Cours de Stratégie Des PME
Cours de Stratégie Des PME
Cours de Stratégie Des PME
Présentation :
• 24h de cours,
• Évaluation : contrôle terminal
• Durée : 2h
• Forme : questions de cours en lien avec une courte étude de cas
Objectifs :
Le mot stratégie vient des mots grecs : Idée de flexibilité, de souplesse, faire croire qu’on
a une capacité de riposte
• « Stratos », qui signifie armée (ressources) Besoins de ressources (humaines, financières,
informations…)
• « Agos », qui veut dire je conduis (process) Ce qui est fondamental, c’est l’information (outils
digitaux, aller sur le terrain…) et notamment
connaître la stratégie de ses concurrents →
renseignements
Éléments ressource – process = essentiels
a) « Sun Tzu »
Le premier, « Sun Tzu » (ou Tse), dans l’art de la guerre (5ème siècle av. JC), estime que le but
de la guerre est de forcer l’ennemi à abandonner la lutte, y compris sans le combat.
La stratégie est ici concentrée sur :
• La ruse
• La surprise
• L’espionnage
Viaplay : Arriver sur un marché difficile d’accès avec des très gros concurrents : plateforme de
vidéo à la demande plus flexible, plus rapide qu’Amazon Prime et Netflix.
b) « De la guerre »
Dans son ouvrage, « De la guerre », Carl Von Clausewitz (1780-1833) considère que l’objectif
d’une guerre est de gagner en dominant son adversaire.
Cette idée est reprise par Napoléon qui crée l’idée de massification (ressources, moyens)
Cette stratégie repose sur 3 piliers :
• La concentration des forces
• L’économie de moyens
• La liberté d’action
L’entreprise qui reprend cette idée de massification et cette stratégie Napoléonienne est
Amazon : achat de Whole Foods, grands magasins, chaînes spécialisées, sites marchands, et
même supermarchés : l’ogre américain de l’e-commerce pulvérise la concurrence.
Pourquoi Amazon se lance dans les grands magasins : Amazon prévoirait d’ouvrir aux États-
Unis des grands magasins non alimentaires de 3000m2. Il n’a pas racheté de concurrent,
préférant se lancer seul dans cette bataille, armé de sa colossale mine de données, de son
solide réseau logistique et de son importante base de clients.
• 598 espaces de vente aux US
• 320 milliards de dollars de CA en 2020
• 4% réalisés dans ses établissements en dur
Cette incursion dans le monde physique est devenue un point clé de sa stratégie dès 2017,
avec le rachat de Whole Foods (503 supermarchés (BIO) aux US)
Mais le fait est que l’annonce du rachat pour 13,7 milliards de dollars a contribué à renforcer
l’image « d’ogre », volontiers utilisée pour caractériser la menace que ferait peser Amazon sur
ses concurrents de l’ancienne économie – grands magasins, chaînes spécialisées et
maintenant, donc, commerce alimentaire – comme de l’e-commerce sur lequel le site
américain exerce une domination écrasante.
La complexification de la vie des affaires : Il y a de plus en plus d’acteurs, donc une demande
de créativité et de personnalisation plus forte pour se démarquer.
L’histoire contemporaines de la stratégie peut être résumée autour de 3 grands moments :
L’éclectisme
La critique
La naissance
Éclectisme = Attitude de quelqu'un qui s'intéresse à tous les domaines, ou, dans un domaine,
à tous les sujets
La naissance :
Les premiers enseignements datent de la fin des années 50 à Harvard. Un cours de politique
générale est proposé pour former les futurs dirigeants d’entreprise.
Chandler, historien des affaires propose une réflexion sur la conduite de 4 grandes
entreprises :
• Général Motors
• Sears
• Standard Oil (Exxon)
• Du Pont
Les LCAG proposent un ouvrage (Business Strategy) dans lequel ils soulignent le rôle de
l’environnement dans les choix stratégiques.
L’environnement crée des opportunités et des menaces auxquelles l’entreprise s’adapte en
définissant une stratégie fondée sur ses forces et faiblesses.
Ansoff, propose en s’appuyant sur son expérience de cadre dirigeant, une contribution dans
laquelle il analyse la stratégie globale de l’entreprise.
La stratégie doit servir à mettre en relation les objectifs, les voies et modes de développement,
les avantages concurrentiels et les synergies.
Les enseignements d’Ansoff concernent de grandes entreprises engagées dans une stratégie
de diversification.
La diversification liée : Amazon et la mise en vente ses propres télévisions (Alexa, point de
vente)
La diversification conglomérale : Bouygues (bâtiment, immobilier, téléphonie…)
La fin des années 60 est marqué par la proposition d’outils par des cabinets de
consultants dont le BCG destinés à analyser les portefeuilles d’activité des entreprise
diversifiés.
Ces outils qui visent à optimiser les politiques d’investissement et s’inscrivent dans une
logique de planification stratégique.
La critique
À partir de la fin des années 70, des critiques se font entendre contre les travaux précurseurs.
La principale critique porte sur le manque de flexibilité face aux ruptures stratégiques
auxquelles les entreprises sont confrontées depuis le premier choc pétrolier.
Les années 90 à nos jours voient le recours à de nombreux cadres théoriques. Cette période
est marquée par la prédominance de deux grands courants :
La mission représente la raison d’être de l’entreprise. Elle définit les grands objectifs que
l’organisation souhaite atteindre. Elle délimite son domaine d’activité, c’est-à-dire les clients
qu’elle veut servir et satisfaire. Elle précise ses valeurs et les priorités de ses parties prenantes.
Michelin = Contribuer aux progrès de la mobilité Pneus, Guide Michelin, Cartographie
Danone = Apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre Eau, Produits laitiers,
Produits infantiles.
Google = Notre objectif est d’organiser les informations à l’échelle mondiale pour les rendre
accessibles et utiles à tous Moteur de recherche, (Domotique, Santé), Cartographie
Renault
Luca de Meo veut faire la « RENAULuTIion » Renault - Nissan sous Carlos Ghosn avait pour
ambition de devenir le leader dans l’automobile.
Cibles de Renault : Peugeot et Citroën.
Cibles de Volkswagen : Tesla
Exemple de Muhammad Yunus (Grameen Bank) : « pourquoi ne pourrait-on pas donner des
objectifs sociaux… »
Un objectif est une quantification des buts fixés par l’entreprise. Elle permet de fixer des jalons
à l’action stratégique et d’évaluer la performance de l’organisation.
Exemple d’Engie (pub vidéo) : une ambition, une vision qui décline sur les objectifs objectif
net zéro d’ici 2050
Il faut se limiter à une quinzaine d’objectifs précis plus on détermine des objectifs, plus
c’est compliqué de les atteindre (challenge de la réussite) et plus le coût est élevé.
L’indicateur le plus important (qu’il faut suivre très régulièrement) : la trésorerie
Un côté très contingent dans la définition des objectifs : dépend de la taille, l’âge, et les
finalités (stratégie de croissance stratégie de pérennisation)
L’innovation et le digital, catalyseurs de la transformation
Levier majeur de la transition énergétique, l’innovation est la priorité d’ENGIE pour construire
le nouveau modèle énergétique de demain. Le groupe poursuit 3 axes fondamentaux :
• La stimulation de l’open-innovation
• L’investissement dans les technologies émergentes
• La signature de partenariats pour la transformation digitale
OPENINNOV by ENGIE
Le modèle économique ou business model est le choix que font les organisations pour
générer des revenus.
Ces choix portent à la fois :
• Sur les ressources et les compétences à valoriser ou à développer
• Sur l’offre élaborée à partir de la valorisation de ces ressources et compétences
• Et enfin, sur l’organisation mises en œuvre pour générer des revenus.
Le business model peut s’apprécier au niveau d’un secteur (modèles low cost (Bic, Ryan Air),
open source…) ou au niveau d’une entreprise.
Les PME sont devenues au cours des 30 dernières années un enjeu socio-économique majeur.
Le discours politique met en avant le rôle des PME :
• En matière d’emploi
Les arguments mis en avant pour expliquer le succès des PME sont :
• La capacité d’adaptation, la flexibilité (décision rapide, communication rapide et
efficace, organisation adaptable facilement…)
Exemple d’Evolis : « nous sommes 100% focalisés » (spécialisation) / capacité d’adapter mes
produits standards aux appels d’offre.
• La convivialité, la solidarité : effectif réduit donc plus de facilité de connaître les gens,
d’échanger
• L’innovation : les grandes entreprises créent des petites entités afin de recréer un
esprit entrepreneurial similaire aux PME pour créer de l’innovation.
Exemple de Total : incubateur de start-up usine 4.0 accélérer le déploiement des
technologies digitales dans l’industrie
VICA : volatilité (variabilité), incertitude, complexité, ambiguïté.
Cependant, cette vision quelque peu idyllique ne doit pas cacher les difficultés auxquelles les
PME peuvent être confrontées :
• Leurs difficultés à trouver de nouveaux financements : le taux d’accès des crédits de
trésorerie s’améliore considérablement et atteint son plus haut niveau historique avec
94% de demandes satisfaites. Plus une entreprise est petite, et plus ses conditions
d’accès au crédit sont compliquées.
• Leur vulnérabilité en particulier : dans la phase de démarrage, ou de façon plus
générale dans leurs relations avec de grandes entreprises
• Le mythe de la start-up
1) Définition de la PME
Définition quantitative
Les critères retenus sont le plus souvent :
• L’effectif
• Le CA
• Le montant de l’actif du bilan
C’est une définition qui se veut objective de la PME
Caractère relatif des définitions
La PME dans le monde :
Petites firmes Moyennes firmes Grandes firmes
USA 1-250 251-500 501
UE 1-49 50-249 250
Japon 1-49 50-500 501
Suisse 1-20 21-100 101
Dans un même pays, on peut avoir des définitions différentes de la PME, dans le but de
prendre en compte la diversité sectorielle
A) Notion de proximité
La mise en évidence du rôle de la proximité dans les relations entrepreneuriales n’est pas
nouvelle.
Parmi les économistes classiques, plusieurs d’entre eux l’avaient déjà intégré dans leurs
analyses :
• Dans les travaux de J. B. Say, la proximité apparaît comme un facteurs de monopole.
« L’éloignement des fonds de terre équivaut à la stérilité et la proximité équivaut à un
monopole ».
L’espace est abordé sous l’angle du coût logistique ou de la valeur du foncier. Cette
première conception de l’espace et relativement limitée
Alfred Marshall (1920), dans les « principes d’économie » propose de la dépasser en
introduisant la notion de district industriel. Pour Marshall, l’espace peut générer des
rendements croissants qui sont la base des phénomènes d’agglomérations.
Exemple d’Oyonnax : Le territoire d’Oyonnax Plastics Vallée, située entre Lyon et Genève,
accueille plus de 600 entreprises du secteur industriel dont la majorité travaillent dans la
plasturgie.
Toute la filière est présente : fabricants fournisseurs de machines périphériques, décorateurs
de pièces de plastique, bureaux d’études, moulistes, transformateurs, designers…
Les technologies de transformation de matière s plastique présentes sur le territoire offrent
un large panel de possibilités : injection, soufflage, extrusion, roto moulage…
L’analyse de la proximité peut se faire en reprenant les 6 caractéristiques retenues par Julien
pour définir la PME :
• La petite taille
• La centralisation de la gestion
• Une faible spécialisation des tâches
• Un système d’information simple
• Une stratégie intuitive et peu formalisée
• Et un marché proche géographiquement ou psychologiquement
B) Proximité organisationnelle
Intégration Différenciation
Éclatement
Spécialisation
organisationnel
Ajustement supervision
Standardisation
mutuel directe
Le centre opérationnel : Les activités du quotidien. En PME, la répartition des tâches est peu
différentiée dans la mesure où prédomine la polyvalence. Le découpage fonctionnel n’est pas
très précis et tends à s’affirmer lorsque l’entreprise grandit. Cette polyvalence peut se
retrouver au niveau des salariés mais elle s’exprime surtout au niveau du dirigeant qui assume
très souvent différents rôles.
Le sommet stratégique : En PME, le sommet stratégique se réduit le plus souvent au dirigeant
ou à l’équipe entrepreneuriale. La séparation entre stratégique et opérationnel n’est pas du
tout marqué. L’effet grossissement fait que des actions opérationnelles peuvent avoir des
répercussions stratégiques. La disparition d’un client, le départ à la retraite d’un salarié
peuvent avoir des conséquences lourdes sur la pérennité de l’entreprise.
La ligne hiérarchique : En PME, cette ligne hiérarchique a tendance à être peu étoffé. Le
dirigeant ne souhaite pas toujours s’entourer pour conserver la maîtrise du pouvoir. La
décision est concentrée entre les mains du dirigeant. Cette forte centralisation présente
l’avantage de pouvoir agir très rapidement. La limite à cette centralisation concerne la GRH
(arbitraire), et le besoin d’autonomie de certains salariés. De même, la pression qui s’exerce
sur les salariés peut être très lourde en raison de l’absence de contre-pouvoir comme les
syndicats, voire les conseils d’administration.
La technostructure : Le faible recours à la standardisation conduit la pme à se passer de
technostructure. La planification et le contrôle sont réalisés de façon informelle par le
dirigeant. Dans la PME, il s’exerce un contrôle par la culture fondée sur les valeurs du dirigeant
(valeurs, normes de comportement, code vestimentaire…). Certaines de ces fonctions
peuvent être externalisées voire partagées (GRH, CDG… : temps partagé).
Les personnels de support logistique : Les PME ont tendance à se passer de fonctions de
support logistique. C’est une série de service complémentaire. Elles cherchent à limiter les
ressources engagées et privilégient ainsi l’externalisation.
Externalisation
Avantages Inconvénients
Limitation des coûts Problème de coordination
Recentrage sur le cœur de compétences Allongement des délais
Recours à des expertises Problème d’image
Niveau
de la
décision
Voie de
dévelop
pement
Internationali
sation
Niveau de la décision :
Voie de développement :
Le modèle d’Ansoff qui définit les voies de développement en termes de produits et marché
fournit implicitement une hiérarchisation des modes de développement de l’entreprise :
1 2
2 3
1 – Le développement doit se réaliser tout d’abord au sein du même secteur, au sein de la
même activité
2 – Puis lorsqu’un axe devient saturé, il devient possible d’envisager une expansion sur le plan
du métier ou de la mission
3 – La diversification, le développement sur un nouveau marché à partir d’un nouveau métier
apparaît comme le stade ultime. Cet éloignement du cœur de compétence apparaît comme
la voie de développement la plus risquée.
Exemple de PAPREC
Le fondateur de Paprec a privilégié 3 axes de développement :
• La croissance externe : une soixantaine d’acquisitions en 23 ans
• L’innovation : un effort constant en R&D dans les procédés de collecte, de traitement
et de valorisation
• La diversification : des papiers aux métaux, en passant par les déchets électroniques
Aujourd’hui, Paprec réalise 1,4 milliard d’euros de CA, emploie 8 000 salariés et opère sur 210
sites en France et en Suisse.
Internationalisation :
Le développement international en PME répond à une loi proxémique. Quand les PME
exportent, la grande majorité commencent par des pays géographiquement et
économiquement proches, c’est-à-dire les pays limitrophes.
Ensuite, lorsqu’elles possèdent une expérience en matière de vente internationale. Elles se
risquent à exporter vers des pays plus éloignés, mais qui présentent tout de même une
proximité économique et psychique.
Cette internationalisation par étape a été théorisée à la fin des années 1970 par les chercheurs
de l’école d’Uppsala.
Dans la littérature en finance, un article de Myers met en évidence une hiérarchisation dans
les choix financiers.
Les entreprises privilégient généralement :
• L’autofinancement
• Puis envisagent l’endettement bancaire
• Et en derniers recours seulement optent pour l’ouverture du capital
Cette théorie a été développée sans tenir compte de la taille.
De nombreuses études montrent que plus l’entreprise est petite, et plus la théorie de Myers
se confirme.
Pour les dirigeants de PME, cette hiérarchisation est autant voulue que choisie. On peut
d’ailleurs noter que plus l’entreprise est petite et plus l’accès aux marchés des capitaux est
difficile. Les dirigeants de PME « patrimoniales » vont privilégier l’autofinancement et auront
tendance à fermer leur capital.
Cette proximité financière permet d’expliquer :
• Pourquoi les PME privilégient le financement à court terme au financement à long
terme
• Et pourquoi la PME porte une attention au maintien d’une rentabilité d’exploitation à
court terme plutôt qu’une rentabilité future.
Enjeux de la transmission :
• 30 000 entreprises disparaissent faute de repreneurs
• Association 60 000 rebonds = chiffre représentant en moyenne le nombre
d’entreprises en faillites tous les ans
• 750 000 emplois à sauvegarder
• 20% d’entreprises transmises dans les 5 ans
• 1/3 des reprises sont faites par des jeunes (-28ans)
Nombre de transmissions en PME :
Lors de la transmission, le dirigeant de PME est soumis à une hiérarchisation des choix
successoraux :
• Préférence pour la famille
• Les salariés (les personnes de confiance = « noyau dur », cela comprend un travail de
formation, mentorat, accompagnement financier)
• Les clients, les fournisseurs (logique d’enracinement)
• Les tiers
La transmission doit se préparer plusieurs années en avance.
Pour choisir un repreneur, le chef d’entreprise procède par cercles concentriques. Cette
hiérarchisation se décompose en 3 cercles :
Segment
interne
Segment
immédiat
Segment
externe
Les HENOKIENS rassemble dans le monde toute une série d’entreprises qui ont dépassés les
200 ans. Ils sont 48 aujourd’hui (12 italiens, 14 français, 9 japonais…). Pour appartenir à
l’association, les critères sont : au moins 200ans d’existence, sa pérennité, la majorité au
moins des parts détenues par la famille.
Tradition, innovation, perfection
La famille Latour fonda la maison de négoce en 1797. Elle est de nos jours unique en Bourgogne
avec 10 générations de dirigeants issus de la même famille.
La stratégie relationnelle n’est pas nouvelle ; mais on passe à une nouvelle dimension
Exemple de Renault :
• Délégation intégrale de la conception à un prestataire
Exemple d’Amazon :
• Collaboration avec une SICA bretonne
1) L’analyse des frontières de l’entreprise
A) Apport de R. Coase
B) Apport de O. Williamson
Il précise les hypothèses de comportement et il propose une grille d’analyse des transactions.
Williamson propose une deuxième contribution qui est une grille d’aide à la décision. Trois
facteurs permettent de différencier les transactions :
• La spécificité des actifs
Il y a spécificité des actifs quand un investissement durable doit être entrepris pour assurer
une transaction particulière et qu’il n’est pas redéployable sur une autre transaction. C’est le
degré de spécificité des équipements, des ressources affectées à une transaction particulière.
Plus les actifs sont spécifiques, plus cela crée une dépendance.
• L’incertitude
Il existe 2 types d’incertitudes : l’une résultant de l’asymétrie informationnelle entre agents,
et l’autre résultant des aléas externes susceptibles de modifier les conditions du contrat initial
(diminution de la demande, nouveaux produits…). L’incertitude est étroitement liée à
l’opportunisme.
• La fréquence de transaction
Unique, occasionnelle, récurrente. Toutes les choses égales par ailleurs, les transactions
semblables et répétitives donnent naissance à des contrats mieux adaptés qui réduisent les
coûts de transaction. La fréquence pose problèmes dès lors qu’une transaction nécessite un
investissement particulier. Une transaction fréquente incitera à l’internationalisation des
couts dans une firme, contrairement à une transaction unique.
Situation de certitude : on peut externaliser
Caractéristiques de l’investissement
> Effet volume, dynamique d’apprentissage (être fournisseur MDD puis créer son image de
marque)
> Réalisation d’investissement, risque de dépendance, risque industriel de ne pas tenir les
engagements (cadence de production)
PME Distributeur
La théorie des coûts de transaction permet de mieux comprendre les choix stratégiques en
termes d’internationalisation ou d’externalisation. Pour autant, cette théorie comprend
quelques limites.
« Bad management theories are destroying good management practices ».
Selon Sumantra Ghosal, la théorie des coûts de transaction néglige un puissant facteur
explicatif de la performance dans les relations interentreprises : la confiance
Finalement, construire la confiance n’est pas quelque chose de spontané, cela s’organise.
Remarque : Trop de confiance peut être dangereux car cela provoque une dépendance, une
tolérance accrue…
A) Le partenariat d’impartition
L’impartition concerne des entreprises qui entretiennent des relations d’échange commercial.
L’engagement dans cette stratégie marque le passage d’une simple transaction à une relation
durable.
Les conditions :
• La confiance (facteur de performance)
• L’engagement (aller au-delà du contrat)
• La durée
Exemples : dans l’informatique, Intel finance les campagnes publicitaires des fabricants. Dans
l’automobile, Renault confie de plus en plus à ses fabricants une participation à des projets de
conception.
Valeo : partenariats avec ses clients et avec ses fournisseurs (= pour progresser ensemble
afin de satisfaire aux meilleurs standards mondiaux).
Pour Valeo, être partenaire, c’est :
• Écouter et comprendre nos clients, anticiper leurs besoins et l’évolution du marché
• Impliquer nos clients dans nos développements avant-projet pour recueillir leur feed-
back
• Être présent à travers un réseau, être près des centres de décisions et de leurs
implantations internationales
• Satisfaire les demandes des clients en termes de qualité, de coûts et de délais.
itk : La mission d’itk est d’accompagner les agriculteurs et leurs conseillers dans la transition vers
l’agroécologie. Ses modèles et outils d’aide à la décision leur permettent de connaître à tout instant
l’état de leurs cultures (leur rendement potentiel et leurs besoins en eau, engrais et produits de
protection). Ils peuvent ainsi adapter leurs interventions et pratiques en fonction du contexte
climatique.
Alternative à l’intégration
Critères à prendre en considération :
• Coûts de transaction et coût d’opportunité
• Valeur ajoutée (business model)
• Risques (opportunisme, lock-in, savoir-faire)
B) Le partenariat de symbiose
Alternative à la diversification
C) L’alliance
L’alliance se caractérise par la mise en place de relations contractuelles entre des firmes
concurrentes. Mais, à l’inverse des ententes, les conduites d’alliance ne signifient nullement
la fin de toute compétition. Les entreprises mettent en commun de façon définitive leurs
ressources et leurs activités pour mener un projet ou une activité spécifique.
Les formes d’alliance :
Les alliés
apportent des
actifs...
De nature
De même nature
différente
Des produits
Un même produit
propres à chaque
commun
allié
Intégration
Alliance additive
conjointe
Avantages de l’alliance :
• Permet de bénéficier d’un effet taille (économie d’échelle)
• Favorise un apprentissage croisé entre les entreprises concurrentes. Elle peut être un
vecteur d’innovation dans une logique d’open innovation.
• Peut contribuer à renforcer le niveau de spécialisation, en se concentrant sur certains
maillons de la chaine de valeur.
Risques de l’alliance :
• Entente
• Opportunisme
Les formes de coopération :
Mouvement
Domaine d’activité des
Type de coopération Type d’économie stratégique
partenaires
correspondant
Même champ
Économie sur les coûts
concurrentiel mais Impartition Intégration
de transaction
secteur différent
Champs concurrentiels Économie d’éventail
Symbiose Diversification
différents (ou de champ)
Le réseau est un ensemble interactif d’entreprises qui développent des relations d’échange
qui s’inscrivent dans la durée.
Ces entreprises coordonnent leurs activités en s’appuyant sur une organisation qui est
susceptible :
• D’engendrer des externalités positives
• Et de valoriser des opportunités d’affaires
Il s’agit d’une forme hybride qui se situe entre la hiérarchie et le marché qui recouvre de
nombreuses situations du faire-faire au faire ensemble.
A) Le type contrôle
Il s’agit d’une logique de quasi-intégration dans laquelle une firme pivot détient le type
contrôle un pouvoir de décision qui porte sur l’organisation des actifs détenus par les
partenaires. Le plus souvent, un ensemble de partenaires gravitent autour d’une firme
principale pour lui procurer des inputs ou distribuer ses produits. La domination de la firme
pivot fait que les relations au sein du réseau sont asymétriques bien qu’interdépendants.
Le type contrôle :
Fournisseur Fournisseur
Fournisseur Fournisseur
Firme
pivot
Exemple : Wonderful
B) Le type coordination
Une entreprise joue un rôle de leader ou de courtier en mettent les entreprises en relation :
• Les tâches sont prises en charge par des organisations indépendantes
• La coordination du réseau repose sur les mécanismes de marché (contrats rémunérés
au résultat)
• Les membres du réseau sont reliés par des systèmes informatisés permettant
d’assurer la coordination et d’apprécier la contribution de chacun
Fabricants Fournisseurs
Concepteurs Distributeurs
Courtier,
assembleur
Il associe des partenaires dans le cadre d’un dessein commun induisant des relations
d’interdépendance mutuelle.
Cette forme correspond le plus souvent à des réseaux de PME non hiérarchisés et administrés
par une fédération de producteurs.
Ils peuvent être localisés géographiquement et ils sont qualifiés de districts industriels (Arc
Jurassien, Le sentier, Oyonnax…).
Les risques de dilution de responsabilité, d’opportunisme et d’incompétence sont
contrebalancés par les liens culturels et sociaux qui lient les partenaires et qui assurent une
stabilité.
Exemple : La Haute-Savoie concentre près de 2/3 des entreprises et des effectifs nationaux de la filière
du décolletage. La profession trouve son point d’ancrage dans le périmètre de la vallée de l’Arve ; la «
technic-vallée » :
- 800 PME-PMI de sous-traitance mécanique et près de 400 PME spécialisées dans le
décolletage
- 8 000 salariés travaillant dans le décolletage
Le pôle de compétitivité s’inscrit dans un bassin spécialisé autour de l’usinage complexe et de la
mécanique de précision. C’est l’outil fédérateur du territoire qui permet de se positionner dans une
logique « d’écosystème innovant ».
Transformer ses réseaux en écosystème d’innovation à Un des objectifs du pôle est de faire évoluer
les entreprises de la sous-traitance vers de nouvelles formes organisationnelles et l’intégration de
compétences nouvelles pour concevoir à moyen terme des produits plus complexes afin de se
positionner dans ce nouveau contexte mondial.
L’originalité du pôle est d’avoir traité dès le début, des sujets d’environnement socio-économique.
Intrapreneuriat
Objectifs :
• Conserver son orientation entrepreneuriale : capacité à saisir
rapidement de nouvelles opportunités
• Maintenir une capacité à lancer de nouveaux produits et services
• Renforcer l’engagement de ses collaborateurs
Champ d’application :
• L’intrapreneuriat, c’est l’entrepreneuriat :
o Appliqué à l’intérieur d’une organisation
L’entrepreneuriat, c’est l’apport d’une
innovation et d’une valeur ajoutée
o À plus petite échelle
Même essence, même substances
Mais à des degrés moindres d’expression
L’intrapreneur :
• Présente les mêmes caractéristiques de différenciation que l’entrepreneur
• Aime regarder et comprendre l’ensemble du processus dans lequel il intervient
• Aime réexaminer les processus dans lesquels il intervient et les modifier ou même les
concevoir à nouveau
• Évolue à un niveau de risque moins élevé que celui de l’entrepreneur
Mot clé = résilience
Entrepreneur intrapreneur biais cognitifs (plus d’assurance, de sécurité en tant
qu’intrapreneur), biais de sur confiance
Leader
Engagé
Charisme
Motivation inspirante
Performance "au-delà des
espérances"
Considération
Individualisée
Stimulation intellectuelle
La vision : Au cours des années 70 et 80, les travaux sur le leadership ont insistés sur
l’importance de la vision du dirigeant dans la définition de la stratégie (A. Zaleznik).
La vision crée un état de tension entre une situation actuelle et une situation désirée.
> Pour la réduire, l’entreprise va devoir utiliser ses ressources d’une façon originale ou en
mobiliser de nouvelles.
> Cet état de tension peut donc être source de créativité et d’opportunités en particulier
lorsque la vision est ambitieuse.
C) Culture intrapreneuriale
• Structures impliquant des unités ne dépassant pas les 200 personnes (PME)
• GRH intrapreneuriale
o Formation à l’intrapreneuriat : apprentissage de compétences
intrapreneuriales
o Système de rémunération fondée sur la réalisation des projets
o Participation au capital
Pour aller plus loin : « Leadership sans ego », « La grève » de Ayn Rand