CORRUPTION
CORRUPTION
CORRUPTION
• La cupidité
Dans cette école de pensée, l’une des explications les plus fréquemment citées est
celle de Klitgaard, MacLean- Abaroa et Parris, pour qui "la corruption est un crime par
calcul, pas passionnel. Les gens auront tendance à se livrer à la corruption lorsque les
risques sont faibles, que les sanctions sont bénignes et la récompense importante".
La principale critique à l’égard de cette justification est qu’elle ne tient pas
compte des convictions morales ou éthiques qui feront que certains ne saisiront pas
l’occasion d’enrichissement personnel, même dans le cas de figure où toutes les
conditions sont réunies.
Cet argument qui repose sur la cupidité et l’opportunité laisse à penser que, si
l’opportunité se présente, chacun se laissera corrompre. Dans ce cas, pour contrôler la
corruption, il faut mettre en place des institutions assurant suffisamment de contre-
pouvoirs.
• La politique
La corruption peut résulter de la manière dont s’exercer le pouvoir politique. Le
financement des partis politiques et les campagnes électorales peuvent favoriser la
corruption. La corruption peut être utilisée pour récompenser les supporteurs, acheter
des adversaires et assurer l’appui des principaux groupes d’électeurs. En effet, les
institutions politiques sont particulièrement susceptibles à la corruption.
V- SOLUTIONS ENVISAGEABLES
Ces cas de corruption et de mauvaise gouvernance ci-dessus cités constituent entre
autres choses une des raisons qui nous fondent à penser qu’il est plus qu’urgent
qu’une lutte complète et sans complaisance de lutte contre la corruption soit
engagée en Côte d’Ivoire. Pour y arriver il y a des défis importants qu’il faut relever.
Au plan national, la Côte d’Ivoire dispose des textes de loi contenus dans de
dispositions légales diverses ; Ces textes sont pour la plupart larges et générales. Il
n’existe pas en Côte d’Ivoire une loi spécifique sur la corruption.
Il serait donc urgent que la Cote d’Ivoire procède au plus vite à la ratification de
ces actes importants et en mettant en place une loi anti-corruption.
Au niveau judiciaire
La lutte contre la corruption passe par de vigoureuses reformes dans notre
appareil judiciaire.
Il faut une véritable réforme de la justice ivoirienne en se basant sur les
principes suivants : Transparence, Célérité, Autonomie, Crédibilité,
Accessibilité et Utilisation de la technologie et du système d’information
(NTIC) appropriés.
Au niveau institutionnel
Il est nécessaire d’instituer un organisme de lutte préventive et répressive
contre la corruption notamment par l’institution d’une commission indépendante
de lutte contre la corruption et de moralisation de la vie publique, ou d’un
observatoire de lutte contre la corruption.
Il Faut que chaque institution fonctionne normalement et joue son rôle.
Au niveau Administratif
Les processus d’obtention ou de délivrance de documents ou services doivent être
simplifiés au maximum, démocratisés (vulgarisés) et accessibles. L’automatisation des
tâches, par l’utilisation de systèmes d’information et de NTIC appropriés, devrait en
faciliter l’accès.