Cours ESEFA-PPO
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I - Distinctions de terminologie
1. Mesure
Le processus de mesure détermine l’importance ou l’étendue d’un trait
spécifique (caractère, caractéristique) que possède un objet ou une personne.
Par exemple lorsque nous déterminons la longueur d’une pièce ou le poids
d’une personne.
2. Test
Un test est un moyen de mesurer une certaine caractéristique souhaitée.
Nous présentons une situation et nous observons la réponse. L’étendue de la
réponse fournit la base de la mesure. Par exemple lorsque nous disons que
sept réponses sur dix de l’étudiant X étaient correctes, nous déterminons
l’étendue de la capacité à répondre aux questions posées. Ainsi, nous
utilisons un test comme instrument de mesure.
3. Notation
Une note est une étiquette basée sur une mesure ou une supposition ou
une intuition. Par exemple lorsque nous attribuons 1 ou 0 à chacune des
réponses aux 10 questions proposées dans le test, la note de l’étudiant X serait
alors 7/10.
4. Évaluation
On parle d’évaluation quand on compare une mesure avec un certain
standard (réel ou imaginaire, durable ou changeant) et on porte un jugement
sur la comparaison.
Nous faisons des comparaisons lorsque nous disons par exemple : cet
élève est excellent, cette fille est belle, cet homme est grand, l’air est chaud, il
a réussi, il est recalé à l’examen ….
II - Aperçu historique
1. Le modèle de la mesure
1.1 Préoccupation à propos de la qualité des notes scolaires
Comme le rappelle Demeuse et al. (2004) l’idée en psychologie « qui
apparaît vers 1880, c’est l’idée que l’accès à la connaissance au sens strict,
c’est-à‑dire au sens scientifique, est la possibilité d’établir une échelle
numérique sur laquelle pourront être positionnés les phénomènes observés
afin de les appréhender de manière rationnelle » (p. 24). Le postulat était alors
que tout attribut humain, à l’instar des caractéristiques physiques, pouvait être
objet de mesure (Dauvisis, 2006). En éducation, l’usage de la mesure a
émergé au début du XXème siècle avec la préoccupation de devoir assurer
1.2.1 L’épreuve
Des recherches ont mis en évidence que les tests comportent des biais, à
savoir :
- le manque de validité, c’est-à-dire que le test ne mesure pas ce qu’il
doit ou prétend mesurer. Par exemple, un questionnaire censé
évaluer la dépression ne sera jugé valide que s'il mesure bien ce
syndrome et rien que celui-ci.
- l’absence de fiabilité c’est-à-dire de cohérence des mesures. En
effet, certaines études ont mis à jour des variations importantes et
systématiques dans les pratiques de notation : une même copie peut
être notée différemment par plusieurs examinateurs ; mais elle peut
aussi obtenir des notes différentes par un même correcteur à
plusieurs mois d’intervalle. Ainsi, un test n’est considéré fiable que
lorsque les mêmes résultats sont obtenus de manière répétée.
a) L’effet Posthumus
Quel que soit le niveau général de la classe, l’enseignant a souvent
tendance à classer les élèves par distribution de leurs résultats selon une
courbe de Gausse de manière à ce qu’on trouve dans chaque classe quelques
élèves « faibles », quelques élèves « forts », et la grande majorité dans la «
moyenne »).
b) La constante macabre
Vu que la société fait jouer au système éducatif un rôle de sélection et
de classement des élèves, les enseignants semblent obligés, pour être
crédibles, de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, même dans
les classes de bon niveau. Ce pourcentage est la « constante macabre ».
Constante car presque tous les enseignants attribuent une certaine
proportion de mauvaises notes à leurs apprenants, et ce même si leur classe
regroupe de bons élèves.
Macabre parce que cette constance désespère et décourage chaque
année scolaire les élèves qui obtiennent ces mauvaises notes.
Effet Pygmalion
Il existe deux types d’étude sur cet effet :
- Cas de l’induction des attentes chez les enseignants en leur
fournissant des informations erronées sur les élèves
Les préjugés qu’ont les enseignants sur leurs élèves, à partir de
certaines personnes, emmènent les premiers à développer rapidement des
attentes positives ou négatives à l’égard des seconds (notamment sur leurs
résultats scolaires futurs) et, par conséquent, modifie l’attitude du professeur à
l’égard de l’apprenant, qui au bout du compte tend à orienter ses élèves vers
le résultat scolaire attendu.
- Cas des attentes naturellement établies par les enseignants dans leur
salle de classe
En se basant sur les premiers résultats ou sur les résultats des années
précédentes, les enseignants forment, relativement tôt dans l’année, des
attentes différenciées sur leurs élèves, ce qui engendre un « traitement »
particulier des élèves (aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif). Ce
traitement différentiel modifie les perceptions, comportements et résultats
scolaires des élèves, dans le sens des attentes précoces de l’enseignant, ce qui
peut renforcer les attentes originelles de l’enseignant.
ETAPE 1:
ETAPE 2 :
1a - Dans ces énoncés, entourez d’un cercle les performances et
comparez les (Voir feuille d’exercice).
Etape 3 :
Etant donné une page d’un texte, être capable d’entourer les compléments
d’objet directs.
- Quelle est la performance dans cet exemple ?
Entourer les COD
Etant donné une page d’un texte, être capable d’identifier les
compléments d’objet directs en les entourant.
- Etant donné une page d’un texte, être capable d’identifier les
compléments d’objet directs.
- Exemple d’un élément-test : Dans le texte joint, entourez tous les
COD.
Résumé
Quand la performance énoncée dans l’objectif est :
1. Intention principale et observable
Un seul type d’élément test conviendra. Demander à l’élève de faire
uniquement ce qui est demandé par l’objectif.
2. Intention principale et non observable
Ajouter un indicateur à l’objectif : s’assurer qu’il est simple et bien
dans le répertoire de l’élève. Ecrire ou sélectionner des éléments-test
qui demandent un comportement indicateur identique ou similaire.
3. Indicateur et observable
Vérifier l’intention principale. S’elle n’est pas claire, modifier ou
éliminer l’objectif. S’elle est claire, s’assurer que l’indicateur est
approprié, simple et bien dans les capacités des élèves. Ecrire ou
sélectionner des éléments-test qui demandent un comportement
indicateur identique ou similaire.
4. Indicateur et non observable
Impossible. Faire modifier l’objectif ou l’éliminer.
2. Compréhension
Trois types de comportements de compréhension sont définis :
1.1. La traduction qui consiste en l’aptitude à exprimer en d’autres
termes une information ou une idée donnée. La transposition d’un
moyen de communication en un autre (verbal en gestuel,
numérique en graphique, etc.) relève de la même opération
mentale.
1.2. L’interprétation suppose l’aptitude à concevoir une
communication donnée selon une organisation différente de la
structure initiale.
2. Application
C’est l’aptitude à exploiter dans des situations particulières, plus ou
moins complexe, les données de règles, de lois de systèmes, de
théories.
3. Analyse
4. 1. Analyse des éléments
Elle consiste en la décomposition proprement dite de la perspective
d’une mise en évidence d’éléments.
4. 2. Analyse de relations
Elle met en jeu l’aptitude à découvrir les liens, les rapports entre
les éléments.
4. Synthèse
5. 1. Production de communications singulières
5. 2. Production de projets d’activités organisées
5. Evaluation
Elle consiste à fonder un jugement en fonction d’un critère bien déterminé.
Résumé
Un objectif pédagogique opérationnel indique sur quoi nous faisons
porter notre attention. Il est exprimé en termes concrets et très précis. Sa
formulation comprend les indications suivantes :
1- Qui produira le comportement souhaité ?
2- Quel comportement observable et mesurable démontrera que
l’objectif est atteint ?
3- Dans quelles conditions le comportement souhaité doit avoir lieu ?
4- Quels sont les critères de la performance acceptable ?
Exemple
1- L’élève
2-saura écrire la multiplication de deux entiers naturels,
3- seul, en classe, sans utiliser la table de multiplication et dans une
heure,
4-à ce que le résultat soit exact huit fois sur les 10 additions proposées.