Rapport Jury CC DNL2 2023

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 16

SERVICE INTER-ACADEMIQUE DES EXAMENS ET CONCOURS

Examen de Certification Complémentaire,

Option Langues Vivantes Etrangères (DNL)

Session 2023

Rapport du jury

Commission du 2nd Degré

Claire BERLIOZ, IA-IPR de mathématiques

Alifa BOUSLAMA, IA-IPR d’anglais

1
I. Un examen complexe page 3

1. Modalités de l’épreuve orale page 4

2. Critères d’évaluation page 5

3. Profil des candidats reçus page 6

4. Maîtrise de la langue page 7

5. Connaissance des enjeux de l’enseignement de DNL page 8

6. Rappels et remarques page 9

6.1. Pertinence des candidatures page 9

6.2. Autres certifications page 10

6.3. Fragilité de certaines candidatures page 10

II. La session 2023 page 12

1. La session en chiffres page 12

2. Résultats pour l’Ile de France page 13

3. Résultats par académie page 13

4. Résultats par LVE page 14

5. Résultats par DNL page 14

III. Textes réglementaires, sites institutionnels page 15

Les présidentes du jury remercient


les membres du jury, enseignants et inspecteurs, pour leur implication,
ainsi que Madame Djoubri, responsable de l’examen pour le SIEC, et Mme Mecisseha, en charge de
l’organisation de la certification complémentaire
qui ont permis que l’examen ait lieu dans les meilleures conditions.

2
SERVICE INTER-ACADEMIQUE DES EXAMENS ET CONCOURS

I. Un examen complexe

La note de service n°2019-104 du 16 juillet 2019, qui abroge et remplace les circulaires antérieures,
redéfinit les modalités d’organisation et de passation des certifications complémentaires. Elle prévoit
l’ouverture de l’examen aux enseignants du premier degré dans certains secteurs disciplinaires, dont
l’enseignement en langue étrangère d’une discipline non linguistique (EMILE dans le premier degré).

Le jury félicite tous les candidats qui ont fait l’effort de préparer et de passer cet examen. En
s’engageant dans cette forme d’enseignement exigeante, les lauréats contribuent à l’extension de la
pratique des langues vivantes dans toutes les disciplines et à la promotion de l’ouverture européenne
et internationale des établissements scolaires des trois académies d’Ile-de-France.

Le jury a interrogé 388 candidats, du 13 au 17 février 2023 à la Maison des Examens, site d’Arcueil.
Les candidats présents ont été interrogés par des commissions composées de trois membres : IA-IPR,
IEN ET EG et professeurs.

La session 2023 de la certification complémentaire en langues vivantes a intégré des interrogations


par visio-conférence pour 15 candidats en poste à l’étranger, en vertu des modifications
réglementaires apportées par l’arrêté du 6 mars 2018 modifiant l’arrêté du 23 décembre 2003,
notamment en ce qui concerne les enseignants titulaires dans une position autre que celle d’activité.
Les interrogations en visio-conférence étaient tout à fait correctes dans leur qualité. Le jury salue à
nouveau le travail des techniciens du SIEC pour que les conditions de passation des interrogations par
visio-conférences soient aussi fluides que possible. Il est rappelé aux candidats que les interrogations
par visio-conférence ne sont possibles que si le candidat se trouve dans un établissement scolaire au
moment de la passation ; il est impossible d’être interrogé depuis son domicile. Un membre de la
direction de l’établissement scolaire est tenu d’attester de l’identité du candidat ainsi que de rester
dans la même salle que lui pendant toute la durée de l’entretien.

Les résultats de cette session, à l’instar des précédentes, soulignent que la certification est un
examen complexe qui demande une solide préparation dans quatre grands domaines : LVE, cadre
réglementaire des SELO, didactique et pédagogie spécifiques à l’Enseignement d’une Matière par
Intégration à une Langue Étrangère (EMILE, aussi appelé CLIL, Content and Language Integrated
Learning), et, enfin, projets et dispositifs favorisant l’ouverture européenne et internationale.
L’épreuve met également en jeu la capacité du candidat à mobiliser ses connaissances dans ces quatre
domaines et à les présenter au jury de façon argumentée, étayée et convaincante. La capacité des
candidats à opérer une synthèse équilibrée entre leurs connaissances et savoir-faire liés à leur
discipline d’origine d’une part, et les spécificités de l’apprentissage des langues vivantes étrangères
d’autre part, est déterminante pour l’obtention de cette certification.

La consultation des Bulletins Officiels de l’Éducation Nationale n°33 du 3 septembre 1992 (Circulaire
n° 92-234 ), n°31 du 30 août 2001 (Note de service n°2001-151 du 27-07-2001), n°39 du 28 octobre
2004 (note de service 2004-175 du 19-10-2004) et également du numéro spécial N°1 du 4 février 2010
(Circulaire n°2010-008 du 29-01-2010) indiquera aux candidats dans quelle direction ils doivent
orienter leur réflexion et leur préparation. Ils tireront également profit d’une recherche sur divers sites
institutionnels (Eduscol, Emilangues, France Education International, le Réseau CANOPE et les portails

3
académiques dédiés aux relations internationales, aux langues vivantes et aux DNL). Le rapport
Propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères – Oser dire le nouveau
monde, constitue une lecture indispensable à la préparation des candidats. Enfin, il apparaît essentiel
que les candidats aient pris connaissance des enjeux définis par les programmes de langue vivante,
que ce soit au collège (cycle 3 et cycle 4) ou au lycée (enseignement de tronc commun, enseignements
de spécialité LLCER et AMC, enseignement technologique en langue vivante ETLV).

Au niveau académique, des formations spécifiquement orientées sur les SELO ou la Certification
Complémentaire option LVE sont organisées par les services en charge de la formation professionnelle
des personnels de l’Éducation Nationale, les INSPE ou par les Délégations Académiques aux Relations
Européennes Internationales et à la Coopération (DAREIC).

Au niveau des établissements, le jury insiste une fois encore sur l’impératif de la pratique régulière
de l’inter-observation disciplinaire et interdisciplinaire, pratique sans laquelle les candidats ne
peuvent correctement affiner leur perception de l’enseignement des autres disciplines que la leur et
conduire une réflexion approfondie sur la construction des compétences interdisciplinaires,
transversales et interculturelles. Le jury a su apprécier les présentations des candidats ayant mené
cette réflexion. A ce titre, la co-animation par les professeurs de l’enseignement technologique en
langue vivante (ETLV), ou dans le cadre des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), constitue
un atout non négligeable dans la préparation à cette certification.

Divers programmes internationaux, mis en œuvre sous l’égide de la communauté européenne ou


dans le cadre d’accords bilatéraux de coopération, permettent aux personnels d’effectuer des stages
à l’étranger, avec des durées et des objectifs variables. Ils sont spécialement destinés aux enseignants
français désireux de parfaire leurs compétences en langue étrangère, de donner une dimension
internationale à leur pratique, ou de mieux connaître les systèmes éducatifs des pays membres (en
particulier programmes Brigitte Sauzay, Jules Verne, Comenius, Grundtvig).

Enfin, il est à noter que depuis la session 2020, les certifications complémentaires, y compris celle de
langues vivantes, sont ouvertes aux enseignants du premier degré (note de service n°2019-104 du 16
juillet 2019, reprise au BO n° 30 du 25 juillet 2019).

1. Modalités de l’épreuve orale


Le jury a, préalablement à l’entretien, pris connaissance du mémoire rédigé par chaque candidat. Ce
mémoire n’est pas soumis à notation. Les candidats sont évalués en fonction de critères déterminés
par la note de service n°2019-104 du 16 juillet 2019. Sont déclarés admis ceux qui ont obtenu une note
égale ou supérieure à 10 à l’épreuve orale, notée sur 20.

Le déroulé de l’épreuve orale est le suivant :


(Accueil du candidat)
- 10 minutes maximum de présentation par le candidat, en LV, de son parcours, sa formation
universitaire, ses qualifications professionnelles, ses éventuels séjours à l’étranger, sa
motivation, ses projets, etc. Cette première partie permet d’apprécier, entre autres choses, la
capacité du candidat à s’exprimer en continu dans la LV d’inscription et la qualité de sa

4
SERVICE INTER-ACADEMIQUE DES EXAMENS ET CONCOURS

réflexion sur l’enseignement de sa discipline en LVE ; il ne s’agit pas de répéter le contenu du


mémoire.
- 20 minutes maximum d’entretien comprenant deux temps distincts :
- environ 10 minutes d’interaction en LV, avec l’inspecteur de LV, le professeur (si la
commission en compte un) et éventuellement l’inspecteur de la discipline ;
- environ 10 minutes d’entretien en français avec les divers membres de la
commission.
L’entretien est toujours conduit dans le but d’aider le candidat à préciser ou à faire progresser
sa réflexion.

2. Critères d’évaluation
En référence à la note de service n°2019-104 du 16 juillet 2019, les commissions
d’interrogation fondent leur évaluation sur les critères suivants :

 Les aptitudes et connaissances dans la langue vivante étrangère d’inscription


o la maîtrise d’une langue étrangère au moins au niveau B2 du CECRL, évaluée dans la
capacité à s’exprimer en continu, à participer efficacement à un échange en langue
étrangère, et à proposer un modèle phonologique acceptable.

 La connaissance des parcours SELO et leur cadre réglementaire


o les buts et modalités de l’enseignement dit européen ou de langue orientale et son
cadre officiel (connaissance des textes et de la réglementation, des modalités
d’évaluation des élèves à l’examen du baccalauréat, des procédures de certification
étrangère);
o la connaissance qu’a le candidat de la manière dont sa discipline est enseignée dans
le ou les pays étrangers concernés par la LV d’inscription.

 La réflexion pédagogique
o la réflexion du candidat sur le type de projets qu’il pense pouvoir mener en LV dans sa
discipline et sur le bénéfice, en termes de compétences en LV et dans la discipline, que
les élèves peuvent tirer d’un enseignement médiatisé par la communication en LVE ;
o les stratégies pédagogiques les plus à même de produire un effet positif à la fois sur
les apprentissages de la discipline et de la LV.

 L’inscription de la démarche du candidat dans un projet


o l’inscription de ces enseignements dans un projet global qui profite à tout
l’établissement ;
o la connaissance qu’a le candidat des sources et ressources documentaires utilisables
pour l’enseignement de sa discipline en langue étrangère ;
o la compréhension qu’a le candidat des spécificités de la bi-culturalité ;
o l’inscription dans un parcours européen ou oriental, ou plus généralement
international, des élèves bénéficiant de l’enseignement d’une DNL en SELO ;
o les coopérations à mettre en place avec divers acteurs, tant au niveau de
l’établissement qu’avec des partenaires étrangers.

5
3. Profil des candidats reçus

Les candidats reçus sont ceux qui ont su allier plus particulièrement :

- une maîtrise de la LV qui leur permet de s’exprimer et de dialoguer clairement, précisément,


aisément et avec dynamisme avec leurs interlocuteurs ; une bonne gestion du temps ;
- une réflexion didactique et pédagogique pertinente sur l’enseignement de la discipline en LV ;
ainsi qu’une bonne capacité à identifier les besoins des élèves dans ce contexte ;
- une expérimentation d’activités en classe avec les élèves ;
- une bonne connaissance du cadre réglementaire et de la dimension biculturelle des SELO ;
- des qualités de communication et des réactions pertinentes aux questions du jury ;
- une motivation forte, bien argumentée et illustrée par une capacité à inscrire son
enseignement dans une démarche de projet ;
- une réflexion sur la pluridisciplinarité et la transversalité, voire une expérience de travail
pluridisciplinaire ;
- un projet professionnel clairement lié à une représentation juste de la certification sollicitée,
tourné vers les élèves, sans être seulement basé sur le vécu et l’intérêt personnel ;
- éventuellement, s’il existe, le projet défini ou engagé dans le domaine de l’ouverture
internationale et des échanges ou du moins une réflexion sur la mobilité et le parcours des
élèves.

Quelques points de vigilance relevés par le jury, causes d’échec :

- le niveau de maîtrise minimum de la langue (B2) non atteint ;


- une prononciation fautive ou une langue orale calquée sur le modèle français ; un lexique
approximatif ;
- une motivation reposant exclusivement sur un projet personnel (intérêt pour la langue,
souhait de renouveler son enseignement, absence de référence aux élèves), sans prendre
suffisamment en compte les questions d’enseignement, de pratiques pédagogiques, de
projets ni les besoins des élèves ;
- une motivation reposant sur le désir d’augmenter le volume horaire d’enseignement de sa
discipline ;
- une maîtrise insuffisante du programme ou de la didactique de sa discipline ;
- une motivation reposant uniquement sur le souhait de valider un niveau en LVE ; d’autres
certifications ont cette fonction (le Diplôme de Compétences en Langues, entre autres) ;
- une bonne maîtrise de la langue sans aucune connaissance des enjeux de l’enseignement
d’une DNL (manque de projection) ;
- une absence de distance réflexive donnant parfois le sentiment d’une présentation apprise
par cœur ou d’un discours convenu mais non approprié ;
- une méconnaissance des ressources institutionnelles sur l’enseignement en DNL et des
dispositifs de mobilité à l’étranger ;
- un manque de préparation qui donne lieu à la lecture des notes ;
- un manque de références et d’ancrage culturels ;
- une sous-estimation des besoins des élèves en termes de stratégies langagières ;

6
SERVICE INTER-ACADEMIQUE DES EXAMENS ET CONCOURS

- une représentation faussée des enjeux de l’enseignement en langues étrangère et de la


coopération possible avec les enseignants de LVE ;
- un manque de préparation.

4. Maîtrise de la langue et enseignement en langue vivante

Le professeur de DNL n’est pas professeur de langue mais il doit cependant pouvoir constituer un
modèle linguistique fiable pour les élèves. Le candidat doit donc s’exprimer dans une langue orale
fluide, riche, juste lexicalement et grammaticalement ; la qualité phonologique doit être suffisamment
recevable pour ne pas donner un mauvais modèle aux élèves. Il est attendu de lui qu’il maîtrise à la
fois la langue de la communication courante, les termes spécifiques de sa discipline et qu’il soit capable
de réagir avec aisance aux questions des membres de la commission, comme il devra le faire à celles
de ses élèves. Il va de soi que lors de son exposé, il ne doit ni lire, ni réciter un discours préconstruit.
Parmi les causes d’échec, on retrouve souvent le constat que les candidats :
- s’expriment dans une « langue francisée », marquée par une qualité phonologique
insuffisante ;
- maîtrisent de façon insuffisante la grammaire et le lexique des langues présentées ;
- se montrent moins compétents dans la phase d’interaction que lors de la première phase
de présentation de l’examen.
- manquent de prosodie (rythme, fluidité du discours)

Il est nécessaire que les candidats aient une bonne connaissance du Cadre européen commun de
référence en langues (CECRL) ainsi que des programmes de la langue choisie (préambule commun à
toutes les langues et programme spécifique de la langue choisie), ses objectifs, sa philosophie pour
dépasser des visions parcellaires ou erronées de l’enseignement actuel des langues. En effet, les
objectifs visés en langue vont bien au-delà de la transmission des savoirs linguistiques (l’ancrage
culturel est essentiel) et le point de rencontre entre LVE et DNL ne peut pas se limiter à l’apport de
lexique par l’enseignant de LVE pour permettre à celui de DNL de traiter ses thématiques propres. Il
est donc important que le candidat s’interroge sur la plus-value pour les élèves de l’enseignement de
sa discipline de recrutement en langue vivante étrangère.

Enseigner sa discipline en LVE conduit à s’interroger sur les difficultés spécifiques liées à la
manipulation des concepts et thématiques disciplinaires dans une langue qui n’est pas forcément très
bien maîtrisée par les élèves. Il importe de s’informer sur les stratégies de compréhension à l’oral et
à l’écrit ainsi que sur la façon dont se construisent les compétences d’expression orale et écrite des
élèves. En effet, si la confiance en soi est un élément indispensable, il n’est en aucun cas le seul ; la
question de la construction des stratégies est essentielle.

Les candidats les mieux préparés se seront renseignés avec profit sur les avantages respectifs des
différentes approches ou activités pédagogiques, par exemple la classe inversée, le travail de groupe,
le travail entre pairs, etc. pour éviter les lieux communs et l’analyse superficielle et pouvoir se projeter
dans des situations concrètes d’animation de séance. De très nombreuses ressources et articles
universitaires sont disponibles en ligne. Enfin, il est indispensable d’aller observer des cours de la
langue choisie, comme d’autres langues, dans une optique d’analyse de pratiques, de comparaison

7
des méthodes pédagogiques, afin de dépasser une idée générale (et donc parcellaire) de ce à quoi
ressemble un cours de langue.

Remarque importante : une maîtrise quasi-parfaite de la langue vivante étrangère ne saurait être
suffisante à l’obtention de la certification complémentaire. En effet, elle doit impérativement
s’accompagner d’une connaissance précise des enjeux de l’enseignement d’une DNL et d’une
projection concrète dans cet enseignement.

5. Connaissances des enjeux de l’enseignement de DNL

Le professeur de DNL n’est pas seulement un professeur de sa discipline enseignant en langue


étrangère. Il doit avoir pris conscience des spécificités de l’enseignement de la DNL, dans ce que cet
enseignement contribue à l’enrichissement linguistique et culturel des élèves, à leur prise de recul par
rapport à la discipline et à leur ouverture intellectuelle. Il doit être informé des modalités d’évaluation
de l’enseignement dispensé en DNL.

Par ailleurs, le candidat doit impérativement maîtriser les programmes de sa discipline hors SELO afin
d’envisager les liens à créer avec les séquences de DNL, ainsi que les concepts et les notions à aborder.
Faute d’une bonne maîtrise de sa discipline de recrutement, le candidat court le risque de
transpositions erronées en enseignement de DNL. Ils doivent par ailleurs maîtriser les approches
pédagogiques et la philosophie propres à l’enseignement de leur discipline, en particulier les candidats
en début de carrière à qui il est vivement recommandé d’observer fréquemment les cours de leurs
tuteurs et formateurs afin de prendre au plus vite le recul nécessaire sur leur propre pratique.

Parmi les causes d’échec, reviennent :

- une maîtrise insuffisante ou superficielle des questions didactiques (en particulier : la sous-
estimation des difficultés posées aux élèves par la communication en LV et la
méconnaissance des stratégies pédagogiques facilitant à la fois les appropriations
linguistiques et les appropriations disciplinaires);
- une difficulté à prendre du recul par rapport à son expérience d’enseignant, voire d’élève.
- la réduction des difficultés liées à l’enseignement en langue au seul problème du lexique ;
- l’absence de projet de coopération ou même de communication avec les collègues de LV ;
- une connaissance insuffisante du cadre réglementaire des SELO (projets d’échanges,
actions favorisant l’ouverture internationale, évaluation des élèves).

Les démarches de formation entreprises personnellement par des candidats motivés peuvent bien
évidemment leur permettre de réussir cet examen, mais les formations dispensées en académie
restent un apport indéniable pour compléter une réflexion professionnelle. L’observation de cours de
DNL en SELO, dans la langue de prédilection du candidat comme dans d’autres langues, est un
impératif.

8
SERVICE INTER-ACADEMIQUE DES EXAMENS ET CONCOURS

Quelques conseils supplémentaires pour réussir l’épreuve :


- Eviter de traduire des sigles français (DNL, LCE, DU…)
- Utiliser des documents issus de la zone géographique concernée
- Se renseigner sur la démarche pédagogique utilisée dans le pays étranger
- Assister à des cours de LV en établissant des observables précis
- Se questionner sur le rôle pédagogique de l’enseignant de lettres dans la SELO
- Anticiper les besoins lexicaux et langagiers des élèves
- Réfléchir aux apports de la DNL en LVE
- Préciser les objectifs de cet enseignement
- Travailler sa LVE et sa phonologie
- Approfondir la réflexion sur l’ouverture culturelle
- Eviter d’insérer des mots en français
- Réfléchir à l’acquisition de stratégies dans les activités langagières
- Echanger avec les collègues de LV
- Réfléchir au parcours linguistique des élèves, notamment au lycée
- Ne pas réciter une présentation complètement rédigée
- Ne pas penser l’enseignement en deux temps (notions disciplinaires puis en LVE)
- Consulter la banque de sujets DNL et le rapport du jury pour avoir conscience des attendus
- Se renseigner sur les programmes de LVE
- Se questionner sur les façons de mener les élèves vers l’expression autonome
- Se questionner sur le travail d’équipe
- Ne pas hésiter à proposer des exemples de pratique en classe
- Intégrer plus de projections dans les mémoires
- Ne pas considérer la LV comme un simple apport linguistique
- Connaître les ressources et partenaires à mobiliser en DNL
- Se préparer grâce au programme académique de formation
- Renforcer la co-construction de séquences avec le professeur de LV
- S’appuyer sur des expériences concrètes
- Interroger le parcours des élèves, les dispositifs d’ouverture internationale et la mobilité

6. Rappels et remarques

6.1. Pertinence des candidatures


Le jury a cette année, comme les années passées, examiné avec intérêt certaines candidatures
relativement atypiques. Le jury apprécie l’honnêteté de ces demandes d’enseignants qui souhaitent
s’engager dans des projets d’enseignement intégré (EMILE), ou en dehors du cadre d’une SELO, et
veulent ainsi savoir si leurs compétences le leur permettent. De tels projets d’enseignement sont
réglementairement définis (Enseignement Technologique en Langue Vivante « ETLV » entre autres).
Ils peuvent aussi être encouragés par les dispositions visant l’extension de la pratique d’une langue
vivante hors du cadre du cours de langues vivante, en collège comme en lycée.

Si toute personne est libre de s’inscrire à un examen quand elle réunit les conditions
réglementairement posées, il appartient en revanche aux candidats de juger de la pertinence de leur
démarche, de déterminer si elle correspond à un projet réalisable, de se projeter dans des modalités
et des contenus d’enseignement que la commission sera en mesure d’apprécier. Il ne peut bien sûr

9
être exigé de faire état d’une expérience de cet enseignement ; en revanche le jury attend des
candidats qu’ils se soient interrogés sur la finalité d’un tel développement professionnel.

Etre titulaire de la Certification Complémentaire en Langue Vivante, option LVE, est nécessaire pour
être autorisé à enseigner une DNL en SELO au niveau du lycée et pour participer au mouvement
spécifique pour les postes liés à l’existence de SELO dans les lycées.

Pour les professeurs de lettres et les professeurs de documentation, solliciter la certification de leurs
compétences avant de s’engager dans un quelconque projet est une démarche intéressante, mais cela
ne débouchera pas sur une affectation particulière. Il n’existe, à l’heure actuelle, pas de postes
spécifiques en SELO pour ces professeurs.
L’enseignement de spécialité Langues Littératures et Cultures Etrangères, ne s’assimile pas à
l’enseignement d’une DNL. Il est de ce fait destiné à être assuré par les enseignants des langues
vivantes concernées.
Enfin, les enseignants de langue vivante étrangère ne peuvent présenter leur candidature, les
inscriptions se faisant à partir de la discipline de recrutement non linguistique.

Les enseignants stagiaires peuvent également présenter cet examen professionnel. Nous ne saurions
trop insister sur la nécessité, qu’ils partagent avec les autres candidats, de présenter une démarche
mûrie. C’est d’autant plus important pour eux qu’ils n’ont la plupart du temps qu’une expérience
récente de l’enseignement, et dont la titularisation n’a pas encore été prononcée.

6.2. Autres certifications


La Certification Complémentaire, option DNL, permet exclusivement d’enseigner une DNL en langue
étrangère dans les SELO des lycées français (implantés sur le territoire national ou à l’étranger) ; elle
ne permet pas d’enseigner une DNL en français à l’étranger. Elle ne certifie pas un niveau de
compétence en langue étrangère. Les candidats qui souhaitent une validation de leurs compétences
de communication en langue étrangère doivent plutôt s’orienter vers le Diplôme de Compétence en
Langue (DCL, renseignements à prendre auprès des GRETA). Elle ne certifie pas les compétences en
français des enseignants qui désirent enseigner à l’étranger. Dans ce cas, il faut passer une
Certification Complémentaire en Français Langue Etrangère.

6.3. Fragilité de certaines candidatures


Les candidats procèdent à une préinscription en ligne sur le site du SIEC. Leur inscription ne devient
effective que lorsqu’ils ont fait parvenir au SIEC un mémoire d’un maximum de 5 pages
dactylographiées, rédigé soit en totalité en français, soit en français pour une partie, l’autre partie
étant rédigée dans la LV d’inscription ; les candidats peuvent également soumettre une version de ce
mémoire dans chacune des deux langues. Le jury a constaté une fois encore cette année que certains
mémoires, certes minoritaires, sont bien trop succincts pour traduire une candidature mûrement
réfléchie et soigneusement préparée (une page dactylographiée, retraçant uniquement la chronologie
des études et des postes occupés). Ce mémoire doit être conçu comme un outil de réflexion et de
préparation, et non comme un banal curriculum vitae. Le mémoire n’est pas évalué ; cependant, le
rédiger permet au candidat de recenser et de peser ses forces et ses atouts, pour lui-même comme

10
SERVICE INTER-ACADEMIQUE DES EXAMENS ET CONCOURS

pour les présenter au jury. S’il sert de soutien à l’entretien avec le jury, il n’est pas destiné à être lu ni
redit à l’identique devant le jury.
Nous invitons les candidats refusés mais véritablement motivés à renforcer leur préparation pour se
présenter à nouveau à l’examen dans de meilleures conditions. Quelles que soient les raisons qui
poussent les candidats à se présenter à cet examen, la connaissance du cadre réglementaire des SELO
est impérative. La Certification Complémentaire consacre des compétences, elle peut ouvrir des
droits, qui se corrèlent à des obligations, qui doivent être connues.

11
II. La session 2023

1. La session en chiffres
Depuis la session 2021, le nombre de candidats est en augmentation. Comme tous les ans, quelques
candidats se sont inscrits pour obtenir la certification complémentaire dans plusieurs langues.

2023 2022 2021 2020 2019 2018 2017 2016


Candidats inscrits 452 420 380 382 447 399 355 310
Candidats absents 64 62 51 49 45 50 31 37
Candidats interrogés 388 358 329 333 402 349 324 273
Taux interrogés / inscrits 86% 85% 87% 87% 90% 87% 91% 88%

Les candidats présents étaient repartis sur 8 langues différentes, avec une très forte majorité en
anglais (75%).

Nombre de candidats par langue vivante


350
292
300

250

200

150

100
49
50 25
14 4
2 1 1
0
Allemand Anglais Arabe Chinois Espagnol Italien Portugais Russe

Les candidats ont passé la certification complémentaire dans plus de 30 disciplines différentes.
Toutefois, l’histoire‐géographie représente plus du quart des candidats à elle seule.

Nombre de candidats par discipline


(disciplines ayant au moins 4 candidats)
120
113

100
80 61
60 41
37 36 34
40
13 13 19
20 4 4 4 9
0

12
SERVICE INTER-ACADEMIQUE DES EXAMENS ET CONCOURS

2. Résultats pour l’Ile de France

2023 2022 2021 2020 2019 2018 2017 2016


Nombre de candidats 388 358 329 333 402 348 324 273
interrogés
Nombre de candidats 229 201 184 181 225 184 161 136
admis
Taux admis / présents 59% 56% 56% 54% 56% 53% 50% 50%

Sur les 388, 229 candidats ont obtenu la certification complémentaire, soit un taux de réussite de
59%. Ce taux de succès global est en légère augmentation depuis plusieurs années.

Répartition des notes des candidats :

2023 2022 2021 2020 2019 2018 2017 2016


Moyenne des candidats 11,4 11,3 11,1 11,1 11,3 10,9 10,4 10,3
interrogés
Moyenne des candidats 14,2 14,3 14,1 13,8 14,3 14 13,6 13,5
admis
Notes strictement 54 62 49 50 66 62 83 72
inférieures à 8*
Notes comprises entre 8 106 95 96 102 115 97 81 65
inclus et 10 exclu
Notes supérieures ou égales 57 52 37 26 52 38 38 22
à 17

*La note de 8 représente un point de bascule entre les candidats assez éloignés des attentes, quelle
que soit la cause de cette insuffisance, et les candidats qui, avec une meilleure préparation (tant
linguistique que sur les textes réglementaires) peuvent espérer l’admission dès l’année prochaine.

3. Résultats par académie

2023
Académie présents admis Taux admis/présents
Expatriés en visio 15 6 40%
Paris 46 28 61%
Créteil 142 82 58%
Versailles 185 113 61%
Total 388 229 59%

13
4. Résultats par LVE
Le taux de réussite par LVE varie assez fortement étant donnés les faibles effectifs des candidats dans
certaines langues.

Taux de réussite en fonction de la langue


100%
90% 6 1
80% 132 19
1
70%
60%
50% 1 14 1
40% 19 3
30% 160 30
1
20%
10%
0%
Allemand Anglais Arabe Chinois Espagnol Italien Portugais Russe

Admis Refusés

5. Résultats par DNL


Le taux de réussite par discipline varie assez fortement étant donnés les faibles effectifs de candidats
dans un grand nombre de disciplines.

Taux de réussite en fonction de la discipline


(ayant au moins 4 candidats)
100%
1
90% 1 36 4
80% 24 19 14
2 18 9
70% 20
60% 11
50% 4
8
40% 3 77 9
30% 37 22 20
2 19 10
20% 16
10% 2
0%

Admis Refusés

14
SERVICE INTER-ACADEMIQUE DES EXAMENS ET CONCOURS

III. Textes réglementaires, sites institutionnels


Mise en place des sections européennes dans les établissements du second degré
Circulaire n°92‐234 du 19 août 1992 publiée au B.O. n°33 du 3 septembre 1992

Mise en place des sections européennes en lycée professionnel


Note de service n°2001‐151 du 27 juillet 2001, publiée au B.O. n°31 du 30 août 2001

Indication « section européenne » ou « section de langue orientale » au baccalauréat


Séries générales et technologiques
Décrets n°93‐1092 et 93‐1093 du 15 septembre 1993 (règlement général des baccalauréats général
et technologique)
Arrêté du 9 mai 2003 publié au B.O. n°24 du 12 juin 2003
Note de service n°2003‐192 du 5 novembre 2003 publiée au B.O. n°42 du 13 novembre 2003
Arrêté du 20 décembre 2018 publié au B.O. n°3 du 17 janvier 2019
Note de service n° 2020-040 du 14 février 2020 publiée au B.O. n°8 du 20 février 2020
Note de service du 28 juillet 2021 publiée au B.O. n°31 du 26 août 2021 (abroge et remplace la note
de service du 23 juillet 2020)
Baccalauréat professionnel
Arrêté du 4 août 2000 publié au B.O. n°32 du 14 septembre 2000
Arrêté rectificatif du 9 mai 2003 publié au B.O. n°24 du 12 juin 2003
Arrêté rectificatif du 22 mars 2005 publié au B.O. n°16 du 21 avril 2005
Arrêté rectificatif du 21 août 2006 publié au B.O. n°34 du 21 septembre 2006

Certification complémentaire pour les enseignants souhaitant enseigner la DNL


Arrêté du 23 décembre 2003 publié au B.O. n°7 du 12 février 2004
Arrêté du 27 septembre 2005 (rectificatif à l’arrêté du 23 décembre 2003) publié au J.O. du 8
octobre 2005
Note de service n°2004‐175 du 19 octobre 2004 publiée au B.O. n°39 du 28 octobre 2004
(modalités d’organisation de l’examen).

Note de service n°2019-104 du 16 juillet 2019, reprise au BO n° 30 du 25 juillet 2019 (ouverture


des certifications aux enseignants du premier degré)

Circulaire du 18 septembre 2023, relative aux inscriptions à l’examen visant l’attribution d’une
certification complémentaire – premier et second degré – session 2024.

Sites institutionnels
Eduscol : en particulier l’onglet « Europe-monde »
Emilangues : en particulier le volet DNL
France Education International en particulier l’onglet « programmes de mobilité »
CANOPE
Académie de Créteil : [email protected]
Académie de Paris : espaces « pédagogie », « Europe et International »
Académie de Versailles : espaces « pédagogie », « Europe et International »

15
Travaux et rapports des inspections générales
L’enseignement des SVT en langue étrangère: http://www.education.gouv.fr/cid55146/les-sciences-
de-la-vie-et-de-la-terre-une-discipline-enseignee-en-langue-etrangere.html
L’enseignement des mathématiques en langue étrangère (2010)
L'enseignement des sciences physiques et chimiques en SELO (2008)
Modalités et espaces nouveaux pour l'enseignement des langues (2009) : Rapport n°2009-100 :
novembre 2009
Propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères – Oser dire le nouveau
monde (2018)
Guide pour l’enseignement des langues vivantes – Oser les langues vivantes étrangères à l’école -
cycles 2 et 3 (Juillet 2019).
Guide pour l’enseignement en langue vivante étrangère de l’école au lycée – Oser les langues vivantes
étrangères (mars 2020).

Enfin, l’académie de Versailles a édité un document d’information très complet sur la certification :

https://euler.ac-versailles.fr/IMG/pdf/presentation_certification_complementaire_dnl_14_10_2020-
2.pdf

16

Vous aimerez peut-être aussi