Cours de Droit Chap 4 Contrat de Travail Corrigé
Cours de Droit Chap 4 Contrat de Travail Corrigé
Cours de Droit Chap 4 Contrat de Travail Corrigé
DECOUVERTE______________________
Q1) Retrouvez les éléments qualifiant juridiquement le lien
entre les deux personnages ;
Une belle désillusion Le lien entre les deux personnages se matérialise donc par un
contrat, et plus précisément un contrat de travail qui donne un
pouvoir de direction à l’employeur. Ce lien fait donc naître un
lien de subordination entre les deux parties au contrat de travail.
A) UN LIEN DE SUBORDINATION
Q5) Précisez en quoi le lien de subordination différencie le travail salarié (contrat de travail)
du travail indépendant (contrat de prestation de services).
Le lien de subordination donne à l’employeur un pouvoir de direction sur le salarié qui doit s’y
soumettre.
La direction et le contrôle effectif du travail par l’employeur, c’est-à-dire le pouvoir de
commandement de l’employeur, se traduisent par :
– le fait de donner des ordres, des directives ; le salarié devant rendre des comptes et pouvant être
sanctionné pour manquement à ses obligations.
– l’intégration dans un service organisé : détermination d’un lieu de travail, des horaires de travail,
fourniture du matériel, des matières premières ou des produits ; exemple : un médecin qui n’a pas de
cabinet propre, ne choisit pas librement ses malades, dispense ses soins dans une clinique, avec un matériel
et du personnel fourni par l’établissement, est soumis à des horaires et au règlement intérieur de la
clinique, est considéré comme un salarié, peu importe qu’il reçoive des honoraires reversés par la clinique
(Cass. soc. 7 décembre 1983). Même solution pour un avocat (CA Montpellier 6 mai 1996).
Si ce lien de subordination n’apparaît pas dans l’exécution de la relation de travail, il n’y a pas de contrat
de travail.
B) L’ORIGINE DE L’AUTORITE DE L’EMPLOYEUR
Document 3/ Le pouvoir de direction de l’employeur
Q7) Citez le document permettant à l’employeur d’imposer des règles dans son entreprise.
Il s’agit du règlement intérieur.
L’employeur fixe dans le règlement intérieur, la nature et l’échelle des sanctions applicables dans son entreprise.
Le règlement intérieur rappelle :
– les dispositions relatives aux droits de la défense des salariés (procédure disciplinaire) ;
– les dispositions relatives aux harcèlements moral et sexuel prévues par le Code du travail.
Aucune autre clause n’est autorisée.
Q9) Définissez chacune des sanctions citées
- Avertissement : c’est le premier niveau de sanction disciplinaire. L’avertissement est une remontrance écrite qui
met en évidence une faute et prononce une mise en garde. Peu importe que le terme « avertissement » soit présent
dans cet écrit si le contenu de la remontrance a ces caractéristiques.
- Mise à pied disciplinaire : sanction disciplinaire prenant la forme d’une suspension temporaire du contrat de
travail. Pendant la durée de la mise à pied disciplinaire, le salarié n’est pas rémunéré.
- Mutation : sanction disciplinaire prenant la forme d’un changement de lieu de travail. La mutation disciplinaire
implique le respect de la procédure disciplinaire.
- Rétrogradation : sanction disciplinaire prenant la forme d’un déclassement du salarié dans un poste hiérarchique
inférieur. Elle peut s’accompagner d’une baisse de la rémunération.
- Licenciement pour faute : type de licenciement faisant suite à un comportement fautif du salarié. Le licenciement
pour faute est un licenciement pour motif personnel : le contrat de travail est rompu et le salarié perd son emploi.
Q10) Recherchez des exemples de libertés individuelles et collectives protégées par la loi.
Les libertés individuelles :
– La liberté civile s’inscrit dans le cadre d’un homme citoyen étant libre de ses actes, tant que ceux-ci ne nuisent
pas à autrui et ne sont contraires à aucune Loi.
– La liberté de circulation elle reconnaît à l’homme le droit d’aller et venir librement sur le territoire national, ce
qui inclut la possibilité d’y entrer ou d’en sortir.
– La liberté de culte et la liberté de conscience : la première permet à chaque individu de pratiquer la religion de
son choix. La seconde permet de ne pas avoir de croyance religieuse.
– La liberté d’opinion consiste en la liberté de pensée associée à la liberté d’expression.
– La liberté économique permet à chacun de percevoir des revenus de son travail et de pouvoir affecter ces derniers
librement : liberté de travailler et de consommer.
– La liberté contractuelle : les individus sont libres d’accepter de contracter ou non et de définir eux-mêmes les
termes des contrats qu’ils passent entre eux.
Les libertés collectives
La liberté peut être collective, comme la liberté de la presse qui permet une libre publication sans subir de censure.
Les différentes libertés collectives sont la liberté d’association, la liberté de vote, la liberté de la presse, la liberté de
réunion (permet aux individus de se réunir librement pour débattre de leurs opinions), la liberté syndicale (permet
aux salariés de former et d’adhérer ou non à des organisations syndicales pour les représenter et faire valoir leurs
droits et revendications).
Q11) Expliquez le passage souligné.
La restriction imposée au salarié à ses libertés individuelles et collectives doit être justifiée par l’activité du salarié et
ne pas être disproportionnée par rapport aux effets recherchés. Elle doit être justifiée par l’activité du salarié : le port
d’une charlotte sur les cheveux dans les métiers où l’hygiène est incontournable : métiers de la santé, métiers de
bouche… Elle ne doit pas être exagérée : elle doit être adaptée aux conditions de travail et ne pas être plus
contraignante que nécessaire : le port du chignon obligatoire ou d’un uniforme pour l’ensemble du personnel d’une
entreprise, même celui travaillant dans les services sans relation avec la clientèle.
Présentez en les justifiant les conseils juridiques que vous donneriez à Elsa pour l’aider dans cette situation.
2. « Le directeur l’a convoquée pour lui demander de cesser cette insubordination. Il la sanctionne
d’une mise à pied d’une journée »
Problème juridique : quelles sont les conséquences du non-respect des directives légitimes de
l’employeur ?
Règle : le salarié qui ne respecte pas les directives de son employeur commet une faute et peut être
sanctionné selon la nature et l’échelle des sanctions prévues au règlement intérieur.
Solution : l’employeur étant en droit d’imposer à Elsa l’interdiction de venir en tenue de sport au travail,
il peut la sanctionner soit par un avertissement, une mise à pied, une rétrogradation, une mutation ou un
licenciement.
Elsa n’ayant pas obtempéré lors des plusieurs interventions de son responsable, ce dernier a opté pour une
mise à pied d’une journée. Elsa ne viendra pas travailler pendant une journée et ne percevra pas son salaire
pour cette journée non travaillée.
3. « ainsi que d’une amende (100 euros). Il lui annonce aussi qu’elle sera renvoyée au prochain
incident. »
Problème juridique : l’employeur peut-il infliger une sanction pécuniaire à ses salariés ?
Règle : la loi interdit les sanctions pécuniaires. (Art. L. 1331-2 du Code du travail). Le licenciement est
possible dès lors que l’employeur justifie d’un motif réel et sérieux.
Solution : l’employeur d’Elsa ne peut pas la sanctionner par une amende ou toute autre sanction
pécuniaire (retenue sur salaire de jours travaillés). Elsa peut refuser de payer les 100 euros réclamés et
saisir la justice si cette somme est prélevée sur son salaire. Cette interdiction est pénalement réprimée.
Par contre, l’employeur pourrait considérer que le refus de portée la tenue réglementaire est un motif réel
et sérieux de licenciement.
II) QUELS SONT LES CONTRATS A DISPOSITION DE L’EMPLOYEUR ?
Mise en situation
Luna sort d’un entretien d’embauche dans une grande entreprise commerciale de prêt-à-porter pour un poste de
styliste. Elle vous raconte qu’elle va travailler en CDI et aussi qu’elle est satisfaite du salaire qui lui est proposé. Par
contre, son contrat comportera une clause de non-concurrence. N’ayant aucune connaissance juridique, elle vous
demande de lui expliquer plusieurs choses.
Q2) Exposez la ou les autre(s) forme(s) de relation existant sur le marché du travail.
Les autres formes de contrat de travail existant sur le marché sont :
– le contrat de travail à durée déterminée (CDD) ;
– le contrat de travail temporaire (CTT).
Il existe également des contrats liés à une obligation de formation (contrat de professionnalisation ou contrat
d’apprentissage).
Q5) Distinguez la convention collective des autres références juridiques incluses dans le contrat de travail.
La convention collective est un accord dont les dispositions règlent les conditions d’emploi, de formation
professionnelle et de travail des salariés. Cet accord s’impose comme une loi aux entreprises qui y sont soumises.
Ainsi, l’employeur ne saurait pouvoir s’y soustraire et imposer des clauses moins avantageuses à ses salariés.
Q9) Montrez que les contrats précaires doivent être une exception par rapport au CDI.
La pratique des contrats précaires est ancienne et s’est beaucoup développée. Des textes successifs sont
intervenus, soit pour en limiter l’usage, en raison d’abus (ordonnance de février 1982, loi du 12 juillet 1990, loi du
17 janvier 2002), soit, au contraire, pour l’élargir, dans un but de flexibilité (ordonnance du 11 août 1986).
Néanmoins, la volonté du législateur est que le CDI demeure la forme normale du contrat de travail. Ainsi en
enfermant le recours aux contrats précaires dans des conditions précises d’accès, on confirme que le CDI est la règle
et le contrat précaire, l’exception.
2. Si un CDI est plus avantageux que les autres contrats de travail dont elle a entendu parler (CDD
et CTT).
Les salariés en CDI ou CDD ont les mêmes droits cependant le CDI, n’étant pas limité dans le temps ,
permet au salarié de mieux gérer sa carrière et ses projets personnels. Un salarié en CDI n’est pas lié
définitivement à son employeur et peut démissionner s’il trouve un meilleur emploi ailleurs, bien sûr en
respectant la réglementation à ce sujet. L’employeur peut également mettre fin au CDI s’il a un motif réel
et sérieux.