Q Math Dirac
Q Math Dirac
Q Math Dirac
Une distribution n’est pas au sens usuel une véritable fonction car elle vaudrait 0 partout et l’infini en x0 et
n’a de sens que sous le signe intégral mais son action étant assez transparente, elle est souvent juxtaposée aux
fonctions usuelles dans les formules. La distribution de Dirac est évidemment normalisée
Z +∞
dxδ(x − x0 ) = 1 , (3)
−∞
et peut être construite comme la limite d’une fonction porte de largeur ε et de hauteur 1/ε lorsque ε → 0.
1
En particulier δ(ax) = |a| δ(x).
• si on tombe sur un produit de fonctions delta, on peut utiliser le résultat intuitif :
Z +∞
dxδ(x − x0 )δ(x − x1 ) = δ(x0 − x1 ) (5)
−∞
• pour la dérivée de la fonction delta, une intégration par partie suggère (d’où le signe −) :
Z +∞
dxf (x)δ ′ (x − x0 ) = −f ′ (x0 ) (6)
−∞
1
Par définition, on a les relations de passage entre les deux représentations :
Z +∞ Z +∞
1 1
f (k) = √ f (x)e−ikx dx ←→ f (x) = √ f (k)eikx dk . (7)
2π −∞ 2π −∞
Les mathématiciens, toujours soucieux
√ de faire différemment que les physiciens, choisissent souvent la définition
où il n’y a pas de préfacteur 1/ 2π mais un facteur 2π dans l’exponentielle (ei2πxξ dans votre cours de math,
ξ ayant alors la signification d’une fréquence spatiale). En physique, on préfère la notation qui se rapproche
des notations habituelles des ondes planes. Aussi, pour la version temporelle, on a de façon similaire
Z +∞ Z +∞
1 1
f (ω) = √ f (t)e−iωt dt ←→ f (t) = √ f (ω)eiωt dω . (8)
2π −∞ 2π −∞
En mécanique quantique, du fait de la relation p = ~k, on définit la fonction d’onde donnant la distribution
en impulsion grâce à la transformée de Fourier et en introduisant ~ (cf cours) :
Z +∞ Z +∞
1 1
ψ(p) = √ ψ(x)e−ipx/~ dx ←→ ψ(x) = √ ψ(p)eipx/~ dp . (9)
2π~ −∞ 2π~ −∞
En particulier
Z +∞ Z +∞
2
|f (x)| dx = |f (k)|2 dk (11)
−∞ −∞
Exemple de la gaussienne : la TF d’une gaussienne de largeur σ est une gaussienne de largeur 1/σ
r
1 −x2 /2σ 2 σ 2 −σ2 k2 /2
f (x) = √ e ←→ f (k) = e (12)
2πσ 2 2π
Relation d’incertitude : avec la définition du cours, on peut montrer que quelque soit la fonction f (ou ψ
pour la mécanique quantique), on a l’inégalité
1
∆x∆k ≥ (13)
2
L’égalité est réalisée si f est une gaussienne (voir ci-dessus).
Dérivation : un point très utile des transformées de Fourier, notamment pour résoudre les équations diffé-
rentielles linéaires, est que l’opération de dérivation de la fonction se traduit dans la représentation réciproque
par une multiplication par la variable. Concrètement, on voit à partir des définitions que :
df
f ′ (x) = ←→ ikf (k) (16)
dx
et, de façon analogue, dans l’autre sens
xf (x) ←→ if ′ (k) (17)