Sanglier ONCFS2007
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Jean Hars, Sophie Rossi, Bruno Garin-Bastuji1, Marie-Frédérique Le Potier2, Pascal Boireau3,
Anne-Marie Hattenberger4, Philippe Aubry, Yann Louguet5, Bernard Toma6 & Franck Boué7
1
Agence française de sécurité sanitaire des aliments, Laboratoire national de référence pour la brucellose,
Unité Zoonoses Bactériennes, Laboratoire d’études et de recherches en pathologie animale et zoonoses, 94706 Maisons-Alfort.
2
Agence française de sécurité sanitaire des aliments, Unité Virologie Immunologie Porcines,
Laboratoire d’études et de recherches avicoles, porcines et piscicoles, 22440 Ploufragan.
3
Agence française de sécurité sanitaire des aliments, Laboratoire national de référence des parasites transmis par les aliments,
UMR BIPAR, Laboratoire d’études et de recherches en pathologie animale et zoonoses, 94706 Maisons-Alfort.
4
Agence française de sécurité sanitaire des aliments, Direction de l’évaluation des risques nutritionnels et sanitaires, 94701 Maisons-Alfort
5
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, Direction Générale de l’Alimentation, Bureau de la Santé Animale, 75732 Paris.
6
École nationale vétérinaire d’Alfort, 94704 Maisons-Alfort.
7
Agence française de sécurité sanitaire des aliments, Unité Santé et Gestion de la Faune Sauvage,
Laboratoire d’études et de recherches sur la rage et la pathologie des animaux sauvages, 54220 Malzéville.
CONTEXTE DE L’ÉTUDE
Dès 1986, la création du réseau SAGIR, dont l’objectif principal était de détecter les causes de mortalité des animaux
sauvages en France, a marqué la volonté des gestionnaires de la faune de surveiller l’apparition de maladies pouvant avoir
un impact important sur la démographie de certaines espèces. Par ailleurs, la propagation d’agents pathogènes transmissibles
dans les populations animales sauvages peut, dans certains cas, constituer un réel danger pour les élevages que les autorités
sanitaires s’efforcent d’assainir ou de maintenir indemnes et, de surcroît, un danger pour l’homme quand ces agents ont un
caractère zoonotique. Ceci justifie l’initiative qu’a prise le Ministère chargé de l’Agriculture, en 1998, de confier à l’ONCFS, par
voie de convention, la maîtrise d’œuvre d’un programme de surveillance et de gestion des maladies transmissibles de la faune
sauvage aux animaux domestiques et à l’homme, avec une priorité donnée aux maladies réputées contagieuses (MRC), et tout
particulièrement à celles du sanglier sauvage (Sus scrofa).
Cette espèce fait en effet l’objet d’une attention particulière de la part du monde vétérinaire et cynégétique car ses effectifs
sont en forte et constante augmentation depuis plus de vingt ans, comme en atteste l’évolution du tableau de chasse national
(figure 1) considérée comme proportionnelle à celle des effectifs. En outre, le sanglier et le porc domestique sont d’autant plus
concernés par l’inter-transmission d’agents pathogènes qu’ils appartiennent à la même espèce Sus scrofa et que les bactéries,
virus et parasites n’ont a priori aucune nécessité d’adaptation (franchissement de la barrière d’espèce) pour se transmettre de l’un
à l’autre. Le développement de l’élevage de porcs en plein-air depuis le début des années 90 en France (Hars, 2000) est une autre
source d’inquiétude car elle offre une possibilité de contacts directs entre suidés domestiques et sauvages et, par conséquent, de
transmission de maladies.
Enfin, le sanglier est, ou peut être, porteur de plusieurs maladies infectieuses ou parasitaires d’importance majeure sur le plan
économique ou de la santé publique (Albina et al., 2000 ; Garin-Bastuji & Hars, 2001 ; Hars et al., 2000 ; Rossi, 2005) telles que la
peste porcine classique (PPC), la maladie d’Aujeszky, la brucellose à Brucella suis biovar 2, la trichinellose et la tuberculose.
L’épidémio-surveillance des SAGIR, pilier de ce qu’on appelle couram- PPC dans le Nord-Est de la France en 1991-
maladies du sanglier sauvage ment la surveillance « passive », qui permet 1992 ou pour la tuberculose dans plusieurs
de dresser un tableau des agents pathogènes départements depuis 2003.
Fondée sur un schéma général appliqué à rencontrés chez cette espèce et de donner
l’échelon national, la surveillance des maladies l’alerte en cas d’émergence d’une maladie Cependant, les principales MRC et zoonoses
du sanglier s’appuie d’abord sur le réseau grave, comme cela a pu être le cas pour la du sanglier sauvage provoquent en général
très peu de symptômes ou de mortalités visi- la France) ou départementaux (exemple : la a assuré la coordination générale, le suivi et
bles. En conséquence, elles s’avèrent difficiles surveillance de la tuberculose et de la brucel- l’analyse des résultats, en collaboration étroite
à détecter dans le milieu naturel. À ce titre, lose dans des départementaux où des foyers avec l’Agence française de sécurité sanitaire
la figure 2 montre que peu de sangliers sont sont observés dans des élevages) fondés sur des aliments (AFSSA Nancy pour la centralisa-
collectés par SAGIR et autopsiés (à peine plus l’analyse de prélèvements récoltés sur des tion et la répartition des sérums, la constitution
d’une centaine d’animaux par an en moyenne) sangliers tués à la chasse. d’une sérothèque et la saisie des données ;
et que les maladies infectieuses virales, bacté- AFSSA Alfort et Ploufragan qui abritent les
riennes et parasitaires ne représentent que laboratoires nationaux de référence pour les
15 % des causes de mortalité identifiées. maladies étudiées).
Le programme national
De ce fait, l’évaluation du statut sanitaire du de surveillance sérologique L’objectif essentiel du programme était
sanglier sauvage vis-à-vis des maladies trans- des sangliers sauvages : d’assurer, grâce au contrôle sérologique de
missibles fait largement appel à la surveillance objectifs et protocole sangliers tués à la chasse, une épidémio-
« active », grâce à la mise en œuvre de vigilance (1) de la PPC chez le sanglier sauvage
programmes spécifiques nationaux (exemple : en France qui s’est concentrée à partir de 2001
le programme national de surveillance sérolo- À la demande de la Direction générale de l’ali- sur les seuls départements des Ardennes, du
gique des sangliers sauvages que nous décri- mentation (Ministère de l’Agriculture et de la Bas-Rhin, de la Meurthe-et-Moselle, de la
rons dans cet article), régionaux (exemple : Pêche), ce programme a été initié en 1999 par Meuse et de la Moselle, considérés comme
la surveillance de la PPC dans le Nord-Est de l’Unité sanitaire de la faune de l’ONCFS qui en départements à risque, et une épidémio-
surveillance (2) de la maladie d’Aujeszky, de la
brucellose et de la trichinellose, afin d’établir,
Figure 1 : Évolution du tableau de chasse national du sanglier sauvage entre 1973 et 2005 après quatre années de collectes (de 2000 à
(données issues du Réseau Ongulés sauvages ONCFS/FNC/FDC).
2004), une carte nationale du niveau d’infec-
500 000 tion du sanglier sauvage. Au-delà de l’aspect
Réalisations hors parcs et enclos
450 000 descriptif, il a été décidé, lors de l’analyse des
400 000 résultats, de pousser plus loin les investigations
350 000 épidémiologiques afin d’évaluer les risques de
300 000 transmission intra et inter-spécifiques de ces
250 000 maladies.
200 000
150 000
Dans chaque département, la Direction dépar-
100 000
tementale des services vétérinaires était maître
50 000
0 d’œuvre de l’enquête et a organisé la collecte
2001*
2002*
2003*
2004*
2005
de chasse, visant autant de mâles que de programme de recherche mené par l’ONCFS et le rôle de cette espèce dans l’épidémiologie
femelles dans les différentes classes d’âge. et comprenant, entre autres, des opérations de la maladie. La principale conséquence de
de capture-marquage-recapture de jeunes cette enzootie est le risque de transmission
Les sérums, extraits dans les laboratoires sangliers dans la zone vaccinée qui permet du sanglier au porc domestique (par voie
vétérinaires départementaux, étaient centra- un suivi individuel et dynamique des statuts vénérienne essentiellement), omniprésent dès
lisés à l’AFSSA Nancy puis répartis dans virologique et sérologique (Rossi et al., 2006). que des suidés sauvages (quelle que soit leur
chaque laboratoire national de référence densité de population) et domestiques peuvent
de l’AFSSA afin de réaliser les analyses. Les Les résultats obtenus ont également révélé entrer en contact, en particulier au sein d’éle-
sérums ont été traités pour les quatre maladies la très forte prévalence de l’infection brucel- vages plein air (Garin-Bastuji & Hars, 2001).
à l’aide de tests de type ELISA. L’ensemble de lique à Brucella suis biovar 2 : la séropréva- Ainsi, 52 foyers de brucellose porcine ont été
ces tests sérologiques ayant été mis au point lence moyenne est de 39 % sur le continent répertoriés dans 28 départements entre 1993,
pour le porc (même espèce que le sanglier), et dépasse 50 % dans de nombreux dépar- date d’émergence de la maladie, et fin 2006
le diagnostic ne posait pas ici les mêmes tements (figure 3). Ceci suggère une situa- (figure 3). Le seul moyen de prévention est
problèmes d’interprétation que ceux rencontrés tion enzootique en France continentale alors d’éviter l’intrusion d’animaux sauvages dans
pour d’autres espèces sauvages. Seul demeu- qu’aucun animal séropositif n’a été observé les élevages de porcs en plein air, par une
rait un risque de résultat faussement positif, en Corse, < 3 % au niveau de confiance de stricte application de la réglementation impo-
particulièrement vis-à-vis de la trichinellose 5 %. Cette situation épidémiologique n’est pas sant depuis 2005 la mise en place de clôtures
qui est une maladie parasitaire. isolée puisque la brucellose a été observée efficaces. La brucellose à B. suis biovar 2 est
dans les populations de sangliers de nombreux peu transmissible à l’homme mais deux cas
pays européens parmi lesquels l’Allemagne, humains ont été constatés en France depuis
la Belgique, l’Espagne, l’Italie, la Slovénie, 1993 chez des chasseurs atteints de mala-
Les principaux résultats la Croatie et la Suisse. L’infection à B. suis dies intercurrentes (diabète, silicose, lupus) et
biovar 2 est également connue chez le lièvre massivement exposés lors de fréquentes évis-
Entre 2000 et 2004, 75 départements ont brun (Lepus europaeus) et une enquête reste à cérations de dépouilles de sangliers (et/ou de
collecté 7 562 sérums de sangliers. entreprendre pour estimer le niveau d’infection lièvres) (Garin-Bastuji et al., 2006).
Le virus de la maladie d’Aujeszky s’est avéré Figure 4 : Pourcentage de séropositifs vis-à-vis de la maladie d’Aujeszky chez les sangliers de
présent dans les populations de sangliers. La plus d’un an et présence d’un foyer domestique d’origine sauvage dans le Loir-et-Cher.
séroprévalence moyenne chez les animaux
de plus d’un an est de 6 % sur le continent
et de 53 % en Corse (figure 4). On observe
de fortes disparités entre départements. En
effet, il semble exister une circulation à bas
bruit sur tout le territoire et quelques zones
de plus forte circulation virale : en Corse, dans
les départements du Nord-est (Ardennes, séroprévalence
Meurthe-et-Moselle, Meuse), du centre (Loir- 0 % apparente
et-Cher, Loiret), mais aussi l’Ille-et-Vilaine 1-5 %
6-20 %
qui présente une situation géographique 21-54 %
isolée. On observe aussi cette maladie chez le foyer porcs plein air
sanglier en Allemagne, en Italie et en Espagne. 1
La présence du virus en milieu sauvage a pu
être considérée indépendante de la situa-
tion domestique car impliquant des souches
virales différentes (Muller et al., 1998), mais le
risque d’inter-transmission existe néanmoins.
On peut notamment supposer que la forte
séroprévalence observée dans le Loir-et-Cher
(29 %) a favorisé l’émergence du seul foyer
domestique en élevage plein air connu à ce Figure 5 : Niveau de risque lié au statut sanitaire du sanglier et présence de cas de maladie
jour et supposé d’origine sauvage. Par ailleurs, d’Aujeszky chez le chien de chasse.
depuis 1997, une vingtaine de cas de cette
maladie ont été répertoriés chez des chiens
de chasse (Toma et al., 2006) et la trans-
mission semble dépendre à la fois du niveau
de séroprévalence et de l’abondance des
sangliers (figure 5). Dans les départements
les plus touchés, ce réservoir sauvage repré-
sente donc une menace pour les élevages de Niveau de risque sanglier
risque nul à faible
porcs plein-air qu’il convient également de risque moyen
protéger par des clôtures, et pour les chiens risque fort
de chasse qu’on peut protéger par vaccination Aujeszky chez le chien de chasse
2-4
ou en empêchant la consommation d’abats ou
viande de sangliers. Dans le futur, une enquête
nationale serait à reconduire, à l’aide d’un plan
d’échantillonnage adapté, de manière à suivre
l’évolution spatio-temporelle de cette maladie
dans les populations sauvages (Thulke et al.,
2005).
Une infestation des populations de sangliers plusieurs départements. Dans notre enquête, peut résulter d’une infestation à bas bruit des
par des trichines (3) est suspectée dans les animaux les plus exposés étaient les sangliers mais aussi de réactions sérologiques
femelles. Dans cette strate, la séropréva- non spécifiques dans la mesure où il s’agit
(3) Trois espèces de trichines, Trichinella britovi, lence est en moyenne de 4 % sur le continent d’une maladie parasitaire. Les résultats offrent
spiralis et pseudospiralis ont été isolées chez le (figure 6). Dans de nombreux départements, la une certaine cohérence avec les données
sanglier en France depuis 1998. séroprévalence était inférieure à 5 %, ce qui parasitaires connues : des séroprévalences
supérieures à 10 % sont observées sur bien que 4 foyers humains y soient recensés, dans ces départements. Pour conclure,
le pourtour méditerranéen où des cas de ce qui relativise l’efficacité du sondage séro- l’examen trichinoscopique des carcasses de
trichine humaine ont été observés à la suite logique comme méthode de dépistage. Enfin, sangliers constitue le seul moyen de garantir la
de la consommation de viande de sanglier (De on observe des séroprévalences supérieures sécurité sanitaire du consommateur en dehors
Bruyne et al., 2006), et une séroprévalence de à 10 % dans le Haut-Rhin, en Dordogne et d’une cuisson de la viande à cœur. Cet examen
8 % est observée en Corse où le parasite a dans le Pas-de-Calais, départements qui ne est donc obligatoire en cas de commercia-
été identifié en 2005 sur des porcs inspectés signalent à ce jour ni détection du parasite ni lisation. Dans le futur, il serait souhaitable
en abattoir. Néanmoins, la séroprévalence foyer humain. Ce « signal » sérologique incite d’effectuer une enquête par recherche para-
observée dans les Alpes-Maritimes est faible, à renforcer le dépistage officiel de la trichine sitaire sur le renard (espèce prédatrice connue
pour concentrer les parasites musculaires), les
rongeurs (qui peuvent transmettre le parasites
Figure 6 : Pourcentage de séropositifs vis-à-vis de la trichinellose chez les sangliers femelles et à l’intérieur des élevages) et le sanglier (si
présence de cas humains d’origine sauvage par consommation de viande de sanglier. possible par analyse individuelle) pour réel-
lement apprécier le niveau d’infestation de la
faune sauvage et le risque pour l’Homme.
Conclusion
séroprévalence
0 % apparente Bien que pouvant être améliorée sur le plan de
1-5 % l’échantillonnage, cette enquête sérologique a
6-10 %
11-18 % permis de mieux apprécier le statut sanitaire du
cas humain sanglier à une échelle nationale, et notamment
1-4
de confirmer le confinement du foyer de PPC
au Nord-Est de la France, l’omniprésence de la
brucellose, le risque émergent d’un réservoir
de maladie d’Aujeszky, et la probable circula-
tion à bas bruit de la trichine dans plusieurs
régions françaises. Connaître le statut sanitaire
d’une espèce sauvage n’est pas simple, gérer
un problème sanitaire en milieu sauvage l’est
encore moins. Concernant la PPC, des études
spécifiques sont désormais menées pour
étudier l’efficacité de la vaccination orale dans
des populations comprenant plusieurs dizaines
de milliers d’individus où l’infection semble en
mesure de persister à bas bruit. Concernant la
brucellose et la maladie d’Aujeszky, il est peu
probable que la situation sanitaire s’améliore
naturellement ni puisse être gérée par une
vaccination à grande échelle faute de vaccin
ou de moyen d’application à une échelle natio-
nale. Dans un contexte de croissance démo-
graphique des sangliers, on peut donc redouter
un risque croissant d’émergence de foyers
domestiques d’origine sauvage qu’il convient
de prévenir par la mise en place de clôtures
efficaces dans les élevages plein-air. À noter
© D. Maillard/ONCFS
que la situation est ici très comparable, toutes
proportions gardées, à celle de l’influenza cile à estimer par un suivi sérologique mené La surveillance sanitaire des sangliers sauvages
aviaire quand l’avifaune sauvage d’une région sur un échantillon réduit d’animaux, on ne est à poursuivre à moyen et long terme afin
d’élevage avicole est infectée. Le risque de pourra donc pas s’affranchir d’une recherche d’apprécier l’évolution des risques associés
trichinellose humaine quant à lui semble diffi- parasitaire systématisée sur les venaisons. pour le porc domestique et pour l’Homme.
REMERCIEMENTS
Les auteurs tiennent à remercier le bureau santé animale de la Direction générale de l’alimentation, les agents des Directions départementales des
services vétérinaires, toutes les équipes des laboratoires nationaux de référence de l’AFSSA, les agents de l’Office national de la chasse et de la faune
sauvage (ONCFS), les responsables de l’Unité sanitaire de la faune de l’ONCFS, les chasseurs et Fédérations départementales des chasseurs qui ont assuré
une grande partie de la collecte des prélèvements sanguins, les laboratoires départementaux d’analyses vétérinaires, les agents de l’Office national des
forêts.
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ABSTRACT
The sanitary risk due to wild boar in France
Jean Hars, Sophie Rossi, Bruno Garin-Bastuji, Marie-Frédérique le Potier, Pascal Boireau,
Anne-Marie Hattenberger, Philippe Aubry, Yann Louguet, Bernard Toma & Franck Boué
䊏 The French Ministry of Agriculture (MAP), the National Hunting and Wildlife Agency (ONCFS) and the hunters’ associations have been
increasingly concerned by the risk that wildlife could constitute to the health of reared animals and man in France. Wild boar has become a
subject of special attention for three reasons: the population size has been increasing sharply for the past 25 years, it can be a reservoir of
several infectious and parasitic contagious diseases, the development of open-air pig breeding increases the chances of contact between
pigs and wild boars. On one hand, epidemiological surveillance of wild boar diseases is carried out by the SAGIR network which diagnoses
the main causes of wildlife mortality. On the other hand, from 2000 to 2004, a national program for the serological surveillance of the wild
boar population allowed us to test in the reference laboratories of the French Food Safety Agency (AFSSA), 7562 hunter-killed wild boars for
classical swine fever (CSF), Aujesky disease (AD), brucellosis and trichinellosis. The results are the following: since 1992, CSF has been confined
in the north-east of France where the disease is enzootic and an oral vaccination program of wild boars is currently performed to prevent the
spread of the disease and try to eradicate it. The AD virus is silently circulating among wild boar populations in some regions. The Brucella
suis 2 infection is extremely widespread in France, with very high prevalence rates, and the consequence has been the emergence of more
than 50 outbreaks in open-air pig farms since 1993. The Trichinella infestation seems to be more important than that indicated by the official
trichinoscopic controls. Sanitary management measures are being implemented in France to prevent the development of these diseases in
wild boar populations and their transmission to domestic animals and man.