Cours Droit Des Affaires
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IAM
Par :
Mamane Goumandeye
Année 2019-2020
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 : l’
accès à la profession commer ciale
Section 1: La définition du commer çant
Cette définition amène à dire que le commerçant est celui qui accompli son
activité professionnelle de manière habituelle et à titre personnel. Cette
deuxième exigence n’ apparait pas expressément dans le texte de la disposition
mais résulte d’une interprétation jurisprudentielle.
v D’ une capacité d’
exercer le commerce,
v Ne pas être frappé d’ interdiction, de déchéance ou d’
incompatibilité
d'exercer le commerce
v De l’accomplissement d’ un acte de commerce
v De l’immatriculation au RCCM
Paragraphe 1 : La capacité d’
exer cer le commer ce
1. L’
acte de commer ce par nature
Le plus commun est certainement l’ achat des marchandises en vue de leur
revente. L’ acte de commerce par nature est commercial en raison de son
objet. Mais la commercialité ne se traduit pas selon la seule nature de l’ acte.
La jurisprudence exige ainsi encore deux conditions cumulatives.
D’ une part, il faut la spéculation, les activités désintéressées(ou gratuits) ne
sont donc pas commerciales.
D’ autre part, il faut une répétition des actes
Ainsi, l’acte de commerce par nature est désormais défini par l’ art.3 en ces
termes : « l’ acte de commerce par nature est celui par lequel une personne
s’entremet dans la circulation des biens qu’ elle produit ou achète ou par
lequel elle fournit des prestations de service avec l’ intention d’en tirer un
profit pécuniaire ».
Il ressort de ce fait que l’ acte de commerce par nature est subdivisé en
deux catégories d’ activités à savoir, les activités de distribution et les
activités de service.
a) Les activités de distr ibution
Le commerçant peut être détaillant ou grossiste, l’ important est que les achats
qu'il effectue en vue de la revente soit fait dans le but de lui procurer le profit.
b) Les activités de service
Il s’
agit notamment des activités financières comme :
Les opérations de banque, de bourse, de change et d’
assurance.
Les actes de commerce par la forme ou objectifs, sont les actes de qui pris
isolément (sans donc forcément être répétitif comme dans le des actes de
commerce par nature) sont toujours commerciaux en raison de leur forme ou de
leur objet quelle que soit la personne qui les accompli.
Aux termes de l’ art. 4 « ont notamment le caractère d’ actes de commerce par leur
forme, la lettre de change, le billet à ordre et le warrant ».
a) Les effets de commer ce
Ils sont régis pour l’ essentiel par le règlement n°15/2002/CM relatif aux
systèmes de paiement dans les Etats de l’ UEMOA. Comme effets de commerce
cités par le législateur OHADA nous avons :
2. L’
acte de commer ce mixte
L’acte mixte n’ est pas prévu par l’acte uniforme. C’ est l’
acte qui est commercial
pour l’une des parties et civil pour l’ autre. Le droit commercial s’ appliquera à
une partie (le commerçant) et le droit civil à l’
autre partie ( le non commerçant).
Aucun texte ne traite de l’ acte mixte ni dans sa notion encore moins dans son
régime. Ce sont la jurisprudence épaulée par la doctrine qui en ont forgé la
théorie afin de résoudre un certain nombre de difficultés pratiques.
Alors que la preuve écrite est généralement requise pour les actes non
commerciaux, l’existence et le contenu d’ un acte de commerce peut se prouver
par tous moyens conformément à l’ art.5 de l’AU. Dans le même sillage, les
livres peuvent être admis par le juge pour constituer une preuve entre
commerçants.
Relativement au régime juridique de l’ acte mixte il faut souligner que tout
dépend de la qualité de celui qui a la charge de la preuve. Si c’
est le commerçant
qui a la charge de la preuve on applique les règles du droit civil. En revanche
lorsque la charge de la preuve pèse sur le civil, il peut être fait application de la
liberté de la preuve.
Paragraphe 4 : l’
immatriculation au registre du commer ce et du cr édit
mobilier (RCCM)
Tous les commerçants doivent tenir des livres de compte dont le livre journal qui
a pour objet d’
enregistrer au jour le jour toutes les opérations commerciales.
Paragraphe 2 : L’
immatriculation au RCCM
Toutes les sociétés commerciales et commerçants personnes physiques établis
dans un Etat membre de l’ OHADA ainsi que toute succursale d’ une société
commerciale étrangère doivent être immatriculés au RCCM dans le mois qui suit
leur établissement ou leur constitution.
Les documents requis pour l’ immatriculation aux commerçants personnes
physiques sont énumérés dans les art. 44 et 45 de l’
AUDCG.
Section 5 : L’
entreprenant
L’ innovation du législateur communautaire relatif au nouvel AUDCG a permis
la consécration du statut de l’
entreprenant. L’ encadrement juridique de ce statut
trouve son siège dans les dispositions des art. 30 à 33.
Aux termes de l’ art. 30 al 1er « l’
entreprenant est un entrepreneur individuel,
personne physique qui, sur simple déclaration prévue dans le présent Acte
uniforme exerce une activité professionnelle civile, commerciale, artisanale ou
agricole ». De ce point de vue, l’ entrepreneur est commerçant dans l’ espace
OHADA, qu’ il soit artisan ou agriculteur ou qu’ il exerce une activité
commerciale voire civile.
Ils sont tous commerçants art. 138 al.1er. Ils doivent à ce titre remplir toutes les
conditions prévues par les art. 6 à 12. Ils peuvent être personne physique ou
personne morale. Les intermédiaires sont mandataires. C’ est ce qui explique
l'application de règles du mandat aux relations entre intermédiaire, le représenté
et le tiers. Ces règles sont complétées par les dispositions de l’
AUDCG.
Le Les statut de l’Agent commercial est fixé par les art. 216 à 233. Selon l’art.
216 l’ AC est un mandataire, qui à titre de profession indépendante, est
char gé de façon permanente de négocier, et éventuellement de conclure des
contrats de vente, d’ achat, de location ou de prestation de services au nom
et pour le compte de producteurs, d’ industriels, de commer çants ou
d'autres agents commer ciaux sans être lié envers eux par un contrat de
travail. Le contrat d’ agent fait naître un certain nombre d’ obligations et de
droits à l’
égard de l’
AC.