Jean Claude Doubrere Resistance Des Mat
Jean Claude Doubrere Resistance Des Mat
Jean Claude Doubrere Resistance Des Mat
Résistance des
matériaux 11e édition
Jean-Claude Doubrère
Résistance des
matériaux
11e édition Cours et exercices corrigés
Cet ouvrage est la onzième édiion du Cours praique de résis-
tance des matériaux, enièrement revue, augmentée et mise à
jour. Accessible à toute personne ayant une culture mathéma-
ique du niveau du baccalauréat scieniique, il a été rédigé à
l’usage des techniciens de génie civil appelés, à l’occasion de
leur profession, à dresser de peits projets d’ouvrages d’art ou
de bâiment.
Plutôt que l’exhaustivité et la théorie, l’auteur a recherché
à faire de cet ouvrage un outil pratique comprenant de nom-
breux exemples concrets, accompagnés d’exercices avec leurs
soluions.
Il ne s’agit donc ni d’un cours purement théorique, ni d’un cours
complet à desinaion d’ingénieurs, mais d’un cours praique
élémentaire (tout en étant relaivement complet), ne compre-
nant aucune démonstration, mais contenant de nombreux
exemples concrets ainsi que des exercices que le lecteur est
invité à résoudre. Ain de permetre de vériier l’exacitude de sa
soluion, les réponses sont données à la in de chaque exercice.
barbary-courte.com |Photos : D. R.
La connaissance approfondie de ces notions de résistance
des matériaux permettra par la suite de s’intéresser aux
différentes techniques de construction : béton armé,
béton précontraint, construction métallique, construc-
ion bois, construcion maçonnerie, etc.
Eurocode 2
Jean-Claude Doubrère
Le code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 interdit en effet expressément la photocopie
à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée notamment
dans les établissements d’enseignement, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au
point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer
correctement est aujourd’hui menacée.
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent
ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans l’autorisation de l’Éditeur ou du Centre Français d’exploitation
du droit de copie, 20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris.
© Groupe Eyrolles, 1969, 1972, 1974, 1977, 1979, 1983, 1998, 2001, 2010, ISBN : 978-2-212-12777-5
INTRODUCTION 1
VI
5.3. EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5.3.1. Étude d’une poutre métallique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5.3.2. Étude d’une section circulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
5.3.3. Étude d’une fondation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
VII
VIII
IX
1. Rappelons en effet que le kgf était la force imprimant à une masse de 1 kg-masse une accélération
égale à l’accélération de la pesanteur, soit environ 9, 81 m $ s-2 .
à 105 Pa. L’hectobar (hb), utilisé souvent en construction métallique, rappelle le kgf/
mm2. Il vaut 107 Pa.
De la même manière, l’ancienne unité tonneforce/m2 correspond sensiblement à
104 Pa.
• Le point d’application
Si un solide est tiré par un il ou poussé par une tige rigide, le point d’application est
le point d’attache du il ou le point de contact de la tige.
Dans le cas du poids d’un corps, le point d’application est le centre de gravité de ce
corps.
• L’intensité
L’intensité mesure la grandeur de la force. Elle s’exprime en Newton (N).
En effet, les vecteurs qui les représentent sont des vecteurs glissants opposés, dont
la somme est nulle.
L’équilibre des appuis ou des ixations amène ainsi à envisager l’existence de forces
de liaison (ou de réaction) opposées aux forces de sollicitation.
Par exemple, dans le cas du point d’attache B de la igure 1.1, sollicité par la traction
du il, l’équilibre du système n’est possible que s’il existe, au point B, une réaction
R égale, mais opposée, à la force de sollicitation F.
• Forces concourantes
Ce sont des forces dont les droites d’action passent par le même point.
La résultante R de forces concourantes est représentée vectoriellement par la diago
nale du parallélogramme construit sur les vecteurs igurant ces forces.
L’abscisse du vecteur résultant est égale à la somme des abscisses des vecteurs
composants. Il en est de même en ce qui concerne les ordonnées (igure 1.2).
R = FA + FB . (1.1)
2. Un vecteur équipollent à un autre vecteur est un vecteur de même intensité et de même sens, placé sur
la même droite d’action ou sur une droite d’action parallèle.
Figure 1.3. Forces parallèles de même sens (à gauche) et de sens contraires (à droite).
FA # CA = FB # CB
– soit des forces dites concentrées (par exemple, la réaction donnée par une articu
lation, ou encore l’action d’une roue d’un véhicule). Ces forces sont appliquées en
réalité sur une petite surface, mais sont assimilées, le plus souvent pour le calcul,
à des forces ponctuelles ;
– soit des forces dites réparties (par exemple, le poids propre d’une poutre ou la
surcharge correspondant à une couche de neige).
Les forces, représentées par des vecteurs, sont comptées positivement si elles sont
dirigées du bas vers le haut, et négativement dans le cas contraire.
Une roue à gorge de centre O et de rayon R (igure 1.7) est placée de manière à
tourner librement autour de l’axe horizontal perpendiculaire en O au plan de la
igure.
Un il entouré autour de la gorge et ixé à celleci par l’une de ses extrémités, sup
porte à son autre extrémité un poids P.
Sous l’action de ce poids, la roue a tendance à tourner dans le sens de rotation
des aiguilles d’une montre. Pour l’empêcher de tourner, il faut attacher en un point
quelconque A, par l’intermédiaire d’un autre il, un poids Pl d’intensité sufisante.
On obtient ainsi un équilibre stable. En effet si l’on écarte la roue de cette position
d’équilibre, en la faisant tourner légèrement dans un sens ou dans l’autre, elle y
revient d’ellemême après quelques oscillations.
Si l’on transporte le point d’attache du poids Pl en un autre point B ou C, situé sur
la verticale de A, l’équilibre subsiste.
D’autre part, on constate que le produit Pl # d est égal au produit P # R. Les pro
duits Pl # d et P # R représentent les moments des poids Pl et P par rapport à l’axe
de rotation.
Un solide mobile autour d’un axe horizontal est en équilibre lorsque son centre de
gravité est situé dans le plan vertical passant par l’axe. Généralement, on obtient
ainsi deux positions d’équilibre (igure 1.8) :
– une pour laquelle le centre de gravité est situé au-dessus de l’axe : l’équilibre
correspondant est instable ;
– une pour laquelle le centre de gravité est situé au-dessous de l’axe : l’équilibre
correspondant est stable.
Diverses expériences montrent que l’effet du couple sur le solide est indépendant de
la position des droites d’action des forces du couple par rapport à l’axe de rotation,
pourvu que la distance d de ces droites d’action ne change pas.
On retrouve aisément ce résultat par le calcul. En effet :
– s’agissant d’un couple, la résultante générale des forces est nulle,
– quant au moment, il est égal à d1 # F + d 2 # F = (d1 + d 2) # F = d #, quelles
que soient les valeurs respectives de d1 ou de d2.
On constate donc que le moment d’un couple de forces est le produit de la distance
des droites d’action des deux forces (3) par leur intensité commune.
D’autre part, si l’on fait varier simultanément la force F et la distance d, de telle
façon que le produit d # F reste constant, l’effet du couple reste le même ; il en
résulte que la grandeur caractéristique d’un couple est son moment.
L’unité de moment est le mètre # Newton (mN).
10
Le moment d’une force est positif si la force est dirigée vers la droite pour un obser
vateur situé au point par rapport auquel est pris le moment, négatif si elle est dirigée
vers la gauche (4).
De même, une boule A attachée en B par un il, exerce sur le point d’attache B une
action dirigée vers le bas, égale au poids P de la boule (si l’on néglige le poids du
il). Il y aura équilibre si l’attache B maintient une réaction R égale et opposée au
poids P de la boule (schéma de droite de la igure 1.10).
Remarquez au passage que l’égalité s’établit bien ici entre vecteurs glissants, les
origines étant différentes, mais le support étant évidemment le même.
4. Signalons que le signe ainsi déini pour les moments est, en résistance des matériaux, l’opposé de
celui adopté habituellement en mécanique rationnelle.
11
effet celuici est composé d’un grand nombre de masses quasi ponctuelles, à cha
cune desquelles est appliquée une force unique.
On démontre que l’ensemble de ces forces peut se ramener à :
– une force unique (résultante générale) ;
– et un couple (dont le moment est appelé moment résultant).
On démontre également que les conditions nécessaires et sufisantes d’équilibre
d’un solide indéformable (5) sont exprimées par les deux conditions suivantes :
– la résultante générale des forces (actions et réactions) appliquées à ce solide est
nulle.
– le moment résultant de toutes ces forces (actions et réactions), pris par rapport à
un point quelconque, est nul.
Dans le cas particulier de forces situées dans un même plan vertical, ces deux condi
tions s’expriment par trois équations :
– la somme des projections des forces sur un axe horizontal Ox du plan est nulle.
– la somme des projections des forces sur axe vertical Oy du plan est nulle.
– la somme des moments pris par rapport à un point quelconque du plan est nulle.
5. La qualité d’indéformabilité du solide est indispensable, tout au moins pendant la durée de l’équi-
libre considéré, sinon le point d’application des différentes forces se déplacerait et la valeur du moment
résultant varierait.
6. Pourtant nous verrons par la suite qu’il est possible de résoudre les problèmes en utilisant la notion
de déformation ininitésimale des ouvrages considérés.
12
3° De la même façon qu’il y a des réactions d’appui, il peut exister des moments d’appui (appelés aussi
moments d’encastrement).
Par exemple, dans le cas d’une console encastrée en A dans un mur (igure 1.12), l’équilibre ne peut
être obtenu que s’il existe, à la fois :
Nous allons examiner une méthode graphique de composition des forces selon plu
sieurs cas de igure distincts.
Polygone de VARIGNON
Rappelons qu’un tel polygone (appelé aussi polygone dynamique ou, plus simple
ment, dynamique) se construit en ajoutant les vecteurs représentatifs des différentes
forces, à partir d’un point de départ A.
a) Prenons le cas de forces issues d’un même point :
13
F2
F’3
F’2
F1
F’4
F3 F4 F’1
A
Figure 1.13.
Dans le cas cidessus, le dynamique est fermé : la résultante des forces est donc
nulle ce qui indique que le système des 4 forces est en équilibre. Nous retrouverons
ce cas un peu plus loin dans l’étude des systèmes réticulés plans.
Forces concourantes
En général le système n’est pas en équilibre et les forces admettent une résultante.
F3
R R’ B
F4 F’4
F2
0 A
F’3
F1 F’1 F’2
Figure 1.14.
14
F’4
F2
F3 F’3 R’
F1
F’2 A
F’1
F4
Figure 1.15.
15
F’4
a4 a5
F’3
f’4
a3
f3
f4 R
f’3
f’2
f1 a1
F’2
0
F’1
f’1
f2
a2
Figure 1.16.
R
F2
F3 C
F1
A1 A3
A
A2
F4 A4
Figure 1.17.
16
Sur la igure 1.16, la résultante des forces est représentée par le vecteur qui ferme le
dynamique. Si nous arrivons à déterminer un point de la droite support, nous aurons
déterminé la position de la résultante.
Reprenons la igure réciproque (ig. 1.16) : si nous supposons que les vecteurs et
représentent des forces et, nous voyons immédiatement que la résultante de ces deux
forces est la force représentée sur le dynamique par le vecteur (ig. 1.18).
a1
f1
F’1
f’1
a2
Figure 1.18.
De même pour les forces et, dont la résultante est la force, etc.
Si nous revenons au polygone funiculaire, nous ne changerons pas les conditions
d’équilibre du système, si nous remplaçons la force par les deux forces et, l’une por
tée par le support A A1 et l’autre par le support A A2 ; et ainsi de suite.
F1
A1
f1
f’1
A
f2
Figure 1.19.
17
Mais les forces et sont égales (elles ont la même grandeur Oa2) et opposées. Elles
s’annulent donc l’une l’autre, et de même pour les forces et, etc.
Finalement, il ne reste plus sur le funiculaire que 2 forces : et, système équivalent au
système des 4 forces initiales {,, et}.
On retrouve bien ce résultat en considérant le triangle Oa1a5 de la igure réciproque :
f’4
R
f1
Figure 1.20.
De ce fait, la résultante du système précédent passe par l’intersection des forces et,
c’estàdire par le point de concours des côtés extrêmes du funiculaire.
R
F1 F2
F3
C
f1 A1
A A3
A2
F4 A4
B f’4
Figure 1.21.
18
culaire, et elle est égale, parallèle et de même sens que la force représentée par la
fermeture du dynamique.
Différents cas de igure sont possibles :
1er cas : le dynamique est ouvert ainsi que le funiculaire : c’est le cas général ; le
système admet une résultante.
2ème cas : le dynamique est fermé ainsi que le funiculaire : la résultante est nulle et
le système est en équilibre.
3ème cas : le dynamique est fermé et le funiculaire est ouvert.
Nous allons prendre un exemple :
On considère le système de 3 forces cidessous :
F2
F3
F1
Figure 1.22.
19
F2
F3
F1
Figure 1.23.
Ensuite, le funiculaire :
Nous constatons que les deux droites extrêmes du funiculaire sont parallèles.
F2
F3
F1
Figure 1.24.
Nous avons donc un système pour lequel la somme des forces est nulle, mais pour
lequel le moment résultant n’est pas nul. Nous avons affaire à un couple.
20
Nous pouvons le vériier rapidement en composant les forces F1 et F2. Nous voyons
que leur résultante est une force F4 égale et opposée à F3.
F2
F4 F3
F1
Figure 1.25.
R
F1
F2
F3
F2 0
F1
F3
Figure 1.26.
21
1.5. EXERCICES
1.5.1. POUTRE SUR APPUIS SIMPLES : CALCUL DES RÉACTIONS D’APPUI
➜ Énoncé
Considérons une poutre AB posée sur deux appuis simples disposés sur une même
ligne horizontale. On suppose que cette poutre a un poids négligeable, mais qu’elle
est soumise à l’action d’une force concentrée au point C et égale à P newtons
(igure 1.13, page suivante).
Calculer les réactions d’appui.
➜ Solution
Nous verrons (paragraphe 4.2.2) que les réactions d’appui sont des forces verticales.
Il est alors possible de calculer ces réactions d’appui en appliquant les équations de
la statique. Elles sont au nombre de deux, aucune des forces n’ayant de composante
dirigée selon l’axe horizontal Ox ; le nombre d’inconnues étant également de deux :
les réactions R A et R B , le système est bien isostatique.
RA + RB - P = 0 (1.3)
22
Dans le cas simple considéré, il est évident, du point de vue physique, que R A et
R B sont dirigées vers le haut, dans la mesure où le poids P est dirigé vers le bas,
mais nous allons le démontrer.
2. moment résultant nul :
ce moment peut être déterminé par rapport à tout point du plan. Toutefois, il est
astucieux de le choisir par rapport à un point de passage du support d’une réac
tion à déterminer : le moment par rapport à un point d’une force passant par ce
point étant nul, on se libère de cette inconnue.
Calculons, par exemple, le moment par rapport au point B :
Le moment de la réaction R A vaut R A # .
Le moment du poids P est égal à −P # b (selon la convention de signe précisée ci
dessus).
Le moment de la réaction R B est nul.
On obtient donc l’équation : R A # - P # b = 0 .
D’où :
RA = P # b (1.4)
Ce qui nécessite que RA soit positif, donc la réaction est dirigée vers le haut.
En reportant dans (1.3), on trouve :
RB = P # a
ce qui donne une valeur positive, comme prévu.
☞ Remarque
Après avoir trouvé la valeur de RA, il aurait été possible de calculer RB en déterminant son moment par
rapport à A pour obtenir le même résultat. Il est conseillé d’utiliser cette deuxième méthode et de véri
ier ensuite que la résultante générale est nulle. En effet, si l’on s’est trompé dans la première équation,
donc sur le calcul de la valeur de RA, on trouvera forcément une valeur fausse de RB alors que l’on se
croira rassuré par la vériication de l’équation (1.3).
➜ Énoncé
Considérons le système ciaprès (igure 1.14), dans lequel B est un appui simple
(réaction verticale obligatoirement dirigée vers le haut), A est un double appui
simple (réaction verticale, mais pouvant être dirigée indifféremment vers le bas ou
vers le haut).
23
24
Le moment statique de s par rapport à xxl est déini par le produit s $ y de la surface
s par sa distance y à l’axe considéré ; y doit être affecté d’un signe conventionnel
positif (+) ou négatif (-) selon que la surface s est d’un côté ou de l’autre de l’axe
xxl.
Par extension, le moment statique de la surface (S) est la somme de tous les moments
statiques des surfaces élémentaires, soit :
25
m (S) xxl = / (s $ y)
Le centre de gravité de la surface est un point G tel que, calculaté par rapport à un
axe quelconque passant par ce point, le moment statique soit nul.
Si l’axe xxl est un axe passant par G, on obtient :
☞ Remarque
1° Si l’on considère le moment statique par rapport à un autre axe yyl parallèle à l’axe xx l et distant de
d de celuici (igure 2.2), le moment statique par rapport à l’axe yyl est égal au moment statique par
rapport à l’axe xx l augmenté du produit S $ d de la surface S par la distance d des deux axes (en faisant
attention au signe de d suivant les positions respectives des axes xx l et yyl par rapport à la surface (S)).
En effet, on a : / (s ( y + d )) = / (s $ y) + / (s $ d ) = / (s $ y) + d $ / s = m (S) xx l + d $ S
Si l’axe initial xx l passe par le centre de gravité G, le moment statique est égal à d $ S.
2° Le moment statique d’une surface par rapport à un axe de symétrie est nul, puisque cet axe passe
par son centre de gravité.
En appliquant les deux remarques précédentes et en tenant compte du signe des
moments, on remarque que le moment statique du rectangle par rapport à l’axe xxl
est nul, donc le moment statique par rapport à XX l est égal à b $ h $ d (igure 2.3).
26
Le moment d’inertie d’une surface plane par rapport à un axe quelconque situé
dans le plan de cette surface est égal au moment d’inertie par rapport à un axe
27
Or : / ( y1 s) = I x1x1l
2
28
Il n’existe évidemment qu’un seul module d’inertie pour une section symétrique,
mais il y en a deux pour une section dissymétrique : I v et I vl correspondant aux
deux ibres extrêmes (igure 2.6).
Un module d’inertie est homogène à une longueur à la puissance trois. Il s’exprime
donc, comme un volume, en cm3, mm3, etc.
bh 3 bh 2
nul
12 6
bh 2 bh 3 bh 2
2 3 3
Tableau 2.1. Les différents moments et modules pour les igures simples.
29
rd 4 rd 3
nul
64 32
r (d 4 - d l4) r (d 4 - d l4)
nul
64 32d
Tableau 2.2. Les différents moments et modules pour les igures simples (suite).
dy
y
h
30
Calculons le moment d’inertie par rapport à l’axe passant par la base inférieure :
h 3
I= # by2 dy = bh3
0
On peut passer d’un résultat à l’autre par le théorème de huygens.
Par exemple, le moment d’inertie par rapport à la base est égal au moment d’inertie
par rapport à l’axe passant par le centre de gravité augmenté du produit S d2 où
3 3 3 3
S = bh et d = h/2 d’où Sd = bh et Ibase = bh + bh = bh
2
4 12 4 3
y s
r
x' O x x
y'
Si l’on considère une petite surface élémentaire s, située à la distance r d’un point O,
le moment d’inertie polaire de cette surface par rapport à O est r2s.
Le moment d’inertie de la surface s par rapport à x’x est égal à y2. s et le moment
d’inertie de cette surface par rapport à y’y est égal à x2.s.
Comme r2 = x2 + y2, on voit que le moment d’inertie polaire est égal à la somme du
moment d’inertie par rapport à x’x et du moment d’inertie par rapport à y’y.
31
Compte tenu des symétries du cercle, il est évident que le moment d’inertie d’un
cercle par rapport à un diamètre est égal au moment d’inertie pris par rapport à un
diamètre perpendiculaire. Il en résulte que le moment d’inertie polaire est égal à
deux fois le moment d’inertie par rapport à un diamètre.
Le moment d’inertie polaire d’un cercle peut se calculer selon l’une ou l’autre
méthode ciaprès :
y y
dr
dr
r d
r θ
θ
x' O x x' O x
y' y'
1re méthode :
On considère un anneau d’épaisseur dr, située à la distance r du centre O.
La surface de cet anneau est égale à 2r r dr et le moment d’inertie polaire est égal
à 2r r3 dr
En intégrant de r = 0 à r = R, on trouve le moment d’inertie polaire du cercle
4 4
= 2r # R = r R
4 2
Le moment d’inertie par rapport à un diamètre est égal à la moitié du moment
d’inertie polaire : r R 4
2e méthode : 4
On considère une surface élémentaire à l’intérieur d’un secteur élémentaire du
cercle d’angle di.
La surface élémentaire a pour aire dr × r di et son moment d’inertie polaire est égal
à r3 dr di.
Le moment d’inertie polaire est donc l’intégrale double :
2r R 4 4
## r3drdi = # di # r3dr = 2r # R = rR
4 2
0 0
32
2.5. EXERCICES
2.5.1. CALCUL DU MOMENT ET MODULE D’INERTIE
D’UN RECTANGLE ÉVIDÉ
➜ Énoncé
Calculer le moment d’inertie et le module d’inertie par rapport à l’axe de symétrie
xxl, du rectangle évidé déini par la igure 2.7, page cicontre.
➜ Solution
Ce moment d’inertie est égal au moment d’inertie du grand rectangle, diminué du
moment d’inertie du rectangle intérieur, soit :
3 l l3
I = bh - b h
12 12
Figure 2.7.
Quant au module d’inertie, il est égal au quotient du moment d’inertie par la plus
grande distance à l’axe xxl , soit h 2 :
I = bh3 - bl hl3
v 6h
33
Figure 2.8.
34
Figure 2.9.
35
➜ Solution
eb3 + (h - e) e3 eb3 + (h - e) e3
I= et I =
12 v 6b
soit, avec les données numériques : I = 836 666, 66 mm 4 et I v = 16 733, 33 mm3.
36
37
– des forces de surface (pression d’un luide, poussée d’un remblai, charge supportée
par une poutre) appliquées à la surface du corps.
Si le corps est en équilibre, le système des forces de volume et des forces de surface
est équivalent à zéro.
Imaginons une surface R (un plan, par exemple) qui décompose le corps en deux
parties (A) et (B). La partie (B) est en équilibre sous l’action des forces extérieures
(de volume et de surface) qui lui sont directement appliquées et des réactions
exercées par la partie (A)sur la partie (B). Nous admettrons que l’action exercée par
la partie (A) sur la partie (B) est la suivante : sur chaque élément s de la surface de
séparation (R), (A) exerce sur (B) une force dite force élastique f s # s appliquée au
centre de l’élément s. Par déinition, f est le vecteur contrainte relatif à l’élément
de surface s.
Le vecteur f , dont la direction est quelconque dans l’espace, peut être décomposé :
– en sa projection sur la normale à l’élément s ; cette projection v est la contrainte
normale ou pression. Elle peut être une compression ou une traction, suivant que
les parties (A) et (B) sont pressées ou non l’une vers l’autre à travers l’élément de
surface s ; (par tradition, la mesure algébrique v du vecteur v est positive dans le
cas d’une compression, négative dans le cas d’une traction),
– en sa projection o sur le plan tangent à l’élément s, appelée contrainte tangentielle.
L’ensemble des forces f s appliquées à la surface R forme un système équivalent au
système des forces extérieures directement appliquées à la partie (A). En effet, l’un
et l’autre de ces systèmes ajouté au système de forces extérieures appliquées à la
partie (B) forme un système équivalent à zéro.
On peut trouver une ininité de systèmes de forces f s équivalents au système des
forces extérieures appliquées à (A). Comme indiqué au paragraphe 3.1, la statique
ne permet pas de déterminer ces systèmes et il faut donc faire appel à d’autres
38
L’éprouvette est un cylindre de section circulaire, muni de deux têtes insérées entre
les mâchoires de la machine d’essai de traction.
Lorsque l’on exerce un effort de traction F sur l’éprouvette, on produit sur la partie
centrale de l’éprouvette un champ de contraintes de traction simple considéré
uniforme.
La contrainte de l’élément de surface unité est donc une contrainte normale de
valeur :
v= F
S
e = TL
L
39
En reportant sur un graphique les résultats de l’essai, on trouve, pour l’acier doux,
une courbe (igure 3.3).
L’abscisse représente l’allongement relatif e, l’ordonnée la contrainte normale v.
Cette courbe comprend d’abord une partie rectiligne OA ; l’ordonnée du point A est
appelée limite élastique, notée vel . La valeur de vel est de l’ordre de 240 MPa pour
l’acier doux. Tant que la contrainte est inférieure à cette valeur, c’estàdire tant que
l’on se trouve sur le segment OA de la courbe, l’allongement est proportionnel à la
contrainte.
En outre, le phénomène est réversible : si l’effort de traction diminue, on reste sur la
droite OA. Lorsque l’effort de traction est supprimé, on revient au point origine O.
Le système est parfaitement élastique.
Concrètement, sous la contrainte v le matériau se déforme. L’arrêt d’application de
cette même contrainte permet au matériau de reprendre sa forme d’origine.
La partie rectiligne OA permet donc d’écrire :
e = -v
E
40
TU = -o TL = -oe
U L
G= E
2 (1 + o)
☞ Remarque
En considérant un système de contraintes non plus parallèles mais quelconques, on vériie que les
contraintes sont aussi proportionnelles aux déformations, mais cellesci intervenant selon leurs
différentes composantes dans trois directions orthogonales : c’est la loi de Hooke généralisée.
41
42
1. Lorsque l’on effectue des mesures expérimentales sur des matériaux, les résultats peuvent être assez
différents et sont dispersés autour d’une valeur moyenne. Compte tenu de ce risque de dispersion, les
règles de calculs imposent des coeficients de sécurité, parfois importants.
43
3.5. EXERCICES
➜ Énoncé 1
Considérons une éprouvette d’acier doux de 200 mm de longueur sur laquelle on
applique un effort de traction. Une courbe de la forme indiquée à la igure 3.3,
page 30, est ainsi obtenue.
Les coordonnées des différents points de la courbe sont :
A : e = 0, 12 % B : e = 2, 4 % C : e = 19 % D : e = 25 %
v = 240 MPa v = 240 MPa v = 420 MPa v = 380 MPa
1. Indiquez la valeur de la limite élastique (en MPa) ainsi que celle du module de
Young.
2. Quelle est la limite de rupture ? Donnez l’allongement de rupture en centi
mètres.
➜ Solution
1. La limite élastique est l’ordonnée du point A, soit 240 MPa. Le module de Young
est donné par la pente de OA par rapport à l’axe des abscisses, soit :
20 # 25 5 cm
= .
100
➜ Énoncé 2
Considérant la barre de l’exercice précédent, supposée cylindrique de section
circulaire de diamètre 12 mm, calculez le rétrécissement du diamètre si la force
appliquée à l’éprouvette est de 22 600 N. Le coeficient de Poisson sera pris égal à
0,30.
➜ Solution
La section de la barre est égale à 113 mm2, soit 113 $ 10-6 m 2 .
La valeur de la contrainte est ainsi de :
22 600
-6
= 2 $ 108 Pa = 200 MPa
113 $ 10
44
4
4.1. DÉFINITION D’UNE POUTRE
Nous ne considérerons dans cet ouvrage que les poutres dites à plan moyen, c’està
dire admettant un plan de symétrie dans le sens de leur longueur.
En général une poutre est : un solide engendré par une aire plane (R) dont le centre
de gravité G décrit une courbe plane (C), le plan de l’aire (R) restant normal à la
courbe (C).
L’aire (R) est appelée section droite ou section1 normale de la poutre. La courbe
(C) est appelée la ibre moyenne de la poutre. Si la ibre moyenne est une droite, la
poutre est dite droite.
– Pour les poutres à plan moyen (seules considérées dans cet ouvrage), la ibre
moyenne se situe dans le plan moyen.
Par ailleurs, il est important de noter que toutes les hypothèses posées par la
suite pour la théorie des poutres, ne donnent des résultats acceptables que si
45
46
1. Le principe de Saint-Venant suppose que la section considérée dans le calcul soit située sufisamment
loin des points d’application des forces concentrées, car, bien qu’en fait il n’existe pas de forces réelle-
ment concentrées en un point (sinon il y aurait une contrainte ininie), les contraintes au voisinage des
points d’application sont très importantes et nécessitent une étude particulière (non entreprise dans le
présent ouvrage).
2. Cette règle vaut également pour les déformations en admettant la loi de Hooke généralisée.
47
Comme indiqué au paragraphe 3.2, la partie (B) est en équilibre sous l’action des
forces qui lui sont directement appliquées, forces situées à droite de (S), et sous
l’action des forces élastiques qu’exerce (A) sur (B). Ces forces élastiques appliquées
en (S) ont pour densité, en chaque point de (S), le vecteur contrainte correspondant
en ce point.
Puisque la partie (B) de la poutre est en équilibre sous l’action des forces directe
ment appliquées et de celles appliquées à la partie (A), il en résulte que le système
des forces élastiques s’exerçant sur la section (S) considérée comme appartenant à
la partie (B) de la poutre est équivalent au système des forces appliquées à la partie
(A) : c’est le principe d’équivalence (igure 4.4).
48
☞ Remarque
Il est usuel de considérer les forces situées à gauche d’une section, mais il est possible de considérer
les forces à droite. Appelons Rl et Ml la résultante générale et le moment résultant des forces à droite.
L’équilibre de la poutre nécessite que :
R + Rl = 0, soit Rl = -R et, de même Ml = -M
Il est parfois plus simple d’effectuer les calculs à partir des forces situées à droite d’une section : il
suffit de se rappeler qu’il faut changer de signes pour déterminer R et M.
49
Figure 4.6. Forces unique représentative des forces extérieures appliquées à une section.
50
2
On obtient : M + dM = M + Tds - p (ds) 2 et, en négligeant l’ininiment petit du
deuxième ordre : M + dM = M + Tds, soit T = dM ds : on remarque que l’effort
tranchant est la dérivée du moment léchissant par rapport à l’arc de ibre moyenne.
Figure 4.8. Cas d’une force appliquée à une poutre sur appuis simples.
51
Est appliquée à cette poutre une force P verticale, à la distance a de A. Le calcul des
différents efforts et moments dans une section droite (S) située à la distance x de A
s’effectue comme suit.
Il faut dans un premier temps calculer les réactions RA et RB (cf. § 1.3. Elles valent :
RA = P - a RB = P a
– Premier cas : x # a
Les forces à gauche de la section (S) se limitent à la réaction R A . Puisque cette
réaction est verticale, donc perpendiculaire à la ibre moyenne de la poutre qui est
horizontale :
• l’effort normal est nul : N = 0,
• l’effort tranchant est ègal à la réaction R A :
( - a)
T=P
Quant au moment léchissant, c’est le moment de R A par rapport au centre de
gravité de (S), soit :
( - a)
M = RA $ x = Px
– Second cas : x $ a
Les forces à gauche de (S) sont la réaction R A et la force appliquée P :
• l’effort normal est nul,
• l’effort tranchant est calculé comme suit :
T = RA - P ( T = -P a
On remarque que l’effort tranchant est égal à -R B , seule force à droite de (S).
Il aurait donc été possible de le calculer directement, en considérant les forces à
droite, changées de signe (cf. § 4.3).
Le moment léchissant est donné par :
( - x)
M = RA $ x - P (x - a) = Pa
De même que pour l’effort tranchant il aurait été possible de calculer le moment
des forces à droite, changé de signe, soit :
52
☞ Remarque
Le premier signe moins correspond au signe du moment de la réaction R B , qui tend à faire tourner
le système vers la gauche, contrairement à la réaction R A et àlaforce P, qui tendent à faire tourner le
système vers la droite. Le deuxième signe moins provient des forces à droite de la section (S).
Il est possible de vériier que, dans chaque cas, l’effort tranchant est égal à la dérivée du moment
léchissant par rapport à l’abscisse x. Ce résultat est valable pour toutes les poutres droites. Pour les
arcs, l’effort tranchant T est la dérivée du moment léchissant M par rapport à la longueur s de l’arc.
53
forces ont une direction quelconque, du fait des articulations. Il faut les décomposer
en leurs projections sur les axes Ax et Ay, c’estàdire :
Figure 4.10. Effort normal, effort tranchant et moment léchissant en un point de l’arc.
54
– la relation indiquant que C est une articulation, c’estàdire que le moment lé-
chissant en C est nul. En effet, la réaction du demi arc CB sur le demi arc CA
passe par C du fait de l’articulation, et donc son moment par rapport à C est nul.
Le nombre d’équations étant égal au nombre d’inconnues, le système est isostatique.
Si l’arc n’avait que deux articulations, il serait en revanche hyperstatique.
2° Déterminons les quatre relations indiquées ci-dessus :
– La somme des forces horizontales est nulle :
XA + XB = 0 (4.1)
– La somme des forces verticales est nulle :
YA + YB - P = 0 (4.2)
– Le moment en un point quelconque est nul. Prenons, par exemple, au point B :
2a $ YA - P (2a - d ) = 0 (4.3)
– Le moment léchissant en C est nul :
a $ YA - P (a - d ) - XA $ f = 0 (4.4)
(2a - d )
YA = P
2a
L’équation (4.2) permet d’obtenir, en remplaçant YA par la valeur trouvée :
YB = P d
2a
L’équation (4.4) permet de calculer :
XA = P d
2f
55
(2a - d )
M=P
2a
$ d - P 2df $ d l
(2a - d )
T=P cos i - P d sin i
2a 2f
La force P n’intervient pas, puisque nous sommes volontairement légèrement à
gauche de D.
– L’effort normal est la projection sur Dt des forces à gauche du point D, soit :
(2a - d )
N=P sin i + P d cos i
2a 2f
56
T (Tx) =- N Tx
E$S
57
Donc les deux sections (S) et (Sl ) se déplacent pendant la déformation, parallèlement
entre elles, sans rotation de l’une par rapport à l’autre.
58
Figure 5.2. Moment agissant sur deux sections voisines. À droite : rotation de la section (Sl) .
On démontre que le centre de gravité Gl ne varie pas et que l’axe Gz est l’axe de
rotation de la section (Sl ) .
En application de la loi de hooke, les contraintes normales sont proportionnelles
aux allongements des ibres telles que PPl . En posant GP = y, on voit (igure 5.2)
que l’allongement Pl Pm de PPl est égal à y tan a, a étant l’angle de rotation de la
section (Sl ) par rapport à son centre de gravité Gl . L’allongement des ibres étant
proportionnel à y, la contrainte normale est donc également proportionnelle à y. Elle
est égale à :
My
v= (5.1)
I
– M étant le moment léchissant, exprimé en mN ;
– I étant le moment d’inertie de la section par rapport à l’axe Gz, exprimé en m4 ;
– y étant exprimé en m, v est exprimé en Nm−2.
Sur Gz, y étant nul, la contrainte est nulle ; c’est pourquoi on appelle Gz l’axe neutre.
Dans le cas de la lexion pure, il n’y a pas d’autre contrainte que la contrainte
normale.
Quant à la rotation relative de la section (Sl ) par rapport à la section (S), elle
provoque un allongement des ibres telle que la ibre PPl , qui est égal, d’après la loi
de Hooke, à :
Pl Pm = vTx
E
59
Pl Pm = M yTx
EI
Considérons maintenant la igure 5.3 montrant la rotation de la section (Sl ) autour
de l’axe Gl z passant par son centre de gravité (Gl ) .
La section (Sl ) parallèle à la section (S) avant déformation, vient couper celleci
selon une droite représentée sur le plan de projection par le point O.
En considérant les triangles semblables Gl Pl Pm et OGGl le théorème de Thalès
permet d’écrire :
Tx
soit MyTx =
Pl P m GGl
=
Pl G l GO EIy R
En simpliiant, l’équation devient :
1 = M
R EI
Dans le cas de la lexion pure, le moment M est supposé constant. En considérant une
poutre constituée d’un matériau homogène (c’est-à-dire E constant), et de section
60
constante (donc de moment d’inertie I constant), R est constant. Les centres de gra
vité de toutes les sections se trouvent ainsi disposés sur un cercle de centre O. C’est
pourquoi la lexion pure est également appelée lexion circulaire.
☞ Remarque
Pour obtenir dans une poutre un moment constant, ou du moins quasi constant, on retient le dispositif
suivant :
Entre les sections (S) et (Sl ) , si l’on néglige le poids de la poutre par rapport aux forces extérieures, il
existe un moment constant égal à M =-P $ d .
61
62
v = N + My $ 0
S I
soit
M = GC 2 - I , si y 2 0 et GC 1 - I , si y 1 0
N Sy Sy
☞ Remarque
Une autre représentation, utilisée en béton armé et précontraint peut être utilisée pour déterminer le
noyau central.
63
La partie de la courbe située du côté des contraintes positives représente la partie de la section
comprimée. L’autre partie correspond à la partie de la section tendue.
Dans le cas des maçonneries, toute la section doit être comprimée. Donc le diagramme des contraintes
doit être du type triangulaire, voire trapézoïdal (figure 5.9, page ci-contre).
64
5.3. EXERCICES
5.3.1. ÉTUDE D’UNE POUTRE MÉTALLIQUE
➜ Énoncé
Considérons une poutre métallique constituée par un proilé IPN de 120 mm de
hauteur.
Un tel proilé aune section de 14,2 cm2 et un moment d’inertie de 328 cm4. Calculez
les contraintes sur les ibres extrêmes :
1. dans le cas où la poutre est soumise à un effort de compression de 100 000 N. Le
phénomène de lambement étudié par la suite est négligé ;
2. dans le cas où, en plus de cet effort de compression, la poutre est soumise à un
moment léchissant de 5 470 mN.
➜ Solution
1. La contrainte due à l’effort normal est :
v = N = 100 000 -4
N
= 7 $ 10 7 Pa ou 70 MPa
S 14, 2 $ 10 m 2
65
v = 70 MPa ! 5 470
= 70 ! 100 MPa
54,7 $ 10-6
d’où le diagramme des contraintes de la igure 5.10.
OC 2 - I si y 2 0 et OC 1 - I si y 1 0
Sy Sy
4
avec I = rR , S = rR 2 et y = !R
4
66
➜ Énoncé
Considérons le mur de fondation dont la coupe longitudinale est donnée sur la
igure 5.12 :
67
v = N ! Mv
S I
3 3
et I = bh = 1 # 3 = 2, 25 m 4
12 12
68
Pour une longueur de 3,00 m, le noyau central (ici, le tiers central), est situé 0,50 m
de part et d’autre du point O. Le point P est donc situé largement à l’intérieur du
noyau central, ce qui est vériié par les valeurs positives des contraintes.
69
/ ty $ ds = T (6.1)
/ tz $ ds = 0 (6.2)
D’autre part, les composantes t y et t z sont liées entre elles. Il en résulte (2) qu’au
voisinage du contour de la section, la contrainte de cisaillement est parallèle au
contour (igure 6.1, page suivante).
1. Rappelons que l’effort tranchant est la dérivée du moment léchissant par rapport à l’arc de la ibre
moyenne.
2. Nous l’admettrons sans démonstration.
71
72
Figure 6.2. Poutre non chargée (en haut) et chargée (en bas).
ty = T $ m (6.3)
I$b
où :
– T est l’effort tranchant,
– m est le moment statique de l’aire hachurée sur la figure 6.4, page suivante,
– I est le moment d’inertie de la section totale par rapport à Gz,
– b est la largeur de la section suivant AB.
73
vdS - vl dS + ty dzds = 0
avec : dS = dz $ dy
74
soit :
vdy - vl dy + ty ds = 0
et
vl - v t
= y .
ds dy
Or :
v=
My
v - vl = dM
y v - vl dM y y
; ; = =T
I I ds ds I I
d’où :
ty = T ydy .
I
Étendons maintenant la formule à l’ensemble de la surface hachurée de la igure 6.4.
On a :
/ty = bty = T /ydy = T m
I I
où m est le moment statistique de la surface hachurée par rapport à l’axe Gz. On a
bien démontré la formule 6.3 :
ty = T m
Ib
Il est possible de vériier que les relations (6.1) et (6.2) sont satisfaites. La compo
sante : t y de la contrainte varie avec l’ordonnée y comme le rapport m b puisque m
et b sont fonction de y.
75
Elle est nulle aux points les plus éloignés de l’axe Gz et passe par un maximum pour
l’ordonnée y correspondant au maximum de m b. Ce maximum est généralement
atteint pour y = 0 (mais ce n’est pas toujours vrai).
Considérons le cas particulier de la contrainte appliquée au niveau du centre de
gravité (y = 0).
Dans le plan Gxy (c’estàdire le plan moyen de la poutre), les contraintes normales
dues au moment léchissant sont représentées par une droite Al Bl passant par G
(igure 6.6).
76
ty = T $ m
I$b
où m est ici le moment statique de la partie de la section située audessus de l’axe Gz
(igure 6.7), soit m = / yds .
v = My , soit y = v I
I M
on obtient :
m = / (v I ds) = I / (v $ ds)
M M
où / (v $ ds) représente la somme des forces élastiques situées audessus de l’axe
Gz, c’estàdire la somme des forces élastiques de compression, soit leur résultante
F.
Nous obtenons donc m = IF M = I Z .
La formule donnant la contrainte de cisaillement au niveau du centre de gravité
devient alors la formule simple suivante :
ty = T
bZ
77
☞ Remarque
La valeur (généralement maximale) de la contrainte de cisaillement au niveau du centre de gravité
est supérieure à celle qui résulterait de l’hypothèse selon laquelle la contrainte serait uniforme tout le
long de la section. Dans ce dernier cas, on aurait en effet t = T S , qui est généralement inférieur à
T bZ .
I = 2 bh3
3
b
m = (h 2 - y 2)
2
3T (h 2 - y 2)
ty =
4bh3
En introduisant l’aire de la section : S = 2bh, on a
y2
ty = 3 T e1 - 2 o
2S h
La répartition de la contrainte de cisaillement sur la hauteur de la section suit une
loi parabolique (igure 6.8), et le maximum, obtenu pour y = 0, est égal à 1,5 fois la
contrainte moyenne T S .
Figure 6.8. Répartition des contraintes de cisaillement dans une section rectangulaire.
78
Figure 6.9. Répartition des contraintes de cisaillement dans une section en double-té.
t. T
S
79
On peut donc effectuer le calcul comme si l’âme seule supportait l’effort tranchant.
☞ Remarque
Seule la contrainte ty a été prise en compte. Or, nous avons vu, à la in du § 6.1, que la contrainte de
cisaillement devait être parallèle au contour de la section. Dans le cas de proils de faible épaisseur, il
est admis que la contrainte est répartie uniformément sur l’épaisseur. Dans les membrures, la contrainte
devient donc négligeable, tandis que se développe une contrainte tz. On calcule cette contrainte en
effectuant une coupure C normale au contour (igure 6.10). Si el désigne l’épaisseur de la membrure,
m le moment statique de l’aire hachurée, I le moment d’inertie de la section totale par rapport à l’axe
Gz, la contrainte de cisaillement est déinie par :
tz = T m
Iel
6.4. EXERCICES
6.4.1. ÉTUDE D’UNE POUTRE DE SECTION RECTANGULAIRE
➜ Énoncé
Considérons une poutre de section rectangulaire de hauteur 1 m et de largeur 0,50 m.
Cette poutre, de longueur 10 m, est placée à ses extrémités sur des appuis simples
A et B.
80
Sachant qu’elle supporte en son milieu C une charge concentrée de 100 000 N,
calculez, au point D d’abscisse 2,00 m par rapport à A (igure 6.11) :
– la contrainte maximale de compression v. Tracez le diagramme des contraintes,
– le bras de levier Z du couple élastique,
– la contrainte maximale de cisaillement t. On négligera volontairement le poids
propre de la poutre.
➜ Solution
Dans un premier temps, il faut calculer les réactions d’appui ; le point C étant au
milieu de AB, les réactions sont égales à la moitié de la charge, soit 50 000 N.
Le moment léchissant en D est égal au moment de la seule force à gauche, la réac
tion en A, soit M = 50 000 # 2 = 100 000 mN.
L’effort tranchant est égal à la réaction en A, soit T = 50 000 N.
Le moment d’inertie de la section est I = bh3 12 = 0, 50 12 m 4 .
– La contrainte normale est donnée par la formule v = M I $ y .
Elle est nulle en G et maximale aux bords supérieur et inférieur de la poutre.
La contrainte maximale de compression est donc
81
Figure 6.12.
☞ Remarque
Vériions que la contrainte maximale de cisaillement est bien égale à 1,5 fois la contrainte moyenne :
T 50 000
= = 100 000 Pa
S 1 # 0, 50
82
83
84
t= C 3C
= 2
1 be 2 be
3
7.2. EXERCICES
7.2.1. ÉTUDE D’UN BARREAU CIRCULAIRE
➜ Énoncé
Considérons un barreau circulaire de 100 mm de diamètre dont l’extrémité A est
bloquée ; on serre une clé à l’extrémité B et on applique à l’extrémité de cette clé,
de bras de levier d = 200 mm, une force F = 10 000 N, qui produit un couple de
torsion. À l’extrémité A se forme un couple de réaction égal et opposé au couple de
torsion (igure 7.3).
85
➜ Solution
Calculons d’abord le couple de torsion : C = F # d = 10 000 N # 0, 2 = 2 000 m $ N .
On en déduit immédiatement les contraintes de cisaillement :
1. au centre de gravité (c’estàdire sur l’axe longitudinal du barreau), y = 0 et z = 0,
d’où t = 0, ce qui est normal puisque la torsion s’effectue autour de cet axe.
2. sur le pourtour, on a :
2Cy -2Cz
ty = et tz =
rR 4 rR 4
d’où :
t= t y2 + t z2 = 2C4 y 2 + z 2
rR
2C 2C 4 000
= 4
#R= 3
= 3
= 10, 2 106 Pa = 10, 2 MPa
rR rR r (0,05)
86
Ces appuis sont généralement constitués de plaques de Néoprène (1), qui, moyennant
une épaisseur convenable, peuvent supporter, par leur déformation propre, les
déplacements des extrémités de poutre dus à la dilatation (ig. 8.2).
87
88
On a : R A = 1 (1 - a ) puisque P = 1
89
D’après la igure 8.6, il est très facile d’obtenir la ligne d’inluence de l’effort tran-
chant dans une section d’abscisse x quelconque.
90
Dans ces trois exemples on obtient la valeur de l’effet, dans une section d’abscisse
x, d’une force unité placée dans une section d’abscisse a, en considérant l’ordonnée
de la ligne d’inluence correspondant à la section d’abscisse a.
Si, au lieu d’une force unité une force d’intensité P était appliquée, on obtiendrait
l’effet correspondant en multipliant par P la valeur de l’ordonnée précédente.
91
92
Les détails des calculs sont donnés dans le tableau 8.1. La vériication de l’exactitude
des calculs se fait en trouvant M () = 0 .
T0 = R0 = M0 = 0
0 –
_ P1 ( - a1) + P2 ( - a2) + P3 ( - a3)i
1
T1 = T0 - P1 = M1 = M0 + T0 a1 =
T2 = T1 - P2 = M2 = M1 + T1 (a2 - a1) =
a3 P3
_ P1 a1 + P2 a2 + P3 a3i _ P1 a1 + P2 a2 + P3 a3i
1 - a3
-
ℓ – T = T3 M = M3 + T3 ( - a3) = 0
93
Il est possible d’effectuer le même calcul à partir des lignes d’inluence. Pour cela,
traçons la ligne d’inluence du moment léchissant dans la section d’abscisse a1
(igure 8.9).
94
95
96
Figure 8.13. Position des charges pour obtenir le moment léchissant maximum.
Par la suite ne sont considérées que des charges uniformément réparties, de densité
p, p étant exprimé généralement en newtons par mètre (N m) .
Il est toujours possible de décomposer une charge quelconque en somme de charges
uniformément réparties en considérant des distances d’application ininiment petites.
La charge totale uniformément répartie sur une poutre de longueur ℓ est p$ . Les
deux réactions RA et RB valent p $ 2 (igure 8.15, page suivante).
97
Figure 8.15. Poutre sur appuis simples supportant une charge uniformément répartie.
p
L’effort tranchant vaut : T = - px = p ( - x,) quel que soit x.
2 2
Le moment léchissant est égal au moment de la réaction R A par rapport à la section
(S) considérée, diminué du moment de la charge répartie comprise entre A et S. Pour
calculer ce dernier moment, on considère que la charge répartie est représentée par
sa résultante px placée au centre de gravité, c’estàdire à la distance x 2.
p x px
On a donc M = x - px = ( - x)
2 2 2
On peut vériier que l’effort tranchant est bien la dérivée du moment léchissant par
rapport à la variable x. Les lignes représentatives de l’effort tranchant et du moment
léchissant sont données sur la igure 8.16, page ci-contre. La ligne du moment
léchissant est un arc de parabole. La valeur maximale est obtenue au milieu de la
poutre ; elle est égale à :
(3)
p 2
8
pl pl2
2 8
A 0 B A B
l
pl
2
98
☞ Remarque
On pouvait trouver les valeurs de T et M à partir des lignes d’inluence (cf. igure 8.17, page suivante).
Pour l’effort tranchant, T est égal à la surface hachurée multipliée par la densité p.
-x 1 1 x
T = px + p ( - x) (1 - ) = p ( - x)
2 2 2
Il en est de même pour le moment léchissant :
1 x ( - x) px
M= pl = ( - x)
2 2
☞ Remarque
On pouvait trouver les valeurs de T et M à partir des lignes d’inluence (cf. igure 8.17).
+1
1-x
l
x ( l- x )
l
A B
x l
A
x x B
l
-1
1 x ( - x) px
M= pl = ( - x)
2 2
99
Par exemple, le moment léchissant au centre d’une poutre sur appuis simples
supportant une charge concentrée P, en son milieu et une charge uniformément
répartie de densité p, est égal au moment de la charge concentrée p 4 augmenté
2
du moment de la charge répartie p 8 , soit :
P p 2
M= +
4 8
Il faut également considérer le cas de charges pouvant se déplacer le long de la poutre
(cas d’un convoi, par exemple). À chaque position possible des charges correspond,
dans chaque section, un certain effet, et, pour l’ensemble de la poutre, une ligne
représentative de cet effet.
On appelle ligne enveloppe de l’effet considéré, la ligne à l’intérieur de laquelle
peuvent s’inscrire les lignes représentatives correspondant à tous les cas de charges
possibles.
Prenons, par exemple, le cas d’une charge concentrée P pouvant se déplacer sur la
poutre (igure 8.18).
100
Le nouveau lieu des centres de gravité des sections prend le nom de ibre moyenne
déformée (ou, plus simplement, de déformée).
Dans cet ouvrage, nous nous contenterons d’indiquer l’équation de la déformée de
la forme y = f(x), y représentant la valeur algébrique de la lèche à l’abscisse x. La
valeur y se calcule à partir de l’équation différentielle (4) :
M (x)
yll = (8.1)
EI
4. Du moins en première approximation, sufisante toutefois pour la plupart des cas en pratique.
5. I est le même que celui considéré dans le calcul des contraintes, au paragraphe 5.2 ; il peut être
constant ou variable le long de la poutre.
101
y = -P
3
48EI
2 3
Entre A et C, yll = Px d’où yl = y0l + P x et y = y0 + y0l x + P x
2EI 2EI 2 2EI 6
La lèche étant nulle en A, cela entraîne y0 = 0. D’autre part, la déformée est symé-
trique par rapport à l’axe vertical passant par le point C. Sa tangente est donc hori-
zontale pour une abscisse x = 2 , d’où yl( 2) = 0 , ce qui entraîne :
y0l =- P
2
16EI
P c x3 - 2 x m 3
On trouve ainsi y = soit pour x = & y d n =- P
EI 12 16 2 2 48EI
Pour une charge uniformément répartie de densité p, la lèche est maximale dans la
section médiane et a pour valeur :
5 p 4
y =-
384 EI
☞ Remarque
Le rayon de courbure d’une poutre (cf. § 5.2.1), après déformation parlexion, est tel que 1 R = M E I ,
ce qui équivaut à yll = 1 R.
Ainsi, on considère yl comme ininiment petit, et, d’autre part, la lèche due à l’effort tranchant est
négligée. Cette hypothèse simpliicatrice est valable dans la plupart des cas courants.
102
8.2. CONSOLES
8.2.1. DÉFINITION
Une console est une poutre droite encastrée à son extrémité A et libre à l’autre
extrémité (igure 8.21, page suivante). La longueur de la console est désignée par
ℓ et les sections sont déinies par les abscisses comptées à partir de l’extrémité
encastrée A.
Il n’y a de réactions d’appui qu’à l’extrémité A. Elles comprennent une réaction
verticale R A et un moment d’encastrement M A .
R A et M A peuvent être déterminés à l’aide de la statique élémentaire : la console est
donc une poutre isostatique.
103
x1a x$a
T=P T=0
M = P (x − a) M=0
Tableau 8.2. Effort tranchant et moment léchissant d’une console.
104
105
Dans cet ouvrage, seules les lignes représentatives de l’effort tranchant (igure 8.26)
et du moment léchissant (igure 8.27) sont données dans le cas où la charge est
uniformément répartie de densité p.
106
Le lecteur est invité à effectuer les calculs lui permettant de retrouver les diverses
valeurs de l’effort tranchant et du moment léchissant données ci-dessus.
8.4. EXERCICES
8.4.1. POUTRE SUR APPUIS SIMPLES
➜ Énoncé
Considérons une poutre sur deux appuis simples, de longueur AB = 10 m.
Nous supposerons qu’il s’agit d’une poutre en béton armé, de section rectangulaire :
1,00 m de hauteur et 0,60 m de largeur ; la masse volumique du béton armé sera
prise égale à 2, 5 t m3 .
Outre son poids propre cette poutre supporte un convoi composé de trois charges
de 50 kN, 30 kN et 30 kN disposées ainsi que l’indique la igure 8.28. Ce convoi ne
circule que dans un seul sens.
107
Figure 8.28. Poutre sur deux appuis simples supportant une charge
uniformément répartie et un convoi.
p x (10 - x)
et M = # 10 = 0, 75x (10 - x)
2 10
Les lignes représentatives obtenues sont alors celles de la igure 8.30, page
suivante.
108
109
d50 + 30 n = 174 m $ kN
3, 975 # 6, 025 3, 025 1, 525
On a : M = + 30
10 6, 025 6, 025
– Considérons le cas où la résultante R et la première charge de 30 kN sont
symétriques par rapport à I (igure 8.33, page suivante).
Le moment léchissant a pour valeur :
<30 + 50 F = 180 m $ kN
5, 475 # 4, 525 2, 475 3, 025
M= + 30
10 5, 475 4, 525
110
111
1 10 000 # 8
f1 = - 1 # 320 = - 320 m f2 = - =-
26 667 m
EI EI EI 3 EI
Les deux lèches sont très différentes, celle due à la charge concentrée étant la plus
considérable.
Avec E = 104 MPa = 1010 Pa et I = 0, 10 # 0, 23 12 = 6, 67 $ 10-5 m 4 , on obtient
f = 40,5 mm.
112
Figure 8.35. Disposition des forces et réactions pour le calcul des lignes d’inluence.
M = -ax
Si a = alors M = 0
Si a = + 2 alors M =- 2 x
113
M (x) = P ^-12 ( - x) + x ( - x) - 22 xh
2
2 2
- p1 - p 2
Pour x = 0, M = ; pour x = , M =
2 2
114
115
116
Figure 9.3. Poutre soumise seulement à des réactions d’appui et à des moments aux appuis.
Les équations de la statique permettent d’écrire que la résultante des forces est nulle :
R 0 + R1 = 0 (9.1)
M 0 + R 0 - M1 = 0 (9.2)
M1 - M0
= M0 `1 - j + M1
M (x) = M0 + R0 x = M0 + x x x
On trouve bien M = M0 pour x = 0 et M = M1 pour x = m.
Supposons maintenant que la poutre reçoive un système de charges quelconque.
Nous raisonnerons par superposition :
– la poutre recevant le système de charges est alors considérée comme étant sur
appuis simples ; m(x) et t(x) sont respectivement les moments léchissants et
efforts tranchants correspondants,
– nous considérerons ensuite la poutre ne supportant aucune charge, mais soumise
à ses extrémités à des moments de réaction +M 0 et -M1.
Le moment léchissant à l’abscisse x est alors :
M (x) = m (x) + M0 `1 - x j + M1 x
117
M1 - M0
T (x) = t (x) +
Comme m(x) est nul aux extrémités, on retrouve M(0) = M0 et M(ℓ) = M1
Les formules précédentes sont fondamentales pour l’étude des poutres hyper
statiques.
M (x)
ym =
EI
En intégrant cette équation, on obtient successivement yl, dérivée première de y, qui
correspond à la pente de la déformée, puis y, c’estàdire la lèche, l’ensemble étant
considéré à l’abscisse x.
Dans le cas de la poutre encastrée à ses extrémités, M0 et M1 sont obtenus en sup
posant que l’encastrement est parfait, c’estàdire en supposant que la poutre reste
horizontale à ses extrémités. Cette condition nécessite que y0l = 0 et y1l = 0 . Ces
deux équations permettront ainsi de déterminer M0 et M1.
Par exemple, dans le cas d’une charge uniformément répartie de densité p, nous
obtenons :
x ( - x)
m (x) = p
2
Par ailleurs, par symétrie, M0 = M1,
d’où :
x ( - x) x ( - x)
M (x) = M0 + p et ym = 1 ; M0 + p E
2 EI 2
ce qui donne, en intégrant (avec la variable d’intégration) :
yl = y0l + 1 ; M0 x + c x - x mE
p 2 3
EI 2 2 3
118
p 2
y1l = 0 = 1 ; M0 + c - mE , soit M0 = M1 = -
p 3 3
EI 2 2 3 12
L’expression du moment léchissant est donc :
x ( - x) p 2
M (x) = p -
2 12
Le diagramme représentatif est celui d’une poutre sur appuis simples, décalé vers le
bas, d’une distance égale à p 2 12 (igure 9.4). La valeur du moment au milieu de
la poutre est p 2 24 .
Nous avons traité le cas de l’encastrement parfait. Ce cas divise par trois le moment
au milieu de la poutre. Dans la réalité, l’encastrement est souvent imparfait ; c’est
pourquoi les différents règlements (cf. § 9.5), demandent de prendre un moment
supérieur en ce qui concerne le milieu de poutre.
M (x) = m (x) + M0 (1 - x )
119
x ( - x) x
M (x) = p + M0 (1 - )
2
Intégrons l’équation différentielle ym = M (x) EI . Une première intégration permet
d’obtenir :
yl= y0l + 1 ; c x - x m + M0 c x - x mE
p 2 3 2
EI 2 2 3 2
y = y0 + 1 ; c x - x m + M0 c x - x mE
p 3 4 2 3
EI 2 6 12 2 6
p 2
c - m + M0 c - m = 0 , d’où M0 = -
p 4 4 2 2
2 6 12 2 6 8
Au inal M(x) a pour équation :
x ( - x) p 2
8 `
M (x) = p - 1- x j
2
Le moment est donc la somme du moment de la poutre sur appuis simples (représen
tation parabolique) et du moment de la poutre sans charge (représentation linéaire)
(igure 9.5, page suivante).
Il est maximum en valeur absolue à l’origine, nul pour x = 4 et positif maximum
pour x = 5 8 .
Par rapport à la valeur maximale du moment en travée indépendante Mmax = p 8 ,
2
2. Si ce n’était pas le cas, y(ℓ) aurait une valeur non nulle, mais connue, qui permettrait aussi de calculer
M0, avec une valeur différente.
120
Figure 9.5. Poutre encastrée à une extrémité, sur appui simple à l’autre.
Ligne représentative du moment léchissant.
M (x) = m (x) + M0 `1 - x j + M1 x
Dans la travée A0 A1, le moment léchissant étant nul sur l’appui libre :
x ( - x) x
M1 (x) = p + M1
2
3. S’il y avait n travées, la poutre serait (n − 1) fois hyperstatique ; on choisirait comme inconnues
hyperstatiques les moments léchissants au droit des appuis intermédiaires.
121
4 6 2
– EI y1l (0) est la constante d’intégration,
– EI y2l est obtenu par la même méthode :
4 6 2
Du fait de la symétrie des charges et des poutres, la déformée est symétrique.
On a donc y1l (0) = - y2l () . On peut en déduire, et par conséquent vériier, que
y1l (m) = y2l (0) = 0 (tangente horizontale sur l’appui central).
y1l et y2l sont alors donnés par :
EI y1l = p c x - x - m + M1 x -
2 3 3 2 2
4 6 12 2
EI y2l = p c x - x m + M1 c x - x m
2 3 2
4 6 2
122
Seules les constantes d’intégration ont pu être éliminées, mais pas l’inconnue hyper
statique. C’est logique, puisque les lèches n’ont pas encore été prises en compte,
et notamment le fait que la lèche est nulle sur l’appui central, du fait du caractère
incompressible des appuis, pris par hypothèse.
En intégrant les deux valeurs cidessus de yl, deux nouvelles constantes d’intégra
tion vont apparaître, mais nous allons obtenir trois équations : lèches nulles aux
trois appuis. Ainsi l’inconnue hyperstatique pourra être déterminée.
Nous avons :
EI y1 = EI y1 (0) + p c x - x - x m + M1 c x - x m
3 3 3 3 2
12 24 12 6 2
EI y2 = EI y2 (0) + p c x - x m + M1 c x - x m
3 4 2 3
12 24 2 6
123
5. Les valeurs forfaitaires adoptées peuvent varier, dans les limites données par la méthode, suivant
l’expérience que le projeteur peut avoir en la matière.
6. Le second membre de l’inégalité n’étant pas inférieur à 1, 05 M0.
124
• 0,40M0 dans le cas des autres appuis intermédiaires d’une poutre à plus de trois
travées.
De part et d’autre de chaque appui intermédiaire, est retenue, pour la vériica
tion des sections, la plus grande des valeurs absolues des moments évalués à
gauche et à droite de l’appui considéré.
Si les calculs font intervenir un moment d’encastrement sur un appui de rive, la
résistance de cet appui sous l’effet du moment pris en compte doit être justiiée.
9.7. EXERCICES
9.7.1. POUTRE ENCASTRÉE À UNE EXTRÉMITÉ,
SUR APPUI SIMPLE À L’AUTRE
➜ Énoncé
Étudions le cas de la poutre encastrée à une extrémité, sur appui simple à l’autre
(cf. § 9.4 et igure 9.8). Elle est soumise à une charge uniformément répartie de
densité p.
Il est tout à fait possible d’imaginer que cette poutre est une console à l’extrémité de
laquelle est appliquée une force R B verticale, dirigée vers le haut, telle que le point
B reste à l’horizontale du point A. Calculez R B et, de là, le moment léchissant dans
la poutre.
➜ Solution
Sous l’effet de la charge répartie, la console se déforme. La lèche à l’extrémité B,
supposée libre, est alors donnée par :
p 4
f1 = -
8EI
125
D’autre part nous avons vu que la même console, soumise à une force unique R B ,
aurait une lèche égale à :
3
RB
f2 = +
3EI
Le point B ne peut rester ixe que si la somme des lèches est nulle :
∑(f ) = lèche de la charge répartie (f1) + lèche de la réaction RB (f2) = 0. Soit :
- p 4 R 3 3
+ B = 0 , d’où RB = p
8EI 3EI 8
Or, le moment léchissant à l’extrémité encastrée A est égal au moment des forces à
droite, changé de signe. Ainsi, nous obtenons :
p 2
MA = - c pl # - 3 p # m = -
2 8 8
➜ Solution
La poutre peut être considérée comme une poutre sur appuis simples, de longueur :
AB = L = 2ℓ, recevant en son milieu C une charge concentrée RC dirigée vers le
haut.
126
pL4
f1 =- 5
384 EI
et celle due à la charge concentrée à :
3
f2 =+RC L
48EI
En écrivant f1 + f2 = 0, on en déduit :
RC = 5 pL = 5 p
8 4
Les réactions en A et B sont alors égales à :
RA = RB = 1 c2p - 5 p m = 3 p
2 4 8
Le moment léchissant sur l’appui intermédiaire C est alors :
p 2
MC = 3 p # - p # = -
8 2 8
2
0,562 p
8
A C B p 2
2
-
p
8
Les deux exercices montrent que, dans des cas particuliers, il est possible de
déterminer les inconnues hyperstatiques à l’aide d’astuces. Toutefois, dans les cas
généraux, il est préférable de suivre la méthode consistant à déterminer la ibre
moyenne déformée à partir de l’équation différentielle ym = M (x) EI .
127
128
De l’égalité des valeurs de yl() dans les deux travées, on extrait y0l = y1l.
D’autre part, la tangente à la déformée étant horizontale au milieu de la travée 1–2,
on obtient :
9 2 R1 2 p 27
3
EI ylc 3 m = 0 = EI y0l + R0 + -
2 2 2 4 6 8
En remplaçant R1 par sa valeur obtenue par l’équation [1], il vient :
Ainsi, on trace les lignes représentatives (igure 9.12 et igure 9.13, page suivante).
129
B C D
E
A
130
131
Si nous avons n nœuds et b barres, la condition pour que le système soit isostatique
est b = 2n − 3. Cette condition est également une condition nécessaire et sufisante
pour que le système soit strictement indéformable.
132
Dans notre cas, la solution est immédiate : nous connaissons l’un des trois côtés, à
savoir la réaction R A , et les directions des deux autres côtés, à savoir les directions
des deux barres 1 et 2, puisque les forces sont dirigées dans le sens des barres. Il est
ainsi possible de construire le triangle OMP, dans l’ordre où les différentes forces
ont été trouvées, c’estàdire R A , 2 et 1, en traçant, à partir de l’extrémité M du
vecteur OM = R A , une parallèle à la barre 2, et à partir de O, une parallèle à la
barre 1, les deux droites se coupant au point P.
Ainsi deux forces ont été déterminées : celles dans les barres 1 et 2.
Quant aux lèches, elles permettent de savoir si la barre est comprimée ou tendue :
pour cela il sufit de reporter les forces, avec la lèche correspondante, sur le dessin
133
134
Il faut ensuite passer au nœud D, où concourent cinq forces, dont seulement deux
sont inconnues.
Considérons la force 3 : au nœud C, cette force s’éloigne du point C ; au nœud D,
elle s’éloigne aussi du point D, puisque la barre est tendue.
De la même manière, la barre 3, montrée comme étant tendue par l’épure de Crémona
du nœud C, doit, elle aussi, s’éloigner du point D.
135
Pour construire l’épure de Crémona, il faut garder pour la in du tracé les deux
forces inconnues. On commence par la barre 3, soit QP, puis la barre 2, soit PM, puis
la force de 60 000 N, appliquée au nœud, soit le vecteur MS.
S et Q sont donc les points à partir desquels on trace les parallèles aux forces 6 et 5,
dans cet ordre, où on les a rencontrées en tournant vers la gauche, d’où l’épure de
Crémona (igure 10.5, page précédente).
La poutre étant symétrique, l’ensemble des efforts dans les différentes barres est
ainsi déterminé. Le lecteur est toutefois invité à continuer le tracé du Crémona qui
doit le ramener au point origine O.
Par exemple, dans le cas de la igure 10.6, le système reste en équilibre si l’on
remplace le système des forces situées à gauche de la section (S) par les forces
exercées sur la partie droite par les barres AC et AD (igure 10.7 et igure 10.8, page
suivante).
Pour trouver l’équilibre de la partie gauche, on peut utiliser les trois équations de la
statique, mais il est souvent plus facile, d’utiliser uniquement l’équation indiquant
136
que le moment résultant par rapport à un point quelconque est nul, en choisissant
judicieusement le point de sorte d’avoir une seule inconnue dans l’équation.
Par exemple, considérons le système de la igure 10.1, page 122. Coupons d’abord
la poutre par une section (S) située entre A et CD. La partie gauche est en équilibre
comme indiqué dans la igure 10.8.
Le moment résultant par rapport à D est nul. D est choisi parce que le moment de
la force de la barre AD est nul par rapport à ce point. Ainsi, il ne reste plus qu’une
seule inconnue : l’effort dans la barre AC.
On obtient : M D = 0 = RA # AD + FAC # DH
Nous remarquons immédiatement que la force FAC doit avoir le sens indiqué sur la
igure 10.8. Sa grandeur absolue est :
R # AD
FAC = A
DH
Pour trouver la force FAD , il sufit de calculer le moment par rapport au point C.
FAD a le sens indiqué sur la igure 10.8. Sa valeur est telle que :
R # LC
FAD = A
CK
137
Pour trouver les efforts dans les barres CD et CE, on coupe la poutre par une section
(Sl ) , telle que mentionné sur la igure 10.9. En considérant la partie gauche de (Sl ) ,
les seules forces extérieures à cette partie sont la réaction R A et les efforts en CE,
CD et AD.
Figure 10.9. Forces exercées sur la partie gauche de la poutre, à droite de la section (Sl) .
FAD est déjà connue : il ne reste plus que deux inconnues. Pour obtenir FCE , on cal
culera le moment par rapport à D.
Pour obtenir FCD , on calculera le moment par rapport à E.
La méthode des sections est beaucoup plus précise que la méthode de Crémona,
lorsque les dimensions de la pièce sont connues avec exactitude.
138
139
La mesure sur le graphique donne les résultats consignés dans le tableau 10.1.
Pour qu’il y ait équilibre, il faut que la force extérieure, c’estàdire la réaction
RA = 60 kN, soit équilibrée par le système des forces intérieures, c’estàdire les
efforts dans les barres 1 et 2. Le moment de ces forces par rapport à B étant nul,
il est possible d’écrire, sachant que :
BH = 3 3
2
140
RA # 3 + F1 # 3 3 = 0
2
d’où (1) :
F1 = - 60 # 2 = -69, 2 kN
3
La force F1 est dirigée vers le nœud A ; la barre 1 est donc comprimée. En prenant
le moment par rapport à G, on obtient :
La seule force extérieure est toujours la réaction en A. Elle est équilibrée par les
efforts dans les barres coupées par la section : 2, 3 et 4.
La barre 1, non coupée, assure son propre équilibre et n’intervient plus par
conséquent. Calculons le moment par rapport à B :
60 # 3 + F4 # 3 3 = 0 d’où F4 = -69,2 kN
2
La force F4 est dirigée vers le nœud G : la barre 4 est donc comprimée. Pour
trouver l’effort dans la barre 3, il faut calculer le moment par rapport à F :
60 # 4, 5 + F2 # 3 3 + F3 # 3 3 = 0
2 2
1. Les signes des forces déduits des équations sont ceux des moments de ces forces par rapport au point
considéré ; on en déduit alors le sens des forces et la nature de l’effort qui s’exerce dans la barre (com-
pression ou tension).
141
142
143
Figure 11.1. Flambement d’une canne (à gauche) et déformation d’une poutre (à droite).
Tant que la déformation de la poutre peut être négligée (y ininiment petit), il s’agit d’un
simple cas de lexion composée. En revanche, si y n’est pas négligeable, le moment
léchissant par rapport au centre de gravité de la poutre, c’est-à-dire par rapport au
point correspondant de la ibre moyenne déformée, devient : M (x) = m (x) - F $ y (1)
1. Le signe – provient du fait que y est négatif dans le cas considéré. Si y était positif, le moment serait
alors négatif, et nous aurions encore la même formule.
144
= 1 6 m (x) - Fy @
M (x)
ym =
EI EI
La solution de cette équation différentielle est telle que y tend vers l’inini lorsque F
tend vers une force telle que :
2
FC = r EI
2
Cette force, de grandeur inie, est appelée force critique de lambement. La force
F doit donc rester inférieure à FC, pour éviter que les déformations de la poutre ne
s’ampliient.
Il faut remarquer que la force critique est indépendante du moment léchissant m(x)
appliqué à la poutre.
145
FC est appelée force critique de lambement (ou force critique d’Euler). Si la force
F est supérieure à FC, la déformation augmente considérablement, et la poutre se
rompt, ou bien, si elle est très élancée (lame mince, par exemple), elle prend une
position d’équilibre très déformée : de toutes façons, la poutre devient inutilisable.
Par exemple, si F dépasse FC de 1,5 % seulement, la lèche maximum de la poutre
atteint 11 % de sa longueur.
146
Tableau 11.1.
☞ Remarque
Lorsque la poutre peut lamber dans un plan quelconque, il faut considérer le moment d’inertie mini-
mum de la section.
147
2
vk = r 2E
m
Supposons que la poutre soit parfaitement rectiligne, que l’effort F soit centré et que
le matériau dont elle est constituée soit parfaitement homogène :
– si la contrainte vk est 1 ve (limite élastique), c’estàdire si m 2 r E ve , la poutre
périra par écrasement dès que le rapport F S atteindra la valeur vk ;
– si vk 2 ve, la poutre périra par écrasement dès que F S atteindra la valeur ve.
– si, d’autre part : la poutre a un défaut de rectitude, ou bien les forces de compres
sion aux extrémités de la poutre ne sont pas bien centrées, alors la contrainte réelle
maximale subie par la poutre sera supérieure à la contrainte normale v = F S .
D’une façon générale, la contrainte maximale est donnée par une expression de la
forme :
vm = F ;1 + m E
2
S 10 000
Il sufit alors de vériier que vm est inférieur à la contrainte admissible dans le cas
considéré.
148
149
☞ Remarque
On s’affranchit du coeficient m déini cidessus, en considérant une longueur de lambement ℓc égale à
2ℓ0 dans le cas du mât, 1 20 dans le cas de la pièce encastrée à ses deux extrémités, etc.
Pour les pièces très courtes, telles que m # 20, on peut se contenter de vériier vm # ve.
150
a = 0, 60 c 50 m
2
m
Pour m = 70, a = 0,306 et la valeur de 1 k est de l’ordre de 0,65.
11.5. EXERCICES
11.5.1. BARRE D’ACIER DE SECTION RECTANGULAIRE
➜ Énoncé
Considérons une barre d’acier de 0,50 m de longueur et de section rectangulaire :
50 # 20 mm, supposée articulée à ses extrémités.
1. Indiquer comment périra la barre :
– dans le cas où elle est constituée en acier de limite élastique 240 MPa,
– dans le cas où elle est constituée en acier de limite élastique 360 MPa.
2. Quelle force seratil nécessaire d’appliquer à son extrémité libre, pour la faire
lamber, en supposant que la barre n’est plus articulée, mais encastrée à une extré-
mité et libre à l’autre.
On prendra comme module d’élasticité de l’acier E = 210 000 MPa.
➜ Solution
1. Le moment d’inertie à prendre en compte est le plus petit, c’est-à-dire celui pris
par rapport à la médiatrice de la petite base. Si la barre se plie, ce sera par rapport
à cet axe et non par rapport à l’axe perpendiculaire.
On trouve :
3
I = 5 # 2 = 10 cm 4
12 3
151
r= I = 1 = 0, 577 cm et l’élancement m 50
= = = 86, 6
S 3 r 0, 577
L’élancement critique est :
mc = r E
ve
2. La barre étant encastrée à une extrémité, libre à l’autre, la force critique de lam-
bement est (en utilisant comme unités le newton et le mm) :
2
Fc = 1 r EI r2 # 210 000 # 100 000 69 088N
= =
4 2 4 # 250 000 # 3
☞ Remarque
Selon les règles CM 66, pour un élancement de 86,6 # 2 = 173,2, la valeur de k est de l’ordre de 7 pour
360 MPa de limite élastique.
La contrainte admissible est alors de 360 7 = 51, 4 MPa, soit moins que la contrainte critique d’Euler.
Avec le CCTG, la contrainte maximale serait égale à 0,66 # 70 = 46,2 MPa, soit du même ordre que
le résultat précédent, mais légèrement en dessous.
152
153
– Pour la couronne :
154
m k kv (MPa)
173 4,78 191,2
388 > 20 > 800
177 4,99 199,6
110,5 2,19 87,6
Tableau 11.5. Calcul du coeficient k des règles CM 66.
Pour l’application du CCTG, la contrainte critique d’Euler étant, dans tous les
cas, inférieure aux trois quarts de la limite élastique, la formule à appliquer est la
deuxième :
vm = 0, 66 v*
Ce qui donne, pour la contrainte maximale admissible, exprimée en MPa :
– pour le carré : 45,7
– pour le rectangle : 9,1
– pour le cercle : 43,7
– pour la couronne : 112
Ces résultats sont à comparer à la division par k de la limite élastique, soit :
– pour le carré : 50,2
– pour le rectangle : 1 12
– pour le cercle : 48,1
– pour la couronne : 109,6
On retrouve des résultats très voisins.
155
Figure A.1. Exemple de fonction f (x) déinie et continue au voisinage du point x0.
Si l’on considère une fonction f (x) déinie et continue au voisinage d’un nombre réel
x0 (igure A.1), la dérivée de la fonction f au point x0, est la limite f l(x0) du rapport
des accroissements de la fonction f et de la variable x :
f (x0 + h) - f (x0)
f l(x0) = lim lorsque h tend vers 0.
h
157
Ty b (x 2 + 2xh + h 2 - x 2) 2bxh + bh 2
y = bx 2 , = =
Tx h h
Cette dernière valeur est égale à 2bx + bh ; elle tend vers 2bx lorsque h tend vers 0.
`vj =
u l ul # v - u # vl
v2
158
1 d’où f l(x) =
f l[g ( y)] = 1
ny n -1 n (n x ) n -1
On obtient le même résultat en utilisant la notation différentielle suivante :
dy
x = y n " dx = ny n -1dy " = 1n -1 = n 1 n -1
dx ny n( x)
Cette aire représente l’intégrale déinie de la fonction y = f(x) entre les abscisses
a et b.
159
# f (t) dt
x
F (x) =
a
160
La fonction F est continue sur (a, b). Elle est dérivable en tout point de (a, b) où f
est continue et sa dérivée est F l(x) = f (x) .
Si l’on prend, par exemple, une fonction du second degré f (x) = ax2 + bx + c et que
l’on veuille déterminer la fonction primitive telle que F(1) = 0, on calcule :
3 2
F (x) = ax + bx + cx + C
3 2
+ + c + C = 0 d’où C = - c + + cm
a b a b
3 2 3 2
F (x) = ax + bx + cx - c a + b + cm
3 2
3 2 3 2
161
Une telle condition de valeur donnée d’une primitive se retrouve dans le calcul des
lèches en résistance des matériaux ; par exemple : lèche nulle sur un appui.
De telles conditions s’appellent parfois conditions aux limites.
u u a u a
D’où la règle :
# f (t) dt
b
F (b) - F (a) =
a
162
n+1
f (x) = xll F (x) = x +C n d N
n+1
163
1
Pour x > 0 : f (x) = F (x) = 2 x + C
x
m+1
Pour x rationnel, et x ! − 1 : f (x) = xm F (x) = x +C
m+1
Pour x ! kr : f (x) = 1
2
= 1 + cot2 x F(x) = − cot x + C
sin x
De même que pour le calcul des dérivées (cf. § A.1.4), on peut déduire de ces inté
grales usuelles une ininité d’autres intégrales en remplaçant x par une fonction
arbitraire u (x).
Par exemple :
#u
m+1
m
du = u (m ! -1)
m+1
# duu = 12 # u
-1
1 -2
du = 1 u = - 1
2 2 2 -1 2 (x 2 + 1)
D’une façon générale, il est opportun de vériier les calculs en calculant les dérivées
des fonctions obtenues par intégration.
164
# udv = uv - # vdu
Exemple : calculer # Log x $ xlll dx .
Posons u = Log x, dv = xmdx, d’où v = x m + 1 (m + 1) (m ! -1) .
L’application de la formule cidessus donne :
#
2
A= x 2 dx ; x3 E 8 0 4 d’unité d’aire.
= = - =
0 2 6 6 3
0
L’aire déinie par la parabole est donc le tiers de l’aire du carré OMQP.
165
y = # (Q (x) + C ) dx = R (x) + C x + C
1 1 2
166
167
Ci-après sont répertoriés les symboles et notations utilisés dans ce livre, avec
les unités correspondantes, tant en Système International qu’en unités usuelles,
lorsqu’elles sont différentes. Nous indiquons également les références aux para-
graphes où ils sont utilisés pour la première fois.
169
170
Minuscules grecques
a Rapport des charges 9.5 - -
d’exploitation à la somme
des charges
171
172