Hada Howa Sa F Abeille
Hada Howa Sa F Abeille
Hada Howa Sa F Abeille
Thème
Contribution à l’étude de l’état de la filière apicole en Algérie
Présenté par :
Rabahi Meriem
Messaoudi Said
Devant le jury :
Promotion : 2020/2021
REMERCIEMENTS
Nous remercions dieu le tout puissant pour nous avoir préservé, donné la santé, guidé vers la
connaissance et le savoir.
Nous tenons à remercier chaleureusement en premier lieu notre encadreur Madame Boudi pour l’aide
précieuse qu’elle nous a apporté, les conseils qu’elle nous a prodigué et pour son soutien sans lequel,
ce travail n’aurait pas abouti. Ainsi que les examinateurs madame Abbad et madame Djouber.
Nous adressons notre gratitude à la direction des services agricoles et la chambre d’agriculture qui
ont mis à notre disposition l’ensemble des informations nécessaires à la bonne réalisation de notre
mémoire.
Je dédie en premier lieu ce modeste travail à ma mère pour son soutien tout le long de ma vie depuis
ma naissance jusqu’à ce jour, puisse Dieu lui accorder une bonne santé.
Je tiens à rendre hommage à mon père, celui qui a su et pu faire de moi la femme que je suis
aujourd'hui, les mots ne peuvent exprimer mon entière gratitude.
Mes frères Slimane, Yacine et Marouane et toute ma famille.
Un grand merci pour mon binôme Said, ce fut un plaisir de travailler avec une personne aussi
ambitieuse.
RABAHI Meriem
Dédicaces
Mes chers parents, qui n’ont épargné aucun effort pour m’instruire et me mettre sur la voie du savoir,
et pour lesquels je témoigne mon plus profond respect et ma reconnaissance éternelle, puisse dieu,
tout puissant les préserve et leur accorde santé, longue vie et bonheur.
Ma sœur HAWA, mes deux frères AHMED et WALID qui m’ont tant réconforté et rassuré.
Mon binôme RABAHI MERIEM en guise de souvenirs de ces deux années d’études supérieures.
Tous mes amis que j’apprécie, et qui ont su être là aux bons, comme aux mauvais moments,
BOUDJEMA, KOUCEILA et d’autres que je ne saurais tous les citer mais ils se reconnaitront, en
espérant qu’on partagera plein d’autres excellents moments ensemble.
MESSAOUDI Said
Liste des figures :
L’apiculture est l’art d’élever et de prendre soin des abeilles pour tirer le meilleur profit
des produits de leur travail, tout en faisant naturellement beaucoup de bien aux plantes et
cultures environnantes. L’activité apicole est aussi un savoir-faire et une passion de tous les
âges dont la pratique s’affine au fil de l’expérience accumulée. La maîtrise de certaines
techniques nécessite sans cesse le coup de main d’un aîné (Betayene, 2008).
L’apiculture peut en effet constituer une option très intéressante pour diversifier les
activités des petits producteurs locaux. Elle peut être menée dans beaucoup de situations au
monde, en particulier dans la majorité des régions chaudes ou tropicales (Paterson, 2006).
L’apiculture est une activité pratiquée depuis la plus haute Antiquité et encore largement
répandue dans le monde, elle est très importante dans le domaine agricole, et en particulier
dans celui de la pollinisation croisée de nombreuses plantes cultivées et fécondées par les
abeilles (Badren. MA, 2016).
La production mondiale de miel s’élève à plus de 1 million de tonnes par an et se concentre
à 61% dans dix pays qui se trouvent principalement dans l’hémisphère Nord. La production
dépend donc des ruches utilisées, des facteurs environnementaux, de la technicité des
apiculteurs et du développement du pays en règle générale(Delahais, 2012).
D'après l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la
Chine, le Mexique et l'Argentine sont les premiers exportateurs de miel au monde, tandis que
l'Allemagne et le Japon sont les premiers importateurs. L'ex-URSS produisait environ un quart
de la quantité mondiale de miel, mais ne le commercialisait pas, jusqu'à une période récente,
sur le marché international(Badren.MA, 2016).
Les Etats-Unis étaient également de gros producteurs de miel, mais, suite au phénomène de
mortalité des abeilles par le phénomène de pollution, sa production a chuté de presque 30%
depuis quelques années(Delahais, 2012).
En Algérie l’apiculture a toujours revêt une importance sur le plan socio-économique,
compte tenu des conditions climatiques et de la flore importante favorable à son
développement. Malgré ces conditions favorables, la production algérienne en miel de l’ordre
de 4000 à 5000 quintaux par an, est inférieure aux besoins de la consommation locale, alors
qu’elle devrait être supérieur et être à l’origine d’un courant d’exportation important(Nair,
2014).
1
Introduction
générale
Ce travail s’inscrit dans une démarche de synthèse afin de tenter d’établir un état des lieux
aussi réaliste et exhaustif que possible de la situation apicole en Algérie, découvrir le niveau
d’apiculture et de figurer une meilleure gestion et organisation de cette filière.
Notre document sera donc scindé en trois chapitres, initié par une recherche bibliographique
sur l’apiculture et son importance, les produits de la ruche, et la conduite du rucher. Le dernier
chapitre sera consacré à une collecte de résultats et de travaux réalisés auparavant, afin de faire
le point sur l’état de la filière apicole en Algérie.
2
Chapitre 1 :
Généralités sur
l’apiculture
3
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
1.1 Apiculture
L’Apiculture est l’élevage des abeilles domestiques, d’une part pour l’exploitation des
produits qu’elles élaborent (miel, gelée royale, pollen, cire) et d’autre part pour la pollinisation
des cultures.
Cette activité est pratiquée depuis la plus haute antiquité et encore largement répandue,
l’apiculture est originaire du proche- Orient. Il y a plusieurs millénaires, les premiers élevaient
des abeilles et faisaient déjà le commerce du miel et de la cire le long de la côte orientale de
l’Afrique sont les Egyptiens (Badren, 2016).
L’apiculture est l’art de cultiver les abeilles dans le but de retirer de cette industrie le
maximum de rendement avec le minimum de dépenses (Warré, 2005).
C’est une activité agricole qui permet d’obtenir, grâce à l’élevage des abeilles, des produits
directs (miel, pollen, gelée royale, propolis, cire, venin, etc.) et indirects (accroissement de la
production agricole grâce à la pollinisation des fleurs par les abeilles) (Biri, 2011).
L'activité apicole est très vieille et ancrée dans les traditions agricoles et culturelles
algériennes, et ce sont plusieurs couches socio-culturelles qui se passionnent pour l'élevage de
l'abeille. La composante humaine y est diversifiée : enseignants, universitaires, agriculteurs,
horticulteurs, commerçants…
En général, on distingue trois types d'apiculteurs, soit intégrés à l'agriculture ou bien activant
en dehors du secteur :
∙ Des professionnels, au nombre réduit.
∙ Des semi professionnels.
∙ Des amateurs, dont le nombre est plus important.
Depuis quelques années, les apiculteurs s'activent autour des coopératives spécialisées, des
associations d'apiculteurs de wilaya, régionale ou nationale. Ces associations, à leur tête
l'association nationale des apiculteurs et des amis de l'abeille, s'attèlent à faire reconnaître le
métier d'apiculteur en Algérie à défendre la profession et lui donner sa véritable place dans
l'échiquier économique national (Behidj, 2011).
1.2 L’abeille
Le mot « abeille » vient du nom latin Apis qui signifie la « mouche à miel », elle fait partie
des insectes sociaux. Il existe plus de 20000 espèces d’abeilles qui sont d’unintérêt majeur
pour la pollinisation, ainsi que dans la survie, la dissémination et l’évolution de 80% de
plantes à fleurs (Vaissiere, 2006).
4
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
L’abeille est un insecte social appartenant à l’ordre des hyménoptères (Plataux et al, 1982). Ils
sont apparus il y a 45 millions d’années nettement avant l’homme (Daniem, 1983) cependant,
certains paléontologues découvrirent leurs fossiles dans les ambres de la baltique depuis plus
de 60 millions d’années (Winston, 1993). Les mieux connus et les plus utilisées en apiculture
sont dans le genre Apis et font partie de l’espèce Apis mellifera comportant plusieurs races
géographiques qui peuplent actuellement l’Europe, l’Afrique, l’Asie occidentale, l’Amérique
du nord, l’Amérique sud, l’Australie et la nouvelle Zélande (Giraudet, 2008).
1.3 Les apiculteurs
Les apiculteurs entretiennent les ruches par plaisir, pour le profit ou pour la recherche, mais
quelle qu’en soit la raison, l’apiculture est, ou devrait être, réservée aux passionnés. Tout le
monde ne ressent pas de l’intérêt, du désir ou une affinité particulière pour le travail au contact
des abeilles. Les agriculteurs devraient néanmoins être encouragés à acquérir une certaine
connaissance de l’apiculture et de ses potentialités en matière de pollinisation des cultures et
de production de miel et de cire.
Traditionnellement, les apiculteurs acquièrent leur savoir-faire au contact de parents ou de
voisins, mais c’est surtout par la motivation et l’expérience personnelle que l’expertise se
forge. Les progrès récents des technologies de l’information ont rendu l’accès aux
connaissances beaucoup plus faciles. La qualité de ces conseils est toutefois variable. Le
mieux est souvent de s’adresser à un apiculteur de la région qui obtient de bons résultats
(Paterson, 2013).
1.4 L’habitat de l’abeille
L’apiculteur met à la disposition de chacune de la « ruche à cadres ». Sur la face antérieure de
celle- ci est aménagée une fente, c’est le trou de vol, par où les abeilles entrent.
Une ruche est une structure artificielle presque fermée, abritant une colonie d'abeilles
butineuses qui vit, produit du miel et élève de nouvelles générations d'abeilles.
Il s'agissait autrefois d'une structure tressée ou creusée dans un tronc mort. L'équivalent
naturel de la ruche est souvent nommé "nid" qui est une matrice dense de cellules hexagonales
de cire d'abeille. Les abeilles utilisent les cellules pour le stockage de la nourriture (miel et
pollen) et pour le renouvellement de la population (œufs, larves et pupes). Seules les espèces
du sous genre Apis sont élevées dans les ruches construites par l’homme, mais seulement
deux espèces ont pu être domestiquées (Apis melifera en Occident et Apis cerana en Orient).
5
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
A l’état naturel, les abeilles sauvages peuvent établir leurs colonies à l’air libre, à partir
d’un essaim suspendu à une branche d’arbre, dans des anfractuosités, cavité d’un arbre creux
(vivant ou mort), anfractuosité dans la roche, cheminée ou cavité dans une construction (Von
Frisch, 2011).
6
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
1.6.1 Reine :
La reine est la seule femelle fécondée de la ruche, elle donnera naissance à toutes les
abeilles de lacolonie (Pag et Peng, 2001). Elle est issue d’un œuf fécondé donc diploïdes et se
développent dans une cellule spéciale dite royale (Jaen-prost et Le Conte, 2005).
La reine est nourrie de façonexclusive à la gelée royale, déposée en grande quantité dans la
cellule royale (Rossant, 2011 ; Winston, 1993). Du point de vue morphologique, la reine est
l’individu le plus grand dans la ruche, elle se distingue nettement des abeilles ouvrières et des
faux bourdons, avec une couleur brun foncé, elle mesure de 18 à 22 cm de long, et son thorax
atteint environ 4,2 mm de diamètre, elle pèse entre 178 et 298 mg (Winston, 1993). La reine
possède un abdomen allongé développé que celui de l’ouvrière, il contient les organes
génitaux femelle qui occupe presque toute la cavité abdominale (Biri, 2010).
1.6.2 Les ouvrières :
Les petites abeilles, très agressives de couleur jaunâtre, elles sont appelées des ouvrières,
elles sont les plus nombreuses de la famille d’abeilles. Ce sont elles les véritables moteurs de
la ruche, elles s'occupent du couvain, de la garde de la ruche, de rapporter le nectar, d'élaborer
le miel, de ventiler la ruche, etc. Elles vivent en moyenne de 4 à 6 semaines maximum
(Bacher, 2008).
De point de vue morphologique, l’ouvrière a une allure mince, elle est plus petite et plus
légère. Elle possède une tête ovoïde comporte les pièces buccales particulièrement
développées, les glandes associées, le cerveau et les pièces sensitives majores (yeux, ocelles et
antennes) (Le Conte, 2011). Elle a un thorax plus dur (Riondet, 2013) contenant des muscles
puissants et trois paires d’orifices respiratoires (Le Conte, 2011 ; Henri, 2011). Il porte les
éléments locomoteurs de l’abeille qui sont deux paires d’ailes membraneuses et trois paires de
pattes (Henri, 2011). L’abdomen d’ouvrières est formé de sept segments ou anneaux visibles et
mobiles qui peuvent s’allonger suivant le besoin.
1.6.3 Les faux-bourdons :
Les mâles naissent vingt-quatre jours après la ponte des œufs déposés dans des alvéoles
plus grandes que celles des ouvrières. Ils font leur apparition au printemps lorsque la colonie
s’est fortement développée et que les jeunes reines commencent à naître. Leur rôle unique
consiste en effet à assurer la fécondation de ces reines (Clément, 2009).
7
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
De point de vue morphologique, les faux bourdons sont les plus gros individus de la
colonie, mais petits que la reine avec un corps massif pouvant atteindre 12 à 14 mm de long,
un diamètre de thorax de 5,5 mm (Biri, 2010), et un poids allant de 196 à 225 mg (Winston,
1993), il possède un segment supplémentaire sur des antennes qui portent d’avantages de
récepteurs sensoriels (Henri, 2011).
8
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
Apis florea : Cette petite sœur de Dorsata vit elle aussi en Asie. De petite taille, elle ne
construit qu'un seul rayon exigu et ne présente aucun intérêt apicole, ne dépasse pas les 500m.
(Henri ,2009).
Apis cerana : Originaire de l'Inde, présente en Asie et au Japon, elle ressemble beaucoup à
l'abeille européenne, notamment par son comportement. Elle aussi bâtit ses rayons dans des
cavités appropriées. (Henri ,2009)
Apis mellifera : Notre abeille domestique, la plus fréquemment employée en apiculture, a
colonise, grâce à sa remarquable faculté d'adaptation (l'abeille européenne), (Henri ,2009).
Parmi ses traits de caractères, on retrouve ce qui a permis son adaptation en Europe et en
particulier dans les zones nordiques, telle que sa capacité de survie pendant l’hiver. D’autres
qualités reconnues de tous sont sa rusticité, sa résistance aux maladies et ses performances
pour collecter le miellat et les miellées tardives. Ces avantages font d’elle une excellente
candidate à l’apiculture traditionnelle, extensive ou de loisir (fert, 2008). Si l’on peut
considérer ces traits comme des points forts, on peut leur opposer des échos négatifs : sa
rusticité inclut une forte propension à l’essaimage associé à un grand nombre de cellules
royales produites, et une agressivité souvent observée.
D’autre part, malgré son assez bonne résistance aux maladies, elle est très sensible à
l’ascosphérose du couvain (aussi appelé mycose et due à Ascosphaera apis). Sa langue
relativement courte (6,05 à 6,35 mm) réduit ses performances sur les miellées d’acacia ou de
luzerne. Parmi ses défauts d’élevage, on peut citer le remérage (changement de reine par
l’apiculteur), qui est parfois difficile : elle préfère nettement les reines qu’elle élève plutôt que
celles qu’on souhaite lui faire adopter (Fert, 2008 ; Ruttner, 1990).
9
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
1.7.2 L’abeille caucasienne :
Les apiculteurs reconnaissent que cette abeille présente beaucoup de qualités. Ce n’est pas
une abeille « spectaculaire », mais elle est capable de récoltes honorables pour un minimum
d’entretien. Elle montre beaucoup de points communs, en termes de morphologie, avec
l’abeille carniolienne. L’abdomen de cette abeille est de coloration plutôt brunnoir, avec des
bandes gris argenté. Les reines sont assez grandes, avec une couleur acajou foncé qui devient
plus claire au niveau des jonctions entre les différents segments abdominaux. Les mâles,
quant à eux, sont de couleur bleunoir.
L’abeille grise, également appelée « abeille caucasienne », est souvent plus foncée que la
carniolienne, mais seule l’analyse morphométrique des ailes (oules tests génétiques) permet
de les différencier de façon certaine. La caucasienne, comme la carniolienne encore une fois,
possède une langue relativement longue (7 à 7,2 mm). Ses principales qualités sont la douceur
et la rusticité.
Elle est un peu plus précoce que l’abeille noire et ses colonies sont souvent de grande
taille.
Elle est appréciée également par les producteurs de propolis, car elle excelle en la matière.
Néanmoins, cette dernière qualité peut devenir un handicap pour les manipulations apicoles
(excès de propolisation). Enfin, on la dit sensible à la nosémose (Fert, 2008 ; Magnini, 2014).
Elle se distingue des autres par sa couleur généralement sombre, brun-gris avec des bandes
brunes. Sa chitine est foncée et couverte par des poils abondants. Les mâles sont souvent gris.
Les reines ont un abdomen plutôt fin. Elle présente de nombreuses qualités, parmi lesquelles
une grande douceur et une grande adaptation à la plupart des climats. Elle butine sur toutes les
miellées et est très performante sur le miellat.
Les colonies de carniolienne démarrent rapidement au printemps. C’est une abeille qui dérive
peu et qui hiverne bien (les colonies en montagne peuvent montrer un arrêt de couvain de 6
mois).
10
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
Elle est peu sensible aux maladies et, en cas de défaillance de la reine ou d’orphelinage,
devient bourdonneuse plus tardivement que les autres (apparition d’ouvrières pondeuses
après 30 jours contre 20 en moyenne pour les autres). Néanmoins, elle n’est pas l’abeille «
idéale » non plus.
On peut regretter sa nette tendance à l’essaimage, son côté pillard en période de disette et ses
constructions cirières parfois irrégulières, ce qui pose un problème pour les producteurs de
miel en section et pour les manipulations apicoles. Elle récolte moins de pollen que la noire et
la caucasienne. Enfin, les reines carnioliennes vierges sont plus lentes à effectuer leur vol de
fécondation (Fert, 2008 ; Magnini, 2014).
1.7.4 L’abeille italienne ou Ligustica:
L’abeille italienne fait partie des favorites des apiculteurs dans le monde entier (De La Rua et
al, 2009) et est l’abeille la plus commune pour l’apiculture de loisir en Amérique du Nord.
On la trouve chez 20% des apiculteurs en France, et jusqu’à 60% des apiculteurs chinois. Elle
est présente dans près de 40% des croisements (Fert, 2008). Sa coloration varie du jaune-brun
au jaune foncé, du plus pâle au plus brillant. À l’exception de la reine, l’abeille italienne est
légèrement plus petite que les autres sous-espèces européennes. Ses poils et sa langue sont
également plus courts (Magnini, 2014).
Une des qualités à l’origine de son succès est probablement sa douceur. En outre, les colonies
d’abeilles italiennes présentent un développement précoce en sortie d’hiver et produisent
beaucoup de couvain (idéal pour produire des paquets d’abeilles). Elle est d’ailleurs parfois
sélectionnée pour la production de gelée royale. Elle est assez bien adaptée aux croisements
mais attention, croisée avec des mâles d’abeille noire, la descendance des reines italiennes est
parfois très agressive…
11
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
1.8 Les races d'abeilles en Algérie
En Algérie nous rencontrons deux races d’abeilles :
1.8.1 Apis melliferaintermissa ou abeille commune :
C’est une petite abeille noire qui a la réputation d’être agressive et très essaimeuse. Elle
élève plus de 100 reines à chaque période printanière et parfois automnale.
Pendant les sécheresses plus d 80% des colonies meurent, mais grâce à l’essaimage
intensif, le nombre de colonies se rétablit lorsque les conditions redeviennent favorables
(Louveaux, cité par Ruttner, (1975).
La reine, très longue et grosse, est de couleur jaune-rouge allant au rouge-chaudron, avec la
pointe de l’abdomen souvent foncée, parfois même noire. Cette reine, très prolifique, règle sa
ponte avec beaucoup d’économie ; au printemps elle arrive, grâce à la douceur du temps, à
pondre au-delà des possibilités des couveuses.
Les abeilles sahariennes vont butiner très loin à plus de 8 km de leur ruche (Haccour, 1960).
12
Chapitre 1 : Généralités sur
l’apiculture
Figure 04 : Le miel.
1.9.2 La gelée royale
La gelée royale est une substance blanche ou jaune clair, fortement acide, secrétée
par les jeunes abeilles nourricières. Dans la ruche, ces abeilles produisent et distribuent la
13
Chapitre 1 : Généralités sur
de l’éclosion jusqu’au stade nymphale (Nair, 2014).
l’apiculture
gelée royale toute leur vie,
Figure 06 : Le pollen.
1.9.4 La cire
La cire est la substance grasse secrétée par les glandes cirières des jeunes ouvrières, elle résiste
Parfaitement à l’hydrolyse et à l’oxydation naturelle et elle est totalement insoluble à L’eau.
Les acides et les sucs digestifs des animaux ne peuvent la détruire (Nair, 2014).
1.9.6 Le venin
Il s’agit d’une sécrétion de l’abeille synthétisée par les glandes à venin sous la forme d’un
liquide transparent, puis stockée dans la poche à venin et injectée par le dard, environ 5% de la
population est allergique à ce produit, d’où la nécessité de prendre des précautions avec ces
insectes (Alexis, 2015). Le venin est utilisé par l’industrie pharmaceutique pour en faire des
pommades et des produits à usage interne contre les rhumatismes (Merabti, 2015).
1.9.7 Les larves
En apiculture, le couvain est constitué d’œufs, de nymphes et de larves de différentes
castes, ces dernières sont classées en 3 catégories : celles d’ouvrières, celles de faux
bourdons et celles de reines. Ce sont surtout les larves des faux bourdons qui peuvent
être consommés (Mutsaersetal.,2005).
1.9.8 Paind’abeille
Les abeilles ont mis au point leur propre préparation naturelle de conservation et
d’assimilation du pollen des fleurs, cette préparation, nommée pain d’abeilles, et est la
base de l’alimentation des abeilles en élevage, et sert de nourriture aux nourrices
sécrétant la gelée royale (Ballot-flurin, 2010).
C'est un produit quasiment inconnu du grand public et très rares, en effet, c'est une
préparation du pollen pour la consommation des abeilles, il est le résultat du mélange de
pollen récolté par les abeilles et sécrétion salivaire riche en enzymes de l'insecte après
fermentation dans les alvéoles (Fournier, 2009).
15
Chapitre 2 : La
conduite des
colonies
16
Chapitre 2 : La conduite des colonies
Une bonne conduite du rucher s’appuie sur des connaissances générales et locales, complétées
par l’expérience. Elle peut avoir un effet considérable sur les rendements et sur la rentabilité
d’une entreprise apicole (Paterson, 2006).
2.1. L’emplacement d’un rucher
Le facteur le plus important à considérer est la présence, aux alentours du rucher, sur un rayon
de 03 km des fleurs abondantes provenant des espèces différentes. Ce qui permet aux abeilles
de récolter du nectar et du pollen pendant une longue période.
Ainsi, les abeilles trouvent les aliments qui assurent leurs besoins d’entretien et par la même,
constituent des provisions. C’est l’excédent de provisions en miel que l’apiculteur récolte.
Le choix de l’emplacement est très important, il doit
- Être situé sur un terrain sec, si possible plat ;
- Être protégé des vents dominants ;
- Bénéficier du soleil durant une grande partie de la journée ;
- Être éloigné de toute habitation ou étable, de 200 mètres environ (ITELV, 2011).
- Une relative sécurité contre les prédateurs naturels (tels que ratels et fourmis) et contre le
vol et le vandalisme ;
- Si le rucher se trouve dans un site aride, il faut fournir de l’eau aux abeilles (Paterson, 2006).
2.2. Principes à respecter
Pour profiter au maximum de la floraison, il faut tenir compte des trois facteurs suivants
La distance entre rucher et nectar est de 03 km
Le nombre de ruches par rucher (pas plus de 20 ruches en région a faible production ,50
ruches au maximum dans une région mellifère).
Avec une concentration très forte, les abeilles doivent parcourir de plus grandes
distances, le nombre de sorties par abeille diminue et la récolte se ressent. La distance
entre ruchers, une moyenne de 6 km entre deux ruchers est indispensable.
2.3. L’eau
Une source d’eau courante près du rucher est indispensable. On peut y remédier par la mise en
place d’abreuvoirs alimentés régulièrement.
En raison du climat chaud de l’Algérie et surtout en période de disette, une bonne colonie
d’abeille consomme environ 5 à 8 litres d’eau par semaine.
17
Chapitre 2 : La conduite des colonies
18
Chapitre 2 : La conduite des colonies
- Egalisation des provisions par un apport de cadres de miel, des colonies ayant plus de 8kg
verscelles ayant moins (au moins 2 cadres de miels).
- Pratiquer le nourrissement massif aux colonies nécessitant un apport de provisions.
- Fermer hermétiquement les ruches après la visite pour éviter la perte inutile des provisions
car la baisse de température dans la ruche provoque une perte de 60 à 80 g de miel par jour.
Des visites discrètes sont conseillées pour vérifier s’il n’y a rien d’anormal au niveau des
colonies.
2.5.1.2. Nourrissement :
On distribue un nourrissement massif, au plus tard jusqu’au 30 novembre. Ce dernier
permet son emmagasinement par les abeilles, des provisions suffisantes pour permettre à la
colonie un hivernage dans de bonnes conditions.
- Préparation du nourrissement massif (1.5 kg de sucre dans litre d’eau).
- Distribuer le sirop à raison d’un litre par ruche.
- La distribution se fait à partir de 16h.
- Ne pas distribuer unnourrissement de 48h (ITELV,
2011). D’une autre part :
- Vérifier l’état des réserves : en cas de déficience, recourir au nourrissement,
- Garantir les conditions idéales dans la ruche pour assurer une meilleure ponte
- Placer une grille spéciale à l’entrée de la ruche pour éviter les attaques des pillardes, des souris
et des frelons
- Vérifier l’état de santé des abeilles (Anonyme, 2019)
-Lutter contre le Varroa quand la miellée est terminée.
-surveiller l’humidité, le vent et débroussailler les alentour de la ruche.
-Caler la ruche et l’incliner (Morrison,2015).
2.5.2. Travaux d’hiver
Si, pour la nature il n’y a pas de repos, pour les ruches c’est un temps de repos, un véritable
temps mort où les colonies vivent au ralenti. Le froid arrivé, gelées et parfois des neiges seront
au rendez- vous.
La reine restreint sa ponte et la grappe se prépare à l’hivernage. Nous profitons de la faible
présence de couvain pour traiter les colonies contre le varroa, l’ennemi numéro 1 des abeilles et
des apiculteurs (tigoo-miel, 2011).
Les colonies ne doivent pas être touchées, et, sauf dans les régions clémentes (littorales).
L’apiculteur a une grande charge de travail, il doit effectuer des travaux au niveau du rucher et
en atelier :
19
Chapitre 2 : La conduite des colonies
2.5.2.1. Au niveau du rucher :
- Surveillance régulière du rucher pour observer si rien d’anormal ne s’est produit ;
- Incliner les ruches légèrement vers l’avant pour permettre le ruissellement des eaux de pluies
et du condensat vers l’extérieure ;
- Bien que les abeilles ne sortent plus, on peut encore travailler au rucher. Car, si on ne peut
ouvrir les ruches on peut toujours les traiter à l’extérieur, les passer au carbonyle (2/3) et huile
de lin (1/3) pour ceux qui ont choisi cette formule. En passant au rouleau deux couches à
quelques jours d’intervalle, ce procédé permet une protection efficace du bois pendant au
minimum cinq annexes (ITELV, 2010) ;
-Eviter que la ruche entre en contact direct avec le sol, placer les ruches sur des blocs de béton,
des palettes... ;
-Désherbage autour des ruches ;
- Il faudra surveiller l'état des réserves, par pesée, à défaut, rajouter du candi sur le dessus de la
ruche ;
-Lester les toits des ruches par des pierres, tout en évitant les endroits trop ombragés ;
-Réduire au maximum l'entrée, en laissant qu'une ouverture de 2 cm de largeur (Miellerie des
Délices au Miel, 2020) ;
-Pour pallier aux sorties de nos abeilles, la mise d’un cache devant l'entrée est possible pour
limiter la luminosité de celle-ci ;
-Déplacement des ruches, sur une courte distance (moins de 2 km à vol d’oiseau), choisir une
journée pas trop froide, sans ensoleillement. La morte saison est la période idéale pour exécuter
ce travail (Anonyme, 2021).
-Prévoir un appât empoisonné contre les rongeurs, et s’assurer que le produit n’est pas en
contact avec l’intérieur de la ruche (Agrireseau, 1990).
2.5.2.2. Au niveau de l’atelier :
L’hiver est l’époque de l’entretien et du renouvellement du matériel au niveau de l’atelier,
l’apiculteur doit :
- Prendre dispositions nécessaires à prendre pour la préparation de la saison printanière et estivale.
-Mettre à jour l’inventaire du matériel.
-Déterminer les besoins en matériel pour la prochaine compagne.
-Peindre les lèves cadres, les manches de brosses en rouge, en bleu ou en jaune rend bien
service pour les retrouver dans l’herbe.
-Décirer les vieux cadres, les rayons âgés, noircis, doivent être supprimés.
-Désinfecter les cadres.
-Récupérer la cire des rayons, ce n'est pas une opération vraiment rentable. Cette cire, qui a
20
Chapitre 2 : La conduite des colonies
contenu du couvain et les produits de traitement contre le varroa, n'a guère de valeur. On peut
malgré tout s'en servir pour faire de l'encaustique, des bougies…
-Acheter des cires pour les cadres qui soient labellisées, cire d’opercule, ou garantie sans
résidus et antibiotiques, susceptible de contaminer les produits de la ruche (Riondet, 2010).
2.5.3. Travaux de printemps
Les travaux de printemps débutent par une visite générale des colonies. La période varie
d’abord selon les régions (mi-février en littoral, mi-mars à l’intérieur du pays) puis selon les
années. Parfois le printemps est plus précoce que les années précédentes.
2.5.3.1. Visites des colonies :
Procéder de la même façon que la visite pré hivernale, contrôler la ponte, estimer la force de
la colonie, les provisions et l’état sanitaire des colonies.
Malgré le fait qu’on ait pris les précautions pendant la mise en hivernage, il arrive que pendant
la visite de printemps on décèle des colonies faibles ou bien orphelines.
2.5.3.2. Nourrissement stimulant :
Un sirop léger permet, lorsqu’il est distribué d’une façon fractionnée mais continue de
stimuler la ponte. Cette façon de nourrir porte le nom de nourrissement stimulant.
La distribution de ce type de sirop a deux conséquences :
- Induire la ponte précoce.
- Intensifier la ponte.
Le sirop à une consistance se rapprochant le plus possible de celle du nectar. En outre, il est
distribué en petite quantité et de façon permanente, ce qui stimule parfaitement une miellée.
Il faut souligner par contre que le nourrissement n’a aucun effet stimulant sur la ponte si le
pollen vient à manquer. Le sirop est préparé à 50% (1 litre d’eau pour 1 kg de sucre).
La quantité à distribuer, un litre de sirop pour 4 ruches tous les 2 à 3 jours d’intervalles,
pendant les 40 premiers jours. Un litre de sirop pour 6 ruches, pendant les vingt derniers jours.
Période de distribution, de février jusqu’au début de la miellée.
2.5.3.3. Le pinçage des cellules royales :
Le nourrissement stimulant permet par conséquent d’obtenir une forte population.
Cependant, il ne sert à rien d’obtenir une forte colonie pour perdre par la suite la moitié, voir les
trois quarts de cette population par le biais d’un phénomène très redouté qu’est l’essaimage
naturel.
21
Chapitre 2 : La conduite des colonies
Il arrive que dans un rucher on trouve des colonies peu essaimeuses. Elles renouvellent
systématiquement leur reine lorsque celle-ci est âgée. Elle ne joue plus son rôle
convenablement.
Parmi les mesures destinées à lutter contre l’essaimage citons le pinçage des cellules royales et la
pose des hausses. Le pinçage des cellules royales consiste à visiter la ruche tous les 08 jours, cadre
par cadre, et de détruire toutes les cellules royales. Ce délai est basé sur le fait que les abeilles
orphelines peuvent élever une cellule royale de remplacement en prenant une larve d’ouvrière
âgée de 03 jours. Si nous comptons 03 jours pour l’état d’œuf, 03 jours de larve, cela représente
06 jours. Comme le développement d’une reine nécessite 16 jours, on peut donc s’attendre à
l’éclosion d’une reine après 10 jours. Il faut souligner que cette opération est assez dérangeante
pour les abeilles et fastidieuse pour l’apiculteur.
Ces efforts seraient en outre vains si, par inattention ou maladresse de sa part, une cellule royale
est épargnée. Il est à remarquer qu’en changeant la reine tous les deux ans, le pinçage des cellules
royale devient moins fatigant, puisque le nombre de celles-ci est d’autant plus faible quand la reine
est jeune.
2.5.3.4. La pose de la hausse et grille à reine :
L’apiculteur a deux possibilités :
- Laisser se développer ses colonies puis les diviser par essaimage artificiel.
-Conditionner ces colonies pour récolter le maximum de
miel. Cette pose de hausse a deux conséquences :
-Augmenter le volume de l’espace occupé par les abeilles, ce qui a pour effet d’atténuer la
tendance à l’essaimage de la colonie.
- Constituer un magasin de stockage de miel lorsque la miellée est importante.
Il ne faut pas poser la hausse beaucoup trop tôt, il y’a en effet, beaucoup de chances pour
qu’une brusque chute de la température se produise. La solution à ce problème consiste à
intercaler entre la hausse et le corps deux ou trois feuilles de journal lorsque les abeilles
ressentent le besoin de monter en hausse et déchirent le papier.
Pour la production de miel, on procède habituellement par la pose de la grille à reine. Celle-
ci, rappelons-le, empêche la reine de monter pondre dans la hausse tout en permettant le
passage des abeilles destinées à emmagasiner le miel.
22
Chapitre 2 : La conduite des colonies
En Algérie, la récolte se fait généralement à la fin du printemps. Pour certaines régions (la
Mitidja par exemple), on peut faire deux récoltes (au mois de Mai pour la récolte de l’oranger
et au mois de Juillet pour la miellé d’eucalyptus).
Le moment est propice pour la récolte lorsque les cadres de miel sont operculés au 2/3. On
ne récolte que le miel se trouvant dans la hausse, celui du corps de la ruche est laisser aux
abeilles.
Pour effectuer la récolte, il faut disposer du matériel suivant :
- Brosse à abeilles.
- Hausses vides avec fonds (toits).
- Sacs de jutes ou couvres cadres.
Dans le cas où le rucher est peu important, on peut utiliser le plateau chasse abeilles, il
permet d’effectuer l’enlèvement des hausses et de les débarrasser des abeilles avec une grande
facilité .La veille de la récolte, on intercale la chasse abeilles entre la hausse et le corps.
Lorsque le rucher est plus important la récolte se fait autrement. Elle nécessite la présence de deux
personnes (au moins).
- Un apiculteur qui enlève les cadres de miel tout en le débarrassant des abeilles qui les
couvrent par l’utilisation de la brosse.
- Un autre qui range les cadres de miel dans la caisse destinée à recevoir les cadres de miel. Il
veillera également à enfumer de temps à autre la colonie pour calmer les abeilles.
23
Chapitre 2 : La conduite des colonies
Dès que la hausse est remplie de cadres de miel, on ferme hermétiquement avec un couvre-
cadre ou bien on l’enveloppe avec un sac de jute.
Dès que toutes les hausses de miel sont remplies, elles seront chargées dans un véhicule pour
les amener vers la salle d’extraction.
Il est fortement déconseillé d’extraire le miel sur place. Un pillage généralisé sera inévitablement
déclenché.
Transport des hausses Utiliser un véhicule souple Pour éviter la casse des
pleines au lieu d’extraction en évitant les cahots sur la rayons et la perte de miel.
du miel. route.
2.5.4.2. La désoperculation :
Cette opération consiste à ôter les opercules qui bouchent chaque cellule du cadre. On
désopercule à l’aide d’un couteau à désoperculer.
Celui-ci peut être électrique : la lame est alors chauffée et il faudra alors veiller à ce que le
thermostat soit bien réglé pour ne pas trop chauffer le miel. On peut aussi utiliser une herse à
désoperculer, sorte de grosse fourchette.
La désoperculation se fait au-dessus d’un bac à désoperculer qui récupère les opercules et le
miel qui s’en égoutte (Fougerouse, 2021).
24
Chapitre 2 : La conduite des colonies
a. La filtration :
Une fois que tous les cadres sont vides, on remarque que le miel contenu dans la cuve
contient de nombreuses impuretés, de la cire notamment. Il faudra alors le filtrer dans une sorte
de grand tamis pour l’épurer (apiculture.net).
b. La maturation :
La maturation du miel consiste à laisser le miel reposer pendant un certain temps afin qu’il
se décante et se débarrasse des imperfections.
L’objectif est donc d’avoir un miel plus limpide, sans substances pouvant altérer le goût ou la
texture du nectar.
La maturation peut être considérée comme terminée au bout de deux semaines environ.
Elle peut être plus courte si la température de la pièce est chaude (environ 25°) (Perdrix, 2021).
c. L'étiquetage et la commercialisation du miel
L’étiquetage doit répondre aux critères suivants : Mentions sur l’étiquette : le nom du
produit (miel), le contenu en grammes, le nom et l’adresse du producteur ou de l’importateur, le
code du lot et la date limite de conservation ; cette durée est d’environ 18 mois pour une bonne
qualité de miel. Ces indications peuvent être complétées par des informations précisant
l’origine florale ou végétale (par exemple « miel d’agrume »). L’origine géographique peut
aussi être indiquée sur l’étiquette, à condition que le produit provienne entièrement de la région
indiquée (Mutsaers et al, 2005).
d. Le stockage du miel
Le miel se conserve comme le vin c'est à dire, idéalement, au frais entre 10 et 14 °C et à l'abri
de la lumière (Patrick, 2016).
25
Chapitre 3 :
L’apiculture en
Algérie.
26
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
27
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
45.00%
40.00%
35.00%
30.00%
25.00%
20.00%
15.00%
10.00%
5.00%
0.00%
20-30 30-40 40-50 plus 50
Femme Homme
28
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
60.00
%
50.00
%
40.00
%
30.00
%
20.00
%
Moye Secondair Universitair Illettré
n e e
29
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
80%
60%
40%
20%
0%
Tizi ouzou Blida Bouira Bejaia Médéa Total
30
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
140
120
100
Miel
80
PropolisGel
60
40 é
20 eroyaleCire
0 Pollen
Tizi Blida Bouira Bejaia Médéa
ouzo Total
u
Les résultats montrent que 46.15 % des apiculteurs produisent du pollen, Puis la production de
propolis avec 31.81 %, la production de gelée royale avec 16.15 % et la cire avec 13.84%.
Nous notons que le nombre d’apiculteurs qui produisent tous les produits de la ruche est très
faible.
31
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
Cela est dû à l’ignorance de certains apiculteurs des avantages des autres produits que le miel
ou le manque de connaissance des techniques d’exploitation ou le manque de moyens.
Friedrich (2010) explique pourquoi la plupart des apiculteurs ne produisent pas de pollen, car
l’utilisation de la trappe à pollen (une grille qui retient les pelotes accrochées aux pattes des
abeilles lorsque celles-ci rentrent à la ruche) empêche les abeilles d’en avoir suffisamment
pour leur propre consommation (Berkani ; Khemici, 2018).
3.3.9. Nombre de récolte annuelle
90
80
70
60
50 1
40
2
30
20 >3
10
Tizi Blida Bouira Bejaia Médéa Total
ouzo
u
Dans la wilaya de Tizi Ouzou : 56.09 % des apiculteurs récoltent une seule fois/an. Cela varie en
fonction de la période, 30.43 % apiculteur récoltent en juin, 73.91 % en juillet et
4.34 % on mai.
36.58 % des apiculteurs récoltent 02 fois/an. La période de récolte varie. Les résultats montent
que 46.66 % des apiculteurs récoltent entre [juillet-septembre], 13.33 % entre [juin- juillet], 20 %
entre [juin- octobre], 6.66 % [Mars – avril] et 13.33 % en Aout.
7.31% des apiculteurs récoltent 03 fois/an. La période, la récolte se fait à 66.66% entre
[Avril- juin] et 33.33% entre [Avril –juin-novembre].
Dans la région de Blida : 26.08% des apiculteurs qui récoltent une fois/an : 16.66% en juin,
66.66 % en juillet et 16.66 % en printemps.
39.13% des apiculteurs qui récolte 2 fois/an. Cependant, la période de récolte varie, 55.55 % des
apiculteurs qui récolte entre [Mai- juillet] ,22.22% en février, 22.22 % en juin.
34.78% des apiculteurs qui récolte 3 fois/an : 37.50% entre [Avril- juin%] ,50% en l’été et
12.50 % en Avril.
32
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
Dans la région de Bouira : 86.95% des apiculteurs qui récoltent une fois/an : 40 % en juin, 45 %
en juillet et 15% en aout.
13.04% des apiculteurs qui récolte 2 fois/an dans la même période (100 %) entre [juin –
septembre]. Aucun apiculteur qui récolte 3 fois/an.
Dans la wilaya de Bejaia : 59.09% des apiculteurs qui récoltent une fois /an : 38.46% en juin,
46.15 % en juillet et 15.38 % en septembre.
40.90% des apiculteurs qui récolte 2 fois/an, cela varie en fonction : 55.55% entre [juillet-
octobre], 22.22% entre [juillet - aout] et 22.22 % en novembre.
Aucun apiculteur qui récolte 3 fois/an.
Dans la région de Médéa : 61.90% des apiculteurs qui récolte une fois /an : 6% en juin, 4 %
en juillet et 3 % en Mai.
19.04% des apiculteurs qui récolte 2 fois/an dans la même période (100%) en l’été.
19.04% des apiculteurs qui récolte 3 fois/an, Cependant, la période de récolte varie : 50% en 4
saison et 50% en l’été.
L’étape de collecte des produits de la ruche est l’une des étapes les plus importantes dans la
réussite de l’apiculture. Une légère différence en termes de période de collecte entre les
régions concernées par l’étude. Cela pourrait aussi être modifié par les taux de la pratique de la
transhumance ou pas (Berkani ; Khemici, 2018).
La récolte de miel au niveau des différentes wilayas est présentée dans la figure ci-dessous.
60
50
40 1-
30 3kg
20 3-
10 5kg
0 5-
Tizi Blida Bouira Bejaia Médéa total 10kg10-
ouzou
20kg
33
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
70
60
50
40
30
20
10
1 et 2 1 et 3 1 et 2 et 3 2 et
4 4
1: 3:
forêts vergers
34
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
10.00%
0.00%
parpaing parpaing et acier acier pneu
35
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
51 apiculteurs soit 63,75% nourrissent leurs abeilles uniquement par la nourriture sirop
artisanal avec le sucre, d’autre par 6 apiculteurs (7,5%) utilisent du sirop du commerce, 10
apiculteurs (12,5%) utilisent le miel et 13 apiculteurs (16,25%) utilisent d’autres types pour
nourrir leurs les abeilles (Figure 20).
Fréquence
70
60
50
40
30
20
10
sirop
artisanal sirop miel autre
commercial
Figure 20: Type de nourriture pour les abeilles (Ziane ;Brikat, 2020).
36
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
Dans la wilaya de Blida : les apiculteurs fournissent à 100 % l’alimentation aux abeilles.
Cependant, la période de l’alimentation varie. Les résultats montent que 58.33 % des
apiculteurs fournissent de la nourriture durant hiver, 21.7 % entre [Octobre - Mars], 17.39 %
en septembre.
La qualité de l’alimentation distribuée est aussi variable selon les apiculteurs de la région de
Blida.
86.95 % des apiculteurs fournissent du Sirop préparé et 13.05 % du Miel.
La ration distribuée par les apiculteurs est estimée à 8.69 % à 0.5 litre/ ruche/ semaine, 8.69 % à
0.75 litre/ruche / semaine, à 47.82 % à 1 litre/ruche / semaine, à 17.39 %, 2 litres/ ruche/semaine
et 4.34 % à 14 litres /ruche / semaine.
37
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
Dans la région de Médéa, les apiculteurs fournissent à 100 % l’alimentation aux abeilles.
Cependant, la période de l’alimentation varie. Les résultats montent que 71.42 % des
apiculteurs fournissent de la nourriture durant l’hiver, 9.52 % durant l’été, 9.52 % durant
l’automne et 9.52% durant le printemps.
La qualité de l’alimentation distribuée est aussi variable selon les apiculteurs de la région de
Médéa.
95.23 % des apiculteurs fournissent du Sucre et 4.76 % du miel.
La ration distribuée par les apiculteurs est estimée à 19.04 % à 0.5 litre/ ruche/ semaine, à 61.90 %
à 1 litre/ruche / semaine et à 19.04 %, 2 litres / ruche /semaine (Berkani ; Khemici, 2018).
70
60
50 0-200m
40
30 200-400m
20 400-600m
10
600-800m
0
Tizi Blida Bouira Bejaia Médéa Total +800m
ouzo
u
Dans la wilaya de Blida : l’apiculture est souvent associée aux cultures agrumes et autres
arbres fruitiers. Les agriculteurs placent alors des ruches sur les bordures des orangeraies.
Ceci, bien sûr à une relation directe avec l’endroit où la ruche a été placée et sa hauteur par
apport la mer : 65,21% apiculteurs ont placé les ruches à hauteur (0-200 M) et 34,78 %
apiculteurs ont placé les ruches à hauteur (200-400 M).
Dans la région de Tiziouzou et Bejaia : on trouve essentiellement du miel toutes les fleurs de
montagne bien qu’il existe aussi du miel de lavande du miel de carotte sauvage et du miel de
bruyère.
38
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
Ceci, bien sûr à une relation directe avec l’endroit où la ruche a été placée et sa hauteur au
niveau de la mer exemple : 31,7% apiculteurs ont placé les ruches à hauteur (200-400 M) et
34.14 % apiculteur ont placé les ruches hauteur (400-600 M). Dans la wilaya de Médéa à une
gamme variée de miel provenant de jujubier, du chardon, de l’oranger, de l’euphorbe, du
tilleul, de l’acacia et du romarin. Ceci, bien sûr à une relation directe avec l’endroit où la ruche
a été placée et sa hauteur au niveau de la mer exemple : 33.33% apiculteurs ont placé les
ruches à hauteur (600- 800 M) et 52,38% apiculteur ont placé les ruches à hauteur (sup 800
M).
Dans la wilaya de Bouira :on trouve : euphorbe, jujubier, eucalyptus, orangé, romarin, fleurs
de montagne. Ceci, bien sûr à une relation directe avec l’endroit où la ruche a été placée et sa
hauteur au niveau de la mer exemple : 30.43% apiculteur ont placé les ruches à hauteur (400-
600 M) et 52,17 % apiculteur sont placée les ruches à hauteur (600-800 M).
3.3.11.5. La transhumance :
La pratique de la transhumance est appliquée par : 13% des apiculteurs qui sont dans les régions
suivantes : Tiziouzou (3), Blida (7), Bouira (2), Béjaia (0), Médéa (5) ; et la majorité d’entre
eux se rendent dans le sud du pays pour exploiter les plantes du désert. Cependant, la
transhumance reste couteuse malgré la qualité des produits offerts par cette possibilité. Ce qui
explique ce faible pourcentage d’apiculteurs transhumant leurs ruchers (Berkani ; Khemici,
2018).
3.3.1.1. L’Application du l’essaimage artificiel
Pour la multiplication du cheptel d'abeille, 68 apiculteurs avec un taux (85%) appliquent
l’essaimage artificiel en utilisant la méthode de division ou la méthode de l’éventail (figure
22).
Oui Non
Parmi les apiculteurs qui utilisent l'essaimage artificiel, 75% des apiculteurs utilisent la
méthode de division et 25% apiculteurs utilisent la méthode de division et la méthode de
l’éventail (figure 23) (Ziane ; Brikat, 2020).
La division L'éventail
Figure 23: Répartition des méthodes d’essaimage artificiel (Ziane ;Brikat, 2020).
Figure 24: Principales contraintes rencontrées par les apiculteurs (Ksouri, 2020).
40
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
Effectif % %
s cumulé
Fausse teigne de la cire, Hirondelle 1 10 10
Guêpier, Varroa, Frelon 1 10 20
Varroa, Loque américaine et européenne, Frelon, Fausse teigne de 1 10 30
la cire
Frelon, Hirondelle 1 10 40
Varroa 2 20 60
Varroa, Fausse teigne de la cire 1 10 70
Varroa, Guêpier 2 20 90
Varroa, Loque européenne 1 10 100
Total 10 10
0
Source :Ksouri, 2019.
L’investigation réalisée par Lamine (2020), montre que le varroa touche 94,36% des
ruchers enquêtés, vient ensuite le couvain plâtré dans 28,16%, on a enregistré 69% des
apiculteurs qui n’ont pas de loque et quant à loque européenne elle est présente dans 19,71%,
la loque Américaine est de 11,26% Concernant les ennemis on note les guêpes, les fourmis, les
cétoines et le guêpier d’Europe. Actuellement, les pertes des colonies dans le monde sont
considérables. L’Europe a été l’un des premiers continents à s’inquiéter des surmortalités
d’abeilles (Neumann et Carreck, 2010 ; Nguyyen et al., 2010 ; VAN DER ZEE et al.,2013,
2014 ; Pirk et al., 2014). Les taux de mortalités les plus élevés ont été observés pendant la
période hivernale.
41
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
Selon la figure 25, la moitié des apiculteurs soit 51,91%, soit 14 contre 13 apiculteurs ont
déclarés la présence des abeilles de couleur noir, 18 autres apiculteurs ont répondu par la
négative, concernant les abeilles ayant perdus leur capacité de vol au printemps, 9 des 18
apiculteurs ont découvert des abeilles avec des poux.
74,10% apiculteurs ont assurés la non présence des abeilles mortes recouvertes de moisissure
et de couleur gris clair (Choucha ; Bouzida, 2020).
42
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
oui non
L'état sanitaire des abeilles et des ruches sont les raisons les plus importantes du succès de
l’apiculteur.
95% des apiculteurs utilisent le traitement à base des plantes et 5% ne traitent pas, d'autre part
parmi l'ensemble des apiculteurs interrogés seulement 22,5% utilisent des traitements
antibiotiques et des vitamines et 77,5% n’utilisent pas ce traitement (Ziane ; Brikat, 2020).
Pour traiter les maladies, 98% des apiculteurs utilisent les techniques modernes (médicaments,
antibiotique...).
Alors que seulement 2% utilisent les techniques traditionnelles (plantes tel que l’ail pour la
varroase et l’eucalyptus…), ce qui s’explique par l’héritage du savoir-faire ancestral (Ladjani ;
Rahni, 2018).
Les ennemis de la ruche sont nombreux, mais des moyens de luttes sont disponibles et utilisés par
nos apiculteurs. Les principaux systèmes de lutte utilisés en Algérie sont résumés dans le tableaux
5.
44
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
45
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
3.4. Discussion :
L’apiculture est une activité ancestrale pratiquée par les populations rurales algériennes.
Ces dernières se caractérisent par une fréquence très élevée des hommes par rapport aux
femmes et cela dans toutes les régions du pays.
D’après les résultats, l’activité apicole est pratiquée par des jeunes apiculteurs avec une
tranche d’âge qui s’étend de 20 à 40 ans, ou elle dépasse les 50% dans certaines régions du
pays.
La totalité des apiculteurs algériens se consacre à la production de miel mais certains d’entre
eux produisent d’autres produits (pollen, la propolis, cire...).
Les rendements sont très variables d’une année à l’autre, pouvant aller de quelques kilogrammes
de miel par ruche à plus de 30 kg. Les rendements sont d’autant plus élevés que la technicité de
l’apiculteur est bonne.
Toutefois, il est tout à fait normal d’avoir des rendements variables d’une année à l’autre car la
disponibilité de la ressource dépend de facteurs aléatoires (alternance des floraisons,
sécheresse).
En termes d’alimentation des abeilles, tous les apiculteurs appliquent le système
d’alimentation des abeilles mais ce système diffère d’un apiculteur à l’autre en termes de durée
d’alimentation, la nourriture utilisée (solution sucrée, miel ou boisson commerciale). Cette
différence dans le système d’alimentation est due à la différence du couvert végétal entre les
différentes régions.
46
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
La maladie la plus répandue est le varroa, qui est une maladie bien connue affectant les
abeilles, elle est l’une des causes majeures de la mortalité élevée chez les abeilles et aussi de
l’échec du rucher. La plupart des apiculteurs ont exprimé une grande anxiété vis-à-vis de cette
pathologie.
Afin de faire face à cette maladie et aux différents ennemis des abeilles, certains apiculteurs
préfèrent utiliser l’antibiothérapie tandis que d’autres optent pour des traitements à base de
plantes.
L’Algérie est munie d’un potentiel mellifère important, néanmoins la production apicole sur
toutes ses formes est insuffisante et cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs dont on peut
citer une exploitation inadéquate des ressources mellifères, l’absence d’organisation au sein de
cette activité, une faible maitrise de la pratique apicole et un manque d’innovation…
47
Chapitre 3:L’apiculture en Algérie
48
Conclusion
générale
47
Conclusion générale
L’Algérie a sans aucun doute des atouts majeurs et un immense potentiel vis-à-vis
l’apiculture. Ces possibilités résident essentiellement dans la superficie du pays avec ses
différents compartiments géographiques (l’atlas tellien, les haut-plateaux et l’atlas saharien),
l’ancienneté ancestrale de cette activité, mais aussi dans la douceur de son climat et la
richesse de sa flore ce qui rend l’apiculture possible dans la plupart des wilayas du pays.
Notre collecte d’informations était dans le but d’avoir une image claire et détaillée sur
l’état de la filière dans le pays, en se basant sur des résultats d’enquêtes déjà réalisées sur le
terrain. Cette collecte de données a abouti aux résultats suivants :
Malgré le potentiel, la filière apicole est confrontée à de multiples difficultés, qui sont en
partie de la responsabilité première des pouvoirs publics qui doivent en assurer une prise en
charge plus rapide et surtout plus efficace qu’il en est pour l’instant. Il est tout aussi vrai que
la profession se doit de mieux s’organiser et se structurer pour mieux se défendre et pour
sérier les problèmes, les expliciter et sensibiliser l’environnement à tous les niveaux dans le
but d’aider au développement non pas seulement une « élite » des producteurs des produits
de la ruche, mais l’ensemble de ceux qui s’investissent dans leur production qu’ils soient
amateurs avec des méthodes traditionnelles ou bien hommes d’affaires avec des installations
et des techniques modernes.
En effet, pour l’heure la filière apicole est victime d’une certaine marginalisation par rapport
à certaines de ses consœurs du monde agricole. Davantage, les raisons qui font peser une
menace certaine sur l’abeille et les activités apicoles sont malheureusement nombreuses et
desquelles, nous pouvons citer :
L'épandage anarchique des pesticides et le manque ou même l’inexistence de tout
plan ou programme de sensibilisation des agriculteurs et des professionnels du
secteur commercial des produits phytosanitaires.
La mise sur le marché national des miels importés de manière abondante et en tout
état de cause de façon constituant une offre prédominante non contrôlée à des prix
évidemment inférieurs aux miel locaux en ce sens que ces produits sont souvent
frelatés et représentent, de ce fait, une concurrence déloyale.
La déforestation consécutive aux nombreux incendies qui dévastent la faune et la flore.
Les retards injustifiés dans la livraison des produits de traitements.
Une fiscalité lourde et contraignante ∙
48
Conclusion générale
L'absence de réseau professionnel de commercialisation des produits de la ruche sur le
marché interne et à plus forte raison pour l’exportation.
La lutte contre les fraudes sur la qualité à la faveur d’un « vide juridique ».
La banalisation des miels locaux par l’absence d’un étiquetage ad hoc et de la
traçabilité de leur origine et de leurs essences florales.
Le manque voire l’absence d’une labellisation des produits de la ruche algériens dans
le sens de favoriser leur exportation.
Le peu de valorisation des métiers de l’apiculture auprès des jeunes universitaires, dans
la société rurale et le monde agricole.
49
Références bibliographiques
Alexis, D., 2015. Le Tao du Pollen et L’Art des aiguilles et du Feu. Mémoire de fin
d’études. Centre Imhotep.77p.
AosanC.2015.Paind’abeillesnaturel. Abeilles&Cie,3-2015,n°166,25-29 pp.
AosanC.2015.Paind’abeillesnaturel.L’apiculturewalonneetbruxelloise,abeilles
&cie,3- 2015,n°166,25-29pp.
Bacher, R (2008). Les abeilles, le miel et l'apiculture. Ed. Terre.
Badren MA (2016). La situation de l’apiculture en Algérie et les perspectives de
développement. Mémoire présenté pour l’obtention Du diplôme de Master
Académique. Université de Tlemcen. p 26.
Ballot-Flurines C, 2010. Bienfaits de l’apithérapie éditions-eyrolles. 157p.
Berkani M, Khemici A. (2018). Mémoire de fin d’études intitulé : Pratique de
l’apiculture dans le nord algérien. 44p.
Biri M. (2010). Tout savoir sur les abeilles et l’apiculture. Paris De Vecchi. 302p.
Bogdanov,S.2016.Beevenom:production,composition,quality.BeeProductScience(2016)
,1-8pp.
Bonté F, Desmoulière A. (2013). Le miel origine et composition. Actualité
Pharmaceutique. 531 : 19.
BRADBEAR N (2010). Le rôle des abeilles dans le développement rural. Manuel sur
la récolte, la transformation et la commercialisation des produits et services dérivés des
abeilles. Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Rome,
2010. 238 p.
Brikat M, Ziane H. (2020). Mémoire de fin d’études intitulé : Enquête sur la
situation de la filière apicole en Algérie : cas de la wilaya de Msila. 45p.
Chahbar. N, 2011. Effet d’un insecticide utilisé en protection des végétaux :
thiamethoxam sur l’abeille saharienne apis melliferasahariensis, journal Algérien de
l’environnement aride, université Ouargla, N°02, 12p.
Chauvin R. (1994). La ruche et l’homme. Editions Calmann-Levy. 168p.
50
Choucha S, Bouzida T. (2020). Mémoire de fin d’études intitulé : Recensement des
maladies affectant l’abeille Apis melliferaintermissa dans la région de Kabylie. 48p.
Clément H (2011). Le traité rustica de l'apiculture. Editions Rustica Paris. 528p.
DelahaisS(2012). L’apiculture, une activité vectrice de développement rural durable :
Quels obstacles à son développement ? Etude de cas à Madagascar : district de
Manjakandriana, région d’Analamanga. Mémoire présenté en vue de l’obtention de la
Licence professionnelle
« Chargé(e) de projet dans la solidarité internationale et le développement durable ».
Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3. 33607 PESSAC, France. 65p.
Donnadieu Y, 1982, Pollen : thérapeutiques naturelles. 5ème Ed Maloine A.S Paris. 31p.
Fert G. L’élevage des reines. Paris. Editions Rustica. 2008 : 128p.
Fournier R. (2009). ABC de l'apithérapie. Paris Editions Grancher. 140p.
GONNET M. et VACHE G.,1985- Le gout du miel.Ed.UNAF, Paris.150 p.
Guiglia D. Les races de l’abeille domestique en Italie et leur distribution
géographique. Annales de l’abeille. 1960 ; 1 : 41-44.
Haccour P. (1960). Recherche sur la race d’abeille saharienne au Maroc. Comptes
Rendus, Société desSciences Naturelles et Physiques du Maroc 6 : PP 96-98.
Habib HM, Al-Meqbali FT, Kamal H, Souka UD, Ibrahim WH. (2014).
Physicochemical and biochemical properties of honey from arid regions. Food
Chemistry. 153 : 35-43.
HENRI CLÉMENT. (2009). L’abeille, sentinelle de l’environnement. Edition
Alternatives, 33 Rue SAINT-ANDRÉ-DES-ARTS 75006 Paris.
HENRI CLÉMENT. (2010). L’abeille, sentinelle de l’environnement. Edition
Alternatives, 33 Rue SAINT-ANDRÉ-DES-ARTS 75006 Paris.
http//www.afrique science.info
http//www.beekeepig.com/articles/fr/chimie_miel
htm.
http//www.codex alimentarius.net/ downloand/standards/310/CXC012e.pdf.
Hurpin J. (1946). L’apiculture pratique. 4-ème édition librairie agricole horticole
forestière et ménagère édition de la maison rustique Paris. BiolPharm Bull. 27 : 189-
192pp.
Jean-Prost P, Medori P, Le Conte Y. (2005). Apiculture connaître l’abeille conduire le
rucher. Paris Editions Tec & Doc.
Jos D, Duprez O. (2017). L’apiculture naturelle pour les débutants installer une ruche
51
Warré en ville ou à la campagne.
KARL VON FRISCH. (2011). Vie et mœurs des abeilles, Edition Albin Michel,
22 rue Huyghens, 75014 Paris. ISBN : 978-2-226-1872-7. ISSN : 0298-2447.
52
Ladjani N, Rahni R. (2018). Mémoire de fin d’études intitulé : l’apport de
l’apiculture au développement local en Algérie : cas de la daïra de Bordj
Menaiel.77p.
Lamine O. (2020). Mémoire de fin d’études intitulé : Contribution à
l’évaluation des mortalités des abeilles dans quelques wilayas du centre
d’Algérie. 53p.
Magnini M. Identifying characteristics of honey bee races. American Bee Journal.
2014: 645- 648.
Mekkrai, N. et Daouar, Z., 2010. Etude de développement ovarien chez l'abeille
ouvrière " ApisMellifera ". Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de
Master Académique. Université HassibaBenbouali de Chlef Algérie.41p.
Marc Fougerouse, 2021. Apiculture : travaux d’hiver.
Merabti, A., 2015. Implantation d’un rucher au niveau de l’exploitation agricole
de l’université d’Ouarela. Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du
diplôme master académique. Université d’Ourgela. 41p.
MUTSAERS. M., BLITTERSWIJK. H.V., LEVIN. L. V. KERKVLIET J. ET
DEWAERD. J. V (2005). Produits de l’apiculture : propriétés, transformation et
commercialisation. Agromisa ISBN CTA : 92-9081-306-7.
Nair, S., 2014. Identification des plantes mellifères et analyses physicochimiques
des miels algériens. Thèse présentée pour l’obtention du diplôme de doctorat en
Biologie. Université d’Oran. 202p.
Nguyen, BK; Houbruge, E; Widartg. Thone GP (2010). Le rôle des abeilles
dans le développement rural.
OUDJET KAHINA. (2012). Etudes et enquêtes, le miel une denrée promouvoir.
Infos- CACQE N° :00. 01-03 pp.
Pirk, C (2014). Principales maladies menaçant la survie de l’abeille domestique.
Riondet J, 28 Juin 2014. L’apiculture : les conseils de Jean Riondet pour réussir
mois par mois au rucher. Apiculture cybercite référencement.
Rossant A. (2011). Le miel un composé complexe aux propriétés surprenantes.
Thèse de doctorat en pharmacie. Université de limoges.
Ruttner F. The dark European honey bee Apismelliferamellifera Linnaeus 1758. 1 st
Ed. 1990: 52p.
SCHWEITZER P., 2004- Les critères de qualité du miel. Revue l'abeille de France
N°916 laboratoires d'analyse et d'écologie apicole.2p.
52
Strant M. 2014. Utilisation des produits de la ruche pour la santé. Abeilles &
Cie, 6- 2014,n°163,25-28 pp.
53
StrantM.2015.L’Apilarnil,unproduitexceptionnel.Abeilles&Cie,1-2015,n°164,14-16.
VAN DER ZEE et al. (2013, 2014). Les principales maladies menaçantes la
survie de l’abeille domestique.
Waring C, WaringA, Waring C. (2014). Abeilles tout savoir sur l’apiculture.
Winston M. (1993). La biologie de l’abeille. Editions Nauwelaerts et Frison-Roche. 276.
Sites électroniques :
http://abeilleduforez.tetraconcept.com/dossiers-techniques/pratique-
apicole-a-la-
miellerie/lextraction/?fbclid=IwAR2af62_yY1P_amohVWEo-
IjuOw_EI2XBBlagGhUgHJRePMwBj0Za1UkdN4
https://www.agrireseau.net/apiculture/documents/4_Hivernage_exterieur.pdf
https://www.apiculture.net/blog/recolte-au-conditionnement-fabrication-du-miel-n49
https://www.aux-delices-du-
miel.fr/travaux_apicole_hivernage_essaimage_extraction_mie
l.r.htm
http://www.itelv.dz/index.php/elevages/45-elevages-apicoles/25-la-mise-en-
hivernage-des- colonies-d-abeilles.html
https://www.tigoo-miel.com/travaux-ruches-fil-saison
53
Résumé
Dans le cadre d'une étude de la situation de la filière apicole en Algérie, untravail qui consiste
à faire une collecte des résultats de plusieurs enquêtes réalisées ces dernières années, a été
mené dans le but de mettre en évidence les différentes pratiques et techniques utilisées par les
apiculteurs, ainsi que les conditions dans lesquelles s’opère cette activité ancestrale.
Ce travail va nous permettre d’avoir une idée sur ce qui en est vraiment de l’apiculture en
Algérie, et de prendre connaissance des avantages et difficultés rencontrés par nos apiculteurs,
et à travers cette image, tracer un plan de développement pour améliorer cette filière et faire
face aux problèmes entravant son évolution.
L’apiculture peut être considérée comme une véritable richesse qui pourrait devenir un
soutien de taille à la dynamique économique de l’Algérie, d’où l’intérêt d’intensifier les
études et les recherches et encourager les mouvements associatifs pour une meilleure
organisation.
ملخص
تمتن فيذعمليتمثلفيجمعن تائجالعديدمنالمسوحا تال تيأجري تفيالسنواتاألخيرةبهدفإ برازالممارساتوا،كجزءمندراسةحال ةقطا عتربيةال نحلف يالجزائر
ل
وكذلكالظروفالتييحدثفيهاهذاالنشاطالسلفي،تقنياتالمختلفةالتييستخدمهاال نحالون.
ومنخاللهذهالص،والتعرفعل ىالمزاياوالصعوباتالتيي واجههامرب يال نحللدينا،سيسمحلناهذاالعملبتكوينفكرةعنماهيةتربيةالنحلف يالجزائر
مخطةتطويرل تحسينهذاالقطاعوالتعاملمعالمشاكاللتيتعي قتطورها. ورةر س
ومنثماالهتمامبتكثي فالدراساتوال بحوثوتش،يمكناعتبار تربيةالنحلثروةح قيقيةيمكنأن تصبحدعما ًر ئيسيا ًلل ديناميكياتاالقتصاديةللجزائر
اتالنقا بيةمنأجلمنظمةأفضل. جيعالحرك
Abstract
As part of a study of the situation of the beekeepingsector in Algeria, a
workwhichconsists in collecting the results of severalsurveyscarried out in recentyears,
wascarried out with the aim of highlighting the different practices and techniques used
by beekeepers, as well as the conditions underwhichthis ancestral activitytakes place.
This workwillallow us to have an idea of whatisreallybeekeeping in Algeria, and to learn
about the advantages and difficultiesencountered by ourbeekeepers, and throughthis image,
draw a development plan to improvethissector and deal with the
problemshinderingitsdevelopment.
Beekeepingcanbeconsidered as a real wealththatcouldbecome a major support to the
economicdynamics of Algeria, hence the interest of intensifyingstudies and research and
encouraging associative movements for a betterorganization.
54