Programme Epc
Programme Epc
Programme Epc
PROGRAMME
D’ÉTUDES POUR L’ENSEIGNEMENT
PHILOSOPHIE
E T C I TOY E N N E T É
PROGRAMMES
AVANT-PROPOS
SOMMAIRE
PARTIE DISCIPLINAIRE 27
EPC P1 & P2
Clé de lecture........................................................................ 29
Repères méthodologiques disciplinaires ...................................... 31
Séquences ............................................................................ 41
PARTIE RÉFÉRENTIEL 91
Avant-propos référentiel ................................................................... 95
Présentation générale des référentiels du tronc commun.......................... 97
Enjeux et objectifs généraux ............................................................. 110
Contenus d’apprentissage et attendus................................................. 118
Visées transversales ......................................................................... 128
Croisements .................................................................................. 132
Tableaux synoptiques ...................................................................... 141
PROGRAMMES
INTRODUCTION
1
7 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
7 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES
RENDRE VISIBLE
LA LANGUE
DE SCOLARISATION
ÉVALUER EXPLICITER
POUR SOUTENIR LES DÉMARCHES ET
LES APPRENTISSAGES LES APPRENTISSAGES
DIFFÉRENCIER
GARDER UNE TRACE
POUR SOUTENIR
DES APPRENTISSAGES
LES APPRENTISSAGES
CRÉER UN CLIMAT DE
DÉVELOPPER
CLASSE ENGAGEANT
LES AUTONOMIES
POUR TOUS LES ÉLÈVES
2
8 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I INTRODUCTION
DEUXIÈME PARTIE
1 La brochure « Éveil aux langues » est un document complémentaire au Référentiel des compétences initiales. Il propose, pour la première fois,
de structurer la mise en œuvre de l’éveil aux langues de la 1re maternelle à la 2e année primaire.
3
9 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I INTRODUCTION
Chacune de ces séquences est donc jalonnée de différents points d’attention : des focus explicatifs disciplinaires
soulignant des gestes professionnels spécifiques, mais également des points d’attention pédagogiques liés
aux sept repères méthodologiques généraux. L’objectif de ces points d’attention – qu’ils soient pédagogiques
ou didactiques – est donc d’exemplifier et d’expliciter les éléments abordés dans les repères méthodologiques
généraux et dans les repères méthodologiques disciplinaires.
Une partie de ces points d’attention porte sur la rencontre – parfois manquée – entre culture de l’élève et culture
scolaire. Deux axes de réflexion principaux guident le développement des séquences à ce sujet : celui de la prise
de conscience de certains mécanismes différenciateurs pour les élèves qui rencontrent des difficultés au regard
des attendus scolaires souvent implicites et celui d’une explicitation nuancée et argumentée à différents moments
clés des développements proposés.
Ces visées transversales trouvent écho dans la construction d’une posture d’élève réflexif, critique
et engagé.
Ainsi, une attention particulière a été portée à la construction des savoirs, savoir-faire et compétences
sur base des représentations initiales des élèves. Interroger, questionner, remettre en question, faire
évoluer ses propres représentations sont au centre des pratiques préconisées. En d’autres mots,
l’investigation et la problématisation sont des propositions récurrentes dans les choix didactiques
et pédagogiques posés.
4
10 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I INTRODUCTION
POINT MISE
BALISE ATTENDUS
D’ATTENTION EN CONTEXTE
GESTES
EXPLICITER CONSIGNE ÉVALUATION
PROFESSIONNELS
FLSco
FRANÇAIS LANGUE
LIEN TRACE DIFFÉRENCIER
DE SCOLARISATION
5
11 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I INTRODUCTION
LES SÉQUENCES
Année(s) d'étude Discipline Chapitre
PÉDAGOGIQUES
en distinguant le juste AU
etNIVEAU
LE l’injuste
DISCIPLINAIRE
DISPOSITIF AMÈNE LES ÉLÈVES À…
AU NIVEAU DISCIPLINAIRE(pp. 124, 126)
Contenu I Savoir Attendu
EPC44 • Le vrai, le beau, le juste, le bien, le bon. • Identifier — exemplifier le juste
Contenu I Savoir (et l’injuste). Attendu
LE DISPOSITIF AMÈNE LES ÉLÈVES À… EPC44 Contenu
• Le vrai, le beau, le juste,I le
Savoir-faire
bien, le bon. Attendu
• Identifier — exemplifier le juste
(et l’injuste).
AU NIVEAU DISCIPLINAIRE EPC66 • Reconnaitre l’égalité devant la loi. • Distinguer le juste et l’injuste pour soi et pour autrui
Contenus et attendus visés Contenu I Savoir-faire à l’aide d’exemples. Attendu
Contenu I Savoir Attendu
EPC66 • Reconnaitre Contenus I Compétences
l’égalité devant la loi. • Distinguer le juste etAttendus
l’injuste pour soi et pour autrui
EPC44 • Le vrai, le beau, le juste, le bien, le bon. • Identifier — exemplifier le juste à l’aide d’exemples.
(et EPC50
l’injuste). • Prendre position de manière argumentée. • Partager son avis sur des questions
Contenus I Compétences de type philosophique liées
Attendus
Contenu I Savoir-faire Attendu à la citoyenneté.
EPC50 • Prendre position de manière argumentée. • Partager son avis sur des questions
EPC66 • Reconnaitre l’égalité devant la loi. EPC70 le juste et•l’injuste
• Distinguer Comprendre les et
pour soi principes
pour autrui • de
Identifier qui décide des
type philosophique règles
liées
à l’aide d’exemples. de la démocratie. etlaà citoyenneté.
à qui elles s’appliquent.
Visées transversales
EPC70
en
de lien
• Comprendre les principes
la démocratie.
• Identifierune
Développer
Se connaitre
qui décide
pensée
et s’ouvrir
descritique
règles et complexe.
aux autres.
et à qui elles s’appliquent.
Apprendre à apprendre.
Se connaitre et s’ouvrir aux autres.
AU NIVEAU TRANSVERSAL (DOMAINES 6, 7 ET 8) LECTURES ASSOCIÉES À CETTE SÉQUENCE
Développer une pensée critique et complexe. Repères méthodologiques généraux
Apprendre à apprendre. LECTURES
Proposer ASSOCIÉES
une trace À CETTE
sous forme d’exercice SÉQUENCE
collectif au cahier. ‖ p. 20
Se connaitre et s’ouvrir aux autres. Note disciplinaire
Repères méthodologiques généraux
des concepts
Travailler une
Proposer trace sousenforme
tension.
d’exercice collectif au cahier. ‖ pp.
p. 2034 - 35
Note disciplinaire
Renvoi vers un point
LECTURES ASSOCIÉES À CETTE SÉQUENCE
Travailler des concepts en tension. méthodologique ou théorique‖ pp. 34 - 35
Repères méthodologiques généraux illustré dans cette séquence
Proposer une trace sous forme d’exercice collectif au cahier. ‖ p. 20
Note disciplinaire (issu des référentiels, des repères
Travailler des concepts en tension. ‖ pp. 34 - 35 méthodologiques généraux,
ou de la note disciplinaire)
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Déclinée en ❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT VIA UNE SITUATION-PROBLÈME
plusieurs activités
Environ 25'
Note disciplinaire, p. 32 - 33
Mise en contexte ‖ La situation-problème à travers laquelle les élèves devront prendre position permet de
Mise en contexte les préparer à la pratique future du dilemme moral et aux activités de clarification de valeurs
(Note disciplinaire, p. 33). Ce type de dispositif permet également de commencer à poser les prémisses
de l’argumentation. 39 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Point d’attention ‖ La situation présentée ici propose de travailler le concept par le prisme de la justice
Des points d'attention/ sociale (tension égalité >< équité).
39 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
focus particuliers visant • Expliquer aux élèves qu’on va leur énoncer une situation à propos de laquelle ils seront invités à
à professionnaliser se questionner.
39 PROGRAMME
« C’est l’heure DE L’ENSEIGNEMENT
de la récréation, PRIMAIRE
l’instituteur/institutrice constate que certains enfants n’ont pas de collation.
Il/Elle ouvre une armoire et annonce qu’il/elle va distribuer des biscuits aux enfants qui n’en ont pas. »
Voyant cela, Lou dit à l’instituteur/l’institutrice :
• « Si vous donnez un biscuit à certains enfants, vous devez en donner
un à tout le monde sinon, ce n’est pas juste. »
Nina répond :
• « Moi, j’ai déjà une collation, je n’en ai pas besoin.
Si j’en ai deux, ce n’est pas juste pour ceux qui n’en ont qu’une. »
• Demander aux élèves s’ils/elles ont bien compris la situation exposée. Répéter si nécessaire.
Point d’attention ‖ À ce stade, il est possible que certains élèves demandent d’éclaircir des éléments
non précisés dans le récit. Dans ce cas, il est important de répondre aux élèves que la situation ne
le précise pas (« on ne le dit pas ») et qu’ils/elles doivent réfléchir uniquement sur ce qu’on leur a énoncé.
6
12 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Exemples de questions possibles de la part des élèves
· Est-ce que les biscuits sont bons ?
· Est-ce qu’on a le droit d’échanger sa collation contre un biscuit ?
I INTRODUCTION
TROISIÈME PARTIE
*
Programme
RÉFÉRENTIEL
DES COMPÉTENCES INITIALES Éveil aux langues
maternel
Balises de progression
et ressources pédagogiques
de M1 à P2
Programme
d’Éducation
RÉFÉRENTIEL
RÉFÉRENTIEL
physique
D’ÉDUCATION PHYSIQUE
D’ÉDUCATION PHYSIQUE
ET À LA SANTÉ
ET À LA SANTÉ
et à la santé
TRONC COMMUN
Programme
d’Éducation
RÉFÉRENTIEL
RÉFÉRENTIEL
à la philosophie
D’ÉDUCATION
D’ÉDUCATION ÀÀ LA
LA PHILOSOPHIE
PHILOSOPHIE
ET
ET À
À LA
LA CITOYENNETÉ
CITOYENNETÉ et à la citoyenneté
TRONC COMMUN
Programme Programme
RÉFÉRENTIEL
DE FORMATION MANUELLE, RÉFÉRENTIEL
D’ÉDUCATION CULTURELLE
RÉFÉRENTIEL
DE MATHÉMATIQUES
RÉFÉRENTIEL
DE FORMATION HISTORIQUE, RÉFÉRENTIEL DE
FRANÇAIS ET
Éveil aux langues
P1 P2
TECHNIQUE, TECHNOLOGIQUE GÉOGRAPHIQUE, ÉCONOMIQUE
ET NUMÉRIQUE ET ARTISTIQUE ET SOCIALE LANGUES ANCIENNES Balises de progression
et ressources pédagogiques
de M1 à P2
TRONC COMMUN TRONC COMMUN TRONC COMMUN TRONC COMMUN TRONC COMMUN
Programme Programme
P3 P4
RÉFÉRENTIEL RÉFÉRENTIEL
DE FORMATION MANUELLE, RÉFÉRENTIEL RÉFÉRENTIEL DE FORMATION HISTORIQUE, RÉFÉRENTIEL DE RÉFÉRENTIEL
TECHNIQUE, TECHNOLOGIQUE D’ÉDUCATION CULTURELLE DE MATHÉMATIQUES GÉOGRAPHIQUE, ÉCONOMIQUE FRANÇAIS ET DE LANGUES MODERNES
ET NUMÉRIQUE ET ARTISTIQUE ET SOCIALE LANGUES ANCIENNES
TRONC COMMUN TRONC COMMUN TRONC COMMUN TRONC COMMUN TRONC COMMUN TRONC COMMUN
Programme Programme
P5 P6
Les référentiels déterminent le « quoi » et le « quand » enseigner. La dernière partie de chaque programme sera
constituée par le/les référentiel(s) correspondant(s) à la/aux discipline(s) visée(s).
L’objectif est de proposer aux enseignant(e)s un seul document de référence, leur évitant ainsi de devoir jongler
entre les référentiels et leur programme. En outre, un référencement des attendus permet une navigation plus
simple entre les différentes parties des programmes.
qb1
* La brochure « Éveil aux langues » est un document complémentaire au Référentiel des compétences initiales. Il propose, pour la première fois, de structurer la mise
en œuvre de l’éveil aux langues de la 1re maternelle à la 2e année primaire.
7
13 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
REPÈRES
MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
16
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
INTRODUCTION
7 REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES
RENDRE VISIBLE
LA LANGUE
DE SCOLARISATION
ÉVALUER EXPLICITER
POUR SOUTENIR LES DÉMARCHES ET
LES APPRENTISSAGES LES APPRENTISSAGES
DIFFÉRENCIER
GARDER UNE TRACE
POUR SOUTENIR
DES APPRENTISSAGES
LES APPRENTISSAGES
CRÉER UN CLIMAT DE
DÉVELOPPER
CLASSE ENGAGEANT
LES AUTONOMIES
POUR TOUS LES ÉLÈVES
3
17 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
On entend par FLSco (Français Langue de Scolarisation) le langage et les codes utilisés dans les apprentissages,
dès la maternelle et tout au long de la scolarité. Il s’agit d’un usage scolaire de la langue, qui articule l’oral et l’écrit,
et se trouve présent dans toutes les disciplines à travers, notamment, l’utilisation de vocabulaire spécifique.
Si une attention particulière doit être apportée aux enfants allophones et/ou issus de milieux socioéconomiques
défavorisés, le FLSco concerne bien tous les élèves.
Développer la langue de scolarisation, c’est fournir aux élèves des clés pour devenir des utilisateurs compétents de
la langue. Si le vocabulaire est essentiel, il ne l’est ni plus ni moins que la syntaxe. Il est prioritaire d’apprendre à l’élève
à verbaliser et à structurer ainsi, petit à petit, sa pensée1. Le FLSco entretient un lien étroit avec le concept de littératie,
à savoir « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans
la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités. »2
Le FLSco constitue l’entrée de cette note méthodologique générale, car il s’agit d’un enjeu fondateur et fondamental.
Il favorise l’accès aux apprentissages pour tous. La maitrise du langage scolaire et de ses codes implicites sont, en
effet, essentiels : lutter contre les inégalités scolaires, développer la confiance en soi et déployer progressivement des
compétences citoyennes (participer activement, argumenter, justifier…). Les 6 repères méthodologiques qui suivent
participent au développement de ce langage chez tous les élèves.
Pour rendre visible la langue de scolarisation, l’enseignant(e) sera amené(e) à développer une pédagogie de l’oral
pour favoriser l’accès au langage écrit et inversement :
à de nouveaux savoirs
Travailler la polysémie des mots
aux différentes disciplines)
Point d’attention :
Le développement du FLSco, dans sa globalité, implique également de veiller à rendre les codes et les
fonctionnements implicites de l’école visibles pour les parents. Tout parent a besoin de les connaitre pour
accompagner son enfant dans son parcours d’apprentissage. Il s’agit là d’un point déterminant dans les
rapports et la communication, tant orale qu’écrite, que doivent établir l’école et la famille. De son côté,
l’enseignant(e) sera attentif(ve) à prendre en compte la diversité des codes familiaux. Cela lui permettra de
favoriser l’engagement des parents vis-à-vis de la scolarité de leur enfant.
1 Brigaudiot, 2015
2 Définition de l’OCDE (https://www.oecd.org/fr/education/innovation-education/39438013.pdf).
4
18 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
Expliciter, c’est utiliser un langage qui rend accessibles à tous les élèves les procédures et démarches qui
amènent à réaliser une tâche. C’est amener à relever l’implicite : les objectifs pédagogiques d’une activité,
les critères de réussite, les finalités qui font sens pour l’élève…
Nécessitant le passage par le langage, l’explicitation est toujours une activité étroitement liée aux compétences
langagières. Exercée à la fois par l’enseignant(e) et par les élèves, elle donne lieu à une série de moments spécifiques
qui lui sont dédiés. Ces derniers s’articulent avec différentes activités d’apprentissage, et ce tout au long du déroulement
de la leçon/séquence. Ils jouent un rôle primordial à chaque étape des apprentissages et participent étroitement
à l’acquisition de ceux-ci.
Comme le montre le schéma ci-dessous, les enjeux liés à l’explicitation sont nombreux.
Lutter contre les inégalités Favoriser l’engagement de l’élève Développer les compétences
scolaires et développer dans la tâche et l’autonomie cognitives
la différenciation • Mettre en lumière les enjeux de • Accompagner la prise
• Rendre visible pour tous l’apprentissage (utilité, intérêt, valeur…). de conscience des démarches
les codes de l’école (FLSco). • Donner du sens aux activités mentales et des compétences
• Rendre visible pour tous ce d’apprentissage. mises en œuvre dans une tâche.
qui est implicite dans les choix • Structurer la pensée à travers
pédagogiques (attendus, objectifs, l’utilisation du langage.
critères de réussite…). Développer les compétences • Permettre à l’élève/au groupe
• Permettre de construire ensemble et l’autonomie langagières de porter progressivement
une base de savoirs partagés. • Développer les compétences un regard réflexif sur lui-même
• Permettre le transfert langagières chez les élèves. en faisant apparaitre son
d’un savoir devenu générique/ • Développer les capacités fonctionnement et les enjeux liés
institutionnalisé. de reformulation. à celui-ci.
Pour favoriser l’explicitation dans les pratiques pédagogiques, l’enseignant(e) pourra par exemple :
• Prévoir des temps d’explicitation à différents moments (avant, pendant et après les activités d’apprentissage), et ce
dès la conception de la leçon/séquence.
• Proposer des activités permettant aux élèves de s’exercer progressivement à l’explicitation : activités réflexives
nécessitant de reformuler sa pensée et/ou ses démarches mentales (journal d’apprentissage, autoévaluation…) ;
activités de reformulation avec les autres élèves (tutorats, travaux collaboratifs, ateliers philos…) ou avec l’enseignant(e)
(entretien d’explicitation).
• Assurer des feedbacks et des ajustements (différenciation) en fonction des reformulations données par les élèves.
Cela donnera du sens aux activités de reformulation, permettra aux élèves de prendre conscience de la qualité
de leur compréhension et les aidera à s’ajuster si nécessaire.
Points d’attention :
Prévoir des moments d’explicitation ne nécessite pas systématiquement d’entrer dans une démarche rigide
requérant un fort niveau de guidance des élèves (avec une étape préalable de modélisation par l’enseignant(e)).
Les moments d’explicitation peuvent rester plus ponctuels et variés dans leur degré de guidance.
Les moments d’explicitation ne peuvent être efficaces et significatifs pour l’élève que s’ils sont à sa portée
(zone proximale de développement)3. Il serait par exemple inefficace d’expliciter la réalisation d’un calcul
écrit à travers une procédure complexe ou un algorithme long et abstrait inadapté aux élèves.
3 La zone proximale de développement correspond à l’apprentissage possible que peut effectuer l’élève à un moment précis. C’est une zone de « potentiel » réaliste
que l’élève n’atteindra pas spontanément seul, mais qu’il pourra atteindre (objectifs atteignables) avec de l’aide.
5
19 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
La trace est , « la mise en forme » d’un apprentissage. Elle peut prendre des formes
variées et intervenir à des moments différents du processus d’apprentissage.
Qu’elle soit individuelle ou collective, qu’elle se construise en début, au milieu ou
en fin d’apprentissage, les enjeux liés à la constitution de la trace sont triples :
Point d’attention :
Pour l’enseignant(e), réfléchir en amont à la trace permet de structurer la manière dont il/elle abordera
les apprentissages avec la classe. Dans les rapports qu’entretiennent la famille et l’école, la trace joue également
un rôle d’outil de communication et permet de rendre visible aux parents l’état des apprentissages de leur enfant.
4 La métacognition se réfère aux connaissances du sujet sur ses propres processus et produits cognitifs. Elle renvoie aussi au contrôle actif, à la régulation et à l’orchestration
de ces processus.
5 Institutionnaliser consiste en l’identification de ce qui est significatif dans la situation. Il s’agit de produire un savoir réutilisable, c’est-à-dire dépersonnalisé, décontextualisé
et détemporalisé de ses conditions d’émergence.
6
20 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
Développer les différentes autonomies, chez l’enfant (autonomies cognitive et langagière, motrice, sociale et
affective), c’est l’amener à construire progressivement sa capacité à décider et à agir seul.
Les enjeux de l’autonomisation interviennent tout au long du parcours d’apprentissage. Les différentes autonomies se
construisent progressivement tout au long de la vie, l’école étant un lieu privilégié pour soutenir leur développement.
Dès lors, plutôt que se demander si un enfant est ou non « assez autonome » à un moment de son parcours d’apprentissage,
il convient de s’interroger sur le « comment lui permettre de développer à son rythme ses différentes autonomies ».
AUTONOMIE COGNITIVE
ET LANGAGIÈRE
AUTONOMIE SOCIALE • S’exprimer sur un sujet,
se poser des questions,
• S’intégrer au groupe
émettre des hypothèses
• Construire et intégrer
• Verbaliser des démarches
des règles et des consignes
• Choisir des stratégies
• Coopérer, partager…
et justifier ses choix…
AUTONOMIE MOTRICE
• Adapter ses mouvements
AUTONOMIE AFFECTIVE en fonction de la situation
• Se connaitre • Coordonner ses mouvements
• Développer sa confiance en soi dans l’espace et dans le temps
• Être flexible, • Construire et structurer
savoir s’adapter… un espace et un temps vécu…
Point d’attention :
Les activités d’autonomisation ne peuvent être efficaces et significatives pour l’élève que lorsqu’elles
prennent en compte sa zone de développement proximale7. Dans un même ordre d’idées, il importe
de connaitre les différentes phases du développement cognitif de l’enfant (entre autres ses capacités
d’adaptation en dehors des automatismes acquis) et d’ajuster ses pratiques en fonction de celles-ci.
7
21 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
Créer un climat engageant, c’est agir sur une série de facteurs liés aux élèves eux-mêmes (facteurs internes) ou à leur
environnement (facteurs externes) et ce, afin de susciter la motivation, l’engagement et la persévérance de chacun
dans les activités/tâches d’apprentissage.
Les enjeux de la création d’un tel climat sont essentiels : l’engagement et la persévérance de l’élève participent
au développement de ses différentes autonomies et sont au cœur de la qualité du processus d’apprentissage.
ENGAGEMENT
CLIMAT ENGAGEANT
COGNITIF ET
PERSÉVÉRANCE
FACTEURS FACTEURS DANS
INTERNES EXTERNES LE PROCESSUS
• Perception de l’utilité • Vécu individuel D’APPRENTISSAGE
• Perception de l’intérêt • Rôle de l’enseignant(e) QUALITÉ
• Perception des chances + • Organisation et DES
APPRENTISSAGES
de réussite dynamisme de l’école DÉVELOPPEMENT
• Perception du fait d’agir • Regard de la société DES DIFFÉRENTES
soi-même AUTONOMIES
Plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour créer un climat engageant, par exemple :
• Créer un climat engageant nécessite de prendre en compte, de respecter l’enfant dans sa
globalité et dans toute sa complexité (acquisition des codes…), de l’écouter (non seulement
de l’entendre), d’exploiter les erreurs comme une opportunité d’apprentissage. Cela implique :
d’observer l’enfant avec finesse pour pouvoir s’ajuster, de différencier, d’assurer des feedbacks
constructifs et encourageants, mais aussi d’être disponible et flexible (accepter de s’adapter à
l’enfant, aux circonstances, au climat de classe…).
• Donner du sens aux apprentissages en recourant à des moments d’explicitation pour mettre
en lumière les enjeux cachés des apprentissages et des démarches (leur utilité, leur valeur,
leur plus-value…).
• Choisir des activités pédagogiques porteuses de sens et d’intérêt pour l’élève. Il s’agit de viser
le plaisir d’apprendre (tâches permettant la mise en activité, le jeu, la manipulation ; activités
portant sur des thématiques appréciées par les élèves ; activités centrées sur la collaboration ou
la coopération ; recours aux projets, aux visites ou aux leçons en extérieur…).
• Choisir des activités pédagogiques qui permettent aux enfants de percevoir leurs capacités de
réussite (activités différenciées, adaptées à la zone proximale de développement…) et veiller
à les accompagner de feedbacks constructifs.
• Veiller à maintenir la continuité et à assurer les transitions. Il est question à ce niveau d’assurer
une cohérence par des choix à valider et à négocier par l’ensemble de l’équipe pédagogique.
Point d’attention :
La création d’un climat de classe engageant doit s’envisager en maintenant la communication avec
les parents/la famille, et ce afin de garantir la cohérence et la continuité. Il importe que les facteurs
d’engagement, en particulier les facteurs internes liés à la perception de l’utilité, de l’intérêt et des chances
de réussite, soient perçus par les parents. Ils pourront ainsi soutenir l’engagement de leur enfant.
8
22 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
Différencier, c’est mettre en œuvre un ensemble diversifié de moyens et de stratégies afin d’amener la totalité
des élèves de la classe à atteindre des objectifs cognitifs communs, de valeur égale : les attendus fixés par les référentiels.
Partant du postulat d’éducabilité selon lequel chaque élève sera capable d’atteindre ces attendus si nous nous donnons
les moyens de les lui enseigner, la différenciation vise ainsi à réduire les écarts de performances entre élèves, dans
le respect de l’hétérogénéité présente dans les classes. Il s’agit d’accorder à chaque élève le droit à la difficulté, que
celle-ci soit ponctuelle ou récurrente, mais également de reconnaitre à chaque élève le droit à un apprentissage consistant.
Penser une différenciation inclusive de tous les élèves sous-entend tenir compte de la diversité des élèves au quotidien,
depuis la planification des apprentissages jusqu’à leur évaluation sommative, en passant par tous les moments
d’enseignement-apprentissage et la régulation de ceux-ci. Ainsi, il s’agit, avant tout, de conscientiser les mécanismes
permettant à l’enseignant(e) d’exercer une vigilance ciblée. En d’autres mots, c’est l’amener à effectuer consciemment
des choix entre ce qui doit focaliser son attention et ce sur quoi il/elle peut la relâcher. Cette vigilance passe par :
• « la chasse » aux gestes pédagogiques inconsciemment différenciateurs,
autrement dit, des gestes creusant les inégalités entre élèves. C’est, par
exemple, le cas lorsque l’enseignant(e) s’appuie sur les élèves « moteurs »
pour faire avancer les apprentissages ou, à contrario, quand il/elle a tendance
à solliciter les élèves jugé(e)s plus faibles sur une gamme moins utile à la
construction des savoirs. C’est également le cas lorsque l’enseignant(e) estime
le travail d’un(e) élève sur des critères n’étant pas directement liés aux savoirs,
que ce soit sur le niveau de langue, le soin apporté à sa production ou la qualité
de sa calligraphie, par exemple. On parle alors de différenciation passive.
• la considération que les difficultés scolaires peuvent résulter d’un
rendez-vous manqué entre culture de l’élève et culture scolaire.
Dans ce cas, s’installe une distance entre l’élève et l’école, entre l’exécution
d’une tâche et l’apprentissage visé par cette tâche. L’élève se trouve dans
l’impossibilité d’identifier ce qui constitue la spécificité des apprentissages
scolaires. Ainsi, pour certain(e)s élèves et leur famille, voire pour certain(e)s
enseignant(e)s, être bon(ne) élève, c’est être calme, attentif(ve), appliqué(e).
Cette posture, centrée sur le « faire » et sur « la bonne réponse », produit
l’illusion d’un(e) élève impliqué(e) dans les tâches, mais renseigne peu sur
sa capacité à apprendre.
• la prise de conscience que tous les élèves n’ont pas les mêmes cultures en
entrant dans la classe. Ils sont, à minima, marqués par une double culture :
celle de la maison et celle de leur scolarisation antérieure. Le postulat d’une
culture identique n’est donc jamais fondé. Ce constat justifie donc la nécessité
de prendre le temps d’enseigner les spécificités de la culture scolaire,
mais également celles de la classe.
• la prise de conscience que certaines stratégies de différenciation mises en
place par l’enseignant(e) peuvent se révéler contreproductives malgré ses
intentions initiales. Ainsi, la simplification des tâches, par exemple en les
segmentant, en proposant un guidage pas à pas ou en ne proposant que des
tâches simples et mécaniques aux élèves peut, sur le long terme, éloigner ces
élèves des enjeux d’apprentissage vécus par tous les autres élèves. Le risque
est alors de creuser le fossé entre ces élèves en difficulté et les autres.
Tenir compte de la diversité des élèves signifie également accepter qu’une partie d’entre eux ne possède pas naturellement
la posture d’élève attendue par l’école, c’est-à-dire celle d’un(e) élève autorisant des apprentissages consistants.
Voici quatre pistes qui permettent la co-construction de cette posture :
• amener l’élève à interpréter les tâches en se servant des savoirs scolaires ;
• amener l’élève à interpréter les tâches en réfléchissant par lui-même à la situation ;
• amener l’élève à interpréter les tâches sur les seuls éléments pertinents à prendre en compte ;
• amener l’élève à communiquer sur les tâches sous une forme compréhensible par tous.
9
23 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
• D’apprendre aux élèves à conscientiser l’attente de l’école de recourir aux savoirs scolaires,
quelle que soit la tâche scolaire proposée ;
Il s’agit de déconstruire une posture centrée sur des représentations des savoirs scolaires
comme directement utiles à la vie quotidienne ou des tâches scolaires réalisables par
débrouillardise, par exemple.
• D’apprendre aux élèves à identifier les enjeux d’apprentissages qui sous-tendent les tâches
proposées au-delà de la production et de la mise en action en elles-mêmes ;
Il s’agit de faire verbaliser ces enjeux. C’est particulièrement important si l’activité recourt
à un habillage ludique, rapproche les élèves de leur vécu ou possède une dimension
fortement axée sur les manipulations.
• De confronter les élèves à des problèmes scolaires non entrainés à l’identique, c’est-à-dire
dans lesquels il est nécessaire de mobiliser et agencer plusieurs procédures ;
Il s’agit de proposer aux élèves des situations au travers desquelles ils peuvent construire
la posture d’élève définie ci-dessus.
• De préparer explicitement les élèves aux évaluations sommatives durant le temps scolaire en
rendant visibles les enjeux et les intentions, mais également en apprenant aux élèves à préparer
ces moments d’évaluation.
L’attention ciblée et la co-construction d’une posture d’élève attendue par l’école sont donc deux
préalables indispensables à une différenciation équitable. Ceux-ci peuvent néanmoins s’avérer
insuffisants pour certains élèves qui, malgré ces précautions, rencontrent des difficultés. Plusieurs
dispositifs peuvent alors permettre la mise en place d’une différenciation active. Parmi ceux-ci :
le coenseignement, la table d’appui, le plan de travail, le tutorat ou la mise en place de groupes
de besoins (voir tableau des ressources, «Dispositifs de différenciation »).
En guise de conclusion, différencier ne doit pas se comprendre au sens d’individualiser, ni de
remédier en isolant l’élève du reste de la classe. Il s’agit de renoncer à un contrôle individuel de
chaque élève, à une différenciation basée sur les caractéristiques individuelles des élèves pour,
par exemple, recourir à la coopération entre élèves ou à certains dispositifs de coenseignement.
10
24 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
Évaluer, c’est mesurer et apprécier le niveau des acquis d’un élève à un moment déterminé de son parcours
d’apprentissage, et ce pour pouvoir le situer par rapport à un ensemble d’attendus fixés (référentiels). Pour évaluer,
l’enseignant(e) utilise différents types d’évaluations, dont les fonctions varient selon leurs finalités et leurs modalités.
Les enjeux de l’évaluation sont essentiels. L’évaluation fait partie intégrante du processus d’apprentissage.
En effet, les évaluations diagnostiques et formatives* permettent régulièrement d’ajuster le dispositif pédagogique.
Les informations ainsi obtenues doivent servir à la mise en place de pratiques différenciées permettant à l’élève de
maitriser, in fine, les attendus visés par les référentiels du tronc commun.
Évaluation diagnostique
Construction du dispositif
qui intègre de la différenciation
Évaluation sommative
quand la maitrise est atteinte
Temps d’apprentissage
RÉGULATION :
Ajustement du dispositif
Temps d’apprentissage
pédagogique
qui intègre
Régulation de la différenciation
Pour faire de l’évaluation un levier d’apprentissage, plusieurs stratégies pourront être adoptées :
• Utiliser les différents types d’évaluation dans une logique de continuité (régulièrement, tout au long de la séquence)
pour permettre une observation fine/nuancée de l’élève sur le long terme et réguler les pratiques pédagogiques
en conséquence.
• Valoriser les forces de l’élève tout au long du processus d’apprentissage.
• S’interroger quant au statut accordé à l’erreur : permettre à l’élève de prendre conscience de son erreur, c’est l’aider
à la dépasser (feedbacks constructifs, conflits sociocognitifs, métacognition…).
• Utiliser les résultats des évaluations comme une source d’information permettant de réguler son action éducative.
• Réfléchir à la pertinence, au choix et à l’alternance des modalités d’évaluation par rapport aux attendus évalués
du référentiel. Celles-ci peuvent se pratiquer tant oralement que par écrit : évaluation collective, autoévaluation,
évaluation par les pairs, par l’enseignant(e) et l’élève, par l’enseignant(e) seul(e)…
• Cibler l’objet de l’évaluation. Évalue-t-elle bien ce qu’elle prétend évaluer ? Un produit final, une démarche, un attendu
ou les trois ?
• Doter tout type d’évaluation d’outils permettant l’objectivation : consignes efficaces et précises, grille critériée, critères,
indicateurs… Cette phase d’explicitation est importante tant pour l’enseignant(e) que pour l’élève (autoévaluation,
évaluation par les pairs…).
• Donner du sens aux différents types d’évaluation en recourant à des moments d’explicitation pour mettre en
lumière leurs finalités respectives (leur utilité, leur valeur, leur plus-value…).
• Réfléchir en équipe pédagogique à la cohérence de l’évaluation (outils de communication des résultats…) au fil du
parcours scolaire et assurer les transitions.
Point d’attention :
Tous les attendus ne doivent pas être formellement évalués dans la mesure où leur acquisition peut être
observée au travers des activités d’apprentissage.
* Dans le cadre des programmes, l’évaluation diagnostique est entendue comme l’évaluation mise en place par l’enseignant(e) avant les apprentissages. L’évaluation formative
est entendue comme une évaluation de régulation en cours d’apprentissage.
11
25 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES GÉNÉRAUX
BOURGEOIS, E. & CHAPELLE, G. (éds.) (2001). Apprendre et faire apprendre, 2e éd. mise à jour. Paris : PUF.
GALAND, B. & BOURGEOIS, E. (éds.) (2006). (Se) motiver à apprendre. Paris : PUF.
VIAU, R. (2009). La motivation en contexte scolaire (2e édition, mise à jour). Bruxelles : De Boeck.
SARRAZIN, P., TESSIER, D., & TROUILLOUD, D. (2006). Climat motivationnel instauré par l’enseignant et implication
des élèves en classe: l’état des recherches. Revue française de pédagogie. Recherches en éducation, (157), 147-177.
COEN, P.-F. & BÉLAIR, F. (éds.) (2015). Évaluation et autoévaluation. Quels espaces de formation ? Bruxelles : De Boeck.
ALLAL, L. & LAVEAULT, D. (2009). Assessment for learning: évaluation-soutien d’apprentissage.
Mesure et évaluation en éducation, 32(2), 99-106.
MOTTIER LOPEZ, L. & FIGARI, G. (2012). Modélisations de l’évaluation en éducation: questionnements épistémologiques.
Raisons éducatives.
TARDIF, J. (2006). L’évaluation des compétences : documenter le parcours de développement.
Montréal : Les Éditions Chenelière.
12
26 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
PARTIE
DISCIPLINAIRE
28
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I CLÉ DE LECTURE
8
et
d
es
, 7
dom
ain es 6
FINALITÉ
ENJEUX ORGANISÉS AUTOUR DE 8 COMPÉTENCES EN P1-P2 MÉTHODOLOGIQUES
11
P1 > p. 120
29
Savoirs et savoir-faire liés à la compétence départ de supports variés ;
l’autre. « Développer son autonomie affective ». P2 > p. 125
• expérimenter les pratiques
démocratiques ;
Savoirs et savoir-faire liés à la compétence • placer l’élève au centre des
P1 > p. 120
Construire « S’ouvrir à la pluralité des cultures apprentissages à travers,
et des convictions ». P2 > p. 125 la construction, la coconstruction
progressivement
la citoyenneté dans et la reconstruction permanentes
l’égalité en dignité des savoirs tout au long
et en droits. Savoirs et savoir-faire liés à la compétence P1 > p. 121 du parcours scolaire ;
P. 110 P. 111 PP. 116-117 PP. 119-127 PP. 111-114, P. 118 ET P. 123
ENSEIGNER LE CPC,
DES REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES
Point d’attention
Tout au long de la démarche propre à l'EPC, les savoirs, savoir-faire et compétences
présents dans le référentiel sont articulés et mobilisés conjointement, en particulier
au sein du dispositif de la discussion à visée philosophiqu (DVP) et/ou du débat
argumenté. C’est notamment lors de la mise en œuvre de ces dispositifs que seront
travaillées des compétences « discursives » propres au savoir philosopher (Élaborer
un questionnement philosophique — Assurer la cohérence de sa pensée — Prendre
position de manière argumentée). Lorsque l’élève prend la parole lors d’une DVP ou
d’un débat argumenté sur une notion/un concept du cours, il/elle est donc amené(e)
à mobiliser conjointement en permanence plusieurs savoir-faire présents dans
le référentiel (ex. : écouter ce que l’autre a dit, partager son avis, donner des exemples
et des contre-exemples…), lui permettant de construire une pensée autonome et
critique et de la partager avec les autres.
2
31 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
Exemple
M1 - M2 Réagir de manière soit verbale, soit non verbale, à une situation vécue.
P5 Défendre son avis à l’aide d’un argument, d’une raison, d’un exemple.
P6 Défendre son avis à l’aide d’un argument, d’une raison, d’un exemple.
Justifier sa prise de position par des arguments ; identifier différents éléments
S1
pour prendre position (valeurs - normes).
Justifier sa prise de position par des arguments ; identifier différents éléments
S2
pour prendre position (valeurs - normes).
1. CHOISIR UN SUPPORT
D’ÉTONNEMENT Le/la professeur(e) veillera au minimum à ce que le support :
❍ porte sur des problématiques universelles liées
On entend par support déclencheur, tout
au contenu du référentiel ;
élément ou tout moyen, permettant de
faire émerger l’étonnement philosophique ❍ fasse preuve d’une capacité évocatrice suffisante
chez l’enfant (voir point 2. Recueillir pour susciter l’étonnement ;
l’étonnement). ❍ se révèle porteur de sens, fasse écho aux réalités vécues
par les enfants ;
Dans le cadre du cours de philosophie et
citoyenneté, il s’agit, à travers ces supports, ❍ place la bonne distance entre l’expérience personnelle
d’induire chez les élèves un questionnement de chacun (et les affects qui y sont liés)
de départ portant sur les savoirs, les et l’universalité des notions, concepts et savoirs
savoir-faire et les compétences propres au présents dans le référentiel ;
Référentiel d'EPC. ❍ se montre adapté au contexte de classe ;
Afin de permettre un questionnement de ❍ confronte les élèves à une réalité qui n’est pas forcément
qualité et un engagement spontané de la la leur (à travers notamment le récit fiction) ;
part des élèves, le choix du support peut ❍ soit riche, contrasté et de nature variée.
s’effectuer selon une série de critères.
3
32 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
Parmi les différentes natures de supports possibles, l'enseignant(e) peut compter sur :
La littérature de jeunesse
À travers le récit de fiction, les enfants sont amenés à vivre, par le biais des personnages, une
expérience au monde parfois différente, parfois proche de la leur. Les albums et romans de littérature
jeunesse, grâce à leur portée symbolique, sont donc une formidable source d’étonnement et
de questionnement.
Le photolangage
Plusieurs photographies ayant fait l’objet d’une sélection préalable sont présentées aux élèves.
Le choix porté sur l’une ou l’autre photo permet de faire apparaitre des représentations qu’il s’agira
par la suite de questionner.
Le dilemme moral
Une situation hypothétique confrontant à un choix restreint entre deux possibilités
est proposée aux élèves. Aucune des deux options n’est idéale, chacune implique des
renoncements. Le scénario soumis doit toujours déboucher sur la question normative :
« Que devrait faire le personnage ? ». L’élève est donc amené à choisir une issue et à la justifier.
Mais aussi
Les énoncés et études de cas, les articles de presse, la publicité, les jeux…
2. RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT
– QUE FAIRE DES RÉACTIONS/QUESTIONS ?
C’est une étape sensible et centrale dans la démarche philosophique
et dans le déroulement de l’activité en classe. Il s’agit de partir des
étonnements/réactions/questionnements spontanés des élèves, pour
enclencher la problématisation/conceptualisation autour de contenus
présents dans le référentiel.
Réussir à entrer dans la phase de problématisation/conceptualisation en
étant en accord avec les contenus du référentiel est un enjeu essentiel
pour l'enseignant(e) de CPC. Il/Elle devra réussir à susciter l’intérêt et
donc l’engagement de l’élève en restant aussi proche que possible de
son étonnement/questionnement spontané et ce, tout en s’inscrivant
dans les prescrits du référentiel.
Recueillir l’étonnement/le questionnement des élèves et savoir qu’en faire
s’avère souvent complexe.
4
33 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
5
34 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
Exemple : Qu’est-ce que « La liberté, Si chacun Comment éviter « Faire ce qui me plait
La liberté la liberté ? c’est faire tout fait ce qu’il la loi du plus fort ? sans nuire
ce qui me plait » veut, les plus aux autres »
faibles seront
écrasés par
les plus forts.
La conceptualisation s’effectue à travers l’activation de démarches mentales présentes dans le référentiel sous forme de
savoir-faire travaillés de façon spiralaire. Les mêmes concepts reviennent tout au long du parcours scolaire de l’élève,
mais leur signification devient plus complexe et les situations rencontrées se diversifient de plus en plus.
Exemple
Pour conceptualiser avec les élèves, le/la professeur(e) aura recours à différentes stratégies :
• Conceptualisation par évocation : champ lexical, recherche d’attributs, images, comparaisons…
• Conceptualisation par exemplification : recherche d’exemples, de contre-exemples, d’illustrations…
• Conceptualisation par signification : définitions, étymologie, synonymes…
• …
6
35 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
7
36 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
Difficultés/besoins liés
à l’élève pris dans sa globalité
Concrètement, il est essentiel pour l'enseignant(e) d’anticiper les difficultés que les élèves
pourraient rencontrer et de prévoir, dès la construction de chaque séquence, des stratégies
pour les pallier.
8
37 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
Bien qu’amener des stratégies de différenciation dans les séquences de CPC puisse, au premier
abord, paraitre complexe, il ne faut pas perdre de vue que le/la titulaire du cours a l’opportunité
de s’appuyer sur les spécificités de la démarche philosophique. En effet, bon nombre d’éléments
propres à celle-ci s’inscrivent de facto dans une logique de différenciation :
9
38 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
6. ÉVALUER
Évaluer, c’est mesurer le niveau des acquis d’apprentissage (savoirs, savoir-faire
et compétences articulés) d’un élève à un moment précis de son parcours afin de vérifier
s’il atteint les attendus fixés par le référentiel. Cette activité est à envisager dans la logique
spiralaire propre aux attendus. Elle doit avoir pour finalité de soutenir le processus
d’apprentissage de chaque élève (Repères méthodologiques généraux, p.25).
En CPC, les contenus et compétences ciblés, les visées disciplinaires spécifiques ainsi que
les particularités de la démarche philosophique donnent lieu à des attendus d’apprentissages
complexes à évaluer.
Attendus liés à des pratiques collectives Attendus liés à des contenus en construction
• Comment évaluer le singulier au cœur du pluriel • Comment évaluer des contenus sans figer des concepts ?
d’une discussion ? • Comment évaluer des contenus articulés ?
• Comment objectiver l’implication individuelle • Comment évaluer des démarches mentales
dans le projet collectif ? et pas seulement un produit ?
Ainsi que le souligne le référentiel, « les compétences visées par l’EPC, ainsi que la volonté de
privilégier leur apprentissage en commun, en construction collective, se prêtent davantage à
l’évaluation formative » (Partie Référentiel, p. 115). Néanmoins, comme dans toute discipline,
les autres types d’évaluation (Repères méthodologiques généraux, p.25) sont également
nécessaires dans le cadre du CPC afin de mesurer et d’apprécier l’évolution de l’apprentissage
des contenus et attendus disciplinaires. Au travers des différentes évaluations envisagées,
il sera indispensable de veiller à faire de l’évaluation un outil au service des apprentissages.
10
39 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 - P6 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES DISCIPLINAIRES
• Cibler ce qui fait l’objet de l’évaluation (une discussion, une production, un réinvestissement,
une démarche mentale, un processus de travail…). Il s’agit également de préciser ce qui
sera évalué/observé sur le plan individuel et sur le plan collectif.
• Doter toute évaluation d’outils explicites permettant l’objectivation (grille critériée,
indicateurs…). Cette phase d’explicitation est importante pour l’élève et lui permet d’acquérir
les codes de l’évaluation et de structurer ses démarches mentales. Elle facilite le travail
de l'enseignant(e).
• Permettre aux élèves de porter un regard réflexif sur leurs apprentissages et de se
fixer des objectifs (autoévaluation, portfolio…). Cela fait partie des démarches mentales
développées en CPC.
• Expliciter aux élèves le sens de l’évaluation formative, mettre en lumière ses enjeux.
• Veiller à respecter la cohérence et la continuité voulues par la logique spiralaire
des attendus d’apprentissage.
• Penser à envisager différents modes d’évaluation formative : menée par l’élève lui-même
(renforcement des compétences réflexives), par les pairs (développement des autonomies
et des compétences démocratiques), par l'enseignant(e) (possibilités de remédiation,
différenciation…).
11
40 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
AU NIVEAU DISCIPLINAIRE
EPC1 • À partir de l’étonnement et face • Traduire son étonnement (parole, dessin, geste...)
à des réalités complexes du monde, formuler à propos de situations, de problèmes, etc.
des questions à portée philosophique.
AU NIVEAU INTERDISCIPLINAIRE
ECA31 • Classer des œuvres et des objets culturels selon • Lors de la rencontre d’un élément culturel
des critères. ou artistique, établir des liens avec son vécu.
ECA38 • Fréquenter des lieux, des œuvres et des objets • Appréhender, de préférence in situ, des lieux,
culturels variés. des éléments du patrimoine et des objets culturels
en lien avec la vie quotidienne.
5
41 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT VIA
UNE ŒUVRE D’ART SANS TITRE NI CONTEXTE Environ 20'
Par exemple
· Khalo, F (1940). Autoportrait
aux cheveux coupés (peinture
sur toile). Museum of Modern
Arts (New York, U.S.A.)
· Rondinone, H (1964).
Jeune homme à la robe blanche
(photographie, 34x23 cm). Vélasquez, D. (1659).
· MacMillan, K (1970). The man who Le Prince Philippe Prosper
(peinture sur toile).
sold the world (photographie). Kunsthistorisches Museum
(Vienne, Autriche)
· …
• Inviter les élèves à s’exprimer/se questionner sur base des consignes suivantes.
Consigne ‖ Observe cette image puis explique à ton/ta voisin(e) ce que tu vois. À ton avis, s’agit-il d’une
peinture, d’une photo ou d’un dessin ? À ton avis, a-t-elle été réalisée il y a longtemps ou récemment ?
Cette image te plait-elle ? Essaie d’expliquer pourquoi.
• Procéder à la mise en commun de l’exercice proposé dans l’activité 1 (discussion avec le groupe-classe).
Au cours de cette étape, dévoiler progressivement l’auteur, le titre, la date et le contexte de l’œuvre. Durant toute
cette étape, veiller à noter dès le début de la mise en commun toutes les questions, réactions et réflexions des élèves.
Exemples de réflexions/questions/réactions possibles des élèves
Trace ‖ Quel que soit le support de cours (cahier, farde, journal philo…), prévoir que l’élève puisse ajouter
une reproduction de l’œuvre choisie.
6
42 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 2
RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT, LES RÉACTIONS
Note disciplinaire, pp. 33 - 34
• Poser la question aux élèves — « Êtes-vous surpris d’apprendre que c’est un garçon représenté sur
la peinture ? Pourquoi ? »
Quelques exemples de questions
de relance (à préparer) qui pourront aider lors de cette étape
· Y a-t-il des choses bizarres, surprenantes, étranges dans cette image ?
· Qu’est-ce qui vous a fait penser que c’était une fille ?
· Qu’est-ce qui vous a fait penser que c’était un garçon ?
• À la fin de la mise en commun/et sur base de ces notes (et des préparations), recentrer l’activité sur l’attendu
du référentiel visé par la séquence (identifier des stéréotypes de genre). Il est important de rendre explicites
les notions du référentiel qui seront conceptualisées dans la suite de la séquence.
Point d’attention ‖ Que faire des autres réactions lorsque l’on recentre la discussion sur le/les attendu(s)
du référentiel ? Il est important de valoriser tous les étonnements/questionnements des élèves. Une partie
de ceux-ci (les émotions, les jugements esthétiques…) peut d’ailleurs être exploitée ultérieurement.
Trace ‖ Quel que soit le support de cours (cahier, farde, journal philo…), prévoir que l’élève puisse y
ajouter l’ensemble du questionnement de la classe (tableau synthétique réalisé par l’enseignant(e),
photographie du tableau…).
❚ ACTIVITÉ NO 3
COMMENCER À CONCEPTUALISER/PROBLÉMATISER
PAR IDENTIFICATION ET EXEMPLIFICATION Environ 20'
7
43 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Trace ‖ Photographier le nouveau classement après discussion. Cette nouvelle trace comparée à
la première permet de matérialiser la réflexion menée par la classe. Le travail de conceptualisation prend
forme de manière très visuelle pour l’élève.
Expliciter ‖ Prendre le temps d’expliciter oralement ce travail de conceptualisation. Faire remarquer aux
élèves que dans la vie de tous les jours, les filles sont souvent représentées d’une certaine manière et
les garçons d’une autre manière. Verbaliser qu’il s’agit de stéréotypes de genre. Faire apparaitre qu’en
se questionnant et en y réfléchissant ensemble, ils/elles ont découvert que ces stéréotypes ne reflètent
pas la réalité (cf. tableaux).
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION
SOUS FORME D’UNE ACTIVITÉ CRÉATIVE Environ 50'
Point d’attention ‖ À travers la création d’une trace collective, adressée à l’ensemble de l’école, les élèves
ancrent les apprentissages dans leur réalité, produisent du sens et s’engagent dans la vie démocratique
de l’école. Cela favorise l’engagement des élèves dans leurs apprentissages ainsi que l’amélioration du
climat de classe. Cela donne aussi l’occasion de passer par une phase d’explicitation qui met en avant
l’ensemble des démarches mentales mises en œuvre pendant la séquence. (Repères méthodologiques
généraux, p. 20).
Expliciter ‖ Profiter de ce moment pour revenir sur l’ensemble des démarches mentales mobilisées
tout au long de la séquence. Insister sur le fait qu’il ne s’agit pas de réaliser une affiche pour le plaisir de
réaliser cette affiche ou de décorer (la classe, l’école...) mais que ce travail servira à rendre visibles leurs
découvertes et leur réflexion.
• Demander aux élèves de citer deux exemples de stéréotypes de genre sur les filles et deux exemples sur
les garçons.
• Selon la dynamique de la classe, inscrire ou faire inscrire les exemples en dessous du tableau construit dans
l’activité 3.
• Sur base de la consigne suivante, inviter les élèves à transposer leurs observations dans le contexte scolaire.
Consigne ‖ À partir des observations que nous avons faites, réalisons une affiche :
« Filles ou garçons, on peut tous… »
Point d’attention ‖ Formuler la consigne de manière neutre et ouverte, de façon à ne pas induire
une réflexion toute faite de la part des élèves.
8
44 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
AU NIVEAU INTERDISCIPLINAIRE
FRALA ECO 5 • Écouter dans une situation d’échanges. • Lors d’un échange en groupe :
– adopter une posture d’écoute attentive ;
– respecter les tours et les temps de parole.
FRALA P4 • Prendre la parole en interagissant avec autrui. • Prendre la parole dans un groupe :
– en osant s’exprimer ;
– en questionnant ses interlocuteurs ;
– en répondant à des questions ;
– en respectant les règles de courtoisie.
9
45 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT VIA
LA MISE EN TENSION DE DEUX ALBUMS DE LITTÉRATURE JEUNESSE Environ 30'
Point d’attention ‖ Il est important de proposer deux albums évoquant des facettes différentes
des notions visées. Le questionnement viendra de la tension entre les notions mises en jeu.
Point d’attention ‖ D’autres albums pourraient aussi servir de support d’étonnement dans le cadre
d’un même type de dispositif.
Par exemple
· Vincent, G (1999). Un caprice de Célestine. Casterman.
· Gravel, E (2016). La clé à molette. Nathan.
· …
Trace ‖ À ce stade, il convient de garder une trace des albums lus en classe afin de les inscrire dans
la culture littéraire commune de la classe. L’enseignant(e) peut par exemple demander aux élèves de
redessiner les couvertures.
10
46 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 2
RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT, LES RÉACTIONS Environ 30'
Point d’attention ‖ Durant toute cette étape, veiller à noter toutes les questions, réactions et réflexions
des élèves.
• Poser la question aux enfants : « Y a-t-il des choses qui vous étonnent, vous surprennent, vous questionnent,
vous semblent bizarres, dans ces histoires ? Lesquelles ? Pourquoi ? »
Exemples de questions de relance
· À votre avis, pourquoi Lison donne-t-elle son manteau ?
· Et vous, qu’auriez-vous fait à la place de Lison ?
· À votre avis, pourquoi Simon veut-il absolument qu’on lui serve des pâtes et pas autre chose ?
· À votre avis, pour quelles raisons Simon se met-il en colère ?
· Et vous, cela vous arrive-t-il de vous mettre en colère quand vous n’obtenez pas
ce que vous désirez ?
Pourquoi ?…
· Comment appelle-t-on cette réaction ?
• À la fin de la séance de questions et sur base de ces notes (et préparations), recentrer l’activité sur l’attendu
du référentiel visé par la séquence (identifier-exemplifier les notions de besoin et envie). Il est important de
rendre explicites les notions du référentiel qui seront conceptualisées dans la suite de la séquence.
❚ ACTIVITÉ NO 3
COMMENCER À CONCEPTUALISER/PROBLÉMATISER VIA
UNE DISCUSSION À VISÉE PHILOSOPHIQUE Environ 20'
• À partir des albums lus précédemment, initier une discussion à visée philosophique sur l’attendu du
référentiel visé par la séquence, identifier-exemplifier les notions de besoin et envie. Il est important de rendre
explicites les notions du référentiel qui seront ainsi conceptualisées.
• Demander aux élèves : « À votre avis, Simon a-t-il envie ou a-t-il besoin de pâtes ? Qu’est-ce qui vous permet de
le dire ? »
Exemples de questions de relance pour nourrir la conceptualisation
· Comment sait-on si on a besoin ou si on a envie de quelque chose ?
· Dans l’histoire de Lison, a-t-elle besoin ou envie du manteau de sa sœur ?
· Et la petite fille dans la rue ? A-t-elle besoin ou envie d’un manteau ?
· Quelqu’un pourrait-il donner un exemple de besoin ?
· Pourquoi est-ce un besoin ? Tout le monde est-il d’accord avec cela ?
· Quelqu’un pourrait-il donner un exemple d’une envie ?
· Pourquoi est-ce une envie ? Tout le monde est-il d’accord avec cela ?
· Quelle est la différence entre un besoin et une envie ?
Trace ‖ Penser à prévoir une trace de la conceptualisation à pouvoir accrocher en classe pour la suite de
la séquence et à pouvoir coller au cahier/journal philosophique (Note disciplinaire, p. 35).
11
47 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Point d’attention ‖ Lorsqu’il s’agit de mettre en tension les notions de besoin et d’envie, le caprice, par
son ancrage dans la réalité de l’enfant, constitue une porte d’entrée exploitable avec des élèves de P1.
Expliciter ‖ Prévoir un temps de retour sur les démarches mentales mises en œuvre pendant la discussion.
Expliquer aux élèves qu’ils n’ont pas simplement discuté.
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION Environ 15'
Note disciplinaire, p. 36
• À partir de situations, demander aux élèves d’identifier l’expression d’un besoin ou l’expression d’une
envie puis, d’essayer de justifier leur réponse. Les situations peuvent se présenter sous formes différentes
(orales, illustrées, écrites...).
❚ ÉVALUATION
Note disciplinaire, pp. 39 - 40 Environ 15'
• À partir de nouvelles situations construites sur le même modèle que lors de l’activité 4, proposer une
évaluation basée sur les critères et les indicateurs suivants. Veiller à s’en tenir aux attendus du référentiel en
P1 et à annoncer les indicateurs aux élèves.
Expliciter ‖ Notifier aux élèves qu’ils/elles vont se trouver face à un même type de situation que lors de
l’activité 4. Prendre le temps de leur expliquer les indicateurs et critères sur base desquels ils/elles seront
évalué(e)s.
Consigne ‖
1. À partir de ces situations, indique s’il s’agit d’un besoin ou d’une envie.
2. Cite une chose dont tu as besoin. Cite une chose dont tu as envie.
Évaluation ‖ Afin d’assurer une évaluation efficace et qualitative, il convient d’utiliser une grille d’évaluation.
En voici un exemple transposable.
12
48 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Total /…
13
49 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
EPC15 • Préserver son intimité, son intégrité • Apprendre à dire non en vue de préserver
et celles des autres. son intimité et son intégrité physique et morale.
EPC17 • Développer son autonomie affective. • Reconnaitre les affects et interroger leurs effets.
AU NIVEAU INTERDISCIPLINAIRE
EPSHME 5.1 • Connaitre des attitudes expressives simples. • Citer des attitudes expressives simples.
EPSHME 5.3 • Utiliser des gestes et des mouvements pour • Imiter, mimer une attitude simple.
exprimer des attitudes simples.
EPSHME 5.4 • S’exprimer et communiquer à l’aide • Identifier et expliquer les attitudes expressives
de son corps. simples.
ECA44 • Créer collectivement et/ou individuellement. • Exprimer une intention par le corps
et par la voix.
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50 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT VIA
UNE PHOTOGRAPHIE Environ 20'
❚ ACTIVITÉ NO 2
RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT, LES RÉACTIONS!
Note disciplinaire, pp. 33 - 34
• Poser la question aux enfants : « Y a-t-il des choses qui vous étonnent, vous surprennent, vous questionnent,
vous semblent bizarres, sur cette photo ? Lesquelles ? Pourquoi ? »
• Noter au tableau les réactions/questionnements/étonnements des élèves. Durant toute cette étape, veiller
à noter dès le début de la mise en commun toutes les questions, réactions et réflexions des élèves.
• À ce stade, recentrer le questionnement des élèves sur la notion visée par le référentiel (consentement/
refus). Il est important de rendre explicites les notions du référentiel qui seront conceptualisées.
ll y a du soleil.
Il y a un chien et une femme. DES ÉLÉMENTS AFFECTIFS
Il y a des arbres.
… Le chien est gentil.
La femme est méchante avec le chien.
La femme n’aime pas le chien.
Le chien va la mordre.
DES ÉLÉMENTS EN LIEN AVEC L’ATTENDU Le chien est fatigué.
La femme va faire du jogging.
Le chien ne veut pas avancer. …
La femme veut faire avancer le chien.
Le chien ne veut pas bouger
et la femme veut courir.
…
16
51 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Point d’attention ‖ Que faire des autres réactions lorsque l’on recentre la discussion sur le/les attendu(s)
du référentiel ? Il est important de valoriser tous les étonnements/questionnements des élèves.
Une partie de ceux-ci peut d’ailleurs être exploitée de manière ultérieure (émotions exprimées, respect
de la vie animale, etc.).
Trace ‖ Quel que soit le support de cours (cahier, farde, journal philo…), prévoir que l’élève puisse y
ajouter l’ensemble du questionnement de la classe (tableau synthétique réalisé par l'enseignant(e),
photographie du tableau…).
❚ ACTIVITÉ NO 3
COMMENCER À PROBLÉMATISER VIA
DES EXEMPLES DE SITUATIONS TIRÉES DU QUOTIDIEN Environ 30'
Expliciter ‖ À ce stade, expliquer aux élèves que l’on vient de mettre en avant le fait de pouvoir utiliser le
corps et la parole/le langage pour dire « oui » ou dire « non »/manifester son consentement ou son refus.
Ensuite, introduire l’activité 3 en explicitant que l’on va maintenant identifier dans quelles situations de
la vie quotidienne on devrait dire « oui »/on devrait dire « non » et pourquoi.
Consigne ‖ Nous allons discuter ensemble pour savoir si on devrait dire oui ou si on devrait dire non
aux situations que je vous ai affichées au tableau et nous allons essayer d’expliquer pourquoi.
Si tu es mon ami,
laisse-moi boire à ta gourde. Fais-moi un bisou !
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52 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION Environ 2x50'
Note disciplinaire, p. 36
• Réaliser des photos des enfants qui expriment avec leur corps qu’ils disent oui ou qu’ils disent non
(voir activité 2).
Point d’attention ‖ Il s’agit de montrer aux élèves qu’il existe de nombreux moyens de manifester son
consentement ou son refus. Attention, dans le cadre de cet exercice, veiller toutefois à ce que l’expression
d’un refus s’inscrive dans le respect de chacun. Cette activité participe dès lors à l’instauration d’un climat
de classe favorable aux apprentissages (Repères méthodologiques généraux).
Expliciter ‖ Expliquer aux élèves que l’on réalise ces photos afin de pouvoir faire une trace collective par
la suite.
• Réaliser une affiche/un album/une capsule vidéo… sur lequel/laquelle figurent les gestes pour dire oui, les
gestes pour dire non, les mots pour dire oui et les mots pour dire non.
Trace ‖ La trace collective doit être significative pour l’ensemble des élèves et mobilisable au besoin par
chaque élève et pour la classe. Une reproduction ou un accès à cette dernière devra être prévue au cahier/
journal philosophique ainsi qu’au niveau de la classe. Selon des moyens technologiques disponibles,
il peut être intéressant de recourir à des outils numériques.
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53 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
AU NIVEAU INTERDISCIPLINAIRE
MISE EN CONTEXTE
Percevoir, interroger et exprimer les émotions de base est un travail initié en maternelle (voir programme maternel
- S’étonner, se questionner à propos d’une émotion : la peur). Cette séquence s’inscrit donc dans la logique spiralaire
qui anime et traverse le Référentiel d'éducation à la philosophie et à la citoyenneté.
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54 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
S’ÉTONNER À PARTIR D’UN SUPPORT
– UN ALBUM JEUNESSE Environ 20'
Par exemple
· Rosen, M., Blake, Q., Quand je suis triste, Gallimard Jeunesse, 2005.
· Dubois, CK., Le nuage, Alice jeunesse, 2005.
· Eland, E., Bienvenue tristesse, Éditions de l’éléphant, 2019.
Différenciation : En fonction du contexte de classe, si les élèves éprouvent des difficultés à dégager un concept, une
notion d’une narration, l’enseignant(e) peut utiliser un support déclencheur plus explicite, de type photolangage,
illustrant directement les facettes du concept pour les interroger.
Trace ‖ À ce stade, il convient de garder une trace des albums lus en classe afin de les inscrire dans
la culture littéraire commune de la classe. L’enseignant(e) peut par exemple demander aux élèves de
redessiner la couverture.
❚ ACTIVITÉ NO 2
RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT, LES RÉACTIONS Environ 30'
Point d’attention ‖ Durant toute cette étape, veiller à noter toutes les questions, réactions et réflexions
des élèves.
• Poser la question aux enfants : « Y a-t-il des choses qui vous étonnent, vous surprennent, vous questionnent,
vous semblent bizarres, dans cette histoire ? Lesquelles ? Pourquoi ? »
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55 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 3
CONCEPTUALISER/PROBLÉMATISER VIA
DES EXEMPLES DE SITUATIONS TIRÉES DU QUOTIDIEN Environ 30'
Consigne ‖ Voici quelques situations. Questionnons ensemble ce qu’elles nous racontent et discutons-en.
Walid s’est fait mal. Noémie n’a pas réussi son exercice.
Il pleure. Elle est triste, alors je suis triste.
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56 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Trace ‖ Prévoir une trace de la conceptualisation à pouvoir accrocher en classe pour la suite de la séquence
et à pouvoir coller au cahier/journal philosophique (Note disciplinaire, p. 35).
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION Environ 50'
Note disciplinaire, p. 36
• Revenir sur les traces de la conceptualisation, rappeler ce qui a été dit lors des séquences précédentes.
• À partir d’images/photos découpées dans des revues et/ou de dessins, réaliser un album collaboratif sur le
thème : « Ce qui nous console quand on est triste ».
Point d’attention ‖ Préciser aux élèves qu’il ne s’agit pas de sélectionner des images manifestant une
expression de la tristesse, mais bien des images qui consolent de la tristesse.
Expliciter ‖ Prévoir un retour sur l’ensemble des démarches mentales mises en œuvre pendant la
séquence et sur la réflexion menée par la classe. L’important est de ne pas clore la séquence sans en
avoir fait apparaitre le fil rouge.
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57 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
AU NIVEAU INTERDISCIPLINAIRE
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58 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
MISE EN CONTEXTE
Le concept « vrai » est un concept central du Référentiel d'éducation à la philosophie et à la citoyenneté.
Il intervient tout au long du tronc commun et de manière spiralaire, notamment à travers la distinction fait,
opinion, croyance ou encore le savoir-faire « distinguer faits, normes, valeurs ». Ce concept reste complexe
à aborder en P1/P2. Le danger serait de s’en tenir au constat relativiste « chacun sa vérité ». Il s’agira donc
d’aborder le « vrai » de manière progressive et par touches successives. L’enjeu sera de choisir de mettre l’accent
sur des dimensions/facettes différentes du concept en fonction de l’âge et du vécu des élèves. À ce titre, en
P1/P2, la tension mensonge/vérité constitue une porte d’entrée pertinente.
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59 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT VIA
UN ALBUM DE LITTÉRATURE JEUNESSE Environ 20'
Point d’attention ‖ D’autres albums pourraient aussi servir de support d’étonnement dans le cadre
d’un même type de dispositif.
Par exemple
· Ross, T., Le petit garçon qui criait au loup, Gallimard Jeunesse, 2009.
· Grive, C., Bertrand, F., Le mensonge, Rouergue, 2016.
Trace ‖ À ce stade, il convient de garder une trace des albums lus en classe afin de les inscrire dans
la culture littéraire commune de la classe. L’enseignant(e) peut par exemple demander aux élèves de
redessiner les couvertures.
❚ ACTIVITÉ NO 2
RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT, LES RÉACTIONS Environ 30'
Point d’attention ‖ Durant toute cette étape, veiller à noter toutes les questions, réactions et
réflexions des élèves. Il est possible que certaines réactions, questions, réflexions portent sur d’autres
notions que celles abordées et poursuivies par la séquence (égoïsme, partage, solidarité, etc.). Il est
important de valoriser tous les étonnements/le questionnement des élèves. Une partie de ceux-ci
peut d’ailleurs être exploitée ultérieurement (par exemple, dans le cadre de la séquence P2, « Imaginer
des possibilités pour s’entraider et solliciter de l’aide pour soi et les autres »). Il s’agit, néanmoins,
dans le cadre de cette séquence, de veiller à focaliser les élèves sur la tension mensonge/vérité.
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60 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
• Poser la question aux enfants : « Y a-t-il des choses qui vous étonnent, vous surprennent, vous questionnent,
vous semblent bizarres, dans cette histoire ? Lesquelles ? Pourquoi ? »
Exemples de questions de relance
· Bibi a-t-il raconté la vérité à ses amis ?
· À votre avis, pourquoi Bibi ment-il à ses amis ?
· Les amis de Bibi voient-ils ou entendent-ils l’ogre, le géant et le colosse arriver ?
· À votre avis, pourquoi ses amis le croient-ils ?
· Pour quelles raisons Bibi ment-il de nouveau à la fin de l’histoire ?
· Y a-t-il un moment dans l’histoire où Bibi dit la vérité ?
· Avait-il choisi/avait-il envie de dire la vérité ?
Pour aller plus loin si la dynamique du groupe et de la discussion le permet…
· L’ogre, le géant et le colosse existent-ils vraiment ? Qu’est-ce qui vous permet de le dire ?
· Est-ce qu’inventer une histoire, c’est mentir ?
· Est-ce que l’auteur nous ment quand il invente une histoire ?
· …
Trace ‖ Quel que soit le support de cours (cahier, farde, journal philo…), prévoir que l’élève puisse y ajouter
l’ensemble du questionnement de la classe (tableau synthétique réalisé par l’enseignant(e), photographie
du tableau…).
❚ ACTIVITÉ NO 3
COMMENCER À CONCEPTUALISER/PROBLÉMATISER
PAR IDENTIFICATION ET EXEMPLIFICATION Environ 50'
• Présenter plusieurs situations aux élèves, dans lesquelles la question du mensonge ou du rapport à la vérité
se pose. Interroger les élèves pour les amener à se positionner.
• Expliciter qu’il s’agit d’un moment pendant lequel ils/elles vont réfléchir sur ce qu’ils/elles entendent par « mentir ».
• Veiller à demander aux élèves d’expliquer les raisons de leur prise de position.
Est-ce que c’est mentir quand…
• On invente une histoire ?
Exemple
· « Papa invente chaque soir une histoire qu’il me raconte pour m’aider à m’endormir ».
· À votre avis, est-ce que papa ment ? Pourquoi ?
• On triche ?
Exemple
· « Madame a félicité Nino pour sa bonne évaluation alors qu’il a triché ».
· Est-ce que Nino ment ? Pourquoi ?
• On ne raconte pas un secret qu’on nous a confié ?
Exemple
· « Hatem m’a demandé de ne raconter à personne qu’il était amoureux de Fanny.
Quand Fanny m’a posé la question, j’ai répondu que je n’en savais rien ».
· Est-ce que je mens à Fanny ? Pourquoi ?
• On ne dit pas la vérité quand on nous la demande ?
Exemple
· « Alexia a vu que Nino avait triché. Elle n’en parle à personne ».
· Alexia ment-elle ? Pourquoi ?
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61 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION
VIA UNE DISCUSSION À VISÉE PHILOSOPHIQUE Environ 50'
• Rappeler les éléments de la réflexion collective (trace activité 2) et de la réflexion individuelle (trace activité 3).
• Initier une discussion à visée philosophique à partir de la question suivante : « Doit-on toujours dire la vérité ? »
Exemples de questions à poser
pour nourrir la discussion
· Y a-t-il des moments où l’on n’est pas
obligé de dire la vérité ?
· Doit-on dire la vérité à tout le monde ?
· Y a-t-il des situations dans lesquelles
c’est mieux de mentir que de dire la vérité ?
· Arrive-t-il de mentir pour ne pas
blesser les autres ?
· Arrive-t-il qu’on mente pour de bonnes raisons ?
· Est-ce possible de ne jamais mentir ?
· Est-ce possible de toujours dire la vérité ?
· Que se passerait-il si personne
ne disait jamais la vérité ?
Consigne ‖ Sur chacune des cartes que je vous distribue, coloriez l’émoticône qui sourit si vous pensez
que vous avez respecté la règle et l’émoticône qui ne sourit pas si vous pensez que vous ne l’avez pas
respectée. Ensuite, découpez et collez les trois cartes au cahier.
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62 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P1 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Exemple de cartes
Évaluation ‖ Il s’agit de proposer une première forme d’autoévaluation des processus de discussion sans
passer par une grille d’observation/tableau à double entrée, parfois difficilement lisible pour les élèves
de première année.
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63 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
EPC44 • Le vrai, le beau, le juste, le bien, le bon. • Identifier - exemplifier le concept « beau ».
EPC45 • Reconstruire des concepts liés à la philosophie • Illustrer une idée par un exemple approprié.
et la citoyenneté.
EPC46 • Distinguer faits, normes, valeurs. • Énoncer une préférence.
EPC47 • Assurer la cohérence de sa pensée. • Proposer un exemple qui illustre une idée liée
à la philosophie et à la citoyenneté.
AU NIVEAU INTERDISCIPLINAIRE
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64 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT VIA UN APPORT DES ÉLÈVES
« JE PRÉSENTE À LA CLASSE UNE CHOSE QUE JE TROUVE BELLE » Environ 30'
Mise en contexte ‖ Ce type d’activité, dont le point de départ est l’élève et son ancrage personnel dans
la réalité constitue non seulement un support déclencheur d’étonnement, mais également un support
d’engagement dans les apprentissages (Repères méthodologiques généraux, p. 22).
• Demander à chaque élève d’apporter en classe une chose (objet, vêtement, musique, etc.) qu’il trouve belle.
• Demander à chaque élève de présenter oralement son apport et d’expliquer son choix à la classe.
Consigne ‖ Chacun à votre tour, vous allez présenter votre apport et expliquer aux autres pourquoi
vous le trouvez beau. Essayez de donner au moins deux raisons.
Par exemple
· « J’ai choisi d’apporter…
Je le/la trouve beau/belle parce que…….. et parce que………. »
Point d’attention ‖ Durant l’activité, l’enseignant(e) veille à noter toutes les raisons évoquées qui
émergent des présentations des élèves. Dans un premier temps, il s’agit de consigner ces raisons afin de
lui permettre de préparer l’étape suivante de la séquence.
❚ ACTIVITÉ NO 2
RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT, LES RÉACTIONS Environ 20'
Point d’attention ‖ Il ne s’agit pas d’établir des critères de jugement esthétique (ce qui est beau et ce qui
ne l’est pas) mais d’établir qu’il existe des critères de jugement de gouts/de préférences (cela me plait
parce que…/cela ne me plait pas parce que…).
• Expliquer aux élèves que le/la titulaire a noté toutes les raisons de trouver quelque chose « beau » évoquées
lors de la dernière séance.
Expliciter ‖ Par la phase d’apport, montrer aux élèves la diversité des raisons invoquées lors de leurs
présentations. Faire prendre conscience des enjeux scolaires de la tâche (commencer une démarche de
réflexion), au-delà du moment de partage vécu (plaisir d’apporter un objet). Veiller cependant à ne pas
dévoiler la co-construction et le dispositif de conceptualisation qui vont suivre, pour laisser aux élèves
la possibilité de s’étonner et se questionner.
• Noter au tableau les raisons invoquées lors de l’activité 1, sous forme de carte mentale, en veillant à éviter
les redondances.
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65 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
JE TROUVE ÇA BEAU,
PARCE QUE…
Ça me rassure.
Il y a plein de couleurs.
C’est doux.
Ça me rend Tout le monde trouve ça beau.
heureux.
• Demander aux élèves si toutes les raisons évoquées se trouvent bien au tableau.
• Demander aux élèves si quelque chose les étonne/questionne à propos de la carte mentale au tableau.
Noter les éventuelles réactions pour pouvoir les prendre en compte le cas échéant lors de l’activité 3.
Trace ‖ Penser à photographier cette carte mentale afin de la faire figurer dans le cahier/classeur/journal
philo des élèves.
❚ ACTIVITÉ NO 3
COMMENCER À CONCEPTUALISER/PROBLÉMATISER
PAR IDENTIFICATION ET EXEMPLIFICATION Environ 30'
Point d’attention ‖ Présenter aux élèves des situations dans lesquelles le concept (beau) est abordé
sous les différentes dimensions qu’il recouvre. L’objectif est de nourrir/enrichir la conceptualisation
commencée lors de l’activité 2.
• Présenter les situations suivantes aux élèves. Montrer les visuels et lire avec eux le texte qui correspond.
Consigne ‖ Que voyez-vous sur ces images ? Que racontent-elles ? Qu’en pensez-vous ?
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66 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION
SOUS FORME D’UNE ACTIVITÉ CRÉATIVE Environ 20'
Note disciplinaire, p. 36
Point d’attention ‖ L’objectif de cette activité est de permettre le retour réflexif des élèves sur
le cheminement de la pensée de la classe.
• Construire une affiche pour la classe sur laquelle figurent trois colonnes.
Ce que la classe pensait Ce que la classe a découvert Les questions que la classe
se pose encore
Reprendre les éléments présents Se baser sur les réponses apportées Permettre aux élèves de poursuivre
dans la carte mentale de l’activité 2. lors de l’activité 3. leur réflexion personnelle.
Ex. ‖ C’est beau parce que Ex. ‖ Ce que je trouve beau n’est pas Ex. ‖ Existe-t-il des objets, des choses,
j’aime bien. beau pour tout le monde. des paysages, etc. que TOUT LE
MONDE trouve beaux/pas beaux ?
Expliciter ‖ Expliquer aux élèves que cette activité permet de réfléchir au cheminement effectué par la
pensée de la classe depuis le début de la séquence. En partant de ce qu’ils/elles savaient/expérimentaient,
ils/elles ont enrichi leur pensée grâce aux apports de la conceptualisation. Ils/elles ont ensuite découvert que
l’on peut soumettre le concept de « beau » à des questionnements supplémentaires. Ceux-ci interviendront
dans la suite de leur parcours scolaire.
Trace ‖ Prévoir une façon de reproduire ce tableau sur une feuille au cahier/classeur/journal philo…
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67 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
39
68 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT VIA UNE SITUATION-PROBLÈME Environ 25'
Note disciplinaire, p. 32 - 33
Mise en contexte ‖ La situation-problème à travers laquelle les élèves devront prendre position permet de
les préparer à la pratique future du dilemme moral et aux activités de clarification de valeurs
(Note disciplinaire, p. 33). Ce type de dispositif permet également de commencer à poser les prémisses
de l’argumentation.
Point d’attention ‖ La situation présentée ici propose de travailler le concept par le prisme de la justice
sociale (tension égalité >< équité).
• Expliquer aux élèves qu’on va leur énoncer une situation à propos de laquelle ils seront invités à
se questionner.
« C’est l’heure de la récréation, l’instituteur/institutrice constate que certains enfants n’ont pas de collation.
Il/Elle ouvre une armoire et annonce qu’il/elle va distribuer des biscuits aux enfants qui n’en ont pas. »
Voyant cela, Lou dit à l’instituteur/l’institutrice :
• « Si vous donnez un biscuit à certains enfants, vous devez en donner
un à tout le monde sinon, ce n’est pas juste. »
Nina répond :
• « Moi, j’ai déjà une collation, je n’en ai pas besoin.
Si j’en ai deux, ce n’est pas juste pour ceux qui n’en ont qu’une. »
• Demander aux élèves s’ils/elles ont bien compris la situation exposée. Répéter si nécessaire.
Point d’attention ‖ À ce stade, il est possible que certains élèves demandent d’éclaircir des éléments
non précisés dans le récit. Dans ce cas, il est important de répondre aux élèves que la situation ne
le précise pas (« on ne le dit pas ») et qu’ils/elles doivent réfléchir uniquement sur ce qu’on leur a énoncé.
Point d’attention ‖ Toujours dans l’objectif de préparer les élèves au dilemme moral, il s’agit de les
confronter au choix entre deux propositions, uniquement sur base des éléments donnés, sans possibilités
de troisième voie.
• Demander aux élèves ce que devrait faire l’instituteur/institutrice. Expliquer aux élèves qu’il n’y a pas de
bonne ni de mauvaise réponse. Placer, de part et d’autre du tableau, deux illustrations représentant respectivement
Lou et Nina. Ensuite, demander aux élèves de venir au tableau se placer sous le personnage (Lou ou Nina) qui
incarne leur prise de position.
Consigne ‖ À votre avis, que devrait faire l’instituteur/institutrice ? Suivre ce que dit Lou ou suivre
ce que dit Nina ? Quand vous avez pris votre décision, allez vous placer au tableau, sous l’image
du personnage qui correspond à votre choix.
❚ ACTIVITÉ NO 2
SE POSITIONNER/COMMENCER À ARGUMENTER Environ 25'
Point d’attention ‖ Dans cette activité, il s’agit de recueillir, non pas un étonnement ou un questionnement,
mais plutôt un positionnement. L’objectif est de donner aux élèves l’occasion de s’exercer à argumenter.
40
69 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
• Une fois qu’ils/elles sont positionné(e)s au tableau, demander aux élèves d’expliquer leur choix et indiquer
au tableau les éléments (raisons/arguments) avancés.
Exemple de tableau
Lou Nina
Exemples de raisons :
– Si on donne un biscuit à un – C’est plus juste de donner une
élève, il faut donner la même collation à ceux qui n’en ont pas.
chose aux autres. – C’est mieux de donner
– Normalement, on doit avoir une une collation à ceux qui
collation. en ont besoin.
– C’est pas juste que certains –…
aient une collation
meilleure que d’autres.
• Demander aux élèves si certains désirent changer de côté après avoir entendu les arguments des autres.
Si tel est le cas, demander à ces élèves les raisons pour lesquelles ils ont changé d’avis.
❚ ACTIVITÉ NO 3
COMMENCER À CONCEPTUALISER/PROBLÉMATISER Environ 20'
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70 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
• Au tableau, noter les réponses des élèves sous forme d’attributs du concept discuté (Note disciplinaire, pp. 33 - 34).
Exemple de tableau :
Lou Nina
Point d’attention ‖ Penser à prévoir une trace de la conceptualisation à pouvoir accrocher en classe pour
la suite de la séquence et à pouvoir coller au cahier/journal philosophique (Note disciplinaire, p.35).
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION
SOUS FORME D’ACTIVITÉ D’IDENTIFICATION Environ 50'
• Sous la forme d’une feuille d’exercices, proposer de nouvelles situations aux élèves et leur demander de se
positionner sur ce qu’ils trouvent juste/injuste en justifiant leur position en fonction de l’argument d’égalité ou
de l’argument d’équité. Chaque situation est à traiter en collectif et fait l’objet de discussions.
Consigne ‖ Pour chaque situation, colorions Lou si la personne pense que tout le monde doit avoir
la même chose, colorions Nina si la personne pense que chacun doit recevoir selon ses besoins.
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71 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Pour la dictée, Alex doit apprendre dix mots alors que Clara
doit en apprendre quinze. Monsieur dit que c’est juste parce
que chacun a le droit d’apprendre à son rythme.
Point d’attention ‖ Pour aller plus loin dans la démarche, chaque situation proposée peut faire l’objet
d’une discussion collective afin d’approfondir le concept visé.
Expliciter ‖ Prévoir un retour sur l’ensemble des démarches mentales mises en œuvre pendant
la séquence et sur la réflexion menée par la classe. L’important est de ne pas clore la séquence sans en
avoir fait apparaitre le fil rouge.
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72 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
MISE EN CONTEXTE
Aborder la notion d’entraide permet d’installer les prémisses nécessaires au travail du concept « solidarité »
qui apparait plus tard dans la scolarité des élèves (voir Note disciplinaire spiralaire).
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73 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT VIA
UNE EXPÉRIENCE LUDIQUE ET COOPÉRATIVE Environ 30'
Point d’attention ‖ L’objectif de cette activité est faire vivre une expérience afin de la questionner par
la suite. Dès lors, il est important de ne pas mentionner la notion d’entraide ou de coopération aux élèves
(par exemple, dans un titre). Ils seront amenés à la découvrir à travers l’activité présentée.
Matériel
• ciseaux, colle, crayons de couleur, feutres de couleur.
• feuille cupcakes
• feuille ingrédients
Consigne ‖ Réalisez chacun trois cupcakes aussi appétissants que possible. Vous avez cinq minutes
pour découper chaque case « cupcakes » et coller, sous chaque cupcake, les ingrédients nécessaires
à leur fabrication. Vous devez également les colorier et les décorer.
• À la fin du temps imparti, effectuer une première mise en commun et constater que la plupart des élèves
n’ont pas terminé l’activité. Proposer aux élèves de recommencer l’activité, cette fois, en duo.
Consigne ‖ Vous allez réaliser la même activité, mais cette fois, vous serez deux.
Point d’attention ‖ Ne pas insinuer ou laisser transparaitre aux élèves qu’il serait plus efficace de
s’organiser au préalable.
• À la fin du temps imparti, réaliser une seconde mise en commun et constater les résultats.
Trace ‖ À la fin de l’activité, demander à chaque élève de coller au moins un cupcake au cahier/journal philo
pour se remémorer l’activité. Écrire, éventuellement, quelques mots ou une courte phrase pour décrire
celle-ci.
Point d’attention ‖ Dans une optique plus créative ou plus adaptée aux élèves qui ont besoin de manipuler,
réaliser l’activité avec de la pâte à modeler ou un jeu numérique de type coopératif.
❚ ACTIVITÉ NO 2
RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT, LES RÉACTIONS Environ 20'
• Demander aux élèves comment ils ont vécu l’activité, ce qu’ils en ont retenu, ce qui les a étonnés.
Exemples de questions de relance
· Est-ce que vous avez préféré réaliser l’activité seul ou à deux ? Pourquoi ?
· Avez-vous réalisé plus de cupcakes à deux que quand vous étiez tout seul ?
· Pour quelles raisons ?
· Auriez-vous été plus rapides à trois ? Pourquoi ?
· Est-ce toujours plus facile quand on est nombreux à réaliser une tâche ? Pourquoi ?
· Est-ce que c’était difficile de se répartir le travail ? Pourquoi ?
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74 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Expliciter ‖ Faire prendre conscience des enjeux scolaires de la tâche (commencer une démarche de
réflexion), au-delà de l’aspect ludique. Veiller cependant à ne pas dévoiler la co-construction et le dispositif
de conceptualisation qui vont suivre, pour laisser aux élèves la possibilité de s’étonner et se questionner.
❚ ACTIVITÉ NO 3
COMMENCER À GÉNÉRALISER LA NOTION D’ENTRAIDE
VIA UN ALBUM DE LITTÉRATURE JEUNESSE Environ 50'
• Établir un parallèle avec l’expérience vécue lors de l’activité 1 et questionner la notion d’entraide, y compris
dans ses limites éventuelles.
Exemples de questions
· Ce qu'il se passe dans l’histoire de Puce, est-ce la même chose que ce que vous avez vécu
avec les cupcakes ? Pourquoi ?
· Puce aurait-elle pu ramener la graine toute seule ? Pourquoi ?
· Et vous, auriez-vous pu réaliser les trois cupcakes tout seuls ? Pourquoi ?
· Comment Puce et ses amis se répartissent-ils le travail ?
· Et vous, comment vous êtes-vous réparti le travail ?
· Est-ce que si on s’entraide, on est certain(e)s de réussir ? Pourquoi ?
· À votre avis, Puce est-elle parvenue à ce qu’elle voulait faire au départ ?
· Et ses amis, que voulaient-ils au départ ? L’ont-ils obtenu ?
· Et vous, dans l’activité des cupcakes, avez-vous réussi à réaliser ce que vous vouliez faire ?
· Puce demande-t-elle de l’aide aux autres ?
· Les autres acceptent-ils de l’aider sans discuter ? Auraient-ils pu dire non ? Pourquoi l’aident-ils ?
· Est-on obligé d’aider quelqu’un qui nous le demande ? Pourquoi ?
· Dois-je attendre que quelqu’un me le demande pour l’aider ? Pourquoi ?
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75 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION Environ 50'
Note disciplinaire, p. 36
Expliciter ‖ À ce stade, expliciter aux élèves qu’ils ont réfléchi à la notion d’entraide au départ d’une
expérience puis d’une lecture. Il est désormais temps de voir comment cette réflexion peut être mise en
lien et en application avec leur quotidien à l’école (en classe et/ou dans la cour).
• Réfléchir et discuter ensemble pour établir les situations dans lesquelles on peut avoir besoin d’aide à
l’école (en classe et/ou dans la cour).
• Réfléchir et discuter ensemble pour établir comment aider ceux et celles qui manifestent avoir besoin d’aide.
Trace ‖ Il importe de garder des traces de ces réflexions au tableau pour le groupe afin de faciliter la suite
de l’activité : mots-clés, courtes phrases…
• Créer un panneau pour la classe reprenant l’ensemble des découvertes et des réflexions. Il permettra par
la suite aux élèves de demander de l’aide quand ils en ont besoin.
Consigne ‖ Nous allons réaliser un panneau, pour toute la classe, sur lequel nous allons nommer et
illustrer les situations, en classe et dans la cour, dans lesquelles nous pouvons demander de l’aide, et à
qui la demander lorsque nous en avons besoin.
Point d’attention ‖ Veiller à mettre en évidence des situations d’aide variées afin de concerner tous
les élèves de la classe. Cela participe autant à l’instauration d’un climat de classe engageant qu’au
développement des autonomies (voir Repères méthodologiques généraux).
Trace ‖ En plus d’afficher le panneau en classe pour l’ensemble du groupe, prévoir une trace individuelle
(par exemple une photo de l’affiche) que chaque élève pourra conserver au cahier/journal philo.
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76 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
EPC64 • S’ouvrir à la pluralité des cultures et • Identifier la pluralité des préférences et des règles
des convictions. de vie.
AU NIVEAU INTERDISCIPLINAIRE
FHGES • Le lien social. • Identifier des règles qui peuvent soutenir la vie
en collectivité, en observant des ressemblances /
différences de comportements acceptés ou pas
au sein de l'école et dans l'environnement proche.
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77 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
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❚ ACTIVITÉ NO 1
SUSCITER L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT VIA
UNE ACTIVITÉ CRÉATIVE Environ 30'
Point d’attention ‖ Lors de cette activité, il s’agit de mettre en évidence ce qui est semblable dans la diversité
et ce qui est divers dans la similitude. Aussi, il est important que les élèves effectuent individuellement les
mêmes gestes de manière répétitive et utilisent le même matériel (crayons gris et de couleur uniquement)
pour réaliser l’activité suivante.
Matériel
• Feuille sur laquelle figure un tableau vierge de neuf cases identiques
• Crayon gris et crayons de couleur
Point d’attention ‖ Le nombre de cases proposées peut varier en fonction du contexte et des besoins
de classe.
• Expliquer aux élèves qu’une série de consignes successives va leur être énoncée pour dessiner des visages
dans les cases du tableau. Chaque tâche doit être réalisée au fur et à mesure et dans l’ordre énoncé. Entre chaque
tâche, veiller à laisser le temps nécessaire à la réalisation de la consigne.
• Tracer un U dans chaque case du tableau. Dessiner deux yeux dans chaque U.
Préciser que toutes les paires d’yeux doivent être différentes et que les élèves peuvent utiliser des couleurs.
• Répéter la consigne pour le nez, la bouche, les oreilles, les cheveux, le chapeau, la couleur de la peau.
• Au tableau, réaliser les tâches en même temps que les élèves sur un seul U, à titre d’exemple.
Consigne ‖ Nous allons dessiner des visages dans les cases du tableau. Je vais vous donner une
série de consignes. Attention, vous allez devoir les réaliser au fur et à mesure et dans l’ordre dans
lequel je vous les annonce. Voici la première : Dessinez un grand « U » dans chaque case du tableau.
Ensuite, dessinez dans chaque « U » une paire d’yeux. Attention, chaque paire d’yeux doit être différente ! Etc.
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78 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 2
RECUEILLIR L’ÉTONNEMENT, LE QUESTIONNEMENT, LES RÉACTIONS Environ 20'
Note disciplinaire, p. 33 - 34
• Former des groupes de quatre ou cinq élèves. Leur demander d’observer les dessins des autres.
• À partir de cela, questionner les enfants sur ce qui les étonne, les questionne, les interpelle.
Exemples de questions à poser
· Qui peut m’expliquer ce qu’on vient de faire ?
· Est-ce que quelque chose vous étonne/vous questionne/vous interpelle
quand vous observez tous les visages ?
· Était-ce difficile de dessiner neuf paires d’yeux/nez/bouches/etc. différents ?
· Dans tous les visages qu’on a dessinés, y en a-t-il qui se ressemblent ? Pourquoi ?
· Sont-ils tous différents ? Pourquoi ?
· …
• Si cela n’a pas encore émergé, faire constater aux élèves la présence d’éléments identiques dans leurs dessins
(présence d’yeux, de nez, de bouche, etc.).
• Formuler avec les élèves une phrase récapitulative qui résume ce constat et faire noter celle-ci sur la feuille.
Exemples de phrases à noter
· Tous les visages sont différents, mais tous les visages ont deux yeux, un nez, une bouche
et deux oreilles.
· Même si je vois des différences, il y a aussi des choses identiques.
· Les visages sont différents, mais ils sont tous constitués des mêmes éléments
(yeux, nez, bouche, oreilles…).
…
Expliciter ‖ Attirer l’attention des élèves sur les enjeux scolaires de la tâche (commencer une démarche
de réflexion), au-delà de l’aspect ludique et créatif. Veiller cependant à ne pas dévoiler la co-construction
et le dispositif de conceptualisation qui va suivre, pour laisser aux élèves la possibilité de s’étonner
et se questionner.
❚ ACTIVITÉ NO 3
COMMENCER À CONCEPTUALISER PAR IDENTIFICATION
ET GÉNÉRALISATION Environ 50'
Différenciation : Si nécessaire, prévoir une série supplémentaire pouvant servir d’exemple afin d’expliciter
et de modéliser le passage du particulier au général.
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79 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
• Placer à nouveau les élèves en groupes et distribuer une enveloppe à chaque groupe.
• Demander aux élèves d’observer ensemble les photos et de discuter entre eux afin de pouvoir donner
un titre général à noter sur l’enveloppe. Préciser que le titre doit correspondre à l’ensemble des photos proposées
dans la série.
Consigne ‖ Observez attentivement les photos qui se trouvent dans l’enveloppe. Discutez entre vous et
inventez un titre qui correspondrait à toutes les photos de la série. Notez ce titre au crayon sur l’enveloppe.
Point d’attention ‖ La conceptualisation s’effectue ici par le passage du particulier (chaque photo
montre…) au général (toutes les photos de la série ont en commun…).
• Mettre en commun les différentes propositions des groupes. Interroger les groupes afin qu’ils expliquent,
justifient, argumentent leurs titres. Discuter ensemble pour vérifier que tout le monde est bien d’accord sur
les titres choisis.
Expliciter ‖ Amener les élèves à constater qu’il existe des différences et des similitudes dans nos modes
de vie. Faire le lien avec l’activité 1. Expliciter le passage du particulier (chaque photo, chaque visage
dessiné montre…) au général (tous les visages/toutes les photos de la série ont en commun…).
Trace ‖ Il s’agit de construire une trace collective de façon coopérative sous forme de panneau.
Sous le titre « Dans la vie, il n’y pas qu’une seule façon de… », rassembler les photos par série/pôle
et les nommer (« être en famille », « prendre ses repas », « jouer »…). Penser à prévoir également une trace
individuelle de l’activité que l’élève pourra conserver dans le cahier/journal philosophique.
Point d’attention ‖ Il est possible de mener cette activité à différentes échelles au sein de l’école
(un degré, plusieurs classes, toute l’école…).
❚ ACTIVITÉ NO 4
PHASE D’APPROPRIATION/MOBILISATION
SOUS FORME D’UNE ACTIVITÉ CRÉATIVE Environ 50'
• Rappeler aux élèves les conclusions des observations et des discussions menées lors des activités 2 et 3.
• À partir de ces éléments et du panneau collectif (trace de l’activité 3), faire réaliser une fiche individuelle
« Mes habitudes de vie » à l’aide de photos personnelles ou non, de dessins, de collages.
Consigne ‖ À partir de ce que nous avons observé lors des cours précédents, réalise ta propre fiche
« Mes habitudes de vie ». Identifie minimum quatre de tes habitudes de vie par un mot/quelques mots et
illustre chaque habitude de vie par un dessin, une photo, un collage, selon tes préférences. Attention ! Au
moins une des habitudes de vie identifiée et illustrée ne doit pas être présente sur le panneau de la classe.
Évaluation ‖ Évaluer objectivement et précisément une production aussi personnelle peut sembler
complexe au premier abord. En choisissant judicieusement les critères et indicateurs d’évaluation et en
y réfléchissant avant même de construire la consigne de l’exercice, cela est néanmoins possible.
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80 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Total /20
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81 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
EPC70 • Comprendre les principes de la démocratie. • Identifier qui décide des règles et à qui
elles s’appliquent.
EPC77 • S’exercer au processus démocratique. • S’initier à la discussion dans le cadre
collectivement établi.
EPC81 • S’inscrire dans la vie sociale et politique. • Imaginer une possibilité de coopération.
AU NIVEAU INTERDISCIPLINAIRE
FRALA ECO 5 • Écouter dans une situation d’échanges. • Lors d’un échange en groupe :
– adopter une posture d’écoute attentive ;
– respecter les tours et les temps de parole.
FRALA P4 • Prendre la parole en interagissant avec autrui. • Prendre la parole dans un groupe :
– en osant s’exprimer ;
– en questionnant ses interlocuteurs ;
– en répondant à des questions ;
– en respectant les règles de courtoisie.
FMTTN 28 • Aménager un espace de vie. • Matérialiser, sur une maquette réalisée, des
aménagements de cet espace qui répondent
à des besoins liés aux utilisateurs et/ou aux
activités.
FMTTN29 • Aménager un espace de vie. • Expliquer en quoi les aménagements proposés
répondent aux besoins et tiennent compte
des contraintes identifiées.
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82 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Note disciplinaire
Conceptualiser à partir d’un objet (cour de récréation). ‖ p. 34 - 35
Différencier à partir d’habiletés de pensée propre à la démarche philosophique. ‖ p. 37 - 38
(Auto) évaluer le travail de groupe et l’implication personnelle. ‖ pp. 39 - 40
MISE EN CONTEXTE
Dans cette séquence, nous proposons la réalisation d'un projet d’aménagement de la cour d’école.
Lors des différentes étapes du projet (conceptualisation - imagination - réalisation – discussions - vote -
communication), les élèves seront amené(e)s à mobiliser de nombreux contenus présents dans le référentiel,
en particulier ceux de la visée 4, liés aux compétences « s’exercer au processus démocratique » et « s’engager
dans la vie sociale et politique ».
Différenciation : Cette séquence s’inscrit dans une logique générale de différenciation. Elle favorise
la collaboration, les ajustements continus entre pairs, les phases d’explicitations régulières et les moments de
retours réflexifs sur les pratiques et procédures mises en place par/pour les élèves (Note disciplinaire, pp. 36 - 37).
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83 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
❚ ACTIVITÉ NO 1
CONCEPTUALISER À PARTIR D’UN OBJET - LA COUR DE L’ÉCOLE Environ 50'
Point d’attention ‖ Dans cette activité, la démarche de conceptualisation porte, non pas sur une notion
ou un concept, mais sur un objet du quotidien. Dans ce contexte, la cour d’école offre l’opportunité
d’exercer un grand nombre de démarches et d’habiletés propres au cours de philosophie et citoyenneté.
Consigne ‖ Nous allons réfléchir en groupe à la manière dont nous pourrions aménager notre cour
pour l’améliorer. D’abord, nous allons rassembler tout ce que nous savons et ce que nous pensons de
notre cour. Ensuite, chaque groupe va imaginer la cour telle qu’il aimerait l’améliorer et en réaliser
un plan, une maquette ou un diorama. En fonction des propositions de chaque groupe, nous discuterons
tous ensemble afin d’évaluer quelles idées sont possibles à aménager pour améliorer notre cour d’école.
Nous choisirons trois idées tous ensemble par vote et nous les formulerons sous forme de propositions.
Nous réaliserons un panneau et une maquette/plan/diorama pour présenter ces propositions à la direction
et aux autres élèves de l’école.
• Expliquer aux élèves que chaque groupe devra réfléchir et amener des réponses aux questions que vous
leur soumettrez. Préciser que c’est au/à la secrétaire de prendre note des réponses du groupe.
Point d’attention ‖ Les quatre groupes et les questions qui leur sont attribuées configurent quatre
dimensions distinctes de l’objet, envisagé ici comme concept. La mise en commun de toutes les réponses
permettra d’établir une définition conceptuelle collective et coopérative de l’objet traité.
• Questions à distribuer :
Groupe 1 (dimension fonctionnelle de la cour)
• À quoi sert la cour ?
• À quoi pourrait-elle servir d’autre ?
• Qui utilise la cour ?
• Quand utilise-t-on la cour ?
• Si vous pouviez ajouter/changer quelque chose dans la cour, tout ce que vous désirez, qu’est-ce que ce serait ?
Groupe 2 (dimension esthétique de la cour)
• Trouvez-vous que la cour est belle ? Pourquoi ?
• Est-ce important que la cour soit belle ? Pourquoi ?
• Que pourrait-on faire pour la rendre plus belle ?
• Si vous pouviez ajouter/changer quelque chose dans la cour, tout ce que vous désirez, qu’est-ce que ce serait ?
Groupe 3 (dimension politique de la cour)
• Y a-t-il des règles dans la cour ?
• Qui décide des règles de la cour ? Pourquoi ?
• Êtes-vous d’accord avec les règles de la cour ? Pourquoi ?
• Devrait-on changer certaines règles de la cour ? Lesquelles ?
• Si vous pouviez ajouter/changer quelque chose dans la cour, tout ce que vous désirez, qu’est-ce que ce serait ?
Groupe 4 (dimension affective de la cour)
• Qu’est-ce que vous aimez dans la cour ?
• Qu’est-ce que vous n’aimez pas dans la cour ?
• Avez-vous parfois peur dans la cour ? De quoi ?
• Vous sentez-vous parfois tristes dans la cour ? Pourquoi ?
• Si vous pouviez ajouter/changer quelque chose dans la cour, tout ce que vous désirez, qu’est-ce que ce serait ?
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84 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
• Demander au/à la secrétaire de chaque groupe de venir au tableau et de présenter le fruit de leurs réflexions
aux autres élèves de la classe. Discuter collectivement de celles-ci si cela suscite des réactions, de l’étonnement,
du questionnement. Si le besoin s’en fait ressentir, demander aux groupes de clarifier leur réflexion.
Trace ‖ Noter au tableau ce que les secrétaires rapportent des discussions de groupes (ou afficher
directement les notes des secrétaires).
Exemple
Ce que nous voudrions A quoi sert Notre cour est-elle Ce que nous voudrions
notre cour d’école ? belle ?
NOTRE
COUR D’ÉCOLE
❚ ACTIVITÉ NO 2
IMAGINER DES AMÉLIORATIONS POUR LA COUR Environ 50'
• Constituer de nouveaux groupes en veillant à mélanger les intervenants des groupes constitués lors de
l’activité 1. S’assurer que chaque dimension du concept soit représentée au sein de chaque nouveau groupe.
• Demander que les éléments des discussions menées lors de l’activité 1 soient rappelés dans chaque groupe.
Permettre aux élèves de s’aider des notes au tableau.
Point d’attention ‖ Demander aux élèves de rappeler les éléments d’une discussion à laquelle ils ont
assisté ou dans laquelle ils sont intervenus mobilise les savoir-faire d’écoute et de reformulation en lien
avec les « compétences discursives » (Note disciplinaire, p. 31) de la visée 1 du référentiel.
• Mettre les élèves en réflexion sur les idées d’ajout et de changement émises lors de l’activité 1.
Consigne ‖ Parmi les propositions d’ajout ou de changement notées au tableau, laquelle ou lesquelles
aimeriez-vous faire exister dans notre cour d’école ? Réfléchissez ensemble, discutez et choisissez-en deux.
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85 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Point d’attention ‖ Lors de cette étape, le/la professeur(e) doit bien entendu passer dans les groupes afin
de s’assurer que les discussions se déroulent en respectant la parole de chacun et faciliter, le cas échéant,
la prise de décision collective.
• Demander à chaque groupe de citer à la classe les propositions qu’ils ont choisies et de justifier leur choix.
• Demander aux élèves de dresser une liste de matériel nécessaire à la réalisation de leur maquette/plan/
diorama.
• Demander aux élèves d’établir les tâches à accomplir pour la réalisation de leur plan/maquette/diorama
et de se répartir ces tâches.
❚ ACTIVITÉ NO 3
RÉALISER UN PLAN/UNE MAQUETTE/UN DIORAMA
DE LA VERSION AMÉLIORÉE DE LA COUR Environ 2x50'
• Demander à chaque groupe de réaliser un plan/une maquette/un diorama de la cour d’école qu’ils/elles
imaginent avec les modifications et les ajouts choisis en groupe.
• Préciser aux élèves qu’ils/elles devront présenter leur travail devant la classe.
Point d’attention ‖ Lors de cette étape, passer dans les groupes afin d’observer la manière dont
les élèves procèdent pour collaborer ou coopérer. Questionner les groupes qui éprouvent des difficultés
à s’organiser et relever les indices d’organisation qui fonctionne.
Expliciter ‖ Rendre ces observations explicites pour l’ensemble de la classe. Faire prendre conscience
des enjeux scolaires de la tâche (commencer une démarche de réflexion), au-delà de son aspect créatif.
Verbaliser l’ensemble des démarches mentales mises en œuvre pendant la séquence.
Évaluation ‖ À ce stade, il est possible d’(auto) évaluer le processus de travail de groupe (discussion
et coopération entre élèves). Ce processus peut être envisagé dans une perspective collective et/ou
individuelle à l’aide de grilles critériées et d’indicateurs. Voici deux exemples de grilles d’évaluation,
l’une centrée sur le groupe, l’autre sur l’élève. Parmi les critères et indicateurs proposés ci-après, libre
à l’enseignant(e) de sélectionner ceux qui lui semblent pertinents vis-à-vis de la classe tout en restant
dans une logique spiralaire.
Point d’attention ‖ Les critères et indicateurs des grilles ci-après sont formulés de manière à permettre
à l’enseignant(e) de saisir ce qui est évalué et comment l’évaluer. Il va de soi que ces éléments, s’ils
interviennent dans le cadre d’une autoévaluation, nécessitent d’être reformulés afin de les rendre clairs
et compréhensibles pour les élèves.
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86 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
L’avis de toutes et tous a été pris en compte pour décider du résultat communiqué
à la classe.
Personne dans le groupe ne dit qu’il/elle n’est pas d’accord avec la production
une fois qu’elle est terminée.
Le groupe a travaillé pour faire apprendre toute la classe et pas pour être
« le meilleur groupe de la classe » comme dans un concours.
Autonomie Le groupe a su gérer seul son temps/le groupe était prêt à temps
pour communiquer ses résultats.
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87 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
J’ai reçu un rôle précis (aller au tableau, écrire au tableau, discuter avec
le groupe, donner des idées, parler devant la classe...) et je l’ai accompli.
Je me suis impliqué(e).
J’ai réalisé une partie du travail comme tout le monde dans le groupe
(Je n’ai pas tout fait, je n’ai pas rien ou presque rien fait).
J’ai pu participer aux décisions et je suis prêt(e) à les défendre avec celui/celle
qui présente à la classe (je ne vais pas dire le contraire/autre chose après lors
de la mise en commun).
J’ai expliqué des choses et/ou osé poser des questions aux autres du groupe.
Les échanges avec les autres m’ont permis d’avoir plus d’idées
qu’en travaillant seul.
Je pense que j’ai plus appris en travaillant en groupe qu’en travaillant seul.
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88 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
• À la fin de la phase d’(auto) évaluation, demander aux élèves de choisir un point à améliorer lors d’une
future activité en groupe. Ils peuvent par exemple colorier la ligne de l’indicateur sur lequel ils s’engagent à
faire un effort. Cela permettra un retour ultérieur.
Trace ‖ Ces grilles adaptées aux élèves peuvent figurer au cahier afin de constituer une trace du travail
coopératif/collaboratif.
❚ ACTIVITÉ NO 4
PRÉSENTATION DES PROJETS ET PRISE DE DÉCISION COLLECTIVE Environ 50'
• Une fois les plans/maquettes/dioramas réalisés, demander à chaque groupe de présenter oralement son
travail aux autres élèves de la classe.
• Expliquer aux élèves qu’ils/elles vont devoir choisir trois éléments présents dans les projets et les intégrer à
un projet collectif d’amélioration de cour d’école et que celui-ci sera ensuite présenté à la direction et aux autres
élèves de l’école.
Consigne ‖ Comme nous ne pouvons pas garder toutes les propositions, nous allons voter pour en
sélectionner trois. Ensuite, nous réaliserons un plan/maquette/diorama commun à toute la classe.
Point d’attention ‖ À ce stade, le/la professeur(e) doit s’assurer que la notion de vote est claire pour
tous les élèves. Il convient également de leur faire remarquer qu’il existe de nombreuses manières de
voter et de les questionner sur la manière dont ils désirent effectuer le vote (main levée, vote secret,
applaudimètre…).
• Organiser le vote en fonction du scrutin choisi par les élèves et noter au tableau les trois propositions élues.
• Effectuer un retour réflexif sur la façon dont les élèves ont vécu le vote.
Exemples de questions à poser :
· Êtes-vous satisfait(e)s du résultat du vote ? Pourquoi ?
· Auriez-vous voulu que le vote se déroule autrement ? Pourquoi ?
· Comment auriez-vous voulu qu’il se déroule ?
· À votre avis, aurait-on pu prendre une décision sans passer par un vote ? Comment ?
· …
❚ ACTIVITÉ NO 5
RÉALISATION D’UN PLAN/UNE MAQUETTE/UN DIORAMA COLLECTIF
ET COMMUNICATION DU PROJET
À LA DIRECTION ET À L’ENSEMBLE DE L’ÉCOLE Environ 50'
Note disciplinaire, p. 36
• Expliquer aux élèves que trois groupes vont être constitués. Le premier réalisera la maquette/plan/diorama à
présenter à la direction et aux autres élèves de l’école. Le deuxième rédigera les raisons (arguments) permettant
de défendre le projet auprès de la direction. Le troisième réalisera un panneau récapitulatif illustré pour présenter
le projet aux autres élèves de l’école.
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89 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
P2 ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ I SÉQUENCES DIDACTIQUES
Consigne ‖
1er groupe - Vous allez vous charger de la réalisation de la maquette/plan/diorama final(e). Pour cela,
vous pouvez vous servir des éléments présents sur les maquettes/plans/diorama réalisés par les
groupes précédents.
2e groupe - Vous allez rédiger le texte qui permettra d’accompagner la présentation de la maquette/plan/
diorama à la direction. Pour cela, il faudra expliquer le projet en quelques mots et donner les raisons qui
justifient celui-ci (il faudra argumenter).
3e groupe - Pour informer les autres élèves de l’école, vous serez chargés de réaliser un panneau
qui reprend les éléments importants de notre projet de cour d’école. Ce panneau sera affiché dans
le couloir/dans la cour d’école.
• Une fois le travail des trois groupes terminé, sous forme de discussion, procéder à un retour réflexif collectif
sur la manière dont le titulaire a constitué les groupes.
Exemples de questions à poser
· Êtes-vous satisfait(e)s du groupe dans lequel vous vous trouviez ? Pourquoi ?
· Auriez-vous préféré vous trouver dans un autre groupe ? Pourquoi ?
· Auriez-vous mieux collaboré/coopéré dans un autre groupe ? Pourquoi ?
· Faut-il être copains pour bien coopérer ? Pourquoi ?
· Auriez-vous préféré choisir vous-mêmes votre groupe ? Pourquoi ?
· Comment aurait-on pu faire autrement ?
· …
• Prévoir un rendez-vous avec le/la directeur(trice) afin que les enfants puissent soumettre leur projet de cour d’école.
• Si l’organisation de l’établissement le permet, prévoir un moment durant lequel les enfants de la classe
pourront expliquer leur projet aux autres élèves.
Point d’attention ‖ L’idéal, lors de la mise en œuvre d’un tel projet, est qu’une fois présenté à la direction,
les propositions soient soumises au conseil d’école afin que tous les élèves de l’établissement (à travers
leurs délégués) aient la possibilité de s’exprimer sur les aménagements proposés pour la cour.
❚ ACTIVITÉ NO 6
RETOUR RÉFLEXIF SUR LA RÉALISATION DU PROJET Environ 50'
Expliciter ‖ Rappeler aux élèves les différentes étapes qui se sont succédé lors de la réalisation
du projet.
• Demander aux élèves de dessiner au cahier les différentes étapes par lesquelles ils sont passés lors de la
réalisation du projet.
• Organiser un temps de réflexion collective et individuelle et un temps de discussion sur les modalités de
coopération/collaboration expérimentées durant ces activités et sur la manière dont les élèves/chaque élève
ont/a vécu celles-ci.
Point d’attention ‖ Si le temps et la classe le permettent, il est intéressant de revenir sur la grille d’(auto)
évaluation proposée en activité 3 et observer si des changements, des évolutions ont eu lieu au sein de
la classe.
Trace ‖ Par exemple, un baromètre de satisfaction (ou tout autre support imagé dans ce sens) à coller
au cahier, permettant aux élèves de dire comment ils ont vécu l’expérience du projet.
65
90 PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
PARTIE
RÉFÉRENTIEL
92
RÉFÉRENTIEL
D’ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE
ET À LA CITOYENNETÉ
>
TRONC COMMUN
93
SOMMAIRE
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1re PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2e PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 <
3e PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2
4 PRIMAIRE
e
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
>
5e PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
6e PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
1re SECONDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
2e SECONDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3e SECONDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Tableaux synoptiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
AVANT-PROPOS
Notre société ne cesse d’être bousculée, interpellée par des transformations profondes, survenant à un
rythme pour le moins soutenu. Notre société ne cesse de se densifier et de se complexifier. C’est un défi
permanent qui impose à la Fédération Wallonie-Bruxelles de doter l’ensemble des élèves d’un bagage
réellement commun, étendu, solide et ambitieux . C’est sur la maitrise, par tous, de connaissances et de
compétences essentielles que porte la double exigence d’équité et d’efficacité de notre école.
Dans cette perspective, il importait d’écrire de nouveaux référentiels adaptés aux exigences d’une forma-
tion commune des citoyennes et des citoyens du 21e siècle et à celles du « Pacte pour un enseignement
d’excellence ». En effet, les « Socles de compétences » ayant prévalu pendant 20 ans dans l’enseigne-
ment fondamental et le début de l’enseignement secondaire, nécessitaient d’être repensés et actuali-
sés. Ceci, afin de permettre aux jeunes de demain d’acquérir des connaissances et des compétences
qui ne sont pas (ou pas suffisamment) enseignées dans le parcours scolaire d’aujourd’hui et par là même,
<
contribuer à leur insertion socioprofessionnelle et à les rendre lucides, autonomes et acteurs de leur vie .
3
C’est ainsi qu’un vaste projet d’élaboration des référentiels du tronc commun a démarré en 2018 . À l’ins-
tar des autres chantiers du Pacte, ils ont mobilisé une large participation . Ces référentiels ont été conçus
par dix groupes rédactionnels composés de représentants du Service général de l’inspection, des (fédé- >
rations de) pouvoirs organisateurs – conseillers pédagogiques, directeurs ou enseignant(e)s de terrain –
de membres de la Direction générale du Pilotage du Système éducatif et d’experts académiques .
L’écriture de ces référentiels s’est déroulée sous la supervision de la « Commission des référentiels et
des programmes », garante de la cohérence d’ensemble et de l’atteinte des qualités visées : la précision,
la clarté, la juste progressivité, la cohérence verticale (entre les années) et horizontale (entre les disci-
plines d’une année) et, enfin, le réalisme des contenus et des attendus. En phase de finalisation, un im-
portant processus de relecture globale a été mis sur pied, impliquant des enseignant(e)s de terrain et des
experts académiques, afin d’évaluer la clarté et le réalisme des référentiels, tant d’un point de vue quan-
titatif que qualitatif, et de les adapter au besoin .
Ces référentiels modernisent et diversifient les apprentissages. Ils cherchent à renforcer la maitrise
des savoirs de base et traduisent la plus grande place accordée aux langues modernes, à l’éducation
culturelle et artistique, à l’éducation physique et à la santé, à la formation manuelle, technique, techno-
logique et numérique. Enfin, ils identifient les apprentissages qui contribuent aux visées transversales
propices au développement citoyen des élèves et à leur orientation positive . Tout en veillant à construire
un premier bagage solide, commun à tous les élèves, ces référentiels alimentent le désir et le plaisir d’ap-
prendre . Les savoirs, savoir-faire et compétences visés ont été sélectionnés en évitant de soumettre les
élèves, trop tôt ou trop vite, à des apprentissages formels . Ils entendent respecter le développement de
chaque élève .
Tant la recherche d’un équilibre entre exigence et bienveillance que la préoccupation d’un enseignement
plus équitable et inclusif font partie des ambitions du Pacte et tronc commun . Nous pensons que ces ré-
férentiels contribueront à rencontrer ces ambitions .
Bien que nouveaux, ces référentiels s’inscrivent dans une certaine continuité avec les socles de compé-
tences . Ces derniers seront remplacés progressivement au fur et à mesure du déploiement de la réforme
du tronc commun . Ces référentiels seront d’application dans les établissements dès septembre 2021,
pour les 1re et 2e années primaires, dès 2022, pour la 3e primaire, et ainsi de suite, selon une progression
annuelle, jusqu’en 2028 (3e année du secondaire).
L’enjeu et le défi sont enthousiasmants et à la hauteur de notre passion commune pour l’enseignement.
En tant que premiers acteurs du changement, nous vous invitons à les découvrir, à vous familiariser avec
leur philosophie, en espérant qu’ils seront inspirants, enrichissants et utiles à vos pratiques pédago-
giques personnelles .
<
Caroline DÉSIR
4
Ministre de l’Éducation
>
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
DES RÉFÉRENTIELS DU TRONC COMMUN
Les évolutions complexes, les défis et les exigences accrues de nos sociétés imposent de doter l’en-
semble des élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles d’un bagage réellement commun, étendu, solide
et ambitieux. C’est sur la maitrise, par tous, de cet essentiel que porte la double exigence d’efficacité et
d’équité de notre école .
Dans cette perspective, le nouveau tronc commun renforcé et redéfini dans ses contenus et dans ses
modalités vise à ce que chaque élève, quel que soit son profil, acquière, d’une part, l’ensemble des sa-
<
voirs fondamentaux de nature à l’outiller pour l’apprentissage tout au long de la vie, et, d’autre part, des
savoirs, des savoir-faire et des compétences nécessaires au développement d’une citoyenneté ouverte
5
sur le monde et à l’épanouissement personnel, social, culturel et professionnel .
Durant cette formation, chaque élève sera amené, quelle que soit l’orientation ultérieure de ses études, à >
maitriser un bagage scolaire de base . Ce socle, composé d’un ensemble de savoirs, de savoir-faire et de
compétences, lui permettra à la fois de poursuivre sa formation et de rencontrer les finalités générales
du tronc commun :
• exercer une citoyenneté émancipée, critique, créative et solidaire des générations actuelles et futures ;
• acquérir des savoirs et des outils de compréhension plurielle du monde, en vue de penser et d’agir ;
• développer un plaisir d’apprendre soutenu et renouvelé ;
• s’épanouir dans les différentes facettes de sa personnalité ;
• acquérir des outils de construction de son identité sociale, réelle et virtuelle ;
• s’ouvrir à la pluralité des activités humaines dans la perspective d’un choix positif et murement ré-
fléchi d’étude ;
• continuer à apprendre dans une société complexe et mondialisée .
Le tronc commun vise également à mettre en place les conditions d’une réduction conséquente de
l’échec scolaire et du redoublement et celles d’une orientation éclairée et positive des élèves. En effet,
l’élargissement de la palette des apprentissages proposés aux élèves contribuera à rendre leur choix de
filière ultérieure moins négatif. Ce choix ne sera plus dicté, en creux, par ce que les élèves cherchent à
éviter, mais par ce qu’ils souhaitent approfondir sur la base de la découverte, dénuée de hiérarchisation,
d’une large gamme d’activités et de champs d’expertises humains (technique, artistique, sportif, logi-
co-mathématique, etc.). Cette orientation positive et le recul du choix de la filière constituent en outre un
facteur reconnu d’une plus grande égalité sociale face à l’école, que ce soit en termes d’acquis ou de par-
cours . Tant la recherche d’un équilibre entre exigence et bienveillance que la préoccupation d’un ensei-
gnement plus équitable et inclusif animent l’ensemble du Pacte et le futur tronc commun en particulier .
Pour déployer le tronc commun et atteindre ses objectifs, l’écriture de nouveaux référentiels adaptés
aux exigences du Pacte constituait une indispensable condition. Les référentiels sont en effet les clés
de voute du curriculum scolaire. En définissant de manière précise ce que tous les élèves doivent ap-
prendre durant le tronc commun, ils assurent la cohérence et la progressivité de leurs apprentissages .
Conformément au Code de l’enseignement1, les référentiels2 impactent et harmonisent la confection ul-
térieure des programmes par les Pouvoirs Organisateurs et les Fédérations de Pouvoirs Organisateurs,
et donc ce qui sera en fin de compte enseigné dans les classes. Les référentiels revêtent donc une im-
portance capitale en ce qu’ils constituent un contrat entre l’école et la société. Bénéficiant d’un statut
décrétal et se situant à un niveau interréseaux, les référentiels définissent ce qui doit être appris aux dif-
férents moments de la scolarité et précisent les attendus par rapport à ces contenus d’apprentissage (le
« quoi apprendre »)3 . Les programmes, quant à eux, proposent des orientations méthodologiques, des
dispositifs et des situations pédagogiques qui sont de nature à installer ces contenus4 .
Le référentiel des « Socles de compétences », qui balisait les apprentissages de l’école maternelle à la
2e année du secondaire, a prévalu pendant une vingtaine d’années . Entretemps, la société et le monde
ayant considérablement changé, les attentes relatives à l’école, qui se doit de préparer les jeunes à l’ave-
<
nir, devaient évoluer . L’écriture de nouveaux référentiels s’imposait donc, en regard, d’une part, des ob-
jectifs du Pacte et, d’autre part, des exigences d’une formation commune des citoyens du XXIe siècle .
6
Toutefois, une certaine continuité avec l’ancien n’a pas été exclue, loin de là : des pans importants de la
formation commune antérieure conservent leur pertinence dans le curriculum du tronc commun . Par ail-
leurs, l’écriture de nouveaux référentiels a été l’occasion de réévaluer, de repenser et d’améliorer le par- >
cours des apprentissages, notamment en termes de clarté, de précision et de progressivité (voir infra,
point 1.4). Elle a cherché en outre à moderniser le curriculum, en identifiant des connaissances et des
compétences aujourd’hui essentielles .
Les principales visées d’apprentissage du tronc commun sont définies au sein de huit domaines (voir
tableau ci-dessous). Un premier référentiel, intitulé « référentiel des compétences initiales », identifie
l’ensemble des apprentissages destinés aux élèves de l’école maternelle . Pour le reste de la scolarité
du tronc commun, les visées des cinq premiers domaines s’incarnent au sein de neuf référentiels disci-
plinaires. En complément des cinq domaines spécifiques, trois domaines transversaux, plus novateurs,
complètent le curriculum .
Le deuxième domaine transversal, « Apprendre à apprendre et poser des choix », est relatif à la capacité
des élèves d’organiser leurs apprentissages et la réalité qui les entoure . En prenant conscience, en ana-
lysant et en régulant les opérations mentales impliquées dans la gestion de leurs apprentissages, ils mai-
trisent progressivement les principales compétences méthodologiques du « métier d’élève ».
« Apprendre à s’orienter » constitue le troisième domaine transversal incarnant par excellence la fonction
essentielle d’aide à l’orientation de l’ensemble du curriculum du tronc commun . Ce qui est visé ici est la
capacité de chaque élève de se mettre en projet et de se forger progressivement une vision de l’avenir .
5 Pour le niveau maternel, le référentiel dit des « compétences initiales » recouvre l’ensemble des domaines du tronc commun,
à l’exception du domaine 8. Vu les spécificités du niveau maternel, les noms des domaines sont légèrement adaptés par
rapport à ceux du reste du tronc commun .
6 Valable à partir de la P3 .
7 Religion ou Morale : non couverts par les présents référentiels.
Ces huit domaines ont l’ambition de baliser ce que doit recouvrir aujourd’hui un curriculum de formation
commune. Ils constituent et visent un « essentiel », c’est-à-dire ce que tous les élèves devraient savoir et
savoir-faire à l’issue de leur parcours de base .
Les choix curriculaires ont été guidés par le souci, d’une part, de renforcer les savoirs, savoir-faire et
compétences de base et, d’autre part, de mettre en valeur des disciplines, des contenus ou des aptitu-
des peu travaillés jusque-là, alors même qu’ils contribuent au développement et à l’épanouissement des
futurs citoyens de notre temps . À l’échelle de l’ensemble du tronc commun, ces principes ont donné lieu
à des réaménagements de la place qu’occupaient les différentes disciplines dans les grilles horaires et à
la création de nouveaux référentiels. Parmi ces changements, relevons :
• une attention particulière à l’acquisition des savoirs de base en maternel et en primaire (« lire, écrire, compter,
calculer ») et plus globalement, à l’amélioration de la maitrise de la langue, qui sera travaillée à la fois au sein
des périodes hebdomadaires consacrées au français, mais aussi, transversalement, au travers des autres
disciplines et en assurant une initiation aux langues anciennes à tous les élèves, dans le secondaire ;
• la mise en œuvre d’une formation polytechnique et pluridisciplinaire s’incarnant en particulier, au sein
d’une plus grande variété de domaines d’apprentissage, dans le développement d’une formation tech-
nologique, manuelle et numérique visant notamment à assurer une littératie numérique à chaque élève ;
• le renforcement de l’éducation culturelle et artistique tout au long du tronc commun, couplée à l’am-
<
bition plus large d’assurer à tous les élèves un véritable Parcours d’éducation culturelle et artistique
(PECA) durant l’ensemble de leur scolarité. Le référentiel d’Éducation culturelle et artistique du tronc
8
commun est un des éléments traduisant cette ambition, mais l’un des éléments seulement. En effet,
plus largement, la culture, la sensibilisation artistique et la mise en valeur de la créativité au sens large
traversent les autres référentiels du tronc commun ; >
• le renforcement de l’apprentissage des langues modernes, qui apparaissent plus tôt que précédem-
ment dans le parcours, avec le démarrage de l’apprentissage d’une première langue étrangère en 3e
année primaire au sein de toute la Fédération et d’une seconde langue étrangère, dès la 2e année du
secondaire. Par ailleurs, « l’Éveil aux langues » fait partie des apprentissages travaillés de la 1re mater-
nelle à la 2e primaire par l’enseignant titulaire et à raison d’une période par semaine . Cet éveil aux lan-
gues propose une ouverture à une diversité de langues . En ce sens, il ne porte pas uniquement sur les
langues traditionnellement enseignées dans les écoles en Fédération Wallonie-Bruxelles . Les activi-
tés d’éveil aux langues consistent à découvrir, explorer et comparer une variété de langues, de divers
statuts (langue de l’école, langue du voisin, langues européennes, langue des migrants, langues régio-
nales…). Ainsi, parallèlement à sa dimension linguistique et à son attention particulière au sonore, au
chant et au rythme, l’éveil aux langues permet de s’ouvrir progressivement à d’autres cultures, contri-
buant à la visée d’une société davantage tolérante et ouverte . Le cours de langue moderne prend le
relai de cette démarche d’ouverture initiée par l’éveil aux langues ;
• l’insistance sur l’importance de la formation en sciences humaines dès le plus jeune âge, en mettant
davantage en valeur les apprentissages relatifs aux sciences économiques et sociales ;
• le renforcement de l’éducation physique et son élargissement aux aspects liés à la santé ;
• l’identification de contenus d’apprentissage pouvant concourir à asseoir les visées transversales des do-
maines 6, 7 et 8 et d’articulations possibles entre différents domaines et disciplines (voir infra, point 1.5) ;
• enfin, la mise en place d’un accompagnement personnalisé pour l’équivalent d’au moins deux pé-
riodes hebdomadaires durant lesquelles l’encadrement est renforcé, afin de faciliter une prise en
charge personnalisée des élèves, individuellement ou par groupes de taille variable .
Pour baliser les activités de ces groupes de travail, une « Charte des référentiels » a déterminé préalable-
ment un ensemble de consignes rédactionnelles et un canevas d’écriture . Un cahier des charges spé-
cifique a également encadré le travail de chaque groupe, ce document apportait notamment des pré-
cisions sur le contexte de sa mission, le mode de fonctionnement du groupe, les visées de la discipline
traitée et les livrables spécifiques attendus.
Aux différentes étapes de leur conception, les projets de référentiels ont été relus et commentés par des
comités de lecture composés principalement d’enseignants de terrain . L’élaboration progressive des
référentiels s’est en outre déroulée sous la supervision de la « Commission des référentiels et des pro-
grammes », garante de la cohérence d’ensemble et de l’atteinte des qualités visées (voir point suivant).
En phase de finalisation, un important processus de relecture globale a été mis sur pied, auprès d’ensei-
gnants de terrain et d’experts académiques, afin d’évaluer la clarté et le réalisme des référentiels, tant
<
d’un point de vue quantitatif que qualitatif, et de les adapter au besoin .
9
1.4 Qualités visées pour les référentiels du tronc commun
Chaque groupe de travail rédactionnel a respecté un cahier des charges qui lui était spécifique mais éga- >
lement une « Charte des référentiels », commune à tous les groupes, définissant un ensemble de qualités
à atteindre. Cette Charte a assuré la jonction entre les principes du Pacte et les modifications du curri-
culum qu’ils requéraient .
gence adéquat et correctement calibré a été recherché, en tenant compte du développement cognitif et
psycho-affectif de l’élève et de l’hétérogénéité des rythmes d’apprentissage.
Pour atteindre le degré de précision recherché, les contenus et les attendus sont définis par année au
sein des référentiels. Cette annualisation affine la définition progressive des apprentissages et en as-
sure la fluidité d’une année à l’autre. Les progressions ont été lissées de manière à éviter les ruptures que
peuvent constituer des sauts cognitifs trop importants d’une année ou d’un niveau à l’autre. À cette fin,
les groupes rédactionnels ont été particulièrement attentifs à assurer les continuités nécessaires entre
les niveaux maternel et primaire ainsi qu’entre le primaire et le secondaire . L’annualisation des contenus
et attendus n’a toutefois pas empêché que des périodisations plus larges soient envisagées, notamment
dans le cadre d’une approche spiralaire . Lorsque les contenus repérés s’y prêtaient, cette approche a été
privilégiée de manière à ce qu’un savoir, un savoir-faire ou encore une compétence puissent être abordés
plusieurs fois, en étant renforcés, affinés et complétés au fil du curriculum.
En particulier, les attendus annualisés constituent de très utiles repères de progressivité : ils permettent
aux enseignants de disposer d’une indication claire et précise à propos de ce qu’ils doivent effective-
ment travailler à l’échelle de l’année .
Selon le Code8, on entend, dans l’ensemble des référentiels du tronc commun, par :
• savoir : fait ou ensemble de faits, définition, concept, théorie, modèle ou outil linguistique ;
• savoir-faire : procédure, geste, technique, schéma de résolution, standardisés et automatisés par l’ap-
prentissage et l’entrainement9 ;
• compétence : aptitude à mettre en œuvre un ensemble organisé de savoirs, de savoir-faire et de sa-
voir-être permettant d’accomplir un certain nombre de tâches .
les possibles effets de ruptures (voir ci-dessus). Les introductions annuelles présentes dans chaque ré-
férentiel veillent à préciser où se situent les spécificités des apprentissages de l’année en cours dans
la cohérence d’ensemble . Les référentiels proposent aussi des tableaux synoptiques permettant d’em-
brasser la cohérence d’une progression d’ensemble (voir infra, point 2.1).
En matière de cohérence horizontale, chaque référentiel identifie également les liens possibles avec les
autres référentiels d’une même année et avec les visées transversales des domaines 6, 7 et 8 (voir infra,
point 1.5).
1.5 Contribution des référentiels disciplinaires aux visées transversales et au décloison- >
nement des apprentissages
Les apprentissages relatifs aux domaines 6, 7 et 8 ont été regroupés autour de six visées transversales
puisque ces trois domaines sont fortement complémentaires et présentent entre eux de nombreuses
interconnexions. Ces six visées, définies au sein de chaque référentiel disciplinaire, sont les suivantes :
Cet enseignement de la langue de scolarisation au sein des disciplines, en lien étroit avec les contenus
d’apprentissage, bénéficiera à tous mais permettra particulièrement de réduire les inégalités vis-à-vis de
certains élèves en situation de « vulnérabilité linguistique ».
Pour en assurer l’homogénéité, les référentiels du tronc commun sont rédigés selon un canevas com-
mun, précisé dans la Charte. Les éléments suivants se retrouvent dès lors dans tous les référentiels :
• la présente introduction générale ;
• une introduction spécifique à la discipline, qui explicite les principales visées d’apprentissage et l’or-
ganisation générale du référentiel ;
• une présentation, par année d’études10, des contenus et des attendus, chacune des années étant dé-
clinée de la manière suivante :
- une introduction qui situe la spécificité des apprentissages disciplinaires de l’année en cours, en
précisant leur continuité avec « l’amont » (d’où l’on vient) et « l’aval » (en quoi on prépare les appren-
tissages ultérieurs) ; le but est de clarifier autant que possible les continuités et les spécificités des
apprentissages travaillés à l’échelle de l’année ;
- des tableaux de contenus d’apprentissage (colonne de gauche) et d’attendus correspondants
(colonne de droite), ces contenus et attendus étant regroupés en trois catégories : des savoirs,
des savoir-faire et des compétences11 ;
• une section présentant les contributions aux visées transversales des domaines 6, 7 et 8 ;
<
• une section présentant par année, les articulations les plus fécondes entre disciplines ;
• un glossaire (dans certains référentiels) ;
13
• des tableaux synoptiques présentant de façon visuelle la progression des apprentissages tout au
long du tronc commun .
>
2.2 Une place laissée aussi aux spécificités disciplinaires
10 La seule exception à ce principe, motivée par la très grande diversité des élèves de cet âge, concerne le référentiel des
compétences initiales pour lequel les contenus et les attendus sont définis, d’une part, pour la M1 et la M2 et, d’autre part, pour
la M3. Autrement dit, le travail mené globalement en M1 et M2 débouche sur des attendus uniquement définis en fin de M2.
11 Les contenus d’apprentissage relevant des attitudes sont intégrés dans les référentiels de la manière suivante : soit ils
s’apparentent à des savoir-faire spécifiques (tels que ‘faire preuve de rigueur’ dans la conduite d’une expérience) et sont
alors identifiés au sein de la rubrique des savoir-faire ; soit ils concernent des visées d’apprentissage plus large (telles que la
tolérance ou le fait d’oser s’exprimer) et apparaissent alors dans les référentiels en tant que visées des domaines 6, 7 et 8.
exactement le même sens d’une discipline à l’autre, en fonction ici aussi des spécificités et des traditions
disciplinaires. Il peut, par exemple, être justifié que « situer » soit un savoir-faire en géographie, dans le
sens de « situer sur une carte » et un savoir en histoire dans le sens de « situer sur la ligne du temps »
donc, dater. L’explicitation fine de l’attendu et parfois la présence d’un exemple de production veillent à
préciser le sens exact que revêt le verbe opérateur utilisé .
Par ailleurs, dans un souci d’opérationnalité, ces verbes opérateurs ont le plus souvent trait à des com-
portements observables d’élèves . Une attention particulière a été accordée à ce que ces comporte-
ments correspondent à des niveaux taxonomiques adaptés à l’âge des élèves ; ils gagnent d’ailleurs en
complexité avec le temps . Les attendus se traduisent ainsi par des tâches plus ou moins ambitieuses et
complexes (dans les trois catégories de contenus) et la capacité à réaliser des tâches complexes résulte
souvent de la maitrise de tâches plus simples, ces dernières pouvant permettre d’identifier finement où
se situent des difficultés, le cas échéant. De plus, même lorsque les niveaux taxonomiques visés sont
simples et se traduisent par des verbes opérateurs tels que citer, nommer ou associer, le travail en classe
gagnera à porter aussi sur les opérations qui devraient sous-tendre ces comportements en termes de
compréhension et d’appropriation personnelle .
Au sein des attendus, la notion de langue de scolarisation (voir supra, point 1.5.3) joue un double rôle. Le
premier est de mettre les élèves en présence d’un vocabulaire spécifique. Il convient en effet de s’assu-
<
rer que tous les élèves s’approprient les termes propres à la discipline et les maitrisent en vue de leur ré-
utilisation . Le second rôle est de traduire les démarches cognitives sollicitées par les verbes opérateurs .
14
À cet égard, une attention particulière doit être accordée à la polysémie des termes. En effet, selon les
disciplines, certains termes identiques ont des significations différentes. Des verbes tels que dévelop-
per, évaluer, inscrire, ordonner, représenter, observer, justifier... selon qu’on soit en mathématiques, en >
art, en éducation physique ou en langues ne signifient pas exactement la même chose et par conséquent
ont un impact différent sur ce que les élèves doivent faire.
Par ailleurs, ces verbes opérateurs s’avèrent des portes d’entrée importantes pour le développement
cognitif. Si des verbes opérateurs tels que citer, nommer, indiquer ou lister mobilisent chez les élèves
des réponses courtes et peu construites, les verbes opérateurs tels qu’expliquer, argumenter, vérifier,
justifier ou comparer sollicitent un travail langagier qui habitue les élèves à exprimer leur pensée et à la
structurer . En adaptant le niveau d’attente à l’âge des élèves, les verbes opérateurs les plus complexes
peuvent être mobilisés dès le début de la scolarité .
Les formulations langagières liées aux verbes opérateurs feront dès lors l’objet d’un apprentissage ex-
plicite qui se complexifiera au fil de la scolarité. Tous les élèves devront apprendre la signification précise
des attendus et des verbes qui les traduisent pour comprendre ce que l’enseignant attend d’eux ainsi
que pour structurer et communiquer leur pensée .
Dans tous les cas, même lorsque les acquisitions de savoirs, de savoir-faire ou de compétences sont
pensées sur plusieurs années, avec une forte récursivité d’une année sur l’autre, les spécificités du travail
de l’année sont explicitées dans les introductions annuelles . Dans le même sens, les attendus, s’ils sont
fort proches d’une année à l’autre, font le plus souvent apparaitre une progressive gradation dans le ni-
veau de maitrise requis ou dans le type de supports sollicités . Ainsi, un même savoir-faire ou une même
compétence peut être formulé(e) à l’identique d’une année à l’autre mais en précisant alors une gradation
relative au niveau d’autonomie attendu : « avec » ou « sans l’aide de l’enseignant », par exemple.
Les référentiels du tronc commun identifient des contenus et des attendus, présentés par année d’étude
pour les raisons évoquées plus haut. La définition de ces notions12 est la suivante :
• contenu d’apprentissage : l’ensemble de savoirs, savoir-faire et compétences identifiant les contenus
à enseigner pour une année d’étude donnée ;
• attendu : le niveau de maitrise des contenus d’apprentissage visé pour les élèves au terme d’une an-
née donnée ou d’un curriculum .
<
Les contenus d’apprentissage sont rédigés à l’intention des enseignants ; ils précisent ce que les en-
15
seignants doivent viser à installer et à travailler avec leurs élèves, à l’échelle annuelle . D’un référentiel à
l’autre, la section des contenus est plus ou moins détaillée. Si cette section est suffisamment explicite et
précise, les attendus s’y rapportant sont souvent circonscrits . À contrario, si les contenus sont présen- >
tés de façon succincte, c’est alors la déclinaison en attendus qui en éclaire plus précisément la portée . Il
est donc toujours nécessaire d’appréhender les contenus et attendus de concert. Enfin, les contenus ne
préjugent en rien de l’approche méthodologique à utiliser (le « comment ») qui demeure aux mains des (F)
PO, des équipes pédagogiques et des enseignants .
Les attendus, quant à eux, incarnent et concrétisent les contenus en termes d’activités d’élèves . Ils
constituent des balises claires et opérationnelles précisant ce que l’on cherche à faire atteindre par ces
élèves . Ces attendus ont comme fonctions principales d’aider à la conception et à la construction d’ac-
tivités d’enseignement et de fournir des outils de diagnostic des acquisitions en cours . Dans cette pers-
pective, le calibrage correct des attendus et leur non-ambigüité contribuent à clarifier les niveaux de
maitrise, aux différents stades des apprentissages, et permettent de mettre en place les stratégies adé-
quates en termes d’évaluation formative, de différenciation et de remédiation immédiate pour atteindre
ces niveaux .
12 Définitions issues du Code de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire, article 1.3.1-1., 4° et 17°.
En matière de liens entre attendus et évaluation, il est important de préciser les balises suivantes :
• si la maitrise de tous les attendus doit être visée et s’ils sont tous potentiellement évaluables, l’en-
semble des attendus ne devront pas nécessairement avoir été formellement évalués, à fortiori de
manière isolée et indépendante . L’appréciation de l’atteinte des attendus peut se réaliser au travers
d’activités d’apprentissage et leur maitrise ne doit pas forcément être mesurée par une évaluation
formelle . De plus, la réactivation des savoirs, savoir-faire et compétences dans d’autres activités
d’apprentissage ultérieures peut en soi, pour l’enseignant, constituer un bon signe de maitrise ou de
<
non-maitrise de l’attendu ;
• la non-maitrise d’attendus, qu’elle soit constatée à la fin ou au cours d’une séquence d’apprentissage,
16
doit avant tout constituer un incitant pour l’équipe pédagogique et l’élève concerné à mieux cerner où
se situent les difficultés et à envisager collégialement la stratégie d’accompagnement personnalisé
la plus adéquate, à adapter, au besoin, en cours d’année (voir à ce sujet les articles 2 .3 .1-2 et 2 .3 .1-3 >
du Code de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire) ;
• dans le cadre de l’objectif du Pacte de réduire de 50 % le redoublement d’ici 2030, le constat d’une
non-maitrise de certains attendus ne pourra déboucher sur un maintien dans l’année en cours qu’en
dernier recours, si les stratégies d’accompagnement personnalisé déployées durant l’année se sont
avérées infructueuses et s’il s’avère que les dispositifs spécifiques n’ont pas permis à l’élève de sur-
monter suffisamment ses difficultés d’apprentissage pour pouvoir poursuivre avec fruit les apprentis-
sages de l’année suivante du tronc commun (article 2 .3 .1-6 du Code de l’enseignement fondamental
et de l’enseignement secondaire). Dans cette perspective, il doit être évident pour tous que seule la
non-atteinte d’un volume important d’attendus significatifs peut conduire à une telle décision.
De tout ce qui précède, il est clair que le bon usage des attendus, sans rendre l’évaluation omniprésente,
se conçoit essentiellement dans la perspective de l’apprentissage et de l’évaluation formative15 . Quelle
que soit sa forme, l’évaluation ne constitue pas une fin en soi : l’élève n’apprend pas pour être évalué, ses
acquis sont évalués pour l’aider à apprendre .
13 Évaluation sommative : l’ensemble des épreuves permettant aux enseignants d’établir un bilan des acquis des élèves par
rapport aux attendus au terme d’une ou de plusieurs séquences d’apprentissage (idem, article 1.3.1-1, 37°).
14 Évaluation certificative : l’évaluation qui intervient dans la délivrance d’un certificat d’enseignement (idem, 34°).
15 Évaluation formative : l’évaluation effectuée en cours d’apprentissage et visant à apprécier le progrès accompli par l’élève, à
mesurer les acquis de l’élève et à comprendre la nature des difficultés qu’il rencontre lors d’un apprentissage ; elle a pour but
d’améliorer, de corriger ou de réajuster le cheminement de l’élève face aux apprentissages et aux attendus visés ; elle peut se
fonder en partie sur l’autoévaluation (idem, 36°).
Tous les référentiels présentent les contenus et les attendus ventilés en savoirs, savoir-faire et compé-
tences . Le rôle d’un référentiel est bien de présenter de manière structurée les savoirs, savoir-faire et les
compétences à (faire) acquérir. Autant que possible, il doit être dénué de considérations et d’options mé-
thodologiques . Dès lors, le référentiel inventorie ces savoirs, savoir-faire et compétences, sous la forme
d’une liste neutre, sans expliquer la manière dont ils pourraient être enseignés en classe . Cette mise en
œuvre méthodologique est en effet du ressort des programmes (dont le but est précisément de pré-
senter des pistes pédagogiques de mise en œuvre des référentiels), des équipes pédagogiques et des
enseignants .
Mais, sans empiéter sur les programmes, il est utile de préciser que les savoirs, savoir-faire et compé-
tences identifiés isolément gagneront, la plupart du temps, à être enseignés conjointement au sein d’ac-
tivités pédagogiques de manière à leur donner du sens, sans exclure une focalisation sur l’un ou l’autre
de ces contenus, à titre transitoire, lorsque cela s’avère nécessaire . Il en résulte également que le temps
d’apprentissage à réserver aux différents contenus n’est pas nécessairement proportionnel au nombre
d’attendus correspondants .
Les référentiels traduisent en termes curriculaires les ambitions du tronc commun et plus largement
celles du Pacte pour un enseignement d’excellence . Ces ambitions seront rencontrées si l’ensemble des
acteurs de l’école incarnent, à leur tour, ces référentiels dans des programmes et des activités de classe
en étant animés des mêmes objectifs généraux . Autrement dit, chaque acteur doit être conscient qu’au
travers de l’enseignement de tel ou de tel contenu et la poursuite de tel ou tel attendu, c’est à l’atteinte
des finalités du tronc commun qu’il participe activement.
L’EPC vise à développer une compréhension des enjeux de la citoyenneté et une capacité de réflexion
critique sur ceux-ci . Tout au long du parcours, il s’agit d’amener les élèves à interroger, construire et re- >
construire des savoirs, des règles ou des pratiques. Comme réflexivité critique, la philosophie apprend à
comprendre la pluralité des logiques, des normes d’action et des valeurs dont l’humanité est porteuse ;
elle contribue également à construire des outils conceptuels et des attitudes pour juger et décider en
autonomie, en étant capable de mettre à distance ses propres évidences, ses propres catégories et
façons de penser. En prenant en compte les apports des autres disciplines scientifiques, la réflexion
philosophique contribue à la formation de citoyens ouverts et autonomes . La philosophie requiert un
ensemble d’habiletés pour lesquelles les enfants possèdent certes des dispositions mais dont ils ne
peuvent acquérir les compétences spécifiques que grâce à un enseignement.
16 Décret relatif à l’organisation d’un cours et d’une éducation à la philosophie et à la citoyenneté du 22 octobre 2015 (Moniteur
belge, 9 décembre 2015). Par ailleurs, l’Avis n° 3 du Pacte pour un enseignement d’excellence précise que « Les sciences
humaines et sociales, la philosophie et la citoyenneté visent à développer les compétences permettant de participer de
manière efficace, constructive et transformationnelle à la vie sociale et professionnelle, dans des sociétés de plus en
plus diversifiées, pour les faire changer au besoin et pour résoudre d’éventuels conflits. Développer le questionnement
philosophique (…) expérimenter, en milieu scolaire, des valeurs, des normes et des pratiques démocratiques ; comprendre
les dimensions multiculturelles de notre société ; appréhender les problématiques environnementales ; former et exercer les
élèves à la communication constructive, à l’expression, à l’argumentation, à la prise en compte/au respect de celui des autres
ainsi qu’à la négociation ; sensibiliser les élèves aux rapports de domination homme/femme ; à la diversité, aux situations de
handicap ; poser un regard critique sur l’information, dans le cadre de l’éducation aux médias y compris numériques. » (Avis n°
3 p. 52)
<
L’EPC entend favoriser la capacité de vivre ensemble dans une société démocratique et intercultu-
relle. À cette fin, chaque élève doit être en mesure d’identifier les valeurs, les règles, les principes, les
19
droits et les devoirs inhérents à toute société démocratique . Il prendra conscience de ses propres
droits comme de la nécessité de respecter ceux des autres . Chaque élève aura l’occasion de se
rendre compte que la démocratie est «vivante», qu’elle est en construction permanente et qu’elle ne >
peut être réduite à une simple définition ou à un caractère univoque.
L’EPC doit permettre à chaque élève de participer activement au processus démocratique ainsi que
de s’inscrire dans la vie sociale et politique. À cette fin, les élèves seront outillés pour pouvoir prendre
position, notamment par le débat collectif, sur diverses questions de société . Les élèves intégreront
l’importance de débattre de l’intérêt général et d’y contribuer par des actions collectives (coopéra-
tion). Ils s’informeront également en vue de questionner des sujets d’actualité ou d’évaluer l’impact de
leurs gestes quotidiens. Enfin, en fonction de l’âge des élèves et en lien avec les opportunités offertes
par l’actualité, les enseignants veilleront, lorsque c’est pertinent, à saisir les occasions d’articuler les
savoirs, savoir-faire ou compétences avec un questionnement portant sur les niveaux de pouvoir et
sur les institutions politiques (communes, Communautés, Régions, État fédéral, Union européenne)
afin d’en réaliser une première approche avec les élèves et de leur en fournir progressivement des
clés de compréhension .
Autour de ces visées sont structurés les savoirs, les savoir-faire et les compétences . Ils sont à travail-
ler conjointement . La construction d’une pensée autonome impose notamment de se questionner et de
veiller à la cohérence de ses raisonnements, elle se nourrit aussi de la capacité de se décentrer en s’ou-
vrant à l’autre et à la pluralité des convictions et des cultures . De même, la compréhension des principes
de la démocratie peut s’opérer notamment à travers l’exercice du débat et la pratique de la démocratie en
classe . Plusieurs savoir-faire sont souvent susceptibles d’être mobilisés en même temps . Par exemple,
lors d’une même activité, l’élève peut être amené à répondre aux propos d’autrui, à expliquer son avis et
à donner des exemples et des contrexemples .
Un certain nombre d’attitudes, bien qu’elles n’apparaissent pas en tant que telles dans le référentiel, sont
traduites dans les savoir-faire . Parmi celles-ci, on trouve notamment le fait d’adopter une posture cri-
tique, de se décentrer, de faire preuve d’empathie, de s’étonner, etc .
Il s’agit de permettre aux élèves d’être les premiers acteurs de leurs apprentissages en partant de situa-
tions qui les incitent à s’impliquer dans la recherche individuelle et collective . Les élèves s’approprieront
de façon progressive et spiralaire les contenus, c’est-à-dire les savoirs, les savoir-faire et les compé-
tences, communs aux neuf années . Les attendus annuels s’inscrivent dans cette logique de progression .
Par exemple, en 1re et 2e année primaire, l’attendu «Distinguer le juste et l’injuste à l’aide d’exemples»,
c’est-à-dire repérer des inégalités de traitement, est l’entrée par laquelle aborder le contenu «Reconnaitre
<
l’égalité devant la loi», commun aux neuf années.
20
En EPC, les savoirs, les savoir-faire et les compétences sont à mobiliser à travers une démarche philoso-
phique . Les savoirs y occupent une place particulière puisqu’ils sont constamment questionnés et mis
en perspective . Ils sont essentiellement constitués de concepts interrogés, construits, reconstruits par >
les élèves tout au long du parcours . L’enseignant veillera à assurer un équilibre et une articulation entre
démarches et savoirs, en étant attentif à faire reposer l’exercice de la démarche sur un contenu et des
supports variés (culturels, littéraires, institutionnels…). En outre, plusieurs savoirs sont reliés entre eux,
souvent en tandem ; ils sont à envisager conjointement.
Un concept est une idée abstraite et générale qui réunit les caractéristiques communes à tous les
éléments appartenant à une même catégorie. La définition d’un concept est relative à un contexte so-
ciohistorique, évolutive, non figée, en perpétuelle construction et renvoie par conséquent à la dimension
culturelle des savoirs .
Ce n’est généralement qu’à partir de la 3e année secondaire que l’élève accède au concept proprement
dit, soit au concept abstrait. Avant cela, il a accès à ce que l’on appelle un « pseudoconcept », c’est-à-
dire qu’extérieurement, le même mot est utilisé, ce qui peut donner l’impression que l’élève maitrise le
concept . En réalité, derrière ce mot, se trouvent un complexe, un ensemble d’éléments empiriques, des-
quels il s’agit d’abstraire une ou plusieurs propriétés communes .
21
contrainte» ;
La conceptualisation se travaille, étape par étape, selon le développement cognitif des élèves, tout
au long du tronc commun. C’est pourquoi les attendus de savoirs sont formulés dans ces termes :
identifier-exemplifier ; questionner-expliciter ; conceptualiser-problématiser .
Identifier .
L’élève, après avoir repéré une ou plusieurs caractéristiques du concept abordé, est amené à
reconnaitre celles-ci :
- d’après leur expression en extension (ex. : la peur est une émotion, la joie est une émotion, le dégout
est une émotion…). L’élève apprend d’abord à reconnaitre ce que telle situation, tel objet, telle per-
sonne… a en commun avec le concept et donc le caractérise, ou inversement, ce qu’il n’a pas en com-
mun avec celui-ci . Cela revient à identifier des exemples OUI par analogie et des exemples NON
par contraste ;
et/ou
- d’après leur expression en compréhension (ex. : une émotion, c’est un ressenti affectif, agréable
ou désagréable, accompagné de signes physiologiques, qui s’empare de nous brusquement et
momentanément).
Exemplifier .
L’élève est amené à illustrer le concept en fournissant des exemples contextualisés (situations, élé-
ments concrets, vécus...) qui rencontrent au moins une des caractéristiques essentielles du concept
travaillé .
Questionner .
<
L’élève est amené à s’interroger sur l’origine, l’existence, le sens de la notion, du concept afin d’en savoir
plus . Il s’agit aussi de s’interroger sur la signification d’un concept abordé et sur le contexte dans le-
22
quel il évolue (dimension culturelle des savoirs).
Expliciter . >
L’élève sera amené à formuler un premier degré de généralisation du concept qui ira en se complexi-
fiant. Par l’analyse, il dégagera progressivement des éléments qui renverront à des situations, des per-
sonnes et des objets concrets dans un contexte déterminé .
Conceptualiser .
L’élève sera amené à déterminer la signification d’un concept, à en saisir les articulations internes, c’est-
à-dire en rechercher les caractéristiques essentielles, le comparer, voire le distinguer d’un autre concept
proche ou communément associé (ex. : démocratie-autoritarisme, émotion-sentiment, valeur-norme,
opinion-argument…).
Problématiser .
L’élève sera amené à identifier et formuler le problème à traiter, à questionner les concepts et la relation
entre concepts, pour aller au-delà des évidences, faire apparaitre des tensions, des contradictions, des
liens…
Pour développer ces différentes démarches mentales, il existe de nombreux outils et méthodes
pédagogiques .
Les compétences visées par l’EPC, ainsi que la volonté de privilégier leur apprentissage en commun, en
construction collective, se prêtent davantage à l’évaluation formative . L’EPC rejoint ainsi l’optique de
l’Avis n°3 du Pacte pour un enseignement d’excellence qui invite à « une modification fondamentale de
posture en matière d’évaluation de la part de l’ensemble des acteurs (…). L’évaluation formative doit être
prédominante. » (Avis n°3, p. 13)
L’évaluation doit rester un outil au service des apprentissages .
Ci-après, les quatre cartes mentales reprenant le canevas des contenus, semblable pour les neuf années
du tronc commun .
<
23
>
<
24
>
<
25
P1 1 re PRIMAIRE
Objectifs
D’un point de vue formel, les savoirs, savoir-faire et compétences sont présentés de manière distincte .
Néanmoins, ils sont appelés à être mobilisés le plus souvent conjointement . C’est même souhaitable
étant donné l’articulation entre l’éducation à la citoyenneté et la démarche philosophique (voir infra
Visées de la discipline).
Il s’agit de permettre aux élèves d’être les premiers acteurs de leurs apprentissages en partant de situa-
<
tions, d’exemples concrets et contextualisés qui les incitent à s’impliquer dans la recherche individuelle
et collective . Les élèves s’approprieront les savoirs, savoir-faire et compétences de façon spiralaire .
26
En 1re et 2e année primaire, parmi les six démarches mentales ciblées, « identifier » et « exemplifier »
sont à privilégier (voir infra Visées de la discipline). >
Au regard des quatre visées (voir infra Visées de la discipline), en 1re année primaire, les élèves
s’initient à :
- exprimer un étonnement et partager son avis sur des questions de type philosophique liées à la ci-
toyenneté . Cet étonnement les conduira progressivement à l’élaboration d’une pensée autonome et
critique ;
- reconnaitre et interroger les émotions de base, leurs besoins et leurs envies ; apprendre à dire non en
vue de préserver leur intimité et leur intégrité. Par l’identification de la pluralité des préférences et des
règles de vie, les élèves apprendront à se connaitre eux-mêmes et à s’ouvrir à l’autre ;
- identifier qui décide des règles et à qui elles s’appliquent ; des situations d’atteinte à la dignité et aux
droits et les moyens de s’y opposer, en percevant les effets des médias sur ses ressentis. Chaque
élève apprendra à penser la citoyenneté dans l’égalité en dignité et en droits ;
À partir de l’étonnement et face à des réalités Traduire son étonnement (parole, dessin, geste…) à 1
complexes du monde, formuler des questions à portée propos de situations, de problèmes, etc .
philosophique .
Reconstruire des concepts liés à la philosophie et la Illustrer une idée par un exemple approprié . 4 <
citoyenneté .
Distinguer faits, normes, valeurs . Énoncer un fait, énoncer une règle, énoncer une 5 27
préférence .
>
Compétence Attendu EPC
Assurer la cohérence de sa pensée . Proposer un exemple qui illustre une idée liée à la 6
philosophie et à la citoyenneté .
Se positionner sur des questions philosophiques liées à la Exprimer son accord ou son désaccord . 7
citoyenneté .
Se décentrer pour comprendre le point de vue d'autrui . Écouter et redire avec ses mots ce que l'autre a dit . 8
Prendre position de manière argumentée . Partager son avis sur des questions de type 9
philosophique liées à la citoyenneté .
Réfléchir sur les affects et leurs effets sur le Percevoir, exprimer et interroger les émotions de base : 14
comportement . peur, colère, joie, tristesse, surprise, dégout et leurs effets
sur le comportement .
Préserver son intimité, son intégrité et celles des autres . Apprendre à dire non en vue de préserver son intimité et 15
son intégrité physique et morale .
Développer son autonomie affective. Reconnaitre des affects et interroger leurs effets. 17 <
28
Reconnaitre la pluralité des valeurs pour vivre en société Identifier ce qui compte pour soi et ce qui compte pour 20
dans le respect mutuel . les autres .
Reconnaitre le rôle et la pluralité des normes . Identifier des usages et des règles de vie. 21
Reconnaitre le caractère multiculturel de notre société . Identifier des indices du caractère multiculturel de notre 23
société .
S’ouvrir à la pluralité des cultures et des convictions . Identifier la pluralité des préférences et des règles de vie. 24
Reconnaitre tout citoyen comme auteur et bénéficiaire de Interroger les limites de sa liberté à travers la 25
la loi et comme sujet de droit . reconnaissance de celle des autres .
Saisir le sens des différents pouvoirs, leur champ Identifier qui décide des règles, à qui elles s’appliquent et 27
d’application et leurs rôles respectifs . qui veille à leur respect .
Reconnaitre le droit à l’information et la liberté de la Percevoir les effets des médias sur ses ressentis et ceux 28
presse en démocratie . des autres .
Critiquer l’atteinte aux droits et les abus de pouvoir . Identifier des situations d’atteinte à la dignité, aux droits 29
(discrimination, moquerie, rejet, exclusion, maltraitance,
harcèlement...) et les moyens de s’y opposer.
Comprendre les principes de la démocratie . Identifier qui décide des règles et à qui elles s'appliquent. 30
<
7. S’exercer au processus démocratique
29
Savoir Attendu EPC
Entraide-coopération . Identifier-exemplifier. 38
Coopérer pour s'inscrire dans la vie sociale et politique . S'entraider, solliciter de l'aide pour soi, pour les autres et 39
pour tous .
Imaginer une société et/ou un monde meilleur(s). Développer des mondes imaginaires . 40
<
30
>
P2 2 e PRIMAIRE
Objectifs
D’un point de vue formel, les savoirs, savoir-faire et compétences sont présentés de manière distincte .
Néanmoins, ils sont appelés à être mobilisés le plus souvent conjointement . C’est même souhaitable
étant donné l’articulation entre l’éducation à la citoyenneté et la démarche philosophique (voir infra
Visées de la discipline).
Il s’agit de permettre aux élèves d’être les premiers acteurs de leurs apprentissages en partant de situa-
tions qui les incitent à s’impliquer dans la recherche individuelle et collective . Les élèves s’approprieront
les savoirs, savoir-faire et compétences de façon spiralaire .
En 1re et 2e année primaire, parmi les six démarches mentales ciblées, «identifier» et «exemplifier» sont
<
à privilégier (voir infra Visées de la discipline).
31
Au regard des quatre visées (voir infra Visées de la discipline), en 2e année primaire, les élèves :
- expriment un étonnement et partagent leur avis sur des questions de type philosophique liées à >
la citoyenneté . Cet étonnement les conduira à élaborer progressivement une pensée autonome et
critique ;
- reconnaissent et interrogent les émotions de base, leurs besoins et leurs envies ; apprennent à dire
non en vue de préserver leur intimité et leur intégrité. Par l’identification de la pluralité des préférences
et des règles de vie, les élèves apprendront à se connaitre eux-mêmes et à s’ouvrir à l’autre ;
- identifient qui décide des règles et à qui elles s’appliquent ; des situations d’atteinte à la dignité et aux
droits et les moyens de s’y opposer, en percevant les effets des médias sur ses ressentis. Chaque
élève apprendra à penser la citoyenneté dans l’égalité en dignité et en droits ;
- s’exercent à la discussion dans un cadre établi collectivement . Ils s’initient à s’informer pour question-
ner l’impact des gestes quotidiens et à imaginer des possibilités d’action et de coopération .
À partir de l'étonnement et face à des réalités complexes Traduire son étonnement (parole, dessin, geste…) à 42
du monde, formuler des questions à portée philosophique . propos de situations, de problèmes, etc .
Reconstruire des concepts liés à la philosophie et la Illustrer une idée par un exemple approprié . 45 <
citoyenneté .
Distinguer faits, normes, valeurs . Énoncer un fait, énoncer une règle, énoncer une 46 32
préférence .
>
Compétence Attendu EPC
Assurer la cohérence de sa pensée . Proposer un exemple qui illustre une idée liée à la 47
philosophie et à la citoyenneté .
Se décentrer pour comprendre le point de vue d'autrui . Écouter et redire ce que l'autre a dit . 49
Prendre position de manière argumentée . Partager son avis sur des questions de type 50
philosophique liées à la citoyenneté .
Réfléchir sur les affects et leurs effets sur le Percevoir, exprimer et interroger les émotions de base : 55
comportement . peur, colère, joie, tristesse, surprise, dégout et leurs effets
sur le comportement .
Préserver son intimité, son intégrité et celles des autres . Apprendre à dire non en vue de préserver son intimité et 56
son intégrité physique et morale .
33
Reconnaitre la pluralité des valeurs pour vivre en société Identifier ce qui compte pour soi et ce qui compte pour 61
dans le respect mutuel . les autres .
Reconnaitre le rôle et la pluralité des normes . Identifier des usages et des règles de vie. 62
Reconnaitre le caractère multiculturel de notre société . Identifier des indices du caractère multiculturel de notre 63
société .
S’ouvrir à la pluralité des cultures et des convictions . Identifier la pluralité des préférences et des règles de vie. 64
Reconnaitre tout citoyen comme auteur et bénéficiaire de Interroger les limites de sa liberté à travers la 65
la loi et comme sujet de droit . reconnaissance de celle des autres .
Reconnaitre l’égalité devant la loi . Distinguer le juste et l’injuste pour soi et pour autrui à 66
l’aide d’exemples .
Saisir le sens des différents pouvoirs, leur champ Identifier qui décide des règles, à qui elles s’appliquent et 67
d’application et leurs rôles respectifs . qui veille à leur respect .
Reconnaitre le droit à l’information et la liberté de la Percevoir les effets des médias sur ses ressentis et ceux 68
presse en démocratie . des autres .
Critiquer l’atteinte aux droits et les abus de pouvoir . Identifier des situations d’atteinte à la dignité, aux droits 69
(discrimination, moquerie, rejet, exclusion, maltraitance,
harcèlement...) et les moyens de s’y opposer.
Comprendre les principes de la démocratie . Identifier qui décide des règles et à qui elles s'appliquent. 70
<
7. S’exercer au processus démocratique
34
Savoir Attendu EPC
Entraide-coopération . Identifier-exemplifier. 78
Coopérer pour s'inscrire dans la vie sociale et politique . S'entraider, solliciter de l'aide pour soi, pour les autres et 79
pour tous .
Imaginer une société et/ou un monde meilleur(s). Développer des mondes imaginaires . 80
<
35
>
VISÉES TRANSVERSALES
DES DOMAINES 6, 7 ET 8
Éléments essentiels du curriculum de tronc commun, les domaines transversaux 6, 7 et 8 définissent des
apprentissages à développer via les contenus répertoriés dans l’ensemble des référentiels disciplinaires .
Le deuxième domaine transversal, « Apprendre à apprendre et poser des choix », est relatif à l’aptitude
à entreprendre et à poursuivre un apprentissage par une gestion efficace du temps et de l’information
de manière individuelle et en groupe . Cette gestion de son propre apprentissage suppose également
77
d’être capable de s’autoévaluer . Il s’agit de rendre l’élève capable de tirer des enseignements de ses ex-
périences antérieures d’apprentissage et de vie, tout en préservant la motivation et la confiance en soi,
et d’identifier progressivement et de plus en plus clairement ses affinités.
« Apprendre à s’orienter » constitue le troisième domaine transversal incarnant par excellence la fonction
essentielle d’aide à l’orientation de l’ensemble du curriculum du tronc commun . Ce qui est visé ici est la
capacité de chaque élève de se mettre en projet et de se forger progressivement une vision de l’avenir,
cette capacité étant conçue dans la perspective large et à long terme de la « construction de sa vie ».
Les apprentissages relatifs aux domaines 6, 7 et 8 ont été regroupés autour de six visées transversales
puisque ces trois domaines sont fortement complémentaires et présentent entre eux de nombreuses
interconnexions. Les trois domaines se nourrissent en effet les uns et les autres, avec des zones non né-
gligeables de recouvrements. À titre d’exemple, « l’esprit d’entreprendre » bénéficie des habiletés déve-
loppées dans le registre de « l’apprendre à apprendre et poser des choix » et réciproquement.
Les six visées transversales qui permettent de couvrir l’ensemble des apprentissages relatifs aux do-
maines 6, 7 et 8 sont les suivantes :
• Se connaitre et s’ouvrir aux autres ;
• Apprendre à apprendre ;
• Développer une pensée critique et complexe ;
• Développer la créativité et l’esprit d’entreprendre ;
• Découvrir le monde scolaire, la diversité des filières et des options qui s’ouvrent après le tronc com-
mun et mieux connaitre le monde des activités professionnelles ;
• Développer des projets personnels et professionnels : anticiper et poser des choix.
Une multitude de savoir-faire de l’EPC participent à la connaissance de soi et à l’ouverture aux autres . Par
la pratique de la démarche philosophique, l’EPC amène l’élève à questionner, s’informer, se positionner
pour se situer librement et agir de manière autonome, au sein d’un cadre démocratique .
Apprendre à apprendre requiert que les élèves développent les opérations men-
tales de base susceptibles de les aider à organiser leurs apprentissages et la ré-
alité qui les entoure . Les élèves sont également amenés à prendre conscience,
Apprendre
analyser et réguler ces opérations et en particulier à maitriser les principales com-
à apprendre
pétences méthodologiques du « métier d’élève ». Enfin, ils sont incités à dévelop-
per un environnement personnel d’apprentissage, c’est-à-dire un ensemble orga-
nisé de ressources et d’outils physiques et/ou numériques à mobiliser et à agencer
78
pour apprendre .
Développer Développer une pensée critique et complexe requiert de recourir à des catégo-
une pensée ries d’analyse multiples pour lutter contre les généralisations, de développer une
critique et appréhension des causalités circulaires ainsi que de trouver, traiter et évaluer des
complexe sources d’informations fiables, quel qu’en soit le support, y compris numérique.
Cette visée transversale s’inscrit pleinement dans la première visée générale de l’EPC : «Construire une
pensée autonome et critique». Celle-ci permet aux élèves de questionner ce qui leur semble évident ain-
si que de se poser des questions de sens et/ou de société . Ce questionnement doit les conduire à élabo-
rer progressivement une pensée autonome, argumentée et cohérente. À travers la réflexion critique, ils
apprendront à prendre position sur une série de questions controversées .
La pratique de la démarche philosophique place l’élève dans une posture de recherche où la confronta-
tion d’idées joue un rôle central . Elle engage l’élève à utiliser des stratégies de recherche qui concourront
à développer, tout au long de son parcours, sa créativité, son désir d’entreprendre et d’agir .
Plus spécifiquement :
• Recourir à l’imagination pour élargir le questionnement .
• Imaginer une société et/ou un monde meilleur(s).
• Décider collectivement .
S’orienter repose sur la connaissance de soi, mais aussi sur une décou-
Découvrir le monde verte du monde extérieur et de l’éventail des possibles qu’il offre en ma-
scolaire, la diversité des tière de filières d’études et de métiers ainsi que de liens entre filières et
filières et des options qui métiers . C’est aussi établir des relations entre les savoirs, savoir-faire
s’ouvrent après le tronc et compétences enseignées à l’école et les grandes sphères de l’ac-
commun et mieux connaitre tivité professionnelle et humaine de manière plus générale . Il s’agit, pour
le monde des activités
les élèves, de découvrir les mondes professionnel et scolaire dans leurs
professionnelles
composantes et leur organisation, les liens qu’ils entretiennent avec la so-
ciété et ses évolutions, et de réfléchir au sens qu’ils revêtent à leurs yeux.
La pratique de la démarche philosophique place l’élève dans une posture d’ouverture à la pluralité des
cultures et des convictions . Elle engage l’élève à élargir sa perspective pour découvrir le monde extérieur .
Plus spécifiquement :
• Reconnaitre la pluralité des valeurs pour vivre en société dans le respect mutuel .
• Reconnaitre le caractère multiculturel de notre société .
• Comprendre l’importance du droit à l’information en démocratie .
La contribution de l’EPC s’incarne également lorsque l’élève, à partir de sujets de société, questionne des
mécanismes de coopération ou lorsqu’il s’informe en vue de s’inscrire dans la vie sociale et politique . Ces
démarches constituent des opportunités de découverte d’activités professionnelles .
80
L’EPC contribue pleinement à cette visée notamment lorsque l’élève questionne les différentes raisons
d’une prise de décision ou lorsqu’il justifie une prise de décision, en intégrant des arguments et des
contre-arguments . La décentration, la prise en compte de ses valeurs, des intérêts personnels et collec-
tifs constituent autant de jalons pour élaborer des projets .
S o m m a i re
Dans une perspective de décloisonnement des apprentissages, chère à la philosophie du tronc com-
mun, et également parce que certains contenus d’apprentissage peuvent concourir à asseoir les visées
d’autres domaines ou d’autres disciplines, cette section identifie concrètement quels savoirs, savoir-faire
et compétences sont susceptibles de croisements avec ceux développés dans d’autres domaines ou
disciplines. Il s’agit d’exemples non exhaustifs, identifiés en tant que croisements possibles, particuliè-
rement féconds .
Le repérage des possibilités de croisements entre les différents référentiels répond à plusieurs finalités.
D’abord, l’association de deux ou de plusieurs contenus rend parfois leur acquisition plus aisée et plus
efficace parce qu’ils se développent en relation étroite ou parce qu’ils permettent une reprise, une répé-
tition et une remobilisation concourant à leur consolidation . Il arrive également qu’un contenu trouve l’un
de ses prérequis au sein d’un référentiel apparenté. Des contenus peuvent par ailleurs offrir des occa-
sions de mise en pratique ou d’application d’un contenu issu d’un autre référentiel, ce qui favorise leur
approfondissement mutuel . Des contenus combinés peuvent aussi apporter un surcroit de compréhen-
81
sion, en croisant les regards issus de plusieurs disciplines sur un même objet. Enfin, un rapprochement
entre contenus peut ouvrir la voie à la conception d’activités pédagogiques globales (des projets, par
exemple) et contribuer ainsi au sens des apprentissages.
Pour des raisons de lisibilité, les croisements sont présentés sous la forme de tableaux annuels à double
entrée qui mettent en relation un contenu ou un attendu d’une discipline avec un contenu ou un attendu
d’une autre discipline17. Toutefois, ces croisements « bi-disciplinaires » peuvent être étendus à des croi-
sements multidimensionnels associant plusieurs, voire toutes les disciplines ainsi qu’à des croisements
entre années .
Bien sûr, le type et l’ampleur des croisements gagneront à être diversifiés et adaptés à l’âge des élèves.
Ainsi, au début du curriculum en particulier, des croisements simples impliquant deux disciplines peuvent
déjà se montrer très utiles, tandis que la démarche consistant à entrelacer divers regards disciplinaires
à propos d’un même thème ne se construira que très progressivement tout au long du tronc commun .
Le champ des possibles est donc très vaste . Certains contenus s’articulent deux à deux et peuvent
se construire en interaction. Par exemple, en P2, l’attendu de Sciences « Décrire différentes situations
météorologiques » se décline utilement avec l’approche des saisons dans la Formation historique et
géographique (découpage de l’année en saisons et variations de températures et de précipitations selon
les saisons), sans présupposer une quelconque antériorité de l’un sur l’autre. De même en P5, la mesure
d’une grandeur en Mathématiques s’articule profitablement avec la mesure de masses en Sciences.
17 Que les savoirs, savoir-faire ou compétences soient identifiés dans les tableaux de croisements à partir des contenus ou des
attendus, on rappellera toute l’importance d’appréhender les contenus et les attendus de concert .
S o m m a i re
Des contenus de disciplines différentes contribuent également à éclairer un concept ou un thème grâce
aux outils de pensée propres à chaque discipline . Ainsi peut-il en aller du concept de travail en S2, qui
peut être abordé à travers la Formation historique (« Exemplifier une innovation technologique et expli-
quer en quoi elle est un facteur de changement dans l’évolution du processus de mondialisation ») et les
Sciences (« Décrire et expliquer comment l’utilisation d’une machine simple facilite la vie dans une situa-
tion concrète »), mais aussi en liant ces approches à l’Éducation culturelle et artistique (« Appréhender
quelques grandes découvertes ou inventions qui ont marqué l’histoire ») et à la Formation manuelle,
technique, technologique et numérique (« Concevoir un objet technologique intégrant une ou plusieurs
machines simples et un circuit électrique simple »). Avec des élèves plus jeunes déjà, ces liens enri-
chissants peuvent être mobilisés pour aborder un concept . Par exemple, en P6, l’utilisation responsable
d’énergie peut être envisagée à travers les prismes de la Formation manuelle, technique, technologique
et numérique (« Utiliser rationnellement les consommables et les énergies »), des Sciences (« Justifier
des moyens utilisés pour limiter les pertes d’énergie thermique dans des perspectives d’utilisation res-
ponsable d’énergie ») et de la Formation économique et sociale (« Identifier des acteurs de la production
82
et de la consommation responsable et expliquer en quoi cela fait d’eux des producteurs et des consom-
mateurs responsables »).
Pour tous les exemples évoqués plus haut, on imagine aisément que les quatre visées du cours de
Français (« lire, écouter, parler et écrire ») peuvent être mobilisées, ce qui renforce l’enseignement trans-
versal de la langue française. Outre qu’elle offre de nouvelles occasions de pratiquer la langue, cette in-
trication continue avec le français attire l’attention sur le versant linguistique et langagier des apprentis-
sages disciplinaires, c’est-à-dire sur les façons de lire, d’écouter, de parler et d’écrire qui sont spécifiques
aux disciplines .
Toutes les disciplines permettent donc de travailler la maitrise du français et cette maitrise bénéficie à
toutes les disciplines . Que ce soit en renforçant, au sein de chacune des disciplines, le développement
des capacités d’expression et de compréhension (par exemple, par la maitrise d’un lexique et de tech-
niques d’argumentation spécifiques). Ou en offrant au cours de français des supports particulièrement
significatifs pour le travail des savoirs, savoir-faire et compétences qui y sont visés.
S o m m a i re
P1
Traduire son étonnement (parole, dessin, geste) à Lors des expériences culturelles et artistiques,
propos de situations, de problèmes… (SF) exprimer son ressenti. (S)
ECA18
Percevoir, exprimer et interroger les émotions de Lors de la rencontre d’un élément culturel ou
base : peur, colère, joie, tristesse, surprise, dégout artistique, interroger son plaisir/déplaisir. (SF)
et leurs effets sur le comportement. (SF)
Identifier-exemplifier la diversité des cultures. (S) Suite aux visites et observations in situ, nommer
des objets de diverses cultures liés à la vie
quotidienne. (S)
Identifier-exemplifier la notion de besoin, d’envie. Nommer des besoins quotidiens au sein d’une
(S) famille. (S)
Identifier des usages et des règles de vie. (SF) Identifier une règle de conduite présente au sein
d’une famille. (S)
FHGES19
Identifier-exemplifier la diversité des cultures. (S) Citer trois compositions de familles différentes. (S)
Percevoir, exprimer et interroger les émotions de Exprimer son vécu émotionnel de l’activité. (C)
83
base : peur, colère, joie, tristesse, surprise, dégout
et leurs effets sur le comportement. (SF)
EP&S20
Identifier-exemplifier la notion de règle. (S) Respecter des règles convenues dans l’intérêt
du groupe et de chacun, en fonction du but à
atteindre. (C)
S o m m a i re
P2
Identifier-exemplifier la diversité des cultures. (S) Suite aux visites et observations in situ, identifier :
- un lieu culturel de son environnement et/ou
un spectacle (théâtre, concert, cinéma,
chapiteau…) ;
- des éléments du patrimoine local ;
ECA
- des objets de diverses cultures. (S)
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE
Identifier ce qui compte pour soi et ce qui compte Lors des expériences culturelles et artistiques et
ET À LA CITOYENNETÉ
pour les autres. (SF) de l’écoute des ressentis des autres, identifier les
différences. (S)
Exemplifier des stéréotypes de genre. (S) Exemplifier des stéréotypes sur les filles et les
garçons et proposer des contrexemples. (S)
FHGES
Reconnaitre le rôle et la pluralité des normes. (S) Formuler une question relative aux différences de
Identifier la pluralité des règles de vie. (C) règles de conduite entre la famille et l’école. (C)
Percevoir, exprimer et interroger les émotions de Percevoir l’effet des émotions des autres sur soi.
base : peur, colère, joie, tristesse, dégout et leurs (S)
EP&S
effets sur le comportement. (SF)
84
S o m m a i re
P3
Identifier ce qui compte pour soi et ce qui compte Partager et échanger ses ressentis, ses émotions
pour les autres. (SF) et ses expériences culturelles pour prendre la
mesure de la diversité. (C)
ECA
Identifier des manifestations du caractère Appréhender in situ des lieux, œuvres et objets de
multiculturel de notre société. (SF) diverses cultures, en les comparant. (C)
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ
S’informer pour questionner l’impact de ses Mettre en évidence des impacts de notre mode
gestes quotidiens. (SF) de vie sur la gestion de l’eau et énoncer des
gestes et des actions permettant de préserver les
ressources en eau. (C)
SCIENCES
précautions à prendre, pour éviter des sons trop
intenses. (SF)
Exprimer et interroger ses besoins et ses désirs . Exemplifier la différence entre un besoin et une
(SF) envie. (S)
FHGES
85
Sur la base du récit d’une journée, distinguer les
besoins des envies. (C)
Formuler son étonnement (parole, dessin ou S’interroger et formuler des questions sur divers
geste...) à propos de situations de problèmes… et sujets liés à la santé. (C)
EP&S
en dégager une question. (SF)
S o m m a i re
P4
Exprimer ses limites en vue de préserver son Énoncer quelques règles d’hygiène de vie :
SCIENCES
intimité et son intégrité physique et morale et - alimentation saine (variée et adaptée aux
respecter celles des autres. (SF) besoins) ;
- nécessité de boire de l’eau ;
Exprimer et interroger ses besoins et ses désirs . - activité physique régulière ;
(SF) - sommeil. (S)
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE
Identifier des stéréotypes, des préjugés. (SF) Exemplifier deux stéréotypes véhiculés par la
Identifier et exemplifier des stéréotypes de genre. publicité commerciale. (SF)
ET À LA CITOYENNETÉ
(SF)
FHGES
besoins et ses désirs. (S) suscite de nouvelles envies susceptibles d’avoir
des impacts économiques et sociaux. (C).
Questionner les effets des médias (information, Exemplifier les fonctions assignées aux médias :
manipulation) sur mes jugements, mes informer, donner du plaisir/susciter des émotions,
comportements et ceux des autres. (SF) persuader. (S)
Se décentrer pour comprendre le point de vue Assumer des rôles différents (défenseur,
d’autrui. (SF) attaquant, voltigeur, garant, relayeur…). (SF)
Formuler son étonnement (parole, dessin ou S’interroger et formuler des questions sur divers
EP&S
geste…) à propos de situations, de problèmes… et sujets liés à la santé. (C)
en dégager une question. (SF)
P5
S’informer pour questionner des sujets d’actualité Mettre en évidence l’impact de la disparition
SCIENCES
en vue de se positionner. (SF) d’insectes pollinisateurs sur les étapes de la
vie d’une plante à fleurs et plus largement sur
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE
Justifier l’égalité en termes de droits et de devoirs. Énoncer trois conditions explicites d’accès ou de
(SF) non-accès à un travail rémunéré (dont celle liée au
genre). (S)
FHGES
Se concerter en vue de coopérer. (SF) Décider et agir dans une action commune. (C)
EP&S
S o m m a i re
P6
P6
Défendre son avis à l’aide d’un argument, d’une Justifier des moyens utilisés pour limiter les pertes
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE
SCIENCES
d’utilisation responsable d’énergie. (C)
ET À LA CITOYENNETÉ
FHGES
préserver sa sécurité, son identité numérique et protection des données. (C)
son intimité sur Internet. (SF)
Se concerter en vue de coopérer. (SF) Décider et agir dans une action commune. (C)
EP&S
S1
Questionner-expliciter (le vrai, le beau, le juste, le Interroger l’existence de critères d’esthétique. (SF)
bien, le bon). (S)
Distinguer une appréciation technique d’une
ECA
appréciation esthétique. (C)
S’ouvrir à la pluralité des cultures et des Appréhender des lieux, des œuvres et des objets
convictions. (C) culturels de différentes époques et d’origines. (C)
87
Justifier sa prise de position par des arguments. Utiliser des connaissances scientifiques pour
Identifier différents éléments pour prendre position justifier des choix en matière de contraception et/ou
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ
SCIENCES
S’informer pour questionner des sujets d’actualité Décrire et expliquer les transformations d’énergie
et identifier des possibilités d’action. (SF) liées aux centrales/dispositifs d’approvisionnement
en électricité, dans le but de comparer des
avantages et des inconvénients de plusieurs types
de production d’électricité. (C)
Justifier sa prise de position par des arguments ; Proposer et mettre en place des actions
identifier différents éléments pour prendre position pertinentes pour faire face à des situations
(valeurs-normes). de cyberattaque, de cyberharcèlement et de
(SF) cybermanipulation. (C)
FMTTN21
Questionner-expliciter des stéréotypes et des Admettre les différences en évitant les stéréotypes
préjugés. (S) de genre, morphologiques, de capacités, médicaux,
comportementaux, intellectuels… en rapport à
l’engagement dans l’activité. (SF)
S o m m a i re
S2
ECA
juste, le bien, le bon). (S) technique. (SF)
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ
S’informer pour questionner des sujets d’actualité Décrire et modéliser les constituants de l’air au
et identifier des possibilités d’action. (SF) niveau moléculaire (présentant la composition
SCIENCES
atomique des molécules), dans le cadre d’une
problématique liée à l’environnement ou à la santé .
(C)
Identifier des erreurs de raisonnement et des Expliquer ce que sont les «Fake News», leurs
discours manipulateurs. (SF) enjeux et énoncer des moyens permettant de les
repérer. (S)
FMTTN
Questionner le rôle et les effets de l’information et
de la désinformation. (SF)
FHGES
S’informer pour questionner des sujets d’actualité Formuler un avis argumenté sur l’accueil des
et identifier des possibilités d’action. (SF) migrants par une société. (C)
Identifier, exprimer et interroger les émotions que Verbaliser l’effet croisé de ses émotions et de
EP&S
suscitent les autres, les médias, les évènements et celles des autres sur la dynamique de groupe. (C) 88
leurs effets sur le comportement. (SF)
S o m m a i re
S3
ECA
juste, le bien, le bon). (S)
Justifier, nuancer sa prise de position en intégrant Proposer au moins un moyen pour diminuer la
SCIENCES
des arguments, des contre-arguments. (SF) quantité d’énergie électrique utilisée, dans une
perspective de consommation responsable et
justifier son choix sur la base de connaissances
scientifiques. (C)
Questionner et dégager des pratiques pour Respecter les droits à l’image et à la voix dans des
préserver sa sécurité, son identité numérique et situations de communication et de collaboration .
ÉDUCATION À LA PHILOSOPHIE ET À LA CITOYENNETÉ
FMTTN
son intimité sur Internet et les réseaux sociaux . (SF)
(SF) Respecter les droits de propriété dans des
situations de communication et de collaboration .
(SF)
Questionner les raisons de la séparation des Expliquer en quoi la Constitution belge est une
pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. (S) avancée dans le processus de démocratisation. (S)
Questionner ce qui distingue les démocraties des Donner des exemples qui montrent comment le
régimes autoritaires. (C) régime nazi a fait basculer la démocratie vers le
totalitarisme. (S)
89
FHGES
Questionner-expliciter solidarité-mécanismes de Sur la base de documents, questionner le modèle
solidarité. (S) de la sécurité sociale belge aujourd’hui (pérennité,
en phase avec la société actuelle, égalité versus
Proposer une utopie et/ou des perspectives équité…). (C)
d’amélioration de la société. (SF)
S’informer pour questionner des sujets d’actualité Identifier un changement social lié aux
et identifier des possibilités d’actions. (SF) problématiques environnementales et proposer
des formes d’engagement pour y contribuer. (C)
Réfléchir sur les affects et leurs effets sur le Verbaliser l’effet croisé de ses émotions et de
EP&S
P1 P2 P3 P4 P5 P6 S1 S2 S3
1. ÉLABORER UN Attendus À partir d’une À partir d’une À partir d’une À partir d’une À partir d’une À partir d’une Formuler une Formuler une Formuler une
QUESTIONNEMENT situation réelle situation réelle situation réelle situation réelle situation réelle situation réelle question qui question qui question qui
PHILOSOPHIQUE ou imaginaire, ou imaginaire, ou imaginaire, ou imaginaire, ou imaginaire, ou imaginaire, exprime un exprime un exprime un
exprimer un formuler un formuler un formuler un s’exercer au s’exercer au doute face aux doute face aux doute face aux
étonnement. étonnement. étonnement pour étonnement et questionnement questionnement évidences et aux évidences et aux évidences et aux
en dégager une en dégager une de type de type certitudes. certitudes. certitudes.
question. question. philosophique. philosophique.
Savoir-faire
À partir de Attendus Traduire son Traduire son Formuler son Formuler son S’exercer S’exercer Formuler Formuler Face à des
l’étonnement et étonnement étonnement étonnement étonnement à formuler à formuler une question une question réalités
face à des réalités (parole, dessin, (parole, dessin, (parole, dessin, à propos de une question une question pouvant servir pouvant servir complexes
complexes du geste…) à propos geste, écrit…) geste…) à propos situations, de pouvant servir pouvant servir de base à une de base à une du monde,
monde, formuler de situations, de à propos de de situations, de problèmes... et de base à une de base à une réflexion de type réflexion de type formuler des
des questions problèmes, etc. situations, de problèmes... et en dégager une réflexion de type réflexion de type philosophique, la philosophique, la questions de type
à portée problèmes, etc. en dégager une question. philosophique. philosophique. décomposer en décomposer en philosophique,
philosophique. question. sous-questions et sous-questions et les décomposer
la relier à d’autres la relier à d’autres en sous- <
questions. questions. questions et les
relier à d’autres
questions. 1
Recourir à Attendus Exprimer un Exprimer un Questionner la Questionner la Comparer et Comparer et Comparer et
l’imagination étonnement étonnement réalité à partir réalité à partir confronter confronter confronter
pour élargir le à partir de à partir de d’alternatives. d’alternatives. différentes différentes différentes >
questionnement. l’imagination l’imagination alternatives. alternatives. alternatives.
(exemple, (exemple,
illustration, illustration,
évocation…). évocation…).
Savoirs
Questionnement Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
philosophique- exemplifier. exemplifier. expliciter expliciter. problématiser. problématiser.
philosophie.
Évidence-doute. Attendus Identifier des Questionner- Questionner-
objets du doute. expliciter. expliciter.
P1 P2 P3 P4 P5 P6 S1 S2 S3
2. ASSURER LA Attendus Proposer un Proposer un Organiser ses Organiser ses Organiser et Organiser et Construire un Construire un Construire un
COHÉRENCE DE exemple qui exemple qui idées pour idées pour articuler ses idées articuler ses idées raisonnement raisonnement raisonnement
SA PENSÉE illustre une illustre une construire des construire des pour construire pour construire logique et logique et logique et repérer
idée liée à la idée liée à la concepts liés à la concepts liés à la des concepts liés des concepts liés identifier des identifier des des pièges du
philosophie et à la philosophie et à la philosophie et à la philosophie et à la à la philosophie et à la philosophie et erreurs de erreurs de discours.
citoyenneté. citoyenneté. citoyenneté. citoyenneté. à la citoyenneté. à la citoyenneté. raisonnement. raisonnement.
Savoir-faire
Reconstruire des Attendus Illustrer une idée Illustrer une idée Donner des Donner des Questionner des Questionner des Déterminer les Déterminer les Utiliser les
concepts liés à la par un exemple par un exemple exemples et/ou exemples et/ou exemples et des exemples et des caractéristiques caractéristiques concepts
philosophie et la approprié. approprié. contrexemples contrexemples contrexemples contrexemples nécessaires nécessaires construits dans
citoyenneté. d’un concept lié à d’un concept lié à d’un concept pour d’un concept pour et suffisantes et suffisantes de nouveaux
la philosophie et à la philosophie et à en construire et en construire et pour définir un pour définir un contextes.
la citoyenneté. la citoyenneté. en dégager le en dégager le concept. concept.
sens. sens.
Identifier des Attendus Identifier des Identifier des Identifier des Identifier des Identifier des Identifier des Repérer les
erreurs de stéréotypes. stéréotypes, des généralisations erreurs de erreurs de erreurs de tentatives de
raisonnement. préjugés. abusives. raisonnement raisonnement raisonnement manipulation
(liens de causalité, (liens de causalité, et des discours dans un discours <
pensée magique, pensée magique, manipulateurs. politique,
sophisme…). sophisme…). médiatique,
sectaire, sexiste… 2
(arguments
d’autorité, appel
à la majorité, à >
la tradition, aux
sentiments…).
Distinguer faits, Attendus Énoncer un fait, Énoncer un fait, Distinguer les Distinguer les Distinguer les Distinguer les Distinguer Distinguer Distinguer faits,
normes, valeurs. énoncer une énoncer une faits, ce que j’en faits, ce que j’en faits, ce que j’en faits, ce que j’en faits, normes et faits, normes et jugements
règle, énoncer règle, énoncer sais, ce que j’en sais, ce que j’en sais, ce que j’en sais, ce que j’en préférences. préférences. normatifs et
une préférence. une préférence. pense. pense. pense. pense. jugements de
valeur.
P1 P2 P3 P4 P5 P6 S1 S2 S3
Savoirs
Stéréotype- Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
préjugé. exemplifier des exemplifier des expliciter des expliciter des expliciter des problématiser. problématiser.
stéréotypes, des stéréotypes, des stéréotypes et stéréotypes et stéréotypes et
préjugés. préjugés. des préjugés. des préjugés. des préjugés.
Le vrai, le beau, le Attendus Identifier- Identifier- Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
juste, le bien, le bon. exemplifier. exemplifier. exemplifier et exemplifier et expliciter. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
faire dialoguer les faire dialoguer les
concepts entre concepts entre
eux. eux.
Discours sectaire, Attendus Identifier- Identifier- Questionner-
complotiste, exemplifier. exemplifier. expliciter.
discriminant,
manipulateur.
Raisonnement Attendus Identifier- Identifier- Questionner-
logique-erreurs de exemplifier. exemplifier. expliciter.
raisonnement. <
Opinion-argument. Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
exemplifier divers exemplifier divers expliciter pour expliciter pour expliciter pour problématiser. problématiser.
avis sur une avis sur une distinguer opinion distinguer opinion distinguer opinion 3
question. question. et argument. et argument. et argument.
Fait-valeur-norme. Attendus Identifier- Identifier- Questionner-
exemplifier. exemplifier. expliciter.
>
P1 P2 P3 P4 P5 P6 S1 S2 S3
3. PRENDRE Attendus Partager son Partager son Expliquer son Expliquer son Défendre une Défendre une Justifier une Justifier une Justifier et
POSITION avis sur des avis sur des avis sur des avis sur des position sur des position sur des position sur des position sur des nuancer une
DE MANIÈRE questions de type questions de type questions de type questions de type questions de type questions de type questions de type questions de type position sur des
ARGUMENTÉE philosophique philosophique philosophique philosophique philosophique philosophique philosophique philosophique questions de type
liées à la liées à la liées à la liées à la liées à la liées à la liées à la liées à la philosophique
citoyenneté. citoyenneté. citoyenneté. citoyenneté. citoyenneté. citoyenneté. citoyenneté. citoyenneté. liées à la
citoyenneté et
réinterroger sa
position initiale.
Savoir-faire
Se positionner Attendus Exprimer son Partager son avis. Expliquer son Expliquer son Défendre son Défendre son Justifier sa prise Justifier sa prise Justifier, nuancer
sur des questions accord ou son avis, clarifier sa avis, clarifier sa avis à l’aide d’un avis à l’aide d’un de position par de position par sa prise de
philosophiques désaccord. pensée. pensée. argument, d’une argument, d’une des arguments des arguments position en
liées à la raison ou d’un raison ou d’un ; identifier ; identifier intégrant des
citoyenneté. exemple. exemple. différents différents arguments,
éléments pour éléments pour des contre-
prendre position prendre position arguments.
(valeurs-normes). (valeurs-normes).
<
Se positionner par Attendus Identifier une Identifier une Identifier Identifier Questionner dif-
rapport à une prise raison, un raison, un différentes raisons différentes raisons férentes raisons
de position. argument dans argument dans (valeurs, normes, (valeurs, normes, (valeurs, normes, 4
une prise de une prise de etc) d’une prise de etc) d’une prise de etc) d’une prise de
position. position. position ou d’une position ou d’une position ou d’une
action. action. action. >
Distinguer Distinguer Distinguer
intentions- intentions- intentions-
conséquences. conséquences. conséquences.
Se décentrer Attendus Écouter et redire Écouter et Questionner Questionner Questionner Questionner Reformuler ce Reformuler ce Reformuler ce
pour comprendre avec ses mots ce reformuler ce que l’autre pour l’autre pour l’autre pour l’autre pour que l’autre a dit que l’autre a dit que l’autre a dit
le point de vue que l’autre a dit. l’autre a dit. obtenir des obtenir des obtenir des obtenir des pour vérifier qu’on pour vérifier qu’on pour vérifier qu’on
d’autrui. précisions. précisions. précisions. précisions. l’a compris. l’a compris. l’a compris.
Répondre aux Répondre aux Prendre en Prendre en Prendre en Prendre en Prendre en
propos d’autrui. propos d’autrui. compte les compte les compte les compte les compte les
apports et les apports et les apports et les apports et les apports et les
objections de objections de objections de objections de objections de
l’autre. l’autre. l’autre. l’autre. l’autre.
Élargir sa Attendus Identifier la Identifier la Questionner une Questionner une Analyser une
perspective. perspective perspective situation depuis situation depuis situation depuis
depuis laquelle on depuis laquelle on une perspective une perspective une perspective
parle. parle. différente de la différente de la différente de la
sienne. sienne. sienne.
P1 P2 P3 P4 P5 P6 S1 S2 S3
Savoirs
Décentration. Identifier- Identifier- Identifier-
exemplifier des exemplifier des exemplifier des
situations de situations de situations de
décentration décentration décentration
(humour, prise de (humour, prise de (humour, prise de
recul, empathie, recul, empathie, recul, empathie,
second degré…). second degré…). second degré…).
Raisons-arguments. Identifier une Identifier une Identifier une Identifier une Identifier une
raison, un raison, un raison, un raison, un raison, un
argument dans argument dans argument dans argument dans argument dans
une prise de une prise de une prise de une prise de une prise de
position. position. position. position. position.
Intérêt personnel, Identifier- Identifier- Questionner-
particulier, collectif, exemplifier. exemplifier. expliciter.
général.
<
>
P1 P2 P3 P4 P5 P6 S1 S2 S3
4. DÉVELOPPER Attendus Reconnaitre Reconnaitre Questionner et se Questionner et se Questionner et se Questionner et se Questionner et se Questionner et se Questionner et se
SON AUTONOMIE des affects et des affects et questionner sur questionner sur questionner sur questionner sur questionner sur questionner sur questionner sur
AFFECTIVE interroger leurs interroger leurs ses affects ainsi ses affects ainsi les affects ainsi les affects ainsi les affects pour les affects pour les affects pour
effets. effets. que sur l’intégrité que sur l’intégrité que sur l’intégrité que sur l’intégrité décider librement. décider librement. décider librement.
physique et physique et physique et physique et
morale. morale. morale. morale.
Savoir-faire
Réfléchir sur les Attendus Percevoir, Percevoir, Identifier, Identifier, Identifier, Identifier, Identifier, Identifier, Identifier et
affects et leurs exprimer et exprimer et exprimer et exprimer et exprimer et exprimer et exprimer et exprimer et interroger les
effets sur le interroger les interroger les interroger interroger interroger interroger interroger les interroger les émotions que
comportement. émotions de émotions de la honte, la la honte, la la honte, la la honte, la émotions que émotions que mobilisent ou
base : peur, base : peur, fierté, l’amour, fierté, l’amour, fierté, l’amour, fierté, l’amour, suscitent les suscitent les suscitent des
colère, joie, colère, joie, la jalousie, la jalousie, la jalousie, la jalousie, autres, les autres, les messages
tristesse, surprise, tristesse, surprise, l’indignation, la l’indignation, la l’indignation, la l’indignation, la médias, les médias, les politiques,
dégout et leurs dégout et leurs culpabilité… et culpabilité… et culpabilité… et culpabilité… et évènements et évènements et médiatiques… et
effets sur le effets sur le leurs effets sur le leurs effets sur le leurs effets sur le leurs effets sur le leurs effets sur le leurs effets sur le leurs effets sur le
comportement. comportement. comportement. comportement. comportement. comportement. comportement. comportement. comportement.
Préserver son Attendus Apprendre à dire Apprendre à dire Exprimer ses Exprimer ses Exprimer ses Exprimer ses Exprimer ses Exprimer ses Exprimer ses <
intimité, son non, en vue de non, en vue de limites, en vue limites, en vue limites, en vue limites, en vue limites et identifier limites et identifier limites et identifier
intégrité et celles préserver son préserver son de préserver son de préserver son de préserver son de préserver son celles des autres, celles des autres, celles des autres,
des autres. intimité et son intimité et son intimité et son intimité et son intimité et son intimité et son notamment dans notamment dans notamment dans 6
intégrité physique intégrité physique intégrité physique intégrité physique intégrité physique intégrité physique les relations les relations les relations
et morale. et morale. et morale et et morale et et morale et et morale et affectives et affectives et affectives et
respecter celles respecter celles respecter celles respecter celles sexuelles. sexuelles. sexuelles. >
des autres. des autres. des autres. des autres.
Questionner Questionner Questionner Questionner Questionner Questionner Questionner
et dégager et dégager et dégager et dégager et dégager et dégager et dégager
des pratiques des pratiques des pratiques des pratiques des pratiques des pratiques des pratiques
pour préserver pour préserver pour préserver pour préserver pour préserver pour préserver pour préserver
sa sécurité et sa sécurité et sa sécurité, sa sécurité, sa sécurité, sa sécurité, sa sécurité,
son intimité sur son intimité sur son identité son identité son identité son identité son identité
Internet. Internet. numérique et numérique et numérique et numérique et numérique et
son intimité sur son intimité sur son intimité sur son intimité sur son intimité sur
Internet. Internet. Internet et les Internet et les Internet et les
réseaux sociaux. réseaux sociaux. réseaux sociaux.
Différencier Attendus Percevoir et Percevoir et Exprimer et Exprimer et Questionner et se Questionner et se Questionner Questionner Questionner
besoins et désirs. exprimer ses exprimer ses interroger ses interroger ses questionner sur questionner sur les besoins. les besoins. les besoins.
besoins et ses besoins et ses besoins et ses besoins et ses les besoins et les les besoins et les Questionner Questionner Questionner
envies. envies. désirs. désirs. désirs. désirs. les désirs et les les désirs et les les désirs et les
valeurs qui les valeurs qui les valeurs qui les
sous-tendent. sous-tendent. sous-tendent.
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Savoirs
Émotions- Attendus Identifier- Identifier- Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
sentiments. exemplifier les exemplifier les exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
émotions de base. émotions de base.
Intimité. Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Questionner- Questionner-
exemplifier ce exemplifier ce expliciter ce expliciter ce expliciter ce expliciter ce expliciter ce
qui relève de qui relève de qui relève de qui relève de qui relève de qui relève de qui relève de
l’intimité. l’intimité. l’intimité. l’intimité. l’intimité. l’intimité. l’intimité.
Consentement- Attendus Identifier le Identifier le Identifier le Identifier le Identifier- Identifier- Interroger les Interroger les Interroger les
refus. consentement et consentement et consentement et consentement et exemplifier le exemplifier le conditions du conditions du conditions du
le refus. le refus. le refus. le refus. consentement et consentement et consentement consentement consentement
le refus. le refus. et la liberté de et la liberté de et la liberté de
refuser. refuser. refuser.
Besoin-envie-désir. Attendus Identifier- Identifier- Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
exemplifier les exemplifier les exemplifier : exemplifier : expliciter. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
notions de besoin notions de besoin distinguer et distinguer et
et d’envie. et d’envie. confronter ses confronter ses <
besoins et ses besoins et ses
désirs. désirs.
Genre-identité de Attendus Exemplifier des Exemplifier des Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser- 7
genre-orientation stéréotypes de stéréotypes de exemplifier les exemplifier les expliciter la notion expliciter la expliciter la problématiser la problématiser la
sexuelle. genre. genre. stéréotypes de stéréotypes de de genre. notion d’identité notion d’identité notion d’identité notion d’identité
genre. genre. de genre et de genre et de genre et de genre et >
d’orientation d’orientation d’orientation d’orientation
sexuelle. sexuelle. sexuelle. sexuelle.
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5. S’OUVRIR À LA Attendus Identifier la Identifier la Identifier la Identifier la Reconnaitre la Reconnaitre la Interroger la Interroger les Interroger les
PLURALITÉ DES pluralité des pluralité des pluralité des pluralité des pluralité des pluralité des pluralité des normes qui normes qui
CULTURES ET DES préférences et préférences et préférences et préférences et valeurs et des valeurs et des valeurs et des permettent la permettent la
CONVICTIONS des règles de vie. des règles de vie. des règles. des règles. règles. règles. règles. pluralité des pluralité des
valeurs. valeurs.
Savoir-faire
Reconnaitre la Attendus Identifier ce qui Identifier ce qui Identifier ce qui Dégager les Clarifier et Clarifier et Questionner la Questionner la Questionner la
pluralité des compte pour soi compte pour soi compte pour soi valeurs sous- hiérarchiser ses hiérarchiser ses concordance et concordance et concordance et
valeurs pour vivre et ce qui compte et ce qui compte et ce qui compte jacentes aux valeurs dans le valeurs dans le la disparité des la disparité des la disparité des
en société dans le pour les autres. pour les autres. pour les autres. préférences. respect de la respect de la valeurs. valeurs. valeurs.
respect mutuel. pluralité. pluralité.
Reconnaitre le rôle Attendus Identifier des Identifier des Distinguer les Distinguer les Questionner ce Questionner ce Expliciter les Expliciter les Expliciter les
et la pluralité des usages et des usages et des usages, les règles usages, les règles qui différencie les qui différencie les différentes caté- différentes caté- différentes caté-
normes. règles de vie. règles de vie. de vie, les lois. de vie, les lois. usages, les règles usages, les règles gories de normes gories de normes gories de normes
de vie, les lois. de vie, les lois. morales et lé- morales et lé- morales et lé-
gales. gales. gales.
Reconnaitre Attendus Identifier Identifier Identifier des Identifier des Reconnaitre Reconnaitre Distinguer Distinguer Distinguer <
le caractère des indices des indices manifestations manifestations le caractère le caractère croyance, opinion, croyance, opinion, croyance, opinion,
multiculturel de du caractère du caractère du caractère du caractère multiculturel de multiculturel de savoir, conviction. savoir, conviction. savoir, conviction.
notre société. multiculturel de multiculturel de multiculturel de multiculturel de notre société. notre société.
notre société. notre société. notre société. notre société. 8
Savoirs
Règle-loi-norme. Attendus Identifier- Identifier- Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
>
exemplifier la exemplifier la exemplifier exemplifier expliciter. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
notion de règle. notion de règle. distinguer distinguer
différents types différents types
de règles et de de règles et de
normes. normes.
Pluralité. Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Conceptualiser-
exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. problématiser.
Culture(s)/ Attendus Identifier- Identifier- Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
multiculturalité. exemplifier la exemplifier la exemplifier des exemplifier des expliciter. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
diversité des diversité des manifestations de manifestations de
cultures. cultures. la multiculturalité. la multiculturalité.
Sphère privée- Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Conceptualiser-
sphère publique. exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. problématiser.
Opinion-croyance- Attendus Identifier- Identifier- Questionner-
savoir-conviction. exemplifier. exemplifier. expliciter.
Religion. Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Conceptualiser-
exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. problématiser.
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6. COMPRENDRE Attendus Identifier qui Identifier qui Identifier ce Identifier ce Questionner ce Questionner ce Questionner ce Questionner ce Questionner ce
LES PRINCIPES DE décide des règles décide des règles qui caractérise qui caractérise qui caractérise qui caractérise qui caractérise les qui caractérise les qui distingue
LA DÉMOCRATIE et à qui elles et à qui elles une pratique une pratique les pratiques les pratiques démocraties. démocraties. les démocraties
s’appliquent. s’appliquent. démocratique. démocratique. démocratiques démocratiques. des régimes
autoritaires.
Savoir-faire
Reconnaitre Attendus S’identifier S’identifier Se reconnaitre Se reconnaitre Questionner Problématiser les Expliquer ce
tout citoyen comme citoyen comme citoyen comme citoyen, comme citoyen, le concept de souverainetés qui caractérise
comme auteur et en dégageant les en dégageant les auteur et auteur et souveraineté populaire et souveraineté
bénéficiaire de la loi caractéristiques caractéristiques bénéficiaire de bénéficiaire de populaire nationale. populaire,
et comme sujet de de la citoyenneté. de la citoyenneté. la loi. la loi. (citoyen auteur souveraineté
droit. et bénéficiaire de nationale et
la loi). supranationale.
Interroger l’égalité Interroger l’égalité Justifier l’égalité Justifier l’égalité Distinguer Distinguer Questionner
en termes de en termes de en termes de en termes de les droits les droits l’accès à la
droits et de droits et de droits et de droits et de fondamentaux fondamentaux citoyenneté et
devoirs. devoirs. devoirs. devoirs. d’autres droits. d’autres droits. aux droits qui en
découlent. <
Attendus Interroger les Interroger les Interroger Interroger Interroger les Interroger les Reconnaitre Reconnaitre Questionner les
limites de sa limites de sa les limites les limites limites des limites des les droits les droits droits comme
liberté à travers la liberté à travers la des libertés des libertés libertés garanties libertés garanties fondamentaux fondamentaux condition de sa 9
reconnaissance reconnaissance individuelles. individuelles. par le Droit. par le Droit. comme condition comme condition liberté.
de celle des de celle des de sa liberté. de sa liberté.
autres. autres. >
Reconnaitre Attendus Distinguer le juste Distinguer le Questionner Questionner Questionner Questionner Questionner Problématiser Problématiser
l’égalité devant et l’injuste à l’aide juste et l’injuste l’importance l’importance l’égalité devant les égalité et équité. l’égalité devant l’équité et le principe de
la loi. d’exemples. pour soi et pour d’avoir des règles d’avoir des règles règles. la loi. l’impartialité des l’égalité devant
autrui à l’aide qui garantissent qui garantissent lois. la loi.
d’exemples. les droits. les droits.
Saisir le sens des Attendus Identifier qui Identifier qui Identifier qui Questionner les Questionner les Questionner les Questionner les Questionner les Questionner les
différents pouvoirs, décide des décide des décide des concepts de concepts de concepts de raisons de la raisons de la raisons de la
leur champ règles, à qui elles règles, à qui elles règles, à qui elles règle, de loi et de règle, de loi et de règle, de loi et de séparation des séparation des séparation des
d’application s’appliquent et s’appliquent et s’appliquent et pouvoir. pouvoir. pouvoir. pouvoirs législatif, pouvoirs législatif, pouvoirs politique
et leurs rôles qui veille à leur qui veille à leur qui veille à leur exécutif et exécutif et et religieux.
respectifs. respect. respect. respect. judiciaire. judiciaire.
Identifier Identifier Identifier
l’influence l’influence l’influence
d’autres sphères d’autres sphères d’autres sphères
notamment notamment notamment
économique, économique, économique,
religieuse, religieuse, religieuse,
médiatique, médiatique, médiatique,
monde associatif, monde associatif, monde associatif,
société civile, etc. société civile, etc. société civile, etc.
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Distinguer le légal, Distinguer le légal, Distinguer le légal,
le légitime, le le légitime, le le légitime, le
juste. juste. juste.
Reconnaitre le droit Attendus Identifier le rôle Questionner le Questionner le
à l’information et la de l’information rôle et les effets rôle et les effets
liberté de la presse et de la liberté de l’information de l’information
en démocratie. de la presse en et de la et de la
démocratie. désinformation en désinformation en
démocratie. démocratie.
Percevoir les Percevoir les Questionner les Questionner les Questionner Questionner Repérer des Repérer des Repérer des
effets des médias effets des médias effets des médias effets des médias les effets des les effets des producteurs producteurs producteurs
sur mes ressentis sur mes ressentis (information/ (information/ médias sur mes médias sur mes et diffuseurs et diffuseurs et diffuseurs
et ceux des et ceux des manipulation) manipulation) jugements, mes jugements, mes d’informations, d’informations, d’informations,
autres. autres. sur mes sur mes comportements comportements s’interroger sur s’interroger sur s’interroger sur
jugements, mes jugements, mes et ceux des et ceux des leurs intentions. leurs intentions. leurs intentions.
comportements comportements autres. autres.
et ceux des et ceux des
autres. autres.
<
Critiquer l’atteinte Attendus Identifier des Identifier des Identifier des Identifier des Identifier des Identifier des Questionner Identifier Identifier des
aux droits et les situations situations situations situations situations situations l’usage de différentes conflits entre
abus de pouvoir. d’atteinte à la d’atteinte à la d’atteinte à la d’atteinte à la d’atteinte à la d’atteinte à la l’autorité. sources de différentes 10
dignité, aux droits dignité, aux droits dignité, aux droits dignité, aux droits dignité, aux droits dignité, aux droits légitimité. sources de
(discrimination, (discrimination, (discrimination, (discrimination, (discrimination, (discrimination, légitimité.
moquerie, moquerie, moquerie, moquerie, moquerie, moquerie, >
rejet, exclusion, rejet, exclusion, rejet, exclusion, rejet, exclusion, rejet, exclusion, rejet, exclusion,
maltraitance, maltraitance, maltraitance, maltraitance, maltraitance, maltraitance,
harcèlement...) et harcèlement...) et harcèlement...) et harcèlement...) et harcèlement...) et harcèlement...) et
les moyens de s’y les moyens de s’y les moyens de s’y les moyens de s’y les moyens de s’y les moyens de s’y
opposer. opposer. opposer. opposer. opposer. opposer.
Chercher Chercher Chercher
comment mettre comment mettre comment mettre
fin à une atteinte à fin à une atteinte à fin à une atteinte à
la dignité ou à un la dignité ou à un la dignité ou à un
abus de pouvoir. abus de pouvoir. abus de pouvoir.
Questionner la Questionner la Justifier la
nécessité du nécessité du nécessité du
multipartisme, multipartisme, multipartisme,
d’une opposition, d’une opposition, d’une opposition,
de contre- de contre- de contre-
pouvoirs. pouvoirs. pouvoirs.
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Savoirs
Démocratie- Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
autoritarisme. exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
Souveraineté Attendus Voir attendu de Voir attendu de Voir attendu
populaire. savoir-faire : savoir-faire : de savoir-faire :
« Questionner « Problématiser « Expliquer ce qui
le concept de les concepts de caractérise souve-
souveraineté souverainetés raineté populaire,
populaire ». populaire et souveraineté
nationale ». nationale et supra-
nationale ».
Liberté-égalité de Attendus Identifier- Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
droits (Déclaration exemplifier. exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
universelle des
droits de l’homme-
Convention interna-
tionale des droits de
l’enfant). <
Équité-égalité. Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
11
Autorité-pouvoir. Attendus Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
expliciter expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
Séparation des Attendus Voir attendu de Voir attendu de Voir attendu de
>
pouvoirs. savoir-faire : savoir-faire : savoir-faire :
« Questionner « Questionner « Questionner
les raisons de la les raisons de la les raisons de la
séparation des séparation des séparation des
pouvoirs législatif, pouvoirs législatif, pouvoirs législatif,
exécutif et exécutif et exécutif et
judiciaire ». judiciaire ». judiciaire ».
Justice. Attendus Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
exemplifier. expliciter. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
Citoyen- Attendus Voir attendu Voir attendu Voir attendu de Voir attendu de Questionner- Questionner- Conceptualiser-
citoyenneté. de savoir-faire : de savoir-faire : savoir-faire : savoir-faire : expliciter. expliciter. problématiser.
« S’identifier « S’identifier « Se reconnaitre « Se reconnaitre
comme citoyen comme citoyen comme citoyen, comme citoyen,
en dégageant les en dégageant les auteur et auteur et
caractéristiques caractéristiques bénéficiaire de la bénéficiaire de la
de la citoyenneté ». de la citoyenneté ». loi ». loi ».
Désobéissance Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner-
civile. exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter.
Légitimité-légalité. Attendus Identifier- Identifier-
exemplifier. exemplifier.
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7. S’EXERCER Attendus S’initier à la dis- S’initier à la dis- S’exercer au S’exercer au Participer au Participer au Nourrir le débat Nourrir le débat Débattre
AU PROCESSUS cussion dans le cussion dans le débat dans débat dans débat dans débat dans dans le cadre dans le cadre dans le cadre
DÉMOCRATIQUE cadre collective- cadre collective- le cadre le cadre le cadre le cadre collectivement collectivement collectivement
ment établi. ment établi. collectivement collectivement collectivement collectivement établi. établi. établi.
établi. établi. établi. établi.
Savoir-faire
Construire le cadre Attendus Élaborer les Élaborer les Élaborer le cadre Élaborer le cadre Ajuster le cadre Ajuster le cadre Organiser et Organiser et Organiser et
du débat. règles de la règles de la du débat (espace, du débat (espace, du débat (espace, du débat (espace, gérer un débat gérer un débat gérer un débat
discussion. discussion. règles, objet et règles, objet et règles, objet et règles, objet et de manière de manière de manière
finalité). finalité). finalité). finalité). autonome. autonome. autonome.
Préparer le Préparer le Sélectionner des Sélectionner des Sélectionner
débat à l’aide de débat à l’aide de ressources pour ressources pour des ressources
ressources. ressources. nourrir le débat. nourrir le débat. pertinentes.
Appliquer les Appliquer les Mettre en œuvre Mettre en œuvre Poser un regard Poser un regard Poser un regard Analyser rétros- Analyser rétros-
règles de la règles de la le cadre du débat. le cadre du débat. rétrospectif sur rétrospectif sur rétrospectif sur le pectivement le pectivement le
discussion. discussion. le déroulement le déroulement déroulement du déroulement du déroulement du
du débat (règles, du débat (règles, débat. débat. débat. <
rôles…). rôles…).
Débattre Attendus Formuler des Formuler des Formuler des Formuler des Confronter, Confronter, Confronter, arti- Confronter, arti- Confronter, arti-
collectivement. idées en lien avec idées en lien avec arguments en lien arguments en lien articuler et articuler et culer et intégrer culer et intégrer culer et intégrer 12
la discussion. la discussion. avec le débat. avec le débat. intégrer les intégrer les les arguments et les arguments et les arguments et
arguments. arguments. se positionner au se positionner au se positionner au
sein du débat. sein du débat. sein du débat. >
Exprimer son Exprimer son Exprimer son Exprimer son Exprimer sa Exprimer sa Exprimer sa Exprimer sa Réajuster sa
accord ou son accord ou son accord ou son accord ou son position. position. position en tenant position en tenant position.
désaccord dans la désaccord dans la désaccord. désaccord. compte de celle compte de celle
discussion col- discussion col- des autres. des autres.
lective. lective.
Assumer Assumer Assumer Assumer Assumer Assumer Assumer
différents rôles. différents rôles. différents rôles. différents rôles. différents rôles. différents rôles. différents rôles.
Dégager Dégager Dégager Dégager collecti- Dégager les idées Dégager les idées Dégager les idées
collectivement collectivement collectivement les vement les idées essentielles du essentielles du essentielles du
des idées du des idées du idées du débat. essentielles du débat. débat. débat.
débat. débat. débat.
Décider Attendus Conclure/décider Conclure/décider Conclure/décider Conclure/décider Conclure/décider Conclure/décider Décider ensemble Décider ensemble Décider ensemble
collectivement. ensemble à l’issue ensemble à l’issue ensemble à l’issue ensemble à l’issue ensemble à l’issue ensemble à l’issue à l’issue d’un à l’issue d’un à l’issue d’un
d’une discussion. d’une discussion. d’un débat. d’un débat. d’un débat. d’un débat. débat. débat. débat.
Découvrir et expé- Découvrir et expé- Exercer différents Exercer différents Exercer différents Questionner Questionner
rimenter différents rimenter différents processus processus processus différents proces- différents proces-
processus de processus de de décision de décision de décision sus de décision sus de décision
décision (consen- décision (consen- (consensus, (consensus, (consensus, (consensus, (consensus,
sus, compromis, sus, compromis, compromis, compromis, compromis, compromis, vote, compromis, vote,
vote, élections vote, élections vote, élections vote, élections vote, élections élections pério- élections pério-
périodiques…). périodiques…). périodiques…). périodiques…). périodiques…). diques…). diques…).
P1 P2 P3 P4 P5 P6 S1 S2 S3
Savoirs
Processus de Attendus Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Conceptualiser-
décision. exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. problématiser.
Règles-lois- Attendus Identifier- Identifier- Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
normes. exemplifier la exemplifier la exemplifier : exemplifier : expliciter. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
notion de règle. notion de règle. distinguer distinguer
différents types différents types
de règles et de de règles et de
normes. normes.
<
13
>
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8. S’INSCRIRE Attendus Imaginer une Imaginer une Imaginer des Imaginer des Confronter Confronter Imaginer une Imaginer une Imaginer des
DANS LA VIE possibilité de possibilité de possibilités de possibilités de différentes différentes possibilité possibilité possibilités
SOCIALE ET coopération. coopération. coopération et coopération et possibilités de possibilités de d’action et de d’action et de d’action et évaluer
POLITIQUE d’action. d’action. coopération et coopération et coopération. coopération. leur réalisme.
d’action. d’action.
Savoir-faire
S’informer en vue Attendus S’informer pour S’informer pour S’informer pour S’informer pour S’informer pour S’informer pour S’informer pour
de s’inscrire dans questionner questionner questionner des questionner des questionner des questionner des questionner des
la vie sociale et l’impact de l’impact de sujets d’actualité sujets d’actualité sujets d’actualité sujets d’actualité sujets d’actualité
politique. ses gestes ses gestes en vue de se en vue de se et identifier et identifier et identifier
quotidiens. quotidiens. positionner. positionner. des possibilités des possibilités des possibilités
d’action. d’action. d’action.
Coopérer pour Attendus S’entraider, S’entraider, Se coordonner, Se coordonner, Se concerter en Se concerter en Se concerter en Se concerter en Se concerter en
s’inscrire dans la vie solliciter de l’aide solliciter de l’aide s’entraider, sollici- s’entraider, sollici- vue de coopérer. vue de coopérer. vue de coopérer. vue de coopérer. vue de coopérer.
sociale et politique. pour soi, pour les pour soi, pour les ter de l’aide pour ter de l’aide pour
autres et pour autres et pour soi, pour les autres soi, pour les autres
tous. tous. et pour tous. et pour tous.
<
Questionner Questionner Questionner Questionner Questionner Questionner Questionner
les forces et les forces et les forces et les forces et des pratiques des pratiques des pratiques
les limites de la les limites de la les limites de la les limites de la de coopération/ de coopération/ de coopération/
coopération. coopération. coopération. coopération compétition/ compétition/ compétition/ 14
individualisme/… individualisme/… individualisme/…
Imaginer une Attendus Développer Développer À partir de sujets À partir de sujets À partir de sujets Esquisser des Esquisser des Proposer une Proposer une >
société et/ou des mondes des mondes de société, de société, de société, perspectives perspectives utopie et/ou des utopie et/ou des
un monde imaginaires. imaginaires. imaginer des imaginer des imaginer des d’amélioration de d’amélioration de perspectives perspectives
meilleur(s). alternatives. alternatives. alternatives. la société. la société. d’amélioration de d’amélioration de
la société. la société.
Savoirs
Entraide- Attendus Identifier- Identifier- Identifier- Questionner- Questionner- Questionner-
coopération. exemplifier. exemplifier. exemplifier. expliciter. expliciter. expliciter.
Solidarité- Attendus Identifier- Identifier- Questionner-
mécanismes de exemplifier. exemplifier. expliciter.
solidarité.
Alternatives- Attendus Questionner- Questionner- Questionner- Conceptualiser- Conceptualiser-
utopies. expliciter. expliciter. expliciter. problématiser. problématiser.
Autonomie- Attendus Identifier-exem- Identifier-exem- Questionner- Questionner- Conceptualiser-
responsabilité. plifier la notion de plifier la notion de expliciter. expliciter. problématiser.
responsabilité. responsabilité.
Engagement. Attendus Identifier- Questionner- Conceptualiser-
exemplifier. expliciter. problématiser.