Cours TIAA1 Chapitre1
Cours TIAA1 Chapitre1
Cours TIAA1 Chapitre1
I.1.1. Définition:
Le lait est aliment biologique de couleur blanchâtre, complet équilibré, légèrement
sucré, de densité supérieure à celle de l'eau, produit par les glandes mammaires des
mammifères femelles.
Le lait cru est un lait qui n’a subi aucun traitement de conservation sauf la
réfrigération à la ferme. La date limite de vente correspond au lendemain du jour de la
traite. Le lait cru doit être porté à l’ébullition avant consommation (car il contient des
germes pathogènes). Il doit être conservé au réfrigérateur et consommé dans les 24h
Le lait doit être en outre collecté dans de bonnes conditions hygiéniques et présenter
toutes les garanties sanitaires. Il peut être commercialisé en l’état mais le plus souvent
après avoir subi des traitements de standardisation lipidique et d’épuration microbienne
pour limiter les risques hygiéniques et assurer une plus longue conservation.
Le lait est un milieu aqueux caractérisé par différentes phases en équilibre instables.
Il est possible d’envisager la composition des phases du lait, en classant les particules des
constituants en fonction de leur taille.
La caséine, la principale protéine du lait, est associée à des sels minéraux (calcium,
phosphate de calcium, etc..) et se trouve dispersée sous la forme de nombreuses particules
solides en suspension, trop petites pour se déposer. Ces particules sont appelées micelles
et leur dispersion dans le lait est appelé suspension colloïdale.
Les graisses et les vitamines solubles dans les lipides laitiers se rencontrent sous
forme d'émulsion. Une émulsion est un liquide contenant en suspension des globules gras.
I.1.2.3. Phase aqueuse
Le lactose (sucre du lait), certaines protéines (protéines sériques), des sels minéraux
et d'autres substances sont solubles et sont entièrement dissoutes dans l'eau du lait.
Le lait est reconnu depuis longtemps comme étant un aliment bon pour la santé. Source
de calcium et de protéines, il peut être ajouté à notre régime sous plusieurs formes.
Le lait est une source importante de protéines de très bonne qualité, riches en acides
aminés essentiels, tout particulièrement en lysine qui est par excellence l’acide aminé de la
croissance. Ses lipides, caractérisés par rapport aux autres corps gras alimentaires par une
forte proportion d’acides gras à chaîne courte, sont beaucoup plus riches en acides gras
saturés qu’en acides gras insaturés. Ils véhiculent par ailleurs des quantités appréciables de
cholestérol et de vitamine A ainsi que de faibles quantités de vitamine D etE.
Le lait est très riche en eau, riche en lactose, en protéines, en matière grasse, et en
élément minéraux D’autres substances, présentes dans le lait, sont à faibles concentration
La composition du lait est mentionnée sur le tableau 1.
I.1.3.1. Eau
I.1.3.2. Matièresgrasses
La matière grasse est présente dans le lait sous forme de globules gras de diamètre
de0.1 à 10μm et est essentiellement constitué de triglycérides (98%) (figure1).
Le lait de vache contient 3.2 à 3.5٪de protéines réparties en deux fractions distinctes :
Les caséines qui précipitent à pH 4.6, représentent 80٪des protéinestotales,
Les caséines
la caséine est un polypeptide complexe, résultat de la polycondensation de différents
aminoacides, dont les principaux sont la leucine, la proline, l’acide glutamique et la sérine..
I.1.3.4. Vitamines
Ce sont des molécules complexes de taille plus faible que les protéines, de structure
très variées ayant un rapport étroit avec les enzymes, car elles jouent un rôle de coenzyme
associée à une apoenzyme protéique. On classe les vitamines en deux grandes catégories :
I.1.3.6. Lactose
I.1.3.7. Enzymes
Les enzymes sont des protéines globulaires spécifiques produites par des cellules
vivantes. Ce sont des biocatalyseurs car ils accélèrent les réactions biochimiques. Le lait
contient principalement trois groupes d’enzymes : les hydrolases, les déshydrogénases et les
oxygénases .Les deux principaux facteurs qui influent sur l’activité enzymatique sont le pH et
la température
Facteurs influençant la composition du lait
1) Les facteurs intrinsèques:
Les facteurs intrinsèques sont liés à l’animal (facteurs génétiques, stade de lactation, état sanitaire,
etc.).
a) Les facteurs génétiques:
Il existe des variations importantes de la composition du lait entre les différentes races laitières et
entre les individus d’une même race. D’une manière générale, on remarque que les fortes
productrices donnent un lait plus pauvre en matières azotées et en matière grasse. Ces dernières
sont les plus instables par rapport au lactose
b) Le stade de lactation:
L’évolution des principaux composants du lait est inversée par rapport à l'évolution de la quantité
produite durant toute la période de lactation.
Les teneurs en matière grasse et protéines sont maximales au cours des premiers jours de lactation,
minimales durant le deuxième et le troisième mois de lactation et s'accroissent ensuite jusqu'à la
fin de lactation avec une diminution de la production laitière.
c) Etat sanitaire:
Une infection de la mamelle ou de l’organisme de l’animale se traduit par une baisse de la
production laitière et une modification de la composition du lait.
2) Les facteurs extrinsèques:
L'alimentation, logement, traite et climat sont les principaux facteurs du milieu agissant sur la
production et la composition du lait. Ces facteurs ne sont d'ailleurs pas indépendants l'un de l'autre.
a) L'alimentation:
La production et la composition du lait sont directement influencées par la quantité et la qualité de
l'alimentation. Une sous-alimentation, entraîne une diminution de la production laitière. Au
contraire une sur alimentation peut induire à un excès d'engraissement de l’animale.
b) La traite:
La traite doit respecter la physiologie de l'éjection du lait résultant d'un réflexe Neuro-hormonal.
Les facteurs inhibant l'éjection du lait (stress, douleur, émotion) réduisent considérablement la
quantité de lait.
c) La saison et le climat:
La quantité de lait produite et sa composition restent constantes dans un intervalle de température
comprise entre 5 et 27 °C. Cependant cette production diminue si la température augmente ou
inversement.
d) Le logement des animaux:
Le taux de microbes est plus facilement maîtrisé lorsque les animaux disposent d’une litière. Ceci
améliore la santé des animaux mais aussi la qualité du lait.
Chapitre I : Technologie de lait et produits laitiers 6
Chapitre I : Technologie de lait et produits laitiers COURS Technologie des industries agroalimentaires I
a. Lait pasteurisé
Le lait pasteurisé, fabriqué à partir de lait cru ou de lait reconstitué, écrémé ou non,
est un lait qui a subi un traitement thermique (pasteurisation) qui détruit plus de 90 % de la
flore (jusqu’à 98 %) contenue dans le lait (notamment tous les germes pathogènes non
sporulés, tels que les germes de la tuberculose et de la brucellose). on distingue trois types
de traitements :
Pasteurisation basse (62-65°C/30min): elle n’est réalisable qu’en batch et est abandonnée
enlaiterie.
Pasteurisation haute (71-72°C/15-40s) ou HTST (high température short time) : elle est
réservée aux laits de bonne qualitéhygiénique.
Flash pasteurisation (85-90°C/1-2s): elle est pratiquée sur les laits crus de qualité
moyenne ; la phosphatase et la peroxydase sontdétruites.
b. Laitstérilisé
I.2.3.1. Réception
Pour produire un lait de qualité, le lait (cru ou poudre) doit être contrôlé lors de sa
réception.
Reconstitution:
Consiste à mélanger de l'eau et du lait en poudre écrémé afin d'obtenir un produit dont
la teneur en matière sèche est voisine de celle du lait liquide initial (ou conforme à un
rapport eau/ matière sèchedonné).
Recombinaison
I.2.3.2. Clarification
La clarification est l'opération par laquelle le lait est soumis à une force centrifuge
dans le but d'en extraire les particules plus denses, tels les débris cellulaires, les leucocytes
et les matières étrangères. Sans ce traitement, ces particules sédimenteraient dans le lait
homogénéisé, et devenir visibles dans les contenants transparents. La clarification se fait
par un clarificateur centrifuge (Figure 4).
I.2.3.3. Thermisation
I.2.3.4. Ecrémage
La séparation des deux phases lipidiques et aqueuses est accéléré au moyen d’un
séparateur centrifuge, qui décharge en continu la crème d’une part et le lait écrémé d’autre
(figure 5).
I.2.3.5. Standardisation
Cette étape consiste à l’addition de la matière grasse et les protéines au taux désiré.
La crème et le lait écrémé sortant d’un séparateur ont des teneurs en matière grasse
constantes si les autres paramètres concernés sont également constants. Le principe de
standardisation –identique (Figure 6).
I.2.3.6. Homogénéisation
L’homogénéisation est une opération qui sert à empêcher les globules gras de
remonter à la surface du lait en réduisant leur diamètre, Cette étape présente l'avantage de
stabiliser l'émulsion de la matière grasse uniformément dispersée dans tout le liquide.
D'autre part, ce traitement donne au lait une saveur et une texture plus douces, plus
onctueuses pour la même teneur en matière grasse(Figure7).
I.2.3.7. Traitementthermique
I.2.3.8. Refroidissement
I.2.4. Autreslaits
Sont des laits obtenus soit par concentration, soit par déshydratation.
I.2.4.2. Laitsconcentrés
Il est obtenu par pasteurisation à température élevée, suivi d’une concentration par
ébullition sous vide partiel dans des évaporateurs. Le lait est ensuite homogénéisé, refroidi,
distribué en boîtes puis stérilisé par autoclavage à 115°C pendant vingt minutes.
Lait concentrésucré
Il est obtenu par pasteurisation, suivi de l’addition d’un sirop de sucre stérile à 70% de
saccharose. Le sucre inhibe la multiplication des micro-organismes, ce qui autorise un
traitement thermique moins important. Après concentration à 50% environ, le lait est
refroidi et réparti en boîtes ou en tubes stériles. Lait en poudre
Le lait en poudre est un produit obtenu par déshydratation du lait. La teneur finale
en eau n’excède pas 5% en poids du produit fini. Cette déshydratation presque totale
permetaulaitenpoudredeseconserveràtempératureambiante.Cependant,ilcraintla
chaleur et l’humidité. Il doit être utilisé ou consommé immédiatement après avoir été
reconstitué par adjonction de liquide.
Il existe deux catégories du lait en poudre : le spray écrémé (taux de matière grasse
inférieur à 1,5%) et le spray gras 26% (le taux de matière grasse est de 26%). Il existe deux
procédés principaux : le séchage sur cylindre ou procédé Hatmaker, et le séchage spray ou
par pulvérisation.
La matière grasse existe dans le beurre sous deux formes ; matière grasse globulaire et
libre. Une partie de la matière grasse sous ces deux formes est à l'état cristallisé et un peu à
l'état liquide. La dureté et la consistance du beurre dépendent donc de la proportion et de la
composition de ces deux formes de matière grasse.(figure 11).
Les globules gras jouent un rôle dominant dans la fabrication du beurre le diamètre
moyen des globules de la matière grasse dans le beurre est d'environ 3,5 à 4,0μm. Ils sont
sphériques, entourés d'une couche biréfringente, constituée par les molécules des matières
grasses à point de fusion le plus élevé.
I.3.3.2.1. Maturationphysique
I.3.3.2.2. Maturationbiologique
a. Lavage
Il permet de refroidir le grain, diluer les gouttelettes de babeurre par l’eau. En générale,
on ne peut pas descendre en dessous de 0.5 a 1% de non gras.
b. Salage
c. Malaxage
Le malaxage est le traitement qui vise a dispersée uniformément l’air, l’eau, le sel et
composées aromatiques dans la masse butyrique, il permet aussi la soudure des grains de
beurre. De façon générale, il est recommandé de poursuivre le malaxage jusqu'à la
disparition de gouttelettes d’eau visibles à l’intérieure de beurre (consistance ferme, texture
cireuse et apparence lustrée).
aromatisant seulement en milieu acide : c’est pourquoi on les utilise en mélange avec des
ferments de Lactococcuslactissubsp. Lactisou Lactococcuslactissubsp.
Il existe différentes qualités du beurre selon les lieux et les processus de fabrication :
Le beurre fermier est un produit laitier traditionnel fabriqué dans les fermes avec
des crèmes crues et différentes méthodes, il s’altère rapidement.
Le lait utilisé n'a subi aucun traitement thermique hormis la réfrigération après la
traite. La crème barattée est non pasteurisée reste sous forme crue.
C'est un produit émulsionné dont la teneur en matières grasses est comprise entre
41 et 65%. Sa cuisson est rendue possible.
I.4.1. Introduction
Le fromage selon la norme codex, est le produit affiné ou non affiné, de consistance
molle ou semi dure, dure ou extra dure qui peut être enrobé et dans lequel le rapport
protéines de lactosérum, caséines ne dépasse pas celui de lait. On obtient le fromage par
coagulation complète du lait grâce à l’action de la présure ou d’autres agents coagulants
appropriés, et par égouttage partiel du lactosérum résultant de cette coagulation.
Selon la norme internationale A-6 (1978-FAO /OMS) les fromages sont classés en
fonction de leur teneur en eau dans le fromage dégraissé (HDF), leur teneur en matière
grasse et les principales caractéristiques d’affinage.
La transformation du lait en fromage est résumée dans les deux figures14 et15.
Les fromages sont obtenus à partir de différents lait (brebis, vache, chèvre) soit purs
soit mélangés. La fabrication du fromage à l’origine était un moyen de conservation du lait.
Elle permettait de ne stocker que la partie solide du lait, après transformation. La
fabrication passe par différentes étapes en fonction des caractéristiques du produit final que
l’on veut obtenir.
I.4.5.1. Le caillage
Des ferments lactiques ou de la présure sont ajoutés au lait pour provoquer
Utilisations du lactosérum
a. Usage agricole
Le lactosérum est utilisé en alimentation animale, et comme un compost et dépolluant.
b. Usage alimentaire
Le lactosérum possède une haute valeur nutritionnelle car il est riche en lactose et en
protéines.
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c. Usage pharmaceutique et cosmétique
Le lactosérum est très riche en lactose, ce dernier peut être utilisé directement, sans
transformation, en tant qu’excipient dans le domaine pharmaceutique en plus
particulièrement dans la pharmacie galénique.
d. Usage énergétique
Le lactosérum a un rôle énergétique, comme un biocarburant, dans la méthanisation.
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