Technique D'expression Française-1
Technique D'expression Française-1
Technique D'expression Française-1
Bibliographie sélective
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WEIL, Sylvie (1991), Trésors des expressions françaises, Paris, Belin.
Ainsi, les mots Pierre/ un livre/ dans la bibliothèque ne prennent sens qu’avec un verbe : Pierre a pris
un livre dans la bibliothèque.
Les constructions verbales sont très variées. Il existe ainsi plusieurs types de verbes : les verbes transitifs,
les verbes intransitifs, les verbes pronominaux, les verbes impersonnels, les verbes défectifs…
Les verbes transitifs expriment une action faite par le sujet et transmise à un complément d’objet, qui
est le plus souvent un être animé ou une chose :
Il exprime alors une relation directe entre les deux êtres de la phrase : le chat et la souris. On appelle ces
verbes des transitifs (du latin transire : passer) ; ils appellent nécessairement un second terme de la
relation, qu’on nommera COD, soit complément d’objet direct, qui répond à la question « quoi. »
Un verbe est transitif indirect quand il appelle un complément d’objet indirect qui répond aux
questions « de qui, de quoi » ou « à qui, à quoi » :
Un verbe est intransitif quand l’action ne s’accomplit pas sur un complément d’objet, mais qu’elle reste
limitée au sujet. Il s’agit donc des verbes sont employés seuls et qui ont un sens par eux-mêmes, sans
être suivis d’un complément d’objet. C’est le cas :
- des verbes rire, pleurer, souffrir, rougir, pâlir, dormir, rester, naître, vivre, mourir…
Exemples : les enfants dorment. Quelle excellente soirée ! Nous avons bien ri. Victor Hugo est mort
en 1885.
- des verbes de mouvement : marcher, courir, arriver, partir, venir, entrer, sortir, avancer, reculer…
Les verbes intransitifs peuvent avoir des compléments circonstanciels : je travaille avec application, la
nuit, dans mon bureau. (compl circ de manière, de temps et de lieu).
Nb : Certains verbes peuvent être à la fois transitifs et intransitifs : ainsi le verbe pousser a-t-il deux
acceptions différentes dans les deux exemples que voici :
Exercices :
1. Identifiez dans les phrases suivantes les verbes transitifs et ceux employés de manière intransitive.
a) La neige tombe. (I) ; b) Elles admirent le paysage. (T) ; c) Je fais confiance à mon frère. (T) ; d) Je
rencontre Marie. (T) ; e) Elle se promène tranquillement. (I) ; f) Nous bavardons un peu. (I) ; g) Je lui
demande comment elle va. (T) ; h) Elle s’habitue à sa nouvelle existence. (T).
Ils sont conjugués à l’aide d’un pronom personnel réfléchi (me, te, se, nous, vous, se) qui renvoie au
sujet du verbe.
Aux temps composés, les verbes pronominaux se conjuguent avec l’auxiliaire être, placé entre le
participe passé et le pronom réfléchi.
Pour l’accord des participes passés des verbes pronominaux, nous y reviendrons plus tard.
Les verbes essentiellement pronominaux sont des verbes qui n’existent qu’à la forme pronominale,
comme s’évanouir, s’enfuir, s’exclamer, s’égosiller, etc. (les formes évanouir, enfuir, etc., n’existent
pas).
Les verbes pronominaux de sens passif sont des verbes conjugués à la 3e personne du singulier ou du
pluriel, et dont le sujet ne fait pas l’action.
La maison se construit vite. = la maison ne se construit pas elle-même. C’est quelqu’un qui la construit.
Remarque : Quand le passif est sous une forme pronominale, il n’y a pas de complément d’agent.
3.1.3. Les verbes pronominaux de sens réfléchi ou les pronominaux réfléchis sont des verbes dont
le sujet agit sur lui-même.
L’enfant se lave. Qu’est-ce que l’enfant lave ? = Lui-même. Le pronom « se » est alors COD du verbe
lave.
3.1.4. Les verbes pronominaux de sens réciproque ou les pronominales réciproques indiquent que
l’action est faite par plusieurs êtres agissants l’un sur l’autre.
Certains verbes n’existent qu’à la forme impersonnelle : leur sujet ne renvoie à rien de précis. Il gèle.
(Il ne représente rien, ni personne).
Il pleut, il neige, il vente, il tonne, etc. ou des formes comme : il est, il faut, il semble, il importe, il
manque, il convient, etc.
Il manque des pages à ce livre. Il est le sujet grammatical, celui avec lequel s’accordent le verbe et des
pages est le sujet réel ou logique, celui qui donne le sens.
De nombreux verbes qui, à l’origine, ne sont pas impersonnels peuvent être construits de manière
impersonnelle.
On appelle verbes défectifs, des verbes qui ont une conjugaison incomplète : il leur manque des modes,
des temps, des personnes qui ne répondent plus à l’appel, tellement ils ont été inusités. La langue les a
pour ainsi dire oubliés.
Tout verbe impersonnel peut, en un sens, rentrer dans cette catégorie. Des exemples, il y en a pléthore.
Attardons-nous sur le verbe faillir dont les emplois restent somme toute très rares. Du reste, de son
double présent, je faillis/je faux, lequel connaissez-vous vraiment ? Quelles formes sont réellement
usitées ? L’imparfait je faillissais ou je faillais ? Quant à la forme que je faillisse, c’est un vrai piège :
c’est aussi bien un subjonctif présent qu’imparfait
5.1. Liste des verbes défectifs
Il existe plusieurs types de verbes défectifs dont on peut citer un échantillon suivant : abstraire (séparer,
isoler), accroire (mentir), avenir, bienvenir, boumer (asphyxier, voiler), braire (parler ou crier très fort),
comparoir (comparaître) courre, éclore (naître, paraître), entrenuire, gésir, revaloir (remettre,
rembourser), ravoir (récupérer, retrouver), tonner (exploser), verglacer (qui est recouvert d’une fine
couche de glace ’’adj’’), gagez (pariez, misez), etc.
CHAPITRE 2 : VERBE ET CONJUGAISON
On distingue huit temps dont quatre temps simples (présent, imparfait, futur simple et passé simple) et
quatre autres temps composés (passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur et futur antérieur).
- Le présent exprime une action ou un état qui a lieu au moment où l’on parle, ou qui va se dérouler
dans un futur très proche : Le ciel est nuageux, je pars dans dix minutes (futur très proche).
- L’imparfait exprime une action passé non terminée, une action répétée, habituelle : Tous les jours,
j’empruntais la rue des Fleurs et je bifurquais à droit du marché.
- Le passé simple exprime des faits totalement achevés, essentiels dans le récit : Je m’assoupissais,
lorsque le téléphone sonna.
- Le futur simple exprime une action à venir d’une manière certaine : Demain, nous prendrons le
premier train.
- Le passé composé exprime une action présentée comme terminée : Dès le premier cours, le professeur
a donné le ton.
- Le plus-que-parfait exprime une action passée accomplie avant une action indiquée à l’imparfait, au
passé simple ou au passé composé : La mer s’était déchaînée pendant trois jours ondulait paisiblement.
- Le passé antérieur exprime une action accomplie avant une action indiquée au passé simple : Quand
il eut terminé ses devoirs, il alla jouer.
- Le futur antérieur exprime une action future accomplie avant une action exprimée au futur simple :
Dès que les arbres auront fleuri, le jardin resplendira de couleurs tendres.
c.) Les modes
2.) Les modes indiquent les diverses manières dont on présente l’action. On distingue six (06) modes :
- L’indicatif présente une action réelle, vraie et la situe dans le temps : Monsieur enseigne à
l’E.S.G.A.E.
- Le subjonctif présente une action possible, envisagée. On le trouve après des mots qui expriment un
souhait, un sentiment, un doute : Il faudrait que j’écrive sans fautes.
- Le conditionnel est surtout utilisé pour montrer qu’une action dépend d’une autre : Si j’avais un stylo
neuf, j’écrirais mieux.
- L’impératif exprime un ordre, un conseil ou prière : Prière de passer ce soir au bureau.
- L’infinitif est un mode qui ne porte ni l’indication de nombre ni celle de personne : Que faire ? Ne
pas se pencher
- Le participe : présent, invariable (exprime une action qui progresse : Dessinant et peignant
admirablement, il devint un artiste légendaire), Passé, s’emploie soit seul (exemple : Surpris, il sortit),
soit dans une forme verbale (exemple : Il fut surpris, alors il sortit).
Remarque : Il existe un autre mode, souvent oublié, qu’on appelle le gérondif (qui est une forme
adverbiale du verbe, invariable) : Je contemple en rêvant le ciel bleu.
- Indiquer la simultanéité de deux actions réalisées par le même sujet : En jouant, Max a marqué un but.
- Exprimer une condition : En mangeant moins, vous vous porteriez mieux.
- Exprimer la manière : Elle marche en boitant
La voix est l’une des deux formes sous lesquelles peut se présenter le verbe. Schématiquement, elle
permet d’indiquer quelle relation grammaticale existe entre le sujet et le verbe et l’éventuel complément
d’objet.
2.1. La voix active : on parle de la voix active lorsque le sujet du verbe fait une action sur le complément
d’objet direct.
Exemples : L’enfant casse les jouets. Le maire inaugure la nouvelle salle de mariage.
2.2. La voix passive : on parle de la voix passive, c’est lorsque le sujet subit l’action.
Exemples : Les jouets sont cassés par l’enfant. La nouvelle salle de mariage a été / est inaugurée par le
maire.
La terminaison est l’élément final d’un mot. Les verbes du troisième groupe possèdent plusieurs
terminaisons des verbes. Elles changent par rapport aux verbes ou encore d’un verbe à un autre. Nous
pouvons citer quelques terminaisons des verbes du 3eme groupe :
- verbe en « er » : aller.
CHAPITRE 3 : DIFFICULTÉS DE L’ACCORD DU VERBE
AVEC LE SUJET
Le verbe s’accorde en personne, en genre et en nombre avec son sujet. Néanmoins, il existe des cas
particuliers.
Quand le sujet est le pronom relatif qui, le verbe s’accorde en genre, en nombre et en personne avec
l’antécédent de ce pronom : C’est nous qui l’avons emmené à l’hôpital.
3.2.2. Avec un nom collectif (la foule, un grand nombre, une dizaine…)
- Quand le sujet est exprimé par un nom collectif au singulier, non suivi d’un complément, le verbe
reste au singulier : La foule envahit peu à peu les grands boulevards parisiens.
- Quand le sujet est exprimé par un nom collectif au singulier, suivi d’un complément au pluriel, le
verbe s’accorde selon le sens voulu par l’auteur, soit avec le collectif soit avec le complément :
Un essaim d’abeilles vit au fond du jardin ; l’essaim est considéré comme une seule entité.
Un essaim d’abeilles vivent au fond du jardin ; ce sont toutes les abeilles qui y vivent.
- En règle générale, le verbe qui a plusieurs sujets coordonnés ou juxtaposés se met au pluriel : Ton
frère et toi (= vous) êtes mes meilleurs amis.
- Si tous les sujets sont au féminin, l’accord se fait au féminin pluriel : Valérie, sa sœur et sa grand-
mère (= elles) sont arrivées ce matin.
- Si un des sujets est au masculin, l’accord se fait au masculin pluriel : Valérie, sa sœur et son père (=
ils) sont arrivés ce matin.
- Si les sujets correspondent à différentes personnes, on remplace le groupe sujet par le pronom
personnel correspondant pour accorder le verbe :
- Dans une construction impersonnelle, le verbe s’accorde avec le pronom neutre il, troisième personne
du singulier : Il pleut doucement sur la ville. (Arthur Rimbaud)
- Dans les constructions où apparaît un sujet réel, on appelle ce il « sujet impersonnel » ou « sujet
grammatical » : Il (= sujet impersonnel) court de drôles de bruits (= sujet réel).
Définition : Le participe passé est une forme verbale qui permet notamment de conjuguer un verbe à
un temps composé et/ou à la voix passive. Dans ce cas, il est toujours accompagné de l’auxiliaire être
ou avoir.
Le participe passe peut aussi s’employer sans auxiliaire, comme un adjectif qualificatif. On l’appelle
alors participe passé employé comme adjectif.
- Tous les verbes du 1er groupe ainsi que le verbe aller ont un participe passé en –é : Chanter ➔
chanté, Parler ➔ parlé.
- Tous les verbes du 2e groupe ont un participe passé en –i : Finir ➔ fini, Choisir ➔ choisi.
Employé sans auxiliaire, le participe passe s’accorde comme un adjectif qualificatif, en genre et en
nombre avec le mot auquel il se rapporte.
Employé avec l’auxiliaire être, le participe passe s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Ici, le COD les étudiants est place après le verbe, donc le participe passe ne s’accorde pas.
Ici, le COD que (pronom reprenant les étudiants) est place avant le verbe, donc le participe passe
s’accorde avec le COD.
- Le participe passé de certains verbes intransitifs (coûter, valoir, peser, mesurer, régner, durer, dormir)
reste invariable.
Exemples :
- Le participe passé suivi d’un infinitif s’accorde avec le C.O.D si celui-ci fait l’action exprimée par
l’infinitif.
Exemple : Les guitaristes que j’ai entendus jouer.
- Le Participe passé employé avec le pourcentage s’accorde soit avec le sujet du verbe ou avec le
pourcentage.
Exemples :
b.) Les verbes occasionnellement pronominaux, c’est-à-dire verbes transitifs de sens réfléchi ou
réciproque : le participe passé s’accorde avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe.
Exemples :
- Elle s’est coupé le doigt. (Le COD est placé après le verbe.)
- Pierre et Paul se sont dit des injures. (Le COD est après le verbe.)
1. Les paronymes sont des mots qui se ressemblent énormément par leur forme, par leur prononciation
et que l’on risque de confondre. (Les paronymes sont des mots qui se ressemblent énormément et se
prononcent presque de la même façon mais qui n'ont pas du tout le même sens. Ils sont à l’origine de
beaucoup d’erreurs !).
Exemples : dénouement (fin d’un livre, d’un film, conclusion) et dénuement (fait de ne rien avoir).
Lorsqu’on écrit, il faut toujours chercher le sens et l’orthographe de tous les mots pour lesquels un doute
demeure.
Précepteur (une personne chargée de l’éducation d’un enfant à domicile) et percepteur (un collecteur
d’impôts pour l’Etat).
désert – dessert / poison – poisson /cousin - coussin / éliminer - illuminer / allusion - illusion / prévenir
– provenir / approuver - éprouver / sceptre – spectre / chevalier – chevalet / contacter – contracter.
Certains paronymes sont également des antonymes, c’est-à-dire des mots de sens contraire.
2. Les Synonyme : on dit que deux mots sont synonymes quand ils ont le même sens ou qu’ils sont de
sens très proches. En d’autres termes, les synonymes sont des mots identiques ou voisins par le sens et
différents par la forme.
Exemples : « manger » a pour synonymes « se nourrir », « dévorer », « grignoter », etc.
« Se nourrir » est son synonyme le plus neutre, le plus proche, mais « dévorer » et « grignoter » apportent
des nuances :
Il est difficile de trouver deux synonymes parfaits, ayant exactement le même sens. C’est pourquoi l’on
préfère parler parfois de quasi-synonymes : « travailler » : « bosser » …
Les synonymes peuvent appartenir à des niveaux de langue différents : « turbiner » et « œuvrer ».
On emploie les synonymes pour éviter les répétitions dans un texte (Le moteur de l’avion est en
marche. Dans quelques instants, l’appareil va décoller) ou pour expliquer le sens d’un mot
(L’atterrissage a été périlleux, très dangereux).
3. Antonyme : ce sont des mots de sens contraire, c’est-à-dire deux mots de sens opposés : difficile
(adjectif) et facile (adjectif).
Exemples : « possible » et « impossible », « réel » et « irréel », « gentil / méchant », tout comme les
synonymes, ils peuvent présenter des nuances du point de vue du sens (gentil / dur), ou appartenir à des
niveaux de langue différents (gentil / rosse).
Les antonymes sont le plus souvent faits sur des racines différentes : « guerre » et « paix »,
« belliqueux » et « pacifique », « jour » et « nuit », « jamais » et « toujours ».
4. Les homonymes sont des mots qui se prononcent de la même manière mais qui, le plus souvent
s’écrivent différemment. Les homonymes ont la même forme, soit orale (homophone : mot qui se
prononce de la même manière), soit écrite (homographe : mot qui s’écrit de la même manière).
La rhétorique est l’ensemble des techniques qui règlent l’art de s’exprimer. Elle inventorie et codifie un
grand nombre de figures : ce sont des procédés par lesquels on cherche à produire une impression plus
forte. On distingue :
Les figures d’analogie et de substitution, les figures d’opposition, les figures d’insistance et d’atténuation,
les procédés sonores.
2.1. Les figures d’analogie et de substitution
Les figures d’analogie et de substitution permettent le rapprochement dans un même énoncé des termes
équivalents.
- Comparaison : est une figure consistant à rapprocher deux ou plusieurs termes en explicitant leur élément
commun
Exemple : « Au milieu de ce fracas, rien n’étant aussi alarmant qu’un certain murmure sourd, pareil à celui d’un
vase qui se remplit ». (Châteaubriand)
In t ent i on de l ’ é no nci at eur : mi s e e n r el i ef d es ressemblances
Instruments : comme – aussi – plus ... moins que, etc....
- Métaphore : figure rapprochant des termes sans expliciter le lien de ressemblance ou d’analogie. C’est
une comparaison abrégée
Exemple 1 : « Ce toit tranquille où marchent des colombes... » (Valéry).
Exemple 2 : « Louange à toi ma fille qui aurait cru que cette guêpe allait accoucher d’un énorme garçon. »
(Leloup).
Intention de l’énonciateur : mise en relief insolite des relations analogiques.
- Personnification : figure qui consiste à donner des traits humains aux objets et aux animaux.
Exemple : « Une maison minuscule qui abrite en ses entrailles des dizaines de rats et la turbulence de mes
six frères et sœurs ». (Césaire).
Intention de l’énonciateur : provoquer une réaction du lecteur, stratégie de sensibilisation.
- Métonymie : Figure consistance à remplacer un terme par un autre rattaché au premier par un lien clair.
Exemple : Pendant les grandes vacances, j’ai lu trois Mongo Beti
Intention de l’énonciateur : création d’un effet de raccourci qui attire l’attention, frappe, émeut, persuade.
- Allégorie : figure qui consiste à représenter une idée abstraite par une représentation concrète
Exemple 1 : « Mon beau navire, ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire » (Apollinaire).
Exemple 2 : « Mais non, vous ne me comprenez pas.
Écoutez-moi bien. Chaque fois que j'essaie de faire
Ma cuisine à la maison, le fond de ma marmite
Ainsi que mes mains brûlent...
Voilà, je suis venu prendre ma femme chez vous » (Gueido).
Intention de l’énonciateur : Faciliter la compréhension. Représentation figurée faisait appel à l’imagination
2 . 2 . L e s figures d’opposition
Ce sont des procédés de rapprochement fondés sur les différences.
- L’antithèse : c’est la présence dans une phrase ou un texte des termes s’opposant dans leur sens
(antonymes)
Exemple : « Pour bannir l’ennemi dont j’étais idolâtre
J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre » (Racine).
Intention de l’énonciateur : expression d’une opposition, d’un rejet.
- L’oxymore ou l’alliance des mots contradictoires : Il met en relation des termes qui s’excluent par leur
sens.
Exemple 1 : « Mon mal est délicieux » (Apollinaire)
- Anaphore : procédé qui répète un mot ou un groupe de mots en début de phrase ou de paragraphe.
Exemple 1 : « Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! / Rome à qui vient ton bras d’immoler mon
amant ! / Rome qui t’a vu naître et que ton cœur adore ! / Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore »
(Corneille).
Exemple 2 : « Comme au jeu le joueur têtu / Comme à la bouteille l’ivrogne /Comme aux vermines la
charogne ... maudite sois-tu » (Charles Baudelaire).
Intention de l’écrivain : Martèlement persuasif, parfois obsessionnel. Expression d’une obsession.
3.3. Jeu des mots et des lettres
a) Palindrome : qu’on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche, un mot ou une phrase reste
identique : ressasser, kayak, ici, radar, été, non, elle, Esope reste ici et se repose, élu par cette crapule,
la mariée ira mal, Roma Amor.
b) Anagramme : en changeant l’ordre des lettres, on obtient un nouveau mot : signe et singe, avenir et
navire ou ravine, aigle et agile, tapissier et pâtissier, marie et aimer, mercerie et crèmerie, Paul Verlaine
et pauvre lélian, Boris Vian et bison ravi, Raymond Queneau et rauque anonyme, pierre de Ronsard et
rose de pindare, François Rabelais et alcofribas nasier, marguerite de Crayencour et Yourcenar.
L’univers gris
Urbanisé
b) La lipogramme : il s’agit d’écrire en utilisant jamais une lettre qu’on a choisie. Georges Perec a
rédigé un roman de 312 pages sans un seul e intitulé La Disparition : Trois cardinaux, un rabbin, un
amiral franc-maçon, un trio d’insignifiants politicards soumis au bon plaisir d’un trust anglo-saxon, ont
fait savoir à la population par radio, puis par placards…
c) Pangramme : dans la phrase la plus courte possible, il faut glisser les 26 lettres de l’alphabet : Portez
ce whisky aux juges blonds qui fument, Jugez que ce texte renferme l’alphabet, dix voyelles, k et w
(Thérèse Amiel).
a) Lettres épelées : il s’agit de composer des mots, un texte, avec les seules lettres épelées : une ABI
(abbaye), GHTEPIE (j’ai acheté et payé), LN (Hélène), CC (cessez)
b) Tautogramme : il s’agit de répéter le plus possible la même lettre au début de chaque mot : Pedro
passera par Paris prendre plusieurs pizza, Didon dîna, dit-on, du dos d’un dodu dindon, Tonton, ton thé
t’a-t-il ôté ta toux ?
b) Mots inventés :
- avec des règles, comme en verlan ou l’on inverse les syllabes : ripou, ouf, véner.
- en combinant des débuts et des fins de mots : dicojongler, travajouer, motel (motor et hôtel) destiné
aux automobilistes, informatique (résulte de l’union d’information et d’automatique),
Les préfixes sont des mots que l’on place devant le radical (base, racine ou mot souche) d’un mot pour
former un autre mot appartenant à la même famille.