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Algav Final Corrige

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ÉNS Lyon – M1 2011-2012

Algèbre avancée
Corrigé de l’examen final

Exercice 1

1. Le polynôme X 2 −αX +1 annule ζp qui est donc de degré 1 ou 2 sur Q(α).


Or on ne peut avoir ζp ∈ Q(α) puisque Q(α) ⊂ R et ζp ∈/ R (p ≥ 3). Donc
ζp est de degré 2 sur Q(α).
Puisque ζp est de degré p − 1 sur Q (cours) et α = ζp + ζp−1 ∈ Q(ζp ) il vient

p − 1 = [Q(ζp ) ∶ Q] = [Q(α, ζp ) ∶ Q(α)] ⋅ [Q(α) ∶ Q] = 2[Q(α) ∶ Q]


p−1
et donc α est de degré 2 sur Q.
2. Soit p = 5. On a α2= ζ52 + ζ5−2 + 2.
La somme des racines 5e de l’unité étant
nulle, il vient α2 +α−1 = 0. Donc X 2 +X −1 annule α et d’après la question
1, c’est le polynôme minimal de α sur Q.
Soit p = 7. On a α2 = ζ72 + ζ7−2 + 2 et α3 = ζ73 + ζ7−3 + 3(ζ7 + ζ7−1 ). Par la même
méthode, on trouve que X 3 + X 2 − 2X − 1 est le polynôme minimal de α
sur Q.
3. D’après le cours Q(ζp )/Q est galoisienne et Gal(Q(ζp )/Q) ≅ (Z/pZ)× est
cyclique d’ordre p − 1. Comme tous les sous-groupes de (Z/pZ)× sont dis-
tingués, la correspondance de Galois entraı̂ne que Q(α)/Q est galoisienne.
De plus Gal(Q(α)/Q) s’identifie à un quotient de (Z/pZ)× . Comme le quo-
tient d’un groupe cyclique est cyclique et [Q(α) ∶ Q] = p−1
2 , on en déduit
le résultat.
4. D’après la correspondance de Galois, les sous-corps de Q(ζ37 ) sont en bi-
jection avec les sous-groupes de (Z/37Z)× qui est cyclique d’ordre 36. Ces
sous-groupes sont eux-mêmes en bijection avec l’ensemble des diviseurs
positifs de 36 = 22 ⋅ 32 . Il y a donc (2 + 1) × (2 + 1) = 9 sous-corps de Q(ζ37 )
(en comptant Q et Q(ζ37 )).
5. On utilise le fait qu’il existe une infinité de nombres premiers p ≡ 1
(mod `). Soit p un tel nombre premier. Puisque `∣p − 1, il existe (par les
mêmes arguments que précédemment) un unique sous-corps Kp ⊂ Q(ζp )
tel que Gal(Kp /Q) ≅ Z/`Z. Montrons que les corps Kp sont deux à deux
non isomorphes. Par l’absurde, supposons Kp ≅ Kp′ avec p ≠ p′ . Puisque
Kp /Q (resp. Kp′ /Q) est galoisienne, l’image de Kp (resp. Kp′ ) dans C ne
dépend pas du choix du plongement Kp ↪ C (resp. Kp′ ↪ C) et est in-
cluse dans Q(ζp ) (resp. Q(ζp′ )). On en déduit Q(ζp ) ∩ Q(ζp′ ) ≠ Q ne qui
contredit le fait que Q(ζp ) et Q(ζp′ ), vus comme sous-corps de C, sont
linéairement disjointes sur Q.

Exercice 2

1
1. L’application ψ ∶ L × L → Ln définie par ψ(x, y) = (xσi (y))1≤i≤n est K-
bilinéaire (chaque σi est K-linéaire). On conclut par la propriété univer-
selle de L ⊗K L.
2. Les K-espaces vectoriels L ⊗K L et Ln sont de même dimension n2 . Il
suffit donc de montrer que ϕ est injective. Soit (ei )1≤i≤n une K-base de
L. D’après le cours les ei ⊗ ej forment une K-base de L ⊗K L et il suffit
de montrer que les ϕ(ei ⊗ ej ) sont linéairement indépendants sur K. Par
l’absurde, supposons ∑ni,j=1 λi,j ϕ(ei ⊗ej ) = 0 avec λi,j ∈ K. Pour tout σ ∈ G,
on a donc n
∑ λi,j ei σ(ej ) = 0.
i,j=1

Posons = e′j n
∑i=1 λi,j ei ∈ L, de sorte que ∑nj=1 e′j σ(ej ) = 0 pour tout σ ∈ G.
D’après le lemme d’indépendance des caractères de Dedekind, les éléments
de G forment une famille L-libre du L-espace vectoriel EndK (L). On a
un isomorphisme de L-espaces vectoriels EndK (L) ≅ Ln donné par f ↦
(f (e1 ), . . . , f (en )). Comme card(G) = n, les éléments de G forment une
base de ce L-espace vectoriel. Or, la relation précédente indique que les
éléments de G appartiennent tous au sous-L-espace vectoriel
n
H = {(x1 , . . . , xn ) ∈ Ln ∣ ∑ e′j xj = 0}.
j=1

La seule possibilité est donc e′1 = . . . = e′n = 0 d’où λi,j = 0 pour tout i, j.
3. Par définition de t, on a ∑rk=1 xk σj−1 σi (yk ) = δi,j d’où P (x1 , . . . , xr ) = 1.
4. Montrons par récurrence sur r ≥ 1 que toute fonction polynomiale Lr → L
s’annulant sur K r est nulle sur Lr . Pour r = 1 cela résulte du fait qu’un
polynôme ayant une infinité de racines est nul. Supposons le résultat au
rang r et montrons-le au rang r + 1. Soit Q ∈ L[X1 , . . . , Xr+1 ] tel que
la fonction polynomiale associée à Q est nulle sur K r+1 . Posons Q =
∑i=0 Qi ⋅ Xr+1 avec Qi ∈ L[X1 , . . . , Xr ]. Pour tout λ1 , . . . , λr ∈ K, le po-
d i

lynôme ∑i=0 Qi (λ1 , . . . , λr )Xr+1


d i
∈ L[Xr+1 ] admet une infinité de racines,
donc est nul c’est-à-dire Qi (λ1 , . . . , λr ) = 0 pour tout i. Par hypothèse de
récurrence Qi = 0 pour tout i et donc Q = 0.
D’après la question 3, on en déduit que P n’est pas identiquement nulle
sur K r . Il existe donc λ1 , . . . , λr ∈ K tels que P (λ1 , . . . , λr+1 ) ≠ 0.
5. Notons M ∈ GLn (L) la matrice définie par Mi,j = ∑rk=1 λk σj−1 σi (yk ) =
σj−1 σi (a) pour 1 ≤ i, j ≤ n. Il suffit de montrer que la famille (σi (a))1≤i≤n
est K-libre. Par l’absurde, supposons ∑ni=1 µi σi (a) = 0 avec µi ∈ K. En
apppliquant σj−1 , il vient ∑ni=1 µi Mi,j = 0 pour tout j, c’est-à-dire qu’une
combinaison linéaire des lignes de M est nulle. Comme det(M ) ≠ 0, il
vient µi = 0 pour tout i.
6. Posons q = pm avec p premier et m ≥ 1. Comme on est en caractéristique
p, on a (x + y)p = xp + y p pour tout x, y ∈ L. Une application répétée de
cette identité montre F (x + y) = F (x) + F (y) pour tout x, y ∈ L. De plus

2
pour tout λ ∈ Fq et x ∈ L on a F (λx) = (λx)q = λq xq = λxq = λF (x). Ainsi
q
F est K-linéaire. Attention : si q n’est pas premier, alors ( ) n’est en
k
4
général pas divisible par q. Par exemple ( ) = 6.
2
On sait que F = idL , donc X − 1 ∈ K[X] annule F . De plus, supposons
n n

que Q = ∑n−1i=0 ai X ∈ K[X] annule F . Alors en posant R = ∑i=0 ai T , on


i n−1 qi

a R(x) = 0 pour tout x ∈ L. Comme card(L) = q n > deg(R), on en déduit


R = 0 et donc Q = 0. Par suite le polynôme minimal µ de F sur K est égal
à X n − 1.
7. L est un K-espace vectoriel de dimension finie donc a fortiori un K[X]-
module de type fini. D’après le théorème de structure, on a un isomor-
phisme de K[X]-modules L ≅ K[X]r ⊕ ⊕si=1 K[X]/(Pi ) avec r ≥ 0 et
P1 ∣⋯∣Ps polynômes unitaires non constants. Puisque dimK L < +∞ il vient
r = 0. De plus, par définition du polynôme minimal d’un endomorphisme,
on a Ps = µ. Enfin, la comparaison des dimensions donne s = 1, d’où un
isomorphisme L ≅ K[X]/µ.
Soit maintenant a ∈ L l’élément correspondant à la classe de 1 via cet
isomorphisme. Alors pour tout k ≥ 0, la classe de X k correspond à F k (a) ∈
L. On en déduit que a, F (a), . . . , F n−1 (a) sont linéairement indépendants
sur K. D’après le cours G = Gal(L/K) est cyclique d’ordre n engendré
par F . Donc (σ(a))σ∈G est une base normale de L/K.

Exercice 3

1. Notons ρM (resp. ρN ) l’application A-linéaire canonique M → Mp (resp.


N → Np ). La propriété universelle du localisé Mp appliquée à l’application
A-linéaire ρN ○ u ∶ M → Np donne le résultat.
2. Montrons (a) ⇒ (b). Soit p idéal premier de A. Soit xs ∈ ker(up ) avec x ∈ M
et s ∈/ p. Alors 0 = up ( xs ) = u(x) s donc il existe t ∈
/ p tel que tu(x) = 0. Donc
u(tx) = 0 puis tx = 0 ce qui entraı̂ne xs = 0.
L’implication (b) ⇒ (c) est évidente.
Montrons (c) ⇒ (a). Soit x ∈ ker(u). Posons I = {a ∈ A ∶ ax = 0}. C’est
un idéal de A. Supposons par l’absurde I ≠ A. Alors il existe m idéal
maximal de A tel que I ⊂ m. Utilisons l’injectivité de um . Comme um ( x1 ) =
1 = 0. Donc 1 = 0 dans Mm et il existe s ∈ / m tel que sx = 0, d’où s ∈ I,
u(x) x

contradiction.
3. Montrons (a) ⇒ (b). Soit p idéal premier de A. Soit ys ∈ Np avec y ∈ N
et s ∈/ p. Comme u est surjectif, il existe x ∈ M tel que y = u(x). Alors
up ( xs ) = 1s ⋅ up ( x1 ) = 1s ⋅ u(x)
1 = s.
y

L’implication (b) ⇒ (c) est évidente.


Montrons (c) ⇒ (a). Soit y ∈ N . Posons I = {a ∈ A ∶ ay ∈ u(M )}. C’est un
idéal de A. Supposons par l’absurde I ≠ A. Alors il existe m idéal maximal

3
de A tel que I ⊂ m. Utilisons la surjectivité de um . On a y1 = um ( xs ) avec
x ∈ M et s ∈/ m. Alors y1 = u(x)
s donc il existe t ∈/ m tel que tsy = tu(x) =
u(tx) ∈ u(M ). Donc ts ∈ I, ce qui contredit ts ∈/ m.

Exercice 4

1. D’après le cours (Z/nZ)(p) ≅ (Z/nZ)⊗Z Z(p) ≅ Z(p) /nZ(p) . Posons n = pα m


avec α ≥ 0 et p ∤ m. Comme m est inversible dans Z(p) on a nZ(p) = pα Z(p) .
Si α = 0 alors (Z/nZ)(p) = 0. Si α ≥ 1 alors Z/nZ et Z/pα Z ont même
localisé en p. Mais Z/pα Z est déjà local d’idéal maximal p(Z/pα Z), de
sorte que (Z/pα Z)(p) ≅ Z/pα Z. Dans tous les cas (Z/nZ)(p) ≅ Z/pα Z avec
α = vp (n).
2. Soit G un groupe abélien fini. Par le théorème de structure G est somme
directe de groupes cycliques. Puisque la localisation commute aux sommes
directes, il suffit de montrer le résuitat pour G = Z/nZ. Or Z/nZ ≅
⊕p∣n Z/pvp (n) Z. On conclut grâce à la question 1.
3. L’implication directe est immédiate. Dans l’autre sens, soit M et N des
groupes abéliens de type fini tels que M(p) ≅ N(p) pour tout p premier. Par
le théorème de structure, on a M ≅ Zr ⊕ G et N ≅ Zs ⊕ H avec r, s ≥ 0 et
G, H groupes abéliens finis. Localisons en p ces isomorphismes. On obtient
un isomorphismes de Z(p) -modules Zr(p) ⊕ G(p) ≅ Zs(p) ⊕ H(p) . Comme Z(p)
est principal (c’est même un anneau de valuation discrète), l’unicité dans
le théorème de structure donne r = s et G(p) ≅ H(p) pour tout p premier.
On conclut grâce à la question 2.
4. Dans cette question les diviseurs élémentaires d’un groupe abélien fini M
désignent les entiers d1 , . . . , dn ≥ 2, déterminés de manière unique, tels que
M ≅ ⊕ni=1 Z/di Z et d1 ∣⋯∣dn . Il est clair que M ⊗Z M est un groupe abélien
fini. Déterminons ses diviseurs élémentaires. Par distributivité du produit
tensoriel par rapport aux sommes directes, on a
n
M ⊗Z M ≅ ⊕ Mi,j
i,j=1

avec Mi,j ≅ Z/di Z ⊗Z Z/dj Z ≅ Z/dmin(i,j) Z (on le montre grâce à l’isomor-


phisme G⊗Z Z/dZ ≅ G/dG, valable pour tout groupe abélien G). Par suite
les diviseurs élémentaires de M ⊗Z M sont :

d1 , . . . , d1 , d2 , . . . , d2 , . . . , di , . . . , di , . . . , dn .
´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶ ´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶ ´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶
2n−1 2n−3 2n−2i+1

Notons ei le générateur canonique de Z/di Z ⊂ M . Remarquons que ei ⊗ ej


est un générateur du groupe cyclique Mi,j .
Par définition Sym2 M = (M ⊗Z M )/R où R est le sous-groupe de M ⊗Z M
engendré par les x ⊗ y − y ⊗ x avec x, y ∈ M . On vérifie que R est engendré

4
par les ei ⊗ ej − ej ⊗ ei avec 1 ≤ i < j ≤ n. On en déduit

M ⊗Z M = ( ⊕ Mi,j ) ⊕ R.
1≤i≤j≤n

Les diviseurs élémentaires de Sym2 M sont donc

d1 , . . . , d1 , d2 , . . . , d2 , . . . , di , . . . , di , . . . , dn .
´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶ ´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶ ´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶
n n−1 n−i+1

De même ⋀2 M = (M ⊗Z M )/R′ où R′ est le sous-groupe de M ⊗Z M


engendré par les x ⊗ x avec x ∈ M . On vérifie que R′ est engendré par les
ei ⊗ ei avec 1 ≤ i ≤ n et les ei ⊗ ej + ej ⊗ ei avec 1 ≤ i < j ≤ n. On en déduit

M ⊗Z M = ( ⊕ Mi,j ) ⊕ R′ .
1≤i<j≤n

Les diviseurs élémentaires de ⋀2 M sont donc

d1 , . . . , d1 , d2 , . . . , d2 , . . . , di , . . . , di , . . . , dn−1 .
´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶ ´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶ ´¹¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¸¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹ ¹¶
n−1 n−2 n−i

Exercice 5

Soit A un anneau commutatif et M un A-module de type fini. Montrons que


tout endomorphisme surjectif u ∶ M → M est un isomorphisme.
Première étape : réduction au cas local. D’après l’exercice 3 (question 2),
il suffit de montrer que um est injectif pour tout idéal maximal m de A. Or
Mm = M ⊗A Am est un Am -module de type fini, et toujours d’après l’exercice
3 (question 3), on sait que um est surjectif. Par conséquent, si on connaı̂t le
résultat pour tout A local, on le déduit pour A quelconque. Dans la suite, on
suppose donc A local. On note m son unique idéal maximal et k = A/m.
Deuxième étape : lemme de Nakayama. Posons M = M /mM ≅ M ⊗A (A/m).
C’est un A/m-module de type fini, autrement dit un k-espace vectoriel de di-
mension finie. Soit e1 , . . . , en ∈ M tels que (e1 , . . . , en ) est une k-base de M .
Posons N = M /(∑ni=1 Aei ). Alors N /mN ≅ M /(∑ni=1 kei ) = 0. D’après lemme de
Nakayama N = 0, donc e1 , . . . , en engendrent M comme A-module.
Troisième étape : astuce du déterminant. Posons u(ej ) = ∑ni=1 λi,j ei avec
λi,j ∈ A. Posons B = (λi,j )1≤i,j≤n ∈ Mn (A). Notons u ∶ M → M la réduction de
u modulo mM . Alors u = u ⊗ idk est k-linéaire surjective, donc est bijective.
Or la matrice de u dans la base (e1 , . . . , en ) n’est autre que B ∈ GLn (k). Donc
det(B) = det(B) ∈ k × . Comme A est local cela entraı̂ne det(B) ∈ A× . D’après
l’astuce du déterminant, le polynôme P (X) = det(X ⋅ I − B) ∈ A[X] vérifie
P (u) = 0. Posons P (X) = λ + XQ(X) avec λ = (−1)n det(B) ∈ A× . Finalement,
soit m ∈ M tel que u(m) = 0. Alors 0 = P (u)(m) = λm + Q(u) ○ u(m) = λm et
donc m = 0.

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