DVB-S Norme Projet Complet
DVB-S Norme Projet Complet
DVB-S Norme Projet Complet
Amath CAMARA
Introduction .............................................................................................................................. 4
IV.2.4.2.1. Émission................................................................................................ 15
1
V.1.1. Applications .......................................................................................................... 21
Conclusion .............................................................................................................................. 31
2
Liste des figures
BCH : Bose-Chaudhuri-Hocquenghem
3
Introduction
La norme DVB-S, abréviation de "Digital Video Broadcasting - Satellite", est un concept clé
dans le domaine de la diffusion numérique par satellite. Elle représente une avancée majeure
dans la manière dont nous recevons et consommons des contenus audiovisuels et de données à
l'échelle mondiale. En permettant la transmission numérique de signaux audio, vidéo et de
données via des satellites en orbite géostationnaire, DVB-S a révolutionné la télévision par
satellite, la radiodiffusion, les télécommunications et l'accès à Internet dans des régions où les
infrastructures terrestres sont limitées. Cette norme offre une qualité de transmission élevée,
une large couverture géographique et une efficacité spectrale considérable, tout en maintenant
des avantages en termes d'économies d'énergie.
Dans cette exploration approfondie de DVB-S, nous allons plonger dans les principes de
fonctionnement, les avantages, les défis, les applications et les évolutions de cette technologie
qui continue à jouer un rôle essentiel dans l'ère numérique.
I. Historique de DVB-S
L'émergence du DVB-S (Digital Video Broadcasting - Satellite) en tant que norme de diffusion
numérique par satellite a été un processus qui a impliqué la collaboration de l'industrie des
médias, des opérateurs de télécommunication et des organismes de normalisation. Voici
comment le DVB-S est devenu une norme :
Besoin de normes : Au début des années 1990, la diffusion par satellite se faisait
principalement en analogique. Cependant, il était de plus en plus évident qu'il y avait
un besoin de passer à la diffusion numérique pour améliorer la qualité, l'efficacité et la
capacité des services de communication par satellite.
Création du DVB Project : En 1993, le DVB Project a été créé en Europe. Il s'agit d'un
consortium d'organisations, d'opérateurs de télécommunication, de radiodiffusion, de
fabricants de matériel, et d'autres parties prenantes, qui travaillent ensemble pour
développer des normes de diffusion numérique. Le DVB Project a joué un rôle clé dans
l'émergence du DVB-S.
4
Développement du DVB-S : Les experts du DVB Project ont commencé à travailler sur
le développement de la norme DVB-S. Cette norme a été conçue pour utiliser la
modulation numérique pour la transmission de signaux par satellite, offrant ainsi des
avantages en termes de qualité, de capacité et d'efficacité.
Publication de la norme : En 1994, la norme DVB-S a été officiellement publiée,
marquant ainsi son émergence en tant que norme pour la diffusion numérique par
satellite. Cette norme a établi les paramètres techniques et les spécifications pour la
transmission numérique par satellite, notamment la modulation, les fréquences et la
correction d'erreurs.
Adoption internationale : La norme DVB-S a été adoptée non seulement en Europe,
mais aussi dans d'autres régions du monde. Elle est devenue une norme mondiale pour
la diffusion numérique par satellite.
Évolutions ultérieures : Le DVB-S a été suivi de normes évoluées, telles que le DVB-
S2 en 2005, qui ont permis des améliorations significatives en termes de débits de
données, d'efficacité spectrale et de qualité de transmission.
L'émergence du DVB-S en tant que norme a été un processus collaboratif qui a permis de
répondre aux besoins croissants en matière de diffusion numérique par satellite. Elle a ouvert
la voie à des améliorations technologiques continues dans ce domaine et a contribué de manière
significative à la connectivité mondiale, à la télévision par satellite et à d'autres services de
communication par satellite.
DVB-S (Digital Video Broadcasting-Satellite) est la variante pour la diffusion de DVB par
satellite (par exemple ASTRA, Eutelsat). Cette variante est la plus utilisée. Grâce à l'éventail
large bande, la plupart des chaînes radio et télé ainsi que des services supplémentaires y sont
diffusés. Les satellites ASTRA par exemple, transmettent à eux seuls plus de 1500 programmes
radio et télé, quelques 200 programmes sont non codés. Le DVB-S peut partiellement figurer
comme fournisseur de données pour les câblodistributeurs ou pour les réseaux DVB terrestres.
L'antenne parabolique nécessaire pour la réception des programmes diffusés par satellite doit
avoir un diamètre d'au moins 50 à 60 cm. Pour une réception optimale des signaux numériques,
on recommande un diamètre de 80 à 90 cm. Un convertisseur LNB (Löw Noise Block
Converter) est indispensable, fonctionnant dans la bande de fréquences 10,7-12,75 GHz
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Le développement de la norme s'est fait de 1993 à 1997 avec une première version émise en
1994. La première application commerciale a été mise en place par Canal+ pour la France,
permettant ainsi la diffusion de la télévision numérique par satellite au grand public. Il faut
donc utiliser une transmission efficace à faible rapport signal à bruit : on utilise une modulation
QPSK associée à des codes évolués : un codage convolutif (efficace pour réduire le taux
d'erreur) suivi d'un entrelaceur et d'un code de Reed-Solomon. Des fabricants commercialisent
en Europe des télévisions avec tuners DVB intégrés mixtes (DVB-T/DVB-S). Ces appareils
permettent aux téléspectateurs de recevoir directement sans récepteur externe les chaînes de
TV en clair (ou cryptées avec l'interface commune DVB-CI), par satellite, en MPEG-4 AVC
ou MPEG 2, en HD ou SD. On utilise pour cela le FEC (Forward Error Correction). C'est-à-
dire que l'émetteur envoie, avec signal, des informations pour la correction d'erreurs, dans le
but de permettre au récepteur de reconstituer le flot de bits (si des erreurs se produisent). Le
FEC utilisé avec la modulation QPSK comporte deux formes de correction d'erreurs.
6
Le canal est de type AWGN (Additive White Gaussian Noise),
Le signal est fortement atténué et dominé par le bruit,
La transmission est en ligne directe
Légende
Le format de trame de DVB-S est une spécification qui définit la structure des données
transmises par satellite dans le cadre des normes DVB-S. Le format de trame est conçu pour
être efficace en termes de spectre et robuste aux erreurs de transmission.
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Chaque trame DVB-S est composée de trois parties principales :
La tête de trame est toujours de 26 octets de long. Elle contient les informations suivantes :
Le mot de synchronisation (sync word) est une séquence de 16 bits qui est
utilisée pour synchroniser le récepteur sur la trame.
Le champ de longueur de la trame (frame length field) indique la longueur de
la trame en octets, y compris la tête de trame, le corps de trame et la queue de
trame.
Le champ de type de modulation (modulation type field) indique le type de
modulation utilisé pour transmettre les données.
Le champ de codage de canal (channel coding field) indique le type de codage
de canal utilisé pour protéger les données contre les erreurs de transmission.
Le corps de trame est variable en longueur, mais il ne peut pas dépasser 255 octets. Il contient
les données à transmettre, telles que les flux de transport MPEG, les paquets IP ou les données
binaires continues.
La queue de trame est toujours de 18 octets de long. Elle contient les informations suivantes :
Le format de trame de DVB-S est conçu pour être efficace en termes de spectre en utilisant une
modulation QPSK et un codage de canal Reed-Solomon. La modulation QPSK permet de
transmettre deux bits par symbole, ce qui permet d'utiliser efficacement la bande passante
8
disponible. Le codage de canal Reed-Solomon permet de corriger les erreurs de transmission
en ajoutant une redondance aux données.
La structure de la trame de DVB-S est également conçue pour être robuste aux erreurs de
transmission. La tête de trame est longue et contient des informations de synchronisation et de
contrôle qui permettent au récepteur de récupérer la trame même si elle est partiellement
corrompue. La queue de trame contient également des informations de redondance qui sont
utilisées pour la correction d'erreurs.
Une fois le flux MPEG-2 TS créé, celui-ci est traité pour être émis vers le satellite par la
couche DVB-S. Ce niveau est en constante évolution suite aux nombreux progrès
technologiques tels que les turbo-codes ou l’apparition du DVB-S2. Si l’on reste sur les
dernières normes DVB-S, les flux MPEG-2 TS sont traités par la chaîne de codage suivante
(figure suivante)
Le brouillage : aussi appelé dispersion d’énergie, il permet d’éviter une trop longue
succession de 1 ou de 0 qui aurait comme impact la création d’une raie à forte énergie.
Le signal est multiplié par la sortie d’un générateur pseudo aléatoire.
Le codage Reed-Solomon : ce codage rajoute un code de 16 octets à la fin du paquet
MPEG-2 TS, permettant de corriger au maximum 8 octets défectueux.
9
L’entrelacement : ce mélange des données permet d’éviter les suites consécutives
d’erreurs, plus difficiles à corriger, en entrelaçant les octets de plusieurs paquets.
Le code convolutif : code en treillis, il ajoute de la redondance au signal à raison de 2
bits pour 1 (décodage Viterbi).
Le poinçonnage : il permet d’améliorer le rendement du code convolutif en éliminant
certains bits (on parle de Forward Error Code pour ce rendement).
La modulation QPSK : elle permet de moduler le signal sans faire de modulation
d’amplitude puisque le signal est très bruité par le travail en saturation des
transpondeurs. Le débit symbole de la chaîne de transmission est 27,5Mbit/s de 106
symboles par seconde, pour un transpondeur de 35 MHz, d’où un débit utile de 38
La chaîne de transmission fait apparaître le code correcteur d’erreur en mode bloc, Reed-
Solomon (codage externe ou sortir code) avec des tailles de bloc avant codage de 188
octets et 204 octets après codage. L’entrelacement a pour objectif d’étaler sur une plus
longue période de temps les rafales d’erreurs introduites par le canal. Le codage
convolutif (ou codage interne) appliqué par la suite corrige d’autres types d’erreurs et
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permet d’atteindre des seuils de taux d’erreurs binaires inférieurs à 10-10 (Quasi Error
Free).
Toutefois, un seul code doit être sélectionné ne donnant ainsi qu’une seule chaîne
de transmission.
La seule modulation prévue par la norme est une modulation de phase à quatre
états, QPSK (Quadrature Phase Shift Keying) avec une réponse en fréquence en cosinus
surélevé (Roll-off) de 0,35.
Modulation QPSK
Roll-off 0.35
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Débit 23.7 à 41.5Mb/s
Les codes Reed-Solomon sont des codes de correction d'erreurs basés sur des blocs,
destinés à un large éventail d'applications dans les communications et le stockage numériques.
Il est vulnérable aux erreurs aléatoires mais fort aux erreurs en rafale. Par conséquent, il a de
bonnes performances dans les canaux qui ont plus d'erreurs en rafale.
En théorie de codage, les codes de Reed – Solomon (RS) sont des codes de correction
d'erreur cycliques inventés par Irving S. Reed et Gustave Solomon.
Ils ont décrit une méthode systématique de construction de codes permettant de détecter et de
corriger plusieurs erreurs de symbole aléatoires. En ajoutant t des symboles de contrôle aux
données, un code RS peut détecter toute combinaison jusqu’à t symboles erronés, et corrigez
jusqu’à [t / 2] symboles. En tant que code d’effacement, il peut corriger jusqu’à des
effacements connus, ou il peut détecter et corriger des combinaisons d’erreurs et
d’effacements.
Les codes Reed-Solomon sont utilisés pour corriger les erreurs dans de nombreux systèmes,
notamment :
Le code de Reed-Salomon est un code détecteur et correcteur d’erreur. Ce code est basé
sur les corps de Galois dont le principe est de construire un polynôme formel à partir des
symboles à transmettre et de le sur-échantillonner. Le résultat est alors envoyé, au lieu des
symboles originaux. La redondance du sur-échantillonnage permet au récepteur du message
encodé de reconstruire le polynôme même s'il y a eu des erreurs pendant la transmission. Ces
codes ont une propriété importante, ils sont linéaires et font partie des codes BCH. Le codeur
prend k symboles de donnée (chaque symbole contenant s bits) et calcule les informations de
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contrôle pour construire n symboles, ce qui donne n-k symboles de contrôle. Le décodeur
peut corriger au maximum t symboles, ou 2t=n-k.
IV-2-2- L’entrelaceur
L’entrelacement est une technique très utilisée dans un grand nombre de systèmes de
communications numériques. En fait, un entrelaceur prend une séquence de symboles en entrée
et reproduit la même séquence à la sortie mais dans un ordre temporel complètement différent.
On peut dire alors qu’un entrelaceur est un système qui permute les éléments d’une séquence,
sans bien sûr, aucune répétition. La combinaison de deux codeurs RSC et un entrelaceur a
permis de créer un code avec de meilleures propriétés de distance de Hamming.
A l’émission, les octets d’un paquet sont répartis dans d’autres paquets, ce qui permet d’éviter
d’avoir à corriger une longue suite de bits (ou octets) faux consécutifs. L’entrelacement permet
de répartir les erreurs sur plusieurs paquets, facilitant ainsi la détection et la correction d’erreurs
du décodeur RS. Le principe de l’entrelaceur convolutif utilise plusieurs registres à décalages
qui vont induire un retard. L’entrelaceur utilise deux paramètres : le nombre de branches K et
la profondeur T (en octet) du registre à décalage de base.
Les codes convolutifs, peuvent être considérés comme un cas particulier des codes en bloc
linéaires, mais un point de vue plus large nous fera découvrir que la structure convolutif
additionnelle munit le code linéaire de propriétés favorables qui facilitent à la fois son codage
et améliorent ses performances. Les codes convolutifs forment une classe extrêmement souple
et efficace de codes correcteurs d’erreurs. Ce sont les codes les plus utilisés dans les systèmes
de télécommunications fixes et mobiles.
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Théoriquement, ils ont les mêmes caractéristiques que les codes en blocs sauf pour la valeur
de leur dimension et leur longueur. Les codes convolutifs s’appliquent sur des séquences
infinies de symboles d’information et génèrent des séquences infinies de symboles codés.
Le phase-shift keying (ou PSK, soit « modulation par changement de phase1 ») désigne une
famille de formes de modulations numériques qui ont toutes pour principe de véhiculer de
l'information binaire via la phase d'un signal de référence (porteuse), et exclusivement par ce
biais.
Comme pour toute technique de modulation numérique, la phase en question ne peut prendre
qu'un nombre fini de valeurs. Chacune de ces valeurs représente un unique nombre binaire,
dont la taille (et donc la quantité d'information transmise) dépend du nombre de valeurs
possibles pour la phase. Généralement, pour une modulation PSK donnée, les nombres binaires
représentés sont tous de même taille.
Les formes de PSK les plus utilisées sont la BPSK (ou 2-PSK : deux valeurs de phase
possibles), la QPSK (ou 4-PSK : quatre valeurs de phase possibles) et la DPSK (différentiel-
PSK : où l'information est contenue non pas dans une valeur absolue de phase, mais dans le
déphasage entre deux signaux successifs).
BPSK est la forme la plus simple du PSK. Elle utilise deux phases qui sont séparées de 180°
on l'appelle également 2-PSK. Cette modulation est la plus robuste de toutes les PSK car il
faut une grande déformation du signal pour que le démodulateur se trompe sur le symbole reçu.
Cependant on ne peut moduler qu'un seul bit par symbole (figure 4), ce qui est un inconvénient
pour les applications qui nécessitent un débit binaire élevé.
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Le taux d'erreur binaire du BPSK peut être calculé ainsi :
𝟐𝑬𝒃
𝑷𝒃 = 𝑸 (√ )
ℕ𝟎
Comme il y a un bit par symbole, cela correspond également au taux d'erreur de symbole
IV.2.4.2.1. Émission
Le principe de la modulation QPSK est de grouper l’envoi de bits deux par deux. On peut
considérer l’envoi de chaque symbole comme étant composé de deux porteuses simultanées
et combinées (les voies I et Q). Les porteuses étant indépendantes, on obtient donc un TEB
égal à celui d’une modulation BPSK (avec l’utilisation d’un code de Gray), c’est-à-dire :
𝟐𝑬𝒃
𝑻𝑬𝑩 = 𝑸 (√ )
ℕ𝟎
Pour revenir à des considérations pratiques, nous allons calculer le débit utile en sortie de
multiplexeur, en fonction de la largeur du canal satellite. La largeur d'un canal satellite à -3
dB est de 36 MHz. On a vu que, de par le filtrage de Niquyst, le débit du signal binaire que
l'on va pouvoir transporter est égale à
𝟏 𝑿
Q(x) = erfc ( )
𝟐 √𝟐
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(erfc est la fonction d’erreur associée à la densité de probabilité Gaussienne)
Débit utile= débit brute x rendement du code Reed Solomon * rendement du code
convolutif.
𝟏𝟖𝟖
Le rendement du code Reed Solomon est égal à
𝟐𝟎𝟒
Le filtre square root raised cosine de la bande de base doit avoir une fonction théorique
définie par l’expression suivante :
𝟏 𝟏 𝜫 𝒇𝒏 −|𝒇|
H(f) = ( + (𝒔𝒊𝒏 [ ]))𝟏∕𝟐
𝟐 𝟐 𝟐𝒇𝟎 𝜶
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𝟏 𝑹𝟎
𝑭=
𝟐𝑻 𝟐
Fn : Nyquist frequency
Puisqu'il s'agit d'une transmission par satellite, il faut une bonne protection contre les erreurs.
C'est pourquoi il utilise un codage FEC (Forward Error Correction) pour ajouter de la
redondance afin de pouvoir effectuer une correction d'erreur au niveau du récepteur.
En 1948 Shannon a démontré un théorème prouvant que l'on pouvait transmettre des données
à un débit Rb (bits/sec) sur un canal de taille W (Hz) avec un taux d'erreurs aussi faible que
l'on désire à condition de ne pas dépasser la capacité C (bits/sec) du canal. Shannon a déterminé
la capacité C d'un canal additif gaussien blanc (AWGN). Cette capacité s'écrit :
𝑺
C= W log2 (1+ )
𝑩
La puissance de bruit Pb dans la bande W s'écrit : Pb = N0.W le rapport signal sur bruit devient
donc
𝑺 𝑪𝑬𝒃
=
𝑩 𝑾𝑵𝟎
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𝑪 𝑪 ⋅ 𝑬𝒃
= 𝒍𝒐𝒈 𝟐 (𝟏 + )
𝑾 𝒘 ⋅ 𝑵𝟎
𝑪
𝑬𝒃 𝟐𝑾 −𝟏
On obtient alors : = 𝑪
𝑵𝟎
𝑾
𝑪 𝑬𝒃
Pour = 1, on trouve : = 1 (0dB)
𝑾 𝑵𝟎
𝑪 𝑪
𝑬𝒃 ( 𝒍𝒏 (𝟐)−𝒍𝒏( ))
=𝒆 𝑾 𝑾
𝑵𝟎
𝑬𝒃 𝑪
Le rapport croit donc exponentiellement lorsque →∞
𝑵𝟎 𝑾
𝑪
Pour →0, on trouve :
𝑾
𝑪
𝑬𝒃 𝒄 𝟐𝑾 −𝟏
=𝒍𝒊𝒎 𝒘 → 𝟎 𝑪 = 𝒍𝒏(2) = (-1.6dB)
𝑵𝟎
𝒘
𝑬𝒃
La courbe de capacité va donc présenter une asymptote à = -1.6 dB
𝑵𝟎
Les marges des bilans de liaison sont en général très faibles et les points de fonctionnement,
𝑬𝒃
en termes de rapport , sont très bas.
𝑵𝟎
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Les modulations utilisées sont très souvent du type QPSK ou DQPSK. La tendance actuelle
est d'utiliser des filtrages avec des roll-off très faibles (jusqu'à 0.15) et de tolérer un léger
chevauchement des porteuses (espacement de 0.1 temps symbole).
Le premier modèle est le plus utilisé en théorie. Il s’agit du bruit blanc gaussien et additif
(AWGN).
Ce modèle implique que le bruit du canal est une variable aléatoire n qui s’additionne au signal
modulé transmis (figure).
Dans ce cas, la variable n est gaussien, de moyenne nulle et de variance σ². Ce bruit est avant
tout un modèle basé sur les deux suppositions suivantes
1. Tous les bits ont même probabilité, quelle que soit leur position.
Le codage est une technique dans laquelle une redondance est ajoutée à la séquence originale
de bits pour augmenter la fiabilité de la communication. Permet de discuter un schéma simple
binaire codage convolutif à l'émetteur et le Viterbi associé (maximum de vraisemblance)
schéma de décodage au niveau du récepteur.
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Ce poste d’écrit l'algorithme de décodage de Viterbi pour un simple code binaire convolutif
avec un taux de 1/2, longueur de contrainte et ayant un polynôme générateur.
A chaque instant, deux branches appartenant à deux chemins différents, convergent vers
chaque nœud.
De ces deux chemins, l’un est plus vraisemblable, c’est-à-dire se trouve à une distance plus
petite de la séquence reçue, que l’autre chemin.
Les distances étant additives, il est possible de ne conserver en chaque nœud que le chemin
le plus vraisemblable, appelé survivant. Si deux chemins sont aussi vraisemblables, un seul
chemin est arbitrairement conservé.
La norme MPEG-2 (Moving Picture Experts Group - Part 2) est une norme de compression
audiovisuelle qui a été développée par le groupe MPEG et publiée pour la première fois en
1995. Elle constitue une évolution importante par rapport à la norme MPEG-1, offrant des
fonctionnalités améliorées adaptées à une gamme plus étendue d'applications, notamment la
télévision numérique, la diffusion par satellite, les DVD, et d'autres services multimédias.
1.Compression Vidéo :
MPEG-2 propose une compression vidéo plus avancée que MPEG-1, permettant une
meilleure qualité d'image et la prise en charge de résolutions plus élevées.
Il prend en charge des résolutions allant de la définition standard (SD) à la haute
définition (HD).
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2. Compression Audio :
La norme MPEG-2 inclut plusieurs options pour la compression audio, y compris des
modes stéréo, multicanal et des taux d'échantillonnage variés.
Elle offre une meilleure qualité audio que MPEG-1 et permet des débits binaires plus
élevés.
3. Structures d'Images :
MPEG-2 utilise des structures d'images interlacer et progressive, offrant ainsi une
flexibilité pour différents types de contenu.
Il utilise des images intra-codées (I-frames), des images prédites (P-frames), et des
images bidirectionnelles (B-frames) pour la compression vidéo.
4. Multiplexage :
MPEG-2 permet le multiplexage de plusieurs flux audio et vidéo dans un seul flux,
facilitant ainsi la diffusion de programmes multiples.
5. Normes de Transport :
MPEG-2 prend en charge l'adaptabilité au débit binaire, permettant des débits binaires
variables (VBR) pour s'adapter aux exigences changeantes des scènes vidéo.
V.1.1. Applications
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Télévision numérique : La norme MPEG-2 est utilisée pour la diffusion de la télévision
numérique, y compris la télévision par satellite, la télévision par câble et la télévision
terrestre.
DVD : La norme MPEG-2 est utilisée pour la compression des données vidéo et audio
des DVD.
Vidéo à la demande (VOD) : La norme MPEG-2 est utilisée pour la compression des
données vidéo et audio de la vidéo à la demande.
Diffusion en continu : La norme MPEG-2 est utilisée pour la compression des données
vidéo et audio de la diffusion en continu.
V.1.2. Avantages
Qualité d'image et de son élevée : La norme MPEG-2 permet d'obtenir une qualité
d'image et de son élevée, même à des taux de compression élevés.
Économique : La norme MPEG-2 est une norme économique, ce qui la rend accessible
à un large public.
Compatible : La norme MPEG-2 est largement compatible avec un large éventail
d'appareils et de logiciels.
V.1.3. Inconvénients
La norme DVB-S2 (Digital Video Broadcasting - Satellite - Second Generation) est une
évolution de la norme DVB-S, visant à améliorer l'efficacité spectrale et la capacité de
transmission par satellite. Voici les principaux aspects de la norme DVB-S2 en détail :
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1. Modulations :
DVB-S2 offre une gamme plus étendue de modulations par rapport à DVB-S. En plus
de la QPSK, DVB-S2 prend en charge des modulations plus avancées telles que 8PSK
(8 Phase Shift Keying) et 16APSK (16 Amplitude and Phase Shift Keying). Ces
modulations permettent d'atteindre des débits binaires plus élevés pour une même
largeur de bande.
2. Correction d'Erreurs :
DVB-S2 utilise des codes de correction d'erreurs plus avancés que ceux de DVB-S. Elle utilise
des codes BCH (Bose-Chaudhuri-Hocquenghem) et des codes LDPC (Low-Density Parity-
Check). Ces codes améliorent la robustesse de la transmission en présence de bruit et
d'interférences.
4. Roll-off Variable :
DVB-S2 permet d'ajuster le roll-off (la forme du filtre en fréquence) de manière variable. Cela
offre une flexibilité supplémentaire dans la conception des systèmes de transmission.
5. Filtres Pilotes :
DVB-S2 prend en charge des extensions pour les services interactifs, offrant ainsi une
meilleure compatibilité avec les services à retour par satellite.
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En raison de l'utilisation de modulations plus avancées et de techniques de correction d'erreurs
plus performantes, DVB-S2 peut atteindre des débits binaires plus élevés que DVB-S dans les
mêmes conditions de transmission.
Bien que DVB-S2 introduise des améliorations significatives, il est conçu pour être compatible
avec les infrastructures existantes basées sur DVB-S. Cela permet une transition en douceur
vers des systèmes plus avancés.
La norme DVB-S2 est largement utilisée pour la diffusion de télévision par satellite, les
services de communication à large bande par satellite, et d'autres applications nécessitant une
transmission de données numériques par satellite. Elle offre une meilleure efficacité spectrale
et une plus grande flexibilité par rapport à la norme précédente DVB-S.
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Encodage des Données :
Les données audio et vidéo ainsi que d'autres services associés sont préalablement encodés
selon les normes appropriées. Par exemple, la vidéo peut être encodée avec le codec MPEG-2
ou MPEG-4 AVC (H.264), et l'audio avec des codecs tels que MPEG Audio Layer 2 (MP2) ou
AAC.
Encapsulation :
Les données encodées sont encapsulées dans des paquets conformes à la norme DVB-S2.
L'encapsulation inclut l'ajout d'entêtes et de métadonnées nécessaires à la transmission.
Modulation :
La modulation est une étape cruciale où les données encapsulées sont modulées pour être
adaptées à la transmission par satellite. DVB-S2 utilise des modulations plus avancées que
DVB-S, y compris 8PSK (Phase Shift Keying à 8 états) et 16APSK (Amplitude Phase Shift
Keying à 16 états), offrant une meilleure efficacité spectrale.
DVB-S2 intègre des mécanismes FEC pour détecter et corriger les erreurs de transmission. Ces
mécanismes sont essentiels pour garantir une réception fiable des données, même en présence
de bruit ou d'interférences.
Multiplexage :
Différents services audiovisuels et de données peuvent être multiplexés ensemble pour former
un seul flux de transport. Le multiplexage permet d'optimiser l'utilisation de la bande passante
satellitaire.
Avant d'être convertis en signaux radiofréquences pour la transmission par satellite, les signaux
modulés peuvent passer par une étape de modulation de fréquence intermédiaire (IF).
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Les signaux modulés sont convertis en signaux radiofréquences pour être transmis par la chaîne
de liaison montante vers le satellite.
Les signaux convertis sont transmis vers le satellite, où ils sont captés par les antennes
paraboliques des utilisateurs finaux.
Réception Satellite :
Les signaux sont réceptionnés par les antennes paraboliques des utilisateurs finaux, puis
transmis aux récepteurs DVB-S2.
Démultiplexage :
Les flux multiplexés reçus sont démultiplexés pour récupérer les différents services
audiovisuels et de données.
Démodulation :
Les signaux démodulés sont ramenés à leur format original, permettant de récupérer les
données numériques brutes.
Décodage :
Les données démodulées sont décodées à l'aide des codecs appropriés pour retrouver les
signaux vidéo, audio et autres services originaux.
Restitution :
Les signaux récupérés sont restitués sous forme de vidéo, audio ou données, prêts à être affichés
ou utilisés par l'utilisateur final.
V.2.2. DVB-S2X
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DVB-S2X est une extension de DVB-S2, introduite pour répondre aux exigences croissantes
en matière de débit de données et d'efficacité spectrale. Elle inclut des fonctionnalités
supplémentaires telles que des modulations plus avancées, des options de codage avant
correction d'erreur (BCH) améliorées, et d'autres améliorations pour une transmission plus
efficace.
DVB-RCS (Return Channel via Satellite) et DVB-RCS2 sont des normes spécifiques pour
la communication bidirectionnelle par satellite. Elles permettent l'échange de données dans les
deux sens, adaptées aux services interactifs et aux communications retour via satellite.
V.2.4. DVB-SH
DVB-SH (Satellite services to Handhelds) étend les services de diffusion par satellite aux
dispositifs portables tels que les téléphones mobiles et les tablettes.
V.2.5. DVB-CID
DVB-CID (Carrier ID) est une norme DVB qui vise à améliorer la gestion des interférences
entre satellites. Elle introduit des identifiants uniques pour les transporteurs satellitaires afin de
faciliter la détection des interférences.
V.2.6. DVB-SIS
DVB-SIS (Satellite Internet Services) est une initiative qui explore l'utilisation de DVB-S pour
la fourniture d'accès Internet par satellite.
Avec la montée en puissance de la diffusion de contenu Ultra Haute Définition (UHD), DVB-
S2 et DVB-S2X sont souvent utilisés pour la transmission de ces contenus, exploitant les
capacités améliorées de ces normes pour une meilleure qualité visuelle.
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VI- Avantages et inconvénients de DVB-S
Le DVB-S (Digital Video Broadcasting - Satellite) est une norme de diffusion numérique par
satellite. Comme toute technologie, il présente des avantages et des inconvénients.
Besoins en Bande Passante Limitée : La bande passante satellite est limitée, ce qui peut
poser des défis lors de la diffusion de nombreux canaux ou de contenus à haut débit.
Latence : En raison de la transmission par satellite, il peut y avoir une certaine latence
dans la réception du signal. Cela peut être un inconvénient pour des applications
nécessitant une communication en temps réel.
Sensibilité aux Conditions Météorologiques : Les signaux DVB-S peuvent être
sensibles aux conditions météorologiques extrêmes, tels que des pluies intenses, ce qui
peut affecter la qualité du signal.
Coût de l'Infrastructure : La mise en place d'une infrastructure satellite, y compris les
satellites et les antennes paraboliques, peut être coûteuse.
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Limitations en Termes de Services Interactifs : Comparé aux technologies
bidirectionnelles, DVB-S est limité en termes de services interactifs. Les retours du
spectateur vers le diffuseur sont plus complexes à mettre en œuvre.
Nécessité d'Équipements Spécifiques : Les utilisateurs ont besoin d'équipements
spécifiques, tels que des récepteurs satellite, pour recevoir les signaux DVB-S.
La parabole pour la télévision par satellite est essentielle pour la réception des programmes
de télévision par satellite. Elle est équipée d'une tête universelle qui permet la réception des
signaux analogiques et numériques émis par un satellite. La parabole peut aussi être
motorisée afin de pouvoir capter des programmes émis par différents satellites.
L'antenne satellite de type parabole se fixe généralement sur un tube parfaitement vertical
pour faciliter son orientation. L'installation de la parabole ne se résume pas seulement à
l'antenne, mais aussi à son câblage et à son orientation, sans oublier le décodeur ; il est donc
préférable d'avoir recours à un antenniste. La parabole peut être placée indifféremment en
hauteur ou sur le sol. La seule restriction est qu'il n'y ait pas d'obstacle dans son champ de
réception. L'orientation se fait à l'aide d'une boussole, vers le sud, et le pointage précis de
l'antenne (élévation et azimut) se fait en fonction du ou des satellites que l'on souhaite
recevoir.
Les satellites transparents : ce type de satellite permet la propagation du signal sur la voie
descendante sans aucun traitement supplémentaire. La conversion du signal DVB-RCS en
DVB-S2 s’effectue donc au sol dans la GW, ce qui implique un double bond pour effectuer
une transmission ST à ST (ST1 à satellite à GW, GW à satellite à ST2).
Les satellites avec traitement à bord : ce type de satellite possède une charge utile capable de
faire un traitement et conversion du signal à bord, donc une capacité de communication de ST
à ST en un seul bond (ST1à satellite àST2)
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VIII- Applications de DVB-S
Le DVB-S (Digital Video Broadcasting - Satellite) est une norme de diffusion numérique par
satellite qui trouve des applications dans divers domaines liés à la transmission audiovisuelle
et à la communication par satellite. Voici quelques-unes des principales applications de DVB-
S:
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9. Diffusion de Services Spéciaux : DVB-S permet la diffusion de services spéciaux tels
que des informations météorologiques, des services d'urgence et d'autres services
publics.
La polyvalence de DVB-S en fait une norme largement adoptée pour une gamme diversifiée
d'applications, profitant de ses avantages en termes de qualité de transmission, d'efficacité
spectrale et de couverture géographique.
Conclusion
Le DVB-S (Digital Video Broadcasting - Satellite) est une norme de diffusion numérique par
satellite qui a révolutionné la transmission audiovisuelle sur de vastes zones géographiques.
Adoptant la modulation numérique, notamment la modulation QPSK, le DVB-S offre une
utilisation efficace de la bande passante, permettant la diffusion de contenus variés tels que la
télévision, la radio et d'autres services multimédias. Cette norme garantit une réception fiable
grâce à des mécanismes de correction d'erreurs, assurant une qualité de diffusion élevée même
dans des conditions difficiles. Le DVB-S a facilité la transition de la diffusion analogique vers
le numérique, offrant une couverture géographique étendue et jouant un rôle essentiel dans la
modernisation des systèmes de diffusion par satellite. Bien que des normes ultérieures aient été
développées, le DVB-S continue d'être pertinent dans de nombreuses infrastructures existantes,
témoignant de son impact durable sur la diffusion audiovisuelle.
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Bibliographie
https://televiseur.ooreka.fr/comprendre/television-par-satellite
https://www.etsi.org/technologies/satellite/dvb-s-s2/
https://www.cs.cmu.edu/~guyb/realworld/reedsolomon/
https://wwwtperadio.wikeo.fr/la-modulation-de-frequence.html
Daniele Airola Gnota & Andrea Bertella & Fulvio Bonacossa & Vittoria Mignone
& Bruno Sacco & Mirto Tabone & Michele Visintin, DVB-S2X in Onda da Torino,
2015.
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