Fiche de Lecture Manifeste Du Parti Communiste de Karl Marx

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Fiche de lecture : Philosophie

Oeuvre étudiée : Manifeste du parti communiste (1848), Marx, Engels

I) Auteur : Karl Marx (et Friedrich Engels)

Philosophe, journaliste, économiste et sociologue allemand, Karl Marx est né le 5 mai 1818
en Prusse. En 1841, il est reçu docteur en philosophie, en présentant une thèse de doctorat.
À Berlin, Karl Marx intègre le cercle des "hégéliens de gauche", groupe athée et
révolutionnaire qui rencontre l'hostilité du gouvernement.
En 1842, Karl Marx collabore avec le journal d'opposition Gazette rhénane. Le
gouvernement s'acharne contre la gazette, et Karl Marx démissionne. Il s'exile à Paris et
rencontre Friedrich Engels. Ils rédigent ensemble L'Idéologie allemande, un ouvrage axé sur
la défense d'une conception matérialiste de l'histoire.
En 1847, Karl Marx et Friedrich Engels rejoignent un groupe clandestin d'opposants
politiques, appelé la Ligue des communistes. Un an plus tard, ils publient le Manifeste du
Parti communiste. Ils y exposent leur vision du monde, rappellent l'importance de la lutte des
classes, donnant naissance au marxisme, et s'opposent au capitalisme.

II) Propos de l’auteur

Dans le manifeste de Marx, il avance que la société de son temps se divise en deux grandes
classes : la bourgeoisie et le prolétariat qui s’affrontent directement. C’est la lutte des
classes qui oppose « oppresseurs (bourgeoisie) et opprimés (prolétaires) ».
Il propose un projet de vivre ensemble en prenant en compte des facteurs historiques,
politiques, et socio-économiques.
La première partie, intitulée "bourgeois et prolétaires" montre comment l'histoire humaine
peut être comprise à travers le concept de luttes des classes. La seconde partie appelée
"prolétaire et communistes" cherche à donner des pistes d'actions politiques visant à
destituer la bourgeoisie et le capitalisme. La troisième et la quatrième partie comparent et
critiquent les doctrines concurrentes de celles de Marx et Engels

III)Plan de l’oeuvre

Chapitre 1 : BOURGEOIS ET PROLÉTAIRES

Ce chapitre affirme que l'histoire de toute société peut se comprendre à travers l'histoire de
la lutte des classes : « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de luttes de
classes »
Cela signifie pour Marx qu'à chaque époque, toute société est organisée en fonction de
hiérarchies sociales qui peuvent se réduire à un antagonisme entre des groupes sociaux
aux intérêts différents. Marx considère que la société dans laquelle il vit succède à la société
féodale dans cet antagonisme et cette hiérarchie. Il montre comment le capitalisme s’est
développé au sein de l’ancienne société féodale et se sont situés prolétaires et bourgeois
dans cette société.
Il décrit l’émergence de ces deux classes. La bourgeoisie, tout d’abord, parvient à un
développement des techniques qui permet un élargissement du commerce et une
accélération du développement des moyens d’échanges qui contribuent au développement
de sa puissance.
Marx constate que la bourgeoisie exploite l’individu qui devient une valeur d’échange.
L’individu est avant tout un salarié et devient ainsi un produit du marché. Il affirme que la
bourgeoisie bouleverse en permanence les rapports sociaux. Marx explique donc la
nécessité à cette époque de révolutionner le système politique, seul moyen d'empêcher la
suprématie de la bourgeoisie.

Selon Marx, la bourgeoisie moderne a formé les ouvriers modernes, les prolétaires, qui se
sont développés à mesure que se sont développés la bourgeoisie et le capital.

Le prolétaire se définit principalement par le fait qu’il ne possède que sa propre force de
travail : « ils ne vivent qu’à condition de trouver du travail, et n’en trouvent que si leur travail
accroît le capital ».

Chapitre 2 : PROLÉTAIRES ET COMMUNISTES

Ce deuxième chapitre montre les liens qui unissent les communistes et le prolétariat. Tout
d’abord, on situe le parti communiste par rapport aux autres partis ouvriers : “Les
communistes ne forment pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers.” explique
Marx. De plus, Les communistes ont une vue à plus grande échelle de la situation des
prolétaires partout dans le monde et peuvent alors les représenter. Ils aident également les
prolétaires à s’organiser en une classe organisée, en un groupe social homogène doté des
mêmes intérets, à savoir la destruction du système bourgeois et la prise du pouvoir politique.
Le but final du communisme et des prolétaires est alors l’abolition de la propriété privée, non
la propriété en général mais la propriété bourgeoise des moyens de productions. Marx
poursuit en répondant à une série d’objections bourgeoises contre le communisme.

“Quant aux accusations portées contre les communistes, au nom de la religion, de la


philosophie et de l’idéologie en général, elles ne méritent pas un examen approfondi.”

Le but des communistes est d’aider à la prise de conscience des prolétaires, c’est à dire de
leur “conscience de classe” et de combattre le capitalisme. Pour y parvenir, il faut que la
classe ouvrière et ses alliés établissent leur « suprématie politique »

La société ne doit pas reposer sur l’individualisme : “A la place de l’ancienne société


bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le
libre développement de chacun est la condition du libre développement pour tous”.

Chapitre 3 : LITTÉRATURE SOCIALISTE ET COMMUNISTE


Ce chapitre prolonge la démarche analytique et politique des deux premières parties, en
soumettant une critique des théories et propositions imaginées par d’autres partis.
Il divise ce chapitre en 3 parties : le socialisme réactionnaire, le socialisme conservateur et
bourgeois et socialisme et communisme critico utopiques.

Il s’agit d’exprimer les thèses et objectifs de ces partis socialistes, et de présenter leur
efficacité ou non dans la lutte contre le capitalisme. Marx critique certains partis qu’il accuse
de collaboration avec la bourgeoisie et l’Etat.

Chapitre 4 : POSITION DES COMMUNISTES VIS A VIS DES DIFFÉRENTS PARTIS DE


L’OPPOSITION

En terme de conclusion, les principaux slogans de l’idéologie communiste sont rappelés


dans cette dernière partie. Le prolétariat étant une classe qui se dessine à l’échelle
mondiale, le manifeste proclame que les communistes ont une vocation internationaliste,

D’autre part, le manifeste indique ouvertement que les objectifs communistes ne peuvent
aboutir que par un « renversement violent de tout l’ordre social passé » par une lutte dans
laquelle les ouvriers « n’ont rien à y perdre que leurs chaînes ».

Il prône donc une union révolutionnaire par l’association, qui ne peut se faire que par cette
prise de conscience. Par cette action, la victoire du prolétariat sur les rapports de production
bourgeois peut alors être rendue inévitable.

« prolétaires de tous les pays, unissez vous ! ». Le manifeste permet donc avant tout une
réflexion sur la réalité du monde et une aspiration politique d'égalité de fait (et de droit), par
l'union consciente et productive des plus faibles pour un vivre mieux et une vision
internationaliste des rapports (politiques et non seulement économiques) mondiaux.

IV) Lexique de l’oeuvre

lutte des classes : concept central de l’analyse marxiste. Antagonisme entre classes
sociales à partir d’intérêts contradictoires Il s’agit d’une lutte économique qui trouve des
prolongements sociaux et politiques

Bourgeoisie :"On entend par bourgeoisie la classe des capitalistes modernes, propriétaires
des moyens de prodummlction sociale et qui emploient le travail salarié." La bourgeoisie est
la classe sociale dominante qui, dans un pays capitaliste, détient les moyens de
production et exploite le prolétariat en essayant de maintenir le coût de la main d'oeuvre le
plus bas possible.

prolétariat : classe constituée de l’ensemble des personnes qui vendent leur force de travail
aux propriétaires des moyens de production
Communisme : Le communisme repose sur l’abolition de la propriété privée. Marx le définit
strictement comme le système économique où les moyens de production (notamment les
machines, à son époque) sont mis en commun, c’est-à-dire qu’ils appartiennent à tout le
monde ou à personne. Marx le présente en cela comme une alternative radicale au
capitalisme, le système défini au contraire par la propriété privée des moyens de production,
dont résulte le clivage et l’injustice entre ceux qui possèdent ces moyens, les capitalistes, et
ceux qui en sont dépourvus, les salariés. En ce sens, les communistes peuvent résumer leur
théorie dans cette proposition unique : abolition de la propriété privée »

Capitalisme : système économique et social qui se caractérise par la par 1 la propriété


privée des moyens de production, 2 la recherche du profit et de sa justification, 3 la liberté
des échanges économiques et de la concurrence économique au sein du marché 4
l'importance du capital, les possibilités de l'échanger spécialement en bourse), de
l'accumuler et de spéculer 5 la rémunération du travail par un salaire. En ce sens, les
communistes peuvent résumer leur théorie dans cette proposition unique : abolition de la
propriété privée »

V) Extrait

“La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n’a pas aboli
les antagonismes de classes. Elle n’a fait que substituer aux anciennes de nouvelles
classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de lutte. Cependant, le
caractère distinctif de notre époque, de l’ère de la bourgeoisie, est d’avoir simplifié les
antagonismes de classes. La société se divise de plus en plus en deux vastes camps
opposés, en deux classes ennemies : la Bourgeoisie et le Prolétariat”

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