Rapport Stage Final
Rapport Stage Final
Rapport Stage Final
2022/2023
1
REMERCIEMENTS
2
LISTE DES TABLES :
3
LISTE DES FIGURES :
4
SOMMAIRE
I. Bibliographie…………………………………………………. Page 7
1. Généralités et monographie de la région de Meknès El Hajeb :
2. Préfecture de Meknès :
3. Province d’El-Hajeb
V. Conclusion………………………………………………….. Page 35
5
Introduction générale
6
Bibliographie :
Située au centre nord du Maroc, la région de Fès Meknès est née du découpage régional de
2015. Étant donné son histoire et sa situation géographique au cœur du Royaume, la région est
composée de deux grands pôles urbains érigés en préfectures (Fès et Meknès) et de 7 provinces
(Taza, Taounate, Séfrou, El Hajeb, Boulemane, Ifrane, Moulay Yacoub).
Indicateurs clés
Chef-lieu : Fès
Nombres de préfectures : 2
Nombres de provinces : 7 Nombres de communes : 194 dont 33 urbaines
Superficie : 40 075 Km² 5,6% de la superficie du Royaume
Population : 4.236.892 habitants (13% de la population nationale) avec 60,52% en
milieu urbain, Densité régionale 105,7 hab/Km² contre 47,6 hab/Km² au niveau
national).
PIB : 20 498 DH/hab (9,39% du PIB national)
7
Préfecture de Meknès :
La préfecture de Meknès s’étale sur une superficie de 1786 Km² qualifiée à fort potentiel
agricole ; Meknès représente le chef-lieu de la préfecture et englobe 21 communes dont 15
rurales.
I. Reliefs :
La préfecture de Meknès comprend trois types de zones qui offrent de multiples opportunités
pour l’activité agricole à savoir :
La zone de montagnes : Elle comporte le domaine pré-rifain (ou domaine de
Zerhoun), située au Nord-Ouest de la Wilaya. Elle comprend le massif de Zerhoun,
qui constitue un ensemble favorable à l’oléiculture, le Jbel Kannoufa, et le Jbel
d’Outita. Ce domaine constitue une chaîne mamelonnée avec des zones très
accidentées, alternant avec des reliefs plus doux. Son altitude varie de 400 à 1 118
m.
La zone des plateaux : Elle est composée par le plateau central de Meknès-Saïs
s’étalant depuis Ain Orma à l’Ouest, jusqu’à Ain Taoujdate à l’Est. Cette région
présente une pente décroissante (12%) avec une altitude allant de 800 m au Sud à
500 m au Nord, pour se redresser aux abords des rides pré rifaines (Jbels Zerhoun et
Kannoufa).
La zone de plaine : Elle comprend, les bas-fonds de la région d’Ain Jemaâ, la partie
centrale du sillon Sud-Rifain (300 à 400m d’altitude) et la plaine des Mejjat (autour
de 700 m d’altitude).
Ces deux dernières zones constituent un ensemble favorable à l’agriculture céréalière et
arboricole.
II. Climat :
Le climat de la zone est de type tempéré du sous-étage méditerranéen, caractérisé par des hivers
frais et pluvieux et des étés chauds et secs subissant des influences continentales selon la
diversité géographique.
8
1. Nappe phréatique :
Les eaux de la nappe phréatique sont exploitées principalement par l’agriculture irriguée. Elle
est principalement alimentée par les pluies qui d’infiltrent au niveau des reliefs du causse
moyen atlasique.
Les réserves en eaux souterraines demeurent assez modestes vu la dominance de formations
géologiques imperméables.
2. Eaux superficielles :
Il existe deux réseaux principaux :
L’Oued Mikkès contourne les limités de la zone vers M’haya avant de se jeter dans le Sebou. Le
réseau de l’Oued Mikkès comprend Oued N’ja.
L’exploitation non raisonnée des eaux, la non-régularité des précipitations et la sécheresse qui
est devenue structurelle font que le niveau piézométrique de la nappe enregistre des baisses
atteignant 03 mètres dans la nappe phréatique et jusqu’à 05 mètres dans la nappe profonde et
donc moins de ressources en eaux de surface.
9
1. Milieu naturel :
a. Relief :
Le relief d’El Hajeb est en deux ensembles géographiques homogènes :
❖ Le Plateau du Saïss au nord qui représente 70% du territoire où sont concentrées les
terres agricoles en Bour favorable et sont destinées à une agriculture relativement intensive.
❖ Les sols bruns, dans la plaine de Saïs, caractérisés par leur formation épaisse, fertile et riche
en éléments nutritifs ;
10
II. Généralité sur le secteur oléicole au Maroc
1. La filière oléicole au Maroc :
Au Maroc, l’huile d’olive peine à percer à l’international. Le royaume a produit 100.000 tonnes
d’huile d’olive au cours des dix dernières années. Si ce produit est très consommé localement
(en moyenne 2 kg par habitant), sa consommation reste assez faible par rapport à celle d’autres
pays méditerranéens. En ce qui concerne l’exportation, le Maroc exporte une faible quantité de
sa production.
La production des olives se situe à plus de 1,9 million de tonnes et de l’huile d’olives à 200 000
tonnes. Plusieurs facteurs ont contribué à l’amélioration de la production dont les conditions
climatiques favorables avec une pluviométrie de 309 mm, affichant une bonne répartition
temporelle et spatiale et permettant d’avoir une bonne floraison, ainsi que l’entrée en
production des nouvelles plantations réalisées dans le cadre du Plan Maroc Vert. La production
se caractérise généralement par une qualité satisfaisante au Maroc. La progression de la
production s’est accompagnée par un élargissement des superficies. En un peu plus de 10 ans,
la superficie totale plantée en oliviers au Maroc a atteint 1 200 000 ha actuellement, contre
moins de 750 000 ha en 2007/2008, soit une hausse de 60%. Les régions de Fès-Meknès et
Marrakech-Safi accaparent plus de la moitié de la superficie plantée et de la production réalisée.
De même, près de 37,5 % de cette superficie totale est conduite en irrigué, qui participe à une
grande partie de la production. Il est à signaler que le pôle super-intensif de l’olivier se
développe de plus en plus dans cette zone irriguée, atteignant une superficie de plus de 50 000
ha. Compte tenu de l’importance de la filière dans le secteur agricole marocain, les
professionnels continuent de déployer les efforts nécessaires en vue de poursuivre
l’amélioration de ses performances et aussi afin de préserver la position du Maroc dans cette
culture, sur l’échiquier international. La filière oléicole dispose de modèles d’agrégation réussis.
A côté des grands opérateurs leaders, divers types d’organisation se différencient notamment au
niveau des pôles intensifs. Les projets d’agrégation soutenus par l’Etat conformément à la loi
04-12 concernent une superficie de plus 4 500 ha correspondant à plus de 1 300 professionnels
dont les agriculteurs et les triturateurs. Notons que l’Etat accorde une importance particulière
au développement de cette forme d’organisation. Des programmes d’action sont en cours
d’implémentation, liés notamment à la simplification des procédures, l’élargissement des
modèles typiques à la filière, l’encouragement de l’ensemble des investissements nécessaires etc.
et ce, dans l’objectif d’impulser l’agrégation dans la filière.
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Cumul 2022-23
DPA BOUR IRRIGUÉ TOTAL
EL HAJEB 6485,93 13056,74 19542,67
MEKNÈS 25923,23 8279,89 34203,12
Tableau 1 : répartition de la superficie totale plantée
ELHAJEB
36%
MEKNÈS
[POURCENTA
GE]
ELHAJEB 39%
MEKNES 61%
Selon les tableaux et figures ci-dessus, on remarque que la préfecture de Meknès possède le plus
grand nombre de superficie totale et productive oléicole par rapport à la province d’El Hajeb.
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3. Production oléicole :
L’activité oléicole constitue une activité économique très important dans le Maroc, d’où la
filière oléicole au Maroc contribue à hauteur de 5% du PIB agricole, ainsi la région MEKNES
ELHAJEB occupe une place importante dans le domaine de la production d’olive, elle
représente 34% (environ 340.000 ha) du potentiel oléicole national.
PRODUCTION (TONNES)
2022-23
DPA BOUR IRRIGUÉ TOTAL
EL HAJEB 3690 30747,5 34437,5
MEKNÈS 18787 19714,45 38501,45
Tableau 3 : répartition de la production par province
100%
Production
47 53
50%
0%
ELHAJEB MEKNES
13
4. Rendement
En termes de rendement, la province d’El Hajeb prend également le dessus, nous pouvons
constater que les meilleurs rendements sont obtenus dans cette province malgré sa faible
superficie productive.
RENDEMENT (T/HA)
2021-22 2022-23
DPA BOUR IRRIGUÉ TOTAL BOUR IRRIGUÉ TOTAL
EL
2,20 6 0,6 2,5
HAJEB 8,20 8,5
MEKNÈS 1,50 4,0 5,5 0,9 2,5 3,4
RENDEMENT (T/HA)
10
0
ELHAJEB MEKNÈS
RENDEMENT (T/HA)
14
Méthodologie de travail
Cette partie sert à présenter la méthodologie utilisée pour la collecte des informations
nécessaires, qui s'inscrivent dans le cadre de notre stage. Elle aborde les points suivants :
L'élaboration du questionnaire, la description de la phase d’exécution, la méthode d'analyse
adoptée et finalement, les limites de l’étude.
I. Elaboration du questionnaire
L'élaboration du questionnaire s'est effectuée en fonction des objectifs de la thématique de
notre stage, cette dernière étant l’évaluation du secteur oléicole et son impact environnemental
dans la région Meknès El-Hajeb. L'identification de la problématique a permis la formulation
des questions à caractère générique, par leur vocabulaire et leur langage communs, applicables
et compréhensibles par tous les acteurs. Ce questionnaire nous a permet de tirer les
informations liées aux éléments nécessaires de la chaine de production et de transformation.
Ce questionnaire traite les deux parties suivantes séparément :
La première partie porte sur l’étude de la phase de la production des olives. Elle
comprend : les données générales des exploitations (localisation GPS, Superficie, Type
du sol, Densité de plantation, Système de conduite, Age des arbres et la consommation
en énergie électrique, en gasoil et en eau), ainsi que le train technique adopté lors de la
production (Travail du sol, Système d’irrigation, Fertilisation, Désherbage, Lutte
phytosanitaire, Récolte et Taille des oliviers).
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Moulay Driss Zerhoun, Oued Jdida, Ain Karma, Haj Kaddour, Sbaâ Ayoun, Sebt Jahjouh, Ain
Taoujdate, El Hajeb…). Ce qui nous a amené à former une base de données qui inclut toutes
les unités de trituration (traditionnelle à presse, diphasique et triphasique).
Toutefois, le bon déroulement des enquêtes sur le terrain nécessite le recours aux techniques de
communications voire la vulgarisation des termes techniques et scientifiques en un langage
simple et compréhensible par tous les acteurs.
Ensuite, les informations recueillis à partir des fiches d’enquêtes sont rassemblées dans un
tableau Excel d’une sorte que chaque variable est mise dans une colonne, tandis que les lignes
sont réservées aux informations de chaque exploitation ou unité de trituration. Notre base de
données a fait l’objet d’un nombre de coordonnées dont s’inscrivent une trentaine d’enquêtes.
Fonctionnement de l’application :
o INPUT :
En ce qui concerne la partie agricole, l’application requiert des informations du train technique
adopté en amont du processus de production par l’agriculteur pendant la campagne oléicole,
ainsi que toute émission de CO2 ou bien de matériel utilisé dans le processus (émissions des
engins ; matériels en plastiques utilisé en irrigation, en récolte …).
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Pour la partie de trituration, la plateforme exige des informations sur les produits utilisés en
phase de trituration de l’huile d’olive, en aval du processus de production : consommations en
eau, en énergie, déchets de production (noyaux d’olives, margines).
Toutes ces données sont calculées pour l’unité fonctionnelle qui est 1 kg d’huile d’olives.
Les inputs du modèle sont répartis en cinq sections : agronomie, production, récolte,
trituration, et conditionnement.
o OUTPUT :
L’application « Carbon Balance » quantifie l'empreinte carbone de l'huile d'olive en se basant
sur les émissions carbones dégagées tout au long du cycle de vie de la production d’un
kilogramme d’huile d’olive : le chiffre du bilan résultant est donc soit positif (les émissions
dépassent les quantités de carbone séquestrées), soit négatif (la séquestration est dominante
dans ce cas).
La courte durée du stage jugée insuffisante pour avoir assez d’informations sur
l’ensemble des unités de trituration.
L’indisponibilité des exploitations et des unités de trituration en raison du jour férié au
cœur de la période du stage.
La réticence de certains responsables d'unités, ce qui empêche certaines fois d’effectuer
les enquêtes ou engendre l’obtention de mauvaises réponses.
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Résultats et Discussion :
I. Phase agricole :
Domaines visités et variétés cultivées:
Lors de notre stage, nous avons visités les domaines de production d’olivier de variétés très
diversifiées présentés dans le tableau suivant :
Entreprise Variétés abondantes
Unité 6 (Bio)
Picholine marocaine
Unité 7 Arbequine + Koroneiki + Arbosana
Superficie
49
Oléicole (ha) 35 12 -------- 4.5 34 30 470 88
294
Densité de
plantation
24 400 600 1250 500 100 1666 1666 666 2381
(arbre/ha)
18
Système de conduite :
Le graphique suivant illustre le pourcentage du système biologique et conventionnel :
80%
60%
40%
20%
0%
biologique Conventionnel
On remarque que 80% des domaines visités optent une conduite conventionnelle pour
prévenir des maladies et des insectes nuisibles des cultures, alors que seulement 20% optent
une conduite biologique, et ceci revient directement au fait que l'agriculture
conventionnelle correspond à une réponse économique du monde capitaliste, or elle
permet de produire de grosses quantités d'aliments avec le minimum d'efforts physiques...
Un des plus gros problèmes de l'agriculture conventionnelle reste la mort des sols et des
sous-sols. En effet, pour fonctionner, le sol a besoin des bactéries, des champignons et de la
microfaune. L'utilisation de produits chimiques puissants contre les champignons nuisibles
des cultures (fongicides), contre les insectes nuisibles (insecticides) et pour maitriser l'herbe
(herbicide) a contribué à diminuer la vie dans les sols à un stade où pour produire des
quantités satisfaisantes il est nécessaire d'employer des engrais à des doses pouvant être très
importantes. Ce phénomène engendre des sols pauvres ne fabriquant plus leur propre
matière organique.
19
Travail du sol :
6 250
5
200
4
150
3 Fréquence de travail
du sol (/an)
100
2 Conso. En gasoil
(l/ha/an)
50
1
0 0
Unité Unité Unité Unité Unité Unité Unité Unité Unité Unité
1 (Bio) 2 3 4 5 6 (Bio) 7 8 9 10
Irrigation :
Irrigation
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
plantation irriguée Bour
20
Il faut noter que seuls les domaines de système de conduite biologique n’irriguent pas leurs
cultures, contrairement aux autres domaines qui s’appuient sur l’irrigation.
Le système d’irrigation régnant dans ces domaines et le goutte à goutte avec une variation
entre 2 et 3 goutteurs par arbre selon la texture du sol et la variété plantée.
Le système de goutte à goutte permet d’irriguer parfaitement les racines et d’assurer une
meilleure croissance des plantes ainsi qu’il permet une bonne aération du sol et une
utilisation plus efficace des engrais et des produits phytosanitaires.
Système d'irrigation
120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
Goutte à goutte gravitaire aspérsion
21
Fertilisation :
o Fertigation :
Les domaines irrigués appliquent la fertigation par des engrais liquides ou solubles car ils
sont rapidement absorbés. Ils peuvent être appliqués à la culture avant ou après le semis et
ils sont d’origine chimique ou organique.
Quant à leur présentation, on les trouve sur le marché sous forme de suspensions, ou
mélanges, et solutions.
Les suspensions ou mélanges sont composés d’engrais solides qui ont été dispersés dans un
milieu liquide.
Les solutions contiennent des éléments nutritifs dissous dans l’eau de façon homogène,
d’origine chimique, naturelle ou les deux à la fois. On trouve ces solutions sous forme
normale, sans pression, avec un ou plusieurs éléments nutritifs dissous dans l’eau, mais
également sous forme de solutions avec pression.
Les engrais utilisés dans les domaines visités sont présentés dans le tableau suivant :
Engrais utilisés
Ammonitrates 33% Acide phosphorique
Sulfate de potassium Potasse
MAP DAP
Chlorure d’ammonium Calcium
Acide nitrique Urée
NPK Oligo-éléments
Tableau 7 : Liste d’engrais utilisés
o Amendement organique :
L’amendement organique utilisé dans les domaines traités et généralement le fumier car Il
apporte de l’azote, du phosphore, du potassium pour améliorer l’activité biologique du sol.
La matière organique apportée permet de donner au sol une structure permettant une
meilleure rétention de l’eau et des substances fertilisantes.
Désherbage :
o Types de désherbage :
Le désherbage est effectué de deux manières :
- Manuellement en utilisant des matériels moins développés tels que les binettes et les
sarcloirs qui ont l’avantage de préserver la pureté du sol ainsi que les minéraux qu’il
contient.
22
- Mécaniquement en utilisant des machines plus développées telles que la bineuse, la herse
étrille et la houe rotative pour un passage en plein et un débit de chantier élevé et une
meilleure économie de temps et de main d’œuvre.
Le graphique suivant illustre les pourcentages d’utilisation du désherbage manuel et
mécanique dans les domaines traités :
Désherbage
100%
90%
80%
70%
60%
50% Manuel
40% Mécanique
30%
20%
10%
0%
Manuel Mécanique
o Herbicides utilisés :
Le tableau suivant présente une liste des herbicides utilisés dans les domaines visités :
Herbicides utilisés
Glyphosate Aminocat
Gramoxone Basta
Omni Brande Glufosinate
Tableau 8 : Liste des herbicides utilisés
N.B : Il faut bien noter que l’utilisation du glyphosate est demeurée interdite car ce produit est
génotoxique ainsi qu’il est « cancérogène » pour l’animal et « cancérogène probable » pour
l’homme
Lutte phytosanitaire :
o Lutte biologique :
Pour les domaines optant un système de conduite biologique, la lutte phytosanitaire met en jeu
l’élevage en masse et le lâcher d’ennemis naturels tels que des parasitoïdes ou des prédateurs
afin de lutter contre les insectes nuisibles d’une manière respectueuse de l’environnement.
23
o Lutte chimique :
Cette lutte est présente dans 80% des domaines visités en utilisant généralement des
atomiseurs et en utilisant les produits présentés dans le tableau suivant :
Produits phyto utilisés
Malathium Lambda-cytrine
Oxychlorure de cruivre Decis
Roundup OVNI
Galaxol
Récolte :
o Méthodes de récolte :
La récolte est effectuée de deux manières :
- Manuellement, dans 70% des domaines souvent à l’aide des peignes vibreurs qui présente
l’avantage de ne pas endommager les olives et d’éviter ainsi les processus de fermentation qui
provoqueraient une hausse de degré d’acidité de l’huile produite. Cette méthode nécessite
l’utilisation des caisses en plastique et des filets avec un nombre élevé de main d’œuvre.
- Mécaniquement, dans 30% des domaines en utilisant des enjambeuses qui assurent
L’efficacité, la rapidité et une cueillette de qualité, avec un pouvoir de récolter jusqu’à 10
hectares de plantation en mode super intensif.
Méthode de récolte
80%
70%
60%
50%
40% Manuelle
30% Mécanique
20%
10%
0%
Manuelle Mécanique
24
o Rendement moyen :
Les rendements de récolte de cette campagne agricole sont présentés dans le tableau suivant
Taille :
Méthodes de taille :
- Manuellement dans 70% des domaines généralement à l’aide des sécateurs
- Mécaniquement dans 30% des domaines en utilisant des pré-tailleuses
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Foyers et ménages Broyage (engrais vert) Bétail
25
Les sous-produits de la taille sont très utiles pour le sol en tant qu’engrais verts permettant
d’enrichir le sol en différents éléments nutritifs et améliorer sa structure, ainsi qu’ils sont
utilisés pour les foyers or les femmes rurales les utilisent pour la cuisson du pain…
Unité 1 Divers
Unité 11 Divers
Unité 12 Divers
Unité 13 Divers
Unité 15 Divers
26
Photos prises de quelques unités de trituration :
27
Capacité de trituration :
Chaque unité possède des machines de capacités de trituration variables selon le marché visé
par l’entreprise (vente au détail ; grossistes ; export …) ainsi que leur état économique.
Le graphique suivant illustre cette variation par unité de trituration.
140
120
100
80
40
20
0
Unité 11
Unité 1
Unité 2
Unité 3
Unité 4
Unité 5
Unité 6
Unité 7
Unité 8
Unité 9
Unité 10
Unité 12
Unité 13
Unité 14
Unité 15
Unité 16
Unité 17
Système d’extraction :
Il existe trois systèmes d’extraction de l’huile :
- Le système traditionnel à presse à l’aide de techniques moins développées en
utilisant des moulins de type « » الحجرةqui prennent énormément de temps et
qui présentent beaucoup de problèmes d’hygiène.
28
Le graphique suivant montre le pourcentage de chaque type de système d’extraction dans les
unités traitées.
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Triphasique Diphasique Traditionnelle
Il faut noter que le système d’extraction diphasique est caractérisé par sa capacité élevée de
traitement et sa durée de chômage des olives dans l’attente de leur transformation qui est
considérablement réduite, ce qui s’est traduit par une diminution de l’acidité des huiles
produites. Il permet en outre l’obtention de rendements en huiles légèrement plus élevés que
ceux obtenus par le décanteur triphasique ou le système à presse.
29
100 25
90
80 20
70
60 15
50 Durée de la campagne(jrs)
40 10
Rdt moyen d'extraction
30 (l/qx)
20 5
10
0 0
Unité 1
Unité 2
Unité 3
Unité 4
Unité 5
Unité 6
Unité 7
Unité 8
Unité 9
Unité 10
Unité 11
Unité 12
Unité 13
Unité 14
Unité 15
Unité 16
Unité 17
Figure 16 : Durée de campagne et rendement moyen d’extraction par unité
La durée de la campagne varie d’une unité à une autre selon leur moyen de production et le
tonnage d’olivier reçu. De même, le rendement moyen d’extraction dépend du rendement
d’olivier reçu ainsi que du type de système d’extraction utilisé comme il est expliqué dans le
paragraphe précédent.
30
Le graphique suivant présente les quantités de margine et de grignon issus de l’extraction de
l’huile d’olive dans les unités de trituration traitées :
2000
1800
1600
1400
1200
1000
Grignons
800
Margines
600
400
200
0
Les margines sont traités d’une manière incompréhensible, or ils sont jetés directement dans le
sol ce qui provoquera sa toxicité ou ils sont mis dans des bassins et subissent l’évaporation en
libérant des gaz nocifs dans l’atmosphère.
Photo : Bassin destiné aux margines Photo : margines versés dans le sol
Les grignons sont généralement vendus par un prix unitaire variant de 0.5Dh jusqu’à 1.5Dh
selon leur disponibilité dans le marché. Il peut être utilisé directement dans les chaudières ainsi
31
que pour la formation de plusieurs produits (Savon…). D’une autre part, ces grignons servent
aussi pour le compostage comme le montre le graphique suivant :
32
Le système extensif a une empreinte carbonique de 2.66 (kg de CO2eq/Kg), le système intensif
contribue par 3.07 (kg de CO2eq/Kg) et le système super-intensif d’une valeur de 4.8 (kg de
CO2eq/Kg).
Le système de trituration diphasique a une empreinte carbonique modérée de 2.74 (kg de CO2eq/Kg)
qui entre dans le seuil acceptable pour le respect de l’environnement, contrairement aux systèmes
triphasique et traditionnel qui ont des valeurs supérieures à 3 kg de CO2eq/Kg.
33
Cette étude prend en compte la contribution de L’énergie, la fertilisation, les traitements
phytosanitaires, les matériels auxiliaires, les déchets de taille et finalement la récolte. Chacun de ces
composantes à une valeur différente selon le système de culture appliqué dans la ferme.
Concernant l’émission des gaz à effet de serre pendant la phase de trituration, on note une deuxième
fois que le système diphasique à la plus petite contribution au niveau de l’énergie, les coproduits et les
matériels d’emballage suivi du système triphasique et finalement le système traditionnel avec la plus
grande contribution.
34
Conclusion
35