Support de Cours Physiologie Et Physiopathologie de La Cellule Musculaire ABED Nousseiba
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Support de cours
Physiologie et Physiopathologie
de la Cellule Musculaire
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
CELLULE MUSCULAIRE
SQUELETTIQUE
1. Organisation structurale
1.1. Anatomie macroscopique
Le muscle squelettique est entouré de plusieurs gaines et tissus conjonctifs qui se convergent et
relient le muscle au tendon qui le fixe à l’os. De l’extérieur à l’intérieur on a :
- Le fascia, recouvre les muscles d’un même groupe fonctionnel
- L’épimysium, enveloppe plusieurs faisceaux qui constituent le muscle
- Le périmysium, enveloppe chaque faisceau musculaire, qui contient des milliers de fibres
musculaires.
- L’endomysium, revêtement conjonctival lâche entoure chaque fibre musculaire.
Ces gaines renforcent le muscle et sont le lieu d’entrée et de sortie des vaisseaux sanguins et des
neurofibres.
Le sarcomère est l’unité contractile le la fibre musculaire. Il a été décrit en 1868 par
KRAUSE. Les extrémités du sarcomère sont formées par deux demi-bandes claires (deux demi-
bandes I), qui encadrent une bande sombre (bande A). C’est la répétition de ces bandes qui
donne l’aspect strié au muscle squelettique. La bande A est séparée en son milieu par une zone
claire (bande H), visible lorsque la fibre musculaire est au repos. Le sarcomère est constitué de
deux types de filaments protéiques : des filaments fins (l’actine) et des filaments épais (la
myosine). Les extrémités du sarcomère ou (les deux demi- bandes I) sont constituées seulement
de filaments d’actine. La bande A est constituée à ses deux extrémités par les deux types de
filaments (les filaments fins d’actine insérés entre les filaments épais de myosine), alors que la
bande H au centre ne contient que des filaments épais de myosine. Au niveau la strie Z, les
filaments fins d’actine s’attachent entre eux et aux actines des sarcomères voisins.
1.3. Ultrastructure et composition moléculaire des myofilaments
1.3.1. Filaments de myosine
Les filaments de myosines sont des filaments épais de 16 nm de diamètre et de 300 à 500
μm de long. La molécule de myosine est constituée d’une tige qui comporte deux chaines
polypeptidiques lourdes identiques entrelacées ; la trypsine divise la tige en deux segments (la
méromyosine légère et la méromyosine lourde). La tige se termine par une formation sphérique
comportant deux lobes (ou double tête).
2. Jonction neuromusculaire
La jonction neuromusculaire designe la structure par laquelle une terminaison nerveuse motrice
prend contact avec la fibre musculaire qu’elle innerve. La jonction neuromusculaire est
constituee de :
2.1. Un élément présynaptique : représente par les ramifications d’un axone d’un
motoneurone alpha, ces ramifications forment a leurs extrémités de multiples boutons
synaptiques ; qui représentent les éléments présynaptiques, qui se caractérisent par la présence
de vésicules de stockage du neurotransmetteur et de nombreuses mitochondries
2.3. Une fente synaptique : l’élément présynaptique et l’élément post synaptique sont
séparés par une fente synaptique. Au niveau de la fente synaptique on trouve
l’acétylcholinestérase, enzyme qui hydrolyse l’acétylcholine.
3. Mécanisme moléculaire de la contraction musculaire
La contraction musculaire se fait par glissement des filaments d’actine entre les filaments
de myosine, ce qui entraine la disparition progressive de la bande I et H et la diminution de la
distance entre les lignes Z.
4. Couplage excitation-contraction
Au niveau des triades, le PA qui arrive au niveau des tubules transverses déclenche par
un mécanisme non encore établi, la libération du Ca2+ par les citernes du réticulum
sarcoplasmique.
Le couplage excitation contraction fait le lien entre le PA du sarcolemme et la libération
du Ca2+ stocké dans les citernes du réticulum sarcoplasmique. La théorie la plus défendue est
que l’arrivé du PA dans la membrane des tubules transverses ouvre des canaux calciques, ce
qui engendre une entrée du Ca2+ du milieu extracellulaire vers le milieu-intracellulaire, et
tellement que les tubules transverses sont très proches des citernes sarcoplasmiques au niveau
des triades (les deux membranes sont distant d’environ 15 nm), ce Ca2+ se lie à un protéine
de la membrane de la citerne terminale qui est appelé récepteur à la ryanodine qui est un canal
calcique ; cette liaison entre le Ca2+ et le récepteur à la ryanodine ouvre ce canal et on aura
une sortie du calcium de la citerne sarcoplasmique vers le sarcoplasme en regard des
myofibrilles.
- Etape initiale : une molécule d’ATP se fixe sur la tête de molécule de myosine.
- 1ère étape : la tête de myosine hydrolyse la molécule d’ATP en ADP et Pi, les produits
de cette réaction restent attachés à la tête de myosine
- 2ème étape : le calcium vient se fixer sur la troponine. Celle-ci subit un changement de
la conformation spatiale qui entraine un déplacement de la molécule adjacente de tropomyosine.
Il en résulte un démasquage des sites de fixation des têtes de myosine sur les filaments d’actine
(démasquage des sites actifs de l’actine G qui étaient couvert par le complexe troponine-
tropomyosine). La tête de myosine vient ensuite en contact avec la molécule d’actine, une
molécule de phosphate Pi est alors libérée et la tête s’attache fermement à l’actine.
- 3ème étape : lorsque la tête de myosine est attachée à l’actine, elle s’incline vers le centre
du sarcomère et pivote de 45° à 90° grâce à la présence de la double charnière et fait avancer le
filament d’actine au centre du sarcomère ce qui entraine le raccourcissement de ce dernier.
- 4ème étape : lorsque l’inclinaison se termine, la molécule d’ADP se détache et une autre
molécule d’AT¨P se fixe.
La fixation d’une autre molécule d’ATP réduit l’affinité de la tête de myosine pour le
filament d’actine ce qui entraine son détachement ; et un nouveau cycle peut commencer.
6. Energétique musculaire
La source d'énergie nécessaire à la contraction musculaire est l'ATP. Le stock musculaire
d'ATP étant faible, il doit être constamment renouvelé et ce d'autant plus rapidement que la
contraction est puissante, le nombre de molécules d'ATP consommées par unité de temps
augmentant avec la force de contraction. Trois processus métaboliques concourent au
renouvellement de l'ATP:
La voie aérobie ou glycolyse aérobie: Cette voie atteint son efficacité maximale
lors des efforts dépassant 3 minutes. Elle nécessite la présence d'oxygène, indispensable aux
réactions oxydatives liées à la chaîne respiratoire mitochondriale. Lors d'une contraction
modérée, l'énergie provient exclusivement du métabolisme aérobie (oxydatif).Ce système peut
fonctionner sur une durée prolongée en utilisant comme substrats le pyruvate issu de la
glycolyse anaérobie et les acides gras libérés à partir des réserves stockées dans les adipocytes
et dans le muscle lui-même sous forme de triglycérides. Dans cette voie,les substrats sont
transformés en Acetyl –CoA qui, via le cycle de Krebs, aboutit à la formation d'ATP,de gaz
carbonique et d'eau. L'apport d'oxygène est le facteur limitant de la voie aérobie, qui permet des
exercices de très longue durée. La puissance maximale globale de cette voie dépend de l'apport
en oxygène aux fibres musculaires et des capacités oxydatives des cellules elles mêmes.
Les principaux substrats énergétiques sont les glucides (glycogène) et les lipides (acides
gras libres sanguins ou triglycérides musculaires)
7. Pathologies
1. Dystrophie musculaire caractérisée par une altération primaire des fibres musculaires et
une disparition progressive de celles ci,
2. Myopathies dites congénitales où le développement de la fibre musculaire au cours de
la période fœtale est perturbé, conduisant à des altérations de la structure interne des
fibres,
3. Myopathies dites métaboliques car secondaires à un dysfonctionnement de la voie de
dégradation des sucres (glycogénoses), du métabolisme des graisses (lipidoses), de la
chaîne respiratoire mitochondriale (myopathies mitochondriales),
4. Affections musculaires dues à une anomalie de l’excitabilité membranaire (syndromes
myotoniques, paralysies périodiques),
5. Affections musculaires acquises, d’origine inflammatoire, toxique et iatrogène,
endocrinienne,
6. Syndromes myasthéniques, dus à une perturbation de la transmission neuromusculaire.
CHAPITRE 2:
La cellule musculaire lisse est fusiforme avec un corps cellulaire renflé et deux extrémités
effilées. Sa longueur varie de 15 μm (au niveau des petits vaisseaux sanguins) à 500 μm (au
niveau de l’utérus). Le noyau allongé, central, renferme un à deux nucléoles. Le cytoplasme (le
sarcoplasme) est homogène contient les organites groupés dans les deux cônes du noyau
(centrioles, appareil de golgi, mitochondries réticulum sarcoplasmique granulaire, ribosome
libres et des grains de glycogène. La partie restante est entièrement occupée par des trousseaux
de myofilaments orientés parallèlement au grand axe de la cellule. La cellule est limité par une
membrane plasmique lisse appelée sarcolemme. Les muscles lisses sont des muscles blancs. Il
n’existe pas de tubule T.
Les filaments d’actines sont maintenus en place par deux structures : les ancrages (en
contact avec la membrane plasmique) et les corps denses (situés dans le sarcoplasme sur
lesquels se fixent les filaments d’actine). Les corps denses sont similaire aux stries Z des
muscles striés.
2. Organisation et distribution des cellules musculaires lisses (léiomyocytes) dans
l’organisme
B. Le plus souvent elles sont groupées pour former des tuniques: tels que les vaisseaux
sanguins, vaisseaux lymphatiques, tube digestif, voies aériennes, urinaires et génitales.
C. Soit groupées pour former un véritable petit muscle tel que le muscle arrecteur du poil.
D. Soit pour former la plus grosse partie de la paroi d’un organe creux : l’utérus
constituant le myomètre.
Cas particulier : il existe d’autres cellules contractiles diffuses dans divers tissus :
Péricytes : entourent les capillaires et contrôlent le diamètre luminal et gèrent le débit
vasculaire.
Myofibroblastes : jouent un rôle important dans la plasticité et la migration cellulaire
dans le tissu conjonctif.
Les cellules myoépithéliales : elles participent au contrôle mécanique et facilite
l’évacuation de la sécrétion glandulaire (exp : glande mammaire, glande salivaire).
3. Appareil contractile
Il n’y a pas de myofibrilles ni de disques Z. Les filaments fins et épais sont à peu près
organisés transversalement et reliés par les corps denses (équivalents des disques Z) où
s’attachent les filaments fins et le réseau des filaments intermédiaires (desmine, vimentine).
La composition des filaments est semblable à celle du m squel sauf en ce qui concerne l’absence
de troponine et nébuline et la présence de caldesmone et calponine. Il y a 2 fois plus d’actine et
tropomyosine que dans le m squel et 1/4 de la myosine → alignements de 3-5 filaments épais
entourés de nombreux filaments fins. L’appareil contractile de cellules contiguës est couplé par
les zones denses.
4. Contraction de la cellule musculaire lisse
Le Ca2+ d'origine extracellulaire et/ou sarcoplasmique peuvent être utilisés par la CMLV
pour augmenter la concentration cytoplasmique en Ca2+ et ainsi provoquer la contraction de la
cellule. Ces deux sources de Ca2+ ont un rôle différent dans le processus de la contraction
musculaire et sont dépendantes du mode d’initiation de la contraction. L’augmentation de
Ca2+ peut être due à une modification du potentiel de membrane (initiation électromécanique)
qui va provoquer l’ouverture de canaux calciques voltage dépendants et permettre l’entrer du
Ca2+ extracellulaire. La hausse de Ca2+ peut également résulter de la liaison d’un agoniste à
un récepteur spécifique (initiation pharmacomécanique), ce qui augmente le taux de Ca2+ par
la libération du calcium des réservoirs intracellulaires. Ces deux systèmes sont dépendants et
agissent en synergie. Dans tous les cas, cette hausse de Ca2+ intracellulaire est très brève, le
calcium étant rapidement cytotoxique, par activation des protéases dépendantes du
Ca2+ (calpaïne) ou encore des phospholipases ou des endonucléases.
Dans le cas d’un couplage pharmacologique, la hausse de Ca2+ intracellulaire n’est pas
due à une dépolarisation de la membrane. Il faut noter cependant que la modification du
potentiel de membrane peut apparaître secondairement. Différents mécanismes ont été proposés
pour ce couplage pharmacomécanique : le plus important est l’activation de la cascade des
phosphatidyl-inositols qui provoque l’augmentation de l’IP3. Un autre, plus controversé, serait
une stimulation de l’influx de Ca2+ sans dépolarisation, par augmentation de la probabilité
d’ouverture des canaux de type L, ou encore par activation d’un récepteur canal calcique par
liaison de son ligand.
La majorité des vasoconstricteurs provoquent une contraction des CMLV via leur liaison
à un récepteur couplé à la PLCβ. La liaison de ce type de ligand provoque dans un premier
temps la libération de Ca2+ des compartiments intracellulaires, puis un flux transmembranaire
de Ca2+ , mais cela peut varier selon les récepteurs ou les vaisseaux.
Mécanisme de la contraction des CMLV
La PLCβ est une enzyme dont il existe en fait plusieurs isoformes. La PLC va former, à
partir du phosphatidylinositol bisphosphate (PIP2) de la bicouche phospholipidique de la
membrane, de l’inositol trisphosphate (IP3) et du Diacylglycerol (DAG).
L’IP3 libéré va ensuite venir se fixer sur des canaux calciques récepteurs à l’IP3 (R-IP3) ce qui
va ouvrir le canal et ainsi libérer du calcium selon son gradient de concentration. Ce mécanisme
n’est pas spécifique à la CML, mais est très ubiquitaire.
Ensuite un mécanisme de libération de calcium induit par le calcium ou " calcium induced
calcium release " (CICR) va se mettre en place et provoquer une sortie massive de calcium de
ces réservoirs intracellulaires. Des canaux calciques sensibles au calcium sont activés par le
calcium libéré via les récepteurs canaux sensibles à l’IP3 et vont déclencher une rapide sortie
du calcium du réticulum. Ce mécanisme a d’abord été mis en évidence dans le muscle
squelettique puis dans le cœur et enfin dans les CML. Cette libération de Ca2+ induite par le
Ca2+ fait suite à une activation des R-IP3 et surtout des récepteurs canaux de la ryanodine. Le
récepteur canal à la ryanodine (RyR) a été cloné à partir de CMLV.
4.2. Mécanisme moléculaire de la contraction de la CML
CELLULE MUSCULAIRE
CARDIAQUE
1. Organisation structurale de la cellule musculaire cardiaque
Comme les cellules musculaires striées, les cellules du muscle cardiaque (ou cellules
myocardiques) possèdent des myofilaments d'actine et de myosine mais elles diffèrent des
précédentes par différents points : les cellules musculaires cardiaques sont mononucléées ; elles
sont beaucoup plus courtes et forment des fibres par la mise bout à bout de plusieurs cellules
liées par des systèmes de jonction ; les cellules satellites n'existent pas et de ce fait, la
régénérescence des cellules lésées est impossible.
Les cellules myocardiques sont allongées s'associent les unes aux autres pour former des
travées anastomosées séparées les unes des autres par du tissu conjonctif très vascularisé. Sur
ces travées, on retrouve une striation identique à celle du muscle strié liée à la présence des
myofibrilles d'actine et de myosine. Il existe également des densifications transversales : les
traits scalariformes d'Eberth qui correspondent aux systèmes de jonction liant les extrémités des
cellules entre elles. La cellule musculaire cardiaque mesure 15 à 20 µm de diamètre et environ
100 µm de longueur. Elle possède un noyau central et est entourée d'un sarcolemme.
La majeure partie du sarcoplasme est occupée par les myofibrilles semblables à celles de
la cellule musculaire striée. Entre les myofibrilles, se trouvent des mitochondries de petite taille
et très nombreuses. Sur la partie longitudinale du trait scalariforme, se trouvent des jonctions
communicantes ou nexus qui facilitent le passage de l'excitation membranaire.
Le sarcolemme s'invagine pour donner naissance à des tubules T beaucoup plus larges
que dans la cellule striée et situés en regard des stries Z. Ils sont reliés entre eux par des tubes
longitudinaux et s'associent aux tubules du réticulum sarcoplasmique, qui ne possèdent pas de
citernes terminales. Il se forme ainsi des diades.
2. Variétés de cardiomyocytes
Le tissu nodal qui produit des impulsions électriques entraînant une contraction
myocardique. La majorité des cellules du tissu nodal peuvent générer l’automatisme cardiaque
mais les plus rapides imposent leur rythme aux autres.
Le tissu nodal comporte un premier amas cellulaire situé dans la paroi atriale droite à
proximité de l’abouchement de la veine cave supérieure : le nœud sinusal de Keith et Flack
(également appelé sino-atrial). Il génère spontanément des potentiels d’action, à une fréquence
modulée en permanence en fonction des besoins de l’organisme, provoquant une dépolarisation
qui se propage de myocyte en myocyte dans les parois auriculaires droite et gauche entraînant
ainsi la contraction atriale avant de buter sur l’anneau auriculo-ventriculaire non conducteur.
La fréquence de dépolarisation du nœud sinusal (entre 60 et 100 bpm) s’impose à l’ensemble
du tissu nodal.
4. soit lorsqu’il existe un foyer de cellules générant une impulsion à une fréquence plus rapide que
celle du nœud sinusal et donc inhibant celui-ci (tachycardie anormale).
soit lorsque le nœud sinusal est déficient ou alors lorsque la conduction est défaillante entraînant
des risques d’arrêt transitoire (syncope) ou permanents (mort subite) de l’activité cardiaque. Dans ce cas
un autre groupe cellulaire du tissu nodal, constituant des pacemakers de réserve et prend le relais pour
générer l’automatisme cardiaque. Les pacemakers de relais sont localisés dans la jonction auriculo-
ventriculaire (pacemaker jonctionnel) et le myocarde ventriculaire (pacemaker ventriculaire). Plus le
pacemaker prenant le relais est bas et plus la fréquence cardiaque d’échappement est basse. Ainsi le
pacemaker jonctionnel stimule à une fréquence cardiaque de 40 à 60 bpm et le pacemaker ventriculaire
à une fréquence cardiaque variant entre 15 et 30 bpm
Inversement il peut exister des voies de conduction supplémentaires entre les oreillettes et les
ventricules pouvant exposer le patient à des troubles rythmiques potentiellement graves.
4. Electrophysiologie cardiaque
Les cellules cardiaques sont entourées d'une membrane traversée par des canaux qui,
lorsqu'ils sont ouverts, laissent passer des ions, et génèrent un courant.
4.1.1 Potentiel de repos
Les cellules au repos sont polarisées : - à l'intérieur, + à l' extérieur, en raison des
différences de concentration en ions de part et d' autre de la membrane: -Na et Ca à l'extérieur
- K à l' intérieur
Lorsqu' elles sont excitées par un stimulus, les cellules myocardiques répondent par un
potentiel d'action, variation du potentiel membranaire en fonction du temps
phase zéro de dépolarisation rapide liée à une entrée rapide et massive de Na+ dans la
cellule, suivie d' une entrée plus lente d' un courant calcico-sodique; ces mouvements ioniques
sont passifs
phase 1 de repolarisation initiale liée à l'inactivation du courant sodique rapide,
phase 2 de plateau liée à un courant entrant lent calcico-sodique,
phase 3 de repolarisation terminale liée à un courant sortant de K+,
phase 4 de diastole : la pompe à sodium rétablit les concentrations initiales de Na et K
de part et d' autre de la membrane ( dépolarisation diastolique lente pour le tissu nodal )
- Les fibres à réponse lente (noeud sinusal, noeud auriculo-ventriculaire) ont une
polarisation membranaire plus faible, et la phase zéro du potentiel d'action dépend d'un courant
entrant lent calcique ; le potentiel d'action est de type calcique, de plus faible amplitude, de
montée lente, n'a pas de phase 1 et peu ou pas de phase 2.
Pour que soient possibles entrée passive de Na et Ca, et sortie passive de K, il faut
qu'interviennent en sens inverse des mécanismes restaurant les concentrations ioniques
normales, intra et extracellulaires
- Accélération de la conduction
5. Contraction musculaire
La contraction du muscle cardiaque est contrôlée par la concentration en ions Ca++ d'une
façon identique à celle de la cellule musculaire striée mais :
6.1. l’infarctus du myocarde : lié à l’obstruction d’une ou plusieurs des artères nourricières
du tissu myocardique : les artères coronaires. Elle se manifeste par une nécrose plus ou moins
localisée du myocarde avec infiltration secondaire de cellules immunes dérivant du sang
(essentiellement des macrophages). Le diagnostic biologique s’appuie sur le dosage sanguin de
la créatine phospho-kinase (CPK) et de son isoforme spécifiquement cardiaque, la CPK-MB.
On peut également observer une augmentation précoce du taux sérique de myosine et
de troponine.