Support EVIEWS+++
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PRESENTATION DE EVIEWS
a) Généralités
EViews est un logiciel qui permet de réaliser une analyse pointue des données, de faire une régression
et des prévisions. C’est donc un outil performant d’analyse des séries macroéconomiques.
Il représente la version nouvelle d’un ensemble d’outils de traitement des séries temporelles
initialement fait par TSP(Time Series Processor) et développé par les économistes. Aujourd’hui,
Eviews connaît une large application dans de nombreux autres domaines. Il offre la possibilité d’entrer
les données à partir du clavier ou d’importer les données de d’autres logiciels, de créer de nouvelles
séries à partir de celles existantes, de faire des analyses statistiques des relations entre les séries.
EViews utilise les caractéristiques des logiciels sous Windows. L’utilisateur habitué à Windows peut
ainsi utiliser sa souris pour faire des opérations à l’aide les menus et boites de dialogue standards de
Windows. Les résultats apparaissent peuvent être manipulés par les techniques standards. En
particulier, ils peuvent être copiés puis collés dans Word ou EXCEL pour faciliter le processus de
rédaction ou de mise en forme du rapport. Alternativement, EViews dispose d’un langage de
programmation et de commandes assez variées. Enfin, EViews contient un menu d’aide en ligne très
documenté sur la mise en œuvre des procédures d’analyse, des commandes et des opérations qu’il
permet de faire.
b) Champs d’application
EViews connaît une application dans de nombreux domaines impliquant le traitement et l’analyse des
données. En particulier, il peut être utile à :
ü La prévision macroéconomique
• ¨Prévision de l’inflation ;
• Prévision du taux de croissance ;
• Prévision du taux d’investissement ;
• Prévision des recettes budgétaires etc. ;
ü La prévision en entreprise
ü L’analyse financière
ü La simulation
Le programme de EViews est basé sur le concept d’objet. Les objets sont en fait des blocs
d’informations et d’opérations qui sont mis ensemble pour être utilisés plus aisément. De façon
virtuelle, tout le travail dans Eviews impliquera l’utilisation et la manipulation d’objets divers. L’objet
le plus important dans EViews est le workfile (espace de travail) et la première chose à faire sera de
créer un nouveau workfile ou d’ouvrir un workfile existant. Chaque objet est un ensemble
d’information se rapportant à un domaine particulier de l’analyse. Les objets peuvent recevoir
également un nom. Les objets les plus importants sont les workfiles, les séries et les équations. Il
existe cependant un certain nombre d’autres objets qui jouent des fonctions différentes. Il s’agit par
exemple des vecteurs de coefficients, des bases de données, les graphs, les groupes, les models, le
VAR. Tous ces objets, à l’exception des workfiles et des bases de données, possèdent leurs propres
symboles qui apparaissent dans le workfile. Lorsqu’un workfile est crée, deux objets apparaissent
automatiquement : le vecteur des coefficients et la série des résidus.
Pour créer un nouvel objet, il suffit de sélectionner Object/New Object à partir du menu principal ou
du menu du workfile, de choisir ensuite le type d’objet que l’on veut créer et de le nommer avant de
valider par OK.
c) Expressions mathématiques
EViews dispose d’un éventail d’opérateurs et de fonctions qui permet de faire des calculs
mathématiques. EViews dispose surtout de certaines fonctions spécialisées utilisées couramment dans
l’analyse des séries temporelles (log, différences premières/sécondes, rétards…). Le tableau suivant
décrit les fonctions des opérateurs mathématiques utilisés par EViews.
Nous utiliserons ces opérateurs pour créer de nouvelles variables dans la section suivante.
2. MANIPULATION DE DONNEES
La création d’un workfile est la première étape à accomplir. Celle-ci définit le nombre d’observations,
leur fréquence et le nombre ou les noms des variables. Il est donc nécessaire de relever ces
caractéristiques. Nous allons faire l’exercice pour les données du fichier croissance.xls.
Les données
sont annuelles
Cliquer ici
pour valider
Date de
début Date de fin
Ce Workfile ne contient pas encore de variables. C’est maintenant que nous allons procéder à
l’importation des données du fichier croissance.xls.
b) Importation de données
L’étendue des
données à conserver
Note * : La colonne A du fichier croissance.xls contient les années. Le fait d’avoir déjà précisé que les
données vont de 1965 à 2001 génère automatiquement la variable « année ». Les séries commencent
en réalité à partir de la colonne B, ligne 2. La cellule contient le nom de la série.
Vous venez de créer le fichier de travail. Les trois (5) séries CRED, INVG, INVP, PIB et TIR
apparaissent bien dans le workfile . Range indique la période couvertes par les séries. Sample indique
la période qui va être considérée dans les calculs.
Enregistrer le workfile au nom de « croissance.wf » (faire File/Save as). Pour visualiser les
observations d’une série, double -cliquer sur la série. Pour visualiser l’ensemble des 5 séries,
sélectionner-les et faire Show puis valider. On peut aussi faire un clic droit et sélectionner Open/As
Group.
EViews donne la possibilité d’entrée directement des données dans un workfile. Pour cela,
sélectionner Objects/New Object/Series à partir du menu principal ou du menu du workfile. Entrer
ensuite le nom de la série (par exemple Y).
Validez ici
Type d’Objet
Après avoir validé, la variable Y apparaît dans le workfile. Faire un doub le-clic pour le
visualiser. Toutes les valeurs sont NA. Cliquez sur Edit +/- pour activer l’entrée des données.
Vous pouvez maintenant entrer les observations de la série Y. Appuyer la touche Entrée (sur
le votre clavier) après chaque entrée.
On peut créer des variables à parmi des variables existantes par des opérations de calculs et/ou des
transformations. Pour générer de nouvelles variables, sélectionnez Quick/Generate Series dans le
menu principal ou cliquez sur Genr dans le menu du workfile, et tapez la formule de calcul. Nous
allons calculer l’investissement total, les taux d’investissements public et privé et les logarithmes des
variables. Pour l’investissement total entrez la formule comme indiqué dans l’écran suivant :
Pour créer un group comprenant les 5 séries, sélectionnez-les, et choisissez Show dans le menu puis
nommez.
Pour obtenir la représentation graphique d’une série, il faut d’abord la visualiser ( en faisant
simplement double -clic sur la série). Ensuite, sélectionnez View/Graph/Line. On peut obtenir
simultanément les graphs de plusieurs séries.
350
400
400
300
250 300
300
200
200
150 200
100 100
50 100
1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 0
1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000
INVG INVP
INVG INVP
On peut représenter un nuage de points entre deux variables. Ouvrez les deux variables et
sélectionnez à partir du menu View/Graph/Scatter/Simple Scatter.
400
INVP
300
200
100
50 100 150 200 250 300 350 400
INVG
e) Statistiques de base
Nous allons calculer quelques statistiques élémentaires pour les variables. Pour le faire, sélectionnez
les variables ou l’objet groupe qui contient les variables, puis visualisez (menu Show). Une fois, le
groupe ouvert, sélectionnez View/Descriptives Stats/Individual Samples dans la barre de menu.
Pour les séries que nous avons, on obtient le résultat suivant :
Observations 37 37 37 37 37
3. ESTIMATION
Nous abordons l’estimation des modèles économétriques. Certaines connaissances théoriques sont
nécessaires pour la compréhension et la mise en œuvre des procédures d’estimation et l’évaluation des
modèles. On pourra consulter au besoin l’aide de EView sur les développements mathématiques et
théoriques de la régression.
La variable
endogène est suivie
de la constante et
des explicatives
La méthode utilisée
ici (et à défaut) est
les MCO
On peut nommer cette équation en tant qu’un objet. Cliquez sur Name et tapez le nom (ici
croissance). Pour documenter les résultats (dans un document Word par exemple), cliquez sur
View/Representations .
Estimation Command:
=====================
LS LOG(INVP) C LOG(PIB) LOG(INVG) LOG(CRED) TIR @TREND(1965)
Estimation Equation:
=====================
LOG(INVP) = C(1) + C(2)*LOG(PIB) + C(3)*LOG(INVG) + C(4)*LOG(CRED) + C(5)*TIR + C(6)*(@TREND(1965))
Substituted Coefficients:
=====================
LOG(INVP) = -18.10705271 + 4.215895662*LOG(PIB) + 0.0793417408*LOG(INVG) - 0.8686315888*LOG(CRED) -
0.005436349675*TIR - 0.08000108038*(@TREND(1965))
• Test de normalité
6
Series: Residuals
Sam ple 196 5 20 01
5
Obse rvations 3 7
4 Mean -2.80E-15
Median -0.013621
Maximum 0.215766
3
Minimum -0.169803
Std. Dev. 0.106578
2 Skewness 0.356915
Kurtosis 2.203583
1
Jarque-Bera 1.763411
Probability 0.414076
0
-0.1 0.0 0.1 0.2
Les tests sur les cœfficients sont de plusieurs types. Le test de significativité globale donnée par la
statistique de Fisher sous l’hypothèse de normalité des erreurs ; le test de significativité des
coefficients et le test de restrictions linéaires. Nous appliquer un test de Wald pour tester l’hypothèse
a1 + a 2 = 4
Wald Test:
Equation: EQ01
Test Statistic Value df Probability
F-statistic 0.715968 (1, 31) 0.4040
Chi-square 0.715968 1 0.3975
• Tests de stabilité
Il existe plusieurs tests de stabilité d’un modèle. Le test de stabilité de Chow effectue un test de Fisher
en comparant les estimations des coefficients sur deux périodes.
Peut-on considérer qu’il y a eu un changement dans l’activité de l’économie ivoirienne après la
dévaluation intervenue en 1994 ? Nous allons réaliser un test de Chow en considérant les deus
périodes 1965-1993 et 1994-2001.
La statistique de Fisher reporte une probabilité inférieure à 5% : on ne peut donc accepter au seuil de
5% l’hypothèse de stabilité des coefficients. La dévaluation de 1994 a donc introduit un changement
structurel significatif dans le comportement des grandeurs macroéconomiques de l’économie
ivoirienne.
Un autre moyen de tester la stabilité du modèle est d’analyser les résidus récursifs du modèle. Si le
modèle est stable, les résidus récursifs sont indépendamment et normalement distribués, de moyenne
nulle et d’écart type constant. On peut également mettre en œuvre les tests CUSUM (cumulative sum )
et CUSUMSQ (cumulative sum of squares). Le CUSUM utilise les la somme cumulée des résidus
récursifs tandis que le CUSUMSQ utilise le carré des résidus récursifs.
Pour mettre en œuvre ces différents tests, sélectionnez, à partir du menu de l’équation View/Stability
Tests/Recursive Estimates…
Il suffit de cocher la case correspondante au test que l’on veut faire. Les trois tests donnent les
graphiques suivants :
.1 5
0.8
.0 0
-5 0.4
-.1
-10
-.2 0.0
-15
-.3 -20 -0.4
1975 1980 1985 1990 1995 2000 1975 1980 1985 1990 1995 2000 1975 1980 1985 1990 1995 2000
Les statistiques obtenues sortent de la bande critique à 5% pour les résidus récursifs et le test
CUSUMSQ.
NB. On remarquera que les tests récursifs ne sont faisables que lorsque le modèle est estimé par
moindres carrés ordinaire et sans termes AR et MA.
4. SPECIFICATION
Lorsque le nombre de variables est important, on peut mettre en œuvre une procédure pour retenir les
variables explicatives les plus pertinentes. La façon la plus simple de savoir si une variable ou un
groupe de variables est pertinent est faire deux régressions. Une première régression avec la (les)
variable (s) et une deuxième qui exclue ces variables. On effectue alors un test de significativité
(Fisher, Wald ou Student). On peut utiliser d’autres critères comme les critères d’information (Akaike,
Schwarz, Hannan-Quinn) pour la sélection des variables.
Le test RESET de Ramsey permet de tester les erreurs de spécification dans une régression
(Regression Specification Error Test). Les erreurs de spécification sont de plusieurs types :
Pour mettre en oeuvre ce test, sélectionnez View/Stability Tests/Ramsey RESET Test... et spécifiez
le nombre de termes à inclure dans la régression. Pour 1 seul terme, on obtient :
Test Equation:
Dependent Variable: LINVP
Method: Least Squares
Sample: 1965 2001
Included observations: 37
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C -0.640163 30.17997 -0.021212 0.9832
LPIB 0.657447 6.146774 0.106958 0.9155
LINVG -0.015991 0.186970 -0.085527 0.9324
LCRED -0.114336 1.303402 -0.087721 0.9307
TIR -0.001134 0.007771 -0.145875 0.8850
TEMPS -0.013095 0.115722 -0.113155 0.9107
FITTED^2 0.077753 0.134001 0.580242 0.5661
R-squared 0.934082 Mean dependent var 5.567993
Adjusted R-squared 0.920898 S.D. dependent var 0.412801
S.E. of regression 0.116100 Akaike info criterion -1.300064
Sum squared resid 0.404380 Schwarz criterion -0.995296
Log likelihood 31.05118 F-statistic 70.85155
Durbin-Watson stat 1.290892 Prob(F-statistic) 0.000000
La statistique de test (F-stat) a une probabilité critique de 0,566 largement supérieure à 5%.
L’hypothèse de nullité des termes ajoutés (ici un seul) terme ne peut être rejeter au seuil de 5%.
Le test RESET de Ramsey ne s’applique que sur des équations estimées par mco.
c) Exercice
Utilisez les critères d’information pour juger de la pertinence des variables LINVG, LINVP(-1) et
LPIB(-1).
5. MULTICOLINEARITE
a) Détection de la multicolinéarité
La multicolinéarité entre les variables peut s’analyser à partir des cœfficients de corrélations
empiriques. Pour obtenir la matrice des corrélations empiriques entre les variables sélectionnées,
activez sur View/Correlations .
Il existe plusieurs façons de transformer les variables d’un modèle économétrique. Les plus courantes
sont les logarithmes, les carrés et les différenciations. Ces différentes transformations se font aisément
en utilisant le menu de génération déjà vu (section 2, pont d).
6. AUTOCORELATION SERIELLE
Pour générer la série des résidus, sélectionnez à partir du menu de l’équation, Procs/Make Reidual
Series…
b) Graphiques
La série des résidus peut faire l’objet de tous les traitements effectués précédemment sur les séries
(moyenne, écart type, histogramme, graphique …). On peut représenter sur un même graphique les
valeurs théoriques de la variable dépendante, les valeurs réelles et les résidus. Pour cela, il suffit
cliquer sur l’onglet Resids du menu de l’équation (le dernier onglet à droite).
6.0
5.6
5.2
.3
4.8
.2
4.4
.1
.0
-.1
-.2
1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000
• Test de Breusch-Godfrey
Les résultats ne permettent pas de rejeter l’hypothèse d’autocorrélation d’ordre 1 pour un seuil de 5%.
Mais à 8% on est amené à rejeter l’hypothèse nulle.
Pour obtenir le correlograme de la série des résidus, sélectionnez View/Residual tests/ Correlogram-
Q-statistics …
Cliquez sur Estimate dans le menu de l’équation pour retourner à la spécification de l’équation.
Ajoutez un terme AR(1) à la fin de l’équation et validez.
Les coefficients estimés, les écart types et les statistiques s’interprètent de la façon habituelle. Le
coefficient estimé du terme AR(1) est le coefficient de l’autocorrélation sérielle des résidus
inconditionnels.
Nous reviendrons sur les autres méthodes itératives d’estimation par MCG (Durbin, Cochrane-Orcutt,
Hildreth-Lu…) dans la séance consacrée à la programmation.
7. HETEROSCEDASTICITE
a) Graphiques
Nous allons tester l’hypothèse d’hétéroscédacticité à l’aide du test de White. C’est le seul test
d’hétéroscédacticité qui est disponible dans les menus d’EViews.
Sélectionnez View/Residual tests/ White Heteroskedasticity (no cross terms). Le tableau qui
s’affiche donne la régression de White. Les statistiques à partir desquelles se fonde la décision figurent
dans le haut du tableau : F-statistic et Obs*R-squared. Il s’agit des statistiques de Fisher et du Chi-2.
b) Corrections
Les modèles à retards échelonnés autorisent les variables retardées à figurer en explicatives. La
spécification du modèle sous EView se fait en ajoutant les retards des variables concernées.
Considérons le modèle d’investissement de la forme suivante :
Ouvrir la boite de spécification d’équation (Quick/Estimate Equation) et entrer les variables comme
cela indiqué ci-après:
On peut effectuer sur cette régression les mêmes tests d’hypothèses effectués précédemment (test de
significativité, test de Wald, test de normalité, test d’autocorrélation résiduelle, test
d’hétéroscédasticité etc.).
Il existe plusieurs tests de non stationnarité des séries temporelles. Les plus utilisés sont le test de
racine unitaire de Dickey-Fuller (DF/ADF), le test de Phillip-Perron (PP) et le test KPSS.
Pour tester la non stationnarité d’une variable, il suffit de visualiser celle -ci et de sélectionnez à partir
du menu de la série, Unit Root Test…
Précisez les
termes
déterministes
Note* : Le choix du nombre de retards est important pour le test stationnarité. EViews procède à la
sélection automatique du nombre de retards optimal en utilisant les critères d’information usuels.
Toutefois, EViews donne la possibilité à l’utilisateur de spécifier le nombre de retards.
Le deuxième tableau indique le modèle sur lequel le test est basé. On peut ainsi juger de la pertinence
des termes déterministes à inclure dans la régression auxiliaire.
Le premier tableau donne les statistiques de test ADF, les valeurs critiques et les p-values. La
statistique prend une valeur de -2,043512, supérieure aux valeurs critiques aux seuils de 1%, 5% et
10%. La série admet donc une racine unitaire. Le test est effectué suivant la même démarche pour les
tests PP et KPSS. Toutefois, il est important de se rappeler que l’hypothèse nulle du test KPSS est
celle de la stationnarité (et non la non-stationnarité).
c) Modèle VAR
Un modèle VAR est un modèle autorégressif dans lequel la valeur contemporaine d’une variable
dépend de ses valeurs passées et des valeurs passées des autres variables. Ici il n’y a pas de variables
exogènes et de variables endogènes. Toutes les variables du VAR sont supposées endogènes.
Cependant, l’on peut ajouter au modèle des variables qui soient exogènes.
Nous allons estimer un VAR (1) pour les variables en différences (excepté TIR).
Sélectionnez le groupe de variables, faites un clic droit et sélectionnez as VAR…
Liste des
variables du
VAR
Entrer ici le
nombre de
retards du
VAR
Pour nommer cet objet, cliquez sur Name dans le menu. L’estimation du VAR est équivalente à la
régression par les MCO de 5 équations. Ainsi les résultats présentés dans ce tableau peuvent être
considérés comme une compilation de ces 5 régressions.
Tous les tests d’hypothèses portant sur les résidus peuvent s’effectuer dans le cadre des modèles VAR.
Ces tests prennent la forme de tests multivariés (test de normalité, test d’autocorrélation, test
d’hétéroscasticité…).
Pour déterminer l’ordre optimal du VAR, il est possible de calculer les critères d’information pour des
ordres différents puis de retenir l’ordre qui minimise ces critères. Sélectionnez View/Lag
Structure/Lag Lenght Criteria…, puis indiquer l’ordre maximal.
D’une façon générale, les coefficients estimés du VAR ne peuvent être directement interprétés. On
s’intéresse alors à la significativité globale des coefficients associés à une ou un groupe de variables.
C’est l’idée du test de causalité de Granger. La mise en œuvre de ce test n’est pas la même dans le cas
bivarié et dans le cas multivarié.
• Cas bivarié
On s’intéresse à la causalité entre les variables prises deux à deux. L’analyse porte sur l’estimation
d’un VAR à deux variables où l’influence des autres variables n’est pas prise en compte.
Pour réaliser ce test, ouvrez d’abord le groupe de variables (sélection puis clic droit) puis sélectionnez
à partir du menu View/Granger Causality… puis spécifiez le nombre de retards à considérer.
En pratique, cette façon de procéder n’est pas toujours la bonne. En effet, on a supposé que le nombre
de retards optimal pour le VAR multivarié (5 retards) est le même pour tous les modèles bi-variés. Ce
qui n’est pas toujours le cas : l’ordre optimal du VAR à 5 variables n’est pas forcement optimal pour
les VAR à deux variables. Il est plus juste de déterminer les retards pour chaque couple de variables et
d’effecteur le test de causalité à partir de ces retards. On effectue le test par couple de variables et
séparément.
• Cas multivarié
Le test de causalité porte sur les résultats de l’estimation du VAR à 5 variables. Selectionnez
View/Lag Structure/Pairwise Granger Causality Tests.
Pour la variable dépendante LPIB, le tableau donne pour chaque variable la statistique de Wald du test
de nullité simultanée des coefficients associés aux retards. Par exemple, pour la variable LINVP la
statistique de test donne une valeur de 10,47368 et une probabilité supérieure à 5%. L’hypothèse de
non causalité de LPIB par LINVP ne peut donc être rejeté au seuil de 5%. Cependant, au seuil de 7%,
on conclue que l’investissement privé cause le PIB. De même, on note que le crédit au secteur privé et
le taux d’intérêt réel causent chacune le PIB. L’investissement public ne cause pas le PIB.
La dernière ligne du tableau (ALL) donne la statistique du test de la non causalité du bloc constitué
par les quatre variables (LINVP, LINVG, LCRED et TIR). La valeur de la p-value associée à ce test
indique que les quatre variables prises ensemble causent le PIB (rejet de l’hypothèse nulle de non
causalité).
L’analyse impulsionnelle permet de simuler les réponses des variables du VAR suite aux chocs
d’innovations sur certaines variables. Sélectionnez View/Impusle Response…
On peut aussi directement cliquer sur l’onglet impulse dans le tableau des estimations.
Impusles: Indiquez les variables dont on veut générer les innovations (impulses). Il s’agit ici des deux
variables.
Responses : Indiquez quelles sont les variables dont on veut observer les réponses.
Dans l’onglet Impulse Definition, vous pouvez choisir la méthode de factorisation. Par défaut la
méthode de factorisation est celle de Cholesky. Cliquez ensuite sur OK pour valider.
.3
.06
.2
.04
.1
.02
.0
.00
-.1
-.02
-.04 -.2
-.3
-.06
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
L’analyse des variances fournit des informations quant à l’importance relative des innovations dans les
variations de chacune des variables du VAR. Elle nous permet de déterminer dans quelle direction le
choc a le plus d’impact. Pour obtenir la décomposition de la variance, sélectionnez à partir du menu,
View/Variance Decomposition….
Variance Decomposition
of DLPIB:
Period S.E. DLPIB DLINVP DLINVG DLCRED TIR
1 0.019711 100.0000 0.000000 0.000000 0.000000 0.000000
2 0.034535 35.12203 3.846226 9.281383 10.72534 41.02502
3 0.053066 16.82706 2.726572 18.14793 28.90975 33.38868
4 0.062770 16.90854 3.394699 26.39936 21.31893 31.97848
5 0.064288 16.12137 3.236288 25.32039 21.41999 33.90196
6 0.073023 12.90325 10.02766 22.74937 18.71492 35.60480
7 0.074149 13.56969 11.64422 22.07182 18.16875 34.54551
8 0.074822 14.13114 11.61097 21.70058 18.04772 34.50959
9 0.078127 16.48930 10.70883 19.95021 17.07443 35.77723
10 0.081044 20.76882 10.06147 18.79200 16.50438 33.87333
Variance Decomposition
of DLINVP:
Period S.E. DLPIB DLINVP DLINVG DLCRED TIR
1 0.196124 2.955778 97.04422 0.000000 0.000000 0.000000
2 0.261533 3.602835 59.27062 7.996719 12.27946 16.85037
3 0.382250 4.420064 37.58658 15.71020 15.45955 26.82360
4 0.402979 9.821842 34.22660 17.40793 14.00897 24.53466
5 0.407470 9.611020 35.00690 17.08983 13.70188 24.59037
6 0.426958 9.523133 38.28539 16.80411 12.76660 22.62077
7 0.439995 13.16853 36.85657 16.50265 12.14631 21.32594
8 0.443964 13.52620 36.20897 16.53479 12.57071 21.15933
9 0.451368 13.14864 36.87671 16.10409 12.22008 21.65048
10 0.452280 13.15045 36.77239 16.12653 12.24091 21.70972
Cholesky Ordering: DLPIB DLINVP DLINVG DLCRED TIR
Sélectionnez puis ouvrez le groupe de variables. Puis entrez le nombre de retard. Sélectionnez dans le
menu du group View/Cointegration Test…
Le test de Johansen offre la possibilité de choisir entre plusieurs spécifications. L’option 6 fait un
résumé des 5 spécifications proposées par le test. En choisissant celle -ci, on obtient les résultats
suivants :
On peut ainsi lire le nombre de relations de cointégration suivant l’hypothèse faite pour la
spécification du modèle. Par exemple, si on suppose qu’il n’y a aucune tendance dans les séries, la
présence d’un terme constant dans les relations de cointégration conduit à retenir, selon la statistique
de la trace, l’hypothèse de deux relations de cointégration entre les cinq variables au seuil de 5%.La
statistique de la valeur propre maximale (Max-Eig) conduit à une seule relation de cointégration.
L’estimation des modèles à équations simultanées passe d’abord par une phase d’identification. Pour
qu’une équation structurelle soit identifiée il faut que le nombre d’exogènes exclues de l’équation soit
supérieur ou égal au nombre d’endogènes présentes moins 1. Cette condition est remplie pour les deux
équations ci-dessus. Le modèle est sur-identifié. Nous allons appliquer la méthode des doubles
moindres carrés en utilisant l’ensemble des variables exogènes comme instruments.
Entrez les équations. Les coefficients à défaut sont notés par c(1), c(2) etc. Cependant, on peut utiliser
des coefficients différents d'une équation à une autre. Pour ce faire, sélectionnez Objects/New
Object/Matrix-Vector-Coef/Coefficient Vector et nommez, par exemple, a. Faire de même pour
créer le vecteur b. Précisez les variables instrumentales précédées de la commande instr.
System: EQS
Estimation Method: Two-Stage Least Squares
Sample: 1965 2001
Included observations: 37
Total system (balanced) observations 74
Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
A(1) 6.946766 5.275196 1.316874 0.1925
A(2) -0.773156 0.815548 -0.948020 0.3466
A(3) 0.893924 0.241066 3.708218 0.0004
A(4) -0.008579 0.005191 -1.652509 0.1033
A(5) 0.032363 0.023637 1.369129 0.1757
B(1) 0.443901 0.823881 0.538793 0.5919
B(2) 1.040351 0.273065 3.809902 0.0003
B(3) -0.730402 0.221493 -3.297634 0.0016
B(4) 0.486197 0.067087 7.247211 0.0000
Determinant residual covariance 0.000433
Equation: LINVP=A(1)+A(2)*LPIB+A(3)*LINVG+A(4)*TIR+A(5)
*@TREND(1965)
Instruments: LINVG @TREND(1965) LCRED TIR C
Observations: 37
R-squared 0.617030 Mean dependent var 5.567993
Adjusted R-squared 0.569159 S.D. dependent var 0.412801
S.E. of regression 0.270956 Sum squared resid 2.349352
Durbin-Watson stat 0.582926
Equation: LPIB=B(1)+B(2)*LINVP+B(3)*LINVG+B(4)*LCRED
Instruments: LINVG @TREND(1965) LCRED TIR C
Observations: 37
R-squared 0.674633 Mean dependent var 8.280592
Adjusted R-squared 0.645054 S.D. dependent var 0.363110
S.E. of regression 0.216332 Sum squared resid 1.544378
Durbin-Watson stat 0.622332
Dérouler ici
pour choisir
la méthode
Choisisser
TSLS
10. PREVISION
Au chapitre 3, nous avons estimé une équation d’investissement sur la période 1965-2001. Nous allons
faire des prévisions au delà de l’année 2001, c’est-à-dire pour la période 2002-2005. Pour cela, la taille
du workfile (Range) et celle de l’échantillon (Sample) doivent être étendues. Pour faire ces prévisions
suivez les étapes indiquées ci-après :
EViews donne la possibilité de programmer toutes les manipulatio ns que l’on désire faire.
L’estimation de modèle, le calcul des probabilités critiques, des intervalles de confiance, la résolution
d’équations, … peuvent être effectué par programmation. Toutefois, cela demande que l’utilisateur
soit imprégné des commandes utilisées par le logiciel. L’utilisateur pourra consulter les exemples de
commandes, les syntaxes et leurs applications dans le menu d’aide en ligne.
Un programme n’est pas un objet-EView. C’est simplement un fichier texte contenant des commandes
d’EViews. Il n’apparaît pas dans le workfile.
Pour exécuter cette commande, cliquez sur Run. Enregistrez le programme et validez. La variable est
automatiquement créée dans le workfile. Générez les logarithmes des séries et le temps.
L’objet que l’on veut créer est une équation appelée eq1. ls indique qu’on utilise les mco (least
squares) pour faire la régression.
Scalar t_invg=eq12.@tstats(3)
t_invg=eq12.c(3)/eq12.@stderrs(3)’(eq12.c(3)/eq12.@ covariance(3,3)
Scalar t_invg=eq12.@tstats(3)
Scalar te=@abs(t_invg)
Scalar ddl=eq12.@regobs-eq12.@ncoef (ncoef= nombre de coefficients estimés)
( regobs=nombre d’observations)
p_val_invg=@tdist(te,ddl)
Next
Nous donnons le programme en notant par z la variable supposée être la cause de l’hétéroscédasticité.
• Programme du test
L’hypothèse d’homoscédasticité est rejetée si les coefficients des spécifications sont significatifs. Dans
le cas contraire (hétéroscédasticité), on retient la forme dont le t-stat est le plus élevé.
genr pond=1/sqr(z) ‘ne pas oublier que la pondération affecte aussi la constante
genr yp=y*pond
genr zp=x*pond
equation pond1.ls yp zp pond
‘on peut utiliser la commande de la régression pondérée
equation pond.ls(w=pond) y c z
Nous allons tester l’exogénéité du PIB dans l’équation d’investissement à l’aide du test d’Hausman.
La programmation suit la procédure de Holly-Sargan.
On peut programmer ainsi le test d’exogénéité pour chacune des variables du modèle.
Equation eq1.tsls linvp c lpib linvg lcred tir temps @ linvp(-1) linvg
lcred tir
f) Calcul matricielle
On veut par exemple calculer les coefficients de régression linéaire à partir de l’expression analytique :
aˆ = ( X ' X ) −1 X 'Y
Matrix xpx=@transpose(convert(GX))*@convert(GX)
Matrix xpy=@transpose(@convert(GX))*convert(Y)
Matrix a=@inverse(xpx)*xpy
• Variables de « Contrôle »
Les variables de contrôle sont des variables qui peuvent être utilisées à la place des valeurs
numériques dans un programme d’EViews. Une fois qu’une valeur est assignée à une variable de
contrôle, on peut l’utiliser partout dans le programme en lieu et place de la valeur numérique. Le nom
d’une variable de contrôle commence toujours par la marque "!". Après cette marque, on peut donner
n’importe quel nom acceptable.
Une variable de contrôle ne peut être utilisée sans être préalablement declarée.
Les variables de contrôle ne sont pas enregistrées dans le workfile ; elles n’existent uniquement que
dans le programme. Cependant, il est possible de sauver les valeurs numériques des variables de
contrôle en créant de nouveaux objets qui contiendraient ces valeurs.
Un string est un texte bouclé par des quotes : ? on rejette l’hypothèse nulle ?. Une variable de type
string est une variable dont les valeurs sont des textes. La déclaration de ces variables se fait en
précédant le nom par le symbole %.
%inv =? investissement privé ? ; %dep= ?LINVP? ; %décision= ?on rejette l’hypothèse nulle ? ;
%pi=?3.14159?.
Une fois assignée une valeur, une variable string peut être utilisée dans les expressions. On a:
LINVP.label %dep
Une variable string assignée à un nombre peut être convertie en un nombre à l’aide de la fonction
@val. Par exemple:
%pi=?3.14159?.
!valeur = @val(%pi)
i) Exercice