Le document décrit cinq parallèles entre le Logos (le Verbe) et l'empereur Constantin selon Eusèbe de Césarée. Il présente ensuite les vertus de Constantin, notamment son humilité, sa piété et son désir du royaume céleste plutôt que des honneurs terrestres.
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Le document décrit cinq parallèles entre le Logos (le Verbe) et l'empereur Constantin selon Eusèbe de Césarée. Il présente ensuite les vertus de Constantin, notamment son humilité, sa piété et son désir du royaume céleste plutôt que des honneurs terrestres.
Le document décrit cinq parallèles entre le Logos (le Verbe) et l'empereur Constantin selon Eusèbe de Césarée. Il présente ensuite les vertus de Constantin, notamment son humilité, sa piété et son désir du royaume céleste plutôt que des honneurs terrestres.
Le document décrit cinq parallèles entre le Logos (le Verbe) et l'empereur Constantin selon Eusèbe de Césarée. Il présente ensuite les vertus de Constantin, notamment son humilité, sa piété et son désir du royaume céleste plutôt que des honneurs terrestres.
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Université Paris-Sorbonne ennemis, soumet par la loi de la guerre les ennemis
Mardi 10 mars 2015 (séance 6 du semestre)
publics de la vérité et les rend sages. [email protected] L’un, le Logos qui est avant le monde, le Sauveur de l’univers, en transmettant des semences rationnelles et salutaires à ceux de son cortège, les Eusèbe de Césarée rend à la fois doués de raison et capables de connaître et l’idéalisation de l’empereur Constantin la royauté du Père ; l’autre, aimé de lui, comme un interprète du Logos de Dieu, appelle tout le genre humain à la connaissance du Tout-Puissant, en criant Bibliographie spécifique d’une voix forte aux oreilles de tous et en proclamant • Sur Eusèbe de Césarée : Carmelo CURTI, « Eusebio di les lois de la piété véritable à tous les habitants de la Cesarea (Palestina) (265 ca. – 339) », dans Nuovo dizionario patristico e di antichità cristiane, dir. par terre. Angelo DI BERARDINO, Gênes – Milan, 2006, t. 1, L’un, le Sauveur de l’univers, ouvre les col. 1845-1853. portes célestes du royaume du Père à ceux d’ici-bas • Sur Eusèbe et Constantin : Timothy D. BARNES, qui passent là-bas ; l’autre, dans son zèle pour le Constantine and Eusebius, Cambridge (Mass.) – Londres, Tout-Puissant, ayant purifié de toute souillure 1981. d’erreur athée le royaume terrestre, convoque le • Sur la théologie politique d’Eusèbe : Raffaele FARINA, chœur des saints et des hommes pieux à l’intérieur L’impero e l’imperatore cristiano in Eusebio di Cesarea. des demeures royales, en veillant à assurer le salut La prima teologia politica del Cristianesimo, Zurich, commun de toute la flotte de ceux dont il est le 1966. pilote. • Textes traduits: — Harold A. DRAKE, In Praise of Constantine. A Historical Study and New Translation of Eusebius’ Plan du doc. 1 : Cinq parallèles entre le Logos (le Tricennial Orations, Berkeley – Los Angeles – Londres, Verbe) et l’empereur Constantin : 1976. 1° le règne (ou le pouvoir) ; — EUSÈBE DE CÉSARÉE, La théologie politique de 2° la préparation du royaume ; l’Empire chrétien. Louanges de Constantin 3° la protection contre les ennemis ; (Triakontaétérikos), introduction, traduction originale et 4° la transmission de la connaissance ; notes par Pierre MARAVAL, Paris, 2001. 5° le rassemblement des saints.
Doc. 1 : Eusèbe de Césarée, Triakontaétérikos, 2, 1-5
Doc. 2 : Id., ibid., 5 : (trad. de Pierre Maraval) : Que seul celui qui est aimé de Dieu, le roi L’un, le Logos monogène de Dieu, qui règne universel, avec la vérité pour témoin, soit proclamé avec son Père depuis des siècles sans notre roi, lui qui seul est libre, ou plutôt est commencement, subsiste pour des siècles sans fin ni véritablement seigneur, supérieur aux richesses, plus terme ; l’autre, aimé de lui, qui tire ses prérogatives fort que le désir qui porte vers les femmes, vainqueur des émanations royales d’en haut et sa puissance de des plaisirs même permis par la nature, dominant la l’attribution d’un titre divin, a le pouvoir sur les passion et la colère, et non dominé par elles. Lui est habitants de la terre pour de longues années. véritablement empereur, il porte un titre qui Et encore : l’un, le Sauveur de l’univers, correspond à ses actes : il est réellement vainqueur, prépare comme il convient pour son Père le ciel tout lui qui a remporté la victoire sur les passions qui entier, le monde et le royaume d’en-haut ; l’autre, triomphent du genre humain, lui qui a été formé aimé de lui, en amenant ses sujets au Logos selon l’image archétypale du grand roi et qui, par monogène et sauveur de ceux qui sont sur la terre, les l’éclat des vertus qui viennent d’elle, en a pris la rend appropriés à son royaume. forme dans sa pensée comme dans un miroir. Rendu L’un, le Sauveur commun de l’univers, par parfait grâce à elles, il est tempérant, bon, juste, une puissance invisible et divine, tient à distance de pieux, aimant Dieu. En vérité, seul ce roi est ses brebis, comme le fait un bon pasteur, les philosophe, lui qui se connaît lui-même et a puissances rebelles qui, volant dans l’air au-dessus de pleinement conscience de l’abondance de tous les la terre, se jetaient comme des bêtes sauvages sur les biens qui sont répandus sur lui comme de l’extérieur, âmes des hommes ; l’autre, aimé de lui, orné d’en- ou plutôt du ciel, lui qui seul est dignement revêtu de haut par lui des trophées remportés contre les la pourpre royale qui lui convient. Il est roi, lui qui nuit et jour invoque le Père familières aux gloutons, car il estime que tout cela céleste, lui qui l’appelle à grands cris dans ses convient à d’autres mais pas à lui. Il est convaincu en prières, lui qui a le désir du royaume d’en-haut. Parce effet que de pareilles choses procurent grand qu’il sait que les choses présentes ne sont pas dignes dommage et obscurcissent l’intelligence de l’âme. du Dieu roi universel, que les réalités mortelles et Pour toutes ces raisons, le roi, instruit de la périssables s’écoulent comme un fleuve et se perdent, science des choses divines et plein de nobles il désire le royaume incorruptible et incorporel de sentiments, aspire à mieux que la vie présente, Dieu, et il prie pour l’obtenir. Par une réflexion d’une invoquant le Père céleste et désirant son royaume, élévation sublime, il fait monter son esprit au-dessus accomplissant tout avec piété et proposant à ceux qui de la voûte céleste et nourrit dans son cœur le désir sont gouvernés par lui, instruits comme par un bon indicible des lumières qui s’y trouvent ; en les maître, la connaissance divine du grand roi. comparant à elles, il estime que les honneurs de la vie présente ne diffèrent en rien de l’obscurité. Il voit Plan du doc. 2 : Les vertus de Constantin : que le gouvernement des hommes est une domination 1° Constantin, monarque de lui-même ; brève et éphémère sur une vie mortelle et passagère, 2° sa piété et son humilité ; pas beaucoup plus importante que le gouvernement 3° il n’est pas dupe de sa gloire humaine ; des chevriers, des bergers ou des bouviers (ou plutôt, 4° son mépris des richesses et des plaisirs ; il pense qu’il est plus pénible et s’exerce sur des 5° récapitulation : un médiateur entre les sujets plus difficiles). Il tient les acclamations des hommes et Dieu. peuples et les paroles des flatteurs pour un embarras plutôt qu’un plaisir, à cause de la fermeté de son Doc. 3. Id., ibid., 18, 1-3 : caractère et de la noble éducation de son âme. Ce que tu as entendu de nous est peut-être Et encore, lorsqu’il voit les gardes du corps superflu pour toi qui as eu plusieurs fois, par ton qui sont sous ses ordres, les myriades des armées, les expérience même, la perception de la divinité foules soumises et obéissantes des fantassins et des salutaire, et qui t’es établi pour tous héraut de la cavaliers, il n’en est nullement surpris ni ne s’enfle vérité, non en paroles mais en actes. Car toi-même, ô d’orgueil parce qu’il les commande, car il tourne sa roi, si le loisir t’en était donné, tu pourrais nous dire à pensée vers lui-même et voit en lui-même la nature ta convenance les théophanies sans nombre du commune à tous. En vérité, il sourit de son vêtement Sauveur, les innombrables apparitions en songe. Je tissé d’or et brodé de fleurs variées, ainsi que de sa ne parle pas des suggestions de sa part qui pour nous pourpre impériale et du diadème lui-même, en voyant sont secrètes, mais de celles qui ont été déposées en la multitude stupéfaite qui met cette apparition au ton esprit lui-même et qui ont apporté ce qui était rang des dieux, tout à fait comme des enfants devant utile à tous et partout profitable au bien de tous. Tu un épouvantail. Mais lui qui, grâce à sa science du pourrais nous exposer en détail, de la manière qui divin, n’a nullement éprouvé de pareils sentiments en convient, les secours manifestes de ton Dieu, ton son âme, se ceint de l’ornement qui convient champion et ton protecteur, dans les guerres, la véritablement à un roi : un vêtement chamarré de destruction des ennemis et des comploteurs, la tempérance, de piété, de justice et des autres vertus. protection de sa droite dans les dangers, la solution En outre, ces richesses trois fois désirées par dans les difficultés, le soutien dans la solitude, les la multitude – je veux dire l’or, l’argent et toutes les trouvailles dans les impasses, la prescience du futur, espèces de pierres qu’on admire –, il les voit telles la prudente prévoyance pour le bien général, la qu’elles sont par nature, en vérité des pierres inutiles décision dans les incertitudes, les plans pour les et une matière sans intérêt, nullement une protection grandes entreprises, les décisions politiques, qui puisse servir en cas de malheur. En quoi ces l’administration de l’armée, la correction de toute choses ont-elles la faculté de délivrer de la maladie et chose, les décrets pour le bien public, les lois utiles à de faire échapper à la mort ? Cependant, tout en la vie. Tu pourrais faire le compte, de manière très sachant cela, il règle avec compétence leur usage, par complète, de chacune de celles qui nous sont un raisonnement sans passion, comme d’un ornement cachées, mais sont connues de toi seul et sont qui convient au regard de ses sujets, tout en souriant déposées en ta mémoire royale comme en des trésors de ceux qui les convoitent puérilement. Bien sûr, il secrets. s’abstient de l’ivrognerie, de l’ivresse et d’un excès de nourritures délicates comme celles qui sont
Les Divins Oracles de Zoroastre, ancien Philosophe Grec, Interpretez en Rime Françoise: Par François Habert de Berry; Avec un Commentaire moral sur ledit Zoroastre, en Poesie Françoise, et Latine