TP Partie 1
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eaux de boisson
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Introduction :
Pour de nombreuses personnes, l’eau est un corps incolore, inodore et insipide. Cette
définition, apprise à l’école primaire, laisse une pression de banalité que les commodités
d’utilisation dans nos régions ont fortement renforcée.
En réalité, l’eau est une substance tout à fait extraordinaire, par ses caractéristiques propres
mais aussi par le rôle multiple qu’elle joue dans la marche du monde. Elle est le sang de la
terre. Elle participe à l’épanouissement de notre bien être et au développement de notre
société, mais elle est tellement omniprésente que nous en oublions son importance.
L’eau est indispensable et pourtant l’eau de qualité commence à manquer, même dans les
pays ou elle constitue, ce que peu de gens réalisent à sa juste valeur, l’une des principales
richesses. Une attitude irresponsable a conduit l’homme à utiliser l’eau comme le véhicule
privilégié de ses déchets.
Je pollue, tu pollues, nous polluons tous et ce n’est qu’en modifiant notre comportement
vis-à-vis de l’eau que nous parviendrons à léguer aux générations futurs autre chose que des
égouts à ciel ouvert et des cloaques. Il est urgent de redéfinir les règles du jeu entre
l’homme et la nature. Il est temps, à l’image des civilisations qui nous ont précédés, de
reconnaitre pleinement le rôle purificateur, salvateur et vivifiant de l’eau et d’agir en
conséquence.
Toute personne physique ou morale chargée de fournir l’eau de consommation est tenue de
s’assurer que cette eau est potable.
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Prélèvement _ Echantillonnage
Quelle que soit la qualité d’une analyse son résultat n’est valable que dans les conditions
suivantes :
- l’échantillon analysé est bien représentatif de la masse d’eau considérée ;
- cet échantillon n’a subi aucune altération entre le moment du prélèvement et celui
de l’analyse.
Il faut accorder au prélèvement et à la conservation des échantillons la même attention qu’à
l’analyse elle-même, ainsi le mode d’échantillonnage doit être adapté à la mesure à
effectuer et au caractère de l’eau, de plus, l’analyse doit être faite aussi tôt que possible, en
général dans les 24 heures.
Lors d’un échantillonnage, il faut tenir compte de l’instabilité des eaux, à la fois dans le
temps et dans l’espace.
Les rivières :
Les propriétés physiques et chimiques des rivières de fort débit sont relativement stables
alors que dans le cas de petites rivières, on note une grande sensibilité aux averses, à la
fonte des neiges, aux variations de température et aux déversements occasionnels de
polluants…
Les lacs :
Ils sont généralement plus stables dans le temps mais plus variables dans l’espace. Il faut
tenir compte des affluents, du degré d’eutrophisation et de la stratification verticale.
Les eaux d’égouts :
La stabilité est fonction de la nature du réseau, de celle de la conduite ainsi que des
variations du débit et de l’éventualité de rejets industriels.
Mode d’échantillonnage :
Les prélèvements peuvent être manuels ou mécaniques :
- en profondeur, on peut utiliser des pompes submersibles ou des systèmes plus
simples permettant l’ouverture du contenant à la profondeur désirée.
- Dans le cas des robinets, des puits et des sources pompées, il faut vidanger
soigneusement les conduites pour que l’échantillon soit réellement représentatif de
l’eau étudiée.
- Pour les eaux de lacs ou des rivières, on évite de prélever l’eau des rives, du fond et
l’eau de surface.
Les bouteilles d’échantillonnage doivent être rincée plusieurs fois avec l’eau à prélever, à
moins qu’elle ne contienne un agent de préservation. Afin d’éviter la dissolution ou
l’évaporation de gaz, on submerge le boyau dans le récipient, on laisse déborder
largement, puis on bouche le contenant pleins à ras bord.
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-l’échantillonnage périodique est effectué à différents intervalles de temps.
L’échantillon doit toujours être parfaitement identifié et porter le lieu, la date, l’heure du
prélèvement, le type d’échantillonnage, le nom de l’expérimentateur, la nature et la
quantité de l’agent de préservation.
NB :
*Les normes données sont retirées du décret exécutif n°14-96 du 2 Joumada El Oula 1435
correspondant au 4 Mars 2014 modifiant et complétant le décret exécutif n°11-125 du 17
Rabie Ethani 1432 correspondant au 22Mars 2011 relatif à la qualité de l’eau de
consommation humaine
*** Valeurs limites : valeurs maximales fixées pour certains paramètres chimiques,
radionucléides et microbiologiques et dont le dépassement constitue un danger potentiel
pour la santé des personnes
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Potentiel Hydrogène (pH) :
1. Principe :
Méthode potentiométrique avec électrode de verre :
La différence de potentiel existant entre une électrode de verre et une électrode de
référence (calomel-KCl saturée) plongeant dans une même solution, est une fonction
linéaire du pH de celle-ci. Selon les lois de Nernst, le potentiel de l’électrode est lié à
l’activité des ions H+ présents par la relation :
E = EO lg aH
E : Potentiel mesuré,
Eo : Constante dépendant du choix de l’électrode de référence et des solutions internes ;
R : Constante des gaz (J/°C) ;
T : Température absolue (°C) ;
n : Charge de l’ion ;
F : Constante de Faraday (96 500 C) ;
aH : Activité de l’ion dans l’échantillon (H+).
2. Mode opératoire :
2.2. Mesure :
Se reporter à la notice de l’appareil.
Les mesures sont exprimées en unités de pH, à la température de 20°C.
3. Normes :
Normes algériennes pH : 6,5 – 9.
4. Interprétation :
Etant donné le pouvoir tampon de l’eau et sauf dans les cas des rejets industriels
particuliers, il est rare que le pH soit une contre-indication à la potabilité.