These: Université Des Sciences, Des Techniques Et Destechnologies de Bamako
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DEDICACES
DÉDICACES
AU NOM D’ALLAH, LE TOUT PUISSANT, LE CLEMENT ET
MISÉRICORDIEUX
Je dédie ce travail à :
Toutes les mères, singulièrement à celles qui ont perdu la vie à la suite des
complications de l’accouchement.
Aux orphelins dont les mères ont succombé après leur avoir donné la vie.
En plus d’être ma mère, tu es pour moi une confidente ; tu m’as consolé, rassuré
quand je traversais encore ces moments difficiles. Tu m’as comblé d’amour ;
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter autant d’amour ? Que Dieu te donne longue
vie.
Vous m’avez éduqué et entretenu. Ainsi j’ai appris de vous l’honneur, la dignité,
la modestie, la générosité, et surtout l’amour du prochain. Puisse ce modeste
travail, fruit de votre engagement me rend digne de vous que Dieu le tout
puissant vous accorde sa Grâce, et vous accueille dans son paradis, Amen.
Ala famille feu Boubacar SOUNTOURA : Vous nous avez adoptés depuis
le premier jour de notre rencontre. Vos conseils et soutiens affectifs ont été
d’une importance capitale pour moi. Les moments agréables passés en
famille surtout pendant les fêtes resteront à jamais gravés dans mon cœur.
Merci pour tout. que ton âme se repose en paix.
A la famille Mariko à Nara :Merci pour l’attention que vous m’avez
toujours accordée. Soyez rassurés de mon affection et de toute ma
reconnaissance.
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
A tous mes Amis(e) : Sidi moctar HAIDARA, Ibrahim KhasséSYLLA,
Kalifa KONE, Mohamed KAH ,OumarkabaDIAKITE ,Alou
COULIBALY,Mohamed DIALLO, Adama DISSA : Je vous dis grand
merci pour votre accompagnement et soutien.
les familles SYLLA, KEITA, DIALLO, COULIBALY, KONE, et KAH
au Fouga : pour votre sens de la valeur humaine et votre sens de réconfort
moral. Merci encore Merci.
La famille DOUMBIA à Bohi, grand merci pour la fraternité et la
consideration.
La famille KONE à Sikasso, Bougoula, Missabougou, Sabalibougou, Cote
d’ivoire :Vos soutiens et vos conseils n’ont jamais fait défaut, merci pour
tous.
Aux aines médecins : Daouda Coulibaly, Cheick FM Tounkara, Seydou
Doumbia, Cheik Samaké, BintouSamaké, Simbo Coulibaly, Ahmadou A
Cissé : merci pour vos conseils et encouragements.
Aux collègues internes : Mamadou Ongoiba, Moussa B Traoré,
Mamadou Camara, Mariam Traoré, Aichatou L konaté, Koly
Diawara :pour l’esprit d’équipe et de collaboration franche
Aux frères cadets du CS Réf :Abdoulaye Sidibé, Issa Daou, Moussa
Kané, Hamalla Traoré, TofadoOngoiba, Samba Mallé: merci pour le
soutien et le respect.
Aux Sages-femmes, Infirmières et Matrones de la maternité du CS Réf
de Kati : pour votre collaboration et votre constante disponibilité.
Au personnel de la clinique<<BABA FATY>> et le cabinet
médical<<BELEDOUGOU>>merci pour la collaboration.
A toute la 8e promotion du Numerus clausus <<Promotion du Pr. Feu
MOUSSA TRAORE>>
A toute la promotion bac 2009 au lycée Askia Mohamed de Bamako.
Professeur AlhassaneTRAORE
Maitre de conférences agrégé en chirurgie digestive à la FMOS ;
chirurgien généraliste au CHU Gabriel TOURE ;
Praticien hospitalier au CHU Gabriel TOURE ;
Chargé de cours à l’INFSS ;
Membre de la société de chirurgie du Mali(SOCHIMA) ;
Membre de l’association des chirurgiens d’Afrique.
Cher maître nous sommes très honorés que vous ayez accepté de présider ce jury
malgré vos multiples occupations.
Votre sens aigu du devoir d’assurer une formation de qualité à vos étudiants,
votre simplicité et votre disponibilité sont des valeurs qui font de vous un grand
homme de science apprécié de tous.
Par votre fonction de médecin vous êtes reconnus pour votre générosité et Votre
bonté vis-à-vis de vos patients.
DR Daouda CAMARA
Gynécologue Obstétricien praticien au CS Réf de KATI
Chef de service de gynécologie et d’obstétrique au CS Réf de KATI
En acceptant de codiriger cette thèse, fut pour moi un grand honneur et même
une fierté. Tout au long de ce travail, nous n’avons pas manqué d’appréhender et
d’admirer votre sens du travail bien accompli.
DR Amadou BOCOUM
Maitre-assistant en gynécologie et d’obstétrique à la faculté de médecine
et d’odontostomatologie du mali ;
Praticien gynécologue obstétricien au service de gynécologie et
d’obstétrique du CHU Gabriel TOURE ;
Membre de la société malienne de gynécologie et d’obstétrique
(SOMAGO)
Nous sommes très fiers et ravis de l’honneur que vous nous faites en acceptant
de juger ce travail.
Votre courage et votre amour du travail bien fait ont forgé l’estime et
l’admiration de tous.
INTRODUCTION
I. INTRODUCTION
L’épreuve utérine est une tentative d’accouchement par voie basse sur utérus
cicatriciel. [1].
La conduite à tenir devant un utérus cicatriciel est l’un des sujets les plus
débattus en obstétrique moderne,du fait de la croissance considérable des taux
d’accouchements par césarienne [2].
Les deux dernières décennies ont coïncidé avec une augmentation rapide du
taux de césarienne dans la plupart des pays, y compris ceux en développement.
Ainsi l’obstétricien est de plus en plus confronté aux problèmes de
l’accouchement sur utérus cicatriciel [3].
L’essai d’accouchement par voie basse sur utérus cicatriciel a pris un essor
important au début des années1980. Ses indications se sont étendues en vue de
réduire le taux de césariennes itératives.
Les progrès réalisés ces dernières décennies dans la prise en charge des utérus
cicatriciels grâce à la généralisation des césariennes segmentaires ont rendu
possible l’accouchement par voie basse chez les patientes antérieurement
césarisées [8]. Nous avons initié ce travail au CSRef Major MOUSSA DIAKITE
de Kati pour faire le point de notre pratique concernant l’épreuve utérine dont
les objectifs sont les suivants:
OBJECTIFS
II. OBJECTIFS
1-Objectif général:
2-Objectifs spécifiques:
GENERALITES
III. GÉNÉRALITES:
1. DEFINITION :
On parled’un utérus :
2. RAPPEL ANATOMIQUE
- le corps
- le col.
SITUATION :
-Pendant les 2 premiers mois, l’utérus reste dans le petit bassin ; il est pelvien.
DIMENSIONS :
DIRECTION :
L’utérus subit aussi un mouvement de rotation sur son axe vertical vers la droite
(dextro-rotation de 10 à 90°) orientant sa face antérieure en avant et à droite.
POIDS :
L’utérus non gravide pèse environ 50g. A terme, son poids varie de 900 à
1200g.
CAPACITE :
EPAISSEUR :
CONSISTANCE :
2.1.1.2.RAPPORTS (fig 1 et 2)
Au début de la grossesse, les rapports de l’utérus encore pelvien sont les mêmes
qu’en dehors de la grossesse.
Dans sa partie inférieure, elle entre en rapport avec la vessie lorsque celle-ci est
pleine.
* En arrière, l’utérus est en rapport avec :
* Latéralement :
− Le bord gauche, plus antérieur, répond à la masse des anses grêles refoulées
et, en arrière, au côlon descendant.
− Les éléments qui se fixaient sur la corne utérine non gravide se trouvent sur
l’utérus à terme plus bas sur les bords latéraux.
− Les trompes sont reportées plus en avant, les ligaments utéro-ovariques plus
en arrière.
Caudale
Figure1 : [319in42] :
Les trois segments de l’utérus gravide. 1. corps – 2. Segment inférieur 3.col 4. Rectum
5. Vessie.
Caudale
2.1.1.3.STRUCTURE :
LA SEREUSE :
LA MUSCULEUSE :
Elle est constituée de trois couches de fibres lisses qui ne peuvent être mises en
évidence que sur l’utérus distendu.
LA MUQUEUSE :
2.1.2.1.ANATOMIE MACROSCOPIQUE
FORME :
SITUATION :
CARACTERES :
LIMITE :
ORIGINE ET FORMATION :
RAPPORTS (FIG 4)
La vessie, même vide, est toujours au-dessus du pubis, rapport à connaître lors
de l’incision péritoine pariétal.
Caudale
2.1.2.2.STRUCTURE :
2.1.2.3.APPLICATIONS PRATIQUES :
Sur le plan pathologique, c’est le lieu de prédilection pour les ruptures utérines,
et, le point d’insertion des placentas prævia.
Chez lamultipare l’orifice externe est souvent entrouvert ; l’orifice interne peut
lui aussi être perméable au doigt dans les derniers mois, il peut même être
franchement dilaté, et le col, alors, s’incorpore plus ou moins au segment
inférieur ; ce phénomène est parfois désigné sous le nom de mûrissement du col.
2.1.3.2.STRUCTURE:
Le col est formé essentiellement de tissu conjonctif qui est composé de fibres de
collagène et d’une substance fondamentale. La cohésion des fibres de collagène
assure au col sa rigidité et l’empêche de se dilater.
Par ailleurs, il est pauvre en tissu musculaire (6,4 % dans son 1/3 inférieur, 18 %
dans son 1/3 moyen et 29 % dans son 1/3 supérieur). Ce tissu musculaire est
réparti en plusieurs couches circulaires.
Il existe une zone médiane longitudinale peu vascularisée qui est empruntée par
l’incision de l’hystérotomie dans la césarienne corporéale.
Le col est irrigué par les artères cervico-vaginales qui bifurquent pour donner
deux branches : une branche antérieure et une branche postérieure avant de
pénétrer dans son épaisseur.
2.2.4. INNERVATION
* Le système intrinsèque :
Les zones sous péritonéales (ligaments ronds, ligaments larges, douglas) sont
pourvues de corpuscules sensoriels, importants dans la genèse de la douleur
viscérale et des multiples réflexes à points de départ génito-urinaire.
* Le système extrinsèque :
Il est formé par les plexus hypogastriques inférieurs qui sont plaqués sur la face
latérale des viscères pelviens, utérus et vagin mais aussi rectum et vessie. Ces
plexus proviennent :
Les voies sensitives remontent le long des utéro-sacrés vers le nerf présacré. Les
voies motrices, plus discutées, empruntent les voies du parasympathique
pelvien.
Au début les contractions utérines sont espacées, peu intenses et indolores. Elles
sont infra cliniques. Ce sont les contractions de BratonHics. En fin de grossesse
ou au cours du travail elles se rapprochent, deviennent plus violentes ou
douloureuses.
- la dilatation du col
- l’accommodation foeto-pelvienne.
Cette phase se fait aux dépens de l’isthme utérin démusclé, élastique, aminci qui
s’individualise nettement du reste de l’utérus ; le segment inférieur formé
s’émoule alors sur la présentation par sa tonicité et son élasticité, rendant la
présentation immobile : c’est l’adaptation foeto-segmentaire.
2.3.1.2.PHASE CONCOMITANTE :
Se caractérise par :
3.1.ETAT DE LA CICATRICE
L’appréciation de la solidité d’une cicatrice utérine repose donc sur des signes
indirects qu’il faut savoir rechercher avant et pendant la grossesse.
3.2. ETIOLOGIE
3.2.1.1.OBSTETRICALES
CESARIENNE :
C’est la plus fréquente des causes d’utérus cicatriciel. Elle peut être segmentaire
ou corporéale ou encore segmento-corporéale. Elle consiste à ouvrir
chirurgicalement l’utérus dans le but d’y extraire le produit de conception.
CURETAGES :
3.2.1.2. GYNECOLOGIQUES
MYOMECTOMIES:[10]
Pour beaucoup la non ouverture de la cavité est un critère de solidité.
A l’inverse, d’autres pensent que l’ouverture de la cavité lors d’une importante
myomectomie interstitielle ou sous-muqueuse permet d’assurer un meilleur
drainage de la loge de myomectomie qui aura, par ailleurs, été méticuleusement
capitonnée par des points éversants dont les chefs auront été laissés libres dans
la cavité utérine, s’interposant ainsi entre les deux parois utérines.
HYSTEROPLASTIES :
le plan sagittal des deux demi faces postérieures et des deux demi faces
antérieures. En pratique, la prise en charge obstétricale associée à un cerclage du
col utérin en cas d’antécédent d’accident suffit le plus souvent à obtenir la
naissance vivante désirée.
Les résultats excellents de cette opération, tant sur le taux de grossesse que sur
la qualité de la cavité utérine et du myomètre, ont transformé le pronostic de
l’affection. La nécessité d’une laparotomie, confrontée à l’existence d’un taux
de naissances vivantes sans traitement ou sous couvert d’un simple cerclage de
l’ordre de 50 %, faisait cependant reculer l’indication opératoire après la
survenue de 2 à 3 avortements caractéristiques [2].
RUPTURES SPONTANEES :
RUPTURES PROVOQUEES :
3.3. COMPLICATIONS
- ruptures complètes.
Ces placentas prævia sont localisés le plus souvent sur la face antérieure de
l’utérus. Un placenta prævia antérieur sur un utérus cicatriciel est une indication
de césarienne itérative systématique avant tout début de travail.
La femme a quelques signes de choc, et, à l’examen les bruits du cœur fœtal ont
disparu, l’utérus a changé de forme ; parfois à côté de lui, on perçoit le fœtus
sous la paroi.
Le choc hémorragique est dans la plupart des cas, rare. Il y aura plutôt une
hémorragie minime, la cicatrice désunie étant une zone peu vascularisée.
Les signes de péritonite sont très peu marqués, voire absents. Ils sont remplacés
par une irritation péritonéale à type de douleurs diffuses avec iléus paralytique.
Il peut s’associer à une anémie clinique plus ou moins marquée. La
connaissance de l’opération antérieure permet de faire aisément le diagnostic.
L’examen doit être complet et mené avec minutie.
L’aspect clinique frustre doit faire insister sur la nécessité d’une révision utérine
de prudence ou au moindre doute, et même d’une manière systématique après
l’accouchement le plus banal soit-il sur un utérus cicatriciel ou fragilisé.
Au total : le diagnostic peut être très souvent facile mais parfois il est impossible
à affirmer.
- lorsque tous les signes cliniques sont réunis : choc hémorragique, bruit du cœur
fœtal négatif, fœtus sous la peau. Dans ce cas, le diagnostic s’impose par son
évidence. Au contraire, le diagnostic devient problématique: en cas :
- d’anesthésie,
La voie haute doit être envisagée quand la précédente césarienne a eu des suites
compliquées d’infections. Alors même que l’accouchement par les voies
naturelles a été jugé possible, une césarienne peut encore être décidée au cours
du travail pour anomalies contractiles avec arrêt de progression de la dilatation,
défaut d’engagement, souffrance fœtale, ou en raison de l’apparition de signes
pouvant faire redouter une rupture : endolorissement permanent, douleurs
provoquées dans la région sus-pubienne, perte de sang etc.
Les bassins chirurgicaux sont bien sûr une indication de césarienne itérative.
Dans les rétrécissements pelviens, l’indication n’est pas toujours aussi évidente,
d’autant que chez la primipare l’indication est souvent mixte et liée, certes au
Thèse de médecine Mr Alfousseni Koné Page 45
Epreuve utérine dans le centre de santé de référence de Kati
rétrécissement, mais aussi à une présentation mal fléchie.Il faut donc revoir dans
le compte rendu de l’accouchement, la présentation, les tracés, le partogramme
et vérifier la réalité du rétrécissement par une pelvimétrie qui sera confrontée au
bi pariétal de la grossesse en cours. Les rétrécissements pelviens modérés ne
sont pas une indication de césarienne prophylactique itérative, si la
confrontation céphalo-pelvienne clinique, radiologique et échographique est
favorable.
Elle peut être a priori de mauvaise qualité et justifier d’une césarienne, qu’il
S’agisse de :
Dans tous les cas il faut s’assurer que l’enfant qu’on vient d’extraire ne présente
aucune tare majeure.
4.2.L’EPREUVE UTERINE[16]
Ces risques sont réduits au minimum si l’on prend soin de vérifier qu’il n’existe
aucun facteur péjoratif indiquant une césarienne prophylactique.
Par contre, dans des cas très bien choisis (col effacé, dilaté à 2-3 cm, souple avec
un bon palper introducteur), le déclenchement est tout à fait acceptable sous
réserve que l’on rompe d’emblée les membranes et que l’on mette une
tocographie interne.
La seule rupture des membranes permet d’ailleurs assez souvent d’obtenir une
activité utérine et les doses de Syntocinon ne dépassent pas dans ces conditions
10 mU /min.[ 17 ]
Elle est favorable le plus souvent car toutes les disproportions foeto-pelviennes
ont été exclues ; de ce fait le taux de césariennes au cours de l’épreuve utérine
est diminué.
4.3.3. L’EXPULSION
Elle est systématique. Elle doit chercher une rupture ou une déhiscence de la
cicatrice, deux formes anatomiques de désunions qui doivent être distinguées car
leur traitement n’est pas le même.
LA RUPTURE DE LA CICATRICE :
On recherche une brèche vésicale avec le doigt. Lors du sondage qui précède la
laparotomie, les urines sont sanglantes, le doigt utérin sent le contact du
ballonnet en avant.
comme dans les césariennes. On vérifie la vessie qui sera éventuellement suturée
avec du fil résorbable (Catgut et Vicryl). On discutera d’une ligature tubaire.
LA DEHISCENCE DE LA CICATRICE
Elle n’est pas toujours facile à différencier de son amincissement extrême. Le
doigt cependant ne perçoit pas de brèche évidente. Si la déhiscence est étendue,
s’il n’y a pas d’hématome au contact de la cicatrice et si les urines sont claires,
l’abstention est possible, l’aspect de la cicatrice est apprécié six mois plus tard
par une hystérographie. Les déhiscences étendues, admettant largement deux
doigts doivent être suturées ce qui ne présente généralement pas de difficultés.
4.4.1.LA MYOMECTOMIE
- S’il s’agit d’un myome sous-séreux pédiculé, l’accouchement par voie basse ne
pose pas de problème ;
Elles ne constituent pas une zone de fragilisation utérine pendant le travail et les
exceptionnelles ruptures utérines qui leur sont associées surviennent beaucoup
plus tôt au cours de la grossesse.
4.4.4.LA CONISATIONLe col conisé peut réaliser parfois une zone de sclérose
susceptible de céder brutalement en cours ou en fin de dilatation et d’entraîner
une déchirure cervicale pouvant remonter vers les pédicules utérins, aussi est-il
prudent chez ces patientes de vérifier après l’accouchement, sous le contrôle de
valves, l’intégrité du col.
Césarienne
prophylactique Taux global
Utérus de césarienne
cicatriciel
Échec
Epreuve
utérine
METHODOLOGIE
IV. METHODOLOGIE
1. Cadre d’étude :
3. POPULATION D’ETUDE
Notre étude a porté sur l’ensemble des parturientes venues d’elles mêmes ou
référées admises dans le service pendant la période d’étude quelle que soit la
voie d’accouchement.
a-Critères d’inclusion :
-Sont incluses dans notre étude toutes les parturientes porteuses d’une
bassin normal.
N’ont pas été incluses dans notre étude les parturientes ayant :
- un IIG inférieur à 1an (patientes dont la cicatrice utérine n’avait pas encore
fait sa preuve);
L’épreuve utérine a été menée chez toutes les parturientes dans des conditions
rigoureuses avec surveillance stricte à l’aide du partographeaprès avoir éliminé
toute contre-indication et en l’absence de toute perfusion ocytocique.
Sup à 4
Mode d’admission Qualitative 1-venue elle-même
2-evacué
Antécédent chirurgicaux Qualitative 1-césarienne
2-myomectomie avec
ouverture de la cavité
Gésticité Quantitative 1-paucigeste
2-multigeste
3-grande multigeste
Parité Quantitative 1-primipare
2-paucipare
3-multipare
4-grande multipare
Age de la grossesse Quantitative 1-moins de 34SA
2-entre 34-37SA
3-entre 34-42SA
Phase du travail Qualitative 1-phase de latence
d’accouchement 2-phase active
3-complète
Mode d’accouchement Qualitative 1-voie basse
2-voie haute
Révision utérine Qualitative 1-intact
2-rupture utérine
Indication de césarienne Qualitative 1-Dilatation stationnaire
2-S.F.A
3-dystocie cervicale
4-procidence du cordon
5-synd pré-rupture
5-7 jours
Indice de masse Quantitative Inf à 30
corporelle Sup à 30
4. ECHANTILLONNAGE :
Toutes les patientes répondant aux critères d’inclusion sont choisies de façon
exhaustive durant la période d’étude.
Nos données ont été collectées sur un questionnaire individuel pour chaque
parturiente.
Nous nous sommes servis du logiciel Microsoft Office Word 2010 pour la
Saisie, SPSS 20 pour l’analyse des données .Les tests statistiques utilisés pour la
comparaison sont : le Khi2 de Pearson et Fisher. La différence est Significative
si P< 0,05.
- Epreuve utérine : C’est un essai d’accouchement par voie basse sur utérus
cicatriciel. [14].
RESULTATS
V. RESULTATS
1. Fréquence :
Sur un nombre total de 2521 accouchements, nous avons enregistré 395 cas
d’utérus cicatriciel (15,60%), parmi lesquels 70 répondaient aux critères de
notre étude soit une fréquence de 2,77%.
2. Caractéristiques sociodémographiques
Effectifs Pourcentage
< 20 14 20,00
20-29 36 51,40
30-39 17 24,30
≥ 40 3 4,30
Total 70 100,00
statut matrimonial
98,60%
1,40%
mariéé célibataire
Primaire 8 11,40
Secondaire 10 14,30
Supérieure 5 7,10
Non scolarisé 47 67,10
Total 70 100,00
Fonctionnaire 8 11,40
Ménagère 57 81,40
élève/étudiante 4 5,70
Couturière 1 1,40
Total 70 100,00
18,60%
venue elle-même
évacuée
81,40%
98,60%
antécédents chirurgicaux
1,40%
césarienne myomectomie
0 14 20,00
1-3 42 60,00
≥4 14 20,00
Total 70 100,00
Médecin 26 37,10
sage-femme 18 25,70
infirmière obstétricienne 11 15,70
Matrone 1 1,40
Aucun 14 20,00
Total 70 100,00
2,90%
1-2 ans
sup 2 ans
97,10%
Latence 8 11,40
Active 49 70,00
Dilatation complète 13 18,60
Total 70 100,00
34,30%
voie basse
césarienne
65,70%
Total 70 100,00
5. le pronostic materno-fœtal
Mode d’accouchement
voie basse Césarienne
n % n %
9 (64,29) 5 (35,71)
< 20ans
20-29ans 23 (63,89) 13 (36,11)
30-39ans 12 (70,59) 5 (24,41)
≥ 40ans 2 (66,67) 1 (33,33)
Total 46 (65,71) 24 (34,29)
≥8 62 88,60
Entre 5-7 6 8,60
Entre 3-4 0 0,00
0 2 2,90
Total 70 100,00
≥8 68 97,14
Entre 5-7 0 0,00
Entre 3-4 0 0,00
0 2 2,86
Total 70 100,00
Tableau XXIII :Répartition des nouveau- nés selon leur état en période
néonatale
Vivant 67 95,70
Décèsnéonatal < 24h 1 1,40
mort-né macéré 2 2,90
Total 70 100,00
1 cas de décès néonatal < 24h était causé par la grande prématurité.
2 cas de mort-né macéré étaient dans un contexte de paludisme sur
grossesse.
COMMENTAIRES
ET
DISCUSSION
1. Limites de l’étude
2. Fréquence :
La disparité des résultats rapportés dans la littérature, est due à la différence des
conditions médicales et à l’absence d’une attitude homogène entre les
obstétriciens devant un accouchement sur utérus cicatriciel.
3. Caractéristiques sociodémographiques :
La tranche d’âge comprise entre 20 et 29 ans était la plus représentée avec une
fréquence de 51,40%. Les extrêmes étaient de 18 et 42ans avec un âge moyen
Thèse de médecine Mr Alfousseni Koné Page 83
Epreuve utérine dans le centre de santé de référence de Kati
de 30ans. Cet âge moyen est proche aux 27,25% de Sow O.K. [23]; 29,50% de
DiarraA.K. [5]; 26,20% de Dembelé A. [19]
Dans notre étude, 20% des parturientes n’avaient suivi aucune consultation
prénatale contre 80%.
Parmi les 80% de parturientes ayant suivi les CPN, 20% avaient fait au moins
quatre consultations prénatales, parmi elles 37,10% étaient suivies par des
gynécologue-obstétriciens. Ce taux de réalisation des CPN s’explique par le fait
que dans notre service, il y’a une unité de CPN qui est aussi chargée du
counseling par rapport au suivi des grossesses. Une liste des grossesses à risque
dont le suivi nécessite un milieu spécialisé, a été adressée dans tous les centres
de santé primaire relevant du CSREF DE KATI.
5. Pronostic materno-fœtal
L’épreuve utérine a été une réussite chez 46 parturientes soit 65,70%. Ce taux
est inférieur des 75% de Haumonté J.B. [21] et des 84% de Nathan S Fox. [22].
Il est proche à ceux de Hassane A. [28] ; DembeléA. [19] qui ont
respectivement trouvé 67,20% et 61%.
Ces résultats montrent que l’épreuve utérine peut être pratiquée aussi dans les
maternités ne disposant pas de moyen de surveillance électronique
cardiotocographique.
Dans notre contexte, le problème est la non réalisation des CPN, la référence
tardive des parturientes et parfois l’absence d’information sur l’indication de la
césarienne antérieure ou l’absence du compte rendu de l’intervention antérieure.
Dans notre étude; nous avons eu un cas de rupture utérine par désunion de la
cicatrice soit 2,20% diagnostiqué après accouchement par voie basse lors de la
révision utérine systématique.
Notre taux est supérieur à ceux d’ Amira A. [20], Calla H. [26], qui ont trouvé
respectivement 1,70% ; 0,32%. Proche de ceux de SowO.K. [25] et de Kharrassé
T [2], qui ont respectivement trouvé 3,80% et 2,44%.
Thèse de médecine Mr Alfousseni Koné Page 86
Epreuve utérine dans le centre de santé de référence de Kati
Haumonté J.B. [21] émet 40ans comme l’âge prédictif d’augmentation du taux
de césarienne.
Dans notre étude, nous constatons que le taux de césarienne par échec de
l’épreuve utérine augmente au fur et à mesure que l’âge avance soit 24,41%
d’âge compris entre 30-39 ans ; 33,33% d’âge ≥ 40 ans ;
Dans notre étude, le taux de césarienne s’élève à 38,89% chez les multipares
contre 35,90% chez les paucipares. La différence n’est pas statistiquement
significative (P=0,697).
Vercoustre L. [30] souligne que la réussite d’un accouchement par voie basse
après césarienne est augmentée en présence d’un antécédent d’accouchement par
voie basse et cela même si celui-ci a lieu avant la césarienne.
accouché par voie basse soit 52,64% contre 41,38% chez les parturientes qui
avaient accouché avant la césarienne ; aucun cas d’échec n’avait été noté chez
les parturientes qui avaient accouché avant et après la césarienne. La différence
est statistiquement significative (P=0,017) et Celle-ci pourrait s’expliquer par
l’état psychologique des parturientes qui jusqu’à preuve de contraire considèrent
la cicatrice utérine comme un handicap.
Dans notre étude, le taux d’échec de l’épreuve utérine est plus élevé dans le
groupe des parturientes où l’IMC est supérieur à 30 soit 66,67% contre 30%
dans le groupe où IMC est inférieur à 30. Dans le troisième groupe où l’IMC
était inconnue, le taux de césarienne ne représentait que 22,40%. La différence
est statistiquement significative (P=0,033).
non négligeable. Selon Cissé CT. [3], une cicatrice datant de moins de 1an est
une indication de césarienne prophylactique.
Dans notre série d’étude, nous constatons que le taux de césarienne s’élève à
60,00% contre 40,00 % de réussite en cas d’antécédent de césarienne pour gros
fœtus. Cependant la différence n’est pas statistiquement significative (P=0,76).
Nous avons enregistré 3 cas de décès soit 4,30% dont 2 mort-nés et un cas de
décès néonatal (grande prématurité). Ce constat se voit chez des parturientes
dont la grossesse n’a pas été suivie ou une mauvaise observance des
consultations prénatales.
Les BDCF étaient normaux dans 95,70% des cas. Le score d’Apgar à la
5èmeminute était supérieur ou égal à 8 chez 68 nouveau-nés soit 97,14%. Le
pronostic néonatal immédiat était satisfaisant dans notre série. Nous n’avons
enregistré qu’un casde décès néonatal pour grande prématurité.
CONCLUSION
ET
RECOMMANDATIONS
VII. CONCLUSION
L’épreuve utérine n’est pas à réduire pour l’obtention d’un meilleur pronostic
maternel et fœtal; mais il faut se décider pour une meilleure sélection des
parturientes avec respect strict des conditions de l’épreuve. Avec une
surveillance obstétricale rigoureuse et attentive, un utérus uni cicatriciel après
césarienne segmentaire doit être considéré comme un utérus susceptible à la
femme d’accoucher par voie basse en dehors des contre-indications et ne
l’expose pas à un risque particulier de rupture utérine. En outre c’est le moyen
le plus efficace pour réduire le taux global de césarienne itérative, permettant de
ce fait, un gain significatif en termes de morbidité et de mortalité maternelle
ainsi qu’en termes d’économie de santé.
Les faibles taux de mortalité et morbidité retrouvés dans notre étude comme en
Afrique noire montrent que dans la pratique obstétricale des pays en voie de
développement à l’instar des pays développés, les utérus
unicicatricielsapparaissent de plus en plus comme des utérus ‟normaux” malgré
les contraintes liées au sous équipement .La surveillance rigoureuse du travail à
l’aide du partographe , le diagnostic précoce des dystocies a permis d’améliorer
le pronostic en terme de décès maternel. La situation à haut risque dans notre
étude comprenait les grossesses non suivies ou irrégulièrement suivies.
RECOMMANDATIONS
Au ministère de la santé
Au personnel sanitaire
-Continuer la sensibilisation dans les centres de santé primaires par rapport aux
grossesses à risque afin d’améliorer le pronostic materno-fœtal.
-Sensibiliser les gestantes sur l’importance des consultations prénatales et sur les
signes de gravité particulière liés aux utérus cicatriciels.
- Remplir les dossiers médicaux et les compte- rendus opératoires avec tous les
détails bien précisés des suites opératoires tout en les rendant accessible.
-Référer dans les CSRef ou CHU toutes les gestantes porteuses d’utérus
cicatriciel.
- Se faire suivre dans les Centres de Santé de Référence ou dans les Hôpitaux
par les spécialistes en gynécologie obstétrique.
REFERENCES
VIII. REFERENCES
10 ; 609-11.
18. Thoulon JM: Les gestes interdits sur utérus cicatriciel gravide. Rév. Fr
Gynéco_ Obstét.1981 ; 76 ; 135_ 39.
23. Sow O.K : Epreuve utérine à l’hôpital Somine Dolo de Mopti. Thèse M
Bamako 2010 N°349. : 80-90
26. Calla H et al: rupture uterine avec tentative d’accouchement par voiebasse
après l’accouchement par césarienne: delais de la prise de decision et
résultatnéonatale. ObsetGynecol Avril 2012.55(4),978-87
28. Hassan A. Trial of scar and vaginal birth after caesarean section. J. Ayub.
Med. Coll. Abouttabad., 2005 , 17 (1) : 57-61.
29. Dinsmoor MJ., Broke EL et AL. Predicting failed trial of labor after
primary caesarean section. Obstet. Gynecol. 2004, 103: 282-6
31. Juhasz G et AL Effect of Body Mass Index and excessive weight gain on
success of vaginal birth after cesarean delivery. Obstet and Gynecol, 2005, 106
(4):628-632.
32. Durnwald C., ehrenberg H., Mercer B. The impact of maternal obesity
and weight gain on vaginal birth after caesarean section success. J. Obstet.
Gynécol. 2004, 191: 954-7.
34.Shipp T.D., Zelop C. Cohen A., Repke J.T., Lieberman E. :Post cesarean
delivery fever and uterine rupture in a subsequent trial of labor. Obstet.
Gynecol., 2003, 101 (1) : 136-139
36. Zelop C., Shipp T.D., Repke J.T. Cohen A., et Al. Outcomes of trial of
labor following previous cesarean delivery among women whit fetuses
weighing > 4000g. Am. J. Obstet. Gynecol., 2001, 185(4): 903-905
ANNEXES
IX.ANNEXES
Fiche d’enquête
I. Identification :
Q 1 : Age :……………ans
Q 2 : Ethnie :…………………
Antécédents gynécologiques :
Q7.menarche……………………………………………………
0= Régulier 1= irrégulier
0= Oui 1= Non
0= 1, 1= 2 à 5, 2= > ou = 6 , 3= Aucun.
0= 1 1= 2 2 = Plus de 2 3= Aucun.
Q18.Manoeuvres……………………………………………..
Antécédents médicaux:
Q 20 ATCD médicaux……………………………………….....
chirurgicaux :
0 = Oui 1 = Non
0 = Oui 1 = Non
0 = Oui 1 = Non
0 = Oui 1 = Non
0 = Oui 1 = Non.
2 = Corporéale.
0 = Oui 1 = Non
0 = Oui 1 = Non
0 = Oui 1 = Non
0 = CSCOM 1 = Autre
de 38°c
0 = Oui 1 = Non
0 = 0 1 = (1 à 4) 2 =sup à 4
3 = Supérieur à 160bat/min
0 = Intacte 1 = Rompue
0 = Oui 1 = Non
V. Voie d’accouchement :
0 = Oui 1 = Non
0 = OP 1 = OS 2 = Autre à préciser
Q 61 : Forceps (0-2)…………………………………….. …
Q 62 : Ventouse (0-2)…………………………………………
VI- La délivrance
0 = Oui 1 = Non
0 = Oui 1 = Non
FICHE SIGNALETIQUE
Nom : KONE
Prénom :Alfousseni
RESUME SOMMAIRE :
Dans notre étude nous avons récencé395 utérus cicatriciels sur 2521
accouchements effectués dans le service pendant la période d’étude, soit 15,6% ;
nous avons retenu 70 cas qui répondent aux critères d’inclusion. La moyenne
d’âge était 30 ans, 46 (65,7%) ont accouché par voie basse contre 24 (34,3%)
par voie haute ; 95,7 % des nouveau-nés étaient vivants à la naissance. Nous
n’avons pas enregistré de décès maternel, un cas de déhiscence a été
diagnostiqué au cours de la révision utérine durant la période d’étude. Mots-
SERMENT D’HIPPOCRATE
Admis à l’intérieur des maisons mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma
langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à
corrompre les mœurs ni a favoriser le crime.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Je le jure !!!