Support de Cours Physiologie Et Physiopathologie de La Cellule Musculaire ABED Nousseiba

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université des Frères Mentouri Constantine


Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie

Département de Biochimie et Biologie Moléculaire et Cellulaire

Support de cours

Destiné aux étudiants en


M1 Physiologie Cellulaire et Physiopathologie
De

Physiologie et Physiopathologie
de la Cellule Musculaire

Réalisé par : Dr. Nousseiba ABED

ANNEE UNIVERSITAIRE 2019-2020


TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS
INTRODUCTION

CHAPITRE. 1: Cellule musculaire squelettique

CHAPITRE. 2: Cellule musculaire lisse

CHAPITRE. 3: Cellule musculaire cardiaque


CHAPITRE 1:

CELLULE MUSCULAIRE
SQUELETTIQUE
1. Organisation structurale
1.1. Anatomie macroscopique
Le muscle squelettique est entouré de plusieurs gaines et tissus conjonctifs qui se convergent et
relient le muscle au tendon qui le fixe à l’os. De l’extérieur à l’intérieur on a :
- Le fascia, recouvre les muscles d’un même groupe fonctionnel
- L’épimysium, enveloppe plusieurs faisceaux qui constituent le muscle
- Le périmysium, enveloppe chaque faisceau musculaire, qui contient des milliers de fibres
musculaires.
- L’endomysium, revêtement conjonctival lâche entoure chaque fibre musculaire.
Ces gaines renforcent le muscle et sont le lieu d’entrée et de sortie des vaisseaux sanguins et des
neurofibres.

1.2. Anatomie microscopique


La fibre musculaire est une cellule spécialisée cylindrique énorme, qui s’étend d’un
tendon à un autre, d’un diamètre de 10-100 μm et sa longueur peut atteindre les 30 cm ; (la
longueur des fibres musculaires du muscle biceps brachial est d’environ 20 cm). La fibre
musculaire est entourée d’une membrane, le sarcolemme. Elle contient de nombreux noyaux
périphériques situés en périphérie et de nombreuses mitochondries qui servent à produire de
l’énergie nécessaire à la contraction. La membrane de la fibre musculaire, sarcolemme, présente
de nombreuses invaginations verticales en direction des myofibrilles, ce sont les tubules
transverses ou système T. Le sarcolemme et son système tubulaire présentent la propriété d’être
électriquement excitables et donc de transmettre le signal de dépolarisation.
En parallèle avec les myofibrilles on trouve le réticulum sarcoplasmique formé par des
tubules longitudinaux qui se terminent par une citerne qui fait face à une autre citerne. Les deux
citernes sont séparées par un tubule transverse du système T et l’ensemble forme une triade.

La caractéristique de la fibre musculaire est sa forte teneur d’éléments contractiles (les


myofibrilles d’un diamètre de 1-3 μm, constituées de filaments protéiques d’actine et de
myosine), qui représentent 80% de la masse de la fibre musculaire. Au microscope optique,
chaque fibre musculaire est la répétition linéaire d’un sarcomère, segment de myofibrille
compris entre deux stries Z, d’environ 2,5 μm de long.

Le sarcomère est l’unité contractile le la fibre musculaire. Il a été décrit en 1868 par
KRAUSE. Les extrémités du sarcomère sont formées par deux demi-bandes claires (deux demi-
bandes I), qui encadrent une bande sombre (bande A). C’est la répétition de ces bandes qui
donne l’aspect strié au muscle squelettique. La bande A est séparée en son milieu par une zone
claire (bande H), visible lorsque la fibre musculaire est au repos. Le sarcomère est constitué de
deux types de filaments protéiques : des filaments fins (l’actine) et des filaments épais (la
myosine). Les extrémités du sarcomère ou (les deux demi- bandes I) sont constituées seulement
de filaments d’actine. La bande A est constituée à ses deux extrémités par les deux types de
filaments (les filaments fins d’actine insérés entre les filaments épais de myosine), alors que la
bande H au centre ne contient que des filaments épais de myosine. Au niveau la strie Z, les
filaments fins d’actine s’attachent entre eux et aux actines des sarcomères voisins.
1.3. Ultrastructure et composition moléculaire des myofilaments
1.3.1. Filaments de myosine
Les filaments de myosines sont des filaments épais de 16 nm de diamètre et de 300 à 500
μm de long. La molécule de myosine est constituée d’une tige qui comporte deux chaines
polypeptidiques lourdes identiques entrelacées ; la trypsine divise la tige en deux segments (la
méromyosine légère et la méromyosine lourde). La tige se termine par une formation sphérique
comportant deux lobes (ou double tête).

Alors sur le plan fonctionnel la molécule de myosine comporte trois parties :


- Un premier segment en forme de bâtonnet (méromyosine légère), assez long, auquel
fait suite
- Un deuxième segment en forme de bâtonnet (méromysine lourde), assez court et
formant un angle avec le 1er segment, et enfin
- Une double tête globuleuse.
Les deux chaines lourdes s’enroulent l’une autour de l’autre en hélice. Chacune de ces
deux chaines s’enroule sur elle-même pour former, chacune, une des deux têtes de la
molécule de myosine
La molécule de myosine est composée de 6 chaines polypeptidiques, 2 chaines
polypeptidiques lourdes, qui forment le corps de la molécule de myosine, et 4 chaines
polypeptidiques légères qui font les têtes de la molécule de myosine (deux chaines légères par
tête).
La molécule de myosine contient deux angles ou charnières, la première charnière entre
le 1er et le 2eme segment de myosine et la deuxième charnière entre le 2eme segment et la
double tête de la myosine. Ces deux charnières font que les têtes de myosines sont flexibles
dans ces deux points ou angles.
Les têtes de myosine ont une fonction ATPasique (c.-à-d. quelles contiennent des sites
de liaison pour l’ATP et des enzymes ATPases). Elles sont les sites actifs ou ponts d’union où
se lient les filaments d’actine lors de la contraction musculaire.

1.3.2. Filaments d’actine


Les filaments d’actine sont des filaments fins de 7-8 nm de diamètre et de 1 micron de
long. L’axe central du filament d’actine est formé d’une double hélice en chapelet d’une
protéine fibreuse, l’actine F. Chaque brin de la double hélice se compose de molécules
polymérisées, globuleuses, l’actine G. Les molécules d’actine G portent des molécules d’ADP
qui sont les sites actifs où vont interagir les ponts d’unions lors de la contraction musculaire.
Le filament d’actine contient également 2 autres protéines :
- Deux brins de tropomyosine : cylindriques, entourant le centre de l’actine et la
rigidifient. Au repos, ces deux brins de tropomyosine bloquent les sites actifs d’actine.
- La troponine : portée sur la tropomyosine, une molécule de troponine tous les 40 nm ;
c’est un complexe de 3 polypeptides

2. Jonction neuromusculaire

La jonction neuromusculaire designe la structure par laquelle une terminaison nerveuse motrice
prend contact avec la fibre musculaire qu’elle innerve. La jonction neuromusculaire est
constituee de :

2.1. Un élément présynaptique : représente par les ramifications d’un axone d’un
motoneurone alpha, ces ramifications forment a leurs extrémités de multiples boutons
synaptiques ; qui représentent les éléments présynaptiques, qui se caractérisent par la présence
de vésicules de stockage du neurotransmetteur et de nombreuses mitochondries

2.2. Un élément post-synaptique : représente forme par la membrane plasmique de la fibre


musculaire, cette membrane invagine en de profondes gouttières synaptiques. Au sommet des
gouttières se concentrent les récepteurs de l’acétylcholine. Par contre au niveau de la base des
gouttières des on trouve beaucoup plus des canaux sodique voltages dépendants.

2.3. Une fente synaptique : l’élément présynaptique et l’élément post synaptique sont
séparés par une fente synaptique. Au niveau de la fente synaptique on trouve
l’acétylcholinestérase, enzyme qui hydrolyse l’acétylcholine.
3. Mécanisme moléculaire de la contraction musculaire

La contraction musculaire se fait par glissement des filaments d’actine entre les filaments
de myosine, ce qui entraine la disparition progressive de la bande I et H et la diminution de la
distance entre les lignes Z.

4. Couplage excitation-contraction

L’activation de la jonction neuromusculaire par l’arrivé d’un PA à l’extrémité axonale d’un


motoneurone, déclenche la libération d’acétylcholine (le neurotransmetteur de la jonction
neuromusculaire) en regard de la plaque motrice de la fibre musculaire. La fixation d’acétylcholine
aux récepteurs nicotiniques (qui sont des récepteurs ionotropiques) de la plaque motrice engendre
un potentiel de plaque motrice (PPM) qui dans les conditions physiologiques atteint le seuil et
déclenche un PA dans les deux directions de la fibre musculaire qui se propage par des courants
locaux le long de la membrane de la fibre musculaire (sarcolemme) et ses invaginations (tubules
transverses) ou système T (électriquement excitables) qui entourent les myofibrilles.

Au niveau des triades, le PA qui arrive au niveau des tubules transverses déclenche par
un mécanisme non encore établi, la libération du Ca2+ par les citernes du réticulum
sarcoplasmique.
Le couplage excitation contraction fait le lien entre le PA du sarcolemme et la libération
du Ca2+ stocké dans les citernes du réticulum sarcoplasmique. La théorie la plus défendue est
que l’arrivé du PA dans la membrane des tubules transverses ouvre des canaux calciques, ce
qui engendre une entrée du Ca2+ du milieu extracellulaire vers le milieu-intracellulaire, et
tellement que les tubules transverses sont très proches des citernes sarcoplasmiques au niveau
des triades (les deux membranes sont distant d’environ 15 nm), ce Ca2+ se lie à un protéine
de la membrane de la citerne terminale qui est appelé récepteur à la ryanodine qui est un canal
calcique ; cette liaison entre le Ca2+ et le récepteur à la ryanodine ouvre ce canal et on aura
une sortie du calcium de la citerne sarcoplasmique vers le sarcoplasme en regard des
myofibrilles.

L’augmentation du Ca2+ intracellulaire est crucial dans la contraction musculaire car


c’est la présence du Ca2+ et sa fixation à la troponine C qui démasque les sites actifs où vont
se liées les têtes de myosine.

5. Etapes de la contraction musculaire

La présence du complexe troponine-tropomyosine sur le filament d’actine inhibe la


liaison entre filament d’actine et myosine lorsque le muscle est relâché (au repos). Au moment
de la contraction musculaire l’effet inhibiteur de ce complexe est lui-même inhibé par les ions
Ca2+ qui se lient à la troponine C, ce qui crée des liaisons entre les têtes des filaments de
myosine et les filaments d’actine en présence d’ATP et de magnésium. Les têtes de myosine
agissent de façon asynchrone tirant pas à pas le filament d’actine vers le centre du filament de
myosine dans un cycle continu et alternatif. Le glissement du filament d’actine vers le centre
du sarcomère repose sur les étapes suivantes :

- Etape initiale : une molécule d’ATP se fixe sur la tête de molécule de myosine.

- 1ère étape : la tête de myosine hydrolyse la molécule d’ATP en ADP et Pi, les produits
de cette réaction restent attachés à la tête de myosine

- 2ème étape : le calcium vient se fixer sur la troponine. Celle-ci subit un changement de
la conformation spatiale qui entraine un déplacement de la molécule adjacente de tropomyosine.
Il en résulte un démasquage des sites de fixation des têtes de myosine sur les filaments d’actine
(démasquage des sites actifs de l’actine G qui étaient couvert par le complexe troponine-
tropomyosine). La tête de myosine vient ensuite en contact avec la molécule d’actine, une
molécule de phosphate Pi est alors libérée et la tête s’attache fermement à l’actine.

- 3ème étape : lorsque la tête de myosine est attachée à l’actine, elle s’incline vers le centre
du sarcomère et pivote de 45° à 90° grâce à la présence de la double charnière et fait avancer le
filament d’actine au centre du sarcomère ce qui entraine le raccourcissement de ce dernier.

- 4ème étape : lorsque l’inclinaison se termine, la molécule d’ADP se détache et une autre
molécule d’AT¨P se fixe.

La fixation d’une autre molécule d’ATP réduit l’affinité de la tête de myosine pour le
filament d’actine ce qui entraine son détachement ; et un nouveau cycle peut commencer.
6. Energétique musculaire
La source d'énergie nécessaire à la contraction musculaire est l'ATP. Le stock musculaire
d'ATP étant faible, il doit être constamment renouvelé et ce d'autant plus rapidement que la
contraction est puissante, le nombre de molécules d'ATP consommées par unité de temps
augmentant avec la force de contraction. Trois processus métaboliques concourent au
renouvellement de l'ATP:

 La voie anaérobie alactique: L'hydrolyse de la créatinine- phosphate (CP),


molécule riche en énergie permet la régénération rapide de l'ATP. Toutefois, présente en
quantité restreinte dans le muscle, la créatine-phosphate ne permet que des efforts de durée
brèves ( quelques secondes) Ce système est mis en jeu essentiellement lors d'efforts violents et
brefs. Le facteur limitant est l'épuisement du stock de créatine phosphate.

 La voie anaérobie lactique ou glycolyse anaérobie lactique: La dégradation


du glycogène musculaire ou du glucose sanguin aboutit à la formation d'acide pyruvique qui en
l'absence d'oxygène est réduit en acide lactique. Ce système n'atteint son fonctionnement
maximal que dans un délai de 25 à 30 secondes et la vitesse de renouvellement de l'ATP est
deux fois moins rapide que celle de la voie de la créatine- phosphate. Les facteurs limitants sont
l'accumulation d'acide lactique dans la cellule musculaire et la baisse du Ph intracellulaire.

 La voie aérobie ou glycolyse aérobie: Cette voie atteint son efficacité maximale
lors des efforts dépassant 3 minutes. Elle nécessite la présence d'oxygène, indispensable aux
réactions oxydatives liées à la chaîne respiratoire mitochondriale. Lors d'une contraction
modérée, l'énergie provient exclusivement du métabolisme aérobie (oxydatif).Ce système peut
fonctionner sur une durée prolongée en utilisant comme substrats le pyruvate issu de la
glycolyse anaérobie et les acides gras libérés à partir des réserves stockées dans les adipocytes
et dans le muscle lui-même sous forme de triglycérides. Dans cette voie,les substrats sont
transformés en Acetyl –CoA qui, via le cycle de Krebs, aboutit à la formation d'ATP,de gaz
carbonique et d'eau. L'apport d'oxygène est le facteur limitant de la voie aérobie, qui permet des
exercices de très longue durée. La puissance maximale globale de cette voie dépend de l'apport
en oxygène aux fibres musculaires et des capacités oxydatives des cellules elles mêmes.
Les principaux substrats énergétiques sont les glucides (glycogène) et les lipides (acides
gras libres sanguins ou triglycérides musculaires)
7. Pathologies

Longtemps, le terme de myopathie a renvoyé à la myopathie décrite par Duchenne de Boulogne


au milieu du XIXème siècle, touchant le jeune garçon, transmise par les femmes. Aujourd’hui
plusieurs dizaines de maladies musculaires ont été identifiées sur des bases cliniques,
histopathologiques, et la définition moléculaire de nombre d’entre elles est acquise. Plusieurs
traités récents ont été consacrés à ces affections Les principales affections musculaires sont
regroupées selon leur physiopathologie connue ou présumée (voir tableau) :

1. Dystrophie musculaire caractérisée par une altération primaire des fibres musculaires et
une disparition progressive de celles ci,
2. Myopathies dites congénitales où le développement de la fibre musculaire au cours de
la période fœtale est perturbé, conduisant à des altérations de la structure interne des
fibres,
3. Myopathies dites métaboliques car secondaires à un dysfonctionnement de la voie de
dégradation des sucres (glycogénoses), du métabolisme des graisses (lipidoses), de la
chaîne respiratoire mitochondriale (myopathies mitochondriales),
4. Affections musculaires dues à une anomalie de l’excitabilité membranaire (syndromes
myotoniques, paralysies périodiques),
5. Affections musculaires acquises, d’origine inflammatoire, toxique et iatrogène,
endocrinienne,
6. Syndromes myasthéniques, dus à une perturbation de la transmission neuromusculaire.
CHAPITRE 2:

CELLULE MUSCULAIRE LISSE


1. Organisation structurale de la cellule musculaire lisse

La cellule musculaire lisse est fusiforme avec un corps cellulaire renflé et deux extrémités
effilées. Sa longueur varie de 15 μm (au niveau des petits vaisseaux sanguins) à 500 μm (au
niveau de l’utérus). Le noyau allongé, central, renferme un à deux nucléoles. Le cytoplasme (le
sarcoplasme) est homogène contient les organites groupés dans les deux cônes du noyau
(centrioles, appareil de golgi, mitochondries réticulum sarcoplasmique granulaire, ribosome
libres et des grains de glycogène. La partie restante est entièrement occupée par des trousseaux
de myofilaments orientés parallèlement au grand axe de la cellule. La cellule est limité par une
membrane plasmique lisse appelée sarcolemme. Les muscles lisses sont des muscles blancs. Il
n’existe pas de tubule T.

Le matériel protéique contractile (les myofilaments sont de deux types) :

 Les filaments fins d’actine : (50-80 A° de diamètre) bien visible en microscope


électronique. L’actine est 15 fois plus abondante que la myosine.
 Les filaments épais de myosine : (135-175A° de diamètre) et 1.5 μm de long.
 Il existe un troisième type les filaments intermédiaires, 100A° n’interviennent pas dans
la contraction mais réalise une sorte de squelette pour la cellule, on les trouve au centre et la
périphérie de la cellule

Les filaments d’actines sont maintenus en place par deux structures : les ancrages (en
contact avec la membrane plasmique) et les corps denses (situés dans le sarcoplasme sur
lesquels se fixent les filaments d’actine). Les corps denses sont similaire aux stries Z des
muscles striés.
2. Organisation et distribution des cellules musculaires lisses (léiomyocytes) dans
l’organisme

A. Les cellules musculaires sont isolées dans du tissu conjonctif

- Dans de la capsule ou le stroma de certains organes pleins tels que la prostate


- Dans le tissu sous cutané tels que le scrotum et le mamelon.
- Dans le chorion des villosités intestinales.
- Dans les capsules de certains organes comme la rate.

B. Le plus souvent elles sont groupées pour former des tuniques: tels que les vaisseaux
sanguins, vaisseaux lymphatiques, tube digestif, voies aériennes, urinaires et génitales.

C. Soit groupées pour former un véritable petit muscle tel que le muscle arrecteur du poil.

D. Soit pour former la plus grosse partie de la paroi d’un organe creux : l’utérus
constituant le myomètre.

Cas particulier : il existe d’autres cellules contractiles diffuses dans divers tissus :
 Péricytes : entourent les capillaires et contrôlent le diamètre luminal et gèrent le débit
vasculaire.
 Myofibroblastes : jouent un rôle important dans la plasticité et la migration cellulaire
dans le tissu conjonctif.
 Les cellules myoépithéliales : elles participent au contrôle mécanique et facilite
l’évacuation de la sécrétion glandulaire (exp : glande mammaire, glande salivaire).

3. Appareil contractile

Il n’y a pas de myofibrilles ni de disques Z. Les filaments fins et épais sont à peu près
organisés transversalement et reliés par les corps denses (équivalents des disques Z) où
s’attachent les filaments fins et le réseau des filaments intermédiaires (desmine, vimentine).
La composition des filaments est semblable à celle du m squel sauf en ce qui concerne l’absence
de troponine et nébuline et la présence de caldesmone et calponine. Il y a 2 fois plus d’actine et
tropomyosine que dans le m squel et 1/4 de la myosine → alignements de 3-5 filaments épais
entourés de nombreux filaments fins. L’appareil contractile de cellules contiguës est couplé par
les zones denses.
4. Contraction de la cellule musculaire lisse

Quand la concentration de Ca2+ cytoplasmique est supérieure à 1 µM, la cellule se


contracte. A contrario, quand la concentration intracellulaire est inférieure à cette valeur, la
cellule est plutôt dans un état relâché. Il faut donc une hausse de Ca2+ cytoplasmique pour que
la cellule se contracte. Cependant, la force de contraction est aussi sous la dépendante d’un
phénomène dit de sensibilisation. Cette sensibilisation va provoquer une contraction à un plus
faible taux de Ca2+ intracellulaire.

4.1 Mécanisme de l’élévation du Ca2+ intracellulaire

Le Ca2+ d'origine extracellulaire et/ou sarcoplasmique peuvent être utilisés par la CMLV
pour augmenter la concentration cytoplasmique en Ca2+ et ainsi provoquer la contraction de la
cellule. Ces deux sources de Ca2+ ont un rôle différent dans le processus de la contraction
musculaire et sont dépendantes du mode d’initiation de la contraction. L’augmentation de
Ca2+ peut être due à une modification du potentiel de membrane (initiation électromécanique)
qui va provoquer l’ouverture de canaux calciques voltage dépendants et permettre l’entrer du
Ca2+ extracellulaire. La hausse de Ca2+ peut également résulter de la liaison d’un agoniste à
un récepteur spécifique (initiation pharmacomécanique), ce qui augmente le taux de Ca2+ par
la libération du calcium des réservoirs intracellulaires. Ces deux systèmes sont dépendants et
agissent en synergie. Dans tous les cas, cette hausse de Ca2+ intracellulaire est très brève, le
calcium étant rapidement cytotoxique, par activation des protéases dépendantes du
Ca2+ (calpaïne) ou encore des phospholipases ou des endonucléases.

4.1.1 Couplage électromécanique : modification du potentiel de membrane

4.1.1.1 Potentiel de membrane

En fonction des territoires vasculaires, le potentiel de membrane des cellules musculaires


lisses varie entre -45 et -70 mV. Deux types de canaux ioniques interviennent dans la
modulation du potentiel de membrane dans les CMLV : des canaux K+ et des canaux Cl-, tous
deux dépendant du Ca2+. Dans le cas d’une augmentation de la concentration en Ca2+, ces
canaux sont activés. Le canal chlore dépendant du Ca2+ va provoquer une sortie de Cl-, et donc
une dépolarisation de la membrane plasmique. Au contraire, l’activation par le Ca2+ des canaux
potassiques dépendants du Ca2+ provoque une sortie de K+ et donc une hyperpolarisation et
par voie de conséquence une diminution du tonus vasculaire.
4.1.1.2 Canaux calciques dépendants du voltage

La modification du potentiel de membrane de 3 mV augmente (dépolarisation) ou


diminue (hyperpolarisation) de deux fois l’entrée de Ca2+ par les canaux calciques voltage
dépendants.

4.1.2 Couplage pharmacomécanique

Dans le cas d’un couplage pharmacologique, la hausse de Ca2+ intracellulaire n’est pas
due à une dépolarisation de la membrane. Il faut noter cependant que la modification du
potentiel de membrane peut apparaître secondairement. Différents mécanismes ont été proposés
pour ce couplage pharmacomécanique : le plus important est l’activation de la cascade des
phosphatidyl-inositols qui provoque l’augmentation de l’IP3. Un autre, plus controversé, serait
une stimulation de l’influx de Ca2+ sans dépolarisation, par augmentation de la probabilité
d’ouverture des canaux de type L, ou encore par activation d’un récepteur canal calcique par
liaison de son ligand.

4.1.2.1 Voie PLC/IP3

La majorité des vasoconstricteurs provoquent une contraction des CMLV via leur liaison
à un récepteur couplé à la PLCβ. La liaison de ce type de ligand provoque dans un premier
temps la libération de Ca2+ des compartiments intracellulaires, puis un flux transmembranaire
de Ca2+ , mais cela peut varier selon les récepteurs ou les vaisseaux.
Mécanisme de la contraction des CMLV

La PLCβ est une enzyme dont il existe en fait plusieurs isoformes. La PLC va former, à
partir du phosphatidylinositol bisphosphate (PIP2) de la bicouche phospholipidique de la
membrane, de l’inositol trisphosphate (IP3) et du Diacylglycerol (DAG).
L’IP3 libéré va ensuite venir se fixer sur des canaux calciques récepteurs à l’IP3 (R-IP3) ce qui
va ouvrir le canal et ainsi libérer du calcium selon son gradient de concentration. Ce mécanisme
n’est pas spécifique à la CML, mais est très ubiquitaire.
Ensuite un mécanisme de libération de calcium induit par le calcium ou " calcium induced
calcium release " (CICR) va se mettre en place et provoquer une sortie massive de calcium de
ces réservoirs intracellulaires. Des canaux calciques sensibles au calcium sont activés par le
calcium libéré via les récepteurs canaux sensibles à l’IP3 et vont déclencher une rapide sortie
du calcium du réticulum. Ce mécanisme a d’abord été mis en évidence dans le muscle
squelettique puis dans le cœur et enfin dans les CML. Cette libération de Ca2+ induite par le
Ca2+ fait suite à une activation des R-IP3 et surtout des récepteurs canaux de la ryanodine. Le
récepteur canal à la ryanodine (RyR) a été cloné à partir de CMLV.
4.2. Mécanisme moléculaire de la contraction de la CML

Le Ca2+ dans le milieu intracellulaire va ensuite se complexer avec différentes molécules


dont la calmoduline, et former ainsi des complexes Ca2+/calmoduline (une molécule de
calmoduline pour quatre ions calciques. La calmoduline est une protéine ubiquitaire et multi-
fonctionelle, extrêmement conservée au cours de l’évolution. La fixation réversible du
Ca2+ induit un changement de conformation de la molécule qui va pouvoir interagir avec la
kinase de la chaîne légère de la myosine (MLCK).
CHAPITRE 3:

CELLULE MUSCULAIRE
CARDIAQUE
1. Organisation structurale de la cellule musculaire cardiaque

Comme les cellules musculaires striées, les cellules du muscle cardiaque (ou cellules
myocardiques) possèdent des myofilaments d'actine et de myosine mais elles diffèrent des
précédentes par différents points : les cellules musculaires cardiaques sont mononucléées ; elles
sont beaucoup plus courtes et forment des fibres par la mise bout à bout de plusieurs cellules
liées par des systèmes de jonction ; les cellules satellites n'existent pas et de ce fait, la
régénérescence des cellules lésées est impossible.

Les cellules myocardiques sont allongées s'associent les unes aux autres pour former des
travées anastomosées séparées les unes des autres par du tissu conjonctif très vascularisé. Sur
ces travées, on retrouve une striation identique à celle du muscle strié liée à la présence des
myofibrilles d'actine et de myosine. Il existe également des densifications transversales : les
traits scalariformes d'Eberth qui correspondent aux systèmes de jonction liant les extrémités des
cellules entre elles. La cellule musculaire cardiaque mesure 15 à 20 µm de diamètre et environ
100 µm de longueur. Elle possède un noyau central et est entourée d'un sarcolemme.

La majeure partie du sarcoplasme est occupée par les myofibrilles semblables à celles de
la cellule musculaire striée. Entre les myofibrilles, se trouvent des mitochondries de petite taille
et très nombreuses. Sur la partie longitudinale du trait scalariforme, se trouvent des jonctions
communicantes ou nexus qui facilitent le passage de l'excitation membranaire.

Le sarcolemme s'invagine pour donner naissance à des tubules T beaucoup plus larges
que dans la cellule striée et situés en regard des stries Z. Ils sont reliés entre eux par des tubes
longitudinaux et s'associent aux tubules du réticulum sarcoplasmique, qui ne possèdent pas de
citernes terminales. Il se forme ainsi des diades.
2. Variétés de cardiomyocytes

Les caractéristiques décrites ci-dessus concernent les cardiomyocytes dits contractiles ou


de travail, c'est-à-dire la grande majorité des des cardiomyocytes. Toutefois, deux autres
catégories de cardiomyocytes sont à distinguer : les cellules cardionectrices et les cellules
myoendocrines.

2.1. Cellules cardionectrices

Elles sont des cardiomyocytes pauvres en myofibrilles et spécialisés dans l’initiation et la


conduction de la contraction musculaire. Les cellules cardionectrices dites nodales se
regroupent au sein d’enchevêtrements de fibroblastes et forment, entre autres, le noeud sino-
auriculaire, le "pace-maker" de l’excitation cardiaque. D’autres cellules cardionectrices
assurent non pas une fonction d’initiation mais de transmission de l’excitation. Ces cellules
forment alors des faisceaux circulant dans la paroi myocardique. C’est le cas du faisceau de
His.

2.2. Les cellules myoendocrines

Ce sont des cardiomyocytes pauvres en myofibrilles et qui exercent des fonctions


endocrines. Elles renferment de nombreuses vésicules de sécrétion qui contiennent le facteur
auriculaire natriurétique (FAN). Le FAN intervient dans la régulation du volume plasmatique
en induisant l’augmentation de la diurèse et en particulier de la natriurèse. La synthèse de FAN
est stimulée par la distension mécanique rapide des cellules myoendocrines.
3. Tissu nodal

Le tissu nodal qui produit des impulsions électriques entraînant une contraction
myocardique. La majorité des cellules du tissu nodal peuvent générer l’automatisme cardiaque
mais les plus rapides imposent leur rythme aux autres.

Le tissu nodal comporte un premier amas cellulaire situé dans la paroi atriale droite à
proximité de l’abouchement de la veine cave supérieure : le nœud sinusal de Keith et Flack
(également appelé sino-atrial). Il génère spontanément des potentiels d’action, à une fréquence
modulée en permanence en fonction des besoins de l’organisme, provoquant une dépolarisation
qui se propage de myocyte en myocyte dans les parois auriculaires droite et gauche entraînant
ainsi la contraction atriale avant de buter sur l’anneau auriculo-ventriculaire non conducteur.
La fréquence de dépolarisation du nœud sinusal (entre 60 et 100 bpm) s’impose à l’ensemble
du tissu nodal.

La stimulation est relayée par un deuxième amas de myocytes automatiques : le nœud


atrio-ventriculaire d’Aschoff et Tawara, doué lui aussi d’automatisme et qui présente une
fréquence de déclenchement spontanée des potentiels d’action plus basse, de sorte que la
dépolarisation provenant du nœud sinusal l’atteint avant l’apparition de son potentiel d’action
spontané.

A partir du nœud atrio-ventriculaire, un réseau de myocytes automatiques assure la


conduction rapide de la dépolarisation à l’ensemble du myocarde ventriculaire, par le faisceau
de His : tronc, branches droite et gauche (elle-même subdivisée en hémi branches antérieure et
postérieure gauches) puis les fibres de Purkinje. Le septum interventriculaire est dépolarisé de
la gauche vers la droite puis les ventricules de l’endocarde vers le myocarde. La contraction des
ventricules se produit quelques fractions de seconde après celle des oreillettes, compte tenu du
temps de propagation de l’onde de dépolarisation.
En pathologie, l’origine de l’automatisme peut ne pas être sinusal :

4. soit lorsqu’il existe un foyer de cellules générant une impulsion à une fréquence plus rapide que
celle du nœud sinusal et donc inhibant celui-ci (tachycardie anormale).

 soit lorsque le nœud sinusal est déficient ou alors lorsque la conduction est défaillante entraînant
des risques d’arrêt transitoire (syncope) ou permanents (mort subite) de l’activité cardiaque. Dans ce cas
un autre groupe cellulaire du tissu nodal, constituant des pacemakers de réserve et prend le relais pour
générer l’automatisme cardiaque. Les pacemakers de relais sont localisés dans la jonction auriculo-
ventriculaire (pacemaker jonctionnel) et le myocarde ventriculaire (pacemaker ventriculaire). Plus le
pacemaker prenant le relais est bas et plus la fréquence cardiaque d’échappement est basse. Ainsi le
pacemaker jonctionnel stimule à une fréquence cardiaque de 40 à 60 bpm et le pacemaker ventriculaire
à une fréquence cardiaque variant entre 15 et 30 bpm

Inversement il peut exister des voies de conduction supplémentaires entre les oreillettes et les
ventricules pouvant exposer le patient à des troubles rythmiques potentiellement graves.

4. Electrophysiologie cardiaque

4.1. Potentiel de repos - Potentiel d'action

Les cellules cardiaques sont entourées d'une membrane traversée par des canaux qui,
lorsqu'ils sont ouverts, laissent passer des ions, et génèrent un courant.
4.1.1 Potentiel de repos

Les cellules au repos sont polarisées : - à l'intérieur, + à l' extérieur, en raison des
différences de concentration en ions de part et d' autre de la membrane: -Na et Ca à l'extérieur
- K à l' intérieur

4.1.2. Potentiel d'action

Lorsqu' elles sont excitées par un stimulus, les cellules myocardiques répondent par un
potentiel d'action, variation du potentiel membranaire en fonction du temps

- Les fibres myocardiques à réponse rapide (oreillettes, ventricules, système de His-


Purkinje) montrent un potentiel d'action de type sodique en 5 phases :

 phase zéro de dépolarisation rapide liée à une entrée rapide et massive de Na+ dans la
cellule, suivie d' une entrée plus lente d' un courant calcico-sodique; ces mouvements ioniques
sont passifs
 phase 1 de repolarisation initiale liée à l'inactivation du courant sodique rapide,
 phase 2 de plateau liée à un courant entrant lent calcico-sodique,
 phase 3 de repolarisation terminale liée à un courant sortant de K+,
 phase 4 de diastole : la pompe à sodium rétablit les concentrations initiales de Na et K
de part et d' autre de la membrane ( dépolarisation diastolique lente pour le tissu nodal )

- Les fibres à réponse lente (noeud sinusal, noeud auriculo-ventriculaire) ont une
polarisation membranaire plus faible, et la phase zéro du potentiel d'action dépend d'un courant
entrant lent calcique ; le potentiel d'action est de type calcique, de plus faible amplitude, de
montée lente, n'a pas de phase 1 et peu ou pas de phase 2.

Pour que soient possibles entrée passive de Na et Ca, et sortie passive de K, il faut
qu'interviennent en sens inverse des mécanismes restaurant les concentrations ioniques
normales, intra et extracellulaires

- pompe Na- K : récupération de K et extrusion de Na - échange Na - Ca


4.2. Enregistrement de l’activité électrique du cœur

 L'onde P représente la dépolarisation auriculaire, monophasique dans la majorité des cas,


elle va permettre la contraction des oreillettes.
 L'espace PR, du début de l'onde P au début du complexe QRS (en fait au pied de l'onde
R) représente la conduction auriculo-ventriculaire.
 Le complexe QRS représente la dépolarisation ventriculaire qui va permettre la
contraction des ventricules. Il a des morphologies différentes selon la dérivation où on le lit.
 Le segment ST, se raccroche au complexe QRS au point nommé J. Ce segment est posé
sur la ligne isoélectrique. Le raccordement à l'onde T qui suit, est progressif.
 L'onde T représente la repolarisation des ventricules. Elle est normalement asymétrique
avec une première pente lente, un sommet arrondi et une deuxième pente rapide. Selon la
dérivation l'onde T est positive ou négative.
 L'espace QT se mesure du début du QRS à la fin de l'onde T. Il exprime le temps global
des phénomènes électriques ventriculaires.
4.3. Influences du système nerveux végétatif

4.3.1. Stimulation sympathique, ou drogues béta adrénergiques

- Augmentation de la pente de dépolarisation diastolique spontanée, accélération de la


fréquence, ++ le nœud sinusal

- Accélération de la conduction

4.3.2. Drogues béta bloquantes : ralentissement de fréquence et de conduction A-V

4.3.3. Stimulation para sympathique, ou drogues vagomimétiques :

- diminution de la fréquence sinusale

- ralentissement de la conduction dans le noeud A-V

4.3.4. Atropine : effet opposé

5. Contraction musculaire

La contraction du muscle cardiaque est contrôlée par la concentration en ions Ca++ d'une
façon identique à celle de la cellule musculaire striée mais :

 Le système T est formé d'invaginations plus volumineuses


 Le réticulum sarcoplasmique est moins régulier et moins bien organisé
 Les diades sont en regard des stries Z et non pas en regard de la jonction A-I
 La propagation de l'onde de contraction dans l'ensemble du myocarde est assurée par
les jonctions de type nexus des traits scalariformes.

L'activité contractile permanente nécessite un besoin énorme d'énergie et donc une


vascularisation importante. Celle-ci est apportée par les artères coronaires droite et gauche : A
gauche, l'artère coronaire se divise en deux branches principales qui irriguent la face antérieure
du coeur. L'artère coronaire droite irrigue la face postérieure.
6. Pathologie du muscle myocardique

6.1. l’infarctus du myocarde : lié à l’obstruction d’une ou plusieurs des artères nourricières
du tissu myocardique : les artères coronaires. Elle se manifeste par une nécrose plus ou moins
localisée du myocarde avec infiltration secondaire de cellules immunes dérivant du sang
(essentiellement des macrophages). Le diagnostic biologique s’appuie sur le dosage sanguin de
la créatine phospho-kinase (CPK) et de son isoforme spécifiquement cardiaque, la CPK-MB.
On peut également observer une augmentation précoce du taux sérique de myosine et
de troponine.

6.2. les troubles de la conduction : les troubles de la conduction sont essentiellement


secondaires à une atteinte des cellules cardionectrices au niveau du n?ud sinusal ou du faisceau
de HIS. On parle respectivement de bloc sinusal et de bloc auriculo-ventriculaire. Les
troubles de conduction induisent généralement la survenue d’épisodes de bradycardie voire
d’arrêt cardiaque transitoire responsable d’une perte de connaissance.

6.3. les cardiomyopathies génétiques : Les troubles de conduction induisent généralement


la survenue d’épisodes de bradycardie voire d’arrêt cardiaque transitoire responsable d’une
perte de connaissance. il s’agit le plus souvent de cardiomyopathies
hypertrophiques caractérisées par une épaississement de la paroi ventriculaire gauche. Elles
constituent l'une des principales causes de mort subite du sujet jeune et la première cause de
décès chez les athlètes de moins de 35 ans. Les gènes en cause sont le gène de la myosine dans
son isoforme myocardique et le gène de la troponine.

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