1 O.G
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Introduction générale : Texte juridique rédigé par Olympe de Gouges en 1791, La DDFC, est
rédigée sur le modèle de la DDHC adoptée deux ans plus tôt. Son texte se base sur des arguments
très concrets qui mettent en lumière les injustices que subit par la moitié de la population
C’est le premier écrit à évoquer l’égalité politique des femmes par rapport aux hommes, dans le
prolongement des manifestations de femmes qui avaient eu lieu au moment de la rédaction de la
DDHC en 1789. La DDFC est intégrée dans l’objet d’études «La littérature d’idées du XVIe au
XVIIIe siècle», dans le parcours «Écrire et combattre pour l’égalité». Olympe de Gouges, de son
vrai nom Marie Gouze, femme de lettres française devenue femme politique du 18e siècle.
Considérée comme l’une des pionnières du féminisme français. Elle mourra en 1793.
Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras
pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire1 d’opprimer mon sexe ?
Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur2 dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa
grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet
empire tyrannique.
Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur
toutes les modifications de la matière organisée 3 ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre
les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration 4 de la
nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux
à ce chef-d’œuvre immortel.
L’homme seul s’est fagoté 5 un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de
sciences et dégénéré 6, dans ce siècle de lumières et de sagacité 7, dans l’ignorance la plus
crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ;
il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l’égalité, pour ne rien dire de plus.
DÉCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE,
À décréter par l’assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine
législature 8.
Préambule
Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en
assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme,
sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu
d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables 9 et sacrés de la
femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social,
leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes,
et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute
institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées
désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la
Constitution 10, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.
Notes :
1. empire= autorité suprême 2. créateur= Dieu 3.organisée= constituée d'organes dont le fonctionnement
détermine la vie. 4 administration= organisation 5.fagoté= fabriqué 6. dégénéré=ayant perdu ses qualités
originelles 7. sagacité= subtilité de l'esprit 8. législature= durée d'exercice d'une assemblée législative . 9.
inaliénables= dont on ne peut être privé. 10= Constitution= ensemble des lois qui fixe l'organisation d'un
Etat et qui définissent les droits des citoyens
Il est donc vrai que nul individu ne peut échapper à son sort ; j’en fais l’expérience
aujourd’hui. [… ]Neuf heures sonnent, et je continue mon chemin : une voiture s’offre à mes
regards, j’y prends place, et j’arrive à neuf heures un quart, à deux montres différentes, au
Pont-Royal 1. J’y prends le sapin 2, et je vole chez mon imprimeur, rue Christine, car je ne
peux aller que là si matin3 : en corrigeant mes épreuves 4, il me reste toujours quelque chose à
faire ; si les pages ne sont pas bien serrées et remplies. Je reste à-peu-près vingt minutes ; et
fatiguée de marche, de composition et de d’impression, je me propose d’aller prendre un bain 5
dans le quartier du Temple, où j’allais dîner 6. J’arrive à onze heures moins un quart à la
pendule du bain ; je devais donc au cocher une heure et demie ; mais, pour ne pas avoir de
dispute avec lui, je lui offre 48 sols7 : il exige plus, comme d’ordinaire ; il fait du bruit. Je
m’obstine à ne vouloir plus lui donner que son dû, car l’être équitable aime mieux être
généreux que dupe. Je le menace de la loi, il me dit qu’il s’en moque, et que je lui paierai deux
heures. Nous arrivons chez un commissaire de paix 8, que j’ai la générosité de ne pas nommer,
quoique l’acte d’autorité qu’il s’est permis envers moi, mérite une dénonciation formelle. Il
ignorait sans doute que la femme qui réclamait sa justice était la femme auteur de tant de
bienfaisance et d’équité 9. Sans avoir égard à mes raisons, il me condamne impitoyablement à
payer au cocher ce qu’il me demandait. Connaissant mieux la loi que lui, je lui
dis : « Monsieur, je m’y refuse, et je vous prie de faire attention que vous n’êtes pas dans le
principe de votre charge 10». Alors, cet homme, ou, pour mieux dire, ce forcené 11 s’emporte,
me menace de la force si je ne paye à l’instant, ou de rester toute la journée dans son bureau. Je
lui demande de me faire conduire au tribunal de département ou à la mairie, ayant à me
plaindre de son coup d’autorité. Le grave magistrat, en redingote 12 poudreuse et dégoûtante
comme sa conversation, m’a dit plaisamment : « cette affaire ira sans doute à l’Assemblée
Nationale !- Cela se pourrait bien », lui dis-je ; et je m’en fus moitié furieuse et moitié riant du
jugement de ce moderne Bride-Oison 13, en disant : « c’est donc là l’espèce d’homme qui doit
juger un peuple éclairé ! »[...]Que font ces juges de paix ? que font ces commissaires, ces
inspecteurs du nouveau régime ? Rien que des sottises et des monopoles. L’Assemblée
Nationale doit fixer toute son attention sur cette partie qui embrasse l’ordre social.
Notes :
1. Troisième pont le plus ancien de Paris face au musée d'Orsay 2. sapin= fiacre 3. si matin= si tôt
4. épreuves= premières versions d'un ouvrage destiné à l'impression 5. bain = bains publics 6
dîner= déjeuner7. Sols= pièces de monnaie de l'Ancien Régime 8.commissaire de police 9.équité=
droiture 10 . dans le rôle de. 11. forcené= fou violent 12. longue veste portée par les membres de la
Noblesse . 13. personnage de la pièce le Mariage de Figaro, Beaumarchais (1784)et juge ridicule.
Pbatique : Nous allons voir comment à travers le récit d’une mésaventure personnelle, elle se livre
à une satire de la justice sous la révolution.
Structure :
L.1-9 : elle raconte son emploi du tps
L.10-12 : Dispute avec le cocher
L.13-fin : Dispute avec le juge de paix+morale
Intro : Victor Hugo né le 26 février 1802 et mort le 22 mai 1805, est un écrivain, poète et homme
politique. Il est l’un des plus important écrivain français notamment grâce à son roman les
Misérables et à plusieurs de ses poèmes comme celui ci « Les 4 vents de l’esprit », qu’il a écrit juste
après sa visite au bagne. Il fait parti du mouvement du romantisme
Pbatique : Comment Hugo fait il ici, dans un poème argumentatif éloge de l’enseignement ?
Structure :
1) La preuve de son éloge
2) L’ignorance=la délinquence (v.8-12)
3) Eloge de l’école (v. 13 – 18)
4)Les méfaits de l’ignorance(v.19-24)
5) Fin exhortation à instruire tous les esprits (v. 25-26)
Partie 3 : V.13 : maxime(« école et chapelle »)+vers régulier→ pense que l’école est
aussi sacrée que la religion mais il faut que cela soit séparé
b) chp. Lex. Du savoir associé à la vertue+ « alphabet » début vers/ »petit »
« chaque lettre » et adverbe doucement montre qu’il faut être doux por
enseigner et que c’est long cela se fait au fur et à mesure et les valeurs
s’apprennent lorsque nous sommes enfant
-injonction « marchez » et « vous »→ il s’adresse au lecteur et au
gouvernements
Christophe
Je demande trop aux hommes ! Mais pas assez aux Nègres, Madame ! S’il y a une chose
qui, autant que les propos des esclavagistes, m’irrite, c’est d’entendre nos philanthropes 1
clamer, dans le meilleur esprit sans doute, que tous les hommes sont des hommes et qu’il n’y a
ni Blancs ni Noirs. C’est penser à son aise, et hors du monde, Madame.
Tous les hommes ont mêmes droits. J’y souscris. Mais du commun lot, il en est qui ont plus
de devoirs que d’autres. Là est l’inégalité. Une inégalité de sommations 2, comprenez-vous ? À
qui fera-t-on croire que tous les hommes, je dis tous sans privilège, sans particulière
exonération, ont connu la déportation, la traite, l’esclavage, le collectif ravalement à la bête, le
total outrage, la vaste insulte, que tous, ils ont reçu, plaqué sur le corps, au visage, l’omni-niant
3 crachat ! Nous seuls, Madame, vous m’entendez, nous seuls, les Nègres ! Alors au fond de la
fosse ! C’est bien ainsi que je l’entends. Au plus bas de la fosse. C’est là que nous crions ; de là
que nous aspirons à l’air, à la lumière, au soleil. Et si nous voulons remonter, voyez comme
s’imposent à nous, le pied qui s’arc-boute, le muscle qui se tend, les dents qui se serrent, la
tête, oh ! la tête, large et froide !
Et voilà pourquoi il faut en demander aux Nègres plus qu’aux autres : plus de travail, plus
de foi, plus d’enthousiasme, un pas, un autre pas, encore un autre pas et tenir gagné chaque pas
! C’est d'une remontée jamais vue que je parle, Messieurs, et malheur à celui dont le pied
flanche !
Notes :
1. philanthropes= littéralement « amis des hommes ».Désigne ici les associations abolitionnistes et
antiracistes. 2.sommations=ordres, injonctions3. Omni-niant= néologisme signifiant « qui nie
tout »
Intro : Césaire né en 1913 et mort en 2008, est un écrivain et homme politique, à la fois député,
maire, poète et dramaturge qui a fait ses études au lycée Schoelcher nom de celui qui a fait abolir
l’esclavage puis à Louis Legrand. Il publie la pièce, La tragédie du roi Christophe en 19-3 durant le
courant de la négritude qu’il défini comme étant une simple reconnaissance du fait d’être noir et
l’acceptation de ce destin, de leur histoire et de leur culture.
Structure : 1) L.1-5 le principe d’égalit é dans les txt en théorie
2° L.5-11 le principe bafoué dans l’histoire des noirs
3) L.11-fin l’appel à la révolte
Partie 3 : a)-Terme> rappelle la calle des esclaves lorsqu’ils étaient embarqué durant la
traite négrière
-…… → image de la verticalité de la fosse> montre qu’ils étaient au plus bas
socialement, connote la profondeur, la privation de leurs drts et de leur dignité
- son dental dur > remonter la pente de toute cette souffrance demande
énormément d’effort
b)- ton oratoire>volonté de convaincre son auditoire
-lexique de l’assencion/accumulation> appelle à la remonter, montre un effort
long dans la durée
-soleil→ symbole de vie et de reconnaissance> connote sa volonté d’acquérir
sa dignité d’Homme
-exclamation> le mental, la volonté, id de s’affranchir dans sa tête, être
ambitieux et sortir de son conditionnement
c) obligation> id de nécessité qui revient
-apostrophe> élargissement de son auditoire, s’adresse à ts les peuples noirs
malédiction> n’ont pas le drt à l’erreur sinon ils retomberont au fond du troue
donc ils n’ont pas le choix que d’aller vers cette conquête
-hyperbole+reprise> leur histoire est unique donc il y aura une remonté unique
et plus spectaculaire mais aussi plus dur et longue/ premiere fois que les noirs
vont avoir des drts