1 O.G

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Parcours : Ecrire et combattre pour l’égalité

Olympe de Gouges , Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Introduction générale : Texte juridique rédigé par Olympe de Gouges en 1791, La DDFC, est
rédigée sur le modèle de la DDHC adoptée deux ans plus tôt. Son texte se base sur des arguments
très concrets qui mettent en lumière les injustices que subit par la moitié de la population
C’est le premier écrit à évoquer l’égalité politique des femmes par rapport aux hommes, dans le
prolongement des manifestations de femmes qui avaient eu lieu au moment de la rédaction de la
DDHC en 1789. La DDFC est intégrée dans l’objet d’études «La littérature d’idées du XVIe au
XVIIIe siècle», dans le parcours «Écrire et combattre pour l’égalité». Olympe de Gouges, de son
vrai nom Marie Gouze, femme de lettres française devenue femme politique du 18e siècle.
Considérée comme l’une des pionnières du féminisme français. Elle mourra en 1793.

Texte 1 : Avant-propos et préambule

Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras
pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire1 d’opprimer mon sexe ?
Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur2 dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa
grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet
empire tyrannique.
Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur
toutes les modifications de la matière organisée 3 ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre
les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration 4 de la
nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux
à ce chef-d’œuvre immortel.
L’homme seul s’est fagoté 5 un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de
sciences et dégénéré 6, dans ce siècle de lumières et de sagacité 7, dans l’ignorance la plus
crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ;
il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l’égalité, pour ne rien dire de plus.
DÉCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE,
À décréter par l’assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine
législature 8.
Préambule
Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en
assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme,
sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu
d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables 9 et sacrés de la
femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social,
leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes,
et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute
institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées
désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la
Constitution 10, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.

Notes :
1. empire= autorité suprême 2. créateur= Dieu 3.organisée= constituée d'organes dont le fonctionnement
détermine la vie. 4 administration= organisation 5.fagoté= fabriqué 6. dégénéré=ayant perdu ses qualités
originelles 7. sagacité= subtilité de l'esprit 8. législature= durée d'exercice d'une assemblée législative . 9.
inaliénables= dont on ne peut être privé. 10= Constitution= ensemble des lois qui fixe l'organisation d'un
Etat et qui définissent les droits des citoyens

➢ Intro : -contexte : 1792 → monarchie absolu de drt divin/ terreur/massacre bcp de


personnes dont Robespierre et marat
➢ Structure : Partie 1 :L.1-15 : Discours polémique contre l’opréssion masculine
titres
Partie 2 :L.15-25:Pastiche→ imitation dans le respect/ réecriture de la DDHC,
plaidoyer en faveur des drts de la femme
➢ Poser une Dans ce préambule nous allons voir en quoi O.G se sert de la DDHC pour
pbtique réclamer ses drts
Partie I : un discours polémique envers la domination masculine
Partie 1: §1: L.1- 5 (l'autrice interpelle l'Homme)
a) la succession de questions rhétoriques participe du ton oratoire et polémique, rendant
compte de l'indignation d'Olympe de G.
b) remise en cause de la domination masculine (c.lex) par un vocab. juridique : cette
suprémation opprimante est pointée comme illégitime et injuste (l 2)
§2: (l6-10) l'argument de la Nature
a) ton injonctif : se poursuit avec l'accumulation de vbs à l'impératif
b) l'argument de la Nature (c .lex) : apparaît déjà au §1 ds un parallélisme (l3 « créateur ds sa
sagesse » // « nature ds tte sa grandeur »)> s'adresse aux athées comme aux déistes/elle est
évoquée sous sa variété : accumulation
C) celle-ci est valorisée hyperboles →parce qu'elle se caractérise par une organisation
égalitaire en opposition à la soc. ds hommes>c.lex. de l'entente/perfection et de la Paix>
L'idée de Nature au XVIIIe siècle va permettre de refonder et repenser la société car elle est
supposée bonne par rapport aux mœurs dépravés d'une soc. en crise.
D) la longueur de la phrase et la reprise de l'adverbe « partout » renforcent l'emphase. O.de G.
insiste donc sur le fait que seuls les hommes, dans le règne du vivant, se distinguent par leur
besoin de dominer l’autre sexe.
§3. un portrait sévère des hommes (l 11-14) : Par opposition à la Nature, O.de G. dresse
une satire des hommes
A) terme : rappelle qu'il fait exception par rapport à l'ordre naturel des
choses
B) il est qualifié péjorativement : c.lexicaux de la monstruosité et de l'oppression.
( accumulation/hyperbole l 11-12 « l’ignorance la plus crasse » (hyperbole péjorative) et
redondance des verbes de volonté « il veut » « il prétend »)>suppose sa mauvaise foi .
C) ces c.lexicaux s'opposent au contexte des Lumières qui se prétend éclairé : l'auteure met
donc en valeur les incohérences et contradictions des révolutionnaires, terminant par un
argument rationnel (l 13 « un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ») affirmant
l'égalité intellectuelle avec les hommes. Le siècle compte des femmes de science comme Me
du Châtelet Révolution, à savoir l’absolutisme royal et la domination de la Noblesse et du
Clergé sur le Tiers Etat.
D) usage du tutoiement + apostrophe: ton direct et qui exprime une volonté d'égalité.
E) l'accumulation des verbes à l 'impératif : l'auteure se présente ainsi comme un guide et un
juge, mettant en évidence le manque de jugement ds hommes.
F) elle manie également l'ironie et l'impertinence: met l'homme au défi d'un susceptible
changement (questions l 3 et modalisateur « tu sembles » + subordonnée de condition « si tu
l'oses »)
Partie 2 Partie II : l 15-25 : une défense des droits des femmes (ou DDFC réécriture ou
pastiche?)
. changement de ton qui devient plus solennel et grave. O. de G. dicte ici un texte
juridique: il s’agit non pas de s’arrêter à la révolte ms d’inscrire le droit des femmes ds la
déclaration: ns allons voir ce qui est ajouté/ modifié par rapport à l'hypotexte
(hypertexte= txt réécrit avec variations).
1) le titre : « déclaration » « droit et « femme » rappellent le titre et le projet. Elle
féminise « citoyenne » = sous-entend que « citoyen » ne comprenait pas la moitié du
genre humain. Les femmes ont participé aux journées révolutionnaires pr ensuite se faire
évincer de la vie politique.
2) phrase en italique rajoutée → cette phrase n'existe pas ds l'hypotxt. Valeur injonctive
qui s'inscrit ds l'actualité des sessions parlementaires. Cette déclaration n'a aucune réalité
juridique. L'assemblée législative de 91 est élue par suffrage censitaire masculin.
3) la réécriture après le préambule: les variations de l'hypertexte, leur sens .
a) phrase 1 : (à l'origine,une seule phrase ici coupée en 2)
- accumulation → ds dénominations des femmes> prises ds leur rôle familial (Cette
énumération ternaire, hors le statut d’épouses, crée une communauté de femmes,exclues
de la D.D.de l'H, qui sont unies par des liens qu’on pourrait rapprocher de la
sororité,terme contemporain pour désigner une très forte solidarité féminine) .
- « nation » au lieu de « peuple »=les femmes étant exclues de l'assemblée, elle rappelle
que la nation devrait être représentée par ts ses membres.
- « demandent » : le terme est provocateur. Cela revient à réclamer une autre assemblée.
L'auteure se fait la porte parole de ttes les femmes qui devraient faire partie intégrante du
politique
b) Phrase 2 : reprend l'hypotexte ds sa structure (phrase complexe avec complétive à
valeur causale, ppale + 3 sub circ de but)
- l'amplitude la très longue phrase ponctuée par la reprise du subordonnant de cause «
afin que » souligne l'importance d'un moment historique pr les femmes (reprise de «
déclaration » qualifiée de « solennelle »)
-les variantes : une féminisation systématique des termes.
➢ .………. : dénonce les incohérences des députés qui n'appliquent pas des principes
qui devraient être universels pr lesquels ils ont combattu
➢ …….. : rappelle l'argument éthique et le fondement de ces droits. Elle a déjà rappelé
ds son avt propos que ds la Nature l'équilibre règne entre les sexes. Ce qui est valable pr
l'homme doit donc être valable pr la femme. Ces droits st incontestables et reconnus
universellement.
➢ revendique l'égalité au sein de l'organisation pol :remplace «pouvoir
législati/executif» par « pouvoir des femmes » « pouvoir des hommes »> insiste sur un
parfait équilibre,un partage des fcts (Cf articles VI et 13)
➢ le but?= « bonnes moeurs »(ajout) > portée morale pr le bien commun. Reconnaître
une place légitime à la femme c'est donc contribuer au bonheur de tous. S’il y a
dysfonctionnement de la société, ce st les hommes qui en st responsables par leur
injustice .
CONCLUSION : Ainsi, O.de G. se hausse à la dimension d'une figure politique non seulement en
contestant le pouvoir des hommes sans fondement naturel mais en se livrant à une analyse sociale et
politique,les droits des femmes étant réclamés ds un but collectif pour favoriser la paix et la
concorde générales. Révolution au cœur même de la Révolution, ce texte, dédié à la reine Marie-
Antoinette, la «première des femmes», engage la République à considérer la femme comme une
citoyenne à part entière. C'est ce qu'on ne lui pardonnera pas. Rappelons l'opinion péjorative du
procureur du tribunal révol. à propos d' Olympe: « la femme-homme, l'impudente Olympe de
Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut
politiquer et commit des crimes… Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des
lois. Et vous voudriez les imiter ? Non ! Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et
dignes d'estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez». Ou encore un
journaliste : « Elle voulut être homme d'Etat. Il semble que la loi ait puni cette conspiratrice d'avoir
oublié les vertus qui conviennent à son sexe. »
Ouverture sur le XVIIIe siècle et les défenseurs des femmes: Voltaire, Laclos, Me du Châtelet (Cf.
les dates p 114-117)
Texte 2 : l'anecdote (Forme du contrat social de l'homme et de la femme) « Monsieur, je m'y
refuse »

Il est donc vrai que nul individu ne peut échapper à son sort ; j’en fais l’expérience
aujourd’hui. [… ]Neuf heures sonnent, et je continue mon chemin : une voiture s’offre à mes
regards, j’y prends place, et j’arrive à neuf heures un quart, à deux montres différentes, au
Pont-Royal 1. J’y prends le sapin 2, et je vole chez mon imprimeur, rue Christine, car je ne
peux aller que là si matin3 : en corrigeant mes épreuves 4, il me reste toujours quelque chose à
faire ; si les pages ne sont pas bien serrées et remplies. Je reste à-peu-près vingt minutes ; et
fatiguée de marche, de composition et de d’impression, je me propose d’aller prendre un bain 5
dans le quartier du Temple, où j’allais dîner 6. J’arrive à onze heures moins un quart à la
pendule du bain ; je devais donc au cocher une heure et demie ; mais, pour ne pas avoir de
dispute avec lui, je lui offre 48 sols7 : il exige plus, comme d’ordinaire ; il fait du bruit. Je
m’obstine à ne vouloir plus lui donner que son dû, car l’être équitable aime mieux être
généreux que dupe. Je le menace de la loi, il me dit qu’il s’en moque, et que je lui paierai deux
heures. Nous arrivons chez un commissaire de paix 8, que j’ai la générosité de ne pas nommer,
quoique l’acte d’autorité qu’il s’est permis envers moi, mérite une dénonciation formelle. Il
ignorait sans doute que la femme qui réclamait sa justice était la femme auteur de tant de
bienfaisance et d’équité 9. Sans avoir égard à mes raisons, il me condamne impitoyablement à
payer au cocher ce qu’il me demandait. Connaissant mieux la loi que lui, je lui
dis : « Monsieur, je m’y refuse, et je vous prie de faire attention que vous n’êtes pas dans le
principe de votre charge 10». Alors, cet homme, ou, pour mieux dire, ce forcené 11 s’emporte,
me menace de la force si je ne paye à l’instant, ou de rester toute la journée dans son bureau. Je
lui demande de me faire conduire au tribunal de département ou à la mairie, ayant à me
plaindre de son coup d’autorité. Le grave magistrat, en redingote 12 poudreuse et dégoûtante
comme sa conversation, m’a dit plaisamment : « cette affaire ira sans doute à l’Assemblée
Nationale !- Cela se pourrait bien », lui dis-je ; et je m’en fus moitié furieuse et moitié riant du
jugement de ce moderne Bride-Oison 13, en disant : « c’est donc là l’espèce d’homme qui doit
juger un peuple éclairé ! »[...]Que font ces juges de paix ? que font ces commissaires, ces
inspecteurs du nouveau régime ? Rien que des sottises et des monopoles. L’Assemblée
Nationale doit fixer toute son attention sur cette partie qui embrasse l’ordre social.
Notes :
1. Troisième pont le plus ancien de Paris face au musée d'Orsay 2. sapin= fiacre 3. si matin= si tôt
4. épreuves= premières versions d'un ouvrage destiné à l'impression 5. bain = bains publics 6
dîner= déjeuner7. Sols= pièces de monnaie de l'Ancien Régime 8.commissaire de police 9.équité=
droiture 10 . dans le rôle de. 11. forcené= fou violent 12. longue veste portée par les membres de la
Noblesse . 13. personnage de la pièce le Mariage de Figaro, Beaumarchais (1784)et juge ridicule.

Intro : choix de rester veuve pour la liberté de publication

Pbatique : Nous allons voir comment à travers le récit d’une mésaventure personnelle, elle se livre
à une satire de la justice sous la révolution.

Structure :
L.1-9 : elle raconte son emploi du tps
L.10-12 : Dispute avec le cocher
L.13-fin : Dispute avec le juge de paix+morale

Partie 1 : a)→ L.1-2 : maxime+présent de vérité générale> constat pessimiste,


personne échappe à son sort
-nul individu/je=son expérience en fait la preuve
b)→ L.2-9 :accumulation d’élément spatio-temporel > prouve les faits,
donne de la crédibilité et de la fiabilité
-justifie son parcours, elle n’est pas là par hasard
c) elle se présente comme une femme active :
-vrb d’action + accumulation+reprise de « de »+présent de narration>
l’impression d’être projeté dans l’action
- prop. courte donne un rythme vif au txt

Partie 2 : a) Elle anticipe la dispute : c.circons.but+……+L.10+maxime > c’est un


scénario habituel, elle voulu éviter cela mais exige tjrs plus
b) comportement du cocher :
- litote+gradation :cocher de mauvaise fois, abus de pvr
- négation restrictive :cocher en oppo avec le comportement de O. , elle
ne se laisse pas faire, oppose la légitimité avec la violence

Partie 3 : a) opposition entre les deux comportement (o. et le commissaire)


-portrait mélioratif d’elle même en oppo avec le portrait péjoratif du
commissaire
b) le comportement de O. est divisé en deux :
- chp lex. de la raison> attitude posée et juste
- gradation> moquerie
c) le portrait du magistrat se complète de façon très négative> son
paraître est à l’image de son moral, indigne et incompétant
-utilise un registre ironique>antiphrase
Texte 2: Écrit après la visite d'un bagne, V. Hugo (1802-1885) Les quatre vents de l'esprit (1881)

Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.


Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, l'honnêteté périt.

Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,


A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut
Planer là-haut où l'âme en liberté se meut.
L'école est sanctuaire autant que la chapelle.
L'alphabet que l'enfant/ avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ; le coeur
S'éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant/ donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre.

La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat.


Faute d'enseignement,/ on jette dans l'état
Des hommes animaux/, têtes inachevées,
Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,
Aveugles effrayants, au regard sépulcral,
Qui marchent à tâtons dans le monde moral.
Allumons les esprits, c'est notre loi première,
Et du suif le plus vil faisons une lumière.//
L'intelligence veut être ouverte ici-bas ;
Le germe a droit d'éclore ; et qui ne pense pas
Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre.
Songeons-y bien, l'école en or change le cuivre,
Tandis que l'ignorance en plomb transforme l'or.[... ]

Intro : Victor Hugo né le 26 février 1802 et mort le 22 mai 1805, est un écrivain, poète et homme
politique. Il est l’un des plus important écrivain français notamment grâce à son roman les
Misérables et à plusieurs de ses poèmes comme celui ci « Les 4 vents de l’esprit », qu’il a écrit juste
après sa visite au bagne. Il fait parti du mouvement du romantisme
Pbatique : Comment Hugo fait il ici, dans un poème argumentatif éloge de l’enseignement ?
Structure :
1) La preuve de son éloge
2) L’ignorance=la délinquence (v.8-12)
3) Eloge de l’école (v. 13 – 18)
4)Les méfaits de l’ignorance(v.19-24)
5) Fin exhortation à instruire tous les esprits (v. 25-26)

Partie 1 : a)aphorisme> l’instruction éclair l’h et le rend vertueux


-opposition entre H/enfant> cela fait de lui un H digne de ce nom et non plus
un jeune qui n’est que naïveté
b) association du mal : hugo est crédible dans ce qu’il dit notamment grâce au
chiffre
-id qu’on a pas d’autre choix que d’opter pour le mal lorsque on est pas
instruit :2fois négation+place des mots césure+figure d’amplification(image
de l’obscurité et personnification v.7)+assonance en [an/on]=voyelle
sombre→ pour hugo l’absence de connaissance plonge un induividu dans un
gouffre sans fond

Partie 2 : a) l’argument de l’autorité=Dieu mais il refusera tout de même la main mise


des catho sur l’école:mot début vers Dieu→ il associe le créateur avec le
savoir
-associe les connaissance avec l’envolé :reprise de « ailes » et de « livre » +
métaphore filé de l’envolé+polyptote livre→ hugo se place dans la lignée des
humanistes (du17/19eme s.)/pour hugo la connaissance est sacrée elle peut
tiré tt individu du désastre

Partie 3 : V.13 : maxime(« école et chapelle »)+vers régulier→ pense que l’école est
aussi sacrée que la religion mais il faut que cela soit séparé
b) chp. Lex. Du savoir associé à la vertue+ « alphabet » début vers/ »petit »
« chaque lettre » et adverbe doucement montre qu’il faut être doux por
enseigner et que c’est long cela se fait au fur et à mesure et les valeurs
s’apprennent lorsque nous sommes enfant
-injonction « marchez » et « vous »→ il s’adresse au lecteur et au
gouvernements

Partie 4 : v.19:aphorisme>présent de vérité générale basé sur un chiasme→ un résumé


des v.1-7
v.20-24:métaphore filé animalisation+la nuit 2fois→ l’ignorance dénature l’h
et l’être est inacompli (allitération en {kr} montre la dureté)

Partie 5 : v.25-26 injonction+exhortation au publique+impératif(2eme pp>1er PP)→ s’inclue et


s’implique dedans et tt le monde doit être concerné et s’impliquer autant que
lui
-enseignement=alchimie+lumière(métaphore) en opposition avec suif → hugo
veut montrer les potentiels inexploités et que l’enfant le + misérable peut
devenir une personne très instruite
Texte 1 : Césaire, la tragédie du Roi Christophe 1963 (AI, scène 7)
Cette pièce met en scène Henry Christophe (1767-1820) , compagnon d'armes de Toussaint-
L’ouverture qui tenta de fonder un royaume haïtien après l'indépendance en 1807. Après un repas
anniversaire de son couronnement, le roi Christophe est interpellé par son épouse qui le met en
garde contre ses ambitions.

Christophe
Je demande trop aux hommes ! Mais pas assez aux Nègres, Madame ! S’il y a une chose
qui, autant que les propos des esclavagistes, m’irrite, c’est d’entendre nos philanthropes 1
clamer, dans le meilleur esprit sans doute, que tous les hommes sont des hommes et qu’il n’y a
ni Blancs ni Noirs. C’est penser à son aise, et hors du monde, Madame.
Tous les hommes ont mêmes droits. J’y souscris. Mais du commun lot, il en est qui ont plus
de devoirs que d’autres. Là est l’inégalité. Une inégalité de sommations 2, comprenez-vous ? À
qui fera-t-on croire que tous les hommes, je dis tous sans privilège, sans particulière
exonération, ont connu la déportation, la traite, l’esclavage, le collectif ravalement à la bête, le
total outrage, la vaste insulte, que tous, ils ont reçu, plaqué sur le corps, au visage, l’omni-niant
3 crachat ! Nous seuls, Madame, vous m’entendez, nous seuls, les Nègres ! Alors au fond de la
fosse ! C’est bien ainsi que je l’entends. Au plus bas de la fosse. C’est là que nous crions ; de là
que nous aspirons à l’air, à la lumière, au soleil. Et si nous voulons remonter, voyez comme
s’imposent à nous, le pied qui s’arc-boute, le muscle qui se tend, les dents qui se serrent, la
tête, oh ! la tête, large et froide !
Et voilà pourquoi il faut en demander aux Nègres plus qu’aux autres : plus de travail, plus
de foi, plus d’enthousiasme, un pas, un autre pas, encore un autre pas et tenir gagné chaque pas
! C’est d'une remontée jamais vue que je parle, Messieurs, et malheur à celui dont le pied
flanche !
Notes :
1. philanthropes= littéralement « amis des hommes ».Désigne ici les associations abolitionnistes et
antiracistes. 2.sommations=ordres, injonctions3. Omni-niant= néologisme signifiant « qui nie
tout »

Intro : Césaire né en 1913 et mort en 2008, est un écrivain et homme politique, à la fois député,
maire, poète et dramaturge qui a fait ses études au lycée Schoelcher nom de celui qui a fait abolir
l’esclavage puis à Louis Legrand. Il publie la pièce, La tragédie du roi Christophe en 19-3 durant le
courant de la négritude qu’il défini comme étant une simple reconnaissance du fait d’être noir et
l’acceptation de ce destin, de leur histoire et de leur culture.
Structure : 1) L.1-5 le principe d’égalit é dans les txt en théorie
2° L.5-11 le principe bafoué dans l’histoire des noirs
3) L.11-fin l’appel à la révolte

Partie 1 a) opposition→ montre dés le début le problème et l’inégalité qui existe


- interlocuteur→ marque de respect/ lui donne de l’importance
- accumulation de phrase exclamative→ désigne son enervement et son
indignation
b) l.2 opposition+vb modalisateur/litote→ dénonce l’hypocrisie la mauvaise
foi:démystifie les pseudo discours égalitaire
c) rappelle de la DDHC article 1 en opposition→ ces beaux discours se
heurtent à la réalité concédé une bonne volonté aux philanthropes avec un
certain doute et non réel (esclavage abolie en 1848)

Partie 2 a) raisonnement concessif(l.5)+phrs exclamative+ ? réthorique=une colère


grandissante
b) opposition+reprise fois 2→ dénonce les injustice et les cruauté
nous seuls en opposition avec ts les h+ »somations »→ rapport de pvr de force
entre b. et n.
c) accumulation ds mauvais traitements+phrase longue et complexe→ rappelle
les atrocité de la traite des noirs / connote l’id que cela à durer longtemps et a
paru éternelle
-……… → animalisation/métophore> montre l’humiliation qu’ils ont vécu,
enlève tte dignité+ rèf au marquage au fer rouge montre que c’est marqué à vie
et inscrit sur le corps des esclaves

Partie 3 : a)-Terme> rappelle la calle des esclaves lorsqu’ils étaient embarqué durant la
traite négrière
-…… → image de la verticalité de la fosse> montre qu’ils étaient au plus bas
socialement, connote la profondeur, la privation de leurs drts et de leur dignité
- son dental dur > remonter la pente de toute cette souffrance demande
énormément d’effort
b)- ton oratoire>volonté de convaincre son auditoire
-lexique de l’assencion/accumulation> appelle à la remonter, montre un effort
long dans la durée
-soleil→ symbole de vie et de reconnaissance> connote sa volonté d’acquérir
sa dignité d’Homme
-exclamation> le mental, la volonté, id de s’affranchir dans sa tête, être
ambitieux et sortir de son conditionnement
c) obligation> id de nécessité qui revient
-apostrophe> élargissement de son auditoire, s’adresse à ts les peuples noirs
malédiction> n’ont pas le drt à l’erreur sinon ils retomberont au fond du troue
donc ils n’ont pas le choix que d’aller vers cette conquête
-hyperbole+reprise> leur histoire est unique donc il y aura une remonté unique
et plus spectaculaire mais aussi plus dur et longue/ premiere fois que les noirs
vont avoir des drts

Ouverture : Emett Til film sortie en

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