BENTARZI Naima
BENTARZI Naima
BENTARZI Naima
Composition du Jury :
ENP 2018
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Composition du Jury :
ENP 2018
1
Remerciements :
Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet de fin d’étude de la poste graduation spécialisée
(PGS), spécialité, Hygiène, Sécurité, Environnement et Risques Industriels (QHSE-RI).
Ce mémoire n’aurait pas pu être réalisé sans la contribution de plusieurs personnes que je tiens à
remercier.
Mes remerciements s’adressent tout d’abord à mon encadreur académique, Mr. BENMOKHTAR
Amine Maître assistant à l’ENP et Mr AMIRI Ahcene Chef de département HSE à la raffinerie
d’Alger pour leur aimable assistance afin de réaliser ce modeste travail.
Mes remerciements sont également adressés à Mme. HARIK Djamila, Professeur à l’ENP de me
faire l’honneur de présider le jury de soutenance.
Sans oublier de remercier les chefs de services du département HSE de la raffinerie d’Alger pour
leurs conseils et orientations.
Pour finir, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à ma famille qui m’a soutenu et encouragé
durant les circonstances familiales difficiles.
Mes derniers remerciements vont à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l'aboutissement
de ce travail.
2
:ملخص
.في اطار هدا العمل قمنا بدراسة مخاطر تخزين النفط الخام في المصفاة النفط بسيدي رزين
بعد العموميات حول النفط و مختلف الطرق المستعملة لتخزينه كمرحلة أولي قمنا بدراسة تحليلية لمخاطر مربع السقف العائم
متبوعة بسيناريو الحرائق الخطيرة التي تملك أكبر احتمال للوقوع في األحواض ذات السقف العائمAPR باستعمال الطريقة
PHAST. هده األخيرة أنجزت بالبرنامج التطبيقي
بالتالي فالمرحلة األخيرة خصصت لدراسة المخاطر الناجمة عن هده الظاهرة و منها تم استنتاج مجموعة من التوجيهات العملية
من أجل التأهب و مواجهة هدا الظرف الخطير و الصمود أمامه و هدا باستعمال و تكريس الوسائل التدخل المواتية حسب الخطة
.المعيارية التنظيمية
. فعال، مستحلب، حاجز اآلمان، حادث الكبير، PHAST APR, تحليل المخاطر، الحريق، التخزين، النفط:الكلمات المفتاحية
Abstract
This work aims at the study of the risks related to the storage of cruse oil on the level of the oil
refinery of sidi-arcine –Algiers. After general information on the oil and the various types of
storage, an analysis risks floating roof vat by method APR is deployed , followed by a simulation
of the major accident more penalizing of which the fire of basin and Boil Over. The latter is
carried out by software PHAST. The last stage related to the study of risk translating a set of
procedures and operational directives to cope with an emergency which can possibly generate a
dangerous phenomenon such as a fire of basin or Boil Over. Such a foreseeable risk is identified,
analyzed and to model in order to set up adequate means of intervention and a fight plan so
much on the normative and organisation al level.
Keywords: oil, storage, fire, analyze of risk, APR, PHAST, accident major, safety fence,
emulsifier, efficient.
Résumé
Le présent travail a pour objectif l’étude des risques liés au stockage du pétrole brut au niveau de la
raffinerie de pétrole de Sidi Arcine –Alger
Après des généralités sur le pétrole et les différents types de stockage, une analyse risque de bac à
toit flottant par la méthode APR est déployée, suivie par une simulation des accidents majeurs les
plus pénalisants dont le feu de cuvette et le Boil Over. Cette simulation est réalisée par le logiciel
PHAST.
La dernière étape a concerné l’étude de risque relative à un scénario d’accident majeur traduisant
un ensemble de procédures et de directives opérationnelles pour faire face à une situation d’urgence
qui peut engendrer éventuellement un phénomène dangereux tel qu’un feu de cuvette ou un Boil
Over. Un tel risque prévisible est identifié, analysé et modélisé afin de mettre en place des moyens
d’intervention adéquats et une stratégie de lutte tant sur le plan normatif et organisationnel.
Mots-clés : pétrole, stockage, incendie, analyse de risque APR, PHAST, accident majeur, barrière
de sécurité, émulseur, efficient.
3
Table des matières
Introduction ……………………………………………………………………………….… 15
4
Chapitre 2 Généralités sur les hydrocarbures et leur stockage ………………….….….. 32
Chapitre 3 Concept et notions générales sur la gestion des risques de catastrophe ….... 40
5
3.1.1.4 Cible …………………………………………………………….…… 41
6
3.1.4.5 Catastrophe ………………………………………………………….. 45
3.1.4.6 Incendie …………………………………………...………………… 45
7
3.2 Démarche pour l’analyse des risques ……………………………………………...…. 50
8
4.2.2.4 Effets domino ………………………………………………………... 64
9
5.1.3 Caractérisation des barrières de sécurité ……………………………………… 82
10
5.3.2.2 Personnel d’intervention …………………………………………….. 98
Bibliographie…………………………………………………………………………………117
11
Listes des figures
Figure 5.2 : Représentation des barrières de sécurité avec l’approche nœud papillon ……….. 80
Figure 5.3 : Mise au point d’une disposition spécifique …………………………………..…. 90
Figure 5.4 : Typologie des phénomènes sur 26 727 accidents ICPE français de la base
ARIA, 1992-2012 …………………………………………………………………91
Figure 5.5 : Répartition des moyens d’extinction selon leur type (échantillon de 1 200
accidents) …………………………………………………………………………93
Figure 5.7 : Taux de déclenchement du POI dans les sites Seveso français, 2007-2013 ……. 96
12
Liste des tableaux
Tableau 4.3 : Effets thermiques (Phénomène dangereux PhD St-5-1 - Feu de cuvette) ……. 61
Tableau 4.4 : Effets thermiques (Phénomène dangereux PhD St-5-4 : Boil Over) …………. 63
Tableau 4.6 : Récapitulatif domino- PhD-5-1 (feu de cuvette) , PhD- 5- 2 (Boil-Over) ……. 64
Tableau 4.7 : Récapitulatif domino- PhD-5-1 (feu de cuvette) , PhD- 5- 2 (Boil-Over) ……. 64
Tableau 4.8 : Récapitulatif des gravités pour les zones de stockage ………………………… 65
Tableau 4.13 : Eléments importants pour la sécurité pour le cas des Boil Over ……………... 69
Tableau 4.14 : Eléments importants pour la sécurité pour le cas des fuites ………………….. 69
Tableau 4.16 : Etude critique de l’EDD de la raffinerie d’Alger -Sidi Arcine ………………..74
13
Abréviations
14
INTRODUCTION
L’histoire industrielle – qu’elle soit récente ou non – est jalonnée d’accidents technologiques.
Certains ont marqué durablement les esprits (Seveso, AZF) et ont nécessairement poussé le
législateur à adapter la réglementation liée aux installations à risque. L’évolution de cette
réglementation, par grandes étapes successives, poursuit depuis maintenant plusieurs décennies
quatre grands axes d’amélioration :
Ainsi, l’étude de dangers, pierre angulaire de l’ensemble de la démarche de maîtrise des risques,
permet l’articulation de ces grandes thématiques entre elles. Réalisée sous la responsabilité de
l’exploitant de l’installation :
✓ elle fait également état des meilleures technologies disponibles, permettant ainsi à
l’industriel de se situer au regard de celles-ci et facilitant son engagement dans la démarche
de réduction du risque à la source ;
✓ enfin, elle fournit aux administrations compétentes les éléments techniques nécessaires à la
définition des zones à risques autour de l’établissement et des effets potentiels associés.
Les accidents dangereux recensés et leurs périmètres d’effet identifiés et caractérisés dans l’étude
de dangers sont donc la base des plans d’urgence instaurés pour les installations dangereuses.
Ces plans d’urgence peuvent découler de la bonne application du code de l’environnement (pour
les installations jugées les plus dangereuses, soumises à l’élaboration d’une étude de dangers et
placées sous le contrôle de l’inspection des installations classées) ou de l’obligation de l’employeur
pour les entreprises « classiques », être élaborés par l’exploitant (lorsque les conséquences des
accidents prévisibles sont circonscrites au site) ou relever de la responsabilité de l’État (lorsque les
conséquences des accidents prévisibles peuvent avoir des conséquences à l’extérieur de
l’établissement).
15
doivent pouvoir bénéficier – tout au long de la durée de vie de l’installation industrielle – d’un
retour d’expérience constant.
Dans ce cadre, une recherche documentaire est déclinée vers une analyse spécifique de la
problématique du risque industriel dans une raffinerie en l’occurrence celle de Sidi Arcine –Alger ;
dans laquelle, nous avons abordé un ensemble de thème assujettis à la maitrise du risque. Cette
étude est inscrite dans un contexte global et local du risque industriel et traitera d’une manière
chronologique le sujet qui consiste à pallier les défaillances organisationnelles et humaines. Ce
présent rapport comporte cinq (5) chapitres dans lesquels, nous allons étudier le travail effectué
pour maitriser les risques majeurs en matière de gestion de situation d’urgence au niveau de la zone
de stockage.
16
Chapitre 1
et Méthodologie
17
Chapitre 1 : Contexte général, Problématique et Méthodologie
Les politiques de gestion des risques industriels se construisent au rythme des accidents ; c’est
pourquoi les industriels manifestent un grand intérêt dans la sécurisation de leurs installations
industrielles et ce, dans le but d’éviter tous dommages sur l’homme, les installations et
l’environnement que peut générer un matériel dangereux dans un terrain d’exploitation. Dans ce
sens, la raffinerie de sidi-Arcine d’Alger s’inscrit dans cette politique et l’objet de notre travail.
La raffinerie d’Alger par abréviation ‘’RA1G’’ est un complexe de traitement de pétrole brut. Elle
est rattachée à la société nationale de raffinage du pétrole – NAFTEC – dont la totalité des actions
est détenue par le groupe SONATRACH. Elle traite le pétrole brut provenant de HASSI
MESSAOUD, pour satisfaire la demande sans cesse croissante du centre du pays en, carburants ;
essence ; kérosène et gasoil et exporter d’autres produits tels que le naphta et le fuel Oil.
Actuellement la capacité de traitement au niveau de la raffinerie RA1G est de 2.700.000 tonnes par
an.
Par ailleurs, une opération de réhabilitation de l’outil de production a été entamée. Elle permettra
d’exploiter la raffinerie en toute sécurité et mettre sur le marché des produits répondant aux normes
internationales
La recrudescence des accidents industriels au niveau international et local ayant provoqué de lourds
bilans en matière de pertes en vies humaines et de dommages aux biens et à l’environnement, a
induit à la fois à une prise de conscience collective et une responsabilité partagée des parties
prenantes. De part le monde, le risque industriel demeure omniprésent et issus des activités
chimiques et pétrochimiques.
- Industries qui produisent des substances chimiques de base, des substances destinées à
l'agroalimentaire, des substances pharmaceutiques et de consommation courante (eau de
javel, etc.) ;
18
Cependant, si l’accident, la catastrophe, relève bien de la problématique du risque, c’est qu’elle
induit, par son surgissement, la possibilité de sa reproduction, ici ou ailleurs. C’est en ce sens que
l’accident interroge à la fois :
Le risque (…) est une catastrophe « hypothétique », vrai-faux événement privé de l’essentiel
(sa matérialisation), bref, une pure représentation [1].
La catastrophe de Toulouse marquera durablement les esprits. Pour les Toulousains, elle est un
traumatisme. La société du risque qui a émergé après les premières catastrophes environnementales
et industrielles :
- Feyzin en 1966;
- Flixborough en 1974;
- Seveso en 1976;
- Bhopal en 1984 ;
Cette société de risque a commencé à réglementer la gestion du risque industriel. En effet, depuis
les années 80, les bonnes pratiques comme les études de dangers, les contrôles de l’Inspection des
installations classées, les procédures de maîtrise de l’urbanisation et la définition des plans
d’urgences ont favorisé la gestion des risques. Leurs limites, rappelées par les accidents majeurs,
devraient nous inciter à nous interroger sur les facteurs organisationnels qui les ont affaiblis,
empêchant de prévenir ces catastrophes.
Les accidents majeurs sont des catalyseurs de changements. Les nombreux débats et enquêtes sur
les risques industriels ont livré maints enseignements aux différents acteurs du système
sociotechnique (des ingénieurs, aux opérateurs, manageurs, autorités de contrôle et de régulation)
et à différents niveaux dans le processus d’évaluation et de gestion des risques (de la sécurité des
produits et des procédés, aux évaluations des risques, choix des scénarios, à la maîtrise de
l’urbanisation et la concertation). Ainsi, la maîtrise de l’urbanisation est un outil désormais
incontournable pour la prévention des catastrophes et la garantie d’un développement durable de
l’industrie et des zones urbaines.
L’histoire de ce site industriel montre la faible prise en compte de la notion de risque industriel.
L’urbanisation progressive des abords du pôle chimique toulousain explique l’ampleur matérielle
du sinistre. L’impréparation de nos milieux urbains à affronter de tels événements est manifeste au
travers de l’expérience toulousaine. La gestion de la crise par les pouvoirs publics et les réactions
de la population sinistrée sont à mesurer à l’aune de ce constat.
19
1.1.1 Retours d’expériences local et International
1.1.1.1 Analyse des incidents/accidents passés :
- L’accident le plus marquant s’étant déroulé sur un site SONATRACH de stockage
d’hydrocarbures, celui de Skikda, le 4 Octobre 2005 dont la chronologie est la suivante:
✓ Le feu ayant été circoncis une première fois le même jour a 13h15, les actions
d’arrosage sont alors stoppées ;
✓ Reprise de l’incendie puis apparition d’un boil over provoquant l’incendie d’un
second bac S105.
- Dans le cas d’un feu de bac, même si celui-ci semble éteint, il demeure impératif de
refroidir le volume liquide d’hydrocarbure restant dans le bac ;
- Incendie du bac R13 dans le terminal marin de Bejaia suite à un foudroiement du joint
d’étanchéité, Février 2016, l’incendie a été maitrisé, pas de conséquences ;
- Feu de cuvette au parc de stockage sud, Décembre 2007, maitrisé, sans conséquences ;
- Bases de données ARIA, BARPI… recensant les accidents mettent en cause des unités de
stockage et de transfert d’hydrocarbures liquides.
Le retour d’expérience de l’entreprise ainsi que celui des installations similaires issu de la base
de données ARIA de 1965-2010. Le résultat du retour d’expérience est présenté sur le tableau
1.1 et la figure 1.1
Tableau 1.1 – Quelques statistiques du retour d’expérience
Nombre d’accidents par unité
Unité Accident survenus au Accident survenus au niveau Total
niveau de SONATRACH des installations similaires
Unité de distillation
9 61 70
atmosphérique
Unité platforming
13 14 27
Unité Gas-plant
1 18 18
Unité stockage
9 23 32
Total
32 116 148
20
Figure 1.1– Accidents survenus au niveau des raffineries
Nous remarquons donc que la proportion des accidents relatifs au stockage (22%) est
classée après ceux de l’unité de distillation atmosphérique (47%). Notre étude se limitera
donc au niveau du parc de stockage car l’accidentologie a montré une grande diversité de
scénarios conduisant à des incidents et accidents impliquant les toits flottants avec des
conséquences humaines, sociales, environnementales ou économiques parfois importantes.
Elle plaide pour une vigilance permanente et renforcée du bon fonctionnement de ces équipements
en exploitation (position du toit et absence de liquide en surface, phases de remplissage, pendant et
après des épisodes climatiques particuliers) mais surtout pour des contrôles approfondis et une
maintenance rigoureuse (état général du pont, efficacité du joint et du drain des eaux pluviales.
Au regard des sur-accidents graves que peuvent engendrer les débordements de bacs, tels que :
- Feu de cuvette ;
- Explosion de nuages de gaz inflammable.
Le retour d’expérience plaide pour la généralisation sur les bacs de stockage de systèmes de
prévention des débordements adaptés et correctement entretenus sur des sites importants. [1]
21
1.2.1.1 Fonctionnement général des installations
La raffinerie d’Alger traite le pétrole brut produit par les puits d’Hassi Messaoud. Le pétrole brut
est reçu par pipeline et provient de Haoud El Hamra.
- Unité combinée :
✓ Une unité de reforming catalytique de 2 500 m3/j dont le rôle est de transformer une
coupe pétrolière à bas indice d’octane (mélange de solvant léger et de solvant lourd)
provenant de l’unité de distillation en un reformat à haut indice d’octane qui est la
base principale pour la fabrication des carburants automobiles (essence normale et
essence super) (U 200) ;
- Centrale et utilités
- Bacs de stockage
- Port pétrolier
✓ Un parc de stockage pour le pétrole brut et pour les produits finis et semi- finis ;
✓ Une unité de pomperie pour les expéditions de produits par pipes aux dépôts El-
Harrach, Caroubier, du Port pétrolier, de l’Aéroport d’Alger au dépôt Chiffa (Blida) ;
22
Des projets sont en cours pour la réalisation de quatre nouvelles unités, il s’agit de :
L’unité 100, unité de distillation atmosphérique et aussi appelée unité de topping. Sa fonction
principale est de fractionner le pétrole brut en un certain nombre de coupe selon la température
d’ébullition des hydrocarbures.
Le pétrole brut provenant de Hassi Messaoud (ou le mélange pétrole brut condensât de Hassi
R’mel) est stocké au niveau des bacs de stockage ayant une capacité de 35000 m3. À l’aide des
pompes verticales P101A, P101B, P101C, il est pompé à une température de 27˚C pour être
refoulé en deux courants identiques dans les échangeurs E101A,B,C,D,E,F où le brut
s‘échauffe par échange avec le reflux circulant de tête dont la circulation est assurée par la
pompe P103 A ou P103B.
Le brut chauffé quitte l’échangeur E101 pour entrer dans le dessaleur D110 ensuite il passe
dans l’échangeur E102A, B, C. C’est le reflux circulant intermédiaire assure la chaleur.
Le brut ainsi chauffé, entre dans le ballon de détente D102 sous contrôle de niveau LRC 101,
pour assurer une pression constante, on utilise un régulateur de pression PRC101.
23
Le but de cette phase de prétraitement est d’enlever la partie des produits légers du brut,
ainsi que l’eau restant encore dans la charge et qui est susceptible de corroder les tubes du
four F101. Cette opération se fait au niveau du ballon de détente.
24
1.2.1.5 Section four
Le brut arrive au four à une température de l’ordre de 227˚C pour le cas du brut Hassi
Messaoud seul, il entre en deux groupes de quatre passes parallèles sous contrôle de débit
FIC 101,102, 103, 104, 105, 106, 107 et 108.
Dans chaque cellule, après la zone de convection, les quatre passes parallèles s’assemblent
deux à deux en pénétrant dans la zone de radiation.
Le brut quitte chaque cellule par deux sorties parallèles de (8 ") qui se réunissent en une seule
de (18 ") provenant de chaque cellule se joint en une seule ligne de transfert de (24") où le
brut s’écoule partiellement vaporisé vers la colonne atmosphérique C101. La température du
brut est contrôlée pour les cellules A et B respectivement par les enregistreurs et régulateurs
de températures TRC 106 et TRC 107.
Ces régulateurs de température réajustent à leur tour les FRC 125 et FRC 126 qui sont placés
sur les lignes de gaz de chauffe alimentant les 44 brûleurs du four.
Le chauffage du four est assuré par la combustion du gaz de chauffe seulement, un réservoir
de rétention D107 maintenu à une pression constante par le PIC 104 permet un débit régulier
du gaz de chauffe.
Après la distillation, seuls quelques hydrocarbures peuvent être utilisés comme produits finis sans
traitement supplémentaire. Les fractions soutirées sont soumises à un fractionnement
complémentaire appelé « stripping » dans des colonnes annexes appelées « strippers », afin
d’éliminer les fractions légères encore dissoutes.
Le stripping : Dans cette opération, le flux du liquide est traité à contre-courant par une vapeur
surchauffée ce qui entraine la revaporisation des constituants légers [8]. Lors du stripping, la
vapeur injectée peut être considérée comme un gaz incondensable qui réduit la pression partielle à
l’intérieur de la colonne et permet la vaporisation facile des vapeurs. Elle apporte également sous
forme de chaleur sensible les calories nécessaires pour chauffer le liquide et faciliter ainsi son
dégazage. Figure 1.6 – procédé de dessalage et de séparation (OSHA) 1996) Figure 1.7 –
dessalage, chauffage atmosphérique et séparation du pétrole.
26
D’autre produits peuvent être transformés pour les rendre plus facilement utilisables et ce en
modifiant leurs structures physiques et moléculaires par craquage, reformage et par d’autres
procédés de conversion [9]. Le produit est ensuite soumis à divers procédés de traitement et de
séparation tels que l’extraction, l’hydrocraquage et l’adoucissement pour aboutir aux produits
finis.
Dans les raffineries les plus simples comme celle d’Alger, on s’en tient habituellement à la
distillation atmosphérique et à la distillation sous vide, alors que, dans les raffineries intégrées,
on procède au fractionnement, à la conversion, au traitement et au mélange, ainsi qu’à la
production de lubrifiants, de fiouls lourds et de bitumes ; ces raffineries peuvent aussi comporter
des installations de traitement pétrochimique.
Dans le secteur pétrochimique on peut diviser les activités en trois grandes parties :
- les activités en amont, qui concernent l’extraction du pétrole brut à partir des puits et le
transport ;
- les activités en aval qui consistent généralement à l’extraction des dérivés du pétrole ;
- la production des produits pétrochimiques.
Quant au raffinage pétrochimique, le procédé est similaire dans toutes les raffineries, le brut
passe par une succession d’étapes qui sont le prétraitement, le chauffage et la séparation. Ce
pendant, la différence notée est la technologie utilisée, qui peut améliorer considérablement
l’efficacité et le rendement de la production.
27
1.3.1 Historique de la raffinerie d’Alger
La raffinerie d’Alger (ex NAFTEC) est une filiale de Sonatrach spécialisée dans le raffinage et la
distribution des produits pétroliers sur le marché Algérien. Elle a été mise en service en Février
1964 [23]. Suite à la découverte du pétrole dans le sud algérien en Septembre 1959, sept
compagnies pétrolières internationales ont décidé de construire une raffinerie, sa construction a
duré 3 ans (1961-1963) et son exploitation a débuté officiellement le 19 Février 1964.
Le tableau 1 illustre les compagnies ayant participé au projet, avec les actions de chacune d’entre
elles.
Le coût de construction a été estimé à 210 millions de dinars dont 170 millions pour les
installations et 40 millions de frais établis et autres. L’Algérie acquis des actions par l’intermédiaire
de la SONATRACH par la suite elle a procédé à la nationalisation des hydrocarbures le 24 Février
1971 pour devenir en 1972 propriétaire à 100%.
Esso Méditerranée 20
SN Repal 10 ,4
À l’origine, le raffinage était une activité intégrée dans Sonatrach. En1982, le raffinage et la
distribution des produits pétroliers sont séparés et érigés en entreprise nationale de raffinage et de
distribution des Produits Pétroliers (ERDP-NAFTAL). En 1988, le raffinage est à son tour séparé
de l’activité de distribution et érigé en entreprise nationale de raffinage de pétrole NAFTEC
Algérie. En Avril 1998, l’Entreprise devient une filiale dont les actions sont détenues à 100% par le
Holding raffinage et chimie du groupe SONATRACH avec un capital social de 12 000000000 de
DA dénommée société nationale de raffinage de pétrole NAFTEC SPA.
Du 10 Janvier 1964 jusqu’à 1971, le raffinage d’Alger était alimenté par Tankers du port pétrolier
de Bejaia au port pétrolier d’Alger, et puis par pipe de diamètre 26” jusqu’au parc de stockage. En
1971, un piquage a été effectué au niveau de Beni Mansour à partir du pipe de 24” reliant Hassi
Messaoud par un oléoduc de 16” alimentant le raffinage en pétrole brut ainsi que l’extension du
parc de stockage (un parc de brut, divers bacs de produits finis et semi-finis et une sphère de
butane).
Le raffinage d’Alger est donc approvisionné par le pétrole de Hassi-Messaoud qui est caractérisé
par une faible teneur en soufre et une grande richesse en hydrocarbures légers. [4]
28
1.3.2 Organisation générale de la société
1.4 Problématique
Le domaine de l'industrie pétrolière est un domaine assez vaste et complexe dans le quel les
industriels manifestent un grand intérêt dans la sécurisation de leurs installations industrielles au
sein d’une raffinerie ou un dépôt pétrolier ce, dans le but d’éviter tous dommages sur l’homme, les
installations et l’environnement que peut générer un équipement dangereux dans un terrain
d’exploitation.
Les espaces de stockage représentent à eux seul l’un des points névralgiques où le risque reste
d’actualité, vu les quantités de plus en plus grandes de matières inflammables existantes, donc on
peut trouver le risque d’incendie et celui de l’explosion malgré qu’ils n’arrivent que très rarement
mais les dégâts qu’ils peuvent occasionner sont énormes en cas de survenu.
Vu les quantités d’énergie libérées et les volumes importants d’épandage de matières inflammables
en cas fuite ou de rupture, les accidents qui peuvent résulter sont multiples. Nous citerons ci –
dessous quelques exemples : débordement par émulsion (SLOP-OVER) et débordement par
ébullition (BOIL-OVER).
Cependant, L’articulation des réflexions proposera un constat de l’existant, fondé par exemple sur
l’analyse de quelques cas typiques , et de recommandations s’appuyant sur les meilleures pratiques
internationales, en prévention et maîtrise des risques majeurs visés : méthodes d’anticipation,
d’évaluation et de veille, modélisation des phénomènes et normalisation, plans de secours,
information du public et communication, organisation de la sécurité civile, exploitation des retours
d'expérience pour pallier les défaillances organisationnelles et humaines.
Notre étude a porté sur l’application et la mise en œuvre de plan interne d’intervention (P.I.I) et
plus précisément sur la partie évaluation des risques constituant le point focal du plan en question.
29
Cette partie fait référence à l’étude de dangers de la raffinerie de Sidi Arcine-d’Alger. Une étude
de risque est choisie selon le concept du risque majeur prédéfinie. L’analyse des risques portera
sur le bac à toit flottant ‘’A302’’ situé au parc de stockage.
Les raisons de ce choix sont multiples comme la gravité des conséquences associées à ces
phénomènes dangereux. Les études récentes de ces phénomènes dangereux ont montré la nécessité
de les prendre en considération avec plus de rigueur technoscientifique afin que les mesures qui en
découlent soient adéquates.
Vu la multiplicité des axes de réflexions et le délai d’étude très limité, nous nous sommes
intéressés à travailler sur une des barrières de sécurité en s’interrogeant sur l’efficience
opérationnelle liée à la base sur l’étude de danger (EDD) et son influence sur la mise en place de
plans d’urgence (P.I.I).
1.5 Objectifs
L’objectif général constitue un outil primordial pour le cadrage du projet. Pour cela nous nous
sommes fixés un certain nombre d’objectifs spécifiques à réaliser dans l’ordre chronologique afin
d’atteindre l’objectif général est celui de cerner les déficits de dysfonctionnement en matière de
pratiques opérationnelles liés au niveau du parc de stockage.
L’objectif général de notre travail est donc l’analyse des risques liés au bac de stockage à toit
flottant pouvant entraver l’opération de stockage et l’approvisionnement de la colonne de
distillation et la ralentir, porter atteinte à l’environnement, au personnel du site et aux riverains
d’une manière générale en utilisation la méthode d’analyse (APR).
Les objectifs spécifiques sont :
1.6 Méthodologie
La méthodologie suivie pour atteindre l’objectif général de ce travail consiste à identifier la zone à
risque en l’occurrence le parc de stockage et ainsi recenser l’ensemble des éléments dangereux et
fixer, voire pointer l’équipement le plus névralgique à savoir le bac à toit flottant. Une analyse de
risque du bac à toit flottant est effectuée par la méthode d’analyse préliminaire des risques (APR) et
suivie par une simulation des accidents majeurs les plus pénalisants dont le feu de cuvette et le Boil
Over. Cette simulation est réalisée par le logiciel PHAST.
Un travail complémentaire utile est consacré à une étude de risque, partie intégrante du plan interne
d’intervention (PII). Le retour d'expérience montre que les bacs de stockage ont été générateurs de
plusieurs phénomènes dangereux comme l'éclatement de bac, le Boil Over et le feu de cuvette qui
ont souvent eu de graves conséquences.
C'est pourquoi, il a été choisi de modéliser les phénomènes de feu de cuvette et de Boil Over des
bacs de stockage associés au parc de stockage du pétrole brut de la raffinerie d’Alger.
30
Chapitre 2
31
Chapitre 2 : Généralités sur les hydrocarbures et leur stockage
Le domaine de l'industrie pétrolière est un domaine assez vaste et complexe, nous avons donc
relevé la nécessité de présenter quelques notions générales sur les hydrocarbures et leur stockage
dans le but de montrer les facteurs et les paramètres qui sont la cause du risque. Ce chapitre
contient une présentation des hydrocarbures, leurs types et les dangers qu’ils peuvent présenter, une
description du stockage ainsi qu’un aperçu des divers équipements utilisés lors du stockage.
2.1 Hydrocarbures
2.2 Pétrole
En latin petroleum, du grec petra, « roche », et du latin oleum, « huile » Le pétrole est un mélange
d'hydrocarbures (molécules formées d'atomes de carbone et d'hydrogène) et de molécules, appelées
résines et asphaltènes, contenant également d'autres atomes, principalement du soufre, de l'azote et
de l'oxygène. Certains de ces constituants sont, à température et à pression ambiantes, gazeux
(méthane, propane, etc.), liquides (hexane, heptane, octane, benzène etc.) et parfois solides
(paraffines, asphaltes, etc.). Le pétrole contient des millions de molécules différentes qu'il va falloir
fractionner et transformer chimiquement pour obtenir des produits utilisables. [2]
La nature des produits pétroliers et les dangers potentiels qu’ils présentent, exigent des entreprises
pétrolières, qu’elles accordent la priorité à la santé, à la sécurité et à la protection de
l’environnement.
2.2.1.1 Viscosité
La viscosité d'un pétrole est liée à sa densité ainsi qu’à la présence de molécules organiques plus ou
moins longue et complexe, en particulier, de longues chaînes de carbone et d'hydrogène, des
molécules naphténiques et des molécules aromatiques le composent. Plus les chaînes sont longues,
plus le pétrole est lourd et moins il sera visqueux. Les dangers de la viscosité sont représentés
surtout par les catastrophes écologiques causées par les marées noires.
2.2.1.2 Inflammabilité
32
pétroles bruts plus légers contiennent une plus forte proportion de gaz dissous et d'hydrocarbures
légers, ce qui les rend plus inflammables que les pétroles bruts plus lourds.
Le point d'éclair est une mesure courante utilisée pour quantifier l'inflammabilité des produits
pétroliers. Il s'agit de la température la plus basse à laquelle une matière se volatilise pour créer un
mélange inflammable de vapeur et d'air (les matières dont le point d'éclair est bas sont considérées
comme plus inflammables que celles qui ont un point d'éclair plus élevé). Les points d'éclair des
pétroles bruts sont d'environ -30 °C à -20 °C ce qui les rend donc très inflammables.
Le déversement du pétrole en milieu marin provoque des marées noires détruisant souvent des
écosystèmes fragiles dus à la toxicité du pétrole pour les créatures marines.
Lorsque le pétrole est déversé sur un sol, celui-ci devient moins perméable, et peut devenir stérile,
le pétrole déversé sur le sol peut atteindre les eaux souterraines et les polluer. Le pétrole peut aussi
présenter une toxicité pour la santé humaine et l’ensemble des organismes vivants. [3]
Le degré de viscosité est mesuré par la gravité API (du nom de "American Petroleum Institute").
Cette échelle rend compte de la longueur des chaînes carbonées des composés. Plus les chaînes
sont longues, plus le pétrole est lourd et son d° API est faible.
Les pétroles les plus légers sont les plus convoités par les raffineurs, car ils donnent directement
beaucoup de coupes légères de grande valeur (diesel, essence, naphta). À l'inverse, les pétroles
lourds donnent plus de produits, tels que des bitumes et du fioul résiduel, qu'il faut soit vendre tels
quels à bas prix, soit convertir en coupes plus légères, notamment par hydrocraquage (ajout
d'hydrogène). [4]
Les pétroles avec une faible teneur en soufre (inférieure à 0,5% en poids) sont qualifiés de «sweet »
ou « doux » ; au-delà, les pétroles sont qualifiés de « sour » ou « soufrés ». Ceci est important car le
soufre est un polluant que les raffineurs doivent retirer (du moins dans les pays ayant des
législations contre les pluies acides). Ceci a un coût et il déprécie donc la valeur du brut. [4]
- Dubaï light.
33
✓ West Texas Intermediate (WTI)
Ce type de brut est utilisé comme référence en Amérique du Nord. C'est un brut léger, non sulfuré.
C'est le prix du WTI qui est habituellement cité dans les articles de journaux.
✓ Dubaï light
Dans le Golfe Persique, le Dubaï light est utilisé comme référence pour fixer le prix de vente
d'autres bruts de la région à destination de l'Asie.
Les bruts légers à faible teneur en soufre se vendent à des prix plus élevés que les bruts lourds
sulfureux, dont le raffinage est plus difficile et coûteux et dont on tire une moins grande quantité de
produits pétroliers de grande valeur. [4]
Le stockage massif des liquides, pour les différents produits rencontrés dans l’industrie du pétrole,
de la pétrochimie et de la chimie, s’effectue principalement dans des réservoirs métalliques, de
construction soudée, installés à l’air libre et reposant sur le sol (réservoirs aériens).
Ces réservoirs ont des capacités très variables. Elles n’excèdent pas quelques centaines de mètres
cubes pour de nombreux produits chimiques, tandis que, dans le domaine pétrolier, les réservoirs
de pétrole brut par exemple dépassent de beaucoup ces limites. C’est ainsi que, sur le parc de
certains terminaux de chargement du Moyen-Orient, il existe des réservoirs de 240 000 m3 et qu’il
n’est pas rare, sur les terminaux de réception européens, de compter des réservoirs de 100 000 à
150 000 m3.
Les réservoirs de stockage sont nécessaires à l’exploitation des champs pétroliers. Ils permettent
d’assurer une continuité de la production malgré les interruptions accidentelles ou nécessaires lors
du pompage du pétrole. Le transport et le stockage sont des secteurs stratégiques dans l’industrie
pétrolière. Les bacs de stockage sont des ouvrages des grandes dimensions ce qui les fragilise et
peut provoquer leur destruction par le feu, les explosions ou la corrosion. Vu leur coût assez élevé,
le choix de leur capacité et de leur nombre doit être précédé d’une étude technico-économique en
fonction des débits véhiculés et des capacités des moyens de transport. [5]
- Avoir une quantité suffisante pour pouvoir charger des bateaux en cas de problème de
transport ou de production ;
34
- Avoir une production continue pour un stockage permanent. [5]
2.3.1.2 Pipeline
Les pipelines (oléoducs pour les liquides ou gazoducs pour le gaz) sont des canalisations de
diamètre pouvant aller de 6’’ à 42’’. Dans ces canalisations, transitent à des pressions relativement
élevées, des produits pétroliers, du pétrole brut ou du gaz. Les produits transportés sont propulsés
35
par des installations de pompage ou de compression reparties le long des canalisations à des
distances qui peuvent varier de quelques dizaines de kilomètres à cent ou deux cents kilomètres
selon la charge du pipeline. Les distances entre les installations de pompage sont liées à la nature
du produit pétrolier.
A l’origine, la raffinerie était alimentée à partir du port d’Alger par un oléoduc de 26 pouces qui
reste enterré jusqu’à proximité des réservoirs de stockage.
Depuis Mars 1971, la raffinerie a été alimentée continuellement par l’oléoduc de 16 pouces et en
Novembre 2005 par l’oléoduc de 20 pouces de Béni-Mansour (O.B.M). Le pétrole brut ou le
mélange de brut de Hassi Messaoud et condensats de Hassi R’mel est reçu à partir de l’oléoduc de
" Beni Mansour " dans les trois réservoirs de stockage.
Les mouvements des trois bacs A301, A302 et A303 se font de la manière suivante :
- Un bac en réception ;
- Un bac en décantation ;
Ces réservoirs sont équipés d’une mise à la terre de la cuve et du toit, de purge d’eau, de purge de
toit, d’indicateur de niveau avec lecture au sommet du bac et transmission à la salle de contrôle,
d’indicateur de température avec lecture au micro-ordinateur de la salle de contrôle et d’hélico-
agitateurs (deux par bac, situés de part et d’autre de la tuyauterie d’arrivée du pétrole brut).
La zone de stockage dispose de trois bacs de stockage pétrole brut à toit flottant (301, 302 et 303),
avec une capacité 35000 m3 chacun.
Les bacs du parc de stockage des liquides inflammables contiennent divers produits :
- Les bacs de pétrole brut directement alimentés par pipeline ;
36
- Les produits intermédiaires issus des différentes unités (solvants, essence SR, platformats et
naphta) ;
- Les produits finis destinés à l’expédition (essence normale et super, gasoil, kérosène, fuel) ;
- Les slops, constitués des résidus indésirables ou des produits ne répondant pas aux
spécifications. Le tableau suivant récapitule les réservoirs présents dans ce parc de
stockage.
Elle produit des GPL et des carburants (essence, kérosène et gas-oil) pour l’approvisionnement du
marché intérieur. Le fuel et les excédents de naphta sont exportés.
De plus, la raffinerie possède des moyens de stockage et d’expédition par pipes, par bateaux et par
route.
37
2.3.3.2 Aspects de technologie en commun aux différents types de bacs
- Fond de bac ;
- Robe de bac ;
- Ceinture ;
- Toit. [7] [8]
✓ Bac à toit fixe
✓ Bac à toit flottant
- Cuvette de rétention ;
- Mise à la terre ;
- Autres composants
✓ Equipements de visites : trous (trappe) d’homme ;
✓ Equipements d’accès : escaliers, gardes de corps et échelles ;
✓ Orifices divers : permettent les entrées et les sorties du fluides stockées. [9] [10]
38
Chapitre 3
des risques
39
Chapitre 3 Concepts et notions générales sur la gestion des risques
Nombreux sont les risques qui peuvent survenir lors du stockage des hydrocarbures, ces
risques peuvent endommager les équipements et peuvent même causer des dégâts sur le plan
humain et environnemental, c’est pour cela qu’il est nécessaire d’avoir une bonne gestion des
risques pour assurer la sécurité des équipements et des humains, de protéger l’environnement
et de connaitre les causes et les conséquences des incidences.
3.1.1 Risque
De façon générale, le risque est la prise en compte d’une exposition à un danger, un préjudice ou
autre événement dommageable, inhérent à une situation ou une activité. Hors de toute gestion donc
de toute maîtrise, le risque, s’il se concrétise, génère souvent des désagréments. (2)
3.1.1.1 Aléa
L'aléa (Hazard en anglais) est un phénomène résultant de facteurs ou de processus qui échappent,
au moins en partie, au contrôle de l'homme. L'aléa ne devient un risque qu'en présence d'enjeux
humains, économiques et environnementaux, possédant une certaine vulnérabilité (fragilité). (5)
Un phénomène dangereux, une substance, activité humaine ou condition pouvant causer des pertes
de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, des pertes
de moyens de subsistance et des services, des perturbations socio-économiques, ou des dommages
à l’environnement. [4]
3.1.1.2 Impact
L’impact est la conséquence ou l'effet produit par la réalisation du risque. L'impact d'un risque se
définit par trois notions qui sont : le type d'impact, la valeur de l'impact qui peut être fonction du
temps et donc caractérisé par une loi, et la technique utilisée pour estimer l'impact. (4)
3.1.1.3 Dommages
Les dommages sont les conséquences péjoratives d’un phénomène (accident, catastrophe) sur les
biens (dégâts), les activités (perturbations) et les personnes (préjudices). En règle générale, ils sont
quantifiés économiquement afin d'être pris en compte par les assurances et dans le cadre de
procédures juridiques destinées, entre autres, à établir les responsabilités et les réparations. (5)
40
3.1.1.4 Cible
Le risque existe si le danger peut toucher et affecter une ou plusieurs cibles. Un danger identifié
mais ne pouvant atteindre aucune cible ne représente aucun risque. (5)
D’où l’on peut cette fois pressentir que, pour éviter tout risque lorsque le danger lui-même ne peut
être supprimé, il faudra sans doute rendre durablement impossible tout contact entre le danger et sa
cible. (2)
3.1.1.5 Enjeux
Personnes, biens, systèmes, ou autres éléments présents dans les zones de risque et qui sont ainsi
soumis à des pertes potentielles. [2]
3.1.1.6 Vulnérabilité
Les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système qui le rendent
susceptible de subir les effets d’un danger. [4]
La vulnérabilité exprime le niveau d'effet prévisible d’un aléa sur des enjeux (l'homme et ses
activités). Elle est traduite en anglais par les termes vulnerability ou sensitivity. Elle évalue dans
quelle mesure un système socio-spatial risque d’être affecté par les effets néfastes des aléas. (5)
3.1.2 Danger
Cette notion définit une propriété intrinsèque à une substance (butane, chlore,…), à un système
technique (mise sous pression d'un gaz,...), à une disposition (élévation d'une charge),…, à un
organisme (microbes), etc., de nature à entraîner un « dommage » sur un « élément vulnérable » lié
à la santé humaine et/ou à l’environnement (sont ainsi rattachées à la notion de "danger" les notions
d’inflammabilité ou d’explosivité, de toxicité, de caractère infectieux … inhérentes à un produit et
celle d'énergie disponible (pneumatique ou potentielle) qui caractérisent le danger)
Situation dans laquelle une personne est exposée à au moins un phénomène dangereux.
L'exposition peut entraîner un dommage, immédiatement ou à plus long terme. [1]
Une situation d’urgence est une situation où le paramètre « temps » influe sur le paramètre
« gravité » et où ce paramètre temps est primordial dans la capacité de réaction.
Ces procédures / plans de prévention/protection sont généralement consolidés par des outils de
maîtrise des situations d’urgence tels que :
Système (naturel ou créé par l’homme) ou disposition adoptée et comportant un (ou plusieurs) «
danger (s) » ; dans le domaine des risques technologiques, un « potentiel de danger » correspond à
un ensemble technique nécessaire au fonctionnement du processus envisagé. (4)
3.1.2.5 Études de dangers (EDD)
L’étude de danger a pour objet de préciser les risques directs ou indirects par lesquels l’activité de
l’établissement classé met en danger les personnes, les biens et l’environnement, que la cause soit
interne ou externe. L’étude de danger doit permettre de définir les mesures d’ordre technique
propres à réduire la probabilité et les effets des accidents ainsi que les mesures d’organisation pour
la prévention et la gestion de ces accidents. [9]
Cette étude donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité d’occurrence, la
cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu’elle explicité. Elle définit
et justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents. Elle précise la
nature et l’organisation des moyens de secours dont l’industriel dispose ou dont il s’est assuré du
concours en vue de combattre les effets d’un éventuel sinistre.
42
3.1.3 Sécurité-Sureté
Dans le cadre des installations classées, on parle de sécurité (safety) des installations vis-à-vis des
accidents et de sûreté (security) vis-à-vis des attaques externes volontaires (type malveillance ou
attentat) des intrusions malveillantes et de la malveillance interne. Par parallèle avec le secteur
nucléaire, on utilise parfois l’expression « sûreté de fonctionnement » dans les installations
classées, qui se rapporte en fait à la maîtrise des risques d’accident, donc à la sécurité des
installations et des process. [1]
3.1.3.1 Sécurité
3.1.3.2 Sureté
Mesure de précaution visant à prévenir de tout danger une personne, une activité ou un bien face à
des menaces (actes de malveillance, de piraterie ou de terrorisme). [1]
3.1.3.3 Sécurité-Gérée
C’est la capacité d’anticiper, de percevoir et de répondre aux défaillances non prévues par
l’organisation. Cette capacité repose sur l’expertise humaine, la qualité des initiatives, le
fonctionnement des collectifs et des organisations et sur un management attentif à la « réalité des
situations de travail » et à l’articulation entre les différents types de connaissances utiles à la
sécurité. [1]
Est l’action conduisant d’une part à réduire l’intensité des aléas et d’autre part à atténuer la
vulnérabilité des enjeux afin que le coût des dommages liés à l’expression de l’aléa soit supportable
par la société.
3.1.3.5 Atténuation
Mesures structurelles et non structurelles adoptées pour limiter les effets préjudiciables des aléas
naturels, de la dégradation de l’environnement et des aléas technologiques. (On entend par mesures
structurelles des travaux d’ingénierie et de construction résistant aux catastrophes et par mesures
non structurelles des activités de sensibilisation, le développement des connaissances, des
politiques sur l’utilisation des terres et la gestion des ressources et des procédures de
fonctionnement des installations.) (SIPC, 2007). [2]
3.1.3.7 Prévention
Ensemble d’activités permettant d’éviter complètement l’impact négatif des aléas, et de minimiser
les catastrophes environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associées. [4]
43
3.1.3.8 Prévision
La prévision est née, à travers les temps, de la volonté de protéger et de planifier, mais aussi de
l’approche exigeante des populations face aux risques et à leur acceptabilité.
Au sens de la sécurité civile, Prévision est l’ensemble des mesures propres à déceler un accident
dès son origine, et à permettre la mise en place des moyens et méthodes destinés à y faire face.
En cas d’échec des mesures de prévention, démarche visant à empêcher la survenue d’un accident,
il apparaît nécessaire de préparer la mise en œuvre de moyens ou de techniques opérationnelles.
3.1.3.9 Protection
Mesures visant à limiter l’étendue et la gravité des conséquences d’un phénomène dangereux. [3]
3.1.3.10 Intervention
Ensemble des mesures prises immédiatement avant, pendant ou immédiatement après un sinistre
pour protéger les personnes, assurer leurs besoins essentiels et sauvegarder les biens et
l’environnement. [10]
3.1.3.11 Préparation
Ensemble des activités et des mesures destinées à renforcer les capacités de réponse aux sinistres.
[10]
Elément unitaire et autonome, ayant pour objet de remplir une fonction de sécurité dans sa
globalité. On distingue des dispositifs actifs (sécurité active) et des dispositifs passifs (sécurité
passive). [1]
3.1.3.13 Mesures de maitrise de risques (MMR)
Ensemble d’éléments techniques et/ou organisationnels nécessaires et suffisants pour assurer une
fonction de sécurité. [1]
3.1.4 Incident, accident et catastrophe
3.1.4.1 Incident
Événement fortement dommageable pour les personnes, les biens et l’environnement. [3]
44
3.1.4.3 Accident Industriel
Un accident industriel est un accident dont l’origine se produit sur un site industriel et entraîne des
conséquences graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l'environnement.
[3]
3.1.4.4 Sinistre
Événement qui cause de graves préjudices aux personnes ou d’importants dommages aux
biens et exige de la collectivité affectée des mesures inhabituelles. [10]
3.1.4.5 Catastrophe
Perturbation grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société causant des dommages
généralisés à la vie humaine, aux biens, à l’économie ou à l’environnement auxquels la
communauté ou société affectée n’est pas en mesure de faire face par ses propres moyens. Une
catastrophe est fonction du processus de risque. Elle résulte de la combinaison d’aléas, de
conditions de vulnérabilité et de capacités ou de mesures insuffisantes pour réduire les
conséquences potentiellement néfastes des risques (SIPC, 2007). [2]
3.1.4.6 Incendie
Un incendie est une combustion, qui émet de grandes quantités de chaleur, des fumées et des gaz
polluants. Pour qu’il se déclare, il faut que soient présents, simultanément sur le lieu de travail, les
trois éléments :
- Un combustible, c’est-à-dire une matière capable de se consumer (matériau de construction,
bois, essence…) ;
3.1.4.7 Combustion
La combustion est une réaction exothermique dégageant de la chaleur entre l’oxygène de l’air et
certaines substances (solides, liquides ou gazeuses) dites combustibles, l’air étant le comburant.
Un combustible mis en présence d'un comburant en rapport avec une énergie d'activation provoque
l'éclosion d'un foyer incendie.
La combustion ne peut se produire que lorsque l'on réunit trois éléments : un combustible, un
comburant, une énergie d'activation. On appelle ceci le triangle du feu. (5)
3.1.4.8 Explosion
45
substances combustibles (farine, poussières de bois, vapeurs de solvants…), dans des proportions
telles qu’une source d’inflammation d’énergie suffisante produise son explosion. (18)
3.1.4.9 ATEX
Une atmosphère explosive (ATEX) est un mélange avec l'air, dans les conditions atmosphériques,
de substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs ou poussières dans lequel, après
inflammation, la combustion se propage à l'ensemble du mélange non brûlé. (19)
Un boil over est un phénomène de moussage brutal impliquant des réservoirs atmosphériques et
résultant de la transformation en vapeur, d'eau liquide (fond d'eau, eau libre, émulsion) contenue
dans un réservoir en feu.
En outre, il ne doit pas être confondu avec le phénomène de frothover impliquant un réservoir
réchauffé et non en feu, ou un slopover qui est un phénomène de faible ampleur localisé à la
surface de l'hydrocarbure contenu dans un bac. (20)
Un effet domino peut être défini comme l'action d'un premier phénomène dangereux capable de
générer un second accident sur une installation voisine ou un établissement voisin, dont les effets
seraient plus « graves » que ceux de l’accident premier Directive Seveso 2 - article 8 : l'autorité
compétente identifie les établissements ou groupes d'établissements pouvant présenter en raison de
leur localisation les uns par rapport aux autres, des risques accrus. Il est demandé une coopération
entre les établissements proches afin qu'ils échangent des informations dont les rapports de sécurité
et les plans d'urgence. (21)
Possibilité d’un événement d’origine naturelle ou humaine, dont les effets peuvent menacer la
population, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la
société. Le risque majeur est caractérisé par sa faible fréquence et son énorme gravité Un
événement potentiellement dangereux ALÉA n'est un RISQUE MAJEUR que s'il s'applique à une
zone où des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux sont en présence. (21)
Les risques majeurs peuvent être « naturels » ou « technologiques » selon leur origine [3]
Tout risque d’origine anthropique (lié à l’action humaine) regroupant les risques industriels,
nucléaire et biologiques.
Les risques technologiques majeurs trouvent leur origine dans la manipulation, le transport ou le
stockage de substances dangereuses pour la santé et/ou l’environnement. [3]. Les conséquences
46
d’un accident dans ces industries sont regroupées sous trois typologies d’effets : les effets
thermiques, les effets mécaniques et les effets toxiques. (22)
Un risque naturel est donc la rencontre entre un aléa d'origine naturelle et des enjeux humains,
économiques ou environnementaux.
La notion de risque naturel se distingue de celle de phénomène naturel. Les phénomènes naturels
peuvent être de nature atmosphérique (froid, chaleur, orages violents, tempêtes, rayonnement
solaire, inondations, avalanches…) ou géologique (séismes, activités volcaniques, inondations,
mouvements de terrain, raz de marée…). Un risque naturel découle de la conjonction d'un
phénomène naturel (aléatoire) et de la présence de biens ou d'activités vulnérables. Ainsi, un orage
de très forte intensité entraîne un risque faible dans une zone déserte ou peu habitée, tandis que des
pluies d'intensité moyenne peuvent provoquer des dommages considérables si elles surviennent
dans des villes. (23)
Potentiel de la catastrophe, en termes de vies humaines, des états de santé, des moyens de
subsistance, des biens et services, qui pourraient se produire au sein d’une communauté ou une
société, dans le futur. [4]
Les risques qui restent non gérés même si l’efficacité des mesures de réduction des risques de
catastrophe est en place, et pour lesquels les interventions d’urgence et les capacités de
récupération doivent être maintenues. [4]
On appelle ICPE, les usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d'une manière générale, les installations
exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent
présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé,
la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature, de
l'environnement et des paysages, soit pour l'utilisation rationnelle de l'énergie, soit pour la
conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. (5)
47
3.1.6.1 Crise
Ensemble des procédures, techniques et ressources permettant de faire face à une crise, puis d’en
tirer les enseignements pour améliorer les procédures et les structures dans une perspective de
prévention et de préparation au traitement des crise futures.
Les plans d’urgence sont établis pour faire face à un risque défini et/ou localisé : les plans
particuliers d’intervention pour les sites les plus dangereux, les plans rouges, destinés à porter
secours à un grand nombre de victimes et les plans de secours spécialisés. [5]
3.1.6.5 Plans particuliers d'intervention (PPI)
Les plans PPI ont pour objet de définir l’organisation et la coordination des secours en cas d’un
risque particulier identifié et ayant des effets en dehors des limites de l’installation et l’ouvrage, en
vue de protéger les personnes, les biens et l’environnement (Art.3). [6]
3.1.6.6 Plan interne d’intervention (PII)
Le plan PII est un outil de gestion et de planification des secours et de l’intervention. Visant à
protéger les travailleurs, la population, les biens et l’environnement, et définissant au titre de
l’installation concernée, l’ensemble des mesures de prévention des risques , les moyens mobilisés à
ce titre ainsi que les procédures à mettre en œuvre lors du déclenchement du sinistre. (2) [7]
Le plan d’organisation des interventions et secours identifie l’ensemble des moyens humains et
matériels à mettre en œuvre, en cas de catastrophe et fixe les conditions de cette mise en œuvre
(Art.2) [8]
3.1.7 Système
Ensemble de deux ou plusieurs éléments initialement reliés, un ensemble de livres par exemple ne
peut pas constituer un système, les éléments d’un système sont reliés d’une manière ou d’une autre,
ces éléments n’ont pas besoin d’être semblables. A chaque système correspond un environnement,
l’environnement est tout ce qui ne fait pas partie du système, il existe deux types de systèmes :
48
- Système ouvert : qui communique avec son environnement, il l’influence et est influencé
par lui ;
- Système fermé : qui n’a aucune communication avec son environnement. (5)
3.1.7.1 Résilience
La capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques de résister,
d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps opportun et de manière
efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses
fonctions de base. [4]
Aptitude d’une organisation ou d’une société à se rétablir, voire à se renforcer après une crise. La
résilience est consolidée par la prévention et la culture du risque. [3]
3.1.7.2 Efficace
Le terme "efficace" se dit de quelqu'un ou de quelque chose qui remplit la fonction pour laquelle il
ou elle a été prévu, ou qui atteint les objectifs établit au préalable. Le terme efficace peut se dire
d'une personne, d'un objet, d'une méthode, d'une attitude, d'une politique, etc...
3.1.7.3 Efficient
"Efficient" est relatif à l’efficacité, mais se rapporte à la relation entre les objectifs atteints et les
ressources utilisées pour les atteindre. Les ressources peuvent être financières, humaines,
matérielles, etc... Être efficient revient donc à obtenir de bons résultats ou atteindre les objectifs en
utilisant le minimum de ressources.
Les concepts d'efficacité et d’efficience sont donc deux sous-concepts complémentaires dans le
concept de performance. On parlera d'une entreprise ou d'une personne performante si cette
personne est à la fois efficace et efficiente. C'est-à-dire qu'elle atteint ses objectifs en utilisant un
minimum de ressources.
En revanche, on peut être efficace sans être efficient, et vice versa. Une personne atteignant les
objectifs qui lui sont fixés, mais en utilisant plus de ressources que prévu (budget par exemple) est
efficace mais pas efficiente. Au contraire, si elle respecte les limites du budget, mais n'atteint pas
ses objectifs, ou met plus de temps que prévu à les atteindre, elle sera efficiente mais pas efficace.
Efficience et efficacité dans le contexte de gestion des risques, à consulter dans l’ISO. Ce qui est
définit ci-dessous, est de l’ordre du général.
3.1.8 Norme
Une norme désigne un ensemble de spécifications décrivant un objet, un être ou une manière
d’opérer. Il en résulte un principe servant de règle et de référence technique. (24)
49
3.2 Démarche d’analyse des risques
Cette démarche se décompose généralement en plusieurs étapes
L’analyse des risques est un travail qui peut s’avérer complexe et mobiliser des ressources
importantes. Dès lors, il est indispensable d’identifier clairement le système à étudier et de
déterminer sans ambiguïtés les limites de l’étude.
Le recueil des informations nécessaires à l’analyse des risques est probablement une des phases les
plus longues du processus mais également une des plus importantes.
- Fonctions du système
Le bac A302 sert au stockage du pétrole brut en attendant son chargement et sa commercialisation.
Il est doté d’une capacité de 35000 m3 dont 27500 m3 comme volume utile.
- Structure du système
Le bac A302 est constitué d'un ensemble de tôle d'acier, assemblés par soudage. Il est constitué de
✓ Toit flottant : Protège le produit contre les intempéries et contre les éventuelles
évaporations;
✓ Events ou soupapes de respiration : Permettent la respiration des bacs afin d'éviter
toute surpression ou dépression dangereuse ;
✓ Aspiration flottante : Soutire le produit contenu dans un réservoir à partir de la
couche supérieure du liquide afin d'éviter d'entrainer les éléments étrangers qui
peuvent décanter à la partie basse du réservoir ;
50
✓ Orifice divers : Permettent les entrées et les sorties du fluide stocké et les visites du
personnel pour maintenance et inspections ;
✓ Escaliers et passerelle du toit : permettent l’accès au toit pour le personnel ;
✓ Joint d’étanchéité : permet de fermer l'espace annulaire compris entre la robe et le
toit flottant, afin d'empêcher les évaporations, mais aussi permettre au toit de coulisser
librement dans le réservoir pour suivre les fluctuations du liquide.
Le bac A 301 est utilisé sous une pression voisine de la pression atmosphérique.
- Conditions d’exploitation
iii. Des liste des moyens de secours énumérant : le dispositif de sécurité, les moyens
humains et matériels à disposition en cas d’alerte, des noms et coordonnées des
personnes pouvant prodiguer des soins médicaux d’urgence, une liste du matériel
de secours, une liste des moyens humains et matériels pouvant assurer la
diffusion d’informations, assurer le transport et gérer les énergies hydrauliques en
situation d’urgence ;
iv. Des fiches reflexes : précisant les consignes d’urgence à suivre dans le cas d’un
sinistre.
51
3.2.2.2 Environnement du système
Les sources d’agressions externes peuvent, quant à elles, être multiples. Il est difficile d’en donner
un inventaire exhaustif.
Il n’y a aucune opération de mélange ou de réaction chimique de produits lors du stockage des
hydrocarbures mais certaines opérations d’exploitation peuvent présenter des dangers comme :
- Incendie de joint : les joints utilisés étant d’une matière combustible, ils peuvent
s’enflammer en cas de foudroiement ;
- Boil over : le brut est un produit suffisamment visqueux pour pouvoir en cas d’incendie de
bac prolongé générer un boil over classique ;
- Fuite continue : pouvant causer une pollution du sol limitée à la surface de la rétention.
- Effet de vague : le produit par effet de vague peut déborder de la rétention et atteindre des
cibles situées en dehors de la rétention ;
- Autres équipements (pompes, séparateurs…) constituent des potentiels de danger car ils
sont susceptibles de dispenser une énergie mécanique et thermique dans leur environnement
direct.
52
3.2.3.2 Potentiels de dangers externes
L’identification des potentiels de dangers externes doit permettre de caractériser les risques
d’agressions externes sur le système.
L’analyse des accidents passés joue un rôle fondamental dans l’analyse des risques, cette analyse
porte à la fois sur les incidents et accidents survenus sur les installations étudiées ou sur des
installations similaires.
La définition précise de la démarche d’analyse des risques à mettre en oeuvre demande notamment
de choisir le ou les outils les mieux adaptés, de définir le groupe de travail qui participera à la
réflexion et, le cas échéant, de fixer des échelles de cotation des risques et une grille de criticité.
- Les résultats obtenus se présentent sous une forme permettant une meilleure
compréhension de la nature des risques et de la manière dont ils peuvent être
contrôlés ;
- Elle peut être utilisée par divers analystes de telle sorte qu’elle soit retraçable,
reproductible et vérifiable.
Lorsqu’une méthode simple (satisfaisant aux objectifs et à la portée de l’analyse) est correctement
mise en œuvre, elle fournit de meilleurs résultats qu’une procédure plus sophistiquée d’application
médiocre. L’effort d’analyse doit être cohérent avec le niveau de risque potentiel analysé.
En définitive, il n’y a pas de « bons » ou « mauvais » outils d’analyse de risques. Ces derniers ne
sont que des outils guidant la réflexion. Il convient donc de retenir la ou les méthodes les mieux
adaptées aux cas particuliers à traiter.
53
Il existe bien entendu de nombreuses autres méthodes, telles que : LOPA, HACCP, QRA,
ARAMIS, MOSAR…etc. [10]
L’Analyse Préliminaires des Risques (Dangers) a été développée au début des années 1960 dans les
domaines aéronautiques et militaires. Elle est utilisée depuis dans de nombreuses autres industries.
L’Union des Industries Chimiques (UIC) recommande son utilisation en France depuis le début des
années 1980.
L’Analyse Préliminaire des Risques (APR) est une méthode d’usage très général couramment
utilisée pour l’identification des risques au stade préliminaire de la conception d’une installation ou
d’un projet. En conséquence, cette méthode ne nécessite généralement pas une connaissance
approfondie et détaillée de l’installation étudiée. (Voir détail –Annexe).
54
Chapitre 4
55
Chapitre 4 Analyse des risques
La description de l'établissement, son activité, son fonctionnement et son organisation ainsi que la
présentation des procédés et des installations exploitées constitue d’une manière globale la
structure générale de la raffinerie ainsi que la représentation générale du site et de son
environnement. La consultation et la lecture du document en question nous a permis de collecter de
façon factuelle un ensemble d’informations disponibles pour être en mesure de réaliser l'analyse.
Les données telles que la géographie, sismicité, géologie, milieux naturels, environnement
physique, les conditions climatiques, et notamment l’étude devrait nous renseigner sur la nature des
dangers et leurs impacts.
Les potentiels de dangers concernent principalement les produits présents dans les bacs de
stockage. Les tableaux suivants listent et donnent uniquement les propriétés physicochimiques de
ces produits.
Les opérations réalisées au niveau des deux zones de stockage consistent essentiellement au
mélange, transfert et chargement des produits. Ces opérations ne nécessitent pas des conditions de
température et de pression importantes.
Cependant, lors de ces opérations, il est possible d'observer différents cas d'incidents suite à des
défaillances, des moyens de transferts ou de mélange aboutissant à la perte de confinement de
produit inflammable. Cette perte de confinement peut générer un feu de jet, un feu de nappe ou
encore une explosion UVCE.
56
4.1.2.2 Conditions de stockage
L’ensemble des produits mélangés ou non issus des différentes unités de la raffinerie sont stockés
dans les deux zones de stockage.
Pour les produits non inflammables à température ambiante, les conditions de stockage ne
présentent pas de danger particulier compte tenu du fait que les produits sont stockés à des
températures inférieures à leur point d’éclair. A noter qu’en cas d’incendie à proximité, il y a risque
de montée en température au-delà du point éclair et donc risque d’inflammation des produits. Les
bacs de produits inflammables peuvent en revanche facilement s'enflammer compte tenu du point
éclair des produits qui y sont stockés.
En cas d'incendie autour d'un bac ou d'un feu de bac, un Boil-Over peut se déclencher au bout de
plusieurs heures.
Concernant le propane et le butane, ils sont stockés dans des sphères ou des cigares. Des pertes de
confinement à ce niveau sont également possibles et peuvent donner lieu à des explosions UVCE et
à des feux de jet. Des risques de BLEVE sont également probables dans le cas d’un important
départ de feu à proximité des sphères.
Chaque bac de la raffinerie est présent dans une cuvette de rétention limitée par des merlons et
forme ainsi une cavité de rétention en cas de débordement de bac ou de fuite importante,
permettant de retenir le produit déversé à l’intérieur de la zone de stockage. Ces cuvettes de
rétention sont reliées vers les regards des réseaux huileux à travers des conduites équipées de
vannes d'isolement.
57
Une séquence accidentelle peut être schématisée de façon élémentaire de la façon suivante
Evènement
Initiateur
Evènement
Redouté Central
Evènement
Redouté Secondaire
Phénomène Dangereux
Accident
Scénarii
Fiches
Conséquences avec
Pertes /dommanges
Explosion de 3 blessés
Corrosion Fuite sur bac Nappe Feu de
d’hydro- bac soumis au
nappe feu 1 atelier
carbures
détruit
EI ERC ERS PhD Aggravation Accident
58
- Evénements redoutés centraux identifiés et leur probabilité d'occurrence ;
Les équipements sur lesquels des modélisations ont été faites sont présentés dans le tableau
présenté ci-dessous. Le choix de ces équipements a été réalisé en groupe de travail, en fonction :
- de la nature du produit ;
- des quantités de produits présentes dans les équipements ;
- des températures ;
- des pressions ;
- du lieu des installations.
Le produit le plus léger expédié vers les installations portuaires est le naphta. En tant que produit
léger, il est inflammable en cas de rupture de canalisation au niveau de la pomperie.
La quantité de produit présente en cas de fuite et les caractéristiques du naphta ont donc conduit à
modéliser la rupture franche de la canalisation de transfert de naphta en aval de la pompe
d'expédition.
Les caractéristiques des GPL, la pression de service et le retour d'expérience ont donc conduit à
modéliser la rupture franche du bras de chargement de GPL au poste de chargement et la rupture
franche du gazoduc d'expédition de GPL vers le dépôt NAFTAL, tandis que la gravité du
phénomène a conduit à modéliser le BLEVE d'un camion transporteur de GPL.
Le retour d'expérience montre que les bacs de stockage ont été générateurs de plusieurs
phénomènes dangereux comme l'éclatement de bac, le Boil Over et le feu de cuvette qui ont
souvent eu de graves conséquences. Les produits stockés dans les deux zones de stockages sont
susceptibles de générer ces phénomènes dangereux.
C'est pourquoi, il a été choisi de modéliser les phénomènes de feu de cuvette, d'éclatement de bac
et de Boil Over des bacs de stockage associés aux deux zones de stockage de la raffinerie. Les ERC
retenus pour modélisation sont présentés dans le tableau page suivante :
59
Tableau 4.2- ERC retenus pour modélisation
PHENOMENE CLASSE DE GRAVITE REMARQUE CRITICITE DU
EQUIPEMENT ERC DANGEREUX PROBABIL ESTIMEE PhD APRES
(PhD) TE DES PhD DES PhD MODELISATION
G1 pour CC2
CA 202, CB10
Perte de CA106,CA103 ,
Bacs de stockage confinement en Feu de cuvette D G1 CA305,TF3, TF4
hydrocarbures TF5,TF6 et TF7
G3 pour CA 301
CA 302 et CA 303
G5 pour TF1 et TF3
Bacs de stockage Présence d’une Explosion D quelle que G1 Se produit par G1 pour CB 10 , CA
atmosphère confinée soit la cuvette effet domino 103 ,TF2 ,TF4 ,
explosible suite au feu de TF5B3, TFB5, TF6
cuvette et TF7
G5 pour TF3
Bacs de stockage Incendie et feu de Boil-Over E quelle que G2 Se produit par G1 pour CA 202 et
bac soit la cuvette effet domino TF2
suite au feu de G4 pour CC2, TF5
cuvette et TF6
G5 pour CA 301,
CA 302, CA303,
TF1, TF3 et TF7
- L’ensemble des bacs existants et futurs de la raffinerie, soit une cinquantaine de bacs de
stockage sur lesquels ont été modélisés des feux de cuvette, des explosions de bac et des
Boil over (dans le cas où ce phénomène est physiquement envisageable).
Cependant, l’étude montre aussi que certains scénarios se situent dans les zones rouge ou jaune.
C’est notamment le cas pour certains scénarios des bacs de stockage, mais aussi pour d'autres
scénarios situés au niveau des installations portuaires.
Le phénomène de Boil-Over est un phénomène qui dans l’étude de dangers a été considéré comme
à cinétique rapide bien que mettant plusieurs heures à se déclencher. Cependant, une évacuation
60
rapide de l’ensemble des personnes présentes dans la zone des effets par les services d’intervention,
permettrait de déclasser ce phénomène dangereux en phénomène à cinétique lente et par la même
occasion à réduire la criticité de ce phénomène.
Suite à la rupture d'un bac de stockage ou à son débordement dû à un surremplissage, une nappe
d'hydrocarbures se répand dans la cuvette de rétention associée au bac. L’inflammation de la nappe
formée conduit à un feu de cuvette.
Certains feux de cuvette ne sont possibles que par effet domino depuis une unité ou un bac voisin,
notamment pour les gasoils et les fuels.
Les effets thermiques du feu de cuvette ont été évalués à l’aide des formules proposées par le
Groupe de Travail sur les Dépôts de Liquides Inflammables (GTDLI) dans le document intitulé «
Modélisation des effets thermiques dus à un feu de nappe d’hydrocarbures liquides » réalisé en
septembre 2006.
- Hypothèses
✓ Les cuvettes de rétention sont suffisantes pour recueillir la totalité du produit stocké ;
✓ Les distances d’effets sont évaluées en considérant un observateur situé à 1,5 m du sol,
et les résultats sont arrondis à la demi-décade supérieure.
- Résultats
Le tableau suivant récapitule pour chaque bac associé à la zone de stockage des hydrocarbures, les
dimensions de la cuvette de hauteur de 3 mètres considérée ainsi que les distances d’effets, en
mètres, pour les flux thermiques de 3, 5 et 8 kW/m² sur la longueur et la largeur puis la longueur de
flamme.
61
4.2.2.2 Phénomène dangereux PhD St-5-4 : Boil Over
Suite à un incendie généralisé autour d’un bac de stockage, on envisage la génération d’un Boil
Over par vaporisation brutale de l’eau présente dans le fond du bac. Il existe 2 types de Boil Over
selon la nature du produit stocké :
✓ Le Boil Over classique : une onde de chaleur est générée et descend vers le fond du bac
pour porter à l’ébullition la fine couche d’eau présente. Lorsqu’il ne reste plus
suffisamment de produit pour contenir l’ébullition de l’eau résiduelle, il y a projection
du contenu du bac qui en passant au travers des flammes génère une boule de feu.
✓ Le Boil Over en couche mince : dans ce cas il n’y pas de génération de l’onde de
chaleur ayant pour rôle de mettre en ébullition l’eau en fond de bac. Ainsi le produit
stocké brûle et ce n’est que lorsque le front de flamme atteint la surface de l’eau que la
vaporisation est possible. Il ne reste alors que très peu de produit inflammable et
aucune boule de feu n’est générée.
La circulaire française du 23 juillet 2007 du GTDLI ainsi que les méthodes du groupe de travail GT
raffinage permettent de classer les différents produits pétroliers rencontrés. Les effets thermiques
du Boil Over sont évalués à partir des corrélations suivantes : ™ Instructions ministérielles
françaises IT89 pour le Boil Over classique.
Circulaire française du 23 juillet 2007 du GTDLI pour le Boil Over en couche mince.
- Hypothèses
On considère les hypothèses de modélisation suivantes : Les produits stockés dans l'unité ne
pouvant conduire à un Boil Over sont les suivants :
✓ Les produits dont la densité est supérieure à celle de l'eau. L'eau se trouve alors au
sommet du réservoir ;
✓ Les produits dont le point bas de distillation ou le point d’ébullition est inférieur à
100°C. Il ne reste alors plus de produit lorsque l’eau entre en ébullition ;
✓ Les produits type Essence s/pb possédant une plage d’ébullition trop peu étendue et une
viscosité assez basse (Se référer au diagramme fourni dans la partie 4.3.5 du chapitre B
de la présente étude de danger).
Les produits sujets à Boil Over classique sont les produits avec une grande plage d’ébullition et une
viscosité élevée.
Ex : brut, naphta lourd, Fuel Oil Lourd, slops, raffinats…. ™ Les produits sujets à Boil Over
couche mince sont d'après la circulaire française du 23 juillet 2007 les gasoils, FOD (Fuel Oil
Domestique), kérosène et carburéacteur Jet A1.
- Résultats
La cinétique du phénomène est considérée comme rapide, même si plusieurs dizaines d’heures de
temps de déclenchement sont nécessaires pour que le Boil-Over survienne. Les tableaux suivants
62
récapitulent les distances d'effets thermiques des Boil Over classique et couche mince et pouvant
survenir au sein de l'unité de distillations sous vide de la zone de stockage des hydrocarbures. Le
rayon de la boule de feu est également donné dans le cas des Boil Over classiques. Les distances
d'effets thermiques sont données aux seuils de 3, 5 et 8 kW/m² dans les cas des Boil Over
Classiques et sont données au seuil d'effets : irréversibles (S.E.I), létaux (S.E.L 1%) et (S.E.L 5%)
létaux significatifs pour les Boil Over couche mince.
Les distances d'effets thermiques sont données aux seuils de 3, 5 et 8 kW/m² dans les cas des Boil
Over Classique et sont données au seuil d'effets irréversibles, létaux et létaux significatifs pour les
Boil Over couche mince.
Le tableau ci-dessous reprend pour chaque phénomène dangereux considéré les distances d’effet
obtenues après modélisation
Tableau 4.5- Distances d’effets
Phénomènes Type d’effet Distance d’effet Distance d’effet Distance Distance
dangereux pour le seuil pour le seuil des d’effet pour le d’effet pour le
bris de vitres effets irréversibles seuil des effets seuil des effets
(S.E.I.) létaux létaux significatif
(S.E.L.1%) (S.E.L.
5%)
Scenario St-5 : Bacs de stockage – CA301
PhD St-5-1- Flux 105 m 75 m 45m
CA301 Feu de thermiques /
cuvette
PhD St-5-4- Flux 1078 m 767 m 634 m
CA301 thermiques /
Boil-Over
Scénario St-5 : Bacs de stockage – CA302
PhD St-5-1- Flux 105 m 75 m 45 m
CA302 thermiques
Feu de cuvette
/
PhD St-5-4- Flux 1078 m 767 m 634 m
CA302 thermiques /
Boil-Over
Scenario St-5 : Bacs de stockage – CA303
PhD St-5-1- Flux 105 m 75 m 45 m
CA303 thermiques /
Feu de cuvette
PhD St-5-4- Flux 1031 m 734 m 606 m
CA303 thermiques /
Boil-Over
63
4.2.2.4 Effets domino
Les tableaux ci-dessous reprennent les effets domino liés aux scénarios modélisés pour les zones de
stockages
1 St-5-1
CA301
2 St-5-1-
CA302
3 St-5-1-
CA303
30 St-5-4- + + + + + + + +
CA301
31 St-5-4 + + + + + + + +
CA302
32 St-5-4- + + + + + +
CA303
1 St-5-1 + + +
CA301
2 St-5-1- + + + +
CA302
3 St-5-1- + + +
CA303
30 St-5-4- + + + + + + + + + + + +
CA301
31 St-5-4 + + + + + + + + + + + + + + +
CA302
32 St-5-4- + + + + + + + + + + + + + + + +
CA303
64
Tableau 4.8-Récapitulatif des gravités pour les zones de stockage
St-5-1-
CA302
Les effets Les effets sortent du
Les effets sortent sortent du site site et
du site et et atteignent un terrain
atteignent un G1 G2 G3 G3
atteignent un non
terrain non terrain non aménagé
aménagé aménagé
St-5-1-
CA303
Les effets sortent G1 Les effets G2 Les effets sortent du G3 G3
du site et sortent du site site et
atteignent un et atteignent un terrain
terrain non atteignent un non
aménagé terrain non aménagé
aménagé
Le tableau ci-dessous reprend, avant de les placer dans la matrice de criticité, l’ensemble des
scénarios étudiés pour les deux zones de stockage
Le tableau ci-dessous reprend les scénarios au niveau des bacs de stockage situés dans la zone
rouge ou dans la zone jaune
66
Tableau 4.9- Récapitulatif Probabilité – Gravité – Cinétique
FEU DE CUVETTE
Phénomène Type Indice de SEI SEL1% SEL5% Gravité Cinétique
dangereux en zone d’effet probabilité retenue après
« MMR » modélisation
Scénario St-5 : Bacs de stockage -CA301
PhD St -5-1-CA301 Flux D Les effets sortent du site G3 Rapide
Feu de cuvette thermiques
Scénario St-5: Bac de stockage -CA 302
PhD St -5-1-CA302 Flux D Les effets sortent du site G3 Rapide
Feu de cuvette thermiques
Scénario St-5: Bac de stockage -CA 303
PhD St -5-1-CA303 Flux D Les effets sortent du site G3 Rapide
Feu de cuvette thermiques
Scénario St-5 : Bacs de stockage -TF3
PhD St -5-1-TF3 Flux D Les effets sortent du site G5 Rapide
Feu de cuvette thermiques
ECLATEMENT DE BAC A PRESSION ATMOSPHERIQUE
En jaune : L’exploitant décide au cas par cas, selon le niveau de risque, de mettre en place des mesures de maitrise des risques (MMR)
67
Tableau 4.11-Cinétique des effets des phénomènes dangereux
Sérieux
(G2)
Modéré
(G1)
Les EIPS recensés dans cette partie sont ceux issus des analyses détaillées des risques complétées
par les modélisations décrites dans le chapitre 6 de la présente étude de dangers. Le tableau ci-
dessous reprend les EIPS, conformément à la méthode décrite dans le chapitre 5 de l’étude de
dangers générale, pour le cas des Boil Over.
68
Tableau 4.13- Eléments importants pour la sécurité pour le cas des Boil Over
Les EIPS pour les fuites sont considérés pour les équipements sus mentionnés. Les EIPS ainsi
identifiés sont repris dans le tableau ci-dessous
Tableau 4.14- Eléments importants pour la sécurité pour le cas des fuites
Ronde opérateur
Fuite sur la (Contrôle
ligne suite à la des points
défaillance d’un Empêcher la sensibles)
Bac de stockage joint fuite Procédure de
Perte de d’étanchéité ou maintenance
confinement en d'une vanne préventive
hydrocarbures des équipements
Procédure de
contrôle de la
Bac de stockage Fuite suite à une Empêcher la fuite corrosion Ronde
corrosion de la ligne opérateur
(Contrôle
des points de
corrosion)
69
4.2.6 Résultats de l’APR (Voir tableau en annexe)
De l’analyse, il ressort que les événements redoutés (ENS) (événements non souhaités et
inacceptables) sont liés à la nature de l’installation et à son fonctionnement d’une part, et au produit
stocké (le pétrole brut), produit inflammable et polluant pour l’environnement.
Les résultats sont présentés dans un tableau présentant les ER d’un bac de stockage
Risques acceptables 36 60
Total 60 100
13.33 % inacceptable
60% Risque Acceptable
26.66% ALARP
- Interprétation
Il est bien apparent que la plus grande partie des risques estimés à 60 % se trouve dans la catégorie
de risque acceptable. Ceci est dû aux mesures de préventions et aux mesures de protection
opérationnelles mises en place. Les risques tolérables occupent 26% des risques recensés, ceci est
lié à la nature du produit et l’état des équipements. Par contre les risques inacceptables occupent la
70
plus petite portion avec 13%. Cette portion est cependant considérée trop élevée, pour des risques
inacceptables, dans une installation.
Les risques inacceptables s’articulent autour de l’incendie que ça soit le boil-over, le feu de toit ou
l’incendie du bac. Donc l’équipement le plus critique est le toit du bac. Ceci nécessite une analyse
plus approfondie en utilisant une ou plusieurs méthodes plus spécifiques pour pouvoir cerner ce
phénomène d’incendie.
Les obligations réglementaires pour un industriel sont très nombreuses, en particulier celles
concernant la sécurité. Il est donc assez logique de penser que la mise en place d’une
organisation de gestion de situations d’urgence est encadrée par un ou plusieurs textes
réglementaires spécifiques.
Suite aux différents accidents majeurs survenus à Feyzen en 1966, à Flixborough (Grande
Bretagne) en 1974, à Los Alfaques (Espagne) en 1978 et à Seveso (Italie) en 1976, la CEE a
adopté le 24 juin 1982 une directive sur les Risques d’Accidents Majeurs liés à certaines
activités industrielles appelée Directive SEVESO [11].
La directive 82/501/CEE dite directive Seveso 1 datait du Décembre 1982 ; elle fut remplacée
par la directive 96/82/CE dite directive Seveso 2 en 1996 puis modifiée le 9 décembre 1996 et
amendée par la directive 2003/105/CE du 16 décembre 2003.
La directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012, dite directive Seveso 3, a été publiée le 24 juillet
2012 au Journal officiel de l’Union Européenne. Mais elle n’a pas été mise en vigueur que
depuis le 1er juin 2015. En remplacement de la directive Seveso 2. Elle concerne environ 10
000 établissements dans l’Union Européenne.
Cette directive oblige les industriels à caractériser leurs activités en fonction d’une
nomenclature, appelée « nomenclature des installations classées pour la protection de
l’environnement » et les déclarer auprès des services d’état et de recenser par les États des
établissements à risques (avec identifications des substances dangereuses).
Elle exige également la mise en œuvre d’études de danger par les industriels pour identifier
tous les scénarios possibles d’accidents, évaluer leurs conséquences et mettre en place des
moyens de prévention. Mais aussi de définir une politique de prévention des accidents
majeurs et de plans d’urgence interne et externe [12].
71
- Décret exécutif N° 97-435 correspondant au 17 novembre 1997 portant réglementation du
stockage et de la distribution des produits pétroliers ;
- Arrêté interministériel correspondant au 14 juin 2011 fixant les limites, conditions et les
modalités d'occupation du périmètre de protection autour des installations infrastructures
de transport et de distribution d'électricité et de gaz.
Loi n° 03-10 du 19 Juillet 2003 parue sur le JO N° 43 du 20 Juillet 2003 Relative à la protection de
l'environnement dans le cadre du développement durable modifié par la loi n° 07-06 du 13 Mai
2007 (JO N° 31 du 13 Mai 2007, Page 6) relative à la gestion, à la protection et au développement
des espaces verts et ses textes d'application suivants :
- Décret exécutif n° 05-240 du 28 Juin 2005 JO N° 46 du 03 Juillet 2005, Page 15 Fixant les
modalités de désignation des délégués pour l'environnement ;
72
- Décret exécutif n° 08-327 du 21 Octobre 2008 JO N° 61 du 02 Novembre 2008, Page 4
Portant obligation de signalement par les capitaines de navires transportant des
marchandises dangereuses toxiques ou polluantes en cas d'évènement en mer ;
73
✓ Décret n° 85-232 du 25-08-85 relatif à la prévention des risques de catastrophes.
✓ Décret exécutif n° 15-71 du 11 Février 2015 fixant les conditions et les modalités
d’élaboration et d’adoption des plans particuliers d’intervention pour les installations
ou ouvrages.
✓ OHSAS 18001
74
Evaluation des risques majeurs X -Absence de tableau de détermination
de la gravité sur la population
-Absence de la cartographie des risques
(zone d’effets)
Mesures de réductions des risques X Absence de mesures de prévention des
risques
Système de gestion de la sécurité X -Absence de SGS
(SGS) et moyens de secours -Moyens de secours non détaillés d’une
manière appropriée par unité.
Impact sur les enjeux X Absence des effets à l’extérieur de la
raffinerie
Information préventive sur le risque X -Absence de programme et action en
matière de sensibilisation
Culture de risque X -non illustrée
Perspective : règles d’urbanisation X - Aucune règle n’a été mentionnée
Les plans d’urgence : POI X -dénomination du plan d’urgence en
interne est POI au lieu de PII
-Pas de conformité aux textes
réglementaires du PII (09-339) et
canevas.
Résultats relevés de l’EDD selon le type du sous écart auxquels, ils sont appropriés.
75
4.4.2 Réduction/élimination des écarts
Les actions mises en place pour permettre une réduction des écarts sont :
- Mise à jour de l’EDD tous les cinq ans ou après chaque modification dans la raffinerie
d’Alger.
Durant l’analyse de l’EDD de la raffinerie d’Alger, nous avons identifié des insuffisances,
notamment sur le plan réglementaire. Pour mieux se situer et comprendre les écarts identifiés, il
s’est avéré nécessaire de faire l’APR pour identifier les situations à potentiels dangereux en matière
de stockage du pétrole dans le bac à toit flottant.
La démarche s’est appuyée sur l’identification exhaustive des situations dangereuses qui peuvent
dépasser l’enceinte de la raffinerie et porter atteinte à l’environnement extérieur qui au préalable
devraient être prises en considération afin que l’entreprise soit sécurisée de tous les risques majeurs
qui peuvent toucher à ses ressources humaines et matérielles. Les scénarios d’accidents possibles
déterminés dans le cadre de l’EDD doivent faire l’objet d’une étude détaillée afin de cerner
l’ensemble des composantes normatives et organisationnelles édictées par les mesures techniques
de prévention et de protection et pouvoir dimensionner les dispositifs d’intervention et mettre à
l’épreuve l’efficacité des moyens spécifiques préétablies dans un processus de montée en puissance
à l’extra-muros.
Le classement a été effectué selon le décret exécutif n°07-144 du 19 mai 2007 définissant la
réglementation applicable aux installations classées et fixant leur nomenclature.
Les activités figurant dans la Nomenclature des Installations Classées pour la protection de
l'environnement, et pour lesquelles ce dossier est constitué, sont les suivantes :
76
Tableau 4.18-Nomenclature ICPE
N° de la Désignation de l’activité Type Rayon Caractéristiques de Etude Etude Notice Rapport sur
rubrique d’autorisation d’affichage l’installation d’impact d’impact les produits
de danger dangereux
(Km)
Liquides inflammables
(installations de Installation de
mélange, de traitement ou mélange des
d’emploi de) essences pour la
B. Autres installations : fabrication de
1533 Lorsque la quantité totale 500 t/h d’essences
équivalente de liquides AW 2 super et normale X X
inflammables de la catégorie de
référence
(coefficient 1 visé par la rubrique
1530) susceptible
d’être présente est :
a) Supérieure à 10 t
2914 Combustion
La puissance thermique maximale
est définie
comme la quantité maximale de
combustible,
exprimée en pouvoir calorifique AM 5 X X
inférieur, 180 MW
susceptible d’être consommé par
seconde.
A. Lorsque l’installation consomme
exclusivement,
seuls ou en mélange, du gaz naturel,
des gaz de
pétrole liquéfiés, du fioul
domestique, du charbon,
des fiouls lourds ou de la biomasse,
à l’exclusion
des installations visées par d’autres
rubriques de la
nomenclature pour lesquelles la
consommation
participe à la fusion, la cuisson ou
au traitement,
en mélange avec les gaz de
combustion, des
matières entrantes.
Si la puissance thermique maximale
de
l’installation est :
1. Supérieure ou égale à 100 MW
77
Chapitre 5
78
Chapitre 5 : Maitrise des risques
La maitrise technique consiste à agir, à priori (conception) ou à postériori (retour d’expérience), sur
l’événement non souhaité (ENS) afin de diminuer son occurrence (la probabilité d’occurrence ou la
fréquence) et /ou sa gravité et son acceptabilité. La maitrise est donc définie comme un processus
d’action, de régulation, de n’importe qu’un ENS émergeant du processus de danger. Ce dernier
étant l’origine d’enchainements de quatre catégories d’ENS (ceux qui se déroulent dans la cible et
les ENS champ), le processus de maitrise consiste à mettre en place des barrières pour que
l’enchainement soit impossible. Cette maitrise du processus da danger est quelquefois nommée
gestion (technique) de la sécurité.
Prévention Protection
Prévention
Prévision
79
5.1 Barrières de maitrise des risques
Les barrières positionnées sur les différentes branches sont placées de manière à empêcher que
l’événement étudié et les conséquences maximales redoutées aient lieu. Les barrières situées en
amont de l’événement évitent ou réduisent son occurrence. Les barrières situées en aval de
l’événement redouté central en limitent les conséquences. À gauche de l’évènement redouté central
(ERC) les barrières sont dites de prévention, et à droite, de limitation ou de protection.
Figure 5.2 - Représentation des barrières de sécurité avec l’approche nœud papillon
Une barrière de sécurité est définie comme étant : une procédure ou un élément matériel destiné à
interrompre ou à modifier le scénario d’un accident de manière à en réduire soit la probabilité, soit
les conséquences. Tel que mentionné précédemment, celles-ci peuvent être divisées en barrière de
prévention et barrières de protection.
80
- Verrouillages automatiques, interrompant les équipements avant la survenance d’un
accident si des conditions potentiellement dangereuses surviennent.
Une barrière active nécessite une source d’énergie ou une sollicitation automatique ou manuelle
(exemples : barrière infrarouge, actionneur).
A l’inverse, une barrière passive n’a pas besoin d’énergie ni de sollicitation (exemple : soupape).
Une barrière de prévention permet de prévenir un événement redouté. Elle peut aussi assurer une
surveillance d’un paramètre (exemple : les systèmes de sécurité instrumentés) qui, en cas de dérive,
peut entraîner la perte de contrôle de l’installation. Enfin, une barrière de protection permet de
limiter les conséquences d’un événement redouté afin d’en limiter les conséquences (exemples : le
confinement d’un produit dans un bâtiment, un réservoir).
81
5.1.2.1 Elément Important Pour la Sécurité (I.P.S)
Ces éléments peuvent être des équipements (vannes, lignes de mesures…), dispositifs de sécurité
ou groupe de dispositifs de sécurité, des tâches, des opérations réalisées par un individu, des
procédures (formation, habilitation, fabrication, intervention), ou des paramètres.
La sélection de ces éléments est faite par l'exploitant selon une méthodologie qu'il explicite, en lien
avec l'analyse des risques, dans un objectif de maîtrise des risques majeurs dans toutes les phases
d'exploitation des installations y compris en situation dégradée. Ces éléments doivent être testables
et une traçabilité doit être assurée ainsi que l'interface avec le Système de Gestion de la Sécurité.
Pour être qualifié d'IPS, un élément doit être choisi parmi les barrières destinées à prévenir
l'occurrence ou à limiter les effets d'un événement redouté central susceptible de conduire à un
accident majeur. Ils doivent être disponibles et fiables, caractéristiques qui peuvent être appréciées
à travers les principes suivants : principes de concept éprouvé, de sécurité positive, de tolérance à la
première défaillance, de résistance aux contraintes spécifiques, de testabilité et d'inspection
maintenance spécifique.
Les fonctions de sécurité identifiées peuvent être assurées à partir de barrières techniques de
sécurité, de barrières organisationnelles (activités humaines), ou plus généralement par la
combinaison des deux. Une même fonction peut être assurée par plusieurs barrières de sécurité.
5.1.2.3 Mesure de sécurité (ou barrière de sécurité ou mesure de maîtrise des risques
M.M.R)
Ensemble d'éléments techniques et/ou organisationnels nécessaires ou suffisants pour assurer une
fonction de sécurité.
5.1.3.1 Généralités
Dans bien des cas, les barrières organisationnelles touchent en même temps, aussi bien des aspects
de sécurité que des aspects de procédé. Ceci peut rendre moins facile de réaliser une distinction
claire entre la fonction du procédé et celle de sécurité, en particulier pour les aspects humains.
82
Les barrières organisationnelles sont entre autres :
- Conception des moyens techniques. L’exploitant choisira les normes et codes adéquats en
recherchant les meilleures techniques disponibles économiquement acceptables ;
- Conception des moyens humains. Ils s’appuient sur la mise au point des divers types de
procédures ;
- Gestion des modifications, qui comprend également la maîtrise des documents (techniques
et opérationnels) ;
- Plans d’urgence ;
Ces éléments sont généralement gérés par l’exploitant à travers un système de gestion type SMS,
ISRS (International Safety Rating System), en français, SIES (Système International d'Evaluation
de la Sécurité) ou autre. Pour les dépôts SEVESO seuil haut, à minima le SGS est appliqué.
Par ailleurs de bonnes pratiques sont mises en oeuvre et peuvent être développées dans des guides
professionnels (Guides GESIP, UFIP, UNGDA, etc.)
Tout dépôt de liquides inflammables classé "AS", c'est-à-dire soumis au régime d’Autorisation
avec Servitude d’utilité publique (ou SEVESO « seuil haut ») doit disposer d'un Système de
Gestion de la Sécurité (SGS) qui est un outil majeur de prévention des accidents.
En effet, d’après les données accidentologiques disponibles, il est avéré que plus de la moitié des
causes d’accidents majeurs sont liées à des défaillances organisationnelles et/ou procédurales ;
ainsi, conformément à l’Arrêté du 10 mai 2000, le Système de Gestion de la Sécurité comprend «
l’ensemble des dispositions mises en œuvre par l’exploitant au niveau de l’établissement, relatives
à l’organisation, aux fonctions, aux produits et aux ressources de tout ordre, ayant pour objet la
prévention et le traitement des accidents majeurs ».
Chaque établissement, en tenant compte de ses spécificités, doit clairement définir sa politique de
prévention des accidents majeurs au travers notamment des chartes et engagements disponibles et
affichés des différents responsables.
83
Le tableau ci-dessous liste certains éléments d'un SGS ainsi que les tâches associées
Tableau 5.1-Eléments de système de gestion de sécurité
Eléments Taches
5.1.3.4 Inspection
- Plan d'inspection
Par Inspection, il faut entendre tous les contrôles d'intégrité effectués en exploitation normale sur
les équipements au contact de liquide ou vapeur inflammable.
Chaque dépôt dispose d'un Plan d'Inspection ou d’un système équivalent garantissant l’intégrité des
équipements susceptibles, en cas de défaillance, d’engendrer un accident majeur.
Les MMR seront couverts par ce plan. Ce Plan fixe la nature et la périodicité des contrôles à
effectuer. Les inspections et le suivi des actions décidées sont enregistrés.
84
5.1.3.5 Maintenance
- Plan de maintenance
Par maintenance, il faut entendre toutes les interventions effectuées sur les équipements pour leur
conserver le niveau de performance adapté à l’usage.
Chaque dépôt dispose d'un Plan de Maintenance ou système équivalent portant sur les
équipements. Ce Plan fixe les acteurs, la nature (test, remplacement de pièces) et la périodicité des
opérations de maintenance. Les opérations et le suivi des actions décidées sont enregistrées.
Le Plan de Maintenance s'appuie sur une analyse préalable de criticité, formelle ou non, de chaque
équipement afin de déterminer le niveau de maintenance à assurer.
La maintenance courante des tuyauteries et des brides est facilitée lorsque ces dernières sont
aériennes ou en caniveau.
Les vannes qui rentrent dans le cadre d’une maintenance programmée périodique font
l’objet d’un contrôle d’étanchéité et d’un graissage des parties mécaniques (filetage
notamment) ainsi que d’un entretien de la motorisation si elles en sont équipées.
Les pompes utilisées en dépôt nécessitent une maintenance périodique en relation avec
le plan d’inspection et portant à minima sur le graissage des paliers, le remplacement
éventuel d’une garniture, le nettoyage du filtre, etc.
85
5.1.3.9 Autres équipements
Chaque installation, non déjà prise en compte par les paragraphes précédents, fera
l’objet d’une analyse permettant de définir une liste d’équipements justifiant cette
maintenance.
Les barrières techniques de sécurité peuvent être de nature différente. Il peut s’agir de dispositifs de
sécurité ou de systèmes instrumentés de sécurité ;
- Dispositif de sécurité actif : met en jeu un système mécanique pour remplir seul sa fonction
(soupape de décharge, clapet anti-retour, etc.)
Les systèmes instrumentés de sécurité qui sont des combinaisons d’éléments de détecteurs, de
traitement, et d’actionneur ayant pour objectif de remplir une fonction ou une sous fonction de
sécurité. Il nécessite une énergie extérieure.
Ces Barrières Techniques de Sécurité (BTS) font partie des Dispositifs de Sécurité Actif
(DSA) et sont majoritairement utilisées dans les dépôts existants :
86
Tableau 5.2-Barrières techniques de sécurité (BTS)
Malgré la mise en œuvre de règles d’ingénierie de sécurité éprouvées et de gestion rigoureuse des
systèmes critiques, un accident peut toujours survenir. Il est donc important d’avoir des plans
d’urgence efficaces. Leur objectif est de minimiser les conséquences potentielles d'un événement
majeur. Leur organisation et leur mise en place sont établis à partir des principaux scenarii
représentatifs d'événements majeurs, identifiés en amont par une analyse des risques
technologiques (Technological Risk Assessment). [4.1]
L’organisation des secours, lors de situations d'urgence proprement dites, s’inscrit dans l’approche
de la planification des risques se trouvant renforcée au plan juridique et acquiert une dimension
politique nouvelle.
87
5.2.1 Consolidation de la planification des risques
Les nouvelles réalités sont induites par les éléments suivants :
- La disponibilité des moyens de secours qui, dans le passé faisait un large appel aux moyens
organiques du secteur public prépondérant à cette époque, se retrouve aujourd'hui confortée
à la présence d'un secteur économique ou les entreprises de droit privé occupent une place
très importante ;
- D'un autre coté la nouvelle loi No 04/20 introduit une nouvelle approche dans la gestion des
catastrophes caractérisée par le recours à la notion de risque technologique majeur,
notamment environnemental en instituant des plans particuliers d'intervention et des études
de danger ;
- Les expériences récentes qui ont marqué le pays, sont venues conforter la nécessité
d’assurer une adéquation plus conforme entre les différents dispositifs de secours. D’une
part avec l'ampleur de la catastrophe et d'autre part avec la possibilité de coordonner les
secours au niveau national, régional, wilaya et communes. Ceci selon que les moyens des
collectivités locales soient en mesure ou non de satisfaire à une autosuffisance locale ou le
cas échéant exigent le concours coordonné de l'ensemble des moyens de la nation comme
cela été le cas lors du séisme de Boumerdes ;
- Le dispositif législatif aménagé par la loi suscitée structurant la gestion des catastrophes
technologiques porte sur :
Le contenu des études de dangers sera en relation avec l’importance des dangers des installations et
de leurs conséquences prévisibles en cas de sinistre.
Les études de dangers ont pour objet de préciser les risques directs ou indirects par lesquels
l’activité de l’établissement classé met en danger les personnes, les biens et l’environnement, que la
cause soit interne ou externe.
Les études de dangers doivent permettre de définir les mesures d’ordre technique propres à réduire
la probabilité et les effets des accidents ainsi que les mesures d’organisation pour la prévention et la
gestion des accidents.
« Les études de dangers donnent lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité
d’occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu’elle a
explicité ».
88
Elles définissent et justifient les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces
accidents. Elles précisent la nature et l’organisation des moyens de secours dont l’industriel dispose
ou dont il s’est assuré du concours en vue de combattre les effets d’un éventuel sinistre.
Les plans particuliers d'intervention (P.P.I), institués par la loi No 04/20, s'appliquent à toutes les
activités présentant des risques majeurs pour la collectivité, Leurs objectifs visent à coordonner les
secours, sous l'autorité des Walis lorsqu’une catastrophe industrielle grave ne peut être endiguée
dans le périmètre d'une installation classée et menaçant de s'étendre à l'extérieur. L'explosion
survenue au niveau des installations pétrochimiques de Skikda est un cas révélateur que présenté
une crise de cette nature.
Dans ce PII, le chef d’établissement définit les méthodes d’organisation, les méthodes
d’intervention et les moyens nécessaires à mettre en œuvre progressivement en fonction de
l’évolution de la situation.
L’objectif du Plan interne d’intervention est de faire face à un accident et de protéger le personnel,
les biens et l’environnement de l’établissement. Il doit être rédigé en prenant compte les éléments
contenus dans l’étude des dangers (notamment les scénarios d’accidents) et désigne pour
l’établissement, un responsable de son application et un personnel qualifié pour son exécution.
Sur les sites industriels à risque, l’organisation des secours est une obligation réglementaire dont
l’objectif est de mettre l’exploitant en capacité de gérer avec ses propres moyens, un début de
phénomène accidentel dangereux (organisation interne des secours), ou d’apporter un concours aux
services de secours publics qu’il a su alerter à temps si l’ampleur de ce phénomène est susceptible
89
d’échapper à son contrôle et/ou de sortir des limites de son site (interface avec les secours
externes).
Connaissance de l’aléa :
1
Analyse Les phénomènes possibles, leurs effets,
Réponse
90
5.2.3 Organisation interne des secours
✓ C’est un des rôles de l’étude des dangers, puisque les scénarios d’accidents retenus
permettent non seulement de définir les barrières préventives à mettre en place, mais
aussi celles servant à réduire leurs conséquences et à empêcher leur extension en
agissant au plus tôt ;
✓ Si l’incendie reste le phénomène dangereux le plus fréquent pour la plupart des sites
industriels français (voir figure 1), l’organisation interne ne doit cependant pas négliger
de se préparer à d’autres phénomènes accidentels spécifiques à l’activité, d’une
fréquence et d’une cinétique différentes de l’incendie, mais qui exigent eux aussi des
moyens de lutte et des procédures d’intervention spécialisés comme les fuites toxiques,
les atmosphères anoxiques et les pollutions environnementales.
Figure 5.4 - Typologie des phénomènes sur 26 727 accidents ICPE français de la base ARIA, 1992-2012
- La taille et les ressources financières du site sont des facteurs déterminants pour
dimensionner l’organisation interne des secours :
✓ Une petite entreprise se limitera souvent à former son personnel à l’utilisation des
extincteurs ;
91
i. Des équipes de première (EPI) ;
ii. Des équipes de seconde intervention (ESI) formées et entraînées par chaque usine
parmi son personnel.
Une organisation interne des secours efficace est caractérisée par les critères suivants à savoir :
- A contrario, les moyens d’extinction mobile présentent des coûts moindres mais la
contrainte de devoir être mis en œuvre par du personnel présent sur le site et formé à leur
utilisation.
92
Figure 5.5 - Répartition des moyens d’extinction selon leur type (échantillon de 1 200 accidents)
Il faut rappeler que les moyens d’extinction étant des dispositifs techniques, ils peuvent être
victimes de défaillances d’origine interne (mauvais entretien, mauvais réglage, mauvaise
conception) ou externe (effets dominos, phénomènes naturels, coupures d’utilités), comme le
montre l’accident suivant :
Sur un site industriel, une lutte efficace contre un phénomène dangereux suppose souvent
l’intervention du personnel du site, car c’est lui qui est au plus près du lieu du sinistre. De sa
rapidité de réaction et de son efficacité dépend la gravité et l’ampleur de l’accident. La formation
de ce personnel, et l’entretien de cette formation, est donc un élément clé de l’organisation des
secours.
- Les techniques d’intervention. La formation sera d’autant plus poussée et fréquente que les
moyens de lutte à mettre en œuvre par le personnel sont spécialisés : déclencher un
extincteur n’est pas la même chose que d’actionner une lance à mousse sous Appareil
Respiratoire Isolant (ARI).
Comme toute organisation, celle des secours suppose d’avoir préalablement pensé l’articulation des
moyens techniques et humains disponibles à travers la définition des rôles et l’établissement de
scénarios « types » de lutte adaptés aux principaux risques identifiés.
- La formalisation de cette démarche se fait sous la forme de plan d’urgence ou, pour les sites
classés Seveso et certains sites classés à risques particuliers, un plan d’opération interne
(POI) obligatoire et mis à jour tous les 3 ans ;
93
- Les procédures de ce plan doivent être cohérentes avec les scénarios accidentels retenus
dans l’étude des dangers. Mais quand la situation en cours ne correspond pas à ces
scénarios, elles doivent être suffisamment souples pour aider le directeur d’intervention à
prendre la bonne décision sans l’enfermer dans des techniques de lutte qui seraient
inadaptées.
L’accident suivant montre que l’absence de procédures formalisées dans le plan d’urgence peut être
un facteur aggravant :
Les incidents et accidents nécessitant la mise en œuvre des secours internes se révèlent
(heureusement) assez rares sur un site industriel. C’est pourquoi un entraînement régulier des
équipes d’intervention est nécessaire afin que l’organisation interne des secours garde toute son
efficacité dans le temps. La diversité des scénarios, et parfois celle des moyens de lutte à engager,
justifient également une pratique régulière de ces exercices. Ces derniers sont aussi l’occasion de
découvrir ce qui doit être amélioré ou revu, tant au niveau matériel que procédural. Cependant, il
est nécessaire de bien identifier les limites du réalisme à donner aux exercices pour ne pas exposer
inutilement le personnel ou provoquer un accident.
L’organisation interne doit aussi prévoir des dispositifs d’alerte « opérationnelle » des organismes
extérieurs pouvant contribuer aux opérations de secours : services de secours publics, maire de la
commune, prestataire de service (matériel de lutte spécialisé), cellule d’appui de la profession
(experts et matériels).
- Cette alerte « opérationnelle » concerne aussi les organismes pouvant contribuer à réduire la
gravité de l’accident sur :
- Si les ressources le permettent, ces dispositifs doivent aussi inclure l’information des
organismes suivants : collectivités locales, presse, riverains, agence surveillant la qualité de
l’environnement (air, eau), astreinte au siège de la société.
94
Réponse des acteurs intervenants
EdD
Hiérarchisation
des scénarios
d’accidents
En effet, même si la situation en interne est bien maîtrisée, un défaut d’information externe peut
provoquer une panique ou un affolement des riverains, ou les amener à s’exposer inutilement par
curiosité et les collectivités ou administrations laissées dans l’ignorance ne pourront rassurer le
public ou se préparer à engager les moyens parfois nécessaires (PPI).
Il faut enfin rappeler que si le POI prévoit la coordination avec les services de secours publics, ce
n’est pas le cas de tous les plans d’urgence existant sur les sites industriels.
De plus, les critères de déclenchement d’un plan d’urgence varient selon les exploitants. La figure
5.5 montre ainsi que pour les incidents et accidents survenus sur les sites Seveso français entre
2007 et 2013, le POI est déclenché dans 1/3 des cas au plus. Certains exploitants le déclenchent
préventivement dès le moindre incident, mais d’autres, en particulier ceux qui disposent de secours
internes bien dotés, décident parfois de ne pas informer les services de secours publics estimant que
leurs ressources propres suffisent à gérer la situation et que l’arrivée des pompiers pourrait
compliquer l’intervention en cours.
95
Figure 5.7 -Taux de déclenchement du POI dans les sites Seveso français, 2007-2013
Le risque est alors que les pompiers publics, mal informés par des témoins extérieurs, arrivent avec
des moyens inadaptés et perdent un temps précieux à se positionner et à prendre connaissance de la
situation en cours. En termes de bonnes pratiques, il est donc important que l’exploitant alerte les
services de secours publics dès qu’il sent qu’une situation anormale devient sérieuse, même s’il
estime pouvoir gérer la lutte en interne. C’est d’ailleurs l’esprit de la Circulaire du 12/01/2011 du
Ministère de l’intérieur qui précise :
« Il est souhaitable que l’exploitant ou son représentant informe les secours publics de la survenue
et de l’évolution d’un événement ayant conduit au déclenchement du plan d’opération interne ».
En dehors des accidents, cette coordination gagne d’ailleurs à être développée lors d’exercices en
commun pratiqués sur le site.
- Le site ;
- Son organisation ;
- Ses dangers ;
- Et surtout de parler le même langage au niveau des dangers des procédés et matières
impliquées.
- La disponibilité des deux parties, le temps de préparation plus important, les imprévus de
dernière minute pouvant compromettre la tenue de l’exercice ;
96
- Et enfin la participation financière demandée aux exploitants par les services de secours
publics (pouvant dépasser les 100 k€ pour un déploiement de moyens importants sur une
grande plate-forme industrielle).
L’organisation interne des secours reste une composante essentielle de la sécurité des sites
industriels et traduit le compromis équilibré fait par l’exploitant entre les moyens de prévention et
de protection mis en place.
Comme toute organisation, elle suppose :
- Une bonne identification des besoins (analyse des risques et des phénomènes dangereux en
découlant) ;
Si la taille, les moyens disponibles et la nature des phénomènes dangereux varient d’un site
industriel à l’autre, la ligne directrice reste l’existence d’un plan d’urgence tenu à jour et de ses
déclinaisons (fiches réflexes, liste d’alerte, plans, état des stocks) ainsi que la pratique
d’entraînements réguliers.
L’environnement du site doit aussi être pris en compte par cette organisation car un événement bien
géré en interne mais perceptible de l’extérieur peut créer des interrogations et déclencher
inutilement la mise en œuvre de moyens publics importants. L’aspect communication vers les
acteurs extérieurs au site n’est donc pas à négliger, même si les obligations réglementaires restent
limitées sur ce point.
La planification des secours a pour but la mise en place rapide et efficace de tous les moyens de
secours disponibles pour faire face à un accident grave ou à une catastrophe majeure. Partant du
principe qu'il est impossible d'exclure totalement d'éventuelles défaillances techniques ou
humaines, il s'agit de mettre en place des plans d'urgence et de secours pour faire face aux
conséquences immédiates d'un accident.
La problématique de la sécurité est aussi traitée dans les manuels opératoires puisque pour
chaque unité de l’installation, les procédures, propres au procédé, y sont formalisées. Ces dernières
permettent, pour les différents opérateurs, la maîtrise des procédés et de l’exploitation.
97
Comme cela a déjà été mentionné ci-dessus, en cas d’incident, la raffinerie peut toujours compter
sur des moyens d’intervention appropriés. Ces moyens consistent dans des moyens fixes et mobiles
d’intervention mais aussi dans un personnel convenablement formé.
Un manuel de sécurité remis à chaque membre du personnel reprend les consignes générales pour
la lutte contre l’incendie.
La raffinerie et le port disposent d’un Plan interne d’intervention (PII) Incendie/ Explosion.
- Rythme de fonctionnement
La raffinerie fonctionne 24h/24 et 7 jours sur 7.
- Accès et surveillance
L’accès à la raffinerie se fait par l’Autoroute de l’Est (Alger –Dar El Beida), sortie bretelle Baraki.
Chemin de wilaya CW115. Une seule voie d’accès est possible pour se rendre au port (rue de
Langres).
Que ce soit pour la raffinerie ou le port pétrolier, l’accès est réglementé et surveillé, et les enceintes
des sites sont clôturées.
- Service intervention
- Service prévention
- Cellule environnement
98
5.3.2.2 Personnel d’intervention
- Un officier de feu
- 47 agents d'intervention
Sur le port pétrolier, le service intervention se compose de 08 agents d'intervention dirigés par le
responsable des installations portuaires en cas d'incident. Il est à noter que tous les agents
99
-Correspondances entre les zones géographiques et les zones de risques ;
- Fiches scénarios.
✓ les fiches doivent présenter de façon synthétique et claire les principaux scénarii
d’accidents susceptibles de survenir au sein de l’établissement et pris en compte dans
l’étude de dangers.
Ces fiches peuvent présenter des scénarii de moindre importance à forte occurrence
Fiche scénario N°01 ;
Fiche scénario N°02 ;
✓ Le scénario retenu ;
- Fonction intervention ;
- Fonction logistique ;
- Formation du personnel ;
Liste des accidents majeurs spécifiques couverts par le PII, et issue de l’étude de Danger est :
-Perte de confinement en
hydrocarbures ;
101
FICHE SCENARIO
Description
Stockages
Cuvette CA302
Perte de
Feu de Pétrole St-5-1-
105 m 45 m confinement sur un Bac A302
cuvette bac de stockage brut CA302
Au niveau de la cuvette CA302, le scénario pouvant être attaquable est le scénario d'un feu de cuvette
mais l’importante taille de la cuvette (128,6 x 82,8 m soit 10 648 m2) rend l’intervention difficile.
Le phénomène de Boil Over peut se produire suite à un feu de bac. Un refroidissement du bac est
nécessaire afin d'éviter ce phénomène.
Ambulance 01
102
Phénomène dangereux : Feu de cuvette
En présence de sous cuvettes d’une surface de 5000 m2 au sein même de la cuvette, il serait
possible d'intervenir avec les besoins suivants :
Taux d’application d’eau et mousse (déterminé pour un feu de nappe éteint en 20 minutes) :
Quantité d’eau pour une extinction en 20 minutes : 320 m3 (10310 m3 disponible sur site)
103
Fiches réflexes
- Si le produit est à température supérieure à son point éclair, baliser la zone en fonction des
explosimètres et du sens du vent, puis disposer les camions d'intervention suivant
l'orientation des vents en les éloignant de la nappe de vapeurs inflammables si besoin. Si le
produit est à température inférieure à son point éclair, baliser la zone et s'assurer qu'aucun
point chaud ne puisse enflammer la nappe de produit.
- Projeter de la vapeur d’eau ou de l'eau pulvérisée (si disponible) pour disperser les vapeurs
inflammables et pour éviter la constitution de mélanges explosifs.
104
Fiches réflexes
En cas d'inflammation de liquide inflammable dans une cuvette ou un merlon, effectuer les actions
suivantes :
- Baliser la zone en fonction des effets possibles liés au feu de la cuvette et au sens du vent.
- Refroidir les bacs de la cuvette enflammée et les équipements voisins du sinistre à l'aide de
rideaux d'eau ou des couronnes de refroidissements des bacs.
105
Fiche scénarii
1- Scenario (St-5 Bac de stockage -A302)
- Feu de cuvette ;
- Feu de toit ;
- Boilover.
- Feu d’évent
Immédiat
Développement
Escalade
106
1.2.2 Feu au niveau d’évent de bac
Immédiat
Développement
Escalade
Radiation
Evacuation du site - -Si les radiations peuvent atteindre les points de rassemblement
- Si la fumée se dirige vers le point de rassemblement
- Si l’HC liquide en feu s’écoule en direction du point de
rassemblement
- Si un autre bac peut être endommagé et touché le point de
remplacement
107
Feu d’évent
Signalement Alerte
- Témoin visuel de l’incendie
- Alarmes de pression basse
- Alarme des Détecteurs Feu déclenchée
Evacuation du site - -Si les radiations peuvent atteindre les points de rassemblement
- Si la fumée se dirige vers le point de rassemblement
Se retirer Lorsque tous les blessés ont été évacués ET Lorsque toutes les
points/surfaces chauds ont été refroidis ET Lorsque les feux ont été
éteints
108
INTERVENTION OPERATIONNELLE
2- Arrêter l’expédition
Une fois l’incendie éteint et l’ensemble des installations refroidies, procéder au ramassage et à l’évacuation de l’huile
(camions de sable et camion vacuum)
INTERVENTION MEDICALE
109
INTERVENTION DE SAUVETAGE
INTERVENTION MEDICALE
TERVENTION MEDICALE
110
FICHE REFLEXE N°1 Défaillance d’un bac de
stockage de pétrole brut
Dévidoirs fixes
Schéma d’implantation
111
A-Evénement……Feu de cuvette
INTERVENTION INCENDIE
INTERVENTION INCENDIE
112
3- Refroidissement à l’eau des robes des réservoirs
voisins
Fréquence radio -
Canon mousse
Couronnes de refroidissement
Rideaux d’eau
SI LE FEU PERSISTE
C.Boil Over
INTERVENTION INCENDIE
3
« RISQUE DE BOILOVER »
EVACUER TOUTES
LES EQUIPES
113
D. Feu au niveau d’un évent d’un bac
du bac.
lances monitor.
effets domino
En présence de sous cuvettes d’une surface de 5000 m2 au sein même de la cuvette, il serait
possible d'intervenir avec les besoins suivants :
Taux d’application d’eau et mousse (déterminé pour un feu de nappe éteint en 20 minutes) :
Quantité d’eau pour une extinction en 20 minutes : 320 m3 (10310 m3 disponible sur site)
114
Conclusion générale
115
Conclusion générale
Le travail effectué pour l’étude des risques liés au stockage de pétrole au niveau de la raffinerie de
Sidi Arcine d’Alger a été très fructueux, en dépit de sa courte durée, nous avons pu récolter les
informations disponibles à notre analyse des risques,
Nous pensons avoir choisi un thème très important, car l’analyse des risques d’un bac de stockage
pourra participer à déceler la difficulté qui réside dans la réalisation de plan d’urgence, cependant
l’exploitant, le premier responsable à gérer une situation d’urgence se trouve confronter à une
réglementation diversifiée en l’absence de guide méthodologique d’élaboration.
Nous nous sommes intéressés à une des barrières de protection d’ordre organisationnel car notre
objectif est celui d’identifier et d’analyser les phénomènes dangereux liés au stockage du pétrole
brut dans un bac à toit flottant, et cela par aboutissement à une approche déductive basée sur la
gestion globale des risques au sein de la raffinerie. L’application de l’APR a conduit au
recensement de plusieurs types de risques, dont 13% sont inacceptables et nécessitent une analyse
plus poussée. L’élément le plus critique est le toit de bac présentant un risque d’incendie. Dans de
telles installations répertoriées, une étude de risque est opportune afin d’optimiser les moyens
d’intervention et organiser les secours selon une identification efficiente des besoins, une
préparation rigoureuse et une disponibilité assurée dans le temps de moyens techniques et humains.
L’étude s’attachera particulièrement à l’analyse des conditions d’efficacité des modes d’action
publiques et privées, de collaboration et de coordination entre les acteurs et partie prenantes ;
administration centrale et territoriales, entreprise, société civile et ses représentants, presse.
116
Références bibliographiques
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
117
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Chapitre 4
Chapitre 5
118
Annexes
Synthèse des résultats de l’APR
Fuite
d’hydrocarbures 3 6
119
B/ Prévention B/ Limitation
Système avec alarme
Fuite sur bride Pollution du sol - Protection au superviseur de la
8 Bride Corrosion externe 2 6 cathodique région et au
/canalisation Fuite sur - Inspection Dispatching (24/24) -
Feu de cuvette (si Réseau de drainage
/Vanne canalisations 3 visuelle des associé à un
source d’ignition) parties externes. séparateur eau-HC -
Fuite la vanne 2 6 - Peinture Contrôle mensuel des
puits piézos -
du pied de bac anticorrosion Inventaire matière
avec épaisseur mensuel des bacs
(inventaire douane
minimale.
9 Joints de Défaillance Fuite vanne de Pollution du sol - Inspection visuelle des parties
vannes matérielle du joint pied de bac ou 2 6 externes.
vanne de purge - Remplacement des joints lors de la
3 ré -épreuve périodique par une
Feu de cuvette (si société habilitée.
source d’ignition) 3 9
120
Feu de cuvette (si
à bac transfert du produit source d’ignition) 3 - Mesure manuelle du niveau toutes
16 bac à bac bac 3 9 les deux heures pendant
remplissage.
Boil over 4 12 - Le niveau initial du bac est connu
car en fin d'expédition, une mesure
manuelle de niveau est effectuée.
- Prévention: Nouveaux
Passerelle Etincelles par Inflammation de Feu de bac équipements.
19 du toit frottement suite à la vapeur au niveau 2 4 -Maintenance pour exploitation et
sortie de ses rails du joint et des gestion des modifications.
de la passerelle du évents du toit 2 -Contrôle des travaux. Inspection
toit décennale par organisme tiers.
- Protection (extinction) : Arrosage
Boil over 8 de la robe du bac.
4 -Arrosage du toit.
-Détection et extinction
automatiques
Feu de bac (si -Prévention:
source d’ignition) - Inspection visuelle du toit
20 Toit du bac Blocage du toit en Endommagemen 2 4 -Détection du niveau du toit (manuel
phase de t et ruine du toit et auto)
remplissage 2 4 8 -Après détection : transfert vers
autre bac (5 à 10 minutes)
Boil over - Protection (extinction) :
Arrosage de la robe du bac :
Arrosage du toit Détection et
extinction automatiques
-Prévention:
23 Structure du Montée de la Dégagement Feu de cuvette (si 2 4 Efficacité plus importante des joints
bac température du bac important de gaz source d’ignition) "liquide" au niveau de l'étanchéité.
suite à un incendie inflammable au -Protection (extinction):
121
à proximité (par niveau du toit Arrosage de la robe du bac et du toit
effet domino) 2 -Détection et extinction
Boil over
4 8 automatiques
- Système étanchéité par joint
gonflable à fiabiliser
- Généraliser refroidissement
automatique
122
Analyse préliminaire des risques (APR)
L’Analyse Préliminaires des Risques (Dangers) a été développée au début des années 1960
dans les domaines aéronautiques et militaires. Elle est utilisée depuis dans de nombreuses
autres industries. L’Union des Industries Chimiques (UIC) recommande son utilisation en
France depuis le début des années 1980. L’Analyse Préliminaire des Risques (APR) est une
méthode d’usage très général couramment utilisée pour l’identification des risques au stade
préliminaire de la conception d’une installation ou d’un projet. En conséquence, cette
méthode ne nécessite généralement pas une connaissance approfondie et détaillée de
l’installation étudiée.
- Principe
L’Analyse Préliminaire des Risques nécessite dans un premier temps d’identifier les éléments
dangereux de l’installation. Ces éléments dangereux désignent le plus souvent des substances
ou préparations dangereuses, des équipements dangereux ou des opérations dangereuses
associées au procédé.
- Déroulement
L’utilisation d’un tableau de synthèse constitue un support pratique pour mener la réflexion et
résumer les résultats de l’analyse. Pour autant, l’analyse des risques ne se limite pas à remplir
coûte que coûte un tableau. Par ailleurs, ce tableau doit parfois être adapté en fonction des
objectifs fixés par le groupe de travail préalablement à l’analyse.
Pour chaque fonction identifiée dans la phase de description des installations, les produits ou
équipements sont passés en revue, en examinant les situations de dangers potentielles de
manière systématique. Pour cela, il est fait appel à l'expérience et à l'imagination de chacun.
L'analyse d'accidents constitue de plus une source d'informations à privilégier.
Limites et avantages
Le principal avantage de l'APR est de permettre un examen relativement rapide des situations
dangereuses sur des installations. Elle apparaît comme relativement économique en termes de
temps passé et ne nécessite pas un niveau de description du système étudié très détaillé. Cet
avantage est à relier au fait qu'elle est généralement mise en œuvre au stade de la conception
des installations.
En revanche, l'APR ne permet pas de caractériser finement l'enchaînement des événements
susceptibles de conduire à un accident majeur pour des situations complexes. Son utilisation
seule peut être jugée suffisante dans le cas d'installations simples ou lorsque le groupe de
travail possède une expérience significative de ce type d'approches. (10)
123