Cours de Transports Aerien Et Maritime
Cours de Transports Aerien Et Maritime
Cours de Transports Aerien Et Maritime
INTRODUCTION :
Le transport correspond au besoin exprimé par l’homme de se déplacer et de déplacer les
choses. Il se présente ainsi comme une activité que mène l’homme en vue de se mouvoir dans
le temps et dans l’espace pour la satisfaction de ses besoins multiples et variés.
Ainsi le transport peut être défini comme étant le déplacement des marchandises ou de
personnes d’un point A à un point B, via un moyen de transport, en contrepartie d’une
rémunération.
Dès lors, le transport présente plusieurs aspects :
- Le transport une activité liée à l’homme
L’homme vit du transport. Ce dernier détermine et conditionne même la vie de
l’homme. C’est pourquoi on constate la présence constante des transports dans le
temps et dans l’espace.
- Le transport une activité liée à l’économie
Un transport s’impose dès qu’il y a une activité commerciale. Il est donc considéré
comme l’expression même du commerce. Il est le vecteur nécessaire à la satisfaction
des besoins d’échanges et à la répartition des richesses.
- Le transport une activité liée au développement de la technique
Toutes les améliorations techniques constatées dans le monde ont progressivement
répondu aux exigences exprimées dans le domaine du transport.
- Le transport une activité marquée par la spécialisation
Si les transports ont partout gagné en rapidité, sécurité et fiabilité, ils le doivent
généralement à la spécialisation, c’est-à-dire à l’existence des mécanismes propres à
chaque mode de transport.
La compréhension des modes de transport ainsi que des types de marchandises est donc
indispensable pour une bonne maitrise des différentes règlementations. Seulement, vu le
contexte de notre cours, nous limiterons nos travaux exclusivement à l’étude des organisations
des modes aérien et maritime.
PARTIE I : LE TRANSPORT AERIEN
Le transport aérien est le dernier mode de transport apparu. Il est plus réservé au transport de
passagers mais le transport du fret se développe de plus en plus avec l'arrivée d'avions cargos
spécialisés.
En d'autres termes, il renvoie à l'activité de transport effectuée par la voie des airs ainsi que le
secteur économique regroupant toutes les activités principales ou annexes concernant ce mode
de transport.
AVANTAGES : le transport aérien est rapide, flexible, fiable et peu coûteux en emballage.
INCONVENIENTS : on note des prix ou coûts élevés et une capacité limitée. Sans oublier les
interdits par rapport à certains produits dangereux.
Pour une bonne compréhension de ce mode de transport, il s’agira d’abord de mettre en
lumière la règlementation en la matière (I) mais également de définir la notion de contrat (II)
et les moyens usés pour l’exécution du trafic (III).
Quelques définitions :
- Aéronefs : tout appareil qui peut se soutenir dans l’atmosphère grâce à des réactions
de l’air autres que les réactions de l’air à la surface de la terre.
- Aérodromes : une surface définie sur terre ou sur l’eau (comprenant, éventuellement,
bâtiments, installations et matériel), destinée à être utilisée, en totalité ou en partie,
pour l’arrivée, le départ et les évolutions des aéronefs à la surface.
De prime abord, une note importante : le fret désigne à la fois les marchandises et
le prix du transport. Mais dans le cas d'espèce, il est question des marchandises.
Le terme aéronef, lorsqu’il est utilisé comme terme générique, signifie tout
appareil volant plus lourd que l’air. Un avion (ou aéronef à voilure fixe) est un
aérodyne entraîné par un organe moteur et dont la sustentation en vol est obtenue
principalement par des réactions aérodynamiques sur des surfaces qui restent
fixes. Un hélicoptère (ou aéronef à voilure tournante) est un aérodyne dont la
sustentation en vol est obtenue principalement par la réaction de l’air sur un ou
plusieurs rotors qui tournent, entraînés par un organe moteur, autour d’axes
sensiblement verticaux (voir Doc 9569). Un adac (c’est-à-dire un avion à
décollage et atterrissage courts) est un aéronef conçu pour décoller et atterrir sur
des pistes courtes. Dans la pratique, le terme « aéronef » implique souvent avion.
Le transport maritime est l’épine dorsale du commerce international et, par conséquent, de
l’économie mondiale. En effet, 25 000 milliards de tonnes-km de fret parcourent les océans
annuellement comparés à 7 000 pour le rail et 3 000 pour la route.
Le transport maritime consiste à déplacer des marchandises ou des personnes pour l’essentiel
par voie maritime. Il présente des avantages et des inconvénients.
Le transport maritime présente les atouts suivants :
– Un coût plus compétitif
Les entreprises import-export préfèrent le transport maritime parce qu’il présente des atouts
majeurs en termes de coûts. Le transport par mer est plus pratique que le transport par terre et
par air car il peut transporter des gros volumes de marchandises à un prix plus compétitif. Il
est généralement utilisé pour les entreprises de grandes envergures.
– Économique et écologique
Hormis son avantage sur le plan économique, il est également le plus écologique. Le transport
maritime est et restera probablement longtemps le mode de transport le moins polluant par
tonne de marchandise transportée à grande distance. Le bateau procure une faible
consommation d’énergie et l’émission des produits nocifs pour l’environnement et la
population marine est la moindre. Il consomme moins d’énergie que le transport terrestre ou
le transport aérien.
– La diversité des produits à transporter
Le transport maritime offre la possibilité de transporter divers types de produits : vracs
liquides, vracs solides et les marchandises diverses…
Ainsi, pour une meilleure lecture du concept, il s’agira de voir tout d’abord son cadre
juridique applicable (I) ; puis la portée du contrat de transport (II) et enfin, terminer avec la
question des moyens utilisés dans ce mode de transport (III).
Ce cadre est fourni d’une part par le droit international et d’autre part par le droit interne.
Pour qu’un transport soit considéré comme international, il faut non seulement que le
déplacement franchisse une frontière entre deux états mais aussi que le lieu de prise en
charge ou de chargement et le lieu de livraison ou de déchargement se situent dans deux
états distincts. Dès lors les dispositions matérielles vont poser des conventions
internationales qui assurent le cadre juridique applicable à la majorité des déplacements
effectués par voie maritime. On peut citer entre autres les mécanismes les plus
importants, il s’agit de :
- La convention de Bruxelles et ses protocoles modificatifs de 1968 et 1979.
Elle a été signée le 25 août 1924 et est rentrée en vigueur le 2 juin 1931, en vue
d’organiser le transport maritime international de marchandises. Cette convention a été
exclusivement l’œuvre des états armateurs notamment européens, d’où les nombreux
cas d’irresponsabilité du transporteur listés dans ses dispositions. Elle a fini par être
considéré par les états chargeurs comme la convention des transporteurs.
- La convention d’Hambourg de 1978
Les règles de Hambourg ont été signées le 31 mars 1978. Dès son entrée en vigueur le
1er novembre 1992, aucune grande puissance maritime n’a ratifié aux règles de
Hambourg. Encore appelée règles d’Hambourg, elle apparait suite aux récriminations
des états africains et du tiers-monde. Elle va donc limiter les cas d’irresponsabilité du
transporteur maritime et a remplacé sa présomption de faut par la présomption de
responsabilité. C’est la convention des chargeurs.
- La convention de Rotterdam de 2009
Cette nouvelle convention est le résultat d’un consensus après plusieurs négociations
entre les principaux acteurs du transport maritime : armateurs et chargeurs. Elle est
soumise à la ratification des Etats et à terme son entrée en vigueur devra mettre fin à
l’existence des deux conventions précédentes.
- La convention de Bruxelles de 1961 qui concerne le transport maritime international
de passagers.
Il est fourni par l’ensemble des dispositions applicables aux différentes opérations de
transport qui se déroulent sur le territoire maritime national.
De prime abord, ll s’agit du code de la Marine Marchande en République gabonaise de
1963 qui pose, avec beaucoup de failles, le cadre juridique relatif au transport maritime
interne des marchandises.
En outre, le Décret numéro 008851/PR/JMPITPTHTAT du 4 novembre 2013 met en
place la question du registre international des navires.
Et pour une bonne gestion des ports, de la flotte, du trafic et de la navigation maritime,
plusieurs entités ont été mises en place, bien qu’étant sous la tutelle du ministère des
transports, de la marine marchande et de la mer.
Il s’agit de :
- L’OPRAG : L’Office des Ports et Rades du Gabon, est un établissement public
national à caractère industriel et commercial crée le 30 Mars 1974 par ordonnance
numéro 41/74/PR/MTPTAC, dotée de la personnalité civile et de l’autonomie
financière qui est l’autorité portuaire nationale. L’Ordonnance N°0011/PR/2011 du 11
Août 2011, relative au développement des activités maritimes et portuaires en
République Gabonaise et ses textes d’application, attribue à l’Office des Ports et
Rades du Gabon les missions ci-après :
LES TRAVAUX : Travaux d’équipement, de création, d’aménagement, et d’extension
des ouvrages de zones industrielles hors concessions. La coopération et la promotion
de la place portuaire.
LA GESTION : La gestion des rades et du domaine portuaire. La coordination
générale des activités portuaires, l’assistance et l’accueil des navires.
LA PROTECTION : La prévention des risques et la protection de l’environnement. La
fédération des missions de police, de sécurité des usagers, des marchandises et des
navires.
Quelques définitions
- Port : signifie le lieu ou la zone géographique comportant des aménagements et des
installations permettant la réception de Navires, à partir duquel les Passagers
embarquent ou débarquent.
- Rade :
Il faut entendre par moyens, les engins utilisés pour opérer les déplacements des
marchandises par voie de mer. Ils sont multiples et variés et peuvent être rangés
dans une seule catégorie appelée : navire. Ce dernier est défini comme un
bâtiment flottant destiné à assurer le déplacement des personnes et des
marchandises par voie de mer. Le navire a une vie : une identité, une filiation,
une adresse et un propriétaire.
On peut les classer en deux groupes : navires spécialisés et navires non-spécialisés.
A. Navires spécialisés :
On entend par navires spécialisés les navires qui sont affectés à un type
d’exploitation spécifique.
1. Les vraquiers :
Ce sont des navires conçus pour le transport des marchandises en vrac
comme le blé, le maïs, le riz, les phosphates, etc.
On distingue des sous-catégories, il y a des navires citernes (transportant des
hydrocarbures) appelés tankers, des navires céréaliers et minéraliers.
2. Les navires polythermes ou refers :
Ce sont des navires adaptés sous température dirigée ; ils transportent des
produits pour lesquels il n’est pas admis une rupture de la chaine de froid.
B. Navires non-spécialisés :
Le terme non spécialisé est désigné par tout navire conçu pour le transport de
toutes sortes de marchandises. On les classe en 5 catégories.