Contrôle Interne Et Externe 2022 - 2023
Contrôle Interne Et Externe 2022 - 2023
Contrôle Interne Et Externe 2022 - 2023
Contrôle interne et
externe
UE 22 contrôle interne et externe
Solange Ernst
I. INTRODUCTION. ....................................................................................... 5
E. LE RÉFÉRENTIEL COSO................................................................................................ 33
En fonction du contexte dans lequel il est utilisé, le terme « contrôle » peut prendre
des significations diverses telles que : examen, vérification, maîtrise, surveillance.
- Le contrôle de qui?
- Le contrôle de quoi ?
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Dans le cadre de ce cours nous nous intéresserons au contrôle comptable et
financier tant interne qu’externe.
Sachant que :
Néanmoins, sachant d’une part que les états financiers servent de référence pour la
prise de nombreuses décisions et d’autre part que leur fiabilité dépend de la qualité
des informations saisies tout au long du processus d’exploitation, le contrôle financier
et le contrôle opérationnel sont étroitement liés et ce de plus en plus.
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B. ERREURS, FRAUDES ET CONTRÔLE
L'être humain n'étant pas infaillible, toute activité humaine, la tenue de la comptabilité
en l'occurrence, est susceptible d'erreur ou de fraude. Il est donc indispensable de
pratiquer un contrôle afin de remédier à ces lacunes.
Les principaux avantages de l'application d'un système de contrôle sont les suivants :
7
-
1. L'erreur.
- …
Les erreurs ont pour conséquence de fausser le bilan et le compte de résultat, outils
de gestion de l'entreprise.
D'autre part, elles peuvent toucher les tiers (ex. erreurs dans les comptes clients).
Soulignons que la découverte d’une erreur d’un montant minime ne signifie pas
nécessairement que l’erreur est limitée à ce montant, une compensation d’erreurs
pouvant se produire. Par conséquent la moindre différence doit faire l’objet d’une
investigation.
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2. Opérations illicites et fraude
1/ que l'auteur ait l'intention de nuire, soit à l'entreprise, soit à un tiers, ou qu'il
ait l'intention d'éluder la loi.
les membres du personnel qui peuvent tenter de prélever indûment des valeurs
en nature ou en espèces (par exemple en omettant d'inscrire certaines recettes,
en « forçant » des notes de frais, ...).
les tiers, les clients les fournisseurs, les bailleurs de fonds qui pourraient falsifier
à leur avantage les documents servant de pièces justificatives à la comptabilité
de l'entreprise considérée.
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3. Responsabilités en cas de fraude dans la
société contrôlée.
Dans le cas où les comptes sont contrôlés par un réviseur, l’objectif de celui-ci (qui
procède à des contrôles par sondages), n'est pas la détection des erreurs et des
fraudes. En effet sa mission consiste à organiser des contrôles de manière à obtenir
une probabilité raisonnable de détecter les inexactitudes qui viendraient fausser de
manière significative l'information financière de l'entreprise, par suite d'erreurs ou de
fraudes.
3/ enfin, s'il s'avère que l'infraction est bien réelle et qu'aucune correction ou
provision n'a été réalisée, le commissaire-réviseur devra émettre des réserves
dans son rapport, ou refuser l'attestation en justifiant son attitude, voire
éventuellement démissionner.
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Notons enfin qu'en ce qui concerne le contrôle du respect des législations applicables
à l'entreprise commerciale contrôlée, le commissaire-réviseur n'est responsable vis-à-
vis de la société et des tiers qu'en ce qui concerne les infractions relatives aux
opérations à constater dans les comptes annuels.
Dans certains secteurs tels que les assurances et les établissements de crédit, les
réviseurs ont des responsabilités spécifiques de contrôle de certaines législations.
L’organe de gestion devra délibérer sur les mesures à prendre pour assurer la
continuité de l’entreprise pendant un délai raisonnable.
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II. CONTRÔLE COMPTABLE ET
FINANCIER : GÉNÉRALITÉS
Par la suite, l'augmentation du volume d'activité et, par conséquent, des données
comptables des entreprises a engendré un risque accru d'erreurs et de fraudes et a
compliqué la tâche du contrôleur externe qui se trouvait dans l'impossibilité de vérifier
les pièces justificatives de façon quasi exhaustive.
Des lors, on a peu à peu développé un CONTROLE INTERNE au sein des entreprises
: il s'agit d'un ensemble de mesures et de procédures mises en place dans le but de
garantir la fiabilité du système comptable.
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Ces dernières décennies la conception du contrôle interne a encore évolué pour
considérer l’organisation de l’entreprise dans son ensemble et mettre l’accent sur la
maîtrise des risques. Cette manière d’envisager le contrôle interne est notamment
développée dans le modèle COSO (Committee Of Sponsoring Organizations of the
Treadway Commission). Les principes de ce référentiel seront abordés plus tard dans
le cours.
Avant d’aller plus loin, il s’agit de bien distinguer ces deux notions.
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1. Le réviseur d'entreprise
a) Formation.
-Etre ressortissant d’un Etat membre de l’Union européenne (ou d’un Etat de l’Espace
Economique Européen) ou être domicilié en Belgique ;
-Etre titulaire d'un diplôme de master délivré par une université ou une institution de
l'enseignement supérieur belge de type long, d'un diplôme équivalent à l'étranger ou
encore répondre aux conditions de diplôme et/ou d'expérience fixées par le Roi ;
- avoir accompli, auprès d'un réviseur d'entreprise, un stage d’au moins 3 ans
comprenant chacune au moins 1.000 heures de missions révisorales.
b) Indépendance du réviseur
Toute activité qui serait susceptible d'entraver cette indépendance lors de ses missions
de révision lui est interdite.
- être lié par un contrat de travail, à l'exception d'un contrat de travail auprès d'un autre
réviseur
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2. L’expert - comptable certifié ITAA
La profession est organisée dans le cadre de l’ITAA (Institute for Tax Advisors and
Accountants). L’ITAA regroupe toutes les personnes physique ou morales réunissant
les conditions requises et qui exercent leur profession : soit dans le cadre d'un contrat
de travail, soit en tant qu'experts indépendants (c.-à-d. externes à l'entreprise).
a) Formation.
- Disposer d’un extrait du casier judiciaire ne remontant pas à plus de trois mois
- Accomplir le stage d’une durée minimum de 3 ans (et maximum 8 ans) organisé
par l’ITAA
- Prêter serment.
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b) Fonction
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III. CONTROLE INTERNE
Le contrôle interne peut être, soit centralisé, soit décentralisé. S'il est centralisé, cela
signifie que les équipes d'audit interne sont localisées au siège central et effectuent
leur mission auprès des filiales, succursales et sièges d'exploitation. S'il est
décentralisé, cela signifie que les auditeurs sont attachés en permanence aux filiales,
succursales et sièges l'exploitation.
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B. OBJECTIFS DU CONTROLE INTERNE
Le contrôle interne est mis en œuvre par l’ensemble du personnel quelle que soit sa
place dans l’organisation de l’entreprise.
Il a à la fois un rôle :
De vérification : vérifier les divers départements afin de relever en temps utile les
éventuelles fraudes, erreurs ou imperfections et de s'assurer que les directives et
procédures internes sont respectées.
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Il s'agit de vérifier :
- d'une part que les transactions traitées sont conformes, autorisées, correctement
enregistrées et que toutes les transactions qui auraient dû être traitées, l'ont
effectivement été (=====> contrôles élémentaires).
Ces contrôles permettent de s'assurer que les transactions sont conformes, autorisées
et correctement enregistrées.
Conformes : une transaction est dite "conforme" si elle concorde ave les
données de base dont elle découle.
Exemple :
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b) Les contrôles d’exhaustivité.
Ces contrôles permettent de s'assurer que toutes les transactions qui doivent être
effectuées, le sont effectivement.
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Rapprochement (ou réconciliation) : Ce contrôle consiste à comparer deux montants
censés être identiques et, en cas d'écart, à rechercher l'origine
de cette différence.
Exemple :
Suivi de documents en attente : Cette méthode consiste à classer à part une série de
documents non encore traités et de les sortir dès que le
traitement a été effectué.
Exemple :
1) la séparation des tâches, 2) l’interdiction d'accès pour les non autorisés aux actifs
et aux livres comptables et 3) la supervision des personnes effectuant les contrôles
élémentaires.
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Séparation des tâches : La séparation des tâches peut se faire dans deux optiques
différentes :
Interdiction d'accès pour les non autorisés aux actifs et aux livres comptables : une
porte ou un coffre fermant à clé (cette clé n'étant à la disposition
que des personnes autorisées), un gardien, l'utilisation de mots
de passe si la comptabilité est informatisée, ...
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C. PRINCIPES D’ORGANISATION PERMETTANT UN
CONTROLE INTERNE EFFICACE.
Pour que le contrôle interne soit efficace, il faut que des mesures pratiques diverses
soient prises dans le cadre de L'organisation du personnel et des méthodes de travail.
Nous reprendrons ci-dessous certaines de ces mesures.
D'une part, il s'agit que les responsabilités soient établies de façon précise pour
chaque membre du personnel, de sorte qu'aucune ambiguïté ne soit possible. La
hiérarchie devra donc être minutieusement définie, notamment à l'aide d'un
organigramme qui permettra de voir facilement qui doit agir dans chaque cas bien
précis et permettra également de déceler les incompatibilités de responsabilité, du
point de vue du contrôle interne.
D'autre part, il faut veiller à ce que les tâches soient distribuées de manière telle
qu'aucun membre du personnel ne traite une opération dans son ensemble, ainsi,
l'autorité sur une valeur, la conservation de celle-ci et son enregistrement comptable
sont trois opérations qui doivent être confiées à trois personnes différentes.
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Exemples de fonctions incompatibles entre elles :
IL Y A INCOMPATIBILITE
Suivi de la Tenue des livres de Celui qui exécute une opération ne doit
trésorerie banque et caisse. jamais être celui qui l’enregistre.
Les règles relatives à chaque service doivent être reprises dans des manuels
d'instruction.
Tous les ordres donnés doivent revêtir la forme écrite de manière à ce qu'il ne soit pas
possible d'en contester l'émission.
Une manière d'encourager le personnel à faire son travail correctement, c.-à-d. sans
fraudes ni erreurs, c'est de le payer de façon satisfaisante et de déterminer la
progression de son salaire, notamment en fonction de ses mérites.
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d) Signatures autorisées.
Exemple :
b) Organisation comptable.
- sur base d’une pièce justificative : les documents justificatifs devant être classés et
conservés.
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Pour que la comptabilité soit tenue correctement, il faut que chaque personne passant
un type bien précis d'écriture ait une vision de l'ensemble du cycle dans lequel son
écriture s'insère.
c) Le plan comptable.
On distingue les justificatifs externes (issus de tiers) des justificatifs internes (émanant
de l'entreprise elle-même).
En ce qui concerne les justificatifs internes, il faut veiller à ce qu'ils revêtent la forme
prescrite dans les instructions internes et à ce qu'ils soient rédigés au moment du fait
et non a posteriori.
L'inventaire est également considéré comme une pièce justificative. Rappelons que
l'inventaire est le relevé qui détaille, en quantité et en valeur, tous les éléments du
patrimoine ainsi que les droits et engagements. Afin que les relevés physiques soient
fiables, il faut qu'ils soient effectués en présence d'au moins deux personnes : l'une
responsable des stocks considérés et l'autre appartenant à un autre service. Les
différences constatées devront être directement expliquées.
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e) Les prix standards.
Le prix de revient standard est un prix de revient prévisionnel basé sur les prévisions
des coûts de ses différentes composantes. Tout écart entre le prix de revient effectif
et le prix de revient standard sera relevé et devra être expliqué. Il s'agit donc l'un
contrôle interne des achats, des consommations de fabrication,
Il faut également veiller à ce que le budget soit établi de façon réaliste (ni trop
pessimiste, ni trop optimiste), sinon il perd une grande partie de son intérêt.
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g) L'utilisation de logiciels et la digitalisation
Elle peut cependant être source d'autres erreurs ou de fraudes. Il ne faut pas oublier
que ces outils sont toujours conçus et manipulés par des êtres humains. Des contrôles
spécifiques devront êtres réalisés en conséquence.
En milieu informatisé, une série de risques inhérents doivent en effet être pris en
considération :
- …
Dès lors, outre les contrôles élémentaires qui vérifient la validité et l’exhaustivité des
données comptables, des contrôles d'intégrité s'assureront que le fonctionnement des
procédures programmées est correct et continu.
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Dans ce contexte les contrôles de permanence vérifient que les contrôles élémentaires
et les contrôles d'intégrité sont appliqués correctement et de manière continue.
Les contrôles d’intégrité ont pour objectif de garantir le bon fonctionnement des
procédures programmées.
Avant que le nouveau programme puisse être effectivement utilisé, il faudra faire divers
essais :
2°) il faudra faire fonctionner le programme sur des fichiers d'essai reprenant
tous les cas possibles.
Les contrôles sur la sécurité des programmes visent à assurer qu'aucun changement
non autorisé ne soit apporté aux programmes de production qui traitent des données
comptables.
(c) La sécurité des fichiers
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D. CAS PARTICULIER DU CONTRÔLE INTERNE
DANS LES ASBL
Les ASBL doivent bien souvent faire face à de nombreux risques tels que :
- Le manque de personnel ou le manque de formation de ceux-ci
- Les conflits d’intérêt
- Le manque de transparence favorisant les fraudes
- Le manque de rigueur et de formation favorisant le non respect des lois, des
règlementations et des délais
- …
Dans ce contexte, il est impératif d’envisager au sein des ASBL les mêmes règles de
contrôle interne que celles appliquées dans les sociétés, dont en particulier :
- La séparation des tâches
- L’exigence de pièces justificatives pour toutes les opérations (achats de biens
et services, ventes, encaissement de cotisations, …)
- Mettre en place des procédures relatives à la mise en œuvre et au suivi des
opérations notamment en ce qui concerne les formalités à remplir
(déclarations (fiscales, TVA, ONSS,…), demandes et obtention de subsides,
…)
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E. LE RÉFÉRENTIEL COSO
Le référentiel de contrôle interne COSO trouve son origine aux Etats Unis fin des années
’80. Il a été conçu pour limiter les fraudes et manipulations comptables dans les rapports
financiers des entreprises. Défini par le « Committee of Sponsoring Organisation of the
Tread way Commission » début des années ’90 il a été largement adopté dans le monde
entier début des années 2000 suite à plusieurs scandales financiers (dont l’affaire Enron).
1. Le référentiel COSO 1
L’environnement de contrôle
L’information et la communication
Le pilotage
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Selon le COSO1 le contrôle interne doit viser les 3 objectifs suivants :
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2. Le référentiel COSO 2
L’environnement de contrôle
L’information et la communication
Le pilotage
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IV. CONTROLE EXTERNE.
La loi belge (voir CSA) impose aux "grandes entreprises", aux « aux grandes
associations » et aux « grandes fondations » de nommer un commissaire-réviseur :
expert indépendant chargé d’approuver les comptes, et le cas échéant les comptes
consolidés, et d'en faire rapport aux tiers (par "tiers", il faut entendre toutes les
personnes ayant un intérêt dans l'entreprise, ou qui y participent, c.-à-d. : les
actionnaires, les administrateurs et le management, les travailleurs, les bailleurs de
fonds, les fournisseurs, les clients, l'Etat, ...).
Dans le cas des autres entreprises, si aucun commissaire n’est nommé, chaque
associé dispose individuellement des pouvoirs d’investigation et de contrôle du
commissaire. Les associés peuvent se faire assister ou se faire représenter par un
expert-comptable dans le cadre de leurs pouvoirs de contrôle individuel.
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Une société, une association ou une fondation est considérée comme "grande" si
elle dépasse au moins deux des limites suivantes selon les chiffres du dernier exercice
clôturé :
NB : Une ASBL qui dépasse au moins deux des limites suivantes selon les chiffres du
dernier exercice clôturé, doit tenir une comptabilité en partie double (les
autres pouvant tenir une comptabilité simplifiée) :
CSA
Art. 3:72. Sauf s'il s'agit d'une des sociétés visées à l'article 3:1, § 3, 1°, 2° ou 4°,
ou d'une entreprise d'investissement ayant le statut de société de bourse en vertu
de l'article 6, § 1er, 1°, de la loi du 25 octobre 2016 relative à l'accès à l'activité de
prestation de services d'investissement et au statut et au contrôle des sociétés de
gestion de portefeuille et de conseil en investissement, le présent chapitre n'est
pas applicable:
1° aux sociétés en nom collectif, aux sociétés en commandite et aux
groupements européen d'intérêt économique dont tous les associés à
responsabilité illimitée sont des personnes physiques;
2° aux petites sociétés visées à l'article 1:24, non cotées, ou aux petites sociétés
qui ne sont pas des entités d'intérêt public visées à l'article 1:12, 2°, étant entendu
que, pour l'application du présent chapitre, chaque société sera considérée
individuellement, sauf les sociétés qui font partie d'un groupe qui est tenu d'établir
et de publier des comptes annuels consolidés;
3° aux entreprises agricoles agréées conformément l'article 8:2 qui ont pris la
forme d'une société en nom collectif ou d'une société en commandite et qui sont
assujetties à l'impôt des personnes physiques.
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Art. 3:73. Le contrôle dans les sociétés de la situation financière, des comptes
annuels et de la régularité au regard du présent code et des statuts, des
opérations à constater dans les comptes annuels doit être confié à un ou plusieurs
commissaires.
Art. 3:74. Les commissaires rédigent à propos des comptes annuels un rapport
écrit et circonstancié. A cet effet, l'organe d'administration de la société leur remet
les pièces, un mois ou, dans les sociétés cotées, quarante-cinq jours avant la date
prévue pour l'assemblée générale.
Si l'organe d'administration reste en défaut de leur remettre ces pièces dans le
délai légal visé à l'alinéa 1er, les commissaires émettent un rapport de carence
destiné à l'assemblée générale et adressé à l'organe d'administration pour autant
qu'ils ne soient pas en mesure de respecter les délais prévus par le présent code
en matière de mise à disposition de leur rapport de commissaire.
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Ce rapport est délivré à l'issue de la mission du contrôleur externe, cette mission
comprenant les 5 étapes suivantes :
1/ Etudier l'entreprise.
2/ Comprendre les procédures et les systèmes comptables appliqués dans
l'entreprise.
3/ Evaluer le contrôle interne et juger de sa bonne application.
4/ Contrôler et rechercher les justifications des enregistrements comptables.
5/ Etablir le rapport de révision.
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b) Le rapport vis-à-vis du Conseil d'Entreprise
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- augmentation de capital dans les limites du capital autorisé, avec limitation par
l’Assemblée générale du droit de préférence
- en cas de dissolution
- en cas de liquidation
Parmi ces entreprises, on compte par exemple : Les institutions de crédit (les
banques), les entreprises d’assurance, les hôpitaux, les mutualités, les institutions
d’utilité publique, …
e) expertise
Le réviseur d'entreprise peut intervenir à titre d'expert dans des procédures civiles ou
pénales.
f) conseils
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B. LE DÉROULEMENT DU CONTROLE EXTERNE.
1. Le contexte
Avant de démarrer les opérations de contrôle, le réviseur réalise une analyse initiale
du profil de risque de l’entreprise à contrôler (dépend-elle par exemple de quelques
gros clients ? auquel cas il sera très sensible à la faillite de l’un d’entre eux, …) . Sur
base de ce premier examen le réviseur décidera orientera ses opérations de contrôle
et jugera également s’il accepte ou refuse la mission de contrôle.
Pour jouer ce rôle, il ne doit pas être constamment présent dans l'entreprise, il décide
lui-même du temps nécessaire l'exécution de ses travaux.
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Sur base des données vues jusqu’ici, comparez le contrôleur interne et le contrôleur
externe à l’aide du tableau ci-dessous.
Valeur des rapports Ces rapports n’ont aucune Ces rapports ont une
valeur juridique vis-à-vis valeur juridique vis-à-vis
des tiers des tiers
Dépendance vis-à-vis de
l’entreprise
Fréquence de la présence
dans l’entreprise
Rémunération
Objectifs
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2. Le planning du travail du contrôleur externe
Étudier l’entreprise
a) Etudier l'entreprise.
Dans le cas particulier des comptes consolidés, le réviseur devra d’abord obtenir
un organigramme du groupe et avoir une vue générale de l’ensemble consolidé.
Il devra ensuite déterminer les opérations de contrôle à réaliser sur chacun des
comptes annuels repris dans la consolidation. Il peut décider qu’aucun contrôle
complet n’est nécessaire sur les sociétés dont l’importance est jugée négligeable dans
les totaux consolidés et se limiter au contrôle de certaines rubriques.
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b) Comprendre les procédures et les systèmes
comptables appliqués dans l'entreprise.
Les flux de documents sont représentés verticalement dans ce tableau (lignes de flux)
tandis que la séparation des tâches entre les divers départements est rendue grâce à
la lecture horizontale du tableau.
Enfin, il s'agit de s'assurer que le diagramme est complet et correct, c.-à-d. qu'il retrace
bien les flux d'information qui peuvent effectivement être observés dans l'entreprise.
Pour ce faire, le contrôleur choisira une transaction dont il suivra le cheminement en
vérifiant que celui-ci concorde avec le cheminement représenté sur le diagramme.
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Classement Opérations émission
Signature
Client pour
réception
Service
contrôle
commercial
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Comptabilité
clients
c) Evaluer le contrôle interne et juger de sa bonne
application.
Rappelons que le travail du contrôleur externe est rendu plus facile par l'existence du
service d'audit interne.
En effet, ce dernier peut donner des renseignements concernant les contrôles déjà
effectués et les points à problèmes et à risques. Aussi, le contrôleur externe prendra-
t-il connaissance des rapports d'audit interne et adaptera son approche en fonction de
ce qu'il y trouvera.
Cependant, pour que le contrôleur externe puisse appuyer une partie de son travail
sur l'existence d'un contrôle interne et d'un audit interne, il doit tout d'abord en juger
l'importance et la qualité.
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Les questions du QCI sont formulées de manière à obtenir la réponse "oui" ou la
réponse "non", un "oui" étant considéré comme un élément positif contribuant à
l'efficacité du contrôle interne.
- Soit la procédure de contrôle visée par la question est remplacée par une autre
procédure spécifique à l'entreprise révisée. Dans ce cas, on indiquera dans le
QCI la réponse "oui" ou la réponse "non" accompagnée d'un commentaire
explicatif.
- Soit la procédure de contrôle n'est pas compensée par un autre contrôle : cette
faiblesse sera dès lors consignée dans le document spécial "état des faiblesses
de contrôle".
Il est évident que les questions préétablies ne sont pas toutes opportunes dans toutes
les entreprises étudiées, le QCI doit donc être utilisé avec une certaine souplesse et
être considéré comme un aide-mémoire.
D'autre part, dans le cas des petites entreprises, des entreprises utilisant des systèmes
informatiques sophistiqués, des entreprises particulières telles que les banques et les
sociétés d'assurances, il s'agira d'établir une variante du QCI standard.
Le réviseur peut également partir d’objectifs de contrôle interne détaillés, ventilés par
groupes logiques de transactions (achats, production, ventes, ..) et adaptés aux
spécificités de l’entreprise.
Enfin, il juge si les techniques de contrôle envisagées sont suffisantes pour atteindre
les objectifs.
Objectif de contrôle :
A. s’assurer que tous les achats (et retours) sont saisis et enregistrés (exhaustivité)
Questions Réf. OUI Non NON Commentaires Références
Diag. applic de vérification
able
1. Toutes les marchandises reçues
sont-elles enregistrées :
a) Sur des documents
standards ?
b) Prénumérotés ?
2. Toutes les marchandises retournées
et les réclamations effectuées sont
enregistrées sur des documents
a) Standards ?
b) prénumérotés ?
3. Le service comptable vérifie-t-il la
séquence numérique des :
a) bons de réception ?
b) bons de retour ou de
réclamation pour s’assurer
qu’il les reçoit tous ?
Ce document reprend
- d'une part les faiblesses détectées par les questions du QCI auxquelles la
réponse a été "non" et,
- d'autre part, les faiblesses résultant de la mauvaise application des procédures,
ces faiblesses étant relevées au cours des tests de conformité.
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Lorsqu'une faiblesse de contrôle est décelée, trois réactions sont possibles :
En résumé :
51
(3) Les tests de conformité des procédures de contrôle
interne
Pour pouvoir confirmer la fiabilité des procédures de contrôle interne, le réviseur doit
s'assurer que ces contrôles sont effectués correctement et en permanence.
Dans ce but, il effectuera des tests de conformité, pour lesquels on peut distinguer 3
catégories de tests :
Lorsque les tests de conformité révèlent qu'une procédure de contrôle a été mal
appliquée, ou qu'elle n'a pas été appliquée :
- Il faudra en parler avec les responsables afin de s'assurer que les faits révélés ne
sont pas accidentels.
52
d) Contrôle et justification des enregistrements
Afin de pouvoir émettre son opinion sur la fiabilité des états financiers, le contrôleur
doit vérifier, non seulement l'exactitude et le bien fondé du solde des comptes, mais
aussi juger de la validité des principes et méthodes comptables appliquées par
l'entreprise. Pour réaliser ces contrôles, le contrôleur externe pourra utiliser différentes
techniques de validation (voir ci-après).
Il est évident que toutes les opérations de l'entreprise ne pourront être vérifiées de
manière exhaustive, aussi, de nombreux contrôles seront effectués par sondage.
Pour chaque contrôle à effectuer, le contrôleur pourra choisir entre les différentes
techniques de validation possibles. Cependant, il privilégiera les techniques qui
s'appuient sur les éléments les plus probants. Nous avons classé ci-dessous les
différents types de technique de validation en fonction de leur caractère probant (du
plus probant au moins probant).
Il s'agit d'une des méthodes de contrôle externe les plus efficaces et qui consiste à
faire confirmer par un tiers le solde d'un compte. On peut distinguer 3 types de
demande de confirmation:
1 soit il est demandé aux tiers de répondre, que ce soit pour confirmer ou pour
infirmer le solde avancé par l'entreprise. Il s’agit d’une confirmation positive.
2 soit il est demandé aux tiers de répondre uniquement dans le cas où il n'est pas
d'accord avec le solde avancé. Il s’agit d’une confirmation négative.
3 soit on a recours à une confirmation "en blanc", ce qui signifie qu'il est
demandé aux tiers de communiquer le niveau d'un compte déterminé.
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Cette demande de renseignements doit être établie selon les modalités suivantes :
1. Elle doit être formulée sur le papier à en-tête de l'entreprise contrôlée. Cette
dernière soit donner son accord en ce qui concerne le texte rédigé par le contrôleur
externe.
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(2) L'inventaire physique.
Notons cependant que, bien souvent, la valeur du solde de ces postes d'actif dépend
non seulement des existences physiques mais également des méthodes de
valorisation appliquées. Ces dernières devront également être vérifiées.
D'autre part, il faudra également s'assurer que l'entreprise est réellement propriétaire
des biens inspectés.
(3) Le rapprochement.
Cette méthode complète souvent les deux précédentes. Elle consiste à vérifier la
concordance de montants provenant de sources différentes et censés être identiques.
Exemple :
Il s'agit, ici, pour le contrôleur externe de vérifier certains montants en refaisant lui-
même le calcul.
Exemple :
Cette technique consiste à établir des recoupements dans les livres et documents
comptables de l'entreprise afin de s'assurer qu'un même concept a été repris pour le
même montant dans deux traitements comptables distincts.
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(6) Le pointage, (ou examen de documents-clés)
Cette méthode a pour objectif de vérifier la conformité entre les écritures comptables
et les pièces justificatives.
Ces tests consistent à examiner les pièces justificatives relatives aux dernières
transactions survenues avant la date de clôture, et aux premières transactions
survenues après la clôture, afin de s'assurer qu'elles ont été comptabilisées dans la
période comptable à laquelle elles s'appliquent.
L'analyse des comptes est un moyen d'attirer l'attention du contrôleur externe sur des
points anormaux ou inhabituels. Ces constatations seront un bon point de départ pour
des investigations plus approfondies.
Les prédictions prévoir, sur base de données antérieures, quel devrait être
l'ordre de grandeur d'un ratio financier, d'un solde de compte, ...
Exemple :
56
La détection d'anomalies détecter les éléments inhabituels et les expliquer.
Exemple :
Quelle que soit l'entreprise contrôlée, des erreurs seront détectées au cours des
travaux de validation et des écritures de redressement seront proposées.
Le contrôleur externe devra juger pour chaque erreur si elle est significative et quel est
son impact sur les états financiers. On estime qu'une erreur est significative si on peut
considérer que le lecteur aurait une opinion différente sur la situation financière de
l'entreprise et sur ses résultats, avant et après redressement.
Le code des sociétés et des associations détermine non seulement les entreprises qui
doivent obligatoirement se soumettre à un contrôle externe, mais aussi les délais et
contenus du rapport du réviseur.
57
CSA
Art. 3:75. § 1er. Le rapport des commissaires visé à l'article 3:74, alinéa 1er,
comprend au moins les éléments suivants:
1° une introduction, qui contient au moins l'identification des comptes annuels qui
font l'objet du contrôle légal et de la société soumise au contrôle légal, les
intervenants dans la procédure de nomination des commissaires visés à l'article
3:58, la date de nomination des commissaires, le terme de leur mandat, le nombre
d'exercices consécutifs durant lesquels le cabinet de révision ou le cabinet d'audit
enregistré ou, à défaut, le réviseur d'entreprises est chargé du contrôle légal des
comptes annuels de la société depuis sa première nomination, le référentiel
comptable qui a été appliqué lors de l'établissement des comptes annuels ainsi
que la période couverte par les comptes annuels;
2° une description de l'étendue du contrôle, qui contient au moins l'indication des
normes selon lesquelles le contrôle a été effectué et s'ils ont obtenu de l'organe
d'administration et préposés de la société les explications et informations requises
pour leur contrôle;
3° une mention indiquant si la comptabilité est tenue conformément aux
dispositions légales et réglementaires applicables;
4° une opinion dans laquelle les commissaires indiquent si, à leur avis, les
comptes annuels donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière
et des résultats de la société compte tenu du référentiel comptable applicable et, le
cas échéant, quant au respect des exigences légales applicables. Elle peut
prendre la forme d'une opinion sans réserve, d'une opinion avec réserve, d'une
opinion négative, ou, si les commissaires sont dans l'incapacité de se forger une
opinion, d'une déclaration d'abstention;
5° une référence à quelque question que ce soit sur laquelle les commissaires
attirent spécialement l'attention, qu'une réserve ait ou non été incluse dans
l'opinion;
6° une opinion indiquant si le rapport de gestion concorde avec les comptes
annuels pour le même exercice et s'il a été établi conformément aux articles 3:5 et
3:6. Si la déclaration non financière, requise par l'article 3:6, § 4, est établie dans
un rapport distinct, le rapport des commissaires contient une opinion indiquant si
ce rapport distinct comprend les informations requises et concorde ou non avec les
comptes annuels pour le même exercice;
7° une déclaration sur d'éventuelles incertitudes significatives liées à des
événements ou à des circonstances qui peuvent jeter un doute important sur la
capacité de la société à poursuivre son exploitation;
8° une mention indiquant si la répartition des résultats proposée à l'assemblée
générale est conforme aux statuts et au présent code;
58
9° l'indication qu'ils n'ont point eu connaissance d'opérations conclues ou de
décisions prises en violation des statuts ou du présent code. S'ils ont eu
connaissance de telles infractions, ils doivent en faire mention. Toutefois, cette
mention peut être omise lorsque la révélation de l'infraction est susceptible de
causer à la société un préjudice injustifié, notamment parce que l'organe
d'administration a pris des mesures appropriées pour corriger la situation
d'illégalité ainsi créée;
10° une mention indiquant si les documents à déposer conformément à l'article
3:12, § 1er, 5°, 7°, 8°, et § 2 reprennent, tant au niveau de la forme qu'au niveau
du contenu, les informations requises par le présent code;
11° une mention confirmant, d'une part, qu'ils n'ont pas effectué de missions
incompatibles avec le contrôle légal des comptes et qu'ils sont restés indépendants
vis-à-vis de la société au cours de leur mandat et, d'autre part, que les missions
complémentaires compatibles avec le contrôle légal des comptes visées à l'article
3:65 ont, le cas échéant, correctement été ventilées et valorisées dans l'annexe
des comptes. A défaut, les commissaires mentionnent eux-mêmes l'information
détaillée dans leur rapport de commissaire(s);
12° une mention du lieu d'établissement du (des) commissaire(s).
Le rapport est signé et daté par les commissaires
§ 2. Lorsque le contrôle légal des comptes est confié à plusieurs commissaires,
ils conviennent ensemble des résultats du contrôle légal et présentent un rapport
conjoint sur le contrôle légal des comptes et une opinion conjointe. En cas de
désaccord, chaque commissaire présente son avis dans un paragraphe distinct du
rapport et expose les raisons de ce désaccord.
En outre, lorsque le contrôle légal des comptes est confié à
plusieurs commissaires, le rapport sur le contrôle légal des comptes est signé par
tous les commissaires.
§ 3. Lorsque le contrôle légal des comptes est confié à un cabinet de révision ou
à un cabinet d'audit enregistré, le rapport sur le contrôle légal des comptes porte
au moins la signature du représentant permanent qui effectue le contrôle légal des
comptes pour le compte du cabinet de révision ou du cabinet d'audit enregistré.
§ 4. L'étendue du contrôle légal des comptes ne comprend pas d'assurance
quant à la viabilité future de la société ni quant à l'efficience ou l'efficacité avec
laquelle l'organe d'administration a mené ou mènera les affaires de la société.
59
3. Les différentes phases du contrôle externe et
planification de la mission
Planification de la mission :
Après avoir étudié l’entreprise et compris les procédures et les
systèmes comptables appliqués dans l’entreprise et avant de
commencer le travail d’audit proprement dit, il s’agit d’établir :
Le programme d’audit (volume de travail, calendrier de
réalisation des différentes étapes).
Il s’agit de déterminer le temps nécessaire à la mission et
de le répartir entre les différents membres de l’équipe en
fonction de la complexité du travail, de l’expérience
passée, de la formation de chacun, …
Ensuite ces heures de travail sont réparties sur la période
d’audit.
Le budget d’audit
Le budget d’audit sera établi en tenant compte d’une part
des heures consacrées par chaque membre de l’équipe et
d’autre part, tenant compte du niveau de ces membres
dans la hiérarchie, le prix horaire facturé pour les heures à
prester.
60
Récapitulatif
Etudier l’entreprise
Comprendre
1/ les procédures
2/ les systèmes
comptables
PHASE INTERIMAIRE
diagramme de circulation
de l’information
Programme
et budget
d’audit
Évaluer le contrôle interne
Questionnaire de contrôle
interne
Tests de conformité
PHASE FINALE
Tests de validation :
Contrôle et justification des
enregistrements comptables
61
C. LE COLLÈGE DE SUPERVISION DES REVISEURS
D’ENTREPRISE
Afin d’assurer la qualité des missions des réviseurs, le Collège de supervision des
réviseurs d’entreprises (CSR), a été établi par la loi du 7 décembre 2016 portant
organisation de la profession et de la supervision publique des réviseurs
d’entreprises.
62
V. CONTRÔLE DES
ENREGISTREMENTS :
ILLUSTRATIONS ET CAS
PRATIQUES
Nous savons que les entreprises clôturent leurs comptes une fois par an.
Pour ce faire, elles déterminent arbitrairement une date charnière entre deux exercices
successifs. Le rôle du réviseur sera de vérifier que la césure a été faite en respectant
le principe comptable de l’indépendance des exercices en ce qui concerne toutes les
opérations relatives à l’activité de l’entreprise.
Bilan(toujours)
Erreurs de césure des achats impact sur
compte de résultats(éventuellement)
Erreurs de césure des ventes toujours impact sur bilan ET compte de résultats
63
EXEMPLES :
Dans les exemples ci-après nous considérerons que les marchandises sont achetées
au prix de 100 € et revendues 150 €
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1:
64
2/ Des marchandises quittent l’entrepôt du fournisseur US le 30/12 et sont
réceptionnées chez l’acheteur belge le 02/01. Au 31/12, les marchandises ne
sont enregistrées ni dans les achats, ni dans le stock. Selon les termes de la
facture, le transfert de propriété et de risque se fait lorsque la marchandise
quitte l’entrepôt du fournisseur.
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1:
65
2. Erreurs de césure des ventes
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1:
66
2/ Des marchandises sont expédiées et livrées le 31/12, facturées le 01/01. et sont
prises en compte dans l’inventaire physique au 31/12.
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1:
67
3/ Des marchandises sont expédiées et livrées le 01/01, facturées le 30/12 et sont
prises en compte dans l’inventaire physique au 31/12.
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1:
68
4/ Des marchandises sont expédiées et livrées le 31/12, facturées le 31/12 et sont
prises en compte dans l’inventaire physique au 31/12.
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1:
69
B. LE CONTRÔLE SYSTÉMATIQUE DES COMPTES
De plus, des vérifications spécifiques au compte contrôlé doivent être effectuées. Nous
prendrons seulement comme exemple les immobilisations corporelles, les stocks et
les créances commerciales.
22 TERRAINS ET CONSTRUCTIONS
23 INSTALLATIONS, MACHINES ET OUTILLAGE
24 MOBILIER ET MATERIEL ROULANT
25 IMMO. DETENUES EN LOCATION-FINANCEMENT ET DROITS SIMILAIRES
26 AUTRES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
27 IMMOBILISATIONS CORPORELLES EN COURS ET ACOMPTES VERSES
b) Pièces justificatives :
70
c) Evaluation
Les actifs (et les immobilisations corporelles) sont évalués à leur valeur d’acquisition
et sont portés au bilan pour cette même valeur déduction faite des amortissements et
réductions de valeur y afférents.
Chaque entreprise détermine les règles d’évaluation dans le respect de la loi et compte
tenu de ses caractéristiques propres. Ces règles sont arrêtées par l’organe
d’administration et actées dans le livre d’inventaire.
Ainsi, en ce qui concerne les déductions apportées après l’entrée des actifs dans
l’entreprise, il faut distinguer :
d) Points à observer
…
71
2. Les créances à un an au plus
40 CREANCES COMMERCIALES
400 CLIENTS
401 EFFETS EN PORTEFEUILLE
404 PRODUITS À RECEVOIR
406 ACOMPTES VERSÉS
407 CRÉANCES DOUTEUSES
409 RÉDUCTIONS DE VALEUR ACTÉES (-)
41 AUTRES CREANCES
410 CAPITAL APPELÉ, NON VERSÉ
411 T.V.A. À RÉCUPÉRER
412 IMPÔTS ET PRÉCOMPTES À RÉCUPÉRER
417 CRÉANCES DOUTEUSES
418 CAUTIONNEMENTS VERSÉS EN NUMÉRAIRE
419 RÉDUCTIONS DE VALEUR ACTÉES (-)
b) Pièces justificatives :
c) Evaluation
Dresser une (*) balance âgée clients et proposer des écritures de correction
si nécessaire.
La BALANCE ÂGÉE est un document comptable qui reprend tous les comptes clients
(balance âgée clients) ou fournisseurs (balance âgée fournisseurs) qui ne sont pas
soldés en les classant par « tranche d’âge » c.à.d en fonction de leur échéance. Il
s’agit d’outil indispensable pour le suivi des clients et des fournisseurs.
Grâce à la balance âgée des clients on peut déterminer aisément pour chaque client
le montant des créances arrivées à l’échéance et non soldées, ceci permet notamment
l’envoi de rappels.
En fin d’exercice, le réviseur se base sur ce tableau pour identifier les créances pour
lesquelles une réduction de valeur ou une perte devrait être enregistrée.
Exemple :
73
3. Stocks et commandes en cours d’exécution
b) Inventaire physique
AU COURS de l’opération
74
Modèle de fiche utilisée pour la prise physique d’inventaire.
Description de l’article
c) Evaluation
Les stocks sont évalués à leur prix d’acquisition, de revient ou d’apport, y compris les
frais accessoires.
La méthode d’évaluation doit être définie dans le livre d’inventaire et dans l’annexe du
bilan et doit être identique d’une année à l’autre (continuité). Si on change de méthode
d’évaluation, cette décision doit être motivée dans l’annexe.
75
d) Points à observer
…
76
CLÔTURE ANNUELLE AU 31 DECEMBRE
MOTEUR SA
2. Bien que l’inventaire physique devait commencer à 8 h, il n’y avait encore rien
d’organisé lorsque nous sommes arrivés. Le comptage ne commença pas avant
10 h 30. M. Martin descendit dans l’usine et réquisitionna les 10 premiers
employés qu’il rencontra. Il leur expliqua les instructions pour la prise
d’inventaire. A notre retour de la cantine, les hommes avaient commencé leur
travail. Nous avons alors rencontré M. Martin pour discuter des éléments
significatifs pour le comptage d’inventaire, tels que planification, contrôle et
autres procédures.
3. Tous les articles furent comptés par les employés sélectionnés par M. Martin.
Les comptages physiques étaient inscrits sur une fiche d’inventaire. Cette fiche
était attachée à l’article compté jusqu’à la conclusion de l’inventaire, elle était
alors enlevée. La fiche reprenait le nom et le numéro du produit, la quantité et
l’unité de mesure. Le préposé au comptage devait également parapher chaque
fiche. Un deuxième comptage fut réalisé pour tous les articles, et chaque fiche
paraphée dans le cadre « Vérifié par ». Au 31 décembre, l’auditeur interne
procéda aux tests de comptage. Pour les articles testés, les quantités comptées
furent comparées. Le paraphe de l’auditeur interne fut appliqué sur toutes les
fiches contrôlées.
77
5. Une fois les fiches retirées, celles-ci furent comparées aux enregistrements de
l’inventaire permanent. Toute différence égale ou supérieure à 3 % fut
investiguée et les articles recomptés. L’inventaire permanent fut ensuite ajusté
au comptage physique. Les employés effectuant le recomptage corrigèrent les
fiches initiales en effaçant le premier comptage pour y inscrire la nouvelle
quantité.
6. Dans chaque entrepôt, nous avons compté les 20 premiers articles rencontrés.
Nous étions présents lorsque les employés du client procédèrent au comptage,
et que les auditeurs internes les vérifièrent. Nous avons examiné les procédures
pendant toute la durée des opérations.
7. Nous avons remarqué que dans le magasin machine n°3, on travaillait toujours
à la fabrication de moteurs de 10 CV. M. Martin nous expliqua qu’une
commande urgente devait être prête pour le 4 janvier. Il ne pouvait dès lors
arrêter la production de ces machines pour le comptage physique. Cependant,
des fiches d’inventaire pré numérotées avaient été placées sur tous les moteurs
complets de cet atelier.
9. Vers la fin de la journée, nous avons décidé de peser les caisses pour estimer
les quantités. Malheureusement, tous les conducteurs de chariots élévateurs
avaient déjà quitté l’usine. On nous dit qu’il serait impossible de procéder au
pesage avant le 3 janvier, étant donné les vacances de Nouvel An.
78
10. Les préposés au comptage ramenèrent toutes les fiches inutilisées, à
l’exception de celles où ils avaient commis des erreurs ; ces dernières furent
détruites durant l’après-midi. M. Martin estima le nombre de fiches détruites à
50 ou 60.
13. Le 31 décembre, les auditeurs internes avaient déjà retiré près de la moitié des
fiches avant que nous ayons pu nous assurer que tous les articles avaient été
comptés. Cependant, M. Martin nous assura que tous les articles avaient été
comptés et fichés.
14. Comme nous partions, nous avons constaté que quelques marchandises du
petit immeuble voisin n’avaient pas été incluses dans nos tests. Comme cet
entrepôt n’avait pas été utilisé l’année dernière, nous ignorions que des biens y
étaient stockés. Cependant, il ne semblait pas y avoir beaucoup de
marchandises à cet endroit.
15. Nous avons décidé que la manière la plus simple d’obtenir les informations de
cut-off était de prendre une copie des carnets d’entrées et de sorties. La
photocopieuse étant hors d’usage, M. Martin nous promit de nous faire parvenir
les copies sans retard.
79
5. Césures : exercices supplémentaires
Dans tous les cas qui suivent, on suppose que sauf information contraire, les marchandises
physiquement présentes dans l’entreprise contrôlée sont comptées présentes lors de
l’inventaire physique du 31/12/X1, de même que les marchandises non présentes ne sont pas
comptées présentes.
Dans tous les cas envisagés, on suppose que sauf preuve du contraire, les termes du contrat
sont franco domicile.
Les écritures de correction demandées sont celles qui doivent être passées à la date du 31/12/X1.
On suppose que toutes les factures d’achat envisagées sont des factures d’une valeur de 1.000
€ HTVA 21% et les factures de vente sont des factures d’une valeur de 1.500 € HTVA 21%.
Les marchandises achetées 1.000 € sont donc revendues 1.500 €
ACHAT
VENTE
80
VENTES
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1 :
81
2/ Le 31/12/X1 à 15 H, des marchandises sont expédiées et livrées au client X.
Ces marchandises sont facturées le 31/12/X1. L’inventaire physique de stocks
s’est terminé à midi.
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1 :
82
3/ Des marchandises sont expédiées et livrées le 31/12/X1 et facturées à cette
date.
Elles sont exclues de l’inventaire physique au 31/12/X1.
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1 :
83
4/ Des marchandises ont été facturées le 28/12/X1.
Le 29/12/X1 la chaîne de production est interrompue et les marchandises ne
peuvent être expédiées et livrées que le 12/01/X2.
Ces marchandises ont été enregistrées dans les ventes de décembre et
exclues du stock au 31/12/X1.
Description de la situation :
Corrections au 31/12/X1 :
84
5/ Igrec passe commande de marchandises à Hicks (la société contrôlée), le
02/12/X1, la facture est établie le 18/12/1.
Le 20/12//X1 Igrec règle immédiatement cette facture (voir extrait de compte
du 26/12/X1).
Les marchandises expédiées le 30/12/X1 parviennent à Igrec l 02/01/X2
(contrat franco-domicile).
L’inventaire physique est réalisé le 31/12/X1.
Description de la situation :
85
Corrections au 31/12/X1 :
Description de la situation :
86
Corrections au 31/12/X1 :
ACHATS
Description de la situation :
87
→ ……………………………………………du bénéfice pour ………………….€
Corrections au 31/12/X1:
Description de la situation :
88
Corrections au 31/12/X1:
Description de la situation :
89
→ ……………………………………………du bénéfice pour ………………….€
Corrections au 31/12/X1:
Description de la situation :
90
Corrections au 31/12/X1:
Description de la situation :
91
→ ……………………………………………du bénéfice pour ………………….€
Corrections au 31/12/X1:
Description de la situation :
92
→ ……………………………………………du bénéfice pour ………………….€
Corrections au 31/12/X1:
93
6. Problème de passifs non enregistrés
Total 17.907,60
94
VLEK VLEK
Réf Quantité Désignation Prix unitaire Réf Quantité Désignation Prix unitaire
J. Lelon J. Lelon
VLEK VLEK
Réf Quantité Désignation Prix unitaire Réf Quantité Désignation Prix unitaire
J. Lelon J. Lelon
95
LAFAURET LAFAURET
38, rue du Sirop RCLg 5678 38, rue du Sirop RCLg 5678
4000 Liège TVA 123.456.789 4000 Liège TVA 123.456.789
Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91 Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91
VLEK VLEK
10, Bld Anspach 10, Bld Anspach
1000 Bruxelles 1000 Bruxelles
LAFAURET
LAFAURET
38, rue du Sirop RCLg 5678
4000 Liège TVA 123.456.789 38, rue du Sirop RCLg 5678
Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91 4000 Liège TVA 123.456.789
Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91
VLEK
10, Bld Anspach VLEK
1000 Bruxelles 10, Bld Anspach
1000 Bruxelles
V. Lecaux J. Dupont
V. Lecaux J. Dupont
96
LAFAURET LAFAURET
38, rue du Sirop RCLg 5678 38, rue du Sirop RCLg 5678
4000 Liège TVA 123.456.789 4000 Liège TVA 123.456.789
Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91 Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91
VLEK VLEK
10, Bld Anspach 10, Bld Anspach
1000 Bruxelles 1000 Bruxelles
LAFAURET LAFAURET
38, rue du Sirop RCLg 5678 38, rue du Sirop RCLg 5678
4000 Liège TVA 123.456.789 4000 Liège TVA 123.456.789
Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91 Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91
VLEK VLEK
10, Bld Anspach 10, Bld Anspach
1000 Bruxelles 1000 Bruxelles
Doit pour vente et livraison des marchandises ci-après : Doit pour vente et livraison des marchandises ci-après :
Prix Prix
Quantité Désignation Total Quant Désignation Total
unitaire unitaire
3 Lits 2 pers. 1000,00 3.000,00
6 Coffres à jouets 80,00 480,00 en chêne
en pin 1 Garde-robe 3 2100,00 2.100,00
portes en chêne
TVA 21% 100,80 TVA 21% 1.071,00
Total à payer 580,80 Total à payer 6.171,00
97
LAFAURET LAFAURET
38, rue du Sirop RCLg 5678 38, rue du Sirop RCLg 5678
4000 Liège TVA 123.456.789 4000 Liège TVA 123.456.789
Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91 Tél. 041.91.82.73 BBL 310-654321-91
VLEK VLEK
10, Bld Anspach 10, Bld Anspach
1000 Bruxelles 1000 Bruxelles
Doit pour vente et livraison des marchandises ci-après : Doit pour vente et livraison des marchandises ci-après :
Prix Prix
Quantité Désignation Total Quantité Désignation Total
unitaire unitaire
2 Tables de salon 1.350,00 2.700,00 1 Bibliothèque 700,00 700,00
en hêtre vitrée
(suivant votre
devis 714)
TVA 21% 567,00 TVA 21% 147,00
Total à payer 3.267,00 Total à payer 847,00
LAFAURET
FACTURE n° V 98 173
V/ Commande n° 1798
N/ note d’envoi n° D 5123
VLEK
10, Bld Anspach
1000 Bruxelles
Liège, le 28/12/X1
Prix
Quant Désignation Total
unitaire
4 Chaises en pin 50,00 200,00
10 Chaises en hêtre 100,00 1.000,00
1 Fauteuil tissus 560,00 560,00
98
99