Barr Ges
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: C5555 V1
Barrages
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10 mai 1994
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ans cet article, nous traiterons des différents types, des rôles du barrage
D et des problèmes qui subsistent après leur mise en œuvre.
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titude d’autant plus grande que la région du futur ouvrage est peu barrage. Le géologue intervient en premier lieu pour expliquer la
développée. nature et la structure du site, mettre en évidence les principales
Par ailleurs, l’étude hydrologique fournit également le volume incertitudes ; les reconnaissances géotechniques par sondages,
et le débit maximal des crues très rares, qu’il faut considérer galeries de reconnaissances, prélèvements, essais de laboratoire et
pour tous les ouvrages, même ceux n’ayant en principe aucun rôle essais in situ sont réalisées pour lever les inconnues.
de protection contre les crues : on impose généralement que le Ces études aboutissent à la détermination de la nature des dif-
barrage une fois construit soit en mesure de supporter une crue férentes formations (sols ou roches) présentes sur le site, leur exten-
ayant une période de récurrence de 10 000 ans (cela surtout pour sion géométrique, leurs propriétés en matière de perméabilité,
les barrages en remblai qui ne peuvent supporter une submersion déformabilité, résistance mécanique, altérabilité à l’eau ; les disconti-
sans risque de ruine). nuités (failles, fractures, diaclases, zones de dissolution ou karsts)
Par extension, l’étude hydrologique comprend également les sont recherchées avec le plus grand soin.
informations sur le régime des transports solides de la rivière,
dus à l’érosion des sols du bassin versant ; on évalue ainsi la rapi-
dité de comblement de la « tranche morte » du réservoir. 1.2.4 Données sismologiques
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notamment les conditions climatiques (températures extrêmes, (figure 6), ils ont connu une certaine désaffection en raison de leur
gel), qui constituent des sollicitations supplémentaires du futur volume et de leur coût relatif, jusqu’au développement récent de la
ouvrage, les propriétés chimiques de l’eau, parfois agressive technique du béton compacté au rouleau (BCR) qui leur a donné une
vis-à-vis de certains matériaux notamment le béton, la disponibilité nouvelle jeunesse depuis 1980 (figure 7 et § 2.4). Par ailleurs, ils pré-
de matériaux de construction de qualité à proximité, les accès, etc. sentent, quel que soit leur mode de construction, une solution
attrayante lorsqu’il faut intégrer au barrage des structures relati-
vement importantes, comme une usine hydroélectrique, un gros
évacuateur de crues, une écluse, etc. À noter que la quasi-totalité
1.3 Harmonisation avec le contexte social des barrages de basse chute qui équipent les grands fleuves euro-
et naturel péens sont des barrages de type poids.
Par souci de simplification, ce qui suit concerne les barrages
Lorsque les conditions physiques majeures mentionnées ci-avant qui créent un réservoir, pour lesquels le niveau d’eau à l’aval est
sont cernées, alors l’impact global du barrage projeté sur son faible par rapport à leur hauteur. L’extension aux barrages en
environnement social et naturel peut être évalué. rivière, noyés à l’aval et même parfois complètement submergés
On trouve toujours en principe, à l’actif du projet, la satisfaction (seuils en rivière) sera abordée au paragraphe 2.5.
du ou des objectifs pour lesquels il est étudié : approvisionnement
en eau garantie, protection contre les crues, soutien des étiages, pro-
duction d’énergie ; on pourra souvent y ajouter des bénéfices non 2.2 Stabilité et dimensionnement
prévus au départ, principalement en matière de protection contre
les crues. Les retombées économiques du chantier, pendant la
Les barrages poids modernes ont une forme dont la section
construction et aussi par la suite, sont souvent des moteurs de déve-
droite est proche d’un triangle dont la somme des fruits est
loppement régional non négligeables dans les contrées reculées.
comprise entre 0,7 et 0,8 lorsqu’ils se trouvent dans les conditions
Le passif est plus complexe : on y trouve bien entendu le coût capi- courantes (figure 6), notamment pour ce qui concerne la qualité de
talisé de la construction et de l’exploitation, mais bien d’autres fac- fondation et la sismicité ; le parement amont est vertical ou à très
teurs doivent également être évalués, puisque la modification du forte pente.
régime de la rivière qui résulte de la retenue a nécessairement des Par principe, ils résistent par leur seul poids aux actions multiples
implications sur tous les systèmes associés. C’est l’objet de l’étude de l’eau, ces forces se combinant pour donner une résultante
préalable d’environnement (EPE) que de recenser les causes et compatible (en grandeur et en direction) avec les caractéristiques
effets possibles et qu’il faudra étudier plus en détail lors de l’éla- de résistance des matériaux du barrage lui-même et de sa fondation :
boration du projet. On peut citer a priori les effets suivants : on se prémunit ainsi contre une défaillance par basculement ou par
— perte de terres agricoles ou de forêts par submersion, expro- glissement sur la base.
priations ;
— déplacement de populations ;
— interruption des voies de communication (terrestres et
fluviales) ;
— modification de la qualité de l’eau (température, oxygène,
sels minéraux) ;
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2. Barrages poids
2.1 Caractéristiques générales
Le barrage poids est l’un des types les plus anciens et il en existe
un grand nombre dans les pays industrialisés. Construits en maçon-
nerie jusqu’au XIXe siècle (figure 5), puis en béton au début du XXe Figure 5 – Barrage de Ternay (France) avant renforcement
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des forces qui s’appliquent de haut en bas sur toute section hori-
zontale ABC (figure 9) :
R′ = P + Q + W = R + W
Les composantes normales (verticales) de ces forces sont — les compressions maximales au pied aval, calculées selon
respectivement N et N ’ ; les composantes tangentielles sont T et l’hypothèse simplificatrice d’une distribution linéaire à travers le
T ’ ; elles sont liées par les relations : profil, devaient rester partout très fortement inférieures à la résis-
tance des maçonneries et de la fondation (facteur de 5 ou plus) ;
N’ = N – W — on s’efforçait, sans que ceci ait été une règle générale, de ne
et T’ = T pas avoir au pied amont de contraintes de traction (calculées là
encore selon l’hypothèse d’une distribution linéaire) ;
Les ouvrages du XIXe siècle ont été dimensionnés en négligeant — on vérifiait enfin l’équilibre au basculement : la résultante R
la sous-pression W ; sous la combinaison du poids et de la pous- devant passer à l’intérieur de la section ABC ; ce dernier point étant
sée directe seuls, on vérifiait les conditions suivantes : bien entendu vérifié si le précédent l’est.
— l’équilibre au glissement : le rapport T/N devant être inférieur
à une limite, en général prise égale à 0,75 ;
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— quelques mètres (de l’ordre de 10 à 15 % de la charge d’eau) La génération suivante (première moitié du XXe siècle) a été
à l’aval de l’écran étanche, une première ligne de drains forés, construite en béton ; le dosage en ciment y est modulé, maximal
éventuellement tubés et munis de crépines, destinés à recueillir le près des parements (pour une bonne étanchéité et une bonne
débit résiduel et à neutraliser les sous-pressions ; pour que ce résistance aux agressions extérieures) et près de la base, plus sol-
résultat soit effectif, les drains doivent avoir un diamètre assez licitée mécaniquement ; l’intérieur est dosé moins richement par
gros (100 mm minimum) et un intervalle modéré (1,50 à 5 m) ; souci d’économie et aussi pour réduire les échauffements liés à
— en complément, on draine généralement aussi la masse de l’exothermie d’hydratation du ciment. Malgré ces précautions, il
fondation située sous la surface d’appui jusqu’au pied aval du était nécessaire de construire l’ouvrage par plots indépendants,
barrage. séparés par des joints verticaux dans la direction amont-aval, tous
Dans les fondations rocheuses, la résistance mécanique est la les 15 m environ. Ces joints, qui s’ouvrent en général lorsque le
plupart du temps limitée par la présence de discontinuités, comme barrage a trouvé son équilibre thermique (au bout de quelques
des failles ou des joints, qui découpent le massif en blocs ; les dis- mois à quelques années, selon la taille de l’ouvrage), doivent être
continuités les plus dangereuses sont celles qui sont remplies par équipés de systèmes d’étanchéité près du parement amont.
des produits argileux de décomposition de la roche, car la résis- La technique actuelle qui prédomine dans la construction des
tance au cisaillement de ces joints est celle, faible, de leur barrages poids est celle du béton compacté au rouleau, ou BCR
remplissage ; c’est la raison pour laquelle les reconnaissances (figure 11) : le béton n’est plus coulé entre des coffrages, puis vibré
géotechniques (§ 1) doivent pouvoir identifier à coup sûr la pré- avec des aiguilles, comme du béton conventionnel, mais répandu
sence de surfaces de faiblesse en fondation, surtout celles orientées horizontalement au bulldozer et compacté avec des compacteurs
horizontalement ou peu inclinées, et pouvant donc déboucher sur vibrants, suivant les techniques de terrassement ; l’épaisseur des
l’aval. couches varie de 30 à 60 cm. Grâce à un tel compactage beaucoup
Il n’existe pas de moyen économique d’améliorer sensiblement plus énergique, le béton peut être mis en place plus sec, avec juste
la quantité d’eau nécessaire à l’hydratation du ciment ; cela auto-
les propriétés mécaniques des fondations rocheuses ; c’est la raison
pour laquelle on dérocte la partie superficielle, souvent de moindre rise, à résistance égale, une moindre quantité de ciment (jusqu’à
moins de 100 kg/m3). Par voie de conséquence, l’échauffement ther-
qualité, jusqu’à une profondeur permettant de trouver un appui
satisfaisant ; la profondeur varie de 1 à 10 m (ou plus) selon le gra- mique est réduit de 50 % au moins (à cœur d’un barrage épais, un
dient de qualité et la taille du barrage. De telles excavations sont béton conventionnel dosé à 200 kg/m3 peut s’échauffer de 20 oC)
effectuées à l’explosif de manière contrôlée, c’est-à-dire avec une ainsi que le nombre de joints nécessaires ; ce nouveau procédé per-
maille serrée, des charges limitées, et un prédécoupage périphérique met des économies importantes sur les matériaux (quantité réduite
afin de ne pas endommager la roche laissée en place (cf. Procédés de ciment) ainsi que par le recours à une mécanisation poussée qui
de démolition des ouvrages [C 2 190] dans ce traité). permet des cadences très élevées. Les points délicats de
construction sont :
— la résistance mécanique, notamment au cisaillement, des sur-
faces horizontales de contact entre couches superposées, qui sont
2.4 Méthodes de construction assez lisses puisque formées par un rouleau de compacteur ; cette
résistance est sensible à de nombreux facteurs, tels que la propreté
du chantier, la quantité de fines, la lutte contre la ségrégation, l’inter-
Les barrages poids étaient autrefois construits en maçonnerie, valle de temps entre la réalisation des couches successives, la tempé-
avec des moellons de pierre et un mortier de chaux la plupart du rature, etc. Pour cette raison, il est nécessaire d’adopter au stade
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temps. Seuls les parements étaient appareillés, tandis que le cœur du projet des hypothèses de résistance conservatives (par exemple,
des ouvrages était constitué d’un remplissage souvent peu soigné un angle de frottement de 37o et une cohésion nulle) et de procéder,
et pas très dense. Cette technique est encore employée dans cer- en début de chantier, à des essais de résistance. On peut si nécessaire
tains pays. Ces ouvrages sont sensibles à la dissolution de la chaux améliorer la résistance des couches en les garnissant d’un mortier
de leur mortier aussi bien en parements qu’à l’intérieur, ce qui spécial de collage ;
affecte leur poids, leur résistance, et éventuellement la distribution — l’étanchéité du barrage, qui est la plupart du temps constituée
des pressions internes d’eau. Il faut veiller à ce que leur partie aval par un organe spécial : masque en béton conventionnel placé à
reste bien drainée (barbacanes, forages subhorizontaux). l’amont du BCR, ou bien encore, pour les ouvrages modestes,
membrane en matériaux plastiques : PVC, polyéthylène, etc.
Figure 10 – Effet du drainage sur l’équilibre Figure 11 – Barrage poids en BCR des Olivettes (France) (H = 35 m)
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3. Barrages voûtes
3.1 Caractéristiques générales
Un barrage voûte est une structure dont la forme est dessinée de
façon à transmettre les efforts de poussée de la retenue vers les rives.
Dans un schéma simplifié, c’est une superposition d’arcs horizontaux
Figure 12 – Barrage poids à contreforts, Sefid Rud (Iran) chargés chacun à leur extrados par la pression p correspondant à
leur profondeur (figure 13). De ce fait, c’est un barrage extrêmement
sûr et la seule rupture connue (Malpasset, 1959) a été due non à la
Dans tous les cas, les barrages poids en BCR doivent être équi- voûte elle-même, mais à la défaillance en profondeur d’une rive,
pés d’un drainage très efficace et redondant, composé de drains dans des conditions de structure géologique, de pétrographie et de
resserrés, reliés à des galeries de drainage et de visite. pressions interstitielles très particulières (qui n’étaient d’ailleurs pas
envisageables dans l’état des connaissances de l’époque).
Hormis quelques références historiques incertaines, les ouvrages
2.5 Types dérivés : poids évidés, précurseurs de ce type ont été réalisés aux États-Unis par l’industrie
minière du début du XXe siècle, ouvrages relativement audacieux
contreforts, barrages de basse chute conçus tout à fait empiriquement. Mais le véritable essor des voûtes
s’est réalisé dans le cadre de l’équipement hydroélectrique des Alpes
(figure 14), avec quelques grands ingénieurs comme Coyne
Les barrages poids évidés comportent, comme leur nom
(France), Semenza (Italie) ou Stucky (Suisse).
l’indique, des vides ménagés par coffrage dans leur partie interne.
Il peut sembler paradoxal de chercher à alléger un barrage poids ; Les barrages voûtes trouvent leur place idéale dans les sites rela-
c’est néanmoins parfois bénéfique, car l’effet de la perte de poids tivement étroits (ratio largeur en crête/hauteur inférieur à 4), lorsque
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peut être plus que compensée par les réductions de sous-pression la qualité des fondations est excellente, surtout sur les rives.
garanties grâce au drainage intense réalisé au niveau des vides. Aujourd’hui, ils sont souvent préférés à tous les autres types pour
Dans de telles structures, le parement amont doit être incliné sen- les sites de grande hauteur (plus de 150 m).
siblement plus [0,3 h/1v(h : horizontale, v : verticale)] que pour un En allant du plus simple au plus sophistiqué, on trouvera des
barrage plein : la composante verticale de la poussée de l’eau amé- voûtes de formes très différentes :
liore l’incidence de la résultante sur la fondation. Il existe peu de — les cylindres : tous les arcs sont identiques et superposés,
telles structures en Europe, si ce n’est les ouvrages modérément avec un rayon et une épaisseur constants et égaux (réservé aux
évidés pour recevoir une usine dans la masse même du barrage. petits ouvrages, moins de 20 m de hauteur) ;
Les barrages à contreforts (figure 12), qui ne sont qu’une — les cylindres-cônes : rayon amont uniforme, le parement
extension du même concept, sont plus fréquents : le barrage se amont est un cylindre, l’épaisseur des arcs croit linéairement de
réduit alors à une juxtaposition de plots comprenant chacun un bloc haut en bas ; les sections verticales sont donc toutes égales à un
de tête, en contact avec la retenue, et un contrefort triangulaire trapèze ;
conduisant au sol la force exercée par l’eau sur la tête. Ce concept — les simples courbures, ainsi nommées car leur parement
autorise une économie sur le volume de béton de l’ordre de 20 à amont est encore un cylindre, mais l’épaisseur des arcs n’est plus
25 % par rapport au barrage plein équivalent et à critères de sécurité constante et croît de la clé vers les appuis ; le parement aval n’est
égaux ; les coffrages en sont plus complexes, ils sont plus sensibles en général pas une surface réglée ;
aux agressions extérieures, notamment les variations thermiques, — enfin, les voûtes à double courbure (figures 15 et 16), pour
et ils sollicitent fortement leur fondation. Sauf exception, ce type de lesquelles les deux parements sont des surfaces à double
barrage devrait donc s’effacer devant la concurrence des barrages concavité dirigée vers l’aval ; en général, l’épaisseur croît de haut
pleins en BCR. en bas et du centre vers les appuis.
Les barrages en rivière ou de basse chute, et à la limite les La définition de la géométrie de ces ouvrages est toujours ana-
seuils submergés, présentent plusieurs particularités : lytique ; le recours à des définitions paraboliques ou spirales amé-
— leur hauteur, et en tout cas la hauteur de chute amont-aval, liore quelque peu l’homogénéité des champs de contraintes. La
est souvent modeste ; complexité croissante des formes permet un meilleur usage du béton
— le niveau du bief aval est souvent important par rapport à de masse, obtenu à l’issue d’un processus d’optimisation de forme
celui de la fondation, ce qui influe favorablement sur la compo- (§ 3.2). Cela explique qu’on s’accommode de formes simples pour
sante amont-aval de la résultante mais augmente notablement la les petits barrages, là où la simplicité d’exécution prévaut, et qu’au
sous-pression ; le drainage est souvent malaisé ; contraire on réserve les définitions complexes aux grands ouvrages
— la nappe fluide déversante (qui à la limite noie complètement où les gains en volume de béton peuvent être significatifs.
l’ouvrage) exerce des efforts notamment dynamiques qui s’ajoutent
à ceux déjà cités ;
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Dans tous les cas, le résultat est une détérioration de l’étanchéité Il existe de nombreuses formules d’estimation du volume d’une
et un développement des pressions d’eau et/ou des fuites dans voûte, au stade très initial des études ; toutes manquent de pré-
cette zone sensible. Ces phénomènes ont été souvent observés sur cision, et aucune ne vaut mieux que la simple intégration, de bas
les voûtes existantes ; il est possible d’y remédier par des disposi- en haut, de la formule du tube pour des arcs de 100o d’ouverture
tions spéciales de traitement de l’interface barrage-fondation. Au et une contrainte moyenne de 4,5 MPa ; ce qui donne :
demeurant, un tel défaut serait plus gênant pour l’exploitant
(fuites) que dangereux pour la stabilité de l’ouvrage, car comme on H2
H
L
2
+ 3L b + 2L b L c
2
V u = ------------ 1 + ------
va le voir les points sensibles en matière de sécurité des voûtes ne 16 σ σ c
se situent pas au fond de vallée, mais sur les rives (§ 3.3).
avec Vu (m3) volume utile de la voûte,
Il faut d’ailleurs souligner le caractère encore conventionnel, et
de ce fait peu réaliste, des calculs actuellement disponibles, même σ (m) contrainte moyenne d’arc (exprimée en mètres
les plus sophistiqués. On aura donc soin d’analyser les prédictions d’eau),
des calculs d’un nouveau projet à la lumière de l’expérience H (m) hauteur du barrage,
acquise sur des ouvrages existants comparables.
Lc (m) largeur en crête du site simplifié (figure 4),
Lb (m) largeur du site au niveau de la base.
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failles, joints, diaclases qui affectent la roche ; ce sont elles qui sont
d’abord identifiées, puis soumises à des essais mécaniques
(cf. article Mécanique des sols [C 255] dans ce traité) : sondages de
reconnaissances, galeries creusées dans les rives, essais de labo-
ratoire, essais in situ (mesure de la déformabilité par chargement
direct, résistance à la compression, au cisaillement) ; des mesures
indirectes (géophysique, petite sismique) fournissent des indications
utiles sous forme de comparaison de sites de voûtes entre eux.
Un des résultats de la campagne de reconnaissance est de pré-
dire la profondeur (5 à 50 m selon la taille de l’ouvrage et la qualité
du site) sous la surface du rocher à laquelle la voûte pourra être
fondée, évitant ainsi de mobiliser la partie superficielle des appuis
qui est toujours de moindre qualité ; tout le travail de définition de
la forme de la voûte (§ 3.2) est d’ailleurs réalisé non pas sur un
plan topographique brut, mais sur un plan fictif dont la partie
superficielle des rives a été effacée. Celle-ci ne sera dessinée qu’à
la fin, pour le dessin définitif des excavations.
Sur cette surface d’appui actif, il faut vérifier que les forces
Figure 16 – Coupe verticale sur la voûte de Katse (Lesotho) exercées par le barrage et les forces exercées par les pressions d’eau
dans les appuis ne peuvent pas déstabiliser les rives ou une partie
de celles-ci. La poussée de la voûte est peu déstabilisatrice en
3.3 Qualités requises elle-même, à condition que les arcs ne fassent pas un angle trop
et traitement de la fondation aigu avec la courbe de niveau correspondante (30o est une valeur
minimale) ; bien plus dangereuses sont les forces qui résultent des
pressions d’eau que la retenue peut induire dans la fondation
Les fondations de voûtes doivent être d’excellente qualité
elle-même ; c’est la raison pour laquelle tous les appuis de barrages
mécanique, c’est-à-dire être peu déformables sous les poussées
voûtes sont maintenant équipés de drainages intenses, visités, entre-
exercées par le barrage et la retenue, et être a fortiori capables de
tenus et auscultés. La stabilité des rives est vérifiée par la méthode
résister à ces poussées avec une certaine réserve. Pour s’assurer
dite de Londe (figure 19), qui est une méthode d’équilibre dans
qu’il en est bien ainsi, les reconnaissances géotechniques qui accom-
laquelle les hypothèses liées aux sous-pressions et au drainage sont
pagnent chaque projet sont très complètes et comprennent toujours
introduites de manière paramétrique : on définit la résistance mini-
une analyse géologique qui permettra d’identifier, a priori, les pièges
male au cisaillement des discontinuités qui est nécessaire pour que
éventuels.
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la stabilité soit assurée. Des méthodes plus sophistiquées, faisant — post-réfrigération du béton au moyen de réseaux de serpen-
appel aux lois de comportement des matériaux et des joints, sont tins noyés dans la masse, dans lesquels on fait circuler de l’eau
employées en complément pour répondre à des problèmes spéci- réfrigérée.
fiques. En fin de construction des plots d’un barrage voûte, il est néces-
saire de rendre la structure monolithique en remplissant les joints
entre les plots au moyen d’un coulis de ciment ; cette opération
très délicate appelée « clavage » est réalisée sous un contrôle très
3.4 Méthodes particulières précis des pressions appliquées et des déformations qui l’accom-
de construction pagnent.
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4. Barrages en remblai
4.1 Caractéristiques générales
Par souci de clarté, l’essentiel de ce paragraphe concerne les
barrages en terre, qui constituent l’archétype des barrages en
remblai et dans lesquels les deux fonctions : étanchéité, d’une part,
et résistance à la poussée de l’eau, d’autre part, sont assurées par
des matériaux naturels de type « sol » judicieusement organisés.
Les principales variantes couramment rencontrées sont décrites au
paragraphe 4.8.
Les barrages en remblai de terre ont la grande qualité de s’accom-
moder de fondations meubles qui seraient incapables de supporter
un ouvrage en béton ; cela permet d’équiper les sites dont le fond
de vallée est garni, éventuellement sur de fortes épaisseurs (100 m Figure 21 – Barrage en terre de Hamman Debagh (Algérie)
ou plus), d’alluvions ou de roches décomposées, déformables et
plus ou moins perméables. En première approche, une bonne règle
générale est que la fondation d’un barrage doit disposer des Dans un barrage en remblai bien adapté à sa fondation, on trou-
propriétés, naturelles ou obtenues par traitement, au moins équi- vera une concordance entre les propriétés des différentes zones du
valentes à celles du corps du barrage qu’elles doivent recevoir. Ils remblai et les propriétés (naturelles ou modifiées par traitement) des
constituent donc une bonne solution lorsque des matériaux de qua- parties de la fondation sur lesquelles ces zones trouvent appui.
lité convenable (§ 4.2) sont disponibles à proximité immédiate. Leur
défaut essentiel est une très grande vulnérabilité au déversement
par-dessus leur crête, la ruine survenant très rapidement par
érosion superficielle et interne de leur partie aval. Il convient donc 4.2 Propriétés des matériaux
de dimensionner très largement les organes de protection contre les de construction
crues (§ 5) qui leur sont associés, et d’être très prudents lorsqu’on
n’est pas sûr des données hydrologiques en matière de crues.
4.2.1 Matériaux pour les noyaux
Toute la conception d’un barrage en terre vise à satisfaire, en
ayant recours aux matériaux naturels disponibles à proximité (les Les propriétés recherchées sont : étanchéité – déformabilité –
seuls économiquement disponibles en très grande quantité), les compactibilité. Il s’agit donc de sols qui contiennent une forte pro-
conditions de stabilité qui dépendent fortement de deux aspects portion de particules fines et, sauf cas particuliers, pas de gros élé-
essentiels : ments (figure 22). Une propriété importante est l’indice de
— le contrôle des pressions interstitielles à l’intérieur du remblai, plasticité IP (IP = w L – w P ; voir définition dans l’article Description,
dont on sait qu’elles influent fortement sur la stabilité statique du identification et classification des sols [C 208] du présent traité), qui
remblai lui-même, dès la période de construction ; caractérise la susceptibilité des matériaux à leur teneur en eau et
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— le contrôle des circulations d’eau à l’intérieur du remblai, où est idéalement compris, pour les terres à noyau, entre 15 et 25 %
elles risquent de provoquer des érosions internes, peut-être encore (mais on peut, moyennant des précautions spéciales, employer des
plus dangereuses que les pressions, car les effets en sont souvent matériaux ayant des IP compris entre 0 et 60 %).
peu visibles jusqu’à la ruine. On étudie les caractéristiques du matériau tel qu’il sera en place
Il est possible de concevoir et de construire des barrages en terre en le préparant en laboratoire selon une procédure de compactage
homogènes, c’est-à-dire constitués d’un seul matériau qui assure à normalisée « Proctor normal » ; les courbes de compactage
la fois toutes les fonctions : étanchéité et stabilité ; quelques petits (figure 23) indiquent le poids volumique du sol sec γd obtenu pour
barrages sont construits ainsi, et leur stabilité est correcte au prix une énergie de compactage normalisée standard en fonction de la
de pentes douces de leurs parements ; toutefois, dès que la hauteur teneur en eau w ; ces courbes présentent un optimum qu’il faut
dépasse la cinquantaine de mètres, il apparaît à la fois plus écono- s’efforcer d’obtenir : trop sec, le sol se plastifie mal pendant le
mique et surtout plus sûr de constituer un remblai « zoné », à l’inté- compactage ; trop humide, l’eau occupe un volume non réductible
rieur duquel les différents matériaux sont organisés de manière (sauf par consolidation, ce qui exige du temps) et, de plus, le
rationnelle en fonction de leurs propriétés de perméabilité et de résis- compactage engendre des pressions interstitielles excessives,
tance mécanique. On verra ainsi apparaître les notions suivantes nuisibles à la stabilité ; en pratique l’optimum se situe, pour des
(figure 21) : argiles, entre 10 et 20 %.
— le noyau : partie assurant l’étanchéité, disposée au centre ou Les caractéristiques mécaniques de résistance au cisaille-
parfois à l’amont ; ment sont mesurées au laboratoire sur des moulages compactés :
— les recharges (amont ou aval) : parties construites avec des — en contraintes totales : τ = c + σ tan ϕ
sols frottants, perméables de préférence, qui assurent la résistance
et supportent le noyau ; la cohésion c est l’angle de frottement interne ϕ sont mesurés à
— les drains : zones (souvent peu épaisses) de forte perméabilité, l’appareil triaxial ou à la boite de cisaillement (cf. article Résistance
aptes à collecter les fuites donc à réduire les pressions au cisaillement [C 216] de la rubrique Mécanique des sols du pré-
interstitielles ; sent traité) suivant les modes non drainés (UU ou CU) simulant au
— les filtres : zones (souvent peu épaisses) dont la granulométrie mieux les conditions devant exister dans le remblai, ce qui est
intermédiaire entre celles des parties voisines s’oppose aux migra- souvent imprécis ;
tions de particules sous l’action des écoulements et lutte donc — en contraintes effectives : τ = c’ + (σ – u ) tan ϕ’
contre l’érosion interne ; la cohésion c’ et l’angle de frottement interne ϕ ’ sont alors mesurés
— le rip-rap : ce terme désigne une couche superficielle d’enro- suivant des conditions drainées (CD) ou non drainées (CU) avec,
chements posée sur un remblai plus fin et le protégeant contre les dans ce cas, mesure de la pression interstitielle u.
vagues, les courants, etc.
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La stabilité des barrages en terre est étudiée au moyen des Figure 24 – Épure de stabilité d’un remblai
méthodes utilisées plus généralement pour l’étude des pentes en
mécanique des sols (cf. article Stabilité des pentes. Glissement en
terrain meuble [C 254] dans ce traité) ; les plus courantes sont celles En complément des analyses de stabilité fondées sur l’équilibre
de Fellenius, Bishop, Spencer, Janbu, la méthode dite des coins, ou des forces, les méthodes d’analyse numérique par éléments finis per-
encore celle dite des perturbations en faveur en France. Toutes sont mettent de calculer les déformations des remblais sous diverses sol-
des méthodes d’équilibre de forces, dans lesquelles les forces licitations, en tenant compte directement de la rhéologie des sols,
déstabilisatrices (poids, pressions interstitielles) doivent être de l’effet des pressions interstitielles, de la saturation partielle, de
compensées par des forces résistantes, avec des marges de sécurité la consolidation après construction, etc. Plus complexes de mise en
conventionnellement choisies. Un facteur qui influe très fortement œuvre et plus exigeantes en matière d’essais sur les matériaux, elles
sur la stabilité est la pression interstitielle qui peut s’installer de peuvent prédire les variations de pression interstitielle (figure 25),
façon durable dans le remblai : permettent de détecter les risques de fracturation hydraulique du
— en raison des écoulements permanents à travers le remblai ; noyau, risque survenant lorsque la pression interstitielle excède la
— en conséquence des variations de contraintes, résultant de la contrainte totale mineure.
construction, d’une vidange rapide, ou bien de séismes.
La figure 24 présente une épure de stabilité courante. Lorsque le
remblai est construit sur une fondation meuble, celle-ci doit être
incluse dans l’analyse de stabilité. Plusieurs configurations doivent
4.4 Drainage interne du remblai
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être analysées :
— état normal en service, retenue pleine : le poids du remblai et On a vu l’intérêt de contrôler et de réduire les pressions intersti-
la poussée de la retenue sont considérés ; le champ de pression tielles afin d’améliorer les conditions de stabilité globale ; cela est
interstitielle est calculé par un réseau d’écoulement à travers le réalisé en plaçant à l’intérieur du remblai des zones de forte per-
barrage (et sa fondation) en tenant compte des diverses méabilité, appelées drains ; de manière classique, on trouve dans
perméabilités ; presque tous les remblais :
— fin de construction : pas encore d’action de la retenue, mais — le drain cheminée, nommé ainsi car il est disposé quasi verti-
les pressions interstitielles sont élevées car les surpressions dues calement à l’aval du noyau (ou bien vers le centre d’un remblai
à la construction ne sont pas encore dissipées ; cas souvent dimen- homogène) ; son épaisseur est souvent de l’ordre de 3 m pour des
sionnant pour le talus aval ; raisons constructives ;
— fin de vidange rapide : après une baisse brusque de la retenue, — le tapis drainant aval, qui couvre la moitié aval de la fonda-
les pressions interstitielles induites par la retenue ne se sont pas tion à partir de la base du noyau et conduit les fuites jusqu’au pied
encore dissipées et déstabilisent le remblai vers l’amont ; ce cas est aval ; son épaisseur minimale est de 50 cm, souvent plus.
souvent dimensionnant pour le talus amont ;
— état normal en service pendant un séisme : s’ajoutent aux La capacité de ces drains doit être suffisante pour leur permettre
effets précédents les forces d’inertie horizontales du remblai et la d’absorber, sans mise en pression sensible, les débits provenant
surpression dynamique de la retenue, pour une accélération égale non seulement de la percolation à travers le noyau, mais aussi les
à 50 % de l’accélération prévue au niveau du rocher. fuites accidentelles pouvant provenir soit d’une fissure du noyau
(créée par fracturation hydraulique ou par tassement différentiel),
À titre d’exemple, les coefficients de sécurité couramment admis soit d’un collage imparfait entre le noyau et sa fondation ou un
avec la méthode de Fellenius sont respectivement : autre organe ; les drains sont donc des organes de sécurité. Leur
• 1,5 pour les conditions normales de service ; débitance est aisément calculable à partir de la perméabilité des
• 1,3 pour la fin de construction et la vidange rapide ; matériaux drainants, laquelle est connue :
• 1,0 pour le séisme maximal probable (récurrence 10 000 ans) — en première approche, par la formule de Sherard, applicable
étudié avec la méthode pseudostatique. aux matériaux granulaires à granulométrie relativement étroite :
Les analyses les plus fiables sont effectuées en contraintes effec-
tives, c’est-à-dire en prenant comme caractéristiques de résistance K = 3 500 (D15)2
des sols les propriétés intrinsèques obtenues avec des essais
drainés (§ 4.2). Elles nécessitent de faire des hypothèses sur les pres- avec K (m/s) coefficient de perméabilité de Darcy (V = Ki ; avec i
sions interstitielles, à partir des essais de laboratoire et de l’analyse gradient hydraulique),
des précédents ; c’est la raison pour laquelle les remblais sont équi- D15 (cm) dimension des grains de la fraction à 15 % du
pés de cellules piézométriques, grâce auxquelles la pression inters- drain
titielle est mesurée pendant la construction et l’exploitation du — en contrôle, par des essais de laboratoire et de chantier.
barrage.
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drain, 5,0 à 10 50
B15 (mm) dimension de la fraction à 15 % du matériau à 10 à 50 60
drainer.
En pratique, on est amené à dimensionner très largement les En pratique, on place toujours un filtre entre le noyau et son drain
drains pour permettre à ceux-ci d’absorber les débits, potentiel- cheminée aval, et parfois aussi entre les drains et les recharges adja-
lement très forts, provenant d’une fissure accidentelle du noyau. centes. Des filtres sont également à prévoir au contact entre le
remblai et la fondation, lorsque la granulométrie de celle-ci apparaît
critique vis-à-vis des règles ci-avant. On peut enfin en placer le long
de la face amont du noyau, pour éviter la migration de fines vers
4.5 Lutte contre l’érosion interne : l’amont à l’occasion des baisses du plan d’eau ; mais on se contente
les filtres aussi d’un matériau de transition à granulométrie intermédiaire.
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— création d’une coupure étanche dont le sommet doit, bien — mis en place selon les méthodes modernes (c’est-à-dire non
entendu, être raccordé au noyau : il s’agit soit de voiles d’injection pas seulement déversés et arrosés comme jusque vers 1960, mais
(souvent à plusieurs lignes), soit encore de parois moulées, réalisées fortement compactés avec des compacteurs vibrants lourds), ils sont
en béton plastique pour s’accommoder des mouvements consécutifs alors peu compressibles et ne donnent lieu qu’à des tassements
à la construction du remblai. réduits après construction (5 fois moins que pour les enrochements
Une variante consiste à placer un « tapis » étanche sur le fond de non compactés).
la retenue, jusqu’à une certaine distance qui dépend de la perméa- Les enrochements sont en général extraits d’une carrière de
bilité de la fondation ; ce tapis doit bien entendu être raccordé au roche saine, de façon à obtenir une « blocométrie » (granulomé-
noyau du barrage. trie) qui peut atteindre, voire dépasser, le mètre.
Une telle variante pose néanmoins des problèmes dont les prin-
cipaux sont :
4.7 Méthodes de construction — une plus forte sollicitation de la fondation, du fait des talus plus
raides ; de ce fait, il est déconseillé de placer des enrochements sur
La construction des barrages en terre fait appel aux techniques une fondation de faibles propriétés mécaniques ;
générales de terrassement, à cela près que les précautions pour — la nécessité de prévoir des filtres ou « transitions » plus abon-
obtenir en tout point les propriétés nécessaires en matière de dantes puisque les contrastes de granulométrie sont accentués ;
granulométrie, propreté, degré de compactage, etc. sont particu- — la nécessité d’une bonne matrice rocheuse, faute de quoi les
lièrement développées. Cela concerne tout spécialement la maîtrise humidifications et dessiccations successives subies par les enro-
de la teneur en eau au voisinage de l’optimum et le contrôle des chements (de la recharge amont notamment) occasionnent l’attri-
surpressions interstitielles de construction dans le noyau (figure 25), tion des arêtes et, donc, des tassements qui peuvent être
qui obligent parfois à ralentir la cadence de remblai : les techniques dommageables ;
d’humidification (par exploitation « en rizière ») ou de séchage — l’état de contraintes dans le noyau argileux, empêché de
(manipulations multiples, épandage, hersage, passage au four dans tasser par les recharges trop raides, peut favoriser la fracturation
les cas extrêmes), bien que coûteuses, doivent souvent être mises hydraulique ;
en œuvre. — enfin, il faut mentionner la difficulté matérielle de déterminer
À signaler enfin le recours aux moyens de transport des maté- les caractéristiques mécaniques des enrochements, pour les rai-
riaux par tapis transporteurs, économiques lorsque la topographie sons évidentes liées à la taille des éléments.
est défavorable à l’implantation de pistes. La figure 26 présente la coupe type du barrage du Mont-Cenis
dans les Alpes.
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réservoir consacrée à l’amortissement. En réalité, le risque lié à des Dans la pratique, il s’agit d’un ou plusieurs pertuis équipés de
fortes crues se suivant à court intervalle de temps augmenterait deux vannes en série, placés soit directement dans le barrage
ainsi considérablement ; c’est pourquoi on s’impose en général (figure 32), soit dans une galerie spéciale creusée dans une rive.
que l’évacuateur puisse passer au moins 30 à 50 % du débit de Une règle simple en vigueur en France stipule que la capacité de
pointe de la crue. la vidange de fond doit être d’au moins 1 m3/s par million de m3
Dans tous les cas, le dimensionnement se réfère à la crue de réservoir : cela permet de vider le réservoir en une dizaine de
de projet définie par l’hydrologie ; on adopte soit la crue de jours, en période de faibles apports.
période de récurrence 10 000 ans, soit la « crue maximale
probable » définie sur des bases déterministes ; les ouvrages en
béton, moins sensibles aux effets d’une submersion, se voient par-
fois affecter une crue de projet de période plus courte : 1 000 à 5.3 Passes fonctionnelles
5 000 ans, selon leur taille et les risques potentiels à l’aval.
Dans sa version la plus simple, l’évacuateur de crues est un simple Selon les fonctions principales et annexes des aménagements,
déversoir ou trop-plein, qui laisse passer tout le volume de la crue les barrages sont équipés d’organes spéciaux destinés à laisser
qui n’a pas pu être stocké temporairement dans le réservoir. Le flot, passer :
après avoir franchi le déversoir, est conduit à l’aval, soit par un cour-
sier incliné qui s’achève dans un bassin à ressaut de dissipation de — l’eau : ce sont les prises d’eau qui alimentent les turbines
l’énergie (on évite ainsi d’endommager le cours aval de la rivière hydroélectriques, les usines de traitement des réseaux urbains ou
et de mettre en danger les rives), soit par un système dit à saut de industriels, les réseaux agricoles ; les prises étagées à différents
ski, qui a pour effet de lancer l’eau le plus loin possible du pied aval niveaux du réservoir permettent de mieux gérer la qualité de la
du barrage, là où l’impact n’est pas dommageable. Les barrages en réserve, mais elles n’existent en pratique que pour les réseaux
béton peuvent facilement supporter leurs évacuateurs ; les remblais d’eau potable ;
en revanche s’y prêtent mal ; on place alors ceux-ci sur les rives, — les sédiments (vases ou galets selon le site), notamment les
ou bien encore on les réalise en forme de corolles, qui déversent passes de dévasement qui, en permettant le passage des limons
dans un tunnel (figure 30). apportés par les crues, maintiennent la capacité utile du réservoir ;
de tels dispositifs ont été installés notamment sur la plupart des
Plus sophistiqués, les déversoirs peuvent être équipés de vannes aménagements nord-africains ;
(ou systèmes équivalents : boudins gonflables, hausses — les poissons : il s’agit des échelles à poissons ou des ascen-
fusibles) qui permettent de mieux utiliser la totalité du réservoir, seurs, organes complexes qui nécessitent une conception adaptée
sans diminuer la capacité d’évacuation des crues (figure 31) ; leur à la population piscicole ;
mécanisme doit être extrêmement fiable, et leur entretien rigoureux, — les bateaux, les flottages de bois, etc. suivant les besoins plus
car un défaut d’ouverture en période de crue mettrait l’ouvrage en ou moins importants selon les régions.
danger. Enfin, l’évacuation des crues peut également être réalisée
par des passes vannées de fond, elles aussi contrôlées par des
vannes. Sur les très grands fleuves, plusieurs de ces moyens doivent
être associés. 5.4 Systèmes de dérivation
pendant la construction
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■ Causes hydrologiques
7. Problèmes qui subsistent. La sous-estimation du volume et du débit des crues exception-
Voies récentes de recherche nelles que chaque ouvrage peut être amené à supporter dans sa
vie est un défaut très fréquent des projets les plus anciens ; cela se
produit encore dans les pays dont le régime hydrologique n’est
7.1 Critères de qualité pour les barrages étudié que depuis peu de temps. La gravité des conséquences est
très variable selon le type d’ouvrage, comme on le verra plus loin ;
Les barrages constituent des réserves énormes d’énergie poten- quoi qu’il en soit, on constate que les projets récents sont conçus
tielle qui, brutalement relâchée à la suite d’une rupture, a toujours pour supporter des crues bien plus importantes, et que beaucoup
des effets dévastateurs sur de larges zones à l’aval. Cela justifie de barrages anciens ont été modifiés pour offrir une sécurité
amplement que les concepteurs, constructeurs et exploitants d’amé- accrue de ce point de vue.
nagements hydrauliques mettent la sécurité de leurs ouvrages au
premier plan et sans compromis dans tous les pays du monde, quels ■ Causes géotechniques
que soient leurs moyens et leur degré de développement. Pourtant, Pendant longtemps, on a considéré que la fondation d’un barrage
malgré cette volonté clairement affirmée, des catastrophes se sont était essentiellement sollicitée par les forces directement appliquées
produites, ou même des accidents moins connus qui n’ont dû qu’au par le barrage ; ce n’est que peu à peu, et à la suite d’accidents, qu’on
hasard de ne pas se transformer en catastrophes. La sécurité est a pris conscience du rôle déstabilisateur prépondérant de l’eau, à
donc, et de loin, la première qualité d’un barrage ; les facteurs qui travers les forces de sous-pression et de percolation. De ce fait, les
l’influencent, et les progrès réalisés en la matière, sont analysés dans reconnaissances géologiques et géotechniques réalisées à l’appui
le paragraphe suivant. des projets récents sont beaucoup plus complètes qu’autrefois ; des
La sécurité n’est toutefois pas le seul critère de qualité des bar- méthodes d’investigation nouvelles sont apparues (essais méca-
rages, au sens large de satisfaction des besoins exprimés ; les bons niques en sondages, méthodes géophysiques spécifiques) qui
barrages sont ceux dont la construction est facile et exempte d’aléas, complètent la panoplie. Néanmoins, des faiblesses localisées (failles,
dont l’exploitation est économique et conforme aux attentes, ceux joints remplis d’argile) échappent encore parfois à l’étude et
enfin qui perturbent au minimum les équilibres des cours d’eau sur constituent statistiquement une cause importante de rupture.
lesquels ils sont installés. On insistera sur les recherches en cours ■ Tremblements de terre
et sur les progrès récents réalisés dans ces domaines.
On craint beaucoup ce type d’évènements, susceptible en principe
de provoquer de graves désordres dans les barrages de toutes
natures : augmentation des pressions interstitielles dans les remb-
7.2 Sécurité des barrages lais, forte amplification des accélérations au niveau de la crête, rôle
amplificateur de la retenue. L’analyse du comportement des barrages
Tous les barrages sont différents en raison de leur forte dépen- soumis à des séismes a fait d’énormes progrès ces dernières années,
dance des conditions particulières, de fondation notamment ; tous grâce aux codes de calcul aux éléments finis. Ces études semblent
sont donc des prototypes. Les leçons des accidents ou simplement confirmer que le risque potentiel d’endommagement grave d’un
des dysfonctionnements doivent être tirées de la manière la plus barrage sous une forte secousse est réel ; et pourtant, l’expérience
large possible. La diffusion, au niveau mondial, de toutes ces infor- mondiale indique plutôt que les barrages résistent bien aux
mations, est assurée de manière efficace par la Commission Inter- tremblements de terre ; plusieurs d’entre eux ont été sévèrement
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nationale des Grands Barrages (CIGB) qui réunit tous les secoués et ont subi des dégâts, mais aucune rupture n’a été
professionnels : concepteurs, entrepreneurs, exploitants et organis- constatée à ce jour.
mes nationaux de contrôle.
■ Défaut des organes de sécurité
Le plus fréquent est une défaillance des vannes d’évacuation des
7.2.1 Statistiques mondiales globales crues, qu’on ne peut ouvrir à temps pour laisser passer l’eau. Les
raisons sont multiples, la plus fréquente est la défaillance de l’ali-
La CIGB a publié des statistiques mondiales sur les accidents mentation en énergie (lignes coupées par la crue, groupes de secours
survenus à des grands barrages (plus de 15 m). Malgré la diversité hors service).
des types de barrages et des circonstances particulières à chaque ■ Causes diverses
accident, il est possible de faire apparaître quelques grandes ten-
dances. Exceptionnelles et en très faible nombre, on peut citer le sabotage
(Allemagne, Croatie), l’instabilité des rives du réservoir (Italie)...
En moyenne, la probabilité de rupture d’un barrage, quels que
soient son type, son âge ou le pays dans lequel il est construit, est ■ Défaut de surveillance
de l’ordre de 2 · 10–5 par an. Cela peut sembler très faible, mais Tout accident est dû à une combinaison de causes ; parmi celles-ci,
représente néanmoins un accident par siècle dans un pays qui, le manque de surveillance de l’ouvrage est presque toujours
comme la France, possède 500 barrages. Tous les accidents ne invoqué : système d’auscultation mal conçu, hors service ou tout
donnent heureusement pas lieu à pertes de vies humaines, surtout simplement non exploité. Les grands exploitants de barrages esti-
à l’époque actuelle, grâce en particulier aux moyens de prévention ment qu’une auscultation systématique, régulièrement et instanta-
et d’alerte qui se généralisent. nément interprétée constitue, avec la surveillance visuelle, la base
On peut chercher à classifier la fréquence et la gravité des acci- de la sécurité de leurs ouvrages.
dents en fonction des causes premières, des circonstances et des
types de barrages.
7.2.3 Pathologie grave des barrages
de divers types
7.2.2 Importance relative des causes de rupture
■ Barrages en remblai
Il est significatif que la quasi-totalité des ruptures est directe- En termes statistiques à l’échelle mondiale, les barrages en
ment liée à un phénomène naturel non conforme aux prévisions remblai, qui sont 5 fois plus nombreux que les barrages en béton
faites au moment du projet ; les cas de défaillance de la structure (cette proportion a tendance à diminuer, elle n’est que de 2 pour les
du barrage sont rares, surtout à l’époque récente ; cela vaut pour constructions récentes), ont une probabilité annuelle de rupture de
tous les types de barrages. 5 · 10–5, tous âges confondus. Cette probabilité est 5 fois plus faible
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pour les ouvrages récents, construits après 1960, que pour ceux qui modernes sont donc drainées et auscultées, et les ouvrages de
datent d’avant 1940. L’analyse des causes montre, de manière trou- conception plus ancienne ont été peu à peu mis à niveau de ce
blante, que seulement 15 % des accidents sont liés à des phéno- point de vue.
mènes de glissement et d’instabilité, les seuls qui puissent être bien Par ailleurs, la structure des barrages en béton est souvent affec-
appréhendés en termes de mécanique ; la grande majorité des tée par de nombreux phénomènes visibles (apparition de fissures
ruptures (75 % plus précisément) est liée à l’érosion régressive par et/ou de fuites) ; leur gravité est souvent faible. Le fort hypersta-
l’eau, en surface ou à l’intérieur des massifs. Les 10 % restants sont tisme des voûtes aussi bien que des ouvrages plus complexes
dus à des effets divers. (voûtes multiples, barrages à contreforts) favorise l’apparition de
L’érosion à la suite de la submersion est le point faible de ce type fissures mais en même temps apporte le remède, sous la forme de
de barrages, qui se trouvent de ce fait bien plus sensibles à une schémas résistants de secours. Évaluer ces comportements requiert
évaluation inadéquate des crues maximales possibles, ou encore à à la fois l’emploi de moyens d’analyse élaborés et une grande expé-
une défaillance des vannes. rience. La difficulté est accentuée par la multitude des causes d’ano-
Toujours dans le domaine de l’érosion, il faut ajouter la destruc- malies, entre autres les variations lentes des dimensions du béton,
tion par le phénomène de renard, qui prend sa source soit au comme le gonflement (alcali-réaction, cf. article spécialisé dans ce
contact avec la fondation, soit au contact d’un organe en béton traité), le retrait observé surtout dans les ambiances calcaires, ou
(galerie, mur d’appui), soit encore par fracturation hydraulique du tout simplement des conditions thermiques exceptionnelles. Là
noyau, sous l’effet de tassements différentiels. L’érosion interne ne encore, le danger viendra des changements induits dans les charges
progresse que si les filtres sont incapables de retenir les éléments (sous-pressions accrues par des fissures en pression) plutôt que des
de sol. De grands progrès ont été accomplis (1980) dans le domaine pertes de résistance liées à ces mêmes fissures.
des filtres de protection.
L’amélioration constatée de la sécurité offerte par les barrages en
7.2.4 Circonstances des accidents de barrages
remblai résulte directement des progrès, déjà cités, accomplis dans
le domaine des études hydrologiques et dans celui des filtres de pro-
La période critique dans la vie d’un barrage est incontestablement
tection. À cela s’ajoute, de manière plus générale, l’effet d’une sur- celle de la première mise en eau : les deux tiers des accidents sur-
veillance des ouvrages mieux comprise. En la matière, il est
venus à des remblais, et la moitié de ceux qui ont affecté des barrages
recommandé de porter l’attention en priorité sur les débits de fuite,
en béton, ont eu lieu lors du premier remplissage du réservoir. C’est
leurs variations anormales, les matériaux solides qu’ils peuvent
bien pour cela que la surveillance est, normalement, renforcée pen-
éventuellement transporter. Une précaution simple, mais malheu-
dant toute la phase de montée du plan d’eau jusqu’au niveau de
reusement peu répandue, consiste à faire transiter la totalité des retenue normale ; de même, la surveillance doit aussi être renforcée
fuites d’un barrage en remblai dans un petit bassin de décantation
lorsque sont annoncées des crues telles que la cote de retenue risque
et de contrôler régulièrement celui-ci ; le contrôle des pressions
d’atteindre des valeurs non encore expérimentées. De plus, chaque
d’eau est également de quelque intérêt, de ce point de vue.
fois que c’est possible, on programme la vitesse de premier rem-
■ Barrages en maçonnerie plissage, avec des « paliers », périodes de quelques semaines au
cours desquelles le niveau d’eau est maintenu constant pour mieux
Le problème principal de ces ouvrages, de conception ancienne,
observer la réaction du barrage et de sa fondation, avant de pour-
réside dans leur dimensionnement, insuffisant pour beaucoup de
suivre. Cette pratique est obligatoire en France.
barrages du XIXe siècle. Cet aspect est aggravé par la présence
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beaucoup plus vite qu’autrefois ; un effet pervers est que les pres- conditions, très variables selon les climats et les contextes régio-
sions interstitielles, notamment dans le noyau, n’ont pas le temps naux, peuvent résulter d’une mauvaise estimation des apports, de
de se dissiper. De ce fait, plusieurs chantiers ont été victimes de glis- la mauvaise qualité de l’eau (mines de sel dans la retenue !), de
sements du remblai en cours de construction, avec des l’envasement du réservoir par piégeage des transports solides.
conséquences sur le coût et les délais de construction. Il est devenu L’exploitation de certains ouvrages peut se trouver affectée éga-
essentiel de contrôler ces phénomènes, grâce à des cellules de lement par le vieillissement, plus ou moins accéléré, du barrage, et
mesure de la pression interstitielle. Les codes de calcul modernes par les travaux d’entretien qui en résultent.
aux éléments finis permettent de modéliser toutes les étapes de cal-
cul et donc de vérifier presque en temps réel si les conditions tran-
sitoires de stabilité sont assurées ou non. 7.3.3 Influence sur les équilibres des cours d’eau
Dans le domaine du béton, les aléas de construction sont en géné-
ral moindres. Mais ces chantiers, qui font appel à une main-d’œuvre Les phénomènes les plus importants sont les suivants :
plus nombreuse, obligée de travailler dans des conditions souvent — le piégeage des transports solides, et le déficit qui en résulte
acrobatiques, sont victimes d’accidents du travail encore trop à l’aval, avec surcreusement du lit (remède : passes de
nombreux et souvent mortels ; on ignore généralement que le dévassement) ;
nombre de victimes sur les chantiers est de 2 à 10 fois supérieur à — les modifications physico-chimiques de l’eau dans la retenue,
celui des victimes de ruptures de barrages, selon les pays. les changements de température et la désoxygénation (remèdes :
prises étagées, injection d’air ou d’oxygène) ;
— l’obstacle à la migration des poissons (remèdes : ouvrages de
7.3.2 Problèmes d’exploitation franchissement).
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Construction C 5 555 − 25
P
O
U
Barrages R
E
par Alain CARRÈRE N
Directeur Technique, Bureau d’Ingénieurs Conseils COYNE et BELLIER
Bibliographie S
Publications de la Commission
Internationale des Grands Barrages
Autres publications
Design of arch dams. US Bureau of Reclamation,
Revues professionnelles
Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment.
A
90 bulletins consacrés à des sujets spécifiques
relatifs à la conception, la construction et l’exploita-
tion des aménagements hydrauliques (bilingue
Denver, Colorado, USA (en anglais).
Design of small dams. US Bureau of Reclama-
Travaux (organe officiel de la FNTP).
Revue Française de Géotechnique.
V
tion, Denver, Colorado, USA (en anglais).
anglais-français).
Comptes rendus des congrès internationaux de
Comptes rendus de la rencontre internationale
« Dam safety Evaluation », Grindelwald, Suisse,
La Houille Blanche.
Barrages (Bulletin du service technique de
O
la CIGB : 64 thèmes ont été abordés lors des 17 l’Énergie, ministère de l’Industrie).
congrès tenus entre 1933 et 1991 (rapports en fran-
çais ou anglais).
Édition Dam Engineering, avril 1993.
Water Power & Dam Construction.
Dam Engineering.
I
Hydropower & Dams. R
P
L
Parution : mai 1994 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200092269 - cerist // 193.194.76.5
U
S
5 - 1994
Doc. C 5 555
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