PPHY03
PPHY03
PPHY03
Expertise :
Expert 1 : Dr. Benosmane Ahmed – Université de Mostaganem
Expert 2 : Pr. Dib Anis Amine – Université USTO Oran
Tables des Matières
Chapitre 1 Rappel sur le formalisme et les postulats de la mécanique quantique ............ 7
1.1 Introduction ........................................................................................................................... 7
1.2 L’élaboration de la mécanique quantique (aperçu historique) ......................................... 7
1.2.1 L’ancienne mécanique quantique .................................................................................... 7
1.2.2 La mécanique matricielle (Heisenberg 1925).................................................................. 7
1.2.3 La mécanique ondulatoire (Schrödinger 1926) ............................................................... 8
1.3 Postulats de la mécanique quantique................................................................................... 8
1.3.1 L’état du système............................................................................................................. 8
1.3.2 Grandeur physique .......................................................................................................... 8
1.3.3 Valeurs mesurables.......................................................................................................... 9
1.3.4 Résultats de mesure ......................................................................................................... 9
1.3.5 L’évolution du système ................................................................................................. 10
1.4 Valeur moyenne d’une grandeur physique ....................................................................... 10
1.5 Ensemble complet d’observable qui commutent (ECOC) ............................................... 10
1.5.1 Théorème ....................................................................................................................... 10
1.5.2 Définition d’un ECOC................................................................................................... 10
1.6 L’image de Schrödinger...................................................................................................... 10
1.7 L’image de Heisenberg ....................................................................................................... 11
1.8 L’image d’interaction.......................................................................................................... 11
1.9 Produit tensoriel d’espaces d’états..................................................................................... 11
1.9.1 Définition et propriétés .................................................................................................. 11
1.10 L’opérateur densité ............................................................................................................. 12
6
1 Chapitre 1 Rappel sur le formalisme et les postulats de la
mécanique quantique
1.1 Introduction
A la fin du 19èmesiècle la physique classique a été confrontée à plusieurs problèmes les
plus importants sont ceux qui concerné l’explication du rayonnement thermique du corps noir,
la spectroscopie atomique et la stabilité de la matière. Pour les résoudre les physiciens de
l’époque ont dû renoncer aux principes de la physique classique et d’adopter de nouvelles
idées comme la quantification de l’énergie (Planck 1900) et la dualité onde-corpuscule
(hypothèse de de Broglie 1923)
𝑞(𝑡) = ∑ 𝑞𝑘 𝑒 𝑖𝑘𝜔𝑡
𝑘
8
Contrairement à la physique classique où les grandeur physiques (position, quantité de
mouvement, hamiltonien, moment cinétique…) sont des fonctions, en mécanique quantique
elles sont représentées par des opérateurs hermitiques et linéaires. La construction de
l’opérateur associé à une grandeur physique G(𝑟⃗,𝑝⃗) se fait par le remplaçement de 𝑟⃗ et 𝑝⃗ par
leur operateurs correspondants.
Par contre si la valeur est dégénérée l’état du système est la projection normalisée de | 𝜓 〉
sur le sou espace engendré par les vecteurs propres (|𝜓𝑖𝜆 〉𝑖 = 1 … 𝑔𝑛 ) associée à 𝜆𝑛
𝑔𝑛
| 𝜓 〉aprés = ∑ 𝑏𝑖 |𝜓𝑖𝜆 〉
𝑖=1
9
𝑃𝑛 | 𝜓 〉
| 𝜓 〉aprés =
√〈𝜓|𝑃𝑛 | 𝜓 〉
Où 𝑃𝑛 est le projecteur sur le sous espace de 𝜆𝑛
11
Soient2 espaces 𝜉1 et 𝜉2 de dimension N1 et N2 par définition l’espace 𝜉 est appelé
produit tensoriel de 𝜉1 et 𝜉2 qu’on note 𝜉 = 𝜉1 ⊗ 𝜉2 de dimension N= N1 . N1 si à tout couple
de vecteur | 𝜓1 〉 ∈ 𝜉1 et | 𝜓2 〉 ∈ 𝜉2 on associe un vecteur
| 𝜓 〉 = | 𝜓1 〉 ⊗ | 𝜓2 〉 qu’on ecrit aussi | 𝜓 〉 = | 𝜓1 〉| 𝜓2 〉=| 𝜓1 𝜓2 〉
a(| 𝜓1 〉 ⊗ | 𝜓2 〉)= (a| 𝜓1 〉) ⊗ | 𝜓2 〉)= | 𝜓1 〉 ⊗ (𝑎| 𝜓2 〉) a est une constante
| 𝜓1 〉 ⊗ (| 𝜓2 〉 + | 𝜑2 〉) = | 𝜓1 〉 ⊗ | 𝜓2 〉 + | 𝜓1 〉 ⊗ |𝜑2 〉
Si | 𝜓 〉 = | 𝜓1 〉 ⊗ | 𝜓2 〉 et |𝜑 〉 = | 𝜑1 〉 ⊗ | 𝜑2 〉 deux vecteurs de 𝜉 =
𝜉1 ⊗ 𝜉2 alors le produit scalaire ⟨𝜑|𝜓⟩ = ⟨𝜑1|𝜓1 ⟩⟨𝜑2 |𝜓2 ⟩
Le cas pur est un cas particulier k=1. Normalement il est possible d’obtenir toutes les
informations par le biais de cet opérateur comme la probabilité de mesure la valeur moyen et
évolution du système
∗
< 𝐴 >= ∑ 𝑝𝑘 𝑎𝑖𝑘 𝑎𝑗𝑘 𝐴𝑖𝑗 = ∑ 𝜌𝑗𝑖 (𝑡) 𝐴𝑖𝑗 = 𝑡𝑟(𝜌(𝑡)𝐴)
𝑘 𝑘
𝑑𝜌(𝑡) 1
= [𝐻 , 𝜌(𝑡)]
𝑑𝑡 𝑖ℏ
𝑝𝑟(𝜆𝑛 ) = 𝑡𝑟(𝑃𝑛 𝜌(𝑡)) 𝑜ù𝑃𝑛 = |𝜑𝑛 〉〈𝜑𝑛 |
Propriétés
12
Il est hermétique 𝜌(𝑡)+ = 𝜌(𝑡)
𝑡𝑟(𝜌(𝑡)) = 1
𝑡𝑟(𝜌(𝑡)2 ) = 1
𝜌(𝑡)2 = 𝜌(𝑡)
13
Exercices du Chapitre 1
Exercice 1
Soit A , B , C des opérateurs démontrez les propriétés suivantes des commutateurs:
1- [A , B]= -[B , A]
2- [A , B+C]= [A , B]+[A , C]
3- [A , BC]= B[A , C]+[A , B]C
Exercice 2
On considère deux fonctions propres normalisées 𝜓1 et 𝜓2 d’un hamiltonnien 𝐻 ̂
correspondant respectivement aux valeurs propres E1 et E2 tel que E1 ≠ E2 . Ecrire les
équations aux valeurs propres pour chaque fonction.
1
On construit l’état 𝜓 = (𝜓1 − 𝜓2 ).
√2
1- Quel principe nous permet de certifier que 𝜓 est aussi un état possible du système ?
2- Que représentent physiquement les valeurs propres E1 et E2 .
3- Est-ce que 𝜓 est aussi fonction propre de 𝐻 ̂ . Pourquoi ?
4- Calculer les valeurs moyennes < 𝐻 ̂ > et < 𝐻 ̂ 2 >dans l’état 𝜓 en fonction de E1 et
E2.
5- Refaire l’exercice en utilisant la notation de Dirac.
Exercice 3
0 1 0
On considère l’operateur A=(1 0 1)
0 1 0
1- Trouvez les valeurs propres λ1 , λ2 , λ3et leurs vecteurs propres normalisés | λ1› ,| λ2›
et | λ3 › de A. Est-ce que ces valeurs propres sont dégénérées?
2- Montrer que l’ensemble des vecteurs { | λ1› ,| λ2› , | λ3 › } forme une base
orthonormée et complète.
Exercice 4
2 𝑖 0
On considère une particule dont l'hamiltonien est donné par H=(−𝑖 1 1)
0 1 0
𝑖
1- Est-ce que le vecteur| ψ › = ( 7𝑖 ) est un vecteur propre de H?
−2
2- Est-ce que H est Hermitique ?
3- Trouvez les valeurs propres λ1 , λ2 , λ 3 et les vecteurs propres normalises | λ1 ›, |
λ2› et | λ3 › de H. Est-ce que ces valeurs propres sont dégénérées?
14
4- Calculez la matrice correspondante à l'opérateur P = | λ1 ›‹ λ1| . En utilisant cette
matrice montrez que P est un projecteur. Calculez [P, H] en utilisant l'algèbre des
commutateurs puis le produit matriciel.
Exercice 5
Un système physique possède un ensemble d’observables représentées par les opérateurs
5 0 0 1 0 0 0 3 0
suivants : 𝐴 = (0 1 2) ; 𝐵 = (0 0 3) ; 𝐶 = (3 0 2)
0 2 1 0 3 0 0 2 0
1- Quels sont les résultats de mesures de ces observables ?
2- Quelles sont les observables compatibles ?
3- Donner une base formée de vecteurs propres communs à ces observables
4- Quelle combinaison de ces observables forme un ECOC ?
Exercice 6
−1
A l’instant t un système physique est dans l’état |𝜓(𝑡)⟩ = ( 2 )il possède deux
1
0 1 0 1 0 0
1
observablesreprésentées par les opérateurs𝐴 = (1 0 1) 𝑒𝑡 𝐵 = (0 0 0 ).
√2
0 1 0 0 0 −1
1- Quelle est la probabilité pour que la mesure à l’instant t de l’observable ‘A’ donne
« -1 » ?
2- Maintenant on effectue 2 mesures successives ; on mesure B puis juste après on
mesure A
3- Quelle est la probabilité pour que les mesures donnent une valeur 0 pour B et 1 pour
A?
4- Si au contraire on mesure A puis juste après on mesure B ; Quelle est la probabilité
pour que les mesures donnent une valeur 1 pour A et 0 pour B ?
Exercice 7
L’état initial d’un système s’écrit suivant une base {| ψ1 ›, | ψ2 ›,| ψ3 ›} de l’espace des états
| 𝜓(𝑡 = 0) > = 3𝑖|𝜓1 > −𝑖| 𝜓2 > + |𝜓3 >
1- Si | ψ1 ›, | ψ2 ›,| ψ3 › sont des vecteurs propres de l’hamiltonien H avec les valeurs
propres E1, E2 et E3 respectivement tel que En = nE0 où E0 est une constante et
n=1,2,3. Quelles sont les valeurs possibles obtenues lors d’une mesure de l’énergie et
avec quelles probabilités. (justifier votre réponse avec les postulats de la mécanique
quantique).
2- Calculer la matrice représentant H par apport à la base {| ψ1 ›, | ψ2 ›,| ψ3 ›}.
3- Quelle est l’expression de | ψ(t) › à un temps ultérieur t
4- Calculer la valeur moyenne de H <H> pour t=0 et pour un temps t quelconque.
𝑖
5- On donne l’opérateur d’évolution 𝑈(𝑡, 𝑡0 ) = 𝑒 −ℏ𝐻(𝑡−𝑡0 )
Exercice 8
15
On considère un système de 2 particules (1) et (2) de même masse sans spin n’interagissant
pas placées dans un puits de profondeur infinie de largeur a. On désigne par H1 et H2 les
hamiltonien des 2 particules et par | 𝜓𝑛 〉 et | 𝜑𝑚 〉les états propres correspondants.
1- Quels sont les états propres et les valeurs propres de l’hamiltonien total du système.
Donner le degré de dégénérescence des 2 niveaux d’énergie les plus basse.
A l’instant t=0 le système est dans l’état :
1 1 1 1
|𝜓(0)〉 = |𝜓1 𝜑1 〉 + |𝜓1 𝜑2 〉 + |𝜓2 𝜑1 〉 + |𝜓2 𝜑2 〉
√6 √3 √6 √3
Où |𝜓𝑖 𝜑𝑗 〉 = | 𝜓𝑖 〉 ⊗ | 𝜑𝑗 〉 une base de l’espace des états 𝜉 = 𝜉1 ⊗ 𝜉2
Exercice 9
On considère une base orthonormée|𝜓1 > , |𝜓2 > , |𝜓3 > le hamiltonien H et une grandeur
physique A sont représentés par les matrices :
3 0 0 2 0 0
𝐻 = 𝐸0 (0 1 0 ) ; 𝐴 = 𝑎 (0 0 1)
0 0 −1 0 1 0
1- On procède à une mesure de l’énergie. Quels résultats peut-on obtenir ?
2- On procède à une mesure de la grandeur A. Quels résultats peut-on obtenir ?
1
3- On prépare le système dans l’état : |𝜓 > = (|𝜓1 > +|𝜓2 > +|𝜓3 >)
√3
a) Quelle est la probabilité pour qu’une mesure de l’énergie donne 3E0 ?
b) Si le résultat d’une telle mesure est effectivement 3E0, quel est l’état du système
après la mesure ?
c) Quel(s) résultat(s) donnerait alors une mesure de A? Avec quelle(s) probabilité(s) ?
d) Quelle est la probabilité pour que l’énergie mesurée soit E0si le système est
initialement dans l’état|𝜓 > ? Quel est l’état du système après la mesure ?
e) On effectue un grand nombre de mesures de l’énergie sur un grand nombre de
système identiques tous préparé dans l’état|𝜓 >. Quelle en est la moyenne ?
Exercice 10
Par rapport à la base |𝜓1 > , |𝜓2 > , |𝜓3 > l’hamiltonien d’un système ainsi que l’observable
A sont représentés par les matrices suivantes
1 0 0 1 0 0
𝐻 = (0 2 0) ; 𝐴 = (0 0 1)
0 0 2 0 1 0
H et A sont –ils compatibles ?
16
A l’instant initial t=0 l’état initial est donné par :
1 1 1
|𝜓(𝑡 = 0) > = |𝜓1 > + |𝜓2 > + |𝜓3 >
√2 2 2
1- On mesure à t=0 H et A, quels résultats obtient-on et avec quelles probabilités ?
2- Calculer |𝜓(𝑡) > l’etat du système à l’instant t.
3- Calculer <H>(t) et <A>(t).
17
Chapitre 2
L’oscillateur harmonique
18
2 Chapitre 2 L’oscillateur harmonique
2.1 Introduction
L’exemple le plus classique d’un oscillateur harmonique est celui d’une masse m qui
se déplace le long d’une droite Ox, sous l’action d’une force de rappel F = −kx, au voisinage
d’une position d’équilibre stable qu’on peut prendre comme origine. Cette masse a pour
énergie potentielle :
1 2
𝑉(𝑥) = 𝑘𝑥
2
19
𝑉 ′′ (𝑥0 )
𝑉(𝑥) = 𝑉(𝑥0 ) + 𝑉 ′ (𝑥0 )(𝑥 − 𝑥0 ) + (𝑥 − 𝑥0 )2 + 𝑂(𝑥 3 )
2!
L’oscillateur harmonique joue également un rôle important dans la description d’un
ensemble de particule identiques se trouvant toutes dans le même état car les niveaux
d’énergie sont équidistants pour l’oscillateur harmonique la distance est ℏ𝜔 donc on peut
associer au niveau d’énergie repérer par l’entier n particules identiques
𝑚𝜔 1
𝑋=√ 𝑥 𝑒𝑡 𝑃=√ 𝑝
ℏ 𝑚ℏ𝜔
L’hamiltonien devient :
ℏ𝜔 2
𝐻= (𝑋 + 𝑃2 )
2
On définit : l’opérateur annihilation𝒂et l’opérateur création 𝒂+
𝟏 1 𝑚𝜔 1 1 𝑚𝜔 1 𝑑
𝒂= (𝑿 + 𝒊𝑷) = (√ 𝑥 + 𝑖√ 𝑝) = (√ 𝑥 + ℏ√ )
√𝟐 √2 ℏ 𝑚ℏ𝜔 √2 ℏ 𝑚ℏ𝜔 𝑑𝑥
𝟏 1 𝑚𝜔 1 1 𝑚𝜔 1 𝑑
𝒂+ = (𝑿 − 𝒊𝑷) = (√ 𝑥 − 𝑖√ 𝑝) = (√ 𝑥 − ℏ√ )
√𝟐 √2 ℏ 𝑚ℏ𝜔 √2 ℏ 𝑚ℏ𝜔 𝑑𝑥
20
2.4.1 Expression de H en fonction de N
1 1 1
𝑁 = 𝑎+ 𝑎 = (𝑋 − 𝑖𝑃). (𝑋 + 𝑖𝑃) = (𝑋 2 + 𝑃2 + 𝑖𝑋𝑃 − 𝑖𝑃𝑋) = (𝑋 2 + 𝑃2 + 𝑖[𝑋, 𝑃])
2 2 2
Mais en remplaçant X et P par leur expression et sachant que [𝑥, 𝑝] = iℏ on aura : [𝑋, 𝑃] = i
d’où :
1 2 1
(𝑋 + 𝑃2 ) = 𝑁 +
2 2
1
𝐻 = ℏ𝜔 (𝑁 + )
2
Donc [𝑯, 𝑵] = 𝟎
[𝐻, 𝑁] = 0donc d’après le théorème H, N ils possèdent des vecteurs propres communs qui
forment une base de l’espace des états.
21
Si on agit avec l’opérateur a sur un vecteur | 𝑛〉 on aura un autre vecteur |𝜓 〉= 𝑎| 𝑛〉
maintenant on va agir avec les opérateurs H et N sur le nouveau vecteur |𝜓 〉 pour découvrir
ses propriétés :
Soit |𝜓 〉= 𝑎| 𝑛〉 on commence par agir avec H
𝐻|𝜓 〉 = 𝐻𝑎| 𝑛〉
On a [ H , a]=- −ℏ𝜔𝑎 => Ha – aH = −ℏ𝜔𝑎 => Ha= aH−ℏ𝜔𝑎 d’où
𝐻|𝜓 〉 = 𝐻𝑎|𝑛〉 = (aH − ℏ𝜔𝑎)|𝑛〉 = 𝑎𝐻|𝑛〉 − ℏ𝜔𝑎| 𝑛〉
Puisque : 𝐻| 𝑛〉 = En | 𝑛〉
𝐻|𝜓 〉 = 𝐻𝑎|𝑛〉 = (En − ℏ𝜔)𝑎| 𝑛〉
𝐻|𝜓 〉 = (En − ℏ𝜔)|𝜓 〉
Donc le vecteur 𝑎| 𝑛〉 est vecteur propre de H avec les valeurs propres (En − ℏ𝜔) = En−1
Maintenant on agit avec N
𝑁|𝜓 〉 = 𝑁𝑎| 𝑛〉
On a [N, a]= −𝑎 => Na – aN = −𝑎 => Na = aN−𝑎
D’où
𝑁|𝜓 〉 = 𝑁𝑎| 𝑛〉 = (aN − 𝑎)|𝑛〉 = 𝑎𝑁|𝑛〉 − 𝑎| 𝑛〉
Puisque : 𝑁| 𝑛〉 = n| 𝑛〉 on aura
𝑁|𝜓 〉 = 𝑁𝑎| 𝑛〉 = (n − 1)𝑎| 𝑛〉
𝑁|𝜓 〉 = (n − 1)|𝜓 〉
Donc 𝑎| 𝑛〉 est vecteur propre de N avec les valeurs propres (n — 1).
𝑎| 𝑛〉 est un vecteur propre de H avec la valeur En−1 puisque les vecteurs propres de H
associés à cette valeur En−1 sont | 𝑛 − 1〉 donc 𝑎| 𝑛〉 = 𝑐| 𝑛 − 1〉 où maitenant c est une ur
constante si on calcule la norme ⟨𝜓|𝜓⟩ du vecteur |𝜓 〉:
|𝜓 〉 = 𝑎| 𝑛〉 ⟹ 〈𝜓 | = 〈𝑛 |𝑎+ ⟹ ⟨𝜓|𝜓⟩ = 〈𝑛|𝑎+ 𝑎|𝑛〉 = 〈𝑛|𝑁|𝑛〉 = 𝑛⟨𝑛|𝑛⟩
On a ⟨𝑛|𝑛⟩ = 1 car | 𝑛〉est un vecteur de base d’où
⟨𝜓|𝜓⟩ = 𝑛
Donc 𝑛 ≥ 0
D’unautre coté puisque |𝜓 〉 = 𝑎| 𝑛〉 = 𝑐| 𝑛 − 1〉 on aura
⟨𝜓|𝜓⟩ = 𝑐 2 ⟨𝑛 − 1 |𝑛 − 1⟩ = 𝑐 2
Donc 𝑐 = √𝑛
22
2.4.4.2 L’action de 𝒂+
Pour voir l’action de 𝑎+ sur l’état| 𝑛〉 maintenant on pose que |𝜓 〉= 𝑎+ | 𝑛〉. Avec
les étapes similaires que celle vues dessus et en utilisant maintenant les relations de
commutations [𝐻, 𝑎+ ] = ℏ𝜔𝑎+ 𝑒𝑡 [𝑁, 𝑎+ ] = 𝑎+
On montre que :
𝐻|𝜓 〉 = (En + ℏ𝜔)|𝜓 〉
𝑁|𝜓 〉 = (n + 1)|𝜓 〉
Donc 𝑎+ | 𝑛〉 est vecteur propre de H et N avec les valeurs propres 𝐸𝑛+1 = (𝐸𝑛 + ℏ𝜔)et
(𝑛 + 1)respectivement.
2.4.5 Construction des étapes propres |𝒏⟩ à partir de l’état fondamental |𝟎⟩
En utilisant la relation :
𝑎 + | 𝑛〉 = √𝑛 + 1| 𝑛 + 1〉
On a
𝑎+ | 0〉 = | 1〉
1 1
𝑎+ |1〉 = √2|2〉 => | 2〉 = 𝑎+ |1〉 = (𝑎+ )2 | 0〉
√2 √2
1 1
𝑎+ |2〉 = √3|3〉 => | 3〉 = 𝑎+ |2〉 = (𝑎+ )3 | 0〉
√3 √2.3
1 1
𝑎+ |3〉 = √4|4〉 => | 4〉 = 𝑎+ |3〉 = (𝑎+ )4 | 0〉
√4 √2.3.4
Et ainsi de suite on aura :
1
| 𝑛〉 = (𝑎+ )𝑛 | 0〉
√𝑛!
Pour construire un état excité |𝑛〉 à partir de l'état fondamental |0〉il suffit d'opérer
avec l'operateur 𝑎 + n fois sur l'état fondamental |0〉
Le système {|0〉, |1〉, |2〉, |3〉, |4〉, … … |𝑛〉 … } forme une base complète dans l'espace des états.
< 𝑛′ |𝑛 > = 𝛿𝑛′ 𝑛
∑|𝑛 >< 𝑛| = 1
𝑛
23
L'expression générale de l'élément de matrice d'un opérateur A par rapport à la base
|1〉, |2〉, |3〉, |4〉, … … | 𝑛〉 est :
𝐴𝑛′ 𝑛 < 𝑛′ |𝐴|𝑛 >
En particulier on a pour N
𝑁𝑛′ 𝑛 =< 𝑛′ |𝑁|𝑛 >= 𝑛𝛿𝑛′ 𝑛
1 0 0 .. 0 0
0 2 0 .. 0 0
Donc il est diagonal : 0 0 3 .. 0 0
: : : : : :
: : : : : :
(0 .. … .. 0 𝑛)
De même pou H :
1
𝐻𝑛′ 𝑛 < 𝑛′ |𝐻|𝑛 >= 𝐸𝑛 𝛿𝑛′ 𝑛 = ℏ𝜔(𝑛 + )𝛿𝑛′ 𝑛
2
1 0 0 .. 0 0
0 3 0 .. 0 0
ℏ𝜔 0 0 5 .. 0 0
2 : : : : : :
: : : : : :
(0 .. … .. 0 2𝑛 + 1)
𝑎𝑛′ 𝑛 < 𝑛′ |𝑎|𝑛 >= √𝑛𝛿𝑛 𝑛+1
0 1 0 .. 0 0
0 0 √2 .. 0 0
0 0 0 √3. . 0 0
: : : : : :
: : : : : :
(0 .. … .. 0 .. . )
𝑎𝑛+′ 𝑛 < 𝑛′ |𝑎+ |𝑛 >= √𝑛 + 1𝛿𝑛 𝑛+1
0 1 0 .. 0 0
1 0 0 .. 0 0
0 √2 0 0. . 0 0
: : √3 : : :
: : : : : :
(0 . . … .. 0 0)
24
𝑎𝜓𝑛 (𝑥) = √𝑛𝜓𝑛 (𝑥)
25
Exercices du Chapitre 2
Exercice 1
1- Montrer pour l’oscillateur harmonique qu’on a
[𝐻, 𝑁]=0, [𝑎, 𝑎+ ]=1 ; [ N , a]=-a ; [𝑁, 𝑎+ ]=𝑎 +
2- Donnez dans la représentation N l’expression générale des éléments de matrice des
operateur création et annihilation 𝑎, 𝑎+ puis en déduire celle des opérateurs x, p et
calculer <x> et <p>. parrapport à un état |n> quelconque.
3- Vérifier que [x,p]=iℏ
Exercice 2
A l’instant initial t=0 l’état initial d’un oscillateur harmonique à 1 dimension est donné par :
Exercice 3
Une particule de masses m et de positions x et d’impulsion p est soumises à un potentiel
1
harmonique V(x)= 2 𝑚𝜔2 𝑥 2 .
Exercice 4
1
On considère une particule de masse m soumise à un potentiel harmonique 2 𝑚𝜔2 𝑥 2 son état
à l’instant t=0 est
|𝜓(0) >= |0 > + |1 > … (1)
1- Est-ce que |𝜓(0) >est vecteur propre de H sachant les vecteurs |𝑛 > 𝑛 = 0,1 … sont
1
vecteurs propres de H avec les valeurs propres 𝐸𝑛 = ℏ𝜔 (𝑛 + 2), 𝑛 = 0,1,2 …
26
2- Quelle est l’action de l’opérateur 𝑁 = 𝑎+ 𝑎 sur |𝜓(0) >
3- Calculer de la valeur moyenne de H et de l’opérateur B=𝑎+ 𝑎+ dans l’etat |𝜓(0) >
4- Récrire l’équation (1) avec 𝜓0 (𝑥) 𝑒𝑡 𝜓1 (𝑥) : les fonctions d’ondes associées à l’état
fondamental |0 >et le premier etat excité |1 >respectivement.
5- Quel est l’état du système à l’instant t ?
𝑖
On donne l’opérateur d’évolution 𝑈(𝑡, 𝑡0 ) = 𝑒 −ℏ𝐻(𝑡−𝑡0 )
Exercice 5
Montrer que l’opérateur hamiltonien d’une particule de masse m dont le mouvement est
unidimensionnel suivant l’axe OX soumise à un potentiel 𝑉(𝑥) = 𝑥 2 s’écrit
ℏ2 𝑑 2
̂=−
𝐻 + 𝑥̂ 2
2𝑚 𝑑𝑥 2
1- Ecrie l’équation aux valeurs propres de cet hamiltonien ; que représentent
physiquement ses valeurs propres ?
−𝑚𝑥2
2- Est-ce que 𝜓(𝑥) = 𝐵𝑒 2ℏ ̂
ou B est une constante est une fonction propre de𝐻.
Pourquoi?
+∞ 2 𝜋
Sachant que ∫−∞ 𝑒 −𝑎𝑥 𝑑𝑥 = √𝑎 ; montrer que 𝜓(𝑥)est de carré sommable puis déterminer
la constante B pour qu’elle soit normalisée
Exercice 6
Pour un oscillateur harmonique à une dimension en utilisant les opérateurs de création et
d’annihilation 𝑎+ et 𝑎
1 1 𝑚𝜔 1 1 𝑚𝜔 1 𝑑
𝑎= (𝑋 + 𝑖𝑃) = (√ 𝑥 + 𝑖√ 𝑝) = (√ 𝑥 + ℏ√ )
√2 √2 ℏ 𝑚ℏ𝜔 √2 ℏ 𝑚ℏ𝜔 𝑑𝑥
1 1 𝑚𝜔 1 1 𝑚𝜔 1 𝑑
𝑎+ = (𝑋 − 𝑖𝑃) = (√ 𝑥 − 𝑖√ 𝑝) = (√ 𝑥 − ℏ√ )
√2 √2 ℏ 𝑚ℏ𝜔 √2 ℏ 𝑚ℏ𝜔 𝑑𝑥
Et les relations
𝑎 𝜓𝑛 (𝑥) = √𝑛 𝜓𝑛 (𝑥)
𝑎+ 𝜓𝑛 (𝑥) = √𝑛 + 1 𝜓𝑛 (𝑥)
1- Déterminer les fonctions d’onde ψ0(x) , ψ1 (x)et ψ2(x) associées à l’état fondamental |
0› puis au premier et second état excité | 1› et | 2 › respectivement
2- Calculer < x> dans l’état fondamental ψ0(x) et ψ1 (x).
𝑑
On rappelle que p= 𝑝 = −𝑖ℏ 𝑑𝑥 et on donne
27
+∞
2 𝜋
∫ 𝑒 −𝑎𝑥 𝑑𝑥 = √
−∞ 𝑎
+∞
2 𝜋 1.3.5 … (2𝑛 − 1)
∫ 𝑥 2𝑛 𝑒 −𝑎𝑥 𝑑𝑥 = √ 𝑛∈ 𝑁
−∞ 𝑎 (2𝑎)𝑛
Exercice 7
1
On considère une particule de masse m soumise à un potentiel harmonique 𝑚𝜔2 𝑥 2 sa
2
fonction d’onde à l’instant t=0 est
𝜓(𝑥, 0) = 𝜓0 (𝑥) + 𝜓1 (𝑥) … (1)
𝜓0 (𝑥) 𝑒𝑡 𝜓1 (𝑥) sont les fonctions d’ondes associées à l’etat fondamental |0 >et le premier
etat excité |1 >respectivement.
1- Est-ce que 𝜓(𝑥, 0) est fonction proprede H sachant les fonction 𝜓𝑛 (𝑥) 𝑛 = 0,1 ….m
1
sont fonctions propres de H avec les valeurs propres En = ℏ𝜔 (𝑛 + 2),𝑛 = 0, 1, … , 𝑚
2- Quelle est l’action de l’opérateur N=a+a sur 𝜓(𝑥, 0).
3- Calculer de la valeur moyenne de l’opérateur de <p> et B=a +
a+ dans l’etat 𝜓(𝑥, 0)
4- Récrire l’équation 1 avec la notation de Dirac.
On donne :
+∞
2 𝜋 1.3.5 … (2𝑛 − 1)
∫ 𝑥 2𝑛 𝑒 −𝑎𝑥 𝑑𝑥 = √ 𝑛∈ 𝑁
−∞ 𝑎 (2𝑎)𝑛
Exercice 8
Calculer < x3> dans la représentation N puis utiliser le résultat pour calculer la valeur
moyenne de l’énergie du système dont l’hamiltonien est H =HOH +𝜆x3 où HOH est
l’hamiltonien d’un oscillateur
Exercice 9
Quels sont les niveaux d’énergie et les fonctions d’onde d’un système dans les 2 cas suivants :
1- Deux oscillateurs harmoniques indépendants de même fréquence
2- Deux oscillateurs harmoniques de même fréquence couplés par un terme d’interaction
1
𝐻𝑖𝑛𝑡 = 𝑘(𝑥1 − 𝑥2 )2
2
Exercice 10
On définit un état cohérent comme un état propre (normé à 1) de l’opérateur
d’annihilation𝑎|𝛼 > = 𝛼|𝛼 >
Donner l’expression de |𝛼 > dans la base des états propres de l’Hamiltonien {|𝑛 >} en
fonction de 𝛼.
28
Exercice 11
Deux particules de mêmes masses m1 et m2 sans spinet de positions x1 et x2 , d’impulsion p1
1
etp2 sont soumises à un même potentiel harmonique V(x)= 2 𝑚𝜔2 𝑥 2 . Les particules
n’interagissent pas.
a. Ecrire l’hamiltonien H du système, montrer qu’il peut s’écrire H= H1+H2. Donner
l’expression générale de l’énergie et les fonctions d’ondes correspondantes du système
total.
b. On désignera par |n1,n2>= | 𝑛1 〉 ⊗ | 𝑛2 〉 les vecteurs propres communs à H1 et H2
qui forment une base de l’espace des états , écrire les relations d’ortho-normalisation
et de fermeture de ces états .
c. On considère un système qui, à l’instant t=0, est dans l’état :
| 𝜓(0)› = |0,0 > −𝑖|1,0 > +𝑖 |0,1 > +|1,1 >
Quels résultats peut –on trouver et avec quelles probabilités, si on mesure a cet instant :
1- L’énergie totale du système 2- l’énergie de la particule1
2- H forme-t-il un ECOC ? pourquoi?
3- Quelle l’action de 𝑎1+ 𝑒𝑡 𝑎2 sur | ψ (0) ›
Exercice 12
On considère une particule dans un potentiel d’oscillateur harmonique totalement anisotrope :
1
V (r) = 2 𝑚(𝜔𝑥2 𝑥 2 + 𝜔𝑦2 𝑦 2 + 𝜔𝑧2 𝑧 2 ). les trois pulsations ωx, ωy, ωz, étant différentes deux à
deux.
1- Indiquer les énergies et les fonctions d’onde propres associées.
2- Même question pour l’oscillateur harmonique isotrope : ωx=ωy= ωz.
Exercice 13
L’énergie potentiel d’interaction électrostatique entre les ions Na+ et Cl- du composé ion
ionique distant de r, a pour expression :
𝑄 𝐴 𝑒2
𝑉(𝑟) = −𝑎 + 𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑄= ≈ 2.31 × 10−28 𝑆𝐼
𝑟 𝑟 4𝜋𝜀0
N étant un entier le facteur numérique a est la constante de Madlung , prend en compte
l’influence du voisinage cristallin de ces 2 ions . On rappelle les masses molaires de Na+ et Cl-
respectivement 23 et 35,5 g.mol-1
1- Déterminer la position d’équilibre re du couple (Na+, Cl-) en déduire l’énergie potentiel
correspondante Ve =V(re).
2- La distance r oscille autour de la valeur re. Quelle est l’expression de la raideur K du
ressort équivalent ?
3- La pulsation propre des oscillations collectives des ions en mode optique est
29
2𝐾
4- 𝜔0 = √ 𝜇 , 𝜇 étant la masse réduite du couple d’ions, en déduire l’expression de
l’écart énergétique entre deux niveaux de vibration successives, ainsi que l’énergie de
vibration de l’état fondamental.
5- Sachant que a= 1.744,re= 281 pm et la fréquence du rayonnement correspondant à la
transition entre deux niveaux d’énergies successifs vaut 𝜈0 = 1.26 × 1013 Hz.
Determiner déterminer le facteur n et le coefficient a
30
Chapitre 3
Théorie du Moment Cinétique en
Mécanique Quantique
31
3 Chapitre 3 Théorie du Moment Cinétique en
Mécanique Quantique
3.1 introduction
Le moment cinétique est une grandeur physique comme la quantité de mouvement et
l’énergie, il est lié à la rotation du système physique. Comme en mécanique classique, le
moment cinétique joue un rôle important en MQ(rotations des molécules, des atomes et
électrons), surtout pour des systèmes soumis à un potentiel central V(r).Pour un système isolé,
il est une quantité conservée, En physique classique le moment cinétique d'une particule est
composé seulement du moment cinétique orbital, 𝐿 ⃗ alors qu'en MQ une particule possède
aussi un moment cinétique intrinsèque 𝑆 appelé spin, tel que le moment cinétique total est :
⃗ +𝑆
𝐽=𝐿
⃗ = ∑𝐿
𝐿 ⃗𝑖
32
𝐻 = 𝐻0 + 𝐻𝑖𝑛𝑡
Ho : en absence de champ magnétique
⃗⃗⃗ 𝐵
𝐻𝑖𝑛𝑡 = −𝑀 ⃗⃗ est l’hamiltonien d’interaction
3.3 Le spin
Le terme spin vient de la langue anglaise (to spin = tourner). c'est un degré de liberté
interne intrinsèque (moment cinétique intrinsèque) il est indépendant de la position spatiale de
la particule. C'est une grandeur purement quantique qui n'a pas d'équivalent classique,
l'hypothèse du spin a été proposé par Uhlenbeck et Goudsmit en 1925 pour interpréter
certaines données expérimentales concernant la spectroscopie des alcalins (effet Zeeman
anormal) Cette hypothèse a pu aussi expliquer les résultats de l'expérience de Stern Gerlach
en 1921.Uhlenbeck et Goudsmit ont supposé que l'électeur possède un moment cinétique
intrinsèque 𝑆 quia les mêmes propriétés d'un moment cinétique qui est dû à la rotation de
l’électron sur lui-même(d’où le terme spin) par analogie avec la terre qui a un moment
cinétique propre du à sa rotation sur elle-même en plus du moment cinétique de sa rotation
autour du soleil. Cela pour donner une explication au nombre pair des sous niveaux d'énergie
2x (21+1) pour les atomes alcalins quand ceux-ci sont soumis à un champ magnétique(effet
Zeeman anormal). Ils attribuent au spin de l'électron la valeur s = 1/2 pour expliquer le
facteur 2[(2s + 1)] =2
33
⃗⃗ = ⃗⃗
Dans son état fondamental ne possède pas de moment orbital 𝐿 0 ⇒ 𝐻𝑖𝑛𝑡 = 0
Donc ils ne doivent pas interagir avec le champ magnétique de l'aimant (H ils ne
seront pas par conséquent déviés. On devrait en principe observer une seule tache centrale sur
l'écran. L'expérience montre qu'on a 2 taches symétriques ce qui peut être expliqué par
l'hypothèse du spin.L’opérateur de spin 𝑆verifie les memes relations de commutations que le
moment cinétique 𝐿 ⃗⃗
[𝑆 2 , 𝑆𝑥 ] = [𝑆 2 , 𝑆𝑦 ] = [𝑆 2 , 𝑆𝑧 ] = 0
𝑆 = ∑ 𝑆𝑖
𝐽𝑖 = 𝐿𝑖 + 𝑆𝑖 𝑜ù𝑖 = 𝑥, 𝑦, 𝑧
Pour un système composé
⃗ 𝑖 + 𝑆𝑖 )
𝐽 = ∑ 𝐽𝑖 = ∑(𝐿
L’ensemble des grandeurs (𝐽2 , 𝐽𝑧 ) commutent donc on peut construire une base de
l’espace des états formée par leurs vecteurs propres communs : soit | 𝜓 〉 un vecteur propre
commun à (𝐽2 𝑒𝑡 𝐽𝑧 donc
𝐽2 | 𝜓 〉 = 𝜆𝑗 | 𝜓 〉
𝐽𝑧 | 𝜓 〉 = 𝜆𝑚 | 𝜓 〉
Par conséquent on peut spécifier et fixer les vecteur propres communs de (𝐽2 , 𝐽𝑧 ) par
la donnée des valeurs propres et on peut écrire
| 𝜓 〉 = |𝜆𝑗 , 𝜆𝑚 〉
2
𝐽 |𝜆𝑗 , 𝜆𝑚 〉 = 𝜆𝑗 |𝜆𝑗 , 𝜆𝑚 〉
𝐽𝑧 |𝜆𝑗 , 𝜆𝑚 〉 = 𝜆𝑚 |𝜆𝑗 , 𝜆𝑚 〉
Par analyse dimensionnelle on a [𝐽] = [ℏ] = 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒. 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒 donc a[𝜆𝑗 ] = [ℏ2 ] et
[𝜆𝑚 ] = [ℏ] on récrit ces valeurs :
𝜆𝑗 = 𝜆𝑗′ ℏ2
𝜆𝑚 = 𝑚ℏ
′
Où maintenant 𝜆𝑗 et 𝑚 sont sans dimension.
On peut montrer qu’on peut écrire 𝜆𝑗′ soue la forme 𝜆𝑗′ = 𝑗(𝑗 + 1) avec 𝑗 ≥ 0 et on
cocnlut qu’on peut specifier et fixer | 𝜓 〉 par les valeurs de j et m | 𝜓 〉 = |𝑗, 𝑚 >
34
𝐽2 |𝑗, 𝑚 >= 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 |𝑗, 𝑚 >
𝐽𝑧 |𝑗, 𝑚 >= 𝑚ℏ|𝑗, 𝑚 >
On introduit les opérateurs :
𝐽± = 𝐽𝑥 ± 𝑖𝐽𝑦
Qui vérifient les relations de commutations suivantes :
[𝐽2 , 𝐽± ] = 0 ; [𝐽+ , 𝐽− ] = 2ℏ𝐽𝑧 ; [𝐽𝑧 , 𝐽± ] = ±ℏ𝐽±
3.4.1 Propriétés
1- Soit |𝑗, 𝑚 > un vecteur propre commun à (𝐽2 , 𝐽𝑧 ) tel que :
𝐽2 |𝑗, 𝑚 >= 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 |𝑗, 𝑚 >
𝐽𝑧 |𝑗, 𝑚 >= 𝑚ℏ|𝑗, 𝑚 >
Alors −𝑗 ≤ 𝑚 ≤ 𝑗 donc on a (2𝑗 + 1) valeurs possibles de m.
2- L’action des operateurs 𝐽± :
a) Soit |𝜓 >= 𝐽− |𝑗, 𝑚 > alors ce vecteur est un vecteur propre de 𝐽2 𝑒𝑡𝐽𝑧 :
𝐽2 (𝐽− |𝑗, 𝑚 >) = 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 (𝐽− |𝑗, 𝑚 >)
𝐽𝑧 (𝐽− |𝑗, 𝑚 >) = (𝑚 − 1)ℏ(𝐽− |𝑗, 𝑚 >)
En plus l’action de 𝐽− sur |𝑗, 𝑚 > est définie par :
Si 𝑚 = 𝑗 alors 𝐽+ |𝑗 , 𝑗 >= 0.
∑|𝑗, 𝑚 >< 𝑚 , 𝑗| = 1
𝑚
35
(𝑗 2 )𝑚′ 𝑚 =< 𝑚′ , 𝑗|𝑗 2 |𝑗, 𝑚 >= 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 𝛿𝑚′ 𝑚
Dans ce cas on 𝑗 = 𝑆 entier ou demi-entier positif ou nul |𝑗, 𝑚 >≡ |𝑆, 𝑚 >
𝑆 2 |𝑆, 𝑚𝑠 >= 𝑆(𝑆 + 1)ℏ2 |𝑆, 𝑚𝑠 >
𝑆𝑧 |𝑆, 𝑚𝑠 >= 𝑚𝑠 ℏ|𝑆, 𝑚𝑠 >
36
𝑗1 𝑗2
𝑗 𝑗
|𝐽, 𝑀 >= ∑ ∑ 𝐶𝑚11 𝑚
2
|𝑗 , 𝑗 , 𝑚1 , 𝑚2 >
2 1 2
𝑚1 =−𝑗1 𝑚2 =−𝑗2
𝑗 𝑗
𝐶𝑚11 𝑚
2
2
=< 𝑚1 , 𝑚2 , 𝑗2 , 𝑗1 |𝐽, 𝑀 > sont les coefficients de Clebsh-Gordan.
Les expressions des composantes du moment cinétique⃗⃗𝐿 ainsi que son module à l’aide
des coordonnées sphériques sont :
𝜕 1 𝜕 1 𝜕
⃗ = −𝑖ℏ⃗⃗𝑟 × 𝛻⃗ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛻⃗ = 𝑢
𝐿 ⃗⃗г +𝑢
⃗⃗𝜃 +𝑢
⃗⃗𝜑
𝜕г г 𝜕𝜃 г 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜑
𝜕 𝜕
𝐿𝑥 = 𝑖ℏ [𝑠𝑖𝑛 𝜑 + 𝑐𝑜𝑡 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 ]
𝜕𝜃 𝜕𝜑
𝜕 𝜕
𝐿𝑦 = 𝑖ℏ [𝑐𝑜𝑠 𝜑 + 𝑐𝑜𝑡 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜑 ]
𝜕𝜃 𝜕𝜑
37
𝜕
𝐿𝑧 = −𝑖ℏ
𝜕𝜑
1 𝜕 𝜕 1 𝜕2
𝐿2 = −ℏ2 [ (𝑠𝑖𝑛 𝜃 ) + ]
𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕𝜑 2
38
Notez que seul le dernier terme dépend de φ et qu'aucune autre variable n'apparaît
dans ce terme. Cette équation peut être vraie pour toutes les valeurs de 𝑟, 𝜃 𝑒𝑡 𝜑 seulement si
le dernier terme est égal à une constante.
𝐿𝑧 𝛩(𝜃)𝛷(𝜑) = ℏ𝑚𝛩(𝜃)𝛷(𝜑)
Avec
𝜕
𝐿𝑧 = −𝑖ℏ
𝜕𝜑
Cela implique
𝜕
−𝑖ℏ {𝛩(𝜃)𝛷(𝜑)} = ℏ𝑚{𝛩(𝜃)𝛷(𝜑)}
𝜕𝜑
𝜕𝛷(𝜑)
⇒ −𝑖ℏ {𝛩(𝜃)} = ℏ𝑚𝛷(𝜑){𝛩(𝜃)}
𝜕𝜑
On simplifie par 𝛩(𝜃)
𝜕𝛷(𝜑) 𝜕𝛷(𝜑) 𝚍𝛷(𝜑)
⇒ −𝑖ℏ = ℏ𝑚𝛷(𝜑) ⇒ = 𝑖𝑚𝛷(𝜑) ⇒ = 𝑖𝑚𝛷(𝜑)
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝚍𝜑
𝚍𝛷(𝜑) 𝚍𝛷(𝜑)
⇒ = 𝑖𝑚𝚍𝜑 ⇒∫ = 𝑖𝑚 ∫ 𝚍𝜑 ⇒ 𝛷(𝜑) = 𝚔𝑒 𝑖𝑚𝜑
𝛷(𝜑) 𝛷(𝜑)
La normalisation :
2𝜋
∫ ∣ 𝛷(𝜑) ∣2 𝚍𝜑 = 1
0
2𝜋 2𝜋 2𝜋
1 1
⟺ 2𝜋 ∣ 𝚔 ∣2 = 1 ⇒∣ 𝚔 ∣2 = ⇒∣ 𝚔 ∣=
2𝜋 √2𝜋
D’où
1
𝛷(𝜑) = 𝑒 𝑖𝑚𝜑
√2𝜋
Maintenant pour déterminer Θ(θ)on sait que :
𝚍𝛷(𝜑)
= 𝑖𝑚𝛷(𝜑)
𝚍𝜑
𝚍2 𝛷(𝜑) 𝚍𝛷(𝜑)
⇒ 2
= 𝑖𝑚 = 𝑖 2 𝑚2 𝛷(𝜑) = −𝑚2 𝛷(𝜑)
𝚍𝜑 𝚍𝜑
39
𝚍2 𝛷(𝜑) 1 𝚍2 𝛷(𝜑)
⇒ = −𝑚2 𝛷(𝜑) ⇒− = 𝑚2
𝚍𝜑 2 𝛷(𝜑) 𝚍𝜑 2
En utilisant l’équation (*) on aura
𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝚍 𝚍𝛩(𝜃)
(𝑠𝑖𝑛 𝜃 ) + 𝜆𝑠𝑖𝑛2 𝜃 = 𝑚2
𝛩(𝜃) 𝚍𝜃 𝚍𝜃
𝑚2
(1 − 𝑥 2 )𝑦 ′′ (𝑥) − 2𝑥𝑦 ′ (𝑥) + (𝑙(𝑙 + 1) − ) 𝑦(𝑥) = 0
1−𝑥 2
laquelle n'a de solution régulière que sur l'intervalle [-1,1] et si -𝑙 ≤ 𝑚 ≤ 𝑙 avec l et m entier
𝛩𝚕𝑚 (𝜃) = 𝐶𝚕𝑚 Р𝑚
𝚕 (𝑐𝑜𝑠 𝜃)
40
1
𝑚 2 (𝑙 + 𝑚)!
∫ Р𝑚
𝑙 (𝑥) Р𝑙′ (𝑥) 𝑑𝑥 = ( ) 𝛿 ′
2𝑙 + 1 (𝑙 − 𝑚)! 𝑙𝑙
−1
Nous avons maintenant des solutions pour les fonctions angulaires Φ(φ) et Θ(θ). Il est
commode de les combiner en une seule fonction normalisée des deux angles. Ces fonctions sont
appelées les harmoniques sphériques et sont définies comme :
𝑖𝑚𝜑
𝑒
𝑌𝚕𝑚 ( 𝜃, 𝜑) = 𝐶𝚕𝑚 Р𝑚
𝚕 (𝑐𝑜𝑠 𝜃)
√2𝜋
𝐶𝚕𝑚 est une constante de normalisation à déterminer
𝜋 2𝜋
On aura :
2𝑙 + 1 (𝑙 − 𝑚)! 𝑚 𝑒 −𝑖𝑚𝜑
𝑌𝑙𝑚 (𝜃, 𝜑) = √ √ Р (𝑐𝑜𝑠 𝜃)
2 (𝑙 + 𝑚)! 𝑙 √2𝜋
En particulier,
2𝑙 + 1
𝑌𝑙0 ( 𝜃, 𝜑) = √ Р (𝑐𝑜𝑠 𝜃)
4𝜋 𝑙
La définition des fonctions de Legendre associées au m négatif peut être utilisée pour montrer
que
𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)∗ = (−1)𝑚 𝑌𝑙−𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
Les harmoniques sphériques satisfont la condition d'orthogonalité
2𝜋 𝜋
∫ 𝚍𝜑 ∫ 𝚍𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑌𝑙𝑚′ 𝑚 ∗
′ ( 𝜃, 𝜑)𝑌𝑙 ( 𝜃, 𝜑) = 𝛿𝑙𝑙 ′ 𝛿𝑚𝑚′
0 0
Les 𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑) sont des fonctions orthormées on peut développer la partie angulaire la
fonction d’onde suivant ces fonctions :
+∞ 𝑙
41
3.6 Relation du spin à la statistique
Les particules possédant un spin demi-entier sont appelées des fermions (électron par
exemple) alors que celles ayant un spin entier sont des bosons (le photon par exemple). La
fonction d’onde d’un ensemble de fermions identiques est antisymétrique reflétant le principe
d’exclusion de Pauli (deux fermions ne peuvent pas occuper le même état quantique) ces
particules obéissent à la statistique de fermi-Dirac. Par contre la fonction d’onde totale d’un
ensemble de boson identiques est symétrique et obéissent à la statistique de Bose-Einstein.
42
Exercice du Chapitre 3
Exercice 1
a) On considère une particule dans l’état orbital l=1 :
1- Quelles sont les valeurs propres de L2 et LZ ainsi que leurs vecteurs propres communs
| l ,m>.
2- Calculer les matrices associées à L2, LZ,L± puis en deduire les matrices de Lx, etLy .
1- Quelles sont les valeurs propres de S2 et SZ ainsi que leurs vecteurs propres communs
|s ,m>.
2- Calculer les matrices associées à S2, SZ,S± puis en deduire les matrices de Sx, etSy .
1
3- Si le système est dans l’état | 𝜓 >. = ( ) , quelle est la probabilité de mesure de
2
chaque valeur de SZ.
⃗⃗ + 𝑆⃗ de la particule
c) On considère maintenant le moment cinétique total 𝐽⃗ = 𝐿
1- Quelles sont les valeurs propres de J2 et JZ ainsi que leurs vecteurs propres communs |j
,m>.
2- Calculer les matrices associées à J2, JZ,J± puis en déduireles matrices deJx, et Jy ..
Exercice 2
On considère un système dont le moment cinétique j=1 :
1- Quelles sont les valeurs propres de j2 et jZ ainsi que leurs vecteurs propres communs.
1
2- Si le système est dans l’état| 𝜓 >. = (0) , quelle est la probabilité de mesure de
2
chaque valeur de jZ.
3- Calculer < j2> et de jZ dans l’état | 𝜓 >.
Exercice 3
La représentationmatricielle des composantes x et y du moment total J d’un système est
ℏ 0 1 0 ℏ 0 −𝑖 0
𝑗𝑥 = (1 0 1) 𝑗𝑦 = (𝑖 0 −𝑖 )
√2 0 1 0 √2 0 𝑖 0
1- Calculer la matrice de jz puis en déduire les valeurs possibles de jz et de j2.
1
2- Calculer <jx> par rapport à l’état (0) puis par rapport à l’état propre de jz=0.
1
43
Exercice 4
Soit un système quelconque dont l’espace des états est rapporté aux vecteurs propres
communs à j2 et jZ |j,m> tel que j =0 ou 1
1- Donner les vecteurs quelle est la dimension de l’espace des états ?
Le système est dans l’état | ψ › = | 1,0 › -2|1,1 › +i |0,0 › +|1,-1 ›
a. Quelle est la probabilité d’avoir lors d’une mesure jz =0 ? jz=0 et J2=2 ℏ2 ?
b. Quelles sont les valeurs possibles de 𝐽𝑍2 ? Quelle est la probabilité d’avoir 𝐽𝑍2 =0 ?
Exercice 5
Si j =5/2 ; quels sont les valeurs propres et les vecteurs propres de J2 et JZ ?
Exercice 6
On considère un système dont le moment cinétique j=2 :
1- Quelles sont les valeurs propres de j2 et jZ ainsi que leurs vecteurs propres communs.
1
0
2- Si le système est dans l’etat | 𝜓 >= 0 , quelle est la probabilité de mesure de
1
(2)
chaque valeur de jZ.
3- Calculer < 𝑗 2 >
Exercice 7
1- Donner une brève description des propriétés du moment cinétique d’une particule en
mécanique quantique.
2- Montrer que qu’on peut écrire la valeur propre de J2 sous la forme ℏ2 j(j+1)
3- Si j =3/2 ; quels sont les valeurs propres et les vecteurs propres |j,m> de J2 et JZ ?
1
0
4- Si le système est dans l’état | 𝜓 >= (2) écrire | 𝜓 > suivant la base |j,m>.Quelle est la
0
probabilité de mesure de chaque valeur de jZ.
Exercice 8
On considère un système dont la fonction d’onde est donnée par
1 0 1 1 1 1 2
𝜓(𝜃, 𝜑) = 𝑌0 (𝜃, 𝜑) + 𝑌1 (𝜃, 𝜑) + 𝑌1−1 (𝜃, 𝜑) + 𝑌2 (𝜃, 𝜑)
2 √3 2 √6
44
Où les 𝑌𝑙𝑚 ((𝜃, 𝜑) sont les harmoniques sphériques
1- Est-ce que 𝜓(𝜃, 𝜑) est fonction propre de 𝐿2 et 𝐿𝑧 ?
2- Est-ce que 𝜓(𝜃, 𝜑) est normalisée ?
3- Calculer L+𝜓(𝜃, 𝜑).
4- Si on mesure 𝐿2 et 𝐿𝑧 quelles valeurs obtient-on et avec quelle probabilité ?
On donne :
Exercice 9
Soit un système de moment cinétique orbital 𝑙 = 1 on s’intéresse à la mesure de Ly dont la
0 −𝑖 0
ℏ
matrice est donnée par 𝐿𝑦 = ( 𝑖 0 −𝑖 )
√2
0 𝑖 0
1- Quelles sont les valeurs obtenues lors d’une mesure de 𝐿𝑦 ?
2- Quelle est la probabilité pour que la mesure donne ℏ ? Si le système se trouve dans
l’etat
Exercice 10
La représentation matricielle des composantes x et y du moment orbitale L d’un système est
0 1 0 0 −𝑖 0
ℏ ℏ
𝐿𝑥 = (1 0 1) , 𝐿𝑦 = (𝑖 0 −𝑖 )
√2 √2
0 1 0 0 𝑖 0
1- Calculer la matrice de 𝐿𝑧 .
2- En déduire les valeurs possibles de 𝐿𝑧 et de 𝐿2 .
1
3- Calculer < 𝐿𝑥 > par rapport à l’état (0) puis par rapport à l’état propre de 𝐿𝑧 = 0.
1
Exercice 11
3
On considère un système dont le spin 𝑠 = 2 :
45
1- Quelles sont les valeurs propres de S2 et SZ ainsi que leurs vecteurs propres communs
|𝑠 , 𝑚 >.
2- Calculer les matrices associées à S2, SZ, Sx,, Sy
1
3
3- Si le système est dans l’état | 𝜓 >. = ( ) , quelle est la probabilité de mesure de
1
4
chaquevaleur de SZ.
Exercice 12
un système initialement dans l’état
𝜓(𝜃, 𝜑) = 𝑌1−1 ((𝜃, 𝜑) + 𝑖𝑌11 ((𝜃, 𝜑)
1- Calculer < 𝜓| L+|𝜓 > et < 𝜓| L-|𝜓 >
2- Si on mesure Lz quelles valeurs obtient-on et avec quelles probabilités ?
3- Si la mesure de Lz donne ℏ calculer <Lx>.
Exercice 13
On considère un système dont le moment cinétique est j =5/2 ; quels sont les valeurs propres
et les vecteurs propres de J2 et JZ ?
Exercice 14
ℏ 0 1 0 0
ℏ −𝑖 0 1 0 0
𝑗𝑥 = (1 0 1) 𝑗𝑦 = (𝑖 0 −𝑖 ) 𝑗𝑧 = ℏ (0 0 0 )
√2 0 1 0 √2 0 𝑖 0 0 0 −1
1- Quelle sont les valeurs possibles de 𝑗𝑥 quand on la mesure ?
2- Calculer <𝑗𝑧 > et < j2z > si 𝑗𝑥 = ℏ.
1
3- Si le système est dans l’état | 𝜓 >= (0), quelle sont les valeurs obtenues si on
3
mesure 𝑗𝑦
Exercice 15
1- Donner une brève description des propriétés du moment cinétique d’une particule en
mécanique quantique.
2- Si on a un système (1) de moment cinétique j1 =2 ; quelles sont les valeurs propres et
les vecteurs propres |j1,m1> de j2 et jZ ?
46
3- Si on ajoute un système (2) de moment cinétique j2 =1. quelles sont les valeurs propres
et les vecteurs propres |J,M> de J2 et JZ du moment cinétique du système total
S=S(1)+S(2)
Exercice 16
1- Donner une brève définition du spin d’une particule en mécanique quantique.
2- Soit 𝑆⃗ = 𝑠⃗1 + 𝑠⃗2 tel que s1=1/2 et s2 =1/2
3- Quelles sont les valeurs possibles de S et Ms ainsi que les vecteur |𝑆, 𝑀𝑠 > ?
4- Déterminer les matrices de SZ et S- par rapport à |𝑆, 𝑀𝑠 >
5- Quelle est l’action de S- sur l’état|𝑠1 , 𝑠2 , 𝑚1 , 𝑚2 >
6- Ecrire l’expression générale du vecteur|𝑆, 𝑀𝑠 >suivant la base |𝑠1 , 𝑠2 , 𝑚1 , 𝑚2 >en
𝑆
fonction des coefficients de Clebsh Gordon𝐶𝑚1𝑚2
7- Déterminer ces coefficients pour l’état |1,0>
On donne :
47
Chapitre 4
Problème du potentiel Central
48
4 Chapitre 4 Problème du Potentiel Central
4.1 Introduction
Un potentiel est dit central s’il dépend seulement du module de 𝑟, c'est-à-dire une
énergie potentielle qui ne dépend que de la distance r à l'origine:
𝑉(𝑟⃗) = 𝑉(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑉(|𝑟⃗|) = 𝑉(𝑟) = 𝑉(𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 ).
L’hamiltonien pour une particule de masse m soumise à un un potentiel central s’écrit :
Р2 ℏ2
Ĥ= + 𝚅(𝑟) = − ∆ + 𝚅(𝑟)
2𝑚 2𝑚
Un exemple de potentiel central est le potentiel de Coulomb entre les charges électriques des
particules:
𝑒2 1
𝚅𝙲𝚘𝚞𝚕 (𝑟) = −
4𝜋𝜖0 𝑟
Puisque le potentiel ne dépend que de la distance de l'origine, l'hamiltonien possède
une symétrie sphérique c.à.d. invariant par rotation. Pour cela le système approprié à utiliser
dans ce cas est le système de coordonnées sphériques définie par 𝑟, 𝜃 𝑒𝑡 𝜑(𝑟 ≥ 0, 0 ≤ 𝜃 ≤
𝜋, 0 ≤ 𝜑 ≤ 2𝜋) :
𝑥 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑦 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑧 = 𝑟 𝑐𝑜𝑠 𝜃
Le moment cinétique orbital joue un rôle fondamental dans tous les problèmes de
potentiel central,à cause de la symétrie sphérique l’hamiltonien Ĥ commute avec toutes les
composantes du moment cinétique 𝐿 ⃗ :
[Ĥ , 𝐿𝑖 ] = 0 , (𝑖 = 𝑥, 𝑦, 𝑧) ⇒ [Ĥ, 𝐿2 ] = 0
Il en résulte que pour un système soumis à un potentiel central le moment cinétique est
une grandeur conservée donc une constante du mouvement. Les expressions des composantes
du moment cinétique⃗⃗𝐿 ainsi que son module à l’aide des coordonnées sphériques sont :
𝜕 1 𝜕 1 𝜕
⃗ = −𝑖ℏ⃗⃗𝑟 × 𝛻⃗ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛻⃗ = 𝑢
𝐿 ⃗⃗г +𝑢
⃗⃗𝜃 +𝑢
⃗⃗𝜑
𝜕г г 𝜕𝜃 г 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜑
49
𝜕 𝜕
𝐿𝑥 = 𝑖ℏ [𝑠𝑖𝑛 𝜑 + 𝑐𝑜𝑡 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 ]
𝜕𝜃 𝜕𝜑
𝜕 𝜕
𝐿𝑦 = 𝑖ℏ [𝑐𝑜𝑠 𝜑 + 𝑐𝑜𝑡 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜑 ]
𝜕𝜃 𝜕𝜑
𝜕
𝐿𝑧 = −𝑖ℏ
𝜕𝜑
2 2
1 𝜕 𝜕 1 𝜕2
𝐿 = −ℏ [ (𝑠𝑖𝑛 𝜃 ) + ]
𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕𝜑 2
Ĥ|𝑛, 𝑙, 𝑚〉 = Е𝑛 |𝑛, 𝑙, 𝑚〉
𝐿2 |𝑛, 𝑙, 𝑚〉 = ℏ2 𝑙(𝑙 + 1)|𝑛, 𝑙, 𝑚〉
𝐿𝑧 |𝑛, 𝑙, 𝑚〉 = ℏ𝑚|𝑛, 𝑙, 𝑚〉
Où 𝑙 est un entier positif ou nul −𝑙 ≤ 𝑚 ≤ 𝑙 , prenant ainsi (2𝑙 + 1) valeurs.𝐿2 𝑒𝑡 𝐿𝑧
sont deux opérateurs dont on connait l’expression en représentation 𝑅, donc il est facile
d’écrire les équations différentielles exprimant leurs équations aux valeurs propres. Si
𝜓𝑛𝑙𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑)est une fonction propre de {Ĥ, 𝐿2 , 𝐿𝑧 } :
50
1 𝜕 2 𝜕 1 𝜕 𝜕 1 𝜕2
∆= ∆𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑙 + ∆𝑎𝑛𝑔𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 = (𝑟 ) + (𝑠𝑖𝑛 𝜃 ) +
𝑟 2 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕𝜑 2
Avec :
1 𝜕 𝜕 1 𝜕2
𝐿2 = −ℏ2 [ (𝑠𝑖𝑛 𝜃 ) + ]
𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕𝜑 2
1 𝜕 2 𝜕 1 𝐿2
∆= (𝑟 ) −
𝑟 2 𝜕𝑟 𝜕𝑟 ℏ2 𝑟 2
L’équation de Schrödinger en coordonnées sphérique s’écrit :
ℏ2 1 𝜕 2 𝐿2
⇒ [− 𝑟+ + 𝚅(𝑟)] 𝜓𝑛𝑙𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = Е𝚗 𝜓𝑛𝑙𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑)
2𝑚 𝑟 𝜕𝑟 2 2𝑚𝑟 2
L'approche standard pour résoudre les équations différentielles partielles consiste à
utiliser la méthode de séparation des variables que nous avons déjà utilisée plusieurs fois.
Nous supposons que la fonction d'onde est un produit de 2 fonctions l’une dépendante de r
(partie radiale) et l’autre de θ et φ(partie angulaire)
𝜓𝑛𝑙𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑅𝑛 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
On montre que la partie angulaire est fonction propre de 𝐿2 et 𝐿𝑧
𝐿2 𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑) = ℏ2 𝑙(𝑙 + 1)𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
𝐿𝑧 𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑) = ℏ𝑚 𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑) sont les harmoniques spheriques
Nous avons maintenant des solutions pour les fonctions angulaires Φ(φ) et Θ(θ). Il est
commode de les combiner en une seule fonction normalisée des deux angles. Ces fonctions sont
appelées les harmoniques sphériques et sont définies comme :
𝑖𝑚𝜑
𝑒
𝑌𝚕𝑚 ( 𝜃, 𝜑) = 𝐶𝚕𝑚 Р𝑚
𝚕 (𝑐𝑜𝑠 𝜃)
√2𝜋
𝐶𝚕𝑚 est une constante de normalisation à déterminer
𝜋 2𝜋
2𝑙 + 1 (𝑙 − 𝑚)! 𝑚 𝑒 −𝑖𝑚𝜑
𝑌𝑙𝑚 (𝜃, 𝜑) = √ √ Р𝑙 (𝑐𝑜𝑠 𝜃)
2 (𝑙 + 𝑚)! √2𝜋
En particulier,
2𝑙 + 1
𝑌𝑙0 ( 𝜃, 𝜑) = √ Р (𝑐𝑜𝑠 𝜃)
4𝜋 𝑙
51
La définition des fonctions de Legendre associées au m négatif peut être utilisée pour montrer
que
𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)∗ = (−1)𝑚 𝑌𝑙−𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
Les harmoniques sphériques satisfont la condition d'orthogonalité
2𝜋 𝜋
∫ 𝚍𝜑 ∫ 𝚍𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑌𝑙𝑚′ 𝑚 ∗
′ ( 𝜃, 𝜑)𝑌𝑙 ( 𝜃, 𝜑) = 𝛿𝑙𝑙 ′ 𝛿𝑚𝑚′
0 0
Les 𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑) sont des fonctions orthonormées on peut développer la partie angulaire la
fonction d’onde suivant ces fonctions :
+∞ 𝑙
ℏ2 1 𝜕 2 𝐿2
⇒ [− 𝑟 + + 𝚅(𝑟)] 𝑅𝑛𝑙 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑) = Е𝑛 𝑅𝑛𝑙 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
2𝑚 𝑟 𝜕𝑟 2 2𝑚𝑟 2
ℏ2 1 𝜕 2 𝑚
𝐿2
⇒− (𝑟𝑅𝑛𝑙 (𝑟))𝑌 𝑙 ( 𝜃, 𝜑) + 𝑌 𝑚 ( 𝜃, 𝜑)𝑅𝑛𝑙 (𝑟) + 𝚅(𝑟)𝑅𝑛𝑙 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
2𝑚 𝑟 𝜕𝑟 2 2𝑚𝑟 2 𝑙
= Е𝑛 𝑅𝑛𝑙 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
Or :
𝐿2 𝑌𝑙𝑚 (𝜃, 𝜑) = ℏ2 𝑙(𝑙 + 1)𝑌𝑙𝑚 (𝜃, 𝜑)
ℏ2 1 𝜕 2 𝑚
ℏ2 𝑙(𝑙 + 1) 𝑚
⇒− (𝑟𝑅𝑛𝑙 (𝑟))𝑌𝑙 (𝜃, 𝜑) + 𝑌𝑙 (𝜃, 𝜑)𝑅𝑛𝑙 (𝑟) + 𝚅(𝑟)𝑅𝑛𝑙 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 (𝜃, 𝜑)
2𝑚 𝑟 𝜕г2 2𝑚𝑟 2
= Е𝑛 𝑅𝑛𝑙 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 (𝜃, 𝜑)
En simplifiant par 𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)on obtient :
52
ℏ2 1 𝜕 2 ℏ2 𝑙(𝑙 + 1)
− (𝑟𝑅𝑛𝑙 (𝑟)) + 𝑅𝑛𝑙 (𝑟) + 𝚅(𝑟)𝑅𝑛𝑙 (𝑟) = Е𝑛 𝑅𝑛𝑙 (𝑟)
2𝑚 𝑟 𝜕𝑟 2 2𝑚𝑟 2
ℏ2 𝜕 2 ℏ2 𝑙(𝑙 + 1)
⇒− (𝑟𝑅𝑛𝑙 (𝑟)) + [ + 𝚅(𝑟)] (𝑟𝑅𝑛𝑙 (𝑟)) = Е𝑛 (𝑟𝑅𝑛𝑙 (𝑟))
2𝑚 𝜕𝑟 2 2𝑚𝑟 2
ℏ2 𝑘 2
𝐸𝑘 =
2𝑚
On effectue le changement de variables 𝜌 = 𝑘𝑟 l’équation devient
𝑑 2 𝑅𝑙 (𝜌) 2 𝑑𝑅𝑙 (𝜌) 𝑙(𝑙 + 1)
+ + [1 + ] 𝑅𝑙 (𝜌) = 0
𝑑𝜌2 𝜌 𝑑𝜌 𝜌2
Avec𝑅𝑙 (𝜌) = 𝑅𝑙 (𝑘𝑟) = 𝑅𝑘𝑙 (𝑟)
C’est l’équation de Bessel sphérique, la solution est une combinaison linéaire des
fonctions de Bessel sphérique 𝐽𝑙 (𝜌) et de Newman𝑁𝑙 (𝜌):
𝑅𝑙 (𝜌) = 𝐴𝑙 𝐽𝑙 (𝜌) + 𝐵𝑙 𝑁𝑙 (𝜌)
53
1 𝑑 𝑙 𝑠𝑖𝑛(𝜌)
𝐽𝑙 (𝜌) = (−𝜌)𝑙 ( )
𝜌 𝑑𝜌 𝜌
1 𝑑 𝑙 𝑐𝑜𝑠(𝜌)
𝑁𝑙 (𝜌) = −(−𝜌)𝑙 ( )
𝜌 𝑑𝜌 𝜌
Seules 𝐽𝑙 (𝜌) sont acceptables car 𝑁𝑙 (𝜌) divergent quand ρ → 0
Le développement de l’onde plane qui est la fonction d’onde de la particule libre en
coordonnées cartésiennes suivant cette base :
+∞ 𝑙 +∞ 𝑙
⃗⃗ 𝑟⃗
𝑒 𝑖𝑘
= ∑ ∑ 𝑎𝑙𝑚 𝜓𝑛𝑙𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = ∑ ∑ 𝑎𝑙𝑚 𝑅𝑘𝑙 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
𝑙=0 𝑚=−𝑙 𝑙=0 𝑚=−𝑙
𝜓𝑛𝑙𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑) De carré sommable ⇒ elle est finie en tout point. Les fonctions d'onde
pour les états liés doivent être normalisables. C’est à dire :
∗ (г,
∭ 𝜓𝑛𝑙𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝜓𝑛𝑙𝑚 𝜃, 𝜑)𝑑 3 𝑟 = 1
54
𝜋 2𝜋
D’où
+∞ +∞
0 0
Par conséquent 𝑙𝑖𝑚 𝑅(𝑟) = 𝑙𝑖𝑚 𝑢(𝑟) = 0,d’un autre coté𝑅(𝑟) doit être finie au
𝑟→+∞ 𝑟→+∞
point 0 donc 𝑙𝑖𝑚 𝑟 𝑅(𝑟) = 𝑙𝑖𝑚 𝑢(𝑟) = 0
𝑟→0 𝑟→0
ℏ2 ʺ 1
− 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) + [ 𝑚𝜔2 𝑟 2 ] 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) = 0
2𝑚 2
1
Car quand 𝑟 → ∞ il y a aucune information sur 𝑢" (𝑟) et 𝑚𝜔2 𝑟 2 est assez grand alors
2
ℏ2 𝑙(𝑙+1)
que → 0 Donc négligeable
2𝑚𝑟 2
𝑚𝜔𝑟2
Les solutions de cette équation sont : 𝑢𝑛𝑙 (𝑟)~𝑒 − 2ℏ
55
𝑚𝜔𝑟2
𝜓𝑛𝑙𝑚 (г, 𝜃, 𝜑)~𝑟 𝑙 𝑓(𝑟)𝑒 − 2ℏ 𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
Maintenant il reste à déterminer la fonction 𝑓(𝑟) pour cela on utilise la méthode des
séries entières on pose que :
+∞
𝑓(𝑟) = ∑ 𝑎𝑛 𝑟 𝑛
𝑛=0
Pour 𝚗 → 𝚗 + 2
On a :
+∞ +∞
𝚗−2
∑ 𝚗 (𝚗 + 2𝑙 + 1)𝑎𝚗 г = ∑(𝚗 + 2) (𝚗 + 2 + 2𝑙 + 1)𝑎𝚗+2 г𝚗
𝚗=0 𝚗=0
+∞ +∞
𝚗−2
⇒ ∑ 𝚗 (𝚗 + 2𝑙 + 1)𝑎𝚗 г = ∑(𝚗 + 2) (𝚗 + 2𝑙 + 3)𝑎𝚗+2 г𝚗
𝚗=0 𝚗=0
+∞ +∞
2𝑚𝐸 𝑚𝜔
⇒ ∑(𝚗 + 2) (𝚗 + 2𝑙 + 3)𝑎𝚗+2 г𝚗 + [ 2 − (2𝚗 + 2𝑙 + 3)] ∑ 𝑎𝚗 г𝚗 = 0
ℏ ℏ
𝚗=0 𝚗=0
+∞
2𝑚𝐸 𝑚𝜔
⇒ ∑ {(𝚗 + 2)(𝚗 + 2𝑙 + 3)𝑎𝚗+2 + [ − (2𝚗 + 2𝑙 + 3)] 𝑎𝚗 } г𝚗 = 0
ℏ2 ℏ
𝚗=0
𝑚𝜔 2𝑚𝐸
⇒ (𝚗 + 2)(𝚗 + 2𝑙 + 3)𝑎𝚗+2 = [ (2𝚗 + 2𝑙 + 3) − 2 ] 𝑎𝚗
ℏ ℏ
Pour 𝚗 = 0
56
𝑚𝜔 2𝑚𝐸
2(2𝑙 + 3)𝑎2 = [ (2𝑙 + 3) − 2 ] 𝑎0
ℏ ℏ
Pour 𝚗 = 1
𝑚𝜔 2𝑚𝐸
3(2𝑙 + 4)𝑎3 = [ (2𝑙 + 5) − 2 ] 𝑎1
ℏ ℏ
𝑎1 = 0 ⟹ 𝑎3 = 0
Donc a2p+1 = 0 , ∀ p
∑ 𝑎2𝚗 г2𝚗 = 𝑎0 + 𝑎2 г2 + 𝑎4 г4 + 𝑎6 г6 + ⋯ ⋯ ⋯
𝚗=0
57
𝑚𝜔 2𝑚𝐸
0=[ (2𝑝 + 2𝑙 + 3) − 2 ] 𝑎𝑝
ℏ ℏ
Avec ap ≠ 0
Cela implique
𝑚𝜔 2𝑚Е𝚗
(2𝑝 + 2𝑙 + 3) − =0
ℏ ℏ2
ℏ𝜔
⇒ Е𝚗 = (2(𝑝 + 𝑙) + 3)
2
En posant que : N = p+l
3
⇒ Е𝑁 = ℏ𝜔 (𝑁 + )
2
4.3.3 L’atome d’hydrogène
L'atome d'hydrogène est un système de deux particules: proton, de masse m𝚙 et de
charge e, et d'électron, de masse m𝚎 et de charge –e
m𝚙 = 1.710−27 kg
m𝚎 = 0.910−30 kg
e = 1.610−19 Coulomb
Le but : La détermination desénergies et les fonctions propres par la solution de
l’équation de Schrödinger Ĥψ(г) = Еψ(г)
Ĥ = 𝑇 + 𝑉 = 𝑇𝑒 + 𝑇𝑝 + 𝑉
Р2
𝑇𝑒 = 2𝑚𝑒 → Énergie cinétique de l’électron Е𝚌
𝑒
Р2𝑝
𝑇𝑝 = 2𝑚 → Énergie cinétique du proton
𝚙
L’hamiltonien s’écrit :
Р2𝑒 Р2𝑝
Ĥ= + + 𝚅(|𝑟𝑒 − 𝑟𝑝 |)
2𝑚𝑒 2𝑚𝑝
Pour l’atome d’hydrogène, le potentiel qui dépend de la distance r entre le proton et l'électron
est :
𝑒2
𝚅(|𝑟𝑒 − 𝑟𝑝 |) = −
|𝑟𝑒 − 𝑟𝑝 |
58
ℏ2 ℏ2 𝑒2
⇒Ĥ=− ∆𝑒 − ∆𝑝 −
2𝑚𝑒 2𝑚𝑝 |𝑟𝑒 − 𝑟𝑝 |
ℏ2 ℏ2 𝑒2
⇒ [− ∆𝑒 − ∆𝑝 − ] 𝜓(𝑟𝑒 , 𝑟𝑝 ) = Е𝜓(𝑟𝑒 , 𝑟𝑝 )
2𝑚𝑒 2𝑚𝑝 |𝑟𝑒 − 𝑟𝑝 |
𝜕2 𝜕2 𝜕2 𝜕2 𝜕2 𝜕2
∆𝚎 = 2 + 2 + 2 𝑒𝑡 ∆𝑝 = 2 + 2 + 2
𝜕𝑥𝑒 𝜕𝑦𝑒 𝜕𝑧𝑒 𝜕𝑥𝑝 𝜕𝑦𝑝 𝜕𝑧𝑝
𝑟2 au lieu des variables 𝑟1 ; 𝑟2. Pour cela on doit ecrire 𝑟1 𝑒𝑡 𝑟2 en fonction de 𝑅⃗𝚌 et 𝑟 En
inversant les relations précédentes on a :
𝑚2 𝑚1
𝑟1 = 𝑅⃗𝚌 + 𝑟 𝑒𝑡 𝑟2 = 𝑅⃗𝚌 − 𝑟
𝙼 𝙼
𝚍𝑟1 𝑚 𝚍𝑟 𝑚
𝑣1 = ⃗𝑐 + 2 𝑉
=𝑉 ⃗ 𝑒𝑡 𝑣2 = 2 = 𝑉
⃗𝑐 − 1 𝑉
⃗
𝚍𝚝 𝙼 𝚍𝚝 𝙼
𝚍𝑅⃗𝚌 𝚍𝑟
𝑣𝑐 = ⃗ =
𝑒𝑡 𝑉
𝚍𝚝 𝚍𝚝
Où M est la masse totale du système 𝙼 = 𝑚1 + 𝑚2 l’hamiltonien devient :
1 𝑚 2 1 𝑚 2
Ĥ= ⃗𝑐 + 2 𝑉
𝑚1 (𝑉 ⃗𝑐 − 1 𝑉
⃗ ) + 𝑚2 (𝑉 ⃗ ) + 𝑉(𝑟)
2 𝙼 2 𝙼
Qui peut être réécrit en termes des nouvelles coordonnées comme :
1 1
Ĥ= 𝑀𝑉𝑐2 + 𝜇𝑉 2 + 𝑉(𝑟) = Ĥ𝑐 + Ĥ𝑟
2 2
m1 ×m2
Où μ est la masse réduite :μ = 𝙼
1 1
Ĥ𝑐 = 𝙼𝚅2𝑐 𝑒𝑡 Ĥ𝑟 = 𝜇𝚅2 + 𝚅(𝑟)
2 2
Ĥ𝚌 𝑒𝑡 Ĥг commute : [Ĥ𝚌 , Ĥг ] = 0
Et satisfont ainsi les équations aux valeurs propres avec le vecteur propre commun
59
Ĥ𝚌 |𝜓〉 = Е𝚌 |𝜓〉
Ĥг |𝜓〉 = Ег |𝜓〉
Ce qui implique que
Ĥ|𝜓〉 = Е|𝜓〉
On a :
𝑟 = |𝑟𝑒 − 𝑟𝑝 |
𝑟1 → 𝑟𝑒 et 𝑟2 → 𝑟𝑝 ⇒ 𝑅⃗𝚌 , ⃗⃗𝑟
On peut écrire
ℏ2 ℏ2
⇒ [− ∆𝚌 − ∆ + 𝑉(𝑟)] 𝜓𝚌 (𝑅⃗𝚌 )𝜓𝑟 (𝑟) = Е𝜓𝚌 (𝑅⃗𝚌 )𝜓𝑟 (𝑟)
2𝙼 2𝜇 𝑟
ℏ2 ℏ2
⇒ [− ∆𝚌 𝜓𝚌 (𝑅𝚌 )] 𝜓𝑟 (𝑟) + [− ∆𝑟 𝜓𝑟 (𝑟) + 𝚅(𝑟)𝜓𝑟 (𝑟)] 𝜓𝚌 (𝑅⃗𝚌 ) = Е𝜓𝚌 (𝑅⃗𝚌 )𝜓𝑟 (𝑟)
⃗
2𝙼 2𝜇
On trouve :
ℏ 2 ℏ2
− 2𝙼 ∆𝚌 𝜓𝚌 (𝑅⃗𝚌 ) − 2𝜇 ∆г 𝜓г (𝑟) + 𝚅(𝑟)𝜓г (𝑟)
+ =Е
𝜓𝚌 (𝑅⃗𝚌 ) 𝜓г (𝑟)
60
Et
ℏ2
[− 2𝜇 ∆г + 𝚅(г)] 𝜓г (г) 𝑒2 1
= 𝚌2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝚅(г) = −
𝜓г (г) 4𝜋𝜖0 г
ℏ2 𝑒2 1
[− 2𝜇 ∆г − 4𝜋𝜖 г ] 𝜓г (г)
0
⇒ = 𝚌2
𝜓г (г)
On obtient :
ℏ2 𝑒2 1
[− ∆г − ] 𝜓 (г) = 𝚌2 𝜓г (г) = Ег 𝜓г (г)
2𝜇 4𝜋𝜖0 г г
Où
Е = Е𝚌 + Ег = 𝚌1 + 𝚌2
ℏ2 Р2c
− ∆𝚌 →
2𝙼 2𝙼
Dont l'énergie est :
Р2c
Е𝚌 =
2𝙼
La solution qui décrit le mouvement d'une particule fictive libre est :
1 ⃗Р
𝜓𝚌 (𝑅⃗𝚌 ) = 𝑒 ⃗𝑅
−𝑖𝑘 ⃗𝚌
𝑎𝑣𝑒𝑐 ⃗ = 𝚌
𝑘
(2𝜋)3⁄2 ℏ
4.3.1.4 L’équation radiale
L’équation radiale pour la fonction est u(г) correspondant au mouvement relatif donc :
ℏ2 ʺ
− 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) + 𝚅𝑒𝑓𝑓 (𝑟)𝑢𝑛𝑙 (𝑟) = Е𝑛 𝑢𝑛𝑙 (𝑟)
2𝜇
Le potentiel effectif est :
ℏ2 𝑙(𝑙 + 1) ℏ2 𝑙(𝑙 + 1) 𝑒2 1
𝚅𝑒𝑓𝑓 (𝑟) = + 𝚅(𝑟) = +
2𝜇𝑟 2 2𝜇𝑟 2 4𝜋𝜖0 𝑟
Où 𝚕 est l’entier naturel donnant la valeur propre ℏ2 𝑙(𝑙 + 1) pour le carré du moment
cinétique orbital. L’équation radiale s’écrit :
ℏ2 ʺ ℏ2 𝑙(𝑙 + 1) 𝑒2 1
− 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) + [ + ] 𝑢 (𝑟) = Е𝑛 𝑢𝑛𝑙 (𝑟)
2𝜇 2𝜇𝑟 2 4𝜋𝜖0 𝑟 𝑛𝑙
4.3.1.4.1 Le comportement asymptotique
On a deux comportements :
Dans le premier cas 𝚕 = 0il n’y a pas le terme de centrifuge et la limite de 𝚅𝚎𝚏𝚏 (г) est :
61
𝑙𝑖𝑚 𝚅𝚎𝚏𝚏 (𝑟) = −∞
г→0
L’équation devient :
ℏ2 ʺ ℏ2 𝑙(𝑙 + 1)
− 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) + 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) = 0
2μ 2μ𝑟 2
ʺ (𝑟)
𝑙(𝑙 + 1)
⇒ −𝑢𝑛𝑙 + 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) = 0
𝑟2
Les solutions sont de la forme :
𝑢𝑛𝑙 (𝑟)~𝑟 𝑙+1
Quand г → +∞ on obtient pour l’équation radiale
ℏ2 ʺ
− 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) = 𝐸𝑛 𝑢𝑛𝑙 (𝑟)
2𝜇
ʺ (𝑟)
2𝜇𝐸
⇒ 𝑢𝑛𝑙 + 𝑢 (𝑟) = 0
ℏ2 𝑛𝑙
Cela implique
2𝜇𝐸
𝜆2 = −
ℏ2
Etat lié Donc pour Е < 0
2𝜇(−𝐸)
𝜆 = ±√
ℏ2
62
(𝑙 + 1) (𝑙 + 1) 𝜇 𝑒 2 1
𝑓′′(𝑟) + 2 [ − 𝜆] 𝑓′(𝑟) + 2 [−𝜆 + 2 ] 𝑓(𝑟) = 0
𝑟 𝑟 ℏ 4𝜋𝜖0 𝑟
𝑓(𝑟) = ∑ 𝑎𝑘 𝑟 𝑘
𝑘=0
+∞ +∞ +∞ +∞ +∞
2𝜇 𝑒 2
⇒ ∑ 𝑘 (𝑘 − 1)𝑎𝑘 г𝑘−2 + 2(𝚕 + 1) ∑ 𝑘 𝑎𝑘 г𝑘−2 − 2𝜆 ∑ 𝑘 𝑎𝑘 г𝑘−1 − 2𝜆(𝚕 + 1) ∑ 𝑎𝑘 г𝑘−1 + ∑ 𝑎𝑘 г𝑘−1 = 0
ℏ2 4𝜋𝜖0
𝑘=0 𝑘=0 𝑘=0 𝑘=0 𝑘=0
+∞ +∞
𝑘−2
𝜇 𝑒2
⇒ ∑ 𝑘 (𝑘 + 2𝚕 + 1)𝑎𝑘 г + 2 [−𝜆(𝑘 + 𝚕 + 1) + 2 ] ∑ 𝑎𝑘 г𝑘−1 = 0
ℏ 4𝜋𝜖0
𝑘=0 𝑘=0
Par exemple :
+∞ +∞
𝑘−1
∑ 𝐴𝑘 𝑥 = ∑ 𝐴𝑘−1 𝑥 𝑘−2
𝑘=0 𝑘=1
+∞
𝜇 𝑒2
⇒ ∑ {𝑘(𝑘 + 2𝚕 + 1)𝑎𝑘 + 2 [−𝜆(𝑘 + 𝚕) + 2 ] 𝑎 } г𝑘−2 = 0
ℏ 4𝜋𝜖0 𝑘−1
𝑘=1
Or г𝑘−2 ≠ 0
𝜇 𝑒2
𝑘(𝑘 + 2𝚕 + 1)𝑎𝑘 + 2 [−𝜆(𝑘 + 𝚕) + ]𝑎 =0
ℏ2 4𝜋𝜖0 𝑘−1
𝜇 𝑒2
𝑘(𝑘 + 2𝚕 + 1)𝑎𝑘 = 2 [𝜆(𝑘 + 𝚕) − ]𝑎
ℏ2 4𝜋𝜖0 𝑘−1
𝑝
𝚏(г) = ∑ 𝑎𝑘 г𝑘 = 𝑎0 + 𝑎1 г1 + 𝑎2 г2 + ⋯ ⋯ ⋯ + 𝑎𝑝 г𝑝
𝑘=0
Si 𝑘 = 𝑝 + 1
𝜇 𝑒2
0 = 2 [𝜆(𝑝 + 1 + 𝚕) − ]𝑎
ℏ2 4𝜋𝜖0 𝑝
p et 𝚕 sont des entiers et on pose alors :
63
μ e2
𝑛 = 𝑝 + 1 + 1 𝐷′𝑜ù λn =
ℏ2 4πϵ0
ℏ2 4πϵ0
Le rayon de Bohr 𝑎 = μ e2
1 1
𝜆𝑛 = ⟹𝜆=
𝑎 𝑛𝑎
2𝜇(−Е)
Or √ =𝜆
ℏ2
2𝜇(−Е) 1
⟺√ 2
=
ℏ 𝑛𝑎
On obtient :
ℏ2
Е𝑛 = −
2𝜇𝑛2 𝑎2
4.3.1.6 Les fonctions propres
𝑓(𝑟) est totalement déterminée : on exprime tous les coefficients en 𝑎𝑘 en fonction de
a0 puis on calcule a0 en utilisant la condition de normalisation.
𝜓𝑛𝑙𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑅𝑛𝑙 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 ( 𝜃, 𝜑)
On a : 𝑛 = 𝑝 + 1 + 𝑙
Le minimum : 𝑝 = 0 ⟹ 𝑛 = 1 + 𝑙
⟹𝑙 ≤𝑛−1
𝜓100 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑅10 (𝑟)𝑌00 ( 𝜃, 𝜑)
La normalisation
+∞
∫ |𝑅𝑛𝑙 (𝑟)|2 𝑟 2 𝑑𝑟 = 1
0
𝑢10 (𝑟)
𝑢(𝑟) = 𝑟𝑅(𝑟) ⇒ 𝑅10 =
𝑟
Or
𝑢(г)~г𝚕+1 𝚏(г)𝑒 −𝜆г
𝑢10 (г) г0+1 𝚏(г)𝑒 −𝜆г
⇒ 𝑅10 = = 𝑁10
г г
⇒ 𝑅10 = 𝑁10 𝚏(г)𝑒 −𝜆г
𝜇 𝑒2
𝑘(𝑘 + 2𝑙 + 1)𝑎𝑘 = 2 [𝜆(𝑘 + 𝚕) − 2 ]𝑎
ℏ 4𝜋𝜖0 𝑘−1
64
𝑘=1 ; 𝑙=0
𝜇 𝑒2
2𝑎1 = 2 [𝜆 − ]𝑎
ℏ2 4𝜋𝜖0 0
𝑝
𝚏(г) = ∑ 𝑎𝑘 г𝑘
𝑘=0
𝚗= 𝑝+1+𝚕⟹ 𝑝 = 𝚗−𝚕−1
A l’état fondamental
𝚗 = 1 ;𝚕 = 0 ; 𝑝 = 0
𝑝=0
𝚏(г) = ∑ 𝑎𝑘 г𝑘 = 𝑎0
𝑘=0
∫ |𝑅10 (г)|2 г2 𝑑г = 1
0
+∞
2
⟹ ∫ |𝑁10 𝑎0 𝑒 −𝜆г | г2 𝑑г = 1
0
+∞
2 2
⟹ 𝑁10 𝑎0 ∫ 𝑒 −2𝜆г г2 𝑑г = 1
0
+∞
𝑛!
∫ 𝑥 𝑛 𝑒 −𝑏𝑥 𝑑𝑥 =
𝑏 𝑛+1
0
1
𝜆 = 𝑛𝑎 où a est le rayon de Bohr
+∞
2г
⟹ 2 2
𝑁10 𝑎0 ∫ г2 𝑒 −𝑛𝑎 𝑑г = 1
0
Comme 𝚗 = 1
+∞
2г
2 2
⟺ 𝑁10 𝑎0 ∫ г2 𝑒 − 𝑎 𝑑г = 1
0
+∞
2г 2! 𝑎3
∫ г2 𝑒 − 𝑎 𝑑г = =
2 2+1 4
0 (𝑎 )
65
2 2
𝑎3
⟹ 𝑁10 𝑎0 =1
4
2
On sait que : 𝑎0 = 𝑎3⁄2
Avec N10 = 1
On trouve
2 г
𝑅10 = 𝑁10 𝚏(г)𝑒 −𝜆г = 𝑒 −𝑎
𝑎3⁄2
Donc
2 г 1
𝜓100 (г, 𝜃, 𝜑) = 𝑅10 (г)𝑌00 ( 𝜃, 𝜑) = 3⁄2
𝑒 −𝑎 ×
𝑎 √4𝜋
Au premier état excité
𝚗 = 2 ;𝚕 = 0 ; 𝑝 = 1
⟹ 𝜓200 (г, 𝜃, 𝜑) = 𝑅20 (г)𝑌00 ( 𝜃, 𝜑)
𝚏(г) = ∑ 𝑎𝑘 г𝑘 = 𝑎0 + 𝑎1 г
𝑘=0
66
𝑎0 г
⇒ 𝑅20 (г) = 𝑁20 (𝑎0 − г) 𝑒 −2𝑎
2𝑎
1 г
⇒ 𝑅20 (г) = 𝑁20 𝑎0 (1 − г) 𝑒 −2𝑎
2𝑎
La normalisation
+∞
∫ |𝑅20 (г)|2 г2 𝑑г = 1
0
+∞
𝑎0 г 2
⟹ ∫ |𝑁20 (𝑎0 − г) 𝑒 −2𝑎 | г2 𝑑г = 1
2𝑎
0
+∞
2
𝑎0 2 − г
⟹ 𝑁20 ∫ г2 (𝑎0 − г) 𝑒 𝑎 𝑑г = 1
2𝑎
0
+∞ 2
𝑎02 𝑎02 г
⟹ 2
𝑁20 ∫ г 2
(𝑎02 − г + 2 г2 ) 𝑒 −𝑎 𝑑г = 1
𝑎 4𝑎
0
+∞
2 2 2
1 1 2 2 −г
⟹ 𝑁20 𝑎0 ∫ г (1 − г + 2 г ) 𝑒 𝑎 𝑑г = 1
𝑎 4𝑎
0
+∞ +∞ +∞
−
г 1 г 1 г
2 2
⟹ 𝑁20 𝑎0 {∫ г2 𝑒 𝑎 𝑑г − ∫ г3 𝑒 −𝑎 𝑑г + 2 ∫ г4 𝑒 −𝑎 𝑑г} = 1
𝑎 4𝑎
0 0 0
2 2
1 1
𝑁20 𝑎0 {2𝑎3 − 6𝑎4 + 2 24𝑎5 } = 1
𝑎 4𝑎
2 2 3
⟹ 2𝑁20 𝑎0 𝑎 = 1
67
2
1
⟹ 𝑁20 =
2𝑎02 𝑎3
Or
2
𝑎0 =
𝑎3⁄2
2
2
1 (𝑎3⁄2 ) 1
⟹ 𝑁20 = 2 = 3
=
2 8𝑎 8
2𝑎3 (𝑎3⁄2 )
D’où
1 1
𝑁20 = =
√8 2√2
1 2 г г
⇒ 𝑅20 (г) = × 3⁄2
(1 − ) 𝑒 −2𝑎
2√2 𝑎 2𝑎
On obtient
1 г г
𝑅20 (г) = (1 − ) 𝑒 −2𝑎
√2𝑎3 2𝑎
Donc
1 г г 1
𝜓200 (г, 𝜃, 𝜑) = 𝑅20 (г)𝑌00 ( 𝜃, 𝜑) = (1 − ) 𝑒 −2𝑎 ×
√2𝑎3 2𝑎 √4𝜋
68
Exercices du Chapitre 4
Exercice 1
Une particule de masse m se déplace dans le plan 𝑥𝑂𝑦 sous l’influence d’un potentiel
𝑉(𝑥, 𝑦) = 𝑉1 (𝑥) + 𝑉2 (𝑦) tel que :
1 0 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑦 ≤ 𝑎
𝑉1 (𝑥) = 𝑚𝜔2 𝑥 2 𝑒𝑡 𝑉2 (𝑦) = {
2 ∞ 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
Quelles sont l’expression des énergies et des fonctions d’ondes associées du système ?
Données :Pour un oscillateur harmonique à 1 dimension on donne
1 −𝑚𝜔𝑥2
𝐸𝑛 = ℏ𝜔 (𝑛 + ) 𝜓𝑛 (𝑥) = 𝐶. 𝐻𝑛 (𝑋)𝑒 2ℏ
2
Où 𝐻𝑛 (𝑋) sont les polynômes d’Hermite.
Exercice 2
Une particule de masse m se déplace dans le plan 𝑥𝑂𝑦 sous l’influence d’un potentiel
0 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎 𝑒𝑡 0 ≤ 𝑦 ≤ 𝑏
𝑉(𝑥, 𝑦) = {
∞ 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
1- Quelles sont l’expression des énergies et des fonctions d’ondes associées du système ?
2- Quelles sont les énergies du premier et second états excités, leur degré de
dégénérescence et leurs fonctions d’ondes associées.
Exercice 3
Une particule de masse m se déplace sous l’influence d’un potentiel
𝑉(𝑥, 𝑦) = 𝑉1 (𝑥) + 𝑉2 (𝑦) + 𝑉3 (𝑧)
1 0 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑧 ≤ 𝑎
Si 𝑉1 (𝑥) = 2 𝑚𝜔2 𝑥 2 𝑉2 (𝑦) = 0 𝑉3 (𝑧) = {
∞ 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
Quelles sont l’expression des énergies et des fonctions d’ondes associées ?
Exercice 4
Un proton se trouve dans un potentiel central :
0 𝑠𝑖 𝑟 ≤ 𝑎
𝑉(𝑟) = {
∞ 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
1- Calculer l’énergie ainsi que la fonction d’onde radiale normalisée pour l’état s (l=0)
2- Calculer la probabilité de trouver le proton dans la sphère de rayon a/2. Et puis dans la
bande sphérique comprise entre a et 3a/2.
Exercice 5
69
Une particule se trouve dans un potentiel central :
−𝑉0 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑟 ≤ 𝑎 𝑟𝑒𝑔𝑖𝑜𝑛 𝐼
𝑉(𝑟) = {
0 𝑠𝑖 𝑟 > 𝑎 𝑟𝑒𝑔𝑖𝑜𝑛 𝐼𝐼
1- Ecrire l’équation radiale dans chaque région
2- Monter que Pour 𝑙 = 0 cette équation s’écrit sous la forme :
𝑈1 (𝑟)′′ + 𝑘12 𝑈1 (𝑟) = 0 dans la région I
𝑈2 (𝑟)′′ − 𝑘22 𝑈2 (𝑟) = 0 dans la région II
Sachant que pour (𝐸 + 𝑉0 ) > 0 𝑒𝑡 𝐸 < 0
3- Déduire l’expression de 𝑘1 et 𝑘2 puis calculer la fonction d’onde radiale 𝑅1 (𝑟) et
𝑅2 (𝑟) dans ce cas (𝑙 = 0 ) pour chaque région sans normaliser
Données
L’équation radiale générale pour un potentiel central
−ℏ2 ℏ2 𝑙(𝑙 + 1)
𝑈(𝑟)′′ + (𝑉(𝑟) + ) 𝑈(𝑟) = 𝐸𝑈(𝑟)
2𝑚 2𝑚𝑟 2
Où 𝑈(𝑟) = 𝑟𝑅(𝑟)
Les solutions générales de 𝑦(𝑥)′′ + 𝑎2 𝑦(𝑥) = 0
𝑦(𝑥) = 𝐴𝑐𝑜𝑠(𝑎𝑥) + 𝐵𝑠𝑖𝑛(𝑎𝑥)
Les solutions générales de 𝑦(𝑥)′′ − 𝑎2 𝑦(𝑥) = 0
𝑦(𝑥) = 𝐴𝑒 −𝑎𝑥 + 𝐵𝑒 𝑎𝑥
Exercice 6
−𝑉 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑟 ≤ 𝑎
Un proton se trouve dans un potentiel central : 𝑉(𝑟) = { 0
∞ 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
1- Pourquoi ce potentiel est central ?
2- En générale quelles informations supplémentaires et simplifications obtient-on dans le
cas particulier d’un potentiel central par rapport au cas général?
3- Calculer l’énergie ainsi que la fonction d’onde totale normalisée pour l’état s (l=0)
1
Avec 𝑉0 > 0 𝑒𝑡 − 𝑉0 < 𝐸 < 0 𝑒𝑡 𝑌00 (𝜃, 𝜑) =
√4𝜋
1 ∂2 L2
Le Laplacien en coordonnées sphérique est : ∆= r ∂r2
r − ℏ2 r2
Exercice 7
−𝑉 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑟 ≤ 𝑎
Un proton se trouve dans un potentiel central : 𝑉(𝑟) = { 0
∞ 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
Calculer l’énergie ainsi que la fonction d’onde radiale normalisée pour l’état s (l=0).
Avec 𝐸 > 0 𝑒𝑡 𝑉0 > 0
Exercice 8
70
𝑅𝑦
Les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont donnés par 𝐸𝑛 = − 𝑛2 on se place dans
le cas n=2.
1- Préciser les valeurs des nombre quantique l et m puis en déduire les états propres |n,
l,m> et leur degré de dégénérescence.
2- Ecrire dans la base | n, l,m> les matrice représentant H L2, Lz .(on prend l’ordre
Exercice 9
1- Que peuton conclure dans ce cas à propos de la valeur des commutateurs [H , L2], [H,
Lz ] et [H, Sz ], [L2, Sz ], [L2, Lz ], [Lz, Sz ],
2- Donner l’action de ces operateurs sur les états | n, l,m,ms >.
𝑅𝑦
3- Les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont donnés par 𝐸𝑛 = − 𝑛2 on se
place dans le cas n=3. Préciser les valeurs des nombre quantique l et m puis en déduire
les états propres |n, l,m,ms > et leur degré de dégénérescence.
Exercice 10
Pour l’atome d’hydrogène {H L2, Lz , Sz} forment un ECOC leurs états propres sont notés
𝑅𝑦
|n, l, m, ms>, les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont donnés par 𝐸𝑛 = − 𝑛2
1- Ecrire les équations aux valeurs propres de cette ECOC puis en déduire l’expression
générale des éléments de matrices<sm’, m’,l’,n |A| n, l, m, ms> où A={H L2, Lz , Sz}.
2- Pour n donné préciser les valeurs des nombre quantique l ,m et ms et le degré de
dégénérescence des états | n, l,m, ms>
3- Si le système est dans l’état | ψ › = | 3,0,0, 1/2› -2|3,1,1,1/2 › +i |2,1,-1 ,1/2› quelles
valeurs obtient –on lors d’une mesure de l’énergie L2 et Lz et avec quelles probabilités.
Exercice 11
𝑅𝑦
Les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont donnés par 𝐸𝑛 = − 𝑛2 on se place dans
le cas n=3.
71
1- Préciser les valeurs des nombre quantique l et m puis en déduire les états propres
|n, l,m> et leur degré de dégénérescence.
2- Ecrire par rapport aux vecteurs | 3, 2,m> les matrice représentant H L2, Lz.
3- Si le système est dans l’état| ψ › = | 3,0,0 › -2|3,1,1 › +i |3,2,0 › +|3,1,-1 › quelles
valeurs obtient –on lors d’une mesure de l’énergieL2 et Lz et avec quelles probabilités.
4- On plonge l’atome dans un champ magnétique parallèle à oz on suppose l’énergie
⃗⃗ . 𝐿
d’interaction est Hint= -g𝐵 ⃗⃗. Calculer les nouvelles expressions de l’énergie. Est ce
qu’il y’a une levée de dégénérescence total ou partielle ?
Exercice 12
A partir de l’expression générale de la fonction d’onde de l’atome d’hydrogène montrer que la
fonction d’onde associée à l’état fondamental est :
1 −
𝑟
𝜓(𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑒 𝑎0
√𝜋𝑎3
Avec a0 étant le rayon de Bohr
1- Quelle est la valeur la plus probable entre l’électron et le proton dans cet état ?
2- Calculer la valeur moyenne de cette distance.
+∞ 𝑛!
On donne ∫0 𝑥 𝑛 𝑒 −𝑎𝑥 𝑑𝑥 = 𝑎𝑛+1 , 𝑎 > 0
Exercice 13
L’électron de l’atome d’hydrogène se trouve dans l’état :
𝑟
−
𝜓21,−1 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑁𝑟𝑒 2𝑎0 𝑌1−1 ( 𝜃, 𝜑)
Exercice 14
La fonction d’onde d’un électron dans un atome d’hydrogène est .
1 1 1 2 1 1
𝜓21𝑚𝑙 𝑚𝑠 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑅21 (𝑟)[ 𝑌10 ( 𝜃, 𝜑)| , > +√ 𝑌11 ( 𝜃, 𝜑)| , − >]
√3 2 2 3 2 2
1 1
| 2 , ± 2 > sont les vecteurs propres de S2 et SZ.
72
Chapitre 5
Théorie des Perturbations
(Méthodes d’Approximations)
73
5 Chapitre 5 Théorie des Perturbations – Méthodes
d’Approximation
5.1 Introduction
Souvent il est difficile de résoudre l’équation de Schrödinger et il est rare d’obtenir
l’expression exacte analytique des solutions ,on fait recours donc aux méthodes
d’approximation (des perturbations) surtout quand l’expression du potentiel se complique.
𝐻 = 𝐻0 + 𝑉𝑝
𝑉𝑝 peut décrire par exemple l’interaction d’un atome avec un champs électrique ou
magnétique faibles indépendants du temps.
𝑉𝑝 est indépendant du temps donc H est aussi indépendant du temps et vérifie par conséquent
aussi l’équation de Schrödinger aux valeurs propres :
𝐻|𝜓𝑛 ⟩ = 𝐸𝑛 |𝜓𝑛 ⟩
Mais maintenant 𝐸𝑛 ; |𝜓𝑛 ⟩ sont les énergies et les états propres perturbés.
(0)
le but est de trouver comment varient 𝐸𝑛 ; |𝜓𝑛 (0) ⟩ quand on ajoute la perturbation 𝑉𝑝
(0)
𝐸𝑛 → 𝐸𝑛
74
𝐻(𝜆) = 𝐻0 + 𝜆𝑊
∞
(0) (0) (1) (2) (𝑝) (𝑝)
𝐸𝑛 (𝜆) = 𝐸𝑛 + ∆𝐸 = 𝜀𝑛 + 𝜆𝜀𝑛 + 𝜆2 𝜀𝑛 +⋯+ 𝜆𝑝 𝜀𝑛 + ⋯ = ∑ 𝜆𝑝 𝜀𝑛
𝑝=0
∞
(0) (0) (1) (2) (3) (𝑝)
𝐸𝑛 = 𝐸𝑛 + ∆𝐸 = 𝐸𝑛 + 𝐸𝑛 + 𝐸𝑛 + 𝐸𝑛 + … = ∑ 𝐸𝑛
𝑝=0
∞
|𝜓𝑛 (𝜆)⟩ = |𝜑𝑛 (0) ⟩ + 𝜆|𝜑𝑛 (1) ⟩ + 𝜆2 |𝜑𝑛 (2) ⟩ + ⋯ = ∑ 𝜆𝑝 |𝜑𝑛 (𝑝) ⟩)
𝑝=0
∞
(0) (1) (2) (𝑝)
|𝜓𝑛 ⟩ = |𝜓𝑛 ⟩ + |𝜓𝑛 ⟩ + |𝜓𝑛 ⟩ + ⋯ = ∑ |𝜓𝑛 ⟩
𝑝=0
En égalant les coefficients des puissances successives de λ dans les deux membres on
obtient l’ensemble des équations suivantes dites les équations de perturbation :
Ordre 0 : (λ0)
(0)
𝐻0 |𝜓𝑛 (0) ⟩ = 𝐸𝑛 |𝜓𝑛 (0) ⟩ … (𝐼)
Ordre 1 : (λ1)
(0) (1)
𝐻0 |𝜓𝑛 (1) ⟩ + 𝑉𝑝 |𝜓𝑛 (0) ⟩ = 𝐸𝑛 |𝜓𝑛 (1) ⟩ + 𝐸𝑛 |𝜓𝑛 (0) ⟩ … (𝐼𝐼)
Ordre 2 : (λ2)
(0) (1) (2)
𝐻0 |𝜓𝑛 (2) ⟩ + 𝑉𝑝 |𝜓𝑛 (1) ⟩ = 𝐸𝑛 |𝜓𝑛 (2) ⟩ + 𝐸𝑛 |𝜓𝑛 (1) ⟩ + 𝐸𝑛 |𝜓𝑛 (0) ⟩ … (𝐼𝐼𝐼)
…
…
75
On se limitera en fait aux trois premières équations c’est-à-dire qu’on négligera dans le
développement de |𝜓𝑛 ⟩ et 𝐸𝑛 les termes d’ordre supérieur à 2.
(0)
Puisqu’ on est dans les conditions que |𝜓𝑛 ⟩ ne soient pas trop différents |𝜓𝑛 ⟩
|𝜓𝑛 ⟩~|𝜓𝑛 (0) ⟩
⟨𝜓𝑛 (0) |𝜓𝑛 (1) ⟩ = ⟨𝜓𝑛 (0) |𝜓𝑛 (2) ⟩ = ⋯ = ⟨𝜓𝑛 (0) |𝜓𝑛 (𝑝) ⟩ = 0
La projection des équations de perturbation (0) et (I) sur l’état |𝜓𝑛 (0) ⟩ ( multiplication
à gauche par le bras 〈𝜓𝑛 (0) |) donne :
(0)
𝐸𝑛 = ⟨𝜓𝑛 (0) |𝐻0 |𝜓𝑛 (0) ⟩ … 𝑂𝑟𝑑𝑟𝑒 0
A l’ordre 1
(𝟏)
𝑬𝒏 = ⟨𝝍𝒏 (𝟎) |𝑉𝑝 |𝝍𝒏 (𝟎) ⟩
5.2.1.2 La correction au vecteur d’état à l’ordre 1
|𝜓𝑛 ⟩ = |𝜓𝑛 (0) ⟩ + |𝜓𝑛 (1) ⟩ = |𝜓𝑛 (0) ⟩ + ∑ 𝑎𝑖(1) |𝜓𝑖 (0) ⟩
𝑖≠𝑛
D’où :
(1) (0)
|𝜓𝑛 (1) ⟩ = ∑ 𝑎𝑖 |𝜓𝑖 ⟩
𝑖≠𝑛
(1)
𝑎𝑖 = ⟨𝜓𝑖 (0) |𝜓𝑛 (1) ⟩
76
(1)
On doit calculer |𝜓𝑛 (1) ⟩ et par consequent 𝑎𝑖 pour cela on multiplie l’equation (I)
(0)
par le bras ⟨𝜓𝑖 | on aura
(𝟐) |𝑽𝒊𝒏 |𝟐
𝑬𝒏 = ∑ (𝟎) (𝟎)
𝒊≠𝒏
𝑬𝒏 − 𝑬𝒊
77
𝑔𝑖 𝑔𝑖
(0) (0)
∑∑ 𝑎𝑖𝛼 [𝐸𝑖 + 𝐻𝑝 ]|𝜓𝑖𝛼 ⟩ = ∑ ∑𝐸𝑛 𝑎𝑖𝛼 |𝜓𝑖𝛼 (0) ⟩
𝑖 𝛼=1 𝑖 𝛼=1
Dans ce cas on peut avoir des transitions entre les différents états |𝜓𝑖 ⟩ → |𝜓𝑓 ⟩ il est
important d’évaluer la probabilité de cette transition.
La résolution consiste e à donner une solution approchée de ce problème en
considérant 𝑉𝑝 (𝑡) comme une perturbation (𝑉𝑝 (𝑡) ≪ 𝐻0 )
78
𝑑|𝜓(𝑡)⟩
𝐻|𝜓(𝑡)⟩ = 𝑖ℏ
𝑑𝑡
(0)
𝐻0 |𝜓𝑛 (0) ⟩ = 𝐸𝑛 |𝜓𝑛 (0) ⟩
D’où :
𝑑𝑎𝑓 (𝑡) 1 −𝑖(𝐸𝑓 −𝐸𝑛 )𝑡
= ∑ 𝑎𝑛 (𝑡)𝑒 ℏ 𝑉𝑓𝑛 (𝑡)
𝑑𝑡 𝑖ℏ
𝑛
Où on a utilisé le fait que𝑎𝑛 (0) (𝑡) = 𝛿𝑛𝑖 et la relation de Planck Einstein 𝐸 = ℏ𝜔 on aura
𝒕
(𝟏) 𝟏 ′
𝒂𝒇 (𝒕) = ∫ 𝑽𝒇𝒊 (𝒕′ )𝒆𝒊𝝎𝒇𝒊 (𝒕 )
𝒊ℏ
𝟎
79
𝒕 𝟐
𝟏 ′
𝑷𝒊→𝒇 = |𝒂𝒇(𝒕) |𝟐 = 𝟐 |∫ 𝑽𝒇𝒊 (𝒕′ )𝒆𝒊𝝎𝒇𝒊(𝒕 ) |
ℏ
𝟎
80
Exercices du Chapitre 5
Exercice 1
Une particule chargée de charge q et de masse m dans un potentiel harmonique est soumise à
un champs électrique faible parallèle à l’axe Ox.
1- Calculez au premier et second ordre les corrections aux énergies
2- Calculer et à leurs vecteurs propres correspondants.
Exercice 2
Une particule est plongée dans un puits de profondeur infinie et de largeur 2L. On ajoute 2
types de perturbations :
πx
1- Hint (x) = λV0 sin( 2L) ) , λ≪1
2- Hint (x) = λV0 δ(x − L) , λ≪1
Calculez au premier ordre la correction à l’énergie.
Exercice 3
15 0 0 0
Un système ayant un hamiltonien 𝐻0 = 𝐸0 ( 0 3 0 0) est soumis à une perturbation
0 0 3 0
0 0 0 3
0 0 0 0
𝐸0 0 0 1 0)
𝐻𝑖𝑛𝑡 = (
100 0 1 0 0
0 0 0 0
1- Quelles sont les valeurs propres de 𝐻0 ? Sont –elles dégénérées ?
2- Calculez à l’ordre 1 les énergies correspondantes à H.
3- Faire une comparaison avec les valeurs exactes.
Exercice 4
Calculer la correction à l’ordre 1 la correction à l’énergie de l’état fondamental et le premier
état excité de l’atome d’hydrogène s’il est soumis :
1- A un champ magnétique faible constant suivant OZ
2- A un champ électrique faible constant suivant OZ
Exercice 5
2
Soit une particule dont l’hamiltonien est donné par H = H0 + λ (a2 + a+ ) avec λ ≪ 1 où H0
est l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique à une dimension. En traitant le terme
2
𝐻0 = λ (a2 + a+ ) comme une perturbation calculer au premier ordre l’energie et le vecteur
propre associé au système perturbé.
81
Exercice 6
5 0 0 0
Un système ayant un hamiltonien 𝐻0 = (0 5 0 0 ) est soumis à une perturbation
0 0 8 0
0 0 0 −8
0 3 0 0
𝐻1 = λ (3 0 0 0 )
0 0 0 −1
0 0 −1 0
1- Quelles sont les valeurs possibles des énergies associées au états non perturbés ?
Quelles sont les valeurs dégénérées et celles non dégénérées ?
2- Calculez à l’ordre 1 les énergies correspondantes à H.
Exercice 7
𝐸10 0 𝑎
L’hamiltonien total H d’un système physique est donné par ( 0 𝐸10 𝑏)
𝑎∗ 𝑏∗ 𝐸20
𝐸10 > 𝐸20 sont les valeurs propres de H0 et les grandeurs a et b sont considérées comme une
perturbation tel que𝑎 𝑒𝑡 𝑏 << 𝐸10 − 𝐸20
1- Ecrire l’hamiltonien H sous la forme 𝐻 = 𝐻0 + 𝐻𝑝
2- Utiliser la théorie des perturbations pour calculer les différents niveaux d’énergie au
premier ordre. Comparer aux valeurs exactes.
Exercice 8
Soit une particule dont l’hamiltonien est donné par 𝐻 = 𝐻0 + λ X 2 avec λ ≪ 1 où 𝐻0 est
l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique à une dimension. En traitant le terme𝐻𝑝 = 𝜆 𝑋 2
comme une perturbation :
1- Calculer au premier ordre l’énergie 𝐸𝑚 du niveau m ainsi que le vecteur propre
associé avec X = (𝑎 + 𝑎+ )
Exercice 9
Soit une particule dont l’hamiltonien est donné par 𝐻 = 𝐻0 + λ aa+ avec λ ≪ 1 où 𝐻0 est
l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique à une dimension. En traitant le terme 𝑉𝑝 = λ aa+
comme une perturbation :
1- Calculer au premier ordre l’énergie En du niveau n ainsi que le vecteur propre associé.
Exercice 10
2
Soit une particule dont l’hamiltonien est donné par 𝐻 = 𝐻0 + λ (a2 + a+ ) avec λ ≪ 1 où 𝐻0
est l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique à une dimension. En traitant le terme
2
𝐻𝑝 = λ (a2 + a+ ) comme une perturbation :
82
1- Calculer au premier ordre l’énergie 𝐸𝑚 du niveau m ainsi que le vecteur propre
associé.
Exercice 11
𝐸10 0 0 0
L’hamiltonien H0d’un système physique est donné par ( 0 ) , 𝐸1 > 𝐸2 sont les
0 𝐸2
0 𝑎
valeurspropres de H0. On le soumet à une perturbation stationnaire 𝑉𝑝 = ( ) tel que la
𝑎 0
grandeurréelle a <<𝐸10 − 𝐸20
1- Ecrire la matrice de l’hamiltonien total H après perturbation
2- Utiliser la théorie des perturbations pour calculer les différents niveaux d’énergie au
premier ordre .
Exercice 12
Calculer au premier ordre des perturbations la correction à l’énergie de l’état fondamental
Pour :
2
1- Un oscillateur harmonique à 1 dimension soumis à une perturbation 𝐻𝑝 = 𝜆𝑒 −𝑥 .
2- Un oscillateur harmonique à 3 dimensions soumis à une perturbation 𝐻𝑝 = 𝜆𝑥 2 𝑦 2 𝑧 2 .
−𝑚𝜔𝑥2
𝜆 ≪ 1 . La fonction d’onde de l’état fondamental est 𝜓0 (𝑥) = 𝐵𝑒 2ℏ où B est une
constante de normalisation à déterminer.
(1)
A l’ordre 1 la correction à l’énergie est 𝐸𝑛 = < 𝑛0𝜓|𝐻𝑝 |𝜓𝑛0 >
+∞
2 𝜋 1.3.5 … (2𝑛 − 1)
∫ 𝑥 2𝑛 𝑒 −𝑎𝑥 𝑑𝑥 = √ 𝑛∈ 𝑁
−∞ 𝑎 (2𝑎)𝑛
Exercice 13
L’hamiltonien H0 d’un système physique possède 2 niveaux d’énergies𝐸10 > 𝐸20 sont les
valeurs propres de H0 et les grandeurs a et b sont considérées comme une perturbation tel
que|a| et|b|<<𝐸10 a un seul vecteur propre |𝜓10 >normalisé𝐸10 on a 2 |𝜓1,1
0 0
> et |𝜓1,2 >orthonormé.
On soumet le système à une perturbation constante 𝑉𝑝 = 𝑉0
Exercice 14
Une particule initialement (t=0) dans l’état fondamental dans un puits infini de largeur a, est
−t
soumise à une perturbation W(t) pendant la durée 0≤ t ≤+∞ ; W(t)= x̂ 2 e ⁄τ .
83
Calculez à l’ordre 1 la probabilité de trouver la particule dans le premier état excité (t≥0).
Exercice 15
Initialement un atome d’hydrogène est dans son état fondamental (t<0) à l’instant t=0 il est
𝐸 𝜏
⃗⃗ . (𝜏 est un parametre)
soumis à un champs électrique variable 𝐸⃗⃗ (𝑡) = 2 0 2 𝑘
𝜏 +𝑡
Calculer la probabilité pour que l’atome se trouve à l’instant t=+∞ dans l’état |2,1,0>
Exercice 16
Donnez l’expression de la probabilité de transition d’un état initial | i > à un état final |f > dans
le cas d’une perturbation harmonique W(t) = v̂eiωt + v̂ + e−iωt .
84
Chapitre 6
Théorie de la Diffusion
85
6 Chapitre 6 Théorie de la Diffusion
6.1 Introduction
Une expérience de diffusion consiste à diriger un faisceau de particules sur une cible et
d’étudier les collisions qui en résultent. C’est en analysant les caractéristiques du faisceau
diffusé qu’on peut obtenir des informations sur la dynamique interne de la cible et sa
structure. Le faisceau incident peut être des ondes électromagnétique (rayons gamma, x )ou
des particules massifs comme les électrons ou neutrons.
Expérience de Rutherford
86
Diffraction de rayons X
87
Pour une étude introductive on introduit certaines hypothèses simplificatrices :
1- On ignore le spin des particules
2- Les particules sont considérées sans structure et on ne considère que les collision
élastiques.
3- Les diffuseurs sont supposés infiniment massifs ceci permet de remplacer chacun
d’entre eux par le champs qu’il crée v(r). on aura donc un problème à 2 corps et on
peut se placer dans le système de centre de masse.
4- L’approche adoptée est basée sur la représentation des particules incidentes venant de
l’infini par un paquet d’onde qui entre en interaction avec les diffuseurs induisant un
faisceau diffusé détecté à l’infini. L’approche statique.
On se place dans le système de centre de masse des particules 1 ( particule incidente)
et particule 2 (centre diffuseur) dans ce cas le problème se ramène à l’étude de la diffusion
d’une particule de masse µ (la masse réduite des deux particules ) par un potentiel V(r)
88
6.3 Etats stationnaire de diffusion, calcul de la section efficace
L’état à l’infini est un paquet d’onde, son évolution s’obtient par superposition d’état
stationnaire qui sont solution de l’équation de Schrödinger 𝐻|𝜓 > = 𝐸|𝜓 > avec E>0 . On
choisit parmi les solutions celles qui vérifient les conditions du problème étudié. Nous
appellerons les états stationnaires de diffusion les états propres de H qui vérifient ces
conditions intuitives.
𝑒 𝑖𝑘𝑟
𝜓𝑑𝑖𝑓𝑓 (𝑟⃗) = 𝐴 (𝑒 𝑖𝑘𝑧 + 𝑓(𝜃, φ) )
𝑟
𝑒 𝑖𝑘𝑟
𝜓 = 𝜓𝑖𝑛𝑐 + 𝜓𝑑𝑖𝑓𝑓 = 𝐴 (𝑒 𝑖𝑘𝑧 + 𝑓(θ, φ) )
𝑟
𝑖ℏ 𝐴2 ℏ𝑘
𝐽⃗𝑖𝑛𝑐 = ⃗⃗ ∗ ∗ ⃗⃗
(𝜓 ∇𝜓 − 𝜓𝑖𝑛𝑐 ∇𝜓𝑖𝑛𝑐 ) =
2𝜇 𝑖𝑛𝑐 𝑖𝑛𝑐 𝜇
𝑖ℏ 𝐴2 ℏ𝑘
𝐽⃗𝑑𝑖𝑓𝑓 = (𝜓 ⃗⃗
∇𝜓 ∗ ∗ ⃗⃗
− 𝜓𝑑𝑖𝑓𝑓 ∇𝜓𝑑𝑖𝑓𝑓 ) = |𝑓(𝜃, 𝜑)|2
2𝜇 𝑑𝑖𝑓𝑓 𝑑𝑖𝑓𝑓 𝜇𝑟 2
𝜕 1 𝜕 1 𝜕
En coordonnées sphériques : 𝛻⃗ = 𝑢
⃗⃗г 𝜕г + 𝑢
⃗⃗𝜃 г 𝜕𝜃 + 𝑢
⃗⃗𝜑 г 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜑
𝑑𝑁 = 𝐽𝑑𝑖𝑓𝑓 𝑑𝑆 = 𝐽𝑑𝑖𝑓𝑓 𝑟 2 𝑑Ω
𝑑𝑁 𝐴2 ℏ𝑘
= 𝐽𝑑𝑖𝑓𝑓 𝑟 2 = |𝑓(𝜃, 𝜑)|2
𝑑Ω 𝜇
𝒅𝝈
= |𝒇(𝜽, 𝝋)|𝟐
𝒅𝛀
6.5.1 Détermination de l’amplitude de diffusion à partir des solutions de
l’équation de Schrödinger
89
2𝜇
(∆ + 𝑘 2 )𝜓(𝑟⃗) = 𝑉(𝑟⃗)𝜓(𝑟⃗)
ℏ2
La solution générale 𝜓𝐺𝑒𝑛𝑒𝑟 (𝑟⃗) = 𝜓ℎ𝑜𝑚 (𝑟⃗) + 𝜓𝑝𝑎𝑟𝑡 (𝑟⃗)
(∆ + 𝑘 2 )𝜓ℎ𝑜𝑚 (𝑟⃗) = 0 d’où 𝜓ℎ𝑜𝑚 (𝑟⃗) = 𝜓𝑖𝑛𝑐 (𝑟⃗) on determine la solution particuliere
en utilisant la méthode des fonctions de Green :
2𝜇
𝜓𝑝𝑎𝑟𝑡 (𝑟⃗) = ∭ 𝐺(𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) 𝑉(𝑟⃗ ′ )𝜓(𝑟⃗ ′ )𝑑3 𝑟⃗ ′
ℏ2
Où 𝐺(𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) sont les fonctions de Green qui sont solution de
(∆ + 𝑘 2 )𝐺(𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) = 𝛿 3 (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) pour calculer l’expression de la fonction de green
on utilise la méthode de transformée de Fourrier on a :
1 ′
𝐺(𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) = ∭ 𝐺̃ (𝑞⃗)𝑒 𝑖𝑞⃗⃗(𝑟⃗− 𝑟⃗ ) 𝑑 3 𝑞⃗
(2𝜋)3
1 ⃗⃗⃗⃗(𝑟⃗− 𝑟⃗ ′ ) 3
𝛿 3 (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) = 3
∭ 𝑒 𝑖𝑞 𝑑 𝑞⃗
(2𝜋)
′ ′
∆𝑒 𝑞⃗⃗(𝑟⃗− 𝑟⃗ ) = −𝑞 2 𝑒 𝑖𝑞⃗⃗(𝑟⃗− 𝑟⃗ )
On remplaçant dans (1) on aura (−𝑞 2 + 𝑘 2 )𝐺̃ (𝑞⃗) = 1 d’où
1
𝐺̃ (𝑞⃗) =
𝑘2 − 𝑞2
′
′
1 𝑒 𝑖𝑞⃗⃗(𝑟⃗− 𝑟⃗ ) 3
𝐺(𝑟⃗ − 𝑟⃗ ) = ∭ 2 𝑑 𝑞⃗
(2𝜋)3 𝑘 − 𝑞2
1 𝑞 2 𝑑𝑞 ′
′
𝐺(𝑟⃗ − 𝑟⃗ ) = 3
∫ 2 2
∫ 𝑒 𝑖𝑞⃗⃗(𝑟⃗− 𝑟⃗ ) sin(θ)dθ ∫ dφ
(2𝜋) 𝑘 −𝑞
L’intégrale par apport à φ donne 2𝜋 et pour integrer para raport à 𝜗 on a
𝑞⃗(𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) = 𝑞|𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ | cos(𝜗)
𝜋
′ | cos(𝜗)
∫ 𝑒 𝑖𝑞|𝑟⃗− 𝑟⃗ sin(θ)dθ
0
1 ′ ′
(I) = ′
(𝑒 𝑖𝑞|𝑟⃗− 𝑟⃗ | − 𝑒 −𝑖𝑞|𝑟⃗− 𝑟⃗ | )
𝑖𝑞|𝑟⃗ − 𝑟⃗ |
+∞ ′
′
1 𝑞𝑒 𝑖𝑞|𝑟⃗− 𝑟⃗ | 𝑑𝑞
𝐺(𝑟⃗ − 𝑟⃗ ) = ∫
𝑖(2𝜋)2 |𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ | −∞ 𝑘 2 − 𝑞 2
On a 2 poles 𝑞 = ±𝑘 en integrant par la methode des residus on aura 2 solutions :
90
′
′
1 𝑒 𝑖𝑘|𝑟⃗− 𝑟⃗ |
𝐺+ (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ) = −
4𝜋 |𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ |
′
′
1 𝑒 −𝑖𝑘|𝑟⃗− 𝑟⃗ |
𝐺− (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ) = −
4𝜋 |𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ |
𝐺+ (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) represente une onde emise de 𝑟⃗ ′
𝐺− (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) represente une onde emise vers 𝑟⃗ ′
C’est 𝐺+ (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ ) qui est importatante et qui a une relation avec l’onde diffusée
′
𝜇 𝑒 𝑖𝑘|𝑟⃗− 𝑟⃗ |
𝜓(𝑟⃗) = 𝜓𝑖𝑛𝑐 (𝑟⃗) − ∭ 𝑉(𝑟⃗ ′ )𝜓(𝑟⃗ ′ )𝑑 3 𝑟⃗ ′
2𝜋ℏ2 |𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ |
C’est une équation intégrale elle peut être résolue par la méthode itérative ( série de
Born) à l’ordre zero 𝜓0 (𝑟⃗) = 𝜓𝑖𝑛𝑐 (𝑟⃗ ):
′
𝜇 𝑒 𝑖𝑘|𝑟⃗− 𝑟⃗ |
𝜓(𝑟⃗) = 𝜓𝑖𝑛𝑐 (𝑟⃗) − ∭ 𝑉(𝑟⃗ ′ )𝜓𝑖𝑛𝑐 (𝑟⃗ ′ )𝑑 3 𝑟⃗ ′
2𝜋ℏ2 |𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ |
La limite asymptotique de la fonction d’onde r >> r’
⃗⃗ 𝑟⃗ ′ 1 ≈ 1 on remplace dans l’expression de 𝜓(𝑟⃗) on aura par
𝑘|𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ | ≈ 𝑘𝑟 − 𝑘 |𝑟⃗− 𝑟⃗ ′ | 𝑟
identification
𝝁 ⃗⃗ ′
𝒇(𝜽, 𝝋) = − 𝟐
∭ 𝒆−𝒊𝒌𝒓⃗⃗ 𝑽(𝒓
⃗⃗′ )𝝍(𝒓
⃗⃗′ )𝒅𝟑 𝒓
⃗⃗′
𝟐𝝅ℏ
L’approximation de Born 𝜓(𝑟⃗ ′ ) ≈ 𝜓𝑖𝑛𝑐 (𝑟⃗ ′ )
Pour un potentiel central 𝑉(𝑟⃗ ′ ) = 𝑉(𝑟 ′ ) on a une symétrie sphérique de tel sorte que
l’amplitude dépends seulement de 𝜃
𝟐𝝁 +∞ ′
𝒇(𝜽) = − ∫ 𝒓 𝑽(𝒓′ ) 𝐬𝐢𝐧(𝐪𝒓′ )𝐝 𝒓′
ℏ𝟐 𝒒 𝟎
𝜃
⃗⃗𝑖𝑛𝑐 − 𝑘
𝑞 = |𝑘 ⃗⃗𝑑𝑖𝑓𝑓 | = 2𝑘sin( )
2
6.5.2 Détermination de l’amplitude de diffusion par la méthode des
déphasage(Analyse en onde partielle)
Pour un potentiel central on a une symétrie sphérique et l’hamiltonien Ĥ; commute avec
⃗ :
toutes les composantes de moment cinétique 𝙻
91
Forment une base dans l’espace des fonctions d’ondes, Y𝚕m (θ, φ) sont les harmoniques
spheriques et R nl (r) sont solution de l’equation radiale
ℏ2 1 ∂ 2 ℏ2 𝚕(𝚕 + 1)
− (гR 𝚗𝚕 (г)) + [ + 𝚅(г)] R 𝚗𝚕 (г) = Е𝚗 R 𝚗𝚕 (г)
2m г ∂г2 2mг2
92
Maintenant on détermine la forme asymptotique de 𝜓(𝑟⃗) qui est solution de
l’equation de Schrodinger specialement la partie radiale R kl (r) : pour г~∞ l’équation radiale
devient :
d2
[ 2 + k 2 ] (гR 𝚗𝚕 (г)) = 0
dг
π π
sin(kr−l ) cos((kr−l )
La solution générale s’écrit :R kl (r) = Al 2
+ Bl 2
kr kr
93
+∞
𝒅𝝈 𝟒𝝅
𝝈=∫ 𝒅𝛀 = 𝟐 ∑(𝟐𝐥 + 𝟏) 𝐬𝐢𝐧( 𝛅𝐥 )𝟐
𝒅𝛀 𝒌
𝒍=𝟎
94
Exercices du Chapitre 6
Exercice 1
𝑑𝜎
Que devient l’expression de𝑑Ω pour un potentiel central V(r) quelconque.
−𝑟⁄
𝑒 𝑅
Pour quelles conditions le potentiel de Yukawa 𝑉0 se réduit au potentiel Coulombien. En
𝑟
𝑑𝜎
déduire à partir de l’expression de la section efficace différentielle obtenue pour le
𝑑Ω
𝑑𝜎
potentiel de Yukawa l’expression de la section efficace différentielle𝑑Ω pour le potentiel
coulombien ainsi que les sections efficaces totales. Pour avoir une idée quantitative on
considère la diffusion des particules alpha (Z1=2 et A1=4) par les noyaux d’Or (Z2=79 et
𝑒2
A2=197) si θCM=610 (θ centre de masse)et l’énergie des particules α E=8 MeV. On donne ℏ𝑐 =
1
,ℏ𝑐 =197.33 MeV.fm
137
Exercice 2
𝑑𝜎
Calculer dans l’approximation de Born la section efficace différentielle𝑑Ω de la
diffusion élastique de particules de masse m par un potentiel 𝑉(𝑟⃗) = 𝛿(𝑟⃗)
Exercice 3
Dans une expérience de diffusion le nombre de particule diffusé dans un angle solide 𝑑Ω dans
la direction (θ , φ) par unité de temps et unité de flux :
𝑑𝑁 𝑑𝜎
= 𝐽
𝑑Ω 𝑑Ω 𝑖𝑛𝑐
𝑑𝜎
𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 = |𝑓(𝜃, 𝜑)|2
𝑑Ω
𝜇 ′
𝑓(𝜃, 𝜑) = − 2
∭ 𝑒 −𝑖𝑞⃗⃗𝑟⃗ 𝑉(𝑟⃗ ′ )𝑑 3 𝑟⃗ ′
2𝜋ℏ
⃗⃗𝑖𝑛𝑐 − 𝑘
où 𝑞 = |𝑘 ⃗⃗𝑑𝑖𝑓 |.
𝑑𝜎
1- Définir les différents termes ⃗⃗𝑖𝑛𝑐 ,𝑘
, 𝐽𝑖𝑛𝑐 , 𝑓(𝜃, 𝜑) , 𝑉(𝑟⃗ ′ ), 𝑘 ⃗⃗𝑑𝑖𝑓
𝑑Ω
2- Donner la relation de 𝑘 ⃗⃗𝑖𝑛𝑐 ,𝑘
⃗⃗𝑑𝑖𝑓 aux énergies des particules. Que signifie physiquement
⃗⃗𝑖𝑛𝑐 | = |𝑘
la condition = |𝑘 ⃗⃗𝑑𝑖𝑓 |
Exercice 4
Un flux de 1024 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑒 𝑐𝑚−2 𝑠 −1 avec une énergie E=200MeV entre en collision avec une
ℏ𝑐
cible fixe. Sachant que l’amplitude de diffusion est 𝑓(𝜃, 𝜑) = 2𝐸 (sin(𝜃). sin(𝜑) + 𝑖 cos(𝜃))
95
𝑑𝜎
1- Calculer l’expression de la section efficace différentielle 𝑑Ω puis en déduire le nombre
𝑁(𝜃, 𝜑)de particules diffuséespar unité d’angle solide dans la direction Ω(𝜃, 𝜑).
2- Calculer la section efficace totale en barn et le nombre total de particules diffusées en
utilisant le théorème optique
ℏ𝑐 = 197,33 𝑀𝑒𝑉. 𝑓𝑚 , 1 𝑏𝑎𝑟𝑛 = 10−24 𝑐𝑚2 1𝑓𝑚 = 10−15 𝑚
Exercice 5
L’expression générale de l’amplitude de diffusion est 𝑓(𝜃, 𝜑) =
𝜇 ⃗⃗ 𝑑 𝑟⃗
−𝑖𝑘
− 2𝜋ℏ2 ∫ 𝑒 𝑉( 𝑟⃗)𝜓(𝑟⃗)𝑑 3 𝑟⃗,que devient cette expression dans les conditions de validité de
l’approximation de Born. Expliquer brièvement.
1- Montrer que pour une diffusion élastique et un potentiel central 𝑓(𝜃, 𝜑) s’écrit dans
l’approximation de Born
2𝜇 ∞
⃗⃗𝑖𝑛𝑐 − 𝑘
𝑓(𝜃, 𝜑) = − 𝑞ℏ2 ∫0 𝑟 sin(𝑞𝑟) 𝑉 (𝑟)𝑑𝑟 où 𝑞 = |𝑘 ⃗⃗𝑑𝑖𝑓 |
𝑑𝜎
2- Calculer dans l’approximation de Born la section efficace différentielle de la
𝑑Ω
diffusion élastique de particule de masse m par un potentiel 𝑉(𝑟) = −𝑉0 𝑠𝑖 𝑟 <
𝑎 𝑒𝑡𝑉(𝑟) = 0 𝑠𝑖 𝑟 > 𝑎 .
Où 𝑉0et a sont des constantes positives.
Exercice 6
1- Expliquer brièvement lest étapes de calcul de la section efficace différentielle par la
méthode des fonctions de Green.
2- L’expression générale de l’amplitude de diffusion est
𝜇
𝑓(𝜃, 𝜑) = − 2
∫ 𝑒 −𝑖𝑘⃗⃗𝑑 𝑟⃗ 𝑉( 𝑟⃗)𝜓(𝑟⃗)𝑑 3 𝑟⃗
2𝜋ℏ
a) Monter que cette expression dans les conditions de validité de l’approximation de
Born devient-
𝜇
𝑓(𝜃, 𝜑) = − ∫ 𝑒 𝑖𝑞⃗⃗𝑟⃗ 𝑉( 𝑟⃗)𝑑3 𝑟⃗ où 𝑞⃗ = 𝑘⃗⃗𝑖𝑛𝑐 − 𝑘 ⃗⃗𝑑𝑖𝑓
2𝜋ℏ2
Expliquer brièvement.
𝑑𝜎
b) Calculer dans l’approximation de Born la section efficace différentielle de la
𝑑Ω
diffusion élastique de particules de masse m par un potentiel :
⃗⃗ ) + 𝑉0 𝛿(𝑟⃗ + 𝑎𝑘
𝑉(𝑟⃗) = 𝑉0 𝛿(𝑟⃗ − 𝑎𝑘 ⃗⃗ )
Exercice 7
L’expression générale de l’amplitude de diffusion est 𝑓(𝜃, 𝜑) =
𝜇 ⃗⃗ 𝑑 𝑟⃗
−𝑖𝑘
− 2𝜋ℏ2 ∫ 𝑒 𝑉( 𝑟⃗)𝜓(𝑟⃗)𝑑 3 𝑟⃗
Montrer que pour une diffusion élastique et un potentiel central 𝑓(𝜃, 𝜑) s’écrit dans
l’approximation de Born
96
2𝜇 ∞
𝑓(𝜃, 𝜑) = − ⃗⃗𝑖𝑛𝑐 − 𝑘
∫ 𝑟 sin(𝑞𝑟) 𝑉 (𝑟)𝑑𝑟 𝑜ù 𝑞 = |𝑘 ⃗⃗𝑑𝑖𝑓 |
𝑞ℏ2 0
𝑑𝜎
Calculer dans l’approximation de Born la section efficace différentielle et totale 𝜎 de la
𝑑Ω
diffusion élastique de particule de masse m par un potentiel
𝑉(𝑟) = −𝑉0 𝑠𝑖𝑟 < 𝑎𝑒𝑡𝑉(𝑟) = 0 𝑠𝑖𝑟 > 𝑎
Où 𝑉0et a sont des constantes positives.
Exercice 8
Pour une diffusion élastique et un potentiel central 𝑓(𝜃, 𝜑) s’écrit dans l’approximation de
Born
2𝜇 ∞
𝑓(𝜃) = − ⃗⃗𝑖𝑛𝑐 − 𝑘
∫ 𝑟 sin(𝑞𝑟) 𝑉 (𝑟)𝑑𝑟 𝑜ù 𝑞 = |𝑘 ⃗⃗𝑑𝑖𝑓 |
𝑞ℏ2 0
𝑑𝜎
Calculer dans l’approximation de Born la section efficace différentielle de la
𝑑Ω
𝑟
−
diffusionélastique de particule de masse m par un potentiel 𝑉(𝑟) = 𝑉0 𝑒 𝑎
Exercice 9
1- Définir un potentiel central pourquoi dans ce cas 𝑓(𝜃, 𝜑) = 𝑓(𝜃) ?
2- Un flux de 1024 particule cm-2 s-1 avec uneénergie E=100 MeV
i.
Quelle est le nombre de particule qui passe en 2 seconde une surface de 2 cm2,
ii. 𝑑𝜎 ℏ𝑐
Calculer 𝑑Ω puis en deduire 𝑁(𝜃, 𝜑) sachant que 𝑓(𝜃, 𝜑) = 2𝐸 (cos(𝜃) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃))
iii.
Calculer la section efficace totale 𝜎 en barn et le nombre total de particules
diffusées.
ℏ𝑐 = 197,33 𝑀𝑒𝑉, 𝑓𝑚 1𝑏𝑎𝑟𝑛 = 10−24 𝑐𝑚2 1𝑓𝑚 = 10−15 𝑚
Exercice 10
On considère la diffusion élastique de neutrons par les noyaux de la cible. La mesure des
différentsdéphasages dans cette expérience donne
𝛿0 = 95 ; 𝛿1 = 72 ; 𝛿2 = 60 ; 𝛿3 = 35 ; 𝛿4 = 18 ; 𝛿5 = 5 𝑒𝑡 𝛿𝑙 = 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 > 5
Calculer la section efficace totale 𝜎
Exercice 11
Calculer la section efficace𝜎 de diffusion de protons par un potentiel sphérique 𝑉(𝑟) =
∞ 𝑠𝑖 𝑟 < 𝑎 𝑒𝑡 𝑣(𝑟) = 0 si r>a pour les deux cas suivants :
1- Des protons d’énergies 5Kev (basse énergie : 𝑙 = 0)
2- Des protons d’énergies 700MeV (haute énergie 𝑙𝑚𝑎𝑐 = 𝑘𝑎)
On donne 𝑎 = 6 𝑓𝑚 𝑒𝑡 𝑚𝑝 𝐶 2 = 938,27 𝑀𝑒𝑉
97
Chapitre 7
Système de Particules Identiques
98
7 Chapitre 7 Système de Particules Identiques
7.1 Introduction
Plusieurs systèmes physiques sont constitués d’ensemble de particules d’atomes ou de
molécules comme les gaz et les liquides etc. Le traitement quantique des systèmes de
particule identique diffère du traitement classique.
−ħ2
̂ = ∑N
Pour N particules sans interaction mutuelles 𝐻 N
i=1 H𝑖 =∑i=1 ∆𝑖 + 𝑉̂ (r⃗i ) dans ce cas :
2m
̂𝑖 , 𝐻
[𝐻 ̂𝑗 ] = 0
N N
99
N N N
P2 p2i −ħ2 −ħ2 e2 Ze2
̂
𝐻= +∑ ̂ ̂
+ 𝑉𝑒𝑒 + 𝑉𝑒𝑝 = +∑ ∆ +∑ −∑
2Mp 2m 2Mp 2m 𝑖 |r⃗i − r⃗j | ⃗⃗ |
|r⃗i − R
i=1 i=1 i>𝑗 i=1
P2
o : énergie cinétique du proton
2Mp
p2
o ∑N i
i=1 2ménergie cinétique des électrons
e 2
o 𝑉̂𝑒𝑒 = ∑i>𝑗 |r⃗⃗ −r⃗⃗ | énergie d’interaction électron –électron
i j
Ze2
o 𝑉̂𝑒𝑝 = − ∑N
i=1 |r⃗⃗ −R
⃗⃗⃗ |
énergie d’interaction électron-proton
i
o ⃗R⃗ , r⃗i sont est le vecteur position du proton et des Z électrons respectivement
Exercice :
Quel est l’hamiltonien total l’énergie total ainsi que la fonction d’onde totale du système de 2
particules de masse m1 et m2 dans les cas suivants :
1- 2 Particules libres
2- 2 Particules confinée dans un puits infinie à 1 dimension
o +Pour les bosons (particules de spin entier par exemple comme le photon son spin
s=1)
o −Pour les fermions (particules de spin demi-entier par exemple comme l’électron son
spin= s=1/2)
Les bosons obéissent à la statistique de Bose-Einstein alors que les fermions obéissent à la
statistique de Fermi-Dirac
⃗⃗ et 𝑆⃗…) d’un système de particule identiques sont
Les différentes grandeurs physiques (H,𝐿
invariantes lors d’une permutation de deux particules donc on a une dégénérescence
d’échange.
100
7.3.1 Le postulat de symétrisation
On introduit l’opérateur transposition 𝑃̂𝑖𝑗 qui permute les deux particules i et j tel que
son action pour un système de particules identiques :
D’après (∗∗)
⃗⃗𝒋 . . 𝒓
ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝒓 ⃗⃗𝒊 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡) = ±ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝒓
⃗⃗𝒊 . . 𝒓
⃗⃗𝒋 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡)
D’où
𝑃̂𝑖𝑗 ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡) = ± ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡)
Par exemple :
𝑃̂12 ψ(𝐫⃗𝟏 , 𝒓
⃗⃗𝟐 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡) = ψ(𝐫⃗𝟐 , 𝒓
⃗⃗𝟏 . . 𝑟⃗𝑗 . . 𝑟⃗𝑖 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡)
Donc
ψ(𝐫⃗𝟐 , 𝒓
⃗⃗𝟏 . . 𝑟⃗𝑗 . . 𝑟⃗𝑖 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡) = ±ψ(𝐫⃗𝟏 , 𝒓
⃗⃗𝟐 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡)
D’où
𝑃̂12 ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡) = ±ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡)
101
S 𝑁! A
Où CN = √𝑛 et CN = √𝑁! sont des constantes de normalisation
1 !𝑛2 !…𝑛𝑝 !
1 1
𝑆̂ = ∑ 𝑃̂𝜎 = [1 + 𝑃̂12 ]
𝑁! √2
𝜎
1 1 1
𝐴̂ = ∑ 𝜀𝜎 𝑃̂𝜎 = [1 + 𝜀12 𝑃̂12 ] [1 − 𝑃̂12 ]
𝑁! √2 √2
𝜎
102
A ̂
ψ𝐴 (r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = CN 𝐴ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡)
1 1
ψ𝐴 (r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = √2! 𝐴̂ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = [1 − P12 ]ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = (ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) − ψ(r⃗2 , 𝑟⃗1 , 𝑡))
√2 √2
Dans le cas de particules indépendantes ( sans interaction mutuelle) la fonction d’onde se
factorise ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡) = ψ1 (r⃗1 , t)ψ2 (𝑟⃗2 , t) … . ψN (𝑟⃗𝑁 , 𝑡) dans ce cas
Pour construire ψ𝑆 et ψ𝐴 on utilise soit les operateurs 𝑆̂ et 𝐴̂ soit une méthode plus simple
des déterminants
ψ1 (r⃗1 , t), ψ1 (𝑟⃗2 , t), … . . ψ1 (𝑟⃗𝑖 , t), . . , ψ1 (𝑟⃗𝑁 , t)
1 | ψ2 (r⃗1 , t), ψ2 (𝑟⃗2 , t), … . . ψ2 (𝑟⃗𝑖 , t), . . , ψ2 (𝑟⃗𝑁 , t) |
̂
𝑆ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡) = ………………………………….
𝑁! | |
………………………………….
ψN (r⃗1 , t), ψN (𝑟⃗2 , t), … . . ψN (𝑟⃗𝑖 , t), . . , ψN (𝑟⃗𝑁 , t) +
Le signe plus (+) indique qu’on doit mettre + à la place des moins quand on calcul un
déterminant usuel
Pour N=2 et si les particules occupent 2 états différents (l’état1≠l’etat2 ) :
ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = ψ1 (r⃗1 , t)ψ2 (𝑟⃗2 , t)
1 ψ1 (r⃗1 , t) ψ1 (r⃗2 , t) 1
𝑆̂ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = | | = (ψ1 (r⃗1 , t)ψ2 (𝑟⃗2 , t) + ψ1 (r⃗2 , t)ψ2 (𝑟⃗1 , t))
2! ψ2 (𝑟⃗1 , t) ψ2 (𝑟⃗2 , t) + 2
1
ψ𝑆 (r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = (ψ1 (r⃗1 , t)ψ2 (𝑟⃗2 , t) + ψ1 (r⃗2 , t)ψ2 (𝑟⃗1 , t))
√2
ψ1 (r⃗1 , t), ψ1 (𝑟⃗2 , t), … . . ψ1 (𝑟⃗𝑖 , t), . . , ψ1 (𝑟⃗𝑁 , t)
1 | ψ2 (r⃗1 , t), ψ2 (𝑟⃗2 , t), … . . ψ2 (𝑟⃗𝑖 , t), . . , ψ2 (𝑟⃗𝑁 , t) |
𝐴̂ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 . . 𝑟⃗𝑖 . . 𝑟⃗𝑗 . . . 𝑟⃗𝑁 𝑡) = ………………………………….
𝑁! | |
………………………………….
ψN (r⃗1 , t), ψN (𝑟⃗2 , t), … . . ψN (𝑟⃗𝑖 , t), . . , ψN (𝑟⃗𝑁 , t)
Maintenant on a un déterminant normal dans ce cas on l’appelle le déterminant de Slater.
Pour N=2 et si les particules occupent 2 états différents (l’état1≠l’etat2):
ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = ψ1 (r⃗1 , t)ψ2 (𝑟⃗2 , t)
1 ψ1 (r⃗1 , t) ψ1 (r⃗2 , t) 1
𝐴̂ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = | | = (ψ1 (r⃗1 , t)ψ2 (𝑟⃗2 , t) − ψ1 (r⃗2 , t)ψ2 (𝑟⃗1 , t))
2! ψ2 (𝑟⃗1 , t) ψ2 (𝑟⃗2 , t) 2
1
ψ𝐴 (r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = (ψ1 (r⃗1 , t)ψ2 (𝑟⃗2 , t) − ψ1 (r⃗2 , t)ψ2 (𝑟⃗1 , t))
√2
Maintenant si les particules occupent le même état l’état1=l’etat2) :
ψ(r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = ψ1 (r⃗1 , t)ψ1 (𝑟⃗2 , t)
ψ𝑆 (r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑡) = ψ1 (r⃗1 , t)ψ1 (𝑟⃗2 , t)
103
⃗⃗𝟐 , 𝒕) = 𝟎 C’est le principe d’exclusion de Pauli (deux fermions identiques ne
𝛙𝑨 (𝐫⃗𝟏 , 𝒓
peuvent pas occuper le même état quantique)
Exercice :
Pour un système de trois particules identiques construire ψ𝑆 (r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑟⃗3 , 𝑡) et ψ𝐴 (r⃗1 , 𝑟⃗2 , 𝑟⃗3 , 𝑡)
Maintenant si on prend en compte le spin l’état total s’écrit
|𝜓 >= |𝜓 >𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒 ⊗ |𝜑 >𝑆𝑝𝑖𝑛
ψ𝑆 (𝑟⃗, 𝑡) ⊗ 𝜑𝑆 (𝑆⃗)
ψ𝑆 (𝑟⃗, 𝑆⃗, 𝑡) = { 𝑜𝑢
ψ𝐴 (𝑟⃗, 𝑡) ⊗ 𝜑𝐴 (𝑆⃗)
ψ𝑆 (𝑟⃗, 𝑡) ⊗ 𝜑𝐴 (𝑆⃗)
ψ𝐴 (𝑟⃗, 𝑆⃗, 𝑡) = { 𝑜𝑢
ψ𝐴 (𝑟⃗, 𝑡) ⊗ 𝜑𝑆 (𝑆⃗)
L’hamiltonien H est invariant 𝑃̂𝑖𝑗 est conservé puisqu’ils commutent, on peut donc
construire une base commune à partir de leurs vecteurs propres.
Pour un système à N particules discernables l’espace des états est engendré à partir
d’une base de l’espace des états à 1 particules|𝑖 ∶ 𝛼𝑖 > :
En générale on va considérer le cas où l’état s’écrit comme produit tensoriel des états
individuels à 1 particule |𝑖 ∶ 𝛼𝑖 >
|𝜓 >= |1 ∶ 𝛼1 >⊗ | 2 ∶ 𝛼2 >⊗ … . |𝑖 ∶ 𝛼𝑖 > ⋯ ⊗ |𝑁 ∶ 𝛼𝑁 >
104
Et l’espace des états s’écrit aussi comme produit tensoriel des états à une particule :
𝜉 = 𝜉1 ⊗ 𝜉1 ⊗ 𝜉1 … ⊗ 𝜉1 {𝑁 𝑓𝑜𝑖𝑠}
𝜉1 est l’espace des états d’une particule. De même que les fonctions d’ondes on construit les
états symétrique et antisymétrique de manière similaire :
𝑁!
|𝜓 >𝑆 = √ 𝑆̂|𝜓 > 𝑒𝑡 |𝜓 >𝐴 = √𝑁! 𝐴̂|𝜓 >
𝑛1 ! 𝑛2 ! … 𝑛𝑝 !
Exercice :
Construire l’état symétrique |𝜓 >𝑆 et antisymétrique |𝜓 >𝐴 d’un système de 2
particules identiques à partir des états à 1 particule. |1 ∶ 𝛼1 , 2 ∶ 𝛼2 > si les états 𝛼1 ≠ 𝛼2 en
utilisant les operateurs 𝑆̂ et 𝐴̂ puis la méthode la méthode des déterminants sachant qu’on peut
écrire l’état générale |1 ∶ 𝛼1 , 2 ∶ 𝛼2 > comme produit tensoriel des états des particules
individuels |1 ∶ 𝛼1 > 𝑒𝑡 |2 ∶ 𝛼2 >.
|1 ∶ 𝛼1 , 2 ∶ 𝛼2 >= |1 ∶ 𝛼1 >⊗ |2 ∶ 𝛼2 >= |1 ∶ 𝛼1 > |2 ∶ 𝛼2 >
Considérer ensuite le cas𝛼1 = 𝛼2 .
105
Exercices du Chapitre 7
Exercice 1
Soit H0 l’hamiltonien à une particule qui possède 3 niveaux d’énergie équidistants 0, ℏ𝜔0 et
2ℏ𝜔0 non dégénérée dans l’espace orbital. On considère un système de 3 électrons
indépendants dont l’hamiltonien total s’écrit : H = H0(1)+H0(2)+H0(3)
1- Quels sont les niveaux d’énergie de H et leur degré de dégénérescence ?
2- Pour le système d’électrons construire la partie orbitale de la fonction d’onde totale si
le système se trouve dans l’état de spin |1/2,1/2,1/2> justifier votre réponse.
Exercices 2
Soit un système de 3 particules identiques de spin 1/2 sans interactions mutuelles confinées
dans un puits de potentiel infini unidimensionnel de largeur a se trouvant dans le même état
de spin |1/2, 1/2 >. Déterminer l’énergie et la fonction d’onde associées à l’état fondamental et
le premier état excité .
𝜋 2 ℏ2 𝑛 2
Pour un niveau n on a :𝐸𝑛 = 2𝑚𝑎2
Exercices 3
Soit un système 4 particules identiques de spin 1/2 sans interactions mutuelles
confinées dans un puits de potentiel infini unidimensionnel de largeur a se trouvant dans le
même état de spin |1/2, 1/2 >. Déterminer l’énergie et la fonction d’onde associées à l’état
fondamental et le premier état excité.
Exercices 4
Montrer que pour un système de deux particules sans interaction mutuelle l’équation de
Schrödinger du système totale s’écrit comme 2 équations indépendantes correspondantes à
chaque particule. Maintenant si ces 2 particules sont des bosons de spin1 une se trouvant dans
l’état |1,0> l’autre dans l’état |1,1>. Donner les expressions possibles des fonctions d’ondes
totales de ce système en fonction des états individuels de chaque particule.
1 1 𝑁!
𝑆̂ = 𝑁! ∑𝜎 𝑃̂𝜎 et 𝐴̂ = 𝑁! ∑𝜎 𝜀𝜎 𝑃̂𝜎 ,CN
S
= √𝑛 et A
CN = √𝑁! sont les constantes
1 !𝑛2 !…𝑛𝑝 !
Exercices 5
Quelle est la propriété essentielle de la fonction d’onde totale d’un système de boson
identiques et de la fonction d’onde totale d’un système de fermion identiques. ? Quelle est sa
signification physique ?
Construire la fonction d’onde totale d’un système de 2particules identiques indépendantes
qui se trouve dans 2 états différents à partir des fonctions d’ondes individuelles 𝜓𝑖 (𝑥𝑗 , 𝑆𝑗 )
106
1- Les particules sont des bosons sans spin
2- Les particules sont des fermions.
Exercices 6
Calculer l’énergie et la fonction d’onde associée à l’état fondamental et le premier état excité
d’un système de deux particules identiques sans interaction mutuelles soumises au même
potentiel harmonique dans le cas où :
1- ces particules ont un spin 1/2
2- ces particules ont un spin 1sans moment orbital dans un état de spins opposés.
Exercices 7
Soit un système de 2 particules identiques de spin 1 sans interactions mutuelles confinées
dans un puits de potentiel infini unidimensionnel de largeur a.
Déterminer l’énergie et la fonction d’onde associées à l’état fondamental et le premier état
excité si une particule se trouve dans état de spin |1, 1 > et l’autre dans |1, -1 >
𝜋 2 ℏ2 𝑛 2
Pour un niveau n 𝐸𝑛 = 2𝑚𝑎2
Exercice 8
On considère un système de 2 électrons indépendants soumis au même potentiel extérieur
𝑉𝑒𝑥𝑡 (𝑟)
1- Ecrire l’hamiltonien du système total puis montrer qu’on peut le mettre sous la forme
H=𝐻1 + 𝐻2
2- En déduire que l’équation de Schrödinger total est équivalente à 2 équations
correspondantes à chaque électron
3- Donner pour les deux électrons les trois états symétrique et l’état antisymétrique de la
partie du spin.
4- Quelle est l’expression de la partie orbitale correspondante à chaque état si les
électrons sont dans des états orbitaux différents. Justifier votre réponse.
Exercices 9
Calculer l’énergie et la fonction d’onde associée à l’état fondamental et le premier état excité
d’un système de deux particules identiques sans interaction mutuelles soumises au même
potentiel harmonique dans le cas où ces particules sont :
1- Des bosons de spin 0
2- Des fermions de spin 1/2
Exercice 10
Montrer que pour deux électrons on a pour la partie du spin trois états symétrique et un état
antisymétrique. Quelle l’expression de la partie orbitale correspondante à chaque état si les
électrons sont indépendants. Justifier votre réponse.
Exercice 11
107
Soit un système de 2 particules sans spin d’hamiltonien indépendant du temps H1 et H2.
1- Quel est l’hamiltonien total du système ?
2- Ecrire l’équation de Schrödinger pour chaque particule
3- Ecrire celle du système total.
4- En déduire l’énergie total E du système en fonction de E1 et E2 et la fonction d’onde
du système total en fonction des fonctions d’onde de chaque particule.
5- Construire la fonction d’onde symétrique et antisymétrique du système à partir de la
fonction d’onde totale en utilisant les opérateurs A et S puis par la méthode des
déterminant sachant que (E1 ≠E2 ).
1 1
On donne 𝑆̂ = 𝑁! ∑𝜎 𝑃̂𝜎 et 𝐴̂ = 𝑁! ∑𝜎 𝜀𝜎 𝑃̂𝜎
S 𝑁! A
CN = √𝑛 et CN = √𝑁! sont des constantes de normalisation
1 !𝑛2 !…𝑛𝑝 !
Exercice 12
Soit un système de 2 particules sans spin dans un puits infinie
1- Quel est l’hamiltonien total du système avec et sans interactions mutuelles ?
2- Ecrire l’équation de Schrödinger pour le système total.
3- Construire la fonction d’onde totale si les 2 particules sont indépendantes et se trouve
dans des états’ différents. Justifier
1 1
On donne 𝑆̂ = 𝑁! ∑𝜎 𝑃̂𝜎 et 𝐴̂ = 𝑁! ∑𝜎 𝜀𝜎 𝑃̂𝜎
Exercices 13
On considère un système composé de 2 particules sans interactions (indépendantes) confinées
dans un puits de potentiel unidimensionnel infini de largeur a. Déterminer l’énergie et la
fonction d’onde associées à l’état fondamental et le premier état excité si les particules sont :
a) Discernables sans spin
b) des bosons identiques de spin 0
c) c) des fermions identiques de spin 1/2
d) des fermions discernables de spin 1/2
Exercices 14
Soit un système 2 particules identiques de spin 1/2 sans interactions mutuelles confinées dans
un puits de potentiel infini unidimensionnel de largeur a se trouvant dans le même état de spin
|1/2, 1/2 >. Déterminer l’énergie et la fonction d’onde associées à l’état fondamental et le
premier état excité.
Exercices 15
Calculer l’énergie et la fonction d’onde associée à l’état fondamental et le premier état excité
d’un système de deux particules identiques soumises au même potentiel harmonique dans le
cas où ces particules sont :
1- Des bosons de spin 0
108
2- Des fermions de spin 1/2
Exercices 16
En négligeant l’interaction mutuelle entre les électrons, donner l’expression de l’énergie et la
fonction d’onde associées à l’état fondamental et le premier état excité pour un atome
composé de 2 électrons.
109
Chapitre 8
Formalisme de la Seconde
Quantification
110
8 Chapitre 8 Formalisme de la Seconde Quantification
8.1 Introduction
Pour traiter des systèmes de particule à nombre variable où indéterminé on doit
réécrire le formalisme de la MQ en utilisant les opérateurs de création et annihilation
(formalisme de l’oscillateur harmonique ou formalisme de seconde quantification).
|𝜓 >= |1 ∶ 𝛼1 , 2 ∶ 𝛼2 , … 𝑖 ∶ 𝛼𝑖 , . 𝑁 ∶ 𝛼𝑁 >
Si 𝑛1 états identiques 𝛼1 = 𝛼2 = 𝛼3 = ⋯ 𝛼𝑛1 ;
𝑛3 états identiques 𝛼𝑛1 +𝑛2 +1 = 𝛼𝑛1 +𝑛2 +2 = 𝛼𝑛1 +𝑛2 +3 = ⋯ 𝛼𝑛1 +𝑛2 +𝑛3
…….
𝑛𝑝 états identiques 𝛼𝑁−𝑛𝑝 = 𝛼𝑁−𝑛𝑝 −1 = 𝛼𝑁−𝑛𝑝 −2 = ⋯ 𝛼𝑁
Où on a :
𝑛1 particules dans l’état 𝛼1
𝑛2 particules dans l’état 𝛼2
𝑛3 particules dans l’état 𝛼3
…etc.
𝑛𝑝 particules dans l’état 𝛼𝑝
111
𝑁!
|𝑛1 , 𝑛2 , … 𝑛𝑖 , … 𝑛𝑝 >= |𝜓 >𝑆 = √ 𝑆̂|𝜓 >
𝑛1 ! 𝑛2 ! … 𝑛𝑝 !
Où
|𝜓 >= |1 ∶ 𝛼1 , 2 ∶ 𝛼2 , … 𝑖 ∶ 𝛼𝑖 , . 𝑁 ∶ 𝛼𝑁 >
L’état général à N particules
Pour les bosons les nombres 𝑛𝑖 peuvent être quelconque car dans un état on peut mettre
n’importe quel nombre de bosons
Par contre pour le cas des fermions 𝑛𝑖 = 0 𝑜ù 1 à cause du principe d’exclusion de Pauli.
Exemple
l’état nombre d’occupation pour 2 états tel que états 𝛼1 ≠ 𝛼2 est |𝑛1 , 𝑛2 > qui est l’état
symétrique ou anti symétrique de l’état |1 ∶ 𝛼1 , 2 ∶ 𝛼2 >.
Si on a un système de 2 particules identiques
a) Pour le cas des bosons on aura 3 configurations possibles :
|1, 1 > une particule occupe l’état 𝛼1 et une particule occupe l’état 𝛼2
|0, 2 > ,l’état 𝛼1 est vide et les deux particules occupent l’état 𝛼2
|2, 0 >,l’état 𝛼2 est vide et les deux particules occupent l’état 𝛼1
b) Pour les fermions :
|1, 1 > seulement : une particule occupe l’état 𝛼1 et une particule occupe l’état 𝛼2
……….etc.
E(N) l’espace des états d’un système à N particule
112
L’espace des états devient une superposition d’espace, chaque espace est associé à un
nombre bien déterminé de particule. Cet espace est appelé espace de Fock. Le passage d’un
espace à un autre se fait par a et a+.
𝑁 = ∑ Ni = ∑ a+i ai
i=1 i=1
̂ , 𝑎̂𝑗 ] = −𝑎̂𝑗
[𝑁
̂ , 𝑎̂+𝑗 ] = 𝑎̂+𝑗
[𝑁 ̂ ,𝑁
[𝑁 ̂𝑖 ] = 0
113
̂, 𝑩
Où l’anti commutateur de 2 operateurs est défini par {𝑨 ̂} = 𝑨
̂𝑩̂ +𝑩
̂𝑨̂
𝑝𝑖 = ∑ nj
j=1
𝜓̂(𝑟⃗) = ∑𝛼𝑖 𝜓𝛼𝑖 (𝑟⃗) 𝑎̂𝛼𝑖 𝜓̂ + (𝑟⃗) = ∑𝛼𝑖 𝜓𝛼𝑖 ∗ (𝑟⃗)𝑎𝛼+𝑖 où 𝜓𝛼𝑖 (𝑟⃗) =< 𝑟⃗|𝛼𝑖 > est la fonction
d’onde associé à l’etat |𝛼𝑖 >= 𝑎𝛼𝑖 |0 > l’operateur 𝜓̂ + (𝑟⃗) crée une particule à la position
+
𝑟⃗𝜓̂ + (𝑟⃗)|0 >= |𝑟⃗ > alors que 𝜓̂(𝑟⃗) detruit une particule à la meme position. Pour les bosons
on des relations de commutation.
[𝜓̂(𝑟⃗) , 𝜓̂(𝑟⃗ ′ )]=0 , [𝜓̂ + (𝑟⃗) , 𝜓̂ + (𝑟⃗ ′ )]=0 , [𝜓̂(𝑟⃗) , 𝜓̂ + (𝑟⃗ ′ )] = 𝛿 3 (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ )
{𝜓̂(𝑟⃗) , 𝜓̂(𝑟⃗ ′ )}=0 , {𝜓̂ + (𝑟⃗) , 𝜓̂ + (𝑟⃗ ′ )}=0 , {𝜓̂(𝑟⃗) , 𝜓̂ + (𝑟⃗ ′ )}=𝛿 3 (𝑟⃗ − 𝑟⃗ ′ )
+ 3 ̂ + (𝑟 ̂ (𝑟
N=∑N N
i=1 Ni =∑i=1 a i a i = ∫ d r
⃗ 𝜓 ⃗)𝜓 ⃗)
Exemple :
𝑇̂ = ∑𝑁 ̂𝑖
𝑖=1 𝑇 l’énergie cinétique
On montre que :
𝑂̂ = ∑ 𝑂𝛼𝛽 𝑎𝛼+ 𝑎𝛽
𝛼𝛽
Où l’élément de matrice 𝑂𝛼𝛽 =< 𝛼|𝑂|𝛽 > avec |𝛽 > et |𝛼 > des etas à 1 particule
quelconque pour démontrer on introduit 2 relations de fermeture relatives à des états à 1
particule :
114
𝑁
1
𝑂̂ = ∑ 𝑂̂𝑖,𝑗
2
𝑖,𝑗=1
Exemple :
L’interaction mutuelle de 2 particules
𝑁
1
𝑉̂ = ∑ 𝑉̂ (𝑟⃗𝑖 , 𝑟⃗𝑗 )
2
𝑖,𝑗=1
Dans ce cas
Où 𝑂𝛼𝛽𝛾𝛿 =< 𝛼, 𝛽|𝑂|𝛾, 𝛿 > |𝛼, 𝛽 > et |𝛾 , 𝛿 > des etas à 2 particules quelconquepour
démontrer on introduit 2 relations de fermeture relatives à des états à 2 particules :
Le calcul de la valeur moyenne < 𝜓|𝐻|𝜓 > necessite souvent le calcul de la valeur
moyenne de certaine combinaison des operateursa+i , ai par rapport au vide
< 0| ai . . a+k al . a+n a+m . . |0 >. Ceci est faciliter par le theoreme de Wick.
On pose Ai = a+i , ai on note < Ai Aj > la valeur moyenne <0| Ai Aj |0 > on montre que
< ai a+j >= 𝛿𝑖𝑗 et < ai aj >=<a+i a+j >= 0 ∀ i,j
115
Soient les operateurs Ai = ai 𝑜𝑢 𝑎𝑖+ ; 𝑖 = 1,2,3,4 on aura d’après le théorème de Wick le
produit s’écrit :
𝐴1 A2 A3 A4 = ∶ A1 A2 A3 A4 : + : A1 A2 : < A3 A4 > + : A1 A3 : < A2 A4 >+
: A1 A4 : < A2 A3 > + : A2 A3 : < A1 A4 > + : A2 A4 : < A1 A3 > + : A3 A4 : < A1 A2 >+
< A1 A2 >< A3 A4 > + < A1 A3 >< A2 A4 > + < A2 A3 >< A1 A4 >
116
Exercices du Chapitre 8
Exercice 1
Sachant que pour un système de boson l’action des opérateurs création a+ et annihilation a sur
un vecteur d’état en représentation nombre d’occupation est
Montrer que
Exercice 2
Soient les états cautérisent par les grandeurs physiques énergies et spin 𝛼𝑖 = {𝐸𝑖 , 𝑆𝑧𝑖 }
Tel que 𝑆𝑧𝑖 = 𝑚𝑠𝑖 ℏ
a) Quelle est le nombre d’état possible si on a 2 niveaux d’énergies différents E1, E2, si
on
1- Des bosons de spin =0
2- Des bosons de spin=1
3- Des fermions de spin ½
4- Des fermions de spin 3/2
b) Donner les configurations possibles si on veut mettre 3 particules identiques pour
chacun des cas cités précédemment et donner les vecteurs d’état correspondant à
chaque cas en représentation nombre d’occupation
c) Ecrire ces vecteurs en utilisant l’opérateurs a+ et l’état du vide |0>.
Exercice 3
a) Ecrire H dans la représentation nombre d’occupation par rapport à ses vecteurs
propres puis calculer [𝐻 ̂, 𝑁̂ ] où 𝑁 ̂ est l'operateur nombre d'occupation total,
interpréter le résultat.
b) On considère un système à N électrons independants dans une boite cubique de
volume V.
1- Quelle est l'expression de la fonction potentiel V (x,y,z).
2- En déduire hamiltonien total en représentation R puis dans le formalisme de seconde
⃗⃗ , 𝑚𝑠 >
quantification parraport à la base|𝑘
3- Quel est l'état fondamental |𝐹 > en fonction dea+ et l’état du vide |0>. ainsi que l'énergie
correspondante en fonction de E1 E2 „„pour N=3.
4- Faire de même pour 3 Bosons.
Exercice 4
117
Donnez l'expression des opérateurs suivant dans le formalisme de la seconde quantification
l'impulsion 𝑝⃗ = ℏ𝑘⃗⃗ l'énergie cinétique T, le potentiel extérieur 𝑉(𝑟⃗) et le potentiel
⃗⃗ >et
d'interaction mutuelle 𝑉(𝑟⃗𝑖 , 𝑟⃗𝑗 ) puis déduire celle de H en utilisant la représentation |𝑘
|𝑟⃗ >Considérer les états avec et sans spin.
1
⃗⃗ ⟩ =
On donne ⟨𝑟⃗|𝑘 𝑒 𝑖𝑘⃗⃗𝑟⃗ où V est le volume.
√𝑉
Exercice 5
Exercice 6
Soit un système de bosons indiscernables On appelle opérateur champ de bosons
𝜓(𝑟⃗) = ∑ 𝜓𝑎 (𝑟⃗)𝑎𝛼
𝛼
[𝜓̂(𝑟⃗) , 𝜓̂(𝑟⃗ ′ )] = 0
Exercice 7
On considère N niveau d’énergies 𝐸1 , 𝐸2 , … , 𝐸𝑁
1- Quelle est le nombre des états 𝛼𝑖 possibles si on veut placer des particules de spin 1
2- Même question pour des particules de spin 1/2
3- Quel est l’état fondamental |F> et le premier état excité en fonction de a+ et l’état du
vide |0> ainsi que l’énergie correspondante en fonction de E1, E2 … Si on veut remplir
ces niveaux avec N particules de spin 1
4- Même question pour 2N particules de spin 1/2.
118
Références
[1] Claude Cohen Tannodji Bernard Diu et Franck Laloe Mécanique quantique Tome
1 et Tome 2
Edition Herman 1977
[2] Claude Aslangul Mécanique quantique Tome 1 et Tome 2 Edition de-eboeck 2007
[3] Pèrez Carles Pujol Quantique fondements et applications Edition de-eboeck 2013
[4] Nouredine Zettili Mécanique quantum Mechanics concepts and applications
Edition John
Wiley &Sons, Ltd 2001
[5] Richard Feynman Le cours de physique de Feynman 3 Mécanique quantique
Edition
InterEdition 1965
119