Mécanisme de La Physionomie Humaine (1862)
Mécanisme de La Physionomie Humaine (1862)
Mécanisme de La Physionomie Humaine (1862)
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PHYSIONOMIE HUMAINE
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MEDIUS nmn
ELECTRO-PHYSIOLOGIE PHOTOGRAPHIQUE.
SPECIMEN
D'UNE EXPÉRIENCE ÉLECTRO-PHYSIOLOGIQUE
PHYSIONOMIE HUMAINE
OÙ
ANALYSE ÉLECTRO-PHYSIOLOGIQUE
PAR LE DOCTEUR
AVEC UN ATLAS
Composé de 74 figures électro-physiologiques photographiées
PARIS
CHEZ үх JULES RENOUARD, LIBRAIRE
RUE DE TOURNON, 6, FAUBOURG SAINT-GERMAIN.
1862
Tous droits réservés,
PREFACE
—————
VI PRÉFACE.
De l'art de limiter l'excitation électrique dans les organes sans piquer ni inciser la
peau, nouvelle méthode d'électrisation, appelée électrisation localisée, et dont les
principes, résumés dans une note adressée en 1847 à l'Académie des sciences, ont
été déveleppés et publiés dans les Archives générales de médecine, en juillet et
aoüt 1850, et février et mars 1851.
Description de l'appareil volta-faradique à double courant du docteur Duchenne
(de Boulogne). Mémoire et appareil présentés par M. Despretz à l'Académie des
sciences en 1848.
Recherches électro-physiologiques, pathologiques et thérapeutiques, ou série de mé-
moires adressés à l'Académie des sciences le 24 mai 1849, couronnés par l’Institut,
développés et publiés en partie dans les Archives générales de médecine. L'un de ces
mémoires traitait de l'atrophie musculaire avec transformation graisseuse et des
'paralysies atrophiques de cause traumatique et saturnine.
Recherches sur l'état de la contractilité et de la sensibilité électro-musculaires dans
les paralysies du membre supérieur, étudiées à l'aide de l'électrisation localisée.
Mémoire présenté à l'Académie des sciences et à l'Académie de médecine, Janvier
1850.
Recherches électro-physiologiques sur les fonctions des muscles de la face. Mémoire
adressé à l'Académie de médecine et à l'Académie des sciences, le 14 mars 1850.
— Rapport de M. Bérard.
Recherches électro-physiologiques et pathologiques sur les propriétés de la corde du
tympan. Mémoire présenté à l'Académie des sciences et à l'Académie de médecine
(Arch. gén. de méd., décembre 1850).
Du choix des appareils d'induction au point de vue de leur application à la thérapeu- |
tique et à l'étude de certains phénoménes électro-physiologiques et pathologiques. n
Mémoire présenté à l'Académie de médecine en 1851. — Rapport de M. Soubeiran. |
Recherches sur les propriétés physiologiques et thérapeutiques
de l'électricité de
frottement , de l'électricité de contact et de l'électricité d’induction (Arch. gén. de
méd., mai 1851).
Recherches électro-physiologiques et pathologiques sur les muscles qui meuvent
l'épaule sur le tronc et le bras sur l'épaule. Mémoire présenté à l'Académie de :
médecine le 24 aoüt 1852. f
Recherches électro-physiologiques et pathologiques sur l'action particulière et les
usages des muscles qui meuvent le pouce et les doigts de la main. Mémoire pré-
senté à l’Académie des sciences et à l’Académie de médecine en février 1854
(Arch. gén. de méd., mars, avril et juillet 1852). — |
Etude comparée des lésions anatomiques dans l'atrophie musculaire graisseuse pro- T
gressive et dans la paralysie générale (Union médicale, 1852).
i
Note sur l'influeuce thérapeutique de l'excitation électro-cutanée dans l'angine de |
poitrine (Bull. дёп. de thérap., 1853, p. 241).
De la valeur de l'électrisation localisée comme traitement de l'atrophie musculaire
progressive (Bull. gén. de thérap., 1853, p. 295, 407 et 438).
De l’action spéciale de l'électricité d'induction sur la force tonique des muscles (Bull.
gen, de thérap., 1853, p. 337).
Recherches électro-physiologiques, pathologiques et thérapeutiques sur le diaphrag
me
(Union médicale, 1853, поз 404, 105, 109, 149, 155, 162, 166 et 173).
Recherches sur une nouvelle propriété démontrée par la pathologie, l’aptitude
motrice indépendante de la vue, appelée par l'auteur conscience musculaire.
Méinoire adressé à l'Académie des sciences et à l'Académie de médecine le 20 dé- |
cembre 1853. |
De l’action thérapeutique de l'électrisation localisée dans le traitement des para~
lysies consécutives à Vhémorrhagie cérébrale (Bull. gén. de thérap., 1854,
pua et 597
De l'influence de l'électrisation localisée sur l'hémiplégie faciale, et de la contracture
comme terminaison fréquente de cette maladie (Gaz. hebdom., 1854).
Paralysie atrophique graisseuse de l'enfance; son diagnostic, son pronostic et son
traitement par l’électrisation localisée. Mémoire adressé à l'Académie de méde-
cine le 5 septembre 1854 (Gaz. hebdom., 1855).
Note sur l'influence de la respiration artificielle par la faradisation des nerfs phré-
niques dans l’intoxication par le chloroforme , adressée à la Société médicale
d'émulation (Union médicale, 1855, p. 150 et 154).
Recherches sur le second temps de la marche, d’après l'observation pathologique;
déduetions pratiques. Mémoire adressé à l'Académie des sciences (Union médicale,
1855, p. 436 et 442).
L'irritabilité n'est pas nécessaire à la motilité, ou l'intégrité de la contractilité électro-
musculaire n'est pas nécessaire à l'exercice des mouvements volontaires. Mémoire
adressé à l'Académie des sciences en 1856, reproduit dans la précédente édition
(deuxième partie, chap. V, art. 1%).
Recherches électro-physiologiques et pathologiques sur les muscles qui meuvent
le pied sur la jambe. Mémoire présenté à l'Académie de médecine et à l'Académie
des sciences (Arch. gén. de méd., n°5 de juin, juillet, décembre 1856 et de
février 1857).
Orthopédie physiologique, ou déductions pratiques de mes recherches électro-physio-
logiques et pathologiques sur les mouvements dela main (Bull. de thérap., 1857).
Note sur quelques nouvelles propriétés différentielles des courants d'induction de
premier ordre et de second ordre, adressée à l'Académie de médecine le 18 mars
1858.
De la valeur de la faradisation de la corde du tympan et des muscles moteurs des
osselets appliquée au traitement de la surdité nerveuse (Bull. de (hérap., 1858).
Note sur le spasme fonctionnel et sur la paralysie fonctionnelle (Bull. de thérap.,
1858).
Recherches sur Pataxie locomotrice, maladie caractérisée spécialement par des trou-
bles généraux de la coordination des mouvements. Mémoire adressé à l'Académie
des sciences et à l'Académie de médecine (Arch, gén. de méd., décembre 1858 et
janvier, février, avril 1859).
De la genése du pied plat valgus par la paralysie du long péronier latéral, et du pied
creux valgus par contracture du long péronier latéral. Mémoire adressé à la Société
de chirurgie en 1860.
Paralysie musculaire progressive de la langue, du voile du palais et des lévres, ma-
ladie non encore décrite. Mémoire adressé à l'Académie de médecine et à l'Aca-
démie des sciences (Arch. gén. de méd., septembre et octobre 1860).
Prothèse musculaire physiologique des membres inférieurs (Bull. de thérap., 1861).
De la curabilité et du diagnostic de la surdi-mutité nerveuse par la faradisation de la
corde du tympan et des muscles moteurs des osselets (Bull. de thérap., 1861).
De Vélectrisation localisée et de son application à la pathologie et à la thérapeutique,
2* édition, Paris, 1861, in-8.
Sous presse :
PHYSIONOMIE HUMAINE
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CONSIDERATIONS GENERALES
CHAPITRE PREMIER.
I.
COUP D'OEIL HISTORIQUE.
(1) Lebrun a fait connaitre une méthode pour apprendre à dessiner les
passions, dans un discours prononcé dans l'Académie royale de peinture et de
sculpture. j
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CONSIDERATIONS GÉNÉRALES. +
déterminer la part exacte qui revient aux muscles de la face
dans le jeu des passions (1); il y a moins étudié l'action propre
des muscles que l'influence des nerfs sur là physionomie.
П n'a pas été aussi heureux dans ce genre de recherches
que dans ses autres travaux. Attribuant en effet à la cin-
quiéme paire une action motrice semblable à celle de la
septième paire, il a placé les mouvements expressifs de la
face sous la dépendance tantót de l'un et tantót de l'autre
de ces nerfs.
« Dans la tristesse absolue, dit-il, c’est la cinquième paire
qui agit....
» Lorsquun homme est joyeux, les seules parties qui
entrent en action sont celles qui dépendent immédiatement
de la septiéme paire des nerfs...
» Lorsqu'on pleure, la 'seule différence consiste en ce que
tous les muscles qui sont mus par la cinquième paire de
nerfs sont encore plus fortement agités....
» La septième paire nous fait rougir et pálir, et en fait
connaitre le comment..... »
A l'époque où écrivait Camper, les propriétés spéciales
de la septième paire et de la cinquième paire étaient
encore ignorées. Aujourd'hui, on sait que les mouvements
des muscles de la face sont sous la dépendance du premier
de ces nerfs, et que le second seul préside à sa. sensibilité;
que la paralysie de celui-ci ne trouble ni les mouvements
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h MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
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réunir les différentes recherches que ce grand observateur
avait publiées sous le titre de Fragments, avaient compris
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CONSIDERATIONS GÉNÉRALES. 5
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(1) L'art de connaitre les hommes par la physionomie, par Gaspard Lavater,
4° édit., 1820, t. IV, art. 3.
6 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
qu'agréable (1).
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D. la plupart des auteurs qui, aprés les travaux que je
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viens de rappeler, ont traité la même question, n'ont fait que
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reproduire les opinions de Moreau et de Charles Bell. Je dois
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{ toutefois mentionner ici un mémoire de Sarlandiére (2) :
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l'auteur parait avoir étudié un peu plus spécialement que ces
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f prédécesseurs l’action propre des muscles de la face; mais
les faits historiques qui précédent, démontrent qu'il a eu
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(^) Charles Bell, qui depuis son enfance cultivait avec amour l'art du
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dessin, avait un talent d'artiste. On en trouve la preuve dans des figures qu'il
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a dessinées à la plume, et qu'il a fait reproduire, par la gravure, dans son
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traité des grandes opérations chirurgicales (Illustrations of the operations of
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surgery, in-fol., 20 pl. color., London, 1821).
(2) Physiologie de l'action musculaire appliquée aux arts d'imitation.
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CONSIDERATIONS GENERALES. 7
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CONSIDERATIONS CRITIQUES SUR LES DIVERS MODES D'INVESTIGATION
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8 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
ver à déterminer l'action des parties contractiles; les voici,
d'aprés le professeur Bérard :
« 1* Tantót le relief des muscles, pendant la production
de certaius mouvements, trahissait l'aspect qu'ils y pre-
naient. Le biceps et le brachial antérieur se tuméfient
pendant que l'avant-bras se fléchit; évidemment ils sont
fléchisseurs de cette partie. Ma tempe se gonfle pendant
que mes machoires se rapprochent; sans aucun doute, le
temporal tire en haut l'apophyse coronoide.
» 2° Tantôt la configuration des surfaces articulaires indi-
quait les usages des muscles voisins. Jamais un muscle pas-
sant sur une articulation ginglymoidale n’y déterminera des
mouvements latéraux; il sera fléchisseur ou extenseur, sui-
vant qu'il se rapprochera davantage d'un des plans opposés
dans lesquels se font les mouvements.
» 9° Plus souvent encore, on avait recours à l'excellent
critérium que je vais indiquer, à la véritable pierre de touche
de l’action musculaire.
» Étant donnée la notion qu'un muscle se raccourcit pen-
dant son action, ou plutót que ses fibres se raccourcissent (ce
qui n'est pas tout à fait la méme chose), disséquez un muscle
sur le cadavre, imprimez différents mouvements à la. partie,
observez le moment où les fibres se tendent et celui où elles
se relachent, vous pourrez prononcer, presque à coup sür,
que, sur le vivant, le muscle contribue à amener la position
dans laquelle vous voyez ses fibres relàchées sur le cadavre.
Ce moyen si simple, si fécond, je ne saurais dire qui l'a
CONSIDERATIONS GENERALKS. 9
certains muscles de la fa ce , qu oi qu ’i ls ai en t ét é pr iv es de
Ш.
ORIGINE DE MES RECHERCHES ELECTRO-PHYSIOLOGIQUES SUR LA
PHYSIONOMIE EN MOUVEMENT.
logique.
Dés le début de mes recherches, en effet, j'avais remarqué
+9
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Sung
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que le mouvement partiel de l'un des muscles moteurs du
sourcil produisait toujours une expression complète sur la face
humaine. Il est, par exemple, un muscle qui représente la
souffrance. Eh bien! sitót que j'en provoquais la contraction
CONSIDERATIONS GÉNÉRALES. 19
électrique, non-seulement le sourcil prenait la forme
qui ca-
ractérise celte expression de souffrance, mais le
s autres par-
ties ou traits du visage, principalement la bo
uche et la ligne
naso-labiale, semblaient également subir un
e modification
profonde, pour s'harmoniser avec le sourcil, et pei
ndre,
comme lui, cet état pénible de l'àme.
Dans cette expérience, la région sourcilière seule
avait été
le siége d’une contraction très évidente, et je n’avais pu con-
-stater le plus léger mouvement sur les autres points de la
face. Cependant j'étais forcé de convenir que cette modifi-
cation générale des traits que l'on observait alors, paraissait
être produite par la contraction synergique d'un plus ou moins
grand nombre de muscles, quoique je n'en eusse excité qu'un
seul. C'était aussi l'avis des personnes devant lesquelles je
répétais mes expériences.
Quel était donc le mécanisme de ce mouvement général
apparent de la face? était-il dû à une action réflexe? Quelle
que fût l'explication de ce phénomène, il semblait en res-
sortir, pour tout le monde, que la localisation de l'électrisa-
tion musculaire n'était pas réalisable à la face. |
Je n’attendais plus rien de ces expériences électro-physio-
logiques, lorsqu'un hasard heureux vint me révéler que J'a-
vais été le jouet d'une illusion.
Un jour que j’excitaisle muscle de la souffrance, et au
moment où tous les traits paraissaient s'étre contractés dou-
loureusement, le sourcil et le front furent tout à coup mas-
qués accidentellement (le voile de la personne sur laquelle je
20 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
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Cette espèce illusion d'optique exercée par le contraste
simultané de couleurs échappe à toute espéce d’explication
scientifique. Il en est de méme de cette sorte de mirage
que nous font éprouver certains mouvements circonscrits
de la face.
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2» Les traits qui représentent l'image d'une passion étant
réduits à un muscle ou à un petit nombre, et dans un point
|
limité de la face, leur signification devenait plus facile à
saisir.
9" Ces traits, quoique circonscrits, devaient impressionner
davantage en exerçant une influence générale; mais les pas-
sions à exprimer étant assez nombreuses, il ne fallait pas trop
multiplier les contractions des muscles qui servent à en tracer
les signes et dont le nombre est limité,
Reconnaissons ici que l'ingénieux artifice employé par la
nature pour arriver à ses fins est digne de notre admiration.
Si, en effet, à la vue d'un mouvement aussi limité et qui
nous fait reconnaitre l'image parfaite d'une émotion, il nous
————MM M————————— ÀÁ———
CONSIDERATIONS GENERALES. 23
semble que la face s'est modifiée d'une manière générale, si
nous subissons de telles illusions, c'est uniquement en
vertu
de notre organisation, en vertu d'une faculté que nous possé-
dons en naissant.
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26 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
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MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
П est rationnel de penser que les muscles qui sont les re- -
presentants directs de passions contraires ne peuvent sym-
pathiser ensemble, et que leur action combinée ne doit pro-
duire que des contractions inexpressives. En effet, il ne m'a
pas été possible, en général, d'obtenir un ensemble naturel,
harmonieux, de la réunion de deux expressions qui répon-
daient à des passions ou à des affections opposées, surtout
lorsqu'elles étaient trés accentuées. Non-seulement alors la
physionomie était plus ou moins grimacante, mais encore elle
laissait l'esprit du spectateur dans une grande incertitude sur
sa signification réelle.
Ainsi l'association des mouvements qui sont propres à l'ex-
pression de la joie et de la douleur donne une physionomie
étrange, qui s'éloigne d'autant plus de la vérité que ces mou-
vements expressifs sont plus énergiques. Il en est de méme
d'autres expressions contraires, dont l'union artificiellement
provoquée fausse la physionomie, au point qu'il est difficile,
quelquefois méme impossible de l'interpréter d'une manière
quelconque.
П arrive souvent, dans ces expériences délicates, que l'ex-
citateur rencontre un nerf qui anime un plus ou moins grand
nombre de muscles. La contraction en masse qui en résulte
ne produit jamais qu'une grimace qui ne rappelle aucune
expression. Cette contraction en masse ressemble aux spasmes
CONSIDERATIONS GÉNÉRALES. 29
convulsifs que l'on observe dans une affection nerveuse con-
nue sous le nom de tic indolent de la face.
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CONSIDERATIONS GÉNÉRALES. 31
volontaire du deltoïde, un autre muscle (le
grand dentelé),
qui fixe puissamment le bord spinal du scapu
lum contre le
thorax, sans que nous ayons la conscience
de ce mouvement
et sans qu'il nous soit donné de l'empêcher.
Je pourrais choisir bien d'autres exemples aussi
probants,
surtout parmi les mouvements synergiques d
e la main el du
pied, mouvements qui sont des merveilles de combin
aisons
mécaniques.
Ces contractions synergiques sont nécessitées par les lois
de la mécanique. Tout le monde le comprend; il serait inutile
de développer cette proposition, qui, au besoin, est démon-
trée par l'observation pathologique. Раі d'ailleurs longue-
ment étudié cette importante question (1). Est-il nécessaire
de dire que les mémes raisons d'é uilibre n'existent pas pour
àa. pas p
ё, les mouvements expressifs de la face?
Le Créateur n'a done pas eu à se préoccuper ici des besoins
de la mécanique; il a pu, selon sa sagesse, ou — que l'on me |
pardonne. cette maniére de parler — par une divine fantaisie,
mettre en action tel ou tel muscle, un seul ou plusieurs
muscles àla fois, lorsqu'il a voulu que les signes caractéris-
liques des passions, méme les plus fugaces, fussent écrits pas-
sagérement sur la face de l'homme Се langage de la phy-
sionomie une fois créé, il lui a suffi, pour le rendre universel
et immuable, de donner à tout étre humain la faculté instinc-
live d'exprimer toujours ses sentiments par la contraction des
mêmes muscles. 2’
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CHAPITRE HI.
CERTITUDE DE CES RECHERCHES.
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AU POINT DE VUE DE L'APPLICATION A LA PSYCHOLOGIE.
La physiologie muscul ai re de la fa ce hu ma in e es t in ti me -
ment liée à la psycholo gi e ; on ne sa ur ai t ce rt es le ni er , lo rs -
qu'on me voit, po ur ai ns i di re , ap pe le r su cc es si ve me nt s u la
r
face du cadavre l'image fi dé le de la pl up ar t de s pa ss io ns
dénombrées et classées par les philosophes.
C'est ce que je vais dé mo nt re r da ns le s co ns id ér at io ns
suivantes :
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TABLE SYNOPTIQUE.
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hh MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
EXPRESSIONS MUSCLES
PRIMORDIALES. QUI LES PRODUISENT.
PLEURER à chaudes
MM FS VE Élévateur commun de l'aile du nez et
de la lévre supérieure, palpébraux.
PLEURER modéré . . . Petit zygomatique et palpébraux.
Jore.. Grand zygomatique et orbiculaire palpé-
- bral inférieur ; contraction modérée.
Bin. us * € Mémes muscles et palpébraux.
JOIE FAUSSE, sourire
mentet 6 a Grand zygomatique seul.
Ironie, rire ironique. Duccinateur, carré du mentou.
Tristesse, abattement. Triangulaire des lèvres ; constricteur des
narines et abaissement du regard.
DÉDAIN, nÉGOUT. . Houppe du me nt on , tr ia ng ul ai re de s lè-
vres et palpébraux.
DourE... Houppe du me nt on , fi br es ex ce nt ri qu es -
de l’ or bi cu la ir e de s lè vr es , so it de la
moitié inférieure, soit des deux moi-
tiés à la fois, et frontal.
Mepris.. . as* € Palpéb ra ux , ca rr é du me nt on , tr an s-
verse du nez, et élévatenr commun de
Vaile du nez et de la lévre supérieure.
TABLEAU SYNOPTIQUE.
EXPRESSIONS COMPLEXES
PAR LA COMBINAISON MUSCLES
des QUI LES PRODUISENT.
EXPRESSIONS PRIMORDIALES.
SSS
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— —— Mem me an
UTILITÉ DE CES RECHERCHES. 47
EXPRESSIONS COMPLEXES
PAR LA COMBINAISON MUSCLES
des QUI LES PRODUISENT.
EXPRESSIONS PRIMORDIALES.
id
et classées arbitrairement par les philosophes (1).
——————
ү|
(1) Rien de plus varié, selon M. Lélut, de plus multiple, de plus complexe,
de plus difficile à saisir sous la diversité des désignations, que les passions.
« Qu'on se reporte, dit-il, à cet égard, à la liste suivante, dont les élé-
ment s, nous n'av ons pas beso in de le dire, sont empr unté s aux meil leur es
||
REP
———
— Physionomic cm mouvement,
E.
l a p h y s i o n o m i e e n m o u v e m e n t es t c e t t e p a r t i e
L'étude de
qu i tr i f f é r e n t e s m a n i e r e s d o n t
de la psycholo gi e a i t e d e s d
air
i ir D um om
MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
l'expression physio no mi qu e da ns ch aq ue vi ll e, ch ez ch aq ue
individu.
Il fallait que ce la ng ag e de la ph ys io no mi e fû t im mu ab le ,
condition sans laquelle il ne po uv ai t ét re un iv er se l. C' es t
pour ce la qu e le Cr éa te ur a pl ac é là ph ys io no mi e sous la
dépendance des contractions musculaires inslinctives ou
réflexes.
On sait avec quelle régula ri té to us le s mo uv em en ts in st in c-
tfs s’exécutent. Je ne ci te ra i, co mp ar at iv em en t et c o m m e
| exemple, que ceux de la ma rc he , pe nd an t la qu el le l' en fa nt
méme résout les problè m e s de mé ca ni qu e le s pl us co mp li qu és ,
musculaires, sans qu e ni la mo de ni le ca pr ic e pu is se nt le s
faire varier.
« Généralement, dit De sc ar te s, to ut es le s ac ti on s ta nt du
visage qu e de s ye ux pe uv en t êt re ch an gé es pa r l' âm e, lo rs qu e,
voulant cacher sa passion, elle en imagine fortement une
contraire, eu sorte qu'on s'en peut aussi bien servir à dissi-
muler se s pa ss io ns qu 'à le s dé cl ar er (1 ). » Il es t tr és vr ai qu e
certaines pe rs on ne s, le s co mé di en s pa r- de ss us to us , po ss èd en t
l'art de feindre me rv ei ll eu se me nt de s pa ss io ns qu i n' ex is te nt
réellement que sur leur physionomie ou sur leurs lèvres. En
se créant une situation imaginaire, ils peuvent, en vertu
€. — Physionomie au repos,
AR
sont entrainés dans le sens des plus forts.
Bertram ра ci a E
UTILITE DE CES RECHERCHES. 53
Chez le nouveau-né, l'âme est encore vierge de toute émo-
tion, la physionomie au repos est absolument négative;
elle exprime l'absence complete de toute émotion; mais,
dès qu'il vient à être excité par les sensations, et qu'il
commence à ressentir l'influence des passions, les muscles
de sa face entrent en action pour les peindre sur son visage.
Ceux de ses muscles qui sont le plus souvent exercés par`
cette sorte de gymnastique de l'àme prennent plus de
développement, et leur force tonique s'accroit proportion-
nellement.
Est-il besoin. de dire que la physionomie au repos subit
nécessairement l'influence des modifications éprouvées par
la force tonique de ses muscles, ou, suivant une compa-
raison triviale que j'ai déjà faite, par la force des res-
sorts qui la maintenaient en équilibre? C'est ainsi que se
forme la physionomie au repos, physionomie individuelle
qui doit étre conséquemment l'image de nos sentiments
habituels, le facies de nos passions. (Je ne fais que déve-
lopper ici scientifiquement un fait bien connu et générale-
ment admis.)
Cependant un philosophe célèbre, Diderot, semble y avoir
apport é de gra nde s res tri cti ons . « On se fai t (di t-i l) à soi -
méme quelquefois sa physionomie. Le visage, accoutumé
à prendre le caractére de la passion dominante, la garde;
que lqu efo is aus si on la rec oit dela nat ure , et il fau t
bien la garder comme on l'a reçue. 7/ lui a plu de nous
faire bons, et de nous donner le visage du méchant, ou de nous
5h MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
faire méchants, et de nous donner le visage de la bonté (4). »
S'il était vrai que la bonté put être masquée par les dehors
physionomiques de la méchanceté, il faudrait beaucoup en
rabattre de l'admiration que nous devons à ce chef-d’ceuvre
de la nature, l'expression.
L’assertion de Diderot n'est heureusement pas exacte. Si
l'on observe les nouveau-nés à ce point de vue, on leur trou-
vera toujours une expression identique, négative, comme je
l'ai dit. précédemment. C'est seulement avec le temps que
l'on voit se former leur physionomie individuelle, bonne ou
méchante, suivant la prédominance ou de leurs bonnes ou de
leurs mauvaises passions. En admettant méme qu'un homme
bon püt naitre avec une figure méchante, cette espèce de
monstruosité serait tôt ou tard effacée par les mouvements
incessants d'une belle ame.
Toutefois il est des affections locales de la face (contrac-
tures, paralysies partielles, tics) qui, à la longue, altérent à
tout jamais les traits naturels de la physionomie individuelle.
Il est bien entendu que l'on doit tenir compte de cette cause
d'erreur.
Ш.
L'analyse anatomique el él ec tr o- ph ys io lo gi qu e de s di ff é-
rents modes d'expression de la fa ce , ce tt e ét ud e su r le m é c a -
nisme de la p h y s i o n o m i e h u m a i n e , qu i fa it co nn ai tr e la ra i-
de s, de s sa il li es , de s cr eu x d u
son d'être des lignes, des ri
visage, es t d’ un e g r a n d e ut il it é da ns la pr at iq ue de s ar ts pl as -
tiques. C'est ce que je vais es sa ye r de fa ir e re ss or ti r da ns le s
considérations suivantes.
vivante, au po in é de vu e de s ar ts pl as ti qu es .
e x p é r i m e n t a l e d u m é c a n i s m e d e l a p h y s i o n o m i e e n
L'étude
x i g e d e s n o t i o n s a n a l o m i q u e s e x a c t e s su r l a
mouvement e
n et su r l ' i n n e r v a t i o n d e l a fa ce . Q u i c o n q u e v o u d r a
musculatio
x p é r i e n c e s ; о й s e u l e m e n t sa ti sf ai re sa c u r i o s i t é
répéter mes e
ce m é c a n i s m e d e l a p h y s i o n o m i e , d e v r a ce r-
scientifique sur
p o s s é d e r ce s n o t i o n s a n a t o m i q u e s s p é c i a l e s .
tainement
p o u r r a i t , à l a r i g u e u r , l e s n é g l i g e r e n -
Cependant l'artiste
s u f f i r a i t , p o u r l a p r a t i q u e r , d e c o n n a i t r e
tièrement; il lu i
s d e s m o u v e m e n t s e x p r e s s i f s , q u i d é c o u l e n t
exactement les loi
de mes recherches.
56 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Afin de justifier cette opinion, que l'on me permette de
dire ici mon sentiment sur le degré d'utilité des connaissances
anatomiques en général, pour ce qui intéresse la pratique des
arts plastiques.
Dans l'antiquité, l'étude de l'anatomie se composait de
deux parties essentiellement distinetes, que l'on appelait
anatomie morte et anatomie vivante. La premiére, qui s'oc-
cupe spécialement de la conformation des organes, étail
inséparable de la seconde, qui traite de leurs fonetions; en
d'autres termes, l'étude de l'anatomie morte n'était qu'une
préparation à l'étude des organes en action (1). On en trouve
la preuve dans un livre intitulé De l'usage des parties, ma-
gnifique monument, élevé par Galien à la physiologie expéri-
mentale des anciens (2).
On ne saurait contester l'utilité de l'anatomie morte appli-
quée à la peinture et à la sculpture. Les plus grands maitres
de la renaissance, Léonard de Vinci, Michel-Ange (à qui l'on
pourrait reprocher d'en avoir abusé), et tant d'autres dont
le
génie était rehaussé par la science, nous montrent, dans leurs
œuvres magnifiques, tout le parti que l'on peut tirer des con-
naissances anatomiques.
Je ne crois pas cependant que ces études faites sur le
favorisée par les moeurs; c'est que l'artiste avait de fréquentes ETS
occasions d'étudier le jeu des muscles sur des sujets qui pos- чi
2r
d'étude; car pa rm i les au te ur s qu i on t tra ité sp éc ia le me nt de rm
rem
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La.
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ce suj et im po rt an t, on en co mp te pl us ie ur s do nt le no m est
illustre dans l'histoir e de s be au x- ar ts (je ra pp el le ra i en co re
ici le nom du célèbre pe in tr e Le br un ). C'e st qu e, ne co nn ai s-
sant pas un critériu m cer tai n, ch ac un d' eu x a pl ut òt co ns ul té
ses propres in sp ir at io ns qu e l' ob se rv at io n ex ac te de la na tu re .
рн
Oe
60 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Heureux l'artiste qui, ne prenant que son génie et son inspi-
ration pour guides, n'est pas tombé dans quelques écarts, sans
pouvoir en trouver la raison !
Étudiant à ce point de vue les chefs-d'œuvre des grands
maitres, j'ai fait des remarques qui ne sont pas ici saus in-
térêt et que je vais exposer brièvement.
Les traits propres à tel ou tel mouvement expressif se com-
posent de lignes fondamentales, qui en sont les signes patho-
gnomoniques, et de lignes que j'appellerai secondaires. Celles-
ci peuvent manquer dans certaines conditions ; mais, dès
qu'elles apparaissent, ce n’est jamais que comme satellites
de celles-là, pour ajouter à leur signifieation, pour douner
une idée approximative du degré de la passion, de l'âge
du sujet, etc.
Les maitres de l'art n'ont pas toujours su trouver ces lignes
fondamentales : tantôt, après les avoir instinctivement des-
sinées avec une grande vérité dans une esquisse, ils
les ont
perdues en finissant leur travail, sans pouvoir les retrouver ;
d'autres fois il ont su les exprimer seulement d’un côté de la
face. Je citerai des exemples à l'appui de ces assertions; je
démontrerai que ces fautes ne doivent être attribuées qu'au
défaut de connaissances suffisantes sur les lois du mécanisme
de la physionomie en mouvement.
J'ai constaté cependant avec admiration que ces hommes
de génie ont, en général, merveilleusement senti les lignes
fondamentales de l'expression. Quand il leur est arrivé de
s'ég ar
Fa)
er dans la peinture d'une passion. ; c'est pr; esque tou~
}
jours à l'o eca sio n des lig nes exp res siv es sec ond air es. Ain si,
quand je me suis trouvé en présence de leurs chefs-
d'oeuvre, j'ai quelquefois été surpris de voir des lignes 1}n
е"
sympathiques, les pl us to uc ha nt es , fi gu re r à có té de li gn es —
уат
v e n a n c e s d e la be au té pl as ti qu e, en né gl ig ea nt le s
aux con AUiR
Cra
dee
|
trai ts se co nd ai re s, et si le s m o d e r n e s , à le ur ex em pl e, ne se
pa s d e m é m e la is sé tr op so uv en t ég ar er pa r un fa ux
sont
goüt . Pe ut -é tr e au ss i n' on t- il s pa s r e c o n n u l' im po rt an ce d e
62 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
ces lignes, par le seul fait de la difficulté d'observer les mou-
vements expressifs de la face.
En somme, il ressort des considérations critiques précé-
dentes que, dans l'étude des lignes expressives de la face, l'ar-
liste a manqué jusqu'à ce jour d'un critérium certain.
N’est- il pas , en eff et, éta bli par mes exp éri enc es, que le
degré d'a cce ntu ati on et de dé ve lo pp em en t des tra its fon da-
mentaux et secondaires de la physionomie en mouvement,
non -se ule men t est en rai son dir ect e du deg ré de con tra cti on
musculair e (ce qui sig nif ie : sel on le deg ré de la pas sio n qui
la provoque), mais aus si sui van t une fou le d'a utr es con -
ditions ? | |
Voici, en résumé , qu el qu es -u ne s de ce s co nd it io ns .
Les traits fondamentaux qu i, à la na is sa nc e, ap pa ra is se nt
——————
TM TI petit rco iR
UTILITÉ DE CES RECHERCHES. 65.
c'est de la littér at ur e p r o p r e m e n t di te . O n pe ut éc ri re de s
histoires avec des su cc es si on s de sc en es re pr és en té es gr ap hi -
|
|
quement : c' es t de la li tt ér at ur e en es ta mp es . . . . . • ++
» La littérature en estampes a ses avantages propres : elle
admet, ave c la ric hes se des dét ail s, une ext rém e con cis ion
relative; car un, deu x vol ume s écr its par Ric har dso n lui -
même, équivaudraient dif fic ile men t, pou r dir e ave c aut ant
de puissance les mé me s cho ses , a ces dix ou dou ze pla nch es
d'Hogarth, qui, sou s le tit re d'U n mar iag e à la mod e, nou s
fait assister à la triste des tin ée et à la mis éra ble fin. d'u n
dissipateur se rabee e
i n qe
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e FR ON S CO N
» Elle a au ss i ce t av an ta ge pr op re , d' êt re d' in tu it io n en
quelque sorte, et pa rt an t d' un e ex tr êm e cl ar té re la ti ve .
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MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
i Les remarques judicieuses de Tépffer sont parfaitement ap-
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plicables au sujet scientifique et artistique dont j'ai à traiter.
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La vue de figures photographiées, qui représentent, comme la
nature, les traits expressifs propres aux muscles interprétes
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et les descriptions les plus étendues.
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mes expériences m'oblige d'entrer dans des considérations
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anatomiques et physiologiques qui ne sauraient trouver place
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| d'ailleurs seront nécessaires à ceux qui voudront répéter mes
expériences ou qui auraient à en faire l'application à la pra-
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es
J'ai donc composé un album de figures photographiées
d'aprés nature, destinées à représenter mes expériences élec-
tro-physiologiques sur le mécanisme de la physionomie, et,
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daus l'explication des légendes de ces figures, J'ai résumé les
principaux faits qui découlent de ces expériences.
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Je publierai ensuite uu travail dont cet album sera Гааз,
vx et dans lequel je me propose : 4° d'exposer quelques consi-
a
ianita dérations anatomiques sur ehacun des muscles qui concou-
rent à l'expression; 2° de décrire leur action partielle, les
UTILITE DE CES RECHERCHES. 67
reliefs, les creux, les sillon s, les pli s, les rid es, en un mo t
les mouvements va ri ab le s au xq ue ls il s do nn en t na is sa nc e,
suivant leur degré de co nt ra ct io n, se lo n l’ âg e du su je t et ce r-
taines conditions anatom iq ue s; 3* de dé mo nt re r la pa rt qu 'i ls
prennent à telle ou telle expr es si on , so it pa r le ur ac ti on pa r-
tielle, soit par leurs combinaiso ns di ve rs es ; 4° en fi n d' en dé -
duire le s lo is ou pl ut ôt le s rè gl es d u m é c a n i s m e d e la p h y -
sionomie.
TABLE D E S M A T I E R E S
LI RP ИЙ eS od у
RE RER UT
шетк кс лес б» eee nes ает Eee? Vil
Travaux de Тай еш куз seve cece
. . . . . . . . . . . . . . . . . . s . . e . s s s s t e e 1
CONSIDE R A T I O N S G É N É R A L E S
— R e v u e de s t r a v a u x a n t é r i e u r s su r l' ac -
CHAP I T R E P R E M I E R .
je u de la p h y s i o n o m i e . . . . -
tion musculaire dans le
IQ UE . о . . .
1. — COUP D'ŒIL HISTOR
I DEBEAE оTа а E
р S ,
В а
Moreau (де la Sarth e ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . e . . .
B. Lavater,
BPERTRUF C E R E R I LL C L P d e i i
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шс. с-з ed s av es ve s ee e ee e ee ee e ee s RN 09
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S DI VE RS MO DE S D’IN VE ST IG AT IO N
П. — CONSIDERATIONS CRITIQUES SUR LE
LA MY OL OG IE .. .. ee ee ee e nn t nn n
EN USAGE DANS L'ÉTUDE DE
S RE CH ER CH ES ÉL EC TR O- PH YS IO LO GI QU ES SU R LA
Ш. — OR IG IN E DE ME
U V E M E N T . .e.e e e n h n n nn g
PHYS IO NO MI E EN M O
g é n é r a u x p r i n c i p a u x q u i r e s s o r t e n t d e
CHAPITRE II. — F a i t s
r o - p h y s i o l o g i q u e s . . . . . : 77
mes expériences élect
E S D E L A F A C E . . . « e e i ?
1. — CONTRACTIONS PARTIELLES DES MUSCL
e m e n t e x p r e s s i v e s . . . « e e e
A. Contractions partielles complét
e x p r e s s i v e s . . . . . . . . . .
B. Contractions partielles incomplétement
c o m p l é m e n t a i r e s . . . . . . . .
C. Contractions partielles expressives
. . . . . . - + - . s + s + s s e .
D. Contractions partielles inexpressives . .
ins
allo
m ex
10 TABLE DES MATIÈRES.
П. — CONTRACTIONS COMBINÉES DES MUSCLES DE LA BAG.
A. Contractions combinées expressives........
B. Contractions combinées inexpressives...........
C. Contractions combinées expressives discordantes
III. — DE LA SYNERGIE MUSCULAIRE DES MOUVEMENTS EXPRESSIFS DE
LA FACE ETE EM:
Teene
nne
ATA
rece
„=т=т
TR ene ic t e зана e-
à VAS teишш.e SERE E
TK ЕЕЕ
—
- ae = CS M ME 9 zm ы —— ———
—— ——— —
—
gann nant кыыл = DERE ~ =- Я Р ——
PA R T I E S C I E N T I F I Q U E "
AVERT I S S E M E N T
i s e n l u m i è r e p a r m e s r e c h e r c h e s
Les faits m
o g i q u e s s u r l e m é c a n i s m e d e l a
électro-physiol
h u m a i n e o n t u n e s i g r a n d e i m p o r -
physionomie
o n t , e n g é n é r a l , t e l l e m e n t i n a t t e n d u s ,
tance; ils s
ou en opposition avee c e r t a i n s p r é j u g é s e t l o p i -
nion génér a l e , q u e l a d é m o n s t r a t i o n e x p é r i m e n -
p e u t l e s f a i r e a c c e p t e r d a n s l a s c i e n c e .
tale seule
i e , a u s s i f i d è l e q u e l e m i r o i r , v a
La photograph
l e c t e u r s d ' a s s i s t e r , p o u r a i n s i d i r e ,
permettre aux
à mes expériences él e c t r o - p h y s i o l o g i q u e s , et de
d e s d é d u c t i o n s q u e j ' e n a i t i r é e s .
juger l a v a l e u r
c o n v a i n c u d e l ' i m p o s s i b i l i t é d e v u l -
D è s 1 8 5 2 ,
f i q u e d e l ' a l b u m es t s u i v i e d ' u n e p a r t i e
(4) Cette partie s c i e n t i
u n p e t i t n o m b r e d e f i g u r e s . L a p r e m i é r e
esthétique, composée d '
série de ces figu r e s es t s o u s p r e s s e .
VI | AVERTISSEMENT.
gariser et méme de publier ces recherches sans
l'aide de la photographie, je me suis adressé à des
artistes de talent. Ces premiers essais n'ont pas
réussi et ne pouvaient réussir. En photographie,
comme en peinture ou en sculpture, on ne rend
bien que ce que l'on sentbien. L'art ne réside
pas seulement dans une habitude de manipulation.
Pour ce qui a trait à mes recherches, il faut, au
moyen d'une
sage distribution de la lumière,
savoir mettre en relief telle ou telle ligne expres-
sive. C'est ce que ne pouvait faire seul l'artiste
le plus habile ; il ne comprenait pas les faits phy-
siologiques à démontrer.
J'ai dù, en conséquence, m'initier dans l'art de
la photographie.
Jai photographié moi-même la plupart des
12 figures qui composent la partie scientifique de
cet album, ou présidé à leur exécution (1); afin de
ne laisser aucun doute sur lexactitude des faits
qu elles représentent, j'ai voulu que l'on n'y fit
5
aucune retouche.
s i g n a l e r l a p r i n c i p a l e . - quu
Koyi d‘opé r a t i o n s . J ev a i s e n .
p^ Ee. - “Bie n qu e mo n ap pa re il d' in du ct io n. so it d' un e |
p p r o p r i é . à c e s e x p é r i e n c e s : К е р i y : a
- grande précision et a
——
e o ù л а : p l u p a r t d e : m e s . “ c l i c h é s с CN E|
| c. à l ' é p o q u
d e 1 8 5 2 à 1 8 3 6 ) , l e s a p p a r e i l s RE E |
ont été o b t e n u s (
g e é t a i e n t m o i n s p e r f e c - E r|
photogra p h i q u e s e n u s a
tionnés qu ‘ a u j o u r d ’ h u i . J ' a i d ù m e s e r v i r a l o r s
d'objectifs a l l e m a n d s , q u i s e u l s p o u v a i e n t o p é r e r
ces 2 Je 4 Lu
avec a s s e z d e r a p i d i t é . Malheureusement
e s d é f o r m a t i o n s l é g è r e s , a c Sed | 1 {|
a appareils pro d u i s a i e n t d
et ma n q u a i e n t t e l l e m e n t d e p r o f o n d e u r , q u e s i ,
par exemple, TN était . m i s a u p o i n t , l e n e z e t
үш AVERTISSEMENT.
i e t é ( v o y e z l e s f i g u r e s M , 3 1 , З А ,
_miration, la ga
33, 56, 87). |
Toutes l e s f i g u r e s d e І А р а а s o n t a s s e z g r a n d e s
o n v o i e t r é s d i s t i n c t e m e n t l e s l i g n e s
pour que l' P
nv
ne—
i—
l l e s s o n t d ' u n q u a r t e n v i r o n d e l a
expressives : e
g r a n d e u r n a t u r e l l e .
a i l s é c h a p p e n t à u n e c e r t a i n e
. Comme ces dét
l e , s u r t o u t p o u r
s
=e
à——
es
а, jai pe n s é q u " i l é t a i t u t i
d e g r a n d i r l e s t é t e s q u i p e u v e n t
l'enseignement,
o n d a m e n -
MÀ
i p e s f
еты
d e s p r i n c
te
gn
servir à la démons t r a t i o n
t r i n e p h y s i o n o m i q u e . q u e j a l à
taux de la doc
ОЕА
me
х + .- AVERTISSEMENT.
établir. Ces têtes, grandes à peu prés comme
nature, sont au nombre de cinquante (1). |
L'Album complet se composede soixante-douze
figures photographiées. Elles sont consacrées à
l'étude expérimentale des muscles de l'attention
(le frontal), de la réflexion (l'orbiculaire pal-
pébral supérieur), de l'agression (le pyramidal),
=
Mts
mg
>=”.
=
de la douleur (le sourcilier) , de la joie (le grand
zygomatique), de la bienveillance (Vorbiculaire
palpébral inférieur), du mépris (les palpébraux),
. de la lasciveté (le transverse du nez), de la tris-
ne
-ш
l ss o n t d . a i l l e u r s e n p e t i t n o m b r e .
l'ouv r a g e . I
e s o m m a i r e m e n t , d a n s d e s
Eàa l f a i t c o n n a i t r
u x - E : d
"©
é t u d e s é l e c t r o - p h y s i o l o g i q u e s . a sinae
` légendes, l e s A
х»
g u r e s d e . c e t A l b u m s o n t d e s t i n é e s . :
e s f i
a^
| quelles. l
d e c e s l é g e n d e s e ü t é t é t r o p a r i d e , _
Mais la lectur e
t s u i v r e d e q u e l q u e s d é v e - `
sije ne les a v a i s . f a i E
r a p p e l l e n t l e s p r i n c i p e s d é m o n - em
loppements q u i
SEE
CNE
T
DÀ
+" си
an
tom
ma
зае
r e p r é s e n t é s d a n s c e s f i g u r e s , ee
| trés par l e s f a i t s
m e n t l a b a s e d e m e s r e c h e r c h e s p
| principes. q u i f o r
o n o m i e h u m a i n e .
>kt:
ч
surrle m é c a n i s m e .d e l ap h y s i T3 od
Do
mela
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Un
TNI
M |1 | i i i | |
||
D E S E L E C T R O - P H Y S T O L O G I O U E S
| E T U
SUR
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LE ME C A N I S M E
PHYS I O N O M I E H U M A I N E
am те
Шар
P O R T R A I T S | ES |
PREPARAT I O N S A N A T O M I Q U E S E T
DE
ÉLECTR O - P H Y S I O L O G I Q U E S .
SUJETS SOUMIS A DES EXPÉRIENCES
|| .
Figures 4, 2 , 3 , 4 , 5 , 6 . 3 ү R
|
|
Wi.
aM
i q u e d e s m u s c l e s d e l a f a c e . —
Fic. 1. — Prép a r a t i o n a n a t o m Я
Н
aM
LE
n t i o n . — B . O r b i c u l a i r e p a l p é -
A. Frontal, m u s c l e d e l ' a t t e L
a r é f l e x i o n . — б , D . P a l p é b r a u x
bral supérie u r , m u s c l e d e l hh
|| ‘4
s c l e d u m é p
r
r i s
.
e t c o m p l é
,
m e n -
supérieur e
pot
t i
°
n f é
N
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i e u r , m u |"n
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MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
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de la lèvre supérieure et de Vaile du nez, muscle du pleur-
IL
À 3 nicher. — Y. Grand zygomatique, muscle de la jote.
| K. Masséter. — L. Orbiculaire des lévres. — M. Triangu-
À
laire des lèvres, muscle de la éristesse et complémentaire
15
p
des passions agressives. — N. Houppe du menton. —
О. Sourcilier, muscle de la douleur. — P. Pyramidal du
nez, muscle de l'agresston. — Q. Transverse du nez, muscle
de la lasciveté, de la lubricité. — R. Dilatateur des ailes
анаа
Se
лә
ошо
толу
е
EES
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N S A N A T O M I Q U E S E T P O R T R A I T S . 3
PREPARATIO |
t a i r e d e s e x p r e s s i o n s p a s s i o n -
du nez, m u s c l e c o m p l é m e n ||
l e d e l i r o n i e . — V . F i b r e s
B u c c i n a t e u r , m u s c
nées. — U. ||
e s l é v r e s s e c o n t i n u a n t a v e c l e
profondes de Y o r b i c u l a i r e d
|||
m e n t o n , m u s c l e c o m p l é m e n -
buccinateur. — X. Carré d u
|iin
o n s a g r e s s i v e s . — Y . P e a u c i e r ,
taire de Piro n i e e t d e s p a s s i || [
f f r o i e t c o m p l é m e n t a i r e d e l a
muscle dela fr a y e u r , d e l ' e
i ||
| |
colére. |||
Fic. 2
it
| |
|
wBESCHEREREC.
‘oh |
u e d e s n e r f s m o t e u r s d e l a
9 . — P r é p a r a t i o n a n a t o m i q
| = Fie ,
— H . F i l e t m o t e u r d u f r o n t a l .
face (de la s e p t i è m e p a i r e ) . |
e r . — I . F i l e t m o t e u r d e l ' o r -
— 1. Filet mote u r d u s o u r c i l i
r . — J . F i l e t m o t e u r d u p a l -
biculaire palp é b r a l s u p é r i e u
m o t e u r d u p a l p é b r a l i n f é r i e u r .
| pébral sup é r i e u r . _ _ J , F i l e t
o r b i c u l a i r e p a l p é b r a l i n f é r i e u r . —
— K. Fil e t m o t e u r d e l '
am = —
me R R
MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
ү n
ai
С n
| 41
ү
logiques, représentées parla photographie dans cet album.
1
ra
7914.
RNM
ii . 4, — Physionomie photographiée, au repos, d'un jeune
homme, d'aprés lequel plusieurs expressions électro-physio-
logiques et naturelles seront reproduites par la photographie.
rl
n
tl
A
14 . 9. — Photographie d'une petite fille froncant les sourcils,
2
HII
et sur laquelle seront faites plusieurs expériences électro-
3 I
physiologiques.
ET PORTRAITS. 5
PREPARATIONS ANATOMIQUES
r e r q u e l o r s q u e l e r h é o p h o r e e s t
Fic. 6. — D e s t i n é e à m o n t
m e a u - n e r v e u x q u i a n i m e p l u s i e u r s
en r a p p o r t a v e c u n r a
m u s c u l a i r e d e l a f a c e n e p r o d u i t
mus c l e s , l ' é l e c t r i s a t i o n
|
qu'une grimace.
rameau temporo--facial; contraction
Électrisation du
s p a r l u i ; g r i m a c e s e m b l a b l e
de tous l e s m u s c l e s a n i m é
p r o d u i t e p a r l e t i c d e l a f a c e .
à celle qui est
e u r D u c h e n n e ( d e B o u l o g n e ) .
u e 3 d o u b l e c o u r a n t d u d o c t
p a r e i l v o l t a - f a r a d i q
Fic. 2 bis. Ap
e n a c t i o n o n t é t é e x p o s é e s
e t l a m a n i è r e d e l e m e t t r e
d e c e t a p p a r e i l
La description e son applicati
d o n à l a p a t h o l o g i e
l e c t r i s a t i o n l o c a l i s é e e t
n l i v r e i n t i t u l é : D e V e
da n s m o
I V , art, 18, $ 4 , 2 ° é d i t i o n .
et à la thérapeu t i q u e , c h a p .
EXPLICATION DE LA LÉGENDE.
чө
tractions musculaires, se dessiner toutes les lignes expressives
La
e
nM,
Rim
—ы
SS
aeSe
nature dans ses imperfections, pour la représenter exacte-
ment; j'ai voulu seulement démontrer qu'en l'absence de.
+- beauté plastique, malgré les défauts de la forme, toute figure
humaine peut devenir moralement belle, par la peinture
йи
ML
MW
gl
ome
ЧИР
ET PORTRAITS. 1
PRÉPARATIONS ANATOMIQUES
p r é s e n t a i t u n e c o n d i t i o n t r é s f a v o -
д" Enfin, c e t h o m m e
r e n c o n t r é e c h e z d ' a u t r e s s u j e t s . — I l e s t
rable que j e n ' a i p a s
o n s e n t e n t à s e s o u m e t t r e à c e g e n r e
peu de perso n n e s q u i c
, s a n s é t r e t r é s d o u l o u r e u s e , l ' é l e c -
d'expériences , p a r c e q u e
l a f a c e p r o v o q u e s o u v e n t d e s m o u -
trisation de s m u s c l e s d e
n t o r s i o n d e s t r a i t s d u v i s a g e . —
ve m e n t s i n v o l o n t a i r e s , l a c o
i b l e . I l é t a i t a t t e i n t d ' u n e a f f e c -
Ce s u j e t , l u i , é t a i t p e u s e n s
d e l a f a c e ( 4 ) . J e p o u v a i s e x p é -
tion compliquée d ' a n e s t h é s i e
n s q u ' i l e n é p r o u v a t d e l a d o u -
rim e n t e r s u r c e t t e r é g i o n s a
c o n t r a c t e r p a r t i e l l e m e n t s e s
leur , a u p o i n t q u e j e f a i s a i s
s i o n e t d e s ü r e t é q u e s u r l e
musc l e s a v e c a u t a n t d e p r é c i
cadavre e n c o r e i r r i t a b l e . =
l e d e s a r t i s t e s , e n g é n é r a l ,
a u r a i s p u c h o i s i r , à l ' e x e m p
J'
o m i e s e t r o u v a t e n h a r m o n i e
de s m o d è l e s d o n t l a p h y s i o n
E n r e n o n ç a n t à c e s a v a n t a g e s ,
avec telle ou t e l l e e x p r e s s i o n .
n t m o y e n d ' a u g m e n t e r l ' i n t é r ê t
je me suis priv é d ' u n p u i s s a
p l u s , n e v o u l a n t p a s f a i r e c o n -
d e m e s e x p é r i e n c e s ; b i e n
o n d e m e s f i g u r e s , j ' a i d o n n é à
courir le ges t e à P e x p r e s s i
tous mes sujets l a m ê m e a t t i t u d e .
c
é s a v a n t a g e u s e s , e t q u o i q u e l a p r é -
Malgré ces c o n d i t i o n s d
e s m a i n s q u i l e s t i e n n e n t , n u i s e
ec
n sence des rh é o p h o r e s e t d
p r e s s i o n s a r t i f i c i e l l e s q u e j ' a i
f i g u r e s , l e s e x
à l'effet de mes
s m o i n s s a i s i s s a n t e s d e v é r i t é .
photographiées n ' e n s o n t p a
r o t a t e u r s d r o i t s d e l a t é t e ,
t é d ' u n s p a s m e d e s m u s c l e s
(1) I l é t a i t a f f e c e s o n é t a t d e
l o r s q u ' i l v o u l a i t i r a v a i l l e r d
q u i s e m o n t r a i t s e u l e m e n t a
spasme n o m d e s p a s m e m u s c u l a i r e f o n c -
i d é c r i t c e t t e m a l a d i e s o u s l e
cord o n n i e r ( j ' a o n i s t e s .
l e c t r i s a t i o n d e s m u s c l e s a n t a g
n a i g u é r i p a r l ' é
tionnel). Je l'e
MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
ер
Phenom
etae
7re
sse
N A T O M I Q U E S E T P O R T R A I T S . 9
PR E P A R A T I O N S A
a v e c u n e p a r f a i t e v é r i t é l a p l u p a r t
timents, i l r e n d s o u v e n t
à c h a c u n d e s m u s c l e s d u s o u r c i l . I l
des expr e s s i o n s p r o p r e s
e p r ê t e r à u n e e x p é r i e n c e , e n m ' a u t o -
a eu l'obl i g e a n c e d e s К.
n t e r l e s r é s u l t a t s p a r l a p h o t o g r a p h i e . O n
ris a n t à e n r e p r é s e
u r e 4 , s a p h y s i o n o m i e a u r e p o s .
voit, dans la fig
i r i n d i v i d u e l l e m e n t , p a r l a f a r a d i s a t i o n ,
J' a i a u s s i f a i t m o u v o anneal
НОНО
M
—
r
„
s o u r c i l , e t j ' a i c o n s t a t é q u e l e s
les muscles m o t e u r s d e s o n
é t a i e n t s e m b l a b l e s a u x m o u v e m e n t s
mouvements a r t i f i c i e l s
t s e s s e n t i m e n t s . J ' a u r a i s p u r e p r é -
expressifs qu e p r o v o q u a i e n
e c t r o - m u s c u l a i r e s ;m a i s c ' e ü t é t é
senter ce s m o u v e m e n t s é l
l e s f i g u r e s , d o n t j e s u i s f o r c é d e
multiplier s a n s n é c e s s i t é
m e s u i s d o n c b o r n é à p h o t o g r a -
restreindre l e n o m b r e . J e RENE
PRO
om
permet
tr
cVOIE
nee:
n é c e s s a i r e , q u e l q u e s - u n s d e s m o u v e -
phier , q u a n d c e l a a é t é
u r c i l q u ' i l p e u t p r o d u i r e l u i - m é m e .
ments expr e s s i f s d u s o
s o u r c i l é c h a p p e à s o n p o u v o i r ; j ' e n
Un seul d e s m u s c l e s d u
p a r t i e l l e o b t e n u e p a r l ' é l e c t r i s a t i o n .
représe n t e r a i l ' a c t i o n —
80
-
j e u n e , c e s f i g u r e s m e s e r v i r o n t a
Comme c e s u j e t e s t
e s q u i e x i s t e n t e n t r e l e s m o u v e m e n t s
montrer l e s d i f f é r e n c
e j e u n e h o m m e e t c h e z l e v i e i l l a r d .
expressifs, chez l
u x e x i g e n c e s d e l a p l a s t i q u e ; o n v o i t ,
Enf i n , i l r é p o n d a
r a i t ( f i g . 4 ) , o ù s a p h y s i o n o m i e e s t a u
аана en ef f e t , s u r s o n p o r t
repos, q u e s e s t r a i t s s o n t b e a u x e t r é g u l i e r s .
é e p l a c é e e n t ê t e d e c e s r e c h e r c h e s ,
La figure p h o t o g r a p h i
e x p é r i e n c e s é l e c t r o - p h y s i c l o g i q u e s ,
- comme spéc i m e n d e m e s
d e d ' e l e c t r i s a t i o n q u e j ' a i e m p l o y é
donne une i d é e d u m o
c t i o n p a r t i e l l e d e s m u s c l e s d e l a f a c e .
pour obte n i r l a c o n t r a
10 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
a
m
sives de la joie se seraient montrées incomplètes sur la face
P EVES
à
;
i Un
H
К du sujet, tel les qu' ell es pe uv en t êtr e pro dui tes sou s l'i m-
LE
physiologiques.
1!
b Ki
1 \|
La pratique de ces expériences n’est pas aussi facile que
m
х 4
p
4!
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í t
|
1UN la connaissance parfaite de la méthode que j'ai inventée afin
de limiter l'excitation électrique dans chacun des organes.
à
) H
| (1) Cet app are il de préc isio n, celu i que j'ai pré fér é pou r ces exp éri enc es,
est mieux rep rés ent é dan s la figu re 2 bis pla cée au bas de la pag e 5.
(2) L'électri eit é d’i ndu cti on est la seu le qui soit app lic abl e à ce gen re
d'expériences; је l'ai appelée faradisme, et son emploi faradisation. Voic
commen t j'ai just ifié ces nou vel les dén omi nat ion s.
mt
Ro
om
(1) Ces détails sont exposés dans ma Monographie sur les muscles de la face
et dans mon Traité de l'électrisation localisée.
SS,
TT
ue
TO
lere
„ырен
n
oeTem
eed
on
MUT
тта
Sa
ne
ila
eet
eens
il
MUSCLE D E L A T T E N T I O N
(FRONTA L , A , f i g . 1 ) .
Figur e s 7 , 8 , 9 , 4 0 , 4 4 .
LEGENDE.
c ô t é s d e s f i g u r e s t t , 11,
e t c o m p a r a t i v e m e n t P u n d e s
(Regarder alte r n a t i v e m e n t
| l e c ó t é o p p o s é . )
et en masquer
d u m é c a n i s m e e t d e l ' e x p r e s s i o n
Fig. 7, — D e s t i n é e à l ' é t u d e
v i e i l l a r d ( v o y . s o n p o r t r a i t p h o -
du muscle fr o n t a l c h e z u n
tographié, fig. 9).
r i q u e , 4 u n d e g r é m o d é r é , d u
A droit e , e x c i t a t i o n é l e c t
d a m e n t a l e s ( é l é v a t i o n e t c o u r b e
muscle fronta l ; l i g n e s f o n
e s ( p l i s f r o n t a u x , c u r v i l i g n e s ,
du sourcil) e t l i g n e s s e c o n d a i r
à l ' a r c d u s o u r c i l ) : a t t e n t i o n .
et concentriqu e s
a u c h e , r e p o s d e l a p h y s i o n o m i e .
A g
m e n t l e s l i g n e s s e c o n d a i r e s
n é e à m o n t r e r c o m
Fic. 8. — Desti
u n i s s e n t e t s e c o n t i n u e n t s u r
l ' a t t e n t i o n s e r é
expressives de i
a c o n t r a c t i o n d e s d e u x m u s c l e s
la ligne mé d i a n e p e n d a n t l EI
frontaux.
modérée des deux frontaux: E
Excitation électrique
IP
altention. 2
n
я
ee
ie
рентата
t
Fic. 11. — De st in ée à l'é tud e des lig nes se co nd ai re s (ri des fro n-
tales, irrégu li ér es et no mb re us es ) pr od ui te s pa r l'e xci tat ion
t
EM
EE
ERN
O N D E L A L É G E N D E .
EXPLICATI
A. — M é c a n i s m e .
m u s c l e f r o n t a l ( A , f i g . 1 ) s e
L’électrisation l o c a l i s é e d u
h é o p h o r e s a u n i v e a u d u p o i n t
pr a t i q u e e n p o s a n t P u n d e s r
e u r ( H , f i g . 2 ) , c o m m e d a n s l e s
d ' i m m e r s i o n d e s o n f i l e t m o t
figures 7, 8 , 9 , 1 0 , 1 1 .
o n t a l d r o i t a é t é e x c i t é " s
r e 7 , 1 6 m u s c l e f r
Dans la figu
d e s o n n e r f m o t e u r ( H , f i g . 2 ) , a u
rément, рагі in t e r m é d i a i r e
é t a i t a u r e p o s . O n v o i t , d u c ó t é
m o m e n t o ü l a p h y s i o n o m i e
n o n - s e u l e m e n t c e m u s c l e é l è v e
excité (à dr o i t e ) : 1 ° q u e
l , m a i s q u i L l u i f a i t a u s s i d é c r i r e
considérableme n t l e s o u r c i
o n o n c é e q u e d u c ô t é o ù l e s o u r c i l a
une ligne cour b e p l u s p r
r m e n o r m a l e s ;9 ? q u e l e f r o n t
conservé sa po s i t i o n e t s a f o
g n e s , c o n c e n t r i q u e s à l a c o u r b e d u
s'est sillonné d e p l i s c u r v i l i
| le
aee
sourcil.
t r a c t i o n é l e c t r i q u e , à u n d e g r é
La figure 8 mon t r e l a c o n
n t a u x . L e s r i d e s f r o n t a l e s , o n l e
modéré, des deux m u s c l e s f r o €
e u r d u f r o n t . D e c h a q u e c ó t é
s ' é t e n d e n t s u r t o u t e l a l a r g
voit, Rs
Ору
à c o n c a v i t é i n f é r i e u r e , q u i , e n s e
d e s c o u r b e s
—
elles décrivent
=
теры
SS
— Le
ican
coo
TT
cata
rii
rri.
16 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
d р
e 1
jet $
j 5
B. — Expression.
iz 1.1
т $
l e c ó t é d r o i t d e l a f i g u r e 7 o u d e l a f i g u r e 9 a v e c Ah F
Masquez Fa i
E }
o u -
. AM BUE
r t o n , d e m a n i é r e à n e la is se r à d é c
un diaphragme de ca m
|
e z d ' a b o r d
|
r q u e r
n
ce
}
d e
Н Г
n d e q u i e n v e l o p p e l' œi l e t l' or bi te
l'obscurité profo
Mal tih
||
BitIT»
JOUER
| |
q u i se r é p a n d su r l a j o u e e n t i e r e .
côté, obscurité
`
s s e r r a p i d e m e n t l e d i a p h r a g m e d e d r o i t e i
i t e g l i
r
Fai t e s e n s u
e q u ' à p a r t i r d e l ' e x t r é m i t é i n t e r n e d e s
à gauc h e , d e m a n i é r
i c i e l l e s , l e f r o n t e t l a j o u e d r o i t e r e s t e n t
rides f r o n t a l e s a r t i f
e l c o n t r a s t e s u r p r e n a n t e n t r e c e s d e u x
à découve r t ; a l o r s q u ee
фы:M
nн ete
o i t e , l ' o r b i t e e s t i l l u m i n é e , l a p r u n e l l e Al
côtés de l a f a c e ! A d r \
s u r t o u t d a n s l a f i g u r e 9 , o ù l a c o n t r a c t i o n
étincelle d e l u m i è r e ,
est à son maximum . |
r e n c e q u i e x i s t e e n t r e l a j o u e d r o i t e e t
Et puis voyez la diffé *
i , l ' o b s c u r i t é , l a l o u r d e u r d e s t r a i t s e t d u Ae
e
A
бы
c
BI
arar
g a u c h e . I c
EU
la jo u e
i n t é r i e u r , l ' i n d i f f é r e n c e l a p l u s c o m p l è t e .
mod e l é , l e c a l m e
l a l u m i è r e q u i é c l a i r e l ' œ i l e t l ' o r b i t e ,
La, a u c o n t r a i r e ,
u t e l a j o u e , d o n t l e s t r a i t s p a r a i s s e n t
rayonne a u s s i s u r t o
m o d i f i é . E t q u e l l e m e r v e i l l e u s e t r a n s -
allongés e t l e m o d e l é
s i o n o m i e ! C ' e s t l e r é v e i l d e l ' e s p r i t .
formation de la phy
e x a g é r é e n d i s a n t q u e , s o u s l ' i n -
On a cer t e s b e a u c o u p
s s i o n , d ' œ i l b r i l l e d e s o n p r o p r e f e u ;
fluence d'une ar d e n t e p a
n t e e s t l a p r e u v e i n c o n t e s t a b l e d e m o n
l'exp é r i e n c e p r é c é d e
r , e n e f f e t , c e t é c l a t d e l ' o e i l d r o i t , c e p o i n t
asser t i o n . A v o i
m
j f
ан
калаа
lumineux qui étincelle sur la prunelle, vous pourriez croire
i
531
4
| ET
À
m
i
E
+
i
p
gauche de la face, vous n'y rencontrez plus qu'un ceil terne,
qui représente l'état réel de l'âme du sujet. Il est donc de
TA
adl
21 7
toute évidence que, dans notre expérience, cet éclat de l'oeil,
ce feu du regard, sont sous la dépendance d'un mouvement
" " È
|
i"
spécial du sourcil.
Si maintenant vous comparez entre elles les figures 7 et 9,
Ё!
к
plus grande dans la figure 9 que dans la figure 7. La pre-
}
Я ha
AL -
! Ш
MUSCLE DE L A R E F L E X I O N
R, po rt io n du mu sc le di t sp hi nc te r
(ORBICULAIRE PALPEBRAL SUPERIEU
des paupières, B, fig. 1).
LÉGENDE.
co mp ar at iv em en t ch ac un de s cô té s de s fi gu re s 12 , 14 ,
(Regard er al te rn at iv em en t et
et en masquer le cóté opposé.)
e de s or bi cu la ir es p a l p é b r a u x
Fic. 13. — Electrisation plus fort
supérieurs, avec abaissement léger des commissures
labiales :m é d i t a t i o n , co nt en ti on .
20 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
ik
f
v |
LN i
\1
|
(M
|
EXPLICATION D E L A L E G E N D E .
A. — Mécanisme.
x p é r i e n c e p h o t o g r a p h i é e d a n s l a f i g u r e 4 2
Au moment où l’e
e t r e g a r d a i t u n o b j e t s i t u é e n f a c e d e l u i e t
a été faite, le suj
m e n t a t t i r é s o n a t t e n t i o n ; s o n s o u r c i l
sur lequel j'avais f o r t e
f r o n t s ' é t a i t r i d é t r a n s v e r s a l e m e n t , d a n s
s'était relevé ; son
s o n m u s c l e f r o n t a l , e n u n m o t , é t a i t l é g e -
toute sa largeur ;
e x p r i m a i t l ' é t a t d e s o n e s p r i t : l ' a t t e n t i o n .
rement en action et
l e c ô t é d r o i t d e c e t t e f i g u r e , e t d u c ô t é
Ma s q u e z , e n e f f e t ,
i t r e z , d a n s s o n r e g a r d e t s u r s o n f r o n t ,
opposé vous reconna
é r i s t i q u e s d e c e m o u v e m e n t e x p r e s s i f ; s i g n e s
les signes caract
qu i o n t é t é e x p o s é s p a g e ? , f i g u r e s 7 e t 8 . -
d é c o u v r e z l e c ô t é d r o i t , o ù l ’ o r b i c u l a i r e
Si ensuite vou s
e s t m i s e n c o n t r a c t i o n , v o u s o b s e r v e z :
palpébral supérieur
a b a i s s é e n m a s s e , e n e f f a c a n t l e s r i d e s
1* q u e l e s o u r c i l s ' e s t
e s t d e v e n u r e c t i l i g n e ;3 ° q u ' i l a e x é c u t é
frontales; 2° qu'il
e c o r r u g a t i o n , e n v e r t u d u q u e l l e s p o i l s
un mouvement d
d e d e d a n s e n d e h o r s e t d e h a u t e n b a s
couchés obliquement
T e l e s t l ' e n s e m b l e d e s m o u v e m e n t s d u
se s o n t r e d r e s s é s .
p r o d u i t s p a r l a c o n t r a c t i o n p a r t i e l l e e t
sourcil, toujours
modérée du frontal.
22 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
La ligne verticale que l'on voit sur la figure 12, en dedans
de la téte du sourcil droit, existe méme quand la physionomie
de ce sujet est au repos, ainsi qu'on le constate sur son por-
| trait, fig. 3 (j'ai expliqué ailleurs la raison de cette anomalie).
Cette ligne verticale n'aurait dû apparaitre qu'avec un mou-
vement trés prononcé de corrugation du sourcil, mouve-
ment qui avait à peine commencé dans l'expérience précé-
dente, parce que je n'avais provoqué qu'une contraction
modérée de l’orbiculaire palpébral supérieur.
Sur la figure 13, l'orbieulaire palpébral supérieur a été
mis en contraction de chaque cóté plus énergiquement que
sur là figure 12. Le mouvement de corrugation était très
prononcé; aussi deux lignes verticales profondes se sont-
elles dessinées en dedans de la téte du sourcil. — Je dois
faire remarquer que notre vieillard est peu favorable à l'étude
de ces lignes verticales, qui sont un des signes caractéristiques
d'une action plus violente de l'esprit, de la méditation.
On les voit ordinairement se développer belles et pures
dans l'espace intersourcilier, dont la surface cutanée, pendant
le repos musculaire, est unie, comme on l'observe à un âge
moins avancé.
Ces lignes verticales intersourciliéres sont bien rendues
sur la face d'un homme jeune que j'ai photographié (voyez
la fig. 15) au moment ou il se livrait à de grands efforts de
méditation. Ce mouvement expressif du sourcil, alors qu'il
est produit par la méditation et qu'il vient de l'àme, est abso-
lument le méme que celui qui, dans l'expérience précé-
etr
PAINT
cmi
4
Fe
MU S C L E D E Т А R E F L E X I O N . 23
f i g u r e s
—T
TEM
Les d i f f é r e n c e s q u e l' on o b s e r v e e n t r e ce s d e u x à
Nags
he
dépende n t u n i q u e m e n t d e s c o n d i t i o n s i n d i v i d u e l l e s d e s d e u x
s il fa ut m e t t r e I
sujets qu'elles rep r é s e n t e n t , p a r m i l e s q u e l l e
| À| !
la d i f f é r e n c e d ' â g e . L ' u n es t v i e u x et la id
| en premiere ligne
et b e a u ( v o y e z || |
(voyez son portrait, fi g. 3 ) ; l' au tr e es t j e u n e
et d e so n e s p a c e 4 T HW
son portrait, fig. 4 ) ; la p e a u d e so n f r o n t
é g e d e la j e u - |
intersourcilier est pa r f a i t e m e n t u n i e , — p r i v i l
so ur ci l es t h a u t , l a c o u r b e e n es t as se z p r o -
nesse; — son
d e v e n i r r e c t i l i g n e ; ce q u i a n n o n c e l' ha bi -
noneée et tend à
e x i o n . A i n s i d o n o , le p o r t r a i t d e ce j e u n e
tude de la réfl
d i f f é r e n t d e ce lu i d u vi ei ll ar d (f ig . 3 ) .
homme est bien
que chez ce dernier , se s so ur ci ls se
C e p e n d a n t , d e m é m e
d e v e n u s r e c t i l i g n e s et o n t o m b r a g é so n
sont abaissés, sont
i c u l a i r e p a l p é - |j i
œil, sous l'influence d e l a c o n t r a c t i o n d e V o r b
q u e ce tt e c o n t r a c t i o n ai t ét é p r o v o q u é e p a r
bral supérieur,
l e c t r i q u o
e u p a r l' ex ei ta ti on v e n a n t d e l a m e ,
un courant é
f i n , d a n s s o n e s p a c e i n t e r s o u r c i l i e r , d e u x be ll es
la volonté. En
a l e s o n t é t é c r e u s é e s p a r le s ef fo rt s d e l a m é d i t a t i o n .
lignes vertic
b r a l s u p é r i e u r |n
Lorsque la co n t r a c t i o n d e l ' o r b i c u l a i r e p a l p é
n es t te l, {
u m , le m o u v e m e n t d e c o r r u g a t i o
est à son maxim
i n d i v i d u s â g é s et m a i g r e s , o n vo it q u e l -
que, c h e z c e r t a i n s
d e l a p e a u se f o r m e r a u - d e s s u s d e la p o r -
q u e s p l i s v e r t i c a u x
l : c' es t ce q u e l' on o b s e r v e su r l e c ô t é
tion interne du sourci
i g u r e 1 4 , o ù j' ai fa it c o n t r a c t e r é n e r g i q u e m e n t
_ gauche de la f
А l'orbieulaire supérieur.
o a E —— =. S
о ыы аа-а —
Le MM iae E 7e
MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
EB. — Expression.
a i t o b j e c t e r q u e l e s o u r c i l n a t u r e l l e m e n t p e u
On pourr
s u j e t s o u m i s à ce s e x p é r i e n c e s f a v o r i s e s i n g u l i è r e -
élevé du
m e n t l ' e x p r e s s i o n d e l a r é f l e x i o n . C e t t e o b s e r v a t i o n p a r a i t
r i l se ra it é v i d e m m e n t i m p o s s i b l e d ' e x p r i m e r la
juste; ca
n , la m é d i t a t i o n à u n au ss i h a u t d e g r é , a v e c u n s o u r c i l
réflexio
et d o n t l ' o r b i c u l a i r e p a l p é b r a l s u p é r i e u r se ra it tr és
trés haut
p e n d a n t , d a n s le s ca s m é m e o u j' ai r e n -
peu développé. Ce
p e u f a v o r a b l e s a u d é v e l o p p e m e n t d e
contré ces conditions
t o u j o u r v
s u l a c o n t r a c t i o n m o d é r é e d e
cette expression, j'ai
i m p r i m e r s u r l a f a c e l e c a c h e t d e l a r é f l e x i o n .
ce muscle
l e d ' e n f o u r n i r l a p r e u v e , m é m e e n c h o i s i s -
Il m ' e ü t é t é f a c i
l e u n e d e c e s f i g u r e s d o n t l e s s o u r c i l s d é m e -
s a n t p o u r m o d é
t r a h i s s e n t l a l é g é r e t é o u l ' é t o u r d e r i e . O n
surément élevés
é f l e x i o n , o b é i s s a n t à m e s r h é o p h o r e s ,
au r a i t v u l e m u s c l e d e l a r
, l a p e n s é e h a b i t u e l l e m e n t v a g a b o n d e ,
fixer, pour ainsi dire
p h y s i o n o m i e u n e e x p r e s s i o n s é r i e u s e e i
et répandre sur la
é t a t a r t i f i c i e l d e l ' u n d e s c ô t é s d e l a f a c e a u r a i t
réfléchie. Cet
m a n i é r e f r a p p a n t e a v e c l ' é t a t h a b i t u e l d u
contrasté d'une
a u r a i s l a i s s é e n l i b e r t é V o r b i c u l a i r e p a l -
côté opposé, où j'
pébral.
l a f i g u r e 1 3 à l a f i g u r e 1 2 . C e s d e u x
Que l'on compare
l e m ê m e m u s c l e e n c o n t r a c t i o n c h e z
figures représentent
a i s à d e s d e g r é s d i f f é r e n t s . — L ' u n e
le même individu, m
d e l e d é m o n t r e r , p e i n t . l a r é f l e x i o n
(fig. 19), com m e j e v i e n s
a c o n t r a c t i o n m u s c u l a i r e e s t m o d é r é e . —
calme, parce que l
, o n r e c o n n a i t l a m é d i t a t i o n , m a i s a v e c
Dans l'autre (fig. 13)
c i l s f o r t e m e n t a b a i s s é s , r e c t i l i g n e s , f r o n c é s ,
effort. Ces sour
26 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
portés en dedans, faisant pour ainsi dire la nuit autour de
Гову, ces sourcils dont la tête se gonfle, dont l'espace inter-
sourcilier est creusé de ligues verticales; ces sourcils, en un
mot, tourmentés par la pensée, annoncent un travail labo-
rieux de l'esprit.
i
H
it
i
у
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IV
MUSCLE DE L ' A G R E S S I O N
(PYRAMI D A L D U N E Z , P , fi g. 1) .
LEGENDE.
é m o n t r e r , p a r l ' e x p é r i m e n t a t i o n é l e c -
Fie. 16 . — D e s t i n é e à d
d u n e z s e t e r m i n e s u p é r i c u r e m e n t |
rique, q u e l e p y r a m i d a l
a u , a u n i v e a u d e Ј а t ê t e d u s o u r c i l .
dans la pe
t r i q u e d e s p y r a m i d a u x c h e z u n j e u n e
Contraction élec
c t é r e d o u x ( v o y . s o n p o r t r a i t , f i g . 4 ) :
homme d'un cara
exp r e s s i o n d e d u r e t é .
i q u e l a f i g u r e 1 8 , à l ' é t u d e d u m é c a -
Ес. 17. — Destinée, ains
e x p r e s s i v e d u p y r a m i d a l d u n e z c h e z
nisme et de l'actio n
( r e p r é s e n t é f i g . 3 , 7 , 8 , 9 , 4 9 , 1 3 , 1 4 ) .
un vieillard
i o n d u p y r a m i d a l d u n e z : d u r e t é ,
A droite , é l e c t r i s a t
agression.
A gau c h e , a t t e n t i o n .
s d e u x p y r a m i d a u x ; a g r e s s i o n ,
Fic. 18. — Electr i s a t i o n f o r t e d e
méchanceté.
EXPLICATION DE LA LÉGENDE.
A. — Mécanisme.
ҮШ
que, chez notre sujet, la peau de l'espace intersourcilier a été
iE
attirée de haut en bas, et qu'un sillon transversal s'est creusé
au niveau de la tête du sourcil, sous l'influence de la contrac-
lion musculaire électrique. — Ce sillon n'existe pas dans la
MM
MÀ figure 4, qui représente la physionomie au repos du méme
tdt
individu.
VLL Dans le point correspondant à ce sillon transversal, les
rhéophores n'ont produit aucun mouvement, en d'autres
termes, aucune contraction musculaire; c'est une nouvelle
preuve que ce point neutre marque la terminaison réelle
du pyramidal du nez.
Immédiatement au-dessous de la ligne tracée par ce
sillon transversal intersourcilier, les rhéophores ont tiré la
EA
M
T meme
o
аә
oen
vem
MUSCLE DE L’AGRESSION. 29
4 ge
7ot
t
em
ноне
оМае
Pour fa ir e c o m p r e n d r e to ut e l ' i m p o r t a n c e d e s fa it s p r é -
j e r a p p e l l e r a i ic i q u e le s a n a t o m i s t e s a v a i e n t p r o f e s s é
cédents,
u e l e s p y r a m i d a u x s o n t l a c o n t i n u a t i o n d u
jusqu'à ce jour q
i t u e n t l e s p i l i e r s . M . L u d o v i c H i r s c h f e l d , |
frontal, dont ils const
c e s , a c o n s t a t é p a r la . d i s s e c t i o n , q u e |
guidé pa r m e s e x p é r i e n
r a t i o n d u p y r a m i d a l e t d u f r o n t a l , d o n t l a |
le poi n t d e s é p a
u e à l ' e x p l o r a t i o n é l e c t r o - m u s c u l a i r e , e t q u e |
déco u v e r t e e s t d
r e , e s t c o n s t i t u é p a r u n e i n t e r s e c t i o n |
jai appel é p o i n t n e u t
e . E l l e e s t i n d i q u é e d a n s l a f i g u r e 6 .
aponévrotiqu
f r o n t s i t u é e a u - d e s s u s d e l ' e s p a c e i n t e r -
Lo r s q u e l a p e a u d u
e m e n t à l ' a c t i o n d u p y r a m i d a l , o n n e v o i t
sou r c i l i e r c è d e f a c i l
q u i i n d i q u e l a t e r m i n a i s o n s u p é -
plus le si l l o n t r a n s v e r s a l
u s c l e s e d e s s i n e r d u n e m a n i è r e
rieure e t c u t a n é e d e c e m
n c é e q u e c h e z l e s u j e t d e l a f i g u r e 1 6 .
aussi prono
d r e p r é s e n t é d a n s l e s f i g u r e s 1 7 e t 1 8 ,
Ainsi, chezle vieillar
u i e s t t r è s m o b i l e , a é t é c o n s i d é r a b l e m e n t
la peau du front, q
t r a c t i o n é l e c t r i q u e d e s e s p y r a m i d a u x , e t
a b a i s s é e p a r l a c o n
n e z , r e f o u l é e e n b a s , s ’ e s t s i l l o n n é e
la pe a u d e l a r a c i n e d u
ad
ir
—7 RN
a
de plusieur s p l i s t r a n s v e r s a u x .
s u r l e s f i g u r e s 1 6 , 1 7 e t 1 8 , q u e l a t ê t e
On rema r q u e e n f i n ,
t t i r é e e n b a s p a r l e p y r a m i d a l , q u e
du sourcil est d ' a u t a n t p l u s a
a v a n t a g e à l ' a c t i o n d e c e d e r n i e r . 1 1
la peau du f r o n t a o b é i d
n e d é c r i t p l u s a l o r s s a c o u r b e n a t u -
en résult e q u e l e s o u r c i l
n t e r n e а u n e d i r e c t i o n o b l i q u e d e d e h o r s
relle ; q u e s a m o i t i é i
39 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
BB. — Expression,
t.
vem
MUSCLE DE L'AGRESSION. E
ci le me nt pa r la co nt ra ct io n é n e r g i q u e de s py ra -
général, fa
TP
илк
rrt
RARE
aa
Pm
moMN
RE
ES
ЧИ
midaux. S
Je men t i o n n e r a i ic i u n a u t r e fa it c u r i e u x et q u i e x p l i q u l
e e ысу
БА
roms
Se
ji
с
PRR
PREM
PF
ai d é j à di t p r é c é d e m m e n t q u e le su je t d o n t il es t
précédent. J' жым»
ve»
u e s t i o n s' es t e x e r c é à m o u v o i r le s m u s c l e s d e se s so ur ci ls .
ici q TE
ы PTT
n t m a i t r e , q u e n o n - s e u l e m e n t il d o n n e à so n —
Il en est telleme
v a r i é e s , m a i s q u ' i l p e u t l e s m o u v o i r e n s e n s 7
AA
œil d e s e x p r e s s i o n s comm
e.
oo
mr
m a l g r é s o n e m p i r e s u r l e s m u s c l e s
contraire. Cependant,
c i l , s a v o l o n t é n ' e x e r c e p a s l a m o i n d r e
mote u r s d e s o n s o u r
i d a u x . Q u o i q u ' i l f a s s e , i l n e p e u t d o n n e r /
action s u r s e s p y r a m
e x p r e s s i o n d e l a d u r e t é , d e l ' a g r e s s i o n ,
à sa p h y s i o n o m i e l '
C e f a i t s ' e x p l i q u e p a r l e p e u d e d é v e l o p -
de l a m é c h a n c e t é .
q u i д é s e n t e n t c e t t e p a s s i o n , m u s c l e s
pement des muscles
é i s s e n t q u ' a u x r h é o p h o r e s , a
a iin s i q u e l ' e x -
qui, c h e z l u i , n ' o b
périence l'a pré c é d e m m e n t é t a b l i .
' o b s e r v a t i o n d e c e s p h é n o m è n e s , j ' a j o u t e r a i
Pour compléter l
e s t d ' u n c a r a c t è r e t r è s d o u x , e t q u e p r o -
que ce jeune homme
m a u v a i s e s p a s s i o n s v e n a i e n t a l e d o m i n e r ,
bablement, si le s
e r é p é t é e a u r a i t b i e n v i t e d é v e l o p p é se s p y r a -
leur gymnastiqu
t c h a n g é l ' e x p r e s s i o n h a b i t u e l l e d e s o n r e g a r d .
midaux e
v i e i l l a r d ( l e s u j e t h a b i t u e l d e n o s e x p é -
Revenons à notre
r a c t è r e d o u x e t i n o f f e n s i f s e r e c o n n a i t d a n s
r i e n c e s ) , d o n t l e c a
s a i t q u e s o n s o u r c i l e s t t r e s m o b i l e
son p o r t r a i t , f i g . 8 . O n
b é i t f a c i l e m e n t à s e s m u s c l e s m o t e u r s .
en tout sens et o
p h e p r é c é d e n t a v e c q u e l l e p u i s s a n c e
On a vu dans le paragra
e n m a s s e , c o m m e i l s ' e s t g o n f l é e t r i d é
ce sourcil s'est abaissé
e n m é m e t e m p s q u e d e u x l i g n e s v e r t i c a l e s e t
de chaque cóté,
NDN:
29 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
tcu
Le cóté droit de la figure 17 peut servir à l'analyse de
l'influence expressive et générale du pyramidal sur la physio-
A
pensée m é c h a n t e (1 ). À g a u c h e , au co nt ra ir e, la p h y s i o n o m i e
est calme. |
La figure 18, où les deux p y r a m i d a u x d u m ê m e su je t so nt
s i m u l t a n é m e n t et é n e r g i q u e m e n t en co nt ra ct io n, no us
mis
montre un e ex pr es si on de mé ch an ce té , de ha in e, qu i in sp ir e
O n a to ut à cr ai nd re de ce re ga rd ; il n’ y
de la répulsion.
e l l e e t f é r o c e q u i p u i s s e l u i d o n n e r u n e
a qu'une nature c r u
_tellé expression.
n i n s t a n t s u r u n a c c i d e n t q u i s' es t. p r o -
Je dois m'arréter u
duit pendant cette expérience.
s u r c e t t e f i g u r e 1 8 , q u e l e s c o m m i s s u r e s d e s
On observe,
a b a i s s é e s , c e q u i a j o u t e à l ' e x p r e s s i o n p r o p r e
lèvres sont très
V o i c i c e q u i e s t a r r i v é . L e s c o m m i s s u r e s
des pyramidaux.
u t o m b e n t n a t u r e l l e m e n t ( v o y . f i g . 8 ) , c o m m e
de cet individ
l l a r d s , e n g é n é r a l . A b a n d o n n é à l u i - m é m e ,
chez les viei
est p o r t é q u e l q u e f o i s trés loin, comme
cet abaissement
1 8 . C e t r a i t h a b i t u e l q u i s e t r o u v e e n h a r -
dans cette figure
p h y s i o n o m i e d e v i e i l l a r d , n e fa it q u e l e
monie avec sa
tr és e x a c t e m e n t d a n s u n se ul cô té l' ac ti on
(1) Il est difficile de li mi te r
ti t q u e le p y r a m i d a l . C' es t p o u r q u o i on
propre d'un muscle au ss i pe
e s p a c e i n t e r s o u r c i l i e r d u có té g a u c h e es t
remarque sur cette figu re q u e l '
y r a m i d a l d u có té dr oi t. P a r la m é m e r a i s o n
déformé par la contract i o n d u p
e la r a c i n e d u ne z s ' é t e n d e n t un p e u à
au ss i, le s li gn es t r a n s v e r s a l e s d
g a u c h e , et s u r t o u t la p r e m i é r e , so nt at ti -
gauc h e ; le s ri de s d u fr on t d u cô té
Si d o n c , su r ce tt e fi gu re , on v e u t c o n n a i t r e
r é e s u n p e u en b a s et en d e d a n s .
d u s u j e t , on do it c a c h e r ce s d é f o r m a -
ex a c t e m e n t l ' e x p r e s s i o n n o r m a l e
ce , j u s q u ' à la n a i s s a n c e d u so ur ci l
en c o u v r a n t le có té dr oi t d e sa fa
tions p h y s i o -
on vo it q u e , d e ce có té g a u c h e , sa
gauc h e . C e s p r é c a u t i o n s pr is es ,
n i n t é r i e u r e , et q u e so n r e g a r d n' a rien de
nomie n'annonce auc u n e a g i t a t i o
dur, malgré l ' é p a i s s e u r d e so n so ur ci l.
3h MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
|
|
{|
analyser l'influence expressive du pyramidal, en cachant la
partie inférieure de la face, à partir de la lèvre supérieure.
Est-il possible de voir un regard plus méchant ? Il annonce
un instinct féroce : c'est l'oeil du tigre.
| ү
MUSC L E D E L A D O U L E U R -
(SOURCILI E R , 0 , f i g . 1 ) .
r e s 1 9 , 2 0 , 2 4 , 2 2 , 2 3 , 2 4 , 2 5 , 2 6 , 2 7 , 2 8 , 2 9 ,
Figu
LEGENDE.
n t l ' u n d e s c ô t é s d e s f i g u r e s 1 9 ,
a l l e r n a t i v e m e n t e t c o m p a r a t i v e m e
(Rega r d e r )
2 8 e t m a s q u e r l e c ó t é o p p o s é .
21, 22, 24, 2 7 e t
q u e l a f i g u r e 2 0 , à l ' é t u d e d e s l i g n e s
Fic. 19. — D e s t i n é e , a i n s i
l e s e t s e c o n d a i r e s , p r o d u i t e s p a r
express i v e s , f o n d a m e n t a
q u e m o d é r é e d u s o u r c i l i e r , c h e z u n
la co n t r a c t i o n é l e c t r i
l e s f i g u r e s 3 , 6 , 7 , 8 , 9 , 1 9 , 1 3 ,
vieillard ( r e p r é s e n t é d a n s
1л, 17 et 18).
n é l e c t r i q u e d u s o u r c i l i e r à u n
A dr o i t e , c o n t r a c t i o
degré moyen : s o u f f r a n c e . |
r e p o s , a v e c r e g a r d p e r d u ( l e
A gauche , p h y s i o n o m i e a u
a t a u m o m e n t d e l ' e x p é r i e n c e ) .
cóté oppo s é é t a i t d a n s c e t é t
u n d e g r é m o y e n , d e s s o u r -
C o n t r a c t i o n é l e c t r i q u e , à
Fig . 2 0 . —
c e p r o f o n d e , a v e c r é s i g n a t i o n .
ciliers : souffra n
a u r e p o s a u m o m e n t d e l ' e x p é -
(La phy s i o n o m i e é t a i t
5
MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Contraction volontaire, 4 un de gr é m o y e n , de s so ur ci -
liers et regard en haut : so uv en ir do ul ou re ux ou pe ns ée
douloureuse.
Destinée à l'étud e de la co nt ra ct io n vo lo nt ai re à
Fig. 2h. —
fo rt qu e da ns la fi gu re 23 , ch ez le m é m e su je t
un degré plus
ce , et do nt l' œi l es t to ur né ob li qu em en t en ha ut et
vu de fa
t é , c o m p a r a t i v e m e n t à la c o n t r a c t i o n d u fr on ta l,
de cô
avec le même m o u v e m e n t d e l' œi l.
c o n t r a c t i o n v o l o n t a i r e d u s o u r c i l i e r à u n
A gauche,
f o r t q u e d a n s l a f i g u r e 2 3 ; r e g a r d e n h a u t e t e n
degré plus
e n t r ’ o u v e r t e : d o u l e u r e x t r ê m e j u s q u ' à
dehors, bouche
s u j e t p a r a î t s u c c o m b e r à l a s o u f f r a n c e :
l'épuisement ; le
Ld
tête de Christ.
t i o n v o l o n t a i r e d u f r o n t a l , a v e c r e g a r d
A droite, contra c
e e n h a u t e t e n d e d a n s e t a v e c b o u c h e u n
un peu obliqu
e r t e : s o u v e n i r d ' a m o u r o u r e g a r d e x t a t i q u e .
peu entr'ouv
la c o n t r a c t i o n s p a s m o d i q u e d u s o u r c i l i e r .
s p a s m o d i q u e t r é s f o r t e d e s s o u r c i l i e r s , p r o -
Contraction
s i o n d ' u n e v i v e l u m i è r e : p a s d ' e x p r e s s i o n
duite par l'impres
douloureuse.
i n s i q u e l a f i g u r e s u i v a n t e , à l ' é t u d e d e s
Fic. 26. — Destinée, a
a n e s q u i s o n t p r o d u i t e s p a r l a c o n -
ride s f r o n t a l e s m é d i
r , c h e z u n e f e m m e â g é e d e c i n q u a n t e -
traction du sourcilie
f i g u r e 1 1 , e t d o n t l a p e a u e s t
deux ans, r e p r é s e n t é e d a n s l a
u b r i l é e p a r l ' a i r e t p a r l e s o l e i l .
fine o
|À
|
||
И
2.
MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
A droite, contraction électrique moyenne du sourcilier,
avec regard latéral; expression d’attention douloureuse.
A gauche, contraction volontaire et légére du frontal, avec
regard un peu latéral :attention, regard attentif.
Iye
28. — Destinée à l'étude des lignes expressives fondamen-
~~
l i e r e s t s i p e u c o n n u e , с е m u s c l e j o u e
(L'action du sourci
n t d a n s l ' e x p r e s s i o n d e l a p h y s i o n o m i e ,
un róle si importa
u e d e s n o t i o n s n o u v e l l e s q u i s o n t m i s e s
l'a p p l i c a t i o n p r a t i q
n é t u d e é l e c t r o - p h y s i o l o g i q u e e s t t e l l e -
en l u m i è r e p a r s o
q u e j ' a i d û c o n s a c r e r à l ' é t u d e d e c e
ment impo r t a n t e ,
d n o m b r e d e f i g u r e s q u e p o u r c e l l e d e s
muscle u n p l u s g r a n
muscles mo t e u r s d u s o u r c i l . )
A. — Mécanisme.
i g . 1 ) , r e c o u v e r t p a r l ' o r b i c u l a i r e s u p é -
Le s o u r c i l i e r ( O , f
i t é q u e p a r l ' i n t e r m é d i a i r e d e s o n f i l e t
rieur, n e p e u t é t r e e x c
f i b r e s l e s p l u s e x c e n t r i q u e s d e l ' o r b i c u -
moteur, e n d e h o r s d e s
v i e n t d u p a l p é b r a l s u p é r i e u r , e t q u i
laire supérie u r , f i l e t q u i
u x p o i n t s ( v o y . I , f i g . 2 ) . O n v o i t q u e
est sous-c u t a n é d a n s d e
é a u n i v e a u d u p r e m i e r p o i n t d a n s
le rhéophore e s t a p p l i q u
, 2 1 , 2 2 , e t a u n i v e a u d u s e c o n d d a n s l e s
les fig u r e s 1 9 , 2 0
_ figures 2 6 , 2 7 , 2 8 , 2 9 .
h0 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
La figure 28 représente le premier degré de contraction du
sourcilier droit chez une petite fille âgée de six ans. On
remarque que la tête de son sourcil s'est gonflée et s'est
élevée légèrement.
i Chez l'adulte, ce mouvement est le méme, mais un peu
plus accentué,
{|
MI
788
_
i
rieure, et l'autre externe, à concavité inférieure; 3* qu'il
s'est développé plusieurs plis cutanés transversaux sur la
partie médiane du front, du cóté électrisé, et qu'en dehors de
ces plis, la peau s'est tendue au-dessus de la moitié interne du
sourcil; 4° enfin qu'au-dessous du sourcil, la peau est tendue
au niveau de la téte du sourcil et dans l'espace intersourci-
lier, tandis qu'elle est refoulée en bas dans la partie qui cor-
respond à ses deux tiers externes.
c ó t é . I c i l e s s i l l o n s m é d i a n s d u f r o n t
contraction de chaque
d é c r i v e n t a u c e n t r e u n e p e t i t e c o u r b e à
se rej oignent, et
ri eu r e ; e n f i n i l s s e t e r m i n e n t , e n d e h o r s , a u
concavité supé
fi ct iv e ve rt ic al e, q u i t o m b e r a i t su r la
niveau d'une ligne
r n e d u s o u r c i l a v e c s o n t i e r s m o y e n .
réunion du tiers inte
u n o m b r e d e q u a t r e s u r l a f i g u r e 2 0 ;
Ces sillons sont a
q u i e s t r e p r é s e n t é e d a n s l e s f i g u r e s 2 6 ,
mais c h e z l a f e m m e
e s d u f r o n t s o n t p l u s n o m b r e u s e s . —
27, les l i g n e s m é d i a n
' à h u i t à d i x , l o r s q u e j ' a i f a i t c o n t r a c t e r
J' e n a i c o m p t é j u s q u
d e u x s o u r c i l i e r s à l a f o i s . C ' e s t c e q u i
éner g i q u e m e n t s e s
e s s u j e t s â g é s d o n t l a p e a u e s t t r é s fine ou a
arrive chez l
g t e m p s à l ' a i r e t à l i n s o l a t i o n , comme
été exposée l o n
n t i l v i e n t d ' ê t r e q u e s t i o n ( e l l e e s t R o -
ch e z l a f e m m e d o
t e l l e a s é j o u r n é l o n g t e m p s à N a p l e s ) .
maine, e
l e c o n c o i t , c e s l i g n e s m é d i a n e s d u f r o n t
Dans ce cas, on
s l e s u n e s d e s a u t r e s , e t s o n t e n t r e c o u -
sont plus rapprochée
d e s p e t i t e s r i d e s q u i v o n t o b l i q u e m e n t d e
pées souvent par
n d a n t l e r e p o s m u s c u l a i r e , l e f r o n t , c h e z
l'une à l ' a u t r e . P e
o n n é d a n s t o u t e s a l a r g e u r p a r d e s r i d e s
cette f e m m e , e s t s i l l
s o n t p a s e f f a c é e s e n t i è r e m e n t
si nombreuses, qu'elles ne s e
f r o n t , b i e n q u e l e s o u r c i l i e r a i t é t é
sur l a p a r t i e e x t e r n e d u
( v o y e z l a fi g. 9 7 ) . O n r e m a r q u e a u s s i
excité très fortement
2 6 , o ù l a c o n t r a c t i o n d u s o u r c i l i e r e s t m o i n s
sur la f i g u r e
c e s r i d e s f r o n t a l e s s o n t c o n s e r v é e s .
énergique, que
q u e l e s p e t i t e s r i d e s v e r t i c a l e s q u e
Je d o i s f a i r e o b s e r v e r
A9 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
l'on observe au-dessous de l'excitateur, dans les figures 26 et 27,
n'existeralent pas, si la localisation du courant avait été
limitée exactement dans le filet nerveux moteur du sour-
cilier. Le rhéophore a touché quelques-unes des fibres les
plus externes de l'orbiculaire palpébral supérieur, qui se
sont contractées et ont produit ces rides.
ye
UI
——
aegage
ow
г,
MUSCLE DE LA DOULEUR. 13
Dans to ut es le s f i g u r e s p r é c é d e n t e s , la d i r e c t i o n d u so ur ci l
au ta nt , p l u s o b l i q u e q u e la c o n t r a c t i o n d u so ur ei li er a
a été d' Pэе
HÀ
tibia
oim
Puncta
été plus fo rt e. O n r e m a r q u e , en ef fe t, q u e le so ur ci l es t p l u s
d a n s la f i g u r e 2 2 q u e d a n s le s f i g u r e s 1 9 et 2 0 , d a n s
oblique iT
d a n s le s fi gu re s 9 3 et 2 5 , d a n s la f i g u r e 2 7 EE
la figure 2 5 q u e
f i g u r e 2 6 , en fi n d a n s la f i g u r e 2 9 q u e d a n s l a
que dans la
la en ra is on d u d e g r é d e c o n t r a c t i o n p l u s o u
figure 28, et ce
Ep
moins énerg i q u e d u so ur ci li er . Il es t c e p e n d a n t d e s su je ts
"ul
s q u e l s le so ur ci li er , même à so n m a x i m u m d e c o n -
chez l e
e d o n n e p a s u n e grande o b l i q u i t é a u s o u r c i l , p a r c e
tractio n , n M
te d e c e d e r n i e r est retenue p a r u n m u s c l e p y r a - .
qu e l a té
midal puissant.
o n s i d é r a t i o n s e x p o s é e s a i l l e u r s , q u e l e s -
Il est ressorti des c
o m i q u e s d u s o u r c i l i e r e x p l i q u e n t p a r f a i t e -
dispositions anat
e d e s m o u v e m e n t s i m p r i m é s p a r c e m u s c l e
ment le mécanism
r e l i e f s , d e s m é p l a t s e t d e s l i g n e s q u i s e d é -
au sourcil, des
veloppent sou s s o n i n f l u e n c e . |
e s e s f i b r e s a g i s s e n t d a n s d e s d i r e c t i o n s к
On a vu qu
attirent de bas e n h a u t l a i é t e d u
rentes; que les unes
e s a u t r e s m e u v e n t o b l i q u e m e n t d e d e h o r s .
sourcil, et que l
a u t e n b a s l e s d e u x t i e r s e x t e r n e s d u
en dedans et de h
sourcil.
o n s e r a p p e l l e q u e l ' o r b i e u l a i r e p a l p é b r a l
D'autre part,
l e s o u r c i l e n m a s s e , e t t e n d t o u t e l a p e a u
su p é r i e u r a b a i s s e
- d e s s u s d e l u i , c ' e s t - à - d i r e q u ' i l a g i t s u r
du front placée au
sens contraire du s o u r c i l i e r , t a n d i s
la téte du sourcil en
^ MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
qu'il est congénere de ce dernier muscle pour les deux tiers
externes du sourcil.
Il a été établi que le sourcilier est antagoniste du pyramidal
du nez et de l'orbiculaire supérieur, pour la téte du sourcil.
Enfin, l'expérience démontre que ce muscle est également
antagoniste du frontal pour le tiers externe du soureil, et
qu'il en est le congénére pour le tiers interne.
J'ai engagé mon sujet à plisser fortement la peau de son
front, ce qu'il n'a pu faire sans regarder en haut; puis au
moment oü le frontal avait élevé ses deux sourcils en masse
et plissé son front dans toute sa largeur, j'ai fait contracter
son sourcilier droit. A une excitation modérée de ce muscle,
le modelé du sourcil et du front n'a pas changé ;mais à un
haut degré d'intensité du courant, la contraction du sour-
cilier l'a emporté sur celle du frontal, et j'ai vu se produire
à l'instant les mouvements propres à l'action du premier de
ces muscles.
On voit dans la figure 24, les résultats de cette expérience.
A gauche, son sourcil est élevé en masse, et la peau de son
front est sillonnée de rides dans toute sa largeur par le
muscle frontal. — Ce mouvement était exécuté par là volonté
du sujet, et s'était produit, en conséquence, synergiquement
des deux cótés. — Mais on observe, à droite, où j'ai provoqué
la contraction plus énergique du sourcilier, que l'arc du sourcil
est remplacé par une courbe sinueuse et oblique de haut en
basetde деЈап en dehors ;que la peau est sillonnée seule-
ment sur la partie médiane, tandis qu'en se tendant en
MUSCLE DE LA DOULEUR. h5
el le à fa it di sp ar ai tr e le s lo ng ue s ri de s tr an sv er sa le s
dehors,
propres à l'action du mu sc le fr on ta l.
En r é s u m é , il es t d é m o n t r é , d ' u n e p a r t , p a r ce tt e d e r n i e r e
q u e d e s ri de s q u i s ' é t e n d e n t su r to ut e la l a r g e u r
expérience,
on t ne p e u v e n t co ex is te r a v e c la d i r e c t i o n o b l i q u e d e
du fr
d e d e d a n s en d e h o r s , ni a v e c u n m o u v e m e n t
haut en bas et
; d ' a u t r e pa rt , q u e l' él év at io n en m a s s e d e
sinueux du sourcil
la c o u r b e en ar c dé cr it e p a r lu i, ne p e u t
ce d e r n i e r , a v e c
d e s l i m i t é e s à l a p a r t i e m é d i a n e d u f r o n t .
pr o d u i r e d e s r i
В. — E x p r e s s i o n .
n t r a c t i o n d u s o u r c i l i e r , d a n s l ' e n f a n c e ,
La p l u s l é g é r e c o
n o m i e u n e e x p r e s s i o n d e s o u f f r a n c e q u i
donn e à l a p h y s i o
o u r s v i v e m e n t . A u s s i n e p e u t - o n r e g a r d e r
impr e s s i o n n e t o u j
i g u r e 2 8 , o ù c e m u s c l e e s t e x c i t é f a i b l e -
le côté droit de la f
t i t e f i l l e , s a n s é t r e t o u c h é d e l a d o u l e u r
ment chez une pe =
s s i o n q u e
%
p r o u v e r . P o u r b i e n s e n t i r l ' e x p r e OEC
EN
VE
qu'elle semble é
e t t e f i g u r e , i l f a u t a v o i r s o i n d ' e n m a s -
j'ai développée sur c
— L e s s o u r c i l s d e c e t t e e n f a n t d é c r i -
quer le cóté gauche.
t u n e b e l l e c o u r b e , p e n d a n t l e r e p o s m u s -
vent habituellemen
c o m m e d u c ô t é g a u c h e d e l a f i g u r e 1 0 ,
cul a i r e , à p e u p r é s
t e s t c e p e n d a n t p l u s é l e v é q u ' à l ' é t a t
où l e s o u r c i l d r o i
t a t i o n é l e c t r i q u e d u f r o n t a l . C e t t e c o u r b e ,
nor m a l , p a r l ' e x e i
c e e t l e c a l m e i n t é r i e u r , e x i s t a i t a u
qui ref l é t e l ' i n n o c e n
m e n c é m o n e x p é r i e n c e , e t c o n t r a s t a i t
moment où j'ai co m
d o u l o u r e u x d u s o u r c i l d r o i t . M a l h e u r e u -
avec le mouvement
—22
SS= —с—-—-—-——————
Les f i g u r e s 2 6 et 2 7 , q u i , ai ns i q u e j e l' ai e x p o s é p l u s h a u t ,
ou ri de s m é d i a n e s d o u l o u r e u s e s d u fr on t, c h e z un su je t d ' u n
certain âge et dont la peau es t tr ès fi ne ou br ül ée pa r un e
| |
sei.
De
an
Jai fait contracter les deux sourcils de l'homme âgé
représenté dans la figure 20, alors que sa physionomie était
au repos complet, comme dans son portrait (fig. 3). On re-
ARE
=
sx
marque que celui-ci est plus éclairé. J'ai employé le clair
PM
СЕРТІ
TERRE
TEE
ХЖ ,
obscur sur cette figure 20, afin de mettre plus en lumiére
et en relief la région sur laquelle jexpérimentais. П en est
résulté que les deux tiers inférieurs de l'ovale facial ont été
plongés dans l'ombre, sans que, pour cela, sa physionomie en
ait éprouvé de modification; elle était restée aussi calme,
MUSCLE DE LA DOULEUR. h9
aussi in di ff ér en te qu e da ns la fi gu re 3. O n p e u t s’ en as su re r, du
co uv ra nt le fr on t et le s so ur ci ls de ce tt e fi gu re . Ma is
reste, en
à l' in st an t où j' ai pr ov oq ué la co nt ra ct io n de se s so ur ci li er s,
de souffr an ce d' au ta nt pl us pr o-
elle a pris une expression
l' ex ci ta ti on a ét é pl us fo rt e. O n co ns ta te ce fa it en
noncée, que
mb le de la fi gu re 20 , où la co nt ra ct io n de s
regardant l'ense
es t as se z én er gi qu e. |
sourci li er s
e n e f f e t l ' e x p r e s s i o n d ' u n e d o u l e u r p r o f o n d e .
C'est bien là
e d e c e t t e f i g u r e , q u e c e t h o m m e e s t t r è s
On s e n t , à l a v u
c œ u r es t- il u l c é r é ? e s t - i l t o u r m e n t é p a r
m a l h e u r e u x . S o n
e o u p a r u n e d o u l e u r p h y s i q u e ? C ' e s t c e
une p e i n e d e l ' à m
i o n n e p e u t d i r e . Q u o i q u ' i l e n s o i t , e t b i e n
qu e c e t t e e x p r e s s
s e m b l e n t e o n t r a c t é s p a r l a d o u l e u r , o n
que tous ses traits
voit qu'il souffr e a v e c r é s i g n a t i o n .
d e m o n t r e r e x p é r i m e n t a l e m e n t l ' i n f l u e n c e
C'est ici le lieu
i a l e d u s o u r c i l i e r s u r l e s t r a i t s d e l a f a c e .
générale et spéc
s l e s c o n s i d é r a t i o n s g é n é r a l e s d o n t j ' a i f a i t
J' a i s o u l e v é , d a n
d e d e s m u s c l e s e x p r e s s i f s d e l a f a c e , u n e
p r é c é d e r l ' é t u
a i t i n t é r e s s e r a u p l u s h a u t d e g r é l ' é t u d e
question qui me par
l a p h y s i o n o m i e . « I l e s t d e s m u s c l e s , a i - j e
de e x p r e s s i o n d e
x c l u s i v e m e n t d u p r i v i l é g e d e d é p e i n d r e
écrit, q u i j o u i s s e n t e
a c t i o n p a r t i e l l e , u n e e x p r e s s i o n q u i
compléteme n t , p a r l e u r
s o n t l e s m u s c l e s m o t e u r s d u s o u r c i l . »
leur es t p r o p r e : c e
l y s e a n a t o m i q u e e t p h y s i o l o g i q u e d e s
Il n'y a v a i t q u e l ' a n a
i p ü t m e t t r e e n l u m i è r e u n f a i t a u s s i
muscl e s d e l a f a c e q u
t u d e e s t d é j à r e s s o r t i e d e s e x p é r i e n c e s
imprévu ; s o n e x a c t i
| EN +
| | J
Fig
| Ti
H FE
к.
LN
"a électro-physiologiques représentées dans les figures destinées
a
< à l'étude des autres muscles moteurs des sourcils. Il me reste
À ' x
à en compléter la démonstration à l'aide des figures sui-
Hl
р
1! vantes, pour ce qui a trait au muscle de la douleur, le
1" {
sourcilier.
ү
3
m|
ra {
EB ui
1
E
| !
à
+
sourcil, on observe que l'expression en est nulle ou marque
le repos musculaire de la physionomie, et qu'il n'existe point
fi
4 Y
|! de différence entre les deux cótés de la face. Si ensuite ou
recouvre la moitié de celte méme figure, il semble que tous
ў \
'
j H
IS NES À
| ]
1
і I I
les traits de l'autre moitié (la bouche, la ligne naso-labiale)
M
|
se sont contractés douloureusement, pour se mettre en har-
I! }
f |
| n
4
monie avec le sourcil et le front.
NM
1|
j
SEINE
|iN]
HE
К
*
Ce mouvement général, qui s'opère, en apparence, dans
It b
IH
à mettre en évidence dans la figure 21, où le muscle de Ja
douleur à été excité des deux côtés à la fois. J'ai déjà dit que
Se
Ше"
é r é d a n s l a f a c e , e n m é m e t e m p s
général ne s ' é t a i t p a s o p
M a i s i c i , s u r c e t t e f i g u r e p h o t o g r a p h i é e
que dan s l e s o u r c i l .
e n ’ e s t p a s p o s s i b l e ; c a r i l s e r a i t
d'apr é s n a t u r e , l e d o u t
a i t s p e u v e n t a i n s i s e m o d i f i e r sur
ab s u r d e d e d i r e q u e l e s t r
le papier.
o r e p l u s é v i d e n t s , l o r s q u e l ' o n
Ces faits devi e n n e n t e n c
m ó m e f i g u r e , a p r e s l ' a v o i r c o n s i -
recouvre le fr o n t d e c e t t e
déré e q u e l q u e t e m p s à d é c o u v e r t .
u n t r é s g r a n d n o m b r e d e f o i s , e n
J'ai fait cette e x p é r i e n c e
u é s . P o u r n e p a s i n f l u e n c e r l e u r
présence d' a r t i s t e s d i s t i n g
d ' e n e x p l i q u e r l e b u t . E n v o y a n t
impression, j e m e g a r d a i s
e , i l s a t t r i b u a i e n t s o n e x p r e s s i o n
ce visage dans s o n e n s e m b l
c t i o n g é n é r a l e d e s t r a i t s d e l a f a c e .
de souffrance à u n e c o n t r a
b i a l e a t t i r a i e n t a v a n t t o u t l e u r
L a b o u c h e e t l a l i g n e n a s o - l a
e s t s o u f f r a n t e e t a l a f o i s r é s i -
att e n t i o n . « Q u e c e t t e b o u c h e
c e t t e l i g n e n a s o - l a b i a l e , c o m m e
gnée, me disa i e n t - i l s ! E t
l e u r ! . . . » L e u r s u r p r i s e é t a i t b i e n
elle semble tiré e p a r l a d o u
s a i t d e l e u r c a c h e r l e s s o u r c i l s d e
grande, lorsqu ' i l m e s u f f i
o m b e r t o u s c e s t r a i t s d a n s u n c a l m e
mon sujet p o u r f a i r e r e t
|
plat.
d é m o n t r a i t d o n e q u ' i l s a v a i e n t é t é
Cette ex p é r i e n c e l e u r
e , d ' u n e e r r e u r d e s s e n s . Ї Ї
dupes d’u n e a p p a r e n c e trompeus
r o u v e r q u e , d a n s c e t t e e x p é -
n'était a l o r s f a c i l e d e leur p
i l s e u l a v a i t t r o u b l é l a t r a n -
l e m o u v e m e n t du sou r c
rience,
g é n é r a l e d e s t r a i t s d e l a f a c e .
quillité
e n c e d e s m o u v e m e n t s e x p r e s s i f s
En résumé, s o u s l ' i n f l u
d o u l e u r , n o u s é p r o u v o u s u n e i l l u -
propres au m u s c l e d e l a Б
ә
{5 T
IT
59 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
sion qui tient à notre organisation, et dont j'ai essayé d'expli-
quer l'utilité, dans les considérations générales qui précédent
l'étude partielle des muscles moteurs de la face.
M La méme expérience, faite sur les autres figures oü le
|i| muscle de Ja douleur a été excité partiellement, de maniére
à produire l'expression de la douleur, donne des résultats
identiques..
On peut encore la faire d'une autre maniére: que l'on
j ( {f
\
[i {
recouvre alternativement et comparativement chaque ceil,
{ ti
LES
HE
|
{Р }
| et l'on verra, du cóté ou le sourcilier est mis en contraction,
HET T | (1
HE m
|
ap
|
|
[
tous les traits de la face se contracter douloureusement, en
HT i {
apparence.
al |{|
EM | 1
Ч f
"
B ESAE
Les figures 22 et25 prouvent qu'il est un degré de contrac-
| t | tion au delà duquel le sourcilier perd, dans certaines circon—
IN | МИГ
stances, sa propriété expressive. Ce n'est plus alors qu'un
{|
| }
А LEM
K
violent spasme de ce muscle, produit, par exemple, par une
vive lumière. Le sujet de la figure 22 a été photographié en
plein soleil; son ceil n'en paraissait pas incommodé (voy. le
côté droit de cette figure 22). Si l'on en regarde le côté
gauche, aprés avoir masqué le cóté opposé, on n'y retrouve
pas l'expression de la douleur, bien que son sourcilier soit
Ачи
an
€
=ч
е
MÀ
J
pe r s o n n e s q u i so nt g é n é e s p a r un e t r o p vi ve l u m i è r e . J' ai |.
ES
voulu représenter cett e c o n t r a c t i o n s p a s m o d i q u e naturelle, А
ут"
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PRSE
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i14
t1
{!
| VI
MUSCLES
DE
LA JOIE ET D E L A B I E N V E I L L A N C E
|
ET ORBICULAIRE PALPÉBRAL INFÉRIEUR,
(GRAND ZYGOMATIQUE
I et E, fig. 1.)
LÉGENDE.
et c o m p a r a t i v e m e n t l' un de s có té s de s
(Regarder a l t e r n a t i v e m e n t
, et en m a s q u e r le có té op po sé .)
figures 30, 35 et 36
n s i q u e l a f i g u r e 3 1 , à l ' é t u d e d e s l i g n e s
Fig. 30. — Destinée, ai
a l e s et secondair e s , p r o d u i t e s p a r l a
express i v e s f o n d a m e n t
n d z y g o m a t i q u e c h e z u n v i e i l l a r d ( r e -
contraction du gr a
le s fi gu re s 3, 6, 7, 8, 9, 1 2 , 1 3 , 1 4 , 1 7 , 1 8 ,
présenté da ns
|
49, 20, 21 et 22). ,
él ec tr iq ue , fo rl e pa rf ai te me nt li mi té e
A droite, excitation |
m a t i q u e; d é v e l o p p e m e n t d e s l i g n e s — —
dans l e g r a n d z y g o Al
s l i g n e s s e c o n d a i r e s d u g r a n d z y g o m a -
fond a m e n t a l e s e t d e À
i
. j
tique : rire faux.
.
|
A gauche, repos d e l a p h y s i o n o m i e .
|
6
—
coi
wo
1чл
=-
men ER
————M
ÀRIP ые.
„д
à
s t i n é e à l ' é t u d e d e s l i g n e s e x p r e s s i v e s p r o d u i t e s
[ 35. — De
f o r t e et p a r t i e l l e d u g r a n d z y g o m a t i q u e -
par la contr a c t i o n
e . ( C e t t e f e m m e é t a i t t r i s t e e t a b a t t u e
chez une jeune femm
p
ОР
р
mm
ST
l ' é t u d e e x p r e s s i v e d e l ' a s s o c i a t i o n d u
Fic. 3 6 . — D e s t i n é e à
e o u d u t r i a n g u l a i r e d e s l è v r e s , s o n
grand zygomatiq u
p a l p é b r a u x . ( G e t t e f e m m e é t a i t g é n é e
antagoniste, avec les
yo
==
crt
=
- NE
voit
owo
u m i è r e a u m o m e n t d e l ' e x p é r i e n c e , e t -
par une trop vive l ,nr
=—an
: ei
=-me
=
p a s m o d i q u e m e n t s e s p a l p é b r a u x . )
avait contracté s
a t i o n d u g r a n d z y g o m a t i q u e a s s o c i é e
A droite, électri s Е
arre
, l é g è r e d e s p a l p é b r a u x : r i r e
А la co n t r a c t i o n v o l o n t a i r e
méprisant. pod
é l e c t r i q u e f o r t e d u t r i a n g u l a i r e d e s
À gauche, excitati o n
t r a c t i o n v o l o n t a i r e e t m o d é r é e d e s
lèvres, associée à la c o n
palpébraux : m é p r i s , d é g o û t .
=
—————————
a
E
D | А
1 p
3
K) um
P
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:
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4 E à
a
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n } М
EXPLICATION DE LA LÉGENDE.
À
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4 H 3
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1 | À
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À| 1 RJ A. — Mécanisme.
| € ]
{ {|
|
d
17 Е
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|
E | Hi
f
IB |
faites sur le grand zygomatique (voy. les fig. 30, 31, 33, 34,
FR
И!
|
! B
35, 36).—Du côté gauche de la figure 30, où les deux grands
|
zygomatiques sont mis simultanément en action, le rhéophore
|
——
| |
ШИН?
LIH |
|{|
correspondant au póle négatif, qui est plus excitant que le póle
1174 positif, а été posé au-dessous du point d’immersion du filet
moteur du grand zygomatique, afin que la contraction mus-
NI
m
av an cé , se dé ve lo pp en t so us l' in fl ue nc e de la co nt ra ct io n
énergique de ce muscle.
Jai dit ailleurs : 4° qu e ce s li gn es f o n d a m e n t a l e s , qui
r s et en h a u t d e la c o m m i s s u r e la bi al e, p a r un e c o u r b e
~
deho
v e x i t é in fé ri eu re , d e la li gn e na so -l ab ia le , p a r le —À
À——
m
a
légere, à con H€
G
d e la p o m m e t t e , en fi n p a r l' él év at io n lé gè re d e la
———M
gonflement
re ; 2° q u e le s li gn es s e c o n d a i r e s so nt fo r-
paupiere inférieu
Dm
aa
RE
M
rt
s ri de s r a y o n n a n t e s d e l' an gl e e x t e r n e de s p a u -
mées par le —
=
e s de rn iè re s a p p a r a i s s e n t q u e c h e z l' ad ul te ,
pières. C
s n o m b r e u s e s et p l u s p r o f o n d e s , qu 'i l es t p l u s
d'autant plu
A g e et q u e sa p e a u a ét é p l u s b r ü l é e p a r le so le il .
avancé en
t l e s r e l i e f s p r o d u i t s p a r l e g r a n d z y g o m a -
Les lignes e
o m p l é t e m e n t r e p r é s e n t é s s u r l a f i g u r e 3 1 .
tique sont c
, o ù e x c i t a t i o n p r a t i q u é e d e s d e u x c ó t é s à
Cette figure 31
s f o r t e q u e d a n s l a f i g u r e 3 0 , m o n t r e l e s r i d e s
la fois est plu
a n g l e e x t e r n e d e l ' œ i l p l u s p r o f o n d e s e t l a
rayonnantes de l'
convexité d e l a c o u r b e n a s o - l a b i a l e p l u s p r o n o n c é e .
Du có té dr oi t de s fi gu re s 3 5 et 3 6 , o u le g r a n d z y g o m a t i q u e
60 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
est mis aussi fortement en contraction que dans la figure 30,
ОУ
ш
RE
aTR
PT
=
e
=
Se
s
ec
id
AN
“gaa
="^ J
=
on voit que les lignes secondaires de l'angle externe des pau-
piéres ne se sont pas montrées. C'est quelafemme qui était
soumise à ces expériences n'était pas encore arrivée à l’âge
où ces lignes apparaissent habituellement sous notre climat.
La première ride se voit d'abord au niveau de l'angle
externe de l'œil, et les autres augmentent progressivement
en nombre, en longueur et en profondeur, en raison directe
de l’âge, du degré de maigreur et d'autres conditions que j'ai
signalées. Chez le vieillard photographié dans les figures 30
et 51, six on sept rides rayonnantes existent de chaque cóté.
Реп ai compté un plus grand nombre chez d'autres sujets.
Les attaches et la direction du grand zygomatique, les
conditions anatomiques de la peau, rendent parfaitement
compte de la formation des lignes fondamentales et secon-
daires qui règnent dans les figures 30, 31 et 33. En effet,
du tiraillement de la commissure labiale oblique de bas
en haut et de dedans en dehors, il résulte : 1° que l'action
exercée sur la partie inférieure du sillon naso-labial fait
décrire à ce dernier une légére courbe à convexité infé-
rieure ;2° que la peau refoulée en haut et en dehors forme
un relief plus considérable au niveau de la pommette, et
élève un peu la paupière inférieure; 3* qu'au niveau de
l'angle externe des paupiéres, la peau, trés fine, se plisse et
se ride à la longue, plus rapidement encore, lorsqu'elle est
brülée par l'air ou par le soleil, et lorsque le muscle est fré-
quemment exercé par la gaieté habituelle.
MUSCLES DE LA JOIE ET DE LA BIENVEILLANCE. 61
E. — Expression.
Le gra nd zyg oma tiq ue est le seu l mus cle qui exp rim e
complétement la joi e, à tou s ses deg rés et dan s tou tes ses
nuance s, dep uis le sim ple sou rir e jus qu' au rir e le plu s fou .
— ЇЇ ne ren d auc une aut re exp res sio n. |
La meilleure dénomi na ti on qu e l' on pu is se ti re r de so n
action expressi ve , es t do ne ce ll e de mu sc le de la jo ie , bi en
au m o m e n t o ù j ' a v a i s e x c i t é sa g a i e t é , v o u s s e n t e z q u ’ i c i s o n
t f r a n c et c o m m u n i c a t i f . O n r e m a r q u e c e p e n d a n t , d a n s
rire es
g u r e s , la m é m e l i g n e c o u r b e q u i s é p a r e le s l é v r e s ,
toutes ces fi
m é m e si nu os it é de s si ll on s na so -l ab ia ux , la m ê m e sa il li e
la
62 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
des pommettes, les mémes rides rayonn
antes qui partent de
l'angle externe de l'oeil, C'est unique
ment d'un mouvement
particulier de la paupière inférieure qu
e dépend 1a différence
expressive de ces figures. En effet, cach
ez-en la partie supé-
rieure jusqu'au niveau du bord inférieur
de l'orbite, alors vous
verrez qu'elles rient tout aussi bien les
unes que les autres,
et méme que la figure 31 exprime la gaie
té la plus folle. Mais
à l'instant où l'œil est découvert,
vous constatez, dans la
figure 32, qu'il s'est mis en parfaite harm
onie avec le mouve-
ment des commissures labiales, pour
compléter l'expression
du plaisir et de la gaieté, tandis que dan
s les figures 30 et 31,
surtout dans la première, l'indifféren
ce de Ро] contraste,
d'une maniére choquante, avec le gr
and mouvement d'ex-
pansion joyeuse et gaie de la partie inféri
eure du visage.
Ce mouvement de la paupiére inférieure,
sans lequel toute
joie ne saurait se peindre sur la face
avec vérité, a besoin
d'étre étudié avec soin. On remarque dan
s la figure 32, qu'il
s'est formé, à 4 millimètres du bord li
bre des paupiéres infé-
rieures, une dépression transversale,
à concavité supérieure,
et qu'au-dessous de cette dépression l
a peau de la paupiére
est légèrement gonflée et fait relief, t
andis qu’au-dessous de
lui elle est tendue.
L'expérimentation, unie à l'observation
. des mouvements
nalurels expressifs, m'a démontré q
ue ce modelé parti-
culier des paupières inférieures naît
sous l'influence des
impressions qui affectent Раше agréablem
ent, et qu'il com-
plete l'expression du sourire et du rire
.
нөкdiii
n
MUSCLES DE LA JO IE ET DE LA BI EN VE IL LA NC E. 63
Vil
MUSCLE DE L A L A S C I V E T E
(TRANSVERS E D U N E Z , Q , fi g. 1) .
Figures 37, 38 , 39 , iy , 1 , 92 .
LÉGENDE.
P o r t r a i t d u vi ei ll ar d v u d e pr of il ( r e p r é s e n t é d a n s
Fig. 37. —
, 9 , 1 2 , 1 3 , 1 4 , 1 7 , 1 8 , 1 9 , 2 0 , 2 1 , 2 2 ,
les figures 3, 6, 7 , 8
30, 31, 3 2 , 3 3 , 3 4 , 3 5 , 3 6 ) .
a r e r c e t t e f i g u r e a u x f i g u r e s 3 8 e t 3 9 .
Co m p
u d e d e l a c o n t r a c t i o n combinée du
Fic. 39. — Destinée à l'é t
z e t d u g r a n d z y g o m a t i q u e , c h e z l e m é m e
transverse du ne
individu.
MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Contraction combinée du transverse du nez, du grand
zygomatique et du frontal :attention attirée par un sujet
qui provoque des idées ou des désirs lascifs.
Fig. 40. — Portrait, vu de profil, d'un homme ágé de quarante-
deux ans, abruti par l'abus des boissons alcooliques ; le nez
de ce sujet est aquilin.
П doit servir, comme le précident, à l'étude expressive
du transverse du nez.
Comparez cette figure aux figures A1 et A2.
EXPLICATION DE L A L E G E N D E .
4. — Mécanisme.
d u t r a n s v e r s e d u n e z ( Q , f i g . 1 )
Lélectrisa t i o n p a r t i e l l e
é o p h o r e s a u n i v e a u d u c o r p s c h a r n u
s'obtient e n p l a ç a n t l e s r h
a n s l e s f i g u r e s 3 8 , 3 9 , 1 1 e t 4 2 . L a
de ce mus c l e , c o m m e d
e c e m u s c l e r e n d c e t t e e x p é r i e n c e
disposition an a t o m i q u e d
facile. р
e n t l ' e n s e m b l e d e s l i g n e s e x p r e s -
Les figures 38 e t 4 1 m o n t r
d a i r e s , p r o d u i t e s p a r l a c o n t r a c -
sives, fondamen t a l e s e t s e c o n
d u n e z c h e z d e u x s u j e t s d o n t l a
tio n é n e r g i q u e d u t r a n s v e r s e
n e z s e p l i s s e o u s e r i d e f a c i l e m e n t .
peau des parties l a t é r a l e s d u
e s t a t t i r é e o b l i q u e m e n t e n h a u t e t
On voit que Va i l e d u n e z
u p é r i e u r e d u s i l l o n n a s o - l a b i a l a
en avant ;qu e l a p o r t i o n s
u e l a n a r i n e , e n s ' é l e v a n t , s ' e s t p o u r
suivi la méme d i r e c t i o n ; q
s o r t e , q u e s o n o r i f i c e r e g a r d e e n
ainsi dire retrou s s é e d e t e l l e
n b a s ; q u e l e s i l l o n c u t a n é q u i
d e h o r s a
, u l i e u d e s ' o u v r i r e
e s t p l u s a c c e n t u é ; e n f i n q u e
contourne la nar i n e e t у a r r i è r e
u n e z s ' e s t p l i s s é e p a r a l l è l e m e n t
la p e a u d e s p a r t i e s l a t é r a l e s d
àl a d i r e c t i o n d e l ' é p i n e n a s a l e .
s t c o n s i d é r a b l e m e n t m o d i f i é e
r a l d u n e z e
La forme géné e
e l l e e s t c a r a c t é r i s t i q u e . P o u r b i e n
par le transver s e d u n e z ;
68 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE
.
comprendre l'exactitude de la description pré
cédente, il suffit
de comparer la forme du nez au repos des fi
gures 37 et 40,
au nez mis en mouvement par le transverse
du nez, dans les
figures 38, 39, /1 et 42.
La partie postérieure du nez où se termi
ne inférieurement
le transverse du nez, еі qui est mobile, e
st nécessairement
attirée vers l'épine c qui est le point
fixe de ce muscle.
Tout le monde comprend pourquoi la pea
u des parties laté-
rales du nez, refoulée en haut et en avan
t, s'est couverte de
petites rides parallèlesàla direction de l'épine
nasale,
Le mouvement de l'aile du nez, les lignes et
mene
ee
les reliefs qui
en sont la cause, sont beaucoup plus p
rononcés dans les
figures 41 et 42 que dans les figures 38 et
39,
B. — Expression.
face , i l ét ai t en co re so us l' in fl ue nc e d e ce na rc ot iq ue . Au ss i
тее
-vas"ичe
MAI
2 Re
р
RT
mRT
rem a r q u a i t - o n , au li eu d e sa ga ie té ha bi tu el le , q u e se s tr ai ts У.
TCU,
SC
ARI
vtri
ementi
one
эл”
:сйнг
e x p r i m a i e n t l ' a b a t t e m e n t ;se s c o m m i s s u r e s la bi al es t o m b a i e n t ,
et po u r qu 'i l ou vr it le s ye ux , il m e fa ll ai t ré ve il le r f o r t e m e n t
son attention, comme on le vo it da ns la fi gu re 4 0 (1 ).
J'ai pr of it é d e ce t af fa is se me nt de s tr ai ts pr od ui t pa r
Vopium, et surtout de l'ab ai ss em en t de se s co mm is su re s
labiales, pour étudier l'effet ex pr es si f de la co mb in ai so n du
transverse du nez avec le tr ia ng ul ai re de s lè vr es . Le s si gn es du
mé co nt en te me nt se so nt al or s de ss in és be au co up mi eu x qu e
sur la figure 38; mais ce tt e ex pr es si on n' ét ai t pa s en co re l' im i-
tation exacte dela nature. Je lu i fi s en su it e ra pp ro ch er le s pa u-
p}
piéres , c o m m e s' il ét ai t gé né pa r la lu mi ér e, et je ré pé ta i
n t et d e m é p r i s :c' es t ce tt e e x p r e s s i o n él ec tr o - p h y s i o -
teme
logique que j'ai photograph i é e d a n s l a f i g u r e 4 1 . S
о
di x jo ur s ap ré s ce tt e ex pé ri en ce .
(1) Il a succombé au delirium tremens,
70 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Le transverse du nez s'associe aussi avec l'éléva
teur commun
de l'aile du nez et de la lèvre supérieure pour
peindre une
nuance de la méme expression. J'y reviendrai à
l'occasion de
l'étude expressive de ce dernier muscle.
Les expériences photographiées dans les figures 39 et
42
démontrent que la combinaison du transverse du nez
avec le
muscle de la joie (le grand zygomatique) produit l'exp
ression
du plaisir lascif, de la gaieté lubrique. C'est la fonctionla
plus
ACES
=»ee
а
S——
ROLE
ENS
À 4.
—ENRÜ€
mnm
TEУApe
„о Ls
s
MUSCLE DE LA LASCIVETÉ. 71
analogue à ce ll e de s vi ei ll ar ds i m p u d i q u e s d e J a ch as te
|
e ; m a i s il m ’ a ét é i m p o s s i b l e d e lu i d o n n e r , p o u r ce la ,
Suzann
z l u b r i q u e , p a r c e q u e le m u s c l e q u i r e p r é s e n t e ce tt e
un air asse
t pa s c h e z lu i as se z d é v e l o p p é . Q u o i qu 'i l en so it ,
passion n’étai
ga il la rd et ce t ai r ég ri ll ar d c o n t r a s t e n t s i n g u l i è r e m e n t
ce rire
avec son r i r e s i m p l e h a b i t u e l .
u s m o n t r e l a g a i e t é l u b r i q u e s o u s s o n a s p e c t
| La figure {2 no
C e t h o m m e , a v a n t q u e s e s t r a i t s f u s s e n t
| . ]le plus grossier.
a v a i t u n e p h y s i o n o m i e t o u t e d i f f é r e n t e d e
| affaissés parl'opium,
d a n s l a f i g u r e Ц О ; c a r s e s t r a i t s a n n o n c a i e n t
| celle que l'on voit
l l e , e t l a f o r m e , l ' a t t i t u d e d e s e s n a r i n e s
une g a i e t é h a b i t u e
a m e n t t r é s l a s c i f . — L e s r e n s e i g n e m e n t s
| décelaient un tempér
s s u r c e p o i n t m ' o n t a p p r i s q u e j e ne m é -
А
| qui m ' o n t é t é d o n n é
' e x p é r i e n c e r e p r é s e n t é e d a n s l a f i g u r e 4 2
tais pa s t r o m p é . — L
d e l a l u b r i c i t é é t a i t t r é s d é v e l o p p é c h e z
prouv e q u e l e m u s c l e
e q u i m ’ a p e r m i s d e г а р р е : е г s u r s a f a c e
cet h o m m e . C ' e s t c
s s i o n b r u t a l e , t r a i t s q u i a v a i e n t é t é m o m e n -
les t r a i t s d e c e t t e p a
tanément effacés p a r l e n a r c o t i s m e .
i e ai une re 7 0 РЕ.
M
e Eg Uu
— ia ——€— M
былкы.
^
oe
^чур
ЧР
ис
sor
т,
crm
Vill
MUSCLE DE L A T R I S T E S S E HN
AMOR
oeae
apis.
(TRIANGULA I R E D E S L È V R E S , M , fi g. 1) .
om
DANN
ЦXS——
ss
ТdnbM
a
E:àm
— +=re
=
LÉGENDE.
d e s m o u v e m e n t s , d e s r e l i e f s e t d e s
Fic. h3. — Destinée à l ' é t u d e
i o n n é s p a r l ' a c t i o n p a r t i e l l e d u t r i a n g u -
plis cutanés, occa s
o m p a r a t i v e m e n t a v e c l e c ô t é o p p o s é q u i
laire des lèvres, c
o s , c h e z u n v i e i l l a r d ( r e p r é s e n t é d a n s l e s
est à l'état de rep
, 1 h , 1 7 , 1 8 , 1 9 , 2 0 , 5 1 , 9 9 , 8 0 , 9 4 ,
figures 3, 7, 8, 9, 1 2 , 1 3
3 3 , 3 4 , 3 7 , 3 8 , 3 9 ) . |
32,
n é l e c t r i q u e f o r t e d u t r i a n g u l a i r e d e s -
- A droite, contractio
lèvres :dégoût.
A gauche, repos d e la p h y s i o n o m i e .
u d e e x p r e s s i v e d e s t r i a n g u l a i r e s d e s
Fic. hA. — D e s t i n é e à l ' é t
d e c o n t r a c t i o n , c h e z l e m é m e s u j e t .
Jév r e s , a u m a x i m u m
e t r é s f o r t e d e s t r i a n g u l a i r e s d e s
Contr a c t i o n é l e c t r i q u
lè v r e s : d é g o û t .
74 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Fic. 45. — Destinée à l'étude de la contraction combinée,
expressive, du triangulaire des lévres et du sourcilier,
chez le méme individu.
Contraction électrique forte des triangulaires des lévres
et des sourciliers : douleur et désespoir.
|SORE
SES
a
Ve
iia
ooh
Mo
to
Or
on
xDe
АВ
=
ET
ә“A
n
D
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бос
IN
zimmer
EXPLIC A T I O N D E L A L É G E N D E .
PEAR
i
А —Р
nt
rne
A. — Mécanisme.
l l e d u t r i a n g u l a i r e d e s l è v r e s ( M , f i g . 1 )
L'élect r i s a t i o n p a r t i e
r h é o p h o r e s , c o m m e d a n s l e s f i g u r e s h a ,
se pratique e n p o s a n t l e s
s u r f a c e ( 2 c e n t i m e t r e s a u - - d e s s o u s
hh, 45, au n i v e a u d e l e u r
d e h o r s d e s c o m m i s s u r e s l a b i a l e s ) . L e
et 1 ce n t i m e t r e e n
é t r e a s s e z i n t e n s e p o u r t r a v e r s e r l ' é p a i s -
courant n e d o i t p a s
r i l a r r i v e r a i t j u s q u ' a u r a m e a u nerveux
seur du mu s c l e ; c a
m u s c l e s d e l a h o u p p e d u m e n t o n , l e
moteu r q u i a n i m e l e s
o r b i c u l a i r e d e s l è v r e s , e t c o n s é q u e m m e n t
carré d u m e n t o n , l '
n t r a c t e r t o u s c e s m u s c l e s à l a f o i s .
ferait co
l è v r e s t i r e n t l e s c o m m i s s u r e s o b l i q u e -
Les triangulaires des
d e h o r s . L e s f i g u r e s 4 4 e t д 5 m o n t r e n t , e n
men t e n b a s e t e n
m d e c o n t r a c t i o n , l e s i l l o n i n t e r l a b i a l
outre, q u ' a u . m a x i m u
o n c a v i t é i n f é r i e u r e ; q u e l a l é v r e i n f é -
décrit u n e c o u r b e à c
t i r é e e n a v a n t , e t q u e l a l i g n e n a s o - l a b i a l e
rieur e e s t u n p e u a t
r e c t i l i g n e e t s e r a p p r o c h e d a v a n -
est allongée, t e n d à d e v e n i r
l a m o i t i é d e l a l é v r e s u p é r i e u r e q u i
tage de la v e r t i c a l e ; q u e
e x c i t é , e s t a t t i r é e o b l i q u e m e n t e n
correspond a u t r i a n g u l a i r e
q u e l a n a r i n e e s t a b a i s s é e e l u n p e u
bas et en de h o r s ; e n f i n
f a i t e s t m i s p l u s e n é v i d e n c e p a r l a
moins ouve r t e , C e d e r n i e r
76 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
figure 43, où lon voit que, du côté
de la face qui est restée au
repos, la narine est un peu plus
élevée que celle du côté
excité. On remarque enfin, au-dessous
des commissures la-
biales de ces figures, des reliefs et des
plis occasionnés par
le refoulement de la peau, et qui sont d
'autant plus prononcés
et plus nombreux, quele sujet est plus a
vancé en âge.
B. — Expression.
Pom
e
e
at
ot
"ичет:
À
MUSCLE DE LA TRISTESSE. 11 не
pe
ИУ
cen
ton
АС
`ucr
l' in fl ue nc e é n o r m e qu 'i ls ex er ce nt su r la ph ys io -
apprécier
nomie. En effet, au moment où la tr is te ss e de ce tt e f e m m e
n tr ia ng ul ai re , et , pa r le ur in te rm éd ia ir e ,
réagissait sur so
se s c o m m i s s u r e s la bi al es , j' ai re le vé , du cô té dr oi t,
abaissait
de sa bo uc he , en ex ci ta nt l' an ta go ni st e d u tr ia ng ul ai re
le coin
r a n d zy go ma ti qu e) , et al or s la jo ie a ét é ra pp el ée ar ti -
droit (le g
ficiellement sur cette mo it ié de sa fa ce .
r i e n c e o p p o s é e c h e z c e t t e m é m e f e m m e ,
J'ai fait l'expé
t d a n s s e s j o u r s d e b o n n e h u m e u r : a i n s i s a -
alors qu’elle étai
u r i a n t e , j ' a i fa it c o n t r a c t e r l é g è r e m e n t u n d e
bouche étant so
s , e t à l ' i n s t a n t l ' a b a i s s e m e n t d e l a c o m m i s s u r e
ses triangulaire
n t e , q u e l q u e f a i b l e q u ' i l f ü t , v e n a i t a l t é r e r l a
corresponda
p h y s i o n o m i e d e c e c ó t é .
l e s t d é m o n t r é p a r l ' e x p é r i e n c e r e p r é s e n t é e s u r
| Cependant i
i g u r e 3 6 , q u ' a u p l u s h a u t d e g r é d e c o n -
le côté droit de la f
p r e s s i v e d u t r i a n g u l a i r e d e s l é v r e s c h a n g e
tractio n , l ' a c t i o n e x
e x p r i m e a l o r s l e d é g o û t . M a i s l e s p a s m e
compl é t e m e n t ; q u ' e l l e
c o m b i n e a v e c c e t t e e x p r e s s i o n , l ' a m o -
des p a u p i é r e s q u i s e
di f i é e u n p e u ; j ' y r e v i e n d r a i b i e n t ó t .
a c o n t r a c t i o n a u m a x i m u m d u t r i a n -
La f i g u r e 4 4 , o u l
s t p a r f a i t e m e n t l i m i t é e , c o n v i e n t m i e u x
gulaire des lévres e
78 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
à la démonstration du fait en question. Cette physio
nomie
exprime, en effet, un profond dégoût qui soulève le cœur
ou qui indique une grande aversion,
D'autres figures exposées dans cet album démontrent
,
ainsi qu'on va le voir, que diverses associations de certai
ns
muscles avec le triangulaire des lèvres modifient ou changent
l'action expressive de ce dernier,
Le moindre abaissement des commissures labiales (par une
faible contraction des triangulaires), associé à un léger rapp
ro-
chement des paupiéres (par les palpébraux), comme lorsqu
'on
est gêné par la lumière, donne au regard une expression
de
mépris,
Cette expression est rendue sur la moitié gauche de
la
figure 36. La contraction extrême (peut-être un peu exag
érée
et grimacante) du triangulaire des lèvres peint cette expres-
sion à son plus haut degré et sous la forme la plus grossièr
e;
elle nous montre un mélange de mépris et de dégoût.
La chute des commissures labiales, qui, chez le sujet don
t
la figure 3 représente la physionomie au repos, n'est
qu'un
indice de vieillesse, augmente l'énergie ou étend lesens d
es
expressions dela plupart des mouvements de son sourcil,
avec
lesquels elle se combine. En voici des exemples.
L'abaissement léger de ses commissures labiales rend
plus
sérieuse la réflexion exprimée par l'orbiculaire palpébr
al
supérieur, sur la moitié droite de la figure 12, et s'il était à
son maximum, comme dans la figure 45, cet état de l'esprit
prendrait un caractère de tristesse et d’abattement.
—9
“4
MUSCLE DE LA TRISTESSE. 79
La contention d'esprit , ex pr im ée da ns la fi gu re 13 pa r la
contraction assez fo rt e de l' or bi cu la ir e pa lp éb ra l su pé ri eu r,
devient, dans la figure 1h , un e ex pr es si on de pe ns ée so mb re
DU PL E U R E R E T D U P L E U R N I C H E R
E E T É L É V A T E U E P R O P R E D E L A L E V R E
(PETIT ZY G O M A T I Q U
SUPÉRIEU R E , F, H , fi g. 1) .
Figures 46 , 47 , 8 , 49 , 50 , 54 , 52 , 53 .
LÉGENDE.
a t i v e m e n t c h a c u n de s cô té s de s fi gu re s 46 ,
(Regarder alternat iv em en t et c o m p a r
m a s q u e r le có té op po sé .)
47, 48, 49, 50 et 51, et en
à l ' é t u d e d e s l i g n e s q u i c a r a c t é r i s e n t l e
рус, 46. — Destinée
a t t e n d r i s s e m e n t , c h e z u n v i e i l l a r d ( r e p r é s e n t é
pleurer avec
e s 3 , 6 , 7 , 8 , 1 2 , 4 3 , 1 4 , 1 7 , 4 8 , 1 9 , 2 0 , 2 1 ,
dans les figur
22 , 3 0 , 3 1 , 3 2 , 3 3 , 3 4 , 3 7 , 3 8 , 3 9 , 4 3 , A A , 4 5 ) .
é l e c t r i q u e a s s e z f o r t e d u p e t i t z y g o m a t i q u e
Excitation
c h e:p l e u r e r , l a r m e s d ' a t t e n d r i s s e m e n t .
ga u
u d i e r l ' a c t i o n d i f f é r e n t i e l l e d u p e t i t
Fic. 4 7 . — D e s t i n é e à é t
é l é v a t e u r p r o p r e d e l a l é v r e s u p é r i e u r e ,
zygomatique et de l'
ТЕ
chez le méme sujet.
é l e c t r i q u e d u p e t i t z y g o m a t i q u e e t M
A g a u c h e , e x c i t a t i o n
s p h i n c t e r d e s p a u p i è r e s : p l e u r e r
cont r a c t i o n v o l o n t a i r e d u
franc, à ch a u d e s l a r m e s .
Ё
MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
A droite, excitation électrique de l'élévateur propre
de la
lévre supérieure et contraction volontaire des paupiére
s :
nuance du méme pleurer.
l' ac ti on ex pr es si ve de s él év at eu rs
рус. 52. — Destinée à montrer
communs de l'aile du nez et de la lé vr e su pé ri eu re , as so ci ée
fé ri eu re pa r le s mu sc le s ca rr és
à l'abaissement de la Jévre in
du m e n t o n . |
i o n é l e c t r i q u e d e s é l é v a t e u r s c o m m u n s d e l' ai le
Cont r a c t
et d e l a l é v r e s u p é r i e u r e , et a b a i s s e m e n t v o l o n t a i r e
du n e z
é r i e u r e ; m é m e e x p r e s s i o n q u e s u r l e c ô t é
dela lévre i n f
d e l a f i g u r e 5 1 , m a i s p l u s p r o n o n c é e .
gauche
à m o n t r e r , d ' u n c ó t é , l ' a c t i o n e x p r e s s i v e
Fic. 53. — Destinée
n d e V a i l e d u n e z e t d e l a l é v r e s u p é -
de l'élévateur commu
e c c e l l e d e s p a l p é b r a u x , c o m p a r a t i v e -
rieure, combinée a v
n d u g r a n d z y g o m a t i q u e , d u c ô t é o p p o s é ,
ment à l'exp r e s s i o
a c t i o n é l e c t r i q u e d e l ' é l é v a t e u r c o m m u n
A gauche, contr
d e l a l è v r e s u p é r i e u r e , e t d e s p a l p é -
de Vaile du nez e t
bra u x : p l e u r n i c h e r .
i o n d u g r a n d z y g o m a t i q u e : r i r e f a u x . |
A droite, contract 4
Mtr
тене
Ser
APT
түр
өч
oe
S——
—
SS
eres
EXPLICATION DE LA LÉGENDE.
A. — Mécanisme.
f
aN
Eam
E S D U P L E U R E R E T D U P L E U R N I C H E R . 8 5 =
MUSCL
c e t t e f i g u r e r e p r é s e n t e , il m ' a é t é i m p o s s i b l e
la femme que
t i t z y g o m a t i q u e , s a n s p r o d u i r e l ' o e c l u s i o n
de contracter le pe
e x c i t a t i o n d a s p h i n c t e r d e s p a u p i e r e s , b i e n
d e l ' œ i l p a r l '
, c o m m e on le voit , p l a c é t r é s b a s ,
que le rhéoph o r e a i t é t é
loin de c e d e r n i e r m u s c l e .
t o m i q u e : « L e p e t i t z y g o m a t i q u e n a i t
En voici la raison ana
C r u v e i l h i e r , p a r p l u s i e u r s r a c i n e s d o n t
aussi, d i t l e p r o f e s s e u r
s t i t u é e p a r l e s f i b r e s e x t e r n e s d u m u s c l e
l ' u n e e s t s o u v e n t c o n
p i è r e s . D a n s q u e l q u e s c a s , l e p e t i t z y g o m a -
or b i c u l a i r e d e s p a u
f o r m é p a r d e s f i b r e s d é t a c h é e s d e c e
tique est e x c l u s i v e m e n t
c a s , c e m u s c l e e x t r é m e m e n t g r é l e n a i t
muscle. Dan s d ' a u t r e s
f a i s c e a u x , d o n t l ' u n v a f o r m e r l e
de l'os malair e p a r d e u x 11
a i r e d e s p a u p i è r e s . L e p l u s o r d i -
faisceau i n f é r i e u r d e l ' o r b i c u l |
( 1 ) . O n |
nairement ce p e t i t m u s c l e n a i t d e l ' o s m a l a i r e . . . . » |
e x i s t e u n e c o n n e x i o n i n t i m e e n t r e l e p e t i t |
concoit done q u ' i l
c l e d i t s p h i n c t e r d e s p a u p i è r e s , e t
zygomatique e t l e m u s
d ’ e x c i t e r l e p r e m i e r i n d é p e n d a m m e n t
qu'il s o i t i m p o s s i b l e
i l y a d e s v a r i é t é s d a n s l a d i s p o s i t i o n e t l e
du se c o n d . E t p u i s
v e u x q u i a n i m e n t c e s m u s c l e s , d e t e l l e
traj e t d e s f i l e t s n e r
d i r i g é s u r l a p a r t i e s u p é r i e u r e d u p e t i t
sorte q u e l e c o u r a n t
n c o n t r e r l e f i l e t n e r v e u x q u i s e r e n d a u
zygomat i q u e p e u t r e
r e s . 1 1 e s t i m p o s s i b l e d e d i r e l a q u e l l e d e
sphinc t e r d e s p a u p i e
a n a t o m i q u e s s ' o p p o s a i t à l ' é l e c t r i s a t i o n
toutes c e s c o n d i t i o n s
o m a t i q u e , c h e z l a f e m m e r e p r é s e n t é e
partiel l e d u p e t i t z y g
dans la figure 50.
p t i v e , 3 ° é d i t i o n , t. П , p . 2 2 5 .
(^) Traité d'anat o m i e d e s c r i
—
Ls
pe
ee
«€ =
ЕТ DU PLEURNICHER. 87
MUSCLES DU PLEURER
a c e d e l a m u q u e u s e l a b i a l e . — L e s d e n t s
pl u s g r a n d e s u r f
couvertes; ce que l'on ne peut
avaient été également
r a p h i e , p a r c e q u ’ e l l e s é t a i e n t d a n s
voir s u r c e t t e p h o t o g
n i s m e d e c e m o u v e m e n t e s t p a r -
lom b r e . — L e m é c a
le mode de terminaison labiale
faitement expliqué par
J e r a p p e l l e r a i i c i c e t t e d i s p o s i t i o n
du petit z y g o m a t i q u e .
anatomique.
n t l a l è v r e s u p é r i e u r e e t l e c ó t é
Dés que ce m u s c l e à a t t e i
p r e , s e s f i b r e s c h a r n u e s d e v i e n n e n t
externe de l'é l é v a t e u r p r o
e s p a r l ' e x c i t a t i o n é l e c t r i q u e .
L é t r e c o n t r a c t i l
pales et cessent
e V o r b i c u l a i r e d e s l è v r e s q u ' e l l e s
Puis croisant la d i r e c t i o n d
n u e n t a v e c c e l l e s d e l ' é l é v a t e u r p r o p r e
recouvrent, e l l e s s e c o n t i
d e s l è v r e s e t s e t e r m i n e n t d a n s l a
presque jusqu'a u b o r d l i b r e
u e V a t t a c h e i n f é r i e u r e m o b i l e d u
peau. On con ç o i t d o n c q
a u b o r d l i b r e d e l a p e a u d e l a
pe t i t z y g o m a t i q u e s e f a i s a n t
a i t u n e t e n d a n c e à r e t r o u s s e r
l è v r e s u p é r i e u r e , с е m u s c l e
r e t r o u s s e m e n t a i t l i e u , l e s
v a n t . P o u r q u e c e
celle-ci en l'éle
n c e s , c o m m e c h e z l e v i e i l l a r d
lèvres ne doiv e n t p a s ê t r e m i
h 7 , 4 8 , 4 9 . C h e z l u i , a u c o n -
l e s f i g u r e s A 6 ,
représenté dans
e à s e r e t r o u s s e r e n d e d a n s , p a r
traire, elles o n t u n e t e n d a n c
n t s .I l f a u t q u e l e s l é v r e s a i e n t
le fait de l'ab s e n c e d e s d e
q u ' o n l ' o b s e r v e c h e z l e s e n f a n t s
u n e c e r t a i n e é p a i s s e u r , a i n s i
e s a i t , s e r e n v e r s e n t e n a v a n t |
en g é n é r a l ; l e u r s l e v r e s , o n l
r e t r o u s s e n t p e n d a n t l e p l e u r e r .
et se
n e i d é e p a r f a i t e d e c e m o u v e - |
La f i g u r e 5 0 n e d o n n e p a s u
u e j a i t r é s s o u v e n t o b t e n u e n
meut p a r t i c u l i e r d e s l e v r e s , q
y g o m a t i q u e s u r d e j e u n e s s u j e t s
faisant contract e r l e p e t i t z
Ron
———
e
M
=~
I
=
bas
"—
e
Tila
Д ee атан 7
88 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
et méme sur des adultes, que je regrette de n'avoirp
u réussir
à photographier exactement.
Le côté droit de la figure 47, où l'élévateur pr
opre de la
lévre supérieure est excité, montre que l'action de c
e muscle
est à peu préslaméme que celle du petit zygomatiqu
e; seu-
lement on observe que l'action qu'il exerce sur la
lévre supé-
rieure et sur la ligne naso-labiale a une direction mo
ins obli-
que en dehors, et qu'il élève un peu la narine de
son côté,
mais sans en agrandir l'ouverture.
Chez les sujets jeunes et aux lévres épaisses, ce
muscle
retrousse aussi la lèvre supérieure. Le mécanism
e de cette
action de l'élévateur de la lèvre supérieure s'e
xplique par-
faitement par la disposition anatomique de ce
muscle que j'ai
rappelée ci-dessus, en exposant celle du petit zygo
matique.
Daus les expériences représentées sur les figures
51, 52
et 53, le rhéophore a été appliqué au niveau d
e Ja portion
supérieure de l'élévateur commun de l'aile d
u nez et de la
lévre supérieure (H, fig. 1), vers le point
d'immersion du
filet moteur (L, fig. 9) de ce muscle.
On voit que l'aile du nez s'est élevée et a entr
ainé avec elle
l'extrémité supérieure de la ligne naso-labiale
, qui s'est al-
longée en devenant moius oblique, et que la
portion externe
de la lévre supérieure a été attirée en haut, s
uivant la direc-
tion de l'élévateur commun de Vaile du nez
et de la lévre
supérieure.
Sur le cóté droit de la figure 51, lélectrisation
est parfaite-
ment localisée dans ce dernier muscle. Auss
i n y voil-on pas
үы
err
ore
ANN
Bá
—
les plis cutanés qui se sont formés sur la partie gauche du „Ам
Les expériences él ec tr o- ph ys io lo gi qu es re pr és en té es pa r le s
figures photographies do nt on a lu pr éc éd em me nt la lé ge nd e | "E+`3
démontrent toutes qu e le pe ti t zy go ma ti qu e do nt on av ai t fa it re
om
sg
ggg
Si
—PIN
ата
D
d:
i
di
ӘС.
sm
LA
рт
zy go -
h
irai re un mu sc le du pl eu re r.
La contraction bien is ol ée de ce mu sc le , te ll e qu e je l' ai
obtenue du cóté gauche de la fi gu re 46 , tr ah it un e ém ot io n qu i
produit la sécrétion des larmes; du mo in s, je n' ai ja ma is vu !
de larmes couler par une cause mo ra le , sa ns qu e ce mu sc le |
entrât en action. Cette expres si on d’ at te nd ri ss em en t co nt ra st e
avec la fermeté des traits et d u re ga rd du cô té op po sé . —
J'avais provoqué cet air de ré so lu ti on ch ez le su je t, en Lu
=
fi xa nt so n re ga rd en fa ce de lu i et en lu i fa is an t éc ar te r la r-
gement se s pa up iè re s. O n se nt ce pe nd an t, à la vu e du có té
74 7.re
nrà р2ET
gauc h e de ce tt e fi gu re , qu e le s la rm es , qu i se mb le nt pr o-
duites pa r un e ém ot io n, ne do iv en t pa s en co re co ul er uec
trt i "
E
C
n d a m m e n t , qu 'e ll es ne fo nt q u ' h u m e c t e r le s p a u p i e r e s .
ab o
Telle es t l' ex pr es si on d ’ a t t e n d r i s s e m e n t q u e l' on o b s e r v e au
th é â t r e su r d e s s p e c t a t e u r s é m u s p a r u n e s c e n e p a t h é t i q u e .
90 ‚ MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
‘On remarque que sur la moitié gauche des figures 16 et 47
la méme expression. d'attendrissement augmente graduelle-
ment : les larmes, qui dans la figure 46 paraissent contenues,
coulent de plus en plus abondamment dans la figure 47.
Ici le sujet pleure franchement. Ce n'est pas que la con-
traction du petit zygomatique y soit plus forte, j'ai déjà dit
au contraire qu'elle était moindre que dans la figure 46; c'est
parce que la contraction du sphincter des paupiéres y est
associée à celle du petit zygomatique.
J'ai fréquemment suivi avec attention, chez un méme indi-
vidu et surtout chez l'enfant, cette gradation de l'expression
du pleurer; j'ai toujours vu les larmes s'annoncer par l’action
partielle du petit zygomatique, et-le pleurer franc se montrer
avecl'association de ce muscle et du sphincter des paupières.
Du côté droit de la figure 47, où l'élévateur propre de la
lèvre supérieure est contracté en même temps que le sphincter
des paupières, le sujet semble s'abandonner plus entièrement à
son émotion ; il pleure plus franchement que du côté gauche.
Quoi qu’il en soit, on voit que les lignes expressives (la courbe
de la ligne naso-labiale, le mouvement de la lèvre supérieure
et le relief de la pommette) produites par ces deux muscles
(l'élévateur de la lèvre supérieure et le petit zygomatique) ont
entre elles beaucoup de ressemblance. — J'ai dit précédem-
ment, en traitant du mécanisme de ces mouvements, en quoi
ces lignes différaient entre elles.
Enfin le côté gauche de la figure 53 nous montre le plus
disgracieux de tous les pleurers : le pleurer à chaudes larmes i
MUSCLES DU PLEURER ET DU PLEURNICHER. 91
s'attendrisse o u q u ' o n l e u r c è d e .
e q u i p r o d u i t l e p l e u r e rà c h a u d e s l a r m e s , l e p l e u r -
Le muscl
es t l' él év at eu r d e la l è v r e s u p é r i e u r e et d e Va il e d u
nicher,
g. 1 ) ; m a i s on n ' o b t i e n t ce tt e e x p r e s s i o n q u ' e n
nez (voy. H, fi
t r a c t e r s y n e r g i q u e m e n t av ec le s p h i n c t e r d e s |
le faisant con
o m m e d a n s l e cô té g a u c h e d e l a f i g u r e 53 . =|
paupières, c
5 1 et 5 2 p r o u v e n t q u e p a r t i e l l e m e n t , o u s a n s l e |
Les figures
d e s p a u p i è r e s , l ' é l é v a t e u r c o m m u n d e
concours du sphincter
n e z et d e la lè vr e s u p é r i e u r e n e p o s s é d e p l u s l e p o u v o i r
Vaile du
e p l e u r e r à c h a u d e s l a r m e s . ЇЇ of fr e a l o r s le s tr ai ts
d'exprimer l
e n t . L e c ô t é d r o i t d e l a f i g u r e d t , o u ce m u s c l e
{ du mécontentem
t e n a c t i o n , p e i n t l ' e x p r e s s i o n d e l a m a u -
est mis partiellemen
r e p r é s e n t e u n f a c h e u x q u i t r o u v e t o u t m a u v a i s .
| vaisehumeur,
d e g r é d e ce t ét at d é s a g r é a b l e d ' u n e s p r i t h a r -
1 Le plus hau t
e i n t m i e u x e n c o r e d a n l
s a f i g u r e 52 , o ù l' ac ti on d e
gneux se p
m u n d e l' ai le d u ne z es t c o m b i n é e a v e c c e l l e
Vélévateur com
v r e s ( v o y . X , fi g. 1 ) , q u i ti re la l è v r e i n f é -
du carré des lè
rieure en bas et en deh o r s , en la r e n v e r s a n t .
|
g r é s o u n u a n c e s d u p l e u r e r , e x p r i m é s p a r
Les différents d e
t 4 8 , s o n t e n g é n é r a l l ' i n d i c e d u c h a g r i n
les figures 46, 47 e
t i o n ;m a i s c e s f i g u r e s p e i g n e n t é g a l e m e n t u n e
ou de l'afflic
d r i s s e m e n t p r o v o q u é , a i n s i q u e j e l' ai d i t ,
expression (айе
p a t h é t i q u e: l e s l a r m e s q u i c o u l e n t a l o r s n e
par une scène
p a s d e s l a r m e s de douleur. Elles sont méme
| sont certes
92 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
produites, dans certaines circonstances, par l'émotion du
plaisir. Ne sait-on pas, en effet, que la nouvelle d'un grand
bonheur peut faire couler les larmes, et ne dit-on pas que
l'on pleure de joie?
Ces larmes faciles annoncent une grande faiblesse de
caractére. On les observe aussi à la suite de certaines
affections du cerveau: dans ce cas, les larmes et tous les
degrés du pleurer sont excités indifféremment par la plus
légére impression de plaisir ou de peine, alors méme que Pin-
telligence est restée intacte.
Tout récemment encore, je donnais des soins à un homme
d'une grande intelligence, fondateur et directeur d'une usine
considérable: il avait été frappé d'une apoplexie trés légère;
ses facultés intellectuelles étaient restées intactes, mais son
caractère, jadis trés ferme, s'était tellement affaibli, qu'il
pleurait à tout propos, lorsqu'il éprouvait des sensations
agréables, comme sous l'influence. d'impressions contraires.
A la vue d'un ami ou d’une personne qui lui plaisait, sa
bouche et son oeil souriaient d'abord ;mais aussitót la cour-
bure de la ligne naso-labiale donnait à sa physionomie l'ex-
pression du pleurer, la contraction du petit zyzomatique avait
remplacé celle du grand zygomatique. et ensuite ses yeux se
remplissaient de larmes. Il en sentait le ridicule, et, malgré
tous ses efforts, il en venait à pleurer à chaudes larmes,
comme dans le cóté gauche de la figure 53, aprés avoir passé
par tous les degrés du pleurer, que j'ai représentés dans les
figures 46 et 47.
ET DU PLEURNICHER. 93
MUSCLES DU PLEURER
n s d u p l e u r e r p r o v o q u e n t s o u v e n t l e r i r e , t a n t
Ces expressio
el l e s d o n n e n t à l ' h o m m e u n a i r n i a i s e t r i d i c u l e .
o n n e s a u r a i t se d é f e n d r e d ' u n m o u v e m e n t d e
Cependant
à l a v u e d e l' af fl ic ti on e x p r i m é e su r l e c ô t é g a u c h e
comp a s s i o n
p a r c e q u ' i c i o n s e n t q u e l e s u j e t d o i t é t r e
de la figure 49,
e d o u l e u r a i g u é e t p r o f o n d e q u i lu i a r r a c h e
tourmenté par un
ns i q u e l ' h o m m e p l e u r e l' êt re a i m é q u ' i l
des larmes. C'est ai
e , u n e n f a n t ; — c' es t ai ns i q u e p l e u r e
a perdu : une mer
R o m e ) . — J' ai p r o d u i t c e t t e e x p r e s s i o n d u
le L a o c o o n ( d e
su r l a f i g u r e h 9 , p a r l a c o m b i n a i s o n d u
pleu r e r d o u l o u r e u x
e c l e s o u r c i l i e r , e x p r e s s i o n q u i c o n t r a s t e
petit z y g o m a t i q u e a v
avec l a f e r m e t é d e s t r a i t s d u c ô t é o p p o s é .
COMPL ÉM E N T A I R E S DE LA SU RP RI SE . 39
MUSCLES
e da ns ce s fi gu re s 56 el 57 , il fa ut qu 'i l y ai t un
justes qu
rappor t pa rf ai t en tr e le d e g r é d' ou ve rt ur e de la b o u c h e et
d'élévation de s so ur ci ls . |
su je t d ' a p r é s l e q u e l j' ai p h o t o g r a p h i é ce s e x p é r i e n c e s
Le
o - p h y s i o l o g i q u e s n' a p a s su l u i - m é m e i m i t e r ce s ex -
électr
p a r c e qu 'i l ne le s se nt ai t pa s. — On sait que son
press i o n s ,
b o r n é e . — J e l' av ai s e n g a g é à e x p r i m e r la
intelligence est
n t d e la m é m e m a n i é r e q u e d a n s le s
surprise et l'étonneme
h i é e s q u e j e v e n a i s d e p r o d u i r e ar ti fi ci el -
figures photograp
s i m p l e m e n t la b o u c h e , c o m m e si l al la it
lement. Il ouvrit
fi g. 55 ). J' eu s b e a u le s t i m u l e r , lu i fa is an t
bâ il le r ( v o y e z la
t l e s m â c h o i r e s e t l ' e n g a g e a n t à é l e v e r
écarter plus largemen
p o s s i b l e , j e n e p u s e n t i r e r q u e l ' e x -
_ ses sourcils autant q u e
r i d i c u l e r e p r o d u i t e p a r l a p h o t o g r a p h i e ,
pression niaise et
. L a b o u c h e é t a i t o u v e r t e d ' u n e m a n i è r e
dans la figure 56
a t i v e m e n t à l a m o l l e s s e d e s m o u v e m e n t s
e x a g é r é e , c o m p a r
e t d e s e s p a u p i è r e s . A u s s i a - t - i l p l u t ô t P a i r
d e s e s s o u r c i l s
e d ' é p r o u v e r u n e é m o t i o n o c c a s i o n n é e p a r
de chanter qu
l'étonnement.
10°
E
/— MUSCLES COMPLÉMENTAI R E S D E L A S U R P R I S E
S E U R S D U M A X I L L A I R E I N F É R I E U R ) .
(ABA I S
Figures 5 4 , 5 5 , 5 6 , 5 7 .
d | LÉGENDE.
à l ' é t u d e d e s l i g n e s , d e s r e l i e f s c u t a n é s e t
Fie. 5 4 . — D e s t i n é e
l e s a b a i s s e u r s d u m a x i l l a i r e i n f é -
du model é , p r o d u i t s p a r
( r e p r é s e n t é d a n s l e s f i g . 3 9 2 , 8 . 0 8
rieur , c h e z l e v i e i l l a r d
1 7 , 1 8 , 1 9 , 2 0 , 2 1 , 2 2 , 3 0 , 3 1 , 3 2 , 3 3 , 3 h , 3 7 ,
| 12, 1 3 , 1 4 ,
38, 39, A3, A l i , 4 5 , A 6 , 4 7 , 4 8 , А 9 , 5 1 , 5 2 , 5 3 ) .
| |
i r e d e l a m á c h o i r e i n f é r i e u r e , o u d e s
| Abaissement volont a
| e n t
i e i n f é r i e u r e d e l a f a c e ; m o u v e m
| téguments d e l a p a r t
inexpressif.
q u ' i l n e su ff it p a s d ' o u v r i r l a
Fic. 55. — Desti n é e à m o n t r e r
i l s p o u r p e i n d r e l ' é t o n n e m e n t ,
bouche et d' é l e v e r l e s s o u r c
f a i t d o i t e x i s t e r e n t r e c e s d i v e r s
mais qu'u n r a p p o r t p a r
e d e n e f a i r e q u ' u n e g r i m a c e .
mouvemen t s , s o u s p e i n
de l a m á c h o i r e
n t v o l o n t a i r e , au maximum,
Abaisseme 10
MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
A. — M é c a n i s m e .
â c h o i r e i n f é r i e u r e e t l e u r s f i l e t s
Les abaiss e u r s d e l a m
t s p a r l e p e a u c i e r , n e p e u -
moteur s , é t a n t r e c o u v e r
nerveux
с е d e r n i e r m u s c l e s e c o n t r a c t e
vent être éle c t r i s é s s a n s q u e
t a t i o n p a r t i e l l e e s t p o s s i b l e s e -
u l e
en même t e m p s ; l e u r e x c i
t a t r o p h i é o u l o r s q u ’ i l a p e r d u
ment lorsque l e p e a u c i e r e s
d û e n g a g e r l e s s u j e t s s u r l e s q u e l s
so n i r r i t a b i l i t é . A u s s i a i - j e
o d u i t e s c i - d e s s u s p a r l a p h o t o -
j'a i f a i t l e s e x p é r i e n c e s r e p r
o u c h e p l u s o ù m o i n s l a r g e m e n t .
graphie, à o u v r i r l e u r b
u r e s 5 h e t 5 6 , q u ' à l ' i n s t a n t o u l a
On remarque, d a n s l e s f i g
a m o i t i é i n f é r i e u r e d e l a f a c e
bouche s'ouvr e , l e s t r a i t s d e l
b a s e t s ' a l l o n g e n t ;q u e l e s l è v r e s
sont attirés dire c t e m e n t e n
o u r b e s e n s e n s i n v e r s e , à p e u p r é s
d é c r i v e n t d e u x a r c s d e c
u n e p a s s e p a r l e s . c o m m i s s u r e s
égau x , e t d o n t l a c o r d e c o m m
labiales.
t c e t a l l o n g e m e n t d e s t r a i t s , e t
Ces f i g u r e s 5 4 e t 5 6 m o n t r e n
t e n t p r o p o r t i o n n e l l e m e n t a u
c o u r b e s l a b i a l e s q u i a u g m e n
ces i
h o i r e i n f é r i e u r e . O n v o i t a u s s
d ' a b a i s s e m e n t d e l a i n à c
degré -
n r e l i e f t r a n s v e r s a l s ' e s t . d é v e
dans t o u t e s c e s f i g u r e s q u ' u
e s s o u s d e l a m á c h o i r e i n f é -
u r l a p e a u s i t u é e a u - d
loppé s
98 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
rieure, et que ce relief est limité en avant par
un sillon à
concavité supérieure, qui, naissant 2 centimètre
s et demi
en arrière du menton, remonte sur les côtés des
joues, et
par un second sillon moins profond, moins étendu, et s
itué un
centimetre et demi en arriére du premier. Je ferai rem
arquer
enfin que le modelé du cou n'a pas éprouvé la moind
re mo-
dification, quel que füt le degré d'abaissement de la má
choire
inférieure.
B. — Expression.
MUSCLE E
ud :
DE LA FRAYEUR, DE L'EFFROI
(PEAUCIER, Y, fig. 1).
LÉGENDE.
EXPLI C A T I O N D E L A L É G E N D E .
A, — Mécanisme.
l ' u n d e s p e a u c i e r s , p h o t o g r a -
L a c o n t r a c t i o n partielle de
m u s c l e t i r e o b l i q u e m e n t e n
phiée figure 98, établit que ce
l a p a r t i e i n f é r i e u r e d e l a f a c e .
dehors et en bas les tissus de
l e s e x p é r i e n c e s r e p r é s e n t é e s
Cependant il est démontré par
6 2 , 6 4 e t 6 5 , q u e c e r e n v e r s e -
dans les figures 9 9 , 6 0 , 6 1 ,
e n a v a n t n ' a p l u s l i e u l o r s q u e
ment de la lé v r e i n f é r i e u r e
c i e r s s o n t s i m u l t a n é m e n t e x c i t é s .
les deux p e a u
t r e n t é g a l e m e n t l ' a c t i o n o b l i q u e
Ces dernièr e s f i g u r e s m o n
e a u c i e r s s u r l o u s l e s t r a i t s d e
h o r s d e s d e u x p
en bas et en de
c o m m e n t c e s m u s c l e s s o u l e v e n t
la f a c e , e t f o n t c o m p r e n d r e
a n t é r i e u r e d u c o u , à l a m a -
n d e n t l a p e a u d e l a m o i t i é
et t e
l e q u e l d i s p a r a i s s e n t l e s r e l i e f s
nière d ' u n r i d e a u d e r r i è r e
des stern o - m a s t o i d i e n s .
h o t o g r a p h i é e , f i g u r e 6 0 , q u e l e s
Il ressort de l ' e x p é r i e n c e p
t i o n t r é s f a i b l e s u r l a m a c h o i r e
peauciers exe r c e n t u n e a c
t é t a i t e n e f f e t f e r m é e l o r s q u e
inf é r i e u r e . L a b o u c h e d u s u j e
e n t с е з m u s c l e s , e t b i e n q u e j e
j' a i f a i t c o n t r a c t e r é n e r g i q u e m
' o p p o s e r a u c u n e r é s i s t a n c e C'est
lui eusse r e c o m m a n d é d e n ?
104 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
à peine si la máchoire inférieure s'est abaissée de 9
à à milli-
mètres ;la lèvre inférieure seule s'est écartée de la lè
vre supé-
rieure de 2 centimètres environ.
Pour les expressions représentées par les figures 61,
62,
63, 65, l'ai dû faire ouvrir plus ou moins la bo
uche, et
ensuite électriser les peauciers; alors la forme et le model
UT
é
des lèvres, qui avaient été produits par le simple abais
EG
sement
de la mâchoire inférieure (voyez les figures 54, 55, 56, 57),
changèrent complétement, et offrirent les caractères spécia
ux
qui sont propres à l’action combinée des peauciers et aux
abaisseurs de la mâchoire inférieure.
Pour bien comprendre le mécanisme des mouvements des
lignes et des reliefs produits par le peaucier et l'importance
de son rôle dans le jeu de la physionomie, il importe de se
rappeler les dispositions anatomiques du peaucier (voy. Y,
Hg. 1a
Le peaucier, placé sous la peau, dont il est difficile de le
séparer par le scalpel, et dans laquelle il se termine, su
périeu-
rement, à la partie inférieure et latérale de la joue, et inf
é—
rieurement, au niveau de la partie supérieure du tho
rax, dont
il suit enfin les contours à la face et au cou; ce m
uscle,
dis-je, attire en bas et en dehors la lèvre inférieure, les
tissus de la région inférieure des joues et les ailes du nez. Et
puis, comme en se contractant ses fibres deviennent recti-
lignes, il souléve nécessairement la peau qui le recouvre
,
c'est-à-dire la moitié antérieure du cou. Enfin, au max
imum
de contraction, un grand nombre de fibres de ce
muscle
MUSCLE DE LA FRAYEUR, DE L'EFFROI. 105
forment, à la su rf ac e de la ré gi on an té ri eu re d u co u, de s
ap pa re nt es , et qu i in di qu en t le ur di re ct io n. C' es t
cordes trés
За
ý чт"
е
qu i es t pa rf ai te me nt di st in et su r la pl up ar t de s fi gu re s OR
PE
PTE
SERA
ce
e s , e t p r i n c i p a l e m e n t s u r l a f i g u r e 6 3 .
précédent
B, — Expression.
n p a r t i e l l e d u p e a u c i e r e s t i n e x p r e s s i v e ; l a
La contractio
q u e c ô t é c e m u s c l e e s t m i s i s o l é m e n t e n
figure 58, où de cha
l a d é m o n s t r a t i o n . J ' a i f a i t o u v r i r l a b o u c h e
acti o n , e n d o n n e
t o u s e s p e a u c i e r s o n t é t é é l e c t r i s é s ;
au sujet, au momen
l o r s l e d e g r é d ’ a b a i s s e m e n t d e s a m â c h o i r e
et quel que fût a
u p r o d u i r e , o n l e v o i t , q u ' u n e g r i m a c e o u
inférieure, je n’ai p
a n a l o g u e à c e l l e d e s c i c a t r i c e s d e b r ü l u r e
une déformation
situées à la régi o n c e r v i c a l e o u t h o r a c i q u e .
6 1 , 6 2 , 6 3 , 6 4 e t 6 5 p r o u v e n t c e p e n d a n t
Les figures 60,
e v i e n t é m i n e m m e n t e x p r e s s i f , d è s q u ‘i l s ' e s t
que le peaucier d
s m u s c l e s , e t q u e s a n s l u i , p l u s i e u r s é m o -
associé à certain
q u i p r o d u i s e n t u n g o n f l e m e n t s p a s m o d i q u e d u +п
tions de l'àme
t s d e l a f a c e , n e s a u r a i e n t s e p e i n d r e s u r
cou et tirent les trai
ee le visage de l'homme. e^
—
^v
z^
g u r e s 5 6 e t 5 7 e x p r i m e n t a v e c u n e g r a n d e
On a vu que les fi т
Р
rс
VAE
Kla
Re
l ' é t o n n e m e n t , l ' é b a h i s s e m e n t , p a r l a c o n -
vérité la surprise,
a b a i s s e u r s d e l a m â c h o i r e i n f é r i e u r e e t
traction combinée des
i s c e t t e c o m b i n a i s o n m u s c u l a i r e q u i p r o d u i t
des frontaux; ma
d e s l i g n e s e t d e s r e l i e f s a n a l o g u e s , a u p r e -
des mouvements,
106 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
mier abord, à ceux qui peignent la frayeur, l'effroi, ne peut
cependant produire ces dernières expressions.
Il suffit, pour les faire apparaitre, d’associer le peaucier
à l'un des muscles moteurs du sourcil. En voici là preuve
expérimentale.
La figure 60 est l'image de la frayeur; c'est, on le voit, en
combinant l'action du frontal avec celle du peaucier, que cette
expression s'est dessinée sur la face de mon sujet. Sa physio-
nomie était au repos, son regard calme et indifférent, bien
quil füt dirigé latéralement. Son muscle frontal étant mis
d'abord énergiquement en contraction, son ceil est devenu
attentif, tel qu’ila été photographié dans la figure 9. C'est alors
que les peauciers ont été électrisés, et à l'instant, sans que sa
mâchoire inférieure s'abaissàt d'une manière appréciable,
mais seulement par le tiraillement oblique en bas et en
dehors et tout. particulier des traits de sa face, par le soulé-
vement cutané, enfin, de la moitié antérieure de son cou, les
traits de la frayeur se sont dessinés sur sa physionomie avec
une vérité admirable. La direction un peu oblique de son
regard donne à son œil une expression d'inquiétude, de
crainte, en méme temps qu'elle indique le point d’où vient
le péril ou le danger dont il se croit menacé.
A la vue de la figure 60, on sent que cet homme éprouve
le frisson de la peur: ses muscles cutanés, le peaucier (du
cou) et le frontal (peaucier du front) sont contractés spas-
modiquement par la frayeur. — Il en est de méme chez les
quadrupèdes; leur pannicule, qui est l'analogue des muscles
——————ÉÀ
с ——————=—===
éc éd en ts de l ' h o m m e , hé ri ss e le s po il s so us l' in -
cuta né s pr
fluence de la fr ay eu r.
o t i o n p é n i b l e d e l ' à n e p a r a i t p r o d u i t e p a r l' id ée
Cette ém
e r , p a r u n e a p p a r e n c e , p a r u n j e u d e l ' i m a g i n a t i o n
d'un dang
ab u s é e . O n n e vo it p a s d u m o i n s , su r sa p h y s i o n o m i e , q u e ce t
so it r é e l l e m e n t e n d a n g e r ; o n s e n t p l u t ó t qu 'i l le
individu
redoute.
d e s f i g u r e s 6 1 , 6 2 , 6 3 , l e d o u t e n ' e s t
Mais en présence
h o m m e e s t g l a c é p a r l ' e f f r o i , f r a p p é d e
plus possible : cet
e x p r i m e u n e e r a i n t e m é l é e d ' h o r r e u r , à l a
st u p e u r ; s a f a c e
e l l e d ' u n d a n g e r q u i m e t s a v i e e n p é r i l , o u
vue ou à la nouv
b l e . — A v a n t l ' e m p l o i d u c h l o r o f o r m e ,
d'un supplice inévita
d e s o p é r a t i o n s c h i r u r g i c a l e s f a i s a i t n a î t r e
le p r e m i e r t e m p s
t t e e x p r e s s i o n d ' e f f r o i e t d ' h o r r e u r .
ordinairement c e
t o u t e s c e s f i g u r e s q u i p e i g n e n t s i f i d è l e -
On voit que, dans
s s e m e n t d e l a m â c h o i r e i n f é r i e u r e e s t c o m -
ment l'effroi, l'abai
o u v e m e n t s q u i , d a n s l a f i g u r e 6 0 , o n t
b i n é a v e c l e s a u t r e s m
r a y e u r . C e t t e e x p r e s s i o n d ' e f f r o i n e v i e n t e n
r e p r é s e n t é l a f
u e p a r l ' a s s o c i a t i o n d e s p e a u c i e r s e t d e s
effet parfaitement q
a v e c l e s a b a i s s e u r s d u m a x i l l a i r e i n f é r i e u r .
frontaux
5 7 o n t d é j à d é m o n t r é q u e l a c o n t r a c t i o n
| Les figures 56 et
u x e t d e s a b a i s s e u r s d e l a m â c h o i r e i n f é -
combi n é e d e s f r o n t a
n t l ' é t o n n e m e n e
t t l ' é b a h i s s e m e n t , s a n s
rieure re n d p a r f a i t e m e
y e u r e t l ' e f f r o i ; i l e s t o p p o r t u n d e l e
pouvoi r e x p r i m e r l a f r a
q u e p a r l a c o m p a r a i s o n d e c e s f i g u r e s
rapp e l e r i c i , a f i n
6 1 , 6 2 e t 6 3 , o n é t u d i e m i e u x les
| avec les figures 60 ,
f s d e c e s d i f f é r e n t e s e x p r e s s i o n s , c a r a c -
caractères distincti
108 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
leres trop souvent méconnus ou confondus dans les arts
plastiques.
L'agrandissement de l'ouverture palpébrale et le regard
hagard que l'on observe sur la plupart de ces figures ajoutent
certainement à l'effet de leur expression. On sait d'ailleurs
que, dans l'effroi, la stupeur est telle, que le globe oculaire
parait chassé hors de l'orbite. — La figure 62 prouve cepen-
dant que l'écartement des paupières n'est pas nécessaire à
l'expression de l'effroi. On voit, en effet, malgré l'abaisse-
ment de la paupiére supérieure, la contraction combinée des
peauciers, des frontaux et des abaisseurs de la mâchoire infé-
rieure, dépeindre sur cette figure une expression de crainte
mélée d'horreur, l'effroi, avec autant de vérité que sur les
figures 61 et 62. Ce regard terrifié et cloué aw sol montre
seulement d'oü vient le danger qui menace cet homme.
П est prouvé par les figures 64 et 65 que la contraction
combinée des peauciers, des abaisseurs de la mâchoire infé-
rieure et des sourciliers, produit une expression d'effroi
mélé de douleur extréme. Les figures 61, 62, 63, nous le
monirent, par exemple, terrifié par l'idée, soit d'un danger
de mort prochaine, soit d'une torture à laquelle il a été
condamné ou qui va lui étre appliquée; mais ici, figures 64
et 65, à l'expression de cette terrible émotion de l'àme
s'ajoute celle de la douleur horrible de son supplice. — Cette
expression doit étre celle du damné.
XU
|. ÉTUD E CR IT IQ UE DE QU EL QU ES AN TI QU ES
AU POINT DE VUE
| LEGENDE.
чи
yT
Wee
ч:
et 67 . — Tô te de l' Ar ro ti no (l 'E sp io n, le R é m o u l e u r , et c. )
Fr. 66
vue d e f a c e e t d e c ô t é . СР.
^ч xчУ
la s i n u o s i t é d u so ur ci l, p a r c e qu 'i l y а a n t a g o -
ni avec
f r o n t a l et l e s o u r c i l i e r , m u s c l e s q u i p r o d u i -
nisme en t r e l e
e r , ce s l i g n e s t r a n s v e r s a l e s d u f r o n t , et l e
sent, le premi
m o u v e m e n t o b l i q u e e t s i n u e u x d u s o u r c i l .
second, c e к.
"Ct
ac
vd
TES
UTR
]
tti
agi
ы A:
ia
entem
LLL,
d o n t l a c o u r b e d u s o u r c i l e s t m i s e e n
Fic. 68. — Méme téte,
l i g n e s f r o n t a l e s , t e l l e q u ' o n l ' o b s e r v e
harmonie avec les
n c e d u m u s c l e f r o n t a l ( v o y . f i g . 7 e t 8 ) .
sous l'infl u e
12
110 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
Fic. 69, — Même tête, dont les lignes frontales et le modelé des
parties latérales du front sont mis en harmonie avec l'obli-
quité et la sinuosité du sourcil, comme sous l'influence du
sourcilier (voy. fig. 19, 20, 24, 25).
Je p r é v o i s q u ' a u p r e m i e r a b o r d le s l é g e n d e s de s fi gu re s 6 6 ,
bl es se ro nt l' op in io n g é n é r a l e . L e s c o r r e c t i o n s q u e
67, 70, 73,
su r le s fi gu re s 6 8 , 6 9 , 7 1 , et q u e j' ai eu la ha rd ie ss e
l'on voit
c h e f s - d ' œ u v r e j u s t e m e n t a d m i r é s d e t o u t
de faire à des
n s i d é r é e s p e u t - ê t r e c o m m e u n e p r o f a n a t i o n .
temps, seront co
b i e n p é n é t r é d e s p r i n c i p e s m i s e n l u m i è r e
Quiconque est
n c e s r e p r é s e n t é e s s u r le s f i g u r e s c o n s a c r é e s
par les expérie
e s m o t e u r s d u s o u r c i l , n e t a r d e r a p a s à
i l'étude des muscl
observations critiq u e s s o n t f o n d é e s , e t
re c o n n a i t r e q u e m e s
il me sera facile, d u re st e, d e le s ju st if ie r.
A.— Mécanisme. T
o r d s i l e s l i g n e s , l e s r e l i e f s e t l e s m o -
Becherchons d'ab demas
-26‚ kT"
=co
тиA
x"ETRAS
D
рIm
MPO~—
i
l e f r o n t e t s u r l e s s o u r c i l s d e c e s a n t i -
d e l é s q u i e x i s t e n t s u r
p a r l e m é c a n i s m e d e s m u s c l e s m o -
ques , p e u v e n t s ' e x p l i q u e r
teurs du sourcil.
: io
iin
г.
-
PM
ci- cs
m
i n e 3
n e p a r t , l e s l i g n e s f r o n t a l e s d e Y A r r o t
“Évid e m m e n t , d ' u
c t i o n d e s o n E
t r e p a r t , l a f o r m e e t l a d i r e
(fig. 66 et 67), d'au |4
é p a r é m e n t , s o n t b i e n m o d e l é e s ; m a i s F o b -
sourcil , e x a m i n é e s s
p h y s i o - | Е
Е
l a n a t u r e e t l ' e x p é r i m e n t a t i o n é l e c t r o -
serva t i o n d e
| | Е
E
4
112 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
logique démontrent, de la manière la plus irrécusable
,
qu'elles s'excluent mutuellement, qu'elles ne peuvent existe
r
ensenible sur le méme front.
Que l'on regarde toutes les figures destinées à l'étude
électro-physiologique du frontal et du sourcilier (voy. П
et V), qu'on relise les considératious exposées dans les expli-
cations des légendes de ces figures, surtout ce qui a trait
à l'antagonisme de ces muscles, et l'on verra que mon asser-
tion est fondée sur une expérimentation rigoureuse.
En outre, l'observation de la nature se trouve en parfait
accord avec l'expérimentation électro-ph ysiologique;jamais,
en effet, je n'ai vu les sillons régner sur toute la largeur du
front, comme chez l'Arrolino (fig. 66 et 67), sans que le
sourcil déerivit une courbe concentrique à ces sillons; et
jamais je n'ai vu une contraction volontaire ou expressive
donner au sourcil une direction oblique, comme dans ces
mémes figures 66, 67, sans que les sillons cutanés fussent
limités à la partie médiane du front, sans que, sur les parties
latérales de ce dernier, il se format des méplats semblables
à ceux qui existent sur les figures 23, 24 et 95. — On sait
que ces dernières figures représentent un jeune homme con-
tractant volontairement ses sourciliers.
Comment done rétablir les rapports de concordance qui,
normalement, devraient exister entre les lignes frontales de
l'Arrotino et le mouvement de son sourcil, et vice versd ?
Si les lignes qui sillonnent transversalement son front,
dans toute sa largeur, sont conservées, il faut changer la
e
forme et la d i r e c t i o n d e so n s o u r c i l ; il f a u t q u e ce d e r m e r
c o n c e n t r i q u e à ce s l i g n e s f r o n t a l e s ,
décrive une .cou r b e
c e l a s ' o b s e r v e s o u s l ' i n f l u e n c e d e la c o n t r a c t i o n é n e r -
comme
c h e z u n a d u l t e ( v o y . I , le s f i g u r e s
gique d u m u s c l e fr on ta l,
à l ' é t u d e é l e c t r o - p h y s i o l o g i q u e d e ce m u s c l e ) .
consacrées
i r e , l a i s s e r s o n s o u r c i l i n t a c t , l e s
Veut-on, au contra
t e x i s t e r q u e s u r l a p a r t i e m o y e n n e d u f r o n t ,
rides ne doiven
a r t i e s l a t é r a l e s d e c e t t e r é g i o n , l a p e a u
tandis que, sur les p
t e n d u e e t f o r m e u n m é p l a t , a i n s i q u ' o n
est n é c e s s a i r e m e n t
l e s o u r c i l i e r s e c o n t r a c t e t r é s é n e r g i q u e -
l'observe, lorsque
d u l t e ( v o y . V , l e s f i g u r e s c o n s a c r é e s à l ' é t u d e
me n t , c h e z u n a
du sourcilier). |
e i c i , j e l ' a i e x é c u t é m o i - m é m e . A y a n t
Ce que je propos
i o n d u M u s é e d e f a i r e m o u l e r l a t é t e d e
obtenu d e l a D i r e c t
a v o n s u n e b e l l e c o p i e e n b r o n z e d a n s l e
PArrotino, dont nous
j ' a i e s s a y é d ' h a r m o n i s e r s u r d e s p l a t r e s
jardi n d e s T u i l e r i e s ,
s o u r c i l s e t l e m o d e l é d u f r o n t , e n i m i -
les mo u v e m e n t s d e s
e l i e f s e t l e s m é p l a t s q u i s e p r o d u i s e n t
tant les lignes, les r
n é n e r g i q u e , s o i t d u f r o n t a l , s o i t d u
pendant la contractio
r e s 6 8 e t 6 9 o n t é t é p h o t o g r a p h i é e s d ' a p r é s
cour c i l i e r . L e s f i g u
|
ces platres.
r o n t . d e l ' A r r o t i n o c o r r i g é , — q u e Г о п
Vu de p r o f i l , l e f
— p r é s e n t e u n m é p l a t a n a l o g u e à c e l u i
me pard o n n e c e m o t ,
de la figure 25.
l ' i n f l u e n c e m o d i f i c a t r i c e q u e c e s c o r -
J'examinerai b i e n t ô t
s u r l ' e x p r e s s i o n d e l a p h y s i o n o m i e .
rections exercent
114 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Ces observations critiques sont, pour la plupart, appli-
cables au Laocoon de Rome. Le modelé des parties la
térales
de son front est une fantaisie de l'artiste Agésandre ; il es
t
impossible, car aucune contraction musculaire, pa
rtielle ou
combinée, ne saurait le produire. Les sillons et les relief
s
qui régnent sur ce front devraient, pour étre naturels, se con
-
tinuer avec ceux de la partie médiane, comme dans la
figure 8, sous l'influence du muscle frontal, ei tant d'autr
es
figures où ce muscle a été mis en action. Mais alors, de
méme
que dans l'4rrotino (fig. 66 et 67), elles ne pourraient
coexister avec le mouvement sinueux du sourcil.
On voit sur la figure 71 que j'ai essayé de faire concorde
r
le modelé du front du Laocoon avec le mouvement de son
sourcil, conformément aux règles établies par mes expé-
riences électro-physiologiques.
Ces corrections auraient certainement laissé moins à
désirer, si elles avaient été exécutées par un artiste. Mais
j'ai pensé qu'une main profane, seule, pouvait se per
mettre
cette hardiesse. Quoi qu'il en soit, Je suis convaincu que
les lignes expressives modelées sur les figures 68, 69, 71,
sont telles qu'on les observe dans la nature; tandis que
le
front de I'4rrotino et celui du Laocoon, tels qu'ils sont dans
les originaux et qu'on les voit photographiés dans le
s
figures 66, 67 et 70, sont physiologiquement impossibles
avec le modelé et la forme du sourcil.
T I Q U E D E Q U E L Q U E S ANT IQUES. 145.
ETUDE C R I
в. — Expression.
x i s t e e n t r e l e s m o u v e m e n t s d u f r o n t
La discordance qui e
d o n n e d e l ' i n c e r t i t u d e à l ' e x p r e s -
et du sour c i l d e lA r r o t i n o
p a r c e q u e l e s l i g n e s e t l e s r e l i e f s
sion d e s à p h y s i o n o m i e ,
m e n t s a p p a r t i e n n e n t à p l u s i e u r s
pro d u i t s p a r c e s m o u v e
i o n s e t s e x c l u e n t m u t u e l l e m e n t .
express
l a c o n c o r d a n c e e n t r e l e f r o n t e t l e
On ne pe u t m e t t r e d e
s e n m o d i f i e r p r o f o n d é m e n t l ' e x - rec
ren
e
sourcil de cette f i g u r e , s a n ee
з.
pression.
a u s o u r c i l i e r u n e c o u r b e c o n c e n -
Ainsi fa i t - o n d é c r i r e
o m m e d a n s l a f i g u r e 6 8 , l a p h y -
n t a l e s , c
-eM=»ата
int
r o
^S
x p r i m e l ' a t t e n t i o n , l a c u r i o s i t é . — а
sionomie de l ' A r r o t i n o e
q u e , e t r é t a b l i t - o n a l o r s l e s r a p p o r t s
Son sourci l r e s t e - t - i l o b l i
e t l e f r o n t , e n m o d e l a n t c e l u i - c i d e
naturels en t r e c e s o u r c i l
d a n s l a f i g u r e 6 9 , s o n c e i l d e v i e n t
la méme m a n i è r e q u e
p a r u n e t r o p v i v e l u m i è r e , q u i
douloureux, o u p a r a î t g è n é
i t u n s p a s m e d u m u s c l e s o u r c i l i e r .
semble avoir produ
o n s d i v e r s e s c o n v i e n t - i l d e d o n n e r e TY
aà
Laquelle d e c e s e x p r e s s i даь
d
BN
aaзана
а
c e t t e q u e s t i o n , i l f a u d r a i t ê t r e
à l'Arr o t ?
i P
n o
o u r r é s o u d r e
O r , à c e t é g a r d , r e g n e l a .
l ' h i s t o i r e d e c e t t e a n t i q u e .
fi x é s u r
a n d e o b s c u r i t é . |
plus gr
, l ' a p p e l l e n t P A r r o t i n o; m a i s
«Les Italiens, d i t M . V i a r d o t
r s n o m s , l e R é m o u l e u r , l e R o -
n o u s l u i a v o n s d o n n é p l u s i e u
a r c e q u e s a t é t e t o u r n é e e t s o n
tateur, et aussi l ' E s p i o n , p
e x p r i m e r q u e s o n a l t e n t i o n s e p o r t e
regard en l'a i r s e m b l e n t
116 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
sur tout autre chose que son action manuelle.
Les uns ont
vu dans cette figure un Cincinnatus, d'autres
un Manlius
Capitolinus, d'autres Milicus ou Accius Navius; ce
ux-là pré-
tendent que c'est l'esclave qui surprit la conjur
ation de
Catilina. Mais toutes ces suppositions sont tombées
devant
l'évidence. Parmi les pierres gravées de la collection
actuelle
du roi de Prusse, il en est une, décrite par W i
nckelmann,
qui représente le supplice de Marsyas. Devant le c
ondamné,
déjà lié à l'arbre, se trouve la figure, exacteme
nt semblable
al Arrotino, du Scythe qui fut chargé d'écorche
r le malheu-
reux rival d'Apollon. On retrouve le méme per
sonnage,
ayant la méme attitude, dans toutes les représ
entatious de
l'histoire de Marsyas, dans un bas-relief de la gal
erie Bor-
ghése, et sur le revers de plusieurs médailles antiq
ues. I]
est hors de doute, comme affirme l'antiquaire Zannoni,
dans ses Illustrazioni de la galerie de Florence, que
le Ré-
mouleur, le Rotateur, l'Espion, le Cincinnatus,
l'esclave sur—
prenant le secret des conjurations, tous ces pers
onnages enfin
ne sont autres que le Scythe qui écorcha Marsyas (4). »
Si l'Avrotino est réellement un esclave q
ui surprend le
secret d'une conjuration, l'expression d'attention, de
curio-
sité, chez cet homme qui regarde ou écoute a
utour de lui,
tout en ayant l'air d’aiguiser un couteau sur une p
ierre. de-
vant laquelle il se tient accroupi, cette expression d'
attention
qui est. photographiée d'après la correction qu
e J'ai essayé
frivole. — O n sa it en ef fe t qu e c' es t po ur av oi r os é dé fi er
Apollon à qu i ch an te ra it le mi eu x, qu e ce ri va l ja lo ux le fa it
montrent que, da ns so n dé se sp oi r, il in vo qu e le se co ur s de s
dieux.
Cette expression, qu i es t l' id éa l de l' am ou r pa te rn el , ne
se retrouve pas sur un bu st e an ti qu e du La oc oo n qu e l' on vo it
à Bruxelles, chez le pr in ce d' Ar em be rg . —
Le modelé du front et du so ur ci l es t ab so lu me nt le m é m e
sur le La oc oo n de Br ux el le s (v oy . la fi g. 72 ) qu es ur le La oc oo n
de R o m e ; ma is le pr em ie r di ff èr e du se co nd pa r se s pr un el le s
qui so nt di ri gé es co nv ul si ve me nt en de da ns (s tr ab is me co n-
pa r l' ou ve rt ur e pl us gr an de de la bo uc he , et en fi n
vergent) ,
par la forme des lèvres, dont l' in fé ri eu re et le s co mm is su re s
sont tirées ob li qu em en t en ba s et en de ho rs .
c o n n a i t c e r t a i n e m e n t , su r l a f a c e d u L a o c o o n d e
On r e
l e s , le s s i g n e s d e la d o u l e u r ; m a i s le m o u v e m e n t
Bruxel
n v u l s i f d e sa b o u c h e et d e se s l è v r e s lu i d o n n e le c a r a c t è r e
c o
d ' u n e d o u l e u r p h y s i q u e , et la c o n v e r g e n c e d e se s y e u x n o u s
t r e s u e c o m b a n t à u n e m o r t v i o l e n t e et h o r r i b l e m e n t
le m o n
douloureuse.
r e s s i o n es t s a i s i s s a n t e d e fi dé li té e t i m p r e s s i o n n e
Cette exp
vivem e n t ; a u s s i q u e l q u e s p e r s o n n e s s o u t i e n n e n t - e l l e s q u e ce
bust e e s t
l ' o r i g i n a l d u £ a o c o o n .
t i o n , s u r l a q u e l l e le s d o c u m e n t s h i s t o r i q u e s f o n t
Cette ques
m e n t dé fa ut , m e p a r a î t di ff ic il em en t s o u t e n a b l e p o u r
entière
les raisons suivantes.
130 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
ANTIQUES. 121
ETUDE CRITIQUE DE QUELQUES
141
» no u s fa ir e j u g e r d u m o u v e m e n t d e se s vi sc èr es . C e p e n d a n t Ei
-
f f r a n c e s p a r a i s s e n t m o i n s l' af fe ct er q u e ce ll es
» ses propres s o u
, et q u i ‘ n e
, q u i o n t le s y e u x fi xé s su r le ur p è r e on LE :
» de ses enfants EЖRЕ
14
s. L a te nd re ss e pa te rn el le de L a o c o o n se
» implorent son se co ur
» manifeste d a n s
» semble nager dans
se s
se
r
s
e g
y
a
e
r
u
d
x
s
c
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m
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u
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i s s a
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n t
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s ,
v a
el
p e u
la
r
c
s
o
o
m
m
p
b
a
r
s
e
s
.
i o
S
n
a d ү
et no n p a s le s cr is ; se s y e u x ү)
» p h y s i o n o m i e e a p r i m e le s pl ai nt es
i m p l o r e n t l' as si st an ce s u p r é m e (1 ). »
» dirigés vers le ciel
r t r o u b l e r c e c o n c e r t d ' a d m i r a t i o n g é -
Je r e g r e t t e d e v e n i
i o n q u e J e p a r t a g e , — p a r l a c r i t i q u e d u
nér a l e , — a d m i r a t
f r o n t , a i - j e d i t , e s t p h y s i o l o g i q u e m e n t i m p o s - D
на
M
a
La o c o o n , d o n t l e
— j e l ' a i d é m o n t r é ,— d é c o u l e d e l ' e x p é -
sible. Cette critique,
- p h y s i o l o g i q u e ; e l l e e s t c o n f i r m é e p a r
rimen t a t i o n é l e c t r o
l'observation r i g o u r e u s e d e l a n a t u r e .
t o u t e f o i s q u e c e t t e f a u t e n e m o d i f i e e n
Je me hate de dire
d e d o u l e u r m o r a l e c h e z l e L a o c o o n , p a r c e
rien l ' e x p r e s s i o n
s o u r e i l q u i s e u l p r o d u i t l a l i g n e f o n d a -
que l e m o u v e m e n t d u
e x p r e s s i o n e s t m e r v e i l l e u s e m e n t r e n d u e t
me n t a l e d e c e t t e
e z l o n g u e m e n t i n s i s t é , d a n s l e s c o n s i d é r a -
m o d e l é . — J ' a i a s s
t r a i t a n t s p é c i a l e m e n t d e l ' é t u d e e x p r e s -
tions gén é r a l e s e t e n
i e r , s u r l a v a l e u r d i f f é r e n t i e l l e d e s
sive du mu s c l e s o u r c i l
n d a m e n t a l e s e t d e s l i g n e s e x p r e s s i v e s
lignes e x p r e s s i v e s f o
J e m e b o r n e à r a p p e l e r i c i c e f a i t i m p o r t a n t ,
secondai r e s . —
l e f r o n t d u L a o c o o n а p u ê t r e m o d e l é
qu i e x p l i q u e c o m m e n t
r i s , 1802 , t. П , li vr e vi , c h a p . 3 ,
t c h e z le s a n c i e n s , P a
(1) Hist. de l'ar
p. 293.
vw
* i:pis
vЛ
e
122 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
aussi incorrectement, sans que l'expression principale en ait
élé profondément altérée.
Mais cette faute fait tache, et contraste avec la per
fec-
tion et la justesse des autres lignes expressives et à la fo
is
si complexes de la physionomie du Laocoon.
On voit dans la figure 71, oü jai essayé de rétablir
les
rapports naturels des lignes médianes du front et du méplat
de ses parties latérales avec l'obliquité et la sinuosité d
u
sourcil, combien l'expression aurait gagné en beauté, et sur-
tout en vérité, si le front du Zaocoon avait été modelé par
le statuaire Agésandre conformément aux régles immuables
établies par la nature.
h o n n e u r , et le cu lt e d e la f o r m e ét ai t p o u s s é si lo in ,
seule en
pr es si fs de s é m o t i o n s d e l' àm e l u i ét ai en t
que les signes ex
sa cr if ié s. D a n s la cr ai nt e d e nu ir e à là pe r-
presque toujours
et à la tr an qu il li té de s li gn es , le s ar ti st es fa is ai en t ta ir e pr
TUNE
ERU
fection
et r e p r é s e n t a i e n t , en gé né ra l, la p h y s i o n o m i e
les passio ns ,
c a l m e le pl us pa rf ai t. Au ss i ne p e u t - o n a d m i r e r , su r
dans son
d e le ur s st at ue s, q u e la b e a u t é ma té ri el le , ce ll e q u i
la plupart *"
l e s V é n u s ; el le s n o n t ni c œ u r , ni es pr it .
leurs innombrab
W i o b é . D a n s l ' e x é c u t i o n d e c e c h e f -
Telle n'est pas la
s u m a r i e r l a p e r f e c t i o n d e l a f o r m e à l a
d'oeuvre, Praxiléle a
s s i o n . — C ’ e s t l a r é u n i o n d e c e s c o n d i t i o n s
beauté de l'expre
e r l e b e a u i d é a l . V o i l à p o u r q u o i j ' a i d i t q u e
qui doit constitu
l a p l u s s u b l i m e d e s b e a u t é s a n t i q u e s .
la Niobé est
d m i r a t i o n e s t i c i e n c o r e m o d é r é e p a r
Mais, hélas! mon a
t a , o u i n c o r r e c t i o n s m i s e s e n l u m i é r e p a r
q u e l q u e s d e s i d e r a
e c t r o - p h y s i o l o g i q u e s , e t c o n f i r m é e s p a r u n e
mes recherches él
observation plus exa c t e d e l a n a t u r e .
e i n d r e l a v i v e a f f l i c t i o n , l e d é s e s p o i r d ' u n e
L' a r t i s t e a v a i t à p
c r e r s e s e n f a n t s . —
mère qui voit massa
r e c e t t e m é r e é p l o r é e s e r r a n t c o n v u l -
Praxi t é l e n o u s m o n t
i n l a d e r n i è r e d e s e s f i l l e s q u e l a v e n -
siveme n t c o n t r e s o n s e
f r a p p e r m o r t e l l e m e n t . E n p r é s e n c e
geance d e D i a n e v i e n t d e
n d e s p l u s g r a n d s m a i t r e s d e l ' a r t
de ce che f - d ' œ u v r e d e l ' u
f r a p p é d ' u n e d o u l o u r e u s e a d m i r a t i o n , t a n t
antiq u e , o n r e s t e
m a t i q u e . T e l l e e s t d u m o i n s l a p r e m i è r e
cet t e s c o n e e s t d r a ү
|
|
[|
12h MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
impression que j'ai ressentie eu entrant dans la salle des Viobés
de la galerie de Florence.
Mais en regardant plus attentivement la physionomie de
Niobé, j'ai bientót été étonné de la tranquillité de ses traits,
tranquillité contrastant avec le mouvement extraordinaire
que Praxitéle a su donner à son geste et à son attitude, qui
trahissent l’agitation de son âme.
Pour exprimer sur la face de cette mère la douleur qui
produit cette agitation générale, l'artiste a donné à son
sourcil une direction oblique de bas en haut et de dehors en
dedans. — Il a ennobli cette expression douloureuse en tour-
nant son regard vers le ciel.
Assurément cette obliquité plus ou moins grande du sourcil
s'observe dans la douleur; mais elle ne saurait suffire à expri-
mer cette passion. Telle est, en effet, chez un assez grand
nombre de personnes, la forme naturelle du sourcil à l'état de
repos, c'est-à-dire alors méme qu'elles n'éprouvent aucune
émotion de l'àme.
Le mouvement douloureux du sourcil, — en d'autres ter—
mes, l'action du muscle qui produit ce mouvement (du sour-
cilier—), est caractérisé par un ensemble de lignes et de reliefs
inséparables, à savoir : l'obliquité du sourcil, le gonflement |
de sa téte et les sillons frontaux médians.
Un fait d'une telle importance, — qui est démontré par
expérimentation électro-physiologique (voyez les figures
consacrées à l'étude du muscle sourcilier), — aurait-il
échappé au génie d'observation de Praxitéle? ou bien a-t-il
Г. E
à `
14 |
à
І |
U E L Q U E S A N T I Q U E S . 125 b
|
ETUDE CRITIQUE DE Q
s a N i o b é p a r Я
i n t d e t r o u b l e r l ' h a r m o n i e d e s b e l l e s l i g n e s d e
cr a )
une i m i t a t i o n t r o p s e r v i l e d e l a n a t u r e ?
e r r i b l e |
e l l e d o n c é t é m o i n s b e l l e , s i l ' é m o t i o n t
Mais Niobé eüt-
d e s o n |
i t , c o m m e l e f a i t l an a t a r e , g o n f l é l a t é t e
d e s o n A m e a v a
l o n n é ү
i q u e l q u e s p l i s d o u l o u r e u x a v a i e n t s i l
sourc i l o b l i q u e , s
n t r a i r e p l u s i
e s o n f r o n t ? R i e n n ' e s t a u c o
1а partie médiane d 1
t h i q u e q u e l a d o u l e u r q u i s ' é c r i t a i n s i
émouvant e t p l u s s y m p a
s d e |
e t h a b i t u e l l e m e n t u n i p e n d a n t l e r e p o
sur un f r o n t j e u n e
l'àme.
TABLE DES MATIERES.
dicii nt d E PRE et eer
AVERTISSEMENT. .
et po r t r a i t s de su je ts so um is à
Préparations anatomiques
des expériences wc sur les muscles de la-
. 2 , 2 b i s ,3, 4, 5 , 6. .. перац Д.
bosses Qu ipe
e e s + « + + + + + + R U TE
ExPLICATION DE LA LÉGENDE.
o n (f ro nt al ). . + . + <- + + + + + + +.
П. Muscle d e l ' a t t e n t i
s fi gu re s 7, 8, 9, 10 , (9 5, 24 a s i a q u i s i jab,
LÉGE N D E de
LA L É G E N D E . . + + « + + + uiui aab ado
E X P L I C A T I O N DE
he
QW aoa on oe Soe
ы кк з-й ж» Эжэ wm o c DUBEMIBOSE. ie
- B. Expression. . C
i o n ( o r b i c u l a i r e p a l p é b r a l s u p é r i e u r ;
Ш. Muscle de І а r é f l e x
l e di t s p h i n e t e r de s — Q ^ an do at i
- portion d u m u s c
1 2 , 1 3 , 1 4 , i i . g e p A A e s
L£cEN D E d e s f i g u r e s
A L É G E N D E . , + . « + + +
EXPLICA T I O N D
: E L
. . 4 o o + + t n pa y Al 3 G . r p s
A. Méca n i s m e
l e e ee re ne e n e e mm e mtnn EN a
В. Ha p r e s e
r e s s i o n ( p y r a m i d a l d u u l l . . . cu i
IV. Muscle d e l ' a g
s 16 , 1 7 , [ a o b , q u i s j a s e p s j q m p s л і р d
LÉGENDE de s fi gu re
LA L É G E N D E , . . « e n t r + + * б ^. i
amlt
i
EXPLI C A T I O N D E
· SN CS , 8 0 s o w y l . c a b a p o d 28
A. M é c a n i s m.e « . + + « .
е о с ve rs te re ne е A T G P R E S FA SE I S
Be Rapré s s i é l k ,
Ses
ү, Muscle de la douleur (sourcilier). "hee RC RTE
figEu r e s 1 9 ,2 0 , 2 4 , 2 2 , 2 3 , 2 4 , 2 5 , 2 6 , 2 7 , 2 8 , 2 9 .
LacEdNesD
L É G E N D E . . + + « + + * t 7 p i t i s т ь м и
TION D
EXPLICA E L A еы
==
ee«
Мады,у e
Mauri а et Ыы pu.
ET
DE ^o dej
д
AVER T I S S E M E N T
j e m ' é t a i s i m p o s é e p o u v a i t é t r e
La tàche que
m m e t e r m i n é e a v e c l a p a r t i e s c i e n -
co n s i d é r é e c o
a l b u m . O n a v u , e n e f f e t , d a n s l e s
tifique de cet
e s e c o m p o s e , l a d é m o n s t r a t i o n
figures dont ell
e t l a p l u s c o m p l é t e d e s f a i t s p r i n -
expérimentale
e n t l a b a s e d e l a g r a m m a i r e e t
cipaux qui form
r a p h e d e l a p h y s i o n o m i e h u m a i n e .
de Torthog
é t é p h o t o g r a p h i ć e s d ' a p r è s s i x
Ces figures ont
d e s e x e d i f f é r e n t s . C h e z p l u s i e u r s
sujets d'àge et
y s i o n o m i e é t a i t b e l l e . N é a n m o i n s
d'entre eux, la ph
o n p e u a g r é a b l e q u e c e r t a i n e s d e c e s
l' i m p r e s s i
t p u o c c a s i o n n e r , e n g é n é r a l , a d ù a g i r
figu r e s o n
m e n t s u r q u e l q u e s e s p r i t s .
défavorable
13
130 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Le vieillard d'après lequel ont été photogra-
phiées la plupart de mes expériences électro-phy-
siologiques avait, en effet, des traits laids et vul-
gaires. Un pareil choix devait paraître étrange
à des hommes de goüt. Des artistes. et des ama-
teurs éminents, croyant que cette partie de mon
album avait été composée au point de vue esthé-
tique, m'ont dit, en la parcourant : Pourquoi
done cette vilaine figure, dans une question d'art?
J'aurais certes désiré ne montrer que des figures
jeunes et belles; mais il me fallait avant tout
exposer scientifiquement la raison des lignes
expressives de la face, et un Adonis aurait bien
moms eonvenu que mon vieux et laid modéle
à cette étude électro-physiologique.
Que l'on veuille bien se rappeler les motifs qui
ont déterminé mon choix.
« A cette figure triviale, ai-je écrit, je n'ai pas
préféré des traits nobles et beaux. Ce n'est pas
que l'on doive montrer la nature dans ses imper-
fections, pour la représenter exactement: jai
voulu seulement démontrer
qu’en l'absence de
beauté plastique, malgré les défauts de la forme,
toute figure humaine peut devenir moralement
PARTIE ESTHÉTIQUE. — AVERTISSEMENT. 131
dans chacun de s e s m u s c l e s , e t s u r l a q u e l l e j e p e i -
enais les pas s i o n s a v e c a u t a n t d e v é r i t é q u e s u r l e
132 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
vivant. Mais rien n'est hideux et repoussant
comme un tel spectacle! Malgré ma longue habi-
tude de me trouver en présence de la mort, je dé-
clare que j'en ai toujours été vivement impres-
sionné, et il m'aurait répugné de livrer de telles
expériences à la publicité.
Mon vieux modéle convenait done à la dé-
monstration des faits physiologiques quej'avais
eu à établir.
Toutefois je sens que ce type vulgaire ne ré-
pond pas à toutes les exigences de l'esthétique.
Bien qu'à l'aide de mes rhéophores j'aie pu tracer
les lignes des sentiments les plus élevés et des
pensées les plus profondes sur cette face com-
mune et triviale, sur ce front peu intelligent, je
ne veux cependant pas qu'un pareil type serve à
traduire les grandes et nobles actions. Ainsi, tout
en admirant la science du clair-obseur du Cara-
vage, Je ne puis aimer ce maitre célèbre allant
toujours chercher ses modéles dans les tripots et
les cabarets, alors méme qu'il veut représenter
les scènes les plus élevées de la religion.
Et puis n'avais-je pas écrit précédemment
Ma
ii
а
t—
a.
ne (page 8) : « J'aurai à reproduire quelques expres-
IFR
—
aa.
e
RR
PARTIE ESTHÉTIQ U E . — A V E R T I S S E M E N T . 133
i n d i v i d u s ; j e s a i s i r a i a l o r s c e t t e
sio n s s u r d ' a u t r e s
r r é u n i r , a u t a n t q u e p o s s i b l e , l ' e n -
o c c a s i o n p o u
t i o n s q u i c o n s t i t u e n t l e b e a u , a u
semble des condi
point d e v u e p l a s t i q u e . »
n c a u j o u r d ' h u i r e m p l i r c e t e n g a g e -
Je vi e n s d o
r é p o n d r e a u x d e s i d e r a t a d e V a r t .
m e n t e t
s a t i s f a i r e c e u x q u i p o s s è d e n t l e
M'effo r ç a n t d e
u , e t d é s i r a n t p l a i r e e n i n s t r u i -
sentiment d ub e a
e l q u e s n o u v e l l e s é t u d e s é l e c t r o -
sant, jai f a i t q u
l e s q u e l l e s o n . t r o u v e r a r e m -
physiologique s d a n s
s s i b l e , j ' e s p e r e , l e s p r i n c i p a l e s
plies auta n t q u e p o
p a r l ' e s t h é t i q u e : b e a u t é d e l a
conditions e x i g é e s
r i t é d e l ' e x p r e s s i o n p h y -
fo r m e , a s s o c i é e à l a v é
, d e l ' a t t i t u d e e t d u g e s t e .
sio n o m i q u e
é t i q u e s p o u r r a i e n t é t r e m u l t i -
Les études e s t h
i n d é f i n i m e n t ; m a i s l ' e x t e n s i o n
pliées et dive r s i f i é e s
j ' a i d à d o n n e r à l a p a r t i e s c i e n -
considérable q u e
m e f o r c e à l i m i t e r l e n o m b r e
ti f i q u e d e l ' a l b u m
à в а p a r t i e e s t h é t i q u e . D u
des f i g u r e s c o n s a c r é e s
t u d e s e s t h é t i q u e s , j ' a i v o u l u
rest e , e n p u b l i a n t c e s é D
u n s p é c i m e n d e c e q u e l ' o n ыр
seulem e n t m o n t r e r hadi
Vli
lin
cat
ni
p o i n t d e v u e d e l ' a r t e t d u
pourra i t o b t e n i r , a u
s e x p é r i e n c e s é l e c t r o - p h y s i o l o -
be a u , à l ' a i d e d e m e
e l a p h y s i o n o m i e h u m a i n e .
eiq u e s s u r L e x p r e s s i o n d
134 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Les figures de la partie esthétique ont é
té pho-
tographiées par moi-méme (1). Leur exé
cution
est bien autrement difficile que celle de
la partie
scientifique, oü j'ai sacrifié tout à la dé
monstra-
tion des lignes expressives et à la vérité de
l'expres-
Sion; , pourvu que les licag,nes expressives de ces
derniéres figures fussent parfaitement au p i
oint et
mises en relief, le reste était secondaire
.
П n'en peut être de méme des figures esthéti
-
ques, dans lesquelles le geste et l'attitude co
ncou-
rant puissamment à l'expression, le tronc et
les
membres doivent étre photographiés avee aut
ant
(1) Ces figures, ai-je dit, ne peuvent être bien p
hotographiées que
par l'espérimentateur ;j'en ai exposé la rai
son dans la partie scien-
tifique (page 20). Voiei comment on peut à la
fois faire une expé-
rience électro-physiologique et la phot
ographier. Aprés avoir fait
prendre au sujet l'attitude en harmonie
avec la scéne à représenter,
et aprés avoir fixé sa téte (à l'aide d
'un appui-téte), l'expérimen-
tateur l'éclaire de manière à mettre en reli
ef les lignes expressives
qu'il veut peindre par l'excitation électrique
; ensuite il procède à
la mise au point. Pendant ce temps de l'opér
ation, — qui exige un
grand sentiment artistique, — la plaque
est collodionnée et sensi-
bilisée par un aide. Avant de placer cette p
laque dans l'appareil,
l'expérimentateur se fait mettre au poin
t par son aide, dans la po-
sition qu'il doit occuper, sans déranger le s
ujet qu'il a déjà mis lui-
méme au point. Pour cela, il avance plus ou moi
ns la main qui tient
les rhéophores, et puis sa téte et son corps, s'il
ne peut éviter de se
trouver dans le champ de la plaque. Enfin,
par un signe convenu, il
indique à l'aide le moment où il doit ouvrir et
fermer l'objectif;
ensuite l'expérimentateur procéde lui-mém
e au développement.
PARTIE E S T H É T I Q U E . — A V E R T I S S E M E N T . 1 3 5
l a f a c e , a f i n d e f o r m e r u n e n s e m b l e
de soin que
harmonieux.
e n t l a t ê t e m a l p h o t o g r a p h i é e d e
Malhe u r e u s e m
t e u r v i e n t quelquefois nuire aux
r expérim e n t a
i g u r e s r e p r é s e n t e n t . A c e s u j e t ,
scenes q u e c e s f
i o n . П m ' e s t q u e l q u e f o i s a r r i v é
un mot d ' e x p l i c a t
t e n i r a s s e z é l o i g n é d e m o n s u j e t
dene pouv o i r m e
p r i s d a n s l e c h a m p d e l a p l a q u e ,
pour ne pas ê t r e
l m ' é t a i t i m p o s s i b l e d e m e p l a c e r
de telle facon q u ' i
i l p h o t o g r a p h i q u e . D a n s u n e
a u p o i n t d e Г a p p a r e
) , j e m e s u i s t r o u v é p a r f a i t e -
seule figur e ( f i g . 7 5
a u p o i n t . |
ment
i t , m a l g r é l e s d i f f i c u l t é s d ' e x é e u -
Quoi qu'il e n s o
e s c e s p h o t o g r a p h i e s e s t h é - ”a аайы.
адь.
SV
tio n q u e m ' o n t p r é s e n t é
, j e n ' e n d o u t e p a s , i n f i n i -
tiqu e s , o n l e s t r o u v e r a
à c e l l e s q u i c o m p o s e n t l a p a r t i e
m e n t s u p é r i e u r e s
d a t e n t p o u r l a p l u p a r t d e 1 8 5 6 .
s c i e n t i f i q u e , e t q u i
é p o q u e l e s i n s t r u m e n t s o n t
C'es t q u e d e p u i s c e t t e
q u e l ' a r t d e l a p h o t o g r a p h i e
été p e r f e c t i o n n é s , e t
a f a i t d e g r a n d s p r o g r e s .
fe
La
acl
pitt
oil
Àve
ncT
NNi a
чүнө
AL
i
Maa
LU
mem
"fms
Vc
"
ETUDES
D'ESTHÉTIQUE ELE C T R O - P H Y S T O L O G I O U E
SUR
LE MÉ C A N I S M E
ам
PHYSIO N O M I E H U M A I N E
PREMIERE SERIE
Fi g u r e s 7 4 , 7 5 , 7 6 , 7 7 , 78 . 1^pw»
НҮҮ
s e r o n t e n c o r e , à l a p r e m i é r e v u e ,
g u r e s d e l a p a r t i e e s t h é t i q u e
Les fi e n c e s .
p o s s é d e r o n t p a s l a c l e f d e m e s e x p é r i
des grim a c e s , p o u r c e u x q u i n e
m u s -
eee
——
c o n t r a c t i o n é l e c t r i q u e p a r t i e l l e d e s
v o i r r é p é t e r q u e l a
Aussi je crois de d ' u n e f a c e , n e
e s s i o n s d i f f é r e n t e s , d e c h a q u e c ó t é
cles qui produis e n t d e s e x p r тpe
Wr
pr
еатменГ:„,
r e g a r d e s i m u l t a n é m e n t l e s d e u x e
e f f e t q u ' u n e g r i m a c e , s i l ' o n
peut montrer en da ns le s
a u r a d o n c s o i n , c o m m e je l' in di qu er ai
côtés d e c e t t e f a c e . O n
i e d e c h a c u n e d e c e s f i g u r e s , p e n -
c a c h e rtelle ou te l e p a r t
lég e n d e s , d e
s é ; al or s o n ve rr a l ' e x p r e s s i o n d e la
dant q u e l ' o n e n r e g a r d e r a l e c ót é o p p o
t et d e v e n i r s o u v e n t d ' u n e g r a n d e
s e d e s s i n e r c o m p l é t e m e n
physionomie
beauté.
min
A
he
Si
inici
mc
c
LÉGENDE.
Fra. 76. -— Vue dans son ensemble : Méme prise de voile, avec
douleur profonde à gauche, et avec bonheur divin, exta-
lique, à droite.
(1) Il est convenu que, dans toutes ces légendes, je veux indi
quer le cóté
des figures, et non celui du lecteur.
— PREMIÈRE SÉRIE. 139
PARTIE ESTHÉTIQUE.
sour ci l et le fr on t, d u có té dr oi t; — pr ié re ex ta ti qu e, av ec
le sourcil et le fr on t, d u cô té g a u c h e .
v u e i s o l é m e n t : — d o u l e u r e x t r é m e , sa ns ca ra c-
La té te
r e l i g i e u x , en c a c h a n t c o m m e p r é c é d e m m e n t le có té
tére
droit; — a d m i r a t i o n j u s q u ' à l’ ex ta se , en c a c h a n t d e la m é m e
maniére le cóté opposé.
s a t i o n d u m u s c l e d e la d o u l e u r ( l e s o u r c i l i e r ) , à
Électr i
— r e g a r d t o u r n é e n h a u t et b o u c h e e n t r ' o u v e r t e .
gauche;
d e l ' a m o u r h u m a i n , en c a c h a n t la m o i t i é g a u c h e
Extase
d o u x r a v i s s e m e n t d e l ' a m o u r di vi n ( e x t a s e
de la face; —
n t e T h é r è s e ) , e n c a c h a n t l a m o i t i é o p p o s é e .
de sa i
m o d é r é e d u m u s c l e d e l a l a s c i v e t é ( t r a n s -
Électrisation
, v o y . Q , f i g . 1 ) , d u c ô t é d r o i t ; m o u v e m e n t d u
verse du nez
u l a i r e o b l i q u e e n h a u t e t u n p e u l a t é r a l e m e n t .
globe oc
1
hit
т
П
а
n t l a p a r t i e d e l a f a c e s i t u é e a u -
Ai r o f f e n s é , e n c a c h a NE
еЗ
us
cô t é g a u c h e d e l
n t l e c ó t é d r o i t d e J a m o i t i é i n f é r i e u r e
moqueu r , e n c a c h a
de la face.
yu
"
me
a
cai
A
St
ns
=o
sa
Cf
dcos
MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
ү
1.
r e p r é s e n t é e d a n s l a f i g u r e 7 4 , e t q u e
La personne qui est
è l e d a n s c e t t e é t u d e é l e c t r o - p h y s i o l o -
j'ai ch o i s i e p o u r m o d
e l a p h y s i o n o m i e , n ' e s t n i j o l i e , n i
gique et e s t h é t i q u e d
r é g u l i e r s ; s a p h y s i o n o m i e n ' e s t p a s
laide, mais s e s t r a i t s s o n t
n t o n v e r r a d a n s l e s f i g u r e s s u i v a n t e s
trés expre s s i v e , c e p e n d a
e m e n t t r a n s f o r m é e s o u s l ' i n f l u e n c e d e s
qu'elle s ' e s t c o m p l é t
q u e j e l u i a i d o n n é e s , e t q u ’ e l l e à m é m e
express i o n s d i v e r s e s
g a g n é e n b e a u t é .
p r e s q u e a v e u g l e ( d e p u i s p l u s i e u r s
C’est une j e u n e f i l l e
e d ' u n e a t r o p h i e d o u b l e d e l a p a p i l l e
années, elle e s t a f f e c t é
j ' e s s a y e d ' a m é l i o r e r s o n é t a t p a r
du nerf op t i q u e ) . C o m m e
s ' e s t h a b i t u é e à l a s e n s a t i o n d é s -
l'électrisa t i o n , e t q u ' e l l e
t r a i t e m e n t , e l l e s ’ e s t p r é t é e m e r -
agréable prod u i t e p a r c e
e x p é r i e n c e s é l e c t r o - p h y s i o l o g i q u e s .
veilleuse m e n t à m e s
f a i t e , e l l e c o n v i e n t à l ' é t u d e
Elle est gran d e , a s s e z b i e n
l e n e p e u t v o i r n i l e s g e s t e s n i
plas t i q u e d u c o r p s ; m a i s e l
e , e t j e s u i s f o r c é d e l a p o s e r
les a t t i t u d e s q u e j e l u i i n d i q u
s i j ' a g i s s a i s s u r u n m a n n e q u i n .
et d e l a d r a p e r , d e m é m e q u e
e s - |
m i e u x l a v a l e u r d e s é t u d e s e x p r
Afin que l' o n j u g e
Г о п v e r r a p h o t o g r a p h i é e s d ' a p r è s
sives et e s t h é t i q u e s q u e
142 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
la veux, comme je la se ns -—
. To ut es le s ex pr es si on s ne pe u-
vent étre, on doit le comp re nd re , pr od ui te s de ce tt e ma ni èr e,
de s mu sc le s qu i n' ob éi ss en t pa s pa rt ie ll em en t
puisqu'il es t
et qu i se co nt ra ct en t se ul em en t pa r l’ ex ci ta ti on
àla volont é,
l' in fl ue nc e de l' él ec tr is at io n
réflexe des passions, ou sous
= = C' es t au mo me nt où l' ex pr es si on . pr od ui te pa r
localisée.
en ts vo lo nt ai re s es t bi en ve nu e ef se de ss in e
les. mo uv em
ti qu es su r fo ut e la fa ce , qu e je pr o-
av ec se s tr ai ts ca ra ct ér is
voque, d'un có té ou de s de ux c ô t é sx la fo is , la co nt ra ct io n
ou de pl us ie ur s mu sc le s do nt l' ac ti on ex pr es -
électrique d'un
и ш е н е , ou ch an ge r н l' ex -
sive spéciale, vient
pression volontaire . |
e pr év oi t qu el le s di ff ic ul té s do iv en t re n-
Tout le mond
ri en ce s, do nt l' ex éc ut io n pa rf ai te ex ig e-
contrer de telles expé
de pr éc is io n, un se nt im en t ar ti st iq ue as se z
rait, outre une gran
qu e la di re ct io n d e me s tr av au x ha bi -
développe, sentiment
pe rm is , je l' av ou e, d e dé ve lo pp er as se z po ur
tuels ne m'a pas
im po rt an te . — A r m é de me s rh éo ph or es ,
une tâche aussi
pa s d’ ex ci te r ex ac te me nt le s mu sc le s do nt
il ne me suffit
pr od ui t le s li gn es , le s re li ef s et le mo de lé
l'action individuelle
oie
pre
la pa ss io n o u de l' ét at in te ll ec tu el qu e j' ai
cara ct ér is ti qu es de
pl us , en fa ir e se nt ir le s di ff ér en ts de gr és
de
ds
Ti
CN
Д
à rend re ; je do is , abl
ecc
cam
eCos
in fi ni me nt va ri ée s, sa ns to mb er
et en ac ce nt ue r le s nu an ce s
dans l ' e x a g é r a t i o n o u l a g r i m a c e .
e r q u e l e s e x p r e s s i o n s p r o d u i t e s a l o r s
O n n e d o i t p a s e x i g
s o i e n t t o u t e s c o m p l é t e m e n t i r r é p r o c h a b l e s .
artificiellement
14^ MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
II.
CES
c h e z l a j e u n e fi ll e ( v o y e z l e c ô t é d r o i t d e l a
était resté uni
é m e i n s t a n t , j ' a i é l e c t r i s é l e m u s c l e s o u r c i l i e r
figure 75). Au m РА
cll
act
sai
l i g n e s e t l e m o d e l é d u s à l ’ a c t i o n d e c e m u s c l e se
gauche; les
d e c e c ô t é , a v e c l e s c a r a c t è r e s q u i d i s t i n g u e n t
sont dessinés,
d e s d e u x s u j e t s ( v o y e z , p o u r l a d e s c r i p t i o n
l a d i f f é r e n c e d ' â g e
v e s d u m u s c l e d e l a d o u l e u r , l e c h a p i t r e V ,
de s l i g n e s e x p r e s s i
parti e s c i e n t i f i q u e ) .
g u r e d e l a j e u n e f i l l e i s o l é m e n t , c ' e s t -
Si l'on r e g a r d e l a f i
c e q u i s e t r o u v e a u - d e s s o u s d u
i-dire en r e c o u v r a n t t o u t
s o n e x p r e s s i o n e s t à p e u p r é s l a m é m e
cou, on c o n s t a t e q u e
4 0 ) . C h e z l e s d e u x o n r e c o n n a i t ,
que celle d u v i e i l l a r d ( f i g .
7 5 , e t à g a u c h e , f i g . 4 0 ) , l ' e x p r e s -
d'un cóté ( à d r o i t e , f i g .
o p p o s é ( à g a u c h e , f i g . 7 h ; à
sion du souven i r q u i , d u c ó t é
d o u l o u r e u x . I l f a u t n o t e r t o u t e f o i s
droite, fig. 4 0 ) , d e v i e n t
e u l é g e r d e s c o m m i s s u r e s l a b i a l e s
qu e l'abaiss e m e n t u n p
le et l'inclinaison latérale de sa tête ajoutent
de la j e u n e f i l
e d é c o u r a g e m e n t à s a d o u l e u r .
un peu dab a t t e m e n t e t d
d e t e r m e t é d a n s l ' e x p r e s s i o n d e s a
Le vieillard m o n t r e p l u s
douleur.
n s s o n ensem b l e : l a s c è n e
Mais vo y e z l a f i g u r e 7 6 , d a
C e r e g a r d t o u r n é v e r s l e c i e l ,
grandit et chan ge co m p l é t e m e n t .
n e v o u s d i t - i l p a s q u e l ' à n e
l i e u d ' a n n o n c e r l e s o u v e n i r ,
au
a v e c u n e f o i a r d e n t e ? D e p l u s ,
de la j e u n e f i l l e s ' é l è v e à D i e u
d e b u r e n e s i g n i f i e n t - i l s p a slle
q u ' e
son v o i l e b l a n c e t s a r o b e
u ' e l l e v a r e n o n c e r a u m o n d e ? S i
accompli t u n g r a n cte; q
d a
u c ó t é g a u c h e , v o u s s e n t e z , à
vous c a c h e z l ' o e i l e t l e f r o n t d
1
146 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Ш.
a n t l a p l u s v i v e d o u l e u r . — S e r a i t - e l l e v i c -
ti q u e , p e i n t m a i n t e n
e v i o l e n c e ? A u r a i t - e l l e é t é a r r a c h é e à c e l u i q u ' e l l e
time d’un
e d e d é s e s p o i r , i m p l o r e - t - e l l e l ' a i d e d e D i e u ? . . .
aime? Accablé
n s é e s q u i v i e n n e n t à l ' e s p r i t , e n r e g a r d a n t
Telles sont les pe
cette figure dan s s o n e n s e m b l e .
m é m e f i g u r e 7 6 , v u e i s o l é m e n t ( r e c o u v r i r
La téte de cette
s i t u é e s a u - d e s s o u s d u c o u ) , i n s p i r e d e s s e n t i m e n t s
les parties
e e x t a s e e x p r i m é e p a r l e c ó t é d r o i t d e l a
analogues. La saint
d e l a f a c e e s t p u r e , v i r g i n a l e e t d ' u n e g r a n d e
moitié droite
n e m a d o n —
e .L a m o i t i é o p p o s é e p o u r -
bea u t é ;c ' e s t c e l l e d ' u
rait représenter un e M a t e r d o l o r o s a .
s u r a b o n d a m m e n t e t e x p é r i m e n t a l e m e n t ,
J'avais prouvé
r a n d n o m b r e d e f i g u r e s , q u e c h a c u n d e s
dans un assez g
c i l , s u r t o u t c e u x d u m u s c l e s o u r c i l i e r
mouvements du sour
1 9 , 2 0 , M i g , D i g ! 2 8 . e t 2 9 ) , m o d i f i e n t
(voyez les figures
e s s i o n d e t o u s l e s t r a i t s d e l a f a c e ; l a
| profondément l'expr
o n s t r a t i o n n o u v e l l e e t e n c o r e p l u s é c l a -
figure 76 est une dém
i m p o r t a n t e p r o p o s i t i o n . I l s u f f i t e n e f f e t d e
t a n t e d e c e t t e
c t i o n e t l e m o d e l é d u s o u r c i l , a i n s i q u ' o n l e
c h a n g e r l a d i r e
a u c h e d e l a f i g u r e 7 6 , c ' e s t - à - d i r e d e l e
voit s u r l e s o u r c i l g
l i q u e d e d e d a n s e n d e h o r s e t d e h a u t e n
| rendr e s i n u e u x e t o b
t ê t e , p o u r r é p a n d r e l a d o u l e u r s u r t o u s
bas, et d ' e n g o n f l e r l a mr‚ а
e n s e m b l e , p e i g n a i e n t a u p a r a v a n t l e
les tr a i t s , q u i , p a r l e u r
J e p l u s p u r , l e p l u s s a i n t , u n e e x t a s e d i v i n e . NA
BK
man
хFin
in
tune
Nt
t
RA
Bà фаб
comble du bonheur |
А.
ES
Сà
e l l e s l e s f i g u r e s 7 5 e t 7 6 , i l e s t i n t é r e s -
Compar a n t e n t r e
o m m e n t j e s u i s p a r v e n u à l e u r f a i r e r e n d r e
sant d'examiner c
é s d e l a m é m e p a s s i o n , d e l a d o u l e u r .
deux nuances ou degr Mdi
Li
aamem
dio
aai
aai
6" MA
Ciao
ie
148 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
ir
me
АЙЫН
Санд:
на.Ари
уeучат:
rлөasан©а
(1) Les lignes médianes de la figure 76 sont moins visibles que dans la
figure 75, parce que l'attitude renversée de la téte en arriére les rend moins
apparentes.
MÀ
MÀ
^
Q U E . — P R E M I E R E SE RI E. 149
PARTIE ESTHÉTI
i, c o m m e e x e m p l e , la C l é c p â t r e d u G u i d e , a u
Je citera
C e t t e r e i n e d é c h u e es t r e p r é s e n t é e a u
musée de Florence.
e s p o i r , el le se d o n n e la m o r t p a r l a p i -
moment ou, de dés
la v u e d e ce b e a u t a b l e a u , q u e t o u t le
qüre d ' u n a s p i c . A
o n s e n t q u e C l é o p â t r e do it so uf fr ir d ' u n e
monde connait,
et physiqu e ; m a i s lo in d'en trouver
vive douleur morale
fa ce , о п у li t p l u t ó t u n b o n h e u r e x t a t i q u e ,
les signes sur sa
q u i es l e x p r i m é su r l a m o i t i é d r o i t e d e
analogue à celui
u r m i e u x r e c o n n a i t r e l a j u s t e s s e d e ce tt e
la figure 76. (Po
e n d e r e g a r d e r i s o l é m e n t l a té te d e l a
remarque, on fera bi
Cléopatre. )
s é e d u C a p i t o l e ( à R o m e ) u n e e s q u i s s e
J'ai observé au mu
s s o u r c i l s , d e s s i n é s o b l i q u e m e n t , d o n -
du même tableau, o ù l e
e u n e b e l l e e x p r e s s i o n d e d o u l e u r . P o u r -
nent à la Cléopátr
u i l ’ o n a t t r i b u e c e t t e e s q u i s s e , n ' a - t - i l
quoi don c l e G u i d e , à q
e t t e m é m e e x p r e s s i o n c h e z l a C l é o p a t r e d e
p a s r e p r o d u i t c
n s p o u v o i r l a r e t r o u v e r , e n f i n i s -
Florence? L ' a u r a i t - i l p e r d u e s a —
—
L
-Е
44
m e c e l a l u i e s t a r r i v é d a n s s o n Е с с е
sant son tableau, c o m
d a n s l a g a l e r i e C o l o n a , à R o m e ? E n
Homo que j'ai admiré
t c h a c u n e d e s m o i t i é s d e c e t t e b e l l e
examinant séparémen
n e f f e t , u n e e x p r e s s i o n d e p r o f o n d e
figure, on remarque, e
n r e g a r d e x t a t i q u e d u c ó t é o p p o s é .
douleur à droite, et u
cda
-ae
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3—
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m a r q u e c r i t i q u e q u i m ' e s t s u g g é r é e p a r l a
Encore une re
q u e l ' e x p r e s s i o n d o u l o u r e u s e e s t i n c o m -
figure 76. Гаі dit
d a n s l a N i o b e , e t q u e l a t é t e d e s o n s o u r c i l d e v r a i t
pléte
f l é e . T e l l e e s t , à t o u s l e s â g e s , l ’ a c t i o n d u m u s c l e
{re gon
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aмата
dis
„абаасы
áBonn
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aie
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QE
Rah
©RNS
A
dità
Ашы:
oa
a
aбаай!
a
150 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
pathique (4).
IV.
faunes.
e t r a n s v e r s e d u n e z d o n n e u n e e x p r e s s i o n la s-
Ce muscl
cive à la p h y s i o n o m i e d e l a f e m m e . Ainsi j'ai métamor-
p h o s é le s o u r i r e le p l u s p u r , le p l u s a n g é l i q u e , et l' ex ta se l a
a d m i r e d a n s l a f i g u r e 7 6 , en e x p r e s -
plus sainte, que lon
u b r i c i t é p r o v o c a n t e , p a r l' as so ci at io n d e la c o n -
sions d'une l
d e ce m u s c l e a u x a u t r e s tr ai ts ; j' ai ai ns i t r a n s -
traction forte
fo r m é d e f
s i g u r e s d e v i e r g e s en f i g u r e s d e b a c c h a n t e s .
Mais lorsque sa contraction est m o d é r é e , ce m u s e l e pe in t,
ci rc on st an ce s, Su r la p h y s i o n o m i e d e la f e m m e ,
dans certaine s
m a n t e d e pl ai si r. L ' e x p é r i e n c e p h o t o -
une expression char
s la fi gu re 7 7 en es t un be l e x e m p l e . E n ef fe t,
graphiée d a n
c i l u n p e u vo il é et o b l i q u e m e n t t o u r n é en h a u t et
avec son
maximum
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-MÀ de l'extase cynique et la charmante expression
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J'ai voulu représenter dans la figure 78 une petite comédie,
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4
1r
ul trop découverte, tout trahit le jeu d'une coquette. Le galant
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en devient plus audacieux ;mais le mot: «Sortez! » prononcé
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31.
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t
dédaigneusement par la belle, l'arréte dans son entreprise
>M
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(cacher seulement le cóté gauche de la moitié inférieure de
la face). — Au rire moqueur dont elle accompagne l'amou-
|.
^——
—
—g
ne
+
un mé pr is pr of on d al la nt 14
en s'injuriant, voulaient exprimer
ex pr es si on est commune. — |
jusqu'au dé go üt . Ma is al or s l'
co nt ra ir e, ou la co nt ra ct io n du tr ia n- 114
Dans Ја fi gu re 76 , au
gulaire est modérée, on est fr ap pé pa r la di st in ct io n et la
vérité de expression de dédain. Pe ut -ê tr e au ss i tr ou ve ra -t -o n
co in de la bo uc he es t un pe u fo rt , et 11
ici que l'abaissement du At
t av ec in te nt io n qu e j' ai lé gé - I
Ibt
moindre. Je répondrai que c'es : f 3 i
du tr
.
ia ng ul ai re
.
de s
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E
es ,
X
|
rement exagéré la contraction
e co qu et te fe ig na it l' in di gn a- E |
voulant indiquer par la que cett
РА
= eet ee
" Ре TES 3 28
dé
156 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
rd Ё
DEUXIÈME SÉRIE
Figures 79, 80, 81, 82, 83 et 84.
Nora. — La mé me jeu ne fill e a ser vi aux exp éri enc es rep rés ent ées dan s
la première et la deuxième série.
LÉGENDE.
——
Sourire bi en ve il la nt , en ca ch an t la mo it ié dr oi te de la
NITORE
S
M
face ; — so ur ir e d' at te nd ri ss em en t, en ca ch an t la mo it ié
ciée a u s o u r i r e n a t u r e l .
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158 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
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EXPLICATION DE LA LEGENDE. |
L
Voici la scèn e qu e j' ai vo ul u pe in dr e da ns la fi gu re 79 .
Une mère vi en t de pe rd re lu n de se s en fa nt s.
Un autre enfant, — le seul qui lui reste, — est égale-
D 1 | | || р
NS
N
ceNX
160 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
» discordantes. » 2...
a i s c e s l i g n e s , j a v a i s o u b l i é q u e l e p l u s
Lorsque j'écriv
l ' a n t i q u i t é , H o m è r e , a v a i t c r é é u n e s i t u a t i o n
grand poéte de
ca
ТНТ
——
u r p e i n d r e l ' i m a g e p r o d u i t e p a r c e t t e
analogue, e t q u e p o 2аа
a v a i t c o m p o s é u n e e x p r e s s i o n d e s p l u s ENEMY=
émoti o n d e l ' à m e , i l
TANE
NN
TRE
s s a g e d e l ' I l i a d e o ù H o m è r e d é c r i t l e s
une traduction du pa
rom
ae
H e c t o r et d ' A n d r o m a q u e : « A y a n t ai ns i p a r l é , il
adieux d'
n o m i e h u m a i n e , 1* * f a s c i c u l e , p . 2 9 .
(4) Mécanisme d e la p h y s i o
162 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
d u sa in t c o m m e n c e n t à r a p p e l e r le so uf fl e d e la vi e
priéres
sur les lévres del a m o r t e , on vo it se d é t a c h e r d ' u n g r o u p e d e
J a p o n a i s sa m è r e , q u i se p r é c i p i t e su r el le en lu i t e n d a n t le s
bras, avec une exp r e s s i o n d e g r a n d e jo ie m é l é e d e do ul eu r.
Ici cette rencontre en tr e la jo ie et la do ul eu r, co mb in ai so n
qui constitue un e ex pr es si on di sc or da nt e, ne sa ur ai t ét re lo ng -
temps soutenue sans blesser le se nt im en t. Ce tt e ex pr es si on
discordante doit rapidement se ré so ud re pa r l' ac co rd pa rf ai t
de toutes les lignes expressives du bo nh eu r. — El le di ff ér e
de la fi gu re 79 , qu i, on se le ra pp el le , re pr é-
essentiellement
p
==
—
———
s
Rd aeu
tta
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RE.
ERO
m
écha pp er à un da ng er de mo rt ne pe ut ef fa ce r la do ul eu r pr o- T
Ja po na is e, en ef fe t, le bo nh eu r es t si co mp le t, qu 'à vetie
mus
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Chez la " —
la
àre
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Le P o u s s i n m e p a r a î t ne p a s av oi r se nt i ce tt e n u a n c e ou
- dion
là , il a p e i n t le so ur ci l à so n m a x i m u m d e c o n t r a c -
Loin de m
s e ; ce q u i c o n t r a s t e d ' u n e m a n i é r e c h o q u a n t e
tion douloureu
RN
à s o n s u j e t ( 1 ) .
i
n é e
.
i l a d o n
P
q u
+
e e x t r ê m e
2
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avec l'expression d e j
• + Е
+ .
—e
ob se rv er qu e da ns l' ex pr es si on do u-
(1) On me permettra encore de faire ж
ma it re il lu st re , il n' y a pa s de ra pp or t en tr e le mo de lé o
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lour eu se pe in te pa r ce =: и
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la pe au du fr on t de vr ai t of fr ir qu el qu es ri de s
du sourcil et celu i du fr on t:
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164 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE,
4
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e u r e l l e l u i s o u r i t , l o r s q u ' o n l e l u i p r é -
voir avec quel bo n h
—
=
e s t a l o r s t o u t à l a f o i s c a r e s s a n t e t l a n -
sente; son regard
e l t e d o u c e e x p r e s s i o n d e b o n h e u r m a t e r n e l
guissant. — C
d„ы
e
li
ili
AOS
HoPo
Hat
Pss
iHier,A
d a n s l a J e a n n e d ' A l b r e t d u t a b l e a u d e
est bien rendue
l a N a i s s a n c e d e H e n r i I У ( g a l e r i e d u L u x e m b o u r g ,
Devéri a :
n° ДӘ).
è s un a c c o u c h e m e n t l a b o r i e u x ,
Mais quelquefois, surtout apr
sp ar ai ss en t pa s e n t i è r e m e n t ; le s s i g n e s s’ en
les douleurs ne di
d e la m è r e p a r un e e x p r e s s i o n d' ab at -
traduisent sur la figure
r. — L e dé si r d e d o n n e r un p r e m i e r
tement et de douleu
en es t pa s m o i n s vi f, q u o i q u ' e l l e en
baiser à s o n . en fa nt n'
e. El le lu i so ur it al or s et s' at te nd ri t; m a i s
ait à peine la forc
g r a n d , qu 'e ll e c o n s e r v e à p e i n e su r sa
son bonheur est si
es d e sa d o u l e u r p h y s i q u e . — M a r i e
physionomie les trac
/V ai ss an ce de L o u i s X I I I , d e R u b e n s
de Mé di ci s, d a n s la WP.
iaaa
e Tm
p h y s i q u e . — L a c o u r b e d e so n
unie à u n e fa ib le d o u l e u r
u e , ve rs so n e x t r é m i t é in te rn e, p a r un
sourcil est interromp
li ef d e la té te d e ce so ur ci l. — L e em
zT S
et d e sa p a u p i é r e in fé ri eu re m o n t r e
modelé d e sa b o u c h e
d e sa jo ie m a t e r n e l l e , é m o t i o n q u i l a i -
l'émo t i o n p r o f o n d e
l a r m e s , c o m m e l' in di qu e un p e u
tendrit p r e s q u e j u s q u ' a u x AQ
AP
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c
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i t é en ba s d e la li gn e na so -l ab ia le .
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e c e t t e c o m b i n a i s o n d e l i g n e s t r é s l é g é r e m e n t
En s o m m e , d
d u i t e s à l a f o i s p a r l a j o i e , p a r l ' a t t e n d r i s s e -
ac c e n t u é e s e t p r o
et p a r la d o u l e u r p h y s i q u e , ré su lt e un e n s e m b l e h a r m o -
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166 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
II.
| » muscle de la so uf fr an ce , on ob ti en t un e ad mi ra bl e ex pr es -
» sion de comp as si on , ex pr es si on de s pl us sy mp at hi qu es (1 ). »
La figure 80 est destinée à pe in dr e un e sc èn e an al og ue .—
La jeune femme photog ra ph ié e da ns ce tt e fi gu re es t re pr é-
sentée visi ta nt un e fa mi ll e pa uv re ; on re co nn aî t, à so n so u-
rire compatissant (cachez la mo it ié ga uc he de la fa ce ), ou à
son sourire bienveilla nt (c ac he z la mo it ié dr oi te de sa fa ce ),
tu re l a a g i d e la m é m e m a n i e r e su r la c o m m i s s u r e de s lé vr es
es so nt , à to us le s âg es , le s
et sur le sillon naso-labial. Tell
ligne s f o n d a m e n t a l e s e x p r e s s i v e s d e l a j o i e .
droite, ainsi que je l'ai déc rit plu s hau t en rap pel ant l'a cti on
propre de ce muscle, quo iqu e la lèv re inf éri eur e eût con -
servé Ja for me qu' ell e aff ect e dan s le sou rir e. On peu t s'e n
assurer en cachant les partie s de cet te fig ure sit uée s im mé -
diatement au-dessus de la lèv re inf éri eur e. Il en est rés ult é
un sourire bienveillant qui fai t ver ser des lar mes , ou, en
Personne ne confondra ce tt e es pè ce de so ur ir e mê lé de
de la fi gu re 79 . — Ce n' es t pa s no n pl us ce
côté gauche
même sourire qu'Homère a si ad mi ra bl em en t dé cr it da ns le s
adieux d'Andromaque et d'Hector . Le s la rm es qu e le gr an d
po ët e fa it ve rs er à ce tt e pr in ce ss e qu i se sé pa re de so n ép ou x
de no ir s pr es se nt im en ts , so nt de s la rm es de do ul eu r. En
avec
do nc l' ex pr es si on co mp os ée du ve ud ev ye rd ca ca , pa r
traduisant
laquelle il a voulu peindre ce tt e ém ot io n de l a m e ; en tr a-
Ш.
MÀ
——À
-——
`=
Les fi g u r e s 8 1 , 8 9 e t 8 3 s o n t d e s t i n é e s à r e p r o d u i r e d e s
s e c t r o - p h y s i o l o g i q u e s q u e j a i f a i t e s , a u p o i n t
expérienc e é l
т
ee
ee
ААА
АНАША
ee
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é t i q u e , à d i f f é r e n t s d e g r é s , s u r l e m u s c l e q u i
de vue est h
110 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
met en relief les signes caractéristiques des passions agres-
sives (sur le pyramidal du nez, P, fig. 1).
Ce muscle est tellement développé chez la jeune fille qui
s'est prêtée à ces expériences, que de sa tête, sur laquelle je
viens de peindre l'image des émotions les plus douces et les
plus touchantes, j'ai pu faire une téte de Méduse, de
furie, etc. J'ai aussi rappelé sur sa face les traits de femmes
célèbres dans l'histoire par leur cruauté.
C'est ainsi que, m'étant inspiré de la tragédie de Macbeth,
— l'une des plus belles de Shakspeare, — j'ai essayé de
représenter, dans la figure 81, l'expression que doit avoir lady
Macbeth, quand, apréss' étre assurée que Duncan et ses gardes,
auxquels elle avait fait verser un breuvage narcotique, sont
profondément endormis, et aprés avoir donné à Macbeth le
signal du meurtre, elle attend qu'ilait égorgé le roi, son hóte
et son bienfaiteur.
Je vais rappeler cette scéne, tirée du drame en vers de
J. Lacroix.
LADY MACBETH,
LADY MACBETH.
|
|
C'est au moment où la dy Ma cb et h ex pr im e ce tt e de rn iè re
| pensée que j'ai voulu, dans la fi gu re 81 , pe in dr e so n ex -
pression. — On ne re ma rq ue pa s su r sa ph ys io no mi e l' ai r
terrible qu e je lu i do nn er ai bi en tô t, lorsque je la mon-
sa fu re ur ja lo us e et ho mi ci de .
irerai se laissant emporter par
re ss em bl an ce de sa ro ya le vi ct im e av ec so n pé re en -
Ici la
dormi lui a causé une te ll e ém ot io n, qu e se s fo rc es l' on t ab an -
чыз
a
donnée. Aussi l'ai-j e re pr és en té e to mb an t as si se et co mp ri -
t le s ba tt em en ts de so n cœ ur . — Ma is ce cc eu r
mant fortemen
est de bronze; on le re co nn ai t au re ga rd du r et à l' at ti tu de
eer
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172 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
La Macbeth de Shakspeare m'a impressionné tout autre-
ment que M. Guizot. — Suivant ce savant traducteur du tra-
eique anglais, le fond de sa nature n'était pas la cruauté;
lady Macbeth n'était qu'ambitieuse. Elle n'aurait vu dans la
mort de Duncan que le plaisir d'étre reine. — Mais doit-
elle étre cruelle la femme à qui Shakspeare a fait dire:
«J'ai allaité, et je sais combien j'aime tendrement le petit
» qui me tette. Eh bien! au moment ou il souriait à ma face,
» j'aurais arraché le bout de mon sein de ses gencives sans os,
» et je lui aurais fait jaillir la cervelle, si je l'avais juré (1). »
— L'amour maternel n'exclut pas la cruauté : lady Macbeth
aimait ses enfants comme la louve aime ses petits.
Cette exp res sio n de cru aut é (fi g. 82) pei ndr ait bie n la
Macbeth qui vient de recevoir avec une joie sinistre la nou-
velle de l'arrivée du roi Duncan à Inverness, et qui, en
apprenant qu'il a dessein de passer la nuit dans son cháteau,
conçoit le projet de assassiner. Elle conviendrait mieux à la
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17h MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
tète de son sourci l (vo yez la fig . 9). La phy sio nom ie de ce
dernier sujet prit alors, il est vra i, une exp res sio n de du re té;
mais il m'eüt été certaine me nt im po ss ib le de tr ac er su r sa
ое
н
176 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
sourcil, chez la jeune fille que j’ai choisie pour modèle dans
les études de la partie esthétique de l’album. Les abaisseurs
de son sourcil (le pyramidal du nez et l'orbiculaire supérieur,
P et B, fig. 1) l'emportent sur les élévateurs, le frontal et le
sourcilier (A et O, fig. 1). Ce dernier muscle est méme si
faible, que pou r le met tre en acti on, dan s les figu res 75 et 76
(par tie scie ntif ique ), j'ai dû emp loy er un cou ran t inte nse,
tand is qu' une exci tati on com par ati vem ent bea uco up plu s
faible du pyramidal du nez a pu donner à cette jeune fille
les traits d'une furie.
Pour compléter l'expression des passions agressives, il faut
associer à l'abaissement de la téte du sourcil l'abaissement
des commis sur es labi ales . — Ces mou vem ent s s'o bti enn ent
électr o-p hys iol ogi que men t, par la con tra cti on com bin ée du
pyramidal du nez et du tr ia ng ul ai re de s lè vr es . — Or , co mm e
chez mon modéle, le s co in s de la bo uc he so nt ab ai ss és na tu -
De tout temps le tr ai t ph ys io gn om on iq ue fo nd am en ta l
de la méchanceté et des instin ct s cr ue ls (l a di re ct io n ob li qu e
du sourcil de dehors en de da ns et de ha ut en ba s, pa r
le fait de l'abaissement de la tê te du so ur ci l) a ét é pa rf ai te -
PARTIE ESTHÉTIQUE. — DEUXIÈME SÉRIE. - 177
et en l'exagérant, qu e l' on a re pr és en té le gé ni e du ma l, le
!
démon.
se re co nn ai t au ss i su r la ph ys io -
Ce signe de la méchanceté
qu i in st in ct iv em en t fo nt le ma l po ur le
nomie des ho m m e s
mal, qu 'i ls s a r m e n t de la p l u m e ou d u po ig na rd ; le s ty ra ns
vi e n' a ét é qu 'u ne lo ng ue su it e de cr ua ut é en po rt en t
dont la
te in ef fa ca bl e. Vo ye z, pa r e x e m p l e , le
généralement le stigma
N é r o n : la p h y s i o n o m i e es t au re po s; le s tr ai ts
portra it de
é ou de Ја cr ua ut é qu i la di st in gu en t, y so nt
de la méchancet
du s à la p r é d o m i n a n c e de fo rc e to ni qu e du p y r a m i d a l d u
lo pp ée pa r l' ex er ci ce fr éq ue nt de ce s ma uv ai se s
nez, déve
passions.
e s p a s s i o n s a g r e s s i v e s e t c r u e l l e s e n m o u v e -
L’expression d
e s q u e t o u j o u r s é t é é g a l e m e n t b i e n s e n t i e . J ' e n
ment a pr
m i r é u n e x e m p l e r e m a r q u a b l e d a n s l a C o n j u r a t i o n
ai ad
r S a l v a t o r R o s a ( F l o r e n c e , p a l a i s P i t t i ) . L e s
de Catilina pa
e l e u r p h y s i o n o m i e s o i t a u r e p o s o u e n m o u -
conjurés, qu
e x p r e s s i o n d e m é c h a n c e t é e t d e f é r o c i t é
vement, ont une
t é r i s é e , à d e s d e g r é s d i v e r s , p a r l a b a i s -
parfaitement carac
e g o n f l e m e n t d e l a t é t e d u s o u r c i l , p a r l e p l i s s e -
sement et l
l e t c u t a n é d e l a r a c i n e d u n e z , enfin par
ment tr a n s v e r s a
o b l i q u e d u s o u r c i l d e d e h o r s e n d e d a n s e t d e
la direction
S a l v a t o r R o s a a v a i t , s a n s a u c u n doute, choisi
hauten b a s .
l e s b a n d i t s d o n t i l f a i s a i t s e s c o m p a g n o n s
s e s m o d e l e s p a r m i
d a n s s o n t a b l e a u , d e s t y p e s q u e l ' o n
habi t u e l s ;i l a m o n t r é ,
e e n g r a n d n o m b r e d a n s l e s b a g n e s .
trouv Ld
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178 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
est dé co uv er t pa r la po pu la ce , qu i, ma lg ré l'o p-
fants, Duranti
de s mo in es , de s pr ét re s et de sa fam ill e, l' en tr ai ne
position
hors du co uv en t et l'a ssa ssi ne.
L'artiste a choisi le moment o ù la po pu la ce fa it ir ru pt io n
l' as il e où Du ra nt i s' es t ré fu gi é av ec sa f e m m e et se s
dans
tt e b a n d e m e n a c e r du po in g le
enfants. On voit le chef de ce
président Duranti, dont la no bl e p h y s i o n o m i e re st e ca lm e.
so nt ro ux ; se s tr ai ts gr os si er s et
Les cheveux de cet homme
n. De la ro ch e lu i a d o n n é un e
durs inspirent de la répulsio
expression de haine féroce en ab ai ss an t ob li qu em en t de de -
hors en de da ns so n so ur ci l ép ai s, et en lu i pl is sa nt tr an s-
versalement la peau de la raci ne du ne z. — Ce m o u v e m e n t
dé mo nt re au ph ys io lo gi st e qu e le py ra mi da l du ne z
expressif
co nt ra ct é, et qu e la pe au de la pa rt ie mé -
est puissamment
du fr on t do it êt re at ti ré e en ba s et né ce ss ai re me nt
diane
a r o c h e , a u c o n t r a i r e , a p l i s s é t r a n s v e r s a l e m e n t
tendue. Del
r é g i o n d u f r o n t , c o m m e o n l ' o b s e r v e s o u s
“la peau de cette
u r c i l i e r , m u s c l e d e l a d o u l e u r ( v o y e z t o u t e s
l'influence d u s o
r é e s à l ' é t u d e d e c e m u s c l e ) , q u i , a n t a g o -
les figures consac
élève la téte du so u r c i l . Il e s t d o n c
niste du pyramidal,
m é c a n i q u e m e n t l e m o d e l é d u f r o n t d e c e t
incontestable que
480 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
l'orbicu РРР
nm
fa ir e mi eu x co mp re nd re , je pu is en mo nt re r un ex em pl e
le tableau de Prudhon, in ti tu lé : la Ju st ic e et la Ve n-
A dans
i n e p o u r s u i v a n t le C r i m e (g al er ie d u L o u v r e , n° 4 5 9 ) .
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Je d o i s r a p p e l e r l a l é g e n d e d e c e t t e b e l l e c o m p o
] j|I
d a n s u n l i e u d é s e r t , h é r i s s é d e r o c h e r s , é c l a i r é
| «A gauche,
n , v é t u d ' u n e (
par la lune, u n h o m m e , u n p o i g n a r d à l a m a i
e a u , s ' é l o i g n e r a p i d e m e n t . A d r o i t e , es t
tunique et d'un mant
a r te rr e le c o r p s d ' u n j e u n e h o m m e a s s a s s i n é . A u -
élendu p
de ss us de la vi ct im e, vo le nt da ns le s ai rs la V e n g e a n c e te na nt
|
une torche, préle à saisir le me ur tr ie r, et la Ju st ic e, pe rs on ni fi ée
1
» ( N o t i c e su r le s t a b l e a u x du
par les balances et le glaive.
Lo u v r e , F . V i l l o t )
agn
ae
182 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
IN rTIRIT
15
om
tiic
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f a s c i c u l e , p . 9 2 .
(1) Loc. cit., 1"
o n s d e Г а т е , 2 ° p a r t i e , a r t . 1 4 5 .
(2) L e s p a s s i
А
gm
|
2
|
Ж
184 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
wm
TU
ФФс
a"4 C
an
LE ROI.
Oh! qu el si te en ch an te ur ! ma po it ri ne s' en iv re
D'un air doux et lé ge r, d' un ai r qu i fa it re vi vr e:
On oublie à la fo is ,et le sc ep tr e qu i pé se , sВЕ
—
———
Et la fourbe de ce ux q u ' o n a i m a i t ! O n s’ en do rt
in gr at s d' un pe rf id e C a w d o r .
Loin des complots tin
ooo
MACBETH, tressaillant.
RAS
Cawdor !
LE R O I , a v e c u n s o u p i r .
r e s u r s o n v i s a g e . . .
Si l'on pouvait li
|
LADY MACBETH.
|
| ү
Sire, quelle tr i s t e s s e ? E h q u o i l . . .
|
| :
| LE ROI.
E
| е
| C’est un nuage.
К.
|
LADY MACBETH.
|
r o u t e a d û v o u s é p u i s e r . . . . .
| Une si lon g u e
E. t a b l e e t p u i s v o u s r e p o s e r ,
Venez vous met t r e à
g n e u r ! ( 1 ) . . . . .
Cher sei
| |
r o n o n c é c e t t e p a r o l e a f f e c t u e u s e ,
C'est au momen t o t e l l e a p
r e p r é s e n t e r l a d y M a c b e t h d a n s
cher s e i g n e u r ! q u e j‘ a i v o u l u
la figure 81. j e
l ' e x p r e s s i o n d e c r u a u t é q u e
On a v u , d a n s l a f i g u r e 8 2 ,
d e s o n h o r r i b l e i n v o c a t i o n .
i d o n n é e , s o u s l ' i m p r e s s i o n
| lui a
; a c t e I l , s c è n e I V :
(4) Loc. c i l .
185 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
Mais trés habile dans l'art de la dissimulation, lady Macbeth,
en allant recevoir son roi, a déjà fait disparaître les dernières
traces de son emportement furieux, et sa bouche veut se
composer un sourire trompeur, comme elle a su faire entendre
des paroles affectueuses et menteuses.
Là heureusement s'arréte son pouvoir sur sa physionomie.
Il ne lui est pas donné d'imposer à son regard une expression
sympathique, en harmonie avec son sourire.
L'attitude et le geste que j'ai donnés à mon modèle sont
bien en rapport avec cette invitation faite au roi par lady
Macbeth :
du cô té ga uc he , la mo it ié de la bo uc he et la pa rt ie
(cachez,
inférieure de la joue). Dès qu e j' eu s pr od ui t la co nt ra ct io n
légè re du gr an d zy go ma ti qu e ga uc he (c ac he z le s pa rt ie s se m-
et h,
MITT
DINI
NS
QM
d
CONNER
PP
rtt
PPP
Rh
Tp
PN
qe
blab le s du cô té op po sé ), le so ur ir e fa ux de la dy Ma cb
ci -d es su s dé cr it e, se pe ig ni t su r sa ph ys io -
dans la scène
nomie.
au g r a n d z y g o m a t i q u e dr oi t; au ss i le s pa up ié re s
limitée
de ce cóté sont-elles restées i m m o b i l e s , c o m m e du có té
peut ét re ég al em en t bi en lo ca li sé e da ns le g r a n d z y g o m a -
e je un e fi ll e, et qu e se s pa up iè re s n' en ép ro uv en t
tique de cett
m e n t , et qu e Yo n ne vo it pa s, ch ez el le , de
aucun mouve
te s se fo rm er au ni ve au de l' an gl e ex te rn e de
rides rayonnan
ch ez le vi ei ll ar d de s fi gu re s 30 , 32 , pa rc e qu e
l'œil, comme
li gn es ex pr es si ve s se co nd ai re s qu i n' ap -
ce s ri de s so nt de s
para is se nt q u ' à un ce rt ai n á g e ou ch ez de s su je ts tr és
amaigris.
r i s a t i o n e x a c t e d u g r a n d z y g o m a t i q u e p e r m e t
Cette élect
ici d'exposer l'étude de l'infl ue nc e ex pr es si ve ré ci pr oq ue de
188 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
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| TABLEA U X S Y N O P T I Q U E S
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| DES FIGURES DE L'ALBUM
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Ja i ré un i d a n s n e u f t a b l e a u x s y n o p t i q u e s , so us f o r m e
l l o n s , le s té te s de s 8 2 fi gu re s q u i c o m p o s e n t site
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de petits médai
sc ie nt if iq ue el la pa rt ie e s t h é t i q u e d e l ' a l b u m d u
la partie
Mécanisme de la physionomie h u m a i n e . — C e r t a i n e s d e ce s
têtes sont répétées de mani ér e à ne mo nt re r qu 'u ne mo it ié
c o m p a -
к
on doit ca c h e r a l t e r n a t i v e m e n t , p o u r en fa ir e l' ét ud e Hi
ү
i v e r s d e s f i g u r e s q u i o n t u n e e x p r e s s i o n Н
rative, les traits d
u x s y n o p l i q u e s r e p r é s e n t e n t c e s e x p é -
double. Les tablea
e t r e n d e n t a i n s i p l u s f a c i l e e t p l u s é v i -
riences toutes faite s ,
l i g n e s e x p r e s s i v e s d e l a p h y s i o n o m i e
dente l'analyse des
, à l a r i g u e u r , p o u r f a i r e c o m p r e n d r e
hu m a i n e . I s s u f f i s e n t
p e m e n t s e x p o s é s d a n s l e t e x t e d e l ' o u v r a g e .
les déve l o p
o d i f i c a t r i c e d e c e r t a i n e s l i g n e s e x p r e s s i v e s
> L'influence m
sur le s au tr es tr ai ts d u vi sa ge es t a s s u r e m e n t , au po in t de vu e
| 16
RR OE > CRE d
= Я Ст RTS
7777 77 y^ DEEST © |
SS PT > |
190 MÉCANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
de la pr at iq ue de s art s pl as ti qu es , un de s fai ts les pl us im -
portants qui aient été mis en lumière par les expériences
électro- ph ys io lo gi qu es ex po sé es da ns le co ur s de mo n ou vr ag e
sur le mécanisme de la physionomie humaine. Or les tableaux
synoptiques faci li te nt l' ét ud e de ce ph én om èn e; qu e j' ap pe l-
ler ai co nt ra st e si mu lt an é de s li gn es eæ pr es si ve s de la fa ce (1 ).
Lo rs qu e l’o n re ga rd e al te rn at iv em en t, en em pl oy an t le
procédé in di qu é da ns les lé ge nd es , ch aq ue cô té de s fi gu re s
dont l'expres si on est do ub le , on re co nn aî t bi en les di ff ér en ce s
qui existent entre les deux cótés de la face. Cependant le
temps que l'on a mis à cacher l'un de ces cótés, faisant
perdre en partie le souvenir des traits auxquels on veut com-
parer ceux que l'on regarde, on conçoit combien il est préfé-
rable d'avoir constamment sous les yeux chacune des moitiés
de la face; alors leurs caractères distinctifs deviennent plus
frappants et la démonstration du probléme à résoudre est
plus facile.
Prenons seulement pour exemple les quatre figures 78 du
tableau ҮШ. La première de ces figures (78) montre l'expé-
rience telle qu'elle a été faite des deux cótés à la fois; vue
dans son ensemble, ce n'est qu'une expression grimacante,
car, de chaque cóté de la face, un muscle différent est mis
I
a
a
TABLEAUX SYNOPTIQUES. 191
" 7 8 , ta nd is qu 'i l es t ga i et mo qu eu r da ns la fi gu re 7 8 ,
figure
Cependant il n’existe, en réalit é, au cu ne di ff ér en ce en tr e ce s
ca r lo rb ie ul ai re de s pa up iè re s se co nt ra ct e ex ac te -
yeux;
m é m e ma ni er e, de ch aq ue cô té ; ce do nt on es t
ment de la
co nv ai nc u, lo rs qu e l' on ca ch e le s pa rt ie s si tu ée s
parfaiteme nt
du ne z, c o m m e da us la fi gu re u w
au-dessous
apparente du r e g a r d r é s u l t e d e l ' i n -
Cette modification
l ' œ i l p a r l a f o r m e d e l a b o u c h e . L ' e s -
fl u e n c e e x e r c é e s u r Hátt
q u e l ' o n é p r o u v e a l o r s , e s t b i e n p l u s g r a n d e ,
pèce d'illusion
килин
n a c o m p a r a t i v e m e n t s o u s l e s y e u x l e s e x p é r i e n c e s
lorsque l'o =
N—
l e s d e u x f i g u r e s " 1 8 e t " 7 8 , q u e l o r s q u e
représentées dans
it
i
e r n a t i v e m e n t l ' u n d e s c ô t é s d e l a f i g u r e ' 7 8 ,
l'on cache alt
e j e l ' a i i n d i q u é d a n s l e t e x t e d e l ' a l b u m . |
ainsi qu E.
IERI
a p p l i c a b l e s à t o u t e s l e s f i g u r e s à d o u b l e |,
Ces considérations,
e s c i e n t i f i q u e e t d e l a p a r t i e e s t h é t i q u e ,
expression de la part i
i t é d e s t a b l e a u x s y n o p t i q u e s p o u r l ' é t u d e d u
d é m o n t r e n t l ' u t i l
s l i g n e s e x p r e s s i v e s d e l a f a c e .
contraste de MR
LUS
tato
Eva
turpis
eoque
y
r d a n s c e s t a b l e a u x s y n o p t i q u e s
3° J'aié g a l e m e n t f a i t e n t r e
n ' e s t p a s d o u b l e , a f i n q u ' e n p r é -
les tètes do n t l ' e x p r e s s i o n
e t o u t e s l e s f i g u r e s q u i c o m p o s e n t
sentant ain s i l ' e n s e m b l e d
l e m e n t l e s é t u d i e r c o m p a r a t i v e m e n t .
l'alb u m , o n p u l s s e f a c i
e s c i e n t i f i q u e o n t d û l ê t r e r é d u i t e s d e s
Les tétes de la parti
492 MECANISME DE LA PHYSIONOMIE HUMAINE.
PARTIE ESTHETIOUE
„ v
Е e + Xe MET
ОВОМЕ.
su r le m é c a n i s m e de la ph ys io -
Études électro-physiologiques
Pet i E E |
PREMIERE SÉ RI E, fi g. 74 , 75 , 76 , 77 , 78 . .
ns su r la fi gu re 75 , qu i re pr és en te la pr iè re do ul ou re us e,
II. Co ns id ér at io
ga uc he de la fa ce , et la pr iè re av ec
avec résignation, du côté
Fe e CO NC LU E. o La el v o ЛАА
un peu de tristesse,
su r la fi gu re 76 , qu i re pr és en te la pr iè re av ec do u-
III. Consid ér at io ns
fa ce , et la pr iè re ex ta li qu e,
leur extreme, du côté gauche de la
Eso e r c t E E е В
D c dE.
gu re 7 7 , q u i r e p r é s e n t e l ' a m o u r cé le st e, d u
IV. Considératio n s su r la fi
tr e, du có té dr oi t de la fa ce . . .
côté gauche, et l'amour terres
gu re 7 8 , q u i r e p r é s e n t e u n e sc én e de co qu et -
ү, Considération s su r la fi
ir e m o q u e u r , d u có té g a u c h e de la fa ce , et av ec
terie, av ec so ur
UmoL nr ES е у Fix
regard dédaigneux, "IE
II. Con sid éra tio ns sur la fig ure 80, qui rep rés ent e la cha rit é ave c sou -
rire bienveillant, du côté gauche de la face, et avec attendris-
sement (sourire mélé de larmes), du cóté droit. .
Ill. Consid éra tio ns sur les fig ure s 81, 89, 83, qui rep rés ent ent lad y
Macbeth (tragédie de Shakspeare), avec une expression de
cruauté, à trois degrés différents .
IV. Considérations sur la fig ure 84, qu i re pr és en te lad y Ma cb et h rec e-
vant le roi Duncan avec un sourire faux. .
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PHOTOGRAPHIQUE.
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ELECTRO-PHYSIOLOGIE PHOTOGRAPHIQUE.
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DE L'E X P R E S S I D
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N S P A S S I O N S
APPLICABLE A LA PRATIQU E D E S A R I S P L A S T I Q U E S
PAR LE DOCTEUR
G.B. DUCHENNE ( d e B o u l o g n e )
ci ne d e Pa ri s a e ItOarR E et e.
st it ut de Fr an ce , de I i de de méde
Lauréa t de 1’In
Médaille d honneur
Na po lé on Ш su x r l' il ei ri it « и йe.
r u ho nn eu r en 18 58 au eo nc ou rs
Et Chevalier de la Légion ne d e Pa ri s, E
і
Membre titulaire de la So ci ét é de mé de ci EU
ci ne de Dr es de , Fl or èn ce , Ga nd , Ge nè ve , Kieil,
Membre pue des Académies, Universités et Sociétés de méde rg , St oc kh ol m,
, Ro me ,Sa
5 in t- Pé st er sb ou
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tirées d’après le s cl ic hé s pr
él ee tr o- ph y:si gl og iq ue s. . А Р i c t . CV O U R
semble des ex pé ri en ce s
nt no us ve nd on s séparéme nt ch ac un e d d pr in ci pa le s fi gu re s,
Pour fa ci li te r l' en se ig ne me
co li ée s su r Di st al . ice co me s UE CE NE 1 4 . of
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Ө
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