Cours Mecanique Des Solides Indeformable
Cours Mecanique Des Solides Indeformable
Cours Mecanique Des Solides Indeformable
SUPPORT DE COURS
5. Formule de dérivées temporelles d’un vecteur par rapport à deux repères .............................. 17
2
V. Cinématique des solides en contact .............................................................................................. 21
2. Roulement et pivotement.......................................................................................................... 21
Bibliographie .......................................................................................................................................... 36
3
Chapitre I : Modélisation et paramétrage des systèmes mécaniques
Objectifs
- Paramétrer un solide
- Paramétrer une liaison élémentaire
- Lire un schéma cinématique
- Paramétrer un système de solides
- Tracer un graphe de liaisons d’un système
- Déterminer les relations scalaires indépendantes issues de la fermeture des chaines cinématiques
- Déterminer la loi d’entrée sortie
Contenu
4
I. Paramétrage de la position d’un solide par rapport à un repère
Les solides étudiés sont considérés indéformable. Tous les repères introduits sont orthonormés
directs.
𝑧𝑧⃗ 𝒛𝒛𝒙𝒙
����⃗ (S)
Le positionnement d’un solide (S) par rapport à un référentiel
����⃗ ����⃗,
𝒚𝒚𝒙𝒙 R1(𝒙𝒙 ����⃗,
𝒙𝒙 𝒚𝒚 𝒙𝒙 ����⃗)
𝒛𝒛𝒙𝒙
R (O, 𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗, 𝑧𝑧⃗)consiste à lier un repère R1 (O1, 𝑥𝑥
���⃗,
1 ����⃗,
𝑦𝑦1 𝑧𝑧���⃗)
1 à ce
O1
����⃗
𝒙𝒙𝒙𝒙
solide puis positionner ce repère relatif R1 par rapport à
𝑂𝑂
𝑥𝑥⃗ 𝑦𝑦⃗
R. Ceci se fait par : �⃗, �𝒚𝒚⃗, 𝒛𝒛
R(𝒙𝒙 �⃗)
Repérer l’origine O1 de R1 par rapport à R
���⃗,
Repérer l'orientation de la base (𝑥𝑥 1 ����⃗,
𝑦𝑦1 𝑧𝑧���⃗)
1 de R1 par rapport à R
Le type de coordonnées est choisi selon la symétrie du problème (problème avec révolution autour d’un
axe, problème à symétrie sphérique…)
5
Systèmes de coordonnées
Coordonnées cartésiennes Coordonnées cylindriques Coordonnées sphériques
(x,y,z) (r,𝜃𝜃, 𝑧𝑧) (r,𝜃𝜃, 𝜑𝜑)
Base cartésienne (𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗, 𝑧𝑧⃗) �⃗, 𝑣𝑣⃗, 𝑧𝑧⃗)
Base cylindrique (𝑢𝑢 �⃗, 𝑣𝑣⃗, 𝑤𝑤
Base sphérique (𝑢𝑢 ��⃗)
𝑂𝑂1 𝑢𝑢
�⃗
𝑂𝑂1
𝜃𝜃 𝑤𝑤
��⃗
𝑦𝑦 𝑣𝑣⃗
𝑂𝑂 𝑂𝑂1
𝑦𝑦⃗ 𝑂𝑂 𝑟𝑟
𝑦𝑦⃗
𝑥𝑥 𝑂𝑂
𝑥𝑥⃗ 𝑦𝑦⃗ 𝜑𝜑
𝑧𝑧⃗
𝜃𝜃 𝑣𝑣⃗ 𝑥𝑥⃗
𝑥𝑥⃗ 𝑢𝑢
�⃗
��������⃗
𝑂𝑂𝑂𝑂1 = 𝑟𝑟 𝑢𝑢
�⃗ + 𝑧𝑧𝑧𝑧⃗ ��������⃗1 = 𝑟𝑟 𝑢𝑢
𝑂𝑂𝑂𝑂 �⃗
��������⃗
𝑂𝑂𝑂𝑂1 = 𝑥𝑥𝑥𝑥⃗ + 𝑦𝑦𝑦𝑦⃗ + 𝑧𝑧𝑧𝑧⃗
Mathématiquement parlant, le passage de R1 à R nécessitent 3 angles. Le choix des angles n’est pas unique
et dépend de la nature du problème étudié. Le repérage en mécanique de solide classique fait recours aux
angles d’Euler. Ils sont utilisés de même en goniométrie et repérages spatiaux… Un autre système de
repérage nommé angles de Cardan est utilisée en robotique et en navigation aéronautique et maritime. Les
paramètres définis sont ainsi directement utilisés pour la commande des moteurs.
Angles d’Euler
Les 3 angles d’Euler sont nommés respectivement ψ angle de précession, θ angle de nutation, et
φ angle de rotation propre. Ils définissent 3 rotations successives pour orienter R1 par rapport à
R. Ceci se fait via le passage par deux bases intermédiaires.
6
𝑧𝑧1
���⃗ 𝑧𝑧⃗
𝜃𝜃 𝑦𝑦1
����⃗ Précession 𝜓𝜓 Rotation propre 𝜑𝜑
Nutation 𝜃𝜃
𝑧𝑧⃗
𝑧𝑧1
���⃗ ����⃗1
𝑦𝑦
𝑣𝑣⃗ 𝜃𝜃 𝑤𝑤
��⃗
𝜓𝜓 𝑧𝑧���⃗1 𝜑𝜑
𝑧𝑧⃗ 𝑥𝑥⃗ 𝑢𝑢
�⃗ 𝜃𝜃 𝑤𝑤
��⃗
𝑦𝑦⃗ 𝑣𝑣⃗ ⨀
⨀ ⨀
𝜓𝜓 𝜑𝜑 𝑥𝑥
���⃗1 𝜑𝜑 𝑥𝑥
𝜓𝜓 𝑢𝑢
�⃗ ���⃗1
𝑦𝑦⃗ 𝑢𝑢
�⃗
𝑥𝑥⃗ 𝑢𝑢
�⃗
Première rotation Deuxième rotation Troisième rotation
Angles
𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟(𝑧𝑧⃗,𝜓𝜓) �⃗,𝜃𝜃)
𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟(𝑢𝑢 ����⃗,𝜑𝜑)
𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟(𝑧𝑧 1
d’Euler (𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗, 𝑧𝑧⃗) �⎯⎯⎯⎯� (𝑢𝑢
�⃗, 𝑣𝑣⃗, 𝑧𝑧⃗) �⃗, 𝑣𝑣⃗, 𝑧𝑧⃗)�⎯⎯⎯⎯� (𝑢𝑢
(𝑢𝑢 �⃗, 𝑤𝑤
��⃗, ���⃗) �⃗, 𝑤𝑤
𝑧𝑧1 (𝑢𝑢 ��⃗, 𝑧𝑧���⃗)
1 �⎯⎯⎯⎯⎯� (𝑥𝑥
���⃗,
1 ����⃗,
𝑦𝑦1 𝑧𝑧���⃗)
1
Angles de Cardan
Les 3 angles de Cardan sont nommés respectivement ψ angle de lacet, θ angle de tangage, et φ
angle de roulis. Ils définissent 3 rotations successives pour orienter R1 par rapport à R. Ceci se
fait via le passage par deux bases intermédiaires.
Axe de Lacet
7
II. Liaisons élémentaires
Les liaisons mécaniques entre deux solides sont représentées dans le tableau suivant par des schémas
normalisés qui permettent d’établir un schéma cinématique.
Tableau Dégrée
Liaisons Représentation
Représentation plane de de Exemples
élémentaires en perspective
mobilité liaison
T R
Liaison 0 0 6
encastrement 0 0
0 0
T R
Liaison glissière 1 0 5
d’axe �𝒙𝒙⃗ 0 0
0 0
Liaison pivot T R
�⃗)
d’axe (A,𝒙𝒙 0 1 5
0 0
0 0
T R
Liaison pivot 1 1 4
glissant d’axe �𝒙𝒙⃗ 0 0
0 0
Liaison T R
hélicoïdale d’axe 1 1 4
�⃗)
(A,𝒙𝒙 0 0
0 0
T R
Liaison plane de
normale d’axe 1 0 3
�⃗)
(A,𝒚𝒚 0 1
1 0
T R
Liaison rotule 0 1 3
de centre A 0 1
0 1
8
Liaison linéaire
T R
rectiligne de
1 1
normale d’axe 2
0 1
�⃗) et d’axe
(A,𝒚𝒚
1 0
�⃗)
(A,𝒙𝒙
Liaison linéaire T R
annulaire de 0 1 2
centre A et 0 1
�⃗)
d’axe (A,𝒙𝒙 1 1
Liaison T R
ponctuelle de 0 1 1
centre A et de 1 1
�⃗
normale 𝒙𝒙 1 1
m=6(n-1)- 𝑁𝑁𝑠𝑠
n :nombre de solides du mécanisme y compris le bâti
1 : le bati
n-1 : les solides du système qui sont en mouvement
6(n-1) : nombre de mouvement primitifs (comme si chaque solide est libre dans l’espace)
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𝑁𝑁𝑠𝑠 : nombre totale des degrés de liaisons des différentes liaisons du mécanisme
Hypothèse : Toutes les rotations sont perpendiculaires au plan d’étude donc elles sont tous parallèles
(cette hypothèse risque de faire disparaitre certaines contraintes de montage)
m=3(n-1)- 𝑁𝑁𝑠𝑠
𝑁𝑁𝑠𝑠 : nombre totale d’inconnus statiques dans le mécanisme 𝑁𝑁𝑠𝑠 = ∑ 𝑠𝑠𝑠𝑠
O x�⃗
𝑧𝑧⃗
�⃗
y
Un double pendule est constitué de deux barres articulés OA (solide S1 de longueur l1) et AB
(solide S2 de longueur l2).
Le mouvement de S1 et de S2 par rapport au solide fixe S0 est supposé plan ; les deux bases
restent dans le plan (𝑂𝑂, 𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗)
1. Paramétrer ce système.
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IV. Lecture d’un schéma cinématique
1. Schéma cinématique
Un schéma cinématique permet de mieux comprendre les différents mouvements d’un
mécanisme. Pour établir un schéma cinématique à partir d’un plan d’ensemble d’un mécanisme,
il faut :
- Déterminer les classes d’équivalence cinématique et placer un repère pour chaque solide.
- Analyser les liaisons et les positionner selon les orientations qu’elles ont sur le plan d’ensemble.
- Relier les classes d’équivalence en essayant de respecter l’architecture du mécanisme.
1. Paramétrer le mécanisme
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2. Identifier le paramètre d’entrée et le paramètre de sortie
5. Combiner les relations scalaires obtenues pour exprimer le paramètre de sortie en fonction du
paramètre d’entrée.
Un système bielle manivelle est un système réversible qui transforme une rotation continue en une
translation alternative et inversement. On le trouve dans les moteurs thermiques ou hydrauliques,
compresseurs, certaines pompes, marteau perforateur... Il est caractérisé par l’excentricité OA= L1,
longueur de la manivelle 1 et AB=L2 longueur de la bielle 2.
Pour ce micromoteur, le paramètre d’entrée est donc la translation du piston), et la sortie est la rotation
de la manivelle ou vilebrequin.
Exemple : Micromoteur
1. Paramétrer le système
2. Identifier le paramètre d’entrée et celui de sortie
3. Déterminer la mobilité du système par approche globale
12
4. Tracer le graphe des liaisons, déterminer sa nature
5. Etablir la fermeture géométrique de la chaine {0,1,2,3,0}
6. Déduire la mobilité du système. Proposer un paramétrage strict
7. Déterminer la loi entrée sortie du système
Un système à excentrique est un système réversible qui transforme une rotation continue en une
translation alternative et inversement. Sa réversibilité dépend des frottements dans la liaison. On le
trouve dans les pompes hydrauliques, les pompes à pistons radiaux… Il est caractérisé par l’excentricité
(e).
1. Paramétrer le système
2. Identifier le paramètre d’entrée et celui de sortie
3. Tracer le graphe des liaisons, déterminer sa nature
4. Etablir la fermeture géométrique de la chaine {0,1,2,0}
5. Déduire la mobilité du système. Proposer un paramétrage strict
6. Déterminer la loi entrée sortie du système
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Chapitre II : Cinématique des solides indéformables
Objectifs
Contenu
14
I. Champ de vitesse d'un solide
1. Vitesse linéaire instantanée d’un point d’un solide
Définition
Soit (S) un solide en mouvement par rapport à 𝑅𝑅(𝑂𝑂, 𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗, 𝑧𝑧⃗). A chaque point M du solide (S), on peut
associer un vecteur vitesse au point M appartenant au solide (S) dans son mouvement par rapport au
repère R. On le note �V⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) .
L’ensemble des vecteurs vitesses des ponts du solide (S) est appelé champ des vecteurs vitesses.
�������⃗
�⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑹𝑹) = [𝑑𝑑𝑶𝑶𝑀𝑀]𝑅𝑅
V 𝑑𝑑𝑟𝑟
�⃗(𝐵𝐵 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) = V
V �⃗(𝐴𝐴 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) + �Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ∧ �����⃗
𝐴𝐴𝐵𝐵
Cette relation sera utilisée lors de l’utilisation des méthodes graphiques pour déterminer le
comportement cinématiques des mécanismes.
15
4. Torseur cinématique
La relation fondamentale de la cinématique des solides montre que le champ de vitesse d’un solide est
un champ antisymétrique auquel on peut associer un torseur appelé « torseur cinématique » et noté par
�Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
{𝒱𝒱(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝑀𝑀 = � �
�⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
V 𝑀𝑀
�Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) : résultante cinématique du torseur
Nature et décomposition
��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) . �V⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) est un invariant qui ne dépend que du torseur cinématique.
Le scalaire 𝐼𝐼 = Ω
Selon la valeur de I, on distingue, à part le torseur nul, différents types de torseur cinématiques :
a. Couple
�Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) = �0⃗ avec (𝐼𝐼 = 0)
�0⃗
Le torseur couple s’écrit alors sous la forme : {𝐶𝐶(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝐴𝐴 = � � avec �V⃗(𝐴𝐴 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ≠ �0⃗
�⃗(𝐴𝐴 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
V 𝐴𝐴
Ceci implique que tous les points du solide ont même vecteur instantanée à l’instant t. Mais attention :
ce vecteur vitesse n’est pas nécessairement constant au cours du temps.
Le mouvement de (S) par rapport à R, à un instant bien déterminé, est un mouvement de translation.
b. Glisseur
�Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ≠ �0⃗ et 𝐼𝐼 = 0
��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
Ω
Le torseur glisseur s’écrit alors sous la forme : {𝐺𝐺(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝐴𝐴 = � � avec �Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ≠ �0⃗
�V⃗(𝐴𝐴 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
𝐴𝐴
Le solide (S) est en mouvement de rotation autour de l’axe (Δ) par rapport à un repère R, pour tout point
�Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
B de l’axe (Δ), le torseur cinématique s’écrit {𝐺𝐺(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}∀𝐵𝐵∈Δ = � �
�0⃗ ∀𝐵𝐵∈Δ
16
• �⃗(𝐵𝐵 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) = �0⃗ :vitesse nulle sur l’axe de rotation
∀𝐵𝐵 ∈ (Δ), on a V
• �Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) est colinéaire à l’axe (Δ), appelé axe instantanée de rotation (ou axe central du torseur
ou encore axe de vissage du torseur)
• Tous les points de (S) , à un instant t bien déterminé, ont un mouvement de rotation par rapport
à R (arcs de cercle de centre un point appartenant à l’axe (Δ))
• Quand t varie, (Δ) se déplace dans (S)
• Pour un point M ∉ (Δ), avec B est le projeté orthogonal de M sur (Δ), on a :
�⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) = V
V �⃗(𝐵𝐵 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) + Ω
��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ∧ ������⃗
𝐵𝐵𝑀𝑀 = Ω��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ∧ 𝐵𝐵𝑀𝑀
������⃗
comme ������⃗
𝐵𝐵𝑀𝑀 ⊥ �Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅), on a �V
�⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)� = �Ω
��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)�. �𝐵𝐵𝑀𝑀
������⃗� donc �V
�⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)� est
������⃗�
proportionnelle à �𝐵𝐵𝑀𝑀
Le vecteur vitesse de tout point non situé sur (Δ) est tangent à sa trajectoire circulaire et a une
norme proportionnelle à la distance séparant le point de l’axe instantané de rotation
B
B B
c. Torseur quelconque
Si 𝐼𝐼 ≠ 0 Tout torseur peut être écrit comme la somme d’un couple et un glisseur
��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
Ω �0⃗ �Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
{𝒱𝒱(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝑀𝑀 = � � = {𝐶𝐶(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝑀𝑀 + {𝐺𝐺(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝑀𝑀 = � � +� �
�V⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) �V⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) �0⃗
𝑀𝑀 𝑀𝑀 𝑀𝑀
Le torseur {𝐶𝐶(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝑀𝑀 est un couple qui définit un mouvement de translation instantanée de (S)
Le torseur {𝐺𝐺(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝑀𝑀 est un glisseur d’axe central définissant le mouvement de rotation instantané de
(S) autour de cet axe.
17
�⃗(𝑡𝑡) un vecteur qui dépend du temps
Soit 𝑢𝑢
�⃗(𝑟𝑟)
𝑑𝑑𝑢𝑢 �⃗(𝑟𝑟)
𝑑𝑑𝑢𝑢
[ 𝑑𝑑𝑟𝑟
]𝑅𝑅 = [ 𝑑𝑑𝑟𝑟
]𝑅𝑅1 + �Ω
�⃗(𝑅𝑅1 ⁄𝑅𝑅) ∧ 𝑢𝑢
�⃗(𝑡𝑡)
��⃗(𝑀𝑀∈𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
𝑑𝑑V �������⃗
𝑑𝑑²OM
�⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) = [
γ 𝑑𝑑𝑟𝑟
]𝑅𝑅 = [ ]𝑅𝑅
𝑑𝑑𝑟𝑟²
Pour A et B deux points du solide (S), l’accélération de l’un peut être déterminée à partir de l’accélération
de l’autre :
��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)
𝑑𝑑Ω
�⃗(𝐵𝐵 ∈ 𝑆𝑆 ⁄𝑅𝑅) = γ
γ �⃗(𝐴𝐴 ∈ 𝑆𝑆 ⁄𝑅𝑅) + � � ∧ �����⃗ ��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ∧ (Ω
𝐴𝐴𝐵𝐵 + Ω ��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ∧ �����⃗
𝐴𝐴𝐵𝐵 )
𝑑𝑑𝑟𝑟 𝑅𝑅
A cause du terme �Ω
�⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ∧ (Ω
��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅) ∧ �����⃗
𝐴𝐴𝐵𝐵 ), les vecteurs accélération des points d’un solide ne vérifient
pas la relation de changement de point du moment d’un torseur (propriété d’un champ antisymétrique).
Par suite, le champ des vecteurs accélération des points d’un solide ne peut pas être représenté par un
torseur.
�Ω
�⃗(𝑅𝑅1 ⁄𝑅𝑅) = −Ω
��⃗(𝑅𝑅 ⁄𝑅𝑅1 )
18
3. Composition des torseurs cinématiques
��⃗(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅1 )
Ω ��⃗(𝑅𝑅1 ⁄𝑅𝑅)
Ω
{𝒱𝒱(𝑆𝑆⁄𝑅𝑅)}𝑀𝑀 = � � +� �
�⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅1 )
V �V⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑅𝑅1 ⁄𝑅𝑅)
𝑀𝑀 𝑀𝑀
��⃗(𝑅𝑅1 ⁄𝑅𝑅) ∧ V
2Ω �⃗(𝑀𝑀 ∈ 𝑆𝑆⁄𝑅𝑅1 ): accélération de Coriolis : ce terme n’intervient que lorsque on étudie le
mouvement d’un solide se déplaçant dans un repère en rotation par rapport à un repère galiléen.
La fermeture cinématique d’une boucle de n solides s’écrit par composition des torseurs cinématiques
au même point M :
�⃗
{𝒱𝒱(𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆2 )}𝑀𝑀 + {𝒱𝒱(𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆3 )}𝑀𝑀 + ⋯ {𝒱𝒱(𝑆𝑆𝑛𝑛 ⁄𝑆𝑆2 )}𝑀𝑀 = �0�
�0⃗ 𝑀𝑀
�Ω
�⃗(𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆2 ) + Ω
��⃗(𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆3 ) + ⋯ + �Ω
�⃗(𝑆𝑆𝑛𝑛 ⁄𝑆𝑆1 ) = �0⃗
19
Application 1 Système bielle manivelle
Soit
𝑅𝑅1 (𝑂𝑂, 𝑥𝑥
���⃗,
1 𝑦𝑦
����⃗,
1 ���⃗)
𝑧𝑧1 repère lié à (1) ; Soit 𝛼𝛼 = (𝑥𝑥⃗, 𝑥𝑥
���⃗) ⃗, ����⃗)
1 = (𝑦𝑦 𝑦𝑦1 avec ���⃗
𝑧𝑧1 = 𝑧𝑧⃗
������⃗ = 𝑥𝑥�𝑥𝑥⃗
𝑅𝑅3 (𝐵𝐵, 𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗, 𝑧𝑧⃗) repère lié à(3), soit 𝑂𝑂𝐵𝐵
Cette vitesse est tangente au plan de contact π : �V⃗(𝑃𝑃 ∈ 𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 )// π. Le mouvement du point P de (S2) par
rapport à (S1) suivant la normale au plan tangent est empêché car on suppose que on a un contact
ponctuel permanent.
En l’absence de glissement �V⃗(𝑃𝑃 ∈ 𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 ) = �0⃗, on dira que (S2) roule sans glisser sur (S1) : c’est la
condition de roulement sans glissement (CRSG).
2. Roulement et pivotement
Décomposons la vitesse de rotation en une composante normale et une S
composante tangentielle suivant le plan de contact des deux solides (S1)
et (S2).
�Ω
�⃗(𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 )
�����⃗
Ω𝑛𝑛 (𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 )
�Ω
�⃗(𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 ) = �����⃗ ����⃗𝑟𝑟 (𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 )
Ω𝑛𝑛 (𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 ) + Ω
π P ����⃗
Ω𝑟𝑟 (𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 )
�����⃗ ��⃗(𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 ) . n
Ω𝑛𝑛 (𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 ) = (Ω �⃗). �n⃗ ∶⊥ 𝑎𝑎𝑢𝑢 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑎𝑎𝑠𝑠 𝜋𝜋
�����⃗
Ω𝑛𝑛 (𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 ): vecteur rotation de pivotement de (S2) par rapport à (S1)
����⃗
Ω𝑟𝑟 (𝑆𝑆2 ⁄𝑆𝑆1 ): vecteur rotation de roulement de (S2) par rapport à (S1)
21
3. Définition du mouvement plan sur plan
Prenons deux repères 𝑅𝑅(𝑂𝑂, 𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗, 𝑧𝑧⃗) et 𝑅𝑅1 (𝑂𝑂1 , 𝑥𝑥
���⃗,
1 ����⃗,
𝑦𝑦1 𝑧𝑧⃗)
𝑦𝑦1
����⃗
liés respectivement à (S1) et (S). Supposons qu’au
cours du mouvement, les deux plans 𝜋𝜋(𝑂𝑂, 𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗) et
S1
𝑦𝑦⃗
𝜋𝜋1 (𝑂𝑂1 , ���⃗,
𝑥𝑥1 ����⃗)
𝑦𝑦1 restent confondus : on dira que le 𝑥𝑥1
���⃗
mouvement de (S1) par rapport à (S) est un
y(O1) 𝜃𝜃
mouvement plan sur plan. O1
Le torseur cinématique de mouvement plan sur plan de (S1) par rapport à (S) :
Conclusions:
• �Ω
�⃗(𝑆𝑆1 ⁄𝑆𝑆) ⊥ 𝑎𝑎𝑢𝑢𝑥𝑥 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑎𝑎𝑠𝑠𝑐𝑐 𝜋𝜋 et 𝜋𝜋1
��⃗(𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆)
Ω
{𝒱𝒱(𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆)}O = � �
�V⃗(O ∈ 𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆)
O
22
��⃗(𝑆𝑆1 ⁄𝑆𝑆)∧V
Ω ��⃗(O1 ∈𝑆𝑆1 ⁄𝑆𝑆)
Sa position peut être calculée par rapport au point O1 de 𝜋𝜋1 par l’équation : ������⃗
𝑂𝑂1 𝐼𝐼 = 2
��⃗(𝑆𝑆1 ⁄𝑆𝑆)�
�Ω
Si on prend un point quelconque du plan 𝜋𝜋1 . L’équiprojectivité de champ de vecteurs vitesses du torseur
�⃗(M ∈ 𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆) . �����⃗
{𝒱𝒱(𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆)}O s’écrit en I et en M : V 𝐼𝐼𝑀𝑀 = �V⃗(I ∈ 𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆) . �����⃗
𝐼𝐼𝑀𝑀 = 0 car �V⃗(I ∈ 𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆) = �0⃗ d’où
�⃗(M ∈ 𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆) ⊥ 𝐼𝐼𝑀𝑀
V �����⃗ . On peut déduire alors que le point I se trouve sur la normale en M à la direction de
�V⃗(M ∈ 𝑆𝑆1⁄𝑆𝑆).
���������������⃗
𝐼𝐼2⁄1 𝐼𝐼3⁄2 ∧ 𝜔𝜔2⁄3 𝑧𝑧⃗ + ���������������⃗
𝐼𝐼2⁄1 𝐼𝐼3⁄1 ∧ 𝜔𝜔3⁄1 𝑧𝑧⃗ = �0⃗
(𝜔𝜔2⁄3 . ���������������⃗
𝐼𝐼2⁄1 𝐼𝐼3⁄2 + 𝜔𝜔3⁄1 ���������������⃗
𝐼𝐼2⁄1 𝐼𝐼3⁄1 ) ∧ 𝑧𝑧⃗ = �0⃗
𝜔𝜔2⁄3 . ���������������⃗
𝐼𝐼2⁄1 𝐼𝐼3⁄2 + 𝜔𝜔3⁄1 𝐼𝐼���������������⃗
2⁄1 𝐼𝐼3⁄1 = 0
�⃗
Conclusion : Les CIR des mouvements relatifs 𝐼𝐼2⁄1 , 𝐼𝐼3⁄2 et 𝐼𝐼3⁄1 sont alignés.
23
Application 2 Système excentrique
Soit 𝑅𝑅0 (𝑂𝑂, 𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗, 𝑧𝑧⃗) repère lié au bati (0)
𝑅𝑅2 (𝐴𝐴, 𝑥𝑥
����⃗,
2 𝑦𝑦
����⃗,
2 𝑧𝑧⃗) repère lié à (2).
�⃗(𝐼𝐼 ∈ 2⁄1)
1. Déterminer le vecteur vitesse de glissement V
𝑥𝑥1 ����⃗)
2. Déterminer le centre instantané de rotation du mouvement plan sur plan du plan 𝜋𝜋1 (𝑂𝑂, ���⃗, 𝑦𝑦1 de
(1) par rapport au plan 𝜋𝜋1 (𝐴𝐴, 𝑥𝑥⃗, 𝑦𝑦⃗) de (2)
24
Chapitre III : Statique des solides indéformables
Objectifs
- Tracer le graphe d’analyse statique du mécanisme (graphe des liaisons avec les actions mécaniques
extérieures exercées sur le mécanisme)
- Identifier le nombre de sous-systèmes indépendants à isoler
- Identifier le nombre d’équations algébriques à écrire (modélisation spatiale et plane)
- Isoler un à un chacun des sous-systèmes indépendants ; Identifier son extérieur ; Faire l’inventaire des
actions mécaniques extérieures exercées sur chaque sous système
- Ecrire, en leurs points d’application, les torseurs de toutes les actions mécaniques extérieures exercées
le sous-système isolé ; puis les transférer en un même point donné
- Déterminer, au point choisi, le torseur résultant de toutes les actions mécaniques extérieures exercées
sur le sous-système isolé
- Appliquer le PFS à tous les sous-systèmes indépendants jusqu’à la détermination complète des
composantes statiques inconnues au niveau des liaisons entre les différents solides du mécanisme.
- Traiter des cas d’arc-boutement, de maintien de contact et du basculement comme applications.
Contenu
I. Modélisation des actions mécaniques
1. Définition, classification et premier principe de la statique
2. Modélisation des actions mécaniques
a. Charges concentrées (Forces concentrées et Couples)
b. Actions mécaniques réparties ; densité de charge ; application à un chargement uniforme
c. Action de la pesanteur et Action d’un moteur
3. Actions mécaniques transmissibles ; liaison parfaite (sans frottement), torseur statique équivalent de
deux liaisons.
a. Dualité du torseur des actions mécaniques transmissibles et du torseur cinématique (comoment)
b. Torseurs des actions mécaniques de contact de liaisons parfaites
c. Lois de Coulomb (Frottement de Glissement, de pivotement et de roulement)
II. Statique des solides
1. Equilibre d’un solide ou d’un système de solides et Enoncé du principe fondamental de la statique
2. Les théorèmes généraux de la statique
3. Théorème des actions mutuelles
25
I. Modélisation des actions mécanique
1. Définition, classification et premier principe de la statique
Une action mécanique est toute cause susceptible de maintenir un corps au repos ou de créer son
mouvement ou même de le déformer. Deux types de classifications des actions mécaniques se présentent
ou bien selon leur nature intrinsèque ou selon leur situation par rapport au système étudié. La 1ere
classification des actions mécaniques différencie entre les actions mécaniques à distance (exemple :
champ électromagnétique, champ de pesanteur…) et les actions mécaniques de contact (exemple : les
actions ponctuelles ou les actions réparties).
La 2eme classification différencie entre les actions mécaniques extérieures et les actions mécaniques
pour un système mécanique.
On peut associer à toute action mécanique d’un ensemble matériel E sur un solide S, un torseur dit
torseur d’action mécanique
�⃗(𝐸𝐸 → 𝑆𝑆)
R
{𝜁𝜁(𝐸𝐸 → 𝑆𝑆)}O = � �
������⃗
M 𝑂𝑂 (𝐸𝐸 → 𝑆𝑆) O
������⃗
M 𝑂𝑂 (𝐸𝐸 → 𝑆𝑆): Champ de moment du torseur des actions mécaniques
𝑅𝑅�⃗
Démonstration : On démontre que le champ des moments est un champ
antisymétrique. CE qui nous permet de lui associer un torseur. O O’ A
26
������⃗
M �⃗
𝑂𝑂 (𝐸𝐸 → 𝑆𝑆) = 𝑅𝑅 ∧
�����⃗
AO = 𝑅𝑅�⃗ ∧ �������⃗′ + O
�AO �������⃗ �⃗ ∧ AO
′ O� = 𝑅𝑅 �������⃗′ + 𝑅𝑅�⃗ ∧ �������⃗
O′ O = M �������⃗ �⃗ �������⃗
′
𝑂𝑂′ (𝐸𝐸 → 𝑆𝑆)+𝑅𝑅 ∧ O O:
• Si la densité de force ⃗f(𝑝𝑝) est donnée par une répartition volumique, 𝑑𝑑Ω représente un élément
de volume noté par 𝑑𝑑V :∭ ⃗f(𝑝𝑝)𝑑𝑑V
• Si la densité de force ⃗f(𝑝𝑝) est donnée par une répartition surfacique, 𝑑𝑑Ω représente un élément
de volume noté par 𝑑𝑑S :∬ ⃗f(𝑝𝑝)𝑑𝑑S
• Si la densité de force ⃗f(𝑝𝑝) est donnée par une répartition linéique, 𝑑𝑑Ω représente un élément de
longueur noté par 𝑑𝑑l :∫ ⃗f(𝑝𝑝)𝑑𝑑l
• Si la densité de force ⃗f(𝑝𝑝) est donnée par une répartition discrète, alors le torseur associé sera
�R⃗ = ∑𝑛𝑛𝑖𝑖=1 ���⃗
R 𝚤𝚤
donné par : {𝜁𝜁(𝐸𝐸 → 𝑆𝑆)}O = � �
������⃗
M 𝑛𝑛 ���⃗ �������⃗
𝑂𝑂 = ∑𝑖𝑖=1 R 𝚤𝚤 ∧ A𝚤𝚤 O O
d. Répartition discrète
�⃗
y
����⃗
F𝐴𝐴 ����⃗
F𝐶𝐶 ����⃗
F𝐵𝐵
C B x�⃗
A
αL
L
e. Répartition continue
27
�⃗
y ⃗f(𝑝𝑝)
PB
PA
P B x�⃗
A L
Réponse
�����⃗
M ����⃗ �����⃗ ����⃗ �����⃗ ����⃗ �����⃗ �⃗
𝐴𝐴 = F𝐶𝐶 ∧ CA + F𝐵𝐵 ∧ BA + F𝐴𝐴 ∧ AA = 0 − F𝐵𝐵 y�⃗ ∧ −𝐿𝐿 �x⃗ + F𝐶𝐶 y
�⃗ ∧ −𝛼𝛼𝐿𝐿 x�⃗ = −𝐿𝐿(F𝐵𝐵 + 𝛼𝛼F𝐶𝐶 )z⃗
�⃗
�⃗ → 𝐴𝐴𝐵𝐵)� = �R = (−F𝐴𝐴 − F𝐵𝐵 + F𝐶𝐶 )y
�𝜁𝜁(R
�⃗
�
A �����⃗
M𝐴𝐴 = −𝐿𝐿(F𝐵𝐵 + 𝛼𝛼F𝐶𝐶 )z⃗ A
�R⃗ = ∫𝐵𝐵 ⃗f(𝑥𝑥)𝑑𝑑x; ⃗f(𝑥𝑥) = −f(x) �y⃗; f(x) = ax + b avec b = 𝑃𝑃𝐴𝐴 et a = 𝑃𝑃𝐵𝐵 −𝑃𝑃𝐴𝐴
𝐴𝐴 𝐿𝐿−0
𝐵𝐵
M𝐴𝐴 = ∫𝐴𝐴 ⃗f(𝑥𝑥) ∧ �����⃗
�����⃗ PA = −𝑥𝑥x�⃗; ⃗f(𝑥𝑥) = −f(x)y
PA𝑑𝑑x ; �����⃗ �⃗;
𝐿𝐿 𝐿𝐿 𝑃𝑃 −𝑃𝑃 𝑃𝑃
�����⃗ �⃗ ∧ −𝑥𝑥x�⃗𝑑𝑑x = − ∫0 𝑥𝑥f(x)𝑑𝑑x z⃗ = − � 𝐵𝐵 𝐴𝐴 𝐿𝐿2 + 2𝐴𝐴 𝐿𝐿2 � z⃗
M𝐴𝐴 = ∫0 −f(x)y
3
28
c. Action de la pesanteur, Action d’un moteur et Action d’un vérin
Action de la pesanteur
𝑀𝑀g �⃗
�⃗ → 𝑆𝑆)}G = �
{𝜁𝜁(g � ; => Glisseur
�0⃗ G
Torseur statique
Le torseur des actions mécaniques de contact appliquées par S1 sur S2 par l’intermédiaire de la liaison
entre eux.
��⃗(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1) 𝛼𝛼 𝑢𝑢
Ω
{𝒱𝒱(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)}𝑂𝑂 = � � = �𝛽𝛽� 𝑣𝑣 �
�⃗(𝑂𝑂 ∈ (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)
V 𝛾𝛾 𝑤𝑤 𝑂𝑂
𝑂𝑂
Puisque la liaison est sans frottement, la puissance dissipée au niveau de liaison est nulle.
Liaison pivot 𝛼𝛼 𝑢𝑢
{𝒱𝒱(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)}𝐴𝐴 = � 0 �0� 0 0
�⃗
glissant d’axe 𝒙𝒙 0 0 𝐴𝐴 {𝜁𝜁(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)}A = � 𝑌𝑌21 �𝑀𝑀21 �
𝑍𝑍21 𝑁𝑁21 𝐴𝐴
Liaison linéaire 𝛼𝛼 𝑢𝑢 0 0
{𝒱𝒱(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)}𝐴𝐴 = �𝛽𝛽 � 0 � {𝜁𝜁(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)}A = �𝑌𝑌21 � 0 �
rectiligne de 0 𝑤𝑤 𝐴𝐴 0 𝑁𝑁21 𝐴𝐴
�⃗)
normale d’axe (A,𝒚𝒚
�⃗)
et d’axe (A,𝒙𝒙
Liaison linéaire 𝛼𝛼 𝑢𝑢 0 0
{𝒱𝒱(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)}𝐴𝐴 = �𝛽𝛽 �0� {𝜁𝜁(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)}A = � 𝑌𝑌21 �0�
annulaire de centre 𝛾𝛾 0 𝐴𝐴 𝑍𝑍21 0 𝐴𝐴
�⃗)
A et d’axe (A,𝒙𝒙
Liaison ponctuelle 𝛼𝛼 𝑢𝑢 0 0
{𝒱𝒱(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)}𝐴𝐴 = �𝛽𝛽 � 0 � {𝜁𝜁(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)}A = �𝑌𝑌21 �0�
de centre A et de 𝛾𝛾 𝑤𝑤 𝐴𝐴 0 0 𝐴𝐴
�⃗
normale 𝒙𝒙
30
c. Lois de Coulomb
i. Cas de solides en contact surfaciques : Frottement de Glissement
⃗
S1 et S2 sont en contact suivant la surface. 𝜋𝜋 est le plan tangent commun à S1 et S2 f𝑝𝑝 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)
S2.
𝑑𝑑S
⃗f𝑝𝑝 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2) : densité surfacique des forces de contact exercés par S1 sur S2 au
S1
point P.
La densité surfacique tangentielle au point P des forces de contact de S1 sur S2 est opposée à la vitesse
de glissement de S1 par rapport à S2 :
La densité de force se trouve sur le bord d’un cône de sommet P , d’axe perpendiculaire à 𝜋𝜋 et de demi
angle au sommet 𝜑𝜑, appelé cône de frottement.
31
Cas2 : Contact sans glissement : �V⃗(𝑃𝑃 ∈ (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1) = �0⃗
⃗f𝑝𝑝 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2) se trouve à l’intérieur ou à la limite sur le bord du cône de frottement
�⃗(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2) = �N
R �⃗(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2) + T
�⃗(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)
�����⃗ ������⃗
𝑛𝑛 �����⃗𝑟𝑟
M 𝑃𝑃 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2) = M𝑃𝑃 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2) + M𝑃𝑃 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)
��⃗(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)
Ω
{𝒱𝒱(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)}𝑃𝑃 = � �
�V⃗(𝑃𝑃 ∈ (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)
𝑃𝑃
��⃗(𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1) = Ω
Ω �����⃗ ����⃗
𝑛𝑛 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1) + Ω𝑟𝑟 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)
�����⃗
Ω 𝑛𝑛 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1): vecteur vitesse rotation de pivotement
��⃗(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)
N
�⃗(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)
R �����⃗
M 𝑃𝑃 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)
������⃗
M𝑃𝑃𝑛𝑛 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)
�T⃗(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)
�����⃗𝑟𝑟 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1)
M
P 𝑃𝑃
𝜋𝜋
32
Vecteur rotation de pivotement
�����⃗
1er cas : Ω �⃗
𝑛𝑛 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1) ≠ 0
�����⃗
Ω ������⃗
𝑛𝑛 �⃗
𝑛𝑛 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1) ∧ M𝑃𝑃 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2) = 0
�����⃗
Ω ������⃗
𝑛𝑛
𝑛𝑛 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1) . M𝑃𝑃 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2) ≤ 0
������⃗
�M 𝑛𝑛 ��⃗
𝑃𝑃 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)� = 𝛿𝛿�N(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)� ; 𝛿𝛿: coefficient de résistance au pivotement : il est homogène à
une longueur
2eme cas : �����⃗
Ω𝑛𝑛 (𝑆𝑆2⁄𝑆𝑆1) = �0⃗
������⃗
�M 𝑛𝑛 ��⃗
𝑃𝑃 (𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)� ≤ 𝛿𝛿�N(𝑆𝑆1 → 𝑆𝑆2)�
�����⃗
M �⃗
𝑃𝑃 (𝑒𝑒 → 𝑒𝑒) = 0
33
3. Théorème des actions mutuelles
(e1) et (e2) deux sous ensemble matériel de (E). L’action de (e2) sur (e1) est opposée à l’action
mécanique de (e1) sur (e2).
{𝜁𝜁(e1 → e2)} = −{𝜁𝜁(e2 → e1)}
On reprend le système bielle manivelle étudié dans les chapitres précédents. On suppose que toutes les
liaisons sont parfaites.
On donne :
0 𝐶𝐶
{𝜁𝜁(𝑒𝑒𝑥𝑥𝑡𝑡 → 1)}A = �0� 0 � ;
0 0 𝐴𝐴
1. Ecrire les torseurs statiques des liaisons L0/1, L1/2, L2/3 et L3/0 en leurs points d’application.
2. Ecrire l’équilibre de la pièce (1) en A
3. Ecrire l’équilibre de la pièce (2) en B
34
Application 2 : Arc boutement
Appliquer le principe fondamental de la statique sur la pice (2) et chercher à quelle conditions la pièce
(2) peut glisser sur la pièce (1).
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BIBLIOGRAPHIE
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