P9 Cours TS CONDENSATEUR ET CIRCUIT RC
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En classe de seconde nous avons étudié le conducteur ohmique. Nous avons alors vu que la
tension UAB aux bornes A et B du conducteur ohmique et l'intensité IAB du courant traversant ce
dipôle était reliées par la loi d'Ohm qui s'écrit : UAB = R. IAB (1)
La résistance R caractérise le conducteur ohmique. Elle s'exprime en ohm ( Ω).
Dans cette leçon nous allons étudier un nouveau type de dipôle : le condensateur. Nous verrons
ensuite l’association entre ces deux dipôles. L’étude du dipôle RC en dernier paragraphe est
traité sous forme de problème résolu.
Mais tout d'abord nous allons rappeler que tension et intensité d'un courant sont des
grandeurs algébriques.
Cette leçon comporte cinq (05) paragraphes.
Considérons les deux circuits série suivant. On a orienté différemment les deux circuits par une
flèche reliant le générateur et le conducteur ohmique de résistance R1. Cette flèche, située sur le
fil de connexion, permet d'algébriser l'intensité du courant électrique.
Les flèches tension sont, elles, situées à coté des dipôles.
Nous calculerons quelques tensions en appliquant, notamment la loi d'Ohm et la loi d'additivité
des tensions.
Les deux figures montrent que intensité et tension sont des grandeurs algébriques. Quelques
soit le sens du courant choisi, la tension aux bornes du générateur reste la même.
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Si des électrons négatifs viennent s'accumuler sur l'armature B (comme de l'eau dans un
réservoir), alors ces électrons négatifs repoussent, à distance, les électrons libres de l'armature
métallique A, laquelle se charge positivement. La charge globale du condensateur reste toujours
nulle.
Par conséquent, les charges des armatures A et B sont constamment égales mais de signe
opposé : qA = - qB (en Coulomb) (2)
Remarquons qu'aucun électron ne peut traverser l'isolant situé entre les armatures A et B. Par
contre des électrons peuvent circuler dans les fils extérieurs connectés aux armatures.
L'intensité du courant traversant ces fils de connexion peut être noté iAB.
Les flèches présentes sur le schéma (convention récepteur) permettent d'alléger les écritures :
U = UAB (3) et i = iAB (4)
Remarques :
- La tension UAB est égale à la différence de potentiel entre les points A et B : UAB = UA - UB
- La flèche U (voir le schéma) indique "le potentiel électrique" de son sommet A moins "le
potentiel électrique" de sa base B : U = UA - UB = UAB (5)
- Dans les exercices, il est conseillé de garder les indices, notamment pour les tensions.
L'écriture UAB est préférable à l'écriture U associée à une flèche sur le schéma.
On peut définir l'intensité d'un courant constant comme étant la mesure du débit de charge,
c'est-à-dire la quantité de charge (exprimée en coulombs) qui traverse une section du
conducteur par unité de temps (exprimée en secondes). On écrit alors : i = (6)
Le sens réel du courant correspond à celui dans lequel s'écoulerait une charge q positive.
Dans le cas d'un courant d'intensité variable, la quantité de charge (exprimée en coulombs) qui
traverse une section de conducteur par unité de temps (exprimée en secondes) varie.
Pendant la durée dt la quantité de charge (exprimée en coulombs) qui traverse une section de
conducteur est dq.
On définit alors l'intensité instantanée du courant comme étant égale à la limite du rapport
lorsque dt tend vers 0. Cette étude conduit alors à considérer l'intensité comme la dérivée de la
quantité de charge. On écrit : i(t) = (7)
Remarque : En appliquant cette relation, il faudra faire attention au signe (voir les paragraphes
suivants). Selon les conventions adoptées on pourra être amené à écrire : i(t) = - (7 bis)
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3.3. RELATION ENTRE LA CHARGE D’UN CONDENSATEUR ET LA TENSION A SES
BORNES.
On va, ici, s'appuyer sur une expérience de charge d'un condensateur à courant constant
(condensateur déchargé au départ). Pour ce faire, on considère le montage suivant :
Le graphe obtenu montre que la tension est une fonction linéaire du temps.
On peut écrire : uAB = K . t (9)
Ici, le générateur est un générateur de courant constant. Ce générateur possède un débit
constant de charges électriques (des électrons négatifs s'accumulent sur l'armature B, des
charges positives s'accumulent sur l'armature A). On peut donc écrire : qA = i . t (10)
Les relations (9) et (10) permettent d'écrire, en éliminant le temps t : = i . = = Cte (11)
Dans cette expérience, K et i sont bien constants. Posons = =C donc
qA = C. uAB (12)
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3.4. RELATION iAB = C. AUX BORNES D’UN ONDENSATEUR.
Un courant électrique quelconque, d'intensité i = iAB positif fait varier la charge qA de l'armature
A. D'après la relation (7) on peut écrire : iAB = (13)
Tenant compte de la relation qA = C. uAB (12) il vient, comme la capacité C du condensateur est
constante : iAB = = C. (14)
Remarque : Evidemment, dqA désigne à la fois la variation de la charge de l'armature A et la
quantité de charge qui traverse la section S de fil de connexion pendant la durée dt.
Un condensateur emmagasine de l'énergie lorsqu'on le charge. Cette énergie est restituée lors
de la décharge de ce condensateur.
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4. DIPÔLE RC – ETUDE EXPERIMENTALE – CONSTANTE DE TEMPS τ = RC
4.1. ETUDE EXPERIMENTALE DE LA CHARGE D’UN CONDENSATEUR PAR UN
ECHELON DE TENSION.
La constante de temps τ d’un dipôle RC est le temps pour lequel la tangente à l’origine coupe
l’asymptote horizontale. Elle caractérise la rapidité de la charge. On montrera plus loin que
τ= RC (voir ci-dessous).
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5. DIPÔLE RC – ETUDE THEORIQUE
SOLUTION 5.1. :
Le générateur PM possède une f.e.m. E . Sa résistance interne est négligeable. C'est donc un
générateur de tension parfait. La tension UPM à ses bornes ne dépend pas de l'intensité du
courant débité : UPM = E > 0.
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- La relation iAB = C montre que [C ] = . On en déduit [RC] = [T]
Le produit τ = RC a bien les dimensions d'un temps. Il s'exprime en seconde (unité du système
international).
b) Vérifions que la solution de l'équation différentielle (3) uAB + τ = E est :
uAB = E (1 - )=E-E (4) avec, en dérivant par rapport au temps : =0+ (4 bis)
On le vérifie aisément en portant les expressions (4) et (4 bis) dans (3).
c) L'allure de la courbe représentant uAB = E (1 - ) est donnée ci-dessous (voir le tableau).
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SOLUTION 5.2. :
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