Céline - Pamphlets

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Louis-Ferdinand Céline

PAMPHLETS

Hommage à Zola
(1933)

Mea Culpa
(1936)

Bagatelles pour un massacre


(1937)

L’école des cadavres


(1938)

Les beaux draps


(1941)

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A l'agité du bocal
(1948)

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Louis-Ferdinand Céline

Hommage à Zola
Cédant aux instances d'un ami très cher, L. F. Céline fit en 1933 un discours
public, le seul de sa carrière littéraire. C'était à Médan, un jour d'été. On
demandait à l'auteur du Voyage au bout de la nuit de rendre hommage à Zola. L.-
F. Céline, en définissant l'oeuvre de l'écrivain naturaliste, dépeignait l'époque où
elle fut écrite, et cela l'amena à parler de la condition de l'écrivain d'après guerre.
Ces pages, en quelque sorte un commentaire avant la lettre de Mort à crédit
furent publiées en 1936 par Robert Denoël dans sa plaquette "Apologie de Mort à
crédit."

Les hommes sont des mystiques de la mort dont il faut se méfier.


En pensant à Zola nous demeurons un peu gêné devant son oeuvre, il
est trop près de nous encore pour que nous le jugions bien, je veux
dire dans ses intentions. Il nous parle de choses qui nous sont
familières... Il nous serait bien agréable qu'elles aient un peu changé.
Qu'on nous permette un petit souvenir personnel. A l'Exposition de
1900, nous étions encore bien jeune, mais nous avons gardé le
souvenir quand même bien vivace, que c'était une énorme brutalité.
Des pieds surtout, des pieds partout et des poussières en nuages si
épais qu'on pouvait les toucher. Des gens interminables défilant,
pilonnant, écrasant l'Exposition, et puis ce trottoir roulant qui grinçait
jusqu'à la galerie des machines, pleine, pour la première fois de
métaux en torture, de menaces colossales, de catastrophes en suspens.
La vie moderne commençait.
Depuis on n'a pas fait mieux. Depuis l'Assommoir non plus on n'a pas
fait mieux. Les choses en sont restées là avec quelques variantes.
Avait-il, Zola, travaillé trop bien pour ses successeurs ? Ou bien les
nouveaux venus ont-ils eu peur du naturalisme ? Peut-être...

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Aujourd'hui, le naturalisme de Zola, avec les moyens que nous
possédons pour nous renseigner, devient presque impossible. On ne
sortirait pas de prison si on racontait la vie telle qu'on la sait, à
commencer par la sienne. Je veux dire telle qu'on la comprend depuis
une vingtaine d'années. Il fallait à Zola déjà quelque héroïsme pour
montrer aux hommes de son temps quelques gais tableaux de la réalité.
La réalité d'aujourd'hui ne serait permise à personne. A nous donc les
symboles et les rêves ! Tous les transferts que la loi n'atteint pas,
n'atteint pas encore ! Car enfin c'est dans les symboles et les rêves que
nous passons les neuf dixièmes de notre vie, puisque les neuf dixièmes
de l'existence, c'est-à-dire du plaisir vivant, nous sont inconnus ou
interdits. Ils seront bien traqués aussi, les rêves, un jour ou l'autre.
C'est une dictature qui nous est due.
La position de l'homme au milieu de son fatras de lois, de coutumes,
de désirs, d'instincts noués, refoulés, est devenue si périlleuse, si
artificielle, si arbitraire, si tragique et si grotesque en même temps,
que jamais la littérature ne fut si facile à concevoir qu'à présent, mais
aussi plus difficile à supporter. Nous sommes environnés de pays
entiers d'abrutis anaphylactiques, le moindre choc les précipite dans
des convulsions meurtrières à n'en plus finir.
Nous voici parvenus au but de vingt siècles de haute civilisation et
cependant aucun régime ne résisterait à deux mois de vérité. Je veux
dire la société marxiste aussi bien que nos sociétés bourgeoises et
fascistes.
L'homme ne peut persister en effet dans aucune de ces formes sociales,
entièrement brutales, toutes masochistes, sans la violence d'un
mensonge permanent et de plus en plus massif, répété frénétique
"totalitaire" comme on l'intitule.
Privées de cette contrainte, elles s'écrouleraient dans la pire anarchie,
nos sociétés. Hitler n'est pas le dernier mot, nous verrons plus
épileptique encore, ici peut-être. Le naturalisme dans ces conditions,
qu'il le veuille ou non, devient politique. On l'abat. Heureux ceux que

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gouvernèrent le cheval de Caligula.
Les gueulements dictatoriaux vont partout à présent à la rencontre des
hantés alimentaires innombrables, de la monotonie des tâches
quotidiennes, de l'alcool, des myriades refoulées, tout cela plâtre dans
un immense narcissisme sadico-masochiste toute issue de recherches,
d'expériences et de sincérité sociale. On me parle beaucoup de
jeunesse, le mal est plus profond que la jeunesse ! Je ne vois en fait de
jeunesse qu'une mobilisation d'ardeurs apéritives, sportives,
automobiles, spectaculaires, mais rien de neuf. Les jeunes, pour les
idées au moins, demeurent en grande majorité à la traîne des R A.T.
bavards, filoneux, homicides. A ce propos, pour demeurer équitables,
notons que la jeunesse n'existe pas au sens romantique que nous
prêtons encore à ce mot. Dès l'âge de dix ans, le destin de l'homme me
semble à peu près fixé, dans ses ressorts émotifs tout au moins, après
ce temps nous n'existons plus que par d'insipides redites, de moins en
moins sincères de plus en plus théâtrales. Peut-être, après tout, les
"civilisations" subissent-elles le même sort ? La nôtre semble bien
coincée dans une incurable psychose guerrière. Nous ne vivons plus
que pour ce genre de redites destructrices. Quand nous observons de
quels préjugés rancis, de quelles fariboles pourries peut se repaître le
fanatisme absolu de millions d'individus prétendus évolués, instruits
dans les meilleures écoles d'Europe, nous sommes autorisés, certes, à
nous demander si l'instinct de mort chez l'Homme, dans ces sociétés,
ne domine pas déjà définitivement l'instinct de vie. Allemands,
Français, Chinois, Valaques... Dictatures ou pas ! Rien que des
prétextes à jouer à la mort.
Je veux bien qu'on peut tout expliquer par les réactions malignes de
défense du capitalisme ou l'extrême misère. Mais les choses ne sont
pas si simples ni aussi pondérables. Ni la misère profonde, ni
l'accablement policier ne justifient ces ruées en masse vers les
nationalismes extrêmes, agressifs, extatiques de pays entiers. On peut
expliquer certes ainsi les choses aux fidèles, tout convaincus d'avance,

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les mêmes auxquels on expliquait il y a douze mois encore
l'avènement imminent, infaillible, du communisme en Allemagne. Mais
le goût des guerres e! des massacres ne saurait avoir pour origine
essentielle l'appétit de conquête, de pouvoir et de bénéfices des
classes dirigeantes. On a tout dit, exposé, dans ce dossier, sans
dégoûter personne. Le sadisme unanime actuel procède avant tout d'un
désir de néant profondément installé dans l'Homme et surtout dans la
masse des hommes, une sorte d'impatience amoureuse, à peu près
irrésistible, unanime, pour la mort. Avec des coquetteries, bien sûr,
mille dénégations, mais le tropisme est là, et d'autant plus puissant
qu'il est parfaitement secret et silencieux.
Or, les gouvernements ont pris la longue habitude de leurs peuples
sinistres, ils leur sont bien adaptés. Ils redoutent, dans leur
psychologie, tout changement. Ils ne veulent connaître que le pantin,
l'assassin sur commande, la victime sur mesure. Libéraux, marxistes,
fascistes ne sont d'accord que sur un seul point: des soldats !... Et rien
de plus et rien de moins. Ils ne sauraient que faire en vérité de peuples
absolument pacifiques.
Si nos maîtres sont parvenus à cette tacite entente pratique c'est peut-
être qu'après tout l'âme de l'Homme s'est définitivement cristallisée
sous cette forme suicidaire.
On peut obtenir tout d'un animal par la douceur et la raison, tandis que
les grands enthousiasmes de masses, les frénésies durables des foules
sont presque toujours stimulés, provoqués, entretenus par la bêtise et
la brutalité. Zola n'avait point à envisager les mêmes problèmes
sociaux dans son oeuvre, surtout présentés sous cette forme
despotique. La foi scientifique, alors bien nouvelle, fit penser aux
écrivains de son époque à une certaine foi sociale, à une raison d'être
"optimiste". Zola croyait à la vertu, il pensait à faire horreur au
coupable mais non à le désespérer. Nous savons aujourd'hui que la
victime en redemande toujours du martyre et davantage. Avons-nous
encore sans niaiserie le droit de faire figurer dans nos écrits une

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providence quelconque ? Il faudrait avoir la foi robuste. Tout devient
plus tragique et plus irrémédiable à mesure qu'on pénètre davantage
dans le Destin de l'Homme, qu'on cesse de l'imaginer pour le vivre tel
qu'il est réellement... On le découvre. On ne veut pas encore l'avouer.
Si notre musique tourne au tragique, c'est qu'elle a ses raisons. Les
mots d'aujourd'hui comme notre musique vont plus loin qu'au temps de
Zola. Nous travaillons à présent par la sensibilité et non plus par
l'analyse, en somme "du dedans". Nos mots vont jusqu'aux instincts et
les touchent parfois, mais en même temps, nous avons appris que là
s'arrêtait, et pour toujours, notre pouvoir.
Notre Coupeau à nous ne boit plus tout à fait autant que le premier. Il a
reçu de l'instruction... Il délire bien davantage. Son délirium est un
bureau standard avec treize téléphones. Il donne ses ordres au monde.
Il n'aime pas les dames. Il est brave aussi. On le décore à tour de bras.
Dans le jeu de l'Homme, l'Instinct de mort, l'Instinct silencieux est
décidément bien placé, peut-être à côté de l'égoïsme. Il tient la place
du zéro dans la roulette. Le Casino gagne toujours. La mort aussi. La
loi des grands nombres travaille pour elle. C'est une loi sans défaut.
Tout ce que nous entreprenons, d'une manière ou d'une autre, très tôt,
vient buter contre elle et tourne à la haine, au sinistre, au ridicule. Il
faudrait être doué d'une manière bien bizarre pour parler d'autre chose
que de mort en des temps où sur terre, sur les eaux, dans les airs, au
présent, dans l'avenir, il n'est question que de cela. Je sais qu'on peut
encore aller danser musette au cimetière et parler d'amour aux
abattoirs, l'auteur comique garde ses chances, mais c'est un pis aller.
Quand nous serons devenus moraux tout à fait au sens où nos
civilisations l'entendent et le désirent et bientôt l'exigeront, je crois
que nous finirons par éclater tout à fait aussi de méchanceté. On ne
nous aura laissé pour nous distraire que l'instinct de destruction. C'est
lui qu'on cultive dès l'école et qu'on entretient tout au long de ce qu'on
intitule encore: la vie. Neuf lignes de crimes, une d'ennui. Nous
périrons tous en choeur, avec plaisir en somme, dans un monde que

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nous aurons mis cinquante siècles à barbeler de contraintes et
d'angoisses.
Il n'est peut-être que temps en somme de rendre un suprême hommage
à Emile Zola à la veille d'une immense déroute, une autre. Il n'est plus
question de l'imiter ou de le suivre. Nous n'avons évidemment ni le
don, ni la force, ni la foi qui créent les grands mouvements d'âme.
Aurait-il de son côté la force de nous juger ? Nous avons appris sur
les âmes, depuis qu'il est parti, de drôles de choses.
La rue des Hommes est à sens unique, la mort tient tous les cafés, c'est
la belote "au sang" qui nous attire et nous garde.
L'oeuvre de Zola ressemble pour nous par certains côtés à l'oeuvre de
Pasteur si solide, si vivante encore, en deux ou trois points essentiels.
Chez ces deux hommes, transposés, nous retrouvons la même
technique méticuleuse de création, le même souci de probité
expérimentale et surtout le même formidable pouvoir de démonstration
chez Zola devenu épique. Ce serait beaucoup trop pour notre époque.
Il fallait beaucoup de libéralisme pour supporter l'affaire Dreyfus.
Nous sommes loin de ces temps, malgré tout, académiques.
Selon certaines traditions, je devrais peut-être terminer mon petit
travail sur un ton de bonne volonté, d'optimisme malgré tout... Or que
devons-nous espérer du naturalisme dans les conditions où nous nous
trouvons ? Tout et Rien. Plutôt rien, car les conflits spirituels agacent
de trop près la masse de nos jours pour être tolérés longtemps. Le
Doute est en train de disparaître de ce monde. On le tue en même
temps que les hommes qui doutent. C'est plus sûr.
"Quand j'entends seulement prononcer autour de moi le mot Esprit, je
crache !" nous prévenait un dictateur récent et pour cela même adulé.
On se demande ce qu'il peut faire ce sous-gorille quand on lui parle du
naturalisme ?
Depuis Zola, le cauchemar qui entourait l'homme non seulement s'est
précisé, mais il est devenu officiel. A mesure que nos "Dieux"
deviennent plus puissants ils deviennent aussi plus féroces, plus jaloux

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et plus bêtes... Ils s'organisent. Que leur dire ? On ne se comprend
plus...
L'Ecole naturaliste aura fait tout son devoir, je crois, au moment où on
l'interdira dans tous les pays du monde.
C'était son destin.

L.F. Céline
+++++++++++++++++++
Repris des Cahiers de l'Herne, 1963, 1965, réédition
1972, p. 22-24.

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Louis-Ferdinand Céline
MEA CULPA
" Il me manque encore quelques haines.
Je suis certain qu'elles existent. "

Ce qui séduit dans le Communisme, l'immense avantage à vrai dire,


c'est qu'il va nous démasquer l'Homme, enfin ! Le débarrasser des "
excuses ". Voici des siècles qu'il nous berne, lui, ses instincts, ses
souffrances, ses mirifiques intentions... Qu'il nous rend rêveur à
plaisir... Impossible de savoir, ce cave, à quel point il peut nous
mentir !... C'est le grand mystère. Il reste toujours bien en quart,
soigneusement planqué, derrière son grand alibi. " L'Exploitation par
le plus fort. " C'est irréfutable comme condé... Martyr de l'abhorré
système ! C'est un Jésus véritable !...
" Je suis ! comme tu es ! il est ! nous sommes exploités ! "

Ça va finir l'imposture ! En l'air l'abomination ! Brise tes chaînes,


Popu ! Redresse-toi, Dandin !... Ça peut pas durer toujours ! Qu'on te
voye enfin ! Ta bonne mine ! Qu'on t'admire ! Qu'on t'examine ! de
fond en comble !... Qu'on te découvre ta poésie, qu'on puisse enfin à
loisir t'aimer pour toi-même ! Tant mieux, nom de Dieu ! Tant mieux !
Le plus tôt sera le mieux ! Crèvent les patrons ! En vitesse ! Ces
putrides rebuts ! Ensemble ou séparément ! Mais pronto ! subito !
recta ! Pas une minute de merci ! De mort bien douce ou bien atroce !
Je m'en tamponne ! J'en frétille ! Pas un escudos de vaillant pour
rambiner la race entière ! Au charnier, chacals ! A l'égout ! Pourquoi
lambiner ? Ont-ils jamais, eux, velus, refusé un seul frêle otage au roi
Bénéfice ? Balpeau ! Balpeau ! Haricots ! En voyez-vous des traînards

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?... A la reniflette qu'on les bute ! Il faut ce qu'il faut ! C'est la lutte !...
Par quatre chemins ? Quel honneur ?... Ils sont même pas amusants !
Ils sont toujours plus gaffeurs, plus cons que nature ! Faut les retourner
pour qu'ils fassent rire !...

Les privilégiés, pour ma part, je n'irai pas, je le jure, m'embuer d'un


seul petit oeil sur leur vache charogne !...Ah ! Pas d'erreur ! Délais ?
Basta ! Pas un remords ! Pas une larme ! Pas un soupir ! Une cédille !
C'est donné ! C'est l'Angélus ! Leur agonie ? C'est du miel ! Une
friandise ! J'en veux ! Je m'en proclame tout régalé !...

Je te crèverai, charogne ! un vilain soir !


Je te ferai dans les mires deux grands trous noirs !
Ton âme de vache dans la danse ! Prendra du champ !
Tu verras cette belle assistance !...
Au Four-Cimetière des Bons-Enfants !

Ces couplets verveux me dansent au cassis ! Je les offre à tous par-


dessus le marché, avec la musique ! " L'Hymne à l'Abattoir ", l'air en
plus ! C'est complet !...

Tout va bien ! Ça ira !


Le un s'en va ! Le joli un !
Le deux qui vient !...

Ainsi de suite chantaient en cadence nos gais pontonniers d'autrefois !


Piétinons ! Piétinons ! Trépignons dur ! Cette pertinente infection ! Il
faut repasser toute la race ! Jamais depuis le temps biblique ne s'était
abattu sur nous fléau plus sournois, plus obscène, plus dégradant à tout
prendre, que la gluante emprise bourgeoise. Classe plus
sournoisement tyrannique, cupide, rapace, tartufière à bloc !
Moralisante et sauteuse ! Impassible et pleurnicharde ! De glace au

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malheur. Plus inassouvible ? plus morpione en privilèges ? Ça ne se
peut pas ! Plus mesquine ? plus anémiante ? plus férue de richesses
plus vides ? Enfin pourriture parfaite.
Vive Pierre 1er ! Vive Louis XIV ! Vive Fouquet ! Vive Gengis Khan !
Vive Bonnot ! la bande ! et tous autres ! Mais pour Landru pas
d'excuses ! Tous les bourgeois ont du Landru ! C'est ça qu'est triste !
irrémédiable ! 93, pour ma pomme, c'est les larbins... larbins textuels,
larbins de gueule ! larbins de plume qui maîtrisent un soir le château,
tous fous d'envie, délirants, jaloux, pillent, crèvent, s'installent et
comptent le sucre et les couverts, les draps... Comptent tout !... Ils
continuent... Jamais ils ont pu s'interrompre. La guillotine c'est un
guichet... Ils compteront le sucre jusqu'à leur mort ! Les morceaux,
fascinés. On peut tous les buter sur place... Ils sont toujours dans la
cuisine. Rien à perdre ! On peut estimer pour du vent leur brelan
d'intellectuels, impressionnistes confusionnistes à tendances, tantôt
bafouilleux vers la gauche, tantôt sur la droite, au fond de leur putaine
âme tous farouchement conservateurs, doseurs de fines arguties ; tout
farcis d'arrière-pensées. Ça suffit la vue du réglisse ! Ils iront où l'on
voudra, à l'odeur de la vache prébende, à la perspective du tréteau...
C'est pas eux qui peuvent la racheter l'imbécillité titanesque, la crasse
chromée du cheptel !... Putains de race ils découlent... A l'égout donc
aussi l'engeance !...Qu'on nous en parle plus du tout !... Les autres en
face, c'est du même, pénétrés , " redresseurs de torts " à 75.000 francs
par an.
Se faire voir aux côtés du peuple, par les temps qui courent, c'est
prendre une " assurance-nougat ". Pourvu qu'on se sente un peu juif ça
devient une " assurance-vie ".Tout cela fort compréhensible.
Quelle différence, je n'en vois pas, entre les Maisons de la Culture et
l'Académie française ? Même narcissisme, même bornerie, même
impuissance, babillage, même vide. D'autres poncifs, à peine, c'est
tout. On se conforme, on se fait reluire, on se rabâche, ici et là,
exactement.

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Le grand nettoyage ? Question de mois ! Question de jours ! Ah ! Oui !
La chose sera bientôt faite !... Qu'on se réjouisse !...Qu'on bengalise
!...
C'est facile en somme la bascule ! Le butage de la classe entière ! On
n'enfonce que des portes ouvertes, et puis comment vermoulues !
Fusiller les privilégiés, c'est plus facile que des pipes !.... Tout ça
c'est la gloire naturelle ! La bonne revanche du " tout petit " ! Le
dédommagement mille fois juste ! Tous les damnés qui récupèrent !
O.K. !
Merde ! On peut bien le dire ! C'est pas trop tôt !... Tout ça régulier
jusqu'au sang !...

Les riches on les boulottera !


Tra- tra- tra
Avec des truffes dans le croupion !
Vive le son du canon!
Boum !

Enfin voici le principal ! Voici une bonne chose de faite !... Voilà
Prolo libre ! à lui, plus d'erreur possible, tous les instruments dont on
cause, depuis le fifre jusqu'au tambour !... La belle usine ! Les mines !
Avec la sauce ! Le gâteau ! La banque ! Vas-y ! Et les vignes ! et le
bagne aussi ! Un coup de ginglard ! Tout descend ! Nous tout seuls !
Coeur au ventre ! Prolo désormais chargé de tous les bonheurs du
troupeau... Mineur ! la mine est à toi ! Descends ! Tu ne feras plus
jamais grève ! Tu ne te plaindras plus jamais! Si tu gagnes que 15
francs par jour ce seront tes 15 francs à toi !
Tout de suite faut l'avouer ça s'engueule. Il pue aussi un peu le larbin.
Il a, l'homme de base, le goût des ragots...C'est véniel, ça peut
s'arranger ! Mais y a tous les vilains instincts de cinquante siècles de
servitude... Ils remontent dare-dare, ces tantes, en liberté, encore
beaucoup mieux qu'avant ! Méfiance ! Méfiance !... la grande victime

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de l'Histoire ça ne veut pas dire qu'on est un ange !... Il s'en faudrait
même du tout au tout !... Et pourtant c'est ça le préjugé, le grand, le
bien établi, dur comme fer !...
" L'Homme est tout juste ce qu'il mange ! " Engels avait découvert ça
en plus, lui malin ! C'est le mensonge colossal ! L'Homme est encore
bien autre chose, de bien plus trouble et dégueulasse que la question
du " bouffer ". Faut pas seulement lui voir les tripes mais son petit
cerveau joli !... C'est pas fini les découvertes !... Pour qu'il change il
faudrait le dresser ! Est-il dressable ?... C'est pas un système qui le
dressera ! Il s'arrangera presque toujours pour éluder tous les
contrôles !... Se débiner en faux-fuyants ? Comme il est expert ! Malin
qui le baisera sur le fait ! Et puis on s'en fout en somme ! La vie est
déjà bien trop courte ! Parler morale n'engage à rien ! Ça pose un
homme, ça le dissimule. Tous les fumiers sont prédicants ! Plus ils
sont vicelards plus ils causent ! Et flatteurs ! Chacun pour soi !... Le
programme du Communisme ? malgré les dénégations : entièrement
matérialiste ! Revendications d'une brute à l'usage des brutes !...
Bouffer ! Regardez la gueule du gros Marx, bouffi ! Et encore si ils
bouffaient, mais c'est tout le contraire qui se passe ! Le peuple est Roi
!... Le Roi la saute ! Il a tout ! Il manque de chemise !... Je parle de
Russie. à Leningrad, autour des hôtels, en touriste, c'est à qui vous
rachètera des pieds à la tête, de votre limace au doulos.
L'individualisme foncier mène toute la farce, malgré tout, mine tout,
corrompt tout. Un égoïsme rageur, fielleux, marmotteux, imbattable,
imbibe, pénètre, corrompt déjà cette atroce misère, suinte à travers, la
rend bien plus puante encore. Les individualismes en " botte ", mais
pas fondus.
Si l'existence communiste c'est l'existence en musique ; plus râlante,
borgne et clocharde, plus vacharde comme par ici, alors il faut que
tout le monde danse, faut plus un boiteux à la traîne.

Qui ne danse pas

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Fait l' aveu tout bas
De quelque disgrâce...

C'est la fin des hontes, du silence, des haines et des rognes cafouines,
une danse pour la société tout entière, absolument tout entière. Plus un
seul infirme social, plus un qui gagne moins que les autres, qui ne peut
pas danser.

Pour l'esprit, pour la joie, en Russie, y a la mécanique.. La vraie terre


promise ! Salut ! La providentielle trouvaille ! Il faut être " Intellectuel
" éperdu dans les Beaux-Arts, ensaché depuis des siècles, embusqué,
ouaté, dans les plus beaux papiers du monde, petit raisin fragile et
mûr, au levant des treilles fonctionnaires, douillet fruit des
contributions, délirant d'Irréalité, pour engendrer, aucune erreur, ce
phénoménal baratin ! La machine salit à vrai dire, condamne, tue tout
ce qui l'approche. Mais c'est dans le " bon ton " la Machine ! Ça fait "
prolo ", ça fait " progrès ", ça fait " boulot ", ça fait " base "... Ça en
jette aux carreaux des masses... Ça fait connaisseur instruit,
sympathisant sûr... On en rajoute... On en recommande... On s'en fait
péter les soupapes... " Je suis ! nous sommes dans la ''ligne'' ! Vive la
grande Relève ! Pas un boulon qui nous manque ! L'ordre arrive du
fond des bureaux ! " Toute la sauce sur les machines ! Tous les
bobards disponibles ! Pendant ce temps-là, ils ne penseront pas !...
Comme Résurrection c'est fadé !... La machine c'est l'infection même.
La défaite suprême ! Quel flanc ! Quel bidon ! La machine la mieux
stylée n'a jamais délivré personne. Elle abrutit l'Homme plus
cruellement et c'est tout ! J'ai été médecin chez Ford, je sais ce que je
raconte. Tous les Fords se ressemblent, soviétiques ou non !... Se
reposer sur la machine, c'est seulement une excuse de plus pour
continuer les vacheries. C'est éluder la vraie question, la seule,
l'intime, la suprême, celle qu'est tout au fond de tout bonhomme, dans
sa viande même, dans son cassis et pas ailleurs !... Le véritable

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inconnu de toutes les sociétés possibles ou impossibles... Personne de
ça n'en parle jamais, c'est pas " politique " !.... C'est le Tabou colossal
!... La question " ultime " défendue ! Pourtant qu'il soit debout, à
quatre pattes, couché, à l'envers, l'Homme n'a jamais eu, en l'air et sur
terre, qu'un seul tyran : lui-même !... Il en aura jamais d'autres... C'est
peut-être dommage d'ailleurs... Ça l'aurait peut-être dressé, rendu
finalement social.
Voici des siècles qu'on le fait reluire, qu'on élude son vrai problème
pour tout de suite le faire voter... Depuis la fin des religions, c'est lui
qu'on encense et qu'on saoule à toute volée de calembredaines. C'est
lui toute l'glise ! Il en voit plus clair forcément ! Il est sinoque ! Il croit
tout ce qu'on lui raconte du moment que c'est flatteur ! Alors deux
races si distinctes ! Les patrons ? Les ouvriers ? C'est artificiel 100
pour 100 ! C'est question de chance et d'héritages ! Abolissez ! vous
verrez bien que c'étaient les mêmes... Je dis les mêmes et voilà... On
se rendra compte...
La politique a pourri l'Homme encore plus profondément depuis ces
trois derniers siècles que pendant toute la Préhistoire. Nous étions au
Moyen Age plus près d'être unis qu'aujourd'hui... un esprit commun
prenait forme. Le bobard était bien meilleur " monté poésie ", plus
intime. Il existe plus.

Le Communisme matérialiste, c'est la Matière avant tout et quand il s'


agit de matière c'est jamais le meilleur qui triomphe, c'est toujours le
plus cynique, le plus rusé, le plus brutal. Regardez donc dans cette
U.R.S.S. comme le pèze s'est vite requinqué ! Comme l'argent a
retrouvé tout de suite toute sa tyrannie ! et au cube encore ! Pourvu
qu'on le flatte Popu prend tout ! avale tout ! Il est devenu là-bas hideux
de prétention, de suffisance, à mesure qu'on le faisait descendre plus
profond dans la mouscaille, qu'on l'isolait davantage ! C'est ça
l'effrayant phénomène. Et plus il se rend malheureux, plus il devient
crâneur ! Depuis la fin des croyances, les chefs exaltent tous ses

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défauts, tous ses sadismes, et le tiennent plus que par ses vices : la
vanité, 1'ambition, la guerre, la Mort en un mot. Le truc est joliment
précieux ! Ils ont repris tout ça au décuple ! On le fait crever par la
misère, par son amour-propre aussi ! Vanité d'abord ! La prétention tue
comme le reste ! Mieux que le reste !

La supériorité pratique des grandes religions chrétiennes, c' est qu'


elles doraient pas la pilule. Elles essayaient pas d'étourdir, elles
cherchaient pas l'électeur, elles sentaient pas le besoin de plaire, elles
tortillaient pas du panier. Elles saisissaient l'Homme au berceau et lui
cassaient le morceau d'autor. Elles le rencardaient sans ambages : "
Toi petit putricule informe, tu seras jamais qu'une ordure... De
naissance tu n'es que merde... Est-ce que tu m'entends ?... C'est
l'évidence même, c'est le principe de tout ! Cependant, peut-être...
peut-être... en y regardant de tout près... que t'as encore une petite
chance de te faire un peu pardonner d'être comme ça tellement
immonde, excrémentiel, incroyable... C'est de faire bonne mine à
toutes les peines, épreuves, misères et tortures de ta brève ou longue
existence. Dans la parfaite humilité... La vie, vache, n'est qu'une âpre
épreuve ! T'essouffle pas ! Cherche pas midi à quatorze heures ! Sauve
ton âme, c'est déjà joli ! Peut-être qu'à la fin du calvaire, si t'es
extrêmement régulier, un héros, 'de fermer ta gueule', tu claboteras
dans les principes... Mais c'est pas certain... un petit poil moins
putride à la crevaison qu'en naissant... et quand tu verseras dans la nuit
plus respirable qu'à l'aurore... Mais te monte pas la bourriche ! C'est
bien tout !...Fais gaffe ! Spécule pas sur des grandes choses ! Pour un
étron c'est le maximum !... "
Ça ! c'était sérieusement causé ! Par des vrais pères de l'Eglise ! Qui
connaissaient leur ustensile ! qui se miroitaient pas d'illusions !
La grande prétention au bonheur, voilà l'énorme imposture ! C'est elle
qui complique toute la vie ! Qui rend les gens si venimeux, crapules,
imbuvables. Y a pas de bonheur dans l'existence, y a que des malheurs

18
plus ou moins grands, plus ou moins tardifs, éclatants, secrets,
différés, sournois... " C'est avec des gens heureux qu'on fait les
meilleurs damnés. " Le principe du diable tient bon. Il avait raison
comme toujours, en braquant l'Homme sur la matière. Ça n'a pas
traîné. En deux siècles, tout fou d'orgueil, dilaté par la mécanique, il
est devenu impossible. Tel nous le voyons aujourd'hui, hagard, saturé,
ivrogne d'alcool, de gazoline, défiant, prétentieux, l'univers avec un
pouvoir en secondes ! Eberlué, démesuré, irrémédiable, mouton et
taureau mélangé, hyène aussi. Charmant. Le moindre obstrué trou du
cul, se voit Jupiter dans la glace. Voilà le grand miracle moderne. Une
fatuité gigantesque, cosmique. L'envie tient la planète en rage, en
tétanos, en surfusion. Le contraire de ce qu'on voulait arrive
forcément. Tout créateur au premier mot se trouve à présent écrasé de
haines, concassé, vaporisé. Le monde entier tourne critique, donc
effroyablement médiocre. Critique collective, torve, larbine, bouchée,
esclave absolue.

Rabaisser l'Homme à la matière, c'est la loi secrète, nouvelle,


implacable... Quand on mélange au hasard deux sangs, l'un pauvre,
l'autre riche, on n'enrichit jamais le pauvre, on appauvrit toujours le
riche... Tout ce qui aide à fourvoyer la masse abrutie par les louanges
est bienvenu. Quand les ruses ne suffisent plus, quand le système fait
explosion, alors recours à la trique ! à la mitrailleuse ! aux bonbonnes
!... On fait donner tout l'arsenal l'heure venue ! avec le grand coup
d'optimisme des ultimes Résolutions ! Massacres par myriades, toutes
les guerres depuis le Déluge ont eu pour musique l'Optimisme... Tous
les assassins voient l'avenir en rose, ça fait partie du métier. Ainsi
soit-il.
La misère ça se comprendrait bien qu'ils en aient marre une fois pour
toutes, les hommes accablés, mais la misère c'est l'accessoire dans
l'Histoire du monde moderne ! Le plus bas orgueil négatif, fatuité
creuse, l'envie, la rage dominatrice, obsèdent, accaparent, cloisonnent

19
tous ces sournois, en cabanon, l'énorme Lazaret de demain, la
Quarantaine socialisante.

" Popu gafe-toi bien ! T'es suprême ! T'es affranchi comme personne !
T'es bien plus libre, compare toi-même, que les serfs d'en face ! Dans
l'autre prison ! Regarde-toi dans la glace encore ! Un petit godet pour
les idées ! Vote pour mézigues ! Popu t'es victime du système ! Je vais
te réformer l'Univers ! T'occupe pas de ta nature ! T'es tout en or !
qu'on te répète ! Te reproche rien ! Va pas réfléchir ! coute-moi ! Je
veux ton bonheur véritable ! Je vais te nommer Empereur ? Veux-tu ?
Je vais te nommer Pape et Bon Dieu ! Tout ça ensemble ! Boum ! Ça y
est ! Photographie ! "
Là-bas de Finlande à Bakou le miracle est réalisé ! On peut pas dire le
contraire. Ah ! il en est malade Prolo de ce vide tout autour de lui,
soudain. Il s'est pas encore habitué. C'est grand un ciel pour soi tout
seul ! Il faut qu'on la découvre bien vite la quatrième dimension ! La
véritable dimension ! Celle du sentiment fraternel, celle de l'identité
d'autrui. Il peut plus accabler personne... Y a plus d'exploiteurs à
buter...

" Toutes tes peines seront les miennes "... et l'Homme plus il se
comprime et se complique, plus il s'éloigne de la nature, plus il a des
peines forcément... Ça peut aller que de mal en pire de ce côté-là, du
côté du système nerveux. Le Communisme par-dessus tout, même
encore plus que les richesses, c'est toutes les peines à partager. Y aura
toujours, c'est fatal, c'est la loi biologique, le progrès n'y changera
rien, au contraire, beaucoup plus de peines que de joies à partager...
Et toujours, toujours davantage... Le coeur pourtant ne s'y met pas.
C'est difficile
de le décider... Il rechigne... Il se dérobe... cherche des excuses... Il
pressent... Automatiquement, c'est la foire ! Un système communiste
sans communistes. Tant pis ! Mais il faut rien en laisser paraître ! Qui

20
dira " pouce " sera pendu !...

A nous donc les balivernes ! A notre renfort tous les supposés


cataclysmes ! Les ennemis rocambolesques ! Il faut occuper les
tréteaux ! Qu'on renverse pas la cabane ! Les coalitions farouches !
Les complots charognissimes ! Les procès apocalyptiques ! Faut
retrouver du Démon ! Le même à toute extrémité ! Le bouc de tous les
malheurs ! Noyer le poisson à vrai dire ! Etouffer la dure vérité : que
ça ne colle pas les " hommes nouveaux " ! Qu'ils sont tous fumiers
comme devant !

Encore nous ici on s'amuse ! On est pas forcé de prétendre ! On est


encore des " opprimés " ! On peut reporter tout le maléfice du Destin
sur le compte des buveurs de sang ! Sur le cancer " l'Exploiteur ". Et
puis se conduire comme des garces. Ni vu ni connu !... Mais quand on
a plus le droit de détruire ? et qu'on peut même pas râler ? La vie
devient intolérable !...
Jules Renard l'écrivait déjà : " Il ne suffit pas d'être heureux, il faut
que les autres ne le soient pas. " Ah ! C'est un vilain moment, celui où
on se trouve forcé de prendre pour soi toute la peine, celle des autres,
des inconnus, des anonymes, qu'on bosse tout entièrement pour eux...
On y avait juré à Prolo que c'était justement les " autres " qui
représentaient toute la caille, le fiel profond de tous ses malheurs ! Ah
! l'entôlage ! La putrissure ! Il trouve plus les " autres "...
Pourtant on l'enferme soigneusement, le nouvel élu de la société
rénovée... Même à " Pierre et Paul " la prison fameuse, les séditieux
d'autrefois étaient pas si bien gardés. Ils pouvaient penser ce qu'ils
voulaient. Maintenant c'est fini totalement. Bien sûr plus question
d'écrire ! Il est protégé, Prolovitch, on peut bien l'affirmer, comme
personne, derrière cent mille fils barbelés, le choyé du nouveau
système ! contre les impurs extérieurs et même contre les relents du
monde décati. C'est lui qu'entretient, Prolovitch, la police (sur sa

21
propre misère) la plus abondante, la plus soupçonneuse, la plus carne,
la plus sadique de la planète. Ah ! on le laisse pas seul ! La vigilance
est impeccable ! On l'enlèvera pas, Prolovitch !... Il s'ennuie quand
même !... Ça se voit bien ! Il s'en ferait crever de sortir ! De se
transformer en " Ex-tourist " pour varier un peu ! Il reviendrait jamais.
C'est un défi qu'on peut lancer aux Autorités Soviétiques. Aucun
danger qu'elles essayent ! On est bien tranquilles ! Elles tenteront pas !
Il resterait plus là-bas personne !
Chez nous, il pourrait se divertir, Prolovitch ! Y a encore des petits
loisirs, des drôles de fredaines clandestines, du plaisir enfin ! Même
l'exploité 600 pour 100, il a gardé ses distractions ! Comme il aime
jaillir du boulot dans un smoking tout neuf (location), jouer les
millionnaires whisky ! Se régaler de cinéma ! Il est bourgeois
jusqu'aux fibres ! Il a le goût des fausses valeurs. Il est singe. Il est
corrompu... Il est fainéant d'âme... Il n'aime que ce qui coûte cher ! ou
à défaut, ce qui lui semble tel ! Il vénère la force. Il méprise le faible.
Il est crâneur, il est vain ! Il soutient toujours le " faisan ". Visuel avant
tout, faut que ça se voye ! Il va au néon comme la mouche. Il y peut
rien. Il est clinquant. Il s'arrête tout juste à côté de ce qui pourrait le
rendre heureux, l'adoucir. Il souffre, se mutile, saigne, crève et
n'apprend rien. Le sens organique lui manque. Il s'en détourne, il le
redoute, il rend la vie de plus en plus âpre. Il se précipite vers la mort
à grands coups de matière, jamais assez... Le plus rusé, le plus cruel,
celui qui gagne à ce jeu, ne possède en définitive que plus d'armes en
main, pour tuer encore davantage, et se tuer. Ainsi sans limite, sans
fin, les jeux sont faits !... C'est joué ! C'est gagné !...
Là-bas, l'Homme se tape du concombre. Il est battu sur toute la ligne,
il regarde passer " Commissaire " dans sa Packard pas très neuve... Il
travaille comme au régiment, un régiment pour la vie... La rue même
faut pas qu'il abuse ! On connaît ça, ses petites manières ! Comment
qu'on le vide à la crosse !...C'est l'avenir seulement qu'est à lui !
Comme ici exactement !... " Demain on rasera gratis "... Pourquoi ça

22
biche pas, Tartempion ? C'est l'instinct juste qu'a manqué ! C'est tout
simple ! Au fond, qu'on y réfléchisse, y avait pas besoin d'attendre
pour partager les richesses. On aurait pu se les répartir déjà dans les
temps agricoles, tout au début des humains... Pourquoi donc tous ces
chichis ? Les fourmis elles ont pas d'usines, ça les a jamais
empêchées... " Tous pour tous "... C'est leur devise !
Capital ! Capital ! Faut plus rugir, c'est toi tout entier, Prolo ! de la
Rolandique au croupion... Popu, t'es seul ! T'as plus personne pour
t'accabler ! Pourquoi ça recommence les vacheries ?... Parce qu'elles
remontent spontanées de ta nature infernale, faut pas te faire d'illusion,
ni de bile, sponte sua. Ça recommence.
Pourquoi le bel ingénieur il gagne des 7000 roubles par mois ? Je
parle de là-bas en Russie, la femme de ménage que 50 ? Magie !
Magie ! Qu'on est tous des fumiers ! là-bas comme ici ! Pourquoi la
paire de tatanes elle coûte déjà 900 francs ? et un ressemelage bien
précaire (j'ai vu) dans les 80 ?... Et les hôpitaux ? Celui, le beau du
Kremlin à part et les salles pour " l'Intourisme ". Les autres sont
franchement sordides ! Ils ne vivent guère qu'au 1/10e d'un budget
normal. Toute la Russie vit au dixième du budget normal, sauf Police,
Propagande, Armée...
Tout ça c'est encore l'injustice rambinée sous un nouveau blase, bien
plus terrible que l'ancienne, encore bien plus anonyme, calfatée,
perfectionnée, intraitable, bardée d'une myriade de poulets
extrêmement experts en sévices. Oh ! pour nous fournir des raisons de
la déconfiture canaille, de la carambouille gigantesque, la dialectique
fait pas défaut !... Les Russes baratinent comme personne ! Seulement
qu'un aveu pas possible, une pilule qu'est pas avalable : que l'Homme
est la pire des engeances !... qu'il fabrique lui-même sa torture dans
n'importe quelles conditions, comme la vérole son tabès... C'est ça la
vraie mécanique, la profondeur du système !... Il faudrait buter les
flatteurs, c'est ça le grand opium du peuple...
L'Homme il est humain à peu près autant que la poule vole. Quand elle

23
prend un coup dur dans le pot, quand une auto la fait valser, elle
s'enlève bien jusqu'au toit, mais elle repique tout de suite dans la
bourbe, rebecqueter la fiente. C'est sa nature, son ambition. Pour nous,
dans la société, c'est exactement du même. On cesse d'être si profond
fumier que sur le coup d'une catastrophe. Quand tout se tasse à peu
près, le naturel reprend le galop. Pour ça même, une Révolution faut la
juger vingt ans plus tard.
" Je suis ! tu es ! nous sommes des ravageurs, des fourbes, des salopes
! " Jamais on dira ces choses-là. Jamais ! Jamais ! Pourtant la vraie
Révolution ça serait bien celle des Aveux, la grande purification !
Mais les Soviets ils donnent dans le vice, dans les artifices saladiers.
Ils connaissent trop bien les goupilles. Ils se perdent dans la
propagande. Ils essayent de farcir l'étron, de le faire passer au
caramel. C'est ça l'infection du système.
Ah ! il est remplacé le patron ! Ses violences, ses fadaises, ses ruses,
toutes ses garceries publicitaires ! On sait la farder la camelote ! Ça
n'a pas traîné bezef ! Ils sont remontés sur l'estrade les nouveaux
souteneurs !... Voyez les nouveaux apôtres... Gras de bide et bien
chantants !.... Grande Révolte ! Grosse Bataille ! Petit butin ! Avares
contre Envieux ! Toute la bagarre c'était donc ça ! En coulisse on a
changé de frime... Néo-topazes, néo-Kremlin, néo-garces, néo-lénines,
néo-jésus ! Ils étaient sincères au début... à présent, ils ont tous
compris ! (Ceux qui comprennent pas : on fusille). Ils sont pas fautifs
mais soumis !...Ça serait pas eux, ça serait des autres... L'expérience
leur a profité... Ils se tiennent en quart comme jamais... L'âme
maintenant c'est la " carte rouge "... Elle est perdue ! Plus rien !... Ils
les connaissent eux tous les tics, tous les vices du vilain Prolo... Qu'il
pompe ! Qu'il défile ! Qu'il souffre ! Qu'il crâne !... Qu'il dénonce !...
C'est sa nature !... Il y peut rien !... Le prolétaire ? en " maison " ! Lis
mon journal ! Lis mon cancan, juste celui-là ! Pas un autre ! et mords
la force de mes discours ! Surtout va jamais plus loin, vache ! Ou je te
coupe la tête ! Il mérite que ça, pas autre chose !... La cage !... Quand

24
on va chercher les flics on sait bien tout ce qui vous attend !... Et c'est
pas fini encore ! On fera bien n'importe quoi, pour pas avoir l'air
responsables ! On bouchera toutes les issues. On deviendra "
totalitaires ! " Avec les juifs, sans les juifs. Tout ça n'a pas
d'importance !... Le Principal c'est qu'on tue !... Combien ont fini au
bûcher parmi les petits croyants têtus pendant les époques obscures
?... Dans la gueule des lions ?.. Aux galères ?... Inquisitionnés
jusqu'aux moelles ? Pour la Conception de Marie ? ou trois versets du
Testament ? On peut même plus les compter ! Les motifs ? Facultatifs
!... C'est même pas la peine qu'ils existent !... Les temps n'ont pas
changé beaucoup à cet égard-là ! On n'est pas plus difficiles ! On
pourra bien tous calancher pour un fourbi qu'existera pas ! Un
Communisme en grimaces ! .... Ça n'a vraiment pas d'importance au
point où nous sommes !... Ça, c'est mourir pour une idée ou je m'y
connais pas !... On est quand même purs sans le savoir !... à bien
calculer quand on songe, c'est peut-être ça L'Espérance ? Et l'avenir
esthétique aussi ! Des guerres qu'on saura plus pourquoi !... De plus en
plus formidables ! Qui laisseront plus personne tranquille !... que tout
le monde en crèvera... deviendra des héros sur place... et poussière
par-dessus le marché !... Qu'on débarrassera la Terre... Qu'on a jamais
servi à rien... Le nettoyage par l'Idée...

Relu et corrigé d'après la version donnée par les Cahiers Céline


(Gallimard), No 7, 1986, aux pages 30 à 45.
Ce texte est de 1936 et précède d'un an Bagatelles.

25
LOUIS-FERDINAND CELINE

BAGATELLES POUR UN MASSACRE

EDITIONS DENOËL
19, RUE AMÉLIE, 19
PARIS

Tous droits réservés pour tous pays.


Copyright by Louis-Ferdinand Céline 1937.

A EUGÈNE DABIT
A MES POTES DU " THÉATRE EN TOILE "
Il est vilain, il n'ira pas au paradis,
celui qui décède sans avoir réglé tous
ses comptes
Almanach des Bons-Enfants
Le monde est plein de gens qui se disent des raffinés et puis qui ne
sont pas, je l'affirme, raffinés pour un sou. Moi, votre serviteur, je
crois bien que moi, je suis un raffiné ! Tel quel ! Authentiquement
raffiné. Jusqu'à ces derniers temps j'avais peine à l'admettre... Je
résistais... Et puis un jour je me rendis... Tant pis !... Je suis tout de
même un peu gêné par mon raffinement... Que va-t-on dire ? Prétendre
?... Insinuer ?...
Un raffiné valable, raffiné de droit, de coutume, officiel, d'habitude

26
doit écrire au moins comme M. Gide, M. Vanderem, M. Benda, M.
Duhamel, Mme Colette, Mme Fémina, Mme Valéry, les " Théâtres
Français "... pâmer sur la nuance... Mallarmé, Bergson, Alain...
troufignoliser l'adjectif... goncourtiser... merde ! enculagailler la
moumouche, frénétiser l'Insignifiance, babiller ténu dans la pompe,
plastroniser, cocoriquer dans les micros... Révéler mes " disques
favoris »... mes projets de conférences...
Je pourrais, je pourrais bien devenir aussi moi, un styliste véritable,
un académique " pertinent ". C'est une affaire de travail, une
application de mois... peut-être d'années... On arrive à tout... comme
dit le proverbe espagnol : " Beaucoup de vaseline, encore plus de
patience, Eléphant encugule fourmi. »
Mais je suis quand même trop vieux, trop avancé, trop salope sur la
route maudite du raffinement spontané... après une dure carrière " de
dur dans les durs " pour rebrousser maintenant chemin ! et puis venir
me présenter à l'agrégation des dentelles !... Impossible ! Le drame est
là. Comment je fus saisi étranglé d'émoi... par mon propre raffinement
? Voici les faits, les circonstances...
Je m'ouvrais tout récemment à un petit pote à moi, un bon petit
médecin dans mon genre, en mieux, Léo Gutman, de ce goût de plus en
plus vivace, prononcé, virulent, que dis-je, absolument despotique qui
me venait pour les danseuses... Je lui demandais son avis... Qu'allais-
je devenir ? moi, chargé de famille ! Je lui avouai toute ma passion
ravageuse...
" Dans une jambe de danseuse le monde, ses ondes, tous ses rythmes,
ses folies, ses vux sont inscrits !... Jamais écrits !... Le plus nuancé
poème du monde !... émouvant ! Gutman ! Tout ! Le poème inouï,
chaud et fragile comme une jambe de danseuse en mouvant équilibre
est en ligne, Gutman mon ami, aux écoutes du plus grand secret, c'est
Dieu ! C'est Dieu lui-même ! Tout simplement ! Voilà le fond de ma
pensée ! A partir de la semaine prochaine, Gutman, après le terme... je
ne veux plus travailler que pour les danseuses... Tout pour la danse !

27
Rien que pour la danse ! La vie les saisit, pures... les emporte... au
moindre élan, je veux aller me perdre avec elles... toute la vie...
frémissante... onduleuse... Gutman ! Elles m'appellent !... Je ne suis
plus moi-même... Je me rends... Je veux pas qu'on me bascule dans
l'infini !... à la source de tout... de toutes les ondes... La raison du
monde est là... Pas ailleurs... Périr par la danseuse !... Je suis vieux, je
vais crever bientôt... Je veux m'écrouler, m'effondrer, me dissiper, me
vaporiser, tendre nuage... en arabesques... dans le néant... dans les
fontaines du mirage... je vaux périr par la plus belle... Je veux qu'elle
souffle sur mon coeur... Il s'arrêtera de battre... Je te promets ! Fais en
sorte Gutman que je me rapproche du danseuses !... Je veux bien
calancher, tu sais, comme tout le monde... mais pas dans un vase de
nuit... par une onde... par une belle onde... la plus dansante... la plus
émue... "
Je savais à qui je m'adressais, Léo Gutman pouvait me comprendre...
Confrère de haut parage, Gutman !... achalandé comme bien peu...
quelles relations !... frayant dans tout le haut Paris... subtil, cavaleur,
optimiste, insinuant, savant, fin comme l'ambre, connaissant plus de
métrites, de véroles, de baronnes par le menu, de bismuthées,
d'acidosiques, d'assassinats bien mondains, d'agonies truquées, de
faux seins, d'ulcères douteux, de glandes inouïes, que vingt notaires,
cinq Lacassagnes, dix-huit commissaires de police, quinze
confesseurs. Au surplus et par lui-même, du cul comme trente-six
flics, ce qui ne gâte rien et facilite énormément toute la compréhension
des choses.
" Ah ! qu'il me réplique, Ferdinand, te voilà un nouveau vice ! tu veux
lutiner les étoiles ? à ton âge ! c'est la pente fatale !... Tu n'as pas
beaucoup d'argent... Comme tu serais plutôt repoussant... considérant
ton physique.. Je te vois mal parti... Comme tu n'es pas distingué...
Comme tes livres si grossiers, si sales, te feront sûrement bien du tort,
le mieux serait de ne pas les montrer, encore moins que ta figure...
Pour commencer je te présenterai anonyme... Ça ne te fait rien ? "

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- Ah ! Je me récriai, mais Gutman, je suis partisan ! Je m'en gafe
énormément ! Je veux bien certes... Et même je préfère demeurer aux
aguets... Les entrevoir ces adorables, abrité par quelque lourd
rideau... Je ne tiens pas du tout à me montrer personnellement... Je
voudrais seulement observer en très grand secret ces mignonnes " à la
barre "... dans leurs exercices comme on admire à l'église les objets
du culte... de très loin... Tout le monde ne communie pas !...
- C'est cela... C'est cela même ! ne te montre pas ! T'as toujours une
tête de satyre.. Les danseuses sont très effroyables... très facilement.
Ce sont des oiseaux...
- Tu crois ?... Tu crois ?...
- Tout le monde le sait.
Gutman il ruisselle d'idées. Voici l'intermédiaire génial... Il a
réfléchi...
- Tu n'es pas poète des fois, dis donc ? par hasard ?... qu'il me
demande à brûle-pourpoint
- Tu me prends sans vert... (Je ne m'étais jamais à moi-même posé la
question.) Poète ? que je dis... Poète ?... Poète comme M. Mallarmé ?
Tristan Derème, Valéry, l'Exposition ? Victor Hugo ? Guernesey ?
Waterloo ? Les Gorges du Gard ? Saint-Malo ? M. Lifar ?... Comme
tout le Frente Popular ? Comme M. Bloch ? Maurice Rostand ? Poète
enfin ?...
-Oui ! Poète enfin !
- Hum... Hum... C'est bien difficile à répondre... Mais en toute
franchise, je ne crois pas... Ça se verrait... La critique me l'aurait dit...
- Elle a pas dit ça la critique ?...
-Ah ! Pas du tout !... Elle a dit comme trésor de merde qu'on pouvait
pas trouver beaucoup mieux... dans les deux hémisphères, à la ronde...
que les gros livres à Ferdinand... Que c'était vraiment des vrais
chiots... " Forcené, raidi, crispé, qu'ils ont écrit tous, dans une très
volontaire obstination à créer le scandale verbal... Monsieur Céline
nous dégoûte, nous fatigue, sans nous étonner... Un sous-Zola sans

29
essor... Un pauvre imbécile maniaque de la vulgarité gratuite... une
grossièreté plate et funèbre... M. Céline est un plagiaire des graffiti
d'édicules... rien n'est plus artificiel, plus vain que sa perpétuelle
recherche de l'ignoble... même un fou s'en serait lassé... M. Céline
n'est même pas fou... Cet hystérique est un malin... Il spécule sur toute
la niaiserie, la jobardise des esthètes... factice, tordu au possible son
style est un écurement, une perversion, une outrance affligeante et
morne. Aucune lueur dans cet égout !... pas la moindre accalmie... la
moindre fleurette poétique... Il faut être un snob " tout en bronze » pour
résister à deux pages de cette lecture forcenée... Il faut plaindre de tout
coeur, les malheureux courriéristes obligés (le devoir professionnel !)
de parcourir, avec quelle peine ! de telles étendues d'ordures !...
Lecteurs ! Lecteurs !... Gardez-vous bien d'acheter un seul livre de ce
cochon ! Vous êtes prévenus ! Vous auriez tout à regretter ! Votre argent
! Votre temps !.., et puis un extraordinaire dégoût, définitif peut-être
pour toute la littérature !... Acheter un livre de M. Céline au moment
où tant de nos auteurs, de grands, nerveux et loyaux talents, honneur de
notre langue (la plus belle de toutes) pleinement en possession de leur
plus belle maîtrise, surabondamment doués, se morfondent, souffrent
de la cruelle mévente ! (ils en savent quelque chose). Ce serait
commettre une bien vilaine action, encourager le plus terne, le plus
dégradant des " snobismes », la " Célinomanie », le culte des ordures
plates... Ce serait poignarder dans un moment si grave pour tous nos
Arts, nos Belles-Lettres Françaises !(les plus belles de toutes !)"
- Ils ont dit tout ça les critiques ? Je n'avais pas tout lu, je ne reçois
pas l'Argus.
- Ah ! Mais dis donc ils se régalent ! Ils sont pas Juifs ? Qui c'est tes
critiques ?...
- Mais la fine fleur de la critique !... Tous les grands critiques français
!... Ceux qui se décernent les Grands Prix !... " Monsieur, vous êtes un
grand critique "... " Un jeune critique de grand talent !...»
- Ce sont des cons ! Tous des sales cons, des Juifs ! Tous des ratés !

30
des suçons ! des outres ! ils ont chacun tué sous eux, au moins quinze
ouvrages.. Ils se vengent... Ils crèvent... Ils dépitent... Pustulents !...
- Ah ! Si j'étais camelot du roi... ventriloque... stalinien... Célineman
rabineux... comme ils me trouveraient aimable... Si je rinçais tout
simplement.. table, zinc ouverts... Les critiques se sont toujours
inévitablement gourés.. leur élément c'est l'Erreur... Ils n'ont jamais
fait autre chose dans le cours des temps historiques : se gourer... Par
connerie ? Par jalousie ?... Les deux seuls plateaux de ces juges. La
critique est un condé fameux des Juifs.. La grande vengeance des
impuissants, mégalomanes, de tous les âges de décadence... Ils
cadavérisent... La tyrannie sans risque, sans peine... Ce sont les ratés
les plus rances qui décrètent le goût du jour !... Qui ne sait rien foutre,
loupe toutes ses entreprises possède encore un merveilleux recours :
Critique !... Trouvaille inouïe des temps modernes, plus aucun compte
jamais à rendre. Critique ne relève que de son propre culot, de ses
sales petites haines, de ses sales petits poncifs... Ce sont les larves et
les rats gardiens des plus fienteux égouts... Tout en ombres, baves,
toxines, immondices, curées...
- Un seul te découvre un petit peu d'intérêt...
- Oui ?
- Marsan.
- Il en est mort.
- Fernandez...
- C'est un pote.
- Et puis Sabord.
- Je tremble pour sa vie ! mon parrain !...
- Et puis Strowsky...
- Il ne recommencera pas.
- Et Daudet ?
- Il te crache !
- Serait-il Juif ?
- Tout va mal !

31
Ce qu'il m'apprenait Gutman, tout d'un coup, sans préparation, me
bouleversait de fond en comble...
- Gutman ! Gutman ! Je t'ai offensé mon pauvre ! Je parie, avec tous
ces " Juifs "... et ces " Juifs "...
-Rien ne m'offense de ta part... Rien ne me blesse Ferdinand !
Réponds plutôt à ma question... es-tu poète oui ou merde ?
- Ah ! Léo, Léo, mon petit djibouk, pour m'en aller aux danseuses... je
me ferai poète 1... C'est juré !... pour aller au déduit divin, je ferai de
cette terre, de ce cadavre au fond des nuages, une étoile de première
grandeur ! Je ne recule devant aucun miracle...
- Alors vas-y ! ne parle plus ! au tapin ! saisis ta plume... Torche-moi
un joli ballet, quelque chose de net et de fringant... j'irai le porter moi-
même... à l'Opéra... M. Rouché est mon ami !... Moi-même !...
-Ah ! Ah ! je reste ébaubi... Vrai ? Vrai ?...
-Officiel !... Il fait tout ce que je lui demande...
- Ah ! Léo... (je me jetai â ses genoux) Gutman ! Gutman ! mon vieux
prépuce ! Tu m'exaltes ! Je vois le ciel ! La danse c'est le paradis !...
-Oui mais fais bien attention... Un poème !... Les danseuses sont
difficiles... susceptibles... délicates...
- Bluff de Juifs !... Imposteurs ! je me récrie !... Publicité !... Les
valets sont devenus les maîtres ?... En quelle époque tombons-nous ?
C'est grand pitié ! L'or salit tout ! Les veaux d'or ! Les Juifs sont à
l'Opéra !... Théophile Gautier ! frémis ! sale hirsute. Tu serais viré
avec Gisèle !... Il n'était pas Juif... déconnai-je.
- Tu dis trop de mal...
- Je jure ! je n'en dirai plus ! pour que mon ballet passe !
- Tu te vantes comme un Juif, Ferdinand !... Mais attention ! pas
d'ordures ! Tous les prétextes seront valables pour t'éliminer ! Ta
presse est détestable... tu es vénal... perfide, faux, puant, retors,
vulgaire, sourd et médisant !... Maintenant antisémite c'est complet !
C'est le comble !.. Opéra ! Temple de la Musique ! la Tradition !... les
Précautions !... Beaucoup de délicatesse ! de l'envol certes ! mais

32
point de violence !... de ces fatras répugnants... Mr. Rouché, le
Directeur, est un homme de goût parfait... Souci du maintien de la
sublimité des mélodies dans le Temple... Il ne me pardonnerait jamais
de lui avoir recommandé quelque polissonnerie... d'avoir attiré son
attention vénérable sur les fariboles d'un goujat... Ferdinand ! Sens et
mesure !. . Charme... tendresse... tradition... mélodie... les vrais
poèmes sont à ce prix... les danseuses !
La fièvre me vint... j'y cédai... Voici :

LA NAISSANCE UNE FÉE


Ballet en plusieurs actes

Époque : Louis XV.


Lieu : Où l'on voudra.
Décor : Une clairière dans un bois, des rochers, une rivière dans le
fond.
Action : Au lever du rideau, les petits esprits de la forêt dansent,
sautent, virevoltent... C'est la ronde des lutins, des farfadets, des
elfes... Leur chef est un lutin couronné, le Roi des Lutins agile, preste,
toujours aux aguets... Ils jouent... saute-mouton... Avec eux, dans la
ronde joyeuse... une biche frêle et timide... leur petite compagne... Et
puis un gros compagnon, le gros hibou... Il danse aussi par ci, par là...
mais tranquillement, un peu en retrait toujours... Il est le conseiller, le
sage de la petite bande... toujours un peu boudeur... Le petit lapin est
là aussi... avec son tambour... On entend les cris d'une bande joyeuse...
Jeunes gens et jeunes filles... qui se rapprochent de la clairière... la
première de ces jeunes filles apparaît entre les buissons : Evelyne...
Une très belle, très joyeuse, très gaie, très étincelante jeune fille. Elle
aperçoit tout juste le dernier des petits lutins... qui s'enfuient à
l'approche... effrayés par les humains...
Les lutins disparaissent dans le bois... Evelyne fait signe à ses amis,
de la rejoindre vite, dans la clairière... Vite ! Vite !... Elle fait signe

33
qu'elle a vu les lutins danser dans la clairière... Les autres rient...
incrédules... Ils sont nombreux, jeunes et beaux... garçons et filles... Ils
dansent à leur tour dans la clairière... Jeux... Colin-maillard...
Bouderies... Agaceries... L'un des garçons est plus particulièrement
pressant... Il fait une cour ardente à Evelyne... C'est le Poète... Il est
habillé en " poète "... Habit réséda, maillot collant... Cheveux blonds
et bouclés... Rouleaux de poèmes sous son bras... C'est le fiancé
d'Evelyne... Danses encore... Toujours danses joyeuses !..

2e Tableau :
Devant l'auberge du village... Le jour de la Foire... Groupes agités,
affairés... bigarrés... Bateleurs, paysans, animaux, etc. Sous le grand
porche de l'auberge, la vieille Karalik accroupie, dit la bonne
aventure aux paysans, marchands. etc. La mère Karalik est une vieille
gitane méchante... envieuse sorcière... Elle sait lire l'avenir dans les
lignes de la main... Les villageois s'approchent. A droite... à gauche...
les bateleurs font des tours... Orgues... musiciens... montreurs
d'animaux... etc.
Evelyne et le poète suivis par toute la bande des jeunesses joyeuses
débouchent en ce moment sur l'esplanade du marché... Leurs rires...
leurs gambades font fuir les clients de la vieille Karalik... Son
éventaire est renversé... la vieille Karalik maudit leur farandole. Elle
jure... elle sacre... elle menace... les jeunes gens ripostent et se
moquent d'elle... Et puis on se réconcilie un peu.. Les jeunes filles se
rapprochent... Le Poète aussi... La vieille ne veut plus lire dans leurs
mains... Elle est fâchée... vexée... Disputes encore... La vieille saisit
alors la main d'Evelyne... Tous les autres se moquent de la vieille... lui
font des grimaces... La vieille jette un sort à Evelyne... au Poète... A ce
moment l'orage gronde... la pluie tombe... La foule se disperse... la
ronde s'éparpille... Jeunes gens et villageois s'enfuient... rentrent chez
eux... la vieille demeure seule sur la grande place du marché... elle est
seule sous l'orage... elle ricane... elle danse les " maléfices "... Elle se

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moque des jeunes gens... elle mime leurs petites manières... leurs
coquetteries... Leurs manèges amoureux... Elle danse en boitant la
danse des " sorcières "... La vieillesse méchante... tout autour de la
scène... traversée d'éclairs et du vacarme de la foudre...
3e Tableau :
Le même endroit, encore devant l'auberge... Un autre jour de foire...
Foule... Bateleurs, etc. Des grands panneaux décoratifs sont disposés
sur les murs de l'auberge... d'autres devins racontent des histoires aux
paysans... leur vantent et leur vendent des médicaments... boniments.
Dans les remous de cette foule... Une grande berline (8 chevaux) veut
se frayer un chemin... Lourdement chargée... La foule veut empêcher la
berline de passer... d'avancer... Des grappes de gamins se pendent aux
portières... après les bagages... La grande berline penche alors et
s'effondre d'un côté... Un essieu vient de se briser... La foule toute
heureuse s'amuse de l'accident... (Cet accident survient juste devant
l'auberge.) Le cocher de la berline dégringole rapidement de son
siège... C'est un petit homme tout brun, tout pétulant, visage bistré sous
son grand tricorne, sourcils, moustaches à la Méphisto... (Attention !
en réalité, c'est le Diable lui-même, travesti !)
Il va tout de suite trouver le gros hôtelier, surgi sur le seuil de sa
porte, attiré par la grande rumeur... Très grands saluts réciproques...
Aux portières de la berline... apparaissent vingt têtes charmantes,
minois rieurs espiègles... bouclées... vingt jeunes filles en voyage...
Figures animées... pétillantes, malicieuses... Elles veulent descendre à
tout prix... Le petit cocher ne veut pas... leur défend bien...
Quiproquo... La foule prend fait et cause... " Descendez !... Descendez
!... » La foule se presse... s'agite... On ouvre la berline... " Descendez !
» Sautent gracieusement sur le sol les vingt demoiselles (capelines de
voyage, chacune un menu bagage, petite ombrelle... etc...) A peine à
terre, elles gloussent... s'échappent furtives... mutines... Le petit cocher
Méphisto est débordé... Il jure... Il se démène... Il les rattrape dans la
foule... Enfin, il peut rassembler sa troupe... mais la lourde berline ne

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peut plus rouler... Cassée !...
" Pressons, Mesdemoiselles !... pressons ! "... Ayant enfin réuni,
rassemblé à grand peine cette folle escorte, il sermonne ces
demoiselles !... Il explique aussi au gros hôtelier qu'il est, lui, le
responsable !... Qu'il est le maître ! Qu'on doit lui obéir !... Le "
Maître des Ballets du Roi ! " Il doit conduire sa mutine troupe au
château voisin pour les fêtes du mariage du Prince !... Le Corps de
Ballet ! Les petites font encore mille espiègleries... Tout heureuses de
l'incident... Grand tohu-bohu... un cochon... un veau... traversent la
scène... Le Maître de Ballet " Méphisto-cocher "... regroupe enfin ses
danseuses ; les fait toutes ensemble pénétrer sous le porche de
l'auberge... avec son fouet... Il referme derrière lui. cette lourde
porte... " Assez ! assez ! " La foule s'amuse de sa colère et de son
comique désarroi... Ah ! Il est malin quand même !... Il sait bien ce
qu'il fait le drôle !... Il est rusé !... Il feint la contrariété... La porte
fermée la foule mécontente se disperse... Les épouses entraînent leurs
maris... rétifs... Evelyne entraîne son poète... Les jeunes filles sont
obligées de tirer un peu sur leurs prétendants... qui soupirent à présent
après les danseuses entrevues...
D'ailleurs les hommes ne s'éloignent pas pour longtemps... A peine
quelques secondes... Ils reviennent en scène les uns après les autres...
(les hommes seulement) essayer de surprendre ce qui se passe à
l'intérieur de l'auberge... Ils frappent à la porte... On ne répond plus...
Ils essayent d'ouvrir la porte... Ils collent l'oeil au volet... Ils sont tous
revenus là... Le poète, le gros magistrat, le notaire, le médecin, le
professeur du collège, L'épicier, le maréchal ferrant, le gendarme, le
général, tous les notables, les ouvriers, le croquemort même... On
entend une musique de danse... qui vient de l'intérieur de l'auberge...
Ils voient par des trous les curieux... Ils miment en cadence en " petits
pas " ce qu'ils aperçoivent... Les demoiselles du Ballet sont en train
de répéter une figure dans l'intérieur de l'Auberge...

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4e Tableau :

Obscurité d'abord... pendant que les notables évacuent la scène... Le


mur antérieur de l'auberge est soulevé... on voit donc à présent la
grande salle de l'auberge à l'intérieur... convertie pour la circonstance
en studio de danse... Le petit maître de ballet ne veut pas de
paresseuses. Il presse ses élèves. Il fait reculer les chaises le long du
mur... les tables... Il ordonne qu'elles se mettent toutes en tenue de
ballet... Elles se déshabillent... toutes... lentement... Les voici prêtes
pour la leçon... Il sort son petit violon de sa poche... Barre...
Positions... Entrechats... Ensembles... Badines !... Variations... Il
fustige, il mène la danse...
On voit pendant ce temps par un pan coupé à droite que les gros
notables sont revenus peur épier... de l'extérieur... Ils se rincent l'il...
Ils s'excitent... Scandale des épouses qui essayent de les arracher des
persiennes. Ils se trémoussent comiquement les notables, se
déhanchent... Ils s'écrabouillent aux fenêtres... Mais l'un d'eux, le gros
magistrat d'abord, entre-bâille une. porte dérobée... Il se glisse dans
l'intérieur de l'auberge. Le voici dans la pièce tout ravi... tout
émerveillé !... Les petites font les effarouchées... Le diable les
rassure... " Entrez.... Entrez donc... " invite-t-il le magistrat... Il
l'installe dans un fauteuil bien commodément près du mur... qu'il ne
perde pas un détail de la belle leçon. Par la même porte le médecin se
glisse... Même accueil... le facteur, le notaire, le général... Tous
bientôt s'infiltrent un par un... Ils sont installés... sous le charme de la
danse et des danseuses... Tous les " représentants " des grands et petits
métiers... et les notables hypnotisés par la leçon... Ils miment les
gestes, les positions, les arabesques... les variations... Le diable est
ravi... Le poète arrive enfin le dernier... Il est bientôt le plus exalté de
tous ! Il en oublie son Evelyne... Il fait une déclaration brûlante à la
première danseuse... Il ne veut plus la quitter... Il lui dédie tout de
suite un magnifique poème...

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5e Tableau :
A nouveau devant l'auberge... Le carrosse est à présent réparé... On
l'amène devant la porte... Tout est prêt pour le départ... Le gros
hôtelier salue le diable-cocher-maître de ballet. Celui-ci précède sa
fraîche pépiante troupe... On amène les bagages... La foule se reforme
autour de la lourde berline. On vient voir ce départ !... Les danseuses
en voiture !... Mais les notables... juge, poète, médecin, etc... ne
peuvent se résoudre à quitter les danseuses... Ils sont tous ensorcelés...
ni plus ni moins !... Leurs épouses pourtant mènent gros vacarme... Ils
prennent aussi d'assaut la voiture... Le scandale est à son comble ! On
n'a jamais vu chose pareille ! Tous les époux, d'un coup ! oublier tous
leurs devoirs !... La honte !... Elles essayent de retenir leurs maris...
Mais en vain... Elles s'accrochent après les bagages ! aux portières !
aux courroies !... n'importe où !... Les époux grimpent sur le toit de la
berline... escaladent... la lourde voiture... On démarre... Le Poète
s'arrache aux bras d'Evelyne... Il court après la voiture... après
l'"Etoile"...
La voiture déjà loin.... grande colère, grand dépit des épouses...
Haines !... vengeances !... poings crispés... anathèmes !... Karalik la
vieille sorcière mène, attise la furie... Et puis toutes les épouses
évacuent la scène... Reste seule Evelyne en scène dans la pénombre...
Elle s'éloigne à son tour toute triste... Elle est accablée... chagrine.
Elle ne maudit personne... elle va se suicider... elle n'en peut plus !
6e Tableau :
Dans la clairière comme au premier tableau... Evelyne entre seule, de
plus en plus douloureuse et désespérée... Elle traverse doucement...
vers la rivière. Elle pense à la Mort... Entrent les Anges de la Mort...
en voiles noirs... Danse de la Mort... les anges entourent... bercent
Evelyne... Elle essaye de danser... Elle ne peut plus... Elle défaille...
Lents mouvements de regret et d'abandon... au bord de l'eau...
La Mort entre aussi... elle-même danse... elle fascine Evelyne, l'oblige

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à danser...
A ce moment, un homme, un chasseur traverse toute la scène... Il
cherche... il fouille les taillis... Les Anges de la Mort s'enfuient à son
approche... Evelyne reste seule sur un rocher, accablée... Le chasseur
repasse encore... plusieurs chasseurs... Puis une biche traverse
vivement... La biche amie... compagne des petits esprits de la forêt...
Elle est poursuivie par les chasseurs... Elle repasse... elle est
touchée... une flèche au flanc... du sang... elle s'écroule juste aux pieds
d'Evelyne... Evelyne se penche sur la biche... l'emporte... la cache
derrière le rocher, sur un lit de mousse
Le chasseur revient sur ses pas... demande à Evelyne si elle n'a rien vu
?... une biche blessée ?... Non !... Elle n'a rien vu... Les chasseurs
s'éloignent... Evelyne trempe son voile dans l'eau fraîche... panse la
blessure de la biche...
Les petits esprits de la forêt surgissent du bois... fêtent, embrassent
Evelyne qui vient de sauver leur petite amie la biche...
Reconnaissance... Mais Evelyne n'est pas en train du tout de se
réjouir... Elle leur fait part de son désespoir... L'abandon du Poète...
Elle ne peut plus vivre... elle ne veut plus vivre... La funeste
résolution !... sauter dans la rivière... Les petits esprits protestent... se
récrient... s'insurgent... Elle ? Mourir ?... Ah non !... Elle doit
demeurer avec ses petits amis... Pourquoi tant de chagrin ?... Elle
explique... que le poète a suivi la merveilleuse danseuse... séduit...
désormais... sans défense... Evelyne n'a pas su le retenir Comment
rivaliser ? C'en est trop !... "Qu'à cela ne tienne ! Danser ?...
s'esclaffent les petits esprits... Danser ?... Mais nous allons
t'apprendre ! Nous !... Et tu danseras mieux qu'aucune autre danseuse
sur terre !... Tiens !... Veux-tu que nous te montrions ?... Veux-tu
apprendre les Grands secrets de la Danse ?..." Le petit roi des esprits
appelle, invoque, commande les esprits de la Danse... D'abord la
"Feuille au Vent"... Danse de la Feuille au Vent... Evelyne chaque fois
danse avec l'esprit invoqué... de mieux en mieux... Le "Tourbillon des

39
Feuilles"... "L'Automne"... le "Feu follet"... "Zéphir" lui-même... les
"Buées ondoyantes"... la "Brise matinale"... la "Lumière des sous-
bois"... etc. Evelyne danse de mieux en mieux !...
Enfin l'un des esprits fait cadeau à Evelyne d'un "Roseau d'Or" qu'il
va cueillir sur la berge ; le roseau magique !... Evelyne fixe à son
corsage le joli roseau d'or... Elle danse à présent divinement... C'est
exact... Tous les petits esprits de la forêt accourent pour l'admirer...
Ah ! elle peut retourner vers la vie !... Elle n'a plus à craindre de
rivale... Adieux reconnaissants, grande émotion, touchantes effusions...
Evelyne quitte ses petits amis pour rejoindre son fiancé volage... Elle
quitte la clairière sur les "pointes"... Les petits amis de loin lui
envoient mille baisers et tous leurs vux de bonheur !...
7e Tableau :
Encore une fois devant l'auberge...
Evelyne est tout de même un peu désemparée avec son "roseau d'or"...
Comment retrouver son fiancé ?... Elle ne connaît pas le chemin... Où
peut-il être ?... Elle questionne... elle cherche... Personne ne sait...
Puisqu'il s'agit d'une affaire diabolique, elle va s'informer auprès de
Karalik la vieille sorcière, si venimeuse, si méchante... Elle doit
savoir elle !... Confiante, Evelyne lui explique... ce qui lui est arrivé...
Mais qu'elle danse à présent à merveille... "Vraiment ?... vraiment ?...
fais-moi voir !..." Evelyne danse quelques pas... C'est exact !...
Karalik est étonnée... Elle ameute aussitôt tous les tziganes de sa
tribu... Les femmes et les paysans aussi... ils entourent Evelyne...
qu'elle danse ! qu'on l'admire !... Evelyne danse... Le charme est
infiniment puissant... Irrésistible ! Immédiat !... Les hommes sont tous
aussitôt séduits... Les tziganes surtout... L'un d'eux se détache du
groupe... Il vient danser avec Evelyne... L'effleure... Il est envoûté...
La vieille Karalik, dans la foule pendant ce temps attise la jalousie
des femmes... "Tu vois !... Tu vois !... Elle possède le "charme" à
présent... Le Grand secret de la danse !... Elle va te prendre ton
homme !... Défends-toi gitane !..." Elle force un poignard dans la main

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d'une des épouses, la femme du tzigane qui danse avec Evelyne à ce
moment... Evelyne ne prend garde... Elle est poignardée en plein dos...
Evelyne s'écroule... la foule se disperse... Horrible ! Le corps
d'Evelyne reste en scène... Morte ! Un pinceau de lumière sur le
cadavre... La scène toute noire... Un petit ramoneur s'écoule ainsi... en
musique douce... Et puis doucement... l'on voit surgir de l'ombre...
un... deux... trois petits esprits de la forêt... Trois... quatre... la biche...
la gazelle... les elfes..., le feu-follet... le gros hibou... Conciliabule
alarmé... désolé... pathétique des petits esprits de la forêt... Ils
arrachent le grand couteau de la plaie... Il essaye de ranimer la pauvre
Evelyne... Rien à faire !...
Le petit Roi des elfes est plus désespéré que tous les autres petits
"esprits" encore... Il discute avec le gros hibou... lui le sage de la
tribu... Elle est bien morte Evelyne... C'est la faute du "roseau d'or"...
Elle dansait trop bien pour une vivante... trop bien... posséder un tel
charme vous fait trop haïr des vivants !... Faire naître trop de jalousie
vous fait tuer très certainement !... Comment faire ?... Le gros hibou a
une idée...
Dans la Légende il est écrit... (dans la légende de la Forêt) que si l'on
répand trois gouttes de Clair de Lune sur le front d'une vierge morte
amoureuse, celle-ci peut ressusciter à l'état de fée...
Les gouttes de Lune sont les gouttes de rosée nocturne qui se trouvent
au rebord de certaines orties..., et qui ont subi le rayonnement de
certaines phases de la Lune... Hibou connaît dans la forêt certaine
araignée "croisade" qui collectionne dans sa toile certaines gouttes de
ce cru de Lune rarissime....
Il part à la recherche de l'araignée... Danse d'espoir des petits esprits
de la forêt autour du cadavre... Hibou revient avec l'araignée qui
presse dans les plis de son ventre une minuscule fiole pleine de
"Gouttes de Lune"... Elle verse trois gouttes sur le front d'Evelyne qui
reprend tout doucement connaissance Joie des petits esprits...
"Où suis-je ?... Qui suis-je ?" demande Evelyne.

41
"Tu es notre petite fée Evelyne !..."
"Mais je suis bien vivante ?..."
"Non... tu ne peux plus retourner parmi les vivants... Tu restes avec
nous désormais... Tu es devenue Fée..."
"Oh ! Comme je suis légère !... Légère comme un souffle... Comme je
danse à présent ! Encore mieux !..."
Danse avec les petits esprits... et l'Araignée aussi... Mais le chagrin
étreint malgré tout Evelyne... Elle n'a pas oublié tout à fait son poète...
l'infidèle...
Ses petits amis sont bien navrés... la voyant encore un peu triste... Elle
voudrait revoir son poète... Le délivrer des remords qui doivent à
présent l'accabler... Le sauver de l'emprise de ces démones et du
Diable... lui donner enfin cette dernière preuve d'affection... "Soit !...
Bien !... Nous irons le voir tous ensemble ton poète... Tu te rendras
compte par toi-même..." lui répondent les petits esprits... "Emmenons
la méchante Karalik aussi... Elle connaît tous les chemins du vice...
tous les itinéraires du diable... Elle peut nous être utile."
Ils partent à la queue leu-leu... Ribambelle des petits esprits, Evelyne
et Karalik, à travers les taillis, plaines et buissons... à la recherche du
château du diable... Ils passent devant le grand rideau... dansant à la
file indienne... Craintes, espiègleries... effrois... etc...

8e Tableau :
L'intérieur du Château du Diable...
Beaucoup d'or... des flammes... des couleurs très vives... le petit
diable-cocher-maître de ballet, est alors là, chez lui, habillé "nature"
en démon véritable... Il préside une table fabuleusement servie...
Fraises énormes... poires formidables... poulets comme des bufs...
Tous les notables du village sont attablés... Le juge, le notaire, le
général, le médecin... L'épicier aussi, le professeur. Entre chacun de
ces damnés une danseuse... C'est-à-dire à présent une véritable
démone... L'orgie bat son plein !... Tout en haut des marches un énorme

42
Lucifer, lui-même tout en or... mange seul, des âmes toutes crues... à sa
table, avec un couvert tout en or... Les âmes ont la forme de crieurs...
Il les déchire à pleines dents... Il avale des bijoux aussi... Il sucre les
coeurs avec des poudres de diamants... Il boit des larmes... etc... Le
Poète est enchaîné à une petite table... Il déjeune aussi... mais il est
enchaîné... La démone "première danseuse"... danse devant lui... pour
lui... l'ensorcelle. Mais il ne peut jamais la toucher... l'atteindre. Il
essaye... Il est au désespoir... Lucifer, en haut, se réjouit énormément
de tout ce spectacle infâme... Il en veut toujours davantage... Qu'on se
divertisse... Il commande au petit maître de ballet de faire danser tous
ces damnés... au fouet. Tous dansent alors comme ils peuvent... chacun
dans son genre... Le Juge avec ses condamnés... Le Juge bien
rubicond, les condamnés bien maigres, avec leurs boulets et leurs
chaînes... leurs femmes qui portent des rançons... Le vieil Avare danse
avec les huissiers, avec les emprunteurs ruinés... Le Général avec les
soldats morts à la guerre, hâves, avec les squelettes et les mutilés de
la guerre, tout sanglants... Le Professeur avec ses élèves morveux, ses
garnements les doigts dans le nez... les oreilles d'ânes... Le gros
Souteneur avec ses putains et ses vicieuses et les fillettes... L'Epicier
avec ses clients volés.... ses faux poids... ses fausses balances... Le
Notaire avec les veuves ruinées... ses clients escroqués... Le Curé
avec les bonnes surs volages et les petits clercs pédérastes... etc.
A ce moment, Karalik entr'ouvre la porte... elle entre... derrière elle,
Evelyne et les petits esprits de la forêt... Surprise des démons...
Lucifer n'est pas content... Il gronde... Il tonne... Eclairs... Il exige que
ces intrus s'expliquent... Evelyne fait mine de vouloir délivrer le poète
enchaîné... "Non ! Non ! Non !... défend Lucifer... qu'Evelyne danse
!..." Les démones sont jalouses... Karalik montre à Lucifer qu'Evelyne
possède le sortilège des Danses... Le roseau d'or !... Un démon va le
lui arracher...
Alors Evelyne fait un geste... un seul... Signe magique !... et tout le
château s'écroule !... et toute cette diablerie est dispersée... par un

43
formidable ouragan... Nuit profonde...
Nous nous retrouvons dans la clairière comme au début... Evelyne a
délivré le Poète... ses chaînes sont brisées... elles sont aux pieds
d'Evelyne... Il implore son pardon... Evelyne pardonne. Il la supplie
de ne plus jamais le quitter... qu'elle ne s'éloigne plus jamais... Mais
elle ne peut plus demeurer avec lui... Elle est fée à présent... Elle
appartient à ses petits amis de la forêt... Elle n'est plus humaine... Il
l'embrasse... Il veut l'émouvoir... Mais elle demeure insensible...
froide aux approches charnelles... Elle n'est plus que songe... esprit...
désir... Elle est devenue fée... Le Poète est déçu... mais toujours
amoureux... Pour toujours amoureux... davantage... toujours
davantage... de son Evelyne devenue fée... Evelyne s'éloigne tout
doucement, entraînée par ses petits amis... Elle disparaît... se
dissipe... mousselines... de plus en plus épaisses vers le fond de la
scène... devient de plus en plus irréelle... spirituelle... diaphane... Elle
disparaît... prise par le flou du décor... mousselines... Le Poète est
seul à présent... La vieille Karalik muée en crapaud ! saute, gigote,
accompagnera désormais toujours le gracieux essaim des esprits
moqueurs de la forêt...
Le Poète sur son rocher... au bord de l'eau... désolé... déroule son
grand manuscrit... Il va chanter... il chantera toujours ses amours
idéales, poétiques... impossibles... Toujours... toujours... Rideau.
***
On peut toujours dire tout ce que l'on veut sur tout ce que l'on vous
présente... Il n'existe pas de critique en soi... C'est une farce la critique
en soi. Il existe une critique bienveillante et puis l'autre, poisoneuse.
Tout merde ou tout nougat. Question de partialité. Pour moi, je trouve
ce divertissement féerique comico-tragique, fort bien venu. Il me
satisfait et j'ai meilleur goût. moi tout seul, que toute la critique
pantachiote et culacagneuse réunie, j'ai donc décidé, devançant tous
commentaires, que mon ballet valait bien mieux, surpassait de loin
tous les vieux thèmes... tous les dadas du répertoire... la cavalerie

44
d'Opéra... Gisèle... Bagatelles... Petits Riens... les Lacs... Sylvia... Pas
de chichis ! pas de mimique !... Examinez encore un peu l'agencement
de toutes ces merveilles... Regardez de plus près l'article... C'est du
travail cousu main... absolument authentique... tout s'y enchaîne... dans
l'agrément, le charme... tourbillonne... se retrouve... Variantes...
reprises... tout s'enlace... dans l'agrément... s'élance... s'échappe
encore... Qui veut danser !...
D'abord le critique de moi-même, à partir d'aujourd'hui, c'est moi. Et
ça suffit. Magnifiquement... Il faut que j'organise sans désemparer ma
défense... Il faut que je devance les Juifs !... tous les Juifs ! racistes,
sournois, bornés, frénétiques, maléfiques... Rien qu'eux... tout pour eux
!... Toujours et partout ! J'ai prévenu tout de suite Gutman... Attention
Léo !... Tais-toi... Sans commentaires ! Va porter ! Il en demeurait
ébloui !
"Jamais ! jamais je n'aurais cru Ferdinand..." Il en restait tout rêveur,
confondu ! Il l'a relu tout haut deux fois le poème ! Il découvrait le
poète enfin !... Poète comme M. Galeries ! poète comme M. Barbès !...
et Tino Rossi !... Comme M. Dupanloup !... les machines à sous !...
Comme les petits oiseaux !... le chemin de fer de l'Ouest... J'étais
poète à ses yeux !... Nous nous embrassâmes... Il a foncé dans les
démarches... Je me couche.
Je l'attends comme ça un jour... puis deux... trois... dix... Je faisais
déjà un peu la gueule... Le douzième jour il me revient... gêné. "M.
Rouché a trouvé que c'était pas mal ton affaire, mais il demande la
musique... en même temps... Il ne veut pas entendre parler d'un ballet,
comme ça, sans musique !... Un musicien bien en cour..."
Voilà qui compliquait les choses... Bien en cour ? Bien en cour ? Je
sursaute... Mais... -- Mais ce sont les Juifs bien en cour !... Exprime-
toi clairement...
-- Tu dois aller les voir toi-même...
Je n'aime pas beaucoup tirer les cordons, j'ai fait énormément la
"place", dans bien des endroits à Paris, pour placer toutes espèces

45
d'articles... Ah ! je n'ai plus beaucoup d'entrain... Enfin foutre ! tans
pis ! J'en ferai encore des démarches ! Je me ferais piler nom de Dieu
!.., pour me rapprocher des danseuses... Je suis prêt à n'importe quoi
!... Pour la danse ! Je souffrirai deux, trois morts de suite... Je me
voyais déjà, il faut que j'avoue admirablement placé... Pour tout dire
bien crûment, je mettais l'Evelyne, ma fée... d'une manière ! imaginaire
!... j'anticipais !... j'anticipais !... Ah ! ce n'était qu'un trompeux rêve...
Quel abîme de la coupe aux lèvres ! Foutre d'azur !... Courage !
Courage ! Gutman soufflait sa trompette... il nasille, quand il s'anime...
J'ai donc été rendre visite, l'un après l'autre, à tous les grands
musiciens juifs... puisqu'ils tenaient toutes les avenues... Ils furent tous
bien fraternels... tout à fait cordiaux... flatteurs au possible...
seulement dans l'instant... occupés... surmenés... par ceci et puis par
cela... au fond assez décourageants... évasifs. Ils me firent mille
compliments... Mon poème pouvait se défendre certes... Mais
cependant un peu long !... trop court peut-être ? trop doux ?... trop dur
?... trop classique ? Enfin tout ce qu'on bafouille pour se débarrasser
d'une pelure... d'un foutu fâcheux... Je commençais à l'avoir sec... En
rentrant, à mon tour, j'ai dévisagé fort curieusement Léo Gutman... Il
m'attendait sur le palier.
-- Tu ne me judaïserais pas, dis donc, par hasard ?... Toi canaille ?
comme ça tout à fait sourcilleux... Tu ne me crosses pas avec des yites
?...
-- Ah ! Ferdinand, ce serait bien mal reconnaître...
-- Rien à faire à l'Opéra...
-- Ecoute j'ai l'idée d'autre chose... (il était jamais à court...)
-- Pour l'Exposition ?... la 37 ?... Ils vont donner des ballets ?
-- Vérité ?
-- Officiel !...
-- Des ballets de Paris ?...

Je recommence à respirer en entendant ces paroles...

46
-- Ah ! Ça tombe joliment pile, dis-donc, mon Léon... Moi je suis né à
Courbevoie !... Et puis ensuite grandi sous cloche... dans le Passage
Choiseul... (ça ne m'a pas rendu meilleur...) Alors tu te rends compte
un peu ! si je la connais la capitale ?... C'est pas le Paris de mes vingt
ans... C'est bien le Paris de mes six semaines, sans me forcer... Je ne
suis pas arrivé du Cantal pour m'étourdir dans la Grande Roue !...
J'avais humé tous les glaviots des plus peuplés quartiers du centre (ils
venaient tous cracher dans le Passage) quand les grands "écrivains de
Paris" couraient encore derrière leurs oies la paille au cul... Pour être
de Paris... j'en suis bien !... Je peux mettre tout ça en valeur... Mon
père est flamand, ma mère est bretonne... Elle s'appelle Guillou, lui
Destouches...
-- Cache tout ça ! cache tout ça !... Ne va pas raconter ces horreurs...
Tu nous ferais un tort énorme... Je vais tout te dire Ferdinand.
L'Exposition des "Arts et Techniques" c'est l'exposition juive 1937...
La grande youstricave 37. Tout le monde qu'on expose est juif... enfin
tout ce qui compte... qui commande... Pas les staffeurs, les jardiniers,
les déménageurs, les terrassiers, les forgerons, les mutilés, les gardes
aux portes... Non ! les ramasseurs de mégots... les gardiens de latrines
enfin... la frime... les biscotos... Non ! Mais tout ce qui ordonne... qui
tranche... qui palpe... architectes, mon pote, grands ingénieurs,
contractants, directeurs, tous youtres... parfaitement, demi, quart, de
youtres... au pire francs-maçons !... Il faut que la France entière vienne
admirer le génie youtre... se prosterne... saucissonne... juif !... trinque
juif ! paye juif !... Ce sera l'Exposition la plus chère qu'on aura vue
depuis toujours... Il faut que la France s'entraîne à crever toute pour,
par les Juifs... et puis avec enthousiasme ! à plein coeur... à plein pot
!...
Il disait tout ça pour de rire Gutman, question de me narguer... de se
moquer un peu... Il m'imitait... Berger et Bergère...
-- Ça va... ça va !... te force pas... dis-moi seulement ce que tu veux...
C'est la dernière chance que je te donne... avant la brouille... la haine

47
au sang...
-- Tu vas Ferdinand, qu'il m'indique, me donner alors un véritable
boulot, un petit ballet... absolument approprié aux fastes de
l'Exposition...
-- Gigot !... que je fais, Gutman, je te prends au mot, pour le mot... Je
te laisse pas sortir ! Je te le chie pile ! mon poème... entier ! sur le
marbre !... Tu pourras livrer de suite... (Nous étions dans un café)
-- Garçon ! passez l'encre et la plume !...
J'allais pas encore me cailler... comme j'avais fait pour l'autre féerie...
et puis que ça finisse en boudin... Je lui bâcle là en trois secousses...
mon petit projet... j'avais le sujet tout mijoté... Je lui file en fouille le
manuscrit, tout chaud... et je lui mande :
-- Gutman ! Saute ! Mais je te préviens... face de fausse gouine ! Fais
attention ! Va pas me revenir encore bredouille !... Tu me fâcherais
horriblement...

VOYOU PAUL, BRAVE VIRGINIE


Ballet-Mime

Petit Prologue.

Le rideau représente sur toute la hauteur "Paul et Virginie", tableau


romantique. Paul et Virginie gambadent gaiement dans un sentier bordé
de hautes frondaisons tropicales... s'abritant sous une large feuille de
bananier. Musique...
A ce moment, d'un côté de la scène, apparaît une très aimable et
fraîche et mignonne commère en tutu, baguette frêle à la main... Elle
s'avance jusqu'au milieu de la scène sur les pointes... tout doucement
accompagnée en sourdine par la musique... Elle prévient très
gentiment les spectateurs... "Certes ! il a couru bien des bruits sur Paul
et sur Virginie... La vérité ? oh ! attention !... Tout ne fut pas raconté...
Ils ne périrent ni l'un ni l'autre... ne furent noyés qu'un petit peu... au

48
cours du terrible naufrage... Ils furent recueillis sur la rive... Vous
allez voir juste comment et pourquoi... Sauvés en somme par miracle...
C'est un fait ! toujours enlacés... toujours épris semble-t-il... mais il
faudra bien qu'ils se réveillent... Comme il nous tarde de savoir..."
Sur ces mots... et toujours en musique et sur les pointes, la commère
file dans la coulisse...
Alors le rideau se lève...

1er Tableau :

Un rivage... sable... des herbes... Au loin, des palmiers, des orangers.


Mille fleurs éclatantes. Paysage tropical... Une tribu de sauvages est
en pleine célébration d'une fête... tam-tam... musique... danses
furieuses... lascives... puis saccadées... exaspérées... Une sorcière de
la tribu, dans un coin, tient une espèce de comptoir : gris-gris, fioles,
amulettes, poudres, près du tam-tam... Elle parcourt les rangs... dans la
sarabande... femmes, enfants, hommes... tous les âges mêlés... Elle
passe à boire aux danseurs... les oblige à boire quelques gouttes de
son philtre... chaque fois qu'ils paraissent un peu languissants...
épuisés... vite elle les requinque avec son breuvage... elle circule...
gambade à travers les rangs avec sa fiole et ses gris-gris... qu'elle
agite... elle surexcite le tam-tam. Elle pousse les femmes vers les
hommes... les vierges vers les mâles... les petites filles... etc... Elle est
le démon de la tribu...
Pendant que les scènes s'enchevêtrent... on voit au loin une petite voile
se profiler à l'horizon... qui grandit... on entend mugir la tempête... Le
vent... La sarabande des nègres redouble... bacchanale... en mesure
avec les rafales... Le navire se rapproche... Il va s'éventrer sur les
récifs... Grand émoi chez les sauvages... Ils vont chercher leurs
javelots... les haches... prêts au pillage... La tribu entière se précipite
vers l'endroit du naufrage... Ils reviennent bientôt avec le butin :
barils... coffres... paquets divers... et puis deux corps enlacés... qu'ils

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déposent sur le sable... près du feu... Deux corps inanimés... Paul et
Virginie... toujours enlacés...
Ces sauvages sont de bons sauvages... ils tentent de ranimer Paul et
Virginie... Ils ne reviennent pas à la vie... La sorcière écarte la foule...
Elle connaît un philtre... Elle leur verse son breuvage... entre les
lèvres. Paul et Virginie reprennent conscience... peu à peu. Paul a
bientôt complètement retrouvé les sens... Virginie est plus lente à se
remettre... Emoi... angoisse... de Paul... Paul demande encore un peu
de ce breuvage... Il est avide... La sorcière elle-même le met en garde
: "Ce breuvage est d'une ardeur extrême..." Il porte aux sens... au
délire ! Paul se lève... Il fait quelques pas sur la plage... Il se sent déjà
beaucoup mieux. Ses yeux sont émerveillés... Il ne regarde plus
Virginie... plus aussi épris semble-t-il... Mais Virginie se redresse
aussi... l'enlace... Elle va mieux... Ils dansent ensemble... La ronde des
bons sauvages les entoure... tout heureux d'avoir sauvé ces amoureux !
Paul veut encore boire de ce breuvage... mais Virginie se méfie... ce
breuvage lui fait peur... La façon dont Paul lutine à présent les petites
sauvageonnes ne lui plaît qu'à moitié... Paul se trouve agacé par cette
réserve... cette pudibonderie. Virginie boude... Paul lui fait signe
qu'elle l'embête... tout en dansant, frénétique !... Virginie va bouder un
peu à l'écart... Première brouille !... Dépit de Virginie lorsque Paul de
plus en plus endiablé conduit une farandole éperdue, générale, de tous
les sauvages et se tient comme un voyou... Il boit à la régalade le
philtre ardent. Encore !... et encore !... Virginie déjà ne le reconnaît
plus...
2e Prologue (même rideau).
La même charmante commère sur les pointes jusqu'au milieu du rideau
: elle annonce : "Les absents n'ont pas toujours tort... Il s'en faut ! et de
beaucoup !... Vous allez voir que tante Odile pense toujours,
mélancolique, à sa nièce aimée, la touchante Virginie... Elle a lu, bien
relu cent fois déjà, la bonne tante Odile, chaque page du grand
roman... du merveilleux récit tendre et terrible... Mais voici bientôt

50
trois années que le "Saint-Géran" fit naufrage... Cela ne nous rajeunit
pas... Tristesse est lourde aux jeunes gens... et chaque printemps doit
fleurir !... Je vous annonce les fiançailles de Mirella, cousine de
Virginie, avec le sémillant Oscar !... Voici Mirella, mutine, délicate et
tendre, fraîche rose d'un gracieux destin...-Vous allez voir Mirella,
reine du jour, dans le salon de tante Odile !... Chez tante Odile ! au
Havre !... Juin 1830 ! Vous allez connaître encore une autre grande
nouvelle... Je vous laisse à deviner... Par la fenêtre de tante Odile l'on
aperçoit le Sémaphore... Regardez bien !... S'il apparaît un drapeau
bleu... C'est un navire ! Je vous le dis !... Le navire !... Entre nous !
Chut !... Chut !...
Et la commère disparaît sur les pointes...
2e Tableau (Le rideau se lève).
L'on aperçoit un salon de l'époque... très cossu... très bourgeois...
capitons... sofas... un piano... deux, trois grandes fenêtres... baies
vitrées... donnent sur la falaise... le Sémaphore... la mer au loin... très
loin... Au début de l'acte, tout le monde va et vient dans le salon. Une
jeunesse nombreuse... joyeuse.... pleine d'entrain... danses... duos...
quadrilles... etc... cotillons... tout ce que l'on voudra de l'époque...
(transposé en ballet).
La cousine Mirella (étoile) avec Oscar, son fiancé... se font mille
agaceries... d'autres couples se forment... s'élancent autour d'eux...
bouleversent un peu le salon... On saute par la fenêtre... On revient,
etc. on gambade mais tout ceci cependant... dans le bon ton !...
Elégance... souci de finesse... Au piano... deux vieilles filles, tout à
fait caricaturales... Elles jouent à quatre mains... (à deux pianos, ou
piano et épinette si l'on veut...) Les petits ballets se succèdent... mais
une porte s'ouvre... Les danseurs interrompent leurs ébats... Une dame
âgée fait son entrée... fort gracieuse... mais réservée... un peu
craintive... effacée... Elle répond très aimablement... aux révérences
des danseuses... Mirella et Oscar l'embrassent... d'autres aussi... On
l'entoure... on la cajole... Elle ne veut pas troubler la fête... "Oh ! non

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!... non ! " Elle fait signe que l'on continue... qu'elle Se veut rien
interrompre... que tout doit reprendre fort gaiement...
Mirella veut faire danser tante Odile, un petit tour avec Oscar !...
Doucement tante Odile résiste... se dérobe... Tante Odile préfère son
fauteuil près de ta fenêtre... Qu'on la laisse passer... Sous le bras, elle
porte son ouvrage de tapisserie... et puis un gros livre... son chien la
suit... Le bon Piram, que Virginie aimait tant... On accompagne tante
Odile vers son fauteuil... devant sa fenêtre préférée... Les jeunes
couples se reforment... la fête continue... Mirella éprouve, cependant à
ce moment, comme une sorte de malaise... vertige... Un trouble... elle
préfère attendre un peu... se reposer... avant l'autre danse... Oscar lui
offre son bras... Ils se rapprochent tous les deux de tante Odile, à la
fenêtre... Tante Odile est encore plongée dans la lecture du beau
roman... Mirella... à ses genoux... lui demande de lire le livre tout
haut... Oscar tout près... charmant groupe... Les danseurs peu à peu
s'alanguissent... ne dansent plus qu'à peine... se rapprochent aussi de
tante Odile... Un cercle airs se forme, jeunes gens et jeunes filles... la
musique devient de plus en plus douce, mélancolique, attendrissante...
C'est le récit de tante Odile... comme un chant... la lumière du jour
faiblit... un peu... C'est le crépuscule... Le rêve s'empare de cette
gracieuse assistance... Tous les danseurs sur le tapis... sur le
plancher... attentifs, mêlés en groupes harmonieux... écoutent tante
Odile... (la douce musique...)
Mais, à ce moment, l'on frappe... et l'on flanque la porte-brutalement...
Sursaut. Un petit messager, un gamin du port... surgit en dansant...
gambade... fait mine d'annoncer une grande nouvelle... tout à travers le
salon... En un instant... tous sont debout... Il porte un message à tante
Odile... Grand bouleversement aussitôt... Enthousiasme !... Joie de
tous !... Par la fenêtre on regarde au loin... Le drapeau bleu du
Sémaphore apparaît, monté, hissé... Tous dansent ensemble de joie !...
Y compris la tante dans la ronde !... Le petit messager... toute la
jeunesse... et Mirella et son fiancé... Farandole !... Tous au port !

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Bousculade. On s'habille vite... Manteaux !... capelines !... bonnets !...
chichis !... On se précipite !... Piram aussi vers la porte... bondit,
jappe !
Envol de tous par les portes et les fenêtres vers- le port... Au plus vite
arrivé ! Piram bondit de tous côtés... (Tout cela en farandole.)
3e Prologue :
Le rideau, qui ferme la scène sur le troisième tableau, représente une
sorte de formidable véhicule, engin genre diligence-autobus-tramway-
locomotive... Un plan coloré d'énorme dimension de cette
apocalyptique engin, machine aux roues colossales... Une diligence
fantastique... d'énormes moyeux... Une chaudière genre marmite de
distillerie... Une cheminée haute, immense... à l'avant... des pistons
cuivrés terribles... toutes espèces de balanciers... soupapes...
ustensiles inouïs... et puis cependant quelques coquetteries... Dais,
guirlandes,... crédences, un mélange de machinerie et de fanfreluches
romantiques... En banderole une inscription : "THE FULMICOACH
Transport Lt.".
(Cet extraordinaire chariot sortira plus tard des coulisses... roulera sur
la scène même... dans un grand accompagnement de musique
effrayante... au moment voulu de l'intrigue... de tonnerres fulminants.)
La même charmante commère... même musique... se glisse doucement
sur les pointes vers le milieu de la scène... elle porte un bouquet à la
main... de bienvenue... "Ouf !.... elle fait mine d'avoir couru... Je n'en
puis plus !... Ah ! Quelle surprise !... Vous avez vu cet émoi ?... Qu'on
est heureux de se revoir !... Après tant d'années moroses... passées
dans les larmes... Je veux être la toute première à les embrasser...
Quelle joie !... Quelle joie !..."
A ce moment, par l'autre côté de la scène... entrent deux... trois...
quatre personnages... des ingénieurs de l'époque... pesants...
tranchants... discuteurs... redingotes... leurs aides portent divers
instruments... d'arpentage... des équerres... des chevalets... L'un des
ingénieurs fait des signes, des calculs sur le sol... La commère va vers

53
lui...
"Monsieur !... Monsieur !... Qu'est-ce que cela ?... Cette énorme
horreur... dites-moi ?... Quelle épouvante !...Nous attendons Paul,
Monsieur, ne savez-vous rien, ?... Virginie ?..."
L'ingénieur ne répond pas... Il est plongé dans ses calculs... ses
assistants mesurent la scène... la mesurent encore... jaugent...
estiment... les distances...
La commère s'affaire... s'effraye... Non vraiment cela !... ne comprend
plus rien... Enfin les calculs sont terminés... "Elle passera" déclare
l'ingénieur fermement... C'est sa conclusion... Les autres répondent en
chur : "Elle passera !"... Effroi de la commère... Elle regarde encore
le rideau, l'abominable monstrueuse mécanique... la baguette lui tombe
des mains... Elle s'enfuit... les autres, les ouvriers, ingénieurs, en se
moquant la suivent... la scène est dégagée...
Le rideau se lève...
3e Tableau :
La scène représente les quais d'un port... 1830... très grande
animation... Au fond des tavernes... bouges... boutiques...
"shipchandlers"... bastringues... portes qui s'ouvrent... se ferment... un
bordel... Au coin d'une rue... une pancarte : une flèche désigne la route
: PARIS...
Enfants... voyous débraillés... marins ivres... quelques bourgeois... des
douaniers...
Tous ces groupes dansent... confusion... cohue... Petits ensembles...
trios... infanterie de marine... puis se refondent dans la masse...
Successivement aussi d'autres groupes tiennent un moment le principal
intérêt du ballet... La foule semble s'organiser autour de ceux-ci... et
puis les groupes se dissolvent encore... Filles galantes... soldats...
Prostituées en chemise sortent effarées du bobinard...
Débardeurs... soldats... poursuivants... marins... marchands de frites...
bistrots... etc. Mais voici un groupe de danseurs plus homogène... Des
débardeurs transportant des sacs pesants (genre forts des Halles). Ils

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avancent à la queue leu jeu... vers la passerelle... (à gauche grimpent
au flanc d'un grand navire)... Ils avancent fort péniblement... mais
toujours dansant, tanguant, cependant... pesants comme des ours... Ils
s'appuient sur de lourdes cannes. Eclate, à ce moment même, au fond
du bistrot, la farandole criarde des pianos mécaniques... La farandole
dû débardeurs... Fantaisie... (une danse d'ensemble...) Ils grimpent
finalement à la passerelle... Ils y parviennent après mille efforts et
disparaissent dans les cales... La foule retourne à son désordre... La
foule est traversée par des passagers qui débarquent précédés de
grosses valises... malles, coffres etc... tous les pays... chacun avec son
véhicule typique... Un riche Anglais avec son domestique... Un lord en
mail-coach... il demande la route de Paris... On la lui montre... Il est
content ! Gigue... Il prend la direction de l'écriteau : Paris... Toute la
foule danse un petit moment avec lui... Les gendarmes essayent de
ramener un peu de calme... Les douaniers sont débordés, sacrent et
menacent... Voici une famille espagnole qui débarque par l'autre côté
du navire... Mère solennelle... filles... Senoras... un grand char-à-
bancs, des mules... La route de Paris !...
Mais voici d'autres débardeurs... ceux-ci roulant d'énormes tonneaux.
Danse autour des tonneaux... autour... entre... sur les tonneaux...
Farandole... Voici les "Oiseaux des Iles"... Marchand d'oiseaux... avec
des cages, et des oiseaux fantastiques... plein les bras... perchés sur la
tête. et des oiseaux (grandeur humaine). Danses... Les filles du port
veulent arracher leurs plumes... se les mettre partout... Encore la
police doit intervenir... Grande bataille avec les débardeurs qui
protègent les filles Plumes des oiseaux... Nuages de plumes... Le
commissaire du port... Il est partout à la fois... Il gronde... tempête et
les douaniers partout toujours, furetants. Voici des Russes qui
débarquent avec leurs traîneaux et leurs ours... Danse de l'ours et de la
foule... Les ivrognes du port... dansent avec l'ours. on s'amuse fort...
Les marchandes de poissons et les voyous du port... autant de
farandoles... et d'autres bêtes à fourrures...

55
A ce moment, arrive la baleine... une énorme... On lui jette des
poissons...Elle danse... Elle rend Jonas et les Esquimaux... Elle s'en
va aussi vers Paris... Grande rigolade... Voici l'Allemand qui
débarque avec sa famille entière... il demande aussi Paris... il
chevauche un tandem avec sa grosse épouse... Tandem tout primitif et
un petit panier derrière pour ses nombreux enfants, cinq ou six... Voici
l'Arabe et son harem sur un dromadaire... (danse...) Voici le
maharadjah avec l'éléphant sacré... Danse de l'éléphant... La foule
s'amuse... L'éléphant refuse d'aller vers Paris... On le pousse. Il
résiste... C'est la lutte... Grand brouhaha... La folle mêlée... Enfin
l'éléphant se décide... Il prend la route...
Mais voici la grande clique des haleuses... du port... dont la grappe
arc-boutée sur la corde est précédée par un énorme "capitaine du port"
congestionné... apoplectique... Il prodigue... tonitrue ses
commandements ses injures... la cadence pour mieux tirer... Ho ! Hiss
!... Elles tirent. les haleuses... elles entrent peu à peu en scène à coups
d'efforts saccadés, soudées collées en grappe sur le câble... Immenses
efforts... Elles sont vêtues de haillons... mégères terribles... et
picoleuses... Elles se passent le "rouge" tout en tirant et titubant à la
"régalade"... Tout ceci en musique "batelière"...
Mais l'énorme bateau résiste... Toute la grappe des batelières est par
instant, par sursauts, happée hors de scène... vers la coulisse... Alors
les autres personnes viennent à l'aide... Bientôt tous s'y mettent...
Débardeurs... truands... soldats... marins... putains... C'est la grande
entr'aide. Toujours en flux et reflux... Victoires et défaites... Le bateau
cependant est le plus fort... finalement... Il entraîne tout le monde vers
la coulisse... la scène se vide !... toute cette foule est pompée à
rebours par le navire !... par un retrait soudain du câble. Quelques
personnages reviennent peu à peu... des mousses... quelques
débardeurs... une ou deux filles et soldats..
Mais voici que surgit la troupe joyeuse des amis de Mirella... avec
tante Odile et Piram... Ils arrivent au port tout essoufflés... Ils

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rencontrent des passagers juste débarqués... et bien malades... Ces
passagers nauséeux chavirent, roulent et tanguent encore... allant et
venant sur le quai... Ils sont verdâtres et défaits... Ils sortent du mal de
mer... Mirella les interroge: "Ont-ils vu Paul ? et Virginie ?" Ils ne
savent rien du tout !... Ils veulent aller vers Paris... poursuivre leur
voyage... On leur montre l'écriteau... ils s'en vont par là titubants avec
leur mandoline...
Mais le "capitaine du port" aperçoit tante Odile... Ses respects... ses
devoirs... Il agite fort sa longue-vue... Puis examine l'horizon... Il
annonce... Ça y est ! Voici le navire !... La foule se masse tput près du
quai... envahit... encombre tout l'espace... Joie !... Joie !... toutes les
amies de Mirella portent des bouquets de bienvenue à la main), minute
émouvante au possible !
Et voici que gravissent, bondissant quatre à quatre les marches du
débarcadère : Virginie !... Paul !... On s'embrasse... on s'étreint !...
Triomphe !... On se fête... On se cajole... Des cadeaux... Tout ce qu'ils
rapportent des pays sauvages : tapis... animaux étranges... canaris...
tout ceci porté par des nègres et des négrillons de la tribu qui les ont
accompagnés... Et puis la sorcière qui ne les a pas quittés... On
s'esclaffe... on jubile... Tout cela... très vivement... danse et musique...
Paul va faire danser ses nègres... pour la bienvenue... Danses heurtées,
saccadées, barbares, toutes nouvelles pour tante Odile et les autres...
Tam-tam. Toute la foule regarde cette scène insolite, un peu inquiète...
jamais on n'avait vu pareilles danses !... Tante Odile est effarée !...
Les jeunes filles se blottissent contre leurs cavaliers... La danse
sauvage se déroule passionnée... sadique... cruelle (avec des sabres et
des javelots). Paul jubile !... Virginie, toute blottie contre sa tante, ne
semble pas très ravie par cette démonstration... Elle explique à sa
tante qu'elle n'y peut rien... qu'elle est désarmée contre les
extravagances de son Paul. La sorcière de la tribu passe avec le flacon
maudit... Paul saisit son flacon de liqueur ardente... Il boit... il en est
tout ranimé... Les éléments les plus louches, les plus voyous de la

57
foule, les escarpes... les matelots ivres, viennent danser avec les
nègres... émoustillés par ce spectacle, se mêlent à la tribu... aux
danses impudiques. Tante Odile ne cache plus son indignation... Elle
ne comprend plus... Les jeunes gens... les jeunes filles... viennent
goûter aussi cette liqueur... maudite... Ils l'exigent de la sorcière... Ils
perdent alors toute retenue... aussitôt avalée... leur danse devient
extravagante, les classes, les métiers se mêlent... Mélange... chaos...
Débardeurs... bourgeois... police... pucelles... tout est en ébullition...
tout le port... Mirella abandonne son Oscar, qu'elle trouve trop réservé
décidément... dans ses danses... elle étreint Paul qui, lui, est un luron
bien dessalé... Paul ravi... Duo lascif, provocant de Paul et Mirella...
Paul trouve que Mirella est trop vêtue encore pour danser au nouveau
goût... Il lui arrache son corsage... sa robe... la voici presque nue...
elle a perdu toute pudeur... La sorcière les fait boire encore... Tante
Odile est outrée... Elle essaye de raisonner Mirella... Mais la jeunesse
s'interpose déchaînée... On retient tante Odile... Virginie sanglote dans
les bras de sa tante... Elle ne peut plus rien pour Paul... Paul est
maudit... L'esprit du mal est en lui... Toute la jeunesse... les amis de
Mirella tout à l'heure, les mêmes, chez tante Odile, si finement,
gracieusement réservés et convenables, sont à présent déchaînés... Ils
arrachent leurs vêtements à leur tour... contaminés... s'enlacent... se
mêlent aux voyous... aux prostituées... Ils exigent de la sorcière
toujours plus de liqueur... Virginie n'en peut plus... Elle va vers Paul,
elle essaye de le séparer de Mirella... de le reprendre... Elle lui fait
honte... Paul la repousse... et ses conseils... "Tu m'embêtes à la fin...
J'aime Mirella ! Elle danse à ma façon !..." Virginie se redresse sous
l'outrage... "Ah ! voici le genre que tu admires ?... Il te faut du lubrique
!... de la frénésie ! Soit !... Tu vas voir ! ce que moi ! je peux faire !
quand je m'abandonne au feu !..." Elle va brusquement vers la
sorcière, elle se saisit de son grand flacon... le philtre entier... Elle le
porte à ses lèvres... Une gorgée, deux gorgées... elle boit tout... Toute
la foule est tournée vers Virginie la pudique... à présent narquoise et

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défiante... La sorcière veut l'empêcher... Rien à faire ! Virginie vide
tout le flacon... Le délire la saisit alors... monte en elle... elle arrache
ses vêtements et elle danse avec plus de flamme encore, plus de
fougue, plus de provocation, de lubricité, que tout à l'heure Mirella...
C'est une furie... une furie dansante... Jamais encore Paul ne l'avait vue
ainsi... Et cela lui plaît, le subjugue... Il quitte déjà Mirella et se
rapproche de Virginie... Il va danser avec elle... Mais Mirella,
narguée... se révolte... La colère monte en elle... l'emporte... elle ne se
tient plus... Tout le monde se moque... Alors Mirella bondit vers un
marin, lui arrache son pistolet d'abordage, à la ceinture, vise et tue
Virginie... Virginie s'écroule... Epouvante générale... On fait cercle
autour de la pauvre Virginie... Paul est désespéré... Silence... Toute
douce... la musique douloureuse...
Mais voici un boucan énorme !... fantastique !... de la droite des
coulisses... Un bruit de locomotive... de pistons... de vapeur... de
cloches... de trompette... de chaînes... de ferrailles... tout cela
horriblement mélangé... Les ingénieurs de tout à l'heure repoussent la
foule... se frayent un chemin... Un gamin les précède... avec un drapeau
rouge et une cloche qu'il agite... Qu'on s'écarte... qu'on s'écarte ! Place
!... L'engin terrible... rugissant, soufflant, vrombissant... apparaît peu à
peu sur la scène... C'est le "Fulmicoach", le phénoménal ancêtre de
tous les véhicules automobiles... L'ancêtre de la locomotive, de l'auto,
du tramway, de toute la mécanique fulminante... Engin énorme,
fantastique, effrayant... Il a sa musique, genre jazz en lui... La foule se
tourne vers le monstre... déjà la foule ne pense plus à Virginie morte...
étendue au premier plan...
Seul Paul est à genoux auprès d'elle... pleure... Pauvre tante Odile ne
peut supporter tant d'émotions à la fois... elle devient folle... elle se
précipite du quai dans l'eau... Elle se noye...
La machine infernale avance toujours peu à peu... Un homme sur
l'avant du châssis, là-haut, joue de la trompette (genre mailcoach),
l'émotion dans la foule est à son comble... L'enthousiasme aussi... Des

59
vélos entourent le monstre... les cyclistes tirent du pistolet, une
farandole autour du monstre... Faire du bruit !... On aperçoit à présent
tout cet énorme ustensile qui avance tonitruant et majestueux... On fête
le monstre vrombissant... on se passionne... Tout au sommet de la
cheminée le drapeau américain... L'engin vient d'Amérique... Les
touristes américains vers Paris... Le " Fulmicoach" va disparaître... La
foule ne peut s'empêcher de suivre le "Fulmicoach"... fascinée...
l'extraordinaire véhicule... la foule s'engouffre en coulisse... derrière
le "Fulmicoach"... Reste Paul seulement, auprès de Virginie... pas
longtemps... Des jeunes filles, toutes émoustillées, effrénées,
bondissantes, reviennent sur leurs pas... semoncent, entraînent Paul, lui
font comprendre qu'il perd son temps !... que la vie est courte !... qu'il
faut aller s'amuser plus loin... toujours plus loin... qu'il faut grimper
dans le "Fulmicoach"... qu'il faut boire et oublier... Elles le relèvent,
l'obligent à se relever... à boire encore du flacon maudit... oublieux
Paul !...
Il est debout à présent... Il titube... Il ne sait plus... Il suit la foule
endiablée... Il se détourne encore un peu... La farandole l'entraîne... Il
disparaît...
Il ne reste plus sur la scène que Virginie morte... dans une tache de
lumière... et puis Piram, le bon chien, seul aussi à présent... le seul
ami qui reste... Il se rapproche de Virginie... Il se couche, tout à côté
d'elle...
C'est tout. Rideau.

Gutman est revenu de l'Exposition, quatre jours plus tard... la tête


horriblement basse morveux, de la grimace aux talons Il n'avait
remporté que des échecs
-- C'est encore plus juif, Ferdinand, que je l'avais imaginé !
Il m'avouait, dans les sanglots, qu'il avait partout rencontré des Juifs
d'un racisme effrayant tout bouillonnants de judaïsme dix par bureau
trente par couloir

60
-- C'est tout ce que tu trouves à m'apprendre ? dis donc granuleux ?
Rien pour les Français alors ? Rien pour les enfants du sol ? Rien que
des gardeschiots ? des vestiaires ?
Je l'aurais désarticulé, je lui aurais retourné les yeux (globuleux,
juifs).
-- J'en aurai jamais des danseuses alors ? J'en aurai jamais ! tu
l'avoues. C'est tout pour les youtres ! Gueule donc ! traître !
-- Toutes les mignonnes, Ferdinand, veulent toutes se taper les youtres.
Pour elles, les Juifs, c'est tout l'avenir
Il dodelinait de la tête comme ça, comme un veau sans mère Il
secouait ses oreilles immenses. Il se délectait de me faire souffrir ! Il
était sadique, forcément...
-- Tu veux savoir l'effet que tu me causes ? tu veux savoir ? dis.
vampire ?
Il ne voulait pas que je lui explique. Il a su quand même
-- Je vais te le dire, tiens, je connais un homme, moi, un homme qu'est
des plus instruits un agrégé de philosophie ! C'est quelque chose ! Tu
sais pas comment il se marre ? comment il s'amuse ? Avec des chiens
?
Non, il savait pas.
-- Il s'en va comme ça sur le soir, le long des murailles dans les
fortifications Il appelle un clebs de loin, un gros il le rassure, il le
caresse d'abord, il le met bien en confiance... et puis il lui tâte les
burnes... comme ça... tout doucement... le gland... et puis alors il
l'astique... Le clebs il est tout heureux, il se rend, il se donne... il tire
la langue... au moment juste qu'il va reluire... qu'il est crispé sur la
poigne... Alors, tu sais ce qu'il lui fait ?... Il arrache d'un coup le
paquet, comme ça, wrack !... d'un grand coup sec !... Eh bien toi ! tiens
! dis donc, ravage ! tu me fais exactement pareil avec tes charades...
Tu me fais rentrer ma jouissance... Tu m'arraches les couilles... Tu vas
voir ce que c'est qu'un poème rentré !... Tu vas m'en dire des garces
nouvelles ! Ah ! fine pelure de faux étron ! Ah ! tu vas voir

61
l'antisémitisme ! Ah ! tu vas voir si je tolère qu'on vienne me tâter
pour de rien !... Ah ! tu vas voir la révolte !... le réveil des indigènes
!... Les Irlandais, pendant cent ans, ils se sont relevés toutes les nuits
pour étrangler cent Anglais qui leur en faisaient pas le quart de ce
qu'on supporte, nous, des youtres ! Officiel ! Chinois ! Officiel !
*****
C'est pas d'aujourd'hui, tout compte fait, que je les connais, moi, les
Sémites. Quand j'étais dans les docks à Londres, j'en ai vu beaucoup,
des youpis. On croquait les rats tous ensemble, c'était pas des yites
bijoutiers, c'était des malfrins terribles... Ils étaient plats comme des
limandes. Ils sortaient juste de leurs ghettos, des fonds lettoniens,
croates, valaques, rouméliques, des fientes de Bessarabie... Tout de
suite ils se mettaient au gringue, ils avaient ça dans le grelot... à faire
du charme aux bourriques... aux policemen de service... Ils
commençaient la séduction, pour se faufiler dans leur Poste... Je parle
des docks de "Dundee" pour ceux qui connaissent... où ça débarque
les matières brutes, surtout des filasses et puis aussi la marmelade...
Les "Schmout" ils se fendaient du sourire... Toujours plus près du
policeman... c'était la devise.. Et puis que je te le flatte... que je
l'amadoue... Et que je lui dis qu'il est fort... intelligent !... qu'il est
admirable, la brute !... Un cogne c'est toujours Irlandais... Ça prend
toujours le coup de mirage. C'est fat comme tous les Aryens... ça se
bombe... Très vivement il est bonnard, le guignol, il se mouille d'une
saucisse pour les youtres... à la pitié... il les invite... un coup au poêle
!... une tasse de thé...
Les Juifs, ils rentrent dans la guitoune, ils sont plus dehors... Dans la
truanderie c'est eux qui se placent les premiers... Tout ça se passe sous
une lance ! des cordes comme des bites ! au bord de la flotte jaune des
docks... à fondre tous les navires du monde... dans un décor pour
fantômes... dans la bise qui vous coupe les miches... qui vous retourne
les côtes...
Le Juif il est déjà planqué, les blancs ils râlent sous les trombes... Ils

62
s'engueulent tous comme des chiens... Ils sont dehors, ils hurlent au
vent... Ils ont rien compris... Voici comme ça se passe les
débarcadères... Le bateau s'annonce... il approche du quai... il
accoste... Le "second" monte à la coupée... comme juste les filins
viennent aux bornes. Le rafiot cale dans les "fagots"... Tous les
frimands sont tassés, une horde en bas... qui la grince je vous
garantis... Ils attendent le "nombre"... la grelotte !... Il en faut cinquante
! qu'il annonce...
Alors, c'est un tabac féroce... les premiers qu'arrivent, oh hiss ! là-haut
! de la bordée, sont les bons... ceux qui peuvent foncer, grimper dans
l'échelle... Tous les autres, tous ceux qui retombent, ils peuvent
crever... Ils auront pas le saucisson... le "shilling" et la pinte.
Y avait pas de pitié, je vous assure... C'est au canif que ça se règle... à
la fin, pour les derniers... Un coup dans le fias... Fztt ! tu lâches la
bride... la grappe s'écroule dans l'interstice... entre le bord et la
muraille... dans la flotte ça s'étrangle encore... Ils s'achèvent dans les
hélices...
Dans le fond du hangar, l'agent de la puissante compagnie, le
"Soumissionnaire", il attend que ça soit prêt, que ça finisse le tabac,
en patientant il casse la croûte, posément, sur une caisse à la
renverse...
Je le vois toujours, jambon... petits pois... celui qu'on avait... dans une
grosse assiette en étain... des petits pois gros comme des prunes... Il
quitte pas sa cloche, sa pelisse, sa grosse serviette aux "manifestes"...
Il attend que tout se tasse... que le pugilat cesse... il bronchait pas... Il
ne pressait jamais les choses. Il se régalait jusqu'au bout...
-- Ready. Mr. Jones ? qu'il interpellait à la fin... quand le calme était
rétabli...
Le Second répondait :
-- Ready Mr. Forms !...
Les youtres ils parvenaient toujours après la bataille à rentrer quand
même dans les soutes... à s'infiltrer dans les cales avec les "papiers",

63
avec le cogne de service... Ils se ménageaient un petit afur autour des
treuils, à tenir le frein... Ça grince... ça hurle... et puis ça roule... Et
l'Angleterre continue !... Les palans montent et gravitent. Et les plus
cons ils sont retombés entre la muraille et le cargo avec une petite
lame dans le cul...
*****
Parlons un peu d'autre chose...
Vers la fin de cet été, j'étais encore à Saint-Malo... je reprenais, après
un dur hiver, le souffle... J'allais rêvant, méditant au long des grèves.
Je revenais, ce jour-là, tout pensif du "Grand-Bé". Je cheminais
lentement à l'ombre du rempart, lorsqu'une voix... mon nom clamé...
me fit tressaillir... une dame me hélait... de très loin... les jambes à son
cou... elle fonce... elle arrive... un journal flottant au poing.
-- Ah ! dites donc !... venez voir un peu !... Regardez donc mon journal
!... comme ils vous traitent !... Ah ! vous n'avez pas encore lu ?...
Elle me soulignait le passage du doigt... Ah ! comment ils vous
arrangent ! Elle en était toute jubilante... heureuse au possible...
-- C'est bien vous Céline ?...
-- Mais oui... mais oui... C'est mon nom de frime... mon nom de
bataille !... C'est le journal de qui ?... le journal de quoi ?... que vous
avez ?...
-- Lisez ! ce qu'ils écrivent d'abord !... mais c'est le Journal de Paris !
le journal "Journal"... "Renégat !..." qu'ils vous intitulent... Ah ! c'est
bien écrit noir sur blanc... Renégat !... comme un André Gide, qu'ils
ont ajouté... comme M. Fontenoy et tant d'autres...
Cinglé ! mon sang ne fait qu'un tour ! Je bondis ! Je sursaute !... on m'a
traité de mille choses... mais pas encore de renégat !...
-- Renégat moi ?... Renégat qui ?... Renégat quoi ?... Renégat rien !...
Mais j'ai jamais renié personne... L'outrage est énorme !... Quelle est
cette face de fumier qui se permet de m'agonir à propos du
communisme ?... Un nommé Helsey qu'il s'appelle !... Mais je le
connais pas !... d'où qu'il a pris des telles insultes ?... D'où qu'il sort,

64
ce fielleux tordu ? C'est-il culotté cette engeance ?... C'était bien écrit
en pleine page et gras caractères... y avait pas du tout à se tromper...
elle avait raison la dame...
"L'opinion des renégats n'a, bien sûr, aucune importance, les Gides,
les Célines, les Fontenoys... etc. Ils brûlent ce qu'ils ont adoré..." Il est
soufflé, merde, ce cave !... De quel droit il se permet, ce veau, de salir
de la sorte ?... Mais j'ai jamais renié rien du tout ! Mais j'ai jamais
adoré rien !... Où qu'il a vu cela écrit ?... Jamais j'ai monté sur
l'estrade pour gueuler... à tous les échos, urbi et orbi : "Moi j'en suis
!... moi j'en croque !... j'en avale tout cru !... que je m'en ferais mourir
!..." Non ! Non ! Non ! J'ai jamais micronisé, macronisé dans les
meetings !... Je vous adore mon Staline ! mon Litvinoff adoré ! mon
Comintern !... Je vous dévore éperdument ! Moi j'ai jamais voté de ma
vie !... Ma carte elle doit y être encore à la Mairie du "deuxième"...
J'ai toujours su et compris que les cons sont la majorité, que c'est donc
bien forcé qu'ils gagnent !... Pourquoi je me dérangerais dès lors? Tout
est entendu d'avance... Jamais j'ai signé de manifeste... pour les
martyrs de ceci... les torturés de par là... Vous pouvez être bien
tranquilles... c'est toujours d'un Juif qu'il s'agit... d'un comité youtre ou
maçon... Si c'était moi, le "torturé" pauvre simple con d'indigène
français... personne pleurerait sur mon sort... Il circulerait pas de
manifeste pour sauver mes os... d'un bout à l'autre de la planète... Tout
le monde, au contraire, serait content... mes frères de race, les tout
premiers... et puis les Juifs tous en chur... "Ah ! qu'ils s'écrieraient,
dis-donc ! Ils ont eu joliment raison de le faire aux pattes le
Ferdinand... C'était qu'un sale truand vicieux, un sale hystérique
emmerdeur... Faut plus jamais qu'il sorte de caisse... ce foutu
vociférant. Et puis qu'il crève au plus vite!..." Voilà ce qu'on dirait
pour ma pomme... le genre de chagrin éprouvé... Moi je suis bien
renseigné... alors j'adhère jamais rien... ni aux radiscots... ni aux
colonels... ni aux doriotants... ni aux "Sciences Christians", ni aux
francs-maçons ces boys-scouts de l'ombre... ni aux enfants de Garches,

65
ni aux fils de Pantin, à rien!... J'adhère à moi-même, tant que je peux...
C'est déjà bien mal commode par les temps qui courent. Quand on se
met avec les Juifs, c'est eux qui revendiquent tout l'avantage, toute la
pitié, tout le bénéfice; c'est leur race, ils prennent tout, ils rendent rien.
Mais puisqu'on reparle de ce voyage, puisque le Journal me provoque,
il faut bien que je m'explique un peu... que je fournisse quelques
détails. Je suis pas allé moi en Russie aux frais de la princesse!...
C'est-à-dire ministre, envoyé, pèlerin, cabot, critique d'art, j'ai tout
payé de mes clous... de mon petit pognon bien gagné, intégralement:
hôtel, taxis, voyage, interprète, popote, boustif... Tout!... J'ai dépensé
une fortune en roubles... pour tout voir à mon aise... J'ai pas hésité
devant la dépense... Et puis ce sont les Soviets qui me doivent encore
du pognon... Qu'on se le dise!... Si cela intéresse des gens. Je leur dois
pas un fifrelin!... pas une grâce! pas un café-crème!... J'ai douillé tout,
intégralement, tout beaucoup plus cher que n'importe quel "intourist
»... J'ai rien accepté. J'ai encore la mentalité d'un ouvrier d'avant
guerre... C'est pas mon genre de râler quand je suis en dette quelque
part... Mais c'est le contraire justement... c'est toujours moi le
créancier... en bonne et due forme... pour mes droits d'auteur... et pas
une traduction de faveur... ne confondons pas!... Ils me doivent
toujours 2.000 roubles, la somme est là-bas, sur mon compte à leur
librairie d'Etat!... J'ai pas envoyé de télégramme, moi, en partant, au
grand Lépidaure Staline pour le féliciter, I'étreindre, j'ai pas ronflé en
train spécial... J'ai voyagé comme tout le monde, tout de même bien
plus librement puisque je payais tout, fur à mesure... De midi jusqu'à
minuit, partout je fus accompagné par une interprète (de la police). Je
l'ai payée au plein tarif... Elle était d'ailleurs bien gentille, elle
s'appelait Nathalie, une très jolie blonde par ma foi, ardentes toute
vibrante de Communisme, prosélytique à vous buter, dans les cas
d'urgence... Tout à fait sérieuse d'ailleurs... allez pas penser des
choses!... et surveillée! nom de Dieu!...
Je créchais à l'Hôtel de l'Europe, deuxième ordre, cafards,

66
scolopendres à tous les étages... Je dis pas ça pour en faire un drame...
bien sûr j'ai vu pire... mais tout de même c'était pas "nickel"... et ça
coûtait rien que la chambre, en équivalence : deux cent cinquante
francs par jour ! Je suis parti aux Soviets, mandaté par aucun journal,
aucune firme, aucun parti, aucun éditeur, aucune police, à mes clous
intégralement, juste pour la curiosité... Qu'on se le répète !... franc
comme l'or !... Nathalie, elle me quittait vers minuit comme ça... Alors
j'étais libre... Souvent j'ai tiré des bordées, après son départ, au petit
bonheur... J'ai suivi bien des personnes... dans des curieux de coins de
la ville... Je suis entré chez bien des gens au petit hasard des étages...
tous parfaitement inconnus. Je me suis retrouvé avec mon plan dans
des banlieues pas ordinaires... aux petites heures du matin... Personne
m'a jamais ramené... Je ne suis pas un petit enfant... J'ai une toute
petite habitude de toutes les polices du monde... Il m'étonnerait qu'on
m'ait suivi... Je pourrais causer moi aussi, faire l'observateur, le
reporter impartial... je pourrais aussi, en bavardant, faire fusiller vingt
personnes... Quand je dis : tout est dégueulasse dans ce pays
maléfique, on peut me croire sans facture... (aussi vrai que le
Colombie a essuyé des petites rafales de mitrailleuses en passant
devant Cronstadt, un beau soir de l'été dernier)...
La misère russe que j'ai bien vue, elle est pas imaginable, asiatique,
dostoiewskienne, un enfer moisi, harengs-saurs, concombres et
délation... Le Russe est un geôlier-né, un Chinois raté, tortionnaire, le
Juif l'encadre parfaitement. Rebut d'Asie, rebut d'Afrique... Ils sont
faits pour se marier... C'est le plus bel accouplement qui sera sorti des
enfers... Je me suis pas gêné pour le dire, après une semaine de
promenades j'avais mon opinion bien faite... Nathalie, elle a essayé,
c'était son devoir, de me faire revenir sur mes paroles, de
m'endoctriner gentiment... et puis elle s'est mise en colère... quand elle
a vu la résistance... Ça n'a rien changé du tout... Je l'ai répété à tout le
monde, à Leningrad, autour de moi, à tous les Russes qui m'en
parlaient, à tous les touristes que c'était un pays atroce, que ça ferait

67
de la peine aux cochons de vivre dans une semblable fiente... Et puis
comme ma Nathalie elle me faisait de l'opposition, qu'elle essayait de
me convaincre... Alors je l'ai écrit à tout le monde sur des cartes
postales pour qu'ils voyent bien à la poste, puisqu'ils sont tellement
curieux, de quel bois je me chauffe... Parce que j'avais rien à renier
moi !... J'avais pas à mettre des mitaines... Je pense comme je veux,
comme je peux... tout haut...
On comprend mon indignation, elle est naturelle, dès qu'on me traite
de renégat !... J'aime pas ça... Cet Helsey il gagne son boeuf en
salissant les gens de bien... Je l'ai dit à la personne qui m'avait fait lire
cet écho... Qu'est ce qu'il est capable de faire d'autre ce plumeux ?... Il
déconne aujourd'hui comme ça sur le Communisme... Demain il
bavera sur les Douanes... un autre jour sur la Stratosphère. Pourvu
qu'il débloque... il s'en fout... C'est un grelot !... pourvu que ça se
vende !... C'est toute sa technique... Enfin c'étaient les vacances...
alors j'avais des loisirs... Je me dis : "Tiens, je vais les emmerder!" Je
saisis ma plume étincelante et j'écris une de ces notes ! au directeur du
Journal... qu'était rectificative... je vous le garantis... J'ai attendu
l'insertion... J'ai recommencé encore une fois... deux fois... Pas plus de
rectification que de beurre en bouteille... C'est la pourriture de la
Presse... On vous salit... c'est gratuit... J'aurais pu envoyer l'huissier
pour me venger mon honneur !... Il m'aurait dit c'est tant par mot...
J'étais encore fait... Ça vaut combien "Renégat" au prix de l'Honneur
?... Si je tuais l'Helsey, au pistolet, c'est encore moi qu'irais en
caisse... Et puis il existe peut-être pas le Helsey !... Enfin... de toutes
les manières ils ont pas dit la vérité dans le "Journal", journal de
Paris... Je suis en compte, c'est un fait... Ils me doivent des plates
excuses... C'est pas tellement agréable des excuses de gens comme ça.
*****

" Le Seigneur tient ses assises parmi les


nations remplies de cadavres, il écrase les

68
têtes dans les contrées tout autour. "
(Bible, psaume 110)

En toute candeur, il me paraît bien que tous ceux qui reviennent de


Russie ils parlent surtout pour ne rien dire... Ils rentrent pleins de
détails objectifs inoffensifs, mais évitent l'essentiel, ils n'en parlent
jamais du Juif. Le Juif est tabou dans tous les livres qu'on nous
présente. Gide, Citrine, Dorgelès Serge, etc. n'en disent mot... Donc
ils babillent... Ils ont l'air de casser le violon, de bouleverser la
vaisselle, ils n'ébrèchent rien du tout. Ils esquissent, ils trichent, ils
biaisent devant l'essentiel : le Juif. Ils vont jusqu'au bord seulement de
la vérité : le Juif. C'est du fignolé passe-passe, c'est du courage à la
gomme, y a un filet, on peut tomber, on se fracture pas. On se fera
peut-être une entorse... On sort dans les applaudissements...
Roulement de tambours !... On vous pardonnera, soyez sûrs !...
La seule chose grave à l'heure actuelle, pour un grand homme, savant
écrivain, cinéaste, financier, industriel, politicien (mais alors la chose
gravissime) c'est de se mettre mal avec les Juifs. -- Les Juifs sont nos
maîtres -- ici là-bas, en Russie, en Angleterre, en Amérique, partout
!... Faites le clown, l'insurgé, l'intrépide, l'anti-bourgeois, l'enragé
redresseur de torts... le Juif s'en fout ! Divertissements... Babillages !
Mais ne touchez pas à la question juive, ou bien il va vous en cuire...
Raide comme une balle, on vous fera calancher d'une manière ou d'une
autre... Le Juif est le roi de l'or de la Banque et de la Justice... Par
homme de paille ou carrément. II possède tout... Presse... Théâtre...
Radio... Chambre... Sénat... Police... ici ou là-bas... Les grands
découvreurs de la tyrannie bolchévique poussent mille cris
d'orfraies... ça s'entend. Ils se frappent au sang la poitrine, et
cependant jamais, jamais ne décèlent la pullulation des yites, ne
remontent au complot mondial... Etrange cécité... (de même potassant
Hollywood, ses secrets, ses intentions, ses maîtres, son cosmique
battage, son fantastique bazar d'international ahurissement, Hériat ne

69
décèle nulle part l'uvre essentielle, capitale de l'Impérialisme juif).
Staline n'est pourtant qu'un bourreau, d'énorme envergure certes, tout
dégoulinant de tripes conjurées, un barbe-bleue pour maréchaux, un
épouvantail formidable, indispensable au folklore russe... Mais après
tout rien qu'un idiot bourreau, un dionosaure humain pour masses
russes qui ne rampent qu'à ce prix. Mais Staline n'est qu'un exécutant
des basses-oeuvres, très docile, comme Roosevelt, ou Lebrun,
exactement, en cruauté. La révolution bolchévique est une autre
histoire ! infiniment complexe ! tout en abîmes, en coulisses. Et dans
ces coulisses ce sont les Juifs qui commandent, maîtres absolus.
Staline n'est qu'une frime, comme Lebrun, comme Roosevelt, comme
Clemenceau. Le triomphe de la révolution bolchévique, ne se conçoit
à très longue portée, qu'avec les Juifs, pour les Juifs et par les Juifs...
Kérensky prépare admirablement Trotzky qui prépare l'actuel
Comintern (juif), Juifs en tant que secte, race, Juifs racistes (ils le sont
tous) revendicateurs circoncis armés de passion juive, de vengeance
juive, du despotisme juif. Les Juifs entraînent les damnés de la terre,
les abrutis de la glèbe et du tour, à l'assaut de la citadelle Romanoff...
comme ils ont lancé les esclaves à l'assaut de tout ce qui les gêne, ici,
là-bas, partout, l'armature brûle, s'écroule et les abrutis de la glèbe, de
la faucille et du marteau, un instant ivres de jactance, retombent vite
sous d'autres patrons, d'autres fonctionnaires, en d'autres esclavages
de plus en plus juifs. Ce qui caractérise en effet le " progrès " des
sociétés dans le cours des siècles, c'est la montée du Juif au pouvoir, à
tous les pouvoirs... Toutes les révolutions lui font une place de plus en
plus importante... Le Juif était moins que rien au temps de Néron, il est
en passe de devenir tout... En Russie, ce miracle est accompli... En
France. presque... Comment se recrute, se forme un Soviet en U. R. S.
S. ? Avec des ouvriers, des manuels (à la deuxième génération au
moins) bien ahuris bien Stakhanovistes, et puis des intellectuels,
bureaucrates juifs, strictement juifs... Plus d'intellectuels blancs! plus
de possibles critiques blancs!... Voici l'ordre majeur implicite de toute

70
Révolution communiste. Le pouvoir ne peut demeurer aux Juifs, qu'à la
condition que tous les intellectuels du parti soient ou pour le moins
furieusement enjuivés... mariés à des juives, mâtinés, demi, quart de
Juifs... (ceux-ci toujours plus enragés que les autres...). Pour la forme,
quelques figurants aryens bien larbinisés sont tolérés pour la parade
étrangère... (genre Tolstoi) tenus en soumission parfaite par la faveur
et la pétoche. Tous les intellectuels non juifs, c'est-à-dire ceux qui
pourraient n'être pas communistes, juifs et communistes sont pour moi
synonymes, ont tous été traqués à mort... Ils vont voir au Baikal, à
Sakhaline si les fraises sont mûres... Il existe évidemment quelques
méchants Juifs dans le nombre, des " Radek "... quelques traîtres pour
la galerie... des Serge Victor, Judas d'une variété nouvelle... On les
maltraite un peu... On en fusille quelques douzaines... on les exile pour
la forme... mais la farouche entente du sang subsiste, croyez-le...
Litvinoff, Trotzky, Braunstein ne se haissent que devant nous... Les
rares Aryens survivants, des anciens cadres officiels, les anciennes
familles en place... les rares échappés aux grandes hécatombes, qui
végètent encore un peu dans les bureaux... les ambassades... doivent
donner les preuves quotidiennes de soumission la plus absolue, la plus
rampante, la plus éperdue, à l'idéal juif, c'est-à-dire à la suprématie de
la race juive dans tous les domaines : culturels, matériels, politiques...
Le Juif est dictateur dans l'âme, vingt-cinq fois comme Mussolini. La
démocratie partout et toujours, n'est jamais que le paravent de la
dictature juive.
En U. R. S. S., il n'est même plus besoin de ces fantoches politiques "
libéraux ". Staline suffit... Franchement youtre, il serait peut-être
devenu la cible facile des anti-communistes ou du monde entier, des
rebelles à l'impérialisme juif. Avec Staline à leur tête, les Juifs sont
parés... Qu'est-ce qui tue toute la Russie ?... qui massacre ?... qui
décime ?... Quel est cet abject assassin ? ce bourreau superborgiesque
? Qui est-ce qui pille ?... Mais Nom de Dieu ! Mais c'est Staline !...
C'est lui le bouc pour toute la Russie !... Pour tous les Juif ! Faut pas

71
se gêner comme touriste, on peut raconter tout ce qu'on veut à
condition qu'on ne parle pas des Juifs... Flétrir le système
communiste... maudire ! tonitruer... Les Juifs s'en foutent
fantastiquement ! Leur conviction elle est faite ! et foutrement faite ! La
Russie toute cauchemardement dégueulasse qu'on puisse la trouver,
c'est quand même une mise en train et très importante pour la
révolution mondiale, le prélude du grand soir tout juif ! du grand
triomphe d'Israël ! Vous pouvez saler tant que ça peut, des tonnes et
des tonnes de papier sur les horreurs soviétiques, vous pouvez
émettre, crever, foudroyer vos pages, tellement votre plume fonce et
laboure de l'indignation, ça les fera plutôt rigoler... Ils vous trouveront
de plus en plus aveugles et cons... Quand vous irez clamer partout que
l'U. R. S. S. c'est un enfer... c'est encore du bruit pour rien... Mais ça
leur fera moins plaisir quand vous irez en plus prétendre, que c'est les
Juifs qui sont les diables du nouvel enfer ! et que tous les goymes sont
damnés. Mais tout se rattrape cependant, soyez-en certains par la
propagande colossale... (et les mines de l'Oural sont pas encore
fatiguées)... C'est un peu plus compliqué quand on vend la mèche, la
mèche juive. Enfin, c'est un peu plus coûteux... Voilà tout...
*****

" Peuples, soyez attentifs, car l'indignation du


Seigneur va fondre sur toutes les nations. Sa
fureur sur toutes les armées. Elles mourront
de mort sanglante, et ceux qui auront été tués
seront jetés là, une puanteur horrible s'élèvera
de leurs corps, et les montagnes dégoutteront
de sang. "
ISAÏE

Ils les connaissent eux, dans les coins, les secrets de l'opinion

72
publique, les youtres qui dirigent l'Univers, ils ont toutes les ficelles
en mains. Propagande, or, publicité, radio, presse, " petites
enveloppes ", cinéma. D'Hollywood la juive à Moscou la youtre,
même boutique, même téléphone, mêmes agences, mêmes youtres aux
écoutes, à la caisse, aux affaires, et puis, en bas, rampant au sol, la
même masse, plastique, imbécile, l'aryenne étendue de brutes bornées,
crédules divisées, devant, derrière, autour, partout... L'immensité des
viandes saoules, la moquette universelle râleuse et grouillante pour
pieds juifs. Pourquoi se gêner ?... Comment éberluer, tenir dans les
chaînes toutes ces viandes mornes ?... en plus des discours et de
l'alcool ? Par la radio, le cinéma ! On leur fabrique des dieux
nouveaux ! Et du même coup, s'il le faut, plus idoles nouvelles par
mois ! de plus en plus niaises et plus creuses ! Mr. Fairbank, Mr.
Powell, donnerez-vous l'immense joie aux multitudes qui vous
adulent, de daigner un petit instant paraître en personne ? dans toute
votre gloire bouleversante ? épanouissime ? quelque secondes
éternelles ? sur un trône tout en or massif ? que cinquante nation du
monde puissent enfin contempler dans la chair de Dieu !... Ce n'est
plus aux artistes inouis, aux génies sublimissimes que s'adressent nos
timides prières... nos ferveurs brûlantes... c'est aux dieux, aux dieux
des veaux... les plus puissants, les plus réels de tous les dieux...
Comment se fabriquent, je vous demande, les idoles dont se peuplent
tous les rêves des générations d'aujourd'hui ? Comment le plus infime
crétin, le canard le plus rebutant, la plus désespérante donzelle,
peuvent-ils se muer en dieux ?... déesses ?... recueillir plus d'âmes en
un jour que Jésus-Christ en deux mille ans ?... Publicité ! Que
demande toute la foule moderne ? Elle demande à se mettre à genoux
devant l'or et devant la merde !... Elle a le goût du faux, du bidon, de
la farcie connerie, comme aucune foule n'eut jamais dans toutes les
pires antiquités... Du coup, on la gave, elle en crève... Et plus nulle,
plus insignifiante est l'idole choisie au départ, plus elle a de chances
de triompher dans le coeur des foules... mieux la publicité s'accroche

73
à sa nullité, pénètre, entraîne toute l'idolâtrie... Ce sont les surfaces les
plus lisses qui prennent le mieux la peinture. On fabrique un Joseph
Staline comme une Jean Crawford, même procédé, même culot, même
escroquerie, mêmes Juifs effrontés aux ficelles. Entre Hollywood,
Paris, New York et Moscou un circuit de bourrage continu. Charlie
Chaplin travaille aussi, magnifiquement, pour la cause, c'est un grand
pionnier de l'Impérialisme juif. Il est du grand secret. Vive le bon
pleurnichage juif ! Vive la complainte qui réussit ! Vive l'immense
lamentation ! Elle attendrit tous les bons coeurs, elle fait tomber avec
l'or toutes les murailles qui se présentent. Il rend tous ces cons goymes
encore plus friables, nouilles, malléables, empapaoutables, anti-
prégugés ceci, anti-prégugés cela, " humanitaires " c'est tout dire,
internationaux... en attendant je les connais bien ! qu'on les file en
bottes ! à la juive ! arrangés aux petits obus ! Dans le fondu
sentimenteux le Juif taille, découpe, ronge, effrite, empoisonne,
prospère. Les malheurs du pauvre exploité, du calicot de chez Bader,
du forçat de chez Citroën, Chaplin comme il peut s'en foutre, lui, plein
de milliards... Vive l'excellente jérémiade ! Vivent les temps
modernes ! Vivent les bons Soviets, bien youpins ! Rien ne résiste à la
propagande, le tout est d'y mettre assez d'or... et les Juifs possèdent
tout l'or du monde... des Monts Oural à l'Alaska ! de Californie
jusqu'en Perse ! du Klondike à la Cité ! " Cité " ! " Lyonnais " !
guichets où se raccrochent, à geindre, ces sucrés de paumés d'Aryens !
le guichet des Lamentations ! L'armée des croupions surtendus ! La
ruée vers l'or des emprunts mous ! Pleurer nourrit ! Pleurer fait fondre
! PIeurer c'est le triomphe des Juifs ! Réussit admirablement ! Le
monde à nous par les larmes ! Vingt millions de martyrs bien entraînés
c'est une force ! Les persécutés surgissent, hâves, blêmis, de la nuit
des temps, des siècles de torture... L.es voici les fantômes... remords...
suspendus à nos flancs... Léon Blum,... Hayes,... Zuckor.... Litvinoff,...
Lévitan,... Brunschwig... Bernstein,... Bader.... Kérensky,... cent mille
Lévy,... Chaplin le crucifié... Les Marx Brothers tragédiques... Nous

74
avons fait trop de martyrs... Comment racheter tous nos crimes.... Nous
les avons fait trop souffrir... Vite, faut qu'ils prennent tous nos boulots,
tout notre petit pèze... Nos ultimes petits fifrelins. Il faut qu'on nous
saigne encore... à fond... deux... trois... dix guerres bien atroces. Faut
qu'on abatte toutes les frontières avec nos viandes de vaches
aryennes... Trop justes à présent, les pogroms... pour nous, Nom de
Dieu ! Tout pour nous !... Trop juste qu'ils organisent. C'est une
bénédiction du Ciel ! Je me ferais tatouer le Golgotha, moi, pour me
faire pardonner.
*****

Jéhovah créa les nations pour qu'elles soient


immolées comme autant de victimes humaines
en expiation des péchés d'Israël.

Je monte là-haut, je vais voir Popaul, mon pote. Je l'avais pas vu


depuis un moment. Il demeure au sommet de Montmartre. Popaul, c'est
un vieux Montmartrois, il est pas venu de sa Corrèze, pour découvrir
le maquis. Il a été préconçu dans les jardins de la Galette, un soir de
14 juillet, c'est le Montmartre " de ses moins de neuf mois ". Alors
c'est un " pur de pur ". Je sais qu'il aime bien le bourgueil, je lui en
monte un petit flacon, question de le mettre en bonne humeur. Je veux
qu'il me cause ! Il est peintre, c'est tout vous dire, au coin de l'impasse
Girardon. Il barbouille quand il pleut pas trop, quand il pleut trop, ça
devient trop sombre dans son atelier. Quand il fait beau, par exemple,
on est alors bien mieux dehors, sur le banc de l'avenue Junot à
regarder les petits oiseaux, les petits arbres comment qu'ils poussent,
qu'ils se dépêchent pour pas crever, du mazout. On prend le soleil
comme des vieux piafs. Popol, il a eu du mal à trouver la bonne
condition, favorable pour sa barbouille, entre trop d'ombre et trop de
soleil. Popol, c'est un mutilé, un grand mutilé de la grande guerre, il a
donné une jambe entière pour la défense de la Patrie.

75
Je lui apprends tout de suite d'emblée que je suis devenu antisémite et
pas un petit peu pour de rire, mais férocement jusqu'aux rognons !... à
mettre tous les youtres en l'air ! phalanges, en denses cohortes, en
bataillons à les faire charger contre Hitler, reprendre la Sarre, à eux
tout seuls !...
-- Merde ! qu'il me fait... T'auras du coton !... Les Juifs, ils sont tous
au pouvoir... Ils peuvent pas s'absenter comme ça !... T'y penses tout
de même pas !...Ça serait l'anarchie !... La pagaie !... C'est des
personnes indispensables ! Ta croisade elle se présente pas bien !...
T'auras du mal à les sortir... Les youtres c'est comme les punaises...
Quand t'en prends une seule dans un plume, c'est qu'elles sont dix
mille à l'étage ! Un million dans toute la crèche... C'est pas la peine
d'insister... Tu vas te faire étendre, malheureux ! Tu sais pas où tu mets
les doigts ! Tu connais pas le " mauvais café " ? Tu fais l'esprit fort !
le fendard ! tu vas te réveiller sur un marbre... Il va te tomber un de
ces soirs une drôle de tuile sur la pêche quand tu reviens de ton
dispensaire... qu'il pleut le long des maisons... Tu peux t'acheter une
cloche en zinc, une bourguignotte... T'es con de t'agiter, vieux tordu !...
C'est le retour d'âge qui te tracasse... C'est la bicyclette qui te vaut
rien ! T'es pas fait pour la vitesse... ça te fait délirer... Je t'avais dit de
faire bien gafe... T'as plus l'âge, en vérité... à quarante trois ans... (il
est jaloux il peut plus monter en vélo à cause de sa jambe)... à moins
que tu veuilles faire comme Hitler... Mais t'as pas le genre tyrolien...
Tu peux pas faire trou-la-itou... Tu te feras siffler raide comme balle !
Tu veux faire ton petit Barrès ? ton Bolivar ? ta Jeanne d'Arc ?
Annunzio ? Les Juifs, c'est mariole, mon pote, tu seras détruit
calamiteux ver de vase Ferdinand ! avant que t'ayes dit ouf !... Ils te
feront repasser... pas eux-mêmes !... mais par tes propres frères de
race... Je te le prédis ! Ils ont tous les tours dans leur sac !...C'est des
fakirs cent pour cent... Ils ont tout l'Orient dans leur fouille... Ils
passent... ils promettent... ils jaspinent... ils avalent tout... Ils rendent
jamais rien !... Ils s'en vont plus loin, ils partent avec ton auber et ton

76
âme... Tu te retrouves plus !... C'est les juifs errants mon pote, citoyens
du monde ! Escrocs de tout ! passe-partout ! Ils te vident les fouilles et
la tête, ils te dépouillent, ils te sucent le sang... Et tu vas te racheter
par lambeaux ! tu les rinces, les mêmes, encore ! Dans les Beaux-Arts,
ils ont tout pris ! tous les primitifs ! les folklores ! sauce juive ! Les
critiques, tous juifs, francs-maçons, entonnent en choeur, hurlent au
génie ! C'est normal, c'est bien régulier dans un sens : de toutes les
Ecoles ils sont maîtres, tyrans, propriétaires absolus, de tous les
Beaux-Arts du monde, surtout en France. Tous les professeurs, tous les
jurys, les galeries, les expositions sont à présent pleinement youtres
C'est pas la peine de réagir... Moi si j'avais ta grande gueule, je
jouerais au ballon avec eux... A ta place. je me ferais franc-maçon...
C'est le baptême pour un Aryen ! ça te laverait un petit peu... Ça te
ferait un petit peu nègre... Ça te ferait moins de péché... Blanchir il
faut plus en France... c'est " noircir " qu'il faut... L'avenir est aux
nègres ! Nom du cul !...
-- Ah ! que je sursaute, Popol ! tu me navres ! tu m'épouvantes ! Je
croyais trouver un ami ! Un vrai soldat pour ma cause ! Et tu me
conseilles de m'évanouir... Ça devenait trop grave pour se discuter en
plein air... Rentrons, que je fais...
Je poursuivais mon raisonnement tout au fond de son atelier. Après
tout, ça m'était égal, d'avoir le monde entier contre moi, dans la
croisade antisémite. Mais j'aurais tenu à Popol ! un frère de guerre ça
compte quand même... Je l'exhorte encore un peu...
-- Comment, toi Popol,... tu te dégonfles ?... Un vrai Médaillé militaire
décoré sur les champs de bataille... tu trouves ça bien régulier ?... Que
pour chaque Français du sol, crevé sous les balles ennemies des
Flandres à Verdun, on se fasse à présent inonder par dix mille youtres,
tous bien coucous, racistes à mort, insatiables ?... Il faudrait peut-être
nous, qu'on se déguise, qu'on se fasse tolérer en carpette ? au son de
l'Internationale ?... en vase de nuit... en gramophone pour silence ?...
-- Et le prolétaire qu'en fais-tu ? qu'il me répond...

77
-- Il sera fleur lui, comme toujours. Il est alcoolique et cocu. Le
communisme c'est qu'un vocable pour réunions, une gigantesque
stavisquerie ! T'as vu les choeurs rouges maintenant, ils nous donnent
tout rafraîchi le " Chant du départ " à la sauce internationale... Ça te
dit rien ? Demain, tous les charniers de monde débiteront de la viande
" kachère " sur tous les hymnes favoris... J'entends déjà " dans la
carrière " Blaoum proposer de l'Aryen, en hachis " à la carmagnole " !
N'importe quelle révolution tourne aussitôt débutée, en Topazerie
fantastique. Les grands aieux de 93 furent tous cupides à qui mieux
mieux... Fous délirants de bien se remplir... Tous ils ont foncé dans la
caisse, " estouffarès " le patrimoine. Et tant que ça peut, ni plus ni
moins que Gens de Cour... Les idées, les apostrophes les plus
huppées, fringantes doctrines, ne servent, c'est prouvé, jamais, en
définitive, qu'à s'arracher les esclaves, éberlués devant les baraques,
transis d'avoir à choisir parmi les violentes distractions, les gueules
ouvertes... Qui monte la plus belle entourloupe dans la foire du
monde, prendra le plus de foule dans ses planches. Tout le monde
entrera... Que tout le monde, que le trèpe fonce, se précipite ! Vous ne
savez pas tous, figures, comme dehors vous êtes malheureux ! Les
gonds pivotent, les chaînes retombent. le tour est joué... Salut vilains
zoizeaux !... En revoilà pour trois,... quatre siècles,... dix, vingt...
d'après la force des cloisons. Tel maître aussi fumier qu'un autre, tous
aussi menteurs, fourbes, hystériques et lâches... Plus ou moins
sadiques. Mais ils croissent en charognerie à la mesure des
expériences... Ils profitent, s'instruisent... comparent... Athènes...
Rome... 93... les Romanoff... Les Juifs, ils étudient beaucoup,
complotent sans arrêt... Les " banquistes " de la Commune juive sont
au point... Ils battent l'estrade à grands flonflons... Prolos ! mes frères
martyrisés, prolos des cent pays du monde... je suis mûr pour vous
affranchir ! Je m'en ressens au maximum ! pour vous donner tout votre
confort... Je reprends un peu la férule, pour mieux vous défendre, mes
enfants... ! La sécurité de vos vieux jours !... Passez voir dans

78
l'intérieur !... Un bon mouvement !... N'ayez pas de crainte !... Vous
entendez qu'on égorge derrière la cloison ? C'est une illusion de vos
sens ! C'est un triste ragot fasciste ! Allez ! Allez ! Pressons-nous !
Pressons-nous tous ! Si j'ai un gros cadenas en poigne, une clef
formidable... C'est un cadeau que je veux vous faire... C'est pour
mieux encore vous chérir !... pour que vous retombiez dans la vie...
Allons ! Allons ! du cinéma !... on vous en donnera tous les jours...
Le Juif international, il nous fera regretter Schneider, Thiers, Wendel
et Gengis-Khan... Le Juif sera le pire des maîtres, plus renseigné, plus
fielleux, plus minutieux, je vous garantis, complètement stérile, "
monrovien " pour la construction, incapable de rien bâtir sauf des
prisons (voir la Russie). Où il n'a pas son pareil, c'est pour éberluer
l'Aryen, lui faire avaler les grenouilles, le faire rebondir comme il
veut de galère en abattoir, aucune résistance sérieuse, l'occidental
primate, buté, ivrogne, jobard et cocu. C'est un esclave né pour Juifs,
tout cuit, ahuri dès l'école primaire par des phrases et puis par
l'alcool, plus tard on l'émascule par l'instruction obligatoire... Pour
être sûr qu'il s'en relèvera pas, qu'il aura plus jamais de musique, qu'il
ne chantera plus jamais son petit air personnel non-juif, on lui crève
l'âme, comme on crève les yeux aux pigeons, pour qu'ils ne se tirent
plus. On l'achève par la vinasse. Que peut-il devenir au mieux ?...
Schupo, garde-mobile, manoeuvre... Chien plus ou moins. C'est-à-dire
chien de Juifs. Aucun satrape aryen ne dure, ne peut durer. Ils ne
brandissent les uns les autres, pour exalter leurs troupeaux de buffles,
que de médiocres mystiques, régionales, rétriquées, défensives... Vous
verrez Hitler ! La mesure du monde actuel, ce sont des mystiques
mondiales dont il fait se prévaloir ou disparaître... Napoléon l'avait
compris. Le grand secret de la jungle, de toutes les jungles, la seule
vérité des hommes, des bêtes et des choses. " Etre conquérant ou
conquis ", seule dilemme, ultime vérité. Tout le reste n'est
qu'imposture, falsifis, troufignoleries, rabâcheries électorales.
Napoléon a fait tout son possible, des prodiges, pour que les blancs ne

79
cèdent pas l'Europe aux nègres et aux asiates. Les Juifs l'ont vaincu.
Depuis Waterloo le sort en est jeté. A présent, le coup n'est plus le
même, ils ne sont pas chez nous, les Juifs. C'est nous qui sommes chez
eux. Depuis l'avènement de la Banque Rotschild, les Juifs ont repris
partout la forte idée... Ils pissent aussi eux sur les mots. Etre partout,
vendre tout, détenir tout, détruire tout, et l'homme blanc d'abord !...
Voilà un programme consistant !...Plus tard on fera bien d'autres
progrès, bien plus admirables... On se passera de l'or, des ordres
précis suffiront pour la masse des esclaves. Les Juifs ne montrent pas
leurs chefs... Ils tissent leur trame dans l'ombre... Ils n'exhibent que
leurs pantins... leurs amuseurs, leurs " vedettes "... La passion juive, si
unanime, si térébrante, est une passion de termitière. Dans la
progression des vermines, tous les obstacles sont délabrés, dilués,
englués peu à peu, jusqu'aux fibres... ignoblement résolus dans le pire,
fienteux magma du jus pourri et des mandibules... jusqu'aux calamités
totales, à l'écroulement définitif, au vide juif.
*****
On peut se demander pourquoi les journaux de droite, de gauche, du
centre, ne racontent jamais rien des Juifs ? En tant que juifs, je veux
dire activement juifs, attentivement juifs, spécifiquement juifs et
racistes ?...
Quand ils se décident à nous parler des Juifs, qu'ils s'y trouvent
contraints, par hasard, c'est avec d'infinies mitaines, un luxe inoui de
précautions, d'éblouissants préambules, dix mille flatteries d'enfiotés :
" Ce très grand artiste israélite voulait bien nous recevoir... une belle
ascendance sémitique... le grand, le génial et philanthrope financier de
la noble race des Rotschild... l'idéalisme éperdu, la flamme
bouleversante, ce feux noir qu'on surprend aux prunelles, à fleur
d'âme, chez ce jeune poète que l'ardeur messianique consume... "
Toutes les circonlucutasseries, ces servilités canines veulent dire en
termes directs : " Attention ! mon petit journaleux, mon petit échotier
fragile ! Attention ! ces individus que tu vois là devant toi, sont autant

80
de Juifs ! Fais donc bien gafe ! terriblement... Ils appartiennent à la
race la plus puissante de l'univers... dont tu n'es de naissance qu'un des
domestiques... Ils peuvent pour un mot de traviole te faire virer de ton
emploi... te faire crever de faim sans appel... "
" A quel moment, Monsieur le Juif, désirez-vous que je baisse mon
froc ? Aurez-vous la bonté de me mettre ?... "
Telle est la signification de ces préambules gominés, le sens profond
de veulisseries poignantes.
Pendant toute l'affaire Stavisky il est passé un mot d'ordre dans toutes
les rédactions du monde qui devait coûter cher par jour, une consigne
formelle... On l'a intitulé turc, ce petit Juif paranoiaque, étranger
perfide, métèque, espion oriental, aventurier polonais, coiffeur,
heimatlos, dentiste, parachutiste. maquereau. tabétique, terre-neuvas...
n'importe quoi... pour égarer, divertir... mais jamais le mot propre
JUIF... Pourtant ce n'était que cela... Il n'avait pu réussir toutes ses
entourloupes que par la force de la juiverie... Comme Loewenstein,
comme Barmat, comme Mme Simpson, comme Bigore, comme toute la
finance et le reste...
Remarquez un petit peu... en toute occasion similaire : la même
fanfare... Rodomontades de la droite, braillage confus de la gauche,
foire au centre, dégonfloirage de partout... Passez muscade ! C'est
admirablement bien joué... Si vous risquiez un petit mot contre la
grande invasion youtre, la colonisation de vos fesses, vous tous, autant
que vous êtes journaux !. Matamores pourris ! putinisés encre
comprise, jusqu'aux derniers caractères, on vous étranglerait si net que
l'on oublierait en huit jours le nom même que vous arborâtes !...
Jusqu'à la couleur de vos pages... Plus une annonce ! Plus un théâtre !
en cinq secondes ça serait tranché, transmis, lavé... Plus un crédit,
plus un permis, plus un papier, et puis bientôt plus une nouvelle, plus
un appel au téléphone, le vide !... Le Juif peut faire le désert autour de
n'importe quel business, banque, industrie, théâtre ou journal... Ford
qui les a en horreur, il a fallu qu'il ferme sa gueule, pourtant bien

81
puissante. Il allait sauter dans les huit jours !... Le juif arrose ou
n'arrose pas !... avec de l'or !... Ça pousse ou ça ne pousse plus. Si ça
ne pousse plus, l'homme crève. Aussi brave, aussi stoique qu'on
puisse l'imaginer.
O feintes campagnes ! O furibonds compromis ! O tartuferies
besogneuses ! O bougonnements de vieux larbins !... Jurez !
Anathémisez ! Sacrez ! Pourfendez la lune ! Crevez les bulles
communistes ! Vitupérez dans les trombones !... Quelle importance ?
Aucune ! Tous les maîtres absolus du monde, sont tous absolument des
youtres ! De New York, Hollywood, Milan, Prague, Berlin, Moscou...
c'est du même... en dépit de toute apparence, les mêmes compères, de
la même cosmique farce... Alors qu'est-ce que ça peut bien leur foutre
que les barbares dans les grilles s'agitent, se bigornent, secouent leurs
chaînes et leurs entraves, comme-ci, comme-ça, pour des conneries ?
Il faut remonter les boulets de quelques crans et puis c'est marre... de
temps à autre. Les révolutions servent à cela... ne servent qu'à cela...
tremper un peu mieux la ferraille pénitentiaire, les jolis bracelets
blindés, fondus " bobards »...
Mais ! qu'ils se disent les youtres, une constitution ? une autre ? C'est
du même pour nous youtres qui tenons le grand manche ! Le
communisme ? Mais il est parfaitement en fouille ! Nous deviendrons
tous des " commissaires » le jour où les Bourses fermeront... Les
Bourses, d'abord c'est des fatigues... y a des fissures... y a des goymes
qui se servent encore des libertés... qui se faufilent un peu dans les
rentes... Il faut que ça cesse décidément. On va supprimer ces abus !...
Tout ça va rentrer dans l'ordre, dans le parfait troupeau... C'est-à-dire
que les rentiers mangeront avec les autres chiens les ordures... L' or,
c'est nous, Juifs ! Le Juif en or ! Et puis c'est marre !... Le monde est à
nous !... c'est pas pour des frites... A nous youtres, les paranoiaques
les plus ruminants de l'univers ! qu'on est vorace à mille pour un... Le
nouveau truc est déjà prêt... " la machine à sous " terrifique !...
Absolument, entièrement Juive pour la transition politico-financière,

82
avec gardes mongols... Tous les édits sont au point. Il va suffire qu'on
les promulgue... Ils circulent déjà dans les Loges, on les admire fort :
" 1° Tout l'or des vraies démocraties, des vrais gouvernements du
Peuple, sera réservé désormais aux échanges internationaux ; 2° Les
valeurs en signes, en billets, n'auront plus cours à l'étranger, ces
vignettes seront réservées à l'usage des échanges à l'intérieur. "
Voilà ce qu'ils racontent les édits de l'Avenir... et cela veut dire en
français net :
" A partir du jour d'aujourd'hui, seuls les Juifs pourront voyager... "
Tout seuls ou avec leur famille, ou bien encore plus gentiment avec
leurs petites indigènes, bien suceuses, bien idolâtrices, petites otages
intimes du lit, espiègleries coloniales.
L'or devient par ce passe-passe. la toute propriété des Juifs, des
politiciens, commissaires juifs, des cadres juifs, artistes juifs... Vous
saisissez ? Les indigènes de cet instant ne reçoivent plus pour leur
labeur que des gages entièrement fictifs... des petits salaires en "
monnaie de singe ", des " bons points ", absolument dépendants de
l'arbitrage des maîtres juifs, c'est la monnaie de l'intérieur, la monnaie
pâle, dite nationale, pour l'achat du kilo de pain, du cercueil, de
quelques billes...
Les seigneurs juifs, toujours anxieux, persécutés, seront en perpétuel
voyage d'un bout à l'autre de la planète, leur planète... Ils s'arrêteront
plus... De New-York à Yokohama, de cousins en petits frères juifs, de
Trébizonde au Kamtchatka, d'instabilité en angoisse, ils iront signer
des accords et marchés... préparer les déportations, les envois de
nouveaux esclaves, les renforts de stakhanovistes. La voici la " liberté
" dont nous parle toujours Dorgelès... 80.000 lieues sous les Juifs. Les
indigènes brimés, matés par la faim, le froid, la guerre la folie,
dressés jusqu'au sang, jusqu'aux moelles, jusqu'à la racine du
concombre, n'auront bien sûr plus aucun droit au moindre passeport !
De quoi ?... de quoi ?... Ils défileront à l'intérieur des frontières, dans
leurs chenils formidables, chaque meute enclose dans ses grilles, ils

83
défileront sous les bannières, en musique, en râlantes chorales,
porteurs des magiques pancartes, des effigies de leurs chiourmes, des
sentences énormes, slogans juifs... Je me tue pas l'imagination pour
prévoir les événements... J'ai pas besoin d'inventer... Il suffit d'aller se
rendre compte en Russie... comment qu'elle fonctionne la belle
Aventure... Notre avenir est là, tout entier, il se montre à nos regards,
il ne se cache pas du tout... Les Aryens ne sont pas curieux... Ils restent
chez eux, font la belote, se font brunir sur les dunes, picolent,
s'unissent sous les bosquets. Tandis que les Juifs, eux, se déplacent, ils
y vont tous aux Soviets se compte, prendre de la graine... 98 % des
touristes qui viennent en U. R. S. S. chaque année, de tous les pays du
monde, sont des Juifs... auteurs, poufiasses. critiques d'art, comédiens,
tous juifs...
Ils vont flairer le vent d'Asie... humer l'admirable revanche. Ceux qui
ne sont pas youtres, du voyage, sont tout au moins francs-maçons,
grands démocrates, grands démagogues, nos plus zélés traîtres pour
tout dire, effrénés propagandistes, fervents rassembleurs pour la Paix !
tous yeux clos, véreux, vendus, tout ils absorbent, tout ce qu'on leur
dit... veules, bâfreurs, cupides, foutrés comme des clacs...
Quant au petit clan réfractaire, les crapauds râleurs de toujours, ils
coassent juste le nécessaire... Il en faut ! S'ils existaient pas, ces
putrides, il faudrait qu'on les fasse venir à quelques frais... Ils
provoquent, ils justifient certaines mesures, certaines rigueurs...
Certains arrêtés par exemple : " Tous les propos antisémites seront
passibles désormais de la peine de mort "... Voici un édit fort
convenable. Et je parie que d'ici peu, nous en verrons de tout pareils
collés sur nos murs... Je fais le nécessaire.
*****
Je dois dire qu'avec le Popol on est tout de même tombé d'accord, on
a conclu : C'est des vampires ! des saloperies phénoménales, faut les
renvoyer chez Hitler ! en Palestine ! en Pologne ! Ils nous font un tort
immense ! On ne peut plus les garder ici !... Surtout que Popol, en

84
parenthèses, il venait de subir un dur échec, son chef-d'oeuvre refusé
tout net par la Ville, un magnifique paysage, pour l'Exposition, tous les
Juifs avaient fait florès, lui seul restant sur le sable...
Mais pour constituer ma croisade, Popol, si brave, si vaillant, ça
pouvait pas tout de même suffire... Il fallait encore que je recrute... Je
le préviens donc :
-- Attends-moi ! je reviens immédiatement... Je ne fais qu'un saut
jusqu'à Bezon, je vais réveiller mon cousin, Gustin Sabayote... Je vais
le sortir de sa torpeur... Il faut qu'il nous suive... Il est célibataire
aussi... Il est donc libre en principe... II demeure à gauche de la
mairie... Un moment !...
Au moment où je le surprends, il était dans sa cuisine, Gustin, en train
d'ouvrir les petits pois... Gustin il a qu'un petit vice, il fume la pipe
sans arrêt... Je m'embarrasse pas de préambules... je l'affranchis en
cinq sec... Je lui casse le morceau... Il me répond :
-- Ferdinand, te voilà bien fanatisé, enfin cause toujours, mais je te
préviens je te mets en garde, les Juifs sont bien intelligents... y a
qu'eux en France qui lisent des livres, qui se documentent, qui se
tuyautent, ils sont armés de connaissances, occupent maintenant toutes
les, places, tous les condés sont dans leurs mains, ils savent se rendre
populaires, ils font du bien au surplus, au petit peuple, les 40 heures,
c'est leur blot,.. et puis les vacances... Tu vas te faire mettre en
prison... Tu vas te faire écharper sans doute...
-- Intelligents, quoi ?... que je m'insurge. Ils sont racistes, ils ont tout
l'or, ils ont saisi tous les leviers, ils se cramponnent à toutes les
commandes... C'est ça leur intelligence ?... Y a pas de quoi reluire !...
Ils se filent admirablement le train, ils éliminent, dégoûtent,
pourchassent, traquent... tout ce qui peut rivaliser, leur porter le plus
petit ombrage... C'est leur croisade contre nous, la croisade à mort...
C'est ça leur intelligence !... Tous les boulots intéressants, ils se les
mettent en fouilles... accaparent, ils en expulsent sec ou au petit feu
tout ce qui n'est pas proprement juif... salement juif... enjuivé...

85
proyoupin... enculé de juif... C'est la grande technique du coucou...
Pour parler du maximum, pour bien illustrer les choses, si Einstein
n'était pas juif, si Bergson n'était pas coupé, si Proust n'était que
breton, si Freud n'avait pas la marque, on en parlerait pas beaucoup ni
des uns ni des autres... ça serait pas du tout ces génies qui font lever le
soleil !... Je peux te le garantir bougrement... Le moindre petit pet de
Juif ça s'appelle un boum ! de nos jours une révélation admirable, mon
ami, instantanément ! par l'effet automatique de l'armature juive du
monde... des millions de grelots qui s'ébranlent... On la monte cette
pauvre vesse en miracle ! et au galop !... Que ça soit peinture de
Cézanne, Modi, Picasso et tous les autres... films de Monsieur Benhur,
musique de Tartinowsky ça devient tout de suite un événement...
L'énorme préjugé favorable, mondial, devance, prélude toute intention
juive... Juifs, tous les critiques de l'univers, tous les cénacles... toutes
les informations !... Toutes les agences juives du monde se mettent au
moindre murmure, au moindre frisson de production youtre à cracher
les foudres du Tonnerre... et la publicité parlée raciste juive, fait
admirablement écho... Toutes les trompettes se débouchent d'un bout à
l'autre des continents, saluent, entonnent, fracassent, bourdonnent du
merveilleux Hosanna ! au sublime envoyé du ciel ! Encore un Juif
incomparable de la palette ! de l'écran ! de l'archet ! de la politique !
infiniment plus génial ! plus rénovateur sans conteste, que tous les
génies du passé (évidemment tous des Aryens). L'épilepsie s'empare
aussitôt en trombe des goymes grotesques, ils exultent en choeur ces
cocus, foncent violemment dans le chorus, de toute la force de leur
connerie, ils se feraient crever tous céans !... le triomphe de l'idole
juive nouvelle !... Il suffit pour les combler qu'on leur offre encore un
peu de merde juive pour se vautrer... Ils sont pas plus difficiles... Ils
ont perdu tout instinct... Ils savent pas faire la différence entre le mort
et le vivant... " l'organique " et le velléitaire, le carton pâte et le pur
jus, la vessie plutôt que la lanterne, le faux et l'authentique... Ils savent
plus du tout... Ils ont sucé bien trop d'ordures, depuis bien des siècles

86
et des âges pour s'y retrouver dans l'authentique... Ils se régalent plus
qu'en falsifis... Ils prennent l'eau de Javel pour de l'eau de source... et
ils la trouvent bien préférable ! infiniment supérieure. Ils sont rythmés
à l'imposture. Evidemment, en conséquence, malheur, bordel ! à
l'indigène qui pourrait se faire remarquer par quelque don original,
par une petite musique à lui... un petit souffle de tentative ! il
deviendra tout de suite suspect, détesté, honni parfaitement par ses
frères de race. C'est la loi des pays conquis que rien ne doit jamais
secouer la torpeur de la horde esclave... Tout doit retomber au plus
tôt... dans les ruminations d'ivrognes... Ce sont eux, les frères de race,
qui se chargent le plus strictement de l'obstruction méthodique, du
dénigrement, de l'étouffade. Dès qu'un indigène se révèle... les autres
de même race s'insurgent, le lynch n'est pas loin... Dans les bagnes, les
pires sévices sont exercés par les forçats eux-mêmes... entre eux-
mêmes, mille fois plus cruels que le chiourme le plus atroce...
Les frères de race sont bien dressés... Pour l'alcoolique habituel, l'eau
de source devient un poison. Il la hait de toute son âme... Il n'en veut
plus voir sur la table... il veut de la fiente en bouteille... en films, en
livres, en tirades, en chansons d'amour, en pissats... Il ne comprend
plus que le Juif... tout ce qui sort de l'égout juif.... Il s'en régale, il s'en
pâme... Et rien d'autre ! Les Aryens, les Français surtout, n'existent
plus, ne vivent plus, ne respirent plus, que sous le signe de l'envie, de
la haine mutuelle et totale, de la médisance absolue, fanatique,
maximum, du ragot forcené, plus mesquin, du cancan délirant, de
l'aliénation dénigrante, du jugement bas plus bas encore, plus bouzeux,
plus acharnément vil et lâche... Parfaits esclaves, agents provocateurs
enthousiastes, moutons, faux-jetons, janus de permanences et de
bistrots, admirablement dressés par la police juive, les comités du
grand pouvoir juif... Plus aucun sens racial d'entraide. Plus aucune
mystique commune. Les Juifs nagent adorablement dans ces eaux
purines... Cette énorme muflerie permanente, cette trahison mutueile
de tous contre tous, les enchante et les comble... La colonisation

87
devient un beurre. Sur cette vénalité mesquine, absolue, du fond
paysan français les Juifs se régalent, exploitent, agiotent à ravir... Ils
tombent au milieu de cette charognerie abracadabrante comme l'hyène
sur la tripe avancée... Ce pourri c'est leur fête, leur élément
providentiel. Ils ne triomphent qu'en pleine gangrène...
Diligents, ondoyants, obséquieux, informés, orientaux, visqueux,
secrets, toujours prêts à faisander, forcer vers une pourriture plus
grande... plus spongieuse encore, plus intime... Ils l'ont belle ! Ils l'ont
magnifique !... Corrompre largement... plus intimement.... Ils n'ont
jamais rencontré sur les routes de leur triomphe des hordes larbines
plus serviles, mieux bouffies de haines réciproques, ahuries par des
siècles d'alcool et de polémiques mitoyennes. Tailler, farfouiller cette
tourbe française, en extraire tout le jus, tout l'or, le profit, la
puissance, c'est pour le Juif un jeu de prince !... L'esclave lui arrive
titubant, moulu, dans les fers... Il suffit de les disposer sous ses pas.
Le blanc, le Français surtout. exècre tout ce qui lui rappelle sa race...
Il n'en veut à aucun prix... Tout ce qui n'a pas le cachet juif, qui ne pue
pas le juif, n'a plus aujourd'hui pour l'Aryen de goût, de réalité, de
saveur. Il lui faut, il exige son bluff juif, la pommade juive, le
clinquant juif, l'escroquerie juive, l'imposture juive, le nivellement
juif, par tout ce qu'il dénomme le progrès, progrès juif... Tout ce qui
est simple, direct, comme sa. propre nature occidentale, le porte à la
suspicion, la haine immédiatement... Il s'insurge, il se met en boule, il
n'a de cesse qu'on ait fait disparaître ces évocations de sa vue... ces
fantômes qui l'agacent. La vérité, la simplicité l'insultent... Une totale
inversion des instincts esthétiques... L'on est parvenu par propagande
et publicité à lui faire renier à présent son propre rythme...... Ce qu'il
recherche à présent le plus au cinéma, dans les livres, la musique, la
peinture, c'est la grimace, l'artificieux, l'alambiqué, la contorsion afro-
asiatique. Il faut aller encore plus loin dans la voie capitulaire...
Supposez que moi, petit goyme, il m'advienne, un certain jour, de
publier, Dieu m'en garde ! quelque petit roman... de brosser quelques

88
grêles portraits... de moduler quelques cantates... de rédiger un mince
mémoire, mettons sur le " Bilboquet ", ses règles, ou quelque étude
approfondie sur l'origine des verrues... si je ne suis qu'un simple
autochtone... même pas franc-maçon du tiers-ordre... qui viendra me
lire ?... m'écouter ?... Certainement pas mes frères de race... Ils
vénèrent trop leur ignorance, leur fainéantise, leur hébétude
prétentieuse...Mais certainement tous les Juifs qui se promènent dans
les parages... Si mon petit ou gros navet contient quelque authentique
substance, émotive, lyrique, il sera par eux promptement décortiqué,
déglouti... Les Juifs sont plutôt mal doués pour les arts,
biologiquement, du fond même de leur nature. Ils essayent de faire de
l'art, en Europe tout au moins ils y parviennent mal et de travers... Il
faut qu'ils suppléent, qu'ils trichent, qu'ils pillent sans cesse, qu'ils
sucent les voisins, les autochtones pour se soutenir... Les Juifs
manquent désastreusement d'émotion directe, spontanée...Ils parlent au
lieu d'éprouver... Ils raisonnent avant de sentir... Au strict, ils
n'éprouvent rien... Ils se vantent... Comme tous les afro-asiatiques leur
système nerveux, ataviquement, est de zinc et le demeure, rustre,
vulgaire, et fort commun pour tout dire, en dépit de tant d'efforts, et
d'énormes prétentions... Précoces et frustes, mais sans échos. Ils sont
condamnés s'ils s'ébattent sous nos climats, à se dépenser en grimaces,
en tam-tam, en imitations, comme les nègres et comme tous les
singes... Ils ne ressentent rien directement, et n'assimilent que peu de
chose en profondeur... d'où ces enculages infinis de mouches, ce
plurifouillage tout en bluff, ces forcenées didactiques, ces analysmes
effrénés, tout ce pompeux masturbage doctrinaire, au lieu d'humanité
directe, de véritable inspiration. Ils seraient à plaindre, s'ils n'étaient
pas si emmerdants. Ils sont plutôt bûches que violons, malgré tout ce
décarcassage frénétique, universel, toujours en train de nous bluffer
encore, de nous démontrer tout le contraire.
Comme tous les grands insensibles il ne leur vient guère à l'esprit,
spontanément que des gaffes.

89
Revenons à nos moutons, quand les Juifs auront passé, je disais, à
travers mes petits ouvrages, qu'ils auront prélevé, soutiré tout ce qui
peut leur porter profit je serai complètement démarqué, maquillé,
revendu, vulgarisé sous leurs plumes, tout enjuivé malgré moi sous
leurs noms, l'étiquette, de mille autres petits Juifs internationaux.
encore plus pillards si possible, de plus en plus culottés, tous plus
sournois, plus talentueux, plus géniaux les uns que les autres... Mon
compte sera bon à moi personnellement, on me fera le coup de l'oubli
total, de l'humiliation à outrance, de l'étouffement, de la minimisation
par tous les moyens en vigueur, de l'effacement, de la négation, de
l'extraction si possible...
Le processus bouliphagique juif complet... D'ailleurs, il faut bien
l'avouer... mes frères de race, dans l'occasion, se montreront, c'est
certain, cent mille fois plus abjects que n'importe quels youtres... Ils
n'ont pas je crois leurs pareils, dans le monde entier, pour dégueuler à
plein fiel sur l'honnête travail. Le Français en particulier, se détache
nettement de l'ensemble aryen, par sa haine irrémissible, inexpiable,
pour tout ce qui, même de loin, lui rappelle quelque lyrisme. Alors, il
ne se contient plus de fureur obscure ! le sang lui vient aux yeux...
Quelle faillite... Quel abêtissement ! depuis les cavernes... Quelle
déroute ! Quelle ignoble involution dans l'inertie et dans la chiasse...
S'il nous voyaient les Cromagnons, ces graveurs sublimes ! quelle
honte ! Rien n'est plus odieux de nos jours, humainement plus odieux,
plus humiliant que de regarder un Français moderne dit lettré,
dépiauter narquoisement un texte, un ouvrage... n'importe quelle bête à
côté possède une allure noble, pathétique et profondément touchante.
Mais regardez ce bravache grelot si indécent de suffisance, obscène
de muflerie fanfaronne, d'outrecuidance butée, comme il est
accablant... Que lui expliquer encore ? lui répondre ?... Il sait tout !...
Il est incurable ! S'il a obtenu son bachot alors il n'est même plus
approchable. Le paon n'est plus son cousin. Tout ce qui peut
ressembler même vaguement à quelque intention poétique, lui devient

90
une insulte personnelle... Ah ! mais ! Ah mais ! on se fout de lui ?... De
ce bachot malheureux il sort mille fois plus sauvage, plus
irrémédiable qu'un cafre... Il ne retrouve tout son entrain, toutes ses
boutades, ses brosses à reluire, son figarotisme, toute sa tradition de
pirouettes, sa frivolité piquante, toutes ses contorsions mignardes de
cul surbouché qu'au moment de flatter le Juif, son sourcilleux maître.
Du coup alors il se rend, il se donne, il se surpasse. Tout ce qui mijote
de mielleux au fond de sa carcasse trouillotière lui jaillit sous la
plume, d'un coup... Je suis tombé l'autre jour, dans le cours d'une revue
d'art, sur les propos d'un de ces immondes. Il s'agissait de peinture, je
cite à peu près, de mémoire :
" Ah ! qu'il s'écriait ce fainéant, il y a belle lurette déjà, qu'en France
tout au moins, nos critiques les plus éminents ne font plus aucune
distinction dans leurs appréciations entre le artistes français nés sur
notre sol, et nos chers artistes d'origine étrangère ! (lisez les Juifs)
Paris leur doit tant et tant ! Le Rayonnement de Paris ! (juif). Puisqu'ils
nous ont adoptés, eh bien nous les adoptons ! Ils deviennent également
français ! (tu parles ! pas à Verdun !) au même titre que les autres !
Fraternité artistique d'abord ! par-dessus toutes les frontières !.,. Dans
les Beaux-Arts plus de patrie ! Un seul coeur unanime pour tous ! Plus
de préjugés raciaux ! Fraternité culturelle ! Qui songerait..., etc., etc. "
Bien sûr ! Bien sûr ! Durandin ! Quand tes maîtres juifs, la prochaine
fois, te donneront l'ordre de leur passer une fière languetouse dans le
creux des miches... de bien mastiquer la fondante, de ne pas te faire
mal à l'estomac, sûrement que tu trouveras encore d'autres élans plus
fougueux si possible pour communiquer ton ivresse... Je t'entends
d'ici... "Mais la merde juive mes chers frères, pour un palais bien
français, mais c'est une dégustation sans pareille ! Un nectar inouï !
véritable ! une montée au ciel ! Ah ! le triste sire ! Ah ! plaignez le
pauvre cafard ! Celui qui boude à l'écart ! Celui qui se retient ! Celui
qui ne fonce pas d'autor ! dévorer l'adorable étron... l'exquis caca juif
génial ! Mais c'est un retardé de l'esprit !... La divine fiente "deux fois

91
française" ! adoptée ! Celle que l'on doit préférer toujours
précieusement, dévotieusement à n'importe quel autre délice à
n'importe quel céleste séjour ! "

Tous les peuples de la Terre seront enchaînés au trône


d'Israël, à la suite d'une guerre mondiale atroce où les
trois quarts des populations seront décimées. Il faudra
trois cents ânesses pour porter les clefs du Trésor
Le Talmud.
Mais t'es antisémite ma vache ! C'est vilain ! C'est un préjugé !
--J'ai rien de spécial contre les Juifs en tant que juifs, je veux dire
simplement truands comme tout le monde, bipèdes à la quête de leur
soupe... Ils me gênent pas du tout. Un Juif ça vaut peut-être un Breton,
sur le tas, à égalité, un Auvergnat, un franc-canaque, un "enfant de
Marie"... C'est possible... Mais c'est contre le racisme juif que je me
révolte, que je suis méchant, que je bouille, ça jusqu'au tréfonds de
mon benouze !... Je vocifère ! Je tonitrue ! Ils hurlent bien eux aux
racistes ! Ils arrêtent jamais ! aux abominables pogroms ! aux
persécutions séculaires ! C'est leur alibi gigantesque ! C'est la grande
tarte ! leur crème ! On me retirera pas du tronc qu'ils ont dû drôlement
les chercher les persécutions ! foutre bite ! Si j'en crois mes propres
carreaux ! S'ils avaient fait moins les zouaves sur toute l'étendue de la
planète, s'ils avaient moins fait chier l'homme ils auraient peut-être
pas dérouillé !... Ceux qui les ont un peu pendus, ils devaient bien
avoir des raisons... On avait dû les mettre en garde ces youtres ! User,
lasser bien des patiences... ça vient pas tout seul un pogrom !... C'est
un grand succès dans son genre un pogrom, une éclosion de quelque
chose... C'est pas bien humainement croyable que les autres ils soient
tous uniquement fumiers... Ça serait trop joli...
Il faut bien observer qu'en France personne leur a jamais fait de mal...
Ils ont prospéré tant et mieux, ils tiennent tout le haut du pavé... On a
été avec eux libéraux, jusqu'au caleçon, regardez pourtant comme ils

92
se tiennent !... Une bande de rats vociféroces, intraitables, implacables
ennemis... C'est un bidon phénoménal ce grand martyr de la race
juive... qu'on agite au-dessus des chrétiens... toujours jobards et
dindonnants, enthousiastes cocus... deux millions de martyrs rien qu'en
France, ça fait une force considérable ! C'est invincible à vrai dire...
Une fois bien grimpés sur nos os, une fois ramollis nos bons coeurs,
une fois bien sûrs qu'ils nous possèdent jusqu'aux derniers
leucoblastes, alors ils se transforment en despotes, les pires arrogants
culottés qu'on a jamais vus dans l'Histoire...
Napoléon disait toujours : "La neutralité pour moi, c'est le
désarmement des autres". Le principe est excellent. Les Juifs ils
peuvent dire tout de même : "Le communisme pour nous, c'est
l'asservissement de tous les autres"...
En fait de victimes regardez donc les Juifs un peu à travers les âges...
à travers tant et tant de guerres (une si petite population) ils s'en sont
pas trop mal tirés, la preuve, ils ont jamais trop pâti, ils l'ont jamais
eue si mauvaise que ces billes d'Aryens. Pleurer ça conserve !... Ils
volent pas beaucoup aux combats. Ils suivent plutôt ça dans les
Bourses ! Hécatombes ? Hécatombes ? Reports... Reports...
Transferts...
En Russie, les youtres, aussitôt qu'ils ont commandé, ils ont pas mis
beaucoup de mitaines pour décimer les Aryens... C'est par millions
depuis dix-sept ans, qu'ils ont fait crever les impurs... Les Juifs
n'aiment pas voir couler le sang ? Des clous ! Pas le leur bien sûr !...
Mais celui des autres, ils s'en montrent des plus généreux... dès que
l'occasion s'en présente. Pour un Juif, souvenez-vous bien... tout non-
Juif n'est qu'un animal ! Au plus il peut être amusant, utile, dangereux
ou pittoresque... Jamais davantage...
La race élue dans nos régions n'a pas encore fait procéder aux
exécutions massives, seulement à quelques petits meurtres
sporadiques. Mais cela ne saurait tarder. En attendant le grand
spectacle, on travaille doucement la bête... Ou bien par saccades, par

93
sautes, selon paniques bien préparées... Un jour on le serre au garrot,
le lendemain on lui larde les jointures, il faut que l'animal s'affole,
s'épuise et cafouille dans l'arène... dégueule, crache peu à peu tout son
sang... dans la sciure et dans la Bourse... Les Juifs se pourlèchent, se
régalent. Quand l'animal sera sur les genoux alors viendra la mise à
mort, et sans résistance possible...
Combien ils ont gagné nos Juifs dans le coup du Front Populaire ?...
sur les trois... quatre dévaluations ?... C'est pas calculable ! Trouvez-
moi un seul ministre qu'ait perdu un peu d'argent ?... Jamais peuple
souverain ne se montra si généreux, si grandiosement prodigue envers
ses émancipateurs !... Où sont passés tous ces milliards ? Cherchez
pas !... Chez les autres youtres de Suisse, de Genève, de New-York,
de Londres... en très jolis immeubles... délicieuses valeurs à vue, en
distilleries... armements...
Les Juifs ne spéculent pas tout seuls ! ne tripotent pas tout seuls au
monde !... Ils ne sont pas les seuls racketers... Cette bonne musique.
Evidemment, les chrétiens riches ils se soignent aussi énormément ! Ils
se précipitent à toute berzingue sur tous les bonis du désastre ! Bien
sûr ! Bien sûr !... Chacals comme personne ! Seulement il y a un
"hic"... Les capitalistes "indigènes", leurs jours sont comptés ! Ils
encombrent ! Ils ne sont eux aussi que des animaux ! Il faudrait pas
qu'ils oublient ! Les Juifs eux n'oublient jamais... La veille de la fête
ils mourront les exploitants blancs comme les cochons pour la noce...
Ils se bernent de vaines illusions ! Ils n'iront pas au bonheur ! Ils ne
sont qu'otages ! Le Juif à mesure qu'il avance ferme derrière lui toutes
les grilles... Personne n'échappera au Destin. Toutes les clefs, il les
garde... Il jette alentour quelques os pour repérer, rallier les plus
voraces... Il en fera ses caïds, les traîtres du Grand Soir, comme on
préserve à la Villette quelques bêtes, soigneusement dressées, toujours
les mêmes, pour entraîner les autres, la horde, au couteau, le torrent
des viandes à buter, bêlantes, pagaïeuses brouteuses de conneries.

94
Le Juif est la plaie de l'Humanité, l'ennemi de toutes les nations.
Fourier.
Je ne réponds jamais aux lettres. Ça a fini par se savoir. J'en reçois de
moins en moins. C'est pas un genre que j'ai pris. Non... Non... C'est
simplement que j'aime pas les lettres une bonne fois pour toutes et que
je les ai même en horreur. Je trouve ça indiscret qu'on m'écrive.
J'écris à personne, moi. Les "recommandées" c'est ma phobie. Je les
refuse toutes en bloc, par principe. Les autres, les simples envois,
c'est ma concierge qui les déchire, elle retire seulement les timbres
pour ses petits garçons... Vous me direz : "Le pèze ?" Celui-là soyez
bien tranquilles, il monte pas tout seul. Il faut que je descende le
chercher. Il arrive pas par la poste. Le reste forcément c'est des mots.
Je ne reçois pas non plus "l'Argus", Denoël pas davantage. Il trouve
que ça coûte trop cher... Et puis les articles, faut avouer ceux qui
traitent de vos si belles oeuvres restent toujours si loin de la question,
tellement insolites, que c'est pas la peine de les lire, c'est vraiment du
temps bien perdu, de la souffrance inutile.
Les critiques, surtout en France, ils sont bien trop vaniteux pour
jamais parler que de leur magnifique soi-même. Ils parlent jamais du
sujet. D'abord ils sont bien trop cons. Ils savent même pas de quoi il
s'agit. C'est un spectacle de grande lâcheté que de les voir, ces
écoeurants, se mettre en branle, s'offrir une poigne bien sournoise à
votre bonne santé, profiter de votre pauvre ouvrage, pour se faire
reluire, paonner pour l'auditoire, camouflés, soi-disant "critiques" !
Les torves fumiers ! C'est un vice ! Ils peuvent jouir qu'en dégueulant,
qu'en venant au renard sur vos pages. J'en connais qui sont écrivains et
puis millionnaires, ils sortent exprès de leurs rubriques pour se filer
un rassis, chaque fois que je publie un ouvrage. C'est la consolation de
leurs vies... des humiliations de profondeur, des "inferiority-complex",
comme ça s'intitule en jargon.

95
Pour la question des missives, une seule fois j'ai fait exception en
faveur de la Palestine. A la suite de "Mea Culpa" il m'est arrivé de
Palestine tellement de lettres en quelques courriers, que ma concierge
s'en est émue. Elle m'a demandé ce qu'elle devait faire. Les Juifs ils
m'écrivaient en masse, de Tel-Aviv et d'ailleurs. Et puis alors sur un
ton ! dans les furies d'une de ces rages ! à en consumer les enveloppes
! Ils se poussaient au rouge-blanc, les énergumènes ! Ah ! les petits
Passionistes !... (Et voilà !) Ah ! il les aiment eux, les Soviets ! Ça je
peux vous l'affirmer ! Si les chrétiens aimaient leur Pape avec cette
ferveur effrayante, le Pape il ferait explosion, il pourrait jamais
résister... De cet énorme fracas d'injures, cafouillages tonitruants,
effrénées malédictions, de ces délires anathémiques, il se dégageait
malgré tout, de cette cacophonie extrême, en haines surpressées, une
certaine rengaine tonique... un air de trompette vainqueur, bien juif,
bien connu... l'appel qui les rassemble tous, qui les fait droper tous
ensemble, qui les fait foncer corps et âmes à la curée de l'Univers,
l'air du "Sozial" comme ils l'appellent... Leur grand alibi, leur grand
hallali. Tous ces "braves" de la Judée, tous anonymes plus ou moins,
ils me vomissent en allemand. Ils terminaient à peu près tous, après
quelques pages de hargne intensive, par quelque formule de ce genre :
"Du ! Dümenkopf ! wirst du nimmer doch Sozial denken ?" ! (Toi !
idiot ne penseras-tu donc jamais "sozial ?")... "Sozial denken" !
Penser "sozial !" Voici le pharamineux dada, le grand destrier de toute
la race youtre ! de toutes les invasions, les dévastations youtres.
Penser "sozial !" cela veut dire dans la pratique, en termes bien crus :
" Penser juif ! pour les Juifs ! par les Juifs, sous les Juifs !" Rien
d'autre ! Tout le surplus immense des mots, le vrombissant verbiage
socialistico-humanitaro-scientifique, tout le cosmique carafouillage de
l'impératif despotique juif n'est que l'enrobage mirageux, le charabia
fatras poussif, la sauce orientale pour ces enculés d'Aryens, la
fricassée terminologique pourrie pour l'adulation des "aveulis blancs",
ivrognes rampants, intouchables, qui s'en foutrent à bite que veux-tu,

96
s'en mystifient, s'en bâfrent à crever.
*****
" Sozial denken ", cela veut dire pour être tout à fait explicite une fois
la Révolution faite, bien faite, réussie, les indigènes bien saignés,
transis, parqués, mis en bottes, une arrivée sur nos os, une nouvelle
ruée d'Orient d'au moins un million de fonctionnaires avec les
rejetons, les houris, les mendigots, les hommes de main, les derviches,
leurs lèpres, leurs tranchomes, les marchands d'haschisch, tout le
caravansérail grêlé des hordes asiatiques.
Aux premières triomphales clameurs saluant "l'affranchissement des
masses", les voilà qu'eux aussi, tressaillent, s'ébranlent et foncent en
trombes sur la France, de partout, aux moindres rumeurs. Au signal
que la "Bête est morte !"... Ils laissent tomber Tel-Aviv... Ils s'envolent
du Kamtchatka... Ils jaillissent de Silésie... des tréfonds
Bessarabiens... des bords de la Chine, des bourbes d'Ukraine, des
Insulindes, de tous les égouts d'Amérique... Ils pullulent par toutes les
routes pour les rats. Ils se précipitent par myriades... Ils dévalent...ils
comblent... Charles Martel n'avait rien vu !... C'est des genres de
personnes discrètes celles qui nous pillent, nous saignent actuellement
à côté de celles qui nous guettent. Ça sera une telle bousculade, une
ruée tellement farouche vers tous les nougats que ça sera des
"écrasements de terre" dans les frontières où ils passeront. Ils
chargeront si dense, si épais, entre Dunkerque et la Côte d'Azur qu'on
verra plus ni chemins, ni routes.
Je vous le prédis, c'est écrit, la mère des Apôtres est pas morte. Le
monde est encore plein de martyrs qui crèvent au fond des ergastules
du désir de nous libérer, et puis d'être "titularisés" par la même
aubaine dans des fonctions pas fatigantes, d'un ministère ou d'un autre,
avec une retraite. Jamais on n'a vu tant d'Apôtres, comme de nos jours,
retraités. Le front commun à cet égard, c'est qu'une petite répétition,
une petite avance sur l'avenir juif...
L'avenir juif s'occupera de tout. Il s'occupe déjà de tout... Des arts

97
populaires entre autres, avec beaucoup de sollicitude... Ils font
éminemment partie du fameux "Sozial" les arts populaires...
Un soir, saisi par l'inquiétude, je me suis décidé à descendre, pour me
rendre compte un tout petit peu, dans la cave de la "Culture", pour voir
ça ! Ce qu'ils allaient en faire des arts populaires, nos rénovateurs
sociaux, quand ils nous auront "libérés"...
Ça se passera pas en plaisanteries, je peux déjà vous le garantir, y a
qu'à regarder un peu leurs faces, leurs manières de "passionnés"... Je
suis donc descendu dans cette cave, une petite "Sorbonne pour
martyrs" encore un peu plus juive que l'autre, rue de Navarin. J'ai l'air
de vaticiner, de déconner à grand plaisir, sur des "visions", de plus
reconnaître que des sémites, chaque coup que je me promène, mais foi
de branleur ! je vous assure ! que jamais j'avais tant vu de Juifs dans
un aussi petit espace, que dans cette cave de la Culture, confinés,
fumants, jamais vu tant de fonctionnaires, fonctionnaires en titre,
élèves fonctionnaires, tant de Légions d'Honneur, tant d'Apôtres
entassés dans un soubassement, vociférant dans les volutes, je crois
que j'étais le seul Aryen de cette fanatique réunion. Je n'en menais pas
large.
Et comme ils étaient messianiques ! Crépus ! myopes ! anathémateux !
Et frénétiques de rédemption ! merde ! Ils l'avaient dans le cul l'art
moderne... fallait voir comme ils gigotaient, comme ils saccadaient les
pauvres chaises ! Et puis pressés, trépignateurs, à faire s'écrouler
toute la voûte, des rats coincés dans un fond de cale. en cours de
fumigation, voilà ce qu'ils représentaient. Ils se débattaient dans cet
antre, ils me rappelaient Harlem et le "Divine Father"
Un petit tout noir, genre curé, je m'en souviens bien, il était campé sur
l'estrade, il dominait le bacchanal, il s'égosillait au-dessus des
contradicteurs, je vois encore ses bananes, immenses, plus larges que
sa tête, ses panards qui passaient le rebord, il avait tout du Charlot,
mais alors un Charlot sinistre, salvateur et râleux...
Il s'agissait de peinture, c'était le sujet de la controverse... avenir

98
"sozial" de la peinture... Et puis sur le plan tragique et même vengeur,
je vous le jure ! Il s'agissait pas de facéties... Il en écumait le
"Réglisse"... se débattant, s'écartelant, pour convaincre. un "crucifié"
tétanique. "Vous êtes pas mural !" qu'il hurlait... "Vous êtes pas mural !
Vous comprenez rien du tout ! au sens des Révolutions ! Vous êtes pas
mural ! Vous êtes pas mural ! Camarades !". Il en avait tout
spécialement après un nommé Wirbelbaum... le Wirbelbaum dans un
nuage, perdu dans le fond de la fumée, un terrible tourbillon de
gestes...
-- Toi, Wirbelbaum, che vais te dire quelque chose... tu sais quoi tu es
Wirbelbaum ?...
-- Tis-le ! nom de dieu ! tis-le !...
--Tu... tu... es peintre de " chefalet ! "...
Où qu'il était ce Wirbelbaum ?
-- Ah ! Ah ! Ah !... il s'étranglait en entendant ça... il agonisait dans les
quintes... Il en râlait Wirbelbaum, les mots lui venaient plus... Il
devenait fou... d'entendre des injures semblables !... Il était myope
Wirbelbaum, à se faire gicler les orbites tellement il cherchait
l'opposant... Il retrouvait pas le sens de l'estrade. Il répliquais à
l'envers de I'autre côté... Le Réglisse il continuait, il l'incendiait
davantage... Il était en sacrée transe...
-- Wirbelbaum ! tu n'es pas mural !... tu es arriéré ! Wirbelbaum ! tu
l'as pas l'instinct "sozial" de la Révolution des masses !... tu ne
comprentras chamais ! chamais rien ! Tiens ! che fais te dire
Wirbelbaum tu es un peintre, tol ! dans le chenre de Fragoûnard !
Fragoûnard ! pour le chefalet ! un peintre de chefalet ! La propagande
picturale ! La fraie propagante itéolochique ! Wirbelbaum ! tu la
combrends rien ! tu la combrends rien !... Les dignitaires Juifs de
Culture, dont Cassou le grand Poète-Inspecteur-Damné-dela-Terre
(100.000 francs par an) ils se fendaient quand même la prune derrière
le Bureau...
Le Wirbelbaum, en fusion, il tressautait de furie, les copains l'avaient

99
pivoté dans le sens de la scène, mais fallait maintenant qu'ils
s'opposent, qu'ils le ceinturent en prises, en force... Il se connaissait
plus Wirbelbaum... il voulait rebondir sur les planches... réduire
l'autre "mural"...
-- Fragoûnard ! Fragoûnard ! il en râlait dans les vapeurs... Ah ! le
menteur !... Ah ! le fumier !... Il trouvait plus ses insultes... Il lui venait
plus que des bulles... des écumes... des bribes...

Considérés comme nation, les Juifs sont par excellence


les exploiteurs du travail des autres hommes.
Bakounine.

Mais moi je lui dis à cet enflé, mais moi ! je suis pas réactionnaire !
pas pour un poil ! pas une minute ! pas fasciste ! pas conditionnel ! Ils
vous prennent tous pour ce qu'on est pas ! des talmudistes ! des
compliqués ! des triples fonds comme eux-mêmes ! Mais pas du tout !
mais moi je veux bien qu'on partage ! Mais moi j'ai jamais demandé
mieux ! Là ! mes quatre sous sur la table ! Tout de suite encore ! et
bien gagnés ! je vous affirme... dans la quarante-troisième année de
son âge !... Pas extorqués du tout au peuple. Jamais touché un petit sou
qu'il n'ait gagné 120 fois ! Toutes ses études en bossant, Ferdinand,
d'un patron dans l'autre... vous savez ce que cela veut dire... à la
sauvette avant la guerre... Pas né dans la bourgeoisie... jamais mis une
heure au lycée... de la communale au tapin !... Je te connais bien petit
bonhomme !... Et youp là fier bambin !... Il marne depuis I'âge de
douze ans !... 22 patrons Monsieur, 22... Ils l'ont tous foutu à la porte
!... Il en a encore deux ou trois !... et même quatre pour mieux dire...
Ils se tâtent pour le balancer... Ils le considèrent troublement...
Ferdinand a l'habitude. Il était fourgué aux patrons corps et âme avant
sa naissance, comme tous les pauvres... Il a toujours, Messieurs,

100
Mesdames, volé ! racheté ! sa vie au jour le jour !... au fur à mesure...
fait semblant d'être avec les autres... au banc de galère... Travaillé
pour les singes d'une main, de l'autre pour sa tête personnelle... et bien
soucieux que nul n'en sache !... Il s'est caché dans les chiots, il avait
l'air d'aller se poigner, pour préparer ses examens... Je vous le dis tel
quel... Ils sont méchants les frères de classe dès qu'on essaye de
s'affranchir, ils sont pires que tous les patrons, comme jalousie, fiel et
lâcheté... Ainsi les bachots... la médecine... et puis le " Voyage " en
plus, si ça ne vous fait rien... pas par des sentiers, je vous prie, qui
passaient par les Ministères. Toujours il a racheté, arraché sa vie,
Ferdinand, d'un petit sursis à l'autre... d'un jour à l'autre... par cent
mille ruses... et miracles... Il a fallu voler ma vie... et cependant
jamais libre... Chaque matin on venait me la reprendre... ce qu'il en
reste... c'est régulier... Quand j'entends des piafs installer, parler de
leurs inouïes épreuves, de leurs effroyables aventures!... Putain de
dieu! j'en cramoisis!... Plats superficieux petits crabes! Si moi je
voulais causer... Quels papiers je pourrais montrer! Quels passeports
m'ont sorti du Bain... Eh! bien Monsieur, ça m'est égal!... Je veux bien
tout remettre sur la table. Si l'on partage " absolument ". Pas
autrement! par exemple! absolument! je répète et tout de suite!... Moi
je me sens communiste sans un atome d'arrière-pensée! " Car vois-tu
chaque jour communiste davantage! aujourd'hui plus qu'hier et bien
moins que demain... " Vous connaissez ce mirliton ? Mais alors tout le
monde! et ensemble... j'insiste! sans exception!... aucune! sans
sursis!... pas une fausse note! pas un soupir dans ce grand choeur! Je
me sens communiste de toutes fibres! de tous les os! de toute
barbaque! et c'est pas le cas pour bezef!
Ce qu'on appelle communisme dans les milieux bien avancés, c'est la
grande assurance-nougat, le parasitisme le plus perfectionné des
âges... garanti admirablement par le servage absolu du prolétariat
mondial... l'Universelle des Esclaves... par le système bolchevique,
farci superfasciste, boulonnage international, le plus grand coffre-fort

101
blindé qu'on aura jamais conçu, rivé, compartimenté, soudé au brasier
de nos tripes pour la plus grande gloire d'Israël, la défense suprême
des éternels youtres pillages, l'apothéose tyrannique des délires
sémites!... Salut!... Pour ça vraiment!... non Moloch! Je m'en ressens
pas!... pour faire remonter sur le trône d'autre fous semi-nègres encore
mille fois pires, plus incapables, plus jacasseurs, mille fois plus
criminels encore que ceux qu'on vient de perdre! Autant de super-
Béhanzins... Des clous!... Pourquoi faire ?... Mais s'il s'agit du vrai
communisme, du partage de tous les biens et peines du monde dans la
plus stricte égalité, alors je m'en ressens comme personne... J'ai [82]
plus besoin qu'on me stimule, qu'on me bassine... qu'on me catéchise.
Je suis prêt, au garde à vous... Je suis le plus grand partageux qu'on
aura jamais connu... et je vous fous mon billet qu'il me faut pas
beaucoup pour vivre. Communisme tant qu'on voudra, mais sans les
Juifs, jamais avec les Juifs. Rappelons un peu les événements :
Monsieur Gide en était encore à se demander tout éperdu de
réticences, de sinueux scrupules, de fragilités syntaxiques, s'il fallait
ou ne fallait pas enculer le petit Bédouin. que déjà depuis belle lurette
le " Voyage " avait fait des siennes... J'ai pas attendu mes 80 ans pour
la découvrir l'inégalité sociale. A 14 ans, j'étais fixé une bonne fois
pour toutes. J'avais dégusté la chose... J'avais pas besoin de savoir
lire. Qu'il me soit permis de noter (puisque l'oubli est à la mode)
qu'avant, depuis, pendant le " Voyage " les écrivains de gauche, en
titre, en cour au balcon, se sont énormément grattés, ici, là-bas, et puis
ailleurs, pour nous donner dans le sens " communiste intime " quelque
chose d'encore beaucoup mieux... L'intention était fort louable,
parfaitement honnête... Mais où sont les chefs d'oeuvre promis ?... On
s'est pourtant bien réunis, ici, là-bas et puis ailleurs. Et comme on a
bien déclamé! Enormément pontifié! comme on a tranché! jugé!
pourfendu! navré les impies... Sur le plan idéologique. Quel massacre
encore! Et puis tout transporté par l'apostolisme, n'y tenant plus de se
faire voir, trop admirable à contempler! comme on s'est bien tâté

102
l'esprit devant des millions de personnes! Emerveillées, exultantes,
hagardes! au bord des estrades! devant tous ces génies radiants en
puissance!
Comme la critique a bien rampé! comme elle a bien encensé, devancé,
soufflé, tambouriné ces pauvres merdes! les moindres fifrelins
poussifs, le moindre aigrelet vermicule tombé du cul de ces
prodiges... Quelle fracasserie de tambours pour saluer la chute au
papier du plus piteux de ces faux étrons! Quel carafouillage de
trompettes!
Où sont cependant les chefs-d'oeuvre promis ? Je n'aperçois partout,
au plus loin dans ces déserts de la Promesse que piètres jonchées de
brosses à reluire... toutes abusées jusqu'à la corde... En a-t-on hurlé
des sottises! Avec quel cosmique culot s'est-on poussé du rose au
rouge! au blanc! au " sur-moi " plus que rouge!... Pauvres " moi", de
nature si tiède...
Ce pourrait être un grand motif comique de l'époque, la déconfiture
spirituelle des écrivains de la gauche (théâtre ou roman)... [83] L'âme
n'a pas suivi, mais pas du tout! la doctrine, la tartuferie générale. A cet
égard tout au moins la faillite est totale... L'âme communiste ne
s'exprime nulle part... dans aucun de ces livres claironnés à tels
fracas... pour une excellente raison, c'est qu'ils émanent d'individus,
dits créateurs, tous absolument bourgeois, de coeur et d'intention,
frénétiques intimes de l'idéal des bourgeois. Ils ne possèdent que le "
plaqué doctrinal " communiste, le charabia, le tout venant des
bobards... Ah! ce n'est pas facile à faire naître une musique au
commandement! la preuve!
Où sont les chefs-d'oeuvre promis ?... Je posai la question, sans
malice croyez-le bien. au directeur des Editions d'Etat, M. Orloff, à
Leningrad. M. Orloff possède la tête de bourreau la plus angoissante,
la plus froncée qu'on puisse découvrir dans cette ville où pourtant le
patibulisme se porte énormément. Auprès de M. Orloff, M. Deibler
que je connais un peu, vous prendrait un petit air bénin, accommodant,

103
pusillanime.
-- Où sont les chefs-d'oeuvre promis ?...
-- Ils vont venir!... me répondit-il, fort engageant, à sa manière...
-- Ils ne viendront pas, Monsieur Orloff, je ne crois pas, je ne crois
plus...
-- Et pourquoi donc ?...
-- Parce que vos auteurs ne sont pas très communistes... ils sont même
assez bourgeois... et puis quelque chose de servile...
Sur ces mots prit fin notre entrevue... l'unique.
Si demain, par supposition, les Fritz étaient rois... Si Hitler me faisait
des approches avec ses petites moustaches, je râlerais tout comme
aujourd'hui sous les Juifs... Exactement. Mais si Hitler me disait: "
Ferdinand! C'est le grand partage! On partage tout! " Il serait mon
pote! Les Juifs ont promis de partager, ils ont menti comme toujours...
Hitler il me ment pas comme les Juifs, il me dit pas je suis ton frère, il
me dit " le droit c'est la force " : Voilà qui est net, je sais où je vais
mettre les pieds, Je me fais miser, ou je me tire... Avec les Juifs c'est
tout sirop... tout manigances ...insinuances... gonzesseries... cancans,
frotti-frotta... boomerang, harach-loucoums... On sait plus ce qu'on
prend dans la bouche, si c'est une bite ou une chandelle... C'est une
franc-maçonnerie dans l'autre ...La Révolution ?... mais je veux bien!
Pas plus égalitaire que moi!... Je suis un enfant de Robespierre pour la
question d'être suspicieux... Alors les privilèges ?,.. Mais [84] j'en ai
aucun! Je m'en fous... Celui qui n'a pas tout donné il a rien donné du
tout... C'est ma devise absolue. " Débrouillard " est mort comme "
Crédit! " Qui veut essayer ? le bain alors!... Et tous ensemble! Les
hautes fonctions dans la même flotte! la même carte au boulanger! gi!
Pas un à pied, l'autre en vélo. Pas un à dix sous, l'autre à mille... Vous
allez me dire, ces choses-là, c'est des bavardages, Ferdinand
débloque encore... C'est bien! C'est bien!... je l'admets. Je vais vous
donner des précisions, minute!... vous citer des faits, des
circonstances, je vais être bref, actuel et typique, je ne veux pas vous

104
ennuyer, vous me direz si j'ai menti...
La " Colombie " des Transat abordant à Leningrad, les autorités
soviétiques se mettent, c'est classique, en frais pour l'équipage... Il
s'agit en quelques heures de porter ces " frères de classe ", attardés
dans les "endormeries " bourgeoises à température d'enthousiasme...
au hurlement " Soviets partout! " Il suffit de s'y mettre tout de suite
dare-dare! de leur faire admirer pendant quelques heures d'escale...
tout ce que la ville et le Régime offrent de plus révélateur, de plus
excitant pour des coeurs prolétaires. Autobus... tour... retour...
églises... visites, revisites... rautobus... endoctrinage partout...
discours... croquette finalement... A l'usine des téléphones on ahurit
les pèlerins d'une avalanche d'explications techniques... les " sonner
par les détails " fait partie du beau programme... Visite enfin terminée,
réunion chez le directeur.
Bref topo, allegro du directeur, traduction par l'interprète-guide
policier juif... " Vous avez vu chers camarades, en parcourant nos
ateliers, que tous nos camarades ouvriers travaillent ici dans le
contentement, le bonheur, l'entrain et la sécurité, ''Y a de la joie!'' Ce
ne sont pas ici des esclaves surmenés, craintifs comme dans vos
usines de l'Occident! Ici, ouvriers, ingénieurs, contremaîtres,
directeurs, tous son égaux, tous concourent dans l'enthousiasme et
l'égalité parfaite à l'édification du socialisme mondial... à la même
oeuvre d'émancipation internationale!... etc!... etc!... Pour conclure,
camarades, si l'un de vous désire poser une question au camarade
directeur, celui-ci sera tout à fait heureux de vous répondre en toute
franchise. "
Un membre de l'équipage:
-- Demandez donc au camarade directeur combien gagne en moyenne
un ouvrier dans son usine ? [85]
-- De 200 à 300 roubles par mois (une paire de chaussures coûte 250
roubles, le logement 90... etc.., etc...)
Un autre marin tatillon:

105
-- Et le camarade directeur, combien il gagne, lui, par mois ?...
Petit embarras... conciliabule... chuchotements entre compère-
directeur et compère-interprète...
Le directeur (en russe):
--Allez! allez-y!... dites-lui 1.500 roubles...
L'interprète :
--Le directeur vous fait répondre qu'il gagne 1.200 roubles par mois.
Puis il enchaîne, bafouilleur, enthousiaste et brouillageux :
-- Mais ici, n'est-ce pas, camarades, l'ouvrier jouit d'énormes
avantages, je vous ai bien fait remarquer, les ouvriers ne sont pas du
tout comme chez vous, attachés pour toujours aux plus dures
besognes... ils ne font qu'un temps dans les emplois subalternes! ils
montent! ils montent! ils gravissent tous les échelons! tous les
camarades ouvriers peuvent devenir eux aussi à leur tour directeur!
tous!...
Le directeur (un peu nerveux):
--Dites-leur bien que j'étais ouvrier moi aussi...
L'interprète (pour la surenchère):
--Le directeur vous fait dire qu'il était autrefois marin! comme vous!...
Pas plus marin que de beurre au cul... mais 10.500 roubles par mois et
Membre du Parti... Pas plus d'avantages ouvriers que d'ablettes au
Sahara...
le vous ai donné pour exemple cette petite cascade de supercheries,
multipliez cette brève histoire par quelque trois millions de cas, autant
que de membres et de cousins du Parti, et vous posséderez à peu de
choses près, la vérité sur les choses russes.
Jehovah fut toujours le Dieu aimant l' odeur de la chair brûlée
(Exode , 29,25) dont les hommes devaient perpétuellement apaiser
la colère en lui offrant du sang. S' ils le privaient de chair humaine,
ils lui sacrifiaient des animaux avec une telle abondance que le
Temple de Jérusalem devint la plus colossale boucherie qui existât
jamais.

106
(Histoire des sacrifices, Ch.
Picard )

La guerre pour la bourgeoisie c'était déjà bien fumier, mais la guerre


maintenant pour les Juifs! Je peux pas trouver d'adjectifs qui soient
vraiment assez glaireux, assez myriakilogrammiques en chiasse, en
carie de charogne verdoyeuse pour vous représenter ce que cela
signifie : Une guerre pour la joie des Juifs! C est vraiment bouffer leur
gangrène, leurs pires bubons. Je peux pas imaginer une humiliation qui
soye pire que de se faire crever pour les youtres, je ne vois rien de
plus ignoble, de plus infamant
C'est pas la question que de mourir, c'est la question d'être le plus bas,
le plus en retard, le plus con têtard qu'on aura jamais foutriqué sous la
calotte de tous les cieux... Que veulent-ils les Juifs ? par derrière leur
baragouin socialistico-communiste ? Leur carnaval démagogique ?
Toute cette escroquerie infernale ? que veulent-ils ? Qu'on aille se
faire buter pour eux, que ce soit nous qu'on reprenne leurs crosses,
qu'on aille, nous, faire les guignols devant les mitrailleuses d'Hitler.
Pas autre chose!... L'Idée! comme ils appellent, c'est une
fantasmagorie, une entourloupe pire que le pucelage de la Sainte-
Vierge!... On s'est étripé toujours sous l'impulsion des Juifs des
siècles et des siècles pour le pucelage de la Sainte-Vierge, pour les
burnes du Pape! faut pas rigoler!... Les motifs dont se servent les Juifs
pour nous pousser à présent à la riflette sont tout aussi nuls, aussi
cons. Le communisme, ils y pensent pas! ils n'y ont jamais pensé... Les
Juifs agitent, propagent, [87] agressent au nom de leurs plus grandes
Idées, avec les tripes des chiens goymes... Il faudrait d'abord
demander aux Juifs, qu'ils sacrifient eux d'abord leurs tripes!
personnelles... avant que les nôtres on les engage. Qu'ils crèvent tous
eux d'abord, après on verra... L'Idée germera peut-être dans la
charogne juive... C'est comme ça qu'ils se prouvent les martyrs, les
vrais martyrs, pas avec des mots seulement. Les Juifs engagent

107
toujours l'avenir mais ne font confiance qu'au présent... C'est au
présent qu'ils se régalent de notre connerie, de notre hébétude, de
notre crédulité en forme d'Univers einsteinien, en milliards d'années
de nuit. Ces messies, ces hâves apôtres ne prennent contact avec
l'Esprit, n'entrent en commerce spirituel qu'à l'aide du plus grand
confort... Faut pas confondre! Les aises et la bonne vie d'abord!
Essentiellement. Il ne s'agit, pour le fond de ces croisades
hitlériennes, ou judéo-mongoles que de s'arracher les esclaves entre
boutiques très rivales... Qui descendra non-juif, dans l'arène, y
laissera sûrement sa barbaque et ne remontera rien du tout. C'est un
chien, il aura un os, au mieux! et puis c'est marre!... Jamais un rond du
bénéfice!... De la dernière folie bourgeoise 14-18. Ies youtres sont
sortis grands vainqueurs!... Poincaré, Viviani, Ribot, Millerand,
Clemenceau : tessons retors, aigus maniaques, imbéciles. pantins
pervers, cabotins canailles, fielleux, vendus, pourvendus aux Juifs,
salaisons de Juifs, vieillards ivres du goût de mort, intraits de
prostates pourries, ils ont durer l'Hécatombe, fanatiques des abattoirs,
dans l'espoir unique, miraculeux baume pour ces cadavres en suspens,
que pas un jeune n'en reviendrait. On a massacré la moitié de la
France, la plus jeune, la plus virile pour ravigoter les basses moelles
de quatre magots anatomiques. Il faut ce qu'il faut! C'est la gloire!
Tous les grands vampires durent cent ans! Et la prochaine ce sera bien
mieux! bien plus implacable encore, bien plus fignolé, plus saignant,
plus torrentiel, ça sera la fin du cheptel. La haine des Juifs pour les
animaux que nous sommes est à ce point virulente, d'une telle ardeur
contenue, concentrée, que nous serons projetés, embrasés, dépiautés,
éparpillés dans la mitraille, tout vifs, avant d'avoir tiqué d'un oeil...
Les peuples toujours idolâtrent la merde, que ce soit en musique, en
peinture, en phrases, à la guerre ou sur les tréteaux. L'imposture est la
déesse des foules. Si j'étais né dictateur (à Dieu ne plaise) il se
passerait de drôles de choses. Je sais moi, ce qu'il a besoin le peuple,
c'est pas d'une Révolution, c'est pas de dix Révolutions... [88] Ce qu'il

108
a besoin, c'est qu'on le foute pendant dix ans au silence et à l'eau! qu'il
dégorge tout le trop d'alcool qu'il a bu depuis 93 et les mots qu'il a
entendus... Tel quel il est irrémédiable! Il est tellement farci d'ordures
maçonniques et de vinasse, il a les tripes en tel état d'enjuivement et
de cirrhose qu'il croule en loques dans les chiots juifs à la poussée
des hauts parleurs.
A ma " bourgeoisie du sol ", pendant le temps de ma dictature, je lui
en ferais tellement chier, je lui ferais apprendre des telles bonnes
manières, que je lui ferais regretter la Commune, les Jésuites, les
Incas. Ies Huns, le suicide par les bêtes fauves. Mais c'est le " Passé "
nos bourgeois! Ils signifient presque plus rien!... Depuis toujours
fourriers des Juifs, l'insécurité les annihile, ils crèvent de trouille dans
le fond de leur froc. Ils savent même plus où mettre leur fias, tellement
ils ont hâte de trahir, de se vendre, la peur de " trahir pas assez ". Ils
se feraient peindre en Abyssins, ils se feraient retourner les narines,
pour que les youtres les rétablissent, les tolèrent encore un peu, dans
le nouvel ordre, les privent pas tout de suite de leurs "Hostelleries ".
Ils sont nés dans la traîtrise, ils crèveront de même... dans la panne et
dans la tractation... Je me demande toujours ce qui est le plus
dégeulasse, une merde de Juif bien aplatie, ou un bourgeois français
tout debout... lequel qu'est infect davantage? Je peux vraiment pas
décider.
La prochaine guerre on peut prévoir, ça sera trois frontières à la fois,
et des badoures! des formidables! pas des petites! des immenses! Je
vous la souhaite belle et guillerette! enfants des Héros! fils des
Gaules... Allemagne! Espagne! Italie! Ceux qui savent creuser,
creuseront! Jamais tant de tranchées, si profondes! si larges! si
longues! n'auront englouti tant d'hommes à la fois! Pour l'immense
gloire d'Israël! pour l'Idéal maçonnique! Pour la vengeance des petits
Juifs virés des bonnes places germaniques!... Pour la gloire des
Bourses! des Valeurs et du Commerce! et des Bidoches! Pour l'arrivée
fraîche et joyeuse de millions de youtres bien pillards qui nous

109
manquent encore et qui se consument d'impatience dans le dénuement
des ghettos!...
Français du sol, un peu de coeur! Ne vous endormez pas comme ça!...
Seriez-vous dégénérés? Souvenez-vous en cet instant sublime,
admirablement attendu, de vos traditions chevaleresques! un Français
n'a jamais sourcillé une petite seconde pour la défense de la Patrie!
Bon sang ne saurait mentir! Sang guerrier! Le Français [89] ne se
redresse que sous les balles! Quel soldat! Bayard! Murat! La Tour
d'Auvergne! Présent! Sus donc aux hordes germaniques! Affreuses
massacreuses de Juifs! L'Internationale! oui! mais seulement avec les
Russes! attention! les judéo-mongols. Pas de méprises! ne faites pas
attendre Yubelkrantz!... Lisok, Lévy, Rosenbaum, ils broient du noir,
ces malheureux, là-bas, ils souffrent, ils s'ennuient... pendant que vous
chichitez encore devant la porte du charnier... Qu'attendez-vous donc
bande de lâches? 5 Vous pouvez partir tranquilles... vous serez
remplacés dans vos boulots promptement, dans vos maisons et vos
lits... dix fois plutôt qu'une!... Vos femmes d'ailleurs ne demandent qu'à
se rendre, que dis-je! elles sont aussi impatientes de vous mener gare
de l'Est que Lizok Lévy, Yubelkrantz... de vous propulser au casse-
pipe... La femme est une traîtresse chienne née... autant que le Juif est
escroc né... La femme, surtout la Française, raffole des crépus, des
Abyssins, ils vous ont des bites surprenantes! Ils sont si vicieux, si
câlins. Ils comprennent si bien les femmes!... Ah! cet Orient!... c'est
autre chose!... cocus des tranchées, pauvre viande " kachère! " vous ne
serez pas oubliés! vous serez pompés, happés, déglutis, fondus dans la
Victoire Juive... On vous arrangera en pensions pour les veuves bien
consentantes!... On se régalera avec vos os... On ira en cars admirer
les lieux où vous fûtes sonnés pour les Juifs, on ira guincher sur vos
tombes, vos épouses chéries et les youtres. Ils viendront sur vos
charniers, dégueuler le dimanche, on s'enculera sur votre martyr. Ca
sera comme ça la survie, le souvenir! A votre santé pote!...
L'Angleterre alliée? mes burnes! Encore une fameuse balancelle! Ils

110
iront molo je vous assure ce coup-ci... encore bien plus mou qu'à
l'autre... Ils risquent bien davantage... Un an pour mobiliser... encore
un an pour instruire... Nous serons déjà tous asticots quand
débarqueront dans les Flandres les premiers invertis d'Oxford... la
jolie Home-Fleet du Whisky se répandra sur l'Atlantique expectante...
Les Juifs sont rois de la Cité n'oublions jamais... l'une de leurs
suprêmes citadelles avec Wall Street et Moscou... On ne détruira pas
beaucoup...soyez bien certains...De l'expectative! beaucoup
d'expectative, un " wait and see " formidable... Ils ne feront rien cette
fois-ci les Juifs, la Chambre des Lords, juive, les magnats
d'Angleterre avec précipitation... Ils enverront quelques avions...
quelques généraux déjeuner chez Maurois... et discuter au Ministère un
petit peu le tunnel sous la Manche...
[90] Mais pour la corrida cosmique, c'est nous qui fournirons la
casse... c'est notre pays, bien désigné, le plus pourri, le plus décadent
d'Europe... qui doit régler tous les frais... Frais! j'entends de notre
viande... nos gésiers... à nous goymes! après tout notre pognon...
Dans les Balkans, les Juifs anglais feront donner l'or de la Banque (le
nôtre c'est-à-dire par transfert), l'Intelligence Service et les Tchèques.
Les empotés preux d'Oxford, délicats énergumènes, se donneront en
manifestes et en conférences... Ils militeront à Trafalgar pour
l'enrôlement des chômeurs... Mais Bidart à nous, Brodin du Puy-de-
Dôme, Lacassagne, Vandenput et Kersuzon fourniront joliment les
pipes et toutes les carotides du Stand... Avec eux pas de flan! pas de
grimaces. Ca sera goupillé le premier jour! Ils feront pas semblant! Ils
iront pas aux conférences. Ils se donneront du péritoine, de la
baïonnette, je vous assure, de la grenade, du médiastin... C'est pour
eux toute la riflette, pas une seule discussion possible... dans toute
l'étendue de la patrie... Et le Juif alors ? Nos libérateurs forcenés ?...
où qu'ils seront ?... nos frénétisants, nos excellents youtres ?... nos rats
?... nos adorables naturalisés ?... Hein ?... " trop vieux, trop longs,
trop gras, trop myopes, trop bigles, panards, systoliques, albumineux

111
"... Le vent de la gloire passe à côté, ils sont trop fragiles et trop
précieux... différés en somme... au plus... brancardiers... au pire: dans
l'Etat-Major... " quelque chose " dans un genre qui inspecte beaucoup
les caves... interprètes aussi forcément... officiers près du général
pour donner des ordres de boucherie... beaucoup de téléphone... Il faut
ce qu'il faut!...
Gutman il me disait l'autre jour:
--Tu verras tiens, Ferdinand! Tu les connais pas les francecailles! Un
coup de clairon et hop! ils s'envolent! Ils foncent tous comme un seul
homme!... Les voilà poitrines en avant! superbes! dressés devant
l'ennemi...
C'est exact... C'est Bidasse... C'est bien Lidoire et Vandenput, et
encore dix millions comme ça qui vont se faire crever pour le youtre!
(sur trois hommes tués à la guerre, deux sont paysans, 1/1.300e
seulement est juif...). Il a bien raison Gutman. Il suffira de quinze jours
de radio, de presse, et de fanfare pour qu'ils se ruent tous, bien
vinasseux, se faire hacher dans les barrages, c'est enfantin comme
mécanisme... Bidasse, Guignon, Miraillé, La Goumette, et deux
millions d'autres en plus vous êtes archi-fourgués déjà! vous êtes en
place dans le grand saloir... Faudrait pas tout de même vous secouer...
ça ferait trop de peine à bien des gens...
Moi, si j'étais dictateur (décidément c'est une manie), je ferais passer
une autre loi... une encore et c'est la dernière... Figurez-vous que je
connais le bon moyen pour apaiser, pour clarifier, sans délai
l'atmosphère internationale... Voici le terme de mon rescrit : en trois
simples petits articles...
1°· Tous les Juifs sur ce territoire, dés la déclaration de guerre, de 17
à 60 ans, demis, quarts de Juifs, mâtinés, mariés à des Juives, francs-
maçons seront affectés, uniquement, aux unités d'infanterie
combattantes, et de première ligne. Aucune infirmité, motif
d'ajournement, de réforme ne sera valable pour un Juif ou assimilé.
Jamais ce genre de militaire ne pourra dépasser, en aucun cas, le

112
grade de capitaine.
2°· Aucune autre affectation ne pourra être donnée à un Juif, ni
médecin, ni brancardier, ni artilleur, ni sapeur, ni scribe, ni aviateur, ni
commissaire politique, ni garde-mites, ni chauffeur, ni camoufleur, ni
ordonnance, en vertu de ce principe que tout retrait même à vingt
mètres de la ligne de feu devient pour le Juif une planque admirable,
une occasion immédiate de faire agir ses relations, le premier pas vers
les guitounes, la rue de Grenelle, les Loges, et le courant d'air....
3°· Toute infraction à ces articles sera punie de la peine de mort, sans
discussion, ni murmures.
Donc, tous les Juifs en première ligne! pas de billevesées, pas
d'estouffades! et pendant toute la durée de la guerre! Aucun privilège
admis. Les blessés juifs ne seront jamais évacués de la zone des
armées... Ils crèveront s'il le faut dans la zone des armées... Ils
féconderont la zone des armées. Il faut se méfier toujours des Juifs,
même quand ils sont morts.
Puisque les Soviets, c'est la guerre! Bien... Soit!... si l'aventure tourne
mal, comme c'est en somme assez probable, il faut pas que nos Juifs se
débinent. Il faut qu'ils payent toute la casse, il faut qu'ils dégustent
jusqu'au bout. Il faut qu'ils deviennent otages, immédiatement, d'ores et
déjà, qu'ils garantissent de leurs peaux cette émancipation humaine
dont ils parlent toujours. On verra comment ça se goupille.
[92] Puisque les Juifs sont nos maîtres, puisqu'ils représentent le Sel
de la Terre, la Lumière du Monde, Puisque c'est eux qui doivent
rendre la terre habitable, alors c'est le moment de commencer! Tous en
première ligne! Nom de Dieu! et pas de défaillances! C'est le moment
qu'ils nous régalent, je veux les voir illuminer moi, en première ligne!
Rendre les premières lignes habitables. Voici ce merveilleux
spectacle : le plus beau théâtre juif que l'on aura jamais vu.
Ce sera beau à s'en faire mourir! Pas cave pour un signe je promets de
lever le rideau personnellement, d'y rester tant qu'il faudra pour voir
enfin tous les youtres sauter le parapet, pour admirer ce sport

113
splendide, pour voire enfin Mr. Blum tomber la bavette et puis les "
Benda Brothers " monter à l'assaut, nous méprisant à tout rompre, avec
mille baïonnettes dans le cul!

" Les guerres et les révolutions sont les moissons du peuple juif "
Disraeli
Premier Ministre d'Angleterre.

Population totale de la France : 40 millions.


Juifs et mâtinés : 2 millions.
Richesse totale de la France : 1.000 milliards dont 750 aux Juifs.
Français mobilisés : 8.400.000 Juifs mobilisés : 45 000.
Français tués : 1.750.000 (1 sur 5). Juifs tués : 1,350 (1 sur 33).
Déclaration du Grand Rabbin.
Pour être tout à fait précis, examinons encore ces chiffres Pendant la
guerre 14-18 : 1.350 tués juifs, Juifs français -- En proportion cela
représente un Juif pour 1.300 tués français... (1.750.000 morts)... Ce
1/1.300e de tués, je trouve, moi, qu'il représente tout à fait exactement
toute l'étendue des droits juifs sur notre territoire.
Je leur donnerais volontiers 1/1.300e des droits d'exercice, dans
chaque profession aux Juifs, ainsi par exemple en médecine où nous
sommes environ 30.000 praticiens français, eh bien! nous accepterions
23 Juifs de confrères. Enchanté! voilà un chiffre très normal...
absolument suffisant!... Mais comme ils doivent être rien qu'en France,
médecins juifs établis, à peu près 8.000... alors n'est-ce pas...
[94]
" Le Monde entier est gouverné par 300 Israélites que je connais. "
Rathenau, Juif, Ministre allemand.

114
115
" Un Juif par créneau "... telle est ma devise pour la guerre prochaine.
Un Juif et puis un franc-maçon... En somme les vrais intéressés, les
prétendants aux bénéfices, les participants du pouvoir... D'abord ce
sera pas difficile de servir tout le monde, c'est pas les créneaux qui
manqueront de Dunkerque au golfe de Gascognc. A cet égard un jeu
d'enfants! de régaler toute la coterie! y en aura pour toutes les Loges,
pour les plus discrètes synagogues.
Mon petit décret, voyez-vous, de mobilisation du juif, de son
affectation très stricte, n'est pas une petite rigolade... Bien compris,
bien admis, bien assimilé par nos youtres, il peut donner des résultats
dont vous serez grandement surpris, tout à fait précieux, providentiels,
nous évitant, quel miracle, de participer, à toute viande, au plus
grandiose charnier des âges... qui ne demande qu'à fonctionner... qui
hurle déjà devant nos portes... Participation de plus certaine (que les
Juifs rendent de plus en plus certaine avec leurs manières " pousse au
crime "...)
Vous verriez comme par enchantement passer un souffle, que dis-je ?
d'invincibles, fougueuses bourrasques, de véritables cyclones de
protestations pacifiques! à travers toutes les frontières! il pleuvrait
des tourterelles!...
Des rapprochements miraculeux, entre ennemis de " la nuit des temps "
ne tarderaient pas à s'ébaucher... On se chercherait pour s'embrasser...
d'un bout à l'autre de l'univers... Dès qu'on assure au [95] cuisinier
qu'il va lui-même, en personne, passer dans son court-bouillon, il
gratte plus du tout d'allumettes...
" Mon cher homard! mon cher homard! " qu'il s'écrie, qu'il s'attendrit...
Il a compris... A partir de cet instant, on nous parlerait certainement
beaucoup moins des Russes, de ces grandes alliances Judéo-Tartares,
impérieuses, absolument indispensables à notre bonheur... à
l'affranchissement de nos esprits. Quand les Juifs se rendront bien
compte, absolument compte, que c'est de leurs tripes qu'il s'agit pour

116
fabriquer le boudin de bataille ils découvriront de suite que c'est bien
affreux les " Alliances "... Quand il faut payer de sa barbaque, les
pires frénétiques " Risquetout " s'interrogent... Je vous assure qu'ils en
trouveront des compromis originaux pour résoudre la Question
Sociale... Les Juifs ils sont à leur aise dans la dégonflette. On les
laisserait retomber sec, dans leur Barbarie, les Russes!... dans leur
nuit mongole... De tous les côtés de l'Univers, par l'effet d'un soupir
magique, on découvrirait tout soudain, qu'ils sont vraiment
impossibles, irrespirables, ces asiates! défécatoires... stercophages,
mongoloïdes à dégueuler, qu'on aurait jamais dû laisser des affreux
pareils nous distraire... qu'il faut les bouter promptement, qu'ils aillent
tous se faire carrer derrière les Murailles... Kirgizes, Mandchous,
Papaoutjans! On ne causerait plus entre Apôtres dans les caves de la
culture que de la Scandinavie... Des miracles norvégiens... On
étudierait en détails la collaboration des classes... les syndicats
ententophiles. On ne parlerait plus du tout ni d'interventions, ni de
croisades, ni de très fermes attitudes... Ca serait des apaisements
partout! On inviterait tous les fascistes à venir à Garches picoler... à
jouer du biniou à la ronde, à couronner les " rosières "... Ca se
passera tel quel, idyllique... le jour où les Juifs, tous les Juifs, seront
intimement convaincus, absolument persuadés, qu'i! s monteront tous à
la riflette, et eux d'abord, et eux premiers dès l'instant de la première
gâchette, de la première salve et puis en ligne jusqu'au dernier,
jusqu'au bout du dernier Juif, pipe inclus.
Puisqu'il est question de conquêtes et de colonies... je dois bien
avouer pour ma part que je fais aucune différence entre l'armée juive
des Blum et l'armée boche des Falkenhayn... Pour moi c'est du kif au
semblable L'armée Blum en légions larvaires et en formations
visqueuses... l'autre plus grossière, mais pas plus furieusement rapace
même humiliation, même contrainte, même avilissement, même honte...
Aucune différence je déclare, entre la paix juive et la paix allemande
Et je préfère la paix allemande n'importe quand. Monsieur Blum pour

117
la marche de ses services, peut compter bien certainement sur autant
de traîtres et d'espions français, entièrement dévoués à ses ordres qu'il
s'en serait voué à de Moltke s'il était venu jusqu'ici. De ce côté pas
d'illusion, les mêmes Juifs, les mêmes francs-maçons. Monsieur Blum
possède déjà un joli corps de militants youtres d'environ deux millions
d'hommes tous parfaitement disciplinés, tous parfaitement déterminés
à nous mettre au garde à vous, nous les piteux autochtones... à nous
consigner dans nos niches, attendant de nous mettre en daube à la
sauce " Croisade anti-nazi ". Il faudrait prévoir qu'avant un an, à la
manière qu'ils s'y donnent, nos services juifs aux promptes
naturalisations, ces effectifs auront doublé... Tous les Français " à tour
de bras " échappés de tous les ghettos : Valaques, métèques refoulés
par toutes les " émigrations " du monde (surtout U.S.A.) arrivent ici
pourris de tares, " inaptes au service " la plupart, mais
merveilleusement rapaces, pétris d'exigences, arrogants, effrénés, [97]
revendicateurs, en chasse, en conquête farouche, à l'agression
implacable de tous les emplois, des fonctions les plus réservées (voir
Guerre et Marine) et puis par-dessus tout, haineux, d'une rage
démoniaque, talmudique, contre tout ce qui pourrait, même un instant
différer, empêcher qu'ils surprennent, saisissent, escamotent,
accaparent immédiatement toutes les professions, toutes les places.
Qui peut se dresser contre cette meute ?... Nous autres les Français
d'avant-guerre ?... Les jeunes soufflés de maçonnisme ne voient rien.
Précaires survivants de 14, que les Juifs jugent évidemment au plus
bas décatis, de race alcoolique vannée, foutue, méprisable
énormément, détestable à mort ?...
Monsieur Blum pour son campement, pour la progression de sa horde
en pays conquis, pour la soumission de l'indigène, peut compter sur
nos caïds... nos francs-maçons autochtones, ils lui sont entièrement
dévoués, intrigants, cupides et fats. M. Blum détient en ses mains
juives tous leurs moyens d'existence, leurs décorations, toute leur
raison d'être... Ils encadrent, matent, dressent le natif au mieux des

118
intérêts du maître, du conquérant juif... Rien à dire... C'est ainsi que
les choses se passent en Afrique. Seulement de ce côté, en France c'est
nous les bicots... Même arrogance, même injustice, même droit du
seigneur juif. L'occupation Blum en fin de compte, plus hypocrite, plus
larvaire est plus dégradante, certainement, que l'aurait été pour nous
l'occupation Falkenhayn. La force détruit moins, dégrade, pourrit
moins sur son passage que l'intrigue et la ruse. La colonisation " par
l'intérieur " est la plus infamante, la plus ignoble des colonisations. La
colonisation par les négrites juifs représente le comble de toutes les
abjections morales et physiques.
Falkenhayn, autre avantage, ne demandait pas aux Belges d'aller se
battre pour les Allemands. Les Allemands font leurs guerres eux-
mêmes.
" Les cadeaux des Juifs sont des Pestes. "
Tridon, Membre de la Commune de Paris.
Par les circonstances de la vie, je me suis trouvé pendant quatre ans
titulaire d'un petit emploi à la S. D. N., secrétaire technique d'un Julf,
un des potentats de la Maison. C'était un drôle de boulot, assez
marrant, faut bien le dire, mais pour la douillance assez terne, pas très
généreux. Pas de quoi se régaler du tout. Je faisais partie moi, du "
petit Cadre "... des " auxiliaires ", des gens de peu Les places
notables, les vrais nougats sont occupés, là comme ailleurs, par les
Juifs et les " maçons "... Faut jamais confondre. Ecole Normale,
Oxford, Polytechnique, les beaux Inspecteurs des Finances, etc. Enfin
l'Aristocratie... Je briguais rien, soyez tranquilles. Je suis pas jaloux.
C'est pas mon genre de réussir C'était seulement une aventure... Je suis
pas fait pour m'incruster... Mais alors, en fait d'expérience, je peux
dire qu'elle m'a bien servi! Je regrette pas mon temps de Genève. J'ai
vu travailler les grands Juifs dans les coulisses de l'Univers, préparer
les gros fricots... Ils y viennent tous tôt ou tard. C'est un endroit de
leurs dévotions. C'est la plus grande Synagogue dans le plus grand
Temple " Maçon " de l'univers... C'est l'antre des combinaisons les

119
plus vicieuses de l'Epoque et de l'Avenir... Depuis le Secrétaire
Général jusqu'au dernier journaliste il faut avoir une drôle d'odeur
pour faire florès dans la tôle... Il faut " en être " quoi! il faut en être!...
Tout ce qu'est pas youpin ou " mascaille " est assez vite éliminé... Je
me faisais pas de grandes illusions... C'est regarder qui m'intéressait.
Ma carrière adrninistrative elle a quand même duré quatre [99] ans.
C'est un bail. Je les ai vus venir les grands Juifs! Les plus grands "
maçons " de la planète, les plus inquiets les plus arrogants, les plus
endurcis, les plus emmerdants, les plus mégalophraseurs, les plus
muets, les plus opulents, les plus tristes, depuis Bergson et Curie
Madame, jusqu'aux Ben Simons britanniques, et Ras Tafaris... Il faut
entendre comme ça cafouille tout ce petit monde... J'avais appris aussi
moi, la chinoiserie des Commissions... la dialectique des compromis.
Seulement faut pas être trop curieux, se montrer friand " d'origines "...
c'est pas bien vu dans la maison. Pas trop de précision S. V. P.! Quand
je devenais inquisiteur, mon grand patron Yubelblat, il m'expédiait en
voyage, en mission d'études... J'ai fait ainsi les continents à la
recherche de la vérité. Si les voyages forment l'âge mûr. je peux dire
que je suis bien fait. Craquelure! comme j'ai voyagé! pour m'instruire,
pour accroître toutes mes connaissances! Comme j'en ai vu des
hôpitaux. comparé des laboratoires! épluché les comptes des
nurseries... vu fonctionner des belles casernes! cavalé dans les
abattoirs! admiré tant de crématoires! expertisé tellement de laiteries,
des " modèles " et des moins propres... de la Gold Coast à Chicago! et
de Berg-op-Zoom à Cuba! Je devrais être de l'Institut, tellement qu'on
m'a enseigné des choses, des techniques et des pires encore...
extraordinairement ennuyeuses!... Comme j'en ai vu des savants,
barbus. chauves, postillonneux, bigles... Comme ils m'en ont donné
des leçons... d'Harley Street à San Francisco! de Leyden, songeuse aux
tulipes, à Port-Lagos en Nigérie... bouillante de fièvre jaune. Je
devrais être presque parfait en dix mille matières scientifiques, dont je
ne sais plus un traître mot... Je suis vraiment l'un des crétins les plus

120
fieffés de la planète. Ainsi va la vie...
On s'est donné un mal inouï pour me sortir de ma torpeur. Comme j'en
ai parcouru des maîtres, et tous admirés jusqu'au bout, sur toutes les
coutures, des heures et des heures... chacun... des fins cliniciens
ventropètes, des hygiénistes si convaincus, si transformateurs,
rénovateurs. si prometteurs que simplement leur salive valait déjà le
prix des diamants. Irisés mirages! J'en ai vu des cardiologistes! des
endocriniens éperdus! des physiopathes sympatologues, et des encore
bien plus étranges, plus péremptoires, confusionnistes, superspicaces
les uns que les autres... Graine de Dieu!... quel tourment! quelle
engeance! Tous les néo-Diafoirus du Progrès moderne ils se sont
donné rendez-vous pour éberluer ma pauvre [100] gomme... Ah! ce
que j'ai pu les subir!... vertigineux, impérieux, vindicatifs ou miellés...
toujours à se prendre, se déprendre... se perdre un peu, s'entortiller...
se faire " venir " sur un glaviot, sur une pelure de lentille, sur un poil
pénien, une sottise, un mot, des heures encore pour une virgule, dans
tous les sens... Comme c'est bavard, puéril et fat, étroit, râleux,
boudah, inquiet, mégalomane, persécutant, un humble chercheur!... Le
pire des cabots, un Sacha, c'est encore qu'une pâle violette auprès d'un
loucheur en " micro ", d'un effileur de pipettes... Les pires " m'as-tu-lu
" du monde, les plus susceptibles cabotins, les plus irascibles vedettes
c'est dans les " Congrès " qu'on les trouve, dans les bagarres de
vanité, pour les " Avancements des Sciences ". Faut entendre alors ces
gueulements! faut observer ces tours de vache! Ils sont prêts à tous les
crimes pour voir leur blaze en compte rendu élogieux. Yubelblat, mon
cher patron, c'était son métier tout spécial, son oeuvre internationale
d'entretenir des relations suivies avec tous les grands ténors de la
Découverte... Moi, mon petit afur personnel, ça consistait à l'aider
dans le cours de sa politique, l'approche, la diplomatie, l'art de faire
plaisir à tout le monde, à la mère, au pére, aux cousins... Tâche bien
aride s'il en fut! A travers ces bilieux ingrats au possible... les échecs
tournent en vinaigre, en instantanées ruptures, en vexations

121
considérables, diplomatiques... Les savants sont impitoyables sous le
rapport vanité... C'est pas, croyez, une petite pause que de rassurer un
savant, de bien lui ancrer dans le cassis, que c'est bien lui le premier
du monde, le tout excellentissime, qu'on en connaît pas deux comme
lui... sous le rapport intuition... bouleversantes synthèses... probité,
etc... Ca demande beaucoup de gestes et de paroles et des écritures
continuelles et des ruses irréprochables, et puis un culot pas croyable,
et puis une mémoire des bobards, absolument extraordinaire,
impeccable, extra-lucide. C'est la question de vie ou de mort, de se
rappeler ce qu'on a dit. La moindre gaffe c'est la bascule!... en toute
occasion et par tous les moyens valables ou probables, les savants
doivent jubiler d'un bout à l'autre des Etats, des 48, pas une seconde
de répit pour leur passer des pommades, leur envoyer des petits "
rappels ", des petits fafiots, des transports gratuits, mille " frais ", dix
mille confidences, cent mille compliments et puis des tours de
Commissions, pour qu'ils puissent venir en personne à Genève,
s'acheminer... s'étaler discourir encore. Bernard Léon de Paris, ce
gros rabbin médical, parfaitement prétentieux et nul était un des grands
assidus de la Princesse du Léman... On l'a bien connu nous autres,
c'était un raciste effréné (presque aussi actif que Widal, et c'est pas
une bagatelle !). Il a fait énormément pour l'invasion des médecins
youtres, leur triomphe en ville. Toute sa carrière a consisté, sous des
apparences, à faire naturaliser 5 à 6 médecins juifs par semaine... tous
racistes évidemment... Ils lui doivent une vraie statue, ces
alluvionnaires, dans la cour de la Faculté en or ! sur un veau.
Yubelblat, faut lui rendre justice, il était bien moins con que les autres,
dans le genre des grands savants, bien moins mesquin, moins abruti,
moins prétentieux. Il pigeait parfaitement l'astuce. Il délirait pas dans
sa glace. Mais il était erratique comme tous les vrais prépucés, il
tenait pas en place. Il fallait qu'il trace, qu'il revendique. Son genre de
voyage favori, c'était la Chine... Il allait militer par là... Il faisait un
saut jusqu'au Japon... Il préparait les petites affaires... Et puis il

122
rentrait dare-dare... Il retraversait toute la planète pour un télégramme,
pour un soupir... pour rien du tout... Il repassait par la Russie... Il
repassait plus par la Russie... Il rappliquait par le Sud. Il rattrapait
son télégramme... son soupir... son rien du tout. Et puis floc ! je le
voyais jaillir ! un matin ! je le retrouvais d'un seul coup ! derrière son
bureau... Il émergeait de l'autre bout du monde... comme ça... Il faisait
le juif errant, l'homme-lubie, l'insolite... Pour réfléchir, il s'arrêtait,
derrière ses binocles, il oscillait en avant... tout doucement sur ses
tatanes... des vrais bateaux... comme le pendule... Cette manière de se
tenir, bizarre, dans la vie, de disparaître dans les fugues et puis de
revenir " courant d'air " ... ça ressemblait pas à grand' chose. On aurait
bien pu penser : cette agitation est grotesque, ce n'est que de la
dispersion, du " pas sérieux ", de l'étourderie. Cet homme travaille du
grelot. Et pourtant c'était l'essentiel faut pas se fourvoyer. Regardez un
peu les fourmis comment elles s'agitent... elles font pas toutes vraiment
quelque chose, elles transportent pas toutes une bricole... elles vont,
elles passent... c'est leur boulot ! ... elles reviennent... elles se
dépêchent... elles lambinent... elles ont plus l'air de savoir... de se
promener au petit bonheur... et puis pourtant elles fourmillent.. elles
ont leur idée... c'est ça l'essentiel : fourmiller.
Comme les Juifs ils sont pas beaucoup en proportion sur la terre (15
millions) , il faut que partout ils se montrent, qu'ils soient partout à la
fois, qu'ils essaiment les bonnes paroles à travers les colonies juives
et les puissants de la juiverie, et les tout petits Juifs aussi, occultes ou
avoués, apparents ou camouflés, mais tous bien racistes... il faut que la
ferveur s'entretienne, l'excellente entente, les courants ardents de
l'oeuvre, la passion du triomphe prochain, avec des " chiffres ", à
l'aide des " chiffres ", de statistiques, d'autres bilans encore, d'autres
,victoires partielles, des Congrès à l'infini, pour la Paix, pour la Paix
toujours, pour le progrès, la lumière, l'avancement des sciences et des
hommes... Comme ça et toujours et tout le temps, de Washington
jusqu'en Chine, de Gênes en Grèce, au Canada... C'est un afur

123
formidable Pas une minute d'interruption... Promettre... Promettre...
flatter en traçant ... réveiller le zèle ou la haine... qui s'attardent,
s'affaiblissent, se perdent ... Relancer ! Quel tam-tam... Veiller au
grain ! Parcourir ... Parcourir ! Disparaître... Il était infatigable en ses
pirouettes, prestes échappées, trapèzes... colloques furtifs, mystères et
passe-passe internationaux, le frêle Yubelblat. Toujours en "
coléanisme ", en voltige, vertiges, entre deux câbles, deux
télégrammes, deux rappels. Toujours en train de se relancer un peu
plus loin. dans la pagaïe, dénicher encore d'autres trames, d'autres
filins plus embrouillés, raccrocher le tout en énigmes, et puis défendre
toutes ces intrigues par des petites trappes bien occultes. il arrêtait
pas... On le voyait... on le voyait plus... Il me rappelait du Zoo de
Londres, cet animal extravagant l'ornithorynx qu'est si habile, le faux
castor incroyable, qu'a un bec énorme d'oiseau, qu'arrête pas aussi de
plonger, de fouiner, de revenir... Il disparaissait imprévisible la même
chose Yubelblat... Plaf !... il enfonce, plonge dans les Indes... on le
voit plus ! ! Une autre fois c'est dans la Chine... dans les Balkans dans
les ombres du monde... dans la profondeur... Il revenait à la surface
tout éberlué, clignotant... Il était habillé tout noir comme
l'ornithorynx... et puis aussi l'énorme tarin, exactement aussi marrant...
cornu comme l'ornithorynx... Il était souple à l'infini... extraordinaire à
regarder, mais au bout des poignes par exemple, il avait aussi des
griffes... et des venimeuses comme l'ornithorynx... Il fallait déjà le
connaître depuis vraiment un bon moment pour qu'il vous les montre...
la confiance c'était pas son faible... Enfin je vais pas prétendre que je
m'ennuyais sous ses ordres... Ça serait mentir... Tel qu'il était il me
plaisait bien... J'avais même pour lui de l'affection... Bien sûr il
oubliait pas de m'arranger de temps à autre... de me faire déguster une
vacherie... Mais moi, je ne me gênais pas non plus... Y avait une petite
lutte sournoise. Un jour qu'il m'avait laissé comme ça trop longtemps à
Genève, dans les boulots imbéciles, à mariner sur les dossiers, j'ai
comploté dans mon genre, une petite pièce de théâtre, c'était assez

124
inoffensif " l'Eglise ". Elle était ratée, c'est un fait... mais quand même
y avait de la substance... je lui ai fait lire à Yubelblat. Lui qui se
montrait dans la vie le plus éclectique des youtres, jamais froissé de
rien du tout, ce coup-là quand même, il s'est mordu... Il a fait une
petite grimace... Il a jamais oublié... Il m'en a reparlé plusieurs fois.
J'avais pincé la seule corde qu'était défendue, qu'était pas bonne pour
les joujoux. Lui il avait nettement compris. Il avait pas besoin de
dessin...
Quant aux Aryens, c'est la détresse... Si on leur annonce pas les choses
avec du néon » ... Quel est l'animal, je vous demande, de nos jours
plus sot ?... plus épais qu'un Aryen ? Quel Zoo le reprendrait ?... Le
Paradis ? ...
Yubelblat, il a essayé, c'est un fait, de me rendre parfaitement "
technique ", diplomatique et sagace, et puis aussi, et puis surtout, que
je devienne à ses côtés un parfait administrateur. Il m'avait en
sympathie, malgré mes petits défauts... ma tête de cochon... Il voulait
que je m'initie à tous les maniements de ficelles, les grosses goupilles
du métier, les fines astuces, qui font marcher les Assemblées, les
Commissions, 2e, 3e, 4e, 5e... les têtes de pipes et les Finances...
surtout les Finances...
-- Moi, voyez-vous, Ferdinand, je suis toujours Secrétaire, rien que
Secrétaire, à travers toutes les circonstances, vous ne me verrez qu'en
Secrétaire... C'est le titre que j'ai choisi, jamais davantage... jamais !
... Secrétaire ! pas plus ! voilà tout !... J'arrive, je ne dis mot... La
discussion est commencée... Bien... Je vais m'asseoir tout doucement,
bien tranquille, à la gauche du Président... Remarquez, je ne dérange
personne... Les débats s'ouvrent et se déroulent... ternes ou
passionnés... burlesques ou moroses... Aucune importance ! ... Dans
tous les cas, aucune suite dans les idées... c'est impossible... aucune
cohérence... C'est la grande règle absolue de toutes les assemblées du
monde... de n'importe quelle réunion d'hommes... aussitôt qu'ils
ouvrent la bouche ils ne disent plus que des sottises...

125
Voici la pesanteur du " nombre "... la loi écrasante des Pendules de la
Bêtise... Elle entraîne tout, elle fatigue tout, elle écrase tout... Il ne
s'agit pas de lutter... Tous ces niais autour de la table, bavardent,
s'ébrouent, vitupèrent... oublient dès les premières paroles ce qu'ils
avaient à raconter... Ils s'écoutent et ça leur suffit... Ils disent, au fond
n'importe quoi... Ils s'affriolent, ils se trémoussent... Ils sont là pour se
dépenser... Plus ils cafouillent, plus ils s'excitent, plus ils se perdent...
C'est très facile dans notre cas avec toutes les langues... Ils se
comprennent mal ou de travers... Ils se comprennent mal eux-mêmes...
Ils s'embrouillent dans les quiproquos... ils se jaugent... ils se
défient... d'un bout à l'autre du tapis... Ces effets les perdent... Ils
s'emballent ... Les voilà franchement qui divaguent... Ils ne se
retiennent plus... Ils sont venus pour discourir ... et de fort loin, le plus
souvent... délégués au bavardage... du Vénézuéla... d'Arabie... de la
Nouvelle-Zemble... des Petites Comores... Les micros ne sont pas faits
pour les chiens... Plus ils se font vieux les délégués et plus ils
babillent... La vieillesse c'est tout féminin, ça se déglingue, ça se
débroquille, ça se débine tout en cancans... d'époumonements ils se
surpassent... Ils montent de vrais concours d'Asthme... La pauvre
question initiale existe plus... tant bousculée par ces absurdes,
tiraillée, calamiteuse, elle a perdu tous contours... On sait même plus
ce qu'elle est devenue... On la cherche... on la retrouve pas... Les
débats se poursuivent quand même et d'autant plus véhéments... Y a un
embouteillage terrible pour la prise de la parole, ils veulent tous la
garder tout le temps... Mais les délégués empêtrés qui n'arrivent pas à
placer un traître mot de leur discours... ils trouvent le président
infâme... C'est mauvais les harangues rentrées... Ils rongent leur frein
dans le coin de leur chaise, ils préparent les pires vacheries... des
vitriols infernals pour assaillir ceux qui gardent comme ça tout le
crachoir... Au bout d'une heure à peu près de ces effrénés jacassages,
des délégués " tous contre tous ", ils savent même plus où ils se
trouvent ... ils ont perdu le Nord et le Sud, le sens de la porte, le large

126
et le travers... Ils savent même plus de quoi il retourne... La question
elle est dans les pommes... dans les gueulements, les hoquets... dans
les fumées...
Haletants, fourbus, ravagés, sur les boulets, ils s'écroulent... Une sorte
d'angoisse les étreint... ils savent plus comment finir... Ils se
cramponnent après la table... A la façon que je les entends comme ils
expirent rauque, à la manière qu'ils enrayent, qu'ils râlent en
saccades... aux bribes d'injures qui arrivent ... Je me dis : " Yubelblat,
c'est le moment !..." L'instant exact d'intervenir... Faut pas une seconde
en retard ! pas une seconde en avance ! ... Faut que ça tombe pile
exactement, partir juste à " l'optimum " ... Alors c'est gagné ! je les
délivre ! Je les affranchis d'un coup... J'organise, Ferdinand, l'" extase
" ... C'est après ça qu'ils suffoquent au bout d'une heure de pancrace...
de cette ébullition de mots... je connais le moyen de les faire jouir... Je
donne à tout ce bavardage une sorte d' " éjaculation "... Je l'ai toujours
là dans ma poche... dans un petit bout de papier... Au moment où ils en
peuvent plus, où ils s'étranglent de confusion, où ils implorent
l'atmosphère... Je leur sors mon petit texte... je déplie mon petit bout
de papier, une "Résolution" ... retenez ce nom... une " Résolution ". Je
la glisse au président, le pire radoteur de la bande, le plus éperdu de
tous... Il se jette dessus, il l'agrippe, c'est écrit... Il a plus qu'à lire,
ânonner... C'est fait !... En entendant ce texte bien net, qui leur arrive
par miracle, qui clôt si bien leurs débats, les autres alors ils viennent
au pied... ils se rendent ils " adoptent " !... dans une allégresse ! ...
éjaculant à qui mieux mieux... L'orgasme ! Ils se détendent... ils se
pardonnent... ils se caressent... ils se délectent... ils se congratulent...
La vanité fait le reste... Ils se persuadent immédiatement... qu'ils ont
fini par jouir tout seuls... je ne reste pas là, moi-même, je disparais, je
m'efface... je les laisse à leurs effusions. Je n'ai rien dit... Je n'ai rien
fait... Je les,ai toujours dans ma poche... mes " résolutions " tout le
temps des débats... Chaque matin, je les prépare... Ce sont mes petites
ordonnances... Je les rédige à la maison, dans le calme même, dans

127
mon lit, avant de descendre les retrouver dans cette pagaïe... Je sais
bien moi, ce que je veux, je sais donc ce qu'il leur faut tous, aux
délégués des cinquante peuples... Ce qu'ils sont faits pour " adopter "
... Je suis là pour ça, Ferdinand, et c'est " écrit "... tout écrit, mon
ami... noir sur blanc à l'avance... dans ma poche... avec mon petit
crayon... C'est la décision, c'est l'ordre au bout du chaos. Je leur
apporte leur délivrance, Ferdinand. Tous ces petits verbeux, hagards,
diffus, chiffonnés, ils montent au plaisir tous ensemble. J'avais leur
coït dans ma poche... depuis le matin... Et je n'ai rien dit, Ferdinand
!... pas dit un mot à ce propos. J'ai glissé le petit papier, au bon
moment, voilà tout !... Ce n'est pas très difficile... Ce n'est pas moi qui
ai brillé... Ce n'est pas moi qui ai parlé... On ne m'a presque pas vu...
Je ne cause jamais, Ferdinand... Je ne brille jamais, Ferdinand...
Jamais... Retenez bien ceci... jamais ne briller... jamais, Ferdinand...
Il faisait alors un grand effort de myope, pour me toiser sous ses
carreaux... pour s'apercevoir un petit peu, si vraiment je comprenais
les choses. " Il faut que nous passions "inaperçus", Ferdinand, comme
des Jésuites, des Jésuites du monde moderne... vous me comprenez,
"inaperçus"... ou alors tout ira mal... vraiment très mal, Ferdinand... "
Considérez bien Ferdinand, n'oubliez jamais, lorsque vous examinez,
que vous observez de près l'allure de nos commissions, que plus vive
est l'intelligence de chacun des participants en particulier, plus
grotesque, plus abominable sera leur grand cafouillage une fois qu'ils
seront réunis... Et remarquez au surplus que je les ai fait venir pour
l'examen d'un problème nettement de leur spécialité... qui ne leur
réserve forcément aucune espèce de surprise... qu'ils connaissent par
coeur, à fond, sur toutes les coutures.. sous tous les aspects... Plus ils
seront éminents, plus fantastiques seront leurs bourdes... plus
proliférantes, abracadabrantes, leurs conneries.... leurs méprises, plus
inouïes leurs absurdités... Plus vous les trouverez élevés, considérés
séparément dans le domaine de l'esprit, de la création, plus ineptes ils
deviendront une fois qu'ils seront tous ensemble... Voici une règle, un

128
théorème, une loi de l'esprit... L'esprit n'aime pas les rassemblements.
Nous possédions, à cet égard à la S. D. N. un exemple vraiment
illustre, cataclysmique pour mieux dire... la Commission fameuse, dite
des " Courants Intellectuels " pour l' " Expansion de la Culture et des
Grandes Forces Idéologiques ". Rien que des Génies ! triés sur le
volet... des génies prouvés, des personnes qui bouleversent l'Histoire
des Sciences et des Arts, toutes les techniques de l'Esprit... " Regardez
pourtant, Ferdinand, écoutez-moi bien ces illustres... il suffit que je
leur souffle, que je leur propose le moindre prémisse de dilemme...
que j'agite devant leur génie la plus vague broutille dialectique... le
plus petit hochet pratique pour qu'ils se mettent à déconner... que je
leur demande leur avis sur le retrait d'un seul tréma, la disjonction
d'une parenthèse... le projet d'achat d'un crayon... pour qu'ils se
mettent à divaguer ! ... pour qu'ils s'enlisent éperdument, se déroutent,
s'affalent... Il faut avoir bien compris, Ferdinand, bien observé de près
les phases de cette divaguerie cafouilleuse... Il faut que je vous affecte
pendant quelque temps aux débats de cette commission, à son "
Compte Rendu ".
En racontant des choses semblables on a toujours l'air de se moquer...
viser à l'effet.... Mais les débats c'était pas le pire... La pire des
épreuves pour les grands " Céphalo-Bills ", c'était le moment des
adieux... alors, c'était peines et douleurs... Ils savaient plus comment
faire ... Comment se remettre en branle, fallait pourtant qu'ils
retournent chez eux qu'ils se décident à reprendre le train. Quand ils
avaient secoué leurs marottes, saccadé, branlé leurs osselets, comme
ça, pendant huit, dix séances, fuité leurs derniers lécithines, ils
retrouvaient plus la comprenette, ils savaient plus comment se tourner,
comment sortir des colloques, comment résoudre ce rébus... lever la
dernière séance... repartir encore un coup et puis de revenir un peu
plus tard... Ils savaient plus comment s'y prendre... Ils hésitaient de
partout ... Ils se choquaient en confusion les uns dans les autres... à
travers les chaises affolés autour de la table... ils faisaient des bruits

129
de noisettes en sac... Ils se ratatinaient encore plus... Ils en
devenaient... vieux... vieux... vieux... C'était la débâcle des
carcasses...
Sur la question de calendrier, il fallait vraiment qu'on les aide... Pour
savoir la date qu'ils reviendraient... qu'ils supposaient revenir... ils en
auraient vomi du sang... tellement ils confondaient les jours... ils
s'étranglaient dans les dates... pour ne pas arriver à choisir... C'était
déjà un hôpital rien qu'à les regarder se débattre dans les
convulsions... Ils faisaient toujours grande honte aux secrétaires de
service et puis forcément bien pitié !... Ils avaient perdu toute couleur,
ces frêles damnés, et passaient du blanc au diaphane, chevrotant a
perte de chicots, après tant de séances de fausses luttes... Une terrible
cruauté ! ... dans l'apné ils râlaient encore, tous les sphincters en
déroute, agoniques méticuleux... ils se maudissaient sur l'Agenda... sur
les petites dates en astériques... et puis à cause du mois de juin et puis
encore de l'autre mois, l'avril... qui n'avaient pas tous les dimanches et
puis un jeudi en plus... et puis un jour de congé qui tombait en travers
de l'autre...]
La " Résolution " les sauvait là encore, au bord de la tombe... Ils
s'arrachaient le petit papier... On leur passait les horaires... ils
savaient plus où ils allaient... Ils se souvenaient plus de leurs origines,
il fallait qu'on les remette en gare... Ils retrouvaient l'exubérance
qu'une fois sur le quai... devant les grosses locomotives... Hatchou !
Hatchou !... Une autre frénésie les prenait... Ils s'amusaient comme des
petits fous à tous les échos... Ils imitaient les grosses machines, les
départs et les grêles trompettes... les sifflets... ta ! ... Ta! ... ta ! ... Ta !
... Psiii !
Pssiii ! ... En revoyant comme ça de la " technique ", ils reprenaient la
confiance... Ils faisaient amis !... amis !... bien gentiment aux
voyageurs, à tout le monde autour, avec leurs petites menottes... On les
installait dans le wagon... bien calés, loin des portières, on les
recommandait aux personnes qu'étaient dans le couloir... Et puis le

130
convoi s'ébranlait... ils retournaient à leurs travaux...
Quand je lui rédigeais ses longues lettres, ses délicates procédures, il
me faisait recommencer souvent, Yubelblat C'était sa manière... trois
fois... dix fois... quinze fois de suite... vingt fois, un beau jour... C'était
son sadisme... à propos de la même broutille, d'une finesse
circonlocutoire.
" Trop catégorique ! Ferdinand ! Beaucoup trop catégorique ! trop
aventuré !... Beaucoup trop formel !... Vous nous engagez, Ferdinand !
faites attention !... Enveloppez !... Enveloppez toujours ! Des
propositions... oui certes, il en faut... mais tout doucement...
conditionnelles !... Ces précisions sont inutiles... elles intriguent... ils
en demanderont davantage... toujours davantage... si vous
commencez... Laissez-les donc... ils imagineront beaucoup mieux... ils
imagineront des prodiges si vous demeurez assez vague...
encourageant mais discret !... un petit peu subtil ! pas trop... un doute...
vous me comprenez ?... Un doute... de la nuance... toujours dans la
note élégante, vous me comprenez ?... nous ménager les " surprises ",
pour nous les " surprises "... nous pourrons ainsi démentir... nous
reprendre ... L'insignifiance ! Ferdinand ! je vous l'ai recommandée !
... l'Insignifiance ! ... comme les jésuites... C'était son dada les
jésuites, sa litanie... Toujours enveloppés, on nous redoutera... vous
serez craint... vous serez cru... parce qu'on supposera des choses... on
imaginera... Le prestige c'est le doute... Faites ça pour moi, Ferdinand.
Je vous veux du bien... ne m'engagez pas... Des informations...
précises... pour nous... des renseignements vagues pour les autres...
Vous me comprenez ?... "
A la fin il m'avait dressé, je rédigeais, super-malin, amphigourique
comme un sous-Proust, quart-Giraudoux, para-Claudel... je m'en allais
circonlocutant, j'écrivais en juif, en bel esprit de nos jours à la mode...
dialecticulant... elliptique, fragilement réticent, inerte, lycée, moulé,
élégant comme toutes les belles merdes, les académies Francongourt
et les fistures des Annales...

131
Ça m'embarrassait forcément. Cette application, cette débauche, ça me
gênait mon développement... Je fus excédé un matin, je claquai la
porte... Après tant d'années, quand je réfléchis, c'est dans un coup
d'héroisme que j'ai quitté la S. D. N. Je me suis sacrifié, au fond, je
suis un martyr dans mon genre... J'ai perdu un bien joli poste, pour la
violence et la franchise des Belles-Lettres Françaises... On me doit
une compensation... je sens que ça vient.
Le monde est une Société anonyme, un Trust dont les Juifs possèdent
toutes les actions. Trust à filiales : La Communiste »... La Royaliste
»... La Démocratique » et peut-être bien La Fasciste ».

Il ne faudrait pas tout de même conclure que de servir Yubelblat ça


n'apprenait pas certaines choses... je parle du domaine scientifique, de
la médecine appliquée, des arts sanitaires et de l'hygiène... Il
connaissait, le petit sagouin, tous les secrets du métier. Il avait pas son
pareil pour dépister l'entourloupe, pour percer les petits brouillards
dans les recoins d'un rapport. Il aimait pas les fariboles, fallait qu'on
lui ramène des chiffres... rudement positifs... de la substance
contrôlable, pas des petites suppositions... des conjectures
aventureuses, des élégants subterfuges... des fins récits miragineux...
ça ne passait pas,... des chiffres d'abord ! et avant tout ! ... Les sources
! ... les recettes du budget ! ... avant les dépenses !... Des faits basés
sur des "espèces" ... en dollars... en livres si possible... Pas des
"courants d'air" ... Que ce soit de Chicago, dont il s'agisse, ou de la
Chine, de Papworth ou de Mauritanie... fallait pas qu'on lui en
raconte... Il interrompait tout de suite le narrateur... bien poliment il
faut le dire... Il sortait son petit crayon :
-- Attendez, voulez-vous... je note... Combien ?... Combien vous
m'avez dit ?... je ne retiens pas très bien les chiffres...
Les brouillards, les- jeux de phrases... c'était pour les autres... il
encaissait lui que le pognon... L'Avenir, les paroles d'espérance ne lui
inspiraient que méfiance... Il appréciait pas beaucoup les douces

132
promesses de l'Avenir... L'Avenir c'était pour les autres, pour lui
c'était du présent... du pondérable " Les phrases, l'ima-gination,
donnons tout aux délégués, Ferdinand, aux hommes politiques, aux
artistes. Nous, comprenez-moi, Ferdinand, si nous ne sommes pas très
sérieux, alors il vaut mieux disparaîtrez... nous n'y arriverons jamais...
Les phrases pour les Commissions... Pour nous Ferdinand, la Caisse !
" C'était vraiment raisonnable, dans la pratique, j'ai vite compris... cet
admirable principe... j'ai appris à lire les budgets... à ne jamais croire
rien sur parole... à tout de suite aller regarder au profond des
comptes... refaire toutes les soustractions... Forcer l'homme toujours
escroc, le meilleur, le plus pur, la dupe, bon de son brouillard avant
qu'il vous enveloppe de même...
Maintenant, prenons un exemple, quand on vient vous raconter que
l'U.R.S.S. c'est le pays de la santé, des merveilles nosocomiales, des
émulations éperdues, que des progrès prodigieux marquent tous les
pas de la médecine... Coupez court à tout ce verbiage, demandez
seulement ce qu'ils dépensent dans un hôpital, moyen, de ce fameux U.
R. S. S., pour le courant, le casuel, demandez le nombre de lits ? les
salaires du personnel... nourri... pas nourri... le prix du fricot... Vous
laissez pas égarer... le prix du linge, des médicaments en vrac, du
blanchissage... du chloroforme, de la lumière, de l'entretien du bazar...
des mille bricoles du roulement... Ça sera bien moins fatigant et cela
vous révélera d'un coup mille exactitudes, que mille discours, mille
articles ont précisément pour but d'escamoter à vos regards... Refaites
un peu ces additions, considérez tout en roubles, en carotte, en
margarine, en chaussures, anthracite... Vous aurez des sacrées
surprises... Voici du sérieux ! du solide!... Tout le reste n'est que
batifoles, bulles... entourloupes et mouvements de pompe... Gidisme,
hypothèses, poésies...
Je ne voudrais pas vous faire un cours, une petite leçon pédantique,
non, non, non, c'est pas mon goût... Mais enfin pour ceux qui ne savent
pas il faut bien que j'éclaire ma lanterne... Et puis ça vous amusera

133
peut-être... Or, voici donc l'essentiel : Quand un pays, si moche soit-il,
si cave, si pauvre, si perclus qu'il se trouve, au terme de quelque
grand désastre, d'immenses pestilences... : guerre, petite variole,
calamités publiques, typhus, choléra, etc.... décide de se requinquer,
on file au peuple, pour qu'il s'émeuve et qu'il douille, des grands
coups de trompette échotissimes... On le met en transe, on l'éberlue, on
l'agite... La campagne de Santé Publique » commence aussitôt... Mais
il faut partir de la bonne jambe !... faut pas faire les Champignoles » ...
Il s'agit en quelques mois de faire tomber les statistiques, de présenter
au monde entier quelque chose de très convenable... de respectable...
de ne pas rester à cafouiller autour de projets saugrenus... justifier tant
que possible l'argent investi... Un grand coup de libre et heureuse » en
somme ! de parer au plus urgent, de dégarnir les hôpitaux toujours
encombrés, dans les époques calamiteuses, les asiles... de soulager les
caisses de secours raplaplas » ... d'obtenir, et c'est l'astuce, la
politique, les résultats les plus prompts... les plus nettes
transformations et le tout à très peu de frais... Et que tout le monde
s'aperçoive pour répéter alentour : les dirigeants c'est des grands mecs
! on a des as au pouvoir ». En pays fauché, gaspillage est fatal »... Du
coup, on pense aux vénériens, c'est le condé classique... C'est
l'Arlésienne » de l'Hygiène... on est sûr de faire salle comble... On
remonte d'un coup tout le théâtre...
C'est l'A. B. C. du métier de Reconstructeur du Peuple ». Tout de suite
: Guerre à la vérole... Voici au moins une campagne presque
dépourvue d'aléas... Qui. s'y engage gagne à coup sûr... Le cas est
assez singulier, fort rare, avouons-le, dans l'Hygiène. En effet, dans la
pratique, la plupart de ces croisades du genre sanitaire, soi-disant, ne
fonctionnent que sur hypothèse, tuberculose, cancer, etc..., frisent
toutes plus ou moins l'escroquerie, la mendicité interdite, relèvent de
la correctionnelle, et ne tendent, en définitive. qu'à l'accroissement
prodigieux du nombre de parasites de l'Administration centrale, où,
déjà, ils surfoisonnent. Mais la lutte antivénérienne représente

134
économiquement l'urgence même, surtout aux époques de chaos, de
panique, d'émeutes, où tout s'enfile à la sauvette, un coup dans le
ventre ! ni vu ! ni connu ! pots pourris ! je t'embrouille... c'est la
farandole chancriforme... le grand enculage en couronne ! la grande
sarabande des véroles, petites pustules et grosses gonos... Y en a pour
tous et chacun... C'est le grand flux blennorragique qui dévale à pleins
trottoirs.
Tous les Régimes les plus tracassés, les plus obérés, les plus
rudimentaires: Pologne, Yougoslavie, Hongrie, etc... ont tôt fait feu de
toutes leurs pièces, de toutes leurs maigres ressources, sur le
tréponème, les chancres, le Neisser », dès la première accalmie...
Pourquoi ?... Voici le secret : Toutes ces affections se traitent
facilement en grandes quantités, en séries, s'atténuent, se limitent, se
circonscrivent, se jugulent, se guérissent (la vérole tout au moins) dans
le minimum de temps... La police peut intervenir, contraindre les
rebelles... les traitements, les médicaments, les techniques, sont
infiniment éprouvés, classiques, vulgarisables. Peu d'heures perdues,
pas un sou de perdu ». Une très importante fraction de l'énorme
contingent, de cette foule vénérienne, occulte, errante. disséminée,
vagabonde, sadique, souvent volontairement contaminatrice, fort
dangereuse, catastrophique en liberté, une fois mise en cadre, en
colonne, sous repères », peut être, si l'on s'y prend carrément, très
rapidement identifiée, limitée, neutralisée, étiquetée, blanchie,
renvoyée aux champs, à l'usine, inoffensive désormais sinon guérie
tout à fait. Le jeu vaut bien la chandelle. Toute campagne
antivénérienne, socialement, se solde, à relativement peu de frais, par
un immense bénéfice. Les êtres qui composent cette énorme troupe
vénérienne appartiennent en général aux âges moyens de l'existence, à
la période productive. Ils pourront, blanchis », reprendre rapidement
toutes leurs habitudes, leurs occupations. Ils se comporteront, dûment
suivis, surveillés, à peu près comme tous les autres travailleurs. Ils ne
traîneront plus dans les hôpitaux, à la charge des budgets publics. Très

135
grande économie, capitale ! Ils pourront, presque sans dommage, se
livrer aux jeux d'amour, promener leurs panais dans les fentes.
Tout ceci est bien régulier, absolument clair, mille fois vérifié, archi-
reconnu... Quant à se préoccuper de la tuberculose, du cancer ou de
gymnastique féminine et même de puériculture dans un pays famélique,
surmené de toutes les façons, voici qui relève du culot, de la sottise,
de l'imposture, de la belote, de la farce... Ces grands dadas très
illusoires, très dispendieux, ne concernent, ne peuvent concerner que
les États riches. Pour y tâter valablement, sans ridicule, il faut que
soient réalisées certaines conditions d'ensemble, d'ambiance... de
niveau social très élevé... de sécurité, de larges ressources
budgétaires exceptionnelles en ce monde... que l'on ne trouve guère
réunies qu'en Suède, au Danemark, en Hollande, dans quelques États
d'Amérique, en Suisse... Tribulations de luxe, en somme, à cinq cents
ans » de la Russie !... Récupérations fort coûteuses, douteuses, à de
très longue échéances...
Dans les pays en faillite, très évidemment misérables, surchargés de
mendigots, de vermine et de soldats, tout doit marcher au doigt et à
l'oeil, tambour battant, à la stricte économie, à l'essentiel... Tout le
monde, je pense, est d'avis. Vérole, maladie primitive, parfaitement
reconnaissable, prophylaxie, thérapeutiques parfaitement fructueuses...
Beaucoup d'or en retour d'un peu de mercure... Tout ceci est tellement
prouvé, démontré, rabâché ! ... élémentaire...
Voyons un peu comment les choses se passent, dans le cas d'un port
énorme, surpeuplé, militaire, sous-alimenté, alcoolique, où la
prostitution pullule, où les transplantés », les truands pérégrinent par
centaines de mille, traqués de taudis en ruisseaux dans une sorte
d'avalanche de gale, de poux, d'ahuries paniques, de scorbut, de
fariboles hurlées, de saucisses pourries. Voici l'état de Léningrad. Qui
nous réfute ? L'évidence même ! Il suffit qu'on se promène par-ci, par-
là pendant huit jours pour s'apercevoir... Et puis, foutrement fort
chacal, celui qui viendra s'en dédire ! Et même qu'il serait plus

136
menteur que vingt-cinq ministres et sous-secrétaires d'Etat juifs et
trente-six mille mouches à merde qui sucent de la menthe.
Le grand hôpital des maladies vénériennes se trouve situé à Léningrad
dans les faubourgs de la ville, pas très loin du port... Il se présente, à
première vue, comme un agglomérat de bâtisses, délabrées, toutes de
structure incohérente, courettes, fondrières, cabanes, casernes
croulantes, intriquées, pourries de bout en bout. Nous ne possédons,
en France, rien d'aussi triste, d'aussi désolant, d'aussi déchu, dans
toute notre Assistance Publique.
Peut-être l'ancien Saint-Lazare, et encore, aurait-il pu à la rigueur
soutenir la comparaison... Quelques vieux Asiles de province ?...
Mais, notons au crédit de Saint-Lazare, que celui-ci n'en menait pas
large, et qu'il tenait par destination beaucoup plus de la prison que de
l'hôpital... tandis que ce dépotoir gigantesque, dit des maladies
vénériennes », s'annonce bel et bien comme un hôpital de premier
ordre, populaire, et d'enseignement, s. v. p. ! le Saint-Louis » de
l'université de Léningrad...
Or, Saint-Louis » prendrait l'aspect d'un grand majestueux manoir aux
côtés de ce terrible amalgame de clapiers, de ce lieu funèbre entre
tous... de cette façon de morgue mal tenue... J'ai servi dans la
cavalerie pendant des années, jamais, j'en suis sûr, aucun vétérinaire
de régiment n'aurait permis, même pour un soir, l'hébergement d'un
escadron, dans un casernement-taudis, déjeté pareil. Je connais bien
des hôpitaux, un peu partout, en bien des villes et des campagnes... des
mauvais, des pires, d'excellents, de fort primitifs, je n'en ai jamais
rencontré par le monde d'aussi tristement dénué de tout ce qu'il
faudrait pour un fonctionnement à peu près normal, raisonnable, pour
l'accomplissement de sa tâche. A cet égard, une véritable gageure... Un
hôpital dont les ruines valent certainement pour le décor les
simulacres de Potemkine... quant à l'illusionnisme... le semblant, la
frime... Et tout cela, n'oublions jamais, après vingt ans de tonitruants
défis, d'injurieuses considérations pour tous les autres systèmes

137
capitalistes si rétrogrades... d'hymnes au progrès social inouï... à la
rénovation U. R. S. S. coopératrice ! réalisatrice de bonheur ! et de
liberté ! du pouvoir des masses par les masses » !... le déluge enfin de
plans abracadabrants, tous plus pharamineux, bouleversatiles les uns
que les autres... Tous les tonnerres des orgues du vent judéo-mongol...
Notons que ce grand hôpital des maladies vénériennes de Leningrad
semble assez peu visité par les pèlerins de l' Intourist », les guides le
négligent... Il se prête mal, il faut avouer, aux conclusions
enthousiastes... D'aventure, si quelque touriste spécial, Ministre de
Front Populaire en tournée de caviar, quelque savant médecin juif ou
franc-maçon se fourvoie de ce côté, hors des itinéraires battus, les
yeux de la Foi lui feront tôt découvrir, malgré l'évidence, quelques
aspects tout à fait réjouissants... très encourageants... de cette
gigantesque ordure... les vertus par exemple de ce petit personnel
parfaitement admirable ! (il crève de faim), le stoïcisme de ces
malades si parfaitement dociles... compréhensifs, sociaux et
reconnaissants... (ils crèvent de peur) . Il aura très tôt compris le
caviardeux pèlerin, il répétera très vite, et sur tous les tons, la bonne
leçon bien apprise des vrais amis de l'U. R. S. S. A savoir que
Youssoupof, Raspoutine, Denikine et Koutiepof sont les seuls vrais
responsables de cette pénurie en denrées premières et objets
manufacturés, que l'on peut encore déplorer de temps à autre, mais de
plus en plus rarement... des difficultés de l'approvisionnement russe,
la construction russe, les hôpitaux russes... Enfin la culottée salade,
toute l'entourloupe, propagandique, le brouillard à l'eau d'avenir, que
dégueulent. tous les Juifs du monde quand on les refile au pied du
mur...
Le confrère avec lequel je visitais cet hôpital, par hasard, n'était pas
youtre, c'était même un Russe très slave, d'une cinquantaine d'années,
dans le genre balte, rude, explosif, et je dois dire pittoresque... à
toutes les allures !... Il comprenait bien l'apoloche... Tous les dix mots
environ, entre les explications, entre les détails de technique, il

138
s'interrompait brusquement et il se mettait à crier très haut, très fort, en
baryton, plein l'écho, pour que les murs en prennent tous, il rigolait en
même temps...
Ici ! confrère, Tout va Très Bien !... Tous les malades vont Très Bien !
Nous sommes tous ici, Très Bien !... ». Il en hurlait sur la tonique... sur
le mot Bien » ! Il insistait, il possédait l'organe stentor... Nous
arpentâmes tout au long, couloirs, corridors, grandes et petites salles...
Nous nous arrêtions au surplus ici et là... pour regarder une vérole,
une névrite, un petit quelque chose... Bien sûr, ils avaient des draps
ces malades, des châlits de troupe, de la paillasse, mais quelle crasse
! ... bon Dieu ! quels débris ! quel grandgousien chiot moisi... quelle
gamme d'horreurs... quel sale entassement poisseux !... de
cachectiques sournois... d'espions grabataires, d'asiates rances, tordus
de haines peureuses... toutes les têtes du cauchemar, je veux dire les
expressions de ces malades... les grimaces de tous ces visages, ce qui
émanait de ces âmes, non de la pourriture bien sûr, viscérale ou
visible, pour laquelle je n'éprouve, on le pense, aucune répulsion, et
tout au contraire un réel intérêt. Cependant le mélange de tant de
hideurs... c'est trop ! ... Quelle fiente désespérée, quel prodigieux
ramassis de puants guignols !... Quel cadre ! Quel égout ! ... Quel
accablement ! ... Pas un coup de peinture sur les murs depuis
Alexandre !... Des murs ?... du torchis en étoupe de fange ! Une sorte
d'immense insistance dans le navrant, la désolation... J'ai vu pourtant
bien des naufrages... des êtres... des choses... innombrables qui
tombaient dans le grand limon... qui ne se débattaient même plus... que
la misère et la crasse emportaient au noir sans férir... Mais je n'ai
jamais ressenti d'étouffoir plus dégradant, plus écrasant, que cette
abominable misère russe... Peut-être le bagne du Maroni offre-t-il de
pareilles accablantes déchéances ?... Ce n'est pas sûr... Il faut le don...
Souvent l'on s'est demandé après lecture des auteurs russes, je veux
dire des auteurs de la grande période ( pas des larbins soviétiques),
par exemple Dostoïewsky, Tchekov, même Poutchkine, d'où ils

139
provenaient ces hommes avec leurs transes, comment ils tenaient à
longueur d'oeuvre le ton de cette rumination délirante, funèbre ?... cet
épileptisme policier, cette hantise du bouton de porte, cette détresse,
cette rage, ce gémissement de chaussure qui prend l'eau, qui prendra
l'eau éternellement, amplifié cosmique...
Ce prodige devient compréhensible, le sortilège s'explique sans peine
après quelques jours de Russie... On conçoit parfaitement ce
déchirement. ce suintement, cette dégoulinade douloureuse de toutes
ces âmes, comme autant de niches pourries sur les os d'un chien
famélique, battu, perclus, condamné.
Banale question d'ambiance au fond... nul besoin de rien forcer, de
fabriquer le trémolo. Tout est là !... devant les yeux, sous la main... Il
rôde certainement tout autour de ces gens, malades ou valides, de ces
maisons, de ces choses, de ce chaos d'atrocités, une fatalité encore
mille fois plus écrasante, implacable et louche, plus démoniaque
invraisemblablement, que tous les Dostoïevsky de la période libre et
heureuse » (en comparaison) n'auraient pu l'imaginer.
Raskolnikoff ? mais pour les Russes c'est du Bouboule ! ... ce damné »
doit leur paraître somme toute assez courant, assez vulgaire, aussi
spontané, aussi fréquent, ordinaire, que Bouboule ! ... Ils naissent
ainsi. Je reviens à ma visite du grand chancreux carpharnaüm... Le
confrère Touvabienovitch, revêtu lui aussi d'une blouse fort
crasseuse... ni plus ni moins que les autres membres du personnel... ne
me fit grâce d'aucun détail, d'aucun tournant de cette immense
installation, d'aucun service spécialisé. J'ai tout vu, je pense, bien tout
vu, tout senti, depuis le cagibi des piqûres, jusqu'aux oubliettes
tabétiques, de la crèche aux essaims de mouches, jusqu'aux quartiers
pour hérédos ». Ces petits-là, syphilis infantiles », semblaient entre
autres fort bien dressés, préalablement, ils m'attendaient bien sages, au
passage, ils devaient jouer pour les rares visiteurs toujours le même
rôle, la même petite comédie... Ils m'attendaient au réfectoire...
attablés devant autant d'écuelles, par groupes, par douzaines, en

140
cercle, tondus, verdâtres, bredouillants hydrocéphales, une bonne
majorité d'idiots, entre 6 et 14 ans, enjolivés pour la bonne impression
de serviettes, très crasseuses, mais très brodées... Figuration.
A notre entrée, ils se dressèrent tous d'un seul jet, et puis tous
ensemble se mirent à brailler quelque chose en russe... la sentence !
Tout va Très Bien ! ... Nous sommes tous Très Bien Ici » Voilà ce
qu'ils vous disent confrère ! Tous... »
Toutvabienovitch avait des élèves dans le coin... d'ailleurs il se
fendait la pêche, ce confrère est un des rares Russes que j'ai vu rire
pendant mon séjour à Leningrad.
Voilà nos femmes de service ! nos infirmières du service !... » On
aurait pu, avec un peu d'attention... les distinguer, les reconnaître
parmi les malades, elles semblaient encore plus déchues, navrées,
perclues, fondantes de misère que tous les malades hospitalisés...
Elles vacillaient toutes, littéralement entre les parois du couloir,
exsangues, décharnées, croulantes en guenilles... d'un bord crasseux
sur l'autre.
-- Combien gagnent-elles ?...
-- 80 roubles par mois... (une paire de chaussures coûte 250 roubles
en Russie) ... Et puis, il a ajouté, en surplus (dans son tonnerre
habituel), mais elles sont nourries ! confrère, nourries !...
Il se bidonne ! Tout va très bien ! » qu'il vocifère. Mais le meilleur de
cette visite c'était pour la fin ! Les traitements gynécologiques !... la
spécialité de Touvabienovitch. le bouquet ! ... Un bazar, une
collection, une rétrospective d'instruments, d'antiquités ébréchées,
tordues, grinçantes maudites... qu'on ne trouverait plus qu'au Val-de-
Grâce, dans les cantines et les trousses du baron Larrey, avec bien du
mal... Pas un broc, un trépied, une sonde, pas le moindre bistouri, la
plus courante pince à griffes, de cette répugnante quincaille rien qui ne
date au moins des Tzars... des vraies ordures, un fouillasson bien
déglingué de saloperies innommables, tessons rongés, sublimés,
pourris de permanganate à ce point qu'aux Puces » personne n'en

141
voudrait... les rabouins refuseraient sans appel... pas la valeur du
transport en voiture à bras... une poubelle très décourageante... Tous
les plateaux, corrodés, écaillés jusqu'à l'envers... macérés... je ne
parle pas du linge, des trous et de la merde...
Toutvabienovitch, dans cette zone, il était aux anges... C'était sa
consultation ! le moment de son art !... Retroussant ses manches, il se
met en devoir aussitôt, et le voici qui fonctionne ! Les culs partout se
ressemblent. Les malades attendent leur tour... une ribambelle pour
grimper sur le chevalet. Les étudiants, un peu abrutis, un peu
boutonneux, un peu malveillants, comme tous les étudiants du monde
prennent de la graine... il s'agissait de farfouillages, de décollages des
replis de grands suintements du vagin... du col... de tamponnements à
pleine vulve, de pressurer les Bartholins... enfin la bricole ordinaire...
le casuel glaireux des métrites... Toutvabienovitch s'en donnait...
toujours cordial... bien pétulant... haut de verbe... à son affaire
gaillardement. Il m'en promenait plein la vue... c'est vrai qu'il était
habile... il manipulait fort crânement avec une rude dextérité tous ces
attirails en déroute, ces annexes, ces purulences... en grande série un
petit jet de permanganate et floutt ! ... Je te plonge dans une autre motte
la moitié du bras... en pleine fièvre il faisait rendre un peu les
glandes... toujours pérorant... il se secouait à peine les doigts... et
floup ! fonçait dans la prochaine... pas une seconde de perdue...
comme ça !... mains nues !... velues... dégoulinantes de jus jaune...
sans doigtier absolument...
Je voulais pas du tout le gêner... paraître indiscret, mais quand même
je voulais savoir... Quand il a eu trifouillé comme ça des douzaines de
vulves, j'ai fini par lui demander :
-- Vous ne portez jamais de gants ?...
-- Oh ! pas la peine !... pas la peine confrère ! Ici Tout va Bien ! Tout
va Parfaitement !... et de se gondoler... de plus en plus drôle... en
pleine forme... Bien sûr que c'était pas de sa faute si le caoutchouc
manque en Russie... Il profitait du voisinage pour regarder un petit peu

142
dans le trou du cul... Il cherchait là aussi les gonos en bringue dans le
pot de lentilles, les petits replis de l'anus. Il jetait d'abord un peu d'eau
et un peu de vaseline alentour, et puis encore du menthol, il grattait
avec ses ongles... enfin une petite cuisine. Et puis tout de suite,
immédiatement, il refilait dans la prochaine vulve... Il s'arrêtait à
l'entrée, une pression sur les Bartholins » ... Il était tout à fait heureux
quand ça rendait vert, un jus bien épais, bien lié... Deux, trois
tampons. Tout va Bien ! Confrère ! Tout va Bien !...
Mais il fallait que je me trisse... Ça pouvait pas durer toujours... On
s'est quitté en plein accord. Je suis repassé chez le directeur, un Juif,
celui-là, bien juif... et son secrétaire de même... Ils parlaient allemand
tous les deux... Ils ont déplié devant moi, pour mon édification, toute
une série de plans splendides, des relevés... des esquisses, des
projections, des diagrammes, immenses, des rapports. Tout ça ayant
trait à l'Avenir... Un projet de construction d'un hôpital magnifique...
Ça m'intéresse pas l'avenir, c'est tout du mensonge... C'est l'astrologie
des Juifs. Moi, ce qui me passionne, c'est le présent...
De quelles ressources vous disposez pour la marche de votre hôpital ?
Combien vous avez de malades ?... Médecins ? personnel ?... et alités
? ambulants ?..., etc..., surface ?... combustible ? literie ?... » enfin les
choses pondérables... qu'il faut savoir pour pas baver pour pas perdre
son temps...
J'aime pas assez les hôpitaux pour y passer quatre heures pour rien de
ma garce de vie et puis m'en retourner comme un sale con calfaté...
Quand il faut s'instruire on s'instruit... Quand il faut se marrer, on se
marre... Tout l'un !... tout l'autre !... J'ai regardé ses livres, J'ai bien
tout examiné, scrupuleusement... il m'a montré les colonnes (les
chiffres c'est les mêmes en russe). Il recevait dans cet immense,
sanieux taudis, à peu près 5.000 malades, bon an, mal an, alités, plus
autant d'externes en traitement... Je calcule qu'avec les cadres, son
personnel existant, les 90 femmes de ménage à demeure, les
infirmières, la lumière, les transports, le prix de la nourriture, des

143
médicaments, etc..., etc..., c'était besoin au minimum d'un budget de 12
à 16 millions de roubles pour étaler tant bien que mal... Pour qu'un tel
hôpital fonctionne dans des conditions à peu près décentes... ne
demeure pas, comme je le trouvai, une sorte de morgue en veilleuse...
Or cet Institut, pour tout dire, pour toute allocation, ne reçoit que 2
millions de roubles annuels, soit dix fois moins que son minimum
vital... Et certes, je me garde de comparer les choses de Russie aux
conditions scandinaves, aux hôpitaux de Copenhague. Je me réfère tout
simplement à quelque standard très médiocre, au standard français
pour mieux dire. Un Standard pour besogneux »
Mais, sur ce plan, nous demeurons encore très loin de compte...
Toutes les organisations administratives russes souffrent, sont
accablées, condamnées à la même grotesque pénurie, aux mêmes
similaires balivernes en hommes, en matières, en fonds »... Toutes,
sauf les théâtres, la police, les militaires, les commissaires, la
Propagande... à la même mégoterie crasseuse, à la même contraction
au 1/10e du budget normal (par normal, nous entendons quelque train-
train très modeste, très regardant ») .
Mais ne vous impatientez pas, vous ne perdez rien pour attendre !
Bientôt les Russes nous feront envie !... Nous serons comme eux ! Et
puis encore bien plus bas qu'eux ! .. Ce qui paraît invraisemblable !
plus bas que les Russes !... Nous l'aurons leur maladie ! la maladie
russe ! nous l'avons déjà ! On nous ramassera dans la rue.

Le Mensonge n'est pas seulement un moyen qu'il est permis


d'employer, mais c'est le moyen le plus éprouvé de la lutte
bolchévique.
Lénine.

Il faut apprendre, sous peine de demeurer plus sot, plus opaque, plus
crédule qu'un veau dans sa première semaine, à repérer la marque, la
trace, l'emprise, l'initiative des Juifs, dans tous les chambardements du

144
monde, où qu'ils s'effectuent... en Europe, en Amérique, en Asie... en
n'importe quel lieu où se préparent les hécatombes, la destruction
systématique, acharnée, des esprits et des viandes aryennes... Il faut
apprendre à déceler dans la pratique quotidienne, la couleur et le ton,
la jactance, de l'impérialisme juif, de la propagande juive (ou franc-
maçonne), il faut apprendre à percer, déterminer, au fond de toutes les
ombres, à travers tous ces dédales phrasouilleurs, entre les trames de
toutes les calamités, derrière toutes les grimaces, l'universel
mensonge, l'implacable mégalomanie conquérante juive... ses
tartuferies, son racisme, tantôt larvaire, tantôt arrogant, tantôt délirant.
Son imposture, l'énorme armement de cette cosmique permanente
apocalypse.
Il faut renifler le diable de très loin... dans tous les coins, à travers le
monde... entre les minces paragraphes de n'importe quel apparemment
innocent quotidien... (droite ou gauche), ce petit coup de pouce,
furtif... appuyé ... signalétique... l'épithète favorable... louangeuse... la
mise en valeur, franchement publicitaire... le dénigrement soi-disant
impartial... Rien n'est indifférent au Triomphe juif... L'addition
opportune et même hors de Propos d'un décigramme, d'une demi-teinte
de louange... pour le succès de la moindre présentation » youtre
compte... Les facéties de n'importe quel Juif, du plus insignifiant
peintre juif, pianiste juif, banquier juif, vedette juive, filou juif, auteur
juif, livre de juif, pièce juive, chanson juive... viennent ajouter quand
même toujours, une petite pierre, un atome vibrant, à l'édification de
notre prison, notre prison pour aryens, directeurs juifs... A la
perfection de la Tyrannie juive, rien n'est perdu, si tout fait ventre »,
tout fait juif ». Cette colonisation interne s'opère en douceur ou par
force, au beau milieu des intérêts, des rythmes juifs du moment ...En
France, cette mainmise s'entoure encore d'un peu de gant, pas pour
longtemps, bientôt les cartes seront abattues, ceux qui ne seront pas
d'avis seront égorgés (ils le sont déjà) et le juif apparaîtra aux regards
admiratifs du cheptel prosterné, comme il faut ! campé, implacable, le

145
knout au poing... Déjà, par un effet du hasard, nos journalistes,
speakers, auteurs, cinéastes, ne trouvent plus rien d'admirable à
travers le présent, le passé, l'Histoire et l'Avenir, dans les arts,
gazettes politiques, finances, sciences, que du Juif... les efforts juifs,
les succès juifs, des projets de juifs ou d'enjuivés (Voir Montaigne,
Racine, Stendhal, Zola. Cézanne, Maupassant, Modi, Prout-Proust,
etc.).
L'Exposition 37 nous apporte à ce propos une magnifique
démonstration, écrasante, de cette furie colonisatrice juive, de moins
en moins soucieuse des ressentiments et des réactions indigènes, plus
avérée, plus clamoreuse chaque jour, à mesure que l'indigène plus
soumis, rampe plus gluant, plus lâche. Ce fanatisme traîtreusement
étrangleur va bientôt délirer... Ainsi cette asperge de la Paix, plantée,
monumentale, en plein Trocadéro... Qu'en dites-vous ? Avec son
immense étoile juive en buisson au sommet (Etoile du Roi David,
étoile des synagogues)... Que vous apprend-elle ? ... Ceci : Français !
les Juifs, à partir de ce moment, vous enculent tous ! Comme ils
veulent, où ils veulent ! quand ils veulent !... Ce long gode pourri,
consacre leur triomphe ! Qu'on se le répète ! Foules ! Pour la paix
juive, vous irez demain porter vos tripes aux quatre coins du monde...
C'est ainsi cuit ! A genoux peuple !... et silence !... Tendez vos fesses,
en attendant de nouveaux ordres et passez la monnaie...
Avant de quitter le ghetto triomphal 37, profitant de l'occasion, passez
donc jeter un coup d'oeil aux stands littéraires si vantés... Même
salade engluante, même supercherie tendancieuse. Examinez d'un peu
plus près tout le tarabiscotage de pancartes pieusement explicatives,
ces précautionneuses références, ces elliptiques schémas... Que
veulent-ils nous apprendre ? Nous faire admettre séance tenante,
avouer, proclamer ? désormais ceci et au garde-à-vous : Décision de
nos maîtres : Ministres ! ci-devant artistes, critiques juifs, leur
décision lentement mijotée! préméditée ! conçue ! amenée officielle !
A savoir : Qu'il est bien prouvé, bien net, tout classique, à partir de ce

146
jour que l'enculailleur irrésolu poitrineux Prout-Proust, la Miche juive
aux Camélias » prendra le même rang d'éminence en tout et partout,
dans les manuels et les esprits qu'Honoré de Balzac !... Sonnez clairon
! » C'est brandi ! C'est triomphal ! C'est à prendre ou se la tordre !
comme je vous l'affirme ! ... Maintenant voulez-vous entendre une
autre musique ? un autre son de trompette un peu plus sérieux ?...
d'accord ! veuillez écouter dans ce cas Mr. Hoare Belisha, Juif,
Ministre de la Guerre d'Angleterre. Il nous exprime sa confiance, son
bel enthousiasme, au retour des manoeuvres françaises... son
émerveillement, pour la tenue, la résistance aux pires fatigues, l'allure
magnifiquement martiale de nos petits pioupious... Harangue de Ben
Hoare Belisha : Je suis à présent convaincu que l'armée française est
la première armée du monde ! qu'elle saura en tout et partout faire
front, s'opposer victorieusement à toutes tentatives d'invasion !...
Notre frontière est sur le Rhin ! » C'est net, c'est gracieux. Bien traduit
du juif en français, cela signifie : Bidart ! Norbert ! Lacassagne !
Miraillet ! Lendormi ! à vos boyaux ! mes petits potes !... Brutes ! Et
très prochainement ! Tâchez de pas faire les zigotos ! de bien
franchement vous faire ouvrir ! de vous élancer dans les fils !... Oui !
Comme autant de vendus que vous êtes !... Que vos viandes servent à
quelque chose !... Il est temps ! Que ça préserve joliment bien, la
prospérité, le bonheur des Iles judéo-britannique ! vos os feront des
belles barrières pour nos splendides jardins anglais... Vous êtes donc
pas tous jubilants ?... Merde ! A quoi que vous voulez servir ?
Taratboum ! Di ! yié ! By gosh ! Vive le Roi ! Vivent les Lloyds ! Vive
Tahure ! Vive la Cité ! Vive Madame Simpson ! Vive la Bible ! Bordel
de dieu ! le Monde est un lupanar juif !

Les quinze millions de juifs enculeront les cinq cent millions


d'Aryens.

En France, le petit peuple, celui qui va écoper qui va garnir toutes les

147
tranchées, il connaît pas beaucoup les Juifs, il les reconnaît pas dans
la masse... Il ne sait même pas où ils se trouvent... les gueules qu'ils
ont, qu'ils peuvent avoir, leurs manières... D'abord, ils sont tous
camouflés, travestis, caméléons, les Juifs, ils changent de noms
comme de frontières, ils se font appeler tantôt bretons, auvergnats,
corses, l'autre fois Turandots, Durandards, Cassoulets... n'importe
quoi... qui donne le change, qui sonne trompeur...
Dans la bande, c'est les Meyers, Jacobs, Lévys qui sont encore les
moins dangereux, les moins,traîtres. Il faut se donner un peu de mal,
pour s'y reconnaître dans les Juifs, le peuple il aime pas se donner de
mal. Pour le peuple un Juif c'est un homme comme un autre » ... ça lui
suffit 100 pour 100 comme explication... Les caractères physiques,
moraux du Juif, son arsenal infini de ruses, de cautèles, de
flagorneries, son avidité délirante... sa traîtrise prodigieuse...son
racisme implacable... son pouvoir inouï de mensonge, absolument
spontané, monstrueux de culot... l'Aryen les encaisse en toutes
occasions...en plein, les subit, s'en dissout, s'en effondre, en crève
sans se demander un seul petit instant tout ce qui lui arrive... ce qui se
passe ?... quelle étrange musique ?... Il crève comme il a vécu, jamais
détrompé, cocu jusqu'aux tripes. Il fonctionne entièrement et de toute
sa viande... esprit et carcasse pour la prospérité, la gloire de son
parasite le plus intraitable, le plus vorace, le plus dissolvant : le Juif !
et ne s'en aperçoit jamais ; sur vingt sous que nous dépensons, quinze
vont aux financiers juifs. Même la charogne de l'Aryen, ça sert encore
et toujours la gloire du Juif, sa propagande. Il n'existe dans la nature
que quelques rares espèces d'oiseaux pour se démontrer aussi peu
instinctifs, aussi cons, aussi faciles à duper que ces enfiotés
d'Aryens... Quelques espèces, les plus niaises du règne aviaire,
couvent ainsi les oeufs du coucou, les poussins revendicateurs » du
coucou qui s'empressent, à peine éclos, de virer en bas du nid tous les
oeufs, toute la couvée de leurs parents adoptifs ! tout ce qui n'est pas
coucou !... Ces espèces d'oiseaux si stupides ne reconnaissent pas plus

148
le coucou dans leur nid, que le Français ne reconnaît le Juif, en train
de goinfrer, saccager, carambouiller, dissoudre son propre patrimoine,
même grotesque insouciance, même placidité infecte, même méninge
butée de sale piaf.
L'Occidental, représente la dupe idéale,,toute cuite, absolument offerte
aux Juifs... au prismatisme juif ! à la dialectique brouillamineuse,
prophétisante du Juif... son verbiage socialistico-oraculo-communiste
!... Quelles facettes miroitantes !... Idéologiquement l'Aryen est le
cocu, l'alouette immanquable de toutes les entreprises youpines...
Dans n'importe quel bobard la sauce scientifico-progresso-
socialisante juive, l'Aryen fonce ! Il est sinoqué d'avance, frit... On ne
peut plus l'arrêter ! il est voué, effréné, exubérant cacatoès de tous
bobards sémitiques... Il est prêt à s'en faire mourir... L'Aryen
admirablement préparé, notons-le, par toute son hérédité... absolument
racorni par toutes les sales habitudes hypermesquines du passé
paysan... Il fait un splendide cocu, méfiant et jobard, un passif
orgueilleux » par excellence, une dupe extraordinaire...
L'Aryen ne voyage jamais, il est bouzeux, provincial, ragotier de
tradition, de constitution, incurablement. Il ne sait rien, il ne lit rien...
il parle toujours, il se grise de ses propos, de ses propres paroles... Il
est fat, il se croit critique... A beau mentir, qui vient de loin », le juif
ment mieux qu'il respire ! ... Êtes-vous youtre ?... Ah ! mais voyons!...
Y pensez-vous?... Je suis catalan !... voyez mon poil ! ... je suis basque
! mataf ! Sorcier ! Albanais ! joueur de boules, marchand de cithares,
pompier nanterrois, n'importe quoi mais Juif ? fi donc ! jamais juif !...
Le peuple ne croit pas aux Juifs, il croit dur comme fer que les juifs
n'existent plus. Il s'agit pour lui d'une nouvelle fable malveillante,
invention des nazis » buveurs de sang.
Son journal sa radio, son cinéma ne lui disent jamais rien des Juifs, ou
bien alors, s'ils abordent ce sujet scabreux c'est avec d'infinies
louangeuses précautions, une nuée de commentaires infiniment
respectueux, bien dévotieusement admiratifs. La suprêmissime

149
intelligence, l'extraordinaire prescience politique, phénoménalement
bouleversante du généralissime Raba Bloum !... » c'est tout ce qu' 'il
entend à longueur de semaines et d'années aussitôt qu'il est question
des Juifs...
Oser ? le Français moyen ? avouer, faire entendre, directement, qu'il
n'aime pas les Juifs ? le racisme juif ? la gigantesque escroquerie
juive ? c'est, se faire classer irrémédiablement, à l'instant même,
parmi les plus infréquentables fieffés cancreux tardigènes, absolument
irrespirables, de l'univers ! obtus, immobiles à tout progrès, opaques
fonds de poubelles glaireux, navrants tessons tout enfientés de
préjugés raciaux puants... Rétrogrades magots, momies vicieuses,
pauvres étrons racornis, cloîtrés, navrés dans leur vase depuis les
grands cloaques ! Dreyfus ! Enfin des choses pas regardables...
effroyablement monstrueuses, pas écoutables, pas pensables...
Un Juif est composé de 85% de culot et de 15 % de vide !... L'Aryen
n'a aucun culot... Il n'est brave qu'à la guerre... timide dans la vie...
mouton... On lui fait honte ? il a honte ! immédiatement!... Il a honte de
sa propre race !... On lui fait croire tout ce qu'on veut... C'est-à-dire
tout ce que le Juif veut... Les Juifs, eux, n'ont pas honte du tout de leur
race juive, tout au contraire, nom de Dieu ! ... ni de la circoncision !
S'ils avaient éprouvé la moindre honte d'être Juif, Il y a belle lurette,
au cours des siècles, qu'ils se seraient fondus dans la masse... qu'ils
n'existeraient plus du tout en tant que Juifs et racistes juifs... Leur
juiverie n'est plus leur tare, c'est tout leur orgueil au contraire, leur
culot suprêmissime, leur hystérie.,. leur religion, leur bagout, leur
raison d'être, leur tyrannie, tout l'arsenal des fantastiques privilèges
juifs... Seigneurs du monde juif, ils entendent bien demeurer seigneurs
du monde juif et puis despotes, de plus en plus... Le Mythe des Races
», c'est pour nous le mensonge préjudicieux ! pour nous le foutre dans
le cul ! que ça nous ouvre bien grandes les fesses ! pendant qu'ils nous
mettent et se régalent. Il faut être cul comme un Aryen pour ne pas
avoir pigé ces caractéristiques pourtant extrêmement évidentes, de la

150
juiverie qui nous possède, qui nous cerne, nous écrase, et nous saigne
de toutes les façons possibles, inimaginables... Le Juif possède le
goye jusqu'à la racine des entrailles, jusqu'aux vertèbres,
immanquablement, sans effort, par la vanité, par la muflerie... Il gagne
à tous les coups. L'Aryen, si simple, si fruste, le Juif l'a rendu snob, et
soi-disant critique, dressé au dénigrement, à la méfiance envers ses
frères de race, à la destruction de ses frères de race automatiquement
et jamais à la Critique » de la fantasmagorie juive. L'Aryen n'est plus
que le singe du Juif. Il fait des grimaces sur commande. De nos jours,
le goye le plus obtus, se cabre, se révolte, s'il pressent qu'il pourrait
peut-être conserver au fond de sa musette quelques petits préjugés de
race... Il s'inquiète, il s'angoisse de n'être pas suffisamment à la page,
moderne, libéral, international, cosy-corner, démocratique, smoking,
politiquement affranchi, c'est-à-dire pratiquement parlant. assez bien
orienté assez profondément, tenacement, par les youtres possédé,
tétaré, loti, fourgué, transpiré, négrifié dans chaque poil des sourcils
chaque goutte de sperme, chaque morpion, de la tunique de chaque
viscère à la granule de son pain... de la coiffe de son calot à la douille
qui va le transpercer... jamais assez glué, conchié par les Juifs... pour
les Juifs... S'il se montre un petit peu curieux, un petit peu
soupçonneux, on le rappelle vite à l'ordre, on lui enseigne
promptement, on lui fait tout de suite comprendre, rabâcher, pour qu'il
aille répéter partout (bon jobard perroquet d'Aryen) la bonne leçon :
Qu'on ne peut rêver plus élevé, plus éminent, plus parfait au monde
qu'un savant juif ! un ministre juif une vedette juive ! une chanson juive
! un peintre juif ! un metteur en scène juif ! une couturière juive ! un
financier juif ! un architecte juif ! un médecin juif etc. ! ... Qu'ils
surpassent tout ces Juifs... Ronflements de tambours ! Race élue !
suprêmement douée ! suppriment, que dis-je ? effacent ! surclassent au
delà de toute comparaison ! réciproque ou conteste ! laissent à l'infini
derrière eux, pitoyables, mineux, la broutille, le rebut des castes
indigènes ! ces quarterons de bafouilleurs, d'écervelés aigris, moisis

151
prétentieux, racaille puérile... embarrassants même à regarder !
tellement ils sont moches à voir, honteux ces ignares rivaux,
prétendant grotesques hi ! hi ! h ! cannibales, cancaniers, baladins,
pitres morveux et tristes, engeances salement dégénérées, rebut d-âme,
caste soumise à laquelle il ne faut plus jamais se vanter d'avoir
appartenu... Honte des Hontes ! Souillure ! ne pas avoir quelques
gouttes de sang juif c'est être de nos jours intouchable » plus ou moins.
Ceux qui exercent encore par-ci par-là, leur petite malice, qui gardent
encore un semblant d'existence, ne doivent ce sursis d'extinction qu'à
la grande mansuétude des pouvoirs juifs, sursis d'ailleurs à tout instant
révocable... S'il se tient peinard, bien soumis, s'il ne sort pas de ses
bleds, du fond de ses campagnes, ce "minimisé", fragile rebut,
"spécimen intellectuel blanc", on ne lui dira pas grand'chose : maître
d'école, rebouteux, garde champêtre, garde mobile, barbouilleur,
tâcheron... On le laissera peut-être encore un peu respirer... Mais s'il
devient prétentieux, s'il parle de se rendre en ville, alors Tudieu !
malheur à lui ! ... Tant pis pour lui ! ... L'écrasement ! ... Larve ! ...
Dans un monde juif, le "blanc" ne peut être que manuel ou soldat, rien
de plus... L'intellectuel, l'artiste, le "chef" doit être Juif, toujours. La
sélection est bien >faite, le barrage fonctionne admirablement,
impitoyablement... Tous les journaux de droite, ou de gauche, sont tous
si parfaitement enjuivés, tellement tributaires des juifs, que s'ils
pipaient d'un traître mot sur ce qui se passe véritablement dans les
commandes de notre pays colonial, dans le fond de nos affaires, il ne
leur resterait pas une syllabe, pas un caractère pour la mise en page,
du jour au lendemain.
S'il subsiste encore par-ci, par-là, dans les fonds de quelque crevasse,
quelques possibles antisémites, miraculeusement entêtés, ces
épouvantails doivent faire rire, c'est leur rôle, par leurs propos
incongrus, leurs boutades, leurs nasardes, leurs gesticulations
parfaitement vaines. Aux masses agenouillées, démontrer plus
évidemment encore par leurs farces mutines, rieurs pseudo-révoltes

152
tout le grotesque, toute la fatuité, l'écoeurante sottise de tels
sporadiques, burlesques entreprises. Divertir le peuple, le faire
s'esbaudir aux dépens de pareilles clowneries ! C'est parfait. Depuis
l'affaire Dreyfus la cause est enterrée, la France appartient aux Juifs,
corps, biens et âmes, aux Juifs internationaux. Ils le sont tous. -- La
France est une colonie du pouvoir juif international, toute velléité de
chouannerie est condamnée d'avance à la faillite honteuse... La France
matérialisée, rationalisée, parfaitement muflisée, parfaitement
subjuguée, par la bassesse juive, alcoolisée jusqu'aux moelles,
mesquinement resquilleuse, vénale, absolument stérilisée de tout
lyrisme, malthusienne par surcroît, est vouée à la destruction, au
massacre enthousiaste par les Juifs. Tout soulèvement ne peut que
rapidement être circonscrit, se liquider par l'écrasement des rebelles
et provoquer le déclenchement des pires représailles... tout un
appareil de sévices et de servitudes encore plus cruel, Plus
méticuleux, punitif. C'est tout...
Les Français n'ont plus d'âme, un cancer leur a bouffé l'âme, un cancer
de muflerie, une tumeur maligne, mais ils sont encore plus obtus, plus
raccornis que mufles et malins. Toute tentative anti-juive, ravive
instantanément le prurit juif, qui lui ne s'endort jamais... la grande
propagande juive "au martyr juif" pour la cause jamais complètement,
suffisamment couronnée, triomphante d'Israël... Jusqu'à la fin des âges
le Juif nous crucifiera pour venger son prépuce. C'est écrit... C'est gai
!... Toute campagne anti-youtre justifie par réplique immédiate, le
rassemblement de mille congrès encore plus surchauffés de
revendications juives, dégoulinants de fiévreuses pleurnicheries
juives, l'envol de cent mille autres pétitions, enfin tout le hurlement,
sarabande, empapaoutage, terriblement, tous les jeux d'orgue
sursoufflés de l'éternelle jérémiade juive... les vrombissants
anathèmes juifs. Rien n'est assez bas, assez infamant dès lors, pour
dépeindre au monde indigné toute la monstruosité de ces rarissimes
effrontés, ces phénomènes, ces rebelles d'animaux aryens qui ne

153
peuvent déglutir, digérer, encaisser, se résoudre, au culot diabolique, à
la myriade de saloperies cataclysmiques juives. -- Vampires des
cavernes ! Cromagnons salaces ! Valets de cirque ! Pourchasseurs de
martyrs ! Deiblers de la détresse humaine! Bêtes délirantes assoiffées
du sang démocratique ! Sous-fascistes lépreux ! tout le fracas
d'apocalypse s'empare à l'instant de l'univers ! pulvérise les
microphones, déferle à travers tout l'écho, toutes les ondes ! assourdit,
écrabouille, vaporise toute objection possible... Inutile ! miteux ! vous
ne serez jamais entendu !... Vous pouvez crever ! L'infernal battage juif
à la persécution domine, éteint, efface, de si haut, d'un tel écrasement,
toute vérité, toute réalité, que toute tentative de redressement est
absolument risible... Le dégueulasse, infini chantage juif ahurit à ce
point la terre entière, depuis tellement de siècles, qu'on ne peut plus
du tout s'entendre... la grande confusion de toutes les valeurs, le
cosmique carambouillage, vient de là, de l'universel tam-tam des
youtres, escrocs, pervers, fracasseurs et stériles... Les sentiments les
plus nobles, les plus purs et sans doute les plus précieux aux sociétés
humaines... pitié, amicale affection, loyauté, estime, scrupules
d'authenticité, vérité, confiance, ont été au cours des âges tellement
souvent, par tous les Juifs, cabotinisés, abusés, agiotés, bafoués,
escroqués, violés, vendus, survendus de cent mille manières, qu'ils ont
perdu tout cours, toute valeur, tout crédit d'échange. Absolument
suspects, désormais, ces anciens sentiments ne sont plus aux yeux du
monde qu'autant de piteuses ou burlesques supercheries, dissimulant à
coup certain quelque espèce d'immonde intention, quelque nouvelle
canaillerie, manigance criminelle. Mais en dépit de tant d'expériences
le coup du Juif "traqué", "martyr", prend encore toujours,
immanquablement, sur ce con de cocu d'Aryen. La petite histoire
lamentable du persécuté juif, la jérémiade juive, le "Chaplinisme" le
fait toujours mouiller. Infaillible !...Les siens s'ils viennent se plaindre
un peu, ses propres frères de race, de quelque malheur bien aryen.,.
comment qu'il les envoie rebondir ! Il les exècre immédiatement pour

154
leurs plaintes, pour cela même, il les juge au plus sévère... il les hait
pour leur culot, leur vue, leur astuce... Seuls les malheurs de Juifs le
touchent à coup sur ! Le récit de ces "horreurs" le trouve sans
méfiance, sans résistance, sans scepticisme. Il avale tout. Les
malheurs juifs font partie de la légende... la seule légende d'ailleurs à
laquelle croit encore l'Aryen... Suprême miracle ! ... Quand le volé, le
pillard juif hurle au secours, la poire aryenne sursaute d'emblée...
blète... chute... Dégustation !...C'est ainsi que les Juifs possèdent toute
la richesse, tout l'or du monde. L'agresseur hurle qu'on l'égorge ! Le
truc est vieux comme Moïse... Il fonctionne toujours... C'est sûrement
un Juif pris la main dans le sac, qui nous a valu le Déluge, tous les
Déluges. Le Juif fait noyer tout le monde, lui saute dans l'Arche et
sauve sa peau. Le peuple ne voit pas ses Juifs, pas plus qu'à la guerre
les troupiers ne fréquentent les généraux. Et pourtant ce sont bien eux,
les généraux, qui les font monter à la pipe, les généraux "pour des
Juifs", instruments eux-même des juifs... Ce sont les juifs qui
possèdent tout l'or du monde. Sans or pas de guerre. Le peuple ? ses
tripes sont déjà percluses, grevées de milliards d'hypothèques, tous
les abatis du peuple sont numérotés, promis, jurés, solennel ! à tous
les Juifs de la terre, banquiers, courtiers, Commissaires, de New-York
à Helsingford, de Pernambouc à Moscou... fourgués, dépiautés,
supputés, suppliciés, agiotés, intégralement ! tous à l'avance et "sur
pied" ... pour l'immense tuerie prochaine... Comme je vous le dis... Et
pour faire mieux valser les choses, on fera donner toute la musique
!...l'Impulsion, la bonne cadence...Celle qui semble au mieux
provoquer, pimenter, inciter le fond de la viande... précipiter dans la
horde le terrible Instinct de Mort... les "Chevaux de bois" de la grande
boucherie... L'air communiste, par exemple, la grande fanfare des
délire? juifs ! ... Elle est à la mode présente... de la Mort présente...
Le principal c'est que ça tourne... que ça bondisse et que ça ronfle...
Que les affaires ne traînent pas, se déplacent, que le monde sursaute,
que les Etats culbutent, que les inflations s'avalanchent..., Le Juif tient

155
toutes les ficelles, loges, banques, Etats, commandes, opinions,
musiques, il fera débiter les Aryens en tranches, en boisseaux, à la
sauce mitraille le jour qu'il aura choisi, le jour où ça lui fera plaisir, à
l'heure H ! vite !...
Il est temps, je crois, Aryens, de faire votre prière, de bien avouer que
vous êtes tous condamnés, victimes heureuses, consentantes,
parfaitement exaucées, bien pourvues transies et reconnaissantes...
"Mon cher youtre, mon cher tyran, culotté !" Allons tous ensemble ! "je
vous implore! montrez-vous! mon atroce cher cruel maître ! Daignez !
ô mon chéri monstre ! trop discret crucificateur ! trop rare à mes yeux
! je vous adore ! Exaucez tous mes voeux! Vous me faites languir !
vous me voyez éploré ! transi de bonheur à la pensée que je vais enfin
souffrir encore bien davantage... plus profondément que jamais ... Moi
qui vous ai tout donné déjà ! Tout ce que j'ai possédé ! Toute ma terre !
Tous mes enfants ! Il me reste cependant encore quelques bols de sang
dans les veines ! je veux qu'on m'écorche tout vif ... pour vous ! Vous
verrez mon sang couler pour vous ! tout pour vous ! féconder votre
terre, ô mon Juif adorable !... Daignez _! daignez ! je vous adjure ! si
vous êtes bon comme on le prétend, comme on l'assure... de tous côtés,
alors, égorger nous, vous-même, ô mon Juif ! Egorgez-moi, les yeux
grands ouverts ! O votre divine cruauté ! Vous tous, vous voir enfin
tous ! tous rassemblés, réjouis ! mes impitoyables bourreaux ! Tous !
Vous voir tous rayonnants une suprême fois. Et puis mourir pour vous !
Sous votre couteau enfin... "
Voici le bonne prière du veau, bien parfait, le veau le plus con du
monde ! de tous les abattoirs du monde ! de tous les sacrifiés du
monde ! le veau le mieux dressé de l'univers ! celui qui beugle ! qui
galope après son boucher pour le supplier qu'il l'égorge.
Soyons accommodants. Etablissons un compromis.
Mais tout d'abord, comment faut-il les appeler. Rien n'est plus
délicat... Sa Grâce Madame Edouard, la juive, presque reine ? ... et lui
?... Monsieur Simpson VIII ?... On ne sait plus... Toujours cette

156
question d'identifier les Juifs, maçons et enjuivés... Je me demande si
un numéro d'ordre dans chaque profession ne ferait pas mieux l'affaire
?... un matricule par exemple, ainsi tout simplement... Monsieur le
Cinéaste 350. Inutile d'ajouter juif, tout le monde comprendra...
Monsieur le grand peintre 792... Monsieur le virtuose admirable 1617
?
-- Oh ! comment trouvez-vous cette jolie chanteuse folkloriste ?
-- Mais c'est la petite 1873 ! Je la reconnais parfaitement ! Quel
piquant ! quelle allure ! quels pieds ! ... quel brio ! Mais ne passait-
elle pas jeudi dernier à l'X.Y.Z. ?
Je l'applaudis en connaissance de cause...
--De qui cet émouvant article ?
-- Mais du grand journaliste 7735 ... Tiens ! tiens ! relisons de plus
près.
Ainsi plus d'équivoque, plus de faux-blases, de noms qui
dissimulent... Des matricules !..
--De qui ce joli pavillon tellement bien doré ?...
-- Mais de l'illustre architecte 1871 ! Ah ! Ah ! combien ? ...
-- Et lette délégation splendide, qui s'en va représenter la France aux
fêtes d'Amérique ?...
--Mais voyons, comme d'habitude, Messieurs et Dames les grands
missionnaires représentatifs : 1411, 742, 635, 14 et 10357... Tout
simplement.
-- Pas un Durand ? ...
-- Non ! Non ! Non ! mon ami ! jamais un Durand ! ou bien un Durand
juif.
-- Et ce professeur, dont on va répétant partout qu'il a tant de génie ?
-- Vous ne le savez pas ?... Mais c'est l'inouï 42186 !
-- Vous m'en direz tant ! ...
On nous va rebattant les oreilles depuis des années avec ces fameuses
200 familles. Encore un flan fantastique ! Il n'y a qu'une grande
famille, bien plus puissante que toutes les autres... la grande famille

157
juive internationale, et leurs petits cousins " maçons" ...
Puisque le grand Frédéric a renfloué ses finances par la vente de
"noms" aux juifs, pourquoi ne pourrions-nous pas, à notre tour gagner
un peu d'or, en obligeant les Juifs à nous acheter des matricules ?...
Suivant l'importance... le goût... la réussite... la profession du client !
en monnaie internationale bien entendu ! en shillings, en Livres, 100
Livres, d'après l'opulence... par unité du matricule. Les nouveaux
arrivants à "six chiffres" paieraient ainsi toujours bien davantage que
les anciens immigrés... Justice !
Le petit professeur, chiffonnier, ouvrier tailleur... etc..., un shilling par
unité. Les banquiers, 100 Livres par unité. Justice... Certaines
professions comme médecins, avocats, surpeuplées, deviendraient
hors de prix !.. d'ailleurs les matricules seraient annuels, plaque
annuelle, comme pour les vélos, taxe annuelle... il faut se décider ...
Faire quelque chose!
Adhérent du Front Commun, le salut poing fermé et levé est le "signe
de croix» du Juif depuis 2.000 ans. Ils le font encore dans les
synagogues.

J'ai reçu un livre récemment de J.-R. Bloch, un livre sur la guerre


d'Espagne, orné d'une violente dédicace
"A Louis-Ferdinand Céline,
parce que là-bas on tue !"
Possible ! mais toujours est-il qu'on n'a pas tué, J.-R. Bloch ! Tant
mieux ! Nom de Dieu ! Tant mieux ! S'ils ont respecté la vie et la
liberté de J.-R. Bloch, bel et bien remonté d'Espagne sain et sauf !
documenté, gaillard, imprécateur, martial comme général Cherfils,
interventionniste à tous cris ! plus ultra, plus passionné que jamais !...
Veni, Vedi, Retournit, Donnit quelques conférences, fort applaudies,
embrassit la Passionaria !... remontit dans bel avion, ronflit, remontit
moral, revenit ! ... C'est une drôle de guerre quand même la guerre
d'Espagne !... On y entre, on en sort comme dans un moulin... Les

158
vraies guerres sont celles dont on ne sort pas... Déjà, les "délégations
parlementaires" au front ? déjà ? déjà les petites casquettes
"poincarillées" ? déjà ?... Petits jouisseurs, petits sadiques
d'événements, frémissants de vivre à fond "les heures extraordinaires"
d'un monde en catastrophe... Mais en artistes bien préparés,
spectateurs, ne confondons pas. Tout pour le vago-tonique ! ... et rien
dans la culotte ! ... La race des pousse-au-crime est toujours
semblable à elle-même, "va-t-en-guerre" bourgeois, "pousse-au-
crime" communiste, du kif absolument ! comme fiente, identique !
Apôtres et stratèges de la tripe d'autrui... Il s'agit d'éprouver d'inédites
sensations, rien de plus, rien de moins... "mieux-que-cocaïne".
Il se peut fort bien qu'à brève échéance, les meneurs révolutionnaires
soient obligés d'assassiner, obligés ? de faire assassiner les personnes
de l'opposition avant qu'eux-mêmes on les repasse... Ceci est dans
l'ordre des choses, fatal, classique... Cela commence même sous nos
yeux... Mais combattre, n'est-ce pas, pour le fameux idéal ou sans
idéal... c'est une tout autre paire de burnes... tout à fait différente... Je
ne parle pas d'entrer en ligne contre "le ramassis d'armée Franco",
mais de combattre bel et bien contre des troupes absolument
régulières... Troupes régulières all_emandes, par exemple, et
parfaitement au point, parfaitement armées... La vraie bigorne en
somme... Pas d'amateurisme... Alors ? ... à qui la musette ?...
Répandre, éparpiller des conseils, des ordres, des manifestes rageurs,
stimuler le moral, émoustiller les abattoirs... tout cela c'est du joujou...
du frisson de la tricherie, alibibi... théâtre... rodomontades ... cinéma...
La seule épreuve dans les choses de l'idéal, c'est la dérouillade
personnelle, sans phrases, sans spectateurs, au petit matin... sortir du
couvert, comme un condamné à mort, amener sa viande aux
"barbelés", au niveau des plus hautes idées, beaucoup plus haut en fait
que les plus hautes Idées... Voilà qui compte... Et voici des épreuves
dont on revient très rarement, par conséquent, pas très "artistes", guère
utilisables fructueuses... Tout ce qui est artiste doit avoir une suite, une

159
"exploitation" ... La véritable sincérité n'a jamais de suite... Le culte
des héros c'est le culte de la veine.
-- Etes-vous d'accord ?... Avez-vous l'âme en face des trous ?... au
bout de chacun de vos gestes ?... oui ? Je ne crois pas... J'ai
l'impression que vous voyez faux... que vous vivez faux... tout en vous
sonne faux ... Spectateurs !...jouisseurs ! vous êtes, vous vous
cherchez, vous voulez jouir ... profiter du grand triomphe juif et
maçonnique... vous n'entendez pas qu'il vous coûte l'existence -- vous
ne risquez même pas votre place... Vous serez plus embusqués dans la
prochaine que les bourgeois ne le furent dans la précédente...
L'embusquage comme la mitrailleuse a fait des progrès énormes, à ce
que je découvre, on se planque, on se superplanque à présent des
années d'avance... Je ne connais pas un apôtre qui ne soit au moins
dans l'Etat-Major ... ou de la super-aviation bavarde et photogénique...
Ceux qui brûlant de foi et d'apostolisme soviétique ne sont pas à
l'heure actuelle en tranchées devant Madrid ou Saragosse, ne sont au
fond que d'équivoques "petites causeuses". A eux, les caves de la
Culture ! les picnics aux Fausses-Reposes.
Pour la prochaine, qui se dessine, qui s'organise autour de nous,
jamais on aura surpris au fond de tant de cachettes et d'armoires, tant
d'apôtres et de fervents bellicistes planqués... Le monde est pourri,
c'est un fait par le cinéma, le cabotinage... (O ces charges de
cavaleries légères ! ...) Le matuvuisme le plus exorbitant, le plus
indécent est à la base, au fond. de tous les grands mouvements d'Idées
actuels, inséparable.... Le monde était en 14 beaucoup plus simpliste,
plus nature, plus sincère, beaucoup moins ficelle, moins vicieux
qu'aujourd'hui. En 37, le cabotinage, le phrasage s'étale partout,
domine tout, mine tout, même le peuple, hélas ! lui-même déjà très
faisandé, bien avancé en pourriture cabotine ... Je me souviens d'être
monté en rifle avec des combattants bretons. Ils ne savaient pas lire, ni
écrire, brigadiers compris... Ils inspiraient une confiance absolue, qui
ne s'est jamais démentie ! "ac cadaver". je me méfie beaucoup des

160
soldats qui savent lire... qui vont au cinéma... Qui sait lire devant le
péril devient facilement raisonneur, un peu hésitant, subtil... Il se croit
au cinéma, il demande à voir la suite... Il n'y a pas de suite ! ...
Attention !.,. Il faudra dans les rangs oublier le cinéma ! ... Voici qui
promet beaucoup de travail à la Prévôté... Elle ne chômera guère. Elle
sera sur les dents derrière tous ces "spectateurs". Les pelotons non
plus ne chômeront pas... les recommandations non plus...
Chaque guerre, chaque révolution rapproche le moment où
nous atteindrons le but suprême vers lequel nous tendons..
Grand Sanhédrin, 1884.

Cette révolution s'annonce décidément comme une énorme, fanatique


prise de sécurité... Une adroite et gigantesque consolidation des
beefsteaks acquis.
A ce propos. rien de plus démonstratif et plus allégrant que de
parcourir et examiner d'assez près, les longues listes de personnalités
qui ornent, dont se recommandent les fougueux partis, pacifistes,
libérateurs, interventionnistes, affranchissants, etc... Les organisateurs
de gauche lancent, à tout propos, quotidiennement, de tels documents,
pamphlets, etc., à travers toute la presse et les cénacles
soviétophiles... Rien de plus bouffon. Parcourez un peu ces listes des
grands amis de l'U. R. S. S.. Tous ou à peu près tous, fonctionnaires,
politiciens, rentés, retraités juifs ou francs-maçons... Et comment !
Tous amplement appointés, je dirai même parfaitement opulents, une
centaine de damnés absolument douillets, effrontément, grassement
parasitaires, une moyenne de 100.000 francs annuels chacun... (francs
Blum). Parasites des super-Etats ! Unissez-vous ! rassurez-vous autour
des Grands Juifs !
Debout les "nantis" de la Terre !... D'entre ces "gras" combien
partagent un peu leurs rentes avec la communauté maigre ?... Je
demande ? Combien s'en iront de ces preux, mourir si les choses
tournent mal, aux créneaux de Madrid ?... Toc ! Toc ! Toc !... qui va là

161
?... C'est l'ami ! l'ami de qui ? l'ami des Juifs ! l'ami du peuple ! l'ami
de lui !... l'ami de soi ! l'ami du sofa !... Des vrais combattants pour
l'Espagne, on peut en voir des quantités, il en débarque de troisième
classe de n'importe quel Transatlantique, rentrant de New-York. Ceux-
là, en fait de combattants, ce sont des vrais, des authentiques... Ils
n'iront pas aux Conférences ! ils n'embrasseront pas la Passionaria.
Comme tous les vrais héros du monde, ils ne feront qu'un seul saut des
soutes aux tranchées.... Ils ne sont pas juifs !... Il ne faut pas qu'ils
confondent, qu'ils se perdent dans le train ! Ils sont marqués pour la
pipe, ce sont des retours d'émigrants. Le Grand "Comité Morgenthau,
Barush, Loeb, Warburg pour l'affranchissement des peuples" leur a
payé un beau voyage. Ils vont connaître le fond des choses... Ils
rembourseront largement... Veni, Vidi, Clabotit.

Denoël m'a fait remettre ces jours derniers, pour mon instruction
personnelle, un rapport de la "C.G.T." sur la crise du livre en France.
Document pas très substantiel où s'essoufflent "le pour et le contre" ...
où l'on se demande à longueur de chapitre ce qui va finir par se
décider après tant de "chèvre et choutage". Rien du tout. Le contraire
nous aurait surpris... Cependant un court passage, sur ce fond, ce
magma de doléances tout à fait anodines, réveille tout à coup le
lecteur... Allégresse ! ... Passages, tout en chiffres, qui veulent eux,
enfin, dire quelque chose. Je cite :
" Moyenne annuelle dépensée dans quelques pays, par habitant, par an,
pour l'achat de livres (seule base, de comparaison possible)
Etats-Unis: 25 francs par tête.
Allemagne: 20 francs par tête.
Grande-Bretagne: 10 francs par tête.
Belgique: 3 fr. 50 par tête.
France: 0 fr. 50 par tête."
Voici qui nous comble! et qui vient le plus simplement du monde,
révéler à nos yeux toute la crudité du problème, pourquoi notre fille

162
est muette, et comment le Français se fout éperdument du livre! dans
son ensemble et son particulier... Rien à chiquer, noir sur blanc.
Acceptons le fait pour ce qu'il vaut... Bien plus amusant que tragique...
aussi gaillardement qu'il est énoncé. Pas de quoi fouetter un chat...
Mais par exemple refusons net, pour injurieuses, comme bien
répugnants mensonges, les explications qu'on nous propose
académiquement, endormeuses, à savoir que le cinéma, la radio, les
sports, les périodiques, etc., etc., sont responsables de la crise...
empêchent les Français de lire, de se payer les bon auteurs... Culottées
niaiseries, foutrissures dévergondées! Les Etats-Unis, l'Angleterre,
l'Allemagne possèdent dix fois autant que nous autres de tous ces
genres de distractions! et regardez comme ils continuent à lire...
Bénin Duhamel l'endormeur, ému très mesurément, par tout le bruit
qu'autour du livre on mène, à travers Revues et Congrès, vient à son
tour chichiter, gominer un peu la sentence, troufignoliser quelques
pertinents adjectifs, adverbialiser l'agonique. Il ne rate pas de nous
donner en cette délicate occasion encore un magnifique boûquin (les
critiques raffolent du mot "boûquin", cela sonne familier, mais tout de
même respectueusement admiratif, tendre, filial). Sur l'égrotant il
s'épanche, Bénin Duhamel, en deux cents pages fignolées, le voici qui
se donne en tendresses moulées... s'évertue en mille cursives
guimauves... "Ah! mais! Ah! mais!... " qu'il se demande le Bénin rien
ne va plus! Quelle crise, mes empereurs! Mais on se navre à la fin!...
être si peu demandé! de se mourir en flanelle!... Où s'en va donc ? Où
se disperse ? Je vous interroge ? le petit plâtre ?... le petit pognon des
clients ?... Je boude! je boude! Le voilà!... où se dissipent les petits
frics de nos clients, nos chers clients si mesurés, si fins, si français si
subtils si nuancés. etc...! etc... " Mais Duhamel, cher illustre, vous
donnez pas mal à la tête! mon cher Dumouton, mais c'est bien simple,
tout facile, élémentaire, tout leur pognon part à la vinasse! C'est pas
difficile à trouver! le petit pognon des clients voyons, remettons nos
lunettes, admirons un autre passage du joli rapport, d'autres chiffres...

163
"l'Alcoolisme en France" parfaitement éloquents, substantiels aussi.
"La France est le pays le plus fort consommateur d'alcool du monde...
21 litres 300 d'alcool pur, taxé par tête d'habitant... par an... (en
comptant les bouilleurs de cru, ce chiffre s'élève à 26 litres par tête
environ...). Les autres peuples d'Europe ont tous une consommation
inférieure... D'un quart, de moitié, de trois quarts... 14 litres 84 Italie,
14 litres 80 Espagne, 9 litres 27 Belgique, 8 litres 87 Suisse, 5 litres
64 Autriche, 4 litres 89 Angleterre et Hongrie, 4 litres 52
Tchécoslovaquie, 3 litres 85 Allemagne, 3 litres 5 Pays-Bas, 2 litres
99 Suède, 2 litres Danemark, 2 litres 77 Islande, 1 litre 81 Norvège.
Si la consommation des boissons distillées a baissé depuis la guerre
d'environ 1/4 (3 litres d'alcool par habitant au lieu de 4), cette
diminution a été compensée largement par une augmentation de la
consommation du vin, qui était avant 1900, environ 35 millions
d'hectolitres annuels, devenue en ces dernières années environ 50
millions d'hectolitres annuels...
Il est donc inexact d'affirmer que l'alcoolisme diminue en France, au
contraire, il progresse, mais il est aujourd'hui produit plus souvent
qu'autrefois par les boissons fermentées... La répartition, l'habitude de
boire a gagné les milieux féminins, certaines habitudes alcooliques
sont devenues particulièrement tyranniques, par exemple, celle de
l'apéritif. (P. Rieman).
Voyez qu'en France, on sait encore se distraire... Sur la question du
casse-poitrine, il est donc absolument officiel, tangible, palpable, que
le Français ne craint personne... Il se démontre au chronomètre à plein
comptoir, à la bonbonne, à la péniche, aux litres, au récipient qu'on
désire, l'universel champion de vinasse!... foudroyant, imbattable et de
très loin!... Lecteur piteux, c'est possible, mais insurpassable
alcoolique! Il n'est même pas question de rivaliser... Qui veut le verre
? Même l'Anglais qu'on cite parfois comme un fier ivrogne, à
l'épreuve, n'existe pas. Quel bluff! quelle prétention! C'est bien
simple, aucun nordique, aucun nègre, aucun sauvage, aucun civilisé

164
non plus n'approche et de très loin le Français, pour la rapidité, la
capacité de pompage vinassier. Seule la France pourrait battre ses
propres records de vinasse, ses descentes de picton. Ce sont d'ailleurs
à peu près les seuls records qu'elle puisse battre. Mais dans cette
épreuve "Hors Concours", "Prima Classa". Aux autres sports, de
muscles, de souffle, le Français se ménage, il se réserve... Il ne se
montre jamais très ardent, très en train. Lui si brillant dans la vie, sur
les stades il ne brille plus... Que le Français haïsse la lecture ? Cela
peut fort bien se comprendre, se défendre et même devenir à tout
prendre une aimable originalité... Qu'il préfère le bavardage aux
textes, la rhétorique labiale aux déchiffrages de paragraphes... Et
pourquoi pas ?. . Où est le mal ? Mais qu'il se démontre, sans faiblir
jamais, en toute occasion, où on le met en ligne, et depuis 50 ans
bientôt, aussi platement, infailliblement galette, infantile, en n'importe
quel sport, la rigolade des stades de l'univers à vrai dire, ceci pour
être une originalité aussi, n'est pas moins tenacement humiliant. Cette
énorme, infinie quantité de vestes sportives trouble un peu l'assurance,
la naturelle jactance du peuple français. Pour une fois devant toutes
ces défaites aussi régulières qu'imposantes, qu'immanquables, ses
maîtres ergotent un petit peu, les masses se méfient... se troublent...
méditent... Mais pourquoi méditer ?... La réponse est là, tout à fait
éclatante, elle coule à pleins bords, si j'ose dire: Vinasse!...
Ce préambule n'est pas vain, il nous met en présence d'un autre petit
roi de France, monarque à son tour, secondaire, suzerain, vizir fidèle
du grand roi juif... vieux preux lui-même, chevronné, de
l'abrutissement des masses, par le zinc, le bavardage et le jus de
grappe à la chimie... Le Roi Bistrot, possède, lui aussi, tous les droits,
par accord politique absolument intangible, à l'immunité complète, au
silence total, à tous les encouragements, pour l'exercice de son
formidable trafic d'empoisonneur et d'assassin... Rien ne peut le
troubler: la presse, la radio, les Préfets, l'Etat entier lui sont, pour son
négoce, entièrement soumis, à ses ordres, empressés, effrénés à mieux

165
le servir... Les deux lions rugissants de la publicité contemporaine au-
dessus de tous les autres fifres, sont Cinéma l'abrutisseur et Vinico
l'empoisonneur. Effleurer les abracadabrants privilèges de la vinasse,
voici le seul crime en France rapidement châtié... La France est
entièrement vendue, foie, nerfs, cerveau, rognons aux grands intérêts
vinicoles. Le vin poison national!... Le bistrot souille, endort,
assassine, putréfie aussi sûrement la race française que l'opium a
pourri, liquidé complètement la race chinoise... le haschisch les
Perses, la coca les Aztèques...
Le Juif, quand on lui demande de voir un petit peu ses papiers, se
déclare instantanément vieil auvergnat laborieux, bigouden fidèle,
corse loyal, tourangeau, landais, etc... Le picrate lui aussi ne possède
que des vertus, des références unanimement, suprêmement favorables
une bonne fois pour toutes, c'est entendu! promulgué à milliards
annuels... Le pinard n'est jamais autre chose qu'inoffensif, anti-
rachitique, hygiénique, gaulois, digestif, antiseptique, fortifiant,
carburant de l'Intelligence (le peuple le plus spirituel du monde) et
panacée au surplus de "longue vie". Mais la mortalité française
demeure malgré tout l'une des plus élevées du monde...
France, 15.7 (pour 100), Angleterre, 11.7, Allemagne; 11.8, Belgique,
12, Espagne, 15.6, Irlande, 14.4, Grèce, 15.5, Suède, 11.2,
Suisse,12.1, Norvège, 10.2, Australie, 9.5, Nouvelle-Zélande, 8.2 .
A cet égard, comme à tous les égards ou presque, en dépit des lourds
tombereaux d'écoeurantes flagorneries que nous déverse à pleines
colonnes poubelles et chaque matin notre jolie presse démagogique, la
France demeure un des pays les plus arriérés du monde... Chiffres en
mains. Rendons cependant justice au pinard. Rien ne saurait le
remplacer pour pousser les masses au crime et à la guerre, les abrutir
au degré voulu. L'anesthésique moral le plus complet, le plus
économique qu'on connaisse, c est le vin! et de première force... "Un
coup de clairon! et ils voleront tous aux frontières! " prétend Gutman.
Il a raison Gutman, il voit juste. "Ayant bu! " ajoutons! Le clairon ne

166
suffit pas. Le coeur au ventre c'est " vin à discrétion "... Le clairon
cocoricant c est la musique, l'âme même du vin...
Les élections de la gauche je trouve se font encore plus au bistrot que
les élections de la droite, sans parti pris. Jamais les bistrots n'ont
connu d'affluences comparables à celle que leur vaut "les 40 heures ".
Le peuple ? Jamais tant de loisirs, Jamais tant picolé... Jamais les
affaires de la limonade n'ont été si encourageantes, jamais les grands
apéritifs n'ont connu pareille prospérité. Regardez un peu leur matériel
?... Quel luxe!... Un perpétuel 14 juillet... La démocratie déborde...
Jamais la publicité du vin (et dérivés vins cuits etc.) ne fut tellement
effrontée, tellement insolente... L'outrecuidance des grands nectars est
à son comble... Que risquent-ils ?... Rien!... Les 350.000 bistrots de
France ont tout remplacé dans la vie des masses... l'église, les chants,
les danses populaires, les légendes, etc... Le petit peuple, la foule la
plus pauvre, est amenée, drainée au zinc comme le veau à l'abreuvoir,
machinalement, la première station avant l'abattoir. Le peuple ne
ressent plus le besoin d'autres choses que de nouveaux bistrots, "plus
de loisirs et plus de bistrots " .
Les bibliothèques ?... Demandez un peu, si davantage on les fréquente
depuis les 40 heures... On lui a ôté même jusqu'à l'idée, au peuple,
l'imagination, qu'il pourrait peut-être s'évader, se "transposer" d'une
autre manière qu'en se saoûlant... chroniquement... Le centre spirituel,
le foyer d'esprit, d'attraction, la puissance, la "catalyse" du village
n'est plus l'église, ni le château ni la mairie même... C'est le bistrot,
bel et bien... Quel gain spirituel!... et dans les villes le bistrot plus le
cinéma... le " complet " de ahurissement moderne. Les 350.000
bistrots de France, garde-chiourmes flatteurs et mielleux du petit
peuple ouvrier sont 350.000 fois plus redoutables, inamovibles,
méticuleux que tous les autres tyrans évidents, précédents, patrons,
châtelains, curés, bourriques... Aucune comparaison... Ils saignent et
sonnent le peuple à la base... Ils le livrent aux Juifs, aux généraux le
peuple, moulu. roteur, titubant, dégueulasse, parfaitement consentant à

167
toutes les galères, à tous les massacres...
Qu'ont-ils entrepris ? qu'ont-ils même tenté nos immenses
humanitaires? nos grands frères douloureux ? Ces "infinis
participants" à toutes les souffrances du peuple, pour affranchir le
peuple de son plus intime, son plus implacable, son plus insatiable
bourreau, l'alcool ?... Absolument rien du tout!... Au contraire! Ainsi
que Jamais les spéculateurs en Bourse, agioteurs de tous poils, en
matières premières, juifs ou enjuivés n'avaient connu de période
semblable aussi magnifiquement fructueuse, que celle que nous
traversons depuis le triomphe du Front des masses, de même les
"grands vinicoles et distillateurs", doivent la plus merveilleuse des
chandelles au gouvernement "Boom Bloum" pour les miraculeuses
quarante heures et l'accroissement inouï des pouvoirs vinassiers des
foules.
Qu'ont-ils fait, nos frémissants dissipateurs, dispersateurs de ténèbres,
pour disperser un petit peu tout cet alcool dont nous crevons ?... Ah!
ils seraient eux-mêmes dispersés bien vite par le plus vrombissant
orage qui souffla jamais dans les porcheries de Lucifer!... s'ils
risquaient un traître mot! Qu'ont-ils tenté nos grands révoltés de la
grande gueule, nos mirifiques pourfendeurs de toutes les iniquités pour
assainir un peu la rue ?... Pour secouer même un petit peu, la plus
écoeurante, la plus vile et la plus lâche de toutes les dictatures
connues, celle des 350.000 bistrots ? tout éblouissants, miroitants en
pleine gloire et fortune... drainant, décimant, putréfiant, avec la pleine
protection de tous les pouvoirs publics, à pleins goulots tous les
fameux loisirs ? Toute l'étendue de ce territoire n'est plus qu'une
formidable entreprise d'abrutissement, un gigantesque cloaque de Juifs
et de vinasse... Personne n'est au courant ?... Personne ne moufte ?...
Pas un simple boeuf mais un Himalaya sur la langue des grands Juifs!
"Commodo et incommodo "... Quelle faribole ?... Le Français est livré
pieds et poings liés aux grands industriels de la vinasse, juifs ou pas...
La Limonade est reine, si le Juif est roi... On s'en va tracasser,

168
croisade! deux ou trois malheureux bordels en province, au nom de
l'hygiène générale, de la moralité publique, de telles ou telles
calembredaines, mais impunément à côté, on vous file de la folie, du
crime, du gâtisme à plein comptoir, sur la longueur de quatre cent
mille zincs et personne ne tique! et tout le monde est bien content!...
Quelles saloperies d'hypocrites fumiers!
D'ailleurs tous nos youtres du grand socialisme (eux qui ne trinquent
guère), se montrent dans la pratique, dans la cuisine politique,
solidaires à fond de toutes les vinasses, ils vont ramper naturellement
vers l'empereur Bibine, pour se faire avaliser, voter, introniser.
Précautions, hommages, et reconnaissance... Leur seconde
circoncision. Le Midi bavard, resquilleur et vaniteux est un excellent
bled pour les Juifs, absolument accueillant. L'opium du peuple ce n'est
plus la religion, pauvre légende aux abois, mais bien la vinasse en
plein triomphe. La religion se discute, se réfute, offre mille prises au
ridicule mais pas la vinasse... Entre lui et le néant, le Français n'a plus
que le juif et la vinasse... Juifs et vinasse triomphent ensemble...
n'oublions jamais que 80 pour cent de l'énorme quantité d'alcool
consommé en France provient du vin "Le long vaing de nos pères!"...
Nos pères qui ne buvaient eux, en vérité, ces simples, que d'innocentes
"petites bières " familiales et de naïves piquettes. Jamais ils n'ont
soupçonné l'existence même, ces aïeux, de nos terribles casse-
poitrine, de nos poisons farcis, de ces vitriols d'étiquettes, de nos
Elixirs d'Asile, dont on garnit, surplombe, inonde aujourd'hui comme
s'il en pleuvait les guéridons et les zincs du peuple souverain, sous
l'_il ravi de ses grands apôtres! La Bastille ?... Rigolade!... Mais
regardez donc tout autour sur l'emplacement même de la Bastille...
tous les bistrots étalés. . Mais ils valent à eux tous cent mille
Bastilles!... pour la férule et l'exploitation. Le peuple souverain?...
Mais depuis 93 il souveraine dans un alambic! Il en est jamais sorti! Il
n'en sortira jamais!... Pas une mesure, un Edit, un simple arrêt, depuis
ce fameux souverain jour, qui n'ait été médité, promulgué, conçu à la

169
gloire, pour la gloire, pour l'impunité, l'insolence, pour la parfaite
prospérité du proliférant bistrot! Nous avons tout vu, le comble! Nous
avons vu un ministre, et de l'Instruction Publique, pousser par
circulaires formelles à la [96] consommation du vin dans toutes les
écoles de France!... Peur que l'on y pense un peu moins... Presser les
instituteurs, par très vives exhortations, à se donner entièrement dans
leur classe à l'éloge de la vinasse, la fabrication de plus nombreux
épileptiques en somme par ordre souverain.
O le gouvernement du peuple pour le peuple, par la vinasse!
O l'Hydre de l'ignorance!...
Dans un pays, notons-le. où 50 % des conscrits sont éliminés, à
chaque année pour diverses causes rachitiques, "ajournés" tout à fait
minables, par le Conseil de Révision, de plus en plus indulgent, très
soucieux de maintenir les effectifs et de retenir le plus de monde
possible sous les drapeaux... 50 % de la population française, grâce
au pinard, est donc ainsi tombé très nettement au rang de rebut
physiologique. Cette imbibition, ce massacre alcoolique de la race
entière n'est d'ailleurs pas l'une des moindres causes à ce
fléchissement général... à cette très grande anémie, stérilité, banalité,
ennui, à cette carence de toute inspiration, efféminisation, rabâchage,
ragotage vétilleux, mesquinement vindicatif, ensemble de tares bien
fâcheuses, mais fort remarquables, dont semble grevée depuis bientôt
cent ans, toute la production intellectuelle française... Les
intellectuels, après le peuple, ont perdu peu à peu toute signification,
toute puissance, toute entreprise, toute véritable musique... Velléitaires
enfermés dans une viande profondément, fatalement alcoolisée, diluée
dans la vinasse... Le drame habituel de la dégénérescence mentale et
physique des races alcooliques, condamnées. Les grands juifs du front
populaire parfaitement avertis, ne s'y trompent pas... Ils établissent
tout naturellement leurs quartiers généraux dans les grands
département viticulteurs... Ils savent bien qu'une dictature en France ne
peut tenir, ne peut durer que dans l'énorme imbibition, la trempette, le

170
colossal ahurissement vinassier de tous les individus, enfants compris,
héréditaire... Le Français est actuellement le seul être vivant sous la
calotte des cieux, animal ou homme, qui ne boive jamais d'eau pure...
Il est tellement inverti dans ses goûts, que l'eau lui paraît à présent
toxique... Il s'en détourne, comme d'un poison. De quelle manière les
Chinois, je vous le demande, furent-ils, en définitive, absolument
détroussés, conquis annihilés, dissous, affalés ? Par l'opium!... Et les
Peaux-Rouges ? eux qui dérouillaient si splendidement tout d'abord
les Yankees partout où ils les rencontraient, par qui furent-ils, ces
vaillants, finalement réduits en esclavage ?... par le brandy!... et tous
les nègres ?... tous les colonisables en général ? par le tafia!... par le
poison le plus populaire à l'époque de la conquête... Rien de plus
malin...
Les Français subiront leur sort, ils seront mis, un jour, à la sauce
vinasse... Ils le sont déjà. Pas d'erreur!... Le conquérant doit être sûr
de ses esclaves en tous lieux, toujours en mains, sordidement soumis,
il doit être certain de pouvoir les lancer, au jour choisi. parfaitement
hébétés... dociles... jusqu' aux os... gâteux de servitude, dans les plus
ronflants, rugissants fours à viande... sans que jamais ils regimbent,
sans qu'un seul poil de ce troupeau ne se dresse d'hésitation, sans qu'il
s'échappe de cette horde le plus furtif soupçon de plainte... Le cheptel
gravit d'ailleurs admirablement, il faut le dire, tous les calvaires qu'on
lui présente, il monte au crématoire fort bien, tout seul, simplement
stimulé par les exhortations, les hurlements de la galerie c'est entendu.
Ce miracle est devenu banal, il a lieu chaque jour depuis le
commencement des siècles, des tyrannies et des guerres... mais tout se
passe encore bien mieux, bien plus admirablement, plus spontanément,
vertigineusement pour tout dire quand les organisateurs peuvent
amorcer, préparer, bercer le grand sacrifice dans les buées de
quelques philtres, de quelque magie pourriture chimique bien tassée,
quelque solide, constant, indéfectible, économique poison nervin, pour
nous Français, notre vinasse... Alors, c'est du plein billard! du Paradis

171
de charnier sur terre, on gagne en tout, sur tout, en surface comme en
profondeur... D'un côté l'abattoir, on le pomponne et l'apprête... de
l'autre côté l'on distille à pleins tuyaux, muids, péniches... Les banques
sont heureuses, on presse, on filtre, on souque, à tout cabestan!...
L'instinct fait le reste... Toujours là, présent, tapi, l'instinct,
immanquable, intrompable, l'instinct de Mort, au fond des hommes. au
fond des races qui vont disparaître, l'instinct dont on ne parle jamais,
qui ne parle jamais, le plus tenace, le plus solide, impeccable,
l'instinct muet... Lui qui n'est jamais ivre, attend, entend... Que
d'affiches! que de promesses! que d'euphories!... la démagogie
nectarde, tonitrue, explose!... C'est la foire! le grand carnaval du verbe
mentir... Ecoutez ces valets de torture ce qu'ils hurlent à pleins
mensonges devant leurs victimes... Ils ont des mensonges plein la
gueule:
"Que veut le peuple ?... Qu'exige le peuple ?...
" Du travail. Et du pain!..."
Mais non! saloperies! mais non!... Et vous le savez bien! mieux que
tout autre!... Le peuple il exige du loisir et de la vinasse! avant tout. Il
s'achète dans une famille ouvrière en France beaucoup plus de vin que
de lait ou de pain... L 'alcool et le tabac coûtent au peuple beaucoup
plus cher que sa nourriture. Avouez-le donc pourris!...
Wendel! Wendel! Wendel! Tartuferies! Pouffantes offusqueries! Je
connais cent distillateurs, cent fois plus criminels que Wendel!... qui
tuent bon an, mal an, cent fois plus de monde que tous les Wendel de la
terre... Et leurs affaires en sont beaucoup plus solides, beaucoup
moins menacées que celles de Wendel!... Mais, ceux-là tiennent, vous
le savez bien, tous vos électeurs toutes les listes en mains, et vous
fermez tous vos sales gueules puantes de cabotins torves, parce que
vous avez peur, une trouille infernale des distillateurs vos maîtres ?...
Regardez un peu leurs "actions" ?... Leurs augmentations de capital!...
Les avez-vous même effleurés d'un commencement de rigueur ?... Pas
si sots!... Ce sont les chouchous du régime, de tous les régimes et de

172
celui que vous préparez. Ils peuvent toujours, ces prétoriens du
poison, attendre, comme les Juifs, sous l'orme, avec leurs
"permanences bistrots" en toute sérénité, la fin de vos pitreries,
mascarades. bouleversements fariboles,.. ils savent ce que vaut l'aune
de toute Révolution... Ils les ont pesées toutes en muids, en barriques,
toutes, ils savent que sans eux, toute autorité en France s'effondrera,
sans recours, sans appel... Ils savent qu'on ne se passera jamais
d'eux... Ce sont eux qui font ramper vos électeurs aux urnes, ce sont
eux qui font bouillir le sang de vos soldats. Sans bistrots, vous n'êtes
rien, avec les bistrots vous êtes tout. Demain, la révolution faite, la
"communiste", plus de bistrots que jamais sur le territoire... "La
France libre, titubante, dégueulasse et heureuse!..."
Aussi vains, bornés et frivoles que vous puissiez être... il est des
leçons de l'Histoire que l'on retient... Vous avez sûrement retenu que le
Tzar a payé durement pour ses derniers "Ukases", ses rescrits contre
la Vodka. Ce sont ses propres édits qui l'ont fait basculer le Tzar,
dégringoler du trône, et finalement étriper dans la cave de Sibérie...
bien mieux que tous les bavardages du juif Oulianov-Lenine. Staline
lui, n'est pas si fou... Il laissera toujours malgré tout, quelques roubles
à ses moujiks pour qu'ils puissent, n'importe comment se noircir, en
dépit de toutes leurs misères, bien profondément la gueule. Celui
d'abord, qui n'est pas de tout temps, plus ou moins saoul, "entre deux
vins", ne sera jamais ici, ou là-bas, qu'un pâle citoyen, pointilleux con,
vilain camarade et douteux soldat. C'est un homme équivoque, tout
bouffi de défiance, un anarchiste plein d'eau, qu'il convient de trouer.
Avec la rançon que vous versez aux Juifs, à vos maîtres, banquiers
internationaux, demain grands commissaires du Peuple, vous auriez de
quoi vivre à rien faire deux jours sur trois.
Encore un effronté mensonge, un credo pour gueules vinasseuses, une
culottée d'infamie, "l'Internationale prolétaire"! Il n'existe en tout au
monde qu'une seule vraie internationale, c'est la raciale tyrannie juive,
bancaire, politique absolue... Celle-là, est internationale! on peut le

173
dire! sans interruption, sans une défaillance, totale, d'Hollywood, de
Wall-Street la youtre, de Washington (Roosevelt n'est que l'instrument
cabotin des grands Juifs Morgenthau, Loeb Schiff, Hayes, Barush et
consorts) à Moscou, de Vancouver à Milan... Une véritable
internationale, bien intégrale, bien intriquée, bien inflexible, bien
sinueuse, aurifiée, racleuse, soupçonneuse, criminelle, angoissée,
insatiable. toujours en conquête, jamais assouvie, jamais lassée,
jamais somnolente... L'"Internationale" des Aryens, des ouvriers, c'est
qu'une chanson... exactement! rien qu'une chanson pour esclaves, rien
de plus... Il faudrait que le peuple s'arrache un jour violemment,
furieusement, la mite des cils pour se rendre compte que son
"Internationale" de gueule, sa fameuse tonitruelle, c'est encore qu'un
autre bidon, un autre disque bien tordu, bien gondolé, l'énorme
fantastique fumisterie de ses meneurs attitrés... Encore une escroquerie
de youtres!... pas plus d' "Internationale" pour les "damnés de la
Terre" que de beurre au balcon!... L'Internationale ouvrière c'est la
prestidigitation, l'imposture socio-gigantesque du très grand ancêtre
"Marx Brother" le premier de nom... l'Hirsute, pour arnaquer les cons
d'Aryens. Il a joliment réussi! Aux Juifs les ors et les beefsteaks, aux
cons d'Aryens trique et chansons... chacun son genre... sa destinée.
Une clameur: l'Internationale! Une complainte d'ivrogne, une berceuse
pour captifs. Pas plus de fraternité ouvrière à travers ce grand monde
que de Juifs en première ligne... C'est même tout le contraire qui
existe, c'est l'évidence même, d'un bout à l'autre de la planète... Ces
peuples qui se cherchent pour s'étreindre, se rejoindre par-dessus les
frontières maudites... empêchés qu'ils sont les malheureux de se
presser coeur à coeur par les méchants capitalistes... Quelle
effroyable turlutaine! Quelle dévergondée imposture!... Rien de plus
absolument contraire à toute réalité!... Dans les Congrès, mais oui!
sans doute! dans les palabres et les bavures, bien sûr! à la Grange-
aux-Belles, ou ailleurs, certainement qu'on se fraternise! entre
"délégués" bien verveux, bien cossus, pas fatigués, pas empotés, qu'on

174
gueule à s'enrouer de pareilles sottises! Cette bonne foutaise! Qu'est-
ce qu'on risque ? On trinque! on remet ça! on se [99] promet!... et
comment qu'on fustige!... à hure que veux-tu! tous les profiteurs des
Régimes, les iniquités, les exploiteurs, les organisants de la "Rareté"
ah! ah! cette bonne craque!... les gavés de par-ci... les repus féroces
de cela... Mais dans la pratique ? Messieurs, Mesdames ?... Une fois
retournés chez eux, les mêmes, exactement les mêmes vendus,
comment qu'ils foncent à la police. exiger, supplier qu'on renforce les
restrictions, sévérise l'immigration. tourne la vis! Alors plus de
phrases, Messieurs, Mesdames, plus de soupirs! plus de salades!...
plus de trémolos!... Des réalités! des directives bien égoïstes, bien
vaches, bien formelles... Sus aux pouilleux!... Sus aux communistes
"de fait"! A ceux qui voudraient tâter, partager entre les peuples les
richesses du sol!... organiser la justice, la répartition... Tous ces
chiens maigres. errants, renifleurs! au large! nom de Dieu! et puis à la
trique! Voici le concret langage des fraternisants délégués des plus
opulents "trade unions" une fois qu'ils ont rentrés chez eux...
Les patries existent plus! Mais les beaux "standards" d'existence, ils
ont jamais tant existé... Autant de pays, autant de "standards"
d'existence et férocement défendus, je vous prie de le croire, par ceux
qui se régalent... et fébrilement enviés par ceux qui la sautent... C'est
la guerre profonde, permanente... sourde... inavouable... entre tous les
prolétariats... et non moins féroce que l'autre... entre les plus bas
"standards" et puis "les standards-plein-la-tête"... Les standards ont
des frontières et barbelées, je vous l'affirme, encore plus que les
Patries... Allez donc vous essayer, vous, prolétaire, tourneur, coiffeur,
modiste, dactylo, barbouilleur quelconque, de gagner un peu votre
croûte aux Etats-Unis!... en Angleterre, en Suède, en Hollande...
comme ça, au flan... tout nature!... de vous régaler un petit peu... d'un
plus haut "standard d'existence" (de marner donc un peu moins tout en
se faisant payer plus), vous allez voir un petit peu, comme vous allez
rebondir! et séance tenante! sans discussion... éliminé à grands coups

175
de lattes, comme un effronté purulent galeux! Ah! ça sera pas beau à
voir!... Ah! Elle est bien morte, c'est trop triste, la fraternité
ouvrière!... si elle a jamais existé!... Au moment qu'on sort des
formules, qu'on s'amène gueule enfarinée, naïf croyant, pour déguster
les fruits de la promesse, l'excellente chose fraternelle, tant vantée,
hurlée, la grande participation dont on parle dans tous les congrès, à
tous les échos du monde, alors comment qu'on se fait étendre!... C'est
pas la peine d'insister! Cette adorable fraternité, c'est une rhétorique,
elle existe pas!... On vous fait voir, dès la frontière, une de ces triques
implacables, une de ces matraques "embouties fer", qui vous précipite
d'autor dans la niche dont vous sortez! impertinent fou!... pas de pitié!
pas de jérémiades!... dans la pratique des esclaves, chacun sa galère...
Pas de rêvasseries... Le bord où on est mieux nourri il prend pas du
tout les fuyards, les resquilleurs des autres chiourmes... ceux qui
viennent nager le long des bonnes coques comment qu'on les rebute! à
grands coups de mandrins plein la fiole! qu'ils aillent au fond ces
saloperies! se faire gonfler!... Ah! C'est bien organisé la défense des
bonnes frontières démocratiques! Pas de pitié! Pas d'erreur! Pas de
resquille! Les envieux! les pougnasses, aux chiots! Chaque peuple
pour soi!... Et au surin! à la grenade si c'est utile! A la porte de chaque
pays c'est écrit, bien noir sur rose... le bel accueil qui vous attend tous
les prolétaires du monde! "ICI C'EST COMPLET"... Voilà! c'est
pesé!... Allez pas vous imaginer pour vous faire une explication, que
ce sont spécialement les "gros", les "deux cents familles", qui
refoulent les truands d'ailleurs... Mais non! mais non! comprenez
bien... ça leur ferait plutôt plaisir... les "exploiteurs" d'en recevoir des
quantités! des "peigne-cul" des autres hémisphères !... Pourquoi pas ?
Ils auraient qu'à y gagner... Main-d'oeuvre moins coûteuse... clients
plus nombreux... Pour leur gueule tout bénéfice !... Ce sont bel et bien
pour la circonstance, dans chaque pays, les prolétaires farouchement
en quart, syndiqués, organisés, retranchés derrière les patrons qui
défendent absolument leurs abords... leur "standard" acquis leur radio,

176
leur frigidaire, leur auto leur habit-à-queue, l'espèce de luxe en somme
(à crédit le plus souvent) par tous les moyens de la force et de la
mauvaise foi... par "l'Emigration" surtout, par la police intraitable. Il
faut en découdre de ces billevesées affectueuses qu'on déconne à plein
tube, à longueur de parlotes. N'importe quel "Trade-Union" anglais,
américain, danois, etc... est infiniment plus charogne envers les
travailleurs "maigres" des autres pays, que tous les patrons possibles
ensemble réunis... implacable !... L'Hypocrisie puante de tout cet
immense racolage, sentimentalo-maçonnique, de cet infernal babillage
à la fraternité des classes constitue bien la farce la plus dégueulasse
de ce dernier siècle... Tous les faits de toutes les frontières contractées
devant nous, prouvent absolument l'opposé, dans la pratique de la
"croque", la seule qui entre en ligne de compte, "ouvrièrement
parlant". Jamais les prolétaire "favorisés" n'ont été si fort attaches à
leurs relatifs privilèges patriotiques, ceux qui détiennent dans leurs
frontières des richesses du sol abondantes, n'ont aucune envie de
partager. "La nature ne fait pas de frontières" Salut ! Elle a
parfaitement doté certains territoires de toutes les richesses du Monde
tandis qu'elle laissait aux autres pour toute fortune appréciable, des
silex et du choléra. Les frontières sont venues toutes seules, tout
naturellement... Les hommes ils se mettent en quart terrible tant qu'ils
peuvent, ils y tiennent plus qu'à l'honneur, à ces bonnes richesses du
sol... Ils les défendent à vrai dire, comme la prunelle de leurs yeux...
contre toute immixtion, contre tout genre de partage avec les
prolétaires des autres pays miteux, avec les enfants de la malchance,
qui sont pas nés sur du pétrole... Tout le reste n'est que batifoles,
pitreries, marxeries. Jamais on a vu, entendu, la riche "Trade-Union
britannique" présenter à ses "Communes" quelque jolie motion
d'accueil en faveur des chômeurs spécialistes belges, français,
japonais, espagnols, valaques, "frères de classe" dans le malheur.
Jamais !... Ni les syndicats U. S. A demander qu'on débride un peu les
"quotas" féroces... Pas du tout ! des clous ! au contraire !... Pour les

177
prolétariats cossus, les autres n'ont qu'à se démerder ou tous crever
dans leur fange... ni plus ni moins... C'est mérité... C'est des ennemis...
ennemis de la même "classe" sur la terrible question du boeuf...
Catégorique ! Chacun pour soi !... Galériens sans doute ! Tous ! Mais
ne pas confondre galères et galères !... Celles qui râlent au banc
d'avirons, celles qui bondissent au mazout, les "à voiles" et les "à
vapeur"... Y a de la différence partout ! Des nuances capitales... Pas
de transfuges... Pas de stratagèmes ! Ceux qui doivent rester resteront
!... C'est pas une armée du Salut !... du très solide manche, plein la
gueule pour celui qui comprendra pas !... Seuls les Juifs, peuvent à
toute heure, tout moment, pénétrer, filtrer, s'installer dans tous les Etats
du monde, ils jouissent en tout et partout, des mêmes privilèges
exactement que les citoyens romains d'autrefois à travers tout leur
Empire... Les Juifs sont chez eux, partout... dès lors c'est justice !...
Les Juifs, "Civis devorans", n'arrêtent pas de foncer, te remonter à la
curée, toujours, encore, sur quelques nouvelles étendues.. . Ils
s'amènent alors par bande! tous camouflés, bien sinueux, bien souples,
bien avides... banquiers, Virtuoses, pèlerins, cousins, cinéastes,
ministres, Puissances d'équivoque... Ils sont tout de suite adoptés,
adaptés, choyés, dopés, rencardés à fond... chéris... Ce sont les
seigneurs du monde... Rien n'est plus normal !... Ils se régalent dès
l'arri- [101] vée. Mais nous, les simples boulots, les frustes taquins,
que nos seules mains recommandent et nos petites astuces... qu'est-ce
qu'on va foutre, nous dans l'aventure ?... si loin de nos clochers ?...
L'Aryen peut pas peser très lourd aux barrières de l'immigration... On
va lui faire perdre d'un coup toutes ses illusions, ses "humanités"
prolétaires. Il va se faire, dès la première douane sursauter, expulser,
propulser, dissoudre. Il aura pas jeté un regard, un premier coup d'oeil
sur la terre promise, le rivage heureux, qu'il sera déjà déconfit, navré,
mis en boîte, relancé dans les fonds de cargo... Ça lui apprendra ce
cave, à répéter les ritournelles, des choses qu'il peu pas comprendre...
Jamais les frontières, les, ports n'ont été pour les Aryens si

178
farouchement interdits, hérisses de règlements absolument exclusifs,
de prescriptions draconiennes, de lazarets et de bourriques...
L'amende, les interrogatoires, la fouille, les quarantaines dégueulasse,
c'est tout pour lui... tout le brelan des humiliations policières,
crasseuses et prophylactiques. tous les armements de la bonne guerre
contre le fumier qui s'apporte, il faut le rembarrer d'emblée ! lui
enlever et pour toujours l'idée de revenir... de repiquer au petit truc le
guérir de l aventure... qu'il se tisse ! qu'il aille pourrir ailleurs ! C'est
la loi des pays forts. Des "quotas" impitoyables protégeant très bien
tous les États, où la vie est un peu moins dure, contre la ruée des
mendigots... le "prolétariat possesseur"... contre l'invasion des
affamés qui viennent geindre à ses frontières, roder autour du pot-au-
feu...
Il n'est qu'en France qu'on reçoive tout... C'est-à-dire tout ce
qu'entraînent derrière eux, nos conquérants juifs... tous bicots, toute
l'Afrique, le proche Orient, tous leurs janissaires, leurs tueurs, leurs
hommes de main, tous ! électeurs de plus en plus...
Evidemment, comprenons bien que le bas youtre, le fias,
l'"unichemise" qui sort tout juste de son souk... du fond de son ghetto
roumain, il trouve une sérieuse différence, un drôle de changement
quand il voit la place Pigalle... Tous ces magasins, ces torrents
d'ampoules, ces pyramides de bricoles, Ça lui en jette plein les
mires... toutes ces petites vendeuses bien suçantes ça lui plaît
énormément... Il se trouve à l'instant, ravi, transposés sinoqué, lui qui
depuis 14 siècles, arrête pas de ruser, de tressaillir d'un choléra dans
l'autre, d'un typhus dans trente-six massacres, de chier du sang de
déroute, de toutes les steppes et les pogroms, il trouve ce pays tout
ouvert, joliment, follement délicieux... Faut pas s'etonner qu'il délire...
qu'il se prenne rapidement pour un pape... Mais nous faudrait pas
qu'on déraille, qu'on déclare que c'est arrivée... La réalité c'est tout
autre !...
La France n'est pas un pays riche, loin de là !... C'est un pays pauvre

179
même, un pays de petite ressource, de petite économie, un pays
naturellement avare et mesquin dans ses entournures. Un sol qui ne
peut donner ni pétrole, ni cuivre, ni coton, qui ne permet en tout, pour
tout, qu'une très médiocre agriculture, n'est pas un sol riche ! C'est un
pays au sol miteux, pour miteux... C'est un pays ou l'on doit ramer,
trimer, pour simplement vivre. Surtout avec l'énorme dîme que nous
payons à nos parasites juifs, nationaux et internationaux (les 3/4 de
nos revenus, à peu près) . Si les natifs extravaguent, ils tardent pas à la
sauter. C'est la loi des sols miteux, "regardants". C'est ainsi que les
choses se présentent ni plus ni moins . Il nous faut nous procurer
l'essentiel de notre existence, nos matières premières au dehors (sauf
le vin hélas !) Ces conditions économiques nous rendent parfaitement
tributaires au départ des étrangers... Pas plus de terre "bénie des
dieux" que de sucre au balcon... Les régions bénies des dieux sont
l'Amérique, l'Angleterre (et colonies), les Scandinaves (à cause de
leur situation), la Hollande et quelques autres, dont les prolétariats
ipso facto n'ont aucune espèce d'envie de partager leurs ressources
natales avec les miteux d'ici... Mieux que cela, ils nous exploitent ! et
sans pitié, et comment ! derrière leurs Juifs... comme un seul homme
!... Ce sont des esclaves privilégiés, des captifs de la bonne galère... Il
ne faut jamais confondre...
Tout bon prolétaire anglais se trouve joliment heureux, "in petto",
solidaire à fond des Lords sur ce point, que 300 millions d'Hindous en
loques et d'autres exploités frimards, lui font bien plaisir, demi-
animaux, demi-humains, épars au fond de l'univers, fellahcieux, Incas
à plumes, coolies, benibouffes, anthropogans, cafres rouges,
orthocudes, Karcolombèmes, tout à fait d'avis que tous ces misérables
la sautent, là-bas, la fument, la tortillent, la faminent, se cassent le cul
tous pour lui... Farfouillent les mines, taillent les rizières, râtissent les
pampas, pour lui envoyer son confort... Sur ça, il est impitoyable !...
Egoïste, "Briton d'abord" ! Il se trouve pas du tout "frère de peine...".
Il a pas envie de partager ni avec moi, ni avec lui... ni avec vous...

180
Avec les "britons" seulement et ses maîtres juifs. Il trouve que la
conquête des faibles représente bien des avantages... C'est l'hypocrisie
puritaine, vous la connaissez pas encore, elle est reprise par les
Syndicats et puis alors en "surbrasé"... Si vous voulez vous amuser,
allez donc tenter l'expérience, vous présenter un petit peu, aux "Alien
offices" (du latin alienus: fou) en n'importe quel port de la côte...
Douvres, Folkestone ou ailleurs... Allez donc vous renseigner si vous
pouvez pas débarquer... vous chercher à Londres un petit boulot...
quelque chose un peu dans vos cordes... Si vous avez jamais valsé de
votre pénible existence, vous allez apprendre en moins de deux... Vous
serez soufflé, volatilisé dans les atmosphères tellement vous
provoquerez, violente, leur indignation... Kif ! pour l'Amérique, la
Suède, la Hollande, les ports argentins, Cuba, Canada... Honduras...
etc... Partout où on peut se démerder, dans tous les coins ou c'est
mangeable... on vous attend pas...
Si vous voulez du pétrole, du coton, du cuivre, prolétaire d'ici, mon
ami, il faut d'abord, éclairer, engraisser, un petit peu et sérieusement
les copains, les prolos d'en face... de l'autre côté de la frontière, les
boniments humanitaires, à ce moment-là, ne suffisent plus !... Il faut
d'abord payer la dîme à ton frère de classe, mieux partagé que ta
pomme par la naissance, le sol, la chance... Il est né là-bas, sur un
puits de pétrole, ça compte... Et comment ! Et tant mieux pour lui ! II
ne te fera jamais cadeau d'une bribe du gâteau qu'il croque... Il attend
ta dîme... joyeusement ! Tu peux crever le long de son bord, il est tout
à fait insensible sur la question du partage, comme un Juif, comme un
patron... Il devient chauvin inflexible à partir de ce moment-là...
"Confort" n'a pas d'oreilles à travers le monde... Tes salades tu peux
les garder !... Le partage absolu de tous les biens de la terre, c'est un
orchestre pour les Congrès. un orphéon populaire !... Ça va pas plus
loin que la musique, comme le bel hymne à Degeyter... C'est tout...
Dans la pratique, les frères de classe, une fois qu'ils ont franchi leur
douane, qu'ils sont rentrés des parlotes, qu'ils ont séché la salive,

181
deviennent parfaitement patriotes, pour t'empêcher d'être emmerdant,
ils se trouveront parfaitement solidaires de leur police, de leurs
patrons, pour que tu restes crever dehors. Même qu' ils ont de la came
en rab, à ne plus savoir où la fourguer, ils préfèrent qu'on la bouzille
plutôt que de t'en faire cad_eau... ça leur ferait mal... Textuel... Ça
ferait baisser tous leurs prix, leur train de vie, leur dîme sur ta pomme,
et leur salle de bains. Dés lors, plus d'amis, plus de phrases ! plus de
fraternité galérienne ! Chien va coucher !... Ils veulent pas de ça, nom
de Dieu ! Tout mais pas ça !... Effroyablement patriotes dès qu'on veut
reprendre leur salle de bain... Bas les pattes ...Arrière ! Hors d'ici !
sales calamités ! crassouillants, morpionneux, faisandés !... Voilà
comment qu'ils vous reçoivent ! Vous êtes renseignés... Immensément
partageux ! humanitaires certes à perte de vue, redresseurs de torts
infinis, tant que ça coûte pas un petit croc, pas un plus petit ressort de
confort, de sommier, de la super-radio... ou alors... Rien ! ils se
foutent en transe, en tétanos... Y a pas de quoi se frapper, vociférer au
scandale, c'est humain, c'est bien naturel ! Seulement il faut bien se
prévenir qu'on est pays "tributaire" et c'est le cas du nôtre, exactement,
pour les denrées essentielles, pour les matières indispensables à la
vie de tous les jours, que si l'on se met à fonctionner, au petit bonheur,
à crédit, à la providence des oiseaux, alors c'est la fin des amours !
On peut s'attendre à un réveil, qui n'est pas dans une musette quand on
se laisse prendre par l'absurde, qu'on outrepasse les moyens qu'on se
met à flamber les réserves... qu'on pète plus haut qu'on a l'oignon... La
fatalité vous attend... et elle est pas du tout marrante... Ça peut devenir
bien étrange... Encore pire qu'on a jamais vu... se retrouver un beau
matin avec ses boulets si lourds, tellement pesants après les pompes
qu'on est esclave de tous les autres, décidément une fois pour toutes...
de tous les Anglais de la terre, des Brésiliens, des cow-boys, de
tous... et encore en plus des Juifs... Ça devient le bagne infernal, ça
vous fait un poids énorme... on dégringole automatiquement au rang
des botocudos, circonfits, yatagans, zouzous, cafres, tous les flagellés,

182
des "Colonial Governments". Toute la pouillerie des sousesclaves qui
laissent leurs os un peu partout, dans les déserts, les plaines, les
glaces, pour que les gentlemen là-haut, bourgeois aussi bien
qu'ouvriers pâtissent pas trop des temps si durs, que leur saison du
cricket débute quand même à son heure, que la crise fasse pas trop
souffrir les magnifiques chiens anglais, que tous les petits chats
boivent leur lait, que la saison du football amène pas aux gentlemen
trop de grippes et de catarrhes, que la pluie trouve à qui causer... des
étoffes de premier ordre, des whisky à deux cents francs le litre, des
dignités impériales. J'étais en train de vous entretenir de certaines
choses professionnelles à propos de la crise du livre... et puis je me
suis interrompu... Je vais reprendre un petit peu... Ça vous délassera.
Le "Livre" ce n'est pas très sérieux... C'est un sujet bien accessoire...
un divertissement je l'espère... Tout le monde parle de "littérature". Je
peux bien aussi, à mon tour donner ma petite opinion...
Je me soutiens, à ce propos, d'une petite série d'articles qui m'ont
semblé fort marrants... dans les "Nouvelles Littéraires" (quand je veux
me crisper je les achète)...
Yves Gandon, soi-disant critique, armé d'une forte brosse à reluire,
passait en revue, avec quel soin ! pour l'admiration des lecteurs,
quelques textes les mieux choisis, de quelques grands contemporains...
L'astuce du commentateur, sa prouesse en tout admirable, consistait à
souligner tout le Charme, les fins artifices, les pertinentes subtilités,
tout le sortilège de ces Maîtres, leurs indicibles magies, par l'analyse
intuitive, très "proustageuse", de quelques textes particulièrement
chargés de génie. Labeur, entreprise, dévotion d'une extrême audace !
d'une périlleuse délicatesse ! Le commentateur frissonnant se risquait
encore plus oultre... mais alors, perlant d'angoisse ! jusqu'au Saint des
Saints ! jusqu'au Trésor même ! jusqu'au style ! au reflet de Dieu !
jusqu'aux frémissements de la Forme chez ces Messies de la Beauté !
Après quelles pieuses approches ! Quel luxe inouï de préambules !...
Que de fragiles pâmoisons !... Ah ! Si l'on me traitait de la sorte,

183
comme je deviendrais impossible ! Regardons-le travailler... Bientôt
chancelant... tout ébloui... notre guide se reprend encore... défaille.
Les mots viennent à lui manquer... Haletant, il nous demande si nous
pouvons encore le suivre... endurer tant de splendeurs... Somme-nous
dignes ?... Sommes-nous dignes ? Lui-même qui croyait tout
connaître... il se trouble à perdre les sens... Il se faisait une idée...
quelque imagination confuse de l'étendue, de la profondeur, des
gouffres de ces styles !... Présomptueux !... Il ne connaissait rien !...
Les Prémices à peine !... Dans ce manoir aux mille et une merveilles,
tout succombant d'admiration... Gandon titube !... tout chancelant...
Grelotte !... Tragédie !... La Tragédie ! Ah ! I'Intrépide !... d'ornements
indicibles en cascades exquises... de passages sublimes en plus
sublimes encore... en chutes vertigineuses... ces textes de maîtrise...
littéralement magiques se révèlent ruisselants d'apports infinis
esthétiques... de bouleversants Messages... d'inappréciables gemmes
spirituelles... On ne sait plus ou se prosterner davantage... Ah !
vraiment c'en est trop !... Gandon, lui-même transposé cependant par
la foi qui l'embrase, n'en peut plus... Il se rend !... Il se donne !... Il
nous adjure à son secours. Ah ! vite ! Agissons, assistons ! Soutenons
Gandon !... Prévenons le pire ! Devançons quelque atroce
dénouement... Pitié ! Détaillons ! Partageons son extase ! L'humanité le
commande ! Courage ! Vaillance ! Pour lui tout seul, c'est bien simple
s'il insiste, s'il s'obstine ! C'est la mort ! Dans les phrases ! par les
phrases ! Trépassé de beauté !... de Beauté phrasuleuse ! Gandon ! Ah
!
C'est trop ! Tant de perfection verbatile... pour un seul adulateur...
C'est la damnation !... nous suffoquons pour lui !...
O délices littéraires assassines ! O les encrières meurtrières
délectations phrasiformes ! A quels paroxysmes atroces ! épargnés aux
vulgaires, n'entraînez-vous point Purismologie ! vos meilleurs enfants
! Bienheureux frustes crottés ! Brutes béates !... accroupies clans les
consonances !... De cuirs en velours vous monterez au ciel !...

184
Mais lui Gandon n'appartient pas à la race des officiants à peu-près-
istes... qui montent des textes en abat-jour... C'est un janséniste,
Mordieu ! foutrement impeccable... la tiédeur le pousserait au
meurtre... Il ne veut notre salut que par l'extase... et pas une extase
roupilleuse... Une extase palpitante !... transfigurante !.,. Ah ! de grâce,
il nous exhorte... recueillez-moi là... cette nuance... ci !... au déduit de
cette tournure instable... Ah ! devant qu'un horrible zéphyr en disperse
à jamais... l'onde irisée... l'avez-vous saisie ?... Je n'y survivrai pas !...
Ah ! Tenez-moi, je succombe... Ah ! J'en défaille cher lecteur, à ravir...
Ah ! la force de cette "épiphore"... à peine après cette "synthote" ah !
ah !... Je m'affole... je blêmis... l'audace impayable... Ah ! comme le
Maître nous transfixe ! Ah ! quel virtuose miraculant... Ah ! malheur à
qui ne soupire ! Et la violence ! Imaginez ! de cette simple virgule !
Mais c'est le génie ! C'est le génie !... Et la faiblesse irrésistible de
cette chute différée ? Ah ! mordez ce trait singulier... ces deux
conjonctions... qui s'affrontent... Ah ! l'est-il caractéristique !... Il
refait Pascal en trois mots... Racine en douze !... Ah ! comme il nous
prend par l'adverbe ! Ah ! le monstre ! Ah ! le divin !... Ah ! Ce Gide
enfin! ... Ce Maurras ! Ah ! ce Maurois ! Qu'en dirait Proust ?... Ah !
les vertiges de ce Claudel ! Ah ! l'infini Giraudoux ! Ah ! Gandon !
Pourquoi ne chanterais-tu pas ?... Ce serait encore, je l'assure, bien
plus meilleur, bien plus merveilleux !.. plus amoureux !...
Voyez par ci ! Voyez par là !
Comment trouver ceci ?...
Voyez par ci ! Voyez par là !
Comment troooouuvez-voûs cela ?
C'est ainsi dans les Cloches de Corneville avec la musique, l'ombrelle
et les intonations...
Je ne voudrais pas certainement venir sur l'effort de Gandon, sur sa
Messe, ses transes dévotieuses, venir faire le petit malin, le fielleux
athée, le petit cracheur, le vandale. le dénigreur à toute force, par
système et sadique plaisir... C'est pas mon genre, mon intention... mais

185
quand même je suis pas d'avis... Puisque les Lettres c'est pas bien
grave on peut bien dire ce qu'on en pense... Moi, dans tout ceci, qu'il
admire Gandon, je ne trouve pas un pet de lapin, je devrais peut-être
avoir honte ! mais j'ai beau m'écarquiller, les clartés ne m'arrivent
pas... Je dois être bien opaque... Pour moi c'est tout du "Goncourt"...
me rassembler, me raidir, me pincer encore, me suspendre, je ne
trouve rien du tout... Dans aucun de ces gens-là, et puis non plus dans
tous les autres de la même vendange. Je dois être vaguement infirme.
A mon sens obtus, ils se ressemblent tous... farouchement dans
l'insignifiance... Un petit peu plus un petit peu moins de plastronnage,
de cuistrerie, tortillage, de velléités, d'onanisme. C'est tout ce que je
peux découvrir !... Je me rends bien compte qu'ils essayent de faire
des grands et des petits effets, qu'ils se donnent du mal, c'est exact
pour faire lever un peu la pâte sur ces platitudes... mais la pâte ne lève
jamais... C'est un fait... qu'on a beau prétendre le contraire, c'est
loupé... ça flanche... ça découle...
Et plus ils se décarcassent, se malmènent la pauvre traguitte, plus ils
sonnent affreusement factices de tous leurs organes et tambours... Plus
ils sont pénibles à regarder... plus ils déconnent intimement et plus ils
s'ébullitionnent de rage et de haine !... qu'on s'en doute et s'en
aperçoive... Ils ne peuvent plus émettre jamais que de "l'informe",
c'est indiqué dans les oracles du magma, de "l'inorganique"... Ils ne
sont plus assez vivants pour engendrer autre chose que des histoires
creuses et qui ne tiennent plus debout... Ce sont des grossesses
nerveuses, infiniment prétentieuses, autoritaires, susceptibles,
délirantes, d'orgueil. L'os à moelle est devenu tout creux... Ça fait
encore des drôles de bruits... mais ils ne rendent plus de moelle du
tout... C'est de la faute à personne, et ils en veulent à tout le monde...
La plus belle fille du monde... Ils peuvent plus jamais aboutir... Ils ne
parlent que de créations comme les femmes frigides ne parlent entre
elles que de sexe... à perte de vue, babilleuses, idiotes vipérines.
moralisantes. Ils ont jamais joui non plus, les grands artistes de nos

186
grands styles... Ce sont les plus mauvaises affaires qui passent leur
temps à juger, prétendre, modifier, les affaires du sexe et des arts... Ce
sont les pires pelures du livre qui nous font chier... interminable. avec
les ressources de leur style. Ils en ont foutrement jamais eu de style !
ils en auront jamais aucun ! Le problème les dépasse de partout. Un
style c'est une émotion, d'abord avant tout, par-dessus tout... Ils ont
jamais eu d'émotion... donc aucune musique. Se rattrapent-ils sur
l'intelligence ?... Ça se verrait.
Ce n'est pas tout à fait de leur faute... à ces grands écrivains... Ils sont
voués depuis l'enfance, depuis le berceau à vrai dire, à l'imposture,
aux prétentions, aux ratiocinages, aux copies... Depuis les bancs de
l'école, ils ont commencé à mentir, à prétendre que ce qu'ils lisaient
ils l'avaient en personne vécu... A considérer l'emotion "lue", les
émotions de seconde main comme leur émotion personnelle ! Tous les
écrivains bourgeois sont à la base des imposteurs ! escrocs
d'expérience et d'émotions... Ils sont partis dans la vie du pied
d'imposture... ils continuent... ils ont débuté dans l'existence par une
imposture... l'originale planque, "Le lycée"... Ce séminaire du franc-
maçon, la couveuse de tous les privilèges, de toutes les tricheries, de
tous les symboles. Ils se sont sentis supérieurs, nobles "appelés"
spéciaux, dès la sixième année de leur âge... Un monde émotif, toute
une vie, toute la vie, sépare l'école communale du lycée... Les uns sont
de plain-pied, dès l'origine, dans l'expérience, les autres seront
toujours des farceurs... Ils n'entrent dans l'expérience que plus tard,
par la grande porte, en seigneurs, en imposteurs... même Vallès. Ils ont
fait la route en auto, les mômes de la communale, à pompes... les uns
ont lu la route, les autres l'ont retenue, butée, soumise pas à pas... Un
homme est tout à fait achevé, émotivement c'est-à-dire, vers la
douzième année. Il ne fait plus ensuite que se répéter, c'est le vice !
jusqu'à la mort... Sa musique est fixée une fois pour toutes... dans sa
viande, comme sur un film photo, la première impression... C est la
première impression qui compte. Enfance des petits bourgeois,

187
enfance de parasites et de mufles, sensibilités de parasites, de
privilégiés sur la défensive, de jouisseurs, de petits précieux,
maniérés, artificiels, émotivement en luxation vicieuse jusqu'à la
mort... Ils n'ont jamais rien vu... ne verront jamais rien... humainement
parlant... Ils ont appris l'expérience dans les traductions grecques, la
vie dans les versions latines et les bavardages de M. Alain... Ainsi
qu'une recrue mal mise en selle, montera sur les couilles de travers,
pendant tout le reste de son service... tous les petits produits bourgeois
sont loupes dès le départ, émotivement pervertis, séchés, ridés,
maniérés, préservés, faisandés, du départ, Renan compris...
Ils ne feront que "penser" la vie... et ne "l'éprouveront" jamais... même
dans la guerre... dans leur sale viande de "précieux", de sournois
crâneurs... Encroûtés, sclérosés, onctueux, bourgeoisés, supériorisés,
muffisés dès les premières compositions, Ils gardent toute leur vie un
balai dans le trou du cul, la pompe latine sur la langue... Ils entrent
dans l'enseignement secondaire, comme les petites chinoises dans les
brodequins rétrécis, ils en sortiront émotivement monstrueux, amputés,
sadiques, frigides, frivoles et retors... Ils ne comprendront plus que les
tortures, que de se faire passer des syntaxes, des adverbes les uns aux
autres, à travers les moignons... Ils n'auront jamais rien vu... Ils ne
verront jamais rien... A part les tortures formalistes et les scrupules
rhétoriciens, ils resteront fortement bouchés, imperméables aux ondes
vivantes. Les parents, les maîtres. les ont voués, dès le lycée, c'est-à-
dire pour toujours aux simulacres d'émotion, à toutes les charades de
l'esprit, aux impostures sentimentales, aux jeux de mots, aux
incantations équivoques... Ils resteront affublés, ravis, pénétrés,
solennels encuistrés de toutes leurs membrures, convaincus, exaltés de
supériorité, babilleux de latino-bobarderie, soufflés de vide gréco-
romain, de cette "humanité" bouffonne, cette fausse humilité, cette
fantastique friperie gratuite, prétentieux roucoulis de formules,
abrutissant tambourin d'axiomes, maniée, brandie d'âge en âge, pour
l'abrutissement des jeunes par la pire clique parasiteuse, phrasuleuse,

188
sournoise, retranchée, politicarde, théorique vermoulue, profiteuse,
inextirpable, retorse, incompétente, énucoide, désastrogène, de
l'Univers: le Corps stupide enseignant...
Les versions latines, le culte des Grecs, les balivernes prétentieuses et
tendancieuses, enjuivées des Alain, des PluriBendas... auront toujours
raison dans l'esprit du bachelier contre l'expérience directe, les
émotions directes dont la vie simple et vécue directement avec tous
les. risques personnels abonde... Il est inverti du "sympathique" le
bachelier, dès la "sixième" et c'est encore plus grave que les
premières branlettes et les inversions "d'oigne"... La vie est un
immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent... et
sortent sans payer... les pauvres seuls payent... la petit sonnette du
tiroir-caisse... c'est leur émotion... Les bourgeois, les enfants petits
bourgeois, n'ont jamais eu besoin de passer à la caisse... Ils n'ont
jamais eu d'émotions... D'émotion directe, d'angoisse directe, de
poésie directe, infligée dès les premières années par la condition de
pauvre sur la terre... Ils n'ont jamais éprouvé que des émotions
lycéennes, des émotions livresques ou familiales et puis plus tard, des
émotions "distinguées"... voire "artistiques"... Tout ce qu'ils élaborent
par la suite, au cours de leurs "oeuvres" ne peut être que le rafistolage
d'emprunts, de choses vues à travers un pare-brise... un pare-choc ou
simplement volées au tréfonds des bibliothèques... traduites,
arrangées, trafiquées du grec, des moutures classiques. Jamais,
absolument jamais, d'humanité directe. Des phonos. Ils sont châtrés de
toute émotion directe, voués aux infinis bavardages dès les premières
heures de l'enfance... comme les Juifs sont circoncis, voués aux
revendications... Tout cela est biologique. implacable, rien à dire.
Leur destin de petits bourgeois aryens et de petits juifs, presque
toujours associés, engendrés, couvés par les familles, l'école, par
l'éducation, consiste avant tout à les insensibiliser, humainement. Il
s'agit d'en faire avant tout des fourbes, des imposteurs, et des cabots,
des privilégiés, des frigides sociaux, des artistes du "dissimuler"...

189
Le français finement français, "dépouillé", s'adapte merveilleusement
à ce dessein. C'est même le corset absolument indispensable de ces
petits châtrés émotifs, il les soutient, les assure, les dope, leur fournit
en toutes circonstances toutes les charades de l'imposture, du
"sérieux" dont ils ont impérieusement besoin, sous peine
d'effondrement... Le beau style "pertinent" mais il se trouve à miracle !
pour équiper tous ces frigides, ces rapaces, ces imposteurs !... Il les
dote de la langue exacte, le véhicule providentiel, ajusté, méticuleux,
voici l'abri impeccable de leur vide, le camouflage hermétique de
toutes les insignifiances. "Style" monture rigide d'imposture sans
lequel ils se trouveraient littéralement dénués, instantanément
dispersés par la vie brutale, n'ayant en propre aucune substance,
aucune qualité spécifique... pas le moindre poids, la moindre gravité...
Mais avec ce fier classique corset tout bardé de formules, d'emprunts,
de références, ils peuvent encore et comment ! jouer leurs rôles, les
plus monumentaux de la farce sociale... si mirifiquement fructueuse
aux eunuques. C'est toujours le toc, le factice, la camelote ignoble et
creuse qui en impose aux foules, le mensonge toujours ! jamais
l'authentique... Dès lors, c'est gagné ! La cause est enlevée... Le
"français" de lycée, le "français" décanté, français filtré, dépouillé,
français figé, français frotté (modernisé naturaliste), le français de
mufle, le français montaigne, racine, français juif à bachots français
d'Anatole l'enjuivé, le français goncourt, le français dégueulasse
d'élégance, moulé, oriental, onctueux, glissant comme la merde, c'est
l'épitaphe même de la race française. C'est le chinois du mandarin.
Pas plus besoin d'émotion véritable au chinois mandarin, que pour
s'exprimer en français "lycée"... Il suffit de prétendre. C'est le français
idéal pour Robots. L'Homme véritablement, idéalement dépouillé,
celui pour lequel tous les artistes littéraires d'aujourd'hui semblent
écrire, c'est un robot. On peut rendre, notons-le, tout Robot, aussi
luisant, "lignes simples", aussi laqué, aérodynamique, rationalisé
qu'on le désire, parfaitement élégantissime, au goût du jour. Il devrait

190
tenir tout le centre du Palais de la Découverte le Robot... Il est lui
l'aboutissement de tant d'efforts civilisateurs "rationnels"...
admirablement naturalistes et objectifs (toutefois Robot frappé
d'ivrognerie ! seul trait humain du Robot à ce jour)... Depuis la
Renaissance l'on tend à travailler de plus en plus passionnément pour
l'avènement du Royaume des Sciences et du Robot social. Le plus
dépouillé... le plus objectif des langages c'est le parfait journalistique
objectif langage Robot... Nous y sommes... Plus besoin d'avoir une
âme en face des trous pour s'exprimer humainement... Que des
volumes ! des arêtes ! des pans ! et de la publicité !... et n'importe
quelle baliverne robotique triomphe ! Nous y sommes...
Tous ces écrivains qu'on me vante, qu'on me presse d'admirer...
n'auront jamais, c'est évident, le moindre soupçon d'émotion directe.
Ils oeuvrent en "arpenteurs" maniérés jusqu'au moment assez proche,
où ils ne travailleront plus qu'en arpenteurs tout court... Peut-être au
dernier moment, au moment de mourir ressentirons-ils une petite
émotion authentique, un petit frisson de doute... Rien n'est moins sûr...
Leur fameux style dépouillé néoclassique, cette cuirasse luisante,
biseautée, strictement ajustée, impitoyable, impeccable qui les barde
contre toute effraction de la vie depuis le lycée, leur interdit aussi à
jamais, sous peine d'être immédiatement dissous, résorbés par les
ondes vivantes, d'en laisser pénétrer aucune à l'intérieur de leur
carcasse... Le moindre contact émotif direct avec le torrent humain et
c'est la mort !... cette fois, sans phrase ... Ils se meuvent au fond du
courant, comme au fond d'un fleuve trop lourd, sous un énorme poids
de caressantes traîtrises sourdement, en scaphandre, éberlués,
empêtrés de cent mille précautions ! Ils ne communiquent avec
l'exterieur que par micros, vers la surface. Ils pontifient en style
"public", impeccable, envers et contre tout, saltimbanques, devins
cocus... Ils grandissent avec leur cuirasse ... Ils crèvent avec leur
cuirasse, dans leur cuirasse, étreints, bandagés, saucissonnés au plus
juste. bouclés, couques, polis, reluisants robots, scaphandres rampants

191
sous l'attirail énorme, emprunté de dix mille tuyaux et ficelles à peu
près immobiles, presque aveugles, à tâtons, ils rampent ainsi vers le
joli but lumineux de ces existences, au fond au fond ténèbres... la
Retraite... Il n'émane des pertuis de leur armure, des fissures de ces
robots "d'élite" que quelques gerbes, bouquets graciles, d'infinis
minuscules glouglous, leurs bulles qui remontent. à l'air libre. On ne
les félicite jamais de ce qu'ils sont enfin parvenus à crever un jour,
dépecer leur extraordinaire carcan métallique, mais au contraire de ce
qu' ils réussissent parfois à s'harnacher encore plus pesamment que la
veille, se mieux caparaçonner, s'affubler d'autres accablants apports
"culturels" et puis de garder malgré tout, au fond de leurs ténèbres, une
sorte de possibilité de menues gesticulations... manigances badines,
ruses mignardes, réticences équivoques, dites "finesses de style".
Une fois remontés en leurs "cabinets douillets", à hauteur de
camomille, l'angoisse les enserre, les tenaille longtemps, très
longtemps, étranglés, livides, obsédés par le souvenir de ces infinis
glauques, de ces abîmes. Ils en dépeignent avec d'éperdues réticences
tous les monstres entraperçus... les autres monstres... Ils se relèvent
toujours très mal... très meurtris, très douloureux, sous les caresses de
la lampe, de ces boyscouteries tragiques, de ses descentes aux
origines. Il leur faut "oeuvrer" ensuite bien laborieusement, d'épreintes
en contractures, pour que se dissipent, se bercent, enfin toutes ces
frayeurs, pour qu'elles se déposent, adhèrent, tiennent enfin au papier,
enfin noires, molles et tièdes sur blanc... Que d'amour encore plus
d'amour pour que leur pétoche bien massée, adorablement caressée,
les relâche un peu aux tripes... Toute l'affection si attentive, si
vigilante d'une famille tout émue pour que leur colique s'atténue, leurs
dents s'apaisent... L'amour le plus grand Amour cette redondance de
vide, leur grand écouteur d'âme creuse. Que viennent-ils donc tous ces
châtrés nous infecter de leurs romans ? de leurs simulacres émotifs ?
Puisqu'ils sont une bonne fois pour toutes, opaques, aveugles,
manchots et sourds! Que ne se donnent-ils uniquement à la description,

192
c'est-à-dire au rabâchage rafistolage de ce qu'ils ont lu dans les livres
?... Que ne font-ils strictement carrière dans le "Beadeker" amusant,
dans le goncourtisme descriptique, le farfouillage objectif à toute
force, le Zolaïsme à la 37, encore plus scientifico-judolâtre,
dreyfusien, libérateur, que l'autreou la très minusculisante analyse
d'enculage à la Prout-Proust, "montée-nuance" en demi-dard de quart
de mouche ? ou plus simplement encore, furieux de constipation, que
ne se mettent-ils opiniâtres, au sciage acharné du bois ? par tous les
temps, quelques stères, tous les jours après déjeuner, et puis au milieu
de la nuit ? Leur fatalité insensible et robotique les voue tous, une fois
pour toutes, aux rigides estimations, descriptions, à l'arpentage des
sentiments, aux grimaces, aux mouvements d'ensemble, aux opuscules
sur commandes de tourisme, aux encartages, aux explications pour
photographies aux sous-titres publicitaires, aux manchettes
d'événements... Sortis de là, ils sont foutus. Sans atrocement gaffer, ils
ne peuvent se risquer, se mêler de la moindre reproduction émotive.
La honte vous monte à les observer, s'ébrouer, patauger dès qu'ils
s'aventurent dans les moindres expressions de sentiments les plus
naturels, les plus élémentaires, c'est alors une abjecte écoeurante
catastrophe. Indécents, grossiers, pétardiers, ils s'ensevelissent
instantanément sous une avalanche de balourdises et d'obscénités. A la
moindre incitation sentimentale ils gonflent, ils explosent en mille
excréments infiniment fétides. Il n'est qu'un maquis de salut pour tous
ces robots sursaturés d'objectivisme. Le sur-réalisme. Là, plus rien à
craindre ! Aucune émotivité nécessaire. S'y réfugie, s'y proclame
génie qui veut !... N'importe quel châtré, n'importe quel mastic, youtre
en délire d'imposture s'y porte de soi même au pinacle. Il suffit d'une
petite entente, bien facile à conclure avec le critique, c'est-à-dire entre
Juifs... "Ma grand-mère dans la stratosphère chasse les bielles de M.
Picard. Les petits poissons de l'Exposition pensent à la guerre... se
taisent en Seine... mal de mer... n'iront jamais en Amérique...
anguilles... munitions... mes 42 tantes..."

193
Admirable truc juif !... Kif la critique juive !... D'un seul coup au-
dessus de tous les jugements !... de tous les repères !... de tous les
textes humains... Et plus il est châtré, impuissant, stérile, prétentieux et
farceur, pis imposteur, plus emmerdant, et plus il aura de culot
forcément, et plus il aura de génie et de fantastique succès... (publicité
juive "aux ordres", bien entendu). Admirablement simple ! miracle !...
La Renaissance avait splendidement préparé, par son fanatisme
enjuivé, son culte pré-scientifique cette évolution puante vers toutes
les bassesses. Cette promotion catastrophique de tous les châtrés du
monde à la royauté des Arts... Le naturalisme, ce manifeste culturel de
"garçons de laboratoires francs-maçons", foutaise encore plus ligotée,
plus enferrée de Positivisme, que la Renaissance a porté la même
gigantesque sottise, le même calamiteux préjugé à l'ultime puissance
en fariboles. Le truc n'est pas tombé dans l'oreille d'un Juif sourd...
Les Juifs, stériles, fats, ravageurs, monstrueusement mégalomaniaques,
pourceaux, achèvent à présent, en pleine forme, sous le même
étendard, leur conquête du monde l'écrasement monstrueux,
l'avilissement, annihilement systématique et total, de nos plus
naturelles émotions de tous nos arts essentiels, intinctifs, musique,
peinture, poésie, théâtre... "Remplacer l'émotion aryenne par le tam-
tam nègre."
Le sur-réatisme, prolongement du naturalisme, art pour robots haineux,
instrument du despotisme, d'escroquerie, d'imposture juive... Le sur-
réalisme, prolongement du naturalisme imbécile, sécateur, férule des
eunuques juifs, c'est le cadastre de notre déchéance émotive... l'arpent
de notre charnier, de notre fosse commune de crétins idolâtres Aryens,
cosmiques, jobards et cocus... Et puis c'est entièrement tapé!
admirablement... pour nos gueules!... A la porte du sur-réalisme,
frémissants depuis longtemps d'impatience, d'objectivisme, à tous les
degrés, de dépouillerie, tous nos écrivains, ou à peu près, n'arrétent
plus de se dépouiller infiniment à perte de "grelot", de toute leur
ultime substance. S'ils se malmènent encore un peu, s'ils s'évertuent au

194
fantastique, s'ils se portent à l'idéalisme, à la poésie, les voici alors
tout de suite fatalement si dépouillés qu'ils se trouvent après tant
d'analyses, en train de surréaliser... C'est-à-dire lancés, embusqués,
délirants d'impunité, dans la plus abracadabrante imposture de ce
siècle, pour l'époustoufflement du peuple et des bourgeois... par
l'accumulation des frénésies creuses, des simulacres parasymboliques,
le frénétique branlochage frauduleux... Des grelots tous!... des
grelots!... même pas des bourdons! de vils petits grelots! pour petites
bêtes rageuses!
Chaque fois, qu'ils s'agitent un peu ou beaucoup ça remue... ca bouge...
il en sort des petits bruits insolites, des grêles tintements, des petites
fausses notes. Et puis c'est marre, et puis c'est tout... L'invasion
surréaliste, je la trouve absolument prête, elle peut déferler sans
hésitation, par l'effet de la loi du nombre... Il ne reste pour ainsi dire
plus rien devant l'art Robot, prêt a fondre.
Les tenants de la grande culture, les continuateurs des classiques, sont
à tel point avachis, parvenus à force de constipation styliforme, à un
tel degré d'affaiblissement par grattage, branlette, pitrerie oiseuse,
transmutations de fausses vessies, effilochage des symboles tombés en
un tel degré de marasme, boursouflés de tels anasarques en fadeurs,
insignifiances bullomateuses, qu'ils se ressemblent maintenant tous
horriblement, gisants sur toutes les paillasses, dans toutes les
soupentes du lupanar juif officiel!... Ils sortent tous de la même
vaisselle, de la même rincette infinie... de l'insignifiance
goncourtisane, du Zolasime putassier recrépit, le la même lessive
surmenée, de la même plonge des choses molles, opaques, sournoises
et médusoïdes!...
J'ai peut-être le goût mal formé, mais enfin pour mon humble part, je
trouve que Monsieur Duhamel prolonge admirablement M. Theuriet
dans ses oeuvres pies... son pouvoir édificateur, que la maison
Bordeaux, Bazin, Bourget cousin, Mauriac fils, peut se substituer
admirablement à M. Gide pour l'enfilage des cocons. Les "bébés

195
compliqués Goncourt", peuvent tenir encore parfaitement toutes les
notes et tous les concours, il suffit qu'on les "freudise" avec un peu de
soin... M. Giraudoux, c'est un fait bien pertinent, fignolise quand il s'y
donne, tout aussi bien que Prout-Proust. M. Paul des Cimetières Valéry
mousse, picore, disparaît dans les vagues, beadekerinne, unanimise,
surréalise s'il le faut comme un Romain... reparaît au bord comme
Maurras, revient en Barrès, se perd encore, bergsonise, entesté, nous
nargue de petits riens... Et finalement M. Maurois qui n'est par tout à
fait du Gard, mais quand même sérieusement Vautel nous les ferait
bien oublier tous... En s'entraînant quelques mois, les effacerait
complètement... pourrait suffire à lui tout seul à tout l'avenir juif.
Pourquoi pas ?...
Je ne vois rien dans ces babioles qui puisse vraiment nous
passionner... de quoi réveiller une vraie mouche, une mouche vivante,
une mouche qui vole... la cause me paraît entendue, Renaissance,
naturalisme, objectivisme, surréalisme, parfaite progression vers le
Robot. Nous y sommes. Je me trouve pour ce qui me concerne
admirablement d'accord. Hochets, batifoles, parpaillotes, vernis
"Vermot". baedekertises, et trou du cul. Pas de quoi faire bouillir l'eau
de la vaisselle. Groupignoteux falots mélangés, croûtons de manuels
édulcorés, latiniseries bigoudineuses, poulets "traduction" sauce
"mesure" le tout carton-farci nuancé. Insignifiance au myriacube.
Frime, foire d'eunuques en godes-prétextes, grosse caisse, bidon,
lanterne, vessie, plus trempettes et lamelles prépuces reconcis! Rien
de toutes ces velléités, de ces effrontés racolages, qui n'ait été au
moins cent fois rafistolé, sur toutes les faces, à la bonne franquette des
réminiscences lycéennes. Toutes ces histoires, ces styles, ces poses,
ces grâces viennent de la tête et de l'école... Jamais du bonhomme en
propre. Ce ne sont qu'autant d'alibis, de petits prétextes d'arrivisme,
de consolidation de carrière, de pétulants prurits académiques,
ornementaleries pour caveaux... Littérature contemporaine calamiteux
croulant catafalque en phrases, acrostiches, falbalas, si secs, si rêches,

196
que les asticots eux-mêmes n'y viennent plus grouiller, cadavre sans
lendemain, sans vie, larvaire, magma sans couleur sans horreur, plus
désespérant, plus répugnant mille fois plus décevant que la plus verte,
franche, bourdonnante, dégoulinante charogne, littérature en somme
bien plus morte que la mort, infiniment.
Qui ne veut pas être négrifé est un fasciste à pendre.
Tout ce qui pourrait provoquer le moindre sursaut émotif, la plus
furtive révolte, au sein des masses parfaitement avilies, abusées,
trompées de cent mille manières, réveiller chez les indigènes la
moindre velléité, le moindre rappel de leur authentique, instinctive
émotion, trouve la critique en immédiate, haineuse, farouche,
irréductible opposition. Le débat devient personnel. C'est leur propre
viande commercialisée que l'on déprécie... Elle si benoîte, tellement
passive, d'habitude, parfaitement prête a passer des "fourrées" d'un
mètre dans toutes les fentes qu'on lui propose, estampillées juives... se
crispe en quart, immédiat, au moindre rappel du fond émotif aryen, du
fond spontané. Elle sursaute. Elle flaire qu'on va l'étrangler elle et
tous les enjuivants négroides. L'authentique la tue c'est bien simple,
elle le sait indéniablement, elle s'en gourre de manière horrible, elle
possède le flair du péril, de la catastrophe, comme tous les rats
flairent le naufrage.
Lorsque les Français monteront une ligue antisémite,
le Président, le Secrétaire et le Trésorier seront Juifs.

Puisque tous nos grands auteurs ceux qui donnent le ton, la loi du bon
genre, sortent tous du lycée des langues mortes, qu'ils ont appris dès le
biberon à s'engraisser de la bonne alimentation mixte, stérilisante
parfaitement racines grecques, parchemins, maniérismes
mandarinades, examinines et plutacrottes de Dictionnaires, ils ne sont
plus du tout à craindre, émasculés pour la vie. Rien d'imprévu, de
déroutant, ne peut plus jamais jaillir de ces eunuques en papillottes
humanitaires. C'est fini, soigneusement ratiboisé. Ce ne seront pour

197
toujours qu'autant de bébés prétentieux? voués aux choses défuntes,
strictement amoureux, passionnés de substances momifiées. Ils
prendront toute leur expérience dans les traités académiques, les
cendres psychologiques, salonnières, médicamenteuses, les
"préparations". Ils sont voués dès la nourrice à l'existence par oui
dire, aux émotions supposées, aux fines embuscades pour tricheurs
passionnés, aux couveuses en cénacles, bibliothèques, Bourses,
Institut ou Députations, enfin toutes les planques étonnamment
diverses, qui vont des Gobelins aux Maisons de Culture, des Mines
aux Tabacs, et de la Transat aux Finances, planques, où toutes les
viandes douillettes, infiniment préservées, enveloppées de leurs
"versions", retrouveront à longueur d'existence, tout le confort et la
sécurité du berceau familial. Ils se préservent ainsi une bonne fois
pour toutes, anxieusement de tous les chocs du dehors, de la vie
véritable, pleurésie, séisme de la canaille, toutes les catastrophes qui
[175] peuvent disséminer, vaporiser en un instant tous les grands
bébés d'Art et d'Administration, dès qu'ils se risquent au grand jour...
au grand vent du monde. Il faut se rendre à l'évidence, la pluplupart de
nos auteurs ne sont jamais sevrés, ils restent accrochés toute la vie à
des problèmes pour nourrissons, dont ils ne se détachent ensuite que
bribe après bribe, avec d'infinis scrupules, d'interminables réticences
dites "oeuvres de maturité"... Ils basculent tous finalement dans le
gâtisme, et dans la mort sans avoir jamais commis à perte de carrière,
que des petites bulles irisées et puis les fragments de lexique
mâchonnés, remâchés mille fois, infiniment resucés, en boules, en
surprises, en rébus. Ils sont tout à fait exaucés, s'ils ont pu en train de
vagir, agripper le bicorne à plumes, l'épée chatouillante et puis
surtout. comble des combles, se faire graver en plein oigneul, la belle
creuse épitaphe eunuque: "Tout en ce monde a été dit". Un tel brelan
d'insignifiance, militante, implacable, cette gigantesque pitrerie de
toutes les frayeurs infantiles, travesties, pompeuses, fait
admirablement le jeu, cadre au mieux avec tous les plans, toutes les

198
astuces des Juifs. Puisque tous ces balbutieurs, ces pontifes
emmaillotés sont foutrement incapables de réveiller le goût des
masses pour l'emotion authentique, en avant toutes les "traductions!"
Pourquoi se gêner?... Standardisons! le monde entier! sous le signe du
livre traduit! du livre à plat, bien insipide, objectif, descriptif,
fièrement, pompeusement robot, radoteur, outrecuidant et nul. Le livre
pour spectateur tout cuit de cinéma, pour amateur de théâtre juif, de
peinture juive, de musique judéo-asiatique international.. Le livre
éteignoir d'esprit, d'émotion authentique, le livre du "Chat qui pêche",
à la Wicki Baum... le livre pour l'oubli, l'abrutissement du goye, qui
lui fait oublier tout ce qu'il est, sa vérité, sa race, ses émotions
naturelles, qui lui apprend mieux encore le mépris, la honte de sa
propre race, de son fond émotif, le livre pour la trahison, la
destruction spirituelle de l'autochtone, l'achèvement en somme de
l'oeuvre bien amorcée par le film, la radio, les journaux et
l'alcoolisme.
Puisque tous les auteurs "d'origine", du sol, s'acharnent à écrire de
plus en plus "dépouillé", banalement, tièdement, insignifiant,
insensible, exactement comme des "traductions". Puisque élevés dans
les langues mortes ils vont naturellement au langage mort, aux
histoires mortes, à plat, aux déroulages des bandelettes de momies,
puisqu'ils ont perdu toute couleur, toute saveur, toute vacherie ou ton
personnel, racial ou lyrique, aucun besoin de se gêner! Le public
prend ce qu'on lui donne. Pourquoi ne pas submerger tout! simplement,
dans un suprême effort, dans un coup de suprême culot, tout le marché
français, sous un torrent de littérature étrangère? parfaitement
insipide?... La critique juive (pour le moins soigneusement enjuivée,
dans ses plus minimes rubriques, droite ou gauche), prépare, ordonne
le passage des muscades. Le vent tourne d'un jour à l'autre, elle
pourtant si balourde, la critique si prosaïque, si parfaitement obtuse à
tout ce qui n'est pas son habituel ronron-ragotage, ne se connaît plus
d'anglomanie, d'enthousiasme, pour les plus essorés navets de l'anglo-

199
judéo-saxonie. Elle se met à vaticiner, tout éperdue de reconnaissance,
elle si naphtalinée, si parfaitement "orme du mail"... casanière a en
vivre "en bière!"... tressaille soudain hyperbolique de mille coulants
internationaux... On ne la reconnaît plus! Magie!... Que se passe-t-il ?
Les adjectifs lui manquent pour mieux vanter encore ces "tendresses
admirablement réticentes" des auteurs anglais... leurs palpitations si
merveilleusement [177] elliptiques, leurs trésors de profondeurs
supervirtuelles... Nos plus chevronnés poncifiants zolateux, "durs de
durs" naturalistes, "théâtre-libristes" de la première heure foncent
balbutier en cures d'attendrissement chez "Miss Baba"... Ils en
reviennent tout transis d'exquises ferveurs... ils ne fleurissent plus
qu'en épithètes bonbonneuses de campagne anglaise printanière... Ceci
pour la poésie... Mais s'il s'agit de psycholodrames, alors ils ne jurent
plus que par les audaces du transbouleversant génial Lawrence... la
bravoure inouïe de ses messages sexuels... (une pauvre bite de garde-
chasse pour 650 pages) de ses prémonitions mondio-rénovatrices... de
ses tortures inspirationnelles... de ses déboires trans-médullaires... ses
retournements matrimoniaux... L'était-elle? L'était-il?... En était-elle?
En était-il? Enfin tout le tabac juif, la charabiade publicitaire,
intimiaire, hollywoodienne, qui porte d'autant mieux sur les cons, que
la marchandise est plus vaine, plus creuse, plus effrontée, plus
catastrophique. Du moment, où les Juifs, décident, promulguent et font
admettre. une bonne fois pour toutes que l'on peut désormais
supprimer de toutes les _uvres d'art l'émotion... la mélodie, le rythme
vivant, (seul test de valeur authentique) la confusion règne et triomphe,
la farce, la publicité, l'imposture remplacent tout, s'installent,
prolifèrent instantanément. Elles n'attendent que ce moment juif pour
tout remplacer, tout envahir, tout effacer. Nous y sommes. En avant les
descriptions "à plat!" les pâtes loupées!... les braguettes sans bites! les
sphincters mous! les faux nichons, toutes les saloperies d'impostures.
Elles deviennent tout aussitôt admirablement licites, officielles,
prépondérantes, dogmatiques, despotiques, intraitables... La dictature

200
des larves est la plus étouffante, la plus soupçonneuse de toutes. Du
moment où elles gouvernent tout peut se violer, s'engluer, se travestir,
se trafiquer, se détruire, se prostituer... N'importe quelle croulante
charognerie peut devenir à l'instant l'objet d'un culte, déclencher des
typhons d'enthousiasme, ce n'est plus qu'une banale question de
publicité, faible ou forte, de presse, de radio, c'est-à-dire en
définitive, de politique et d'or, donc de juiverie.

On se croit enculé d'un petit centimètre,


on l'est déjà de plusieurs mètres.

Le pauvre petit marché du livre français, déjà si parfaitement


rabougri, traqué, aux abois, se trouve bientôt écrasé par les romans,
les feuilletons de M. et Mme Lehmann, Rosamonde, Virginie Woolf...
Vicki Baum... M. Ludwig... M. Cohen... M. Davis... Mlle "Chat qui
pêche"... toutes et tous juifs et juives... à qui mieux mieux plus
tendancieux, plus nuls, plus plagiaires, plus truqueurs, plus "génie",
plus démarqueurs, salisseurs, sournois, vicieux, méprisants, voraces,
pleurnichards, humoristes ou sentencieux les uns que les autres.
Annoncés tous bien entendu, lancés, consacrés, soufflés, sursoufflés, à
grands renforts de jurys, cénacles littéraires internationaux juifs...
(prix de Littérature Internationaux juifs) amenés en France par
l'intermédiaire des agences juives... adoptés d'enthousiasme par tous
les journaux enjuivés (ils le sont tous). Grands cocktails juifs...
Champs-Elysées... partouzes... cocaïnes juives... enculages de juifs,
etc... Si tous les auteurs traduits ne sont pas juifs, ils sont pour le
moins soigneusement enjuivés, épouseurs de juives, projuifs,
dévotement, insatiablement... proyoutres, plus que youtres, otages...
Tous les agents littéraires, les impresarios de la littérature, tels les
autres impresarios de toute "l'expression artistique" sont juifs. Les
directeurs, les vedettes, les producteurs et bientôt tous les soi-disant
créateurs du théâtre, du film, de la radio, chanson, danse, ou peinture

201
seront juifs. Le public, c'est-à-dire la horde roteuse des cocus aryens
ivrognes (province, villes et campagnes), [179] se tape
indistinctement, de la même fringale, se régale admirablement de tous
les navets de M. Sacha, des éculeries de M. Bernstein, des salsifis de
M. Maurois, des fricassettes de la Comédie, des épluchures de M.
Cocteau. Nos snobs avalent tout aussi bien les dos Passos que les
Sinclair Lewis, que les Mauriacs, les Lawrences, les Colettes... même
mouture, même graissage, même insignifiant jacassage, abrutissant
ronron, péricycles de gros et petits "renfermés"... Traduits ou pas
traduits, ils restent identiques, absolument, à eux-mêmes,
boursouflerie, muflerie, mêmes tambourins, même carambouille,
même inutilité, même insensibilité, truquée, laborieuse, même
dévalorisation, même crapuleuse faillite. Pour le triomphe de ces
sottises, la critique juive, évidemment donne à fond (elle n'existe que
dans ce but, pour cet office) insiste, encense, pontifie, acclame,
proclame... Phrasibule d'or toutes ces vessies... Cependant qu'elle
traque et voue bien entendu aux pires gémonies, aux ultimes supplices,
les rares voyous, les derniers douteux, les suprêmes raclures
d'iconoclastes qui se permettent d'ici, de là... de jeter un peu d'eau sur
ces ferveurs... de ne pas absolument trouver que tout ce qui est juif,
n'est pas absolument, transfiguramment divin.
Nous sommes en plein fascisme juif.
Faut pas croire que je m'égare, que je déconne pour le plaisir, j'ai fait
un petit détour, mais je reviens à mon dada... Dans ce grand
dégueulant, plasmatique dégoulinage, cette mélasserie phrasibole, tout
en filaments moisis, en fourres de bigoudis rhétoriques resucés, les
Juifs ne restent pas inactifs... Ils prospèrent à merveille. Toutes les
décadences, toutes les époques pourries, foisonnent de Juifs, de
critiques et d'homosexuels. Les Juifs actuellement sont aux anges, dans
les finances, la politique et dans les arts. Vermiculaires, persuasifs.
enlaçants, envahissants plus que jamais, ils filent le train derrière
Prout-Proust les Picassos, les Sachas, les Cézannes... ils déferlent en

202
croissantes marées, ils submergent tout... Au train des Juif colle la
suprême Réforme, la suprême déconfiture des Aryens. La mise en
ghetto des Aryens ne saurait tarder... sous la férule nègre. Elle
coïncide avec l'avènement du plus grand Art Juif de l'art
Robotsurréalistepour indigènes robotisés. La "taichnique" de cette
conquête du monde par le cloaque juif, de la consécration de
l'Impérialisme juif, l'apothéose du Juif, spirituelle et matérielle. n'a
rien d'occulte, de secret. Tout le monde peut l'admirer... Elle se
déploie sous nos fenêtres... Il n'est que de se pencher un peu...
Il est excellent que M. Faulkner, Mlle Baum, M. Cohen, M. Lévy, M.
Juif Genialsten, copient à longueur de carrière triomphale plagient,
fouillent, démarquent nos plus chenus éculés naturalistes, nous les
rebèctent au goût "tough" américain sec. Ils ne peuvent que gagner à
tous les coups .. et la cause juive avec eux. Nos juifs du théâtre d'ici et
d'ailleurs ne font jamais autre chose que de démarquer, piller,
revendre tous les folklores et les classiques des pays qu'ils dévastent.
Ils s'en portent admirablement. La foule des universels cocus
indigènes, fonce en trombe à tous leurs guichets, ravie et suppliante.
On lui revend fort cher, à la foule aryenne des copies de son
patrimoine, bien conchiées, souillées, salopées de toutes les façons...
Mais c'est un nougat fantastique!... Le con devenu or!... Tout ça par
l'entr'aide juive... le racisme. le culot et la publicité. La critique ne
pipe jamais, il ferait beau voir! Quelle virée instantanée! irréparable!
Non seulement elle encaisse tout, mais elle exulte à tous les coups!
Elle reluit! Elle porte aux nues, au paradis, les supercheries les plus
rances, les impostures les plus dégueulasses. Le Français lui, ne
reconnaît jamais son bien. Il a tout oublié tout son patrimoine. Il n'a
d'yeux et de coeur que pour son petit 4 pour 100! que les Juifs
étouffent aussi d'ailleurs, par la même aubaine. Il fait sous lui le
Français, de toute sa tête, de tous ses boyaux, de tout son pognon... Lui
toujours si avare, ne peut plus rien garder. Ce n'est plus un homme,
c'est un véritable cadeau... Miracle juif! Il [182] rachète ses propres

203
tripes au juif. Shylock revend à Ducon sa propre livre de barbaque,
après l'avoir bien salopée, pressurée, bien fait rendre tout le jus, et
puis enduite, farcie de glaires et de merde juive. Ducon délire de
gratitude, c'est le plus beau de l'aventure. (Grande victoire des
coucous sur les cocus.) Durand fait le jeu des Juifs, tout ce qui peut
encore mieux l'abrutir, l'invertir, le pervertir plus profondément,
gâcher sa sensibilité, fausser son jugement, et surtout son rythme
émotif, Durand l'adule... La critique?... On ne lui trouve qu'une seule
voix, mais quels accents! pour louanger, encenser, porter aux nues tout
ce qui facilite, prépare, achève l'imbibition des masses par ces
saloperies, les chiasses publicitaires juives.
C'est elle qui plante tous les jalons, qui fignole toutes les étapes de la
conquête mondiale juive, âmes, biens et viandes. A part rarissimes
exception, des enfants de choeur bien enculés. Messieurs les youtres,
les semi-nègres, vous êtes nos dieux!

[183]
Pourquoi M. Martin du Gard vient-il de remporter
le Prix Nobel?parce qu'il a très bien parlé
de l'affaire Dreyfus dans ses livres.
(Voir Univers Israélite, 3 décembre.)

Une bonne standardisation littéraire internationale, bien avilissante,


bien ahurissante, viendrait en ce moment fort à point, parachever
l'oeuvre d'insensibilisation, de nivellement artistique que les Juifs ont
parfaitement accomplie déjà dans la peinture, la musique et le cinéma.
Ainsi le cycle de la robotisation internationale des esprits serait chose
parfaite. Le serpent juif, comme dans les oracles, aurait enfin fait le
tour de la terre et tout dilacéré, englué, perverti, charognisé sur son
passage, à la sauce bien entendu démagogique, pacificatrice,
édifianto-progressiste, affranchissante, franc-maçonne ,soviétique et
salutiste. Le Juif ne redoute en ce monde que l'authentique émotion,

204
spontanée, rythmée, sur les éléments naturels. Tout travail non frelaté,
non putinisé jusqu'au tréfonds, jusqu'aux suprêmes cordes, provoque
chez le Juif, les réactions les plus farouches de défense. Il y flaire
immédiatement sa perte, tout le châtiment de son cosmique effroyable
battage, de la phénoménale, cataclysmique imposture juive. Le Juif se
gare de l'authentique comme le serpent de la mangouste. Le serpent
sait bien que la mangouste ne rigole pas, qu'elle l'étrangle, à coup
sûr... L'authentique, seule balance pour peser le Juif à son poids
d'ordure et de supercherie.
Piller, voler, pervertir, abrutir, polluer, saigner tout ce qu'il rencontre,
pudeur, musique, rythme, valeur, c'est le don du Juif, son antique
raison d'être. Egypte, Rome, Monarchies, Russie, demain nous autres,
tout y passe. Il macère la moindre des [184] littératures comme les
plus grands empires, même " Art et Taichnique", à la satanerie, aux
venins, aux plagiats, aux incantations, aux escroqueries de mille
sortes. Dix mille poisons divers pour toutes les oeuvres de mort
comme certains crapauds. Il n'a guère le Juif, d'autre talent, mais
celui-là, il le possède jusqu'à la racine du prépuce. Le plus obtus, le
plus glaireux, le plus gaffeur des Juifs possède quand même
ultimement ce sens d'alerte pour tout ce qu'il peut saisir, ce qui doit
entrer dans ses cordes, culbuter dans sa tinette, à pourrir avec ses
autres rapines, dans sa cuve aux maléfices.
Le reste, tout ce qu'il ne peut absorber, pervertir, déglutir, saloper
standardiser, doit disparaître. C'est le plus simple. Il le décrète. Les
banques exécutent. Pour le monde robot qu'on nous prépare, il suffira
de quelques articles, reproductions à l'infini, fades simulacres,
cartonnages inoffensifs, romans, voitures, pommes, professeurs,
généraux, vedettes, pissotières tendancieuses, le tout standard, avec
énormément de tam-tam d'imposture et de snobisme La camelote
universelle, en somme, bruyante, juive et infecte... Le Juif tient tous les
gouvernements, il commande toutes les machines à standardiser, il
possède tous les câbles, tous les courants, demain tous les Robots.

205
[185]
Que voulez-vous que j'espère parmi ces coeurs
abâtardis, sinon de voir mon livre jeté aux ordures.
D'Aubigné.

Le Standard en toutes choses, c'est la panacée du Juif. Plus aucune


révolte à redouter des individus pré-robotiques, que nous sommes, nos
meubles, romans, films, voitures, langage, l'immense majorité des
populations modernes sont déjà standardisés. La civilisation moderne
c'est la standardisation totale, âmes et corps sous le Juif. Les idoles
"standard", nées de la publicité juive, ne peuvent jamais être
redoutables pour le pouvoir juif. Jamais idoles, à vrai dire, ne furent
aussi fragiles, aussi friables, plus facilement et définitivement
oubliables, dans un instant de défaveur. L'adulation des foules est au
commandement du Juif.
Idoles politiques, scientifiques, artistiques, etc., manigancées par les
Juifs de toutes pièces. Toutes ces vedettes, scénaristes, musiciens,
modernes, de la moderne pacotille, tous démarqueurs, pilleurs (de
folklores et de classiques), à qui mieux mieux, angoissés de bluffer et
de plaire et de mentir, putassiers jusqu'aux fibres, se créent, se
détruisent, s'effacent absolument au moindre gré de l'or et de la
publicité du moment. Ces prétendus immenses créateurs ne sont
qu'autant de fantoches imbéciles, virtuoses ventriloques, juifs ou pas,
que leurs maîtres, les potentats de la haute juiverie, les Sages, laissent
parader, pirouetter, à travers le monde pour l'ahurissement,
l'anesthésie des avilis colonisés, de leurs nègres à rebours. Jusqu'au
moment où, las de leurs grimaces, ils leur coupent net toutes les
ficelles, où ces petites ordures refilent net au néant. Cela ne cause
même pas un vide, il n'y avait rien. [186] Les auteurs de faux, de
camelote, de factice, de bigophoneries modernes, tout l'art moderne,
en truquages sur-réalisés, fignolés, sauce drame, humour ou rigolade,

206
ne seront jamais redoutables pour leurs maîtres tyrans juifs.
Strictement dénués de toute émotion directe, chantante ces clowns ne
peuvent rien éveiller, déclencher de dangereux dans les masses. Ce ne
seront jamais que des employés, des larbins de pouvoir, lèche-culs,
esclaves suceurs du despotisme juif. Pour tel de ces pitres venant à
crever, cent aussitôt se précipitent pour farcer à sa place, plus lâches,
plus serviles, plus ignobles si possible... Les grands lupanars d'arts
modernes, les immenses clans hollywoodiens, toutes les sous-galères
de l'art robot, ne manqueront jamais de ces saltimbanques dépravés...
Le recrutement est infini. Le lecteur moyen, l'amateur rafignolesque, le
snob cocktailien, le public enfin, la horde abjecte cinéphage, les
abrutis-radios, les fanatiques envedettés, cet international prodigieux,
glapissant, grouillement de jobards ivrognes et cocus, constitue la
base piétinable à travers villes et continents, l'humus magnifique le
terreau miraculeux, dans lequel les merdes juives publicitaires vont
resplendir, séduire, ensorceler comme jamais. Le public moderne
dégoûté soigneusement par la science, l'objectivisme et le Juif de toute
authentique émotion, inverti jusqu'aux moelles, ne demande qu'à se
régaler de merde juive...
A l'appel, au battage (le sémite, nègre en réalité, n'est qu'une
perpétuelle brute en tam-tam), la foule aryenne rapplique frémissante,
elle déleste de tout son pognon, pour mieux sauter, elle engage tout
pour mieux jouir juif, se vautrer juif, se pourrir Juif, sa tête, sa viande,
son âme et toute sa connerie. Elle se donne. Elle se damne. La foule
aryenne ne croit plus que les affiches des politiciens et des cinémas
juifs, les journaux et comptes rendus de films et les critiques d'art,
tous juifs.
Par contre, tout le reste lui semble entièrement conventionnel,
odieusement fabriqué, ratiocineur, grossier, vulgaire, cabotin.
Jamais domestiques, jamais esclaves ne furent en vérité si totalement,
intimement asservis, invertis corps et âmes, d'une façon si dévotieuse,
si suppliante.

207
Rome? En comparaison?... Mais un empire du petit bonheur! une
Thélème philosophique! Le Moyen Age?... L'Inquisition?...
Berquinades! Epoques libres! d'intense débraillé! d'effréné libre
arbitre! le duc d'Albe? Pizarro? Cromwell? Des artistes!
[187]

Dans tous les tonnerres, les fracas du grand charabia


communiste, socialo-confusionniste, un seul cri du coeur,
une seule furie! Tout pour les youtres et mort aux goyes!

Ça n'allait déjà pas très fort dans le Royaume des Beaux-Arts, depuis
la Renaissance, ce grand triomphe du "chantez-faux"! Nous allions,
tout désemparés, copieusement enjuivés, négrifiés déjà, de salsifis en
fausses lanternes, mais à présent nous basculons définitivement dans
la merde, nous voici tombés, déchus au sous-rang des sous-
prousteries, dans l'invertébré, l'insensible à force de bourgètes
analyses, de discipleries, d'objectivisme désinvolte, de "plus près des
faits et des causes", de scientificologie émasculante, de jacasseries
effrontées, de scénarios superbranleurs, à l'immense débâcle
spirituelle, organique, aux grandes averses de mufleries, à
l'écroulement confusionniste, au déluge juif, communisard, prédicant,
à l'arche juive, la prison juive, c'est-à-dire tout prêts à flotter sur
l'océan des meurtres juifs. Le Ranz des Robots... Vous n'entendez rien,
Monsieur l'Evêque Turpin?...
Non! Non! Ce sont des âmes qui passent dans les airs sur ces vapeurs
de flammes...

208
L'immense astuce des Juifs consiste à enlever progressivement aux
foules à standardiser tout goût pour l'authentique et puis aux artistes
autochtones toute possibilité d'exprimer, de communiquer leur
sensibilité à leurs frères de race, de réveiller chez eux quelque
authentique émotion. Les Juifs revanche des Abyssins! ont inverti le
goût des blancs, à ce point, si profondément, que les Français
préfèrent à présent le faux à l'authentique, la grimace à la sensibilité, à
l'émotion directe le mimétisme imbécile. Les temps ne sont [188] pas
éloignés où les Français rougiront de Couperin. La musique moderne
n'est qu'un tam-tam en transition... C est le nègre juif qui nous tâte pour
savoir à quel point nous sommes dégénérés et pourris, notre
sensibilité aryenne négrifiée... Alors tous les nègres juifs, nous ayant
robotisés, nous refileront uniquement des camelotes de traite,
stakhanovisées, bien assez bonnes pour nos sales viandes d'esclaves.
(Voir Russie.)
A partir de ce moment, de la parfaite réalisation de tous ces grands
desseins, les Juifs pourront jouir tout à fait tranquilles de leur
omnipotence. Ils tiendront le monde entier, par la police et par l'or, en
esclavage absolu. Nous reviendrons aux grands pharaons juifs. Nous
ne serons plus sous les pieds des Juifs qu'une intense pullulation de
bêtes butées, bâtées de pancartes.

Le négociant chrétien fait seul son commerce, chaque maison est en


quelque sorte isolée, tandis que les Juifs, ce sont des particules de vif-
argent, à la moindre pente, ils se réunissent en bloc.

(Requête de six corps de marchands à Louis XV.)


Il n'est pas inutile de revenir sur ce sujet. Nous disions qu'au départ,
tout article à "standardiser": vedette, écrivain, musicien, politicien,
soutien-gorge, cosmétique, purgatif, doit être essentiellement, avant
tout, typiquement médiocre. Condition absolue. Pour s'imposer au
goût, à l'admiration des foules les plus abruties, des spectateurs, des

209
électeurs les plus mélasseux, des plus stupides avaleurs de sornettes,
des plus cons jobardeurs frénétiques du Progrès, l'article à lancer doit
être encore plus con, plus méprisable qu'eux tous à la fois. Cette
espèce de crétins scientificolâtres, matérialistiques, "cosy-
cornériens", prolifie, pullule depuis la Renaissance... Ils se feraient
tuer pour le Palais de la Découverte. Quant aux productions littéraires
"standardisables", désirées par ces néo-brutes, pires, bien moins
artistes (mille preuves) que les Cromagnons, les "chefs-d'oeuvre"
anglo-saxons modernes en représentent assez bien l'atterrant niveau.
Qu'est-il de plus abusif en fait de prédicante connerie, à part les films,
qu'un roman anglais très prétentieusement littéraire, dans le genre de
Lawrence? ou tout autre genre?... Hardy, Chesterton, Lewis et là suite?
Je vous le demande?... De plus fabriqué, de plus vain, bêtement
bêlant?... de plus sottement vicelard? gaffeusement "tranche de vie"?
cahotique par impuissance, que les Dos-Passos, les Faulkner, les
Cohen et complices?... Fadasseries "montées force", outrances
gratuites "montées délires", ressassages de nos plus désuets
naturalistes, des plus cartonnées, des plus éculées "mea âneries",
resservies, travesties, "sauce gangster"?... encore et encore...
[190] Je les connais un petit peu tous ces personnages éminents de
l'art hébraïque anglo-saxon, "damnés" de Bloomsbury, néo-murgériens
du "Village", la plus foutue clique en vérité de petits larbins de Juifs,
imposteurs esthétiformes qui se puisse imaginer... le plus éculé brelan
de mystifiants petits fantoches cocaino-littéraires rassemblé à baver,
tortiller, sous la calotte des juives pissotières de copies. Tous ces
délicats transis, à la "Wilde". tous ces petits derviches maquillés
"Frankenstein" ne persistent dans leur pitrerie. façon "lyrisme", ou
façon "puissance" que par l'outrecuidance, par l'énormité des
publicités juives, la jobardise croulante des snobs aryens. Voici les
clowns pourris de notre débâcle, les fossoyeurs pédérastes de
l'époque aryenne.

210
Le Juif vit non pas de son travail,
mais de l'exploitation du travail des autres.
Rochefort.

Il ne semble guère possible de prendre tous ces petits escrocs en


flagrant délit d'imposture, à moins qu'ils ne se mêlent de "transposer",
de "lyriser"... Copier, plagier, comme ils s'en donnent!... Toutes nos
bibliothèques grincent, gémissent, d'être tant pillées à tort, à travers...
Mais transposer directement la vie, c'est une autre paire de couilles!...
Les bons rêves ne s'élèvent que de la vérité, de l'authentique, ceux qui
naissent du mensonge, n'ont jamais ni grâce ni force. Qui s'en
soucie?... Le monde n'a plus de mélodie. C'est encore le folklore, les
derniers murmures de nos folklores, qui nous bercent... Après ce sera
fini, la nuit... et le tam-tam nègre. Les bons rêves viennent et naissent
de la viande, jamais de la tête. Il ne sort de la tête que des mensonges.
La vie vue par la tête ne vaut pas mieux que la vie vue par un poisson
rouge. C'est un jardin à la française.
La seule défense, le seul recours du blanc contre le robotisme, et sans
doute contre la guerre, la régression à "pire que cavernes" bien pire,
c'est le retour à son rythme émotif propre. Les Juifs circoncis sont en
train de châtrer l'Aryen de son rythme émotif naturel. Le nègre juif est
en train de faire dégringoler l'Aryen dans le communisme et l'art
robot, à la mentalité objectiviste de parfaits esclaves pour Juifs. (Le
Juif est un nègre, la race sémite n'existe pas, c'est une invention de
franc-maçon le Juif n'est que [192] le produit d'un croisement de
nègres et de barbares asiates.) Les Juifs sont les ennemis nés de
l'émotivité aryenne, ils ne peuvent pas la souffrir. Les Juifs ne sent pas
émotifs, à notre sens, ce sont les fils du Soleil du désert, des dattes et
du tam-tam... Ils ne peuvent que nous haïr à fond... de toute leur âme
de nègres, toutes nos émotions instinctives, ils les abhorrent. Etablis,
émigrés, pillants, imposteurs, sous nos cieux, dépaysés, désaxés, ils
singent nos réactions, gesticulent, ratiocinent, enculent mille fois et

211
mille fois la mouche avant de commencer à vaguement comprendre, ce
qu'un Aryen pas trop abruti, pas trop alcoolique, pas trop vinassier,
saisit au vol, une fois pour toutes en vingt secondes... émotivement,
silencieusement, directement, impeccablement. Le Juif ne s'assimile
jamais il singe salope et déteste. Il ne peut se livrer qu'à un mimétisme
grossier, sans prolongements possibles. Le Juif dont les nerfs africains
sont toujours plus ou moins de "zinc", ne possède qu'un réseau de
sensibilité fort vulgaire, nullement relevé dans la série humaine,
comme tout ce qui provient des pays chauds, il est précoce, il est
bâclé. Il n'est pas fait pour s'élever beaucoup spirituellement, pour
aller très loin... L'extrême rareté des poètes juifs, tous d'ailleurs
resuceurs de lyrisme aryen... Le Juif, né rusé, n'est pas sensible. Il ne
sauve les apparences qu'à coup de perpétuelles pitreries, simulacres,
grimaces, imitations, parodies, poses, "cinégéisme", photographies,
bluff, arrogance. Dans sa viande même pour l'émouvoir il ne possède
qu'un système nerveux de nègre des plus rudimentaires, c'est-à-dire un
équilibre de rustre. Le Juif nègre, métissé, dégénéré, en s'efforçant à
l'art européen, mutile, massacre et n'ajoute rien. Il est forcé un jour ou
l'autre de revenir à l'art nègre, ne l'oublions jamais. L'infériorité
biologique du nègre ou du demi-nègre dans nos climats est évidente.
Système nerveux "expédié", rançon de la précocité, il ne peut aller
bien loin... L'adolescence nègre est extrêmement brève. Un nègre est
fini à quatre ans. Le Juif est anxieux de raffinement; une obsession,
s'entourer d'or et d'objets précieux, "faire raffiné". Or il n'est jamais
intimement raffiné, somatiquement raffiné, impossible. J'ai vécu
longtemps chez les nègres, je les connais. Grimaces. Il faut au nègre
comme au Juif de la dorure, beaucoup de dorures de tambour, de tam-
tam, de publicité pour qu'il se réveille... Il ne comprend que la grosse
caisse, ou la seringante trompette arabe, au mieux. Il passe à travers
toutes les nuances, il bondit, galope, s'écroule, chie sur les violettes
dès qu'on le lance sur les jardins, [193] comme un chien mal dressé...
Et dire que nous sommes devenus les esclaves soumis de ces sous-

212
brutes dépaysées! Le Juif demeure, en dépit de tant de contorsions au
bout de toutes ces pitreries, beaucoup plus bûche que violon...
désastreusement impénétrable à toutes les ondes de l'intuition, aux
enthousiasmes impersonnels, une buse avide, follement prétentieuse et
vaine. Et puis, au comble du culot, il se fait critique.

Je veux avoir à mon enterrement la Fanfare de


Tel-Aviv et les "Cadets" de la rue Triangle.

Dieu sait si le Juif essaye de se polir, de s'affiner "aryennement", pour


mieux nous tromper, nous engluer, nous étrangler. En dépit de ce
gigantesque labeur, il demeure après tant de siècles, l'insurpassable
gaffeur des cinq continents.
Il est en fait extrêmement difficile de découvrir parmi les plus abrutis
alcooleux, déjetés Aryens bouzeux, quelque individu qui puisse être
comparé question de "gaffe", au plus "raffiné" des Juifs. En toutes
circonstances un peu délicates, vous reconnaîtrez le Juif à ce qu'il se
précipite littéralement pour gaffer. Il se trahira, pataugeant à deux
pieds et quels pieds! (d'afro-asiatique, enfant des sables, palmés). Il
est normal qu'il nous haïsse, tout autant pour notre sens émotif
spontané, notre sensibilité d'Aryen, notre lyrisme aryen pour notre
humanité directe, que pour toutes les autres raisons du monde à là fois.
Pourtant déjà fort suffisantes... Cette supériorité biologique le vexe
intimement l'humilie, l'irrite au possible, l'enfurie bien plus que toutes
les résistances pondérables qu'il lui arrive de soupçonner... Anxieux
de gaffer, il redouble aussitôt de tyrannie. Mais après la grande
"standardisation", le Juif sera bien tranquille, les gaffes ne compteront
plus... Qui s'en apercevra?... Pas les robots! Vive la Liberté juive
gaffeuse!...

Je ne suis pas "M. Chèvre et Chou". Je ne pèse pas le Pour


et le Contre. Les Juifs, eux, foncent, raflent et nous expulsent.

213
C'est pour nous les dosages "pour et contre",
les enfioteries pusillanimes. Nous en crevons.

Le Juif a déjà presque tout "standardisé" dans le domaine des arts


majeurs. Il tait en ce moment de très grands efforts pour standardiser
la littérature mondiale, traductions, agences littéraires, cénacles,
académies, sont à pied d'_uvre, donnent à fond. Un tout petit fait entre
mille: Pensez-vous, chers cocus, que ce soit naïvement, par effet du
pur hasard, que l'Académie Goncourt, dans ses choix, lauréats,
académiciens... s'enjuive chaque année davantage?... Il faut au pouvoir
juif de nombreux agents, des fourriers très zélés, bien placés, dociles,
dévoués, finement gangsters, ils sont indispensables pour que l'armée
de standardisation juive procède sans coup férir à l'étranglement de
l'art indigène dans tous les domaines, les moindres replis, spirituels,
matériels. Les traductions feront le reste, le gros ouvrage
d'abrutissement. Mais il est indispensable d'ores et déjà que
soigneusement l'on dégoûte, minimise, sape, scie, sans répit,
implacablement, par tous les moyens, tous les créateurs, toute l'élite
aryenne, Que le lit, le dais, les sinécures, les assurances, les trônes de
toutes les pelures, les pires resucées, spongieuses galettes juives,
rapidement s'édifient sur les décombres de l'art autochtone. La grande
invasion par le film et les traductions ne doit être arrêtée par rien. On
encule au millimètre, le premier centimètre c'est le plus dur, le plus
coûteux... pour les suivants ça va tout seul! Tous les pédérastes nous
l'affirment. N'importe quel trou du cul peut devenir, bien enculé de
publicité, un immense n'importe quoi, l'objet d'un culte, une [196]
suprêmissime vedette, un criminel horriblissime, une léviathane
catastrophe, un film dantesque, une pâte à rasoir cosmique, un
transatlantique qui fait déborder la mer, un apéritif qui fait tourner la
terre, le plus grand Lépidaure des Ages, le Président du Conseil qui
bouffe les casquettes vivantes. Plus c'est cul et creux, mieux ça porte.
Le goût du commun est à ce prix. Le "bon sens" des foules c'est :

214
toujours plus cons. L'esprit banquiste, il se finit à la puce savante,
achèvement de l'art réaliste, sur-réaliste. Tous les partis politiques le
savent bien. Ce sont tous des puciers savants. La boutonneuse Mélanie
prend son coup de bite comme une reine, si 25.000 haut-parleurs
hurlent à travers tous les échos, par-dessus tous les toits, soudain
qu'elle est Mélanie l'incomparable... Un minimum d'originalité, mais
énormément de réclame et de culot. L'être, l'étron, l'objet en cause de
publicité sur lequel va se déverser la propagande massive, doit être
avant tout au départ, aussi lisse, aussi insignifiant, aussi nul que
possible. La peinture, le battage-publicitaire se répandra sur lui
d'autant mieux qu'il sera plus soigneusement dépourvu d'aspérités, de
toute originalité, que toutes ses surfaces seront absolument planes.
Que rien en lui, au départ, ne peut susciter l'attention et surtout la
controverse. La publicité pour bien donner tout son effet magique, ne
doit être gênée, retenue, divertie par rien. Elle doit pouvoir affirmer,
sacrer, vociférer, mégaphoniser les pires sottises, n'importe quelle
himalayesque, décervelante, tonitruante fantasmagorie... à propos
d'automobiles, de stars, de brosses à dents, d'écrivains, de chanteuses
légères, de ceintures herniaires, sans que personne ne tique... ne
s'élève au parterre, la plus minuscule naïve objection. Il faut que le
parterre demeure en tout temps parfaitement hypnotisé de connerie.
Vous savez combien leur multitude est considérable,
combien ils (les Juifs) sont unis, combien ils ont
d influence dans nos assemblées.
Cicéron.

Evidemment que les Juifs, au départ, avaient grand intérêt à choisir les
auteurs judéo-anglo-saxons pour mener à bien leur standardisation
mondiale littéraire, même tabac que pour les films. Identiques
manigances. Une langue immensément répandue dans le monde, dont
les livres se vendent déjà parfaitement sur leur marché d'origine. Voici
l'immense atout de ces Juifs "standardistes". Prenez un auteur "moyen"

215
français, qui se tire en France, dans les bonnes passes, par exemple à
20.000 exemplaires, le même auteur, tout à fait moyen, mais anglais,
sur son propre marché anglo-saxon, se "tire", très normalement,
automatiquement, à 200, 300.000 exemplaires.
Pour cette simple raison que le marché judéo-anglo-saxon est
infiniment potentiellement beaucoup plus riche que le marché miteux
français (100 millions de lecteurs possibles au lieu de 2 à 3 millions).
Parfaitement égaux en tous points de toute leur médiocrité, l'auteur
anglais deviendra cependant un auteur "très connu", d'un "immense
talent" par tirage décuplé, donc gavé de droits et de ristournes, tandis
que le pauvre auteur français végète ou crève littéralement de misère
(s'il n'est pas quelque part fonctionnaire de l'Etat, soit deux fois
abruti).
Il existe au théâtre quelques exceptions, mais ce sont forcément tous
des Juifs. Ils misent sur tous les tableaux, les plus faisandés de
l'Internationale juive: cinéma, police, radio-théâtre, politique, banque,
ils se sont voués dès le prépuce au troc des moutures [198]
internationales. Mais quant au livre, l'avantage immense,
incomparable, le privilège royal des anglo-saxons, c'est leur marché
centuple du nôtre...
C'est ainsi, par l'effet du "nombre" que les très insignifiants Lawrence,
Huxley, Cohen, Wells, Cahen, Lewis, Shaw, Faulkner, Passos, etc...
dont on nous bassine interminablement à longueur de Revues
enthousiastes atteignent avec un peu de snobisme et de gonflage
publicitaire des renommées fantastiques! des "Victor Hugo Prix
uniques"!... tout à fait marrantes quand on connaît les oiseaux. Les
Juifs, pour nous les imposer, comptent énormément sur le snobisme et
la jacasserie des petites cliques dites "d'avant-garde"... judé-artistico-
enculagaillantes-communisardes et ne se trompent guère. Tout ira
parfaitement, nos miches en ont vu d'autres.

Vive la Liberté! Non! Vive la Liberia! Avec quelque chose de Tartare!

216
En plus!

Lorsque les Juifs se passionnent pour le Folklore et les classiques


(voir Comédie-Française aux 8/10 juive) c'est pour mieux vous
étouffer, mes enfants! mettre peu à peu leurs propres ouvrages juifs au
niveau des classiques, et puis éliminer les classiques, les sacquer, le
Folklore de même, tout à fait, vous verrez! Les Juifs sont les plus
grands lecteurs du monde, ils démarquent, fouinent, pillent, enjuivent
sans arrêt, tout ce qui leur tombe sous les lunettes, qui peut leur servir,
les servir, tout ce qui peut se traduire en propagande juive, chansons,
romans, musique, s'enjuiver.
Les Aryens surtout les Français, détestent les livres, les "idées
creuses" (Ah! mais!. . Ah! mais!... on se fout d'eux alors?). Ils exigent
du positif! de la substance! quelque chose de rationnel! d'objectif!
Pour qui les prend-on? Bon sang! Bon sens! Nom de Dieu! Bon sens!
Descartes! Cette exigence en "positif" quand on l'examine un peu,
consiste à se vautrer rotant, sans dessein précis, sur tous les "cancans"
du jour et du guéridon bafouiller à tort et à travers entre les bobards
d'affiches. La grande prouesse, l'orgueil, l'exploit, c'est d'apprendre et
savoir par c_ur une pancarte électorale, une entière, bien éclairante
(toute juive forcément). Vinasser, ragoter encore, beloter, affûter les
panoplies, lancer de nouveaux défis. Voici pour le positif, la vie
spirituelle, artistique et morale de l'Aryen complet.
Peut-être ira-t-on de loisir, clabauder au gré des hoquets... un peu
partout... le temps que s'épuise la vinasse... qu'elle remonte... [200]
roter encore les bonnes consignes des journaux juifs... montrer sa
culture aux passants... leur faire apprendre aussi, à ceux-là, les longs
mots d'ordre des meneurs juifs... Les ordres en somme qu'on a
déchiffrés tant bien que mal... Les instructions des invisibles maîtres...
qui ne vous oublient pas... ceux qui commandent... inévitablement...
invariablement de se haïr de mieux en mieux entre frères de race
blanche, de se nuire par tous les moyens en attendant la prochaine

217
guerre, à "l'heure juive"... ils seront alors tous ensemble les Aryens
cocus, d'un coeur vraiment unanime, enfin unanime... Ils se feront
massacrer tous ensemble pour les Juifs.
Les femmes, tout aussi alcooliques que les hommes, sont encore si
possible un peu plus abruties que les hommes... par les ragots
interminables, leur mesquinerie délirante "ménagère", "l'espionnite
des bignolles", la rage, l'hystérie de tout médiocriser, de tout juger, de
tout ravaler au plus bas, encore plus bas, de plus en plus bassement,
toute parole, tout inconnu, toute oeuvre, tout lyrisme, tout mystère, sauf
la merde bien entendu, la magnifique merde juive, dont elles raffolent
et se régalent encore plus effrénément, plus aveuglément que les
hommes... Ce sont elles qui entraînent leurs maris, qui les forcent au
cinéma les habituent aux superfadaises de l'écran, à la bonne
"idéolochie", matérialiste objectiviste, youtre... A la vénération du
super-confort, des superproductions; des super-branlées platitudes
youtres, aux super-smokings, super-cocktails, super-bagnoles, enfin
toute la super-connerie mécanisante et robotisante des salles obscures,
de ces cavernes cent mille fois plus abrutissantes que les pires
idolâtriques catacombes des premiers siècles. Tous ces miséreux, ces
serfs délirants, complètement vermoulus par la propagande
"idéolochique" de la radio du film et du "cancan" délirent à présent de
désirs matériels et de muflerie militante. Les chômeurs louent des
smokings!
"On s'en foutra nous aussi, plein la gueule! on les enculera vos
putains." Voire cocus! Les Juifs vous attendent au détour, abrutis
dévergondés! pour vous sonner drôlement les cloches, pour
l'incarcération finale, le passage définitif des menottes, du tabac, au
moment précis... au moment où les geôles juives impeccables,
communistes, déjà prêtes (modèle russe) se refermeront sur vous sur
vos paroles, vos pipes, roteurs, bourriques! Elles se refermeront sur
vous!... On vous les fera ravaler à grands coups de crosses dans le
buffet, vos paroles de haine et de revendications. Vous vous

218
écroulerez dans les fers entièrement avilis, pourris, vous continuerez à
roter, complètement décervelés par tant et tant de sottises vociférées
pour tout jugement, sur tous les tons de l'univers, Aryens devenus bien
"Robots", vous voterez tous comme des robots, pour les ceusses qui
remonteront vos mécaniques, toutes vos pendules, qui vous fourniront
tout le courant: les Juifs.

Pourquoi n'aurais-je pas le droit, dans mon pays, de hurler que je


n'aime
pas les Juifs Les francs-maçons se gênent-ils pour mener une
guerre a mort contre les curés Nous sommes en fascisme juif.

En vous parlant de toutes ces choses de traductions, de librairie... je


me suis animé un peu... N'allez point m'estimer jaloux! Ce serait mal
reconnaître ma parfaite indépendance. Les Juifs, je les emmerde bien,
ils peuvent gentiment me le rendre, à droite, comme à gauche, comme
au centre, en travers, au particulier. Ils ne me gênent personnellement
qu'un petit peu, presque pas. Il s'agit d'un conflit tout à fait
"idéolochique".
Certes, j'observe que par l'entremise des youpins: éditeurs, agents,
publicistes, etc..., sous l'influence des films, scénarios juifs,
agresseurs, branleurs pourrisseurs, de la politique juive en somme des
consignes juives, occultes où officielles, la petite production
artistique française, déjà si maigrichonne, si peu rayonnante, est en
train bel et bien de crever... Les Juifs doivent écraser tout c'est
entendu... Mais la vie n'est pas si longue, ni si joyeuse que cela puisse
en vérité vous empêcher de dormir. Et puis demeurons tout à fait
équitables, les Juifs furent toujours bien aidés dans leur _uvre de
destruction, d'asservissement spirituel par les maniérismes "façon
noble, renaissant" et puis ensuite pusillanimes, bourgeois officiels,
enfin toute la châtrerie académique, puristique, désespérément obtuse
dont succombent nos arts dits français.

219
Ce qui nous gêne le plus dans les Juifs, quand on examine la situation,
c'est leur arrogance, leur revendicarisme, leur perpétuelle
martyrologo-dervicherie, leur sale tam-tam. En Afrique, chez les
mêmes nègres, ou leurs cousins au Cameroun, j'ai vécu des [203]
années seul, dans un de leurs villages, en pleine forêt, sous la même
paillotte, à la même calebasse. En Afrique, c'étaient des braves gens.
Ici, ils me gênent, ils m'écoeurent. Ils ne devenaient tout à fait
insupportables au Cameroun, qu'au moment de la pleine lune, ils
devenaient torturants avec leur tam-tam... Mais les autres nuits, ils
vous laissaient roupiller bien tranquille, en toute sécurité. Je parle du
pays "pahoin", le plus nègre pays de nègres. Mais ici, à présent, en
France, Lune ou pas Lune, toujours tam-tam!... Nègres pour nègres, je
préfère les anthropophages... et puis pas ici... chez eux... Au fond, c'est
le seul dommage qu'ils me causent, un dommage esthétique, je n'aime
pas le tam-tam... Quant à la matérielle, mon Dieu! il m'était
extrêmement facile de m'arranger... Je pouvais me payer le luxe, non
seulement d'ignorer toutes ces turpitudes, mais il m'était enfantin de
profiter, et comment, fort grassement, mirifiquement de cette invasion
murine... putréfiante... Mille moyens, mille précédents! Il m'était
loisible entre autres, si l'on considère mes charmes, mon très
avantageux physique, ma situation pécuniaire solide, d'épouser sans
faire tant d'histoires, quelque petite juive bien en cour... bien
apparentée... (Il en vient toujours rôder, tâter un peu le terrain), me
faire naturaliser par là même, "un petit peu juif"... Prouesse qui se
porte superbement en médecine, dans les Arts, la noblesse, la
politique... Passeport pour tous les triomphes, pour toutes les
immunités... Tous ces propos, j'en conviens, tiennent du babillage...
Bagatelles!... Babillons!... Nous avons noté que les Juifs semblent
avoir choisi l'anglais pour la langue de standardisation universelle (ils
faillirent opter pour l'allemand)...
N'est-il pas amusant à ce propos d'observer que les jeunes Juifs des
meilleures familles (Juifs français compris), se rendent le plus souvent

220
à Oxford pour achever leurs études. "Finishing touch!" Suprême
vernis! Si je voulais, si les circonstances m'obligeaient, je pourrais
peut-être écrire directement mes livres en anglais. C'est une corde
pour me défendre, une petite corde à mon arc. Je ne devrais pas me
plaindre... Mais personne ne m'a fait cadeau de mon petit arc...
J'aurais bien voulu qu'on me fasse dans la vie quelques cadeaux! Tout
est là!... Pour le moment je préfère encore écrire en français. . Je
trouve l'anglais trop mou, trop délicat, trop chochote. Mais s'il le
fallait... Et puis les Juifs anglo-américains me traduisent
régulièrement, autre raison... et me lisent!... Nous ne sommes pas très
nombreux, parmi les auteurs français [204] de la "classe
internationale". Voilà le plus triste. Cinq ou six, je crois... tout au plus,
qui pouvons étaler... C'est peu... beaucoup trop peu!... L'invasion est à
sens unique, cela me gêne.
Les éditeurs judéo-anglo-saxons, très au courant des choses de la
fabrication littéraire, les reconnaissent les romans "standard", ils en
font fabriquer d'exactement semblables, tous les ans, par milliers, chez
eux. Ils n'ont que faire de "répliques", s'embarrasser d'autres
postiches... Personnellement, il me sera possible, sans doute, de me
défendre encore pendant quelque temps, grâce à mon genre
incantatoire, mon lyrisme ordurier vociférant, anathématique, dans ce
genre très spécial, assez juif par côtés, je fais mieux que les Juifs, je
leur donne des leçons. Cela me sauve. Je passe chez les Juifs des
Etats-Unis pour un esprit fort. Pourvu que ça dure!

Nous ordonnons que tout Juif maudisse trois fois par jour
tout le peuple chrétien et prie Dieu de l'exterminer
avec ses rois et ses princes.
Le Talmud.

Tout à fait par hasard je tombe l'autre jour sur un journal que
j'ignorais: "L'Univers Israélite", du 15 novembre 1937... Nous avons

221
tort de ne pas lire régulièrement "L'Univers Israélite". Un seul numéro
de cet U.I nous apprend beaucoup plus de choses essentielles sur la
marche du monde, que toute notre presse trahisonnante, pour esclaves,
pendant tout un mois.
Ainsi nous lisons: "L'Art de Hâbimah. A l'Exposition 37". Vous allez
voir comme s est instructif...

"L'art en général peut être divisé en deux catégories: art


national et art international...
"Au premier, appartiennent principalement les artistes de
la parole:
poètes, orateurs, acteurs...
"Au deuxième, les peintres, les sculpteurs, les musiciens,
les chanteurs. Le rayon des artistes de la parole est très
limité; il s'étend sur tel pays, ou tel autre -- parfois il
embrasse aussi un pays voisin. En d'autres termes les
artistes de la parole sont organiquement liés à leur terre,
et seul leur peuple les connaît, les comprend, les apprécie
à leur juste valeur.
"Plus heureux est l'art international: ses enfants doués sont
chéris dans le monde entier, ils sont partout chez eux, pour
eux, tous les peuples ont des yeux et des oreilles. Les
exemples ne manquent pas! Picasso et Chagall, Rodin et
Epstein, Duncan et Fokine, Menuhin, Heifetz, Chaliapine...
De très grands artistes de la parole rompent de temps à
autre les barrières de leur langue et de leur pays et
deviennent internationaux -- telles la Duse et Sarah
Bernhardt. Mais cela n'arrive que très rarement, il faut
pour cela un talent extraordinaire, prodigieux, une
situation particulière, une rare énergie, une langue
universellement répandue.
"Vachtangoff, ce génial metteur en scène russo-arménien --

222
et en certain sens aussi juif -- s'est créé une méthode
nouvelle. Il n'a pas voulu attendre que le grand, le très
grand artiste fût né: il l'a pétri lui-même, lui a insufflé une
âme vivante. Il y est parvenu principalement parce qu' il a
su unir tous les talents de la parole en un ensemble
magnifique, tous les tempéraments artistiques en un seul
rythme, avec les qualités des uns suppléer aux défauts des
autres. De plus, il avait incorporé dans chaque pièce
théâtrale tous les arts possibles,-- musique et peinture,
choeurs, danses et chants. Il ne l'a pas fait d'une façon
mécanique mais d'une manière organique comme la
religion dans ses extases de prières et de foi.
«La langue de la Bible, si belle qu'elle paraisse dans la
bouche des artistes de "Habimah" ne joue qu'un rôle
minime.
«Ce n'est pas en vain que de nombreux théâtres se sont
mis à imiter "Habimah" dans son art, ils ont entrevu la
colombe de l'Arche de Noé, l'annonciateur d'une
expression internationale pour les artistes de la parole,
ces émissaires spirituels qui créent des liens entre les
peuples mieux que n'importe quel représentant
diplomatique. C'est pourquoi nous devons tous saluer
"Habimah" et ses artistes, à l'occasion de leur nouvelle
apparition à Paris, contribuer à leur succès moral et
matériel. Nul mieux que "Habimah" ne saurait parler pour
nous au coeur des peuples étrangers qui ne nous
connaissent pas ou ne veulent pas nous connaître."

******

On nous communique:

223
«Qu'à l'occasion des représentations du théâtre
"Habimah", un comité de réception a été formé et est
composé de MM.:
«Les grands-rabbins M. Lieber et Eisenstadt, Louis
Jouvet, Charles Dullin, Gaston Baty, Georges et Ludmilla
Pitoëf, Pierre Renoir, Marc Chagall, Max Nordau, Naoun
Aronson, Chana Orloff Jules Adler, Georges Duhamel, de
l'Académie française, Victor Basch, André Maurois,
Chalom Asch, Z. Schneour, Paul [207] Abraham, Edmond
Fleg, André Spire, Henri Hertz, Joseph Milbauer, Ivan
Goll, Dr. Weill-Hallé, Me Marcel Mirtil, Louis Asscher,
Robert Lévy, O. Pernikoff, I. Jefrykin, Léonard Rosenthal,
René Rocher, Maurice Lhemann, I. Naïditch, Léonce
Bernheim, M. Jarblum, Nahoum Hermann, Joseph Fischer,
etc..."

Prague:
"L'Agence télégraphique juive nous apprend que M. Léon
Blum, vice-président du Conseil, qui représentait le
gouvernement de la République aux obsèques du Président
Masaryk, a profité de son séjour à Prague pour visiter la
vieille et célèbre synagogue: Altneuschul. M. Léon Blum,
qui était accompagné de Mme et Mlle Blum, a été reçu à
la synagogue par le président de la communauté juive de
Prague qui lui a souhaité la bien venue en français et en
hébreu."

Palestine:
"Le Conseil Municipal de Tel-Aviv a décidé de donner à
une rue de la ville, le nom du président Masaryk."
(Le Président Masaryk, malgré toutes les effronteries journalistiques,
détestait la France, grand prince de la franc-maçonnerie en Europe

224
Centrale, il ne devait tout son pouvoir qu'à la juiverie franc-maçonne
et communisante. Il ne jurait que par la culture judéo-anglaise. Il a
préparé de toutes ses forces avec Bénès l'avènement du Judéo-
Bolchevisme en Europe. La Tchéco-Slovaquie n'est que la citadelle
avancée du Kremlin en Europe.)
Vienne:
"A la demande du gouvernement hongrois, les autorités de
Vienne ont arrêté le Dr Buxbaum, de Jérusalem, délégué
au récent congrès de I'Agoudath Israël à Marienbad.
"Le gouvernement hongrois demande l'extradition du Dr
Buxbaum qui aurait fait partie, en 1919, du gouvernement
de Béla Kuhn. Il avait été condamné à mort par le tribunal
militaire, après la fin du régime communiste, mais réussit
à fuir et se réfugia en Palestine.
"Le consul britannique à Vienne a protesté contre
l'arrestation du Dr Buxbaum, celui-ci étant citoyen
palestinien."
( "Juif" et "anglais" sont parfaitement synonymes, il faudrait bien s'en
persuader, un Juif ou un Anglais c'est pareil.)
Petits faits divers
Palestine:
«Cependant le K. K. L. est resté et reste le grand acheteur
foncier du Foyer national juif, puisqu'en 1937 il s'est
rendu acquéreur de 20.000 dounams de terres, sur les
25.000 dont les Juifs sont devenus propriétaires.
"Malgré tous les obstacles, le K. K. L. compte réunir,
cette année, un demi-million de livres. On n'est pas a court
d'offres, car la grève a été a désastreuse pour l'économie
arabe. Aussi les Arabes sont-ils prêts à vendre tout ce
qu'ils peuvent.
"Il y a seize ans, le Keren Kayemeth possédait seulement
20.000 dounams de terres. Aujourd'hui nous en avons plus

225
de 400.000. Nous avons réalisé la réforme foncière, qui
consiste à nationaliser le sol, et nous l'avons fait
magnifiquement."
L'Armée:
«Nous apprenons avec le plus grand plaisir la nomination
de M. le Médecin Général Worms, professeur agrégé,
actuellement directeur du Service de Santé du 1er Corps
d'armée, comme directeur de l'Ecole de Santé Militaire à
Lyon, et lui adressons nos plus sincères félicitations."

********

Et chaque numéro de l'"Univers Israélite" contient pour le moins autant


de renseignements, d'enseignements très précieux que ce banal
exemplaire. Absolument inutile de lire nos autres cancans indigènes,
tous endormeurs, fourvoyeurs, sournoisement frivoles (par ordre).
"L'univers Israélite" les devance, les résume, les domine, les éteint
tous de très haut, de très loin. Il nous donne les véritables nouvelles du
Monde et de la France. Voilà "L'Eclaireur de France".

Encore de l'"Univers Israélite" du 19 novembre 1937:

«Me J. Tchernoff a fait le dimanche 7 novembre, devant


les auditeurs de "Chema Israël" une très remarquable
conférence sur le Judaïsme, source de justice et de
morale... Nos lecteurs connaissent Me Tchernoff, avocat
réputé du barreau de Paris, l'un des maîtres incontestés du
droit pénal financier, historien, sociologue, écrivain... et
excellent juif (textuel). Me Tchernoff s'est toujours penché
avec compréhension et sympathie sur "les problèmes
juifs...", etc..., etc...
Que nous apprend donc Me Tchernoff au cours de cette "remarquable

226
conférence"?... "Qu'il est absurde et criminel de vouloir identifier le
judaïsme et le bolchevisme une doctrine de calme et d'évolution avec
une doctrine de violence et de révolution..."
Est-on plus culotté ?...
Que nous raconte encore Me Tchernoff?...
"La Révolution bolchevique 17 à laquelle ont pris part
entre "autres quelques Juifs déjudaïsés ..." Magnifique!...
sublime... Prenez ici le Juif en flagrant délit de
disculpation, de propagande communiste oblique...
"Quelques!"... "Déjudaïsés!"... Délicieux! Adorable!
Suprême!... A s'en tordre la synagogue!... Mais le premier
conseil des Commissaires du Peuple "17" fut précisément
entièrement constitué par des Juifs... et depuis lors cela
n'a pas changé!... Me Tchernoff le sait mieux que
personne!... "Déjudaisés!" Mais le Komintern c'est le
Judaïsme même!... le [210] Consistoire le plus exécutif!...
le plus ardent, le plus intransigeant, le plus sanglant de la
Planète!...
L'occasion est excellente puisque nous touchons à la Révolution 17 de
parler encore un peu du fameux Félix M. Warburg... le grand banquier
juif de New-York, vous savez? le gendre de Jacob Schiff, chef de la
famille Warburg, de la clinique Loeb, Barush, Hanauer, etc... Warburg
qui subventionna le vieux breton Trotsky (15 milliards, puis 200
milliards), Parvus, Lénine et tous les autres pour révolutionner la
Russie en 17. L'était-il aussi celui-là "déjudaïsé" ?... Ce "l'un des
quelques juifs" ?...
Il n'y paraît guère... Il vient précisément de mourir à New-York le 20
octobre dernier, ce très puissant Félix M. Warburg, véritable
instigateur, créateur du Communisme en Russie (calmez-vous, la
famille Warburg n'est pas éteinte)... Qu'apprenons-nous à propos de
cette mort... Que toutes les synagogues du monde entier résonnent,
bourdonnent actuellement en prières pour le repos de son âme... Quel

227
émoi dans les Consistoires!... Ce ne sont que services funèbres
solennels après services solennels... Précisément à Paris le 31 octobre
dernier, M. Léon Bramson, président de l'Ort (la grande oeuvre
juive)... M. R. de Rothschild, MM. Bodenheimer, Bader, Weill, etc....
portent les paroles de lamentation... Nous trouvons toute la haute
juiverie dans les larmes... et la petite juiverie de même... avec les
"bonnes oeuvres"... Toute la tribu se presse autour de ses rabbins pour
gémir à la perte de son très grand Juif de patriarche, américano-
soviético-milliardaire. "L'extraordinaire charme qui émanait de Félix
M. Warburg, sa grande noblesse de "caractère, sa générosité, son
dévouement à l'oeuvre de reconstruction économique des masses
juives déclassées... Ce fut au cours de la grande guerre et des années
qui suivirent que le disparu, constammert sur la brèche, s'employa le
plus activement et le plus généreusement à alléger les souffrances et à
panser les maux inouïs causés par la guerre aux millions de Juifs de
l'Europe Centrale et Orientale... Grâce à lui, le judaïsme américain
coordonna ses efforts..., etc...."
Tu parles!... En somme l'éloge funèbre d'un grand monarque
universel... Justice d'ailleurs... Justice!... Louis XIV n'était qu'un très
petit sire en fait de victoires à côté de Félix M. Warburg de New-
York!... Lui pouvait causer d'un règne triomphal!... Comprenez-vous
ces très beaux euphémismes ?... "les masses juives déclassées..."
chers cocus? "la coordination des efforts?... l'allégement des
souffrances?...". La "déjudaisation"?... Tendez le poing!... Allons
encore une bonne fois!... Le signe de croix juif! Comme dans les
synagogues, comme Place de la Nation! pour l'âme de Mr. Warburg...
Pour sa félicité complète! Mon cher veau!... Les enfants Warburg ont
les yeux sur vous!.,. ainsi que MM. Barush... Loeb... Hanauer...
Brandès... Samuel... Belisha... Kaganovitch... Rothschild... Blum... et
sa sainteté même le Pape... "déjudaisé"... comme vous dites.
[212]
C'est un commandement pour tout Juif de s'efforcer d'anéantir

228
tout ce qui touche à l'Eglise chrétienne et ceux qui la servent.
Le Christ est le fils d'une Prostituée. Il est Ben Pendera,
c'est-à-dire le fils d'une bête lubrique.
Le Talmud.

Toujours dans l' "Univers Israélite" (25 juin 1937):


«Où va l'Europe sans les Esprits Judéo-Chrétiens. Conférence du R. P.
Dieux (superbe!), Théâtre des Ambassadeurs. Dieux ne nous l'envoie
pas dire... :
«Entre Chrétiens et Juifs aucune divergence... Israël a
souffert pour répandre dans le monde la conception de
Dieu, la plus belle... la plus pure... la plus noble..." Vive
la Bible... Nom de Dieux! Et l'auteur cite André Gode
(textuel) sur l'indignité de l'homme en U. R. S. S... plus
loin, Dieux ajoute...: "Le Pape et les représentants
qualifiés du Protestantisme et du Judaïsme ont
solennellement condamné le racisme (tu penses!), les
simples citoyens doivent suivre cet exemple... Mais, à elle
seule aucune compression n'est assez puissante pour
entreprendre une lutte efficace. C'est pourquoi il faut
organiser le Front Judéo-Chrétien (Front populaire céleste
en somme) pour la défense de la liberté"...
"Deux spectres doivent rester du passé: l'antisémitisme et
l'antichristianisme, parce que l'antisémitisme est le
premier chapitre de l'antichristianisme. Déjà, un peu
partout, les croyants de toutes les professions s'associent.
Les rabbins de France protestent contre la persécution des
catholiques en Espagne, et chez les Juifs on commence à
comprendre la grandeur de Jésus... Le grand événement de
l'avenir, ce sera la rencontre de tous les [213] fils de la
Bible et de l'Evangile... Mais en attendant ce jour lointain,
pour sauver la Paix, la civilisation et la Révélation, il faut

229
nous tendre la main", conclut l'orateur sous les chaleureux
applaudissements du public..."
Nous ne rêvons pas... Ce "Dieux" au pluriel, est sûrement franc-
maçon... et plus sûrement encore Juif comme le Pape... Et puis
comble! le diable est partout! le compte rendu de cette séance est
signé: Mandel.
Je ne voudrais point malgré tout pour autant que mon simple avis ait
une importance quelconque, faire du chagrin autour de moi... Il se
trouve toujours quelques héros, parmi tant de velléitaires,
enculomanes, pluriproustiens, gidois bordeauxlaids... Leur mérite est
d'autant plus immense dans un pays où le lecteur, acheteur, se révèle
en définitive tout aussi rare, clairsemé, invraisemblable, que la grouse
furtivole aux Buttes-Chaumont. Voici donc une phalange bien stoïque,
allant toujours s'amenuisant, s'effritant chaque jour davantage, toute
succombante aux basses besognes de journalisme et de radio. Rivée
par les youtres à la galère des litanies juives pour masses ivrognes...
D'autre part, je le dis de suite, il serait erroné de croire que je me
prends pour un modèle, que je voudrais qu'on me copie!... Bien sûr
j'ai ma petite musique, ceux qui peuvent en dire autant ne sont pas
encore si nombreux par les temps qui courent... Ils deviennent même, à
cause de la mécanique, de la fatigue cérébrale, du frénétique châtrage
objectiviste, de plus en plus rares. Cela m'empêche d'être jaloux...
C'est pour les autres la jalousie. Ce serait inepte de ma part... Je râle
par principe. C'est tout. Je n'aime pas voilà, les défis, l'imposture, les
faux blases. Tous ces gens qui installent, me choquent et m'excèdent.
J'ai le droit. Je sais nettement que l'art Gidien après l'art Wildien,
après l'art Proustien, font partie de l'implacable continuité du
programme juif. [215] Amener tous les goyes à bien s'enculer. Pourrir
soigneusement leur élite, leur bourgeoisie par l'apologie de toutes les
inversions, les snobismes, les vanités, les énerver, les gangrener, les
ridiculiser de telle manière qu'à la moindre secousse du prolétariat
que les Juifs auront parfaitement, méticuleusement dopé d'avance,

230
farci de haine et d'envie, cette prétendue élite, bascule tout au fond de
son cloaque. Une bonne chasse au sang, et tout sera dit!... emporté
dans l'égout!... un vertige!...
Revenons à ce qui me concerne humblement. Je ne force personne
d'acheter mes livres. Toute la critique est bien en quart, à la porte de
chaque librairie pour empêcher qu'on m'achète. Le lecteur éventuel se
trouve soigneusement prévenu, la critique bien enjuivée (de droite
comme de gauche, je répète) extrêmement virulente pour débiner ma
camelote. Même les libraires me sont hostiles en majorité. Ils ont
leurs goûts à eux, des goûts de Français bien rétrécis... ils déplorent...
les sales cocus! Ah! Si j'avais voulu hurler avec les "émancipateurs",
comme cela me fut tant de fois proposé! Huit jours encore avant "Mort
à Crédit" pas un seul journal de la "gôche" qui ne soit venu par envoyé
spécial, me passer une petite liche bien fourrée.. m'offrir ses colonnes
et à quels prix!... Huit jours plus tard quel déluge! Ah! les saloperies
fumières! .. Ah! comme ils sont tous vils et fiotes! Comme Gide a bien
fait, Nom de Dieu, de bien tous les enculer! Je veux bien moi qu'on
m'achète plus. Je connais deux cents autres manières et des bien moins
fatigantes pour trouver mon b_uf... Tous ces bigleux mangeront de la
merde que je me taperai des vraies grives encore. Ah! si j'avais hurlé
comme eux, comment qu'ils m'auraient trouvé beau! un Lion!
Prophétique messager! Insurpassable! Ah! qu'ils m'auraient intitulé:
Une des Voix du Monde!... Ah! s'ils peuvent courir vraiment aussi vite
que je les emmerde comme ils vont le gagner le Grand Prix! Quelle
importance ces misères ? je déraille!... J'ai quelques confrères
admirables, je ne les cite pas tous, je ne veux pas leur faire du tort.
Tenez Siménon des "Pitard", on devrait en parler tous les jours!
Marcel Aymé réussit le conte mieux que Maupassant. Les
"Conquérants" de Malraux, pour autant que j'en puisse juger, voici du
chef-d'_uvre! Evidemment a présent la presse juive "l'engénise" à
perte de souffle. Ce sont les horreurs du métier. Elie Faure, bien qu'à
mi-youtre, si franc-maçon me passionne, sauf quand il parle d'amour,

231
alors il déconne à pleine bourre, il se met [216] à peser d'un seul coup
plusieurs tonnes de merde gaffeuse, comme presque tous les enjuivés
lancés dans le sentiment. Je me ferais mourir pour Lenôtre .
Dabit de la "Villa Oasis" si peu remarquée.. Morand (quand il essaye
pas de faire du roman, de l'émotion) me paraît être le modèle de tout
vigoureux écrivain du genre. Et Mac Orlan! Il avait tout prévu, tout
mis en musique, trente ans d'avance. J'aurais chez moi, si je pouvais,
tous les "Dessins animés". C'est vous dire que je suis bignolle, pas
délicat pour un rond... Je veux bien (voyez-vous ça) de tous les
genres, aucun ne me semble inférieur, à condition que la matière soit
organique et organisée, que le sang circule, partout, autour et dedans à
partir du c_ur, respire avec les poumons, tienne debout, en somme,
que le truc tourne avec un point de catalyse bien vivant, le plus vivant
possible, insupportable! au centre bien caché. bien scellé, au tréfonds
de la viande, qu'on ne me trompe pas que cela palpite qu'on ne me
vante pas tel pauvre cadavre en froufrous babillards... Tous ces
tricheurs pourris, ces velléitaires genre "génie", ces inorganiques me
font rendre. Je donnerais tous les Proust de la terre et d'une autre
encore pour "Brigadier vous avez raison", pour deux chansons
d'Aristide. Si l'on se met à délirer il faut vraiment avoir la fièvre...
faut pas faire semblant!... J'aime encore mieux Claude Farrère que
douze ou treize faux-monnayeurs. Pour mon petit personnel je dois
beaucoup à Barbusse, à Daudet du "Rêve éveillé". Vlaminck me
semble parmi les peintres celui qui se rapproche le plus de mon idéal
avec Gen Paul et Mahé... Il ne faut pas imaginer que tous ces gens-là
sont des potes ou le furent... Ce serait une erreur fatale! Peut-être sans
doute qu'ils me détestent ou me détestaient de leur garce vivant. La
plupart, je les ai jamais vus. Je tiens pas du tout à les voir, ni à leur
plaire, au contraire, ce sont les coiffeurs de la vie, qui tiennent
toujours beaucoup à plaire, les putains. Plus on est haï, je trouve, plus
on est tranquille... Ça simplifie beaucoup les choses, c'est plus la
peine d'être poli, je ne tiens pas du tout à être aimé... Je n'ai pas

232
besoin de "tendresse"... C'est toujours les pires saloperies de
l'existence que j'ai entendu soupirer après les "tendraîsses"... C'est
ainsi qu'ils se rassurent. C'est comme l'honnêteté, la probité, la vertu...
Quels sont les murs au monde qui entendent le plus parler de ces
choses-là?... Ce sont les murs d'un cabinet de Juge d'instruction...
Quelles sont les arènes où l'on vocifère maximum au nom de toutes les
[217] Libertés? de la France aux Français? de l'abolition des
injustices et des privilèges?... Dans les arènes du Communisme
pleines à craquer de Juifs délirants de racisme et de voracité. C'est
pesé! Chers fauves, arrivez donc me déchirer tous ces veaux!...
Revenons à nos gais moutons... Je digresse comme une vieille
chaisière. Question de "littérature" je ne me donne donc pas pour
modèle, nenni! On m'a énormément copié, certes, sans rien dire! rien
divulguer, c'était fatal... Ici et là, un peu partout et dans bien d'autres
pays... Ceux qui me copient m'abominent forcément, m'éreintent dès
qu'ils peuvent, plus que tous les autres à la fois. Je suis le papa de
bien des petits enfants, à maigres couillettes, qui font à mes frais les
petits farauds, les petits inspirés, les petits fiévreux prophètes, d'une
petite "sauterie" dans une autre à droite, au centre et surtout à gauche.
Je ne veux pas les déranger, je suis discret par nature, les papas savent
bien qu'il faut s'effacer, que c'est le plaisir des enfants de faire leurs
petits crâneurs... Je veux pas les déranger, m'amener en trouble-fête...
J'ai même pour eux, je l'avoue, une petite tendresse bien
compréhensible... Je voudrais pouvoir leur passer un petit peu de
glycéro-phosphate, qu'ils se renforcent un peu les os... une armature
plus solide... En général, ils sont mous, ils puent le lycée, le babillage,
la branlette, le c_ur leur manque. Ils me font de là peine à regarder...
Pour un peu je les renierais. C'est malheureux, en fait, en somme,
qu'ils aient pas plutôt continué à écrire poli "goncourtien"... Ça vient
tout seul chez les mufles, ce genre goncourtien. Tous les gens polis
sont des mufles. Pas plus poli qu'un bourreau... Quand on a pris le
temps d'étudier si bien l'adjectif convenable, au moment qu'il monte à

233
la plume, c'est qu'on est sec comme un coup de trique. Croyez-moi j'ai
fait souvent l'expérience. Notre belle littérature néo-classique,
goncourtienne et proustophile n'est qu'un immense parterre de
mufleries desséchées, une dune infinie d'osselets frétillants. Pour bien
réussir dans le franc grossier, l'émotion directe, il ne suffit pas, ce
serait trop facile, d'invoquer la merde chaque fois qu'on se trouve à
court. Tels romantiques et classiques dès qu'ils se sentaient
bafouilleux, fourvoyés un petit peu en traître terrain, prenaient à
rescousse Dieu le père! l'imposaient aussitôt. Ficelles! silence! et
vénération! Pour bien donner au "vulgaire" il est tout à fait impérieux
que tout d'instinct vous en retienne, que tout vous éloigne... et c'est le
paradoxe, des vautreries ordurières... des abandons lâches du
commun... de la matière morte en [218] somme... de tout le rebut en un
mot... Que tout vous rappelle au contraire despotiquement à la vie, au
fluide, à la danse.
La grossièreté n'est supportable qu'en langage parlé, vivant, et rien
n'est plus difficile que de diriger, dominer, transposer la langue
parlée, le langage émotif, le seul sincère, le langage usuel, en langue
écrite, de le fixer sans le tuer.. Essayez... Voici la terrible "technique"
où la plupart des écrivains s'effondrent, mille fois plus ardue que
l'écriture dite "artiste" ou "dépouillée", "standard" moulée, maniérée,
que l'on apprend branleux en grammaire de l'école. Rictus, que l'on
cite toujours, n'y réussissait pas toujours, loin de là! Force lui était de
recourir aux élisions, abréviations, apostrophes Tricheries! Le maître
du genre, c'est Villon, sans conteste. Montaigne, plein de prétentions à
cet égard, écrit tout juste à l'opposé, en juif, semeur d'arabesques,
presque du "France" avant la lettre, du Pré-Proust...
Dès qu'on se sent un peu "commun" dans la fibre et l'intimité, le mieux,
de beaucoup, sans conteste, c'est de se vouer aux bonnes manières, de
faire carrière en "dépouillerie " en élégante concision, sobriété
délicate, finement tremblotante, colettisme. Tous les "parfaits styles"
dès lors vous appartiennent avec plus ou moins de petit doigt, lon-

234
laire I
Plus rien à craindre de vos élans!... Vous ne serez jamais découvert, le
monde, si bourbeux, si porc, tellement irrémédiablement bas du cul,
ses "chiots" toujours si près des talons, ne se torche que de
papillottes, pasteurisées... Toute sa distinction!... La seule à vrai dire.
Pour cette raison et nulle autre, vous observerez que les dames
s'effarent et se déconcertent, interpellées en durs propos, tressaillent
des moindres grossièretés. Elles toujours si près du balai, toujours si
boniches par nature, dès qu'elles écrivent, c'est au plus précieux, au
plus raffiné, aux orchidées qu'elles s'accordent... Elles n'empruntent
qu'à Musset, Marivaux, Noailles, ou Racine leurs séductions, leurs
travestis. Supposons qu'elles se laissent aller... quel déballage! une
minute! Jugement de Dieu!... Ce serait alors vraiment la fin du monde!
Écrire pourtant de cul de bite, de merde, en soi n'est rien d'obscene, ni
vulgaire. La vulgarité commence, Messieurs, Mesdames, au sentiment,
toute la vulgarité, toute l'obscénité! au sentiment! Les écrivains,
comme les écrivaines, pareillement enfiotés de nos jours, enjuivés
domestiqués jusqu'aux ventricules depuis la Renaissance, n'ont de
cesse, s'évertuent, frénétiques au "délicat", au "sensible", à
"l'humain"... [219] comme ils disent... Dans ce but, rien ne leur paraît
plus convaincant, plus décisif, que le récit des épreuves d'amour... de
l'Amour... pour l'Amour... par l'Amour... tout le "bidet lyrique" en
somme... Ils en ont plein les babines ces croulants dégénérés
maniéreux cochons de leur "Amour I!» ...
C'est en écrivant d'Amour à perte d'âme, en vocabulant sur mille tons
d'Amour, qu'ils s'estiment sauvés... Mais voici précisément, canailles!
le mot d'infamie! le rance des étables, le vocable le plus lourd
d'abjection qu'il soit!. . l'immondice maléfique! le mot le plus puant,
obscène, glaireux, du dictionnaire! avec "coeur!". Je l'oubliais cet
autre renvoi visqueux! La marque d'une bassesse intime, d'une
impudeur, d'une insensibilité de vache vautrée, irrévocable, pour
litières artistico-merdeuses extraordinairement infamantes... Chaque

235
lettre de chacun de ces mots suaves pèse sa bonne demi-tonne de
chiasse exquise... Tous les jurys Feminas s'en dégustent, ne respirent
que par ces étrons, à longueur de pâmoison, s'en ravissent intimement,
festoyeusement "tout à la merde", s'en affriolent en sonnets, pellicules,
conférences, mille tartines et téléphones et doux billets...
Racine? Quel emberlificoté tremblotant exhibitionniste! Quel obscène,
farfouilleux pâmoisant chiot! Au demi-quart juif d'ailleurs!... Regardez
les bêtes sauvages un petit peu, toujours nobles, toujours pudiques...
Mais les lapins en clapiers, les chiens en chenils, les porcs dans leurs
bauges, en voilà des êtres qui parlent, rêvent, pensent, agissent pour
l'Amour! Toute la pourriture, la servitude des races commence,
s'achève par l'amour, les "tournois", les émois, les sussurages de
l'Amour!... Un bon coup d'alcool par là-dessus et c'est l'écroulement!
Les voici bien abâtardis, bien mûrs pour tous les esclavages, pourvu
qu'ils s'enculent encore et toujours plus et plus toujours... dans tous les
chenils, les clapiers qu'on leur présente... vautrés dans leurs arguties,
dans leurs arabesques d'Amour, ils exultent!... C'est leur paille!... Il
n'existe à parler franc qu'une seule obscénité. Mais celle-ci
élémentaire, inexorable, biologique infiniment corruptrice, c'est le
"Parlez-moi d'amour" putréfiant. Rien ne lui résiste. Tout s'en trouve,
en très peu de temps, corrompu, vermoulu, "muflisé" à jamais... C'est
la vraie "débauche"... L'effrénée putasserie des sentiments et des mots
doit se payer en définitive très cher, se solder par de très cruels
supplices. Aux hordes avachies, "amorosées", les infinies
servitudes!... Toutes les prostitutions du cul ne sont que [220] vétilles
auprès de ce "niagaresque" dégueulé de "doux murmures" de
"sentiments brûlants", "d'ineffables ivresses"... tout ce déluge
d'enfioteries dont on nous submerge pour notre décadence. La
veulasserie des choses de l'âme nous confectionne plus d'abrutis, de
serfs et de fous ennuyeux, de maniaques obtus et sourds que toutes les
véroles d'un siècle renforcées ensemble.
Le Juif qui viole ou corrompt une femme non juive et même

236
la tue doit être absous en justice, parce qu'il n'a fait de mal qu'à une
jument.
Le Talmud.

Qu'est-ce qui rentre dur et sort mou?" Voici une bonne devinette...
Ceux qui savent répondent: le biscuit!... Les films c'est pareil... Ils
commencent durs et finissent mous... guimauve à la merde!... au jus
"sentiment". Les foules se régalent, c'est leur bonheur, leur ivresse, il
leur faut leur merde, leur bonne merde juive, merde-radio, merde-
sport (tous les combats de boxe, toutes les compétitions de la route et
du vélodrome sont truqués), merde-alcool, merde-crime, merde-
politique, merde-cinéma, ils s'en font crever!... Jamais trop! Jamais
trop d'étrons! Jamais trop coûteux! La littérature d'ailleurs les prépare
à bien apprécier cette jolie fiente. La littérature se met au niveau, il
faut bien, des plus accablants scénarios, des plus surbranlés. Elle ne
végète plus qu'à ce prix, ne sait plus comment s'enjuiver davantage,
plaire par conséquent, s'envaser encore un peu plus, renchérir dans la
sentimentalerie... Tout en étrons!... Plus près toujours! Plus près du
peuple! plus politique! plus démagogue! L'esprit "banquiste" en
somme... L'esprit du pitre Tabarin (1630 est déjà youtre)... Au
prochain acte la puce savante! Messieurs, Mesdames, le peuple vous
renverra aux gogs un de ces trois matins!... Alors tous en prison!... et
Robots Nom de Dieu!... et en avant le surréalisme!.. Le truc d'art
moderne est encore plus simple!... je vais vous l'indiquer pour rien...
Vous photographiez un objet, n'importe quel objet, chaise, parapluie,
télescope, autobus, et puis vous le découpez en "puzzle"... Vous
éparpillez les miettes, ces lambeaux, tout à travers [222] une immense
feuille de papier, vert, crème orange. Poésie!... Vous avez compris ?...
Quand le robot veut de la poésie on le régale... Nous n'en sommes
encore qu'au dernier stade de la décrépitude naturaliste, maniérée,
cosmétiquée, napolitanisée, persuasive, flagornante, hurleuse. Vous
attendrez quelques mois!... Vous l'aurez l'art robot! On pourrit

237
l'esclave aryen, on le prépare de toutes les manières: et tant qu'il peut
s'en goinfrer!... Si quelque petit Juif s'amène, d'aventure détenteur
d'une nouvelle façon de miner, d'ahurir encore mieux l'Aryen, plus
intimement... Son avenir est assuré... Et quel avenir!... Quel contrat
fulgurant! Il ne faut à Hollywood que trois semaines de publicité
mondiale intensive pour transmuter le plus grêle, frelaté, en train de
surir normalement, rance ulcéromateux petit fifre de youtre en
épatantissime Phénix, le réincarner Michel Ange! plus Rembrandt,
plus Mirandole! Voyez-vous d'ici! Vous n'existez pas!... Le Juif est à
l'origine de tout le cinéma... aux commandes, Hollywood, Moscou,
Billancourt... Meyers sur Meyers... Korda, Hayes, Zukor Chaplin,
Paramount... Fairbank... Ulmann... Cantor..., etc..., etc. Il est au milieu
dans les salles "circuits", dans les rédactions... les critiques. Il est au
bout... à la caisse... Il est partout... Ce qui vient du Juif retourne aux
Juifs! automatique!... inexorablement. Ayant drainé au passage,
repassage sur toutes les routes du monde, toute la subsistance
spirituelle et tout le flouze des cons d'Aryens, abrutis, cocus, avinés,
fanatisés par ces merdes! pour ces merdes! dans la merde!... Comme
ils ont bien appris aux foules, les youtres de la pellicule, l'obscénité
sentimentale! toutes les "caresses et les aveux"!... le dépotoir des
longs baisers... l'indignité... l'énorme dégueulis "d'Amour!"...
Le théâtre va culbuter, un soir, bientôt, tout entier, sans faire un gros
plouf dans le cinéma!... étron tortilleur! dans la fosse commune, dans
la gigantesque vidange! dans l'Attraction Universelle! l'art mondial
juif. Vous observerez que le courant de vedettes (tous grands génies
évidemment, théâtreux et cinéatiques), se fait de plus en plus animé,
intensif, ces derniers mois entre Hollywood, Moscou et les capitales
d'Europe... Ces "artistes" ne voyagent qu'en service commandé... Ils
participent tous à la grande colonisation mondiale par le cinéma juif...
Chacun apportant à Hollywood tour à tour, sa petite trahison
personnelle, ses petits renseignements intimes, ses petites félonies,
infiniment anxieux de plaire encore aux Ben Mayer, Ben Zuckor...

238
frémissant de leur rapporter [223] encore une autre ficelle émotive,
volée aux arts autochtones, aux arts aryens, pour faire mieux encore
passer la marchandise filmée juive pourrissante. Un petit secret de
pénétration... Tout cela soigneusement rétribué, trafic abject je vous
assure... spirituellement... Juifs de toutes les grimaces unissez-vous!...
C'est fait!...
Autre trafic parallèle, pour les apprenties vedettes, entre l'Europe et
Hollywood. Trafic des plus belles, des plus désirables petites
Aryennes bien suceuses, bien dociles, bien sélectionnées, par les
khédives négrites juifs d'Hollywood "Metteurs en scène" (!) écrivains
(?) gouines de pachas. machinistes... banquiers assortis... Tous nos
vizirs de l'Univers juif!... Ce n'est plus la route de Buenos... c'est la
route de Californie et de "haut luxe" et vice versa. Les petits culs
d'Aryennes, les plus tendres, bien junéviles, et mignons, tout ce qu'il y
a de mieux dans le cheptel, absolument tout premier choix, pour les
gros vielloques, négrifiants... les plus fermentées pourritures
concentrées youtres du suprême cinéma!... Juif partout! au cul! de tout!
et dans la pipe!... le bon foutre juif! ... Tu les boufferas les
hémorroïdes du gros paneux, suiffeux fameux youtre, haineux pacha,
petite soeur de race!... reine de beauté!... Ils en raffolent des chichis
fourrés! Tu n'as pas seize ans pour les prunes! Tu veux faire carrière
?... Minois ? Tu veux être adulée! dis-moi ?... Tu veux être Reine de
l'Univers juif! Minute!... Attends un petit peu d'abord... frémissante! A
la pipe enfant!... Tu crois qu'il suffit d'être belle ?... Ouvre d'abord ton
gentil ventre... Tu crois les journaux de cinéma ?... Tu n'as pas fini! Tu
veux passer souveraine, petite garce?... Mondiale favorite? Très bien!
Alors descends un petit peu d'abord à l'anus de M. Lévy-Lévy, dit
Samuel l'Abyssin, dit Kalkeinstein, dit Ben Cinéma, lui amuser sa
procidence... suce tout doucement le lourd paquet... qu'il t'éprouve!...
Assez de phrases! là!... Ne crève rien de tes quenottes!.. La gloire
c'est un trou du cul! bien compliqué, fragilement boursouflé, de
suiffeux juif... doucement!... N'abîme rien, ma charmante, surtout! Ne

239
fais pas saigner M. Kalkeinstein... Il t'attend!... Dépêche-toi chérie.
Tout doux!... A présent une autre! raffole des "blondes" par-dessus
tout, M. Kalkeinstein, Ben Cinéma... comme tous les nègres... Il
possède, chères postulantes! toutes les photographies déjà bien en
place, sur son grand bureau directorial... Il mouille. Le Parc aux Cerfs
Abdul-Hamid? Rio-Janeiro? Primitives bordelleries! Hollywood fait
lui bien mieux... une sélection bien plus fine... bien plus astucieuse,
plus rationnelle... Préface de [224] la grande Réserve des plus belles
blanches pour les Juifs exclusivement. Razzia tous les dimanches. La
sélection française des petits tendrons de beauté se trouve
particulièrement guettée par les grands chacals juifs de Californie.
Une magnifique réputation de suceuses, de très mignoteuses putains
précède les Françaises partout... Le nabab judéo-canaque
d'Hollywood, tard sorti de son ghetto... veut, c'est naturel, il est le
roi... se rendre compte... J'ai connu l'un de ces pachas, il était
splendide dans son genre. Il est mort d'ailleurs à la tâche... Au moment
où il débarquait il arrêtait pas de se réjouir jusqu'à son départ... Il
éprouvait en personne à longueur de bite et de nuit, toutes les
aspirantes vedettes... C'était pas possible d'imaginer la consommation
de cet homme... Le nombre de mignonnes qui se présentent pour se
faire calcer rien qu'à la furtive perspective d'un engagement pour
Hollywood ...ou même un petit rôle d'essai aux environs de Paris...
Complètement affriolées! C'est par douzaines que ça radine! plus
mignonnes les unes que les autres pour sucer la bite du monsieur... et
sa chaude-pisse et sa vérole... Et pas des blèches, je vous assure! rien
que des tendrons.!... toutes présentées par leurs familles, et même des
pucelles. Rien que des Aryennes et des petites bourgeoises pas
faméliques. Rien au-dessus de la "majorité" ... L'ambition!... Et
l'Abyssin horrible en plus! laid, vieux et sale, lourdingue et con, une
vraie ordure, en tout et partout... une vraie dégueulure de ghetto.
Jamais il avait de résistance... Il se les farcissait toutes... à
l'espérance, au mirage juif, au bon mot! Ah! Don Juan! quel causeur!

240
Les mères auraient fait l'impossible peur qu'ils les enculent davantage,
leurs jolies fillettes! si douées pour les Arts... Il en pouvait plus...
Elles le léchaient sur toutes les faces... ses vieilles burnes flasques...
Hollywood! Plus elles étaient "fiancées" plus ça plaisait... Il tenait un
petit carnet pour numéroter les pucelages... parfois 25 dans un mois...
Il était sadique comme 36 chats de Perse... De temps en temps ca
tournait mal, y avait du tabac, des pères, des frères de familles qui se
montraient... des petits chantages en perspective... Mais les pachas
sont protégés... il avait même, celui-là, tout spécialement, pour son
service, un vrai commissaire de police attaché à sa personne pour le
dépêtrer.. quand ça fumait un peu fort... La police intervenait. On
réveillait même la nuit le Préfet dans sa Préfecture pour qu'il donne
des ordres... pour qu'on lui ramène ses mignonnes, quand elles se
faisaient la valise... absolument comme sous Louis XV... quand sa
queue l'empêchait [225] de dormir... Ça. sert à quelque chose nos
impôts. Seulement faudrait pas que je vous gâte, que vous alliez vous
croire Pacha... Il y a l'énorme différence!... Le "Bon Plaisir" ça
subsiste... c'est plus les mêmes qui en profitent, voilà tout... Faut pas
confondre!... Vous petite cloche, vous cave d'Aryen, vous vous feriez
drôlement sonner s'il vous prenait la fantaisie de jouer comme ça les
petits satyres! même le quart! même le dixième! on vous ferait passer
vite le goût... Vous auriez même pas le coup de Bastille! Vous auriez
droit aux "castagnettes"... Pfoui! la raclure d'indigène! qui pisse à
présent partout! Le sale coyote! La débranlure! à la niche! infect...
couché!... Ce ne sont là, je vous l'affirme, que tout autant de
gamineries... Délassements de conquérants! distractions de khédives.
Bagatelles! L'_uvre sérieuse n'en pâtit pas! Au contraire!... Le
programme talmudique ne souffre aucun retard d'exécution. L'érotisme
polluant fait partie du programme. C'est tout. Chapitre intime.
Quant aux principes généraux ils sont intangibles. Observez que tous
les films français, anglais, américains, c'est-à-dire juifs, sont
infiniment tendancieux, toujours, des plus bénins aux plus amoureux!...

241
des plus historiques aux plus idéalistes... Ils n'existent et ne se
propagent que pour la plus grande gloire d'lsraël... sous divers
masques: démocratie, l'égalité des races, la haine des "préjugés
nationaux", l'abolition des privilèges, la marche du progrès, etc...
l'armée des bobards démocratiques en somme... leur but strict est
d'abrutir le goye toujours davantage... de l'amener le plus tôt possible
à renier toutes ses traditions, ses malheureux tabous, ses
"superstitions", ses religions, à lui faire abjurer en somme tout son
passé, sa race, son propre rythme au profit de l'idéal juif. De faire
naître en lui, par le film, le goût bientôt irrésistible pour toutes les
choses juives qui s'achètent, de la matière, du luxe, qu'il se fabrique
ainsi lui-même, l'Aryen, les verges pour se battre et les chaînes pour
s'enferrer, qu'il paye pour comble, chemin faisant, avec quel exorbitant
"surplus" tout l'appareil de son servage et de tout son abrutissement.
Vous noterez que, dans les films, le Juif, en tant que "personnage juif"
n'apparaît jamais à vos yeux qu'en "persécuté", touchant personnage,
écrasé par ta malignité des choses, la malchance... et surtout par la
brutalité des Aryens... (Voyez Chaplin)... "Pleurnicher nourrit"
admirablement! L'humour juif est toujours unilatéral, toujours dirigé
contre les institutions aryennes; on ne nous montre jamais le Juif
avide, vorace, larvaire et vautour, arrogant ou limande, tel qu'il se
transforme, se frégolinise inlassablement, dans la vie de tous les jours,
selon les besoin de la conquête. Quel champ prodigieux pourtant offert
à la verve des humoristes! analystes, satiristes, redresseurs virulents
de tous les torts, fanatiques justiciers, fins scalpels de l'iniquité!
Quelle manne! quel matériel abracadabrant d'imprévus! d'inouis
imbroglios cette ruée gigantesque des rats youtres sur l'univers,
inassouvibles voraces en délire, insatiables, enragés d'un virus dont le
Monde s'anéantit... sous nos yeux, avec eux, sous eux, quel cyclone
universel!... Du grotesque en cataclysme aux plus déchirantes grandes
guignoleries... de tout!... De la Russie subcarpatique aux déserts
américains... aux petits "cafés lapidaires". Le monde en torture!

242
Drôle! Au moment d'aborder ces infernaux parages, le Juif, le djibouk
des arts, de toucher a son propre problème, son propre destin,
l'enjuivé se résorbe, s'évapore, élude... Plus personne!... Au moment
d'affronter la réelle, la seule question humaine du moment, la
ritournelle typique de la terre, de débrider un peu cet anthrax: la
Conjuration juive... son infiltration, l'accaparement par la youtrerie de
tous les ressorts, de tous les leviers et commandes du monde... La
trame en somme de la Démiurgie, l'apostolique hébraique... Plus
rien!... Plus un Juif!... Ces mêmes foudres d'humour, ces impitoyables
scalpels, ces dramaturges supervibrants, s'attendrissent... tous ces
extra-lucides s'embrouillent... ces effarants super-analystes se mettent
à badiner, toute la clique superartiste youtre, biaise, ondoie, évite,
triche, se glace et revient, girouette, au galop, piquer, piper encore,
morfondre davantage, si possible, abolir, remariner, dilacérer la
bonne vieille charogne bourgeoise (toujours nationale), la vieille
carne bien dissolue, bien fétide, fatiguée de pourrir... à ne plus savoir
comment... L'on nous sert encore un coup, les "privilèges de la
naissance"... les "préjugés nobiliaires", les "jalousies criminelles", les
"amours" contrariées... les suramours de la cinquantaine... les
scrupules désastreux, les traditions désuètes, les perversions de
l'héritage, la sottise des industriels aryens... les ménopauses du
Génie..., etc..., etc..., enfin tout le théâtre Bernstein... international...
l'antique friperie surmenée, la foire des fantômes abusifs, délavés,
écheveaux de nouilles dramatulantes... Tout cela creux absolument,
grossièrement inactuel, fictif, tricherie hurlante... Toujours autour des
"200 familles" plus ou moins!... Mais qui vient nous raconter les
saloperies foncièrement [227] juives des 500.000 familles
effrénément juives, campées sur notre sol?... La progression
effroyable de la horde juive mondiale? Personne!... Notre
étranglement progressif? Voici pourtant le véritable drame! Aucun
autre drame n'existe en comparaison... Du petit au grand, de l'individu
au tout...

243
Je ne me suis pas fait faute moi-même de foncer à tour de bras dans la
bourgeoisie. Je fais cela bien mieux qu'un Juif, beaucoup mieux, en
pleine connaissance de cause. Mais chacun son tour! à la volée
d'orties!... Je voudrais bien, c'est le moment, que les Juifs aussi se
régalent! Ils le méritent! énormément!... Qu'attendent-ils pour se gâter
ces fins bistouris, ces violoncelles supervibrants de l'humour et de la
tragédie?... Impitoyables, méticuleux, effrénés, en tous Régimes, à
dévoiler tous les travers, les lèpres, fanatisés par les moindres
pustules sociales, héros à débrider les plus dégoulinantes écrouelles,
maintenant qu'ils gouvernent... je les surprends transis, éperdus de
verve? Quelle surprise! Quelle désillusion! En humour comme à la
guerre, ceux qui commandent doivent trinquer en tout premier lieu!
Mais c'est élémentaire! justice immanente! Le magnifique Louis XIV
(et toute sa cour de fripouilles) en entendait de fort roides et de toutes
les couleurs! et se faisait gloire de les écouter. Nos juifs sont bien plus
vétilleux, intolérants, susceptibles, mauvais joueurs... J'attends
toujours quelque pièce bien substantielle, une oeuvre vraiment
d'époque, de nos Bernstein, Verneuil, Achart, Passeur, Deval, Jouvet,
Sacha et tous autres... qui nous montrerait les Juifs à leur grand boulot
d'asservissement, de conquête, de pénétration. Et comme ils doivent
être renseignés! aux premières loges! C'est le moment d'être objectifs!
fulgurants! "tranche de vie!"... Si le sujet ne s'y prête pas! nul ne s'y
prête! Avec ou sans périphrases! chacun selon sa nature! son humeur!
sa prédilection! Nous montrer sans façon, le Juif en train de nous
secouer notre blé... de se faire reluire dans nos conneries... de bien
enlacer nos gonzesses... de se torcher le fias dans nos rideaux, de nous
délivrer "y a de la joie!" nos fascicules pour la prochaine... Chiche
qu'on ne verra jamais ca!... ni en film! ni en chansonnettes! Au tragique
? Au rocambolesque ? l'affaire Prince, et mille autres ? Tout
simplement! Quels super-romans policiers! Bien juifs au tréfonds,
classiques! maçonniques! Décidément le fameux humour juif...
l'objectivisme à tout rompre... l'analyse suprêmement poussée...

244
l'arabesque idéologique... prophétologiquement transposée...
Toutes ces merveilles illuminantes ne vont pas plus loin que l'Aryen,
toutes ces vérités: pour l'Aryen... analyse de l'Aryen... pulvérisation
de l'Aryen! jamais du Juif! Tous les films juifs sont farcis d'outrages
pour l'Aryen, toujours de flatteries pour le Juif. C'est la règle...
Examinez de près, chers cocus... comme tous les Marxs, ces Chaplins,
ces Cantors... etc..., se foutent de notre pauvre tranche. Si l'on nous
montre un petit Juif quelque part au théâtre... dans un film... au music-
hall (tous les music-halls sont entièrement juifs) en tant que juif, "juif
avoué", alors pariez à coup sûr! On vous le servira sous la forme
idéaliste, infiniment! touchant illuminé! voire enjoué, spirituel,
frémissant néo-petit jésus, voué corps et âme au rachat de nos
dépravations infinies, de nos sanguignolents accès, de nos frénésies de
pithécanthropes incurables, de massacreurs invétérés. Il s'offre...
Brute! nous le lacérons!... Ton cul! Boule à merde! Jamais on ne nous
le représente tel qu'il est le juif, en implacable petit choléra raciste
polluant, relié par chaque filament de son être de larve juive à tous les
maléfices de tous les âges et de tout l'univers... Et c'est ça qui me
désespère. C'est celui-là précisément de petit Juif que je voulais voir
à l'écran.

Dans les films (tous juifs) tout le grotesque, le crime, l'imbécillité


c'est pour nous, tout le beau rôle, la Gloire, la Finesse, l'Humour, la
Bonté, la Beauté, l'Humanité, c'est pour les Juifs.

Tout petit Juif, à sa naissance, trouve dans son berceau toutes les
possibilités d'une jolie carrière de metteur en scène, de grand acteur,
de grand rabbin, de grande salope, de grand banquier... Si quelque
audacieux non-juif s'aventure dans le cinéma, il devra donner de ces
preuves de servilité absolue... que ça relèvera du génie dans la brosse
à reluire ?... s'il arrive à se faire tolérer, admettre, parmi les Juifs, il

245
faudra qu'il en ajoute, tellement sans cesse et sans fin... de l'enjuivage
qu'il se fasse enrouter si fort... si profondément! d'une maniére! qu'il
s'ouvre!... super-ouvre les derrières!... pour les aimer tous à la fois!...
Que ça sera pas commode!... Que ses films littéralement dégoulineront
"d'idéolochie" messianique et d'humour super-tendancieux... S'il
n'arrive pas à donner cent mille et cent mille autres preuves de
limacerie éperdument gluante, très irréfutable, il n'ira pas à
Hollywood! Il ne pourra jamais ramper jusqu'aux cimes de la
carrière... Jamais il ne connaître Ben-Cameraman, le Suprêmissime en
personne! le "Jérusalem vivant" d'aujourd'hui! dont nous adorons,
Aryens, tous les Messages, par les miracles de la lumière... qu'il nous
mande de bien rester à genoux ...de prier... d'attendre... bien mignons
dociles... Qu'on sera tous enfouraillés... qu'on en aura chacun son tour!
qu'on en aura pour tout le monde... que c'est l'Hostie d'Hollywood...
Jérusalem Ben Yiyi!... qu'en attendant on passe tout le pèze pour la
quête... Qu'il pense à nous Ben Yiyi!... Qu'il est là-bas pour notre
bonheur! qu'il est Dieu déjà!... qu'il nous mettra jusqu'au coeur!...
Enfin toutes les espérances qu'on a besoin dans nos pots, si tristes... si
vides...

Autrefois, certains nobles entretenaient un théâtre dans leurs châteaux.


Il s'y donnaient la comédie, en famille: auditoire, acteurs, auteurs, tout
était de la famille.
Aujourd'hui les théâtres parisiens sont encore des théâtres de famille,
ils fonctionnent d'après le même principe, tout y est juif: acteurs,
auteurs, auditoire. critiques... Ils appartiennent tous (et les Music-
Halls) à la grande famille juive, les pièces aussi forcément... ou
tellement arrangées. trafiquées, enjuivées... tendancieuses...
"silencieuses"... qu'elles sont juives quand même. Nous voici donc
revenus au théâtre de famille, pour une "certaine catégorie sociale",
les grands profiteurs du moment, nos maîtres juifs... Le succès des
pièces que l'on joue dépend entièrement de la juiverie, ce succès est

246
entretenu, soutenu, propagé par la juiverie: bijoutiers, haute couture,
banque, snobs, fourreurs, putanat..., etc... Si vous pénétrez par hasard
dans l'un de ces théâtres (d'avant-garde ou d'arrière-garde) vous leur
trouvez, à ces théâtres, un drôle de petit air... étrange... équivoque..,
C'est vous l'étrange... l'étranger!... Vous n'êtes jamais véritablement
intéressé par les spectacles... Ils ne vous concernent guère. Ils ne
parlent pas votre langue... Vous vous trouvez mal a votre aise... Un
certain snobisme... une certaine outrance... vous gênent... un certain
mielleux... vous met en garde... une certaine insistance tendancieuse...
Obscénité sentimentale... un très certain horrible mauvais goût... un
certain rythme vous agacent... Ces gens parlent d'une drôle de manière
spécieuse, réticente... prédicante par instant... et puis empapaoutante...
Ils se tiennent ces acteurs d'une drôle de façon... boutiquière... ils ont
toujours l'air de vendre... On ne sait quoi... de l'amour?... des
sentiments? de vanter quelque camelote?... Parbleu! Vous êtes dans un
souk!... Dans un "théâtre de famille" juif... Vous êtes un intrus... Et les
"Théâtres pour les Masses!" (encore plus juifs si possible que les
autres théâtres) malgré tous leurs anathèmes, leurs déclamations, leurs
transes, n'échappent pas à la grande règle du jour: "Théâtres pour
familles juives" créés, conçus, subventionnés pour la virulente
forcenée défense des intérêts mondiaux juifs: strictement! des
privilégiées familles juives, de la grande famille mondiale juive
(contre nous).
Pas plus de "sozial" dans toutes cette aventure que de beurre au cul!
impossible!
Strictement "familiaux et juifs". ces théâtres dits populaires,
communistes, d'ou tous ces terribles fiascos inéluctables, très
facilement prévisibles, en Russie tout comme en France: Théâtres du
Boulevard, Théâtres de Culture... même tabac!... méticuleusement!...
même hantise! même mission!
Ces théâtres de famille ne peuvent vraiment intéresser que les familles
juives, nos potentats négroïdes, c'est-à-dire leurs parasites, leurs

247
putains et leurs clients, francs maçons et autres traîtres... Tout comme
les spectacles si speciaux que montait dans son château de Passy,
Grimaud de la Reynière, n'intéressaient que lui, sa famille, sa clique,
ses putains, les autres fermiers généraux et les grands parasites des
Fermes, infiniment jouisseurs, tous satrapes extravagants qui pensaient
tous forcément à peu près de la même manière sur les questions
essentielles et les façons de s'amuser.

La Terre est le Paradis des Juifs. Ils ont tout. Ils peuvent tout se
permettre.

Puisque nous en sommes aux Beaux-Arts, ne quittons pas ce chapitre


sans parler un petit peu de l'Exposition Poly-Juive-Maçonnique 37. Je
l'intitule assez bien puisque tous les grands boulots furent
équitablement répartis, moitié-moitié entre Juifs et francs-maçons.
L'indigène pur 100 pour 100, de la guerre dernière et de la prochaine,
il a eu des clous pour ses miches, pour se les blinder, et puis le droit
de passer son fric dans les tourniquets payants. Elle va fermer nous
dit-on, cette exposition, c'est dommage, mais le souvenir reste, le
souvenir d'une prise officielle du grand pouvoir youtre, temporel et
spirituel sur toute la France et les Français, depuis le Comité des
Forges jusqu'aux Instructions Publiques, depuis le moindre petit souk,
jusqu'au plus vielleux "régional". Tout ça parfaitement enyoutré, autant
par les architectes que par toute l'Ecole des Beaux-Arts, ce bon
pavillon soviétique... et les mots d'ordre C. G.T. Toutes ces bonnes
choses, bien entendu, sous l'égide de "l'Affranchissement ", de la Paix,
encore plus de Paix, du Progrès Sozial, de plus de "Clarté"... de
"Lumière"... de "Franchise"... de "Justice"... "d'Humanité"... de
"Découvertes"... enfin de youtrerie... de Djiboukerie messianique... Je
veux bien que c'était tout cuit, que les Juifs n'ont eu en France qu'à se
baisser pour prendre le pouvoir... Se baisser?... que dis-je ?... se
redresser seulement un peu!... Nos bourgeois aryens sont accroupis,

248
vagissants, mille fois plus méprisables encore que les youtres les plus
fétides... bien plus rampants, [233] crougnoteurs, sournois,
resquilleurs, matérialisés, immobiles, rances cupides, anti-artistes,
anti-lyriques, déchansonnés, mufles kératinisés parfaitement. Le plus
infâme ramassis de larves en vérité qui puisse se résoudre dans les
crevasses d'un aussi spongieux fumier social. Une tourbe
extraordinairement abjecte de paysans anarchiques, désaxés,
dépravés, débauchés jusqu'aux glaires, bouffeurs tournés boyaux,
effrénés de basses prudences, délirants de tractations louches, de
chiasse et de trahison... Enfin le bouquet pourri d'une décadence en
torrents de purin vinasseux. Je ne puis rien imaginer de pire qu'un
conseil d'administration chrétien, une "fabrique de cathédrale" par
exemple d'ailleurs presque toujours soigneusement enjuivée. Les Juifs
encore à la rigueur peuvent nous donner du spectacle, être marrants,
nous procurer de bons moments avec leurs turlutaines racistes, leur
manège incessant de martyrs, leur jactance, leurs epoustouflettes, leurs
paranoïaques entreprises, leurs queues toujours en mouvement,
toujours prises, reprises dans les portes, écrasées, récupérées dans les
mille transes et contorsions. C'est une pitrerie perpétuelle, toute une
entourloupe de djibouks, le manège des voraces coucous-- ça peut
faire rire. Ils peuvent vous distraire. Tandis que nos bourgeois du sol,
ils sont franchement pas regardables... ennuyeux à s'en dissoudre, dans
leurs foyers "genre cimetière", leurs Salles d attente familiales. Ils ne
parlent que pour mentir. Ils vendraient le soleil et la terre, et tous les
innocents dessus pour s'ajouter un petit nougat, pour se préserver un
coupon. Tressés les uns dans les autres ils forment le paillasson des
"Loges". C'est sur leur dos que les Juifs dansent et caracolent. Ils
vendraient tous leurs frères de race pour bien moins que trente
deniers. Judas Dupont bien pire que l'autre.
Je vais me permettre encore une petite remarque à propos de cette
exposition 37. C'est drôle que les Juifs, toujours si "prognostiqueurs",
si "oraculants" pour mieux dire, se soient comme ça, pour une fois,

249
complètement ratatinés, déconcertés... qu'ils aient pas mieux tout
prévu, l'Avenir, la grandeur du Phénomène inévitable du grand Empire
Juif. C'est tout dérisoire, insipide, "postiche et moumoute" une
Exposition à l'époque actuelle. C'est suranné, c'est mesquin, ça fait
pour toujours 1900. Ça peut plus émouvoir personne. Le trèpe a déjà
vu tout ça dans les films mirobolants, tout entendu dans la radio
jacasseuse. C'était bon sous Félix Faure, "A la descente de
l'Omnibus", maintenant ça fait spectacle paumé, bizarrement cracra,
une foire de chef-lieu agricole. Maintenant les gens sont blasés. Ils
attendent toujours plus fort. Faut leur retourner le blanc des yeux, les
crever d'angoisse, les suspendre la tête en bas, leur faire respirer la
Mort, pour qu'ils commencent à se divertir... C'est fini, on est
surpassé, la science est devenue trop bluffeuse, du côté Barnum c'est
tout cuit, ça peut plus couvrir les frais. Mais pour faire du
sensationnel! pour en jeter plein la musique, que ça soye vraiment
dans la mesure et à l'échelle de notre temps, gigantissime, fallait
montrer des grands travaux... des vrais labeurs pharamineux,
mammouthéens, des entreprises titanesques... qu'ils en rotent alors des
oursins... que la langue leur en pendrait aux bizus des quatre
hémisphères... des genres de super-Pyramides... des pluri-canaux de la
Mer Blanche... le nivellement des Hautes-Alpes... le remplissage de la
Manche... enfin des choses bien monstrueuses... dont on puisse se
montrer crâneurs... Pas des ébauches, des cafouillettes
architectiques... non! non! Des vraies merveilles dans la Ligne... dans
le plan super-orgueilleux. De pareilles super-entreprises pourraient
fort bien employer des millions, des millions d'esclaves pendant des
années, voire plusieurs décades!... Voici l'argument décisif... Mais à
quoi riment, je vous le demande, ce pisseux grotesque ramassis de
ternes, friables, venteuses! bicoques?... tout cet infiniment minable,
croulant, prétentieux agglomérat de fausses splendeurs ?... Quelle
confiance peuvent inspirer! quelle vénération? ces pauvres amas de
carambouilles plâtreuses?... Mais c'est burlesque, voyons!.. Ce n'est

250
pas ainsi que l'on contraint l'esclave à se jeter à genoux, tout éperdu
de reconnaissance... Mais non!... Mais non! L'esclave, observez-le,
redouble en ces parterres, de sarcasmes, de gouaille et de
saucissonage... Ce n'est point sérieux!... Ce n'est point du tout le but, le
rôle essentiel de tant de palais, de merveilles, d'attractions sur-
éblouissantes! Calamiteux échec vraiment, sur tous les tableaux!
Comment les Juifs, eux qui se déplacent tant et tant à travers le monde,
qui n'arrêtent pas de voyager, n'ont-ils pas compris tout de suite que
leur nouveau Trocadéro ferait encore, si possible, un peu plus miteux,
plus ridicule que l'autre... Démolir ça suffit pas! Regardez ces deux
pauvres "stucs" qu'ils ont mis en place, ne dirait-on pas deux "Caisses
d'Epargne" très médiocres pour une petite banlieue de New-York ?...
Puisqu'on veut nous jeter de la matière, ils ne se sont pas aperçus, les
Juifs, que la plupart de tous ces édicules, chétifs pavillons, qu'ils ont
mijotés tant de mois, feraient tout juste des bons petits chiots, sans
flaflas, dans n'importe quel Chicago ? Puisque c'est la Tour Eiffel
qu'est toujours le clou, eh bien Citroën pour l'esbrouffe il en tirait bien
davantage! Il en obtenait des effets... des véritables incendies...
absolument, vraiment superbes... que ceux-ci sont pas foutus... rien de
comparable!... Quant à leurs feux d'artifices... Nogent-le-Routrou les
ferait pâlir! On doit bien se fendre dans les campagnes!... En somme
nos fantastiques khédives du Front Populaire, récapitulons, ils ont
réussi qu'une seule chose, c'est de nous produire la plus sale foire, la
plus toc et la plus coûteuse que le peuple aura jamais vue... Oui, c'est
bien une frime sans excuse, une loupaille abracadabrante... Si nous
parlons de mécanique, mais leur Palais de la Découverte, il arrive pas
au petit dixième de l'ancienne Galerie des Machines: C'est un
berlingot truqué. Tout ça, je n'en disconviendrai, a coûté sans doute
des milliards, qui ne sont pas perdus pour tout le monde, mais le
peuple il est arrangé, il n'en a pas pour ses chaussures, à part l'asperge
bien entendu, qui l'enfouine du Trocadéro, le supermirliton des
youtres, la Bite-Blum, que c'est vraiment la seule chose, vraiment

251
mémorable. Tout de même ça peut pas suffire pour hypnotiser
l'étranger... Il fallait s'y prendre autrement, tout différemment. Je
voudrais pas donner de conseils! mais enfin si c'était moi-même,
j'aurais attaqué d'autor quelque gigantesque boulot. Par exemple
tripler la Seine jusqu'à la mer, en large comme en profondeur... Voilà
un programme qui existe! C'est des choses qui peuvent compter!
Rendre la Seine super-maritime! Assez de ces "bergeries"... ces
rognages de bout d'égouts, ces épissures de "collecteurs"... Qu'on en
sorte sacré nom de Dieu! une bonne fois pour toutes! C'est horrible
tous ces petits biefs en suints de vidanges, ces lourds dépotoirs
stagnants, ces décantages pestilentiels de tout le purin de vingt
provinces... A la mer! Vos péniches elles naviguent même plus, elles
rampent visqueuses sur la merde .. La Seine maritimisante, c'est déjà
fort beau, mais ça ne suffît pas!... Non! Non! Non . Je décréterais
davantage, il faut amplifier le trafic direction la mer d'une manière
très monstrueuse! léviathane! Je décréterais la construction du plus bel
autostrade du monde, d'une immense ampleur alors, cinquante mètres
de large, quatre voies, direction Rouen et la Manche. Vous voyez ça?...
Voila ce qu' ils auraient dû penser! Ça valait un petit peu mieux que
toute cette soukerie crouleuse, cette calamiteuse carambouille de
bistrots et de "Je-sais-tout-tisme". Et puis encore vingt autostrades que
je lancerais vers les falaises, vers les plages, vers le grand air, à
partir de Rouen... J'en ouvrirais un éventail, comme on en aurait
jamais vu, sur ces paysages... Ils ne demandent que ça entre le Havre
et le Tréport! un éventail de vifs accès vers le bonheur, vers les
poumons, vers le grand vent, vers les globules, vers la mer!... Des
autobus populaires Paris-La Bleue aller et retour: 20 francs... Ça
existerait comme travail et comme résultat. Ça serait plus des
djiboukeries... Voilà qui aurait du son, du fond, de la couleur, de la
durée, du vrai progrès! sans palais, sans toit, sans cloche! Paris,
puisque nous en sommes là, est une ville qu'on ne peut plus
reconstruire, [237] même plus aménager, d'une façon d'une autre. Les

252
temps des rafistolages, des bricoles, des petites malices, des
affûteries sont révolus... C'est une ville qu'a fait toute sa vie, qu'est
devenue maintenant toute nuisible, mortelle pour ceux qui l'habitent.
Le mieux c'est qu'elle reste croupir en retrait définitif en "touchant"
musée, avec tourniquets si l'on veut, une exposition permanente, en
arrière des événements, comme Aigues Mortes, Bruges ou Florence...
Faut la démembrer tout à fait, lui laisser juste les parties mortes, tout
le faisandé qui lui convient. Pour les humains c'est autre chose, ils
peuvent pas vivre dans un cadavre... Paris jolie ville croupissante,
gentiment agonique entre la noble Place des Vosges et le Musée
Carnavalet... Parfait. L'agonie est un spectacle qui intéresse bien des
personnes. Vieilllarde fétide qui se disloque en sussurant des choses
d'Histoire... La seule banlieue possible d'une ville de quatre millions
d'habitants, c'est la mer. La mer seule assez puissante, assez
généreuse, pour assainir quotidiennement ce terrible infernal ramassis,
cet effrayant conglomérat de pourritures organiques, inhalantes,
expirantes, chiatiques, fermenteuses, fébricilantes, virulogènes. La
ville la plus malsaine du monde, la plus emboîtée, la plus encastrée,
infestée, confinée, irrémédiable c'est Paris! dans son carcan de
collines. Un cul-de-sac pris dans un égout, tout mijotant de charognes,
de millions de latrines, de torrents de mazout et pétrole bien brûlants,
une gageure de pourriture, une catastrophe physiologique, préconçue,
entretenue, enthousiaste. Population à partir de mai, plongée,
maintenue, ligotée dans une prodigieuse cloche au gaz, littéralement à
suffoquer, strangulée dans les émanations, les volutes de mille usines,
de cent mille voitures en trafic... les dégagements sulfureux, stagnants
de millions de chiots, absolument corrodée, minée, putréfiée jusqu'en
ses derniers hémoblastes, par les plus insidieuses, les plus
pernicieuses ordures aériennes... Ventilation nulle, Paris un pot
d'échappement sans échappement. Buées, nuages de tous les carbures,
de toutes les huiles, de toutes les pourritures jusqu'au deuxième étage
de la tour Eiffel. Une cuve, asphyxiante au fond de laquelle nous

253
rampons et crevons... Densité de pourriture vaporeuse infranchissable
à tous les rayons solaires directs. La nuit, le fameux "Ouessant" lui-
même avec ses 500.000.000 de bougies, sèche risible contre ce rideau
de toutes les pourritures parisiennes stagnantes, parfaitement opaques.
Aucune lumière ne peut percer, disperser cette bouillie. [238]
Pourriture prodigieuse, surchauffée, enrichie infiniment, pendant tous
les mois de l'été, par tant d'autres saloperies permanentes, exsudats
organiques, résidus chimiques, électrifiés, de millions de carburations
abjectes qui nous filent tout droit dans les bronches et le trésor de
notre sang. A la bonne santé pour la ville lumière! Une poubelle
gazeuse pour tortures imbéciles!... Salut! Les humains se traînent dans
Paris. Ils ne vivent plus, c'est pas vrai!... Jamais ils n'ont leur compte
humain de globules, 3 à 5 milliards au lieu de 7. Ils n'existent qu'au
ralenti, en larves inquiètes Pour qu'ils sautent il faut les doper! Ils ne
s'émoustillent qu'à l'alcool. Observez ces faces d'agoniques... C'est
horrible à regarder... Ils semblent toujours un peu se débattre dans un
suicide...
Une capitale loin de la mer c'est une sale cuve d'asphyxie, un Père-
Lachaise en convulsions. C'est pas de l' "Urbanisme" qu'il nous faut!...
C'est plus d'Urbanisme du tout! La banlieue faut pas l'arranger, faut la
crever, la dissoudre. C'est le bourrelet d'infection, la banlieue,
qu'entretient, préserve toute la pourriture de la ville. Tout le monde,
toute la ville à la mer!. sur les artères de la campagne, pour se refaire
du sang généreux, éparpiller dans la nature, au vent, aux embruns,
toutes les hontes, les fientes de la ville. Débrider toutes ces crevasses,
ces rues, toutes ces pustules, ces glandes suintantes de tous les pus, les
immeubles, guérir l'humanité de son vice infect: la ville...
Quant à nos grandes industries, ces immenses empoisonneuses,
toujours en train de gémir après la Seine et les transports, on pourrait
bien les contenter, les combler dans leurs désirs... les répartir
immédiatement sur tous les trajets d'autostrades, sur tout l'immense
parcours rural. C'est par la place qui leur manquerait par catégories.

254
Elles auraient des mille kilomètres de grands espaces de verdure pour
dégager leurs infections... Ça dissout bien les poisons, des mille
kilomètres d'atmosphère, le vert ça prend bien les carbones... Extirper
les masses asphyxiques de leurs réduits, de leur asphalte, les "damnés
de la gueule vinasseuse", les arracher du bistrot, les remettre un peu
dans les prairies avec leurs écoles et leurs vaches, pour qu'ils
réfléchissent un peu mieux, voir s'ils seraient un peu moins cons, les
femmes un peu moins hystériques, une fois moins empoisonnés..
Les distances plus ou moins grandes, pour les boulots ou l'école, c'est
pas une question. Les transports, il faut qu'ils servent... Plus c'est
distant mieux ca vaut... "Transports" c'est fait pour transporter... Paris
souqué dans sa ceinture tient encore du genre Lutèce, le genre de
l'empereur Julien. Il utilisait des chevaux pour le transporter, cet
homme, qu'étaient harnachés comme des clebs, avec un collier de
même, qui les étranglait au trot, c'était pas pratique. Ca serait moins
long en autostrade de Paris à Rouen, que pour aller de nos jours de la
Porte Montrouge à la Place Clichy... C'est ça qu'on aurait dû montrer
aux étrangers! insatiables, frénétiques de sensationnel! toute une
capitale de l'Europe en train de se débiner, de se faire les valises, de
s'en aller par monts, par vaux, avec tout son personnel, de déménager
vers les plages... Ils seraient pas venus pour rien, les touristes "tant
par tête" ... Ils auraient eu de quoi causer, de se faire des réflexions
pendant les longues soirées d'hiver. C'est pas difficile de comprendre
que Paris est plus habitable. Regardez un peu les gens riches, ils y
habitent presque plus. Quand ils y passent deux mois par an, c'est le
bout du monde!... Paris manque à présent de tout, ils le savent bien les
michés, tout ce qui peut permettre à l'homme une vie à peu près
supportable, pas trop asthénique: l'eau claire, le vent, les poumons, les
fleurs, les espaces, les jardins, les globules rouges, le silence... On a
enlevé tout ça aux masses, sournoisement. C'est la plus vilaine
manigance, la plus dégueulasse escroquerie qu'une administration
sinistre de rapaces vendus assassins ait jamais commise, en pleine

255
connaissance de cause.
L'Exposition c'est le comble, on pouvait pas faire plus ignoble, que ce
bourbier surfaisandé de tous les résidus de camelote, de toutes les
moutures d'alcool de tous les relents de l'univers... un tout à l'égout.
Toute l'hystérie juive au mazout, en haut-parleurs et guignols, bistrots
et saucisses, c'est ça le bouquet de notre ville, son coeur véritable...
Il ne faut plus urbaniser, il faut crever, émietter, dissoudre les villes!
et Paris... pour l'exemple, d'abord!
Eparpiller ce Paris, faire avec lui, petit Poucet, jusqu'au bord des
vagues. Ça me fait toujours chier énorme, quand j'entends tel fumier
d'écrivain en crise d'effets dithyrambiques, journaleux dopé, chanter
du "Credo" , entonner encore une fois l'Hosanna de la ville
merveilleuse (ville infâme et merveilleuse). Il n'est que ces sous-
fienteux, déboulinants de leurs "wagons pommes", le cul encore tout
empaillé des étables du bled natal, pour s'égosiller d'enthousiasme...
"Quand je foulais, en mes vingt ans, ce pavé [240] magique... le
Boulevard Saint-Michel! je me sentais venir des ailes!..." Fines
emblavures de fausses coliques!... Petites saloperies si oiseuses! Si
vous aviez été élevés un petit peu Passage Choiseul, dessous les
vitraux caloriques, si vous aviez un peu connu les soirs de tortures
d'étuve, dans le fournil des gaz sulfurés, vous parlerez pas pour des
riens... Vous seriez peut-être moins ardents... beaucoup moins férus,
moins "bardiques" sur les délices parisiens... sur les dessous
affriolants de l'incomparable capitale! Toujours la même banale
raison... pour tous ces Credos dégueulasses... ces flagorneries
urbanitaires... pour toutes ces jactances imbéciles: l'aveuglement! la
muflerie c'est tout! C'est ça le ronron adulateur des éberlués de "leur
province"... Ce n'est pas extrêmement grave que ces petits croquants
déconnent, ils ont pas grande voix au chapitre. Mais où l'erreur est
déplorable, c'est quand les grands Juifs se fourvoyent. C'est eux qui
devraient penser à démantibuler Paris, à nous emmener tous au bon
air... au grand bruit des flots... C'est ça leur terrible omission!

256
accablante!... Sozial! Sozial!... c'est vite dit. Mais "sozial" d'abord
avant tout, c'est une question d'air et de globules!
Il faut entretenir le cheptel, qu'il arrive pas mou à la guerre. Les Juifs
aiment pas beaucoup la Manche, c'est entendu... le climat leur convient
pas... leur genre c'est la Côte d'Azur, les Sénégalais c'est pareil.
Jamais plus haut que le Vaucluse! Mais il faut bien qu'ils se contentent,
Paris c'est une capitale, on peut pas l'emmener au diable!
Il faut étrangler le meilleur les chrétiens, car celui qui répand
le sang des impies offre un sacrifice agréable à Dieu.
Le Talmud.

Lorsque Lord Samuel, vicomte juif anglais, chef du parti libéral, nous
déclare de but en blanc:
«La France est la première puissance intéressée en Méditerranée",
nous comprenons parfaitement ce que veut dire sa Grâce: "Toute la
Franscaille à vos guidouilles! Tous les hommes du péritoine sur le
pont!" Il n'est au fond que de s'entendre, une bonne fois pour toutes. M.
Léon Blum, raciste implacable, pacifiste très sanguinaire, ne pense lui
aussi qu'à notre mort, et ne s'en cache pas. Il précise très notablement
les paroles de sa Grâce Samuel. Il nous met les points sur les i. Dans
un style d'ailleurs très sémite, tout ramifié, tout enveloppé, tout nègre,
c'est-à-dire précieux, réticent, sucé, onctueux, surduhamélisé,
sirupeux, enculeux, un vrai lambeau d'Harach-loucoum, ce que les
Français du lycée invertis, négrifiés de même, appellent le Beau Style.
Ah! comme il écrit bien notre Bloum! Comme il est intelligent! Ah!
l'Orient! avec une grosse longue guiguite bien prousteuse à souhait!
bien youtre!... Pour tes sales foireuses miches fondantes de croquant
torve! Voilà ce qu'il susurre le Bloum: "Les engagements
internationaux sont défiés ou mis en échec si les puissances qui les ont
souscrits ne sont pas résolues d'aller jusqu'au bout. D'accord, mais
aller jusqu'au bout c'est accepter le risque d'aller à la guerre. Il faut
accepter l'éventualité de guerre pour préserver la paix."

257
Ne dirait-on pas deux larrons, deux chirurgiens juifs associés, qui se
sont mis en cheville, M. Samuel et M. Blaoum, pour pousser le patient
au billard... pour l'amener, persuasifs, à se faire ouvrir...
Petit détail amusant, avez-vous idée du rythme de l'invasion juive à
Paris?...

Avant 1789 ......................500 Juifs


En 1800...........................4.000 --
En 1830.........................10.000 --
En 1848.........................18.000 --
En 1870.........................30.000 --
En 1914.........................90.000 --
En 1936.......................400.000 --

Autre détail pittoresque, notons que sous Philippe-Auguste, les Juifs


furent propriétaires de la moitié de Paris et furent chassés par le
peuple lui-même tellement ils avaient su se rendre odieux par leurs
exactions, par leur pratique de l'usure. Ils furent à nouveau bannis sous
Philippe le Bel, Charles Vl Louis XII, Louis XIV, Louis XVI
finalement, plus faible que ses prédécesseurs, paya de sa tête la
résistance des autres rois aux Juifs. Pas plus de démocratie, de
libération des peuples dans toute cette histoire, en tous points fétide,
que de vives truites au Bas-Meudon...
Savez-vous, c'est assez piquant, ce que répondit notre grand patriote
Poincaré (marié a une juive) aux représentants d'une très importante
société financière venus le pressentir, le solliciter de plaider
éventuellement contre les Rothschild?...
"Messieurs! vous n'y pensez pas!... Une première fois déjà ministre
des Finances, Je peux à tout instant être appelé de nouveau... et il
suffirait d'un mot du Baron de Rothschild... "
Tardieu, notre grand néo-puritain, doit bien partager cet avis...
Pardieu! s'il est fixé! Pensez donc! Jamais il ne nous parle, lui non

258
plus, des Juifs!... Celui qui se montre assez fol pour se mettre à dos les
banques juives peut dire adieu pour toujours au Pouvoir, à tous les
Pouvoirs! même à ces Pouvoirs maquillés, "protestataires fasciformes
" a fortiori!... Feintes! Diversions! morphine!... Il n'existe qu'une seule
chose sérieuse au fond de toutes les politiques: la conjuration
mondiale juive, tout le reste n'est que babillage, sucettes, ronrons,
confetti!
En dépit des apparences, des rodomontades d'Histoire, les Français
n'ont jamais eu le sens national. Ils ont fait de nombreuses guerres, très
longues et très sanglantes, entre eux et contre l'étranger, mais presque
jamais pour leur compte, toujours pour le bénéfice d'une clique
étrangère. Successivement colonie romaine et puis italienne, pendant
des siècles... à l'Espagnole, à l'Anglaise, à la Germanique, à présent
colonie juive, la France se donne en réalité à l'équipe la plus
astucieuse, la plus effrontée des gangsters du moment qui la courbent,
la bluffent et la saignent...
La France est une nation femelle, toujours bonne à tourner morue.
Écoutez les femmes à Victor, comment qu'elles jaspinent à vide sur
toutes les courbes de trottoir, dans tous les coins de chiots, à jacter de
menues conneries, à s'en faire crever... enragées de mesquines
sottises... c'est des "vraies Frances "... La France aussi, comme les
femmes à Victor, descend plus bas chaque année dans l'ordre des
maquereaux et dans l'ordre des ragots comme toutes les putains. Dans
le milieu; examinez les vieilles mômes: elles finissent toutes par les
nègres, bien contentes, bien ivrognes, bien régalées, bien enculées,
bien battues... La France en est à ce moment au poil! Au moment du
nègre. Le Juif dans le cul c'est son bonheur, il la fera crever, c'est son
rôle... Le destin est assez simple. Il suffit d'avoir l'expérience.
Tout Français de race qui prend le pouvoir se sent perdu sans
étrangers, sans cadres de l'étranger. Il se dépêche tout aussitôt de se
vendre, c'est son premier souci...
Nous n'avons jamais eu de roi, de président du Conseil, de

259
conventionnel, de "chef" qui n'ait été au moins deux ou trois fois vendu
à quelque puissance étrangère. C'est-à-dire en définitive à la juiverie.
Parlons de choses moins graveleuses, connaissez-vous cette
prédiction de Dostoïewsky (après la Commune de 71): "Lorsque
toutes les richesses le l'Europe seront dissipées, il nous restera la
Banque des Juifs!"
Parlons encore de la guerre: "Savez-vous pourquoi les Juifs, pendant
la grande hécatombe de 14-18, ne comptèrent que 1.350 tués? Je sais
vous affranchir: parce que le Juif Abrahami, dit Abrami, sujet turc,
originaire du ghetto de Constantinople fut, durant toutes les hostilités
Sous-Secrétaire d'Etat aux effectifs -- c'est simple --. Il fut amplement
secondé par le juif Rheims, colonel-directeur du Recrutement de la
Seine. Ainsi soit-il.
Ce n'est pas tout! Savez-vous pourquoi notre Justice Militaire,
jusqu'au dernier jour de la guerre, se montra toujours si implacable sur
la répression farouche envers le simple soldat français? Parce que la
Justice Militaire était sous les ordres de M. Isaac Israël, revanche
Dreyfus, Sous-Secrétaire d'Etat aux Basses OEuvres, tout simplement,
avec Mandel-Joroboam Rothschild, fils du véritable roi de France,
comme dictateur effectif auprès du pantin Clemenceau. Admirable
distribution du travail. Général Mordacq, Juif, directeur du Grand-
Quartier. Voilà l'abattoir aryen au complet... Et pour le Registre des
Réclamations!!
Ne quittons pas sitôt la guerre. Savez-vous que toutes les guerres, et
pas seulement la dernière, sont préméditées par les Juifs, réglées par
eux longtemps d'avance, comme papier à musique? Il est même
amusant d'observer d'un peu près, les détails de cette entreprise. De
retrouver les paroles juives (même d'antiquité) prophétiques. Le
prophète Daniel (Lévitique XXVI) ne prédisait-il pas pour l'année
1914 "le Grand Bouleversement mondial, le commencement de la fin
des empires goyes? " Bafouillages d'illuminé? Sans doute...
Mais plus sérieux, savez-vous que l'étudiant Princip, l'assassin de

260
Sarejevo, actuellement statufié à Belgrade, était juif?...
[245] Connaissez-vous intégralement la réponse de Guillaume II,
pendant la guerre, à la supérieure de l'Abbaye de Mendret (Belgique):
"Non, Madame. je n'ai pas voulu la guerre, le responsable n'est pas
moi. La guerre m'a été imposée par les Juifs et la franc-maçonnerie. "
Un plus récent, tardif écho de la "Grande Illusion ": Déclaration de
Lloyd George à la Chambre des Communes le 19 Juin 1936 (sur le
problème palestinien): "En 1917, l'armée française se mutina, l'Italie
était défaite, la Russie mûre pour la révolution et l'Amérique n'était
pas encore rangée de notre côté... De tous côtés, nous arrivait
l'information qu'il était d'importance vitale, pour les Alliés, d'avoir le
soutien de la Communauté juive."
Puisque nous sommes en Angleterre, savez-vous que l'Intelligence
Service anglais, création de Cromwell, constitue en fait le super-
gouvernement d'Angleterre, organisme occulte aux ressources
illimitées, bien au-dessus des monarques et du Parlement, émanation
juive, entièrement à la dévotion des intérêts juifs, de la politique
mondiale juive... qu'il y a deux reines en Angleterre... Mrs. Simpson et
l'autre. La reine de la juiverie anglaise et de l'Intelligence Service et
puis l'autre--l'une bien plus puissante que l'autre, le passé... l'avenir...
Un vice-roi des Indes, au surplus, toujours plus ou moins juif.
Et cette guerre sino-japonaise? Elle appartient à la même espèce que
toutes les guerres de la planète. Elle ne représente que l'un des actes
du Mondial Conflit sur le Théâtre Jaune, de la lutte à mort entre les
juifs et antijuifs judéo-sino-russes communistes contre militaristes
nippons... Il n'y aura plus avant bien des siècles, de temps, de place.
de peuples au monde pour s'occuper d'autre chose que de ce Conflit:
Juifs contre anti-Juifs...
Ce sont les livres des Juifs qui vous renseignent le mieux sur l'état des
revendications juives, sur leur température de haine et de [246]
racisme. Nous lisons dans le livre du professeur juif Arthur Ruppin,
professeur de Sociologie à l'Université hébraïque de Jérusalem: "S'il

261
était vrai, comme les nazis le prétendent, que la place prise par la
minorité juive dans la vie économique et culturelle germanique était
insupportable aux Allemands non-juifs, il n'en reste pas moins que la
manière dont le gouvernement allemand a essayé de résoudre le
problème, dans un mépris total du droit des Juifs, constitue un
véritable outrage. Quand Napoléon Ier voulut résoudre le problème
juif en France, il convoqua le "Sanhédrin juif" et lui soumit un certain
nombre de questions..."
Tiens! tiens! voyez-moi ce petit rusé! Ce professeur Arthur Ruppin!
Ah! qu'il est cocasse! avec son "Sanhédrin"! Mais le "Sanhédrin"...
Napoléon en est précisément crevé! Ce fut le "Sanhédrin" bel et bien
qui sucra Napoléon! Pas Wellington! Pas Nelson!

Non Napoléon ne serait pas mort à Sainte-Hélène


Si Napoléon n'avait jamais "sanhédrisé".

Sanhédrin! mais voici l'artisan majeur de toute la débâcle


napoléonienne, de la catastrophe. C'est par le Sanhédrin, ce grand
Consistoire juif que fut sauvagement sabotée la suprême tentative
d'unification aryenne de l'Europe...
Ce que l'on intitule dans les revues diplomatiques, la tradition
anglaise, n'est en réalité que la politique juive mondiale (comme le
fameux optimisme dit anglo-saxon, n'est en réalité que l'optimisme
juif, leur chant triomphal de nègres exultants). Toujours les Juifs ont
miné, déconfit, salopé, carambouillé très rapidement par leurs
tractations, et quelles tractations!... toutes les tentatives sérieuses de
fédération européenne. Toutes, elles ont échoué, démolies par les
Juifs...
Les Juifs, en fait d'unification de l'Europe et du monde ne veulent
entendre parler que de leur unification juive, sous les talons juifs et
pas d'autre chose, l'Empire mondial tyrannique juif.
Et ce passage du même auteur, Ruppin, ne vous rend-il pas songeur ?

262
Vous explique-t-il un petit peu l'implacable marche au ghetto, la nôtre
cette fois!

"Au Moyen Age, alors que la vie économique reposait sur


le système des guildes (corporations aryennes), [247] il
était considéré comme malhonnête de rechercher un
bénéfice très élevé, puisqu, on aurait ainsi attenté au
gagne-pain des autres membres de la corporation. Mais le
Juif, exclu des guildes, ne pouvait voir que des
compétiteurs, non des confrères, en ceux qui avaient la
même profession que lui. Il était perpétuellement en
conflit avec l'esprit de l'organisation des guildes. Sa
manière de comprendre les affaires paraissait immorale,
condamnable, du point de vue qu'on avait au Moyen Age.
Il reste un vestige de cette manière de voir dans le code
professionnel des médecins et des avocats, auxquels il est
tacitement interdit de solliciter malades ou clients. En
matière de commerce, cette conception a complètement
disparu avec le système des guildes, et les méthodes
commerciales des Juifs se trouvèrent réhabilitées, par
l'adoption générale qui en fut faite, puisque la recherche
du gain et la libre compétition devinrent les bases du
système capitaliste. Les Juifs prirent rapidement une
situation importante dans la banque, le commerce et
l'industrie, améliorèrent et élargirent leurs affaires,
parvinrent au premier rang des professions libérales, et
réussirent d'une manière générale à s'assurer une existence
meilleure et délivrée d'anxiété. En bien des cas, ils
parvinrent même à la fortune, parfois à la grande
opulence."

Il vous dit ainsi tout M. Ruppin et pourquoi votre presse est muette et

263
pourquoi vous vous trouvez tout en bas de la mélasse et pourquoi vous
en crèverez... Judaïquement strangulé. Pourquoi vous serez en enfer
"boulluz", juif. D'ailleurs le Juif Kurt Munger dans son livre "Les voix
de Sion", vous l'annonce:

"Il sera impossible de se débarrasser de nous. Nous avons


corrodé le corps des peuples et nous avons infesté et
déshonoré les races, brisé leur vigueur, putréfié tout, par
notre civilisation moisie. "

Voulez-vous savoir comment le juif Léon Trotzky, créateur de l'Armée


rouge, traite dans son livre "Ma vie ", les soldats de cette même
armée? "Des singes sans queue, fiers de leur technique et qui se
prétendent des hommes."
Vous imaginez bien que si les Soviets avaient voulu exécuter Trotzky,
depuis belle lurette que ça serait fait! S'il les avait [248] vraiment
gênés!... Mais Trotzky? un compère!... Il représente le Diable dans
cette farce... Le "baron " de Staline, il travaille dans "l'exportation "
voilà tout...
D'après ce que racontent des Juifs de New-York, la guerre prochaine
devrait éclater vers la fin de juin 38. Ragots...
Vous connaissez peut-être de nom le "Rassemblement Universel pour
la Paix "?... Création de l'Union Soviétique financée par l'URSS,
ébauche d'un vaste front populaire international? Savez-vous comment
le Dr Temple, archevêque anglican (pro-juif) de New-York s'exprima
lors du dernier Rassemblement?... En ces termes:
"Il sera peut-être nécessaire qu'il survienne de nouveau
une terrible grande guerre pour rétablir l'autorité de la
Société des Nations... Il faudra peut-être que la génération
actuelle et les générations futures soient décimées,
sacrifiées, dans une nouvelle guerre mondiale, pour que la
Ligue genevoise en sorte raffermie, tout comme la

264
dernière guerre fut indispensable à sa création."

Tiens! Tiens! Les protestants aussi? Cette bonne blague! Le


protestantisme n'est qu'une chapelle de la plus grande juiverie. Le
protestantisme doit tout à la juiverie, sa propre "Réforme" pour
commencer. Le Pacte universel anglo juif repose sur le Protestantisme.
Religion de Transition. Quand l'on vous tapera dans les rues pour le
"Rassemblement Universel" ... Vous saurez de quoi il s'agit.
A bâtons rompus, plus près de nous, et beaucoup moins grave, savez-
vous pourquoi l'Académie Française semble subir un renouveau de
brocards?... de verveux, venimeux assauts? Pourquoi les
pamphlétaires et les frondeurs de la gauche enragent à nous les
montrer les Académiciens dans leurs revues et satires plus
incontinents, plus "sucrotteurs" que jamais?... Pourquoi les festivités
juives, les grandes youstrikades 37, semblaient sonner le glas funèbre
de l'Académie. Pourquoi ses journaux l'abandonnent ?... Parce que son
compte est bon... Ah! que ne s'est-elle un peu davantage grouillée,
pendant qu'il était temps encore, que n'a t-elle vivement fait monter
chez elle MM. Bernstein, Maurois, Picasso, Sacha, [249] Golding,
Carco, tous les Alexandre et les Samuel, et les Léo, qui se trouvaient
en instance, et puis quelques généraux juifs pour colorer l'assortiment.
Elle se sauvait de justesse! Mais à présent il est trop tard! Mille
platitudes n'y changent rien, ses mois sont comptés. Vieille Toilette,
vieille garde-robe impertinente, vous serez rasée! Vous y passerez
toute première!
Observez donc, c'est amusant comme les petites académies, dans les
pourtours, toutes anxieuses au vent, se dépêchent, l'heure très
pressante de faire tout leur plein de youtres, de donner à la grande
youtrerie, cent mille gages de soumission rampante... de
compréhension absolue... de se faire bien voir par M. de Rothschild...
de s'enjuiver à tout rompre. Tortillant spectacle!... Il serait piquant que
je vole à mon tour, effréné, à la rescousse de la vieille putain! Non!

265
Non! Bévue! L'Académie Française a fait beaucoup, énormément, tout
son possible pour le triomphe de la Juiverie, pour notre colonisation
par les Juifs dans tous les domaines. Très antique vieille croulante
ribaude veut à présent fermer son cul! Barricader son pourri ? De quoi
? Quelle façon ? Voilà des chichis impossibles! Des offusquements
très burlesques! Des tartes! Elle doit crever la vieille ordure, par les
nègres, comme elle a vécu, le fias énormément ouvert. Justice.
Le Français s'il était curieux, il en apprendrait des choses, s'il voulait
un petit peu, par exemple, connaître tous les noms, véritables, de ceux
qui le dirigent, et surtout les noms des parents et des grands-parents de
ceux qui le commandent, qui gouvernent tout dans sa maison, qui lui
font sa politique (droite et gauche), son théâtre, son administration, sa
finance, son Instruction Publique, sa peinture, sa musique, ses romans,
ses chansons, sa médecine, sa justice, sa police, son aviation, et
bientôt tous les hauts cadres de sa marine et de l'armée (pas les
combattants). Il s'apercevrait qu'au fur et à mesure des années, depuis
l'affaire Dreyfus surtout, les Français de race ont été à peu près
complètement évincés, découragés, minimisés, éliminés, bannis de
toutes les places de commandement officielles ou occultes, qu'ils ne
peuvent plus sur leur propre sol par châtrerie, désarmement
systématique, former autre chose qu'un cheptel amorphe entre les
mains des Juifs, fin prêts pour tous les abattoirs. Que chaque nouvelle
fonction se trouve immédiatement occupée, chaque vide comblé par un
Juif, enjuivé, maçon, époux de juive, etc. Le nègre monte implacable,
métis sadique, intransigeant. Et je ne parle pas de notre Noblesse si
parfaitement saturée de sang nègre!... L'on me citait l'autre jour le cas
d'une très grande famille, d'un des plus grands noms de France où sur
135 porteurs valables authentiques du nom et du titre, 73 étaient Juifs!
par mariages, alliances, reconnaissances, etc., etc. Et ce cas n'est pas
spécial, la proportion est valable pour presque toutes les "grandes
familles "... Les Juifs-négrites ne sont pas chez nous. C'est nous qui
sommes chez eux.

266
Les meneurs communistes français s'imaginent une fois le pouvoir
communiste instauré en France, que ce seront eux qui dirigeront
encore leurs communistes français! Burlesque illusion!... Aussi
fripouilles soumis, vicieux, cocus communistes aryens que vous
puissiez être, vous serez butés, chefs! vous tout d'abord! Aux
premières pipes! C'est indispensable! vos masses faut pas qu'elles se
fourvoyent. On va leur apprendre d'un seul coup, toutes les bonnes
manières. Et d'abord à vous oublier. A ne plus reconnaître au-dessus
d'elles que le pouvoir officiel juif, l'autorité juive absolue... On va
vous l'apprendre d'un seul coup l'abolition des "stupides préjugés de
race!" dont vous avez plein la gueule! Ah! sales dupes! effarants
cocus! En vous butant! Par la seule raison, en vertu du seul fait que
vous n'êtes pas juifs! N'avez-vous jamais pressenti à travers les
mielleries juives, tout leur mépris, l'extraordinaire écoeurement des
Juifs pour "l'intouchable", insupportable fanfaron, sapajou idiot que
vous êtes?... Stupides outrecuidants crédules pantins?... Ils vous feront
rentrer dans l'ordre vos maîtres de la suprême pensée! dès les
premières balles, dans les premiers trous. Vos condamnations, chefs
communistes français, sont toutes pointées, registrées, signées sur le
bureau du Comitern, et pour la "première heure ". Vous aurez mené,
imbéciles, frivoles ou roués, futés resquilleurs de mégots, vos hordes
jusqu'à l'abattoir. Vous irez jamais plus loin. Votre rôle s'arrête là!
Vous ne dépasserez pas l'abattoir. Vos maîtres juifs n'auront plus
besoin de vous... Pour toutes leurs coudées franches, votre disparition
s'impose, sans délai. Perroquets, vos maîtres n'ont que trop [252]
entendu toutes vos jacasseries! Vous ne savez pas à quel point vous
leur portez sur les nerfs! Vos masses, Révolution faite, devront
apprendre d'autres chansons, mais pas avec vous! plus jamais avec
vous!... Dès les Soviets instaurés, fondront sur nous du Comitern, tout
un terrible brelan de corbeaux mystiques, des milliers de Juifs
djibouks implacables, commissaires du nouvel ordre atroce, celui que
vous trépignez de mieux, toujours mieux connaître, meneurs

267
communistes français! Vous serez servis! régalés!... Il est parfaitement
écrit dans les astres, que c'est vous qui garnirez les premiers poteaux,
avec vos propres barbaques larbines. C'est pas des têtes que vous
avez, c'est des noix de coco, vous savez comment ça s'ouvre! Un coup
sec......
Vous y entrerez dans le nouvel ordre! les pieds devant!... suppliciés
par vos propres troupes!... et d'enthousiasme! au commandement
juif!... Je ne suis pas très au courant des circonstances espagnoles...
Les Juifs eux mêmes, de temps en temps, veulent bien se donner le mal
de nous prévenir un petit peu. Écoutez, ce sera bref, cet excellent Juif,
Elie Marcus Ravage, comme il est intéressant:

"Nous (les Juifs) sommes des intrus; nous sommes des


destructeurs; nous nous sommes emparés de vos biens
propres, de vos idéaux, de votre destinée. Nous les avons
foulés aux pieds. C'est nous qui avons été la cause
première de la dernière guerre et non seulement de la
dernière, mais de presque toutes vos guerres. Nous
n'avons pas seulement été les auteurs de la révolution
russe, mais les instigateurs de toutes les grandes
révolutions de votre histoire. "
(Century Magazine, janvier 1928.)

Ah! le Juif, quand il se déboutonne, il est curieux à écouter, il est plus


du tout casuistique... C'est pas midi à quatorze heures! C'est franco!
(ah ce mot!)...
Et celui-ci encore plus net:

"Si dans cinquante ans, vous ne nous avez pas tous


pendus, vous les chrétiens, il ne vous restera même pas de
quoi acheter la corde pour le faire."
Le Juif Mires.

268
Réagir? Mais comment? Mais pourquoi?... Puisqu'ils possèdent tout
l'or du monde en vertu de quelle sophistiquerie les Juifs ne tendraient-
ils pas à prendre le pouvoir?... Tout le pouvoir? Tout simplement?...
Affronter la juiverie mondiale mais c'est affronter le Vésuve avec un
petit arrosoir, pour l'éteindre.

[254]

Diversion...
Une belle histoire... la Grande Epoque Arverne...

"Attaqué par les Romains, Bituit, roi des Gaules Barbares


fit appel à tous ses guerriers... Sur son char plaqué
d'argent, aux essieux de bronze, il s'avançait coiffé
d'airain, paré de l'or des colliers et des bracelets. Sa
meute de chasse l'accompagnait. Derrière les escadrons
de son escorte se pressaient deux cent mille Gaulois avec
leurs longues épées à deux tranchants, leurs épieux aux
fers étincelants et leurs grands boucliers plats d'osier ou
de bois, peints de vives couleurs. Lorsque du haut des
collines, le roi aperçut dans la vallée du Rhône le petit
carré des Légions romaines: "Il y en aura à peine
aujourd'hui" s'exclama-t-il, "pour la curée de mes
chiens...»

Une autre histoire vieille et vilaine... les Gaulois de la décadence...

"On trouve des Gaulois sur toutes les rives de la


Méditerranée, à la solde de tous les princes ou de tous les
Etats qui ont une injure à venger ou des ambitions à
réaliser. Il ne se passa pas de guerre au cours du IIIe

269
siècle, à laquelle ne prissent part, souvent dans les deux
camps et les uns contre les autres, des contingents
gaulois... Et plus d'une fois, la guerre finie, pour échapper
aux revendications de leurs mercenaires, les Ptolémée
d'Egypte ou le Sénat de Carthage, les prirent à quelque
piège et les firent massacrer..."
(Extrait des "Gaulois" par Albert Granier.)

[255]

Les Juifs sont la substance même de Dieu, mais


les non-Juifs ne sont que la semence du bétail.
Le Talmud

Admirez à présent, le Juif honnête homme, en train de nous travailler à


"l'estime réciproque". Voyez comme il est insidieux, patelin, pseudo-
scrupuleux, inoffensif et philosophique
(Extrait du Forum, grand périodique américain, octobre 1937.)

Enfants de la race martyre


par Maurice M. Feuerlicht

"J'ai appris très tôt dans ma vie que j'étais Juif et qu'il y
avait une "question juive". Par la suite, je devais
apprendre en plus que les Juifs, en tant que groupe, ne se
conduisent pas comme dés gens normaux, c'est-à-dire pas
comme la majorité des citoyens.
"Fils de rabbin, issu d'une famille israélite typique, je ne
saurais guère nourrir de préjugés contre les Juifs et je n'ai
pas du tout envie de me cacher d'en être un. Mais que
personne ait jamais eu le sentiment inné de sa qualité de
juif, je ne le crois pas. C'est là, un sentiment qu'on

270
inculque aux petits Juifs à peu près en même temps qu'on
leur apprend à parler et tout enseignement religieux tendra
par la suite, à ne pas leur laisser oublier qu'ils sont
différents des Gentils. Mon plus ancien souvenir a trait à
la célébration de la "Fête des Lumières" (Chanukah).
Assis aux pieds de mon père, comme ce fut le cas
d'innombrables autres petits Juifs, je l'écoute raconter la
palpitante histoire [256] de Judas Macchabée et de ses
vaillants soldats qui risquèrent leurs vies pour leur
religion. J'allume des bougies, je chante:

"Enfants de la race martyre,


Libres ou dans les fers,
Éveillez l'écho de vos chants,
Où que vous soyez dispersés sur terre
"Ce thème des "enfants de la race martyre", on m'en a si
fort battu et rebattu les oreilles que ma sensibilité en a été
très vite et très profondément pénétrée. "Peuple opprimé",
"martyre", "préjugé", "persécution": voici presque les
premiers mots dont j'ai compris le sens. Si les petits
Gentils m'appelaient Juif, on avait grand soin de
m'expliquer à la maison qu'ils avaient voulu m'insulter et
que le monde n'aime pas les Juifs. L'instruction que je
recevais chez moi ne me permettait jamais d'oublier le
passé. Chaque petit Juif, doit passer à son tour par toutes
les persécutions qu'a pu subir son peuple depuis 3.000
ans.
"Après la "Fête des Lumières", je célébrai la Pâque et
détestai de toute la force de mon coeur d'enfant le pharaon
qui avait persécuté les Juifs. De crainte que j'oublie la
fuite précipitée à travers la Mer Rouge, on me fit manger
du pain sans levain -- évocateur d'épreuves vieilles de

271
2.000 ans A l'école du dimanche, chez moi, là où les
autres enfants écoutaient des contes de fées, ou jouaient
avec les soldats de plomb, j'apprenais les atrocités de
l'inquisition espagnole, l'emprisonnement des Juifs dans
les enceintes réservées et des ghettos.
"Il en résulta pour moi, comme pour les autres enfants
juifs un complexe de persécuté qui s'accusa à mesure que
je grandissais. Je n'avais pas appris grand'chose des
principes religieux du judaïsme, mais je n'ignorais rien de
l'affaire Dreyfus, du Ku-Klux-Klan, de l'exclusivisme de
tels clubs, de tels hôtels, des "quotas" universitaires. C'est
un tel ensemble de connaissances qui, plus que tout autre
chose, donne à un Juif d'aujourd'hui le sentiment d'être
juif, car nous avons beaucoup plus conscience des torts
qu'on nous a fait subir que de notre religion. Notre
maladie de la persécution pervertit nos rapports avec
notre entourage. Le Juif qui rate un examen ou une affaire,
qui tente en vain de trouver une situation ou d'entrer dans
un club s'écriera: "C'est de la prévention, c'est parce que
je suis juif!" [257] Il ne s'en trouvera pas beaucoup parmi
nous pour avoir le courage de reconnaître qu'il pourrait
bien y avoir là-dessous d'autres raisons et toutes
personnelles. Certes l'homme qui échoue cherche partout
la cause de son échec excepté chez lui. C'est un trait
général de la nature humaine. Mais nous nous éloignons de
la norme, nous autres Juifs, sur ce point aussi parce que
nous avons fait de ce penchant une habitude d'esprit à
laquelle nous avons constamment recours pour nous
consoler de tous les déboires.
"Dans l'important établissement universitaire où j'ai
achevé mes études, 15% des étudiants étaient des Juifs,
plusieurs membres distingués du corps enseignant l'étaient

272
aussi. On n'en reprochait pas moins à ce collège d'écarter
systématiquement les Juifs, et un nombre incroyable de
parents criaient non moins incroyablement à
l'antisémitisme parce que leurs fils n'avaient pas réussi à
faire partie d'une association, d'une équipe, avaient été
refusés à un examen, n'avaient pas obtenu une distinction.
Moi qui avais affaire à eux tous les jours, je savais qu'il
s'agissait de garçons mal élevés, gâtés, paresseux,
perpétuellement dressés sur leurs ergots, qu'on eût tenus
pour tout aussi indésirables s'ils avaient été protestants ou
bouddhistes.
"On pourrait citer un nombre infini d'exemples de ce genre
s'appliquant à tous les âges, à tous les types d'Israélites.
Car si, en de nombreux cas, l'antisémitisme entre
réellement en jeu, il n'en demeure pas moins que, trop
souvent, le prétendu préjugé raciste est, en fait, un
légitime réflexe de défense dirigé contre un individu. Bon
nombre de Gentils sont équitables, enclins à juger les gens
selon leurs mérites personnels. C'est le Juif qui provoque
les malentendus avec sa susceptibilité toujours en éveil.
"Une personne affligée de la maladie de la persécution est
toujours habitée par l'aveugle désir de rendre coup pour
coup. La présence d'un Gentil à une cérémonie juive est
sévèrement critiquée par les Juifs qui brûlent le plus
d'être reçus chez les Gentils. Qu'un Juif commette le crime
entre tous haïssable de prendre femme chez les Gentils, et
il sentira toute la force du préjugé que les Juifs ont eux-
mêmes élevé autour d'eux
"Certaines conséquences de ce complexe de martyrisé
sont à longue portée et causent, en tout cas, un préjudice
irrémédiable à l'individu juif. Elles entament jusqu'aux
mieux disposés des [258] Gentils. Le Juif se montrant en

273
effet d'une sensibilité morbide au sujet de son judaïsme,
les Gentils se retiennent de faire une critique éclairée de
la question, de peur d'être accusés de donner dans le
travers antisémite. Et ainsi le Juif se voit privé du
bénéfice qu'il retirerait d'un examen loyal de différences
et de préjugés qui existent réellement.
"Le côté tout à fait tragique de cette situation naît de
l'attitude inconséquente du Juif -- lequel se plaint
amèrement qu'on voie en lui en premier lieu le Juif et non
l'individu. Il oublie que son premier mouvement à lui est
toujours d'un Juif. Les journaux publient-ils qu'Isaac
Rubens, 26 ans, a cambriolé la nuit dernière l'épicerie
Smith ? Tous les Juifs de la ville se dressent et crient à la
diffamation. Mais qu'Albert Einstein révolutionne le
monde des sciences par ses théories, et les mêmes Juifs
rayonnent de satisfaction en lisant un article sur "le grand
savant israélite». Il faudrait pourtant que nous nous
décidions à choisir ce que nous attendons du monde ?
Qu'il nous tienne pour des individus ou pour des Juifs ?
"Je crois que nous ne serons jamais des individus
normaux tant que nous resterons en proie à notre complexe
de martyrisés, tant que nous nous déroberons à la tâche de
notre perfectionnement individuel, tant que nous
trouverons plus commode de blâmer les autres de nos
propres défauts."

Voyez-vous ce bénin! Cette petite ficelle! Il écrit comme Mr. Duhamel,


il pense comme Mr. Duhamel.

Après l'eau de Rose, les avertissements...


Le journal "Le Moment", publié à Varsovie, en yiddish, le plus
important des journaux juifs de l'Europe orientale, nous a donné dans

274
son numéro 260 B. du 13 novembre 1934 un bien intéressant article
intitulé "Laser Moissejevitch Kaganovitch, le représentant de Staline
et son alter ego"...
Quelques passages bien instructifs, prophétiques:

«"C'est vraiment un très grand homme ce Laser


Moissejevitch... C'est lui qui régnera un jour sur le pays
des Tzars... Sa fille qui va sur ses 21 ans est maintenant la
femme de Staline. Il est excellent à l'égard des Juifs, ce
Laser Moissejevitch... Vous voyez, il y a profit à avoir un
homme à nous au meilleur endroit."

Il ne se passe pas de jour où vous ne trouviez -- si vous êtes un peu


averti -- dans votre journal habituel, droite ou gauche ou
d'informations, c'est-à-dire trituré selon votre goût futile pour telle ou
telle politique (en réalité toutes parfaitement juives, divers rayons
simplement du grand bazar des supercheries) cent petits échos... des
articles entiers consacrés au triomphe, à la gloire de la plus grande
juiverie. Votre journal habituel est littéralement farci de ces petits
échos, entrefilets de théâtre et de cinéma... revues de grande
diplomatie... palmarès de beauté.. badins... anodins... pompeux...
frivoles... philosophiques... tous les genres. Au petit bonheur, je vous
livre ce petit pataquès, prélevé dans "Paris-Soir " (fin octobre). Il
n'est pas plus inepte, plus sirupeux, plus écoeurant qu'un autre, de la
même intention: "enjuivage, colonisation juive ". Il donne assez bien,
je trouve, le "la" général de cette grande musique, tantôt symphonique,
tantôt rigodon... plus tard Carmagnole...

275
"La Carrière et les carrières"

«Mme Lévy de Tact, belle-fille de l'ambassadeur de


France à Moscou, puis à Berne, a fait ses débuts à la
Radio, au poste Radio 37. Elle chanta, et fort bien. Son
succès fut très grand.
«Il est curieux de noter que la famille de Mme Lévy de Tact jouit d'un
privilège artistique assez rare. Chacun y possède un talent d'amateur
qui pourrait aisément, du jour au lendemain, se transformer en
professionnel. Sa mère est compositeur et pianiste virtuose. Sa soeur
fait de la danse et son mari est un imitateur de premier ordre qui
pourrait tenir la scène en empruntant la voix de Louis Jouvet, aussi
bien que celle de Michel Simon ou de Joseph Caillaux.
"Quant à Mme Lévy de Tact, elle aime chanter les
chansons anciennes avec une diction qui s'apparente à
celle d'Yvette Guilbert, et une voix d, un charme
incomparable.
"Si M. Lévy de Tact, ambassadeur, appartient à la
Carrière, on peut dire que celles de sa famille auraient, si
elles se manifestaient en public, un sort fort enviable."

Que de "wunderkinder" n'est-ce pas dans une seule famille?... Mais de


quoi fouetter un chat? Non! Je vous l'accorde! De tels vaniteux
babillages ne peuvent alarmer personne... ne peuvent déclencher nulle
émeute! Certes!... Je vous abandonne aussi ce ton!... Cette très juive
surenchère en flagornerie... Nous sommes au Congo! ne l'oublions
pas!... cette accablante concentrée balourdise, ce narcissisme si
pabouin, si tropical... Nous n'y pouvons rien... Les échos mondains
(presque tous juifs) tiennent presque tous cette même note, ce même
diapason de foire équatoriale... Tout ce très mauvais goût nous arrive
de la brousse aux calebasses, par des voies très frénétiques, très

276
ardentes, très anciennes et tarabiscotées, ne l'oublions jamais... Cette
vulgarité hurlante, trépidante, abrutissante, vous la retrouverez
toujours autour de tous les tam-tams!... Fatalement aussi dans tous les
salons, puisque tous les salons, ou à peu près tous, sont juifs, autant de
tam tams dits mondains.
Rien n'est plus "monroviesque", plus farce en fait, en pratique, que
cette drôle de prétention des salons au "bon goût"... au "raffinement"...
Dans n'importe quel salon, en dix minutes d'assemblage, il se commet
plus d'impairs, d'horreurs de goût et de tact, que dans tous les Corps
de garde de France en dix ans... Le seul fait d'aller dans le monde
dénote déjà chez le bonhomme une impudeur de cochon... une
sensibilité de bûche. Le Monde, c'est un vrai paradis pour les
sapajous exhibitionnistes.
-- Ah! mais, me répondrez-vous, gros pervers dégueulasse vous-
même?... Voici tout autant de remarques absolument inutiles, futiles,
insolentes et vilaines...
-- Mais non! mais non! pas futiles du tout! Ce puéril "écho" non plus...
Ah! l'abominable erreur! Il a sa place dans le Grand [262] Tout. Il
n'est pas à mépriser. La pénétration juive, l'infiltration, l'imbibition de
juiverie, s'effectue en nappe, concevez!... par mille filets
publicitaires... Rayonnants... pondérables... occultes... Ce petit écho
dans sa toute suffisante niaiserie, jouera très bien son petit rôle,
comme tant d'autres avant lui, semblables... après lui... Il va donner au
grand public, parfaitement jobard et cocu, la bonne pensée, que tous
ces noms, ces vedettes, et ces mondains et ces radios qu'on lui révèle
(tous parfaitement juifs, demi-juifs, ou enjuivés) représentent tout
autant d'étoiles dans un certain firmament... adorablement mystérieux...
vers lequel il s'habitue à prier... à ne plus prier que "juif". Toutes ses
ferveurs, toutes ses prières d'Aryen iront désormais aux Juifs... Un
petit écho comme celui-ci... mais c'est un " Ave Maria"... un petit "Ave
Maria" de la juiverie... ce n'est pas grand'chose, bien sûr un petit "
Ave Maria". Mais c'est avec des millions de millions de ces "Ave

277
Maria"... que les Juifs font tourner la terre... juive... dans le sens juif.

Dieu donna toute puissance aux Juifs sur


les biens et le sang de tous les peuples.
Le Talmud.

Dans le "Paris-Soir" du lendemain... musant... j'en découvrais encore


deux ou trois... des petits échos du même ordre... superbes en vérité...
sans effort... Vous les trouverez aussi... si vous les cherchez un peu...
et sans vous donner aucun mal:
"Le Baron de Cahen ou le lyrisme dans les Finances"

"L'Odéon vient de présenter une pièce en vers du baron


Léo de Cahen, sur "Sapho et l'Académie de Lesbos", et,
aujourd'hui, l'Association France-Grande-Bretagne
organise à la Sorbonne une conférence du même baron de
Cahen sur Abraham.
"Tout le monde connaît la situation qu'occupe dans la Cité
de Londres le fameux financier qui, même dans ses
affaires, n'a pas négligé de mêler un certain lyrisme. Il
s'est consacré, en effet, à deux projets grandioses: le
tunnel sous la Manche et la voie ferrée du Cap au Caire.
Le tunnel sous la Manche. Son histoire mériterait un
volume. Ses vicissitudes furent nombreuses; il choquait
l'esprit insulaire de la Grande-Bretagne.
"Le chemin de fer du Cap au Caire, fut, lui, commencé. Il
n'est pas achevé malgré les efforts de la maison Cahen qui
commandita la construction de la voie jusqu'à Kenya et les
travaux du fort de Monbassa.
"Le baron Cahen appartient à une véritable dynastie de
lettrés et d'artistes. Son frère Alexandre, avait dans son
sérail mauresque de Sidi-bou-Saïd, à Carthage, recueilli

278
les mélodies du folklore arabe, tandis que l'autre, Samuel,
a composé la musique "des Mille baisers" que le Covent
Garden représenta naguère avec succès pendant la saison
des Ballets Russes.
«La baronne de Cahen, née de Grand-Bey, est un peintre
de talent et son accueillante maison de Piccadilly est l'un
des centres où rayonnent sur Londres l'esprit français et le
goût parisien.
"Ses petites-filles Sarah, Esther et Rachel, sont les
compagnes favorites de jeux de la petite princesse
Elisabeth, future reine d'Angleterre."

*****
Je ne vous expliquerai plus rien... J'espère qu'à présent vous savez lire
"juif"... Tout au plus pourrais-je, par quelques mots opportuns,
souligner les qualités exceptionnelles de ce cru très spécialement
riche... le commenter très dévotieusement, comme un grand vin d'une
célèbre cuvée. Bouquet d'aromes "juifs" tout à fait précieux... Grande
classe!... très riche en "Tunnel sous la Manche"... Intimité
monarchique... dynastique!.... soutenu d'ensorcelants parfums exquis
de "Cité"... Sérail de Carthage... chemin de fer et ballets russes...
"Mille baisers:"... le "certain lyrisme"... le tout très capiteux... très
soutenu, très saphique, très enveloppé... sur Paris-Londres... Immense
année d'HébraIsme!... Jouissez-vous ?

Si vous étiez des enfants spirituels d'Abraham vous feriez les


oeuvres d'Abraham... le père spirituel dont vous êtes issus
c'est le diable... Et il n'y a point de vérité en lui.
Jésus.

Vous souvenez-vous?
"Toute la production d'Hollywood l'Infâme... monstrueuse permanente

279
insulte au labeur prolétaire... à toute la vertu prolétarienne... la plus
monstrueuse entreprise idéologique de corruption capitaliste... la plus
éhontée de tous les âges... Un torrent de navets pourris... bla... bla...
bla... Prolétaires! en masses! sifflez toutes ces ordures!... Fuyez les
salles obscures, où l'on vous contamine, vous abrutit intégralement,
systématiquement!... Ah! Nous ne sommes pas dupes! nous les
"responsables" du prolétariat! La pureté prolétarienne doit se raidir
contre cet immense danger de souillure! toutes les énergies de saine
révolte se trouvent minées par cette mondiale infection!... Toutes ces
vedettes, putains surplâtrées dont les salaires astronomiques d'une
seule journée de grimaces surpassent bien souvent ceux que touchent
plusieurs familles ouvrières misérables! au labeur acharné! pendant
des mois!... Quelle honte! Quel défi à notre immense détresse! La
collusion des Banques... la complicité des Trusts!... Haro!... Haro!...
Cette prostitution, cette dégradation sans vergogne de tous les Arts...
de tous les sentiments, ce mercantilisme sacrilège, pourrisseur des
élans les plus nobles de la nature humaine... bla... bla... bla... La
gangrène cinématographique! Au pilori du peuple!... bla... bla... Nous
te retrouverons ma belle! Le complot permanent contre l'esprit sain
des masses! bla... bla... bla... le haut idéal des masses!... bla... bla...
bla...
"Le cinéma, la pieuvre mondiale des cerveaux... toute la pourriture...
autant de ventouses à pourriture que de salles obscures!...
"Le veau d'or d'Hollywood... arrogant, campé sur son Cinéma... "le
moulin des obscénités mondiales... bla... bla..."
Qui donc nous renseignait ainsi, à longueur de colonnes?... Mais
"l'Humanité", ma chère!... des beaux âges!,... des temps austères!...
"l'Humanité " précisément d'avant le "Triomphe des masses "... sous la
houlette juive... Vous vous souvenez aussi?... Mais le vent tourne, ma
belle, il faut le saisir... Et tous les malheurs à celui qui ne sait pas
comprendre!... En octobre 1937, la même "Humanité", sur une tout
autre corde, d'un tout autre ton, chante une tout autre chanson...

280
Réjouissez-vous de ce qu'elle pense à présent "l'Humanité", des
mêmes farcissures d'Hollywood... (dans ses pages non publicitaires)...

281
"La Vie facile"

"Dans un genre comme le Vaudeville les Américains


préfèrent la naïveté et la candeur à la grossièreté; il faut
les en féliciter. Ce sont des qualités qui ont d'autant plus
de charme qu'elles ne tuent en rien le mécanisme savant
qui doit déclencher en nous le rire le plus "physique".
Donc la "Vie facile" est un vaudeville, mais délicieux,
frais et cocasse à souhait. Il n'y est pas jusqu'à la "scène
du lit" qui ne soit d'une ravissante pudeur. Quant à la
loufoquerie, elle a sa bonne part et une scène comme celle
du bar automatique en délire et mis au pillage par les
consommateurs, peut être classée parmi les chefs-
d'oeuvre. Quant à l'histoire, elle ne tient qu'à un point de
départ: à la suite d'une discussion, un riche banquier jette
le manteau de fourrure de sa femme d'un 20e étage. Ce
manteau tombe sur la tête d'une jeune fille, secrétaire d'un
journal pour enfants. C'est tout. Mais de ce point de départ
les Américains ont tiré toutes les conséquences possibles
avec une fantaisie à décourager les imaginations les plus
fécondes. Ce manteau de grand luxe donne à la jeune fille
de telles apparences que, de conséquences en
conséquences, toutes les difficultés vont disparaître
devant elle. Elle sera bientôt habillée, logée, nourrie
gratuitement. Si elle le faisait "exprès", ça ne réussirait
peut-être pas, et ce serait de l'escroquerie. Mais comme
elle ne comprend rien à ce qui lui arrive et demeure
ingénue... c'est comme un conte [267] de fées. Il n'est pas
jusqu'à un prince charmant qu'elle rencontre et qu'elle
finira bien par épouser, malgré toutes les situations tragi-

282
comiques où l'a plongée son aventure. On dirait de
l'Andersen revu et arrangé par les "Marx Brothers ". Et
Joan Arthur, par sa gentillesse naturelle, nous fait croire
bien facilement, que tout ce qui arrive à Marie Smith-à-la-
vie-facile est chose méritée."

Comme on est devenu câlin, cousin d'Hollywood à "l'Humanité"! L'on


dirait positivement La Rocque prenant ses ordres chez Tardieu.. l'on
s'épaule, l'on se comprend à présent... comme l'on "s'a dans la main"...
Le coup n'est plus du tout le même!... On apprend plus d'une nouvelle
en dix ans!... Seul l'idiot n'évolue pas!... Il suffit un jour venu, d'un tout
petit coup de téléphone... et l'on se met à se comprendre... tout soudain
et le miracle est accompli... et le plus facilement du monde... Et vous
êtes là.. les fesses en l'air... Vous demeurez vous "masses de masses"...
ruminantes!... dégueulasses!... Vous comprenez rien!...

Je voudrais être enculée sur le corps d'un homme


qu'on vient de guillotiner.
(Rachel à son amant Léopold Lehon.)

Il serait bien surprenant que les Juifs ayant redoublé d'exactions, de


rapines, depuis l'avènement du Front Populaire, n'aient pas senti venir
une petite bouffée d'antisémitisme en France... n'aient conçu quelques
craintes pour leur avenir immédiat...
Nous pouvions nous attendre à quelque contre-offensive préventive de
grande envergure... à très grands frais... Pourquoi pas?... Déjà toute
notre presse (droite ou gauche) ne sert en définitive qu'à la défense
des intérêts juifs, à la manoeuvre des grands desseins juifs. Le cinéma,
toujours si éminemment juif, devait nous donner pour la circonstance,
quelques oeuvres très probantes, très remarquables, une apologie du
Juif extrêmement pépère
Jusqu'à une époque récente, cette propagande s'effectuait par

283
symboles... insinuations... allusions... coïncidences... par la bande...
Voici que le ton change avec la "Grande Illusion"... Tout change! Forte
de ses succès politiques, la propagande juive débusque ses batteries,
devient catégorique, affirmative, agressive... elle se découvre... Elle
nous montre à présent à l'écran le Juif tel quel... non plus en breton,
flamand, auvergnat, basque... mais en juif réel, textuel, en
"Rosenthal"... Plus de chichis!...
Sans doute, verrons-nous bientôt, dans le même esprit, beaucoup
mieux, encore plus insolent, plus impératif. Ce film remporte déjà,
hurlant de sectarisme, un immense succès... La colonisation youtre
peut foncer désormais "au culot"!... Toutes les digues sont rompues!...
La colonisation youtre se fait de jour en jour, plus impatiente, plus
despotique, plus susceptible, intransigeante. Dans ce film tout empêtré
de dialogues "cheveux-sur-la-soupe" il ne s'agit au fond que d'une
seule ritournelle, mais alors passionnément... faire bien comprendre
aux masses imbéciles aryennes, bien faire entrer dans tous ces cassis
d'ivrognes, que le Juif et l'ouvrier aryen sont exactement créés, mis au
monde, pour s'entendre, pour se lier l'un à l'autre par un pacte à la vie
à la mort, absolument indissoluble... "C'est écrit".
Dans le cours de ce film, on ne nous révèle chez ce Juif, principal
personnage, qu'un seul petit travers, bien véniel à vrai dire, une
certaine tendance à l'orgueil, à l'ostentation... petit travers de nègre...
vétille... Ce Rosenthal ne nous en paraît que plus sympathique, plus
"humain"... et par contre, à son actif, que de vertus! et quelles vertus!...
essentielles! les qualités primordiales d'une nouvelle élite, d'une
nouvelle noblesse!... Grande générosité, grande clairvoyance,
pacifisme frémissant, connaissances générales, tendre prescience du
coeur humain... et surtout du coeur populaire!... Oh! populaire!...
Infiniment populaire!... D'habitude les films projuifs (ils le sont tous)
opèrent, trafiquent, trifouillent l'opinion publique par allusions,
suggestions, comparaisons, bafouillages, ils ne nous présentent guère
le Juif tel quel, positivement juif, dans son rôle guerrier ou "sozial"...

284
La "Grande Illusion" vient brusquer les choses... Ce film prend date...
Il fait passer le Juif de son ombre, de son travesti, au premier plan, au
plan "sozial" en tant que juif, nettement juif. La "Grande Illusion"
complète admirablement l'exposition juive, la grande Youstricade 37.
Avènement du petit Juif au rôle de Messie officiel.
Parfaitement millionnaire ce petit Rosenthal... mais parfaitement
"populaire"... Ah! mais populaire encore bien plus que millionnaire!...
Il est riche! richissime! remarquez ce petit youtre. Au départ, il a tout
contre lui ce petit nabab pour jouer les rôles de rédempteur: dégaine,
verbiage, figure... Il a tout du "puant"... l'exact produit surconcentré de
la classe abominable... Tout pour être honni, sifflé, pendu recta par le
peuple. Parasite absolu, torve produit superjuif, c'est un enfant
Stavisky, un cousin Barmat. Il représente intégralement l'abject gibier
de réverbère... Toute l'imagerie d'Epinal soviétique joue sur ce
prototype. Il représente pour Moscou, pour "l'Humanité", le parfait
"spéculant", en pleine insolence de fonction, à en rugir de perfection!
l'Ennemi du Peuple incarné... la synthèse personnifiée, le plus
méprisable exemple, le plus haïssable, du Capitalisme vampire. Mais
erreur, [270] maldonne! Pas du tout! Miracle! Miracle juif! Peuple à
genoux! Loin d'esquiver la difficulté... de tricher... le créateur de cette
chose aborde au contraire de front (populaire) toutes les
incompatibilités du problème. Et tout ce qui semblait inconciliable
devient parfaitement, devant nos yeux, harmonieux et probant!
Triomphe! Et comment! Haut la main! Tout va bien! La nouvelle vérité
coule à flots, à pleines salles obscures... Ce petit Juif Rosenthal n'est
pas du tout ce que l'on pouvait imaginer!... quelque capitaliste du
même genre que les autres capitalistes... clique d'impassibles brutes,
vaniteux, bornés, pompeurs d'entrailles, tous les autres!.... Ah! mais
pas du tout,... Attention! Rien du tout d'abject comme les autres...
comme tous les exploiteurs aryens... les patrons... les vampires
aryens!... Ah! mais!... Ah! mais! Attention Peuple! toujours si prompt à
généraliser... distinguons! Finesse! Pas abject du tout ce petit

285
Rosenthal!... Ne confondons pas! Ce supercapitaliste, fils de
supercapitaliste ne jouit qu'à regret de ses exorbitants privilèges...
Mais oui... mais oui... On ne lui découvre à l'usage, que ce tout petit
défaut d'être un petit peu sûr de lui... comme tous les Apôtres... C'est
tout... Ainsi voyez-vous... comme il faut se méfier des jugements
portés à la hâte!... Ce petit Rosenthal est un véritable petit djibouk et
nous ne nous en doutions pas!... Un petit néo Jésus-Christ... Il souffrait
pour nous!... et nous ne le savions pas!... Il le dit lui-même: "Jésus,
mon frère de race" De nos jours, les Messies ne naissent plus dans les
étables, ils naissent dans les coffres-forts... C'est ainsi chez les Juifs...
"Milliardaire et Jésus"... Qui s'en douterait ?... (Vous entendrez
cependant bien rarement un Juif, si pauvre soit-il, médire des
Rothschild... mais tant que ça peut! médisent les Aryens des Wendel!...
Chers Masochistes aryens!...) Le prolétariat rabâche déjà très
plaisamment l'excellente rengaine... "Le Juif est un homme comme un
autre ".
Un peu plus d'entrain, je vous prie! Plus de complaisance! Plus de zèle
vers l'indigénat: "Le Juif est un homme plus qu'un autre "! Voilà ce
qu'il convient de jacasser désormais!... Perroquets aryens que je vous
entende! Sautez à vos perchoirs... et répétez en choeur... "Il est plus!...
plus!... plus!..." Ce "plus " est essentiel! il est tout!...
Vous avez à présent compris, je l'espère, Masses de Masses! que le
supercapitaliste juif demeure toujours, en toute circonstance, un
capitaliste spécial, tout près du coeur du peuple.. messianique,
prophétique, pacifiste, essentiellement apostolique, idéaliste,
suprêmement bienfaisant, "humain "... Ah! toujours plus "humain"...
Systole d'ouvrier, diastole de juif... ventricule contre ventricule... Le
même coeur, le coeur même du prolétariat... Ah!..
Il a l'air d'un jouisseur frivole, ce petit Rosenthal, d'un profiteur
abject. Attention! Tout le contraire! Apparences!... En réalité il ne
pense qu'au peuple, aux malheurs du peuple... nul mieux que lui ne
comprend, n'est touché par la grande détresse du peuple... S'il est

286
acquis au programme populaire?... à toutes les revendications du
peuple ?... Ah! Ah! Ah! Et pacifiste!... Foutre! Foutre! Il les fait lui-
même les programmes du peuple pour être plus sûr... Alors ?... Nul
n'est mieux renseigné que lui, nul plus que lui n'implore, ne soupire, ne
désire l'avènement prochain, très prochain d'un monde bien meilleur
pour le peuple, un monde où brillera toute la Justice!... enfin! Un
monde sans iniquités, sans guerres, sans privilèges de race de
naissance!... une "France très libre et très heureuse!"... en somme, sans
Bourse! sans Police! sans Casernes!... Oui! Tel quel... Ce petit youtre
pluri-milliardaire ne pense qu'aux malheurs du peuple chaque jour
davantage... Au Cercle, au Bois... au Cul... à sa Banque... toujours au
Peuple!... L'Humanité le hante littéralement!... son intime mission...
Systole contre diastole... Ses pulsations sont celles du peuple... Il
"bat" avec le peuple... Il fut créé, mis au monde, pour aller au peuple,
comprendre le peuple, comme Mr. Blum-Latige, réaliser, lui aussi
comme Mr. Blum-Latige, tout le programme du Front Populaire!...
fleurir pour le Front Populaire!... Ah! mais... Ah! mais... Voilà. Il
aurait voté lui aussi, soyez tranquilles, Rosenthal, tout à fait comme
Mr. le baron de Rothschild, pour le Front Populaire et l'alliance
franco-soviétique. C'est un prolétaire terrible sous des apparences
ingrates, ce petit banquier Rosenthal! tout à fait comme MM. Warburg,
Loeb, Jacob Schiff, Kérensky, Trotzky, Zaharoff et Blum... exactement.
Ah! systole... diastole... Il le comprend d'instinct le peuple, de tout son
instinct de Juif... les aspirations de l'ouvrier, les malheurs de
l'ouvrier... sont ses propres aspirations... ses propres malheurs!...
Et maintenant le film s'occupe de nous, attention! Aryens de
l'intelligence!... Attention! Contraste! Notre élite: Intellectuels,
noblesse aryenne, bourgeoisie aryenne se démontre absolument,
radicalement, grotesquement, incapable de comprendre un traître mot
aux revendications du peuple! Ah! C'est navrant... mais c'est [272]
ainsi!... Pervers, monstrueux égocentriques! Quels saligauds!
Irrémédiables! Quels monstres... Quels super-brutes!... Infinies!... En

287
marge de toute évolution... Conclusion! Cette "élite" aryenne doit
passer la main aux Juifs, et tout de suite, et disparaître!.. C. Q. F. D.
Implacable décret de l'Avenir!... Boum! Blum!... Ils retardent,
sabotent, ces sinistres, le merveilleux essor social, absolument
évident! L'éclosion des Soviets! Ouvriers + Juifs rédempteurs, le
Règne juif pour tout dire: Alors ?... A temps nouveaux! Hommes
nouveaux!... Le Juif, "homme nouveau"! C'est une trouvaille... (Voyez
en Russie 10 millions de blancs exécutés par les hommes nouveaux
juifs.)
Ce film se révèle décidément, tout à fait riche en haute propagande, en
nombreux examens de conscience, en "récapitulations"... Il nous fait
comprendre entre autres très précieuses vérités, que les "Aristocrates"
ont toujours pour leur part, désiré, voulu. appelé la guerre de tous
leurs voeux!. Tiens! Tiens! Tiens!... Je veux bien... mais ne restons pas
en route! Éclairons tout à fait notre lanterne!... Ce passage est obscur...
Prévenons très loyalement, très scrupuleusement l'auditoire que ladite
aristocratie, française, allemande, anglaise, très copieusement mariée,
alliée aux banques juives, n'est en stricte vérité qu'une des tribus de la
Juiverie...
Les représentants de ladite aristocratie s'empressent de commenter, de
justifier avec quel empressement! quel enthousiasme! l'arrêt de mort
qui les condamne... et c'est le clou du film! Ils ont grand peur que nous
ne comprenions pas!... Ils renchérissent! "Grand merci! Soyez bénis,
s'écrient-ils, Messieurs les Jurés Juifs! Vous avez joliment bien fait de
nous condamner à mort! Comme c'est tapé!... Ah! nous ne l'avons pas
volé! Ah! nous le sommes irrémédiables! imbéciles! sanguinaires!
frivoles! égoïstes! sauvages! catastrophiques!... Ah! comme il est
salutaire, absolument impérieux pour le bonheur du genre humain, que
nous y passions... Nous sommes, c'est parfaitement exacts, absolument
monstrueux!... Encore un cigare, cher vicomte ?... [167] Et maintenant
pour vous épargner, ô chers jurés juifs, toute peine superflue, de vous
salir un peu les mains, nous allons nous mettre en devoir de nous

288
massacrer mutuellement... Avec quelle joie! séance tenante! à votre
commandement juif!" Un! Deux! Trois!... Et ils font comme ils
annoncent!... au son d'une flûte!... Et c'est parfait!... Ils déblayent le
terrain!
[273] Ces simiesques ou fragiles matamores, tout entichés de préjugés
bien rances, finement moisis, ces furieux de naphtaline en sursis de
"collections" aspirent au néant! Ils en hurlent! Parfait! On leur en
donne! Et d'entonner leur propre "Dies irae"...
Les Juifs: "Bravo! Bravo! Très beau courage! magnifique allure!
splendide attitude...".
Quant à l'intellectuel aryen, le "Pindare" de cette aventure, on nous le
présente dès le début, rendu déjà en tel état de futilité, de gâtisme
précoce, d'inconsistance, de rabâchage bulleux, qu'il se dissipe tout
seul dans le cours du film... Nous le perdons... évaporé...
Cette "Grande Illusion" nous célèbre donc le mariage du simple,
fruste, petitement démerde ouvrier aryen, confiant tourlourou devenu
monteur, avec le petit Juif, djibouk, milliardaire, visqueux Messie,
demain tout naturellement Commissaire du Peuple, prédestiné. Tout ce
qu'il faut pour réaliser le Soviet juif-ouvrier, le strict nécessaire, rien
de trop, rien de moins! L'Avenir monte son ménage! Le Sinaï vient de
tonitruer pour la troisième fois: "Pelure de Goye, quitte plus ton
youtre! Ou ça va chier horriblement! Le Juif, c'est ton ange
gardien!...". Et tout de suite ces sentences pénètrent au profond du
coeur aryen!
Mordez ce pilote d'aviation qui ne sait même plus lire une carte du
moment où le petit Juif prend le commandement! l'est-ce suffisamment
symbolique?
Et vous, là, Mr. Figure!... Mr. Chèvre et Chou!... qui n'êtes rien de bien
avouable... ni militaire... ni militant... ni professeur... ni grand duc... ni
archevêque... ni milliardaire... ni Juif... ni manoeuvre... Que restez-
vous là, planté?... Vous attendez peut-être un rôle?... Qu'attendez-vous
pour disparaître?... Allons, youp! là... Qu'on vous pousse?... Allons,

289
un peu de courage!... Vous encombrez! Vous êtes grotesque! Vous êtes
obscène! Vous n'êtes pas de la noce!... Que foutez-vous ici?... Votre
seule présence est immonde! Vous décomposez l'air... Comprenez-
vous les symboles?.. Le marc de café?... Allons oust! un peu d
énergie!... Les pistolets sont sur la table!... Tous ces acteurs se donnent
du mal!... Ne demeurez pas insensible!... figé!... Sachez finir
bellement!... Il est temps!... Il est "moins cinq" juif! -- La Grande
Illusion? -- "L'Univers Israélite" ne saurait s'y tromper, voici ce qu, il
nous déclare:
"... L'un des meilleurs films que la guerre ait inspirés:
"La Grande Illusion", nous a donné, cet hiver, à ce propos
une belle scène d'un symbolisme bien français. Deux
prisonniers de guerre, de conditions et d'origines très
différentes (ouvrier aryen, "millionnaire juif) dont les
épreuves communes ont fait deux camarades, avant de
tenter une dangereuse évasion, se séparent: "Au revoir,
sale Juif!" dit affectueusement l'un. "Au revoir, vieille
noix!", répond vigoureusement l'autre. Et les deux soldats
se séparent après une émouvante accolade. Ils se
retrouvent... Ils se réunissent..."

Grande Illusion? Grande Illusion?... Ah! bien certes, oui! la Grande


Illusion!... Et comment! L'Enorme Illusion! Au Prodige! Belzébuth!
Moloch! A vos ordres! la formidable myriacube stratosphère
d'Illusion! Nom de Dieu! La plus suprémifique illusion du plus
pharamineux Têtard qu'on aura jamais fourgué pour la surfusion des
pyrites dans la prochaine Bacchanale! L'Idéofournaise Mongo-youtre
1940!
Les Américaines yankees, qu'on entend pousser de tels cris, créer de
tels raffuts, d'universels hurlements (lynchages, pétitions, procès, etc.)
dès q'un nègre les encule (en public!) comment qu'elles se marient aux
Juifs! et à toute berzingue! et tant que ça peut! et plein les miches! Les

290
Juifs font prime comme épouseurs aux Etats-Unis. Le Juif est vicieux,
le Juif est riche, le Juif bourre bien. Le Juif "négrite", bien plus bas
que le nègre.
Encore un flan très prodigieux cette fameuse barrière des races U. S.
A.! Une barrière en bites! Mais minute! Je vais, à mon tour, vous dire
un peu l'avenir: Un jour, les Juifs lanceront les nègres, leurs frères,
leurs troupes de choc sur les derniers "cadres" blancs, les réduiront,
tous ivrognes, à l'esclavage. Harlem sera le quartier "blanc"... Les
nègres en bringue, ils iront voir, ils feront danser les blancs pour eux,
la "blanc-boula".
"Il faut avoir vécu dans les coulisses de la Politique pour se rendre
compte que le monde est dirigé par des personnes tout à fait
différentes de celles que s'imagine le peuple."
Disraëli-juif,
Premier ministre d'Angleterre

Toujours certains Juifs, depuis l'Egypte, depuis Moise, grand


occultiste, se sont signalés par leur pouvoir "pronostiqueur", Juifs,
dervicheurs, prophètes, hermétistes, incantateurs, initiés, talmudistes,
féticheurs, khabalistes, mages, francs-maçons, messies, gris-gris,
djibouks, etc., toute la sauce.
Ces spécimens superhumains, forment, au-dessus de la juiverie, le
super-clan des guides mystiques, toujours écoutés, toujours suivis, en
fait les véritables chefs de l'univers juif. Il en est ainsi d'ailleurs de
tous les régimes asiates ou nègres. Les Juifs gardent comme leur plus
précieux trésor toute leur magie noire sous la peau.
Dans toutes les époques de bouleversement l'on voit surgir, c'est
automatique, leurs représentants prophétiques, les devins, leurs
oracles juifs... Nostradamus... Cagliostro... Mesmer... Marat... Marx...
etc. Ces Juifs, super-juifs, encore plus "émetteurs de maléfices" que
les autres youtres, semblent à travers leur charabia posséder
cependant le sens, la prémonition des grandes crises, des grands

291
bouleversements juifs... Ce sont des "cataleptiques hébraïques
mondiaux"... Leurs prédictions, leurs avertissements, sont très souvent
admirables de justesse et de pertinence. Ils se trompent, mais souvent
ils tombent pile... Ainsi Nostradamus, vers 1620. annonçait déjà fort
exactement, la date de notre grande Révolution 1793 (date écrite)...
Nous aurions tort de nous moquer... Moise [277] avait bien fait les
choses... Il avait doté son petit trachomateux peuple, pas fait pour voir
clair du même côté que nous, de très curieuses armes, les mystères
Khabalistes ne sont peut-être pas tous aussi vains, charabiatiques et
phrasuleux que le prétendent nos petits malins "expérimentalistes",
athées, positifs, dupés et cocus de toujours. Un petit sortilège qui vous
culbute successivement l'Empire Égyptien, l'Empire Romain, la
Monarchie Française, l'Empire Napoléonien, l'Empire Allemand,
l'Empire Russe, demain toute la démocratie, l'Empire Britannique n'est
pas un mirliton... Et je compte pour rien les Croisades, la Réforme,
etc., qui sortent toutes aussi bel et bien du même philtre...
Trouvons-nous encore, de nos jours parmi nous, quelques prophètes
de cette grande lignée?... de la même force?... même envergure?
Certainement!... Le fameux "Protocole des Sages de Sion", n'est pas
autre chose qu'une vaticination de ce genre, une de ces hystéries
divinisantes juives, dont on se gausse à première lecture, tellement à
première vue elles relèvent par le ton, le fond, le style du tétanisme,
de la fumisterie d'Asile, des farces de P. G. des écrits de "camisole",
de l'insanité, de la furie vicieuse, trompeusement cohérente par
hasard... et puis... et puis l'on découvre à l'usage... avec le temps...
qu'elles furent parfaitement raisonnables... que de tels frénétiques,
fanatiques abracadabrants fantasmes, correspondent très exactement à
l'évolution des choses... C'est l'évolution des choses qui vient se
superposer très exactement, géométriquement, miraculeusement sur de
tels cauchemars. Et nous n'en revenons pas... Le pronostic des fous se
vérifie... Toute notre connerie n'est pas faite seulement de crédulité, il
faut en convenir, elle est faite aussi de scepticisme. Ces Protocoles

292
publiés vers 1932 ont très exactement prédit tout ce qui s'est passé de
juif dans le monde depuis lors... et il s'en est passé des choses juives
dans le monde!... La vérité juive c'est sa couleur, son rythme,
s'exprime dans les transes, c'est une vérité de forêt vierge... Dans le
genre "visionneur" nous avons peut-être encore mieux que des
Protocoles, plus substantiel, plus bref, plus haineux si possible...
Ainsi le discours que l'on connaît assez peu, du rabbin Rzeichhorn,
prononcé au cimetière de Prague en 1865 sur la tombe d'un autre grand
rabbin prophétique, Siméon-ben-Jahouda. Ce texte ne fut reproduit que
onze années plus tard dans le "Contemporain"... et puis dans le
"Compte Rendu" de Sir John Radcliff. Les auteurs de cette
reproduction n'emportèrent pas leur audace en [278] paradis... Sir
John Radcliff fut tué peu de temps plus tard, ainsi que Lasalle, le juif
félon, qui l'avait communiquée.
Voici les principaux passages de cette magnifique composition, si
prophétique, l'on s'en rendra compte:

"L'or manié par des mains expertes sera toujours le levier


le plus utile pour ceux qui le possèdent et objet d'envie
pour ceux qui ne le possèdent pas. Avec l'or on achète les
consciences les plus rebelles, on fixe le taux de toutes les
valeurs, le cours de tous les produits, on subvient aux
emprunts des États qu, on tient ensuite à sa merci.
«Déjà les principales banques, les Bourses du monde
entier, les créances sur tous les gouvernements sont entre
nos mains. L'autre grande puissance est la presse. En
répétant sans relâche certaines idées, la presse les fait
admettre à la fin comme des vérités. Le Théâtre rend des
services analogues (le cinéma c et la T. S. F. n, existaient
pas alors). Partout le théâtre et la "presse obéissent à nos
directions.
"Par l'éloge infatigable du régime démocratique, nous

293
diviserons les chrétiens en partis politiques, nous
détruirons l'unité de leurs nations, nous y sèmerons la
discorde. Impuissants, ils subiront la loi de notre Banque,
toujours unie, toujours dévouée à notre cause.
«Nous pousserons les chrétiens aux guerres en exploitant
leur orgueil et leur stupidité. Ils se massacreront et
déblaieront la place où nous pousserons les nôtres.
"La possession de la terre a toujours procuré l'influence et
le pouvoir. Au nom de la justice sociale et de l'égalité,
nous morcellerons les grandes propriétés; nous en
donnerons les fragments aux paysans qui les désirent de
toutes leurs forces, et qui seront bientôt endettés par
l'exploitation. Nos capitaux nous en rendront maîtres.
Nous serons à notre tour les grands propriétaires, et la
possession de la terre nous assurera le pouvoir. (La
Palestine n'est pas autre chose qu, un camp d'entraînement
de commissaires juifs à l'Agriculture pour la prochaine
Révolution mondiale.)
"Efforçons-nous de remplacer dans la circulation, l'or par
le papier- monnaie; nos caisses absorberont l'or, et nous
réglerons la valeur du papier, ce qui nous rendra maîtres
de toutes les existences.
"Nous comptons parmi nous des orateurs capables de
feindre [279] l'enthousiasme et de persuader les foules;
nous les répandrons parmi les peuples, pour annoncer les
changements qui doivent réaliser le bonheur du genre
humain. Par l'or et la flatterie, nous gagnerons le
prolétariat, qui se chargera d'anéantir le capitalisme
chrétien. Nous promettrons aux ouvriers des salaires
qu'ils n'ont jamais osé rêver, mais nous élèverons aussi le
prix des choses nécessaires, tellement que nos profits
seront encore plus grands.

294
"De cette manière, nous préparerons les révolutions que
les chrétiens feront eux-mêmes et dont nous cueillerons
les fruits.
"Par nos railleries, par nos attaques, nous rendrons leurs
prêtres ridicules, et puis odieux, leur religion aussi
ridicule, aussi odieuse que leur clergé. Nous serons alors
maîtres de leurs âmes. Car notre pieux attachement à notre
religion, à notre culte, leur prouvera la supériorité de nos
âmes...
"Nous avons déjà établi de nos hommes, dans toutes les
positions importantes. Efforçons-nous de fournir aux
goyims des avocats et des médecins; les avocats sont au
courant de tous les intérêts; les médecins une fois dans la
maison, deviennent des confesseurs et des directeurs de
conscience. Mais surtout accaparons l'enseignement. Par
là, nous répandrons les idées qui nous sont utiles, et nous
pétrirons les cerveaux à notre gré.
"Si l'un des nôtres tombe malheureusement dans les griffes
de la Justice chez les chrétiens, courons à son aide;
trouvons autant de témoignages qu'il en faut pour le sauver
de ses juges, en attendant que nous soyons nous-mêmes les
juges.
"Les monarques de la chrétienté, gonflés d'ambitions et de
vanité, s'entourent de luxe et d'armées nombreuses. Nous
leur fournirons tout l'argent que réclament leurs folies, et
nous les tiendrons en laisse. "

Rappelons pour plaisir et pour mémoire, les principales dispositions


des Protocoles (souvenons-nous 1902). Rien n'est plus revigorant que
cette lecture pour un Aryen. Elle vaut pour notre salut bien des prières
qui se perdent... Dieu sait comment! entre ciel et terre...
"Encourager le luxe effréné, les modes fantastiques, les

295
dépenses folles et éliminer graduellement la faculté de
jouir des choses saines et simples...
"Distraire les masses par les amusements populaires, les
jeux, les compétitions sportives, etc., amuser le peuple
pour l'empêcher de penser
"Empoisonner l'esprit par des théories néfastes; ruiner le
système nerveux par le vacarme incessant et affaiblir les
corps par l'inoculation de virus de diverses maladies. (Le
petit juif Rosenthal le répète dans la "Grande Illusion".)
"Créer un mécontentement universel, et provoquer la haine
et la méfiance entre les classes sociales.
"Dépouiller l'aristocratie, aux vieilles traditions, de ses
terres, en les grevant d'impôts formidables, la forçant
ainsi de contracter des dettes; substituer les brasseurs
d'affaires aux gens de race et établir partout le culte du
Veau d'Or.
"Envenimer les relations entre patrons et ouvriers par des
grèves et des "lock-out" et éliminer ainsi toute possibilité
de bons rapports d'où résulterait une coopération
fructueuse.
"Démoraliser les classes supérieures par tous les moyens
et provoquer la fureur des masses par la vue des
turpitudes et des stupidités commises par les riches.
"Permettre à l'industrie d'épuiser l'agriculture et
graduellement transformer l'industrie en folles
spéculations. -- Encourager toutes sortes d'utopies afin
d'égarer le peuple dans un labyrinthe d'idées
impraticables. -- Augmenter les salaires sans bénéfice
aucun pour l'ouvrier, vu la majoration simultanée du coût
de la vie...
"Faire surgir des a incidents provoquant des suspicions
internationales; envenimer les antagonismes entre les

296
peuples; faire éclore la haine, et multiplier les armements
ruineux.
"Accorder le suffrage universel, afin que les destinées des
nations soient confiées à des gens sans éducation.
"Renverser toutes les monarchies et établir partout des
républiques, intriguer pour que les postes les plus
importants soient a confiés à des personnages ayant à
cacher quelques secrets inavouables, afin de pouvoir les
dominer par la crainte d'un scandale, les tenir par la
Police.
"Abolir graduellement toute forme de Constitution, afin
d'y substituer le despotisme absolu du Communisme.
"Organiser de vastes monopoles dans lesquels sombreront
toutes les fortunes, lorsque sonnera l'Heure de la crise
politique.
"Détruire toute stabilité financière; multiplier les crises économiques
et préparer la banqueroute universelle; arrêter les rouages de
l'industrie; faire crouler toutes les valeurs; concentrer tout l'or du
monde dans certaines mains; laisser des capitaux énormes en
stagnation absolue; à un moment donné suspendre tout crédit et
provoquer la panique. Préparer l'agonie des Etats, épuiser l'humanité
par la souffrance, les angoisses et les privations, car la faim crée des
esclaves."
Tout ceci colle, concorde, je le pense admirablement avec les
événements en cours. Le Juif Blumenthal était donc dans son plein
droit, en écrivant pour qu'on le sache, dans le "Judisk Tidskrift " (No
57, année 1929):

«Notre race a donné au monde un nouveau prophète, mais


il a deux visages et porte deux noms, d'un côté son nom est
Rothschild, chef des grands capitalistes, et de l'autre côté
Karl Marx, l'apôtre des ennemis du Capitalisme. "

297
Voici des paroles substantielles et de plus tout à fait exactes. Dans les
grandes heures du Destin, quand les cartes s'abattent... Mr. Rothschild
et Mr. Marx auparavant séparés, se retrouvent tout à fait d'accord,
admirablement d'accord pour nous filer au cassepipe, "compères de
compères ", nous faire tourner en boudins. C'est la jolie règle du jeu
juif, le Suprême du théâtre juif. Premier acte: dispute... troisième
acte... accord parfait pour nous débiter la tripe.
Trotzky-Mexique, sachez-le, s'accordera, au moment suprême
admirablement, au sang, le nôtre, avec Litvinoff-Moscou, Baruch-
Washington et Samuel-Cité pour nous filer aux mitrailleuses. Pas un
petit fifrelin de doute n'est permis à cet égard. La parade de la haine à
mort, entre Juifs, c'est un bidon pour nous les cocus... pour Durand...
pour le caporal Peugeot. Il est tout à fait officiel, cent fois prouvé, par
documents irréfutables, que les premiers fonds décisifs de la
Révolution bolchevique 17, furent fournis à Trotzky par les banquiers
américains, de la haute finance juive (12 milliards, puis 125
milliards).
Les mêmes ou leurs descendants qui se retrouvent à présent autour de
Roosevelt, le fat ventriloque, préparant la Prochaine... Ce sont ces
mêmes Juifs du Grand Veau d'Or qui commandent avec la Cité, New-
York et Moscou, le monde, la guerre et la paix, à savoir Jacob Schiff,
Gugenheim, Barush, Breitung, Loeb et Cie, Félix Warburg, Otto Kahn,
Mortimer Schiff, Hanauer. (Rapport du Service secret américain,
1917, 2e Bureau.)
Vous vous souvenez peut-être des noms des principaux chefs de la
Révolution bolchevique 17 -- tous juifs.
"Lénine de son vrai blase Oulianoff (1/2 juif) -- Trotzky -- Bronstein -
- Zinovieff (Apfelbaum) -- Kameneff (Rosenfeld) -- Dan (Gourevitch)
-- Ganezky (Furstenberg) -- Parvus (Helphand) -- Uritsky (Pademisky)
-- Larine (Lurge) -- Bohrine (Nathason) -- Martinoff (Zibar) --
Bogdanoff (Zilberstein) -- Garine (Garfeld) -- Suchanoff (Gimel) --

298
Kamnleff (Goldmann) -- Sagersky (Krochmann) -- Riazanoff
(Goldenbach) -- Solutzeff (Bleichmann) -- Pianitsky (Ziwin) --
Axelrod (Orthodox) -- Glasounoff (Schultze) -- Zuriesain (Weinstein)
-- Lapinsky (Loewensohm). L'auteur désire ajouter que certains
auteurs sont convaincus que la mère de Lénine était une Juive.. Lénine
était un Juif (kalmouk) marié à une Juive (Kroupskaya) dont les
enfants parlaient le yiddish (Herbert Fitch, détective de Scotland Yard
qui avait épié Lénine comme garçon de table pendant des mois déclara
qu'il était typiquement juif). Rapport "Secret Service".
Dans le "German Bolchevik Conspiracy", page 27, publié par le
"Committee of Public Informations, Washington D. C.", en octobre
1918, nous apprenons que:
"Max Warburg avançait de l'argent aux bolcheviques:
"Stockholm... 21 septembre 1917: M. Raphaël Scholak,
Haparand: "Cher Camarade. -- En conformité avec un
télégramme du "Westphalian Rhineland Syndicate, la
banque Max Warburg et C· "nous informe qu'un crédit a
été ouvert à l'entreprise du Camarade Trotzky." (signé) J.
Furstenberg.
"Jacob Schiff paraît avoir donné 12.000.000 de dollars
pour "la révolution russe de 1917" (premier versement).

Dans le livre de Mme Netsa H. Webster, "The Surrender of an


Empire", p. 74-79, nous trouvons des renseignements additionnels sur
la montée du bolchevisme.

"Il semble que le nom véritable de l'individu mentionné


dans la section III ci-dessus sous la désignation de Parvus,
est Israël Lazarevitch Helphand, un a Juif de la province
de Minsk, en Russie blanche. Vers la fin du siècle dernier
il prit part à un travail révolutionnaire à Odessa. En 1886,
il s'en alla à l'étranger et finalement après plusieurs

299
pérégrinations, s'en vint à Copenhague où il amassa une
grande a fortune, comme agent en chef de la distribution
du charbon allemand au Danemark, travaillant par
l'entremise du parti social danois.
[283] "Le Docteur Ziv, dans sa "Vie de Trotzky", relate
que lorsqu'il a était en Amérique, en 1916, il demanda à
Trotzky: "Comment va Parvus ?..." A quoi Trotzky
répondit laconiquement: "Il est a en train de compléter son
douzième million."
"C'est ce Juif, multimillionnaire qui, après Karl Marx, fut
le plus grand inspirateur de Lénine. Ce fut par
l'intervention de Parvus que Lénine fut envoyé en Russie.
"La Russie n'est pas le triomphe des travailleurs, mais ne
semble être qu'un gigantesque placement des capitalistes
juifs pour leurs propres fins.
Tout ceci n'est pas le résultat d'un accord éphémère entre Juifs et
bolchéviques. Partout il en fut ainsi:
"En Hongrie, les grands chefs furent les Juifs Béla Kun,
Agoston Peter, Grunbaum, Weintein; en Bavière, ils
s'appelaient: Kurt Eisner, Loewenberg, Birbaum, Kaiser;
à Berlin la tentative de révolution eut pour chefs Rosa
Luxembourg, Lewisohn, Moses; en Chine l'organisateur du
bolchévisme est le Juif Borodine-Crusenberg; en Italie le
chef marxiste était le Juif Claudio Trèves; au Brésil où la
récente insurrection marxiste avait comme chefs les Juifs
Rosenberg, Gardelsran, Gutnik, Goldberg, Strenberg,
Jacob Gria et W. Friedmann; en Espagne enfin, où la
révolution rouge fut organisée par le Juif Béla Kun,
entretenue par le Juif Rosenberg et "légitimée" à la
Société des Nations par le Juif Del Vayo."
Et d'ailleurs tous ces événements tombent dans l'ordre des choses
qu'avait prévu le Juif Baruch Lévi (un autre prophète), dans sa lettre à

300
son ami Karl Marx (de son véritable nom Karl Mordechai, fils du
Rabbin de Trèves):
"Dans la nouvelle organisation de l'humanité, écrivait
Barush Lévi au doctrinaire du socialisme juif, les enfants
d'Israël se répandront sur toute la surface du globe et
deviendront partout, sans opposition, l'élément dirigeant,
surtout s'ils arrivent à imposer aux classes ouvrières le
ferme contrôle de quelques-uns d'entre eux. Les
gouvernements des nations formant la République
universelle, passeront sans effort aux mains des Juifs sous
le couvert de la victoire du prolétariat. La propriété
privée sera alors supprimée par les gouvernants de race
juive, qui contrôleront partout les fonds publics. Ainsi se
réalisera la promesse du Talmud que, lorsque le temps du
Messie arrivera, les Juifs [284] posséderont les biens de
tous les peuples de la terre". (Lettre citée dans la "Revue
de Paris", 1er juin 1928, page 574).

Les grands Juifs sont fiers, et ils n'ont pas tort de leur révolution
bolchévique 17, le grand Rabbin Juda L. Magnes, New-York, 1919,
nous fait ainsi part de sa joie:

"Les qualités radicales qui sont dans le Juif vont au fond


des choses, en Allemagne il devient un Marx et un
Lassalle, un Haas et un Edouard Bernstein; en Autriche il
devient un Victor Adler et un Friedrich Adler, en Russie
un Trotzky. Voyez la situation présente en Allemagne et en
Russie. La Révolution met en action les forces créatrices
du Juif, voyez quel grand contingent de Juifs est
immédiatement prêt pour la [174] bataille. Socialistes,
révolutionnaires, menchevicks, bolcheviks, socialistes
majoritaires, minoritaires, de quelque nom qu'on les

301
appelle, on trouve dans tous ces partis des Juifs comme
leurs chefs dévoués et comme leurs travailleurs
réguliers."
Mr. Cohan, dans le journal "The Communist" de Kharkoff, n· 72, 12
avril 1919, nous paraît lui aussi fort content:
"On peut dire sans exagération que la grande révolution
russe a été faite par la main des Juifs... Ce furent
précisément les Juifs qui conduisirent le prolétariat russe
à l'aurore de l'Internationale".
Il se dégage de tout ceci, nous nous pressons d'en convenir, un certain
relent "d'Ambigu"... de carbonarisme à la manque... de complots
farciformes... de prolongements gris muraille... de maffia... de pas au
plafond... de grand guignol... quelque chose de "Tour de Nesle"... qui
vous incite énormément à la rigolade... Cette bonne blague... "Y a du
Juif partout"... Vous pensez que de ce côté, nous ne saurions être en
retard... Je suis moi même assez sensible pour ce qui est du ridicule...
Mais tout de même, il y a les noms... les personnes, les événements...
ce regroupement immanquable, irréfutable, instantané, implacable, des
plus croassants, virulents, acharnés, voraces Juifs autour de chacune
de nos catastrophes... comme un envol de mille corbeaux d'enfer, sur
les lieux mêmes de tous nos désastres. Ceci ne s'invente pas.
Outrances!... billevesées de polémistes!... divagations de rabbins
faméliques... fiévreux!... illuminations de vieux khabalistes!...
Chimères de synagogues!... fugaces coincidences de quelques vilains
délires! C'est vite dit...
Allez-vous me répondre au surplus que tous ces falbalas
d'imprécations datent des âges obscurs... qu'à présent, nos grands, nos
[285] plus éminents Juifs sont parfaitement émancipés de la tutelle de
leurs crasseux rabbins que nos grands youtres modernes, sont tous,
eux, infiniment "progressistes" à tout rompre, insatiablement assoiffés
de Science Expérimentale et de Lumière franc-maçonne, de
statistiques, intellectuellement super-raffinés, affranchis... que toutes

302
ces manigances et ces vociférations, ces divinations super-khabalistes,
les portent à sourire absolument... comme nous sourions nous autres à
la Transsubstantiation, de la Résurrection du Christ... Manigances en
somme puériles, de pauvres djibouks aux abois, superstitions
oraculeuses... vieux débris grinçants de l'épouvantail biblique...
sottises...
Vous pourriez peut-être me répondre que les Grands Juifs, de la
grande influence mondiale juive, n'entretiennent plus avec leurs
rabbins et leurs synagogues que des relations assez floues... assez
distantes... vagues... juste le minimum... la simple politesse... qu'ils ont
d'autres chats à fouetter... ces grands Juifs... plus sérieux... Bien.
Savez vous que le pouvoir exécutif de toute la juiverie mondiale
s'appelle le "Kahal"?... Assemblée des Sages d'Israël?... Vous
souvenez-vous que Napoléon, inquiet du pouvoir universel juif, tenta
de capter les forces du Kahal à son profit, de faire servir le Kahal à sa
propre politique mondiale napoléonienne, de le fixer tout d'abord en
France, ce Kahal, sous le nom de "Grand Sanhédrin"... et qu'il échoua,
Napoléon, piteusement, très fatalement dans cette entreprise. (Il y
avait tout de même quelque chose de cocu dans Napoléon.) Savez-
vous de quelle façon le Juif Léon Say commentait plus tard à la tribune
du Parlement cette grande défaite napoléonienne, certainement la plus
décisive de toutes, cause majeure, sans aucun doute, de sa grande
débâcle. "La force mystérieuse de la finance à laquelle on ne résiste
jamais, même quand on s'appelle Napoléon."
Nous qui ne sommes pas Napoléon, notre sort encore plus que le sien
dépend entièrement du bon vouloir des grands Juifs, des "grands
occultes". Il n'est pas idiot de penser que notre destin se discute
certainement encore dans les consistoires du Kahal, autant que dans
les Loges et bien davantage. Précisons, pour la France, le Consistoire
Central est dirigé par le grand Rabbin Israël Lévi. Le président nul
seigneur moindre que le roi de France lui-même, c'est-à-dire le baron
Edouard de Rothschild... Les vice-présidences, assurées par MM.

303
Bloch-Laroque et Helbronner [286] (Conseiller d'Etat)... Voyez que
l'on demeure assez pratiquant en très haut lieu... MM. Oualid et
Weisweiller sont trésoriers (ils ne doivent pas être très souvent en
difficulté)... Les membres du Consistoire central représentent, non
seulement Paris, mais les petits "Kahals" des diverses régions
françaises, Loges... etc.
Voici la liste (absolument rien de secret), dans l'Annuaire 1937-38.
Aboucaya Léon.
Bader Maurice.
Baur Marcel.
Blum Jules.
Bodenheimer Henri.
Brisac Jules.
Cahen Adolphe.
Cahen Albert.
Cahen d'Anvers.
Debre Simon, Grand Rabbin.
Dorville Armand.
Ducas Raymond.
Eudlitz Moise, Dr.
Hayem Jules.
Helbronner Paul.
Jacob Elie.
Klein Dr.
Leven Georges.
Matchou Dr.
Merzbach Georges.
Moch Fernand.
Mossé Armand.
Naiditch Isaac.
Nedjar Maurice.
Olchanski R.-A.

304
Propper Michel.
Rothschild Robert (Baron de).
Salzedo Mosès A.
Sananès.
Sée Jacques.
Simon Jules.
Trèves André Dr.
Weill Mathieu.
Wormser Georges.
Sachs, à Paris.
Bakouche André, Constantine.
Behr Simon, Nancy (M.-et-M.).
Geismar Pierre, Neuilly-sur Marne.
Kahn André, Lunéville.
Lajeunesse Henri, Lille.
Lang René, Lyon.
Messiah B., Saint-Pierre-les-Elbeuf (S. Inf.).
Risser Gaston, Rouen.
Seches (Grand Rabbin), Lyon.
Seiligmann André, Vaucouleurs (Meuse).
Sommer Léon, Tours.
Wormser Achille, Dijon.
Les Loges maçonniques comptent toujours parmi leurs adhérents un
très grand effectif de "frères pougnassons", simples petits êtres
anxieux d'améliorer leur petit boeuf... leur consistance matérielle...
d'assurer, d'amplifier leurs "ronds de cuir", petits ambitieux de
comices... désireux petits caids... Ils constituent l'infanterie, le grand
effectif besogneux de la Libre Pensée.
Evidemment l'on ne saurait demander à ces pleutres, ces crouilleux
petits maquereaux déroutés, autre chose que le salivage "tout venant",
la bulleuse jactance électorale... le dégueulage des formules
démagogiques, toutes chiées pour Robots saouls... Ils s'en donnent!..

305
L'on ne saurait à aucun prix les initier, ces cloportes, de grands
Desseins. Le Consistoire israélite est précisément formé lui, créé dans
ce but, pour l'étude et la manoeuvre des grands Desseins juifs. Il est
constitué par une élite. Ce n'est plus là l'un de ces petits clans de
minces truands sournois, resquilleurs, néo-jésuites, sursoufflés,
surfaits, comme il en grouille, c'est fatal, au fond de toutes les Loges...
Alouettes mirouettées... Mais non! Mais non!... Peu de facteurs, plus
de loufiats, de terrassiers, de capitaines de pompiers, d'instituteurs,
parmi ces éminences... Rien que des personnages de haute condition
sociale, de haute culture, rassasiés, sursaturés des plaisirs pour
goujats... gueule, cul, salon, etc. plaisirs de ministres...
Amplement libérés de tous soucis matériels, ces véritables "Sages"
peuvent se permettre de voir très haut et très loin... Français, voici vos
maîtres!... Ils sont en condition... Mais communistes cependant?... Et
pourquoi pas?... Certes!...
Communisants tout au moins... Que diable! tout aussi bien que
doriotistes, Laroquistes... Comme l'on veut... qu'importe!... Mr. le
Baron de Rothschild (Maurice) vote au Sénat, absolument comme
Cachin, la ratification du Pacte franco-soviétique... Le Baron James de
Rothschild, maire de Compiègne, se désiste parfaitement aux élections
législatives, en faveur du candidat du Front Populaire... Il faut ce qu'il
faut...
Mais quel est donc le rôle exact de ce consistoire?... central?... Je vais
vous l'indiquer...
"Il délibère et statue sur la situation créée par les
événements; il décide des mesures qu'il convient
d'appliquer. Ainsi s'immisce-t-il dans la vie quotidienne
de chaque Juif, et il la dirige, en quelque sorte à tous
points de vue. Aussi l'activité de chaque membre de la
communauté juive s'exerce-t-elle dans le sens indiqué par
le Kahal et dans le seul intérêt du Judaisme."
Voilà, vous avez compris, caporal Peugeot?... Ainsi dès l'ouverture du

306
prochain stand "Pour la libération des Peuples", pour la France
toujours plus libre et plus heureuse, eh bien vous vous précipiterez!...
Le premier rigodon, comme d'habitude mon ami, c'est pour votre
thorax de cocu! Qu'on se le dise!... Le Consistoire et les petits amis du
Consistoire ont tous leurs yeux démocratiques fixés, hypnotisés, sur
vos tripes! Ah! comme les Anglais! Pas davantage!... mais pas
moins!... La guerre et la Paix?... Juives!...
En définitive, Français "Cocoricos", vous partirez à la guerre, à
l'heure choisie par Mr. le Baron de Rothschild, votre seigneur et
maître absolu... à l'heure fixée, en plein accord, avec ses cousins
souverains de Londres, de New-York et Moscou. C'est lui, Mr. de
Rothschild, qui signera votre Décret de Mobilisation Générale, par la
personne interposée, par la plume tremblotante de son pantin-larbin-
ministre.
Ah! Si nous avions encore en France, un tout petit peu de couilles...
notre petit mot à dire... Ah! Si nous pouvions rédiger encore la
"Timide Supplique"... Mais nous ne pouvons plus rien... Plus un mot à
dire... Nous irions ramper à genoux... la corde au cou... jusqu'au
Consistoire... le plus humblement du monde... implorer qu'on nous
épargne... encore une année... 18 mois... qu'on nous foute la paix une
bonne fois pour toutes... "La Paix aryenne"...
[289] Nous recevrait-on?... Les fameuses 200 familles, aryennes ou
pas, mais je vous les donne! je n'en retiens pas une!... Je vous en fais,
moi aussi, le très royal cadeau... Je ne vais pas pleurer sur leur sort
infect! Soyez bien tranquilles! Tous les Patenôtres, Lederlins,
Dupuys... Renaults... Wendels... Schneiders... Michelins et tutti cotys...
Mais vous pouvez les emporter... Je leur dois rien... je vous assure...
Seulement puisqu'on s'amuse, je voudrais bien alors quand même, que
nous jouions franc jeu! franc jeu jusqu'au bout!... Qu'on n'oublie pas le
Consistoire dans la bigorne générale... ni les belles familles
associées... Ni les grands trusts youtres affameurs... les L. L. Dreyfus,
par exemple (pluri-milliardaires) ni les Baders et consorts... les

307
grands amis de MM. Blum... Mais non!... Mais non!... Pas du tout!... Je
ne me régalerai pas de quelques comparses et de quelques raclures
apeurées... entités fuyantes boucs émissaires... fondantes Têtes de
turc... Mais voyons! Pas du tout!... Je refuse ces "courants d'air"!... Je
veux du solide!... Des réalités!... des vrais responsables!... des "durs
de Khabales"... J'ai la dent!... Une dent énorme!... Une vraie dent
totalitaire!... Une dent mondiale!... Une dent de Révolution!... Une dent
de conflagration planétaire!... De mobilisation de tous les charniers de
l'Univers! Un appétit sûrement divin! Biblique!...

Mon premier possède toutes les ri-


chesses du monde.
Mon second fournit tous les cadres
de la Révolution.
Mon troisième est un Banquier ri-
chissime qui subventionne toutes les Révolutions.
Mon tout est un Juif.
Qui c'est le plus énorme têtard?
S'il fallait buter les patrons, on pourrait faire bien ça nous-mêmes. Pas
besoin de Juifs pour décider... Je trouve qu'ils ont les mains trop sales,
beaucoup trop sales les mains, les Juifs, même pour étrangler nos
repus... beaucoup trop vilaines. Je les trouve les Juifs trop
dégueulasses, pour venir ici faire la loi... Nos bourgeois, ils nous
appartiennent, leurs tripes, leur pognon, pas aux Juifs!... Chacun son
gibier, chacun son état, chacun sa "taîchnique"... Pas besoin de Juifs!...
pour ce travail! Les Juifs en l'air!... et eux d'abord!... et au désert!...
avec les chacals!... J'entends
dire qu'ils ont du boulot, que les Arabes sont impatients, qu'ils veulent
leur causer. Eux qui raffolent des discussions nos youtrissimes
dialectiques... qui se feraient périr pour des palabres... qui sont
pourris d'arguments... Qu'est-ce qu'ils attendent pour y voler... Nom de
Dieu!... en Arabie? que je souffle?

308
Les non-Juifs ont été créés pour servir le Juif jour et nuit.
Le Talmud.

Les Juifs, directement ou par personnes interposées, possèdent en


France les Trusts suivants soit 750 milliards sur les 1.000 milliards de
la fortune française:
Trust: des Banques et de l'Or.
-- de l'Alimentation.
-- des Articles de Paris
-- de la Fourrure.
-- de la Confection et des Bas.
-- des Pétroles et de ses Dérivés.
-- de l'Ameublement.
-- de la Chaussure.
-- des Transports et Chemins de Fer.
-- de l'Electricité.
-- de l'Eau et du Gaz.
-- des Produits Chimiques et Pharmaceutiques.
-- des Agences Télégraphiques.
-- des Stupéfiants.
-- des Armements.
-- des Gaz de Combat.
-- des Grands Moulins.
-- du Blé.
-- de la Presse et du Journalisme.
-- des Objets de Piété.
-- de la Maroquinerie.
-- de l'Industrie du Livre.
-- des Magasins à Prix Uniques.
-- des Théâtres (auteurs et salles).
-- du Cinéma (Studios).
-- des Ventes (Bandes noires).

309
-- de l'Automobile (en formation).
-- des Eponges et Fibres pour Brosserie.
-- de la Joaillerie.
-- de la Spéculation Immobilière.
-- de l'Usure et Escroquerie.
-- des Stations Radiophoniques.
-- des Organisations Politiques.
-- des Objets d'Art et Antiquités.
-- des Maisons à succursales multiples.
-- des Produits Photographiques.
-- des Eaux Minérales.
-- des Sociétés Immobilières.
-- des Grands Magasins.
-- des Modes et Haute Couture.
-- des Assurances.
-- des Cuirs et Peaux.
-- des Houillères.
-- des Cellules et Moteurs d'Avions.
-- des Compagnies de Navigation.
-- de l'Optique Médicale.
-- de la Bonneterie.
-- de la Chemiserie.
-- des Fonderies et Forges.
-- des Matières Premières (trust mondial).
-- des Grandes Brasseries.
-- du Tourisme (Grands Hôtels, stations thermales, Casinos, etc.).
-- des Raffineries de Sucre.
-- des Adjudications Militaires.
-- des Lampes T. S. F.
-- des Professions Libérales (en formation).
-- et Lisieux! et le Pape!
Il faut être beaucoup plus sot qu'un veau de la première semaine pour

310
ne pas admettre, dans ces conditions, que les Juifs sont bien nos
tyrans... absolus, qu'ils décident absolument, souverainement de notre
existence ou de nos suppressions: Révolution, guerre, famine. Dans
n'importe quelle société anonyme, lorsque l'un des actionnaires détient
la majorité des actions (l'énorme majorité), c'est lui qui commande,
les autres obéissent. Autant de fragiles têtards. Et nous ne sommes
même pas têtards, nous autres... pas actionnaires!... sous-têtards!

Nous ne devons jamais oublier que...


"C'est à la Franc-Maçonnerie qu'on doit la
République de cette époque; que ce sont les
Maçons et les Loges qui ont fait la
République."
Convent du G. Orient 1887.

"Le premier acte des Francs-Maçons sera de glorifier la


race juive, qui a gardé inaltéré le dépôt divin de la
science. Alors ils s'appuieront sur elle pour effacer des
frontières."
"Le Symbolisme", revue maçonnique, 1926.

"La Franc-Maçonnerie est une institution juive dont


l'Histoire, les degrés, les rites, les mots de passe et les
explications sont juifs du commencement à la fin."
Rabbin Wise Isaac,
Israelite of America, 1886.

"La Révolution Internationale est pour demain l'oeuvre de


la Franc-Maçonnerie."
Bulletin Officiel de la Grande Loge de France,
Octobre 1922.

311
"Les Hommes au pouvoir en ce siècle n'ont pas affaire
seulement aux Gouvernements, aux Rois, aux Ministres,
mais encore aux Sociétés secrètes. Au dernier moment
elles peuvent mettre à néant tous les accords. Elles
possèdent des agents partout, des agents sans scrupules,
qui poussent à l'assassinat. Elles peuvent, si elles le jugent
à propos, amener un massacre."
Disraeli,
Premier Ministre Anglais.

"L'Esprit de la Franc-Maçonnerie, c'est l'esprit du


judaisme dans ses croyances les plus fondamentales; ce
sont ses idées, c'est son langage, c'est presque son
organisation."
"La Vérité Israélite".

"La Maçonnerie n'est rien de plus, rien de moins que la


révolution en action, la conspiration en permanence."
Initiations secrètes au 33e degré.

L'Epoque messianique sera l'époque glorieuse où s'accomplira


l'extermination des Chrétiens et des Gentils.
Grand Rabbin Ahabanel.

Tout de même, il suffit de regarder, d'un petit peu près, telle belle
gueule de youtre bien typique, homme ou femme, de caractère, pour
être fixé à jamais... Ces yeux qui épient, toujours faux à en blêmir... ce
sourire coincé... ces babines qui relèvent: la hyène... Et puis tout d'un
coup ce regard qui se laisse aller, lourd, plombé, abruti... le sang du
nègre qui passe... Ces commissures naso-labiales toujours inquiètes...
flexueuses, ravinées, remontantes, défensives, creusées de haine et de

312
dégoût... pour vous!... pour vous l'abject animal de la race ennemie,
maudite, à détruire... Leur nez, leur "toucan" d'escroc, de traître, de
félon, ce nez Stavisky, Barmat, Tafari... de toutes les combinaisons
louches, de toutes les trahisons, qui pointe, s'abaisse, fonce sur la
bouche, leur fente hideuse, cette banane pourrie, leur croissant,
l'immonde grimace youtre, si canaille, si visqueuse, même chez les
Prix de Beauté, l'ébauche de la trompe suceuse: le Vampire... Mais
c'est de la zoologie!... élémentaire!... C'est à votre sang qu'elles en
veulent ces goules!... Cela devrait vous faire hurler... tressaillir, s'il
vous restait au fond des veines le moindre soupçon d'instinct, s'il vous
passait autre chose dans la viande et la tête, qu'une tiède pâte
rhétorique, farcie de fifines ruselettes, le petit suint tout gris des
formules ronronnées, marinées d'alcool... De pareilles grimaces
comme l'on en trouve sur la gueule des Juifs, sachez-le, ne
s'improvisent pas, elles ne datent pas d'hier ou de l'Affaire Dreyfus...
Elles surgissent du fond des âges, pour notre épouvante, des [297]
tiraillements du métissage, des bourbiers sanglants talmudiques, de
tout l'Apocalypse en somme!...
Malheur au damné! Crève donc animal impossible!... Rebut! Tu ne
sursautes même plus d'effroi à la vue de tels monstres! Tu ne vois pas
ta torture et ta mort inscrites, ravinées sur ces hures ? Quel miroir te
faut il donc ?... Pour voir ta propre mort ?... Toutes les laideurs
veulent dire toutes quelque chose. Regarde! Puisque tu es trop fainéant
pour lire dans les livres, déchiffre au moins apprends à lire sur la
figure des Juifs l'arrêt qui te concerne, personnellement, l'Arrêt,
l'Annonce vivante, grimacière, de ton massacre.

Nous avons mille fois, cent mille fois pire que les Fermiers
Généraux. Nous avons les Juifs et les francs-maçons.

Juifs! Fixe! Vous crevez pas l'imagination!


Vous l'avez lourde et gaffeuse

313
Je ne suis pas le cagoulard No· 1
Je ne suis pas payé par Goering.
Ni par Musso ni par Tardieu!...
Ni même par Mr. Rothschild! (Tout est possible)
Je ne suis paye par personne...
Je ne serai Jamais paye par personne.
Je ne veux fonder aucun parti.
Je ne veux pas monter sur l'estrade.
Je ne veux dominer personne Je n'ai pas besoin d'argent.
Je n'ai pas besoin de puissance
Vraiment je n'ai besoin de rien.
Mais je suis chez moi, et les Juifs m'emmerdent
Et leurs manigances me font chier
Je le dis tout haut, à ma manière...
Comme je le pense.
Repos!
Fixe!... Si l'on refoulait tous les Juifs, qu'on les renvoie
En Palestine avec leurs caids francs-maçons -- puisqu'ils s'adorent --
Nous cesserions d'être "Intouchables"
Au pays des Emirs nègrites... [299]
Nous n'aurions ni guerre, ni faillite...
Avant longtemps... longtemps... longtemps...
Et nous aurions beaucoup de places vides... immédiatement
Tout de suite... les meilleures en vérité...
Nos enfants n'auraient plus besoin
D'aller supplier, quémander...
Aux Juifs... francs-maçons... et autres bouliphages Ténias...
Vermines, "Fermiers lombricaux" de la Viande commune...
Quelques petits restes de pitance...
L'aumône... la charité...
Ils n'auraient plus besoin de supplier les Juifs
De bien vouloir les laisser vivre...

314
Subsister, sur leur propre territoire, encore un petit instant...
Sursis! Avant d'aller crever pour eux...
Pour leurs diableries, leurs farces, leurs complexes...
Leurs prodigieuses ventrées
De pieuvres juives
Dans les furieuses terribles batailles.
Dans les grandes fournaises Kabaliques.
Repos!

Autrefois, quand les Juifs devenaient rétifs et insolents, les Rois


devenaient cruels. Le Juif Simon ne voulait pas ouvrir ses trésors au
Roi Henri III, le roi le fit venir, lui fit arracher 17 dents, séparant
chacune de ces extractions de cette demande: "Prête-moi tes trésors..."
A la dix-septième le Juif céda. Ce mode d'emprunt a été abandonné
par les chefs d'Etat modernes, mais pour ne pas laisser perdre le
procédé, les gens de finance l'ont appliqué à leur façon de prêter.
Aujourd'hui, en effet, ce sont les gens de haute finance (les Juifs) qui
arrachent les dents des gouvernements jusqu'à ce que ceux-ci leur
aient livré l'argent de leurs administrés.
Ceci balance cela.
Sous Louis XV et sous Louis XVI, l'égalité tendait à se faire, la
finance montait, la dignité descendait. La masse était dépouillée, mais
on faisait vivre les talents individuels.
Aujourd'hui celle-ci et ceux-là meurent également.
(Extrait de l'Histoire des Gens de Finance, par John Grand Carteret.)
Ohé! Oyez la Juiverie! la Mascaille!
Et couvrez-moi d'ordures! Je vous entends branler! fouiller! foutriquer
vos poubelles! Que vous êtes loursingues et cons! Plus souffleux! Plus
lâches! Plus vils que le banc des rhinos dans la fiente en panique!
Beau dire! Beau crosser! Beau faire! "Princes!" Beau tuer!
Bourriques! Loufes! Popes de la trahison!

315
Compagnons! Gueule au charron!
Ding! Ding! Dong!
Que vous l'avez dans le cul!
Carillon! Charades! Tornades!
Que vous l'avez dans le cul!
Chiasse!

[302] [Cette page répète la p. 290. C'est une erreur de mise en


page]

Ni promesse, ni serment n'obligent le Juif à l'égard des chrétiens.


Le Talmud

A présent la bonne grosse tranche de ce beau Thorez... sur sa


couverture "Ma vie"... bonne grosse bouille bien offerte...
Boubouroche en triomphe... Invraisemblable!... en bras de chemise...
bien en chaleur, bien en chair, bien vain, bien poupin... L'Aryen idéal
pour prestidigitateur juif... Le cocu rêvé... Le sergent tout frais
promu... ravi... exultant... tout en "roue"... première sortie!... miroitant
du galon... Pitié!...
Quelle splendide pièce à promener dans la cage aux vampires! Quel
propice, savoureux dindon! Pauvre innocent super-guignolet!... Voici
donc le bébé-fuhrer!... L'arroseur arrosé!... qui va jouer notre pauvre
petite partie, déjà si compromise, sur les damiers internationaux ?...
contre la clique de maquignons-politiques, diplomates, "gris-gris",
commissaires juifs, la plus rusée, la plus perverse, la plus complexe,
la plus faisandée, maléfiante, torve, vénéneuse, scorpionique
imaginable!... Le ramassis de fripouilles, djibouks, agents doubles,
magiciens, bourriques, illusionnistes charlatans, le plus complet, le
plus blindé, le mieux assorti, le plus raciste, le plus effronté de la
planète, bonneteurs avérés, chevronnés, sorcelleux, officieux,
officiels, vertigineux, de l'intrigue maléfique, magique, à centuple

316
fond, de l'esquive, des cent mille passe-passes asiates, des tarots qui
assassinent, des déserts miragineux... des cadavres sans tête... des
cordes sans pendus... des mots [303] sans suite... des malles sans
couvercles... des nuages messagers... Insurpassables virtuoses pour
tous dédales et pertes casuistiques... acrobates inimaginables pour
tous catacombes et toutes oubliettes... La quintessence même des plus
infinies vicieuses gangstériques crapules de l'Univers... Et puis alors
pour nous défendre?... nos os, nos pauvres "carrés"... Qui? Ce
Cadum?... Merde!... Ça va mal!... Ça va très mal!... Ils en feront qu'un
coup de glotte les youtres.

[304]
"Que sonne l'heure de la mobilisation et, avant de partir sur la route
glorieuse de leurs destinées, les mobilisés abattront
MM. Béraud et Maurras comme des chiens."
(Le Populaire, novembre 1933.)

Ah! qu'on ne m'oublie pas!


D'autant que les "brigades juives d'assassins" ne montent pas elles, en
ligne!
Petits crépus, tirez vite! tirez juste! Attention!

[305]
"Les Juifs seuls sont des hommes et les autres nations
ne sont que des variétés d'animaux."
(Le Talmud.)

Je ne sais plus quel empoté de petit youtre (j'ai oublié son nom, mais
c'était un nom youtre) s'est donné le mal, pendant cinq ou six numéros
d'une publication dite médicale (en réalité chiots de Juifs), de venir
chier sur mes ouvrages et mes "grossièretés" au nom de la psychiatrie.
La rage raciste de ce pleutre, sa folie d'envie se déguisaient pour la

317
circonstance en vitupération "scientifique". Il en écumait d'insultes, cet
infect, dans son charabia psycholo-freudien, délirant, pluricon. Cet
imbécile d'après son verbiage, sa marotte, son pathos, devait être
aliéniste. Les aliénistes sont presque tous idiots, mais celui-ci donnait
l'impression d'un véritable tétanique en "sottise", d'un super critique
en somme. Je ne sais plus par quelles tares, mentales et physiques, par
quelles abjectes perversions, monstrueuses dispositions, obsession
très cadavérique, pourriture d'âme, ce sous-enculé de la cuistrerie
expliquait tous mes livres, mais, dans tous les cas, jamais crapaud
pustuleux (ma pomme) tout dégoulinant de fiente vénéneuse ne fut plus
hideux, plus insupportable aux regards de la blanche, parfaite colombe
(lui-même). Tout ceci sans importance, mais une petite remarque
s'impose, amusante: le Freudisme a fait énormément pour les Juifs de
la médecine et de la psychiatrie. Il a permis à tous ces sous-nègres
grotesques, diafoireux, dindonnants, du Diplôme, de donner libre
cours à toutes leurs lubies, vésanies, rages saccageuses, mégalomanies
inavouables, despotismes intimes... Les voici tout pontifiants de
freudisme ces saltimbanques de brousse, [306] post-congolais, avec
tout leur culot diabolique, de néo-féticheurs... "Tout Liberia dans nos
murs!" Rien de plus comique aux colonies, plus vif sujet de rigolade
que l'outrecuidante jactance des médecins indigènes frais émoulus des
Facultés coloniales. Ils valent leur pesant de ridicule. Mais ici nous
prenons, nous, la bamboula des médecins, juifs pires négrites
oniriques, pour argent comptant!... Prodige! Le moindre diplôme, la
moindre nouvelle amulette, fait délirer le négroide, tous les négroides
juifs, rugir d'orgueil! Tout le monde sait cela... Kif avec nos youtres
depuis que leur Boudah Freud leur a livré les clefs de l'âme! (Elie
Faure me déclarait quelques jours avant sa mort que Freud avait
découvert l'endroit où se trouvait Dieu! où se trouvait l'âme!) Admirez
comme ils jugent, tranchent, à présent, décident nos youtres super-
mentaux menteurs, de toute valeur, de la vérité, de la puissance,
souverainement, de toutes les productions spirituelles! Sans appel!

318
Freud! L'alter-ego de Dieu! Comme Kaganovitch est l'alter-ego de
Staline!
C'est en bêlant que nous, petits enfants transis de crainte, nous devons
désormais aller nous faire juger par ces émanations de Dieu-même!
J'en chie un tous les matins moi, de critique juif, et c'a ne me fait pas
de mal au fias! Qu'on se le dise...
Mais d'où tiennent ils tous ces canaques tant d'insolence? Qui fera
rentrer sous paillotte tous ces gris-gris en rupture?... tous ces bouffons
négroides, "tam-tameurs" dépravés du Parchemin?... ces Démiurges en
noix de coco? Quelle chicotte remettra du plomb dans les charniers de
tous ces singes? les fera ramper dans leurs tanières? fermer leurs
gueules à manioc, garder un peu leurs ordures? Quelle chicotte?...
Experts juifs? Psychiatres juifs? Voilà les juges de nos pensées! de nos
volontés! de nos arts! C'est le coup de grâce! Plus bas que macaques
nous voici! Foireux au cul des singes! Demander l'avis, la permission
de la merde même, pour respirer!

Le Dr Faust parle avec le Diable. Le Dr Freud parle avec Dieu. Tout


va très bien.

Petites citations:
Aucun homme, écrivain, politique ou diplomate, ne peut être considéré
comme mûr tant qu'il n'a pas abordé carrément le problème juif.
Wickham Stead.

L'admission de cette espèce d'hommes ne peut être que très


dangereuse. On peut les comparer à des guêpes qui ne s'introduisent
dans les ruches que pour tuer les abeilles, leur ouvrir le ventre et en
tirer le miel qui est dans leurs entrailles: tels sont les Juifs...
Requête des marchands à Louis XV (1777).

319
Ah! si seulement Titus n'avait pas détruit Jérusalem, nous aurions été
préservés de cette peste juive, et les vainqueurs n'auraient pas gémi
sous le joug des vaincus.
Claudius Rutilius Numatianuss
Poète gaulois (An 350 après J.-C.).

En Allemagne, les Juifs jouent les premiers rôles et sont des


révolutionnaires de premier ordre. Ce sont des écrivains, des
philosophes, des poètes, des orateurs, des publicistes, des banquiers
qui portent sur leurs têtes et dans leurs coeurs le poids de leur vieille
infamie. Ils deviendront un fléau pour l'Allemagne... Mais ils
connaîtront probablement un lendemain qui leur sera néfaste.
Metternich (1849).

Tout ce qui est compliqué est faux et pourri.


C'est ma croyance superstitieuse que si la Dictature du Prolétariat finit
par succomber, c'est qu'elle n'aura pas versé assez de sang.
Béla Kun.

Mais je le sais bien que t'aimes pas les Juifs! qu'il m'a répondu Gustin,
mais tu me remplis les oreilles... C'est pas la peine de seriner. Tu nous
casses avec tes salades... Moi non plus, je ne peux pas les sentir,
cependant, je m'en accommode... Il faut vivre avec son mal... Dans ma
pratique de clientèle entre Epinay et les "Bastions", c'est eux
maintenant qui raflent tout... Y en a plus que pour eux dans la plaine...
On était tranquille autrefois... Y avait le père Comart et Gendron... Je
te parle d'avant la guerre... On existait sans se faire de mal...
Maintenant, ils sont quatorze Juifs et trois Arméniens dans le même
espace. Ils nous expulsent tous les natifs... Fallait pas partir à la
guerre, on s'est suicidé... Pour chaque Français tué à Verdun il est
arrivé vingt youtres. Il s'en fabrique par cohortes des youtres
médicaux dans nos facultés. Tous les jurys sont bien propices, dévoués

320
aux Juifs, enjuivés corps et âme... Les meilleurs clients des grands
maîtres sont les Juifs, faut pas oublier... Ce sont eux qui payent nos
grands maîtres... qui paye commande finalement!... Ils se font soigner
tant et plus... Ça prédispose bien pour les Juifs, les petits Juifs, pour
les examens... les concours, les magnifiques "équivalences"... à eux,
toutes les clefs de la Maison... Le Français lui "son équivalence" c'est
le "con béni"... C'est bien pour sa gueule, c'est tout ce qu'il mérite!...
Ils s'établissent comme champignons nos petits youtres de la
médecine... au nom des Droits de l'Homme... Ça se "naturalise"
comme ça pisse un petit Juif... C'est syndiqué [310] de tous côtés, ça
embolise toutes les Loges... C'est la "taichnique" de l'invasion... le
"coucouisme" médical... Pourquoi résister?... Ils tiennent tout!... même
l'archevêque ils le tiennent par les grands Juifs... Rien comme un Juif
dit converti pour retaper les Eglises... Le médecin du pape doit être
juif... C'est une tradition... Le Vatican est un ghetto comme un autre...
La politique du Vatican toujours propice à la juiverie... Nous avons eu
des évêques, des papes juifs... tout un clergé franc-maçon... Quand on
ne veut plus d'eux, nulle part, qu'on les brûle un peu partout, où les
Juifs, je te demande, trouvent-ils refuge?... Mais au Vatican!... Pour la
résistance?... notre armée?... enjuivée jusqu'à la garde!... depuis
Dreyfus, depuis Alexandre Millerand Juif (fils d'un gardien de
synagogue!) Tous les généraux? dans la fouille! et la Police?... Mais
voyons... Tous ceux qui détiennent les clefs du garde-manger, de la
Bourse, de la Cave, de l'Enseignement, du Livre, du Cinéma, de la
Chanson... Juifs!... Tous les Music-Halls! tous les théâtres (et la
Comédie-Française), tous les journaux, toutes les radios sont juifs et
juives, militants de juiverie, bouillonnants de juiverie... folkloristes
s'il le faut!... que diable! "pour mieux te séduire, mon enfant, pour
mieux t'étrangler"... Toutes les vedettes (à de rares exceptions près) de
la scène, du film, de la chanson, de la science, de "l'esprit", sont
juives (1/2, 1/3 ou 1/4...) Le peuple ne fredonne, ne mange, ne boit, ne
lit, n'admire, n'entend parler, ne vote que du juif... Alors toi mironton!

321
radoteux tordu petit scribouillant, que viens-tu nous emmerder?... que
viens-tu nous étourdir avec tes marottes?... Je te demande un petit peu?
dis chapelure?... Mais ils vont te résoudre! mon ami! sais-tu les
Juifs?... Tu les connais pas encore... Mais non... mais non... pas
encore... Raconte, ils t'ont pas des fois soulevé une gonzesse?... dis,
Rhumatisme?
--J'en ai pas... J'en ai jamais eu de gonzesse...
--Pourquoi?...
--J'ai peur d'aimer...
--T'es un haineux, et puis c'est marre... C,est ta sale nature...
Il vinassait dur Gustin, mais quand même il voyait juste.
--Ils ont tout... Il continuait. Ils sont un million de Juifs en France
répartis... deux millions peut-être, si l'on compte les enjuivés... les
"mascailles". Ils font comme ils veulent au fond... d'opposition? y en a
pas!... les "Colonels"... les "Doriots"... c'est des simples
divertisseurs... c'est pas sérieux... c'est des Terreurs à la morphine...
Ils ne seront dans la Tragédie que les comparses d'un moment... Que le
colon en ait croqué?... La belle importance!... Aucune! mon petit!...
bagatelle!... Il ne parle jamais des youtres le colonel! dès lors, il peut
dire tout ce qu'il veut... comme Tardieu... il a toute licence!...
babillages!... Celui qui ne parle pas des Juifs, qui n'a pas dans son
programme de les mettre en l'air, avant tout... il cause pour causer... Il
conserve des arrière pensées... ou bien c'est un terrible con... encore
mille fois plus dangereux... quelque présomptueux aveugle... C'est un
fourvoyeur des masses... Même tabac pour l'autre Jacques... des
"banquistes"... je te dis, des agents de voyages... Pas des croisades!
non! des croisières. Ils organisent des "avantages"... tu te rends
compte?... des "avantages"... Ils séduisent, rassurent les petits
jouisseurs par des "avantages"... Tous ces Judex fabulaires absolument
anodins, ils font partie du grand programme... des amusements pour la
galerie... du chapitre: les Diversions... Leurs états-majors d'ailleurs
très longtemps d'avance, très soigneusement enjuivés, orchestrent tous

322
les concerts... toutes les phases de la Croisière... "Par ici! Messieurs,
Mesdames! encore un point de vue merveilleux!..." II n'en peut être
autrement de ces "Sauvegardeurs d'Avantages"... Ils s'effondreront
comme tant d'autres depuis toujours, depuis cent ans, se sont effondrés
dans une vraie cascade de fous rires. Tous ces Preux de la gueule, ces
redresseurs de salive, sont faits tout juste pour s'effondrer... au
moment voulu, décidé, prémédité par les banquiers juifs, les
commissaires juifs, l'internationale juive. Ils n'auront qu'un mot à dire,
les grands Juifs, les Warburg, les Rothschild, pour dissoudre tous ces
cabotins, à l'heure choisie du Kahal, comme ils ont vaporisé tous les
autres pantins de même, les bavardeurs: Boulanger... Poincaré...
Clémenceau... etc. Un petit bouton qu'ils tournent et... flouff!... petit
bonhomme file au néant!... disparaît... On n'en parle plus!...
La France est une colonie juive, sans insurrection possible sans
discussion, ni murmure... Il faudrait pour nous libérer un véritable
Sinn-Finn... un instinct de race implacable... Mais nous n'avons pas la
"classe" des Sinn Finners!... Beaucoup trop enfiotés déjà avinés,
avilis, efféminés, enjuivés, maçonnisés, mufflisés de toutes les
manières. Des chancres pourris d'alcool et toujours plus avides
rongeurs rongés. Atroce! ... des petites fistules bien honteuses!... Pour
vaincre, s'affranchir du Juif, il faudrait pouvoir, avant tout lui annoncer
en plein pif: "Toi, ton puant, pourri pognon, tu [312] peux te le filer
dans la fente, et puis maintenant trisse! infect! ou je te bute!..." Qui
c'est qui peut causer comme ça?... c'est pas notre cheptel... Ivrogne,
mégotier, resquilleur, vénal, imbécile, et survendu! ... Aucune chance!
Toutes les chouanneries d'ailleurs en France échouent piteusement!...
Grand malheur!... Toute malédiction à celui que l'envie peut prendre
de s'occuper des Français!... relisez, relisez donc, un petit peu les plus
effarantes histoires des Dupleix... des La Salle... des Montcalm... vous
serez pour toujours édifiés!... Quel Peuple porte, à sa honte, d'aussi
prodigieuses pages de vertigineuse muflerie?... Rien à dire, le sort en
est jeté! Et puis la guerre viendra toute seule, justicière, à l'heure de

323
"l'Intelligence Service"... et puis nous aurons trois fronts à garnir... et
puis tous les Juifs planqués à l'arrière... chez les généraux francs-
maçons... à la présidence du Conseil... Je vais te dire, tiens, moi,
Ferdinand, le secret des astres. La Diplomatie c'est jamais, en somme,
à l'abri des mots spécieux, des petites ristournes de formules, que
l'Art, la Manière de préparer le partage, le démembrement, le hachis
de l'Etat le plus pourri d'une époque, d'un continent... pour la curée
générale... la pâtée des plus voraces... Après la Pologne, la Turquie,
l'Autriche... C'est à présent notre tour... C'est simple... c'est normal...
Les Juifs décidément, faut qu'on y passe!... Pourquoi tous ces pauvres
chichis?... Veaux vous êtes?... Veaux?... oui ou flûte?... Résister qui?...
Résister quoi?... On a jamais vu des veaux "objecteurs de
conscience"?... Veux-tu te faire bien buter salope? ... Toi le premier!
toi tout d'abord!... Tu vas voir un peu les martyrs! Comment ils vont se
mettre en quart... comment ils vont rappliquer!... T'as chié à présent
sur tout le monde! tu vas payer! bulleux crabe!... Tu peux plus compter
sur personne... T'es tout seul!... C'est méchant, tu sais, les martyrs... Tu
vas te faire drôlement étendre... Et puis t'iras même pas au ciel...
parce que j'aime mieux te prévenir tout de suite, le Bon Dieu est juif.
T'excèdes tout le monde... tu vas gagner quoi?... Dans ce grand latin
pays, tout, parfaitement tout est à vendre, retiens ceci, et d'ailleurs
parfaitement vendu... La bourgeoisie tout en gueuletons, cupide,
crétine et cancaneuse, est à foutre en avant, derrière!... Elle sait plus
où tendre ses vieilles miches pour se faire enculer quand même!...
toujours!... davantage!... se faire fourrer en sauvette par la première
bite qui régale!... la plus offrante... Elle est propice comme un vieux
fiacre, elle a fourgué tout aux youtres, tout ce qu'elle savait, toutes les
[313] clefs de la ville et des champs... Ses fils... ses filles... ses
fausses dents... au plus offrant!... La noblesse, cette vieille imposture,
se roule et quémande des sursis... Sous tous les lits de Juifs on en
trouve... La noblesse c'est un lupanar pour youtres... une basse tribu
sous-juive, quelque chose comme des Ouednails toujours à la traîne

324
des Bat d'Af. Les nobles ils suivent les Juifs de même pour manger...
pour tenir... La noblesse c'est la vraie capote des youtres à travers les
âges, tellement les youtres s'en sont filé des vierges de nobles sur le
panais. La noblesse française a sucé plus de foutre nègre qu'il n'en faut
pour noyer la plaine d'Azincourt... Ce sont les gloutons du prépuce.
Quant aux Rois de France, pour tout bien dire, je trouve qu',ils ont des
drôles de nez... Ferdinand! ... des vraiment drôles de nez "bourbons
"... Vers le Trois ou Quatrième siècle, maman la Reine, quelque part...
a bien dû se faire régaler, un tout petit peu... par quelque joli
Commissaire... Judéo-chrétien... bolchévique d'alors. Crépu... ne
trouves-tu pas Ferdinand?... qu'ils ont vraiment des drôles de nez?...
qu'ils ont un peu l'air abyssin, nos grand rois de France? Qu'ils sont
tous un peu Tafaresques?... Regarde Henri IV.
Pour le clergé catholique, c'est encore beaucoup plus simple c'est
même une limpidité... c'est des vrais youtres... De peur de perdre leurs
tabernacles, ils sont prêts à n'importe quoi... Ils viennent bénir tout ce
qu'on leur montre... Les trous des chiens de chasse... les Temples
maçons... les troncs de Pauvres... les mitraillettes... Ils ont pas de
préjugés du tout... Ils font jamais la petite bouche du moment que la
personne éclaire. Ils vont bénir des ascenseurs... les souris de l'Abbe
Jouvence... bien d'autres petites reliquettes... Ils demandent qu'à faire
plaisir... Voici la troupe de cabotins la plus servile de l'Univers.
Quant au peuple, je vais t'expliquer... Bonnard, dupe, lui, toujours
cocu, farci de meneurs, pourvu qu'on le divise par pancartes, qu'on lui
refile un coup de fanfare, il ira vinasseux à tordre, où l'on voudra!
toupillonner! se faire résoudre dans les rafales... C'est son destin...
C'est sa bonne chance!... A la bonne fortune des riflettes! pour la
marrante magie des mots! pour le plus grand stupre d'Israël!... Israël
Shylocratique, démocratique, allié à mort de la Cité, de
l'"Intelligence", de M. Loeb et Comitern, triple tablier de peau de
cochon. Il finira tout ce bon peuple, absolument viande et "Kachaire "
dans le fond des "tombeaux Maginot ", au son du clairon, International

325
cette fois-ci! la gueule encore toute [314] miroitante des bulles
d'enthousiasme! C'est bien écrit dans les astres, c'est absolument
gagné! La pente est savonnée comme tout... Notons, pour ne rien
omettre, que l'on voit des ouvriers, par les temps qui courent, devenir
assez vicieux, se livrer à des petits calculs qui manquent [190]
d'élégance, pousser dur et sauvagement à la "pipe", à toutes les
interventions, fanatiques, solidaires, pour la circonstance des plus
pires youtres du Consistoire... Ce n'est pas joli joli... Ce n'est pas
aimable... Qu'espèrent-ils ces petits futés?... pour la prochaine?..
Encore être les petits gâtés?... les petits marioles sursitaires?... Les
"tombeurs d'usines?"... Ils s'accommodent, il me semble, un peu
facilement du trépas des "frères de la terre"... parce que, n'est-ce pas...
la dernière: sur trois tués... deux paysans!... C'est considérable!... Faut
pas oublier les choses... Seulement peut être qu'ils jouent de travers
les frères de l'usine... Le coup n'est plus le même du tout!... Les choses
se ressemblent jamais à vingt et quatre ans de distance!... Peut être
qu',ils se gourent... qu'ils visionnent... Les Juifs promettent certaines
choses... et puis, n'est ce pas, ils ravisent... Les chiens blancs
monteront à la rifle! tous les chiens blancs... sans exception!... Le
cheptel n'est plus abondant, on l'a énormément razzié de 14 jusqu'en
18... Cette fois-ci on n'en laissera rien... C'est les femmes qui feront
les usines... Comme en Russie... les hommes ils iront se faire ouvrir...
Ouvriers ou pas ouvriers... du kif!... à l'égalité des entrailles!... Vous
êtes pas vous des Juifs?... n'est-ce pas? Souvenez-vous donc toujours
que vous êtes les otages des Juifs!... La viande d'expérience. Les
blancs ils la verront même pas la Paix de la France en morceaux... De
l'Ariège à la rue Lappe, de Billancourt à Trégastel on emmènera
tout!... Boudins!... Vous passerez tous dans la farce! Olivet! Dufour!
Bidart!... Dudule et grand Lulu!... et la Gencive! et le Tondu!...
Keriben et Vandenput... vous verrez pas ça!... Vous y verrez qu'un
nuage de sang et puis vous serez morts!... éclatés!... tout écartelés
vivants... le long des trois fronts... Dans un entonnoir vous laisserez à

326
tremper vos tripes... dans l'autre vous tournerez la soupe, le grand rata
des gadouilles avec vos moignons... vos poumons sortis, travaillés en
franges, translucides, feront de la broderie dans les fils de fer... Ça
sera pas beau? Déjà pour vous marrer le dimanche allez donc ajouter
vos noms sur le Monument aux morts, celui de votre paroisse... Ça
vous fera un but de promenade avec la famille... Comme ça on vous
oubliera pas... tout à fait... Occupez-vous-en dès demain... Ainsi [315]
gravés dans le marbre, vous pourrez partir tranquilles, l'esprit plus
libre. C'est même le seul endroit, ce marbre, de nos jours, que les
Juifs essayent pas de truster... Vous serez là, entre frères de race, je
vous le garantis... Vous trouverez pas beaucoup de noms juifs sur les
Monuments de la dernière... les monuments de vos morts... nos
pissotières à fantômes, nos dolmens pour cons dociles, pour nos
cadavres super cocus... ils disent pourtant bien notre passé, nos infects
"monuments aux morts"... notre présent, tout notre avenir... On les
regarde pas d'assez près, jamais d'assez près, je trouve, ces méridiens
de notre chance... Tout est pourtant bien nettement écrit dessus... dans
le granit et dans le marbre.
Cette fois l'occasion est splendide, jamais si magnifique riflette ne fut
offerte aux hordes paumées, une étendue extraordinaire pour rendre
leurs âmes éperdument! Du renfrogné Dunkerque au sémillant
Biarritz!... Tous les goûts! Que d'espace pour nos écumoirs!... Il va
falloir drôlement qu'on fouille, trifouille les Recrutements pour garnir
tout ça d'effectifs!... qu'on racle, qu'on ratisse à fond qu'on expurge les
moindres crevasses du terroir, qu'on déterge les moindres fissures où
l'indigène peut se planquer... Ah! Ah! Laridoire, vous frétillez mon
pote! Vous gambadez déjà! Vous aimez les cocardes je vois! Vous
exultez de bigornes! Attends un peu, ma petite ficelle! Mais je vous
trouve, mon garçon, pâle du fascicule!... C'est un grand médecin qui
vous cause! Je vous sens déjà "disparu"... Je vois déjà votre carne
tiède toute boudinée sur un poteau... Est-ce là une gauloise attitude?...
Vous pouvez disposer mon ami!.. Le Paradis est ouvert!... Ne vous

327
retournez je vous prie, jamais!... sous aucun prétexte! Ne vous en
faites pas pour les Juifs!... Ils ont leur confort. Le Juif est exempt par
nature... Il est ceci... il est cela... Il est médecin... avocat... trop gros...
trop myope... trop riche... trop long. Je vous l'ai dit!... Il est pas dans
son climat... Il souffre d'être avec vous... Il a toujours donné des
ordres... Il est bien trop instruit pour vous... trop fin pour être mêlé...
trop vicieux... plus interprète que combattif... as-tu compris brute
médusée?... Tu n'exigerais quand même! délirant! qu'on aille semer
dans la gadouille le Sel de la Terre?... Tu n'oserais pas le dire trop
haut!... C'est bon pour toi l'immonde!... Sais-tu qu'en ce moment
présent, dans la prévision des événements, qui se rapprochent... on
"épure" ferme et à tour de bras, tous les bureaux de tous les Ministères
de la Guerre... Il ne restera bientôt [316] plus dans les Commandes et
les Etats Majors... et dans les coulisses, que des officiers tout
dévoués, vendus de toute leur âme à la cause des banquiers juifs...
Ce n'est pas moi qui parle ainsi, c'est le Vénérable Paul Perrin, lors
d'une récente tenue de Loges. Il t'avertit, c'est de la bonté, que ta tripe
au ministère, elle est comme le franc à la Bourse, elle perd de valeur
chaque jour... Sache! et tiens compte! Encore peut-être un ou deux
mois du régime actuel, tu n'auras plus de valeur humaine, tu seras
complètement dévalué, tu seras "nombre" dans les effectifs... Robot de
toutes les façons, civiles et soldatesques. Assure tes cornes! Tu
devrais prévoir!... Flairer un peu le sens des vapes. Tu vas les payer
tes "vacances"! prolétaire maudit!... T'auras pas assez de derrières ta
Révolution venue, pour te torcher dans les affiches, les Décrets qui
paraîtront... quatre fois par jour... Mais ça fera pas baisser du tout,
d'un seul petit sou, le prix du beurre...
Quand ça deviendra trop compliqué, Thorez s'en ira au Caucase, Blum
à Washington (s'ils sont pas butés) chargés de mission très complexes,
toi t'iras voir dans les Ardennes, te rendre compte un petit peu, de
l'imitation des oiseaux par les petites balles si furtives... si bien
piaulantes au vent... des vrais rossignols, je t'assure... qui viendront

328
picorer ta tête...
-- Ferdinand, quand c'est la bataille, le fascisme vaut le
communisme... Dans la prochaine Walkyrie, tu peux le croire très
fermement, que ça soye Hitler qui remporte ou son cousin Staline... ça
sera du pareil au même... la façon qu'on sera têtards, nous. Le Français
dans le cours des âges, il a jamais su ce qu'il voulait, ni dans la paix,
ni dans la guerre. Pendant quinze siècles, il s'est battu, révolutionné,
embouti dans tous les panneaux pour s'approprier la terre, se
débarrasser des Jésuites, la terre maintenant il en veut plus, il a
remplacé les Jésuites par les Juifs et les francs-maçons qui sont cent
mille fois plus charognes... Maintenant il veut les usines... une fois
qu'il les aura prises, il en voudra plus, c'est fatal!... Il voudra autre
chose... Il passe que des enfantillages dans son pauvre cassis, des
éberluteries d'éméchés, des petits caprices de vieillards, jamais un
ferme propos. Toujours des trucs qui n'ont pas de sens, ni de suite...
Personne actuellement peut lui dire: "Français t'es le pire con si tu
bouges, t'es le pire cocu de l'univers, le cave fatal. Ta barbaque est à
l'étal... un sale enculé cobaye voici pour ta gloire! On va te filer en
poivrade". [317] Personne le lui dit. Il se rend pas compte, il ne sait
rien. Pourtant faut l'avouer tout de suite, les guerres, toutes les guerres,
que les Juifs veulent nous faire faire valent pas un pipi de douanier...
une demi-couille d'amiral, un schako de pantomime, la quille pourrie
d'un bateau-mouche... Ça vaut rien. Je regrette de le dire. Qu'il en
plaise au Consistoire, moi je m'en fous énormément qu'Hitler aille
dérouiller les Russes. Il peut pas en tuer beaucoup plus, dans la guerre
féroce, que Staline lui-même en fait buter, tous les jours, dans la paix
libre et heureuse. Ça peut pas faire grande différence!... qu'il s'envoye
donc toutes les Ukraines Hitler! en veine de conquête! et puis encore
la Roumanie! et les Tchèques avec! je trouve pas un petit mot à
redire... Je suis pas champion pour ghettos... Ah! Mais pas du tout!...
Pourvu qu'il écroule pas ma crèche!... C'est les Juifs chez nous qui le
provoquent... C'est leurs crosses et leurs ambitions... C'est pas du tout,

329
du tout les nôtres... Moi je voudrais bien faire une alliance avec
Hitler. Pourquoi pas? Il a rien dit contre les Bretons, contre les
Flamands... Rien du tout... Il a dit seulement sur les Juifs... il les aime
pas les Juifs... Moi non plus... J'aime pas les nègres hors de chez eux...
C'est tout.
Je trouve pas ça un divin délice que l'Europe devienne toute noire...
Ca me ferait pas plaisir du tout... C'est les Juifs de Londres, de
Washington et de Moscou qu'empêchent l'alliance franco allemande.
C'est "l'Intelligence Service"... C'est les descendants de Zaharoff.
C'est pas d'autres intérêts. On peut plus bouger, se mouvoir... nos
tripes sont sur-hypothéquées, sur spéculées, sur-agiotées, sur-vendues
pour la Croisade juive. C'est infernal!... Chaque fois qu'on remue,
qu'on esquisse un tout petit rapprochement, une protestation anti
youtre... On nous rappelle... de haut lieu, brutalement, au garde à
vous... qu'on est de la viande d'abattoir, qu'on est déjà aux bestiaires...
On prend le coup de caveçon sur le mufle, la chambrière dans les
fesses... Je veux pas faire la guerre pour Hitler, moi je le dis, mais je
veux pas la faire contre lui, pour les Juifs... On a beau me salader à
bloc, c'est bien les Juifs et eux seulement, qui nous poussent aux
mitrailleuses... Il aime pas les Juifs Hitler, moi non plus!... Y a pas de
quoi se frapper pour si peu... C'est pas un crime qu'ils vous
répugnent... Je les répugne bien moi, intouchable!... Les Juifs à
Jérusalem, un peu plus bas sur le Niger, ils ne me gênent pas! ils me
gênent pas du tout!... Je leur rends moi tout leur Congo! toute leur
Afrique!... [318] La Libéria, je la connais, leur République nègre, ça
ressemble foutrement à Moscou. A un point que vous ne pourriez
croire... Eh bien ça ne me gêne pas du tout que les nègres dominent
Libéria et la Palestine... Pourvu que moi on me transforme pas en
esclave des Libériens tartarifiés, russifiés. C'est tout ce que je
demande. C'est la différence. Mais dans une alliance pensez donc,
entre le faible et le fort, le faible est toujours croqué. Voire! Voire!
Revoire! Hitler il aurait tant de travail, des telles complications

330
inouies à défendre ses vaches conquêtes, dans toutes les steppes de la
Russie, dans les banlieues du Baikal, que ça l'occuperait foutrement. Il
en aurait bien pour des siècles avant de venir nous agacer... Dans des
siècles... n'est-ce pas... le Roi... l'âne... et moi... on aura plus besoin
de musettes... Et puis, pour être colonisés, pour vous dire bien
franchement la chose, on peut pas l'être davantage que nous le sommes
aujourd'hui par les Juifs, par les nègres, par la plus immonde alluvion
qui soit jamais suintée d'Orient. Par des métis, des mâtinés, le plus bas
"conglomérat" de toutes les ordures de l'Egypte... ordures multipliées
par merde... Salut! votre bonne santé! Colonisés de l'intérieur, par les
métèques judéo-russes c'est la suprême infamie... Fientes on peut pas
tomber plus bas!... Demandez un peu ce qu'ils en pensent tous les Etats
limitrophes de votre Russie adorable... Ceux qui savent par
expérience séculaire, ce que Tartare juif veut dire!... Ils vous
éduqueront un petit peu... Ils peuvent pas concevoir, ces experts, plus
immonde, plus dégradante, plus infernale, torturante enculade, qu'une
tyrannie youtromongole... Deux millions de boches campés sur nos
territoires pourront jamais être pires, plus ravageurs, plus infamants
que tous ces Juifs dont nous crevons.
Portant les choses à tout extrême, pas l'habitude de biaiser, je le dis
tout franc, comme je le pense, je préférerais douze Hitler plutôt qu'un
Blum omnipotent. Hitler encore je pourrais le comprendre, tandis que
Blum c'est inutile, ça sera toujours le pire ennemi, la haine à mort,
absolue. Lui et toute sa clique d'Abyssins, dans la même brouette, ses
girons, son Consistoire. Ils le savent d'ailleurs parfaitement, et ils le
hurlent de temps à autre que c'est entre nous une haine à mort, entre
noirs et blancs, ça leur part du coeur... Il suffit de retenir les mots.
Nous aurions tort de chichiter... Nous n'avons plus rien à perdre... Les
boches au moins, c'est des blancs... Finir pour finir, je préfère...
--Alors tu veux tuer tous les Juifs?
-- Je trouve qu'ils hésitent pas beaucoup quand il s'agit de leurs
ambitions, de leurs purulents intérêts... (10 millions rien qu'en

331
Russie)... S'il faut des veaux dans l'Aventure, qu'on saigne les Juifs!
c'est mon avis! Si je les paume avec leurs charades, en train de me
pousser sur les lignes, je les buterai tous et sans férir et jusqu'au
dernier! C'est la réciproque de l'Homme.
Je voudrais qu'il soit proclamé, pour que le peuple sans vertèbres, dit
français, retrouve un peu son amour propre, absolument conclu,
certain, trompeté universellement, qu'un seul ongle de pied pourri, de
n'importe quel vinasseux ahuri truand d'Aryen, vautré dans son
dégueulage, vaut encore cent mille fois plus, et cent mille fois
davantage et de n'importe quelle façon, à n'importe quel moment, que
cent vingt-cinq mille Einsteins, debout, tout dérétinisants d'effarante
gloire rayonnante... J'espère que l'on m'a bien compris?...
Gustin était pas convaincu... Il s'en allait en arabesques, comme un
Juif, il fuyait...
-- Ils ont peut-être l'avenir pour eux, Ferdinand... à travers tous leurs
charognages... C'est peut être pour l'avenir qu'ils travaillent...
-- Si l'on étranglait tout d'abord, tous ceux qui nous parlent de
l'Avenir... ça simplifierait bien les choses... Quand un homme vous
parle d'Avenir c'est déjà une finie crapule... C'est bien dans les temps
présents que les Juifs s'engraissent! eux!... qu'ils font "coucous" dans
nos afurs... Ils te disent pas: "J'attendrai un peu! ... Non! jamais! Ils te
disent: "Trisse salope indigène! va te laver! con de cocu!" Ils se
beurrent les Juifs au présent!... pas d'Avenir! ...
-- Ils te font pas de tort personnel?...
-- Ils m'excèdent... J'en ai plein mon page... Je me tourne, j'en écrase...
Je m'en gratte dans la vie... Je peux plus ouvrir un cancan, sans
retrouver leurs traces de bave... de petits filaments, des moindres
échos... insidieux... des colonnes... de haut en bas... C'est des
paravents de l'armée youtre.. Y en a plein derrière... ça grouille.. ça
monte... ça dévale... y en a plein dans les commentaires... ils me
tâtonnent pour m'investir... Ils viennent m'apprécier la connerie, à
chaque tour de page... chaque minute... pour voir combien j'ai molli,

332
fléchi davantage... que je vais m'en apercevoir de cette nouvelle
traître ficelle, d'encore cette petite ordure, de l'imprévisible
entourloupe... la progression pénétrante.. l'infiltration [320] au mot à
mot... Si je roupille pas... des fois... par où ils peuvent encore me
mettre... si j'ai pas encore une absence... Un jour c'est un radiophone...
le lendemain c'est un grand tambour... Un jeune poète évanissime... Un
escroc si financier qu'il est plus grand que mille honnêtes... Le
lendemain c'est des prix de Charme... de beauté... toutes juives par
hasard... Tout ça travesti, vénéneux... C'est plus qu'un sous-bois plein
de vampires, faut pas somnoler... des vermines qui rampent dans les
ombres... gluantes, visqueuses, dans toutes les mousses... C'est plus du
tout une existence... C'est un "reptarium" fantastique! Je sors de chez
moi, l'autre matin, que vois-je sur le mur d'en face?... Une affiche:
"l'Humanité"... Pour la "France libre et heureuse!" Leur tarte pour cons
à là crème... Je m'approche, une photographie... souriante... une youtre
béate!... merde!... C'est un culot phénomène!... C'est le défi
véritable!... Je vais pas afficher des bretonnes, moi, sur Tel-Aviv... Je
suis plus discret... Et puis le camarade Lipchitz, quand il s'épanche en
pleine forme, la façon qu'il nous avertit. "Si les Français sont pas
contents, nous les ferons sortir." Je trouve pas ça du tout
raisonnable!... Je trouve ça grossier, préjudicieux. Charles Martel,
qu'était pas fou, quand les nègres lui parlaient de la sorte pendant la
bataille de Poitiers, il leur ouvrait à tous la gorge... Alors ils faisaient
plus du tout de bruit...
Si l'on me retrouve un de ces matins avec un petit porte-manteau...
Inutile de faire semblant d'avoir l'air de chercher...

(Il n'en coûte que 3 à 4.000 francs, pour faire abattre un homme,
n'importe quel jour à Paris, un peu moins à New-York, un peu plus à
Londres...).
Gutman bien poussé à fond, il s'est dévoilé tel qu'il est, une méchante,
rancuneuse nature... Comme je recommençais à lui dire, tout ce que je

333
pensais de bien des Juifs... Il s'est tout à fait fâché!... Il s'est foutu en
quart affreux... Il est parti dans une crise! une vraie colère de maudit...
--Mais tu délires, Ferdinand!... Nom de Dieu t'es saoul!... T'es noir à
rouler, ma parole, t'es qu'un sale buveur "habituel"... Mais je vais te
faire interner! Je te jure!... T'as beau être confrère!... Ça ne va pas
traîner... J'ai des relations dans les Asiles, moi.. Tu vas voir un petit
peu... Ils sont tous juifs dans les Asiles!... Ça va bien les divertir...
d'entendre ton numéro de folies... tes bêtises... Ils vont te faire
capitonner... T'iras, là-bas, médire des Juifs comme tu les appelles...
dans un joli cabanon... Je te ferai faire une camisole exactement sur
mesure... Alors, tu nous foutras la paix... Tu retourneras à tes romans...
Si t'es sage t'auras un crayon... D'abord c'est des insanités... la "Race"
ça n'existe plus... c'est des mythes...
--Voilà le grand bobard gode! pour nous!... à nous filer dans la
bagouze... le "mythe des races."!... Les Juifs, eux leur métissage, leur
faux-bamboula, ils en sont pas fiers comme d'une race!... Fiers comme
Artaban. Ils en ont pas honte eux d'être Juifs!... Ils [322] savent d'où
ils sortent... Ils se poussent au train comme des clebs... C'est eux qui
sont les pires racistes... Eux dont tout le triomphe est raciste... Ils
causent que pour nous égarer, pour nous étourdir... pour nous désarmer
davantage... Tous les professeurs anthropologistes, francs-maçons du
Front Populaire bien juifs, bien payés, nous l'affirment, que c'est fini,
urbi-orbi, et voilà... C'est irréfutable... Le Front Populaire n'a jamais
menti... C'est une berlue, c'est une chimère... un détraquement de la
vision... bien navrante, une déconfiture de tes pauvres sens d'onaniste!
une véritable idéorrhée... une perte de substance lécithique... Tu t'es
trop poigné Ferdinand... Tu sais, ce qu'elle dit la "tante Annie" ?...
Que ferai-je pour te guérir?... C'est l'épuisement de la ménopause?...
T'as des bouffées?... Prends les Souris de l'abbé Jouvence...
-- Pourtant, dis donc, ils sont crépus?... Et la Palestine? C'est pas le
berceau de la "Race"...
Ça y est, il venait de me remonter, il venait d'effleurer le sujet où je

334
suis cataleptique... Je redevenais intarissable... volubile...
incoercible...
-- Ils sont myopes! tes sémites! panards!... bas de cul! ils puent le
nègre... est-ce exact?... déconnai-je encore?... Je te laisse deux
souffles pour répondre...? Ont-ils les énormes nougats d'avoir poulopé
dans les sables, si tant, si fort... et les bédouinages... dans les sables...
à la chasse aux dattes, aux vieilles urines de chameaux... des siècles et
des siècles?... Irréfutable!... Ces feuilles des écoutes en moulin... les
panards palmés, je dis: juifs!... l'odeur! et les lunettes donc!... Ces
vieux granulômes!... les suites... les séquelles miteuses...
Ah! Ah! je marquais facilement un point sur la chasse aux dattes... Je
lui montrai tout de suite, les siens "de transat", qu'étaient vraiment
d'amplitude! pour sa taille si brève... Là il était confondu...
-- C'est le martyre des belles youtres, que j'ai insisté, d'avoir les pieds
un peu trop "forts"... Tous les bottiers de New-York le savent... Ils se
trompent pas eux sur les races...
-- Tu les accables bien lâchement, Ferdinand, qu'il se rebiffe aussitôt.
Toi aussi tu sors des sauvages... Si tu sors pas du désert, tu sors des
cavernes, c'est bien pire! C'était encore bien plus fétide, bien plus
écoeurant... Un désert c'est toujours propre... C'est pas des dattes
qu'ils se tapaient tes cons d'Aryens pères... C'était de la catafouine de
renne! de la vraie mouscaille bien fondante! et [323] pour l'Hiver des
boules de fiente malaxées! pétries! voilà ce qu'ils s'envoyaient tes
pères!... et puis du suif à la tourbe, bien rance bien fumé.. Des vrais
mangeurs de choses immondes... Voilà ce que tu crânes?...
-- Voici un portrait bien textuel!... mais c'est pas pareil... pas pareil.. .
-- Toi aussi t'as plein de paille au train... De quoi tu te plains?... et pas
encore de si longtemps!...
-- En vérité!... mais pas la même!... Chacun son odeur! je dis!... Tout
est là!... Je force pas la mienne sur les Juifs.... C'est eux qui montent
pour me renifler... J'aime pas leur odeur c'est tout... J'ai le droit... Je
suis chez moi. J'y vais pas moi, à Tel-Aviv... D'abord ils sont bien trop

335
racistes! à Tel-Aviv! encore bien plus féroces qu'Hitler! ... Ils sont
"exclusifs" comme personne!
-- Mais alors, dis donc, Mr. Blum? tu le trouves petit lui?... bas du
cul? Ah! Ah! Bisque!... Bisque!...
Il marquait un point...
-- M. Blum Karfulkenstein le Bulgare? que tu veux dire?... Ah! mais
lui c'est une autre gomme! il est de Genève et de Lausanne!... C'est une
exception! Il confirme la règle "bas du cul"... Il est le double bas du
cul!... Il est le prince des Bas-du-cul!...
Le coup était nul...
La conversation devenait aigrelette... un peu incisive... On parlait à
bâtons rompus...
-- Je veux pas périr par les Juifs! Je préfère un cancer à moi!. . pas le
cancer juif!..
-- Personne te force!...
-- Si! Si!... Ils me forcent!... C'est eux les Juifs, qu'ont inventé le
Patriotisme, après les Croisades!... la Réforme! pour faire bouziller
les chrétiens...
-- Tu crois?...
-- Positif! C'est eux qu'ont tout découvert... Les Croisades et la
Réforme, ça leur a très bien réussi, seulement le Patriotisme, je
voudrais bien qu'ils le prennent dans le cul, ça me rendrait service...
-- Ils ont été persécutés...
-- C'est eux qui nous persécutent... C'est jamais nous... Ils se vengent
de trucs qu'existent pas!.. On est les victimes des martyrs!... C'est nous
les vampés! pas eux, saladés, transis de [324] mensonges, cocus,
croulants dupés, sous toutes les oppressions juives. Tyrannies
travesties, sournoises, genre "Optimiste" comme chez les Britons...
écraseuse comme en Russie... pédante, cauteleuse, vineuse et patriote
comme chez nous... Du kif!... Le monde ne marche pas tout seul... Je te
dis... il peut pas marcher tout seul... Il faut que quelqu'un s'en occupe...
commande... Ce sont les Juifs qui commandent... Le monde commandé

336
par les Juifs, c'est un enfer pour les Aryens... sans abus, textuellement
un enfer! avec les flammes! des crapauds partout! d'éternelles
tortures... des révolutions, des guerres, des boucheries, à n'en plus
finir... les unes dans les autres, et les Juifs toujours au fond de toute la
musique!... toujours en train d'en remettre, délirer, de comploter
d'autres calvaires pour nos viandes... d'autres abracadabrants
massacres, d'en puruler! insatiables! toujours agioteurs! voyeurs!
bandocheurs! effrénément... c'est leur vie!.. leur raison d'être... Ils
crucifient. Voilà, j'ai tout dit, je pense... les Juifs.
-- C'est pas beaucoup, Ferdinand!...
-- Ah! si encore un petit mot, faut pas compter pour la prochaine que
je me déplace... Je suis objecteur 700 pour 100. Le pacifiste, c'est
plus le Juif... c'est moi!... La médaille militaire je l'ai depuis le 27
novembre 1914... Elle me rapporte 200 francs Blum par an... (20
francs suisses), j'en veux pas une autre... Ça sera la médaille d'lsraël
l'autre... Alors tu comprends...
-- C'est pas très vif, comme esprit, Ferdinand... pour un Aryen t'es
assez lourd!...
-- Je sais, pote, ton genre, je le connais, pour l'esprit c'est Eddie
Cantor... Marx Brothers...
--Jabote toujours garde mobile!... C'est nous les Sels de la terre!... Tu
l'as dit toi-même!
"Sel de la terre!...» Voilà le vocable dont je sursaute!... Je voulais lui
rentrer dans la glotte... Il venait de provoquer encore mon humeur la
plus intraitable!...
-- A!h! sel de la Terre! ... Ah! Consistoire! ... Ah! Sage de Sion!... Ah!
macchabée... Ah! grimace!... Ah! alors, elle est indicible!... mais
foutriquet de burnes de taupes!... Mais vous vous tenez tous qu'au
bidon!... Un Juif c'est 100 pour 100 culot!... Tambour! ... Tambourin!
Baguettes! Escamoteurs de vessies! .. Qu'on vous arrache le haut
parleur... l'Ecran du vide! baudruches pourries!... Vous effondrez!... Au
vice! A l'estampe? des Titans!... Au "travail loyal" comme vous dites!

337
devant votre frêle [325] intérieur... des Faisans!... des faux féticheurs
sursoufflés!... pas même des loufiats!... des éponges!... des vrais
chiftirs, vous prenez tout!.. Plus de jus à sucer: Plus personne!... Tout
autant vous Juifs! pauvres merdures rêches! tout épuisés du
chromosome, tout filasseux!... ça gonfle qu'en trempant bien dans la
soupe! comme tous les croûtons!... Dans le bouillon!... dans notre
soupe!...
-- Tu vas te faire avoir, Ferdinand, dans la voie que tu t'engages...
T'auras le monde entier contre toi, figure de légume!... Ça sera pas
toujours facile de te faire passer pour inconscient... T'es un genre de
fou qui raisonne... Les gens peuvent pas toujours savoir... Ils se
trompent des fois... Ils peuvent se méprendre... Tu peux vexer des
personnes... Tiens! moi, qui te veux du bien... Je t'ai jamais trompé
Ferdinand... Je t'ai jamais tendu des pièges... Je t'ai jamais dit "Tu
peux y aller"... que c'était une entourloupe?... pas vrai?... Hein?... dis-
le?...
-- Gutman! c'est exact!...
-- Alors je te dis, moi nègre, Ferdinand, laisse tomber ces affreux
propos.,. viens avec nous... tu seras content... T'es indigène?... tes
frères de race, comme tu les nommes, ils te chient sur le tronc...
-- C'est exact Gutman.. c'est exact, autant que les Juifs...
-- Parce que tu sais pas les prendre... les Juifs, si tu savais les
aborder, ils t'apprendraient à réussir... t'es qu'un sale raté dans ton
genre... d'où, ces aigreurs imbéciles, ta tête de cochon... Regarde un
peu les indigènes, les Juifs les contrarient jamais, eux... Au contraire,
"Y a de la joie!" qu'ils chantent... Tu comprends a y a de la joie" de se
faire enrouter!... Toi tu les engueules!... C'est pas une façon!... C'est toi
qui les indisposes... Tu les humilies!... C'est vilain!... Regarde comme
ils sont heureux tes "Français de race" d'avoir si bien reçu les
Romains... d'avoir si bien tâté leur trique... si bien rampé sous les
fourches... si bien orienté leurs miches... si bien avachi leurs
endosses. Ils s'en congratulent encore à 18 siècles de distance!.. Toute

338
la Sorbonne en jubile!... Ils en font tout leur bachot de cette
merveilleuse enculade! Ils reluisent rien qu'au souvenir!... d'avoir si
bien pris leur pied... avec les centurions bourrus... d'avoir si bien
pompé César... d'avoir avec le dur carcan, si étrangleur, si féroce,
rampé jusqu'à Rome, entravés pire que les mulets, croulants sous les
chaînes... sous les chariots d'armes... de s'être bien fait glavioter par
la populace romaine... Ils s'esclaffent encore tout transis, tout émus de
cette [326] rétrospection... Ah! qu'on s'est parfaitement fait mettre!...
Ah! la grosse! énorme civilisation!... On a le cul crevé pour toujours...
Ah! mon popotas!... fiotas! fiotum!... Ils s'en caressent encore l'oigne...
de reconnaissance... éperdue... Ah! les tendres miches!... Dum tu
déclamas!... Roma!... Rosa! Rosa!... Tu pederum!... Rosa! Rosa! mon
Cicéron!
Tout recommence et c'est parfait!.. Et voilà! tout! C'est la cadence!
C'est la ronde! C'est les ondes! avec d'autres pafs! Le paf de youtre
c'est bas, j'admets! dans la série animale, mais enfin quand même, ça
bouge... Ça vaut bien une bite d'Empereur mort ?... Tu n'es pas
d'avis?...
-- Mais si, mais si... j'étais d'avis...
-- Puisque c'est le destin des Français de se faire miser dans le cours
des âges... puisqu'ils passent d'un siècle à l'autre... d'une bite
d'étrusque sur une bite maure... sur un polard de ritain... Une youtre
gaule ou une saxonne?... Ça fait pas beaucoup de différence! C'est
abusif de bouder... Tous les conquérants, ils doivent, c'est bien naturel,
mettre les conquis! c'est la loi des plus vives Espèces!... Si fait... Si
fait...
-- Regarde un peu toutes les mignonnes, les Aryennes... c'est facile à
discerner où qu'elles vont leurs préférences... au théâtre, au cinéma,
dans n'importe quel salon... "première", croisière, musette, tennis?...
Elles foncent toutes, remarque, littéralement sur le Juif, sur le crépu,
sur le "toucan". Le crépu c'est le Roi du jour... Il monte... Le blanc
descend... C'est lui qui a tous les honneurs!... C'est pour lui qu'on se

339
met dans les frais... Elles raisonnent pas les mignonnes, elles suivent
leur instinct, leur ventre... Le Juif il est parfait pour elles, il a l'avenir,
il a le pognon... On n'a pas besoin de leur apprendre... Elles sentent
ces choses-là de nature... Elles vibrent... Elles reçoivent les ondes...
les ondes nègres... C'est le beau môme d'aujourd'hui! le Juif! le Juif
dans tous les films, légèrement crépu, bas du pot, panard, un peu
myope! Oh! comme il est distingué!... Surtout à la ville!... Ah! Comme
il a l'air raffiné!... avec ses jolies lunettes!... Ah! c'est pas un fou
celui-là, ni un paysan!...
-- C'est vrai, c'est irréfutable, les Juifs gagnent de tous les côtés.
Toutes les gonzesses aux Abyssins! La race plein les miches! ... Elles
en ont le panier en compote! elles peuvent plus s'asseoir tellement
elles ont le fias enjuivant... Ah! comme ils baisent fort... ces frisés!...
Ah! comme ils sont brûlants! volcans!... [327] C'est des vrais coeurs
d'amants! ... Cette bonne Philomène! Tu penses comme tous les nègres!
Braquemards faits hommes!
"Ils viendront jusque dans nos bras... Egorger nos fils... nos compa-a-
a-gnes... Aux armes!..." Il avait le mot drôle Rouget de l'Isle!... Ils
égorgent bien les fils et les pères avec... mais ils enculent les
compagnes... C'est encore du bénéfice... C'est déjà beaucoup moins
affreux... qu'avec les "férooooces soldats!"... Tu peux pas prétendre le
contraire! Tu devrais reconnaître!... reconnaissant!... Ils "mettent" un
peu les girons, mais c'est pour la plaisanterie!... pour la bonne
franquette... pour mieux encore assimiler...
Si les Allemands avaient gagné (si les Juifs avaient bien voulu, c'est-
à-dire) la guerre de 14, eh bien les Français du sol, ils en auraient
joliment joui! ils auraient pris leur pied pépère avec les Fritz... Les
grenadiers de Poméranie, les cuirassiers blancs!... Ah! alors ça c'est
des beaux mecs!... Ça serait passé dans l'enthousiasme, un vrai
mariage passionnel!... Les Français ils deviennent tout ce qu'on veut
quand on réfléchit. . Ils deviennent au fond, n'importe qui... n'importe
quoi... Ils veulent bien devenir nègres... ils demandent pas mieux...

340
Pourvu qu'un mâle bien cruel les enfouraille jusqu'au nombril ils
s'estiment joliment heureux... C'est qu'une très longue succession, notre
histoire, depuis les Gaulois, de cruels enfourailleurs. Pas un seul roi
qu'était français. A présent en pleine décadence, faut se faire étreindre
par des larvaires... se contenter de ce qui reste... Les Français toujours
si avares, ils engraissent quand même très bien, tous leurs maquereaux
du pouvoir. A présent que c'est le tour des youtres, leur suprême
triomphe, ils vont finir raides comme des passes... Mais plus on se fait
foutre... plus on demande... Et puis voilà qu'on leur promet aux
Français, des bourreaux tartares!... C'est pas des choses à résister...
Mais c'est une affriolance!... Comment voudrais tu qu'on les
retienne?... Mais c'est le "bouquet" priapique!... "Des vrais de vrais!"
plus que sauvages!... Des tortureurs impitoyables!... Pas des sous-
raclures d'Abyssins!... Mais non!... Mais non!... Que des tripières sur-
calibrées! en cornes d'Auroch! Tu vois ça d'ici! .. Ce voyage dans la
Potosphère! Ah! comme ils vont nous faire souffrir! Ah! ces ardents.
Ah! mon joyeux!... Ah! ces furieux!... Ah! mon timide!... Après on aura
les Kirghizes... C'est au programme!... Ah! c'est promis!... Et puis des
Mongols!... encore plus haineux!... plus bridés!... Qui croquent la terre
et les vermines... Ah! comme ils vont nous transverser!... Et puis [328]
d'autres, plus chinois encore! plus jaunes!... plus verts... Toujours plus
acharnés au pot... Ah! Ils vous entament! Ils nous étripent!... C'est la
Croix dans le plein du cul!... Plus ils sont étranges... plus c'est fou!...
Plus ils dilatent... plus ils s'enfoncent! C'est la vie des anges par le
pot!... Ils nous tuent... Voilà comme ils disent les Français!... Gutman il
avait le dernier mot...
--J'ai connu un agonique, tiens je vais te faire tout comprendre... dans
ma clientèle, un garçon qui s'en allait... jeune, un artiste, et homme du
monde... J'en ai vu beaucoup d'agoniques... mais celui-là... Quand on
lui passait le thermomètre, qu'on lui laissait un peu à demeure... ça lui
redonnait des sensations... ça le faisait encore bandocher... malgré
qu'il était au coma... Il gardait ses habitudes... C'est même comme ça

341
qu'il a fini... dans les bras de sa mère... C'est pour te dire, ma chère
langouste, que dans les choses du sentiment, la raison n'a jamais de
place... Ça n'a jamais ni fin, ni cesse... C'est une chose de vie dans la
mort... Tu me saisis?

Le capitaine Dreyfus est bien plus grand que le capitaine Bonaparte. Il


a conquis la France et il l'a gardée.

Il a bien raison Gutman: tous ces vices après tout me débèctent...


Toute cette invasion d'Abyssins n'est plus supportable. Il avait raison
Lipchitz: "Les Français qui sont pas contents, nous les ferons sortir..."
Je vais me tirer... On me le dira pas deux fois. Peut-être en Irlande...
Ils aiment pas les Juifs en Irlande, ni les Anglais. Ils les abominent
conjointement. C'est la bonne disposition par les temps qui courent...
la seule! Mais je peux pas partir comme une fleur... Je veux pas
tomber à la charge des Irlandais... Je sais ce qu'il en retourne... Il me
faut un petit viatique... Bien sûr, ce livre va se vendre... La critique va
se l'arracher... J'ai fait les questions, les réponses... Alors?... Je crois
bien que j'ai tout prévu... Elle pourra chier tant qu'elle voudra, la
Critique... Je l'ai conchiée bien plus d'avance! Ah! je l'emmerde, c'est
le cas de le dire! C'est la façon! J'aurai forcément le dernier mot! en
long comme en profondeur... c'est la seule manière. J'ai pris toutes mes
précautions. Mais la critique c'est pas grave, c'est bien accessoire...
Ce qui compte c'est le lecteur! C'est lui qu'il faut considérer... séduire.
Je le connais Français moyen, regardant, objectif, vindicatif... Il en
veut plus que pour son plâtre... dès qu'il ne s'agit plus d'un Juif... Et je
n'ai pas sa cote d'amour!... Je vais donc lui donner bon poids. Je vais
le gâter décidément. Je vais ajouter quelques chapitres... une dizaine...
que ça représente un vrai volume... Je vais faire un peu de
Baedecker... C'est la mode, c'est les Croisières... C'est susceptible de
le fasciner... le genre "Magazine des Voyages"... Vous souvenez-
vous?... Ah! le bien bel illustré!... chatoyant et tout! divertissant au

342
possible... ravissant de lecture... aimable... pittoresque... pimpant... Je
vais reprendre ce principe... aux magies de "Michel Strogoff"... Je
veux terminer ce gros et furieux ouvrage en grande courtoisie... Le
coup de chapeau... le panache... Grande salutation... Je vous prie!... de
ma plume immense, esbouriffée, je frôle le tapis... Grande parabole!
je vous présente mes devoirs... Grande révérence... Grande féerie... Je
vous salue!... Votre serviteur!...

Il faut d'abord situer les choses, que je vous raconte un petit peu
comment c'est superbe Leningrad... C'est pas eux qui l'ont construit les
"guépouistes" à Staline... Ils peuvent même pas l'entretenir... C'est au-
dessus des forces communistes... Toutes les rues sont effondrées,
toutes les façades tombent en miettes... C'est malheureux... Dans son
genre, c'est la plus belle ville du monde... dans le genre Vienne...
Stockholm... Amsterdam... entendez-moi. Comment justement exprimer
toute la beauté de l'endroit... Imaginez un petit peu... les Champs-
Elysées... mais alors, quatre fois plus larges, inondés d'eau pâle... la
Neva... Elle s'étend encore... toujours là-bas... vers le large livide... le
ciel... la mer... encore plus loin... l'estuaire tout au bout.. à l'infini... la
mer qui monte vers nous... vers la ville... Elle tient toute la ville dans
sa main la mer!... diaphane, fantastique, tendue... à bout de bras... tout
le long des rives... toute la ville, un bras de force... des palais...
encore d'autres palais... Rectangles durs... à coupoles... marbres...
énormes bijoux durs... au bord de l'eau blême... A gauche, un petit
canal tout noir... qui se jette là... contre le colosse de l'Amirauté, doré
sur toutes les tranches... chargé d'une Renommée, miroitante, tout en
or... Quelle trompette! en plein mur... Que voici de majesté!... Quel
fantasque géant? Quel théâtre pour cyclopes?... cent décors
échelonnés, tous plus grandioses... vers la mer... Mais il se glisse,
piaule, pirouette une brise traître... une brise de coulisse, grise,
sournoise, si triste le long du quai... une brise d'hiver en plein été...
L'eau frise au [333] rebord, se trouble, frissonne contre les pierres...

343
En retrait, défendant le parc, la longue haute grille délicate... l'infinie
dentelle forgée... l'enclos des hauts arbres... les marronniers altiers...
formidables monstres bouffis de ramures... nuages de rêves repris à
terre... s'effeuillant en rouille déjà... Secondes tristes... trop légères au
vent... que les bouffées malmènent... fripent... jonchent au courant...
Plus loin, d'autres passerelles frêles, "à soupirs", entre les crevasses
de l'énorme Palais Catherine... puis implacable au ras de l'eau... d'une
seule portée terrible... le garrot de la Neva... son bracelet de fonte
énorme. Ce pont tendu sur le bras pâle, entre ses deux charnières
maudites: le palais d'Alexandre le fou, rose lépreux catafalque, tout
perclus de baroque... et la prison Pierre et Paul, citadelle accroupie,
écrasée sur ses murailles, clouée sur son île par l'atroce Basilique,
nécropole des Tzars, massacrés tous. Cocarde tout en pierres de
prison, figée, transpercée par le terrible poignard d'or, tout aigu,
l'église, la flèche d'une paroisse d'assassinés.
Le ciel du grand Nord, encore plus glauque, plus diaphane que
l'immense fleuve, pas beaucoup... une teinte de plus, hagarde... Encore
d'autres clochers... vingt longues perles d'or... pleurent du ciel... Et
puis celui de la Marine, féroce, mastoc, fonce en plein firmament... à
la perte de l'Avenue d'Octobre... Kazan la cathédrale jette son ombre
sur vingt rues... tout un quartier, toutes ailes déployées sur une nuée de
colonnades... A l'opposé cette mosquée... monstre en torture... le
"Saint Sang"... torsades... torsions... giroles... cabochons... en
pustules... toutes couleurs... mille et mille. Crapaud fantastique crevé
sur son canal, immobile, en bas, tout noir, mijote...
Encore vingt avenues... d'autres percées, perspectives, vers toujours
plus d'espaces... plus aériennes... La ville emportée s'étend vers les
nuages... ne tient plus à la terre... Elle s'élance de partout... Avenues
fabuleuses... faites pour enlever vingt charges de front... cent
escadrons... Newsky!... Graves personnes!... de prodigieuses foulées...
qui ne voyaient qu'immensités... Pierre... Empereur des steppes et de
la mer!... Ville à la mesure du ciel!... Ciel de glace infini miroir...

344
Maisons à leur perte... Vieilles, géantes, ridées, perclues, croulantes.
d'un géant passé... farci de rats... Et puis cette horde à ramper,
discontinue, le long des rues... poissante aux trottoirs... rampe
encore... glue le long des vitrines... faces de glaviots... l'énorme,
visqueux, marmotteux, grouillement des [334] misérables... au rebord
des ordures... Un cauchemar traqué qui s'éparpille comme il peut... De
toutes les crevasses il en suinte... l'énorme langue d'Asie lampante au
long des égouts... englue tous les ruisseaux, les porches, les
coopératives. C'est l'effrayante lavette éperdue de Tatiana Famine...
Miss Russie... Géante... grande comme toutes les steppes, grande
comme le sixième du monde... et qui l'agonise... C'est pas une erreur...
Je voudrais vous faire comprendre, de plus près, ces choses encore...
avec des mots moins fantastiques...
Imaginez un petit peu... quelque "Quartier" d'ampleur immense... bien
dégueulasse... et tout bondé de réservistes... un formidable
contingent... toute une armée de truands en abominable état... encore
nippés en civil... en loques... tout accablés, guenilleux... efflanqués...
qu'auraient passé dix ans dans le dur... sous les banquettes à bouffer du
détritus... avant de parvenir... qu'arriveraient à la fin de leur vie... tout
éberlués... d'un autre monde... qu'attendraient qu'on les équipe... en
bricolant des petites corvées... de ci... de là... Une immense déroute en
suspens... Une catastrophe qui végète.

Peut-être faut-il à présent, à ce moment du récit, que j'éclaire un peu


ma lanterne... que je vous raconte en détail ce qui s'est passé...
Nathalie, ma guide-policière, proposait les distractions...
Certain tantôt, elle me dit:
-- Si nous allions jusqu'aux Iles?... (leur Pré-Catelan). Un très joli
match de tennis doit avoir lieu...
Elle était fervente de tennis, Nathalie, je voulais lui faire plaisir.
-- C'est entendu...
Nous voilà partis... C'était pas extrêmement près les Iles en question.

345
Une petite heure en auto... à cause des encombrements. Tous les
sportifs de Leningrad, toutes les familles de "commissaires" au grand
complet, plein les gradins... Et papoti... et papota.. Il s'agissait d'un
tournoi entre Cochet et Koudriach, leur champion. Déjà fin août, je
vous assure qu'on la grelotte à Leningrad. Le vent de la Baltique est
sévère, je vous l'affirme... Comme babillage aux alentours, ces
demoiselles des "bonnes familles", elles avaient de ces caquets!... Pas
du tout le public de la rue... Je ne dirai pas des élégantes... mais déjà
du vrai confort... des jolies chaussures... (au moins 1.500 francs la
paire), l'élite en somme... la bourgeoisie... Je me suis fait traduire les
conversations... une petite en short à côté... bien trapue... bien
campée... bien appétissante... elle racontait ses vacances...
"Ah! quel voyage, ma chère amie, ah! si tu avais vu papa! il était
furieux, imagine!... Nous n'irons plus sur la Volga!... Un [336]
peuple!... cette année!... Tu n'as pas idée, les bateaux chargés! à faire
naufrage! à couler tous!... Rien que des laboureurs!... mon amie!... Ah!
quel peuple affreux!..." (textuel). Et de dire et de s'exclamer! ...
La fin du match... Cochet gagnait haut la main... l'assistance tout à fait
sportive sur tous les gradins... applaudissements unanimes...
chaleureux... réchauffés...
Nous nous replions, avec Nathalie, vers la grille du Parc... à la
recherche de notre voiture... la "Packard" 1920, que je louais 300
francs l'heure. Je ne regrette rien, je le répète. Il me reste encore des
roubles... en Russie... une petite fortune... Dans les Caisses de l'Etat...
il m'en reste bien pour 30.000 francs. 20 paires de chaussures. Au
moment où nous montons en voiture, survient un Monsieur bien poli...
soulève sa casquette... et de son plus juif sourire, m'adresse une petite
demande...
-- Monsieur Céline, cela vous plairait-il de nous ramener à
Leningrad?... que nous profitions... Je suis le chef de l'Intourist... avec
mon ami... Sommes-nous indiscrets?...
Il était parfaitement correct ce petit chef de l'Intourist:

346
-- Mais montez-donc... Je vous en prie!...
Il s'installe auprès du chauffeur... Son copain, il me le présente... il
bafouille un nom... le copain aussi bien youtre... mais alors youtre d'un
autre modèle... pas un "petit filtrat de ghetto"... le modèle "Satrape"...
le très imposant Pacha... le mâtiné d'Afghanistan... le costaud pancrace
de grande classe... ample et fourni... du creux, du coffre, de l'abatage...
la "cinquantaine"... de la brioche... du bourlaguet, du foie gras... une
vareuse à la Poincaré... humblement khaki, ultra sévère... toute la
"quincaille" au balcon, les motifs d'émail "soleil", les ordres plaqués
au nichon... toutes les "bananes" de Lénine. Un peu citron des
conjonctives... un peu du Boudah... et puis tout à fait insolite! les
moustagaches, deux houpettes bien cosmétiquées... séparées...
divergentes... comme on les portait à Londres vers 1912... dans les
équipes de cricket... chez les "porteurs en voltige", les "Comuters of
Croydon", les "Icare Brothers" à l'Empire... Enfin vraiment un curieux
mélange... Je le bigle de quart... encore un peu... comme ça tout en
brinquebalant... Les pavés sont abominables... Je me dis: "Sûrement
ce badour c'est un ténor de l'Aventure... C'est un homme qui a profité
dans le Communisme... il est beau!... Voici un superbe hasard!..."
L'auto marchait très doucement, à cause des terribles [337]
fondrières... que pour les ressorts c'est une épreuve... Depuis
Catherine, certainement, c'est les mêmes "bossus" qui pavent... et je
vous assure qu'ils sont cruels... C'est ça le vrai charme de cette ville...
elle reste un musée dans son jus... Rien pourra jamais la changer...
Faut voir les Russes au travail. Ils rappellent le régiment, au poil... Ce
sera toujours les mêmes ornières... un peu plus creuses et puis c'est
tout... C'est l'Asie... quoi... c'est l'Asie... Toutes les voitures, elles en
crèveront... A peine un immeuble neuf... depuis la "Bolchévique 17"...
le strict absolu nécessaire: Le Guépéou... autre chose... ça aurait
juré... Pourquoi faire?... L'autre "opulent", ce ténor boudah, voilà qu'il
se met à parler entre les cahots... Ah! mais je trouve qu'il est cordial...
et puis même qu'il est spirituel et tout... et qu'il est carrément jovial...

347
Enfin voici un Russe qui cause... qu'est drôle... en plus... et qu'a l'air
tout déboutonné... à plaisir!.. qu'en rajoute! c'est étonnant!. qu'a pas un
barillet dans le cul!... qu'a pas l'air de se gratter du tout!... Il semble
penser tout haut... c'est le premier!... Il parle anglais comme père et
mère... On se comprend.. C'est bizarre, à mesure que je l'entends, il
me semble que sa voix je la reconnais... C'est pas moi qui pose les
questions, c'est lui qui adresse... Il me fait:
-- Monsieur, aimez-vous la Russie?...
-- Et vous, dear Sir?... est-ce qu'elle est bonne?...
J'ai pas l'habitude de ruser, je suis d'un naturel assez simple, j'aime
pas les mystères... Puisque mes impressions le passionnent je vais lui
faire part immédiatement de mes réflexions... qu'elles sont pas très
favorables... Nathalie se recroqueville dans le coin opposé... elle me
fait du genou. Très inoffensif à vrai dire tout ce que je proclame... que
j'aime pas beaucoup leur cuisine... (et moi la cuisine ça me laisse
tiède), que j'aime pas l'huile de tournesol... J'en ai le droit... Que
bagne pour bagne ils pourraient mieux... Que c'est un mauvais
ordinaire de prison bien mal tenue... enfin des futilités... que les
concombres c'est pas digeste... que les cafards plein les crèches.. (je
payais la mienne trois cents francs par nuit) ça faisait pas un progrès
sensible... Qu'ils avaient tous l'air dans la rue à première vue,
médicalement, leurs travailleurs "régénérés"... d'une terrible débâcle
de cloches... effroyablement anémiques... chlorotiques... flapis... une
vraie retraite de Russie... décavés jusqu'aux ratamoelles... que ça me
surprenait pas du tout... avec leur genre de régime... que moi même
avec Nathalie, tout en flambant des sommes orgiaques, on arrivait à se
nourrir qu'avec des [338] galtouses bien suspectes... à vous couper net
le sifflet... des brouets si équivoques... des petits arrière-goûts si
sûris... incroyables... Si je parlais tant de boustifaille, dont je me fous
énormément, c'est parce que là-bas, n'est-ce pas, ils se proclament
matérialistes, "tout pour la gueule". C'est leur gloriole le
matérialisme... Alors je faisais des remarques matérialistes...

348
qu'étaient dans la note... des choses que devait comprendre ce beau
sénateur bonzoide... Ça l'a pas mis en colère mon impertinence... Il se
fendait même les babouines de m'entendre avec mes sarcasmes...
persifleux... Il se tamponnait de rigolade dans le fond du bahut... Ça
n'avait pas l'air de le froisser. Nathalie n'en menait pas large... Quand
j'ai eu fini enfin de faire comme ça le bel esprit... Il est revenu à
l'assaut d'une autre manière... Il s'est enquis d'autre façon...
-- Il paraît que Monsieur Céline n'aime beaucoup nos hôpitaux?...
Ça y était! Cette provocation m'avait à l'instant suffi! ... un éclair!...
m'avait débrouillé la mémoire... Je m'y retrouvais parfaitement! je lui
répondis coup sur coup:
-- Mais si! Monsieur Borodine, quelle erreur navrante!... mais j'en
suis "enthousiastic"... de vos hôpitaux! .. voyons!... vous êtes, pour ce
qui me concerne, très mal renseigné!... A mon tour, puis-je me
permettre?... puisque nous sommes aux confidences... C'est un nouveau
nom, n'est-ce pas, Borodine?...
Il se fendait de mieux en mieux...
-- Là bas, à Dartmoor, sur la lande, quand vous fabriquiez des petits
sacs... vous vous appeliez?...
-- Et vous, là-bas, Monsieur Céline, à Hercules Street... est-ce bien
exact?... quand vous preniez des leçons d'anglais, à la jaune cantine
"Au Courage"... sous le grand pont... Suis-je dans l'erreur?...
Waterloo... Waterloo over the Bridge!... la gare des morts... Ah! Ah!
Ah!... Vous êtes un fils de "Dora"... Top là!... Top! Top! ...
-- Vous en êtes un autre!... il faut l'avouer haut et fièrement!
On s'est serré la louche en force... c'était plus la peine de pré tendre ...
Il avait énormément forci et jauni... je l'avais connu très mince et très
pâle...
-- Et cet excellent Yubelblat... hein?... toujours myope?... toujours
lecteur en pensée?...
Ah! il évoquait une époque. C'était amusant comme souvenir
Yubelblat! ...

349
-- Il m'a bien servi à Anvers vous savez Monsieur Céline...
-- Yubelblat?...
-- Je suis resté trois mois chez lui.. dans sa cave mon ami... dans sa
cave! ... Pas un rat dans sa cave! ... Je vous garantis... Mais que de
chats!... mon Dieu!.. Tous les chats d'Anvers!... Quels chats!...
-- Bien vrai?...
-- Bien vrai!...
-- Dans la cave?...
-- Comme Romanoff!...
-- 17?...
-- Quel âge avez-vous donc Céline?... "Doucement chauffeur!" Il
commande à présent... "Doucement... faites le tour!... Il faut que je
parle encore à mon ami, le "Gentleman"... Toujours "Ferdinand la
migraine"?... Ah! l'on ne se retrouve pas tous les jours!...
"enthousiastic"!... Encore il partait à se marrer.
-- Yubelblat... non plus d'ailleurs!... Il avait bien promis, ce cher, de
passer pourtant une fois... encore une fois... me faire une petite
surprise... une petite visite... en véritable camarade... comme cela sans
cérémonie... pour son retour de Pékin... Il avait promis... Il y va de
moins en moins, n'est ce pas à Pékin?... N'est-ce pas?... Il me
semble!...
-- Je ne suis plus très au courant Mr. Borodine...
-- Il est fantasque ce Yubelblat... savez vous?... imprévisible en
vérité!... Il a préféré reprendre encore ce sale bateau... Il n'aime plus
le "Transsibérien". Ah! Ah! Ah! ... (Il se ramponnait la brioche). Quel
voyage... Terrible détour!... La Mer Rouge vraiment!... Un bien
disgracieux voyage en vérité...
On s'en esbaudissait tous deux, tellement c'était drôle tout ce détour de
Yubelblat...
-- Et vous alors? Monsieur Céline?... Vous n'aimez pas la Russie?...
Pas du tout... Mais vous aimez bien au moins, notre grand théâtre?...
Vous êtes raffiné comme un Lord, Monsieur Céline... pas seulement

350
pour les hôpitaux... Ah! Ah! Ah!... Vous êtes raffiné comme un duc...
Un grand duc!... Monsieur Céline!... On vous voit beaucoup au foyer
de la danse... Suis je mieux renseigné?...
Nathalie n'avait rien à dire... Elle regardait loin... très loin... la rue.
Elle se faisait menue, toute petite...
[340] -- Vous voulez bien, Monsieur Céline, que je vous pose une
question? Une question vraiment personnelle?... Une vraie question
d'ami... un peu brutale...
-- Je vous écoute.
-- En cas de guerre de quel côté seriez-vous?... Avec nous? Ou avec
l'Allemagne?... Monsieur Céline?...
Le petit youtre de l'Intourist, sur le siège avant, il se démanchait pour
mieux entendre...
-- J'attendrais... Je verrais bien... Monsieur Borodine... J'applaudirais
comme au tennis... au plus adroit... au plus tenace... au plus corsaire...
au plus fort! Je m'intéresserais...
-- Mais les plus forts, c'est nous! cher Monsieur!... Tous les experts
vous le diront!...
-- Les experts se trompent parfois... Les Dieux se trompent bien...
Nous avons des exemples...
A ces mots nets, le voilà qui change de contenance... la colère le
saisit, immédiate... Il sursaute... Il bafouille... Il s'agite... Il ne tient
plus sur la banquette... le feu lui monte, d'entendre des bafouillages
pareils!... Une vilaine rage de Chinois...
-- Oh! ami!... ami!... qu'il suffoque... Vous dites des choses si
imbéciles... -- Chauffeur! chauffeur!... Faites donc le tour un peu par
Houqué! ... Vous ne connaissez pas, Monsieur Céline, Houqué?...
Houqué! cela ne vous dit rien?... Vous ne savez pas?... Hou! qué?
Non?... Jamais on ne vous a parlé de Hou! qué!... Nous allons avec
mon ami, vous montrer Houqué!... Passez chauffeur, tout doucement...
là...--Ici... devant... regardez Céline... ces maisons si basses... si
trapues... voyez-vous bien closes.. C'est le quartier de Pierre le

351
Grand! ici Monsieur Céline! ... je vous le montre... C'est là, qu'il
menait s'amuser... s'éduquer un peu les personnes qui causaient un peu
de travers... qui ne voulaient pas causer... qui répondaient mal aux
questions... Elles faisaient tellement de bruit ces personnes, des bruits
si forts!... quand elles s'amusaient avec Pierre, quand elles
commençaient à reparler... qu'elles retrouvaient leurs paroles... Un tel
vacarme des poumons! Monsieur Céline... de la gorge... Hou! qué!...
comme ça!... Hou...! qué!... comme cela! si fort!... qu'on entendait plus
que leurs cris! à travers tout le quartier... à travers toute la Néva...
jusqu'à Pierre et Paul... C'est encore le nom qu'on lui donne à ce
quartier. Houqué!... Regardez bien, Monsieur Céline, toutes ces
demeures... si trapues... si profondes... bien closes!... Ah! C'est un
vraiment beau quartier!... On ne fera jamais mieux!... Vous voyez un
peu du dehors... Mais alors à l'intérieur!... Un très grand tzar Pierre
Ier!... un très grand tzar, Monsieur Céline!...
L'auto ralentissait encore... au pas... Nous avons eu tout le temps de
parcourir toutes les rues... de bien visiter en détail... en détours
l'ancien "Houqué"... Comme ça toujours en plaisantant... à propos des
appareils dont se servait le tzar... pour mettre de l'animation dans les
confidences... pour faire venir la confiance... l'affection.
-- De la confiance, Monsieur Céline!... de la confiance!...
Pourtant il fallait en finir... revenir à l'hôtel... Nous allions encore au
théâtre avec Nathalie.
Il connaissait, Borodine, encore bien d'autres histoires, excellentes!
des vraiment splendides anecdotes sur Pierre Ier... Nous étions devant
notre porte... Il ne m'en voulait plus du tout... Nous ne pouvions plus
nous quitter...
-- Allons! Allons! Montez me voir... sans faute! Tenez demain!... à
l'Astoria!... Nous dînerons tous les trois avec Nathalie... dans ma
chambre... sans façon... en camarades!... N'est-ce pas?... en
camarades?... Je vous raconterai des aventures extraordinaires! des
"faits"!... Seulement des "faits"! Sur la Chine! Et puis venez donc à

352
Moscou... Là-bas, nous avons des choses encore beaucoup plus
curieuses à regarder!... à vous montrer! Que je vous montrerai moi-
même! ... Pourquoi rester à Leningrad ? ... Venez donc! ... Confiance!
-- Pourrai-je visiter le Kremlin?...
-- Tout ce que vous voudrez, Céline...
-- Vrai de vrai?...
-- Je crache!...
-- Les caves aussi ?...
-- Toutes les caves!...
Encore un bon sujet pour rire!... On en gigotait sur le trottoir... de
drôlerie!...
-- Je peux emmener mon interprète?...
-- Mais certainement!... Bien sûr!... bien sûr!...
-- A fond? le Kremlin?...
-- A fond!...
-- Promis?...
-- Promis!...
-- Juste un mot par le téléphone! et je vous fais prendre!

Ah! que penserez-vous... tout exagérément... Ce garçon exagère!...


Voyons! Ces bolchéviques, ces "bombes entre les dents"... ne sont pas
si désastreux!... Ils n'ont pas tout écrabouillé quand même!... tout
réduit en poudre infâme!... Ah! Vous me prenez sur le vif!... Ah! La
remarque est pertinente!... Ainsi tenez, leurs théâtres!... admirablement
préservés!... très exact! beaucoup mieux que leurs musées!... qui
présentent je ne sais quel aspect de brocante, de "saisie-warrant"...
Mais leurs théâtres! en pleine splendeur!... Incomparables!...
éblouissants!... L'intérieur surtout!... Les bâtiments, l'édifice... toujours
un peu casernes... colosses... un peu "boches"... Mais l'intérieur! les
salles! ... Quelles prestigieuses parures! Quel transport!... Le plus
beau théâtre du monde? Mais le "Marinski"! sans conteste!... Aucune
rivalité possible!... Lui seul vaut tout le voyage!... Il doit bien compter

353
dans les deux mille places... C'est le genre du Grand-Gaumont... du
Roxy... pour l'ampleur... Mais quel style!... Quelle admirable, unique
réussite!... quel ravissement! ... Dans le genre mammouth... la
perfection... léger... on ne peut mieux... du mammouth léger... aérien de
grâce... décoré tout de bleu ciel, pastel filé d'argent... Autant de
balcons, autant de cernes.. franges d'azur... en corbeilles... Le lustre,
une nébuleuse d'étoiles... une pluie suspendue... cristallin... toute
scintillante... Tout le parterre, tous les rangs en citronnier... résilles de
branchages aux tons passés... bois tournés, velours sur pastel... un
éparpillement de palette... une poésie dans les sièges!... Le miracle
[343] même! Opéras de Paris, Milan, New-York, Londres!... délires
de bains turcs!... pâtisseries dégorgées d'un Grangousier mort!... Ce
serait comparer vraiment le Mont Saint-Michel au Sacré-Coeur, notre
grand oriental lavabo... Pour vous convaincre, vous irez peut-être
vous-mêmes à Leningrad... vérifier... (Réclame absolument gracieuse).
Je pourrais encore avec un peu d'espace... Ce serait très facile...
jaboter descriptivement... mais le temps?... Vous dépeindre de mon
mieux... tant d'autres prodigieuses perspectives... évoquer dans la
mesure de mes dons futiles, toute la majesté de ces impériales
demeures... leur "baroque" aussi... leur cocasse... et d'autres
châteaux... toujours plus grandioses... devant la mer... bien d'autres
élans magnifiques de sculptures et de grâce... Et puis l'esplanade du
Palais d'Hiver... Ce vélodrome pour éléphants... où l'on pourrait
perdre, sans le savoir, deux brigades!... entre deux revues!... deux
charges!... Et puis tout autour, en pourtour, tout un gratte-ciel écrasé,
fainéant, couché, tout en éventail... à cent mille petits trous, lucarnes et
pertuis... les Bureaux du Tzar.

Je vous parle du "Marinski" avec un tel enthousiasme... Je vous vois


venir... toujours suspicieux... J'avoue!... Minute!... Avec Nathalie, nous
fûmes de toutes les soirées... Nous avons tout admiré, tout le
répertoire... et la "Dame de Pique"... six fois... "Dame de Pique"

354
mélodique vieille garce... Lutine sorcière, trumeau faisandé...
Impératrice des âmes... "Pique"! attend au fond du coeur russe
"Dame"! l'heure des fêtes du charnier... "Dame de Pique", messe
inavouée, inavouable... charme de tous les meurtres... flamme sourde
de massacre, mutine, au fond d'un monde en cendres... Un jour, la
flamme timide remontera... jaillira plus haut!... si haut!... bien plus
haut que le plus haut clocher d'or! ... La flamme en attente... vacille...
grelotte... berce... toute la musique haletante... plus tendre... berce... le
hasard... "Tré cartas!"... Trois suicides!... au jeu de la Reine dans les
griffes de la momie... Trois suicides doucement montent de l'orchestre
chaque soir... Dans les rouleaux d'énormes vagues brûlantes... du
fond... qu'aucune police ne sait voir... Trois petits oiseaux de suicide
s'envolent... trois âmes menues... si menues... que les vagues emportent
furieuses... je vous dis... grondantes... mugissantes... du fond du
monde... que la police ne voit pas... La vieille carne, corbeau de tous
les âges... douairière tout en meurtres... en bigoudis... en falbalas...
vaporeuse de guipures, en crève chaque soir... chantante... au bord de
l'abîme... Tant de pourriture cascade... d'un corps si menu!... si frêle!...
tant de choses!... dans un torrent [345] d'arpèges... étouffent
l'auditoire... tous ces Russes... étranglent... "Tré cartas"!... Foule
maudite!... Russes blêmes!... fourbes!... conjurés!... Que personne ne
sorte!... Votre destin va s'abattre! Un soir! dans une trombe d'accords...
Le fou là-haut va sortir votre carte... "Tré cartas"! L'officier au jeu de
la Reine... Qui bouge?... Du vieil enfer... tous les démons en queues
d'étoupe, bondissent, jaillissent, gigotent... toutes les joies, regrets,
remords, s'étreignent, cabrioles de toutes les haines... de tous les
gouffres il en surgit... Sarabande!... De l'orchestre tout en feu... toutes
les âmes et les supplices arrachent les violons... Le malheur hante...
canaille... rugit!... ouvre son antre... La vieille s'écroule... Elle n'a rien
dit... la Dame de Pique avait tout à dire! ... Pouvait tout dire!...
Pourtant elle ne pesait rien... moins qu'un flocon de laine... moins
qu'un oiseau qui chavire... moins qu'une âme en peine... moins qu'un

355
soupir du Destin... Son corps dans cette chute ne fit le moindre bruit...
sur la scène immense, petit monstre fripé, tout en papillottes... La
musique est plus lourde... bien plus lourde que ce petit froissement
d'étoffes... Une feuille morte et jaunie, soyeuse.. s'abat tremblante sur
le monde. Un sort.

Les "Soviets" de Leningrad occupent la loge du Tzar... Ouvriers dans


le fond, en tenue du dimanche. Au premier rang, les Juifs à lunettes...
quelques hirsutes... de la "tradition Bakounine"... Prisonniers vétérans
politiques. Tous les Brichanteaux du Martyrologe. O la parodie
périlleuse! ... Ce défi! ... Aux autres balcons, les provinciaux, tassés,
massés... Ingénieurs.. bureaucrates... enfin les stakhanovistes... les
plus bruyants, hauts de verbe, hystériques du Régime... par rangs
entiers, fébriles... dopés... exhibitionnistes... pas très bien blairés,
semble-t-il par les autres... spectateurs de la moyenne... Tous les
balcons, tous les pourtours, parterres, parquet, bondés, compacts... de-
ci, de-là, quelques groupes de petits Juifs genre étudiants, casquettes
blanches à bandeau rouge... des petits Juifs français... sans doute une
école politique... Voici pour la "Dame de Pique"... Mais la Danse?...
Les Ballets Russes?... Les authentiques?... Leur plus grande gloire?...
Autres vertiges!... Quel déploiement de décors!... de parures!... Quelle
richesse aussi de talents!... Il faut tout dire!... Et quel nombre!... Une
armée de "sujets"!... Rectifions! richesse de talents "moyens"!... mais
quelle fougue! Quel brio de scène! Quelle vie!... insensée!... Troupe
certainement fort bien nourrie. Je ne fis grâce à Nathalie d'aucune
soirée de ces féeries... Nathalie, préférait à tout, la "Dame de Pique"...
Chacun ses faiblesses, ses sortilèges... les miens dansent... Vive la
danse!... Les "Fontaines de Batchichara"!... Quelle bataille!... Une
mêlée... de démons! [347] ailés, emportés, jaillissants... de tous les
portants vers les cintres... Et quel massacre! traversé d'éclairs et de
tonnerres à faire crouler le théâtre!... 400 diables, voltigeurs,
massacreurs. Pas un artiste qui ne prenne feu dans ce terrible brasier

356
de musique, qui ne se consume tout entier dans cette démence des
flammes! Pour les "Cygnes" mêmes prestigieux propos
d'enchantement... avec toutes les grâces...
Cependant déclinante... beaucoup moins heureuse... une fièvre qui
mijote... insipide... le repli vers la Raison... des grimaces... les
"illusions perdues"... à d'énormes frais!... Nous sommes au navet! bien
perdues!... Dans l'ensemble des "Saisons", beaucoup de fours en
somme! déjà!... Répertoire terriblement jonché d'exorebitantes
épaves... Que de débandades!... leur bilan est accablant!... Combien
de directeurs fusillés ?... pour de vrai ?... Combien de capitaines ne
sont pas revenus!... La faute ?... A tous! à personne!... la mienne!... la
vôtre!... Ballet veut dire féerie. Voici le genre le plus ardent, le plus
généreux, le plus humain de tout!... Qui l'ose ?... L'âme décline et se
lasse... La verve n'est plus soutenue par une folie d'ensemble. Plus
aucun créateur au coeur de tous ces poèmes... Comment les accabler
?... Ils sont partis vers la Raison... La Raison leur rend bien... Ils ne
parlent plus que Raison... raisonnablement... brelan de cloches si
fêlées... Les voici tout croulants de raison... Tant pis! ... Les
catastrophes les plus irrémédiables, les plus infamantes ne sont pas
celles où s'écroulent nos maisons, ce sont celles qui déciment nos
féeries... Ils semblent condamnés les Russes auprès de leur Musique...
reniés par leur passé... "mourants de soif auprès de la fontaine"...
Leurs "succès"?... Il en faut Mordieu! pour peupler ces nefs
gigantesques! et les places ne sont pas données!... Il s'en faut!...
Alors?... Les vieux dadas! tout bêtement! Leurs "Carmen"... leurs
"Manon"... leurs "Onéguine"... l'inévitable "Dame"... "Ruslan et
Ludmila"... Mazeppa!... pire encore!... J'assure le triomphe, toutes les
couronnes de la Russie, à l'audacieux manager qui remontera "Michel
Strogoff" avec choeurs, soldats, grand orchestre, sur les scènes de
Leningrad... Le Palais d'Hiver est à lui!
Revenons aux artistes?... Parmi les danseurs: deux sujets admirables...
Lyrisme, haute technique, tragédie, de véritables poètes... Les

357
femmes? d'excellentes ouvrières, bien douées... sans plus... une
ballerine exceptée--Oulianova... Mais leurs ensembles? La divinité!...
Des orgues du mouvement humain. Essaims de coryphées [348] à
remplir tout le ciel... Leurs "Pas de quatre"? comètes frémissantes...
Les sources miroitantes du Rêve... les abords du Mirage!... Toutes les
soirées du Marinski! Quelles voluptés! deux et trois fois tous les
programmes!... A la fin, j'y tenais plus. L'idée me reprit...
l'obsession... Il me semblait que moi-même, malgré tout.. Ah! que
l'orgueil est fielleux conseiller!... Comme il décuple, centuple toute
sottise. Tenter ma chance?... Qui ne risque rien... Mes poèmes?... s'ils
allaient eux, ces Russes, s'en éprendre?... Sait-on jamais?... Echec à
Paris... peut-être succès en Russie... L'un de mes "ours"?... Les deux
peut-être? Je donnerais mon âme en prime... Qu'on se hâte!... elle
commence à m'échapper...
-- Nathalie, ma chère enfant, voulez-vous de ma part, téléphoner au
Directeur?... s'il veut me recevoir?... m'entendre quelques minutes...
J'ai tout un complot dans ma poche!
C'est moi l'empressé, le galant Ferdinand, le tourbillon des dames!

Jour conclu... présentation de mon poème au directeur. Ils étaient bien


une trentaine dans cet immense salon... si je compte, clairsemés autour
d'une table ovale... de prodigieuse ampleur... Artistes... musiciens...
administrateurs... secrétaires... à m'attendre... Quel cadre!...
impérial!... à la mesure!... salon fort bien préservé dans son jus
Epoque Alexandre... pour nous "Tilsit"... Meubles parfaits d'acajou
sombre... tentures poudreuses... naphtalinées... tapis pelés... à la
trame... semis d'abeilles sur fond jonquille... Le directeur un Juif
chafouin, parfaitement aimable et hostile... Son secrétaire politique...
un bouffi tout en silence... tout en petites notes... hérissé de crayons...
Compositeurs variés... quelques vieux virtuoses à "moumoutes",
figurants muets de l'entrevue... hauts de caractères... des masques de
"plein effet" par Dullin... à ma droite la Vaganova... fluette épargnée

358
du grand cataclysme... sur la défensive... distante... suprême tenante
d'une tradition qui flanche. Etoile blêmie, plâtrée, crispée, guettée...
aux aguets...
Dans cette réunion, tout le monde s'épie... souriant... Après de brèves
présentations... la parole m'est donnée...
Je me lance dans le récit d'emblée... la "Naissance d'une Fée"... Ils me
comprennent tous parfaitement... mais aucun d'eux ne sourcille...
parfaitement inertes, atones. Je fournis toute l'animation... Je suis
remonté!... tout le spectacle!... je me donne!... Je mime... je me
dépense à fond... comme je m'ébroue! volubile!... évoque tant et plus!
cavalcade!... Je me surpasse!... Je suis théâtre, orchestre, danseuses!
tous les "ensembles" à la fois... moi tout seul!... Je fais l'oeuf!... je
sautille, je jaillis hors de ma chaise!... Je personnifie toute la
"Naissance d'une Fée"... Toute la joie, la tristesse, la mélancolie... Je
suis partout!... j'imite les violons... l'orchestre... les vagues
entraînantes... et voici les "adages"... Personne ne me retient, ils
demeurent ces pétris, soudés à leur table, "jurés d'assises". Je me
fends... développe... d'autres entrées!... les quadrilles!... Je rejaillis à
l'autre bout... rebondis... cabri!... multiplié, tout en arabesques, à
l'entour de ces énigmes!... Je m'échappe possédé! innombrable...
m'élance encore... Ah! et puis net! stop!... cambré... tourbillonne!...
enchaînant, repars... débouline... dans les méandres de l'intrigue...
souligne au passage mille grâces du thème... en demi-pointes... en
relevés .. Très bien!... deux arabesques!... Dans le fredonnement
aérien d'une valse... encore deux "fouettés"... très en dehors... je
m'évade... intrigue... me dérobe... volte!... viens... En attitude! je
pique!... Sarabande... J'atterris en grande "cinquième"! à la portée du
directeur... Je plonge... à l'assistance éblouie... grande révérence!...
Enfin je les ai "décidés"!... la glace est rompue!... Ces bonzes se
dégèlent... Murmures!... approbations!... clameurs!... et l'on me
complimente!... L'on me cajole!... L'on me fête!... Vidi! Vici! Vici!
C'est très évident! ... Quel don! ... quel essor! ... L'esprit! ... L'envol!...

359
Taglione!... Ils sont aux anges!... C'est visible! Mais tout brusquement
tout se tait, tous se ratatinent... Le directeur, leur chafouin tape dans
ses mains, commande le silence, il va parler...
"Cher Monsieur, tout ceci est fort plaisant évidemment, fort bien venu
certes... et je vous félicite... Mais veuillez me relire encore... je vous
prie... très lentement, certains passages... et puis tout le livret voulez-
vous?..."
Ah! Il ne désirait pas mieux, que de monter un tel spectacle d'un auteur
étranger... d'une telle importance!... Très désireux... Mais cependant
pas tout à fait sur ce thème... Si je voulais bien tenir compte... D'après
une autre poésie... moins désuète... moins frivole... moins
"archaique"... une formule moins rêvasseuse... quelque structure plus
réaliste, plus impétueuse... qui se prêterait bien davantage aux accords
de musique moderne... aux ressources harmoniques du contre-ton... un
peu brutale, voire violente... Les Russes raffolent de la violence.
L'ignorais-je ?... Il leur en faut!... Ils l'exigent!... Quelques batailles!...
de l'émeute!... pourquoi pas?... des meurtres!... d'amples massacres
bien amenés... Peut-être au surplus pourrais-je prévoir dans mon
histoire, quelques passages en dialogues... Ah! voilà qui serait
innover!... du dialogue!... des paroles dansantes!... Une danseuse par
mot... par lettre! A pays neuf, des spectacles de "choc"!... Et puis
d'autres conseils... éviter comme le choléra... comme trente-six mille
pestes!... l'Evasion!... Ah! plus d'Evasion!... plus de Romantisme!...
d'éplorées Elégies!... Plus de ces gigoteries en Parnasse
mythologique! Fini! ... Les Ballets doivent faire "penser"! comme tous
les autres spectacles!... et penser "sozial"!
Emouvoir... certes!... charmer... mais charmer "sozial" n'est-ce pas?
Plus le poème est réussi... plus il est z sozial"!...
"Voici, cher Monsieur Céline, le point de réalité que nous devons
toujours atteindre, le "sozial" au coeur des foules... Le "sozial" en
charme et en musique... Poème dansé! vigoureux! émouvant! tragique!
sanglant! émeutier!... libérateur!... Voici le souffle!... voici le thème!...

360
et "sozial" par dessus tout!... Voici la ligne!... la commande!... Artiste!
celui qui nous comprend! Voici les oeuvres attendues par les Ballets
russes du "Plan ". Et plus du tout, plus jamais! ces grêles perfides
anémies! ces languissements mélodieux!... Honteuses tricheries, cher
Monsieur Céline, du Devenir "sozial"!... Peut-être vers 1906... vers
1912 ces agaceries pouvaient-elles encore se défendre... mais de nos
jours... pouah!..."
Je me tenais l'oreille très basse... je l'avoue... sur mon tabouret... Peu
sensible au ridicule, nullement vexé, je n'éprouvais de cet échec qu'un
chagrin très sincère... Au seuil du Temple je m'effondrais... Je me
faisais saquer, par les connaisseurs parfaits, comme un cotillon
miteux... J'en aurais pleuré...
Tous alors, devant ma mine déconfite, changèrent à l'instant de ton...
Redressement à toute vapeur!...
-- Mais non! Mais non! monsieur Céline! C'est nous comprendre tout
de travers! Espoir! Espoir! au contraire! cher monsieur Céline!
Grands espoirs! Ce sont là, paroles amicales! Nous comptons sur vous
pour la saison prochaine! Revenez nous voir au printemps prochain!...
Nous serons toujours si heureux de vous accueillir!... toujours prêts à
vous entendre, je vous assure... infiniment favorables... je ne peux pas
mieux vous dire...
Le petit directeur se montrait à présent plus encourageant que tous les
autres...
"Ne nous oubliez pas... Revenez!... Apportez-nous de Paris [352] un
autre manuscrit... dans la note... Nous connaissons vos dons
admirables!... Ce sera réellement sublime! Nous le savons!... ".
Tous en choeur: "Nous le savons! Rien est perdu! Tout au contraire!
Nous l'étudierons aussitôt tous ensemble!... Nous le monterons, il va
de soi! Et comme ceci!... Et comme cela!... "
Je suis prompt à me requinquer... un petit compliment me suffit... me
rambine comme une strychnine... Je me tétanise... Je me trouve à
l'instant reprêt... aux plus rebutantes performances... en un clin d'oeil...

361
Pour un peu, j'allais recommencer tout! Ils m'ont calmé gentiment...
joyeusement... Nous ne parlions plus que de l'année prochaine! Nous
étions devenus si aimables, si extrêmement copains... que c'était un
genre de féerie... Ils ont bien vu mon caractère... La façon que je
reprends confiance... Tout en dégustant le thé... les petits fours... les
cigarettes et cigares... Et les voila tous qui s'enveloppent dans une
fumée si épaisse, massés au rebord de la table, que je les apercevais
plus... Ils me parlent très fort, dans les nuages... leur langage de
locomotive... Arracho! ... Harracho! ... Harracho! ... arrou! ... Harrou!
... de plus en plus violemment... à emporter tout!... Ça pouvait pas être
un complot... Le petit Juif, il arrêtait pas de m'expliquer, encore,
toujours, les thèmes de la danse de l'Avenir!... la tête dans les mains...
il monologuait: "Vous me comprenez, cher monsieur Céline... une
facture plus vigoureuse... "sozial "... C'est le mot!... pas trop
historique! ... pas trop d'actualité non plus... Mais cependant bien
moderne... et puis surtout qui fasse penser!... "
A ce moment le secrétaire politique fut pris de quintes... il toussait
fort... à s'étouffer... dans ses crayons... L'entretien devait prendre fin...
Nous nous séparâmes, ravis...
En bourrasque, j'ai repris la porte... voltigeant... effréné de zèle... à
travers d'infinis couloirs... des kilomètres de dédales... à chaque
détour... chaque tambour... un corps de garde en alerte... Ce
merveilleux opéra, dans l'intimité: une forteresse!... une citadelle en
transe!... tous les labyrinthes traqués!... sur la défensive!... tous les
boyaux en qui-vive... l'attentat rôde... Des yeux vous suivent du fond
de toutes les ombres, vous épient... Vite dans la rue!... Ah!
l'allégresse, le délire m'emporte!... j'effleure les trottoirs à peine... en
plein essor... souffle d'allégresse!... admirablement résolu!... L'esprit
me possède...
"Dine! Paradine! Crèvent! Boursouflent! Ventre dieu!... 487 millions!
d'empalafiés cosacologues! Quid? Quid? Quod? Dans [353] tous les
chancres de Slavie! Quid? de Baltique slavigote en Blanche Altramer

362
noire? Quam? Balkans! Visqueux! Ratagan! de concombres!... mornes!
roteux! de ratamerde! Je m'en pourfentre... Je m'en pourfoutre!
Gigantement! Je m'envole! coloquinte!... Barbatoliers? immensément!
Volgaronoff!... mongomoleux Tartaronesques!... Stakhanoviciants!...
Culodovitch!... Quatre cent mille verstes myriamètres... de steppes de
condachiures, de peaux de Zébis-Laridon!... Ventre Poultre! Je m'en
gratte tous les Vésuves!... Déluges!... fongueux de margachiante!...
Pour vos tout sales pots fiottés d'entzarinavés!... Stabiline!
Vorokchiots! Surplus Déconfits!... Transbérie!... " Voilà comment je
me cause dans l'enthousiasme!... Et puis d'ailleurs résolu
admirablement décidé! brasé! à toutes les plus suprêmes prudences!...
Jamais ne plus rien marmonner... insinuer... le plus susurré soupir...
qui puisse être compris de travers... Vicieusement interprété...
péjoratif!... Ah! pas du tout!... Ah! méprise!... Palinodies!...
Tout d'effrénées louanges, je serai ruisselant!... Favorable aux
Soviets?... Phénoménal!... diantre!... Epris au point d'ébullition!...
depuis mes chaussettes qui ne tiennent jusqu'à mes cheveux qui
repoussent... Hosanna!... Ah! comme je veux les chanter!...
credissimo!... Les "réalisations " sublimes!... Les vocaliser sur vingt
et cent autres gammes... Dominus! ... m'en rompre les cordes... m'en
faire éclater toutes les bronches... Et exploser pour eux!... Et puis les
contradicteurs, ces fourbes morveux cancres rances, je les étourdirai
sur place!... Aux "vils douteux", c'est juré! Je répondrai tout comme
l'autre! de tout mon creux: "Tout va très bien! Très fort! très loin! de
plus en plus mieux!... fortissime!..." J'irai militer dans les cours de tout
Paris, avec Popaul... Nous serons deux!... Je me donnerai corps et âme
au plan "quadricentenal"... Je veux enfiévrer, bouleverser de
"soziologie" toute la banlieue sud et ouest... la Seine-et-Oise jusqu'à
Conflans... peut-être Pontoise... Déjà Nathalie me tenait en haleine, me
dotait du rudiment... ne manquait une occasion de croiser le fer... de la
controverse dialectique!... la "matérialiste"... brutale et sans merci...
J'arriverai chez Popaul bardé de casuistique!... à bloc! pour toute

363
rivalité!... Je stockais en cours de promenade tous les arguments
invincibles... J'avais des slogans plein la bouche... Je répétais dans ma
chambre (la si coûteuse)...
"Ils ont pas un clou qui leur manque!" Je l'affirmerai... pour
commencer aux journalistes... froncé... buté... des sourcils... un vrai
[354] boeuf de Contradicteur!... Je m'étudierai dans la glace... "Pas
une étrivière... pas un petit knout!... pas un licol de trop court!... Pas
une meule trop légère!... C'est merveilleux ce qu'ils peuvent moudre!
et broyer... Ah!... Vendu! que j'assaillerai instantanément le moindre
muqueux détracteur!... Je le laisserai pas retrouver sa glotte!...
Survendu!... Pantelant!... Tabétique fumant!... Gonocolose! Gravelle!
Lâche trou d'ignoble!... Cancéreux volontaire! Caiman lesbianique!...
Voilà! Pas un clou qui ne soit absolument droit planté! Je réitère!
profondément! ... Entendez-moi! ... inaltérablement! ... rivé! ... fidèle à
tout l'URSS! en toutes portes de chaque prison de la glaciale
Vladivostock à la plus atrocement frigide encore Mer Esthonique!...
Gueules salophages! Tenez-vous pour interdites! Précisément!
fanatiques, coites! désormais!... perturbatrices à crapauds!... Pas un
mouton! tout au long des herbages tendrelets des quarante et huit
républiques sans faveurs! aux couleurs!... De la Protection des
Kalmouks à la Réserve du Bidjean! Fixe! De Gourgoulie en Tartarêve!
Ah! Du même! fidèlement... Repos!... Tel que je cause! dans n'importe
quel Sokose! ces fières parcelles du Paradis!... Pas une vache sans son
train!... Pas une roue sans sa trente et deux bicyclettes!...
Célérifères!... Pas une corne sans Korku! Pas un seul flacon sans
ivrogne! ... Pas une croûte sans estomac!... Pas un goujat sans
astrakan!... Pas une pancarte sans Staline!... Pas un poteau sans son
Trotzky! Pas un défilé sans traîtres! Pas un bonheur sans Staline! Pas
un seul traître sans pancarte! Pas un seul manche sans bannière! Pas un
seul Staline sans traître! Pas de Paradis sans serpent! Pas un Staline
sans photo! Pas de bonheur sans bourreau! Photo! Poto! Ma-Tire-
laine! Tirolo!" Voilà comment que je causerai!... quand on sera bien

364
tombé d'accord! du moment précis! sur toutes les choses si délicates...
Je pouvais faire un tour, j'avais le temps, chaque matin, avant que
Nathalie arrive...
Elle finissait son ménage et puis elle grimpait en vitesse au Rapport...
à la Police... J'avais deux bonnes heures devant moi pour vadrouiller...
C'est pas drôle les rues de Leningrad, les gens sont minables...
désolants... je l'ai dit... les boutiques de même... Autant de pauvres
guitounes, décrépites... mal rafistolées... parquets usés jusqu'aux
membrures... antiques comptoirs en bois massif... somptueux... luisants
d'avant-guerre... encore vaguement décorés de cornes d'abondance...
d'altières armoires à rayons... décoration "petits bouquets" et flots
rubanneux... Imitations fanées, moisies des chichis parisiens 1900...
Leur camelote?... Un immense fatras de rogatons infiniment déjetés...
absolument insoldables partout ailleurs qu'en Russie... Un terrible
"fonds" de brocante... tout l'invendable pathétique des très vieilles
merceries de village... comme on en trouvait en France encore vers
1910 au cours des "manoeuvres"... Je me souviens... Mais là-bas c'est
le dernier cri... Tous ces rogatons pas regardables, ce dépotoir hors de
prix, c'est leurs fournitures essentielles, la production sovietico-
monstre des géantes coopératives... A Monrovia, en Libérie, ils se
fournissent en cotonnade et quincaille chez John Holt, à Liverpool, je
vous assure que ça se défend... C'est pas comparable!... C'est de
l'article extrêmement loyal. "Came" pour "came" de traite, y a des
limites en banditisme... Moi aussi, j'ai fait du commerce avec les
sauvages... A Bikobimbo, sous paillotte, dans la fin tréfonds du
Cameroun. J'en ai trafiqué pour des tonnes... J'avais pas de
concurrence non plus... Mais jamais j'aurais osé... j'aurais rougi. [356]
Quand je dis que leur came aux Soviets c'est de la pauvre ordure, je
sais ce que j'avance. Je les ai faites toutes leurs boutiques, des
grandes rues, avec Nathalie... C'est pas croyable comme immondice le
genre qu'ils exposent... Faut du génie à une personne pour arriver à se
vêtir... C'est tellement de l'étoupe leurs étoffes que ça tient pas la

365
couture... Et c'est pas donné! Faut savoir!... Faut des roubles à la
brouette pour se payer du très médiocre... quelques coupons
cotonneux!... En définitive, c'est simple pour drainer la sueur et le
sang du peuple, les Soviets chéris c'est les pires, les plus intraitables
des patrons, les plus diaboliques, les plus acharnés des suceurs!... Les
plus ravageurs exploitants... Je dis diaboliques, parce qu'ils ont en
plus des autres, des idées de supercharognes. Ils font crever
pertinemment leur peuple... leur peuple "rédempté", de toute cette
abracadabrante misère, par pur calcul et système... Préméditée
manigance. Ils savent très bien ce qu'ils font!... Décerveler, affamer,
annihiler, broyer, le peuple chéri!.. le pétrir toujours davantage!
jusqu'aux ultimes bribes de vertèbres, jusqu'au plus intime des fibres!
l'imbiber d'angoisse, qu'il en dégorge!... l'avoir infiniment en poigne
comme une lavette toute consentante à n'importe quelle destinée...
L'orgasme juif, la grande contracture de bâtards nègres au délire, de
nous conchier tous dans la mort, plus avilis, mieux piétinés, plus
immondes, putrides abjects, que tous les cauchemars de tous les
crapauds en Sabbat. Et puis nous fourguer en latrines quand on nous
aura tout pompé, torturés de millions de manières... Notre fatalité
charmante! Quant à la croque à Leningrad, c'est encore pire que
l'habillage si possible... Leurs boucheries, presque toutes en sous-sol,
en contre-bas de la rue, au fond, grottes sous les immeubles... bien
puantes... Le peuple dans le ruisseau séjourne... il attend son tour... la
"queue" massée devant le rideau des mouches... dense... ondoyant...
tout bleu... il jabote le peuple... Il bourdonne avec les mouches... Il se
débat contre l'essaim de mouches... entre les mouches...
L'une après l'autre, la concierge, la commère en bottes, la "baba"
emmitouflée, la petite fille à lunettes, plongent dans le caveau...
crèvent l'étendard des mouches... filent dans le tunnel... Rappliquent
aux jour triomphales... Au poing leur petit bout de gras! Les mouches
foncent dessus tout de suite... les gens avec... tout ça tripote, pique,
ronfle... dans l'essaim... C'est un nuage, une mêlée autour de la

366
commère en bottes.
En rentrant de mes excursions, je jetais toujours un petit coup d'oeil
dans les bureaux de "Vox"... si je voyais rien... L'immeuble vis-à-vis
de l'hôtel... le "Bon accueil aux Etrangers"... Je suis assez curieux de
nature. Ces bureaux qui ouvraient si tard, jamais beaucoup avant midi,
m'intriguaient. Un matin, comme ça, filant un regard dans cette
pénombre... J'entends une musique... J'écoute... un piano... Je m'assois
sur les marches... C'était fort bien joué... Je veux me rendre compte de
plus près... Je fais tout le tour de la cambuse... Je descends les
degrés... au sous-sol je trouve une porte... un petit passage... Je veux
voir un peu la personne... Je m'y connais en piano, j'ai pianoté
autrefois, un petit peu moi-même... Ça me tracasse toujours... Me voici
dans la maison... Tous ces bureaux strictement vides ça fait bien de
l'écho... J'arrive au premier étage... ça vient de ce côté-là... Un
paravent... Je m'arrête... sur la pointe des pieds, je fais le détour.
Maintenant je la vois la pianiste... C'est la petite vieille, je la connais
bien... C'est la "grand'mère", c'est elle qui cause le français dans ce
"Bon accueil"... Elle fait même des phrases, elle fignole... elle parle
précieux... C'est elle qui me donne les renseignements pour les visites
que je désire... Je me planque dans un coin de la pièce... je ne fais
aucun bruit... J'écoute bien attentivement... Elle m'en avait jamais
parlé, qu'elle en touchait merveilleusement du piano... Jamais... C'était
trop d'effacement. Je lui en tenais rigueur... Nous étions pourtant bons
amis... Ça faisait trois semaines au [358] moins que chaque jour sur
les midi je traversais toute l'avenue... pour lui présenter mes devoirs...
et puis cancaner un petit peu... casser du sucre... Elle était fine comme
de l'ambre cette petite vieille, et puis aimable au possible...
Là, sur ma chaise, je mouftais pas... l'écoutant... J'ai tout entendu... une
exécution parfaite... d'abord presque tous les "Préludes" et puis
Haydn, la "cinquième"... Je dis pas Haydn pour prendre un genre. En
plus de mes dons personnels, j'ai fréquenté une pianiste, des années...
Elle gagnait sa vie sur Chopin et sur Haydn... Vous dire que je connais

367
les oeuvres... et sensible à la qualité... Eh bien, je l'affirme comme je
le pense, la grand'mère c'était une artiste...
Au bout d'un moment, je suis parti, comme j'étais venu, sur les pointes.
Le lendemain d'abord, je voulais pas lui en parler de cette indiscrète
audition... et puis je suis bavard à me faire pendre... J'ai risqué
quelques allusions... enfin je l'ai félicitée... qu'elle touchait l'ivoire en
virtuose... et même infiniment mieux!... Sans aguicheries, sans
clinquant, sans bouffées de pédales... Elle a compris par mes paroles
que je savais apprécier... et puis que vu mon raffinement j'étais bien
capable d'une réelle conversation... En parlant bien bas, plus bas, elle
m'a mis un peu au courant... "Je suis "nouvelle" dans ce pays, vous me
comprenez, Monsieur Céline?... "Nouvelle" non par l'âge, hélas!...
Mais par la date de mon retour... Je suis restée absente vingt ans!...
Voici un an que je suis revenue... J'ai fait beaucoup de musique à
l'étranger... Je donnais parfois des concerts... et toujours des leçons...
J'ai voulu rentrer... les voir... me voici... Ils ne m'aiment pas beaucoup,
Monsieur Céline... Je dois demeurer cependant... C'est fini! ... Il
faut!... Ils ne veulent pas de moi comme musicienne... Mais ils ne
veulent pas que je parte... Je suis trop vieille pour le piano... me
disent ils... Mais surtout mon absence depuis tant d'années... leur
semble suspecte... Heureusement je parle plusieurs langues
étrangères... cela me sauve... me vaut ce petit emploi... Je ne veux pas
me plaindre, Monsieur Céline, mais vraiment je ne suis pas heureuse...
Vous voyez, n'est ce pas? J'arrive au bureau avant l'heure, bien avant
les autres, à cause du piano... Ils ont un piano ici... Chez moi, il n'y a
pas moyen... bien sûr... pas de piano... Nous sommes trois vieilles
personnes à loger ensemble dans une petite pièce... C'est déjà très
bien... Si vous saviez... Je ne veux pas me plaindre...".
[359] La veille de mon départ, je la trouvai gênée la grand'mère,
anxieuse, avec quelque chose à me confier encore... Elle chuchotait:
"Monsieur Céline, vous me pardonnerez... Puis-je me permettre de
vous demander... Oh! une petite question... peut être très indiscrète...

368
Oh! je ne sais trop... si je dois?... Enfin vous ne me répondrez pas si je
suis fâcheuse... Ah! Monsieur Céline! je ne suis pas très heureuse...
Mais il y a beaucoup de gens, n'est ce pas Monsieur Céline, qui ne
sont pas très heureux?... Cependant que pensez-vous?... à votre
opinion, Monsieur Céline?... Une personne en ce monde, absolument
sans famille... sans aucun lien... qui n'est plus utile à personne...
Vieille... invalide déjà... malheureuse, plus aimée par personne... qui
doit endurer bien des misères, bien des affronts... n'a-t-elle pas le
droit à votre avis?... bien sincère?... sans ménagement, je vous prie,
d'attenter à ses jours?...".
Ah! Je ne fis qu'un bond!... sur ces mots... quel sursaut!...
"Holà! Madame! voici le véritable blasphème!... Comment! Grande
honte et remords! Ah! Je ne vous écoute plus!... Un tel projet! aussi
sauvage! insensé! sinistre!... Vous capitulez Madame?... devant
quelques arrogances de minces bureaucrates imbéciles... Je vous
trouve à tout extrême, pour quelques niaises taquineries... Pfoui!...
Quelques fredaines de cloportes... Déroutant! Madame, déroutant! ...
en vérité... Un parfait talent comme le vôtre doit revenir aux
concerts!... Voici le devoir impérieux! Demandez à être entendue!
Madame!... Et vous triompherez!.. Tous ces gens du bolchévisme, dans
l'ensemble, je vous l'accorde ne sont pas très aimables... Ils sont peut-
être un peu cruels... un peu grossiers... un peu sournois... un peu
sadiques... un peu fainéants... un peu ivrognes... un peu voleurs... un
peu lâches... un peu menteurs... un peu crasseux... je vous l'accorde!...
C'est à se demander par quel bout il vaudrait mieux les pendre?...
Mais le fond n'est pas mauvais!... dès que vous réfléchissez!...".
La grand'mère, comme tous les Russes, c'était sa passion de réfléchir.
Nous avons réfléchi ensemble... passionnément...
"Vous voyez, ai-je gaiement conclu, vous voyez! Je peux vous assurer,
Madame, je peux vous faire le pari, cent mille roubles! que votre
talent si précieux, si finement délié, si sensible, si intimement nuancé,
ne sera pas longtemps méconnu!... Ah! que non!... Vous reviendrez au

369
public, Madame! je vous le prédis!... Je vois ça d'ici!... Et dans toutes
les grandes villes de la Russie du "Plan"! Vous irez partout,
triomphale, attendue, acclamée, désirée!.. redemandée! ..."
-- Vous croyez, Monsieur Céline?... Ils se méfient tellement de nous,
de tous ceux qui reviennent... de ceux qui connaissent l'étranger...
Nathalie à ce moment entrait... il fallait se taire.
-- Au revoir, Madame, au revoir! Je reviendrai! absolument!
J'ai juré, deux ou trois fois.
Et puis voilà...
Nathalie, mon interprète, elle était tout à fait dévouée... parfaitement
instruite, très régulière au boulot... Elle m'a montré tout ce qu'elle
savait, tous les châteaux, tous les musées, les plus beaux sites... les
plus renommés sanctuaires... les plus étonnantes perspectives... les
anciens parcs... les Iles... Elle savait très bien toutes ses leçons... pour
chaque circonstance... pour chaque moment... le petit laius persuasif,
la petite allusion politique... Elle était encore bien jeune, mais elle
avait l'expérience des tourmentes révolutionnaires... des
transbordements sociaux... des mondes en fusion... Elle avait appris
toute petite... Elle venait d'avoir juste quatre ans, au moment de la
guerre civile... Sa mère, c'était une bourgeoise, une actrice... Un soir
de perquisition, y avait beaucoup de monde dans leur cour... sa mère
lui avait dit comme ça, tout gentiment: "Nathalie, ma petite fille,
attends-moi bien, ma petite chérie... Sois bien sage... Je vais
descendre voir jusqu'en bas... ce qui se passe... Je remonterai tout de
suite avec le charbon...". Jamais sa mère n'était remontée, jamais elle
n'était revenue... C'est les Bolchévics qui l'avaient élevée Nathalie,
dans une colonie, près de la ville d'abord, un peu plus tard, très au
Nord... Et puis après, en caravanes... Plusieurs années comme ça...
tout à travers la Russie... Elle racontait les frayeurs, et la rigolade
aussi des petits enfants... Toutes les pérégrinations! ... Des années...
qu'on évacuait tout le pensionnat quand les troupes ennemies [362]
rappliquaient.. Les "rebelles" d'abord le Kolchak... et puis le

370
Wrangel... et puis encore le Denikine... Chaque fois, c'était une
aventure à travers les steppes... ça durait des mois et des mois... tous
les petits enfants trouvés... Il faut reconnaître, les bolchéviques, ils
avaient fait tout leur possible, pour qu'ils crèvent pas tous et toutes
comme des mouches... tout le long des pistes... Des fois, il faisait si
froid, que les petits morts devenaient tout durs comme des petites
bûches... Personne pouvait creuser la terre... On pouvait pas les
enterrer. On les balançait du chariot, c'était défendu de descendre.
Elle avait bien vu, Nathalie, toute la guerre civile... et puis ensuite les
Kaoulaks pourris d'or!... Elle avait dansé avec eux... foiriné... mené
fusiller des dizaines et des dizaines... Et puis ensuite les privations,
encore, toujours, d'autres privations... biennales, décennales,
triquennales, "quinquennales"... les torrents de jactance... maintenant
elle guidait... Elle avait appris le français, l'allemand, l'anglais, toute
seule... Il lui passait par les doigts, à "l'Intourist", les plus curieux
hurons de la Boule... et puis infiniment de Juifs (95 pour 100)... Elle
était discrète, secrète, Nathalie, c'était un caractère de fer, je l'aimais
bien, avec son petit nez astucieux, toute impertinente. Je ne lui ai
jamais caché, une seule minute, tout ce que je pensais... Elle a dû faire
de beaux rapports... Physiquement, elle était mignonne, une balte,
solide, ferme, une blonde, des muscles comme son caractère, trempés.
Je voulais l'emmener à Paris. Lui payer ce petit voyage. Le Soviet n'a
pas voulu... Elle était pas du tout en retard, elle était même bien
affranchie, pas jalouse du tout, ni mesquine, elle comprenait n'importe
quoi... Elle était butée qu'en un point, mais alors miraculeusement, sur
la question du Communisme... Elle devenait franchement impossible,
infernale, sur le Communisme... Elle m'aurait buté, céans, pour
m'apprendre bien le fond des choses... et la manière de me tenir... la
véritable contradiction!... Je me ratatinais. Il lui passait de ces éclairs
à travers les "iris" pervenche... qu'étaient des couperets...
On s'est cogné qu'une seule fois, mais terrible, avec Nathalie... C'était
en revenant de Tzarkoi, le dernier château du Tzar... Nous étions donc

371
en auto... nous allions assez bonne allure... cette route-là n'est pas
mauvaise... Quand je lui fais alors la remarque... à la réflexion... que
je trouvais pas de très bon goût... cette visite.. chez les victimes...
cette exhibition de fantômes... agrémentée de commentaires, de mille
facéties... Cette désinvolte, hargneuse [363] énumération... acharnée,
des petits travers... mauvais goût... ridicules manies "Romanoff"... à
propos de leurs amulettes, chapelets, pots de chambre... Elle admettait
pas... Elle trouvait parfaitement juste, Nathalie. J'ai insisté. Malgré
tout, c'est de là, de ces quelques chambres, qu'ils sont partis tous en
choeur, pour leur destin, les Romanoff... pour leur boucherie dans la
cave... On pourrait peut-être considérer... faire attention... Non! Je
trouvais ça, moi, de mauvais goût! Encore bien pire comme mauvais
goût, cent fois pire que tous les Romanoff ensemble... Un vrai très
mauvais impair de dégueulasses sales Juifs... Ça me faisait pas plaisir
du tout de voir comme ça les assassins en train de faire des
plaisanteries... dans la crèche de leurs victimes... Je me trouvais d'un
seul coup tzariste... Car ils furent bien assassinés, mère, père, cinq
enfants... jamais jugés, assassinés bel et bien, massacrés, absolument
sans défense dans la cave de Sibérie... après quels transbahutages!...
des mois!... avec ce môme hémophile... entre tous ces gardes sadiques
et saouls, et les commissaires judéotartars... Enfin la grande
rigolade... On se rend compte... L'intimité des morts... les pires
salopes, avant de crounir... ça regarde plus personne... C'est pas
toujours aux assassins de venir dégueuler sur leurs tombes...
Révolution ?... Bien sûr!... Certes! Pourquoi pas ?... Mais mauvais
goût, c'est mauvais goût... Le mauvais goût du Juif, la bride sur le cou,
c'est le massacre du blanc, sa torture. C'est la torture du blanc et le
profond instinct du Juif, le profond instinct du nègre. Toutes les
saturnales révolutionnaires d'abord puent le nègre, à plein bouc, le
Juif et l'Asiate... Marat... Kérenski... Béhanzin,... l'Euphrate... le
Vaudoo... les magies équatoriales... les esclaves aux requins... Saint-
Domingue... c'est la même horreur qui surgit... Tout ça c'est la même

372
sauce dans le fond... ça suinte de la même barrique...
-- Pourquoi ?... Pourquoi ?... qu'elle ressautait... Elle voulait pas, la
carne, comprendre... Le Tzar, il était sans pitié!... lui!... pour le pauvre
peuple!... Il a fait tuer!... fusiller!... déporter!... des milles et des
milles d'innocents!...
-- Les bolchévicks l'ont bien promené pendant des semaines, à travers
toute la Sibérie. Ils l'ont buté finalement dans la cave, avec tous ses
gnières! à coups de crosse!... Alors il a payé!... Maintenant on peut lui
foutre la paix... le laisser dormir...
-- Il faut que le peuple puisse apprendre!... s'instruire!... Qu'il puisse
voir de ses propres yeux, comme les Tzars étaient stupides... [364]
bourgeois... bornés... sans goût... sans grandeur... Ce qu'ils faisaient de
tout l'argent! les Romanoff! des millions des millions de roubles qu'ils
extorquaient au pauvre peuple... Le sang du peuple!... des amulettes!...
Avec tout le sang du peuple ils achetaient des amulettes!
-- C'est pas quand même une raison... Ils ont payé... C'est fini!...
Elle était insultante, la garce!... Je me suis monté au pétard... Je suis
buté comme trente-six buffles, quand une gonzesse me tient tête...
-- Vous êtes tous des assassins! que je l'ai insultée... encore pire que
des assassins, vous êtes tous que des sacrilèges vampiriques
violeurs!... Vous chiez maintenant sur les cadavres tellement vous êtes
pervertis... Vous avez plus figure humaine... Pourquoi vous les faites
pas en cire ?... comme chez les Tussauds ? avec les blessures béantes
?... et les vers qui grouillent?...
Ah! mais elle rebiffait, terrible. Elle voulait pas du tout admettre... la
petite arrogante saloperie... elle rebondissait dans la bagnole... Elle
s'égosillait... "La Tzarine était pire que lui!... encore pire... Mille fois
plus!... cruelle je vous dis!... Un coeur de pierre!... Elle! la vampire!...
mille fois plus horrible que toute la Révolution. Jamais elle a pensé au
peuple!... Jamais à toutes les souffrances! de son pauvre peuple! qui
venait la supplier!... A tout ce qu'il endurait par elle!... Jamais!... Elle
avait jamais souffert elle!...

373
-- La Tzarine ?... mais vertige d'horreur! mais trombe d'ordures! Mais
elle avait eu cinq enfants! Tu sais pas ce que c'est cinq enfants ?
Quand toi t'auras eu le cul grand ouvert comme elle! cinq fois de suite,
alors tu pourras causer! ... Alors t'auras des entrailles! de souffrances!
de souffrances!... Purin!
C'est dire si j'étais en furie... C'était de sa faute! Je voulais la virer de
la bagnole!... Je me sentais plus! de brutalité! Je devenais tout
Russe!...
Il fallut que le chauffeur il ralentisse... il arrête... qu'il intervienne,
qu'il nous sépare... on se bigornait... Elle a pas voulu remonter! elle
était têtue... elle a fait tout le retour jusqu'à Leningrad à griffe. Je l'ai
pas revue pendant deux jours. Je croyais que je la reverrais jamais...
Et puis voilà, elle est revenue... C'était déjà oublié!... On était pas
rancuneux... Ça m'a fait plaisir de la revoir. Je l'aimais bien la
Nathalie. J'ai eu d'elle qu'une seule confidence, je parle une véritable
confidence... quand je lui [365] parlais de révolution... Je lui disais
que bientôt, on l'aurait, nous aussi en France, le beau communisme...
qu'on avait tous les Juifs déjà... que ça mûrissait joliment... alors
qu'elle viendrait à Paris... que ça serait permis alors... qu'elle
viendrait me voir avec un Juif...
-- Oh! vous savez, Monsieur Céline... c'est pas comme ça la
révolution... Pour faire une révolution, il faut deux choses bien
essentielles... Il faut d'abord avant tout, que le peuple crève de faim...
et puis il faut qu'il ait des armes... toutes les armes... Sans ça... rien à
faire!... Il faudrait d'abord une guerre chez vous... une très longue
guerre... et puis des désastres... que vous creviez tous de faim... après
seulement... après la guerre civile... après la guerre étrangère... après
les désastres... Il lui venait des doutes...
Jamais elle ne m'a reparlé de la sorte... Toujours elle était en
défense... en attitude, plus ou moins... Jamais elle-même... Je
l'estimais... Je l'aurais bien ramenée à Paris... C'était une parfaite
secrétaire, secrète.

374
J'ai des idées, moi, d'ailleurs sur la monarchie absolue, je les tiens
d'un anarchiste, que j'ai connu autrefois, à Londres, un anarchiste
authentique -- un Bulgare -- un pachyderme pour le poids. Il avait deux
professions, il cumulait, accordeur de piano et puis chimiste-teinturier.
Je l'écoutais religieusement. On l'appelait "Borokrom". J'étais qu'un
petit jeune homme pas très affranchi à l'époque. Je l'admirais
énormément. J'étais facile à mystifier...
-- J'ai gâché mon existence, tel que tu me vois, Ferdinand, qu'il me
disait toujours. J'aurais voulu être, moi, le Roi, tu vois, d'un immense,
puissant Royaume... Et puis que tous mes sujets, tu m'entends, tous!
sans aucune espèce d'exception, ils m'auraient tous hai à la mort! Ils
n'auraient pensé qu'à cela... me faire la peau... me résoudre... semaine
et dimanche... ça les aurait réveillés en sursaut, une idée pareille... Ils
auraient ourdi, comploté sans interruption contre mes jours... Chaque
fois que je serais sorti de mon château magnifique, dans mon carrosse
de grand gala... il me serait tombé sur la gueule quelque chose comme
affreuses bombes! Des pluies! mon ami, des averses! des déluges des
plus terribles grenades!... des "fulminants" de tous calibres... Je
n'aurais jamais survécu que par miracle... par l'effet de tout un subtil
agencement, de tout un concours de prodigieuses circonstances...
J'aurais été de mon côté royal plus fumier encore si possible que tous
mes sujets à la fois... absolument sans pitié... [367] sans parole... sans
merci... J'aurais gouverné cette masse haineuse encore plus
haineusement et absolument solitaire! par la menace, les exécutions,
l'outrage et le défi perpétuel!... A l'abri de ma formidable citadelle,
j'aurais imaginé sans répit d'autres insultes, d'autres forfaitures,
d'autres outrages! encore! toujours plus abominables! pour navrer mes
odieux sujets! D'autres moyens de me rendre toujours plus abject, plus
démoniaque, plus implacable! plus impopulaire! Ainsi je les aurais
définitivement fascinés. Jamais je n'aurais eu un de ces gestes de
clémence, de faveur, d'abandon qui vous discréditent un tyran mieux
que cent mille pendaisons. Je n'aurais pendu, moi, que les tendres, les

375
compréhensifs, les pitoyables... les évangéliques... les bienfaisants de
tous poils... J'aurais organisé d'immenses concours de rosiers et de
rosières... pour les fouetter tous et toutes ensuite à mort... devant toute
la populace... Je me serais parjuré sans cesse, sans limite, sans répit...
sauf pour infliger à mes sujets d'autres vexations.. les opprimer, les
saccager davantage, dans tous les sens et façons. Haine pour haine! et
sans limite!... ma devise royale. J'aurais vécu tout seul, campé sur les
revenus de mon immense Trésor, retranché dans mes carrosses de
grand gala... Je les aurais tenu, mes abominables sujets, angoissés,
haletants, attentifs à mes moindres gestes, toujours aux aguets, sous le
coup d'une nouvelle iniquité, et cela pendant toute la durée de mon
règne. Jamais un seul jour ne se serait passé sans quelque horrible
déni de justice, quelque atroce méfait royal... l'écartèlement d'un juste,
l'ébouillantage d'un innocent... Ah! ce peuple ignoble! le vois-tu?
toujours fébrile, délirant de fragiles, fugaces espoirs de me réduire
très prochainement en bouillie, en pâtée sanglante sous les débris de
mon magnifique carrosse? Mon règne aurait été de cette façon, j'en
suis certain, exceptionnellement réussi, le plus heureux en vérité de
tous les règnes, de toute l'Histoire -- sans guerre, sans révolution, sans
famine, sans banqueroute. Ces calamités n'affligent en effet les peuples
que parce qu'elles sont très longtemps à l'avance désirées, amenées,
préméditées, pensées, mijotées, par toute la rumination des masses...
l'oisiveté sadique, ruineuse des peuples. Mes sujets surhaineux
n'auraient jamais eu le temps, eux, de penser à ces sottises, à ces
catastrophes! Je les aurais bien trop occupés par mes inépuisables
trouvailles, mes infernales vacheries!... Ils se seraient bien trop
passionnés sur la meilleure, prompte manière, la plus effroyable, de
me réduire en caillots, en marmelade de [368] viscères. J'aurais fait,
moi leur monarque, l'accord de toutes les haines de mon Royaume, je
les aurais centralisées, magnétisées, fanatisées sur ma propre royale
personne. Voici le seul moyen royal, Ferdinand, de véritablement
régner! gouverner! Ah! Ferdinand! ma vie eût été alors autre chose!

376
une destinée merveilleusement utile... tandis qu'à présent, tu vois, je
parle... je me gaspille comme je peux...
Elle l'emportait facilement Nathalie dans la controverse... la
doctrine... A vrai dire je n'existais pas... Elle avait suivi tous les cours
de "Dialectique Matérialiste". Elle possédait comme les curés sur le
bout du doigt, toutes les questions, toutes les réponses.
-- Les capitalistes que font-ils ?...
-- Ils exploitent le malheureux peuple, ils spéculent, ils accaparent!...
-- Que font-ils de leurs capitaux ?...
-- Ils agiotent encore et toujours... ils trustent les matières premières...
ils créent la rareté...
-- Que font-ils de leur fortune? dorment-ils chaque nuit dans trois lits
?... Possèdent-ils quatorze maîtresses?... Se promènent-ils à la fois
dans dix-huit automobiles?... Habitent-ils vingt-deux maisons?... Se
gavent-ils dix-sept fois par jour?... des mets les plus faisandés? Que
font-ils en définitive de tout ce terrible pognon? qu'ils extorquent à
l'écrasé, courbé, gémissant peuple?
Ah! ça ne troublait pas Nathalie, ces petites astuces.
-- Ils se passent tous leurs caprices...
Voilà ce qu'elle avait trouvé... Du coup, je la possédais... Je reprenais
tout l'avantage. Elle était collée, malhabile, sur la question du
"caprice"... Caprice pour elle, c'était un mot... Rien de plus! Elle en
avait jamais vu des "caprices"... des caprices de capitalistes... Elle
était bien incapable de me définir, de me citer un bon exemple de
caprice... Je la mettais en boîte avec son [370] "caprice"... je la
faisais enrager... Un jour quand même, sur la fin, elle a demandé
"pouce"... Ça l'intriguait que je lui raconte ce que c'était vraiment un
"caprice". J'ai cherché un bon exemple, pour qu'elle sache dorénavant,
quand elle parlerait aux touristes:-- Voilà, j'ai dit, écoute-moi bien, je
vais t'affranchir, ma mignonne. J'étais tout jeune à l'époque, ça se
passait à Nice, vers 1910, je faisais le livreur pour la saison chez un
bijoutier très fameux, M. Ben Corème... boulevard Masséna... J'avais

377
tout à fait la confiance de mon patron, Ben Corème, "le joaillier des
élégantes" et des "Grands Cercles et du Casino". Mes parents, si
pauvres, mais si foncièrement honnêtes, avaient juré sur leur vie, que
je ne ferais jamais tort d'un sou... qu'on pouvait me confier des trésors.
En fait, on m'en confiait souvent -- c'était pas des mots. Mr. Ben
Corème m'avait tout de suite mis à l'épreuve... et puis ne voyait plus
que moi pour me confier ses diadèmes, ses parures les plus
mirifiques, ses sautoirs de plusieurs mètres... Je me tapais plusieurs
fois par jour la grimpette du Mont-Boron, vers les Palaces de la Côte,
surchargé, à pleins écrins, de gemmes en pagaie, d'ors, de platines, et
de "rivières»... pour le choix des "élégantes"... des plus grandes
cocottes de l'époque... aux lubies d'une clientèle "high-life", la plus
extravagante d'Europe, des "cercleux" les plus fantasques, des Reines
du Boudoir. Dans mes poches, fermées par épingles de nourrice, je
promenais dans une seule journée plus de richesses qu'un galion
d'Espagne, retour du Pérou. Mais il fallait que je fasse vinaigre, que je
drope drôlement dans la côte... pour revenir au magasin le plus vite
possible. J'avais encore un autre travail également de confiance --
auquel Mr. Ben Corème tenait aussi essentiellement. Je devais rester
debout dans l'arrière-boutique, derrière de petits carreaux, derrière
les brise-bise... Mais je devais jamais me montrer... jamais rentrer
dans la boutique! C'est moi qui surveillais les mains des clients et des
clientes... C'était ma consigne... épier les moindres furtifs gestes...
surtout les furtifs gestes... Les poignes!... Pas quitter des yeux les
poignes!... jamais... Voilà... C'est délicat pour un vendeur, quand on
réfléchit, d'observer comme ça les mains... Il peut pas tout faire... Il
doit rester, lui, tout sourires. Il doit faire le joli coeur au-dessus du
guéridon... tout prévenant... tout désinvolte... Il doit pas loucher vers
les poignes... C'est pas une manière... C'était moi le bigleur... le lynx...
Je connaissais tous les clients... Ils me connaissaient pas... Je
connaissais tous les voleurs. Dans les Italiens et les Slaves il y avait
des pervers... surtout chez les femmes... les Russes, les plus huppées

378
aristocrates... y en avait des drôles parmi... des piqueuses friponnes!...
taquines!... C'était leur vice d'estoufarès une petite parure... Ah! les
"manchettes" c'était la mort... Je gafais... je voyais venir... A l'instant...
Pssss!... où ça filait dans le manchon. Je "toc-toc-toc"! trois petits
coups à ma porte... C'était entendu avec Ben Corème... Ça s'arrangeait
toujours très bien, jamais un scandale.
Faut pas que je pleurniche, y avait du plaisir dans mon rôle... des
compensations... quand elles étaient belles les clientes... assises...
froufroutantes... je prenais des jetons terribles, je regardais les
jambes. Je m'hypnotisais... Ah! le moulé des cuisses... Ah! ce que je
me suis bien branlé... Ah! ces divines poignes! Ah! ça je peux bien
l'avouer sur toutes les Reines de l'époque je me suis taillé des rassis...
tout debout, dans l'arrière-boutique, en faction pour Mr. Corème. J'ai
eu une belle puberté, des rages de cul fantastiques. Ça m'empêchait
pas d'être honnête et d'une vigilance impeccable... Pour toute cette
confiance, cet alpinisme aux livraisons, cette lynxerie préventive et
puis le ménage de la boutique (ouverture et fermeture avec le garçon),
je gagnais 55 francs par mois... Avec les pourliches, j'arrivais très
bien -- sauf pour les tatanes où j'avais du mal... à cause surtout du
Mont-Boron... des pentes de cailloux terribles... que je m'arrachais
toutes les semelles... Elles me faisaient pas 15 jours, mes chaussures,
tellement je poulopais... Mr. Ben Corème a compris, à la fin c'est lui
qui me faisait ressemeler.
Nous avions dans la clientèle un grand personnage merveilleux, pas
voleur du tout celui-là, au contraire, un vrai prodigue, le propre oncle
du Tzar, le Très Grand Duc Nicolas Nicolaievitch. Il est facile à se
souvenir, ne serait-ce que par la taille... il faisait au moins deux
mètres. C'est lui, cet immense, qu'a perdu la guerre en définitive et les
armées russes. Ah! j'aurais pu leur annoncer déjà en 1910 qu'il allait
tout perdre... Il savait jamais ce qu'il voulait... Un tantôt, comme ça, il
est entré dans la boutique... il était pressé, il fallait qu'il se baisse
pour franchir la porte, le cadre. Il se cogne... Il était pas content... Il

379
s'assoit. Il se tâte...
-- Dites donc, qu'il fait, Ben Corème, je voudrais un cadeau pour une
dame. Il me faut un bracelet...
Vite on lui amène les objets... des plateaux entiers... y en avait pour
des fortunes... C'était pas du toc chez Corème... Il regarde... il regarde,
Grand Nicolas... Il trifouille... il examine.. Il pouvait pas se décider...
Il se relève, il relève ses deux mètres.. Il va pour sortir... "Au revoir"!
Bing!... Il se recogne dans le haut de la porte... Ça le fait rebondir à
l'intérieur... Il s'assiste... Il se retâte le crâne. Il avait mal...
-- Ah! tenez, donnez-moi tout ça Corème!...
A pleines poignes, alors, il fauche tous les bracelets sur la table... Il
s'en remplit son pardessus... plein ses poches...
-- Là!... qu'il fait... Maintenant montrez-moi les porte-cigarettes! On
lui passe tout le choix sous les yeux... Il reste abruti devant un
moment... toutes les boîtes en or... les "serties" diamants... après il les
ouvre toutes... il les referme sec... il s'amuse à les faire claquer...
Ploc!... Plac!... Ploc!... Plac!.. Ploc!... Puis ça l'agace.. Il rafle tout
l'assortiment... deux... trois douzaines... Il force le tout dans ses
poches en plus des bracelets... Il se lève... Il se dirige vers la porte...
"Sire! Sire! attention! la tête!...". Ben Corème il a bondi... Le Grand
Duc s'incline... avec le sourire... il passe... Mais là, sur le seuil, il se
ravise... il pivote... brusquement demi-tour... Il va rentrer dans la
boutique... Bamm!... il se refout un grand coup dans le chambranle! Il
se tient la tête à deux mains... Il recule...
-- Corème! Corème!... Vous enverrez votre note à Saint-Pétersbourg! à
mon neveu... Il choisira là-bas... lui!... là bas!... Ça vaudra mieux!...
Ça vaudra beaucoup mieux!...
Voilà du caprice!... Nathalie... Voilà de l'authentique caprice!... ou
alors je m'y connais plus... Il faut retenir, Nathalie, ce bon exemple de
caprice...
Pauvre Nicolas Nicolaievitch, les caprices continuent toujours pour ce
qui concerne sa mémoire...

380
Par l'effet des circonstances, son grand Palais sur la Néva, il est
devenu depuis 18 "L'Institut pour le Cerveau", l'Etude des Phénomènes
Psychiques.
C'est fortuit, mais ça tombe pile.
--Tu vois comme la vie passe drôlement... et comme le monde est
petit, même pour le grand Nicolas Nicolaievitch, qui n'avait pas lui,
de tête du tout...
Ça la faisait rire Nathalie... cette petite histoire, mais modérément,
elle croyait que j'allais recommencer, comme pour Tsarkoi-Selo... me
repayer une crise... Elle me trouvait retors.
Cela suffit au fond ces trois mots qu'on répète: le temps passe... cela
suffit à tout...
Il n'échappe rien au temps... que quelques petits échos... de plus en
plus sourds... de plus en plus rares... Quelle importance?...
Il m'est parvenu quelques lettres de Russie... de Nathalie... Je ne
réponds jamais aux lettres... Un long silence... et puis un dernier petit
message...

Cher Monsieur Céline,


Ne me croyez pas morte, ni disparue... J'étais bien malade
seulement pendant ces mois et je ne pouvais pas vous
écrire. C'est passé! Je suis guérie, seulement je ne suis pas
si forte qu'autrefois... L'hiver est fini, c'est le printemps
chez nous aussi, avec le soleil que j'attendais... avec tant
d'impatience. Mais je me sens encore très faible et un peu
triste. Vous n'écrivez plus... Est-ce que vous m'avez
oubliée déjà ?... Nous avons des visiteurs de chez vous
maintenant à Leningrad et nous en attendons beaucoup
pour les fêtes de juin. Allez-vous venir aussi un jour ?...
Ce sera ravissant. Je voudrais bien avoir des nouvelles de
vous et je vous donne l'adresse de ma maison.
Mes meilleurs sentiments.

381
Nathalie.

Et puis voilà...
Tout doucement, ils deviendront tous fantômes... et tous... et [374]
tous... et Yubelblat et Borokrom... et la Grand'mère... et Nathalie... tout
à fait comme Elisabeth... l'autre Impératrice... comme le Nicolas
Nicolaievitch qu'avait tant de mal à choisir... comme Borodine...
comme Jacob Schiff... qu'était si riche et si puissant... comme toute
"l'Intelligence Service"... et "l'Institut du Cerveau"... comme mes
chaussures au Mont Boron... tout ça partira fantôme... loûû!... loûûû!...
On les verra sur les landes... Et ce sera bien fait pour eux... Ils seront
plus heureux, bien plus heureux, dans le vent... dans les plis de
l'ombre... vloûûû... vloûûû... dansant en rond... Je ne veux plus partir
nulle part... Les navires sont pleins de fantômes... vers l'Irlande... ou
vers la Russie... Je me méfie des fantômes... Ils sont partout... Je ne
veux plus voyager... c'est trop dangereux... Je veux rester ici pour
voir... tout voir... Je veux passer fantôme ici, dans mon trou... dans ma
tanière... Je leur ferai à tous... Hou! rouh!... Hou!... rouh!... Ils
crèveront de peur... Ils m'ont assez emmerdé du temps que j'étais
vivant... Ça sera bien mon tour...
Et puis ce ballet?... Il était prêt... J'en étais assez content... Toujours à
propos de fantômes... Je le destinais à Leningrad... Et puis voilà!...
Les circonstances... dommage... tant pis!... Je vais vous lire le début
de ce long divertissement... une bagatelle! Tout?... Je vous
ennuierais... Est-ce une épopée bien plausible?... une intention très
pondérable?... Non!... Un petit sursaut simplement entre la mort et
l'existence... exactement à notre mesure... voici qui danse exactement
entre la mort et l'existence... cela distrait... vous emporte!... Vous me
suivez?... Un peu de lumière et d'accord... Le Rêve nous emporte...
Mais la Musique?... Ah! Voici toute mon angoisse... Je retombe tout
empêtré!... Musique!... ailes de la Danse! Hors la musique tout croule
et rampe... Musique édifice du Rêve!... Je suis encore une fois frit... Si

382
vous entendiez causer, par hasard, dans vos relations... d'un musicien
assez fragile... qui ne demande qu'à bien faire... Je vous prie... un petit
signe... Je lui ferai des conditions... entre la mort et l'existence... une
situation légère... Nous pourrons sûrement nous entendre...

VAN BAGADEN
Grand Ballet Mime et quelques paroles

Ces événements se déroulent à Anvers, aux environs de 1830. La


scène représente l'intérieur d'un hangar immense. Tout un peuple de
portefaix, dockers, douaniers, s'affairent, colportent, transbordent,
dépiautent, éventrent... colis... tissus... soieries... coton... graines...
cargos de tous ordres... Ils vont... ils viennent d'une porte vers
l'autre... Dans le fond du hangar, entre cloisons... de hauts, très hauts
amas de marchandises en vrac... entassées... Thé.. café... épices...
draperies... campèche... boiseries... bambous... cannes à sucre... Dans
l'animation qui règne, la grande bousculade, l'on remarque un groupe
de pimpantes ouvrières... gracieuses... mutines... au possible!... Elles
passent... et reviennent... ailées... chatoyantes... coquettes... parmi ces
équipes de lourds, suants, tâcherons... s'affairent... vont et reviennent...
Les parfumeuses! ... Elles apprêtent, versent les parfums... en
flacons... avec mille délicatesses... les parfums d'Arabie... des Indes...
d'Orient... Grande crainte d'être bousculées... avec leurs précieux
flacons... petits cris d'émoi!... d'effroi!... froufrous! Hument toutes
[376] premières, les essences des flacons... délices! Petites extases!...
Elles se querellent à propos des parfums... du rangement des flacons...
Elles occupent avec leurs étagères et leurs fioles... bonbonnes... leurs
comptoirs... tout un côté du hangar... une volière... toujours pépiante...
tout agitée... Les "cigarières" autres coquettes, occupent tout l'angle
opposé... perdent aussi beaucoup de temps en menus manèges... vont,
viennent... jabotent... caquettent... Tout ce petit monde évolue entre les
"corvées" de dockers... qui vont et reviennent des navires... Lente

383
procession de "forts", chargés à rompre de très lourds fardeaux...
"balles" énormes... troncs d'arbre... quelques porte-faix se moquent...
lutinent les parfumeuses... chipent aux cigarières... au passage...
plongent dans les barils pleins de "carottes"... Grand vacarme...
disputes... danses... ensembles... Tohu-bohu... de l'énorme hangar...
bourdonnement d'activité... de travail... de disputes... On entend aussi
les rumeurs du grand port... les sirènes... les appels... les chants des
hommes en corvées... des chansons de manoeuvres... à haler... etc... et
puis d'autres musiques... des orgues de Barbarie... des musiciens de la
rue... Un nègre surgit... bondit du quai en plein hangar... petit
intermède sauvage... Il s'en va comme il est venu, le nègre... d'un
bond! ...
L'on remarquera dès le début que l'une des parfumeuses se montre plus
gracieuse, plus enjouée que toutes les autres... plus coquette que
toutes... pimpante au possible... la première danseuse... Mitje. Dans un
coin, dans un angle de ce hangar, un réduit... Le spectateur verra
l'intérieur de cette cahute: le Bureau de l'Armateur... séparé de la
cohue générale du grand hangar par un énorme paravent. Dans le
réduit, l'armateur Van Bagaden... ratatiné au possible... au fond d'un
formidable fauteuil, très desséché, podagre et quinteux... Van Bagaden!
Il ne peut plus bouger de son fauteuil... remuer à peine... Il ne quitte
plus jamais son fauteuil, ce réduit... C'est là qu'il vit, sacre, jure,
peste, dort, menace, mange, crache jaune, et garde tout son or... l'or qui
lui arrive par cent bateaux... Armateur sur toutes les mers du monde!...
Ainsi nous voyons Van Bagaden, tyran des mers et des navigateurs,
dans son antre. Il porte autour de la tête un grand turban noir qui le
protège des courants d'air... Il est emmitouflé de laines épaisses. La
tête seule émerge de tous ces pansements... Il n'arrête pas de sacrer,
jurer, vitupérer son commis, le malheureux Peter... Celui-ci, toujours
auprès de lui, haut perché sur son tabouret de [377] comptable,
n'arrête pas d'aligner des chiffres... d'additionner... d'énormes
registres... Tout le pupitre est encombré par ces registres monstrueux...

384
Le très vieux Van Bagaden, enrage, menace, momie coriace, maudit!
Peter, à son gré, ne va jamais assez vite... dans ses comptes... Van
Bagaden, de sa grosse canne, frappe le plancher... Il se trémousse dans
son fauteuil... Il n'arrête jamais... Peter sursaute à chaque coup de
canne... Le bruit du vacarme, le tohu-bohu du hangar... Van Bagaden en
est excédé... Ses ouvriers s'amusent donc au lieu de travailler!... Il
entend les fillettes, les rires des ouvrières, les joyeuses clameurs. Il
n'a donc plus d'autorité! Il est trop vieux!... Toutes ces petites canailles
le narguent! lui échappent!... Il ne peut plus se faire obéir!
Damnation!... Il veut s'extirper de son fauteuil!... Il retombe... Et
chaque fois qu'il cogne, en colère, le plancher... avec sa terrible
canne... les petites ouvrières, loin de s'émouvoir, et les gars aux
corvées, tout ce peuple en labeur, se moque et scande! à la cadence!
de la canne!... Désespoir du vieux Van Bagaden défié!... ridicule!...
(Les souris dansent, le vieux chat ne peut plus bouger...) Les petites
parfumeuses, espiègles, viennent jeter un regard au paravent... et puis
s'enfuient, toutes boudeuses... surtout la coquette Mitje, la plus vivace,
la plus friponne... de tout cet essaim effronté... Peter, le commis fidèle,
est lui amarré à ses énormes registres par une chaîne... et puis retenu
encore à son tabouret par une solide ferrure... Peter est le souffre-
douleur du terrible vieux tyran Bagaden... Il sursaute, Peter, de terreur,
avec son tabouret... chaque fois que la canne du vieux cogne le
plancher. Il recommence encore une fois toutes ses additions...
Un capitaine au long cours pénètre dans le hangar, fend, traverse les
groupes... Il vient avertir le vieux Bagaden...
A l'oreille, il lui murmure quelques mots... Le vieux Bagaden, cogne...
recogne... le plancher à toute volée... Peter sursaute... Bagaden passe à
Peter une petite clef... Peter ouvre le cadenas de son entrave. Il peut
descendre de son tabouret... Il sort du hangar avec le capitaine...
Grand intérêt dans le hangar... Grand émoi... Grand bavardage...
Commentaires... On attend...
Au bout d'un moment Peter revient, traînant derrière lui dans un lourd

385
filet, captive dans ce filet, une énorme masse... un entassement
prodigieux de perles... un formidable sautoir... un bijou fantastique...
tout en perles... chacune grosse comme une orange... [378] Peter
refuse qu'on l'aide à traîner ce magnifique fardeau jusqu'aux pieds de
son maître Van Bagaden... La danse est interrompue... Toute la foule
dans le hangar... manoeuvres, marins, ouvriers, ouvrières...
commentent admirativement l'arrivée de ce nouveau trésor. Van
Bagaden, ne sourcille pas. Il fait déplacer un peu son fauteuil... Il fait
ouvrir à Peter le coffre très profond qui se trouve juste derrière lui.
Peter referme avec beaucoup de précautions, dans cette petite caverne,
l'extraordinaire joyau... et puis regrimpe sur son tabouret, refixe la
chaîne autour de sa cheville... ferme le cadenas, remet la petite clef à
Van Bagaden, recommence ses additions... Et le travail reprend
partout... Un moment passe... et puis un autre capitaine revient...
chuchoter une autre nouvelle à l'oreille du vieux Van Bagaden...
Exactement tout le même manège recommence. Peter revient cette fois
chargé de coffrets et de besaces... d'autres joyaux, doublons... pierres
précieuses... rubis... émeraudes géantes... Tout ceci encore est enfermé
à triple tour, même cérémonie, derrière le vieux Bagaden...
Interrompu un petit moment... tout le trafic du hangar, le colportage des
lourds fardeaux... reprend endiablé...
Sur le quai... du lointain... nous parviennent, à présent, les échos d'une
fanfare très martiale... fanfare qui se rapproche... elle passe. On la
voit passer devant la grande porte... grande ouverte... Dans le fond...
soldats... bourgeois... matelots... en franche bordée... Gais lurons...
ivrognes... une foule en pleine effervescence... joyeuse... déchaînée...
Immenses drapeaux flottants qui passent... au-dessus de la foule...
Bannières imagées... et puis un "saint" tout minuscule sur un
palanquin... et puis d'immenses géants tout en carton... emportés par la
foule... en goguette!... Le vieux Bagaden, cloué dans son réduit...
peste... enrage... contre toute cette nouvelle bacchanale, ce
tintamarre... qui déferle!...

386
Quelle rage de se divertir possède donc tout le monde!... Van
Bagaden, lui, ne s'est jamais amusé! ... La joie lui fait horreur et les
grossières farandoles de cette canaille plus que tout le reste! ... Il se
soulève un peu de son fauteuil, au prix de quels efforts!... quelles
souffrances!... de quelle agonie!... Enfin il aperçoit un peu... Quelle
horreur! tous ces fantoches en délire... Il dépêche vite Peter... vers
cette nouvelle cohue!... Cette sarabande insultante!... "Rappelle au
labeur, tout de suite... à l'ordre! toute cette crapule!... Prends ma
canne! donc! Peter!... bâtonne!... assomme-moi tous ces voyous!...
Qu'on m'obéisse!"...
[379] Mais la fête à présent monte... enfle... submerge tout le quai..
tout l'espace!... tous les échos!...
Le pauvre Peter, tout éperdu, avec son bâton, se démène tout seul
contre toute cette foule... contre toute cette joie, cette folie... l'immense
farandole..........

FIN

Ce texte comporte les pages 11-379 du pamphlet de Louis-Ferdinand Céline,


intitulé Bagatelles pour un massacre. Le "massacre", dans la pensée de l'auteur,
est évidemment celui qu'il prévoit, en 1937, comme ce qui arriverait s'il éclatait
une deuxième guerre mondiale.

387
LOUIS–FERDINAND CÉLINE

L'ÉCOLE DES CADAVRES


LES ÉDITIONS DENOËL

À JULIEN L’APOSTAT

Préface de l’édition de 1942 L’eau a passé sous les ponts depuis la


sortie de ce livre ! Le monde a changé de visage. Encore quelques
mois, quelques ans et l’on racontera des histoires qui n’auront plus ni
queues ni têtes, personne ne se souviendra plus. Les témoins
authentiques seront morts ou gâteux, ou enrôlés
ailleurs. Tuer sous silence ou broderie, telle est la grande œuvre du
Temps, je me méfie. Ah ! ce métier je le connais, je suis Temps moi-
même à mes heures ! Tout passionné de broderies ! De là si défiant,
susceptible. Juste là donc deux trois mots avant l’oubli, sur les
caractères, les façons, les petits mérites de
ce livre. 1° Imprimé sous Daladier. 2° Il fit condamner son auteur le
21 juin 1939 sur plainte de M. Rouquès qui s’y trouvait diffamé. M.
Rouquès, chirurgien du Syndicat des métaux et des Brigades
Internationales. La parution de l’École ne fit aucun bruit – silence
total, scrupuleux de toute la presse française – y compris la pacifiste,
l’antisémite, la franco-allemande, etc., etc., pas un écho, pas une ligne,
le frigo intégral, la pétoche totale, le désaveu absolu. Raisons de ce
hoquetunanime : l’École était le seul texte à l’époque (journal ou
livre) à la fois et en même temps : antisémite, raciste, collaborateur
(avant l’heure) jusqu’à l’alliance militaire immédiate, anti-anglais,
antimaçon et présageant la catastrophe absolue en cas de conflit. [8]
Souvenons-nous qu’il était possible, toléré sous Blum d’être ceci ou

388
cela, mais pas tout à la fois et en même temps. Tout le morceau ! On
vous tolérait en somme d’avoir l’air de…mais toujours avec une
petite réserve, un recours, un caleçon – à votre choix. Si vous étiez
antisémite alors s’il vous plait en même temps antiraciste ! à la bonne
heure ! Le coup nul !... Si vous étiez rapprochiste, alors, je vous prie,
en même temps pro-anglais ! Bravo ! Antiguerre, soit si vous voulez !
mais conférencier en loge ! La compensation ! Toujours un petit
crochet au cul pour respecter la morale, les convenances, le bon ton,
laPatrie, et en définitif le juif !... Sauver l’essentiel !... Toutes les
rigolades du caméléon ! Ce livre eut donc le mérite d’être rejeté par
toute la presse française (y compris l’antisémite), en totalité, au titre
d’ordure totale, obscénité qu’il convient de traiter avec pincettes et
par le silence. Je fus lu tout de même par le parquet et les gens de
l’Humanité. À moi la Correctionnelle ! Le jour de l’audience, même
très remarquable discrétion de toute la presse française – y compris
l’antisémite, la pacifiste, la pro-allemande, etc. – N’étaient présents à
la 12ème en fait d’avocats et de journalistes que ceux de l’Humanité,
du Popu, de la Lumière, etc., etc., mais alors ! en foule ! De mon bord,
personne ne me connaissait plus. La Bête puante souille les meilleures
causes… À la première audition, admirable plaidoirie de notre
vaillant Saudemont, puis au jugement trois mois plus tard (quel temps
pour se renseigner !) n’assistaient que Denoël et moi forcément,
MllesCanavaggia, Marie et Renée, nos bons amis Bernardini,
Montandon (et son parapluie), Bonvilliers, et notre excellent Tschann
le libraire, et Mlle Almanzor. C’est tout – c’est peu pour une aussi
grande ville, en d’autres temps plus spontanée, plus facilement éprise
des causes d’aventure et perdues. Le juif avait passé par là, l’âme
était froide. Voici les faits. L’autre jour je déambulais comme ça, tout
pensif, le long du halage entre la Jatte et Courbevoie, je songeais à des
petites choses, j’avais des ennuis…
J’allais pas me noyer, bien sûr… mais quand même j’étais tracassé, je
ne trouvais pas la solution. La vie n’est pas drôle tous les jours. Je

389
regarde un peu les alentours, je vois une péniche en pleine vase,
renversée dessus-dessous, gisante, ça faisait comme une sorte
d’estacade… et puis un petit treuil, pendentif, qui remuait tout seul…
Je regarde encore un peu loin… J’aperçois là-bas une sirène qui
barbotait entre deux eaux, bourbeuses alors, très infectes… une fange
pleine de bulles… J’en étais gêné pour elle… Je fis semblant de ne
pas la voir… Je m’éloignai délicatement… — Yop ! Eh ! dis donc !
Hop ! Ferdinand ! Tu dis plus bonjour folichon ! Grand tordu !
Crâneur malpoli ! Où c’est que tu te précipites ?...Je la connaissais
comme sirène, cette effrontée, je l’avais déjà rencontrée assez
souvent, dans des circonstances délicates, en des estuaires bien
différents, à d’autres moments de la vie, de Copenhague au Saint-
Laurent, là-bas, toute éperdue, toute effrénée de mousse, de joie, de
jeunesse, vertigineuse dans les embruns. Cette déchéance me boule-
[10]versait bien sûr… Comme ça dans la Seine… si poisseuse, si
égoutière… — Où courez-vous ainsi songeur ? Belle bite !… qu’elle
m’interpelle. Je la connaissais intrigante… elle était devenue bien
grossière, dans les parages… Je la regarde alors de tout près. Quel
pauvre visage ! — Tu me trouves vilaine à présent ? Affreux toi-même
! Allez ! Embrasse-moi ! J’étais bien forcé, ça sentait les huiles… je
m’excuse… — Tu vas être grand-père ! qu’elle m’annonce. Elle
s’esclaffe la garce. Elle savait tout cette bouseuse, tous les ragots, les
bignoleries dela région. — T’es bien renseignée, chère morue ! que je
lui réponds, tac au tac. Indiscrète ! effrontée ! Tu t’es mis du vert ce
matin ?...
— Du vert ! du vert !... cadavre vous-même ! Vieux croulant coquin
putassier ! Vieux raté ! Ça te vexe hein grand-père ? que je te dise !
Vieux trousseur ! ravageur de pertes ! Honteux ! Honteux prostateux !
Mangefoutre ! — Ah ! que je lui dis. Navrante ordure ! Fleur de fosse
! vidangière ! je vais vous abolir !insolente ! Un petit peu plus, je
sautais dessus, je lui arrachais les écailles ! C’était fini les amours !...
y avait vingt ans de trop entre nous pour l’ensorcellerie… On allait

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drôlement se peigner comme ça dans la vase des berges. Ça devenait
odieux. Je fis l’effort pour être aimable, je voulais m’éloigner sans
haine… Et puis la colère m’emporta. — Je m’en vais à la mer, moi !
pas fraîche ! que j’annonce du coup tout crâneur. Je m’en vais aux
ondes pures ! moi !... Barbaque d’épandage ! — Comment que t’as dit
hein ? Barbaque ? Que tu m’insultes oublieux ? Navrante âme d’étron !
Répète un peu, que je te noye ! Pipi ! T’iras comme les autres à la mer
? oui, commetous les chiens crevés du monde ? Enflure ! — Ça va !
que je lui réponds ! Barre voyoute ! T’es blèche, t’es triviale ! Tu
cocotes ! T’as pas volé ta pénitence ! Je le verrai Neptune ! J’y dirai !
J’ai un condé avec [11] sa fille ! La sirène du Point du jour ! Ça te
viole hein ? T’as pas volé ta pénitence ! Je répète ! — Pénitence !
Pénitence ! — Oui ! Harangière ! — Hareng !? Hareng ?... que tu oses
?... C’était pour elle le mot atroce “Hareng”… Ah ! elle en suffoquait !
hoquetait dans les bourbes, d’indignation, de furie. — Hareng !
Hareng !... ça lui remontait. — Attends Attends ! que je te dise toi !
Fruit de la Mer ! T’es en l’air ! Vieux gaz ! Plumet ! Baudruche ! Bulle
! Je suis pourrie que tu dis moi ! Culotté fretin ! Tâte-moi, tiens les
miches ! dis donc ! Les rondins ! Mords ! C’est y du soupir qui me
réchauffe ? Hein ?... C’est y de la blague à tabac ? Oui ? Suce ! Chétif
! C’était justement bien exact, elle était dure de partout. — Et puis tu
sais, qu’elle ajoute – elle se frappe alors très brutalement, elle se
malmène à grandes claques les flancs, le poitrail tout luisant – ça
sonne ! Tout ça c’est de la méchanceté ! Écoute ! C’est solide ! C’est
pas du semblant ! Ça tient ! T’y feras le bonjour à Neptune ! Elle se
marrait que je me déconcerte. Il lui manquait deux, trois dents… Et la
voix qu’était prise en rogomme, terrible… — C’est les distilleries,
qu’elle m’explique, ça me couvre l’organe. J’en ai quatre les unes
dans les autres devant Levallois… après le pont… — T’es bien par
ici ?— Ça te regarde ?— Je te demande ?... — Et toi, t’es beau
comme tu te conduis ?Y avait encore de la rogne. — Moi, je me
conduis comme je veux… Je suis libre… — T’es libre… T’es libre…

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pas longtemps… — Conduis… Conduis… Ça serait à voir !... —
Mais tu sais rien ! Hé prétentieux !... — Toi tu sais que les ragots
pourris… ça qui vient traîner dans tes cloaques ! — Oui… Oui…
fangeux bien vous-même !... Ça va pas durer toujours !... bel arrogant !
on va vous relever les [12] allures !... On va vous couper les
gazouillis !... Merle jaune, vous allez rire blanc, l’une de ces aurores
!... — Comment ?... Comment ?... — Vous oserez même pas
m’entendre.
Vous êtes, il semble à vos dégaines, encore plus lâche que pourri. —
Tu dis ?... Tu dis ?... — Que t’as donc fais dis à Clichy ?— Comment
? Comment ?... — Je sais tout … Et bien plus encore ! Davantage !...
Dis-le donc que je te fais peur !... Moi peur ?... Infecte, ivrogne des
fanges ! Mais je t’écoute voluptueusement ! Viens, arrive avec tes
gangrènes. — Que c’est lui qu’a dit… hi ! hi !... hi !... Que c’est elle
qu’a vu… hue !... hue ! hue !... — Ah ! Ah !... J’aurais jamais cru… —
Que c’est elle qui… — Oh ! Oh ! Oh ! C’est vraiment trop beau !... —
Et que toi ! exact !... Oui ! Oui ! Oui !... — C’est inouï ! — Et que tout
enivré t’as… t’as… t’as… Comme ça qu’il a dit ! qu’elle a dit…
qu’ils ont dit !... que si… si… que ça… que… que… si… si… qu’à…
qu’à… voilà !... — Non ? Non ? Non ?— Si ! Si ! Si ! Donc ! —
Vraiment c’est miraculeux ! — Toutes ? — Oui ! Une, deux… dix…
douze, quatre-vingt-douze ! — Tous ?— Fermement ! sûr et certain !
— Ça va mal ! — T’es plus abject encore que tu le pensais ?—
Impossible ! — T’as plus du tout rien à dire ? — Passe-moi donc
l’encre de la Seine… Tu vas voir comment j’ai à dire… comme je
mela trempe la bite dans du vitriol ! Si ça va fulminer, embraser,
crépiter la supplique ! que j’aurai jamais pire foutu qu’au moment
qu’on me pisse au cul ! Mords crevasse ! Amène-moiquelque [13]
étron solide, tout près là !... Quelque Kaminsky au hasard ! que je
trempe maplume dare-dare… que je l’humecte… Maintenant
dévergonderie !... retourne à tes gogs ! t’es sortie pour rien… Immerge
! — Pour rien ? Pour rien ? Ferdinand ! Je te baise ! — Vire ! foi de

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grand-père ! Je t’encule vive !... Pllouf !... Pllouf !... Une immense
éclaboussure, elle était déjà plongée. Elle voguait là-bas… très loin…
tout de même bien tentante, la damnée chérie…

J’en avais bien écrit cent pages de ma supplique, venues tout d’un
trait, je l’affirme, absolument de première verve, quand je fus saisi
par le doute… Une sorte d’accablement… « Tu verses dans la haine
Ferdinand !... Tu vas te mettre dans tous les états… Tu vas te cailler
pour des nèfles… Tu vas t’abréger l’existence… Laisse courir…
C’est perdu d’avance… Tu peux pas avoir plus d’ennemis ! Des plus
sournois, des plus tantes, des plus méticuleux, plus assassins, plus
occultes, plus implacables, plus énormes, mieux outillés, mieux
renseignés,plus frénétiques, des hesite-abolument-devant-rien-pour-
assouvir-la-vengeance, le plus vicieusement, le plus cruellement
possible ?... Alors ? T’es pas satisfait ? Comblé ? Gâté ?... » J’allais
peut-être bien me rendre à ces douloureuses raisons, lorsqu’une lettre
me parvint, par messager, exprès, urgente, anonyme et, ma foi, « très
personnelle »… Je pensais d’abord à quelque malheur survenu…
quelque catastrophe… le pot-aux-roses découvert !... la vilaine
histoire… Et puis non !... Et puis pas du tout ! Un simple rappel… une
bagatelle… quelques incartades (authentique !) d’un véritable petit
vilain…

« À Céline le dégueulasse.

« Figure d’enculé, ton bouquin de salope j’en ai lu quelques passages.


Il ne m’a pas étonné d’une ordure comme toi. Mais sache que les
Youpins te chient dans la gueule et y pissent ensuite pour bien faire
dégouliner. Les Youtres te déplaquent dans le trou du cul et si tu veux
te faire enculer, tu n’as qu’à nous avertir. Pour ta soif, si tu as soif, il y
a du foutre bien chaud pour ta gueule de fumier, tu pourras te régaler
les badigoinces. Tu prendras ça pour de la crème. Il y a des vicelards

393
qui baisent des gonzesses et bouffent leur foutre après. Toi le Saling tu
dois être comme eux. Tout ce qui est dégueulasse, tu aimes ça ! la
merde, la pisse, le foutre. Comme dit la chanson : « manger de la
merde, boire du pipi, c’est le meilleur moyen de ne jamais crever de
faim. Ça doit être ton principe. Les Youtres t’enculent, te pissent et te
chient dans ton sale groin de cochon puant. Un con comme tes zigues
s’il y avait une couronne à prendre on te sacrerait illico Roi des cons.
Mais un petit conseil, fais gafouille à ta fraise, car un de ces quatre on
pourrait bien rigoler. « Et puis nous fais pas gonfler le bid avec tes
cons de bouquins. J’ai lu quelques passages de Bagatelles pour un
massacre à la devanture d’un libraire, parce que ça m’aurait fait chier
d’acheter un de tes bouquins pour t’engraisser.
« En France, il y a eu Villon, Verlaine, Rimbaud qui étaient des mecs
pas propres mais plus intéressants que toi. Ils avaient du mérite, ils
écrivaient en bon français. Quant à toi, qui veut jouer les affranchis et
qui ne l’est pas du tout, tu as l’air d’un con. Maintenant sache que
moi, Juif, je n’irai pas me faire casser la gueule à la guerre pour
m’entendre traiter de sale youtre et pour qu’un con comme ta gueule
dise qu’ils n’y ont eu que 1 300 tués pendant la dernière guerre. Et
puis s’il y avait eu que 1 300 tués, ça prouverait que les youtres sont
plus vernis que les chrétiens. Et qu’ils [16] n’étaient pas planqués,
puisque beaucoup étaient dans la Légion. Au revoir,
dégueulasse.

SALVADOR, Juif.
Si les Juifs sont circoncis, ils n’ont pas à en avoir honte. Ça leur
permet, au contraire, de ne pas attraper la vérole. Ils peuvent bien se
nettoyer. D’ailleurs, il y a pas de vérolés chez les Juifs, ou très peu.
Les Youpins n’ont pas des bites de chiens qui puent. »
Ah ! Il ne m’aime que trop, ce Salvador ! C’est l’évidence ! La ferveur
l’égare ! Il ne sait plus comment m’étreindre ! me posséder davantage

394
! Ah ! l’avide ! Ah ! l’éperdu ! Mon Dieu ! comme il s’y prend mal ! Il
me froisse, il m’agace, il ne m’excite pas ! La passion le rend
impossible. Salvador râlant d’idiotie ! Furieux ? mais tant mieux ! Que
diantre !... Jamais trop furieux juste ciel ! Tout effrayant de fureur !
quelle chance ! Mais d’abord de grâce, qu’il me lise Salvador ! le
prudent crayon à la main ! Qu’il m’épelle, qu’il tente de m’ânonner !
Avant de se lancer tout seul ! Qu’il me décalque gentiment !
Attendrissant de patience ! Qu’il me lèche sur tous les pourtours, qu’il
m’onguente les rudiments de la violence, dévotieux ! Délicatesses des
prémisses ! Fragilités impératives ! Salvador, vous me bouzillez !
Cher ingrat fainéant ! Crapoteuse nature ! Drôle ! Brute pataugière,
baveuse de traviole ! Rien de votre affaire ne gicle ! n’emporte,
n’allègre ! Une lourde pitié d’ergoteries foireuses ! Votre boutique !
Obscène ! Ah, que les maîtres sont à plaindre qui ne font lever autour
d’eux que de telles ivraies blêmes et fades ! Ah ! rançon de la
décadence ! Ah ! que labourer de telles immensités de cancres devient
bien avant l’agonie, bien avant l’oubli, la plus terrible des contritions,
la plus
âcre des pénitences, pour toutes nos vanités, faiblesses, brèves
glorioles, orgueils secrets ou pavoisants !

Aucune dramatisation… Nous sommes pour ainsi dire en guerre… Pas


besoin d’en rajouter, on y est dans la “reder des ders”… Nous
sommes déjà dans la danse. On pourrait bien sûr me répondre « Que
cela vous importe-t-il ? Vous qui serez exécuté dès la première heure ?
Vous n’en souffrirez pas longtemps de la guerre. » C’est exact, et c’est
une chance. Crever n’est rien, le truc le plus humiliant, la
vexationsuper-infecte, ça serait qu’on vous ressuscite, qu’on vous
réincorpore dans une horde aussi funeste de transis furieux, damnés,
pervertis cocus. Je laisserais donc les choses courir, les circonstances
s’aggraver, s’envenimer à lure-lure… Je n’en mouffeterais d’une
cédille, j’attendrais les issues fatales avec une dignitépépère, j’irais

395
peut-être me blottir quelque part dans un fond de cave, pour mourir en
tout dernier, pour voir bien d’abord crever tous les autres, bien jouir,
combien j’avais raison… Las ! même au tréfil des abîmes, sur le
rebord des cataclysmes, y a encore des cons qui flamboyent, installent,
se surpassent en mics-macs dévergondés. Les voilà qui se touchent,
pervers, tout au vice, s’attrapent la canule de droite, de gauche et de
travers dans des contorsions si infectes qu’on peut vraiment plus
supporter. Tel quel. Ce sont les bardes fanfarons qui vous font sortir
de vos gonds. [18] J’observerais la catastrophe, ses cheminements,
ses perfidies, en résolue placidité, si tout le monde se tenait de même,
mais il s’en faut ! Mais pas du tout ! Au contraire ! Putois !Quelle
pétulance ! Jamais les parties bavardes ne furent aussi divagantes ! Ce
ne sont à travers l’espace, les câbles et les paragraphes que défis,
clameurs, propos outrés, manifestes énormes,tumultes outrecuidants.
Tous les esprits forts de l’époque bardent, paradent, salvent,
s’ébrouent, virevoltent, propagent. Les échos éclatent, c’est la foire
des mots qui vrombit. J’en connais moi une bonne douzaine de
romanciers, gazetiers, colonnistes, échotiers fameux qui se targuent
chaque semaine de l’avoir terrassée la Guerre, poignée, dissoute,
résoute, tordue, confondue, foutrée de stances magnifiques, lui annulé
tous les conflits,repoussé les pires procidences, de vigueurs terribles,
saignantes, au terrible fond desentrailles ! par la seule force de leurs
écrits ! l’argumentation stylistique, pulvérisante, magistique de leur
dialectique du tonnerre de Dieu ! Ah ! C’est pas des piquettes
mineures ces écrivains vertigoïdes révérés sensationnalissimes par les
cénacles miroboyoutres : Les grandes agences tintamarres de la
comploterie mondio-lévy-blum ! Ah ! que non ! Pardon ! Pfoui ! Raca
! Oultre ! Poultre ! Les arrogants ! Les simulants ! Les empétrouillés
tartufieux miteux ergotoïdes gratouilleux chinois ! pas regardables du
tout !Que je les pique au forfait ! Ah ! que je vais les retourner !
Clamer leur honte tout net ici ! Présomptueux ! Sur tous les toits !
Comme je le pense ! Ces vantards m’ignominent ! Venteux à mort !

396
C’est trop de culot sans foudroyement ! Jamais ils n’ont rien enculé,
reculé, basculé, masculé, rien du tout ! ces perruchelets paoniformes,
pas la moindre miche boniche, la moindre complicature, désourcillé,
rabiboché le plus frêle litige mitigieux ! Rien du tout !Jamais ! miteux
miraux ! Bobardiers laryngiques ! Les Furies de la guerre, râlantes,
ravagières, se faribolent à perte d’enfer de tous vos émois
crougnotteux ! de vos anathémismes en vesses.
Tâteurs de situations ! Chiasses ! Je m’enfulmine je l’avoue ! Je
brouille ! Je bouille ! Je taratabule plein mon [19] réchaud ! Je fugue !
Je m’époumone ! J’essouffle ! J’éructe cent mille vapeurs !
J’outrepasse le convenant branle ! Tout beau gracieux ! Mes gigolets !
Torvesrapaces ! Violes fugaces ! Trompeuseries ! Je vous gafe depuis
lurette au dépourvu… Je vous vois filtrer, chancres échus, noires
comploteries… Le cheveu ! Chignon ! Tout décalanche, emberlifique,
le monstre écrabouille… Je vais vous secouer les façons, je vais vous
curer l’ambition ! Velus chenilleux stratagèmes ! La Paix ? La Paix ?
Paix donc vous-mêmes ! Je sais bien à coups de placets, ce que vous
allez perpétants, troufignoliser, ourdir, sinueux, en ces tréfonds âcres
estranges… L’estouffatoire du Prix Nobel !... Occultatoirement !
Pardine ! Susurrants ruffians ! touchantsfrelons ! Bocaux ! Maquereaux
! Tirelire ! La gigantatoire gargamelle ! À vous ?Spermyramides ! Le
boyautissime nougat ! La timbale Nobelle, colombelle, des
suprêmespacifieux concordants Génies ! Foultre ! Oultre ! Cinq-cent
mille suaires au comptant !dollardières espèces ! Je dis ! Pour qui
l’escroque ! Dyname ! Détonne ! Je n’y dure ! Mite ! Fumières ! Mites
! Larves Je vous Zay ! J’explose ! Je me renvoie du plafond ! Je n’y
puis ! Je n’y tiens ! Qu’y tenir moi ? Félonie ! Je vous saisis ! Mordez
ce trafic, doublants juges ! gerbes bigleux, ragoteux, inanimes, que
bullez-vous ? Calamitudes ! Déjà trop souvent qu’il a sauté de cordes
en cordes Ferdinand ! cent et mille secousses !Tondu ! Perclus ! Ne
saute plus ! Ne tergiverse ! Caltez ! Tordus !… C’est au tapin qu’il se
propose, dispose, à présent Ferdinand ! compétent ! attend ! Oyez

397
cartel ! Fienteuse Rivalerie ! Bourbilleux stylophores ! Ergotoplasmes
des 82 000 paroisses ! Maisons culturiphages ! des 188 000 ghettos
rédactorigènes ! Détergez-vous l’eschare ! Grignotez-vous la croûte et
poignez-vous l’horrible !
Le jour de bander enfin nousarrive ! Qu’on nous oblige dans l’arène
cette Paix toute chichitière ! À comparoître céans ! Qu’on la dépouille
! Déconcerte ! À poil ! Frivole catinière ! pimbèche tapinoise ! Et que
chacun son tour, à sa chance l’affronte ! En lice !... Que le plus
allégrant, incitant dandillant lui file [20] céans deux doigts dans le
trou du cul ! Qui dit mieux ? Trois ? Qui dit mieux ?Quatre ? Toute la
poigne ? Il est vainqueur ! C’est enlevé ! Hurrah ! le fier troubadour !
Le Führer de la babilleuse ! Ah ! Paix ! Tu jouis ! enfin ! putasse !
Garce secrète ! Titilleuse ! Viceloque doubleuse ! À moi ! Nobel ! à
plein pot ! Je m’aligne ! Cramponne ! Adonne ! Cocotte ! Tu montes !
Je t’envolerai galvaudière à plein troufignon de pécole ! Racole ! Ton
oignon pourri ! Je t’en filerai mille colloques, ribotes, hymnes
pacifieux, provocatiles,décalogogues, déconnogogues, , vétilles
choisies, passe-temps, nouvelettes, romans terroireux,satires
scintillantes, badines anicroches, odes équivoques, épigrammes
fugitifs, Montyons panadeux, comédies reposantes, tragédies
amusantes ! Tout ! que t’auras ma Paix ! pour toi ! Je t’aurai Trésor !
ma Paix Marmite ! Ma Paix Loterie ! Ce qu’il faudra ! Pourvu que tu
reluises à point, me tombes dans l’actif, trébuches pantelante, pâmée
Paix ! flageoles, digue-digue, éparpillée sur mes tendres os ! pluie
d’or ! ondée miraculeuse ! dont enfin Denoël mon succube, ne tondera
pas un fifrelin ! cornu sorcelleux ! C’est lui qui fera l’expert quand
même, retors regardant, il saura bien si l’on m’arnaque, il s’y connaît
en passes faisanes !
Si c’est pas moi, si c’est pas vous…
Qui c’est donc qu’est le coupa-a-able !
Si c’est pas moi, si c’est pas vous…
Qui c’est donc qu’a fait le coup !

398
Allons tout de suite au fond des choses. Les Démocraties veulent la
guerre. Les Démocraties auront la guerre finalement. Démocratie =
Masses aryennes domestiquées,rançonnées, vinaigrées, divisées,
muflisées, ahuries par les Juifs au saccage, hypnotisées,
dépersonnalisées, dressées aux haines absurdes, fratricides. Perclues,
affolées par la propagande infernale youtre : Radio, Ciné, Presse,
Loges, fripouillages électoraux, marxistes, socialistes, larocquistes,
vingt-cinquième-heuristes, tout ce qu’il vous plaira, mais en définitive
: conjuration juive, satrapie juive, tyrannie gangrenante juive. Autant
de diversions, paravents, maquillonnages puants, jalons, relais
d’invasion des troupes juives, pénétrations, triomphes, jubilations des
Juifs sur nos viandes, sur nos os, nos déchiquetages, nos culbutes aux
charniers guerriers, révolutionnaires. Combat d’espèces, implacable.
Fourmis contre chenilles. Entreprise à mort… Toutes lesarmes sont
bonnes. Juifs négroïdes contre Blancs. Rien de plus, rien de moins.
Depuis l’Égypte, même ritournelle. À votre bonne santé ! Le
funambulesque fracas, abracadabrant, cyclopéen dont le monde actuel
baratine implacablement, jour et nuit, sans rémission possible,
constitue au premier chef l’arme juive par excellence, universelle,
essentielle, admirable, [22] contre notre système nerveux, une arme
broyante très vulnérable de soumission, de désintégration intime, très
bien trouvée pour nous abrutir. Le tam-tam éhonté, la tarabiscoterie, la
vantardise trombonisée, obscène, la fébricitante bonimenterie, la
charlaterie huileuse font du bien aux Juifs (nerfs de zinc). Ils s’y
retrouvent dans leur élément naturel, la bacchanale hébraïque, le souk
en folie. Le même régime d’exhibitionnismesimiesque nous dégrade,
nous avilit, nous assomme, nous réduit très vite à la merci du Juif, par
épuisement nerveux, nous annihile. Ce Juif gagne par le bruit tout ce
que nous perdons de silence. En avant l’intimidation juive ! les
conflits hurlés ! la politique, les angoisses de l’or, pour l’or, les
propagandes dithyrambiques , les révolutions perpétuelles, décevantes

399
toujours, les extases imposées, les haines entre Aryens sous tous
prétextes, électoraux, religieux, sportifs, etc… Les catastrophes
ranimés à délirantes cadences, rechutes paradoxales, suspens, d’autres
crises toujours plus tragiques, l’épilepsie pour tous ! La raison du
Goye à ce rythmede cabanon, la vinasse aidante, tôt vacille, trébuche,
déraille, foirade, dégouline, renonce. Après quelques années de ce
démentiel régime, il n’est plus, le Goye, qu’un imbécile écho de toutes
les volontés juives, décervelé par le chaos de ces fameuses
cacophonies. Tout lui est bon pour se raccrocher, n’importe quel mot
d’ordre pourri juif. Plus rien ne le dégoûte. Il agrippe, au petit
bonheur, tout ce qu’il croit découvrir. Pour le noyé tout ce qui flotte
devient miracle, le pire chien crevé. Le Goye plongé, tourbilloné dans
le prodigieux, torrentiel, percutant carnaval juif a perdu tout
discernement, et même toute velléité de discernement. Il ne réagit plus.
Il ne se doute même plus qu’il n’existe plus. Il est trop
minutieusemententrepris depuis l’école, depuis le lycée, depuis trop
longtemps accaparé, robotisé,implacablement sonné, du berceau
jusqu’à la tombe. Dès qu’il entr’ouve un œil, qu’il prête la moindre
oreille au plus furtif écho du monde, il ne s’attend plus à autre chose
qu’à des vérités juives, des mots juifs, des couleurs juives, des
rythmes juifs, des transes juives, des charabiateries juives, des
croisades [23] juives. Il est fixé comme un poisson dans sa friture. Ce
qui n’est pas juif peut seul encore, par extraordinaire inversion, le
mettre en état derébellion, d’hostilité, tellement il est devenu juif,
synthétiquement, par persuasion. Tout lui parvient toujours du monde
extérieur, inexorablement, infailliblement, invinciblement juif. Il n’est
plus que le somnambule des volontés juives. Il a tout perdu dans la
vacarmerie juive, jusqu’à la velléité de se retrouver, de retrouver sa
personne, son âme, sa volonté… Le Juif l’emmène où il veut, comme
il veut. Les Démocraties ne sont que les dominions de la Tintamarrerie
ahurissante juive, prodigieux stratosphérique tambourinage et
gigantesque accompagnement de notre appareil de torture et de

400
servitude. Absolument irrésistible. Quels sont les patrons de ce
cauchemar ? Les banques juives, la conjuration des rabbins, (avec ou
sans héroïne), l’Intelligence service, (grande productrice de guerre et
de révolutions), l’Angleterre judéocratique, la Cité, toute aux Juifs.
Mais ce serait trop beau vraiment que tout fonctionne toujours comme
sur des roulettes !Trop beau et trop monotone ! Le Grand Pouvoir juif
sait se ménager quelques petites difficultés, quelques petits pépins.
De-ci de-là, semés judicieusement. Sadisme ? Précautions préventives
? Jeu ? On ne sait jamais… Le Pouvoir juif est joueur impénitent,
comme tout ce qui tient du Juif. Et puis provocateur en diable, et
tortionnaire et mouchard et maçonnique. Ces dispositions vicieuses
l’entraînent parfois un peu loin. Mais il a tôt fait de se redresser, de se
rétablir triomphalement.Il risque, il ne perd jamais. Pour le moment,
en Allemagne, en Italie, en Russie, un peu partout à vrai dire, le Juif
découvre une certaine résistance à sa volonté… Un certain Racisme
aryen. Oh ! pas bien dangereux ! encore bien sporadique, fantaisiste,
timide. Le péril est vague, on le fait mousser ! L’U.S.A., si
parfaitement juive, possède encore 70 pour 100 de l’industrie
mondiale ! Le Juifpeut voir venir !... Il tient toute la caisse, toute
l’industrie… Ça ira ! Aucun danger au fond ![24] Il est sûr de gagner !
Une sensation de plus, voilà tout ! Pour Barush, pour Bollack,
pourLitvinof, pour Rothschild, un peu mieux que du Baccara ! C’est
tout. Et cinquante millions de cadavres aryens en perspective…
Vraiment rien de bien sérieux.Pour le moment… Du frisson peut-
être… Au pire… Mais toutefois la rébellion aryenne peut s’étendre…
Ce n’est pas absolument exclu ! Voici même l’aléa très piquant ! hi ! hi
! Le divin affriolant risque… Stop ! Assez bafouillé, assez trifouillé
les picrates ! Assez de “découvert” ! Cette pseudo révolte aryenne
doit être écrasée, laminée, écrabouillée, anéantie effroyablement, avec
dispositifs sensationnels de tortures, cruautés très inédites, d’un bout à
l’autre de la Planète, une leçon cataclysmique ! pour cette plèbe
indigène secoueuse de ferrures ! Assez ! Au charnier s’il vous plaît !

401
Une main décisive ! Que pas un seul de ces crasseux jacassiers
cafouilleux ne soit repris de tarentule indépendante avant 2 000 ans !
Un massacre bien expiatoire, absolument expiatoire de tous
hurluberlus d’opposition ! Plus de sursauts, de mutineries aryennes
dans les bagnes juifs avant vingt siècles ! Que la guerre s’avance
adorablement préventive, providentielle ! Après la bave, le sang. Une
boucherie punitive dont on parlera dévotieusement, admirativement,
extatiquement, dans les chaumières aryennes pendant 20 siècles
encore. Tous les prétextes seront valables, aucun ne sera détestable…
N’importe lequel suffira pourvu qu’il emporte les masses aryennes
fanatisées vers les gigantesques massacres, qu’il détermine sans
réticences possibles l’extermination enragée des peuples les plus
militaires d’Europe, ceux qui constituent encore, malgré tout, un petit
danger pour les Juifs : les Allemands, les Français, les Serbes. Tout
de suite, que ceux-là s’entr’égorgent ! Qu’ils se débitent à pleins
charniers ! jusqu’au dernier ! Qu’il n’en reste plus un debout. Tous
amochés, tous saignés, alors le Juif sera tranquille pour préparer la
prochaine.

Les Français veulent se donner l’impression qu’ils possèdent encore


une mystique. D’où tant de discours. Ils n’ont plus de mystique. Ils
n’ont plus que des mots. Les Français sont vides.
La République maçonnique française n’est plus qu’une
carambouillerie électorale trèsdégueulasse, une fantastique entreprise
de duperie pour Français naïfs, brimés, saignés, escroqués cent et
mille fois plus cruellement par les Juifs internationaux qu’ils ne furent
jamais pendant 18 siècles par le pouvoir monarchique absolu. La
République maçonnique dévergondée, dite française, entièrement à la
merci des sociétés secrètes et des Banques juives, (Rothschild,
Lazare, Barush, etc…) entre en agonie. Gangrenée plus qu’il n’est
possible, elle se décompose par scandales. Ce ne sont plus que
lambeaux purulents dont le Juif et son chien franc-maçon arrachent

402
malgré tout chaque jour encore quelques nouvelles gâteries, bribes
cadavériques, s’en bâfrent, bombance ! prospèrent, jubilent, exultent,
délirent de charogneries. Nous sommes parvenus de compromis en
soumissions au stade pré-soviétique, stade frémissant, intensif, du Juif
en complot, l’Heure dela Transe kabalique, où toute la youtrerie
mondiale engage à fond toutes ses batteries, tous ses politiciens, toutes
ses troupes militantes, journalistiques, bancaires à l’assaut des
pouvoirssuprêmes, de toutes les commandes, de tous les échanges,
prébendes, fauteuils, trafics, bénéfices, où l’on mate une bonne fois
pour toutes l’indigène, lui rive à la mitraille, au sang, son carcan,
toutes ses ferrures.
L’orgueil [26] juif commande ! les soviets partout ! En langage clair :
domination juive 100 pour 100. Cavalcade du Juif à ciel ouvert.
Dépeçage, goinfrage de toutes les richesses de la Terre Promise, la
nôtre ! conquise, asservie. Énorme partouze d’assassinats. Grands
massacres d’indigènes bien crétinisés, saoulés, effondrés, au
préalable, par le mondial, inimaginable, irrésistiblement hypnotique
baratinage juif. Le Processus est infaillible. Voir : Bela Kuhn –
Hongrie : Rosenberg – Espagne ; Trotzky – Russie ; etc… Blum en
France. Le programme éternel juif. Pour ce qui concerne la France
ostentation bien superflue puisque les Juifs possèdent déjà toute la
puissance. Banques, Industries, Ministères, Commerce, Loges… Tous
les leviers, tous les profits, tous les privilèges, toutes les immunités,
toutes les cartes blanches. Simple surcroît de pavanerie négroïde.
Afro-vanité. Tam-tam. Cet État français judéo-maçonnique constitue
bien la plus ignoble escroquerie du Patriotisme que l’on puisse rêver.
Nous sommes, Français de souche, asservis, brimés, opprimés,
cocufiés, dépouillés, minimisés, ridiculisés, à chaud, à vif, autant qu’il
se peut, admirablement, implacablement, frénétiquement, trahis il faut
ajouter, minutieusement, perpétuellement, inlassablement, par nos
frères de race arrivistes, les francs-maçons, chiens volontaires des
Juifs, goinfreurs,

403
entoutes poubelles, en tous déchets juifs, meute à la curée, à la ripaille
de toutes les gangrènes d’agonie, éperdus au sifflet des juifs. Les loges
détiennent tous les pouvoirs. Les Youtres n’ont qu’à se servir. Aucune
résistance. Ils s’installent, exploitent, rançonnent en définitive où ils
veulent, comme ils veulent, où leur caprice les chatouille. Ils nous
enculent, si telle fredaine les anime, publiquement, très impunément.
Auriez-vous rêvé d’un négrite Maître de l’Instruction Publique ? Vous
l’avez. En voulez-vous un autre, maître de nos Colonies ? Vous l’avez
! Juste retour des choses ! Demain Président du Conseil, ordonnateur
de nos abattoirs (Il le fut déjà). La Haute Juiverie s’amuse de savoir à
quel point l’on peut [27] nous avilir, nous faire ramper, avaler des
couleuvres, des hontes, des glaviots. Je trouve, pour ma part, que les
Juifs n’en feront jamais assez. Je voudrais qu’il soit décrété une bonne
fois, définitivement, que toutes les Grandes Écoles, les Grands Corps
de l’État, Académies, Polytechniques, Internats, Électorats, Hôpitaux,
Radios, Théâtressubventionnés, Théâtres ordinaires, Banque de
France, sont absolument réservés aux Juifs (comme en U.R.S.S.)
strictement interdits aux Goyes. Dans la pratique évidemment, c’est
déjà bien entendu. Mais enfin la chose n’est pas encore officielle et ça
me choque. L’exclusive contre l’indigène doit être prononcée
officiellement. Il est temps. Tout ce quicommande, tout ce qui émine,
reluit, ordonne, enseigne doit être en France, à partir de ce jour,
strictement juif. C’est tout. Ce serait absolument loyale constatation
d’un état de fait qui crèveles yeux. Ce décret officiellement pris,
l’indigène se le tiendrait pour dit, plus de paroles, plus de démarches
inutiles, il se cantonnerait strictement, une bonne fois pour toutes, dans
les fonctions de son mérite, aux Abattoirs ou dans la merde.

Français autochtones, attention ! Vous n’êtes plus que 25 millions sur


40.
Bientôt minorité… Avec tout ce qui s’ensuit…
Je ne vais pas rabâcher, tout ceci est raconté par les Juifs eux-mêmes,

404
depuis le Talmud, en de nombreux, copieux ouvrages, que certains
aryens, trop rares, se sont donné la peine de lire, d’analyser, de
résumer pour vous. J’ose me citer : Bagatelles pour un Massacre vous
renseignera, je crois, assez bien sur l’importance de la question, son
actualité, ce qui nous attend. Tout cela est écrit. Je n’ai rien découvert.
Aucune prétention. Simple vulgarisation, virulente, stylisée. La
judéologie est une science, l’étude de la maladie juive du monde, du
métissage aryano-juif, de la mosaïque mandelienne, de la
cancérisation mandelienne du monde actuel.
Déconnage ? Jeux de mots ? Anathèmes délirants ? Non. Très
authentiquementcancer, néoplasies, créées, provoquées comme toutes
les néoplasies, par hybridations excessives, croisements forcenés,
imbéciles, désastreux, anarchie cellulaires, déclenchées par
fécondations dégradantes, absurdes, monstrueuses. Tout ceci est à
l’étude. Nous aurons peut-être la surprise, (si les blancs existent
encore) dereconnaître dans quelques années que tous nos cancers,
néo-formations gangreneuses, sociales et même chirurgicales
procédaient toutes de la même origine, du même vice génétique : la
dépravation antiraciale, la bâtarderie systématique, la forniquerie à
toute berzingue, antiaryenne, l’avilissement des souches [29] aryennes
par apports négroïdes, absurdes, enfin tout l’enragé processus
d’anéantissement aryen par contamination afro-asiatique, toute la
prostitution raciale à laquelle nous astreignent, acharnés à nous
dissoudre, les Loges du monde entier, les Juifs de tous les Grands
Orients, sous couvert d’Humanitarisme. Francs-maçons, crétinoïdes
larbins arrivistes des laboratoires Kabalistes. Laboratoires Kabalistes
où l’on ne pense qu’à notre torture, à notre anéantissement par
servitude, enculage, marxisme confusionniste. Judéologie, science très
hermétique, très antique (de Moïse à l’Intelligence Service, par le
Talmud et les Évangiles). Science tarabiscotée, fuyante, farceuse,
tragique, contradictoire, traîtresse. Crevasse du vieil Enfer, (qu’il
faudra bien combler un jour ou périr tous) où l’on ne s’aventure que

405
bardé de tous les culots, roueries, vaillances, défiances, crans d’arrêts
éclairs,alibis, subterfuges chromés… Les plus opaques dominos ne
vous serviront
pas à grand’chose. Ils auront tôt fait de vous perdre où vous vous
aventurez… Allez-y plutôt carrément. L’ennemi est prodigieusement
averti, multiforme, jamais endormi, d’une vigilance atroce,c’est le
Diable ! Dix mille fois sur vos gardes ! Tout Juif est un préposé de
l’or du Diable ! Grand ou petit Juif ! aucune distinction ! Qui bronche,
trébuche, culbute au gouffre. Sans raccrochage possible. Et c’est bien
fait.Écrabouillerie très piteuse. Marmelade dans l’Aventure,
grotesque. Certains judéologues possèdent leur science à fond, sur le
bout des doigts, les rudiments, l’Histoire des Juifs, du complot juif
depuis l’Ethnologie, la Biologie du Juif. Leurs travaux sont célèbres,
incontestés, fondamentaux. Tous les Aryens devraient avoir lu
Drummont [sic], Plus actuels : De Vries, De Poncins, Sombart,
Stanley, Chamberlain ; plus près : Montandon, Darquier de Pellepoix,
Boissel, H. R. Petit, Dasté1, H. Coston, des Essards, Alex, Santo,
etc… Vous trouverez une bibliographie française très acha-[30]landée
au Centre Documentaire, 10 rue d’Argenteuil, au Rassemblement anti-
juif, 12 rue Laugier.
Quelques journaux, périodiques, suivent le Juif d’assez près.
Contemporainement : la France enchaînée, la Libre Parole, Je suis
partout, l’Action Française, certains jours… Gringoire assez
timidement, certaines semaines, et puis c’est tout… Le reste, tout le
reste de la presse française n’est que juiverie déchaînée, vociférante,
haletante, frénétique, racissime, Intransigeante, Parisoiresque,
cancérissime. Il serait temps peut-être que les Aryens, vendus ou non,
qui ne désirent pas absolument crever dans l’inconscience au cours
des prochaines hécatombes, se documentent un petit peu sur les
raisons profondes de leur propre massacre. Il serait merveilleux
aussi,mais c’est déjà rêver, que le prolétariat cesse d’idolâtrer, ne
serait-ce que l’espace d’une grève,les vendus pourris, domestiques de

406
gueule ou de plume qui lui servent d’oracles et se demande un peu
d’où ils tiennent, ces devins, leurs vérités ? leurs mots d’ordre ? Ceci
en tout bien, tout honneur, juste une petite minute avant que tout soit
dit, que le déluge tout engloutisse. Et notre bourgeoisie ? si par
miracle elle pouvait cesser tout un mois de se surmener la tripe, de
travailler du foie gras, de ramper dans les indigestions, qu’on la
retrouve en train de réfléchir, enfin, à autre chose qu’à son ventre (le
bourgeois chie, il a faim, c’est tout), elle éprouverait peut-être une
petite surprise de se reconnaître aussi effrénément trahie par ses
larbins-écrivains attitrés. C’est à qui de droite gentdelettre, plaquera,
désertera plus vite la mangeoire menacée, ira, le plus dévotieusement,
se faire mettre à gauche, virevolte ! désinvolte ! en pleine démagogie
juive ! Le bourgeois, tout en côlon, si mufle, si fécal, si vilne
s’aperçoit même pas que ses larbins de classe, de plume, le sèment, se
disposent à gigoter, à bambouler éperdument autour du bûcher
révolutionnaire, pendant qu’il grésillera… c’est la panique générale
des larbins de plume à moins cinq, l’exode en masse vers la
démagogie renforcée, le communisme bienséant, le nouveau
conformisme ouvrier christiano-litvinovnien !Une affaire ! On se
place, [31] on se case, on se loge passionnément. C’est la panique au
compromis, à moins cinq. L’ignominie, la bassesse alimentaire, la
goujaterie de tout ce monde, maîtres et valets mélangés ne dégoûte
plus personne, ni déserteurs, ni désertés, ni spectateurs, le chien suit la
pâtée, voilà tout. Personne n’est plus conscient, tout le monde est
insensible à force de pourrir, comme la viande trop avancée ne souffre
plus d’aucune entaille. Tout est dit. Maîtres et valets s’en vont en
gangrène, conjointement, les uns dans les autres, en fange, en mélasse,
sans qu’une seule fibre plus ne réagisse. Trahis et traîtres, charognes
de même, amalgamés, confondus. 1Je ne saurais trop recommander la
lecture du livre admirable de Dasté : Marie-Antoinette et le complot
maçonnique. Pour conclure, procurez-vous les livres des auteurs anti-
juifs que je vous signale – vous ne regretterez pas vos 5, 10 ou 15

407
francs. – Vous ferez vivre ces vaillants, les seuls dans le monde actuel
qui défendent encore votre peau, votre race, votre liberté. Faites une
économiesur votre apéritif. Vous vous ferez du bien deux fois. Ayant
retenu l’essentiel de ces deux ouvrages, vous en saurez autant que moi
sur la question juive. Ce n’est pas très difficile. Érudition peu
coûteuse. Les abrutis vociférants du marxisme apprennent bien des
chapitres entiers de théologie communiste avec slogans judéo-crétins-
suicidaires par cœur… et voyez comme ils triomphent ! Vous
triompherez aussi, un moment avant votre mort. C’est toujours un
résultat, une coquetterie.

De Moscou-la-Torture à Washington-Pétrole par Londres la Gavée,


toute la juiverie franc-maçonne, journaleuse, bancaire, policière,
artistique, salonneuse, trépigne, s’indigne, fulmine, vitupère. Qu’est-ce
qu’ils attendent ? Mais qu’est-ce qu’ils branlent ces tortilleux ? Paris-
tout-du-sacrifice ? pour la déclarer cette bonne guéguerre ? C’est une
vraie honte ! Alors ? merde ! Y a plus d’amour ! Bétail mijaureux,
capricieux, trouillard ! Des soupçons ? Des questions ? Depuis quand
le Français-tout-du-veau se permet-il des soupçons ?
D’où prend-il cette impertinence ? Méfiance ? Des fois ? Ils se
considèrent les membres tout d’un coup ?Voudrait-il les garder pour
lui ? C’est un comble ! Ah ! D’entendre ces murmures pareils ? Il est
fou la saloperie ? L’immonde récalcitre ? Et l’Honneur alors ? Le
respect desHypothèques ? Non ? Honneur avant tout ! Les barbaques
de France-la-Doulce… les quarante cheptélisés, parfaitement stockés,
gardiennés par le Juif, ça n’existe plus ? Maudissure ! Abats spéculés,
répertoriés intégralement depuis 89 ! de Loges en Loges ! Découverts
! Recouverts ! Survendus ! vingt fois ! cent fois ! adjugés,
bataillonnisés, cimetiérisés, par cent opérations éblouissantes, mille
Traités de Convenants, discrets, hermétiques et solennels. Paris-la-
Viande,renierait tout son passé de boucherie ? la plus expédiente, la
plus [33] amiable, la plus commode de toutes pour tous massacres aux

408
enchères ? Impudique Francecaille ! Charogne mutine ! vous
écroulerez au charnier avant toutes autres ! Vocation pour l’abattoir !
Toute l’histoire le prouve ! France crétine on vous arrangera aux petits
obus ! Un plat triomphal de“rognons-canapés-cervelles” ! Servi
infiniment chaud ! Que ça bondisse fainéasse ! Carcasses trembleuses
! à pleins dépôts ! Que tout ça rejaillisse ! fantastique ! irrésistible !
tout sang dehors ! Fleur au fusil ! Chrysanthème au fusil ! Blum au fusil
! qu’on vous admire à la vengeance, à la revanche enfin ! des déboires
juifs, tout en furie, hallucinés, cramponnés, vampiriques à la glotte de
ces boches atroces, monstres pogromistes ! N’est-ce point l’Héroïque
programme, le rêve de tout franc patriote, franco-juif ? Quelle mouche
vous pique ?Vous argutiez ? ergotez ? à présent ? casuistiquez ma
parole ! comme des vrais Juifs ! Comble ! L’outrage des factieux !
Leur vergogne ! Sautez ! Valsez ! Foncez dans la danse ! Qu’on vous
admire ! Qu’on vous retrouve ! Enfin ! Qu’on vous rende l’estime !
Frimands torves Aryens ! 25 siècles de Juiverie vous contemplent sur
le point de vous éventrer conjointement, une fois de plus, au
commandement juif ! Qu’attendez-vous France-la-Libérale, (toujours
libérale depuis la maçonnerie 93) France-la-Joyeuse, l’insouciante-
des-bidoches pour charger dare-dare du poitrail ? Pardon ? Plus haut !
Que l’on vous redécore ? Paris tout de la Villette ! À force de fluctuat
vous finirez bien par merdgiturer ! Qu’attendez-vous Français pleins
d’entrailles ! pour vous faire résoudre en “delikatessen” ?...
transplacer tout chauds les vitaux organes ? Mouler hémorragiques en
Victoires-rillettes ? Répartir en infinies Tranchées-saucisses ? Chairs
à barrages ? Tampons à tanks ? L’on jase, l’on s’indigne un peu,
laissez-moi vous dire, dans tous les ghettos de vous voir comme ça
chipoter. Les amisde toujours de la « Vrance libérale » ne vous
reconnaissent plus ! Vont-ils vous renier ? Trois fois ? Que l’on nous
fasse revenir Jeanne d’Arc ! pour sauver Blum ! Bayard pour sauver
Rothschild ! Barrès pour sauver Litvinov ! Nom de Dieu ! mais qu’on
en sorte ! Et vive Benesh ! Vive [34] Déroulède ! Vive Dreyfus ! Que

409
le ministre insiste, Jean Zay, chez lui,chez elle ! Que nous sommes
ingrats ! Plus d’enthousiasme au péritoine ? Pitié ! Ô crapules
évasives ! Allez-vous répondre à vos frères démocrates ? à vos
messies chéris ? Français rebuts ! Faut-il vous envoyer encore deux
millions de Juifs surgis des fonds rouméliens où ils endurent là-
bas,sachez-le bien, par votre couardise, cent mille martyres !
Forcément ! Faut pas les prendrepour des Sudètes les si émouvants
martyrs juifs ! ne jamais confondre ! En plus, bien entendu, des deux
millions et demi que vous avez déjà reçus depuis 1914,
admirablement adoptés, gobergés, engraissés, resplendis sur vos
pitances ? Faudra-t-il en arriver à ces mesures d’extrême inflation
pour vous redonner le cran, l’essor, le goût des suprêmes sacrifices ?
Ça vous émoustille pas quand même ? Toute exhorte vous laisse de
glace ? Vous connaissez toutes les musiques, vous dites… Très bien !
Très bien ! Repos, mignons ! Patience gaudrioleurs polissons ! On
vous repoissera au détour ! À qui sera le plus tante ! Patientez ! Tout
hypothéqués que vous êtes ! Gigotez, mirmidons ! pour des prunes
contre le sort inévitable, laissez-moi bien vous prévenir qu’en la
fatale suprême croisade vous crèverez cent pour cent malgré tout !
L’Antifasciste Youpignolle ! la plus monstrueuse hécatombe gigantique
libératrice que le monde aura jamais vue. On s’occupe de vous, les
bûchers se rapprochent, les bourreaux sont aux torches de Palestine au
Kamtchatka, de Barcelone à Dantzig. Mille et mille incendies vous
dis-je, à comburer la terre entière, qu’il n’en restera plus quescories
innommables. La mère des Serbes n’est pas morte, elle a parsemé
l’Europe de ses petits, de mille conflits qui ne demandent qu’à
crépiter (en plus des Sudètes). Vous m’en direzdes nouvelles ! L’on
vous goupille, en ténèbres, les plus adroites, imparables surprises
provocatrices. Jamais, je le répète, ici, là-bas, partout, nos avenues ne
grouillèrent de plus de rats juifs, plus déterminés. Toutes les ruines
sont préparées. À nous les charniers à centuple fond ! [35] À ciel
ouvert ! propagande et mille fois propagande youtre ! Lyrisme de

410
patriotisme, susceptibilité nationale. L’honneur partout ! Traités
partout ! Prestidigitation juive partout ! harangue universelle ! Fausses
nouvelles.

Aucune lutte possible pour la conversation de vos précaires abatis !


Renoncez ! Tous les Aryens au suicide ! Rien à tenter ! Rien à chiquer
! Rien à soustraire ! Tout l’or du monde ça vous possède des oreilles !
une démagogie des prédicateurs, des meneurs, des gueules, des
gendarmes, plus grands, plus forts, bien plus irrésistibles que toutes
vos miteuses si puériles raisons aryennes de ne point crever en
massacre ! Et alors ? Les jeux sont faits ! depuis 93 ! Des nœuds
coulants, garrots impeccables sont prêts pour toutes les encolures, les
plus rétives.Elles y passeront toutes d’enthousiasme, estourbies sans
un souffle de révolte, les plus ronchonneurs s’en feront périr
délicieusement au vice. Les maçons entraîneront… ces aides du
bourreau, les petits grouillots à Samson… Vous n’avez encore rien vu,
rien goûté, rien appris ! Lanturlu ! Les premières semaines en croix
sont les plus douloureuses ! Après on hurle pour le plaisir. C’est la
Madelon ! Tchécoslovaquie, Nom de Dieu ! Prague ! (Miss Martyr
38). C’est loupé, mais on reprendra sur l’Espagne. Tous les Juifs dans
nos boulots, innombrables après la prochaine, tous les cousins, tous
les chacals à trépigner vos cimetières, à chier dans vos lits, enculer
vos fils ! Ça va ! Ça ira ! Chantons la Youpipignolle ! Personne ne
frémit dans les rangs ! Brutes ! Rebuts ! Croulantes carnes
bordelleuses. Plus rien dans la culotte ? Ah ! vous ne valez pas la
crotte de vos fiers aînés de 14 ! Ils n’ont pas chipoté vingt ans ceux-là,
chéris des nécropoles ! pour s’apporter, torses brandis, fous d’ivresse
offensive, transluminants de vaillance à travers glacis, redoutes,
torrents de mitraille, à Charleroi ! Ils n’ont fait qu’un saut dans la
Mort. Leur jeunesse ne fut qu’un tremplin. Vlouf ! Cinq cent vingt
mille cadavres en une semaine. C’est beau ! Voilà de l’Épopée !
Ferez-vous mieux ? Tout est là ! Pour la vertu de la petite garde-

411
barrière belge ! Honneur bien [36] vengé ! Miséricorde ! Travail de
Juif ! admirablement embouti, ajusté, soudé, goupillé, minuté. De la
Synagogue aux rafales des Flandres ! Et viveBarmat ! Vive
Vandervelde ! Vive Huysmans ! Vivent tous ceux qui recommencent !
Écœurants cons ! La petite Tchécoslovaquie (de l’Intelligence
Service) tout aussi méritante etvertueuse que la petite Serbie (de
l’Intelligence Service aussi) ne supportera pas plus que sa sœur en
pureté ce viol trop canaille. C’est pesé. L’on vous réclamera par
millions,branquignols ! pour ce fantastique pucelage ! Tenez-le-vous
farouchement pour dit ! Tartufètes ! Des millions de parpaillots sont
déjà crevés il y a pas tellement longtemps pour le pucelage (ou non)
de la Vierge Marie. Rien de neuf ! France la Joyeuse-des-Carnages !
Lève ton sabot ! La valse commence ! Au son des youtrins ! Et des
tambourins ! Démontre ta vaillance ! Va-t-en la faire la guéguerre ! La
Fraternité du Juif ! Celte cocu, vendu, enculé, carambouillé ! t’appelle
!
Sachons vaincre ! Sachons surtout périr ! Un Français doit crever pour
Mandelle ! Pour Baruch tout Français doit mourir ! Le Kahal en
chantant nous montre la carrière ! Catéchumènes marximalistes !
Flageolantes bourriques ! J’irai ! J’en veux ! Plein de versets pourris
plein la gueule ! La Youtrerie gui-i-de nos pas ! Bien plus jaloux-oux
de nous survivre Que de partager nos cercueils ! Ainsi la chanson se
termine dans la tripe en vrac.
Ah ! Comme ces personnes pensent à nous, à New-York ! Quelle
sollicitude angoissée ! Ce que notre avenir les inquiète ! Quelle
frénésie de nous voir, le plus vite possible, très bientôt, toute la
franscaille ! barder en lignes ! Gaillardement à la pipe ! Sonnez
olifants ! Frémissez drapeaux ! Rafalez tambours ! La route des Morts
est splendide ! Pour nous, toutes les viandes ! espoirs-des-croisades-
démocratiques ! nous avons tous les vœux d’encouragement ardents
des quarante et huit États ! Voici des payes que je la pratique
l’Amérique, dans les pires conditions, et les plus joyeuses, d’hystérie,

412
d’ivrognerie, de déconnerie alternante, de gangsterie vaniteuse, de
déconfiture, de dégonflerie, de braillage moralisateur. Jamais je ne
l’avais trouvé si obscènement délirante que cet été, de fanatismeanti-
quelque chose. Il faut pourtant qu’ils s’en donnent, qu’ils se surpassent
au prodige, les Américains, pourencore m’éberluer. On penserait
avoir tout vu ! Pas du tout ! Cette fois on en reste rêveur, humblement
bégayeur devant la léviathane infernale gigantesque proportion de
l’actuelle bacchanale antifasciste américaine, la propagande
américano-youtre belliciste, justicière, apostolique, croisadière,
jusqu’au-boutiste, (avec nos gigots) furioso-démocratique,
interventionniste éperdue, anti-fritz, anti tout ce qui pourrait [38]
empêcher notre européennebidoche de verser sans aucun retard aux
fournaises très flamboyantes des guerres à n’en plus finir. C’est de
notre mort qu’il s’agit, de notre mort d’Européens, de France et
d’Allemagne, et des mirifiques commandes, providentielles,
fébrilement anticipées par l’industrie américaine,morne et languide
depuis vingt ans. Tout ce bastringue propagé, myriacubé par les
tonnerres de Propagande doit revenirextrêmement cher, des milliards
mensuels à coup sûr… La récupération s’impose. Rien, absolument
rien, aucun moyen d’affolement n’est omis, tout ce qui doit nous porter
le plus rapidement possible aux extravagances décisives.Sur le foirail
américain la Kermesse est parfaitement abasourdissante, à miracle,
totale de toutes les haines anti-nazies, anti-franquistes, anti-
japonaises, anti-mussoliniennes surchauffées au blanc d’explosion.
Tout ce qui n’est pas démocratique, soit juif 100 pour 100, éperdument
honni. Toute la ville en vrombit, gronde, fricasse, crevasse, frémit,
chambarde, rataboume de vitupérances râlantes contre Dudule, contre
Rome, contre Tartempion l’anti-juif, contre les soies japonaises…
Tous les moyens imaginables surpassés, centuplés de nous inciter aux
batailles. Radio, Ciné, Théâtres, Périodiques, Quotidiens (25 pages),
faux télégrammes, tout contribue, s’ajoute, se renforce, érupte,
profuse, aimante, volcanise le trèsimpatient virulissime message : «

413
Mort aux anti-Juifs ! » C’est entendu ! On n’en sort plus ! L’opérette
même a pris le ton, la vocation des propaganderies furieuses, des
colères sacrées. Elle pousse par le charme aux massacres, par
ritournelles suaves ou badines, mutines allusions, cuisses. L’enfer
possède tous les trucs. Ah ! que nous sommes, franscailles, désirés
dans la danse ! C’est plus de l’amour, c’est de la folie anthropophage !
Une délectation farouche anticipée, tous nos cadavres épars sur les
champs de la Meuse, par millions et dizaines de millions. Ah ! Comme
l’on nous escompte, répartit, organise, dépiaute, régularise, débite
d’un conflit de l’Europe à l’autre, au gré des cartes et des transports.
Que le trafic de [39] nos viandes est facile aux Américains ! viandes
jamais frigorifiées, viandes à folles batailles !toujours bouillantes ! En
tous forums américains ce ne sont à notre propos que solennelles
péroraisons, causeries aimables, discours, prédications, paraboles
cafouilleuses, excitatophonies, prognostiqueries, transes de mages,
semonces ecclésiastiques, adjurations,épilepsie, blâmes dignitaires,
sorcelleries, offusqueries, vexeries, de nous voir encore ainsi,
vivants, traînants, ergoteurs aux porteurs de nos charniers. Jours et
nuits les appels retentissent, de plus en plus ardents, hurlants,
redoublants, pathétiques, commandements à nous faire sans plus
barguigner réduire en charpies historiques, en chairs à légendes bien
saignantes, en nécropoles démocratiques. Ah ! Bayard ! Ah ! Verdun.
Ah ! Dixmude ! Ah ! Joan of Arc ! Ah ! Clemenceau ! Comme l’on
vous révère ! Comme l’on vous adore là-bas ! Vous êtes aux nuées
américaines ! Divinités de nos abattoirs ! Ah ! C’est le sort le plus
beau ! incomparablement ! Souffrir cent mille tortures en vérité !
Quelle faveur ! Tous les délices ducirque chrétien ! pour le triomphe
démocratique ! Tous martyrs ! ineffablement reconnaissants à Litvinof
! à Barush ! à Sasoon ! Rothschild ! Lazare ! Bader ! Blum ! d’avoir si
bien trafiqué la passion des Goyes, d’avoir si bien repris toutes les
choses au départ, aux naïves origines, aux farouches étripades
mystiques. Ah ! plus d’erreurs ! de chichiteries ! Vivement les tanks !

414
les tanks ! les mitraillettes ! Que ça saute un peu tous les membres, les
âmes, les cervelles, que ça s’envole comme des bulles ! Qu’on rigole
divinement ! C’est trop de miraculeuse faveur ! Profitons ! Que tout se
décide à l’instant ! New-york, l’enragé ghetto, fulmine de
démocratisme sous pression. La Guardia, le Rabbin Weiss, Lœb,
Warburg, Barush, grands émirs démocratico-négroïdes aux immenses
intérêts se consument littéralement. Un peu de mordant s’il vous plaît !
Ils nous exigent aux barbelés. Très normalement. Qu’attendez-vous ?
Gratteurs futiles ! Roosevelt-Rosenfeld et Madame, première lady
youtre d’Amérique (voyez portraits) vous baisent sur l’œil fré-
[40]missants pioupious ! fringants baïonnets. Sautez muscades !
laissez-vous fendre guillerettement par les Huns d’en face. Allons !
Allons ! le bon mouvement ! But héroïque ! Rien qu’un affreux petit
moment à passer ! même pas la peine d’en causer ! Toute une éternité
ensuite de conscience parfaitement tranquille, le devoir gentiment
accompli. Cela ne vaut-il pas ceci ? Votre existence pacifique ?
insipide ordure ? Je vous le emande ? Vous n’allez pas trahir par
trouille damnable vos propriétaires angoissés ? Vos Juifs si humains
messianiques ? Cela ne se serait jamais vu ! Laisser les hordes
hitlériennes déferler sur vos sillons, ravager vos filles,vos
compagnes, vos plaines, vos montagnes, vos faillites, vos prix-
uniques, vos Citroëns, vos Lafayettes, vos Renaults ? Non n’est-ce pas
? Avant que la Shell ne soit requinquée au centuple, que la Mexican
Eagle n’ascende d’un boom vertigineux ! Non bien sûr ! On
vousreconnaît toujours légendairement, inépuisablement vaillants ! Ne
faites pas mentir laLégende cocus d’univers ! Toute l’Amérique judéo-
gangstérique s’effare à la seule pensée de vous revoir envahis ! Quel
souci soudain de vous garder en alarme, en sauvegarde angoissée ;
qu’on vous investisse, vous conquière sans coup férir ! comme la
pantelante Autriche, si rothschildienne, la bedide badrie berdue, la
Sudeterie, ce serait l’inexpiable infamie suprême ! Aucun judéo-
américain n’en décolérerait de vingt siècles. Toutes vos agonies pour

415
l’amour-propre roteur d’un seul Juif de Brooklyn ! Français tenez-le
vous pour dit ! Homologie ! Paris-tout-du-ghetto ! Gratuite des
viandes Kachères ! Relevez les défis ! Vengez, tudieu Moloch ! Vienne
! Vengez Prague ! Vengez Karlsbad ! Paris à présent pleinement
responsable et plus que jamais de toutes les atteintes à l’orgueil juif !
à la féodalitéjuive ! à l’empire juif mondial ! La France fille aînée de
l’Église et du ghetto (c’est pareil). Allons rugissez ! Messieurs les
lecteurs passionnés de la bonne presse optimisante youtre ! foncez
assouvir, tripes autour du cou, les impériales vengeances de la
mondiale satrapie youtre ! Ah ! Périr ! mille [41] fois périr ! tout
emporté, éclaté de tous les plus fragilesviscères pour l’Internationale
bancaire et l’Intelligence Service ! Quelle gâterie transfigurante ! bien
ouvrière ! Qui renâcle à cet essor ?Un Français doit mourir pour elles
! Pour elles un Français doit mourir ! Vociférons à cœur que veux-tu
cette Marseillaise si maçonnisante, dont le sens irrésistible se
découvre de plus en plus riche en vertus libératrices à mesure que l’on
avance dans la carrière de cadavre. Ô New-York ! Kahal ! Souk !
Shylockerie la plus clamoreuse, la plus insultante, la plus triviale, la
plus obscènement matérialiste, la plus mufle du monde ! à vos ordres !
Irrévocablement ! emportés par la grandeur du sacrifice ! Nous
frétillons de toutes les joies à la pensée que bientôt grâce aux
bénéfices sur nos batailles, sur nos vingt millions de cadavres vous
allez retrouver votre joie de vivre, votre prospérité délirante, vos
pâmoisons d’orgueil, les plus éblouissantes, la suprême félicité !
l’Apothéose jubilante Kabalique ! — Ah ! les agonies les plus
cruelles, les plus déchiquetées, les plus lentes, dans tous les barbelés
du monde, de tous les Goyes de l’univers, ne sont vraiment que
peccadilles très négligeables dès que l’on songe au résultat ! La
gangsterie américaine nous ordonne aux tranchées pour Avril ! Quelle
aubaine ! Ne décevons davantage nos grands amis américains. Ils ont
leurs raisons d’insister. Démocrates enthousiastes de la Démocratie la
mieux négrifiée,judaïsée, pétrolisée, spéculeuse, bankstérisée,

416
détrousseuse de la mappemonde, ils se méfient, ils nous soupçonnent
d’indépendance. Ils ne peuvent plus nous tolérer, comme ça fainéants,
expectatifs, vautrés dans les réflexions, à la porte des grands abattoirs.
C’est plus supportable ! Il faut les comprendre. Et que demain, il nous
pousse des drôles d’idées… qu’il nous surgisse des prétentions, des
réflexions, des accoutumances de mort naturelle… Ah ! Ah ! Ça serait
joli ! La [42] catastrophe ! Le bouquet ! La calamité effroyable pour
toute cette bâtarderie arrogante, cette canaille hébraïque montée, la
plus couarde, la plus artificielle, menteuse, maquerote, installeuse,
embusquée, maçonnique, provocatrice, la plus jouisseuse, la plus
saoulante, la plus insupportable de toute l’espèce youtre. Tout ce que
peuvent tempêter, rafuter, tambouriner les hitlériens d’Allemagne
contre les Juifs, les francs-maçons, ne dépasse pas le ton du
ronchonnage, de la bougonnerie bonhommeen comparaison des
trombes, tourmentes, cyclones d’insultes, défis, vitupérances,
malédictions, folles virulences, à l’adresse de Rome, Berlin, Franco,
du Japon, dont toute l’Amérique littéralement vrombit, rafale, déferle
à longueur de jour et de nuit. C’est aux Etats-Unis que l’on observe au
mieux, que l’on goûte, toute la panique du Juif, la folle angoisse qui
l’étrangle, camouflée arrogance, à la moindre évocation d’une
possibilité d’un règlement de compte général, mondial. Ils en perlent,
ils en tétanisent, ils s’en désossent de terreur, comme sur la chaise
d’exécution. « La guerre contre Hitler ! » Et tout de suite ! Ralliement,
mot d’ordre, magie précipitative, évangélisation de toute la juiverie
américaine, fantasmatiquement démocrate. La guerre, comprenez-moi
bien, la guerre en Europe, en Asie, avec tous les vœux judéo-
américains, de tous les parvenus bien éberlués, miraculés, les
transfuges des ghettos valaques,exaucés, comblés, en frétillance
délirante de superprofits, d’Hollywood à Long Island. Des cartes
hautes comme des grattes-ciels [sic], tout en néons stupéfiants, pour
épeler avec quelle peine ! les noms des plus belles [44] étripades où
vous serez tournés bouillies “inconnues”, démocratiques engrais,

417
navets, ferments, souvenirs. Tous les rabbins en crises mystiques
relancent Jéhovah ! qu’il nous refile de nouveaux Verduns ! Les
pharamineux charniers ! regorgeants tripiers de Goyes ! Par la même
aubaine, le remède adorable aux crises en tous genres, le stimulant
prodigieux aux défaillances industrielles, le repompant imbattable des
économies avachies, le retour tout garanti aux plus mirifiques,
jubilantes Prospérités ! Les trois Radios, les six voitures, les quatre
frigidaires, les sept téléphones, dans chacun des trois cent mille foyers
juifs et la super-Télévision ! Tout ça prestidigitatoirement !
par la folle bourrasque des plus hauts hystériques salaires, à chier
partout ! Le délire du trèpe aux fabriques ! Toute la piraterie au crédit,
bien fantastiquementrambinée, bien frelatante, asservissante,
l’amarrage du trèpe à tous les comptoirs juifs, le parfait
asservissement par “tempérament”. Toute la manne américaine en flots
déferlants ! Allons du cran ! Triboustin ! Vous l’aurez votre fourragère
! Du sacrifice ! De l’idéal ! Foutre sang ! Haut les cœurs ! De la
culotte Le Gouarec ! Kergut ! Malidoine Arthur ! Durand Léon ! Sus
aux Boches ! Mort aux Sudètes ! À vos matricules ! nom de Dieu !
Héroïques ! Manque personne ! Foutre bouseux ! On attend plus que
La Gourmette d’Hollywood à Philadelphie ! dans les 48 États ! pour
que tout redevienne prospère ! que les affaires reprennent un de ces
boom ! inouï ! inimaginable de resplendissement ! La Gourmette en
boudin de schrapnells ! en filigrané mitrailleuse ! Voilà le remède
américain !
Broadway souffre ! La crise piétine ! C’est tout votre faute ! Lidoire
Gaston ! AngePhilippe ! Triboustin Paul ! Dugommier Jean ! Votre
amour-propre ne souffre pas, vous ? Vous demeurez comme ça
impassibles pendant que toute la terre tressaute de préliminaires
combats. Anne Philippe (deuxième classe des chars) Pershing ne vous
reconnaît plus ! Il vantait partout votre allant. Roosevelt ne voyait que
par vous… c’est félonie !... Vous n’avez pas honte de rester tel quel
tout vivant, biberonnant, [45] jacassant, insipide, pendant que Samuel

418
Cohen souffre lui, soucieux démocrate, américain 100 pour 100, des
cruautés de la mévente, qu’il se ronge les foies démocrates devant les
carnets de commandes ? Il va falloir vous décider Ange Philippe !
Vous faire crever au moins, franscailles, deux ou trois fois chacun, très
horriblement pour vous
rapprendre les bonnes manières, sacrificielles, fraternelles,
internationales, les engagements démocratiques, les devoirs
imprescriptibles de la France éternelle, pour vous faire pardonner un
peu votre faible natalité.

Samuel Cohen de Brooklyn, le petit gâté d’Amérique, le démocrate


rotarien, (le véritable Babbitt), il est fixé à notre égard, il est
renseigné admirablement, pour tout ce qui nous concerne, par un tout
spécial office, dit
des “Informations Françaises”. On peut pas rêver plus ignoble, plus
lâche, plus sournois comme entreprise de pousse-au-crime, de pousse-
à-la-guerre, sous paravent démocratique que cette coulisse de fumiers.
Et ça fonctionne en plein New-York ! Ça vaut son pesant de salive
pour l’imposture et le culot. Petit ghetto d’intellectueux, de
cacafouilloneux gazetistes, arrière-loge immonde de préparation
d’opinions internationales pour la prochaine pipe. Ghetto de liaison
entre nos Juifs de France, ardents au pouvoir, avec les Juifs encore
plus impatients aux massacres de là-bas. Vous rétribuez d’ailleurs
admirablement sur vos deniers d’impôts les zèles officiants de
cettefantastiquement éhontée, pernicieuse trafiquerie de fausses
nouvelles. (16 à 30 mille francs par mois pour chaque dégueulasse). À
ce prix vous pourriez imaginer que ces propagandistes informateurs, si
bien rémunérés, représentent la fleur de nos Lettres, portent en tous
lieux américains, très haut, le renom de nos Sciences, de nos Arts…
Hélas ! Il n’en est rien. [47] Le chiffre de leurs émoluments, seul, est
extraordinaire. Encore s’ils ne faisaient riendu tout, le mal ne serait
pas immense, on leur passerait volontiers de se régaler en sourdine, ça

419
ne ferait que quelques Juifs de plus radieux de jouer les éminences
dans les tripotsdiplomatiques. Je ne vous en parlerais pas s’ils se
tenaient décemment, réservés, pudiques,conscients de leur nullité.
Mais pas du tout ! Ces fielleux se portent garants, sacrent, jurent
surtous leurs prépuces, de votre vaillance au combat, de votre
pétulance guerrière, de votre passion vengeresse, de votre
fébricitante, invincible hantise d’aller dérouiller Hitler, d’aller
leremettre au pas, le plus terrifiquement possible… À force, ça
deviendra vrai… Impunément, ces infernaleries sont sécrétées,
déconnées, débitées, dégueulées par le fameux office des Informations
Françaises à New-York à travers toute la presse américaine, gâtée,
fadée vous pouvez m’en croire. Personne en France n’est au courant
de cet extravagant, fabuleux, tragi-comique tripot de provocations (du
côté des victimes prochaines) sauf quelques initiés complices juifs
oumaçons des Affaire Étrangères. À titre d’exemple, mordez donc un
petit peu, ce morceau de
bravoure, cette très évidente canaillerie troussée par le directeur
même de cette officine des grandes contaminations, leDr(?) Robert
Valeur. Ce nom ne vous dit rien ? Moi non plus. En tout cas, ces lignes
sont parues dans le New-York Times du 7 mai 1938. Voyez comme
tout est bien réglé, dans le temps, l’espace,
de ci, de là, de la planète :

« L’ambition allemande de dominer l’Europe centrale est évidente, si


elle parvenait à ses fins, même par des moyens pacifiques, une autre
guerre mondiale serait en définitive inévitable. Les membres de la
majorité
parlementaire française se rangent à l’avis qu’une Paix sauvegardée
au prix d’une Mittel Europa Germanique, ne pourrait pas durer
longtemps et que la crise ne serait que différée, reportée à un autre
temps, où les conditions ne seraient pas aussi favorables
qu’aujourd’hui (7 mai 1938). L’armée française est plus

420
forte aujourd’hui que jamais depuis la guerre, et, plus que
certainement, plus [48] forte que l’armée allemande actuelle. Tous les
Français frémissent à la pensée de mettre leur armée en action, mais il
ne faut pas qu’Hitler interprète cette retenue comme une preuve que la
France n’est pas prête à combattre. Seule, une nette détermination de
combattre arrêtera Hitler, il ne sera pas influencé par la politique dite
réaliste du Gouvernement actuel etc… etc… »
Ils connaissent le fin fond des choses dans les officines de New-
York…Ils sont très bien renseignés sur la marche des événements.
Vous l’avez échappé belle vers la fin de Mai, somnambules ! Quelque
anicroche ! Partie remise ! Les Français vivent et périssent en pleine
confiance, dans la confiance, pour la confiance. Ça leur suffit. Ce qui
se trame à l’étranger, en leur nom, ils s’en foutent. Ils ne tiennent pas à
voyager, à se méfier, à vérifier, on s’occupe d’eux suffisamment dans
les ambassades. Leurs tripes flottent déjà partout, c’est le plus
émouvant drapeau, le plus bel emblème de la France, le boyau de
soldat. Y a pas plus pur, plus excitant, plus revigorant, qui redonne
mieux confiance au démocrate américain que la tripe d’héroïque
pioupiou. La tripe du soldat français refera le tour du monde ! des fois
et des fois, encore ! pour le triomphe démocratique, jusqu’à la
consommation totale de tous les viscères dans les plus pires
glorieuses batailles, la brave tripe du soldat français, la tripe la plus
vaillante du monde, on en retrouvera plus même la pelure tellement
qu’on
l’aura fait servir, trimbaler, fulminer partout pour la plus radieuse
gloire du Juif, sa souveraineté pointilleuse, son honneur jalousissime.

Paradoxe. Il est regardant comme personne, avare, pour tout dire,


comme un rat, le Français du sol, l’autochtone, quand on le taquine aux
espèces, qu’on vient lui tâter sa cassette, ses valeurs, ses propriétés, il
fait vilain, il devient fumier, il vous traite horrible. Il veut vous passer
par les armes. Mais si vous venez au contraire, lui demander, sa

421
viande, sa peau, s’il s’agit du péritoine, du vrai trésor de sa personne,
il aura pas un mot méchant, vous pouvez y aller carrément, que des
amabilités, pas un hoquet de résistance, vous pourrez l’ouvrir
toutentier, tout lui demander, tout lui prendre. — Toc ! Toc ! Toc ! —
Qui s’amène encore ? — Entendez-vous la Marseillaise, Durand ! mon
trésor ?— Si fait ! Si fait ! parfaitement ! Mais qui l’en joue ?— C’est
moi ! C’est Samuel Logeman ! Prosperman Levy ! Vos Juifs adorables
! Vosmessies chéris ! Vos coquins !... — Ah ! les chérubins ! qu’ils me
gâtent ! Ah ! Nom de Dieu ! Ah ! tant mieux ! Tant mieux ! Me
dépêcher aux batailles ! de si bon matin ! Quel entrain ! Comme c’est
tendre, comme c’est prévenant ! l’affriolante, martiale aubade !
Encore ! Encore ! Vous pouvez mecroire [50] touché ! J’en veux ! J’en
veux ! Plus vite ! Je m’exalte ! Je les veux toutes ! Batailles ! Charges
! Pour moi ! Qu’on m’étripe céans ! Quelle infinie jubilation de crever
me transpose ! C’est trop ! J’éclatouille ! J’explosille en cent mille
miettes de furie reconnaissante ! Je suis trop brave pour moi-même !
Je me contiens plus ! Ouvrez-moi tout ! Sans plus tarder d’une seconde
! D’une rafale ! Je m’embrase d’effarante impatience héroïque ! J’ai
bouffé l’enfer ! Messiman Lévy m’a promis le bonheur du genre
humain ! Jeveux tout connaître ! Tout reluire ! Je veux jouir de tous les
côtés, comme le schrapnell terrifique au but de mort ! Tout or ! tout feu
!

Dans l’énorme bacchanale propagandiste américaine, le cinéma new-


yorkais donne son maximum. On pouvait s’y attendre. Les films sont
exorbitants de haine démocratique. Absolument démonstratifs de la
fantastique dégueulasserie fasciste, irréfutables, tandis que tout
transportés au contraire à l’admiration palpitante pour les
chevaleresques armées démocratiques, de plus en plus pacifiques,
protectrices des opprimés, défenderesses du droit menacé, rempart
des libertés démocratiques républicaines et maçonniques. Ce ne
sontqu’atrocités nazistes, fascistes, japonaises, espagnoles, italiennes,

422
enfants écartelés, vieillards démantibulés, villes carambouillées,
hideurs, décombres, martyrs pantelants partout où la Bête anti-juive
s’est abattue. Atroces rapines, ruées diaboliques. Trois heures de
spectacle permanent. On nous gave de documentation catastrophique.
Le remède est à côté du mal, heureusement ! On nous le présente. Il
défile… Pour sauver, protéger, les libres démocraties ?quel moyen ?
quel remède ? Je vous le demande ? Sur qui les démocraties peuvent-
elles compter ? Petit futé ! Ah ! vous brûlez ! Vous commencez à
connaître votre leçon… Mais survotre viande ! Sainte Nitouche ! Sur
les excellentes armées européennes démocratiques ! Si tellement
animées d’un si bel esprit défenseur et vengeur ! Si vaillantes ! Avec
leurs si [52]excellents maréchaux ! si maçons, leurs si merveilleux
effectifs, si bien entraînés à se faire chipolater en toutes conditions
mitraillantes, hypercombattants pour la sauvegarde de tous cimetières,
billards, charniers, et monuments funéraires. Vous défilez déjà là-bas
comme si vous repreniez la Lorraine encore et à pleins écrans !
Français pioupious ! Charmantes anticipations ! Envoyez Sambre et
Meuse ! bras dessus, bras dessous avec les vaillants Russes ! Tenez-
vous bien, les soldats de la Russie “démocratique”… Nuance. Staline,
« l’homme de fer des démocraties ! » Portrait géant. Et la splendide
armée chinoise donc ! Et Tchang-Kai-Chek ! notre non moins
démocratique, magnifique allié ! Tout pour la Croisade ! Enfin toutes
les phalanges démocratiques, trépidantes d’en découdre, impossible
de lesretenir !... Et de toute la plus vaillante, suprêmement
républicaine armée tchécoslovaque, terreur des tyrans totalitaires
(textuel). Vous êtes servis ! Et figures toujours plus émouvantes de
Masaryk, de Benès. Olympiens, binoclés, scellés, secréteux,
maçonniques, dignementréprobateurs. Faux témoins jupitériens.
Crapules exécutantes des grands desseins juifs. Tartufes effrénés,
pousseur au crime, pompeux digresseurs, pourvoyeurs fanatiques,
provocateurs en tous carnages. Pour porter au comble l’enthousiasme
de cette lumineuse propaganderie, de prodigieuse portée libératrice,

423
l’on nous donne à présent Roosevelt-Rosenfelt ! bouquet ! en personne
! au plus immense agrandissement ! toute la gueule ! toute la grimace !
toute sa plus imbécile contorsion, baverie, hurlerie imprécatoire !
macaque en folie oratrice, toujours plus démesuré, encore plus énorme
! plus pitre ! au premier plan ! Je vous fascine ! Je vous tance ! Vous
admoneste ! Vous adjure ! Vous hypnotise ! Il en louche,l’abominable !
Et ça gronde et ça tempête ! ce niagara du postillon ! Ça tonitrue dans
l’exhorde ! Il nous en veut quand on s’élance pas dans les
conflagrations tout de suite ! purificatrices ! Le fascisme, ça le tient
aussi ! Tous ils répètent la même chose ! Ils nous déclarent bien
équivoques dans nos façons de lambiner, de réfléchir sur les détails…
[53] Le devoir nous appelle aux combats, oui zou merde ? Voilà ! That
is the question ! Et c’est pesé immédiatement, très irréfutable ! il est
plus formel encore que MrPétain pour tout ce qui concerne la
vaillance des anciens combattants, des présents combattants, des
futursmorts ! MrRosenfeld! Il ne parle que d’union mondiale contre les
fascismes ! Il y tient ! Il ne conçoit les choses qu’à l’universelle
échelle. C’est un véritable cyclope ce louchailleur postilloneux ! Il se
met en verve que pour l’immense, l’infini. Il nous fade. Il nous
annonce, il nous promet, si nous sortons de nos torpeurs, des
épurations mondiales, pharamineusement triomphantes, des victoires
démocratiques absolument libératrices, de quoi bien tous
nouspassionner, de feux fuyants en mitraillettes, pendant encore au
moins deux siècles ! La gâterie dépasse toute estimation ! Que l’on
pavoise ! C’est gagné ! Qu’on lampionne tout de suite ! Et que ça
lambille de Vladivostock à Bécon ! L’avenir est à nous ! Roosevelt
nous le confectionne ! Il insiste encore… Ah ! nous voici
sonoriquement prévenus ! Rien à réfuter. L’avenir tout saignant,
pâmant, juteux à point, bleu de mouches, savoureusement cadavérique.
Il nous met les points sur les i, Roosevelt-Rosenfelt ! « Que ça doit
pas recommencer l’histoire de la petite Belgique ! Que l’admirable
petite laborieuse Tchécoslovaquie, comprenez le tortueux tartufier

424
complotique ghetto Masaryk-Benesh, si vous ne vous décanillez,
sautez à vos baïonnettes ! elle va subir votre petite sœur , à son tour,
l’abominableviol teuton ! La ruée de l’infâme ! Écoutez ce fumier
d’Hitler qu’est déjà par là, tout bandant,affutant, spumeux à la porte…
» C’est révoltant pour des âmes pures, comme Roosevelt… Sasoon,
Litvinof, des salacites semblables ! Ah ! Vous avez juste une minute
pour conjurer la catastrophe ! L’écroulement des Loges du Mittel
Europa ! La calamité inexpiable ! Allons que ça fonce ! aux dépôts !
éperdus de joie croisadière ! À la géante échauffourée ! le trèpe en
hordes salvatrices puantes le meurtre et l’oignon ! Ah ! C’est pas par
des propos nuancés, des philosopheries insidieuses, c’est par des
injures très tonitruantes, des engueulades catégoriques, des
provocations bien rugies, [54] dessommations d’ultime urgence, qu’on
nous réveille les sentiments. En des temps moins équivoques, dans
n’importe lequel de ces films, on aurait trouvé facilement les motifs de
12 ou 15 ultimatums. Des “casus-belli” plein la
crèche.Personnellement je trouve Hitler, Franco, Mussolini
fabuleusement débonnaires, admirablement magnanimes, infiniment
trop, à mon sens, pacifistes bêlants pour tout dire, à 250 Prix Nobel,
hors concours, par acclamations ! Ça durera peut-être pas toujours.
Les glaves ça retombe quelquefois. Je voudrais qu’il en reprenne
plein la face, moi, le Roosevelt, et des grands comme l’Atlantique, et
tout en vitriol. Mais c’est bien trop espérer des astres et des vents de
ce monde.

L’adorable c’est qu’à cent pas de ces filmasseries terribles, dans la


42èmeOuest, rutilent, flamboyants, en plein prospérité, gloire, les
fameux “Burlesks” (formule Minsky) sortes d’Hyperevues à la
“Casino”, judéo-byzantines tout à fait de même, sans aucune prétention
artistique, mais alors directement sadiques, catégoriquement
érotiques, lupanaresques, cruellement onaniques. Furieuses Kasbahs
sèches à 50 cents le fauteuil, dont le client est viré, bousculé hors, par

425
la “prochaine”, effaré, langue pendante, queue perdue, sperme en
poison. Le traquenard juif à la miche folle, le chantage au cul
bouillant. Comme spectacle c’est pas difficile, on comprend tout de
suite, ça consiste rien qu’en coïts, mais mimés, des “eaux à laconasse”
fougueusement simulées, par des artistes typiquement splendides, des
créatures bouleversantes, bandatoires à mort, faut reconnaître, des
brunes, des blondes, des longilignes, des rouquines, des menues, des
trapues, des langoureuses, des chichiteuses, des sauvages, des dodues,
des vampiriques, des fulgurantes, tous les goûts. Pas de dégoût. Un
assortimentdiabolique de carnations éblouissantes. Du sex-appeal
vertigineux, le tout en convulsions égarantes, ondulatoires. Offrandes,
reptations, trémulations, extases hypnotiques… En musique toute cette
fan-[56]tasia, insistante, baratinante, impitoyable. Comble de la
Tentalerie. Ces stupres ne nous sont offerts qu’après d’interminables,
très réticents déshabillages, allées, venues, voltes, échappées,
revenez-y de croupes, gigoteries de fessiers, fricoteries vibratoires,
effrénésies de charmes, écartement de toisons, délires de moules,
tribulations merveilleuses de tous les trésors au pavois… Ça va mal !
Ça va trop bien ! Des séancespareilles seraient impossibles ailleurs
qu’à New-York. Elles ne sont tolérées là-bas, les censures ne les
passe qu’à une condition, qu’elles soient toujours présentées comme«
Séances Françaises », spectacles typiquement, authentiquement
français. Saloperies biendocumentaires sur nos manières si
révoltantes, notre dégénérescence célèbre, nos débordements
obscènes, nos mœurs de tarés monstrueux, légendaires. Mrla Guardia,
maire juif de New-York, les trouve à ce titre excellentes, éducatrices
au possible, vrais spectacles depréservation sociale. (Des choses que
les adultes doivent tout de même connaître !) Et l’Ambassade de
France aussi, forcément, est du même avis, la même distinguée qui
patronne le terrible Office des Informations Françaises et la filmerie
croisadière. C’est un tout. Le cycleest fermé. C’est du rapprochement
franco-américain ou je ne m’y connais pas. On va nousvoir aux

426
Burlesques, comme nous allons nous aux singes, au Jardin des plantes,
nous marrer de leurs facéties, de leurs saloperies, de leurs trouvailles
trouducutières, de leurs branleries désopilantes, de leur priapisme
atterrant. On ne demande pas aux macaques d’être réservés dans leurs
mœurs. On nous en demande pas tant non plus ! Au contraire ! Ça
serait une grande déception pour toute l’Amérique, si on nous trouvait
un jour autrement qu’invinciblementdégueulasses, hantés du panais,
hallucinés par la conasse, éperdus d’éjaculations, dans toute les
conditions possibles et les plus grotesques, les plus infamantes, les
meilleures, les plusfrançaises forcément, les plus pittoresques à
regarder. D’ailleurs, pour plus de certitude, pour la garantie d’origine,
à la porte de chaque Music-Hall si gentiment spécia-[57]lisé, un pitre
foudré, fardé, en grande tenue d’officier de Hussards, parade,
vocifère, ameute toute la 42ème! « Entrez ! Entrez ! Vous serez
contents ! Vous regretterez pas vos 50 cents ! Vous allez voir à
l’intérieur, Messieurs, Mesdames ! Leplus beau spectacle !
L’inoubliable spectacle ! absolument français ! Le plus véritablement
français ! L’officiel !... La vie amoureuse des Français ! Spectacle que
tout Américain doit avoir vu ! Comment on ne peut voir ça qu’à Paris !
Capitale de la France ! Entrez ! » Nous sommes maintenant tombés si
bas dans l’estime universelle (la conscience universelle dont nos
cancans sont pleins), que la judéo-gangstérie qu’est pourtant bien une
fiente affreuse, peut tout de même se payer le luxe de nous glaver pour
50 cents. Ils oseraient jamais faire ça aux métèques les plus dépréciés,
les plus mal blairés, même au Japonais, même aux Mexicains, même
aux pires moudjikans tordus. Ils auraient peur des histoires. Mais avec
nous ! Pourquoi se gêner ? N’est ce pas comité France-Amérique ?
Maurois, Herzog, Pétain, Lebrun, Chambrun, etc… qu’ils auraient bien
tort ? Qu’ils ont vraiment rien à craindre ? Que c’est entendu qu’on est
merdes !
Aucune illusion à se faire, les judéo-américains (c’est-à-dire en
somme toute l’Amérique) ne nous rendent l’estime, ne commencent à

427
nous considérer qu’au moment où le clairon rallie nos viandes, si
corrompues déjà, vers les boucheries rédemptrices, les grands
abattoirs batailleurs. En ces occasions flamboyantes l’on nous
pardonne tous nos vices, nos tares pendables, notre crapulerie
légendaire. Pourvu que la barbaque s’élance, tout va bien, c’est
l’amnistie ! Tout fait carnage ! Tout fait charnier ! Tout fait commandes
! La gangsterie du dollar se montre d’un seul coup extrêmement
indulgente. Elle passe l’éponge. Elle ne nous piffe pour résumer qu’en
temps de guerre. En temps de paix, c’est lespincettes, le pilori
permanent. À part Messieurs Benda, Maurois, Jouhaux, Max Lintran,
et puis encore trois ou quatre autres, de grands apanages, Juifs de
naissance, ou synthétiques, quelques Maréchaux quémandeurs,
l’Amérique ne nous conçoit guère que maquereaux, ruffians, larbins de
cuisine mendigots. C’est pesé une bonne fois pour toutes. Nos femmes,
bien plus serviles, encore, se livrent pour des petits pourboires, toutes
cavaleuses, vieillotes, jacassières, ventres pourris, trop heureuses
quand on leur fait signe. [59] Elles ont beau se rendre très aimables,
elles ont bien de la peine à se défendre. Elles retiennent l’homme
qu’au pompier. Sur l’article, alors, imbattables !
Autres “Burlesks”… Interview de Benoît Frachon et déclaration de sa
Ventripotence juive Jouhaux, retour d’Amérique. (Humanité du 30
septembre 1938)
« — Tu as passé quelques jours à New-York et précisément au
moment où fut connu l’accord Hitler-Chamberlain-Daladier au sujet
de la Tchécoslovaquie. Quelle fut la réaction aux Etats-Unis ?« —
L’opinion aux Etats-Unis fut stupéfaite de cette attitude jugée
scandaleuse du gouvernement français. Ce manquement aux
engagements était très sévèrement jugé. Nousétions assaillis de
questions inquiètes. Toutes se terminaient par cette espèce de
supplique : “Mais, dites-nous, n’est-ce pas, ce n’est pas là l’opinion
du peuple de France ? Ce dernier réagira, il n’est pas possible que la
France du Front Populaire, que nous aimons, abandonneainsi la lutte

428
pour la paix, et la démocratie ?” »

Naturellement c’était bien là notre conviction. J’ai vu des hommes


politiques influents pousser un véritable soupir de satisfaction quand,
le soir, ils lurent dans un communiqué de l’United Press la déclaration
de Jouhaux qui disait : [61] « Les travailleurs français n’accepteront
jamais une telle proposition, même de la Chambre des députés à
laquelle on doit soumettre ce plan absurde. » Combien y avait-il de
Juifs et de “maçons” parmi les “questionneurs inquiets” ? That is the
question ? Combien d’usiniers de guerre juifs parmi les “pousseurs de
soupirs de satisfaction” ? Certainement Barush, véritable empereur
des États-Unis, le plus grand usinier de guerre du Monde.

Encore un truculent spectacle à ne louper à aucun prix. Le départ du


Normandie de New-York. Normandie ! triomphe de nos contributions,
le plus crâneur de nos déficits. Sur 3 000 passagers, au moins 2 500
Juifs. À nous Aryens “assujettis” du génie français tout le déficit ! On
est des gaillards prestigieux, des vicieux de la folle ceinture. Aux rats
juifs du monde entier les prélassements inédits, les vogues les plus
exorbitantes, le caviar à la louche de nos centimes additionnels. C’est
plus de la passion, c’est de la vraie furie youtrissime pour grimper,
grouiller sur ce bord, renifler, machillonner tout le sortilège du luxe,
toute l’opulencetalmudique de l’énorme rafiot. On dirait que les pires
rats youtres, les plus pernicieux del’espèce, les plus paniqueurs, ont
opté pour la Normandie, pour la gigantesque panse, le fantastique tout
en or, pour nef du prochain déluge. C’est vrai qu’elle représente très
bien tout l’exact du Juif. Comment vous figurer la chose ? imaginez-
vous les Champs-Élysées montés sur péniche… mais alors des
Champs-Élysées devenus encore bien plus juifs, parvenus à
l’aurification suprême, absolue, des Champs-Élysées pour
milliardaires en haschisch. Des Champs-Élysées [63] encastrés,
boulonnés dans le coffre-fort transatlantique le plus colossal, le plus

429
spectaculaire, le plus juif du monde. Les cabines ? autant
d’éblouissants coffrets, avec tous les souks autour,
babord, tribord, dessous, dessus, de l’or ! boutiques, terrasses,
coiffeurs, piscines, télégraphe, bars, sur-bars, et contre-bars tout
ruisselants d’or ! chiots, ascenseurs, musiques, manucures, capitaines,
serviteurs, absolument garantis or ! plaqués or ! sertis or ! fondus or !
tout or !... L’on s’en nourrit d’or, l’on s’en bâfre, l’on s’en regorge,
l’on s’en dégueule, l’on s’en évanouit.
Va petit mousse
Tout l’or te pousse !
Il en gicle partout, ça pisse l’or, les bienheureux embarqués tombent
malades d’or. Ils vont, surgavés, crever d’or. Le médecin de ce bord
en or, accourt tout en or pour émollir un peu vos tripes, obstruées d’or,
vous faire filtrer le surcroît d’or, qui vous bloque (hé, hé) les
conduites intimes. Douleurs trop divines ! Il vous évacue, il vous
délivre adorablement, avec le sourire tout en or, d’un formidable étron
précieux, contenant au moins 500 carats d’or !... C’est pas difficile
decomprendre que les Juifs adorent une navigation pareille, tout en
carats. Ah ! Ils en raffolent de leur caravelle, cent mille fois plus
miraculeuse que tous les Mayflowers leur Ben Normandie, la
phénoménale, gigantesque boursouflure flottante, le ventre d’or
transatlantique de la Jew Line. Y a même plus de jalousie possible
entre les classes, tellement on se trouve bien entre Juifs, heureux,
exaucés, triomphants, épanouis. C’est le Paradis ! C’est l’Extase
!Pilgrims en délirante goguette. “La divine grouillerie”, les suites du
Mayflower… L’unanimité, la communion dans l’or ! La haine des
classes c’est pour nous. Entre Juifs : émulation, admiration, mais
jamais de haine. Toujours Wendel, jamais Rothschild ! Toute la
youpasserie en transe, affolée de condiments, d’omnipotence, bâfre
cinq jours et cinq nuits sansdésemparer, toutes les tribus à la curée des
menus de plus en plus formidables, à rugir d’extase, de
transsubstantations alimentaires, par langoustes, limandes en or,

430
artichauts d’or, épinards de même, poulardes à la fraise, en or. [64]
On ne sait plus. Des stupres de matières avalables à faire rouler le
géant des Mers bord sur bord. Des plus radines enfouies troisièmes
(l’or en filament) aux plus exclusives boudoiries d’hyperluxe-
Premières (l’or à la flopée) c’est l’exquis vertige jubilant, de
courtines en couloirs d’or, de gradins aux salons, plusimmensément
aurifiés les uns que les autres, de plus en plus juifs, ruisselants,
épanouis, abracadabrants d’or. “Mille et une nuits de Shylock”,
jusqu’aux volières cristal et or ! tout le rêve du Paradis juif, sous la
main, là, très potable, palpable, buvable, goinfrable, chiable !
Hypersouk paradisiaque, chef-d’œuvre du très grand goût français,
orgueil de notre pavillon ! Décoré entièrement youtre ! Tradition !
Prestige ! Salut ! Trois couleurs ! Quatre ! L’or foutre ! qui les avale
toutes ! Synthèse de l’art juif français ! de la nation juive française !
Contribuables ! vous êtes plus cons que Louis XIV, lui au moins il
profitait de Versailles. Il y demeurait. Vous êtes bien pires, vous vous
faites construire des Palaces flottants, bien plus extravagants, plus
déficitaires que tous ses Trianons juste pour faire naviguer vos rats.
Vous êtes plus faciles à duper que les sujets de Louis XIV. Toute la
grouillerie juive, la porcine, aux délices, dans la calebasse à
Mammon. C’est mince, c’est tout mince quand même la coque d’un si
gros, si géant transatlantique… Ça frémit, ça grince, ça trembloche, ça
joue… ça fuit… C’est pas trèssolide… et puis là-dedans c’est plein
de Juifs… dans tout cet or… et puis ça flotte sur des abîmes… si
profonds… sur des nuits et des nuits d’oubli… C’est seulement pour
l’équipage… Les rabbins du port de New-York ils se gafent d’ailleurs
de certaines choses, ils sont pas si fous… ils connaissent eux les sens
occultes, les symboles du Ben Normandie, y a pas que la cocaïne qui
les intéresse… Ils savent bien que chaque départ est une maille de
plus dans la trame… Ils se gourrent pas… Ils arrivent en chœur à
chaque levée d’ancre. Pour chaquedépart, ils sont là, et pas tout seuls,
je vous prie, avec toute leur clique croassière, tous les chantres de

431
leurs synagogues. Et pendant des heures ça sup-[65]plique, ça cantate,
ça nasonne, ça vociféraille en yiddisch, à gueule que veux-tu, hagards,
convulsés, possédés, effrayants… juste sous la passerelle…
Une séance de Sabbat farouche… Le Rabbin du bord, celui qui s’en
va, reprend au refrain la hurlerie. Il vocalise dans la tourmente, il bat
la mesure, il gémit… Tous ils chialent du coup, unanimes, ceux qui
restent et ceux qui s’en vont… C’est des grands sanglots très
tragiques, des très hautes lamentations perçantes, des râles, en pleine
sirène du départ… Ça dépasse même le déchirement… À toute vapeur
capitaine ! Ça va ! vous pouvez partir ! vous avez ce qu’il vous faut !
Il est beau le Super-Navire ! Il est plein d’Apôtres ! Et des ardents !
des super-Saint-Pierre ! des gens qui flottent que pourris d’or, par la
force de l’or ! dans la force de l’or.
Il ne faut rien exagérer. La judéo-gangsterie américaine a beau raffûter
son boucan énorme, c’est pas elle quand même qui décide des choses
vraiment graves, celles qui engagenttoute la juiverie. Pas du tout !
Dans les Conciles décisifs de la Politique juive mondiale, Washington
compte pour du beurre. Le personnel politique judéo-américain s’est
toujours, partout, démontré d’une connerie sans nom. Il a pas droit à la
parole. C’est Londres-l’hypocrite qui garde la haute main, le pouvoir
très absolu, (par l’Intelligence Service) deguerre et de paix.
Washington ne rame qu’à la traîne avec son quarteron marrant de
féodaux de la conserve et du soutien-gorge, éberlués du dollar, vieux
aventuriers goujatiers, exhibitionnistes, analphabets retraités dans les
protocoleries gâteuses. Washington-la-conne n’ose jamais, ne prend
jamais sur la scène mondiale d’initiatives majeures. C’est toujours
Londres qui la règle dans toutes ses allures, fringantes, endiablées,
sournoises, sermonneuses. C’est Londres aussi qui règle Moscou dans
ses perversités geôlières, ses partouzesd’aveux spontanés, autant, pas
plus, mais pas moins qu’elle oriente tous nos Orients, nos Loges pas
souveraines, nos trébuchets ministériels, notre démocratie française
haletante.

432
Les Sages de Londres ne demandent aux judéo-américains, obtuses,
dépravées, [67] infantiles brutes, que leur pétrole surabondant, leur
coton, leurs avions, leur cinéma, leur or, leur 70 pour 100 de
l’Industrie mondiale, leur inégalable tapagerie-bastringue, leur
propaganderie abracadabrante, leur bluff cyclopéen. C’est tout. Le
matériel en temps voulu, la hurlerie entemps voulu. Pas davantage. On
leur demande jamais d’idées, surtout pas d’idées, on leur en fait grâce.
Les judéo-américains sont célèbrement idiots, atterrants de sottise,
voyez Roosevelt, Otto Khan,Morgenthau, Filène, Barush, Rosenthal…
Regardez ces têtes de cons… Sottise en personnes ! Londres se méfie
de leurs idées pire que de la peste. Les judéo-américains ne se mettent
en branle qu’au commandement de la Cité, pour déverser leur
brocante, à toute berzingue, toute leur quincaillerie, le crédit, leurs
huiles puantes, leur tintamarre, leurs filmeries, où on leur dit,ici, là-
bas à l’endroit juste… Tous les déclics, de la Guerre, de la Paix, sont
à Londres.

Il nous l’a pas envoyé dire. Il nous l’a proclamé tout haut, très
ouvertement, bien franchement, Monsieur le Maréchal Pétain. Qu’est-
ce qu’il risque ?« Anciens combattants ! Garde à vous ! Grogneugneu !
Ça roupille ? Ça ronfle dans les rangs ? La Paix vous amollit ! Vautrés
! La vaillance est minée ! Minables ! Vous voilà corrompus par les
satisfactions matérielles ! par les délices de la Victoire ! Fixe ! Merde
! Foutre sang ! C’est trop écœurant de vous voir jouisseurs de la sorte
! Ça peut pas durer ! C’est pas supportable ! Faut des épreuves !
Alignement ! Redressement fameux ! Le sort de la France est entre vos
mains ! Ça va mal ! Énergie sacrée ! Fixe ! Garde à vous ! Ça va !
Communion des âmes ! Patrie ! À vous ! Ça va jaillir les étincelles !
Je m’en occupe ! Communion des mobilisés ! Patrie ! Garde à vous !
À vos rangs ! Combattants ! Le sort de la France !... » — Pardon !
Pardon ! Monsieur le Maréchal ! Petite minute ! Vous troufignolez à
plaisir, Monsieur le Maréchal, les bonnes raisons, les mauvaises

433
causes ! Vous confusionnez très vachement ! Pervers Maréchal ! C’est
pas possible d’avaler des vraies monstruosités pareilles, vous atigez
horriblement, Monsieur le Maréchal ! faut bien qu’on vous le dise ! Le
sort de la France ? Il est pas du tout, [69] du tout entre les mains des
combattants, Monsieur le Maréchal ! pas plus des anciens que des
nouveaux ! Repos ! Repos ! Le sort de la France, il est entre les mains
des Juifs, précisément, de ces bons Messieurs Lœb, Barush,
Roosevelt, Rothschild, Montagu Norman, Sinclair, de la belle
“Intelligence”, pour votre Service !... d’encore plus complotiques
rabbins, Sassoon Lange, Litvinof, Weiss… Mais les anciens
combattants, dans toute cette histoire, pas plus que les nouveaux
d’ailleurs, ils ont rien à voir du tout… Dans la terrible goupille, ils
comptent pour des nèfles ! Ils ont qu’à se laisser berner, propulser,
dociles, basculer dans les grands massacres, la tambouille au sang qui
mijote aux quatre coins du monde, toute leur viande au dépeçage, à
pleins charniers affranchisseurs, engrandes fournaises à Judas, servis
chauds à la mitraillette, à la ravigote d’ypérite ! On leurdemande pas
la couleur de leurs garde-robes. Ça suffit de leurs fascicules ! Trêve
d’impertinences !
"Ils promettent, ils rient, tout est dit."
César : les Celtes.
Parlons un peu sérieusement. Parlons un peu de notre avenir. Elle va
durer combien d’années la prochaine “dernière” ? La reder des ders
?... Dix ans ça semble un minimum. Les spécialistes nous rencardent
qu’ils ont fait des progrès splendides en armes défensives, mais qu’ils
sont beaucoup moins fiers des engins d’attaque. En comparaison c’est
loupé. Les offensives caneront pour sûr, figeront, cafouilleront dans
les barrages. C’est écrit. Voyez l’Espagne… Les mitrailleuses
nouveau régime, sont invincibles, infranchissables. Donc des hostilités
très longues, très coûteuses, très meurtrières, très pâteuses,
anéantissantes pour tout dire. La prochaine nous coûtera au moins dans
les vingt-cinq millions de morts, tant civils que militaires. C’est moins

434
qu’on peut estimer, par mitrailles, bombes, insurrections, épidémies,
etc… C’est le minimum optimiste pour la France vaillante, cocue et
pas éternelle. Nous aurons trois, quatre et cinq fronts pour déployer
nos héroïsmes, de la vraie gâterie. Que nous sortions vainqueurs ou
vaincus de ces fariboles, le résultat sera le même pour nous.
Strictement réduits à zéro, France anéantie par disparition des
Français ! Ils ont beaucoup trop saigné, les Français, depuis 89. Ils
perdent [71] cent mille soldats par an, par malthusianisme. Ils ne font
plus d’enfants. Une guerre par-dessus le marché ?Ça sera pas la vraie
“lutte finale”, ça sera la boucherie terminale, la folle saignée
torrentielle, démentielle, exhaustive. L’hémorragie à blanc. Moi je
peux bien donner mon pronostic, je suis médecin, j’ai le droit. L’issue
de la prochaine on s’en fout, puisque de toutes les façons, nous serons
portés disparus, repassés en cours de route. Ça peut pas nous
intéresser, ni la victoire, ni la défaite, puisque de toutes les manières,
nous ne verrons ni l’une ni l’autre, nous serons décédés bien avant,
emboutis, broyés, émiettés dans les fracasseries enthousiastes, les
croisaderies libératrices fantastiquement fulminantes. On retrouvera
même pas nos cendres tellement on sera partis violents. Nous
disparaîtrons corps et âme de ce territoire, bien avant la dernière
bataille la Patrie elle existera plus, fumée ! ça sera des souvenirs de
boudins, des fictions épongées au sang. À la fin de la prochaine
guerre, on aura vu tellement de choses, il s’en sera passé des si
drôles, qu’on se souviendra même plus de ceux qui l’auront
commencée, nipourquoi ils l’ont commencée… Ils existeront plus les
Français, ce sera pas une très grande perte, des hurluberlus si futiles,
si dégueulassement inflammables pour n’importe quelle connerie.
Nous disparaîtrons corps et âme de ce territoire comme les Gaulois,
ces fols héros, nosgrands dubonnards aïeux en futilité, les pires cocus
du christianisme. Ils nous ont pas laissé vingt mots de leur propre
langue. De nous, si le mot “merde” subsiste ça sera bien joli.
Avec notre natalité déjà si piteuse, d’aztèques, de décadents risibles,

435
notre biologie chancelante, nos métissages dégradants, notre
rabougrisme spirituel, notre alcoolisme épanoui, nous ne pouvons
nous payer à aucun prix le luxe d’une autre guerre. C’est classé. La
guerre pour nous, n’importe quelle guerre, malheureuse ou victorieuse,
c’est tout pareil, c’est du suicide. La prochaine mobilisation, une de
trop, on pourra bien l’encadrer, ça sera notre “Faire-Part” ! “Faire-
Part-National” ! dans l’Union nationale, pour la Conscience
universelle. Notre population autochtone, déjà si dangereusement
abâtardie par les croisements négroïdes, afro-asiatiques, les apports
de juifs tordus, le confusionnismemaçonnique, la trahison raciale, la
dégénérescence érigée en religion sublimement humanitaire ne
résistera pas à deux années de systématiques tueries. Les Français, dès
le premier jour, dès la gare de l’Est, s’en iront littéralement fondre
dans la catastrophe, on n’en retrouvera plus la trace. Encore une autre
épuration comme celle de 14 et c’est la fin du cheptel. La Gaule
“chevelue” ! comme ils l’appelaient, et puis la “Gaule chauve”, elle
deviendra la “Gaule des cimetières”. Tout simplement. Feu l’indigène
sera départi sans le moindre espoir de retour. [73] Il fallait bien le
dire à la fin. Ça peut pas servir à grand’chose, mais c’est agréable.
Au point où nous en sommes, dans l’extrême péril racial, biologique,
en pleine anarchie, cancérisation fumière, où nous enfonçons à vue
d’œil, stagnants, ce qui demeure, ce qui subsiste de la population
française devrait être pour tout réel patriote infiniment précieux,
intangible, sacré. À préserver, à maintenir au prix de n’importe
quelles bassesses, compromis, ruses, machinations, bluffs, tractations,
crimes. Le résultat seul importe. On se fout du reste ! Raison d’État !
la plus sournoise, la plus astucieuse, la moins glorieuse, la moins
flatteuse, mais qui nous évite une autre guerre. Rien ne coûte du
moment qu’il s’agit de durer, de maintenir. Éviter la guerre par-dessus
tout. La guerre pour nous, tels que nous sommes, c’est la fin de la
musique, c’est la bascule définitive au charnier juif. Le même
entêtement à résister à la guerre que déploient les Juifs à nous y

436
précipiter. Ils sont animés, les Juifs, d’une ténacité atroce, talmudique,
unanime, d’un esprit de suite infernal et nous ne leur opposons que des
mugissements épars. Nous irons à la guerre des Juifs. Nous ne sommes
plus bons qu’à mourir. Nous voici parvenus à ce degré d’hébétude, de
décrépitude abjecte, où même l’instinct de conservationnous
abandonne, nous l’avons dégoûté. Plus un seul patriote en France.
Tous vendus, trouillards, pourris, [75] éperdus d’honneur soi-disant,
transis de pétoche maçonnique, de toutes les trouilles, trouille des
Juifs, trouille de louper un nougat, trouille de perdre l’appétit, le
sommeil, la transpiration, la petite amie, la concierge, le facteur, la
jaquette, le petit ami, le demi-tarif, mes civilités empressées, la queue
pluvieuse au cinéma, leur petite tête, une plusénorme légion d’honneur.
Comme patriotes nous n’avons plus, patentés, que ce terrible ramassis
de Vénérables en rupture, maréchaux ou pas, Commissaires priseurs
en toutes Urnes, Comiteux académiciens, perclus à prébendes,
fantoches infiniment repoussants, ventriloques pour toutes trahisons,
encaisseurs en tous bicornes, absolument plus regardables de la
calvitie aux éperons. Mais çacause, ça n’arrête pas, ça chevrote, ça
beugle, ça redonde d’un vent dans un autre. Ça obstrue tout. Ça
obstrue tout. C’est l’infini d’allées, venues, de la Tribune aux
Cimetières. Procureurs assermentés pour toutes boucheries
historiques. Comme ces moutons à la Villette spécialement dressés,
les“doubleurs”, qui mènent leurs copains au tranchet indéfiniment, à la
ribambelle, par tous les couloirs, bêlants…
Vous n’allez pas demander quand même à Messieurs Bedain, Suez-
Weygand, Lebrun, Daladier, Cachin, et tous autres, de se mettre un
beau jour, d’un coup, à penser différemmentde l’Intelligence Service ?
Pourquoi pas la Lune ? Ou la fermeture des Loges ? Ils ne peuvent être
que d’accord sur tous les problèmes essentiels ! Ils pensent comme
l’Opinion Publique, ces redondants, longévitants Messieurs, comme la
Conscience universelle, exactement commeParis-Soir, l’Humanité, le
Figaro, Regards, Candide, Marie-Claire, la Croix, l’Officiel. Ils

437
pensent tout à fait de même sur toutes les questions primordiales,
comme tous les gens bien de France, comme Messieurs La Rocque,
Wendel, Marin, Rothschild, Mendel, Doriot, Mauriac, Lebrun, Thorez,
comme Messieurs Lazare, Verdier, Jouhaux, Stern, Bader, Dimitrof…
En somme comme le Pape. C’est un chœur ! c’est un ensemble ! Tous
conformes très exactement, dans la juste note, admirables
conformistes, avec des petites variantes bénignes. Ils parlent de tout,
ces éminents, sauf des choses qui nous intéressent… Et avec quelle
éloquence ! pertinence ils causent de rien ! Ils restent conformes au
silence, à la grande directive youpine, à l’Intelligence Service, c’est
leur business le silence. Ils parlent que pour ne rien dire. Ils sont
payés, ils [77] sont gâtés, ils sont gavés pour ne rien dire. C’est que
du silence leurs paroles. Ils ont tous le mêmetéléphone, et puis, au
fond, le même programme. Quand ce sera le moment de la guerre, ils
écouteront venir les ordres. Ils exécuteront sans férir, intégralement, à
plein zèle, toujourssilencieux bruyamment, ébahissants de discours. Ils
signeront les envois de viande, les livraisons d’effectifs avec une
conscience impeccable, à l’Heure des Combats, tant que çapourra. On
est bons comme l’aloyau nous, dans la boutique conformiste.
Les Français à l’étranger loin de se rechercher, s’évitent, se haïssent,
sedéchirent tant qu’ils peuvent. Aucun sens de solidarité. Pendant les
occupations étrangères ils se dénoncent. Dans nos démocraties
larbines, ça n’existe plus les chefs patriotes. En lieu et place c’est des
effrontés imposteurs, tambourineurs prometteurs “d’avantages”, de
petites et grandes jouissances, des maquereaux “d’avantages”. Ils
hypnotisent la horde des “désirants”, aspirants effrénés, bulleux
“d’avantages”. Pour l’adoption d’un parti, d’un programme, c’est
commepour le choix d’un article au moment des “réclames”, on se
décide pour le magasin qui vous promet le plus “d’avantages”. Je
connais moi des personnes, des véritables affranchis qui sont en même
temps marxistes, croix-de-feu, francs-maçons, syndiqués très unitaires
et puis malgré tout, quand même, encore partisans du curé, qui font

438
communier leurs enfants. C’est des camarades raisonnables, pas des
fous, qui veulent perdre dans aucun tableau, qui se défendent à la
martingale, des Idéologues de Loterie, très spécifiquement français.
Quand ça devient des racailles pareilles y a plus besoin de se gêner.
C’est du temps perdu. Des efforts pour le caca… tout à fait inutiles…
Plus de mystique possible. Aucun rétablissement possible. C’est fini.
Culbute. Même tabac d’ailleurs, droite ou gauche. Que des boyaux
avides partout. Juste des conflits d’égoïsmes, implacables, que les
Juifs admirablement truquent, tripatouillent, irritent, [79] enflamment,
étouffent, embringuent, tarabiscotent à leur profit. La conjuration juive
mondiale seule véritable réussite de notre civilisation. Nous n’avons
plus de patriotes. C’est un regret de bétail, on en a presque jamais eu
de patriotes. On nous a jamais laissé le temps. D’une trahison dans
une autre, on a jamaiseu le temps de souffler… D’une guerre dans une
autre… On nous a toujours trafiqués, vendus comme des porcs, comme
des chiens, à quelque pouvoir hostile pour les besoins d’une politique
absolument étrangère, toujours désastreuse. Nos maîtres ont toujours
été, à part très rares exceptions, à la merci des étrangers.
Jamaisvraiment des chefs nationaux, toujours plus ou moins maçons,
jésuites, papistes, juifs, selon les époques, les vogues du moment,
dynasties, mariages, révolutions, insurrections, tractations, toujours
des traîtres en définitive. Jamais nos chefs n’ont eu les mains très
nettes. Les Mazarins, les demi-Talleyrands, les sous-Mirabeaux, les
Vergennes, les Briands, les Poincarés, Jaurès, Clemenceaux, Blums
abondent dans notre histoire. Nous sommes les snobs, les engoués
d’une certaine forme d’anéantissement par traîtrise.
De nos jours, toute la vaillance, l’exultance, le frénétisme de nos
meneurs, preux “redresseurs”, “rétablisseurs” patriotiques, maréchaux
ou pas maréchaux, consiste à renchérir encore sur la tradition de
traîtrise, à procurer fanatiquement, plus économiquement encore, si
possible, des viandes françaises guerrières aux gouvernements
étrangers. La fonction paye admirablement. Marché conclu, ils n’ont

439
plus nos maîtres “redresseurs” qu’à se laisser porterde gloire en
gloire, plus qu’à se régaler toujours plus éperdument, effrontément, à
s’en foutre des bâfrées terribles, à pleins râteliers, toujours plus
copieuses, mieux garanties par l’État, superpontifiantes, à s’en faire
éclater toutes les sous-ventrières et puis encore d’autres prébendes,
cumuls, tantièmes, légions, cordons ! Ça va ! ça vient ! Ça fonctionne
les honneurs, les consécrations ! Des pourlichages à plus finir en
d’autres fentes moult conciliables ! De plus en plus Vénérables ! Des
caresses partout ! Des “fourrées” [80] invincibles ! De la P. P. aux
Invalides, de l’Élysée au Panthéon. N’ont en France jamais réussi que
les traîtres, les saltimbanques, et les donneurs. Peuples creux.
Il règne sur tout ce pays, au tréfonds de toute cette viande muselée, un
sentiment de gentillesse sacrificielle, de soumission, aux pires
boucheries, de fatalisme aux abattoirs, extraordinairement
dégueulasse. Qui mijote, sème, propage, fricote, je vous le demande,
magnifie, pontifie, virulise, sacremente cette saloperie suicidaire ? Ne
cherchez pas ! Nos farceurs gueulards imposteurs Patriotes, notre
racket nationaliste, nos chacals provocateurs, nos larrons maçons,
internationalistes, salonneux, communistes, patriotes à tout vendre,
tout mentir, tout provoquer, tout fourguer, transitaires en toutes
viandes, maquereaux pour toutes catastrophes. Patriotes pour
cimetières fructueux. Des vrais petits scorpions apocalyptiques qui ne
reluisent qu’à nous faire crever, à nous fricoter toujours de nouveaux
Déluges. De notre petite vie personnelle, de notre vie nationale, ils se
branlent effroyablement. C’est le cadet de leur souci. Inutile de dire !
Ils se doutent même pas que ça existe ! Nous ne tenons aucune place
dans leurs préoccupations sauf pour nous à la pipe. Ça leur paraît
même infamant, trivial, révoltant, cette manie d’être renseignés, cette
folie qui nous pousse àdemander le pourquoi l’on se tue ? Des chichis
devant l’abattoir ? C’est une vraie ignominie anti-démocrate ! anti-
humanitaire, anti-progressiste, [82] anti-tout ! Notre petite vie
personnelle leur est bien égal, à plus forte raison notre existence

440
collective. Je parle pas de la race, ils se pouffent ! Pas la moindre
place nous tenons dans l’esprit entreprenant de nospatriotes à tout
faire. Ça les embarrasse jamais ce qu’on va devenir nous autres, dans
les fantasias de la guerre, ça leur semble moins que rien comme
contingence, y a pas pire aristocrate qu’un Vénérable franc-maçon
pour le détachement des choses de nos viandes. Pour des patriotes
bien placés, judaïques, y a que la gloire qui compte, la fière tradition
de vaillancefrançaise. Notre peau ? C’est jamais la leur qu’on crible !
Ça leur paraît monstrueux despréoccupations pareilles pour des
écartelés prochains ! Des véritables insultes que toutes ces rages
d’explications ! Ces scrupuleuses ! Ces analyses ! Ces farfouillages
plus que douteuxdans les dessous patriotiques ! Ils se formalisent. Ils
nous traitent d’obscènes. Dans le bastringue aux pires tapins, dans les
plus ramoneux bordels, y a des questions qu’on ne pose jamais, des
mots qu’on peut pas se permettre. Toujours, partout, y a de l’étiquette,
il faut connaître, il faut se souvenir.
Si j’étais maire de Paris, je ferais coller qu’une seule affiche. Si
j’étais maître des Écoles,je ferais apprendre qu’une seule leçon. Si
j’étais roi des Bistrots, je verserais qu’un seul apéro, mais pour toutes
les gueules. Si j’étais prince des Journaux, je ferais passer qu’un seul
article. Si j’étais empereur des Chansons, j’en ferais jamais chanter
qu’une. Ça serait partout, toujours la même, enbanderoles, en
orphéons, en serpentins, en mirlitons, en fredaines phonographiques.
Faudrait bien tout de même qu’ils me l’apprennent. Faudrait bien tout
de même qu’ils la retiennent ! Qu’ils se l’insurgent ! Que ça
lesembrase, que ça les transporte, qu’ils se connaissent plus
d’enthousiasme, de ferveur communicative. La prochaine sera la
dernière ! Gnières ! Gnières ! Gnières ! Ça sera le suicide de la
Nation ! Gnières ! Gnières ! Gnons ! Ceux qu’apprennent rien
comprendront ! Gnières ! Gnières ! Gnières ! Tous les cocus plein les
wagons ! Gnières ! Gnières ! Gnons ! Au pays n’en reviendra guère !
[84] Gnières ! Gnières ! Gnières ! Tous les cadavres qu’étaient trop

441
cons ! Gnières ! Gnières ! Gnons ! Pour la prochaine gai reguerre !
Gnières ! Gnières ! Gnières ! Pour la prochaine gai ! ris ! donc !
Gnières ! Gnières ! Gnons ! (Ce dernier “Gnons” avec emphase.)
Ce sont les discussions qui tuent les races. La prochaine guerre sera
vraiment la dernière ! Gnières ! gnières ! gnières ! Et pour lameilleure
des raisons ! C’est que personne n’en réchappera ! Tout sera dit. La
Paix par le vide. Un Pacte avec le diable ! Un traité ! Vingt traités !
Qu’on lui refile tous les Juifs ! lesmaçons ! le Pape ! Toute la lyre ! La
Paix pour voir venir ! La Paix d’abord ! Nom de Dieu ! Retrouver une
confiance, un rythme, une musique à ce peuple, un lyrisme qui le sorte
du baragouin juif. Un Dieu ! d’où qu’il vienne ! Une âme ! le corps
suivra ! On lui demandera pas son avis ! Ce sera à prendre, ou à
laisser. Chasser la mort des esprits, l’emmener au diable, broyer les
têtes qui résistent, lesacharnés du bavardage. Autrement c’est la
culbute, victorieux ou vaincus, même bouillon. Écrabouillée, triturée,
dépecée vive sur cinq frontières, cette triste patrie putasse, mitraillée
par devant, derrière, ne sera plus avant trois mois que gazeuse
horrifique charogne. Envahie, submergée, déferlée par les invasions
de vingt hordes, elle ne s’en relèvera jamais. Retournée, tourmentée,
disloquée, débâclée de fond en comble, déchaînée sur cinquante
batailles, c’est fatal qu’elle soit occie bien avant la grande victoire.
Elle aura tenu qu’un épisode. Il restera rien sous les pilonnages, les
piétine-[86]ments des cent mille colonnes, des bombes, des tanks,des
offensives de très haut style. Rien du tout. Épongée. Sans compter les
turlutaines de l’arrière pourri, les vampires non-combattants, toute la
gangrène du “jusque-au-bout”. Nous périrons sous les vainqueurs si
c’est les fascistes qui gagnent, allemands, italiens espagnols, mocos.
Nous périrons sous nos alliés si c’est leur victoire, la victoire
démocratique, la victoire des Juifs. Ça revient exactement au même,
d’une façon de l’autre on sera saignés au finish, à blanc. Une autre
victoire comme 18 et c’est la fin, la ruée suprême sur lepatrimoine
autochtone. La ruée des mille ghettos du monde sur ce qu’il reste de

442
l’Empire franc. Vous m’en donnerez des vaches nouvelles,
communistes ! frémissants de juiverie ! cancres extasiés ! farauds
cocus ! jobards incoercibles ! poires benêtes ! si vous en rescapez !
S’il en survit un seul de ces effroyables vêpres ! et ça sera miracle !
Vous m’en narrerez de merveilleuses !... Ils joueront vos osselets aux
Puces, vous entendez ! vos remplaçants, voshéritiers super-
émancipants, vos grands frères de Coalition, vos osselets
d’antifascistes, de héros libérateurs. Aux Puces ! Ce sera enfin la
bonne vie de Touraine en Côte d’Azur pour toutes les hordes
persécutées. Depuis des siècles qu’on leur promet ! Grouilleries afro-
asiates, proches-orientales, furioso-démocrates, égalitaristes,
justicières, revendicatrices, super-humaines, soviétigènes, tout ça
joliment francophage, radiné en trombes à la trompette juive ! la
racaille arméno-croate,bourbijiane, valacoïde, arménioque,
roumélianesque ! toute la polichinellerie balkane en folle triompherie
ventrerie ! Vous serez servis voltigeurs ! La plus gigantesque aubaine
decarambouillage jamais vue ! Ça va dévaler en délire après la
victoire démocrate dans vossillons, vos campagnes, ça va renverser
vos montagnes, tellement qu’ils seront tous empressés de vider,
retourner vos bleds ! vos émancipatrices cités ! vos dernières
boutiques ! les gars !d’enculer vos fils ! vos compagnes ! Ça sera la
nouba Kabalique, le faridon du Paradis pour toute l’écrouellerie
youpasse, la grande ruffianerie internationale au ralliement de
laMarseillaise ! On va se marrer deux minutes ! Vous serez racornis,
[87] tamisés à zéro. Vous serez éteints, vaporisés. Ils sont encore des
millions d’autres, et puis encore des millions d’autres, et puis encore
des millions, d’absolument pareils aux mêmes, et vous les oubliez
toujours, dans vos lyrismes avariés, vos confuseries pérotantes, là-bas
tassés qui se consument… des rats frémissants, peladés, pestilents,
chassieux, réprouvés, persécutés, nécrophages, martyrs démocrates,
qui se rongent de mille envies dans les tréfondsbessarabiens,
indoustagènes, kirgizaniques. Pensez !... Pensez toujours à eux ! Ils

443
pensent toujours, toujours à vous ! Toutes les vallées ouraliennes,
budipestiques, tartariotes, verminent, regorgent littéralement de ces
foisons d’opprimés ! Et que ça demande qu’à foncer, déferler
irrésistibles, à torrents furieux, renverser les digues, les mots, les
prévenances, votre fol bocage ! et vous l’oiseau cuicuiteur ! noyer tout
! Tous les souks, tous les brousbirs, tous les khans, toutes les kasbahs,
tous les sanhédrins, tous les caravansérails, tous les Comitern detous
les deltas empuants de toutes les véroleries du monde déverseront
d’un seul coup toute leur ravagerie truande, toute l’avalanche
démocratique de leurs mécréants en famines depuis 50 siècles sur vos
os ! Ah ! ça ira ! Ça ira ! Ça ira ! On nous pendra tous aux lanternes !
Garde à vous, Français ! Garde à vous ! Héroïques ? Oui ou merde ?
Faudra-t-il donc vous botter pour vous faire descendre tout de suite au
cercueil ? Dans la fière Patrie des charognes ? Je suis-t-y explicite ?
C’est pas trop tôt que vous compreniez ! Déblayez un peu la surface !
S’il vous plait ! Laisser toute la place gentiment… On s’énerve à
force de vous voir comme ça, vasouilleux, indécis, batifoleux d’un
zinc à l’autre… Ça fait pas sérieux… On jase déjà dans les Loges à
propos de votre conduite. Ça peut pas s’éterniser… Le Maréchal
Pétartarin il a honte de vos petites manières, très matérialistes pour
tout dire, il vous trouve préoccupés que d’avantages matériels ! Ah !
Fi ! Ah ! Pouah ! Quelle horreur ! Bande de goujats rebutants ! Vils
ingrats anciens combattants ! C’est pas comme M. Suez-Weygand ! Lui
au moins il la sauvegarde, la flamme des suprêmes sacrifices ! Il se la
rallume pour lui tout seul avec des coupons terribles. [88] Le
Maréchal Prétartarin, il veut pas que vous finissiez comme ça lâches,
perclus, dans des piteuses morts naturelles ! Il vous commande des
garde à vous impétueux ! Tout lauriers qu’il est ! Tout irrésistible
Prétartarin ! Le plus enthousiaste gardien des cimetières héroïques
français, de toute la Cimetièrerie française. Il est à son apogée dans
tous les ossuaires Prétartatin !« À vos rangs ! Garde à vous ! Fantômes
! Je vous inaugure ! Prétartarin des Nécropoles ! Fantômes !

444
Rassemblement ! »
« M. Daladier vient d’accepter la présidence de la Ligue pour la
Protection des Israélites en Europe Centrale. » Les Journaux. À tout
prendre je trouve que les Blums sont bien moins dangereux que les
Daladiers. Letrèpe il est en confiance avec le genre Daladier, il se dit
: « Au moins, celui-là, c’est un vrai Français ! » Voilà qui vous trompe
! Un maçon c’est pas plus français que syriaque, volapuque, ou
parpaillot ; c’est un Juif volontaire, un Juif synthétique. Enjuivé
jusqu’au noyau, il n’appartient qu’aux Juifs, corps et âme. Il a cessé
d’être aryen, d’être des nôtres, au moment précis où il se vendait aux
Loges. D’esprit, de cœur, de réactions c’est un étranger, un ennemi,
c’est un espion, une bourrique, un provocateur, aux gages de la
juiverie mondiale. Dans les secrets de l’Aventure, ou pas du tout dans
les secrets, selon son grade et son talent, selon qu’il est près du soleil
ou très éloigné, il est quand même juif par-dessus tout. Un maçon ne
peut plus comprendre, ne plus obéir qu’à des ordres occultes, des
ordres de la juiverie mondiale, de la Banque mondialejuive, de
l’Intelligence Service juif.Il aura beau se faire cocoriquer du
“national” plein la gueule, ça n’empêchera pas les choses, qu’il est
vendu, qu’il est maudit, qu’il est pourri de toutes les fibres, qu’il est
aux ordres absolus de l’Internationale juive, de toutes les saloperies
secrètes, de la Massacrerie mondiale perma-[90]nente. Traître
indélébile, plus ou moins rusé, plus ou moins conscient, perfide,
honteux, terrorisé, retors, mais pour ce qui nous concerne, traître,
inverti racial, pourrisseur, assassin. Toute l’activité maçonnique
aboutit, implacablement, aux grands abattoirs pour Aryens, 93, 70, 14,
l’Espagne, la Grande Prochaine. Œuvres du Triangle. Toute l’activité
des maçons, superbes ou minimes, consiste à préparer, circonvenir,
dresser, enfiévrer les masses aryennes en vue des plus folles
hécatombes, de en plus patriotiques, vengeresses,
révolutionnaires,croisadières, de plus en plus évidemment cousues de
fil blanc. Les Francs-maçons travaillent pour les Juifs, en fourriers,

445
ordonnateurs, propagandistes enragés de la décadence, de la
disparition des races aryennes par tueries suicidaires de plus enplus
gigantesques, ahurissantes, impitoyables, impeccables. Peu importe le
maçon que nous repérons aux commandes, qu’il soit Daladier,
Flandin, Ribot, Jouhaux, ou Viviani c’est pour nous du kif d’abattoirs.
Blum ne fera ni plus ni moins. C’est le même gang au même tapin.
Celui de l’envoi de nos viandes crues, à l’heure prescrite, à l’Heure
Juive, aux tueries, aux fantastiques embrasements, aux charniers
judaïques de plus en plus fastueux, dits défensifs,dits humanitaires,
dits pacifistes, dits libérateurs, dits progressistes, dits communistes,
dits anti-nazistes, dits, etc. dits, dits, dits… S’il avait envie de
“redresser”, comme il annonçait, Daladier, il avait pas besoin pour ça
de se répandre en 500 décrets. Trois suffisaient, très largement. Des
bons, des effectifs : 1° L’expulsion de tous les Juifs. 2° Interdiction,
fermetures de toutes les Loges et Sociétés Secrètes. 3° Travaux forcés
à perpétuité pour toutes les personnes pas satisfaites, dures d’oreilles,
etc… Le jour où ces choses-là seront dites, écrites, promulguées noir
sur blanc, ça sera possible de se rendre compte que le Président du
Conseil est redevenu l’un des nôtres, que les Français sont de
nouveau, maîtres chez eux. Pas avant. [91] Jusqu’à la preuve du
contraire, dans l’état actuel des choses, nous ne sommes tous,
Président compris, qu’une bande de fiotes bien rebutants, une racaille
bien courbée, merdeuse, nécrosée, veule à dégueuler, effroyablement
abrutie, damnée d’esclavage, de vinasse, de slogans juifs, de la vraie
charogne en suspens, du nanan pour toutes les ruées de toutes les
meutes à la renifle, une providence pour les chacals de tout l’univers.
Une affaire cadavérique monstre. L’union nationale dans ces
conditions ne peut, ne doit être, astuce admirable, qu’une Apothéose
fossoyante. Vingt millions de morts poings crispés, plus seulement
tendus.
Les États fascistes ne veulent pas de la guerre. Ils n’ont rien à gagner
dans une guerre. Tout à perdre. Si la paix pouvait encore durer trois ou

446
quatre ans, tous les états d’Europetourneraient fascistes, tout
simplement, spontanément. Pourquoi ? Parce que des États fascistes
réalisent sous nos yeux, entre Aryens, sans or, sans Juifs, sans francs-
maçons, le fameux programme socialiste, dont les youtres et les
communistes ont toujours plein la gueuleet ne réalisent jamais. Vous
aurez beau regorgez d’or, de cuivre, de blé, de laine, de pétrole,
posséder toutes les mécaniques les plus mirobolantes du monde, toutes
les richesses, tous les trésors imaginables,si la démagogie travaille
vos masses, vous n’arriverez quand même à rien, vous serez pourris
au fur et à mesure, vous crèverez de matérialisme, de surenchère. Rien
ne vous sauvera. Vous n’aurez le temps de rien faire, sauf des guerres
et des révolutions. Vos masses ne vous laisseront aucun répit. Vous ne
rencontrerez jamais devant vous que des gueules ouvertes, des langues
pendantes. Vous ne construirez, vous n’achèverez jamais rien. Vous
n’aurez jamais le temps de rien édifier, vous serez sapés par les
ouvriers même de votre œuvre. Vous vous effondrerez dans votre
propre chantier, vous n’élèverez que des ruines. Vos masses
envieuses, muflisées, rationa-[93]lisées, prosaïsées, enragées de
matérialismes, exigeront toujours plusde matière que toutes vos
mécaniques, les plus productrices, les mieux tourbillonantes vous
permettront jamais de leur distribuer, surtout égalitairement. Vous êtes
frits. Rien ne vous sauvera. Vous n’arriverez jamais à joindre les deux
bouts. Vous aurez beau promettre, surpromettre, et promettre encore,
vous faire éclater de promesses, vous ne contenterez jamais personne.
Vous serez toujours distanciés par cent mille autres nouveaux bobards.
La rage, le chantage, le délire matérialiste surpasseront toujours et
comment ! de cent mille coudées vospires mirages, vos pires
engagements, les plus éhontés, les plus culottés, les plus faribolants.
Même l’armature de votre boutique sera saccagée en fin de compte.
Votre propre système à produire les richesses, l’usine, la mine, les
coopératives s’écrouleront, comme tout le reste, sous les assauts du
peuple, dans la boulimie délirante populaire. L’imagination

447
matérialiste nous condamne à l’infini dans la destruction, la
philosophie matérialiste, la poésie matérialiste nous mènent au suicide
par la matière, dans la matière. Tous ces acharnements prosaïques ne
sont qu’autant de trucs de la matière pour nousdissoudre, nous
rattraper. Les hommes épris de matière sont maudits. Lorsque
l’hommedivinise la matière il se tue. Les masses déspiritualisées,
dépoétisées, (marteau-faucille et boyau) sont maudites. Monstrueuses
cafouilleries, virulentes anarchies cellulaires, vouées dès le
chromosome àtoutes les cancérisations précoces, leur destin ne peut
être qu’une décomposition plus ou moins lente, plus ou moins
grotesque, plus ou moins atroce. Les Mystiques des Républiques ne
proviennent d’aucune âme avouable, ce sont les produits honteux de
têtes crapautiques, lesjus de quelques épileptoïdes, de quelques
camouflés satrapes Kabaliques, en complot de nousdétruire. Pourquoi
nous le dissimuler ? Soviets, Démocraties, Franc-Maçonnerie,
Républiques faillies, tout autant de lupanars juifs, d’épiceries
complotiques à centuple fond, filiales de la grande imposture
mondiale, de la fantastique carambouillerie juive, où tout ce que
nousapportons d’ef-[94]forts, de valeur, d’espoirs, vient culbuter
aussitôt, se résoudre dans l’infection, l’ordure, la charognerie juive.
Éperdus de matérialisme, passionnés de “choses”, de luxe, de
pondérable, de raisonnable, de bouffable, de roulable, de vendable,
de ventrable, la matière nous a muflisés, avilis, banalisés, ahuris,
affadis, asservis à en dégueuler de nous connaître. Spirituellement,
nous sommes retombés à zéro, atterrants, ennuyeux à périr. Tous nos
Arts le prouvent. Depuis la Renaissance, si mécanisante, nous
rabâchons à peu près, avec quelques futiles variantes, les mêmes
éculeries sentimentales (nos dites éternelles valeurs sentimentales !)
Amour ! Re-Amour ! Pas d’Amour ! Plus d’Amour ! La rage du cul
sous toutes ses formes : Jalousies… Caresses… Tendresse…
Tristesse… sempiternellement… Lahantise “charnaîle”, toute la
bandocherie si banalement éjaculatoire travestie mystique !

448
Ladégueulasserie même ? notre âme ! Toute notre fierté spirituelle ?
L’Amour !... Plus d’amour !Re-encore de l’Amour ! Éperdus d’Amour
! Sans jamais nous lasser, sans même plus y penser, sans y croire.
Obscènes, grotesques sans le savoir, très pompeusement,
machinalement. Leslamas dans toute leur crasse tourbillonnent aussi
leurs petits moulins à prières, machinalement, majestueusement.
Le petit chat mutin, lutin, tout bondissant devant la porte, s’y reconnaît
bien mieux que nous dans les dix mille secrets du monde. Nous
sommes devenus les plus stupides, les plusemmerdants de tous les
animaux créés. Pesanteur matérialiste, ankylose dogmatiquepontifiante
à fins utilitaires. Tout nous condamne. Nous ne jouons plus avec rien,
nous utilisons tout pour plus vite tout détruire. Qu’offrez-vous ? Que
promettez-vous ? Juifs réponds-nous ! Je vous offre, cul-bas, des autos
! des radios ! du plein la fraise ! plein la cravate ! plein les mires !
plein les miches ! plein les ouïes ! plein la mitrailleuse ! plein la
jalousie ! plein la sépulture ! Vinasse, Borniol, et Circenses.
Ce sont les maçons aux ordres du juif Ximenès qui ont fait guillotiner
Marie-Antoinette etLouis XVI. La plus fantastique calomnie
maçonnique jamais déclenchée par Israël et menéetambour battant,
triomphalement, jusqu’à la lunette de Samson, Juif. Monsieur Veto
avait promis ! Madame Veto avait promis ! Vous avez promis, maçons
de la Loge 38, bien davantage ! Depuis Veto vous n’avez pas arrêté de
promettre, vous avez exalté, fanatisé, enragé la meute de haines
égalisatrices, depassions à bâfrer tout et tout de suite. Le tangible
avant tout ! Toute la matière ! D’abord le Palpable ! Tout ce qui peut
s’avaler, s’ingurgiter, s’approprier, s’accaparer, se boyauter.
Vousl’avez mise en fringale matérialiste irrésistible votre meute.
Apôtres du mieux-vivre, la meute va vous bouffer, vous d’abord. Vous
êtes au bout de votre rouleau des promesses. Vous avez déjà donné
tout ce qui vousappartient pas et puis en surplus tous les brouillards
de la Lune. La masse exige du consistant. Elle en a marre de vos
paroles ! 150 années de paroles ! Vous n’y couperez pas. C’est vous le

449
prochain “consistant”. Vous-mêmes ! comp-[97]tant ! Ah ! Si vous
n’aviez jamais promis que des sacrifices, il serait peut-être encore
possible de vous expliquer, de vous sauver. Mais vous avez promis
toutes les choses qui se bouffent, toutes les bonnes choses que l’on
peut chier. Alors ? Tant pis pour vous ! Il ne reste plus rien de chiable
dans votre boutique, que vous-mêmes. Vous qui pendant 150 ans
n’avez cessé de lyriser la mécanique, les droits du peuple, la muflerie,
la matière, l’arrivisme et la merde, vous allez être servis
merveilleusement ! merdeux ! Vous vous êtes promis aux chiots
révolutionnaires vous-mêmes ! Exorbités, aberrants, pontifiants,
cafouilleux cancre vous avez commis au départ l’erreur capitale,
inexpiable, vous avez misé sur la tripe, vous avez adulé, exalté,
flagorné, glorifié la tripe. La tripe sera toujours à la honte de
l’homme, vous n’en ferez jamais un émouvant Credo, un titre de
noblesse. Jamais. La tripe c’est toujours une erreur de la porter au
pavois, la tripe sera toujours seulement la plus ridicule de nos
servitudes, la plus piteuse de nos ordures. On s’en serait très bien
passé. La nature a été vache. L’homme vous haïra toujours finalement,
pour l’avoir mené par sa tripe, par son plus bas morceau. L’Homme
veut être considéré,caressé, persécuté, pour son rêve, rien que pour
son rêve ! C’est son dada ! Même le plus digestif, le plus bâfreux, le
plus poubelleux des hommes est toujours plein de prétentions
mystiques. Toutes les dialectiques sophistiqueries matérialistes ne
sont que tout autant de gaffes grossières, apologies tarabiscotées de la
merde, très maladroites. Rien de bandocheur.
Rien qui délivre, qui allègre, rien qui fasse danser l’homme. Vous ne
verrez jamais que les êtres de pire bassesse, les voués, les maniaques
intestinaux, les mufles essentiels, les hargneux boulimiques, les
éperdus digestifs, les pleins de ripailles, les fronts écrasés, les bas de
plafond, s’éprendre de tous ces programmes utilitaires forcenés, même
travestis “humanitaires”.Rabelais s’est trompé. La tripe ne mène pas
le monde, elle le perd. Maudite soit la tripe ! LaFrance crève de ne

450
penser qu’à sa tripe. Gageure stupide d’attendre la panacée, la
civilisationrédemptrice des pires hantés du cœcum, des plus
prometteurs recordmen du plus gros étron. C’est folie ! La cha-
[98]rogne la plus exaltée, la plus juteuse, la plus ardente en pourriture,
la plus copieuse, ne peut faire naître malgré tout que des larves. On
peut tenir l’Homme pour extrêmement charognier, cependant, malgré
tout, sur la question de l’utilitarisme, les larves le baiseront toujours.
Les séducteurs du matérialisme, pour une fois, c’est miracle ! ont visé
trop bas, en parlant aux hommes. Cela paraît presque impossible ! Un
peu trop bas en charognerie, d’où l’abracadabrante faillite de tout le
systèmemaçonnique, judaïque actuel, soviétique, démocratique,
rationaliste. Supercheries calamiteuses, supercafouilleries, épilepsies
de plus en plus exorbitées, hurlantes, obscènes. Faillis ! Crochet !
Vendus ! Barrez ! Hideux ! Assez ! Au bagne ! Désolants cuistres
radoteux ! miraux convulsionnaires ! prosaïstes époumonés !
supermufles outrecuidants, la Fête est finie ! Vous n’avez fait danser
personne ! Vous êtes incapables ! funestes ! impossibles ! Vousexcédez
la terre entière avec vos fausses notes ! Vous êtes mauvais à en périr !
Et vous périrez ! On va vous engouffrer aussi. La masse va vous
tourner en merde, votre masse chérie.
La fameuse “soziolochie” égalisatrice, civilisatrice, fraternisatrice,
annoncée à coups de tonnerres et d’éclairs à la porte de toutes les
satrapies juives : U.R.S.S., Hongrie, Barcelone, Mexique (toutes
banqueroutières) ce sont les peuples du Fascisme qui l’appliquent
chez eux entre Aryens, contre les Juifs et la Maçonnerie. Qui a mis
Rothschild en caisse ? c’est pas Daladier, c’est Hitler. Quant à l’Ère
nouvelle, l’Humanité marxiste tellement “renaissante”, toute cette
subterfugerie verbeuse s’est très vite déterminée en extraordinaires
saturnales, déchiquetages, empaleries d’Aryens, massacreries
insurpassables, tueries geôlières, tortures tartares, écorcheries de tout
ce qui n’était pas juif, ne pensait pas juif. Qui a fait le plus pour
l’ouvrier ? c’est pas Staline, c’est Hitler. Toutes les guerres, toutes les

451
révolutions, ne sont en définitive que des pogroms d’Aryensorganisés
par les Juifs. Le Juif négroïde bousilleur, parasite tintamarrant,
crétino-virulent parodiste, s’est toujours démontré foutrement
incapable de civiliser le plus minime canton de ses propres
pouilleries syriaques. Quinze paillotes abrahamiques au rebord du
désert suffisent, tellement fantastique [100] est leur pestilence,
damnation, contamination, à rendre toute l’Afrique et toute l’Europe
inhabitables. Et voici cependant le sapajou funeste que nous supplions
à grands cris de recréer tous nos États, de fond en comble, nos
traditions, nos vices, nos vertus, nos âmes. Pourquoi n’irions-nous pas
demander tout de suite à l’hyène rigoleuse du Zoo ses recettes
d’idéalisme ? Au crotale ses dévouements ? au rat d’égouts ses
mystiques ? Les Juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides
loupés, tiraillés, qui doiventdisparaître. Tout ce qu’ils trafiquent, tout
ce qu’ils manigancent est maudit. Dans l’élevage humain, ce ne sont,
tout bluff à part, que bâtards gangreneux, ravageurs, pourrisseurs. Le
Juifn’a jamais été persécuté par les Aryens. Il s’est persécuté lui-
même. Il est le damné de sa propre substance, des tiraillements de sa
viande d’hybride. D’où cet état de plastronnage perpétuel, de
dervicherie compensatrice, cette arrogance, cet extravagant culot,
cette jactance,saoulante, cette effronterie brailleuse, si dégueulasse, si
répugnante. Bien sûr qu’il n’y peut rien, qu’il est irresponsable. C’est
pas tout de même une raison pour que nous on s’en fasse crever, de ses
tares, de ces malfaçons. Ça serait vraiment trop de complaisances. Il
faut tout dire. Les races assez peu nombreuses malgré tout, qui
peuplent ce monde, loin de fondre, de s’amalgamer, de disparaître en
somme, selon la doctrine maçonnique, par croisements et mélanges,
sont au contraire en train de s’affirmer, de se caractériser, de se
distinguer de mieux en mieux, de plus en plus nettement les unes des
autres. Nous n’allons pas vers la fonte des races, mais au contraire
vers l’exaltation des races, exaltation biologique, très naturelle. Il
fautcéder à cette loi, à cette tendance, nous les hommes, ou

452
disparaître. Aucun compromis : « Devenir ou Disparaître », loi
naturelle du devenir « biologique ». Les races ne sont pas,
ellesdeviennent. Les Aryens, les rejetons aryens sont de plus en plus
aryens, les jaunes de plus enplus jaunes, les Juifs hybrides grotesques
(regardez ces figures) de plus en plus impossibles. Le juif doit
disparaître. Il se débat, se révolte actuellement, il se raccroche. Loin
des’effacer, il accapare au [101] contraire tout. Il ne veut rien céder, il
veut tout prendre, et s’il ne peut tout prendre, tout détruire. Il n’admet
rien hors de lui-même. Il veut être tout. C’est un imposteur délirant, un
agonique forcené, un tyran tout exorbité, condamné, ayant le monde
pour cabanon. Le fameux idéal du Juif n’est qu’un épileptique
hargneux fantasme d’aliéné des grandeurs. Le Juif ne conçoit, ne peut
concevoir l’Univers que peuplé d’esclaves terrifiés, absolument àsa
merci, muets, rampants, toujours trop heureux d’être expédiés vers de
nouveaux bagnes, denouvelles écorcheries, d’autres Apocalypses.
Dans l’angoisse d’être repéré, isolé, démasqué, l’hybride juif n’en
finit jamais d’abasourdir, d’ahurir, d’estomaquer les masses, en long,
en large, en profondeur, à l’aide des pires tintamarres hypnotisants,
des trois cent mille jérémiades revendicatrices furieuses, de ses
clameurs aux outrages, de ses hâbleries prophétiques, fureurs
incantatoires. Il est fou d’angoisse le Juif et il veut nous rendre fous. Il
y parvient par dervicheries, baratineries,
perpétuelles. La Comédie Juive mondiale : Entrez ! entrez ! venez voir
! Les Terribles Malheurs et Merveilleuses Vertus d’Israël ! fait salle
archi-comble. C’est même à tout bien considérer leseul spectacle qui
fasse actuellement recette, qui plaise vraiment au populaire. Certains
beaux esprits chagrins, quelques délicats, petites moues, prétendent
que le théâtre se meurt ! Qu’il est mort ! Poses ! Sornettes ! Jamais au
contraire il ne s’est mieux porté ! Les Terribles Malheurs remplacent,
effacent toutes les comédies précédentes, périmées. Voici le fait
accompli, essentiel. Voilà ce qu’il faut dire, admettre. Si la foule
participe ? Elle se donnecorps et âme ! Jamais Mystères, au Moyen-

453
Âge, ne connurent foules aussi sincères, dociles,ferventes, ébahies !
S’il y fonce le peuple aux Terribles Malheurs ? Il en redemande ! Il
s’enfait mourir ! Il s’en suicide de folle ferveur ! Toutes les pires
figurations, les plus meurtrières, il les exige, et pas du flan ! Au réel !
Toute la Musique ! Il est de toutes les batailles ! de toutes les tueries !
Toutes les boucheries il les assiège ! il les emporte à l’assaut. Pour les
Terribles Malheurs et les Merveilleuses Vertusil s’est déjà [102] fait
massacrer par millions et par millions et demain c’est pas fini, ça sera
par dizaines de millions et dans le plus fol enthousiasme et jusqu’au
dernier qu’il se fera équarrir. Qui parle de crise du Théâtre ? Quel
aveugle ? Quel niguedouille ? Jamais on avait observé dans le cours
des siècles, au contraire, telle frénésie de théâtre ! Comédie ! Mystère
plus astucieux, plus époustouflant ! plus fastueusement héroïque ! plus
horrifiant ! torrentiellement sanglant ! vrombissant de fureurs
cabotines ! plus unanimes surtout ! Ah ! Voilà ! Plus unanimes !

Israël geôlier priapique, bluffeur, gaffeur, tyran périlleux, bourrique,


frelon turlupiné, nousen veut d’une de ces haines pas concevables, pas
imaginables. C’est comme de certainsoiseaux, on entend jamais leurs
appels parce qu’ils sifflent beaucoup trop haut, trop aigu, trop strident
pour nos oreilles. Ça nous surpasse l’auditif. Le Juif c’est pareil dans
un sens, il brûle de beaucoup trop de haine pour notre entendement. Ça
nous fatigue rien que d’y penser. Lui pas… À la rigueur, sa figure
devrait peut-être nous prévenir, sa gueule visqueuse, ses regards de
pieuvre. Mais on le dévisage pas beaucoup. On évite. On regarde
ailleurs. Milliardaire toujours grelottant, Israël triomphant maudit, est
pas content de nos présences, il nous trouve des vraies insultes, rien
que d’exister, avec nos manières trop blanches. Il en sursaute du
chromosome, rien que de nous voir aller, venir… Il peut pardonner
qu’à nos femmes et encore à condition qu’il les encule de plus en plus,
qu’elles arrêtent pas de le sucer. Mais pour nous, les mâles, c’est

454
midi, jamais de pardon. Une de ces haines il nous voue, d’obsédé, de
bâtard, d’hybride, inexpiable, irrévocable, infinie. Le perpétuel
rongeant délire. Une haine cosmique, à cause de ce chromosome, de
ce quart de chromosome loupé, teinté, maléfique, tiraillé, tordu. [104]
Israël nous pardonnerait peut-être, en l’en suppliant, au bout du
compte, toutes nosinsolences, mais pas ce quart de chromosome. Ce
millième d’onde de tiffe crêpu. Ça jamais. S’il a fallu des flots de
parfums d’Arabie pour effacer quelques traces d’un pauvre forfait
crapuleux, que Madame Macbeth était bien ennuyée, ça sera pas trop à
présent de plusieurs guerres, de tout notre sang pour effacer quelques
taches sur les chromosomes d’Israël.
Hitler n’a pas fait que souffler aux Juifs leur vertigineux, mirobolant,
programme dit marxiste (d’Engels en réalité, volé par Marx). Il les a
encore doublés sur la question du Racisme. Comment ? Comment ?
Insolence ! Horreur ! L’Aryen, cette nature de beurre, si docile,
infiniment plastique, toujours en tout temps soumis aux volontés
Juives, que le couteau juiftritouille, barbouille, écrabouille, tartine de
toute éternité, la denrée parfaite du commerce, par excellence, pour
tous les trafics de guerre et de paix, que n’importe quel youtre
chiasseux, tranche, débite, spécule, troque, mijote, avilit, merdifie tout
à loisir, le voilà qui se prend en masse à présent, d’un coup ! rebiffe !
soudain ! La rébellion du beurre ! L’insurrection deséternels écrémés !
Cela ne s’était jamais vu ! entendu, soupçonné possible, jamais ! Le
beurre aryen qui tourne raciste, coriace, hostile, intraitable, nazi ! Ah
l’immondice ! Jamais depuisTibère, Israël n’avait subi tel affront,
enduré défi plus atroce. Avant la venue d’Hitler, les Juifs trouvaient ça
très normal les méthodes racistes. Ils se faisaient pas faute eux-mêmes
d’être racistes, largement, effrontément, frauduleusement. À cepropos
pas plus de race sémite que de beurre dans les nuages. Mais une franc-
maçonnerie d’hybrides [106] bien sournois, bien parasites, bien
révolutionnaires, bien destructeurs, bien haineux, bien dégueulasses.
La religion judaïque est une religion raciste, ou pour mieux dire un

455
fanatisme méticuleux, méthodique, anti-aryen, pseudo-raciste. Dès que
le racisme ne fonctionne plus à sens unique, c’est-à-dire dans le sens
juif, au bénéfice des Juifs, toute la juiverie instantanément se
dresse,monte au pétard, jette feux et flammes, déclare le truc
abominable, exorbitant, très criminel. Le racisme n’est plus alors
qu’un effroyable dégueulasse subterfuge crapuleux pour détrousser les
Juifs, un charabia de préjugés rétrogrades, puants, le vestiaire,
l’affreuse friperie du capitalisme aux abois, le refuge des anti-humains
qu’il convient de pétroler immédiatement, de réduire en cendres tout
de suite. Une diablerie sinistre. Le sort, l’avenir, lasauvegarde du
monde dépendent de la célérité de cette opération. Par la foi des anti-
racistes ! Le bûcher ! Raciste égale Sorcier ! Le racisme aryen ?
Pouah ! Quel scandale ! Qui avait jamais entendu parler d’une si
extravagante pitrerie ? Quelle régression ! Quelle négation de tous nos
progrès moraux, sociaux, si douloureusement acquis par l’élite si
maçonnique de nos philosophes à travers les siècles ! Et les Droits de
l’Homme piétinés ? Et tous les usages agréés ? (Juifs bouffentAryens).
Et les cinquante siècles d’enculeries éperdues d’indigènes ? Et les
cent mille traditions convenables ? Quelle peste à nos portes ! Brune !
Jaune ! Verte ! Violette ! Spumeuse ! Pfoui ! Les obscènes déments !
Qu’on les enferme ! Qu’on les fricasse ! Qu’on les branche ! Qu’on les
fouette tous jusqu’à l’os ! Que ça gicle ! Que ça éclabousse ! Ah !
vous allez me la respecter l’Apostellerie judaïque ! Merde ! La plus
tendre des entreprises de rénovation des humains par exhortations
persuasives ! Saloperies râleuses ! Vous les adorer pas encore vos
philosophes ? vos juifs ?vos anges ? Il est temps ! Il est moins cinq !
Vous allez pas tout de suite les plaindre, Nom de Dieu ! vos bourreaux
chéris ! Foutre racaille ! Avant qu’ils vous fassent crever ? [107] Ah !
Que voilà des bonnes paroles ! bien claires, bien simples, bien
émouvantes ! Qui vous vont directes droit au cœur !
Non, il n’est pas possible aux chrétiens de participer à
l’antisémitisme. Nous reconnaissons à quiconque le droit de défendre

456
ce qui menace ses intérêts légitimes. Mais l’antisémitismeest
inadmissible. Nous sommes, spirituellement, des sémites. Le Saint-
Père. le Temps, 20 septembre 1938. C’est donc une témérité folle
d’oser un beau matin comme ça annoncer aux Juifs en pleine face : «
Salomon ! Renonce ! Ça ne va plus ! Je ne veux plus guerroyer pour ta
gueule ! c’est fini ! La mère des héros vient de mourir ! Ne t’évertue !
Ne plus ! Ne traficote ! Balpeau ! Marre ! Tes crosses tu peux te les
foutre au train ! Celles d’Hitler et puis toutes les autres !T’es con !
T’es trop vicieux ! Tu pues ! Tu complotes ! Tu me navres ! Décampe !
Si dans huit jours t’es pas trissé, ça va être ta désinfection ! » Mais les
gens polis que nous sommes, mais les obligeantes personnes ne
parlent pas de cette façon. Elles s’expliquent rhétoriquement, elles
comprennent tous les arguments de la casuistique, elles connaissent les
trois cents façons, les afféteries particulières pour se faire plus, mieux
enculer. Elles n’y manquent jamais, de plus en plus courtoisement, à
tous les détours de la dialectique. Le grand flux démocratique, le
grand dégueulis salivataire les a parfaitement amollies del’âme et du
pot. Ça rentre maintenant vraiment tout seul. Et plus ils sont énormes
les cruels ! nombreux ! exigeants ! plus on les adore. Dans l’ivresse on
ne sait même plus lequel des bourreurs l’on préfère ? Juifs de Hongrie
? Maçons de Pesth ? Askenazimes de Cracovie ? Nervis du Levant ?
Marranes [109] deLisbonne ? Tartares ? Kirghizes ? Huns ? Hottentots
? Ça serait encore à discuter. On s’en fait foutre à pleins ghettos.
Jamais trop. D’Évian, on nous a promis encore cinq cent mille, en plus
des deux millions que nous possédons déjà. Ça devient une reluisance
divine. C’est plus de l’endosse c’est du génie…
Au temps où Ricord enseignait vers 1850, on observait encore dans la
clientèle d’hôpital, des syphilis tout à fait somptueuses, des tertiaires
mutilantes magnifiques, tous lesdélabrements de la grande affection.
Des vrais spectacles d’amphithéâtre. Voilà l’histoire que l’on raconte
à propos de la grande vérole. Ricord se trouvait en clinique, certain
jour devant un malade tout particulièrement fadé, sphacélé, délabré de

457
partout, rongé, des bourses, du scrotum. En pleine gangrène. Il lui
demande un peu pour voir de sauter, de rebondir, sur place comme
ça… Là ! Saute ! Saute mon ami ! Saute encore ! Encore ! Écarte les
jambes ! À force de sauter, tout se décroche, tout le paquet, secoué,
trop secoué, arraché, tombe à terre. C’est tout pareil pour les nations
quand elles deviennent trop pourries. C’est les Juifs qui les font
sauter, sursauter, rebondir encore. Jusqu’au délabrement suprême. Tout
s’arrache alors, tout se décroche, on balaye. C’est terminé.
Réminiscences amusantes. La Franc-Maçonnerie en plein effort, à la
veille de 89. « Sous Louis XVI, l’intimité, la camaraderie qui
régnaient sur les navires de guerre entre les chefs et leurs subordonnés
conduisaient ces derniers à discuter les ordres qu’ils recevaient…
Pour la manœuvre du navire l’inférieur donnait son avis, discutait, et
les chefs, irrités, préféraient souvent céder plutôt que de se faire des
ennemis. « Ce fut précisément le relâchement dans la discipline qui
coûta à la France la possibilitéd’affermir l’emprise qu’elle avait mise
sur les Indes. En 1782-83 la flotte française, numériquement
supérieure et commandée par le plus habile des amiraux qu’elle ait
jamais eu, Suffren, livra quatre batailles à l’escadre anglaise dans la
mer des Indes et chacune de ces batailles resta indécise parce que les
capitaines n’obéirent pas aux ordres de Suffren, n’agirent pas comme
des unités constituantes de l’Escadre, mais suivant leur opinion au
sujet de cequ’il y avait à faire. « J’ai le cœur transpercé – écrivait
Suffren plus tard – au souvenir de cette défection générale. Il est
terrible de penser que j’aurais pu détruire quatre fois l’escadre
anglaise et qu’elle existe toujours. [112] « Une seule de ces batailles
eût été décisive et les communications des armées anglaises et des
entreprises commerciales de l’Inde dont elles dépendaient eussent été
entièrement coupées. Le manque de discipline coûta un empire à la
France. » Majors Eliot et Dupuy : Si la guerre éclatait…
Actualités amusantes : Maçonnerie 38 en plein effort. À la veille du
Grand Triomphe Mondial Juif (Le super 89). « Plus d’esprit de

458
capitulation ! Le sort des Juifs du monde entier dépend de l’issue
decette lutte contre le fascisme. Nul ne peut plus nier que les Juifs sont
devenus l’enjeu entre le fascisme et l’anti-fascisme. » Bernard
Lipschitz-Lecache : le Droit de Vivre. Lipschitz lui au moins ne
trompe personne ! L’Humanité, le Populaire, le Jour non plus ! Mais le
P.S.F., ghetto du Colonel de la Rocque ? Voilà de l’excellent travail
des Loges !dans la meilleure tradition maçonnique : Simulacres !
Redressements pourrisseurs ! États-Généraux ! Connivences ! Les
Amis des Amis de tous, etc. « Je fais appel à tous les Israélites, et
Dieu sait si nous en avons de très nombreux et de très chers dans nos
rangs. » La Rocque : discours de Lyon. [114] État-Major du colonel
La Rocque-Ghetto : Carvalo (Juif) secrétaire particulier de M. de la
Rocque, placé là comme par hasard. F :· Pfeiffer : ancien secrétaire
du Parti Radical, l’œil de la Franc-Maçonnerie. Silbert (Juif) délégué
à la presse, de son vrai nom Silberberg. Wormser (Juif) conseiller aux
comptes (achat du Petit Journal). Barrachin, directeur politique,
apparenté à la famille des Juifs Lazare-Weiller. Robbe-Cohen, chef
des parlementaires des P.S.F. dont la mère est Juive (famille Cohen).
Devaud, député du P.S.F., marié à une Juive (famille Gougenheim).
Thibaut, fils du violoniste Jacques Thibaut, dont la mère était juive
(famille Goldsmith). Lange (Juif) rédacteur au Petit Journal. Treich
(Juif) rédacteur au Petit Journal. Schwob dit d’Héricourt (Juif)
commanditaire au P.J. (3 000 actions) ex V.N. du
16èmearrondissement, Paris. Sternberg dit de Armella (Juif)
commanditaire au P.J. (1 100 actions) ex V.N. du
16èmearrondissement, Paris.
Javal (Juif) commanditaire au P.J. avec 1 500 actions. Historiographe
du Colonel Ghetto : Henri Malherbe, de son véritable nom Grünwald.
Il est tout naturel qu’un jour prochain, le colonel Ghetto devienne, la
guerre aidant, directeur de l’Humanité ; prophétie facile. Le colonel
Ghetto est aux gages, au service de la même racket israélite, que
Messieurs Blum, Cachin, Thorez, Verdier, Lebrun. Aucune différence

459
essentielle. Autant de chefs de rayons de la même grande entreprise
maçonnique. Rien ne les sépare.
Moi je m’en fous énormément qu’on dise Ferdinand il est fol, il sait
plus, il débloque lavache, il a bu, son bagout vraiment nous écœure, il
a plus un mot de raisonnable ! Quand vous prendrez sur l’avant-scène
les joyeuses bombonnes d’ypérite, d’arsine, qu’on s’apprête à vous
déverser, vous me direz si c’est raison ? Si le ciel vraiment vous
estime àvotre judicieuse valeur ? Quand on viendra vous dépecer,
vous épurer individuellement par dissections à vif des membres…
Visitant la maison Ipatiev quelques jours après l’affreuse tragédie, le
précepteur du tsarévitch, M. Pierre Gilliard,découvrait dans
l’embrasure d’une fenêtre « le signe préféré de la tsarine (la
croixgammée) qu’elle faisait mettre partout comme porte-bonheur ».
Elle l’avait dessiné au crayon en l’accompagnant de la date de son
arrivée : 17 avril 1918. Le même signe se retrouvait sur le papier du
mur à la hauteur d’un lit. le Temps, 20 juillet 1938 Aryens, il faut
toujours vous dire à chaque Juif que vous rencontrez que s’il était à
votre place il serait lui nazi 100 pour 100. Il vous trouve en son intime
stupide à dévorer du foin de n’avoir encore rien compris. Et plus vous
lui donnerez des preuves de bienveillance, d’amitié,et plus il se
méfiera, forcément… À chaque seconde, il se demande si ça va durer
toujours… Il aime pas beaucoup vous regarder en face. Plutôt il vous
bigle de travers, à la dérobée, comme on observe les cocus, de biais,
vaquer à leurs petites affaires, encore pas inquiets du tout, encore très
loin des orages.
Je propose un décret : Le Travail est inhumain pendant la digestion.
Prolétaires, ouvriers, paysans, cessez donc un petit peu de vous
gratter, de vous tripoter, de vous distendre, de prétendre que vous êtes
partageux jusqu’aux fibres, socialistes, communistes, égalitaristes
fanatiques, vous n’êtes rien de tout ceci. Pas plus que Monsieur
Jouhaux, pas plus que Blum, pas plus que Staline, pas plus que M.
Lebrun, pas plus que M. Bader, moins que le charbonnier du coin.

460
Vous êtes tous, un pour chacun, férocement personnels, hypocrites,
ravageurs, envieux. Vous n’attendez que le signal des journées
émancipatrices pour foncer sur le bazar et vous servir
personnellement, vous régaler personnellement, tout en réglant au
passage quelques petits comptes personnels, sur des ennemis très
personnels. Jamais les révolutions n’ont servi à autre chose, celle-ci,
la prochaine, la marxiste, sera encore pire que toutes les
autres,perfectionnée. Par la raison raisonnante, la dialectique
matérialiste, l’enseignement obligatoire prosaïste, vous voici très au
point, formant la plus belle horde hargneuse, muflisée, dénigrante,
poubelleuse, ravagière, qui sera jamais tombée sous le caparaçon des
Juifs, depuis Constantin. Vous m’en direz des nouvelles. [118] Butés,
jobards, sceptiques, présomptueux et cocus vous voici enfin prêts,
affranchis pour les plus mirifiques réformes ! Ça va être propre ! Le
progrès vous attend ! Progrès nous voici ! Frais comme l’œil ! Saouls
comme trente-six papes ! Sanglants comme la Villette ! Cons comme
une affiche ! comme trente-six millions d’affiches électorales !
Rationnels comme les chiots ! Ça ira ! Ça ira très bien ! C’est
l’évacuation qui commence ! Sus aux bourgeois ! Allons-y ! Le
bourgeois ? mais lui aussi c’est un chiot ! Et comment ! « L’homme
chie… il a faim, c’est tout ! » Il est frère du peuple, le bourgeois !
sang par sang, bourgeois maudit ! Le frère envié ! trop jalousé ! Le
frère qui a réussi ! Quelle situation dans le monde ! La plus adorable
de toutes : Bourgeois ! Votre idole rationnelle Peuple ! Votre Dieu fait
Bourgeois ! Vous ne rêvez que d’être lui, à sa place, rien d’autre, être
lui, le Bourgeois !
encore plus que lui ! toujours plus bourgeois ! C’est tout ! L’idéal
ouvrier c’est deux fois plus de jouissances bourgeoises pour soi tout
seul. Deux fois plus de boyaux, deux fois plus gros,deux fois plus long
pour soi tout seul (22 mètres au lieu de 11). Deux, trois autos plutôt
qu’une, quatre forts repas par jour, huit apéritifs, et pas d’enfants du
tout, donc trois fois plus d’économie. Une super bourgeoisie encore

461
bien plus tripailleuse, plus motorisée, beaucoup plus avantageuse,
plus dédaigneuse, plus conservatrice, plus idiote, plus hypocrite, plus
stérile que l’espèce actuelle : qui ne pensera plus à rien, qui ne rêvera
plus à rien, sauf au menu du prochain gueuleton, aux bouteilles qu’on
pourrait boire, avec trois ou quatre gosiers, bedaines en plus. Et puis
alors « vivent les gendarmes ! » Un coup ! vivent tous les gendarmes !
et les gardes-mobiles ! et les Propriétés Foncières. Boyaux avides
prolétaires contre boyaux contractés bourgeois. C’est toute la
mystique démocratique. C’est consistant, mais ça rampe, c’est lourd,
ça fatigue, ça pue. Pensez-vous que cette farce, cette gangrènerie
poussive puisse durer encore très longtemps ? Salut ! [119] Nenni mes
beaux sires ! Nous y sommes ! La chandelle est morte Je n’ai plus de
feu ! Ouvrez-moi la porte, crapauds rouges ! Entrez Merveilleux !
Têtes d’épingles, vous n’avez compris dans le communisme que
l’admirable instantanée façon d’assouvir immédiatement, en férocité,
au nom d’une nouvelle pureté, vertu prolétarienne, inexistante, toutes
vos rancunes de rentiers ratés, de chacals déçus. Votre planintime,
personnel, ne va pas plus loin. Je vous connais assez bien.
Évidemment, l’Humanité parle pas comme ça. Tout flatteur vit aux
dépens… et dans la terreur des masses. 93 ! 71 ! 36 ! grandes masses
démocratiques à la gloire du Peuple-Dieu ! du Peuple-Bétail !Peuple-
Dieu dans les paroles, Peuple-Bétail dans les faits. Peuple pour tous
les Abattoirs. Mais qu’avez-vous donc fait de votre fienterie
personnelle ? de votre égoïsme de pourceaux sournois ? de votre
fainéantise spirituelle ? de votre mesquinerie ragoteuse ? De votre
rage éternellement dénigrante ? De votre paresse vinassière ? Où les
avez-vous cachés tous ces trésors prolétariens, Masse de masse ?
pendant la grande Élévation ? Le grand service divinatoire populiste ?
La sublimation du peuple ? Peuple-Roi ? Peuple-Dieu ? Peuple-
Tartufe ?Un système social quelconque livré aux instincts magnifiques
du peuple (Humanité dixit), système de n’importe quelle formule, la
plus ingénieuse, la plus méticuleuse, la plus astucieuse, la mieux

462
équilibrée, ne peut aboutir après huit jours, quinze jours de
tentativequ’aux gigoteries sadiques, aux cirques de décapités, aux
pitreries infernales genre Russie,genre Bela Khun, genre Barcelone,
c’est écrit. C’est gagné d’avance. À table ! peuple ! aux aveux
marrants ! Sournois martyrs ! Damnés coquins ! Vous vous cognez
éperdument tout un chacun du sort de votre classe ! C’est le dernier de
vos soucis prolétaires, le sort de votre classe ! Qu’ils y restent donc
tous dans la merde, les frères de classe ! pourvu que vous,
personnellement, vous trouviez le filon d’en [120] sortir. Vousfaites
tous, toutes les grimaces du communisme. Vos convictions ne
dépassent pas la grimace, le beuglement. Les voix ne coûtent rien. Les
bulletins non plus. La conscience de classe est une foutaise, une
démagogique convention. Chaque ouvrier ne demande qu’à sortir de
sa classe ouvrière, qu’à devenir bourgeois, le plus individuellement
possible, bourgeois avec tous les privilèges, les plus exécrables, les
mêmes égoïsmes implacables, les mêmes préjugés, renforcés, les
mêmes singeries, toutes les tares, la même avarice et puis alors une de
ces haines pour la classe ouvrière ! Le prolétaire, le militant le plus
ardent, il a envie de partager avec son frère damné de classe, à peu
près comme le gagnant à la loterie nationale, il a envie de partager
avec tous ceux qui ont perdu. Il veut bien partager la merde ce
prolétaire, mais pas le gâteau. Il donnerait même bien à ses frères de
classe toute la merde pour avoir lui tout seul tout le gâteau. Sa
ventripotence juive Jouhaux, avant de devenir empereur à la C.G.T., il
avouait assez carrément ne l’avoir jamais rencontrée, la conscience de
classe. Elle a donc surgi depuis peu la conscience de classe ? Ça
m’étonnerait, j’ai rien vu. Pasplus de communisme véritable dans les
classes prolétariennes que de pâquerettes au Sahara. Aussi loin d’un
“fidèle lecteur”, d’un effervescent de la “Base” au communisme
authentique, que de la chaisière bigoteuse à Sainte-Thérèse d’Avila.
Le communisme est avant tout vocation poétique. Sans poésie, sans
ferveur altruistebrûlante, purifiante, le communisme n’est qu’une

463
farce, le dépotoir de toutes les rages, de toutes les rancunes
plébéiennes, le tréteau pourri de tous les faisans, de tous les barbeaux
tragiques, de tous les Juifs en performance d’imposture talmudique. À
combien d’univers sommes-nous de cette Grande Passion altruiste ?
Unanime ? de la foi communiste ? jamais en défaut, jamais en
tricherie, jamais en exploitation ? De ce fameux “état d’amour” dont le
peuple et le bourgeois ont continuelle-[121]ment plein la gueule,
qu’ils n’arrêtent pas d’invoquer, mais qui leur sert jamais qu’au cul,
une ou deux fois par semaine, avec beaucoup de poils autour et tout
pourri de jalousie. À combien d’Univers ?
On ne devient pas communiste. Il faut naître communiste, ou renoncer
à le devenir jamais. Le communisme est une qualité d’âme. Un état
d’âme qui ne peut s’acquérir. Rien ne peutmodifier, atténuer, exalter le
ton, la valeur, la joie d’une âme. Propagandes, éducations, violences,
intérêts, souffrances, et même le fameux Amour n’atteignent pas l’âme.
L’âme s’en fout. Le fond d’un homme est immuable. L’âme n’apprend
rien, n’oublie rien. Elle n’est pas venue sur la terre pour se faire
emmerder. L’âme n’est chaude que de son mystère. Elle y tient, Elle le
défend. Elle y tient par-dessus tout, envers et contre tout. La mort qui
refroidit tout ne saisit pas toujours l’âme, elle se débrouille. L’airain,
le platine, le diamant ne sont que flexibles, ductiles, capricieuses,
trèsimpressionnables substances comparées à l’âme, à l’effroyable
immutabilité d’une âme. Rien ne peut l’atteindre. Du premier au
dernier souffle la même pauvreté, la même richesse, exactement. Tous
les bavardages, toutes les menaces, tous les charmes, tous
lessubterfuges flanchent, se dissipent devant sa porte, ne pénètrent
jamais. Rien ne peutl’appauvrir, rien ne peut l’enrichir, ni
l’expérience, ni la vie, ni la mort. Elle s’en va [123] comme elle est
venue, sans rien nous demander, sans rien nous prendre. Le
communisme dans la pratique c’est l’unanimité des âmes, des âmes
toutescommunistes, toutes altruistes, toutes embrasées de passion
unanime. Qui ? Que ? Où ? Comment ? Recrutement ? D’où vont surgir

464
ces sublimes effectifs ? Imposture grotesque dans l’état actuel des
hommes ! Vous dites ?Ces morveuses, ravageuses, hagardes hordes
dénigrantes, enlisées dans les ragots, délirantes de conneries
mesquines ? Ces anthropophages ? sournois ? Ces chiens de tous les
charniers ? Ça ? Communistes ? Merde ! Vous abusez des animaux !
Nos sociétés croulent sous les richesses matérielles, mais elles
crèvent de pauvreté spirituelle. Le fanatisme objectiviste nous tue.
L’homme vole ? mais c’est un étron qui s’envole, l’esprit ne s’enlève
pas, jamais la pensée ne s’est tenue plus basse, plus rampante, moins
ailée,moins délivrante.
Foutre des poésies mécaniques ! Poésie est morte avouons-le ! Tous
nos Arts gisent grotesques, lourds rebuts raisonnants, surchargés
d’astuces malheureuses, de mufleries tragiques. Le Communisme
raisonnable crèvera dans cette civilisation sans poètes comme tout le
reste. Le Communisme doit être folie, avant tout, par dessus tout,
Poésie. Le Communisme sans poète, à la juive, à la scientifique, à la
raison raisonnante, matérialiste, marxiste, à l’administrative, au mufle,
au peigne-cul, au 600 kilos par phrase, n’est plus qu’un très
emmerdant procédé de tyrannie prosaïque, absolument sans essor, une
imposture juive satrapique absolument atroce, immangeable,
inhumaine, une très dégueulasse forcerie d’esclaves, une infernale
gageure, un remède pire que le mal.
Prolétaires, communistes vous l’êtes sûrement moins, beaucoup moins
que Louis XIV. Il avait le sens de l’État ce fastueux emperruqué. Vous
ne l’avez pas du tout. L’État, pour vous, c’est une vache, comme pour
les bourgeois. Vous lui disputez les tétons. Lutte de classes !
Bourgeois, Prolétaires, vous êtes devenus si méchants, tous les deux,
par la raison raisonnante, la muflerie calculante, le débrouillage
forcené, qu’on peut plus vous réunir qu’à coups de trompette
guerrière. C’est la sonnerie des massacres qui peut seulement vous
rassembler. Bourgeois, ouvriers, pas plus cher les uns que les autres.
Vous n’avez retenu tous les deux, à travers tant de croyances, que les

465
immondices. De toutes les Églises, à travers les siècles, relevé que les
pires conneries, les préjugés, les singeries, grimaces, toute l’ordure de
chaquereligion, les plus désastreuses charogneries. Le « chacun fait
son salut comme il peut » des premiers apôtres (déjà juifs), vous a
menés parfaitement de Rome à 93. « Le Paradis n’est pas au ciel, mais
sur la Terre et en tout Or » des nouveaux apôtres (toujours juifs) va
vous menerun peu plus loin. On va rire. Le communisme c’est
exactement le contraire de ce que désire le Peuple. L’âme des
prolétaires : une envie… L’âme des bourgeois : une trouille. [125]
Vous n’avez jamais respecté, vénéré, les uns comme les autres que la
trique, d’où qu’elle vous tombe. Dans chaque Révolution, vous n’avez
jamais compris, admiré les uns comme les autres qu’un genre de
Tombola terrible, fantastique, à la vinasse et au sang, où les plus
fauves, les plus sournois, les plus vicieux, les plus tueurs, gagnaient à
coup sûr. Et pas une trique d’opérette qu’il vous faut ! Non ! Non !
Non ! Du gourdin ! terrible, impeccable. Le grand dressage, sans pitié,
inexorable. L’étrivière féroce, l’assommoir parfait,la trempe absolue
pour le mutin, le frondeur, le badin, le causeur, le bel esprit. La volée
gouvernementale annihilante, sans réplique, réconciliatrice,
rédemptrice, rénovatrice, miraculeuse.Observez un peu les choses. Si
vous vous rendez aimable avec un chien, il vouscomprendra peut-être,
il vous mordra peut-être pas. Vous pouvez risquer. Mais avec un
homme ? Vous êtes cuit d’avance. Il ne comprend que la violence, le
sang, les raclées atroces.Et plus il en reçoit et plus c’est beau. Il
trouve jamais que c’est trop. La preuve : les guerres !... Il s’en faut de
cent mille élevages, de cent et cent mille sélections raciales,
éliminationsrigoureuses, (entre toutes celle du Juif) avant que l’espèce
ne parvienne à quelque tenue décente, aux possibilités sociales.
Tous les végétaux, tous les animaux ont passé par la sélection.
Pourquoi pas l’homme ?Ce qu’on a fait pour la betterave, pour le
porc, pour la basse-cour, on peut pas le tenter pour nous ?Par l’effet
de quelle providence le chien est-il devenu fidèle, vigilant ? sociable

466
? La vache, laitière ? Le cheval, trotteur ? Le coton, cotonneux ? Le
mouton, tout en laine ? Le blé, panifiable ? Le raisin, buvable ? Le
serin, vocaliste ? Par la sélection raciste, par l’élimination très stricte
de tous les immondes, avant le dressage, de tous les confus, les
douteux, les hybrides néfastes, de tous les sujets trop bâtards,
récessifs. Pour traquer le diable dans l’homme, exorciser l’homme,
deux seuls moyens conjugués : l’Élevage et la Trique. [126] Et puis
d’ailleurs l’homme le sait bien, d’instinct. Nous n’avons rien à lui
apprendre. Il nous joue la comédie, il se joue la comédie du Progrès,
du Relèvement par les phrases. Il n’est pas dupe, il est fixé
parfaitement. Dans les entr’actes du boyau, gavé, on ne trouve pas pire
masochiste que l’homme. Pour le désir de punition il a pas son pareil
l’homme dans toute la série animale. La preuve encore : les guerres.
C’est un avide de martyre, des cent mille tortures. Dans ses bons
moments il sent que ça lui fait du bien, que c’est par là son salut. Il
souffre de ne pas souffrir assez. Jamais assez. Les dresseurs très
féroces lui manquent. Il y supplée comme il peut. Ça commence au
martinet etça finit dans les barbelés. Mais c’est du gâchis perpétuel,
des tortures bâclées, improvisées,absurdes. Moi, qui visionne, je les
vois très bien comment qu’elles devraient défiler, les masses des
masses. Pas du tout comme actuellement, pleines de prétentions, plein
la gueule. Mais non ! Mais non ! Plus du tout hostiles, plus désordres.
Ouvriers, prolétaires, bourgeois, en chiens de faïence, mais non ! mais
non ! tous très bien ensemble sous la même bannière ! Et comment !
Absolument fraternels. Des calicots grandeur immense ! Plus grands
qu’on aurait jamais vus !bâtards, braillards, haineux, croquants,
raisonneux, morveux, tordus, louchons, râleux, pour une fois bien tous
unanimes, réconciliés, à pleins chœurs, âmes déployées, pour une fois
joliment sincères. C’est la trique ! C’est la trique ! C’est la trique
qu’il nous faut ! Oh ! Oh ! Oh ! Oh ! Ça serait pas du flan cette fois-là,
ça serait conforme au grand dressage. Staline, il s’y connaît un peu.
Hitler, il est pas cave non plus. Mussolini, pour la musique… Franco,

467
attendez donc qu’il gagne… Les Mexicains ils se demandent… ils
ergotent encore. C’est des écoles qui se cherchent… qui sont aux
épreuves de technique.
À qui a profité je vous le demande un petit peu le Front populaire ?
Aux Juifs strictementet aux maçons, (juifs synthétiques). Les Aryens
ont tout paumé. Bourgeois, ouvriers, paysans, petits commerçants,
artistes, petits fonctionnaires : repassés. C’était écrit ! Dandins ! Vous
l’avez voulu ! Inventaires des joyeux gagnants : Les Trusts juifs, les
Prix Uniques, les Banques juives, Florès ! trois, quatre,
cinqdévaluations ! Quelle manne ! Les politiciens juifs ou enjuivés,
les hobereaux du Syndicalisme, l’empereur démagogique juif Jouhaux,
les petites satrapes de Cellules, toute l’obédience des Loges, les
bourriques au train du complot et les Bistrots, ces Loges du Pauvres.
Toute la Racket du plus grand asservissement, du plus grand
abrutissement, les barons de la Cocaïne (dont les rabbins de la
Cocaïne), les acheteurs de biens, d’hypothèques (tous juifs), les
marchands de canons, d’avions, (tous juifs ou enjuivés
essentiellement), nos deux cents familles juives, nos deux mille
familles juives internationales, nos grands Molochsaffameurs,
affairistes, mobilisateurs, nos Rothschild, nos Lazares, nos Cohens,
nos Sterns, nosPâtenotres, nos Baders, nos Dreyfus… Jamais mieux
passionnément obéis, régalés, comblés, adorés… enfin, de la même
canaille youtre, les touristes, dits visi-[128) teurs providentiels !
releveurs du commerce, soi-disant ! en réalité très désastreuse
engeance au pillage de nos derniers stocks, de nos dernières
camelotes qu’il faudra racheter à prix d’or, chez eux, l’hiver venu. La
Gribouillerie parfaite. Ce pays, Royaume des Larves, des enflures
saoules, par le bonneteau politique, le jeu des paniques, des grèves
perlées ou formidables, les fripouilleries bancaires endémiques se
trouve aux 9/10èmeruiné. Et puis encore le petit dixième qui reste,
l’ultime subsistant, faudrait pas se faire d’illusions, il a aussi pris le
train de même. Il est là-bas comme tout le reste de patrimoinedans les

468
fourrières de la Cité, dans la cave des Juifs. C’est gagné ! Trois
centimes qu’ils nous ont laissés sur un franc ! et trois millions de
morts ! De fil en aiguille, de démagogie en loisirs, l’industrie
française est retombée en enfance. Si les juifs hésitent un tout petit peu
à nous ruiner à zéro, comme ils pourraient très bien le faire du jour au
lendemain, c’est pour pas vider la bête complètement, avant qu’elle
arrive aux Arènes, à la suprême Corrida, qu’elle fournisse encore une
course à peu près décente, que les spectateurs lointains en aient tout
de même pour leur pognon. Mais, enfin, ça va se terminer. Ça peut pas
durer toujours, les sursis.
Qui donc a mis comme ça Rothschild sous les verrous ? pour
spéculations ?C’est pas Schussnig, c’est pas Cachin, c’est pas
Jouhaux, c’est pas Blum, c’est pas Chamberlain, c’est pas Staline,
c’est Hitler. Quel est le véritable ennemi du capitalisme ? C’est le
fascisme. Le communisme est un truc de Juif, un moyen d’asservir le
peuple plus vachement encore, absolument à l’œil. Quel est le
véritable ami du peuple ? Le Fascisme. Qui a le plus fait pour
l’ouvrier ? L’U.R.S.S. ou Hitler ?C’est Hitler.Y a qu’à regarder sans
merde rouge plein les yeux. Qui a fait le plus pour le petit commerçant
? C’est pas Thorez, c’est Hitler ! Qui nous préserve de la Guerre ?
C’est Hitler ! Les communistes (juifs ou enjuivés), ne pensent qu’à
nous envoyer à la bute, à nous faire crever en Croisades. Hitler est un
bon éleveur de peuples, il est du côté de la Vie, il est soucieux de la
vie des peuples, et même de la nôtre. C’est un Aryen. Les “chiens
enragés de l’Europe” sont de ce côté du Rhin, Maurras ! Nos meneurs
à nous, nos ministres ne sont que des larbins de juifs, Jean-Foutres
maçons, envieux bousilleurs, [130] arrivistes insensibles, qui se
foutent de notre existence comme deleur première couche-culotte. Ils
nous sacrifient tout naturellement, c’est leur fonction naturelle. Ils nous
flattent et nous chient.
Ça serait intéressant de savoir combienil y a eu de suicides de soldats,
(active et réserve) pendant la dernière semi-mobilisation.Les Juifs

469
c’est leur souci principal, leur grande pensée, leur grand dada,
l’Armée française démocratique. Ils ont misé des sommes énormes,
les Juifs, sur l’Armée française. Il faut que les choses se passent très
correctement, que rien ne flanche, que ça mobilise dans les règles,
sans anicroches, sans trafalgars, sans ombre au tableau, dans le plus
fol enthousiasme, au moment le plus opportun, sur un “casus” amené
aux pommes par le plus grand Kahal, quelquebrûlot patriotiquement
parfait, impeccable, irrésistible, que la croisade antinazie commence
pas par des cafouillages, par des débandades ignobles, des guerres
civiles dégueulasses. Non. C’est impossible. De l’Union nationale !
Because ! Un peu molo s’il vous plait, là-bas sur les bases… Pour la
propagande !... Minute ! Attention les brutalités… Virulents…
toujours, certes… maisraisonnables… Pas l’impossible !... Attention,
les extravagants… les persécuteurs de “mous”… du tact ! Ça va ! Ça
va !... le communisme compréhensif… Contingent… Beaucoup de
mainstendues… Ça fait plaisir… Ça ne coûte rien… Recommandé !
Plus du tout de confiscations ! de reprises intégrales, de jacobinisme
100 pour 100… On reparlera de tout ça plus tard… [132] De trop
nombreux camarades ont maintenant leur voiture… Faut pas froisser
pour des vétilles des personnes de condition… des damnés
qu’arrivent à se faire dans les 160 francs par jour… le moment est mal
choisi… De la tactique s’il vous plaît… De lacompréhension
mutuelle… du savoir-faire… Rentrez ces terreurs ! Lénine, lui-même,
savait biaiser, surseoir, planquer, attendre une meilleure époque.
Lesfous seuls vivent dans l’absolu. Contingences… Confiance…
Tactique… Adresse… Confidences…
Les bourgeois ça leur file des transes, des aigreurs atroces d’entendre
gueuler « Soviets partout ! Soviets tout de suite ! » Ils y tiennent à
leurs papiers de rente. « Qu’ils s’en torchent ! mais qu’ils les gardent
!Foutre ! Les jolis ! » Voilà ce que répondent les maçons. Ne rien
détruire, tout pourrir, c’est le dernier mot des Loges. Que tout
s’écroule, mais sans fracas, sans émeute. Les Français de droite

470
comme de gauche, sont conservateurs avant tout, par-dessus tout, ils
redoutent les changements sociaux pire que la peste, pire que la
guerre. Ne plus retrouver leurs habitudes c’est la fin du monde, pour
les Français authentiques, de droite ou de gauche. Le peuple pour les
habitudes il est encore pire que les plus naphtalants bourgeois. Une
fois l’ouragan passé il se précipite sur les décombres, le Peuple, il
sauve tout ce qu’on peut sauver, il ramasse tout, il reprend tout, les
pires vacheries, les pires impostures, les pires fariboles, les pires
préjugés, toutes les morales les plus crasseuses, il va aux nues que de
sottises, il repompe tout ça, il rafistole, il adopte. C’est son sentiment.
Pas affranchi pour deux ronds. S’il fait des révolutions, le peuple,
c’est pas pour se libérer, c’est pour réclamer desTyrannies plus
solides. [134] S’il y a une chose qu’il déteste le peuple, c’est la
Liberté. Il l’a en horreur, il peut pas la voir. Le Peuple c’est un vrai
Musée de toutes les conneries des Âges, il avale tout, il admiretout, il
conserve tout, il défend tout, il comprend rien.
Le petit bourgeois ce qui le tracasse, le coagule, le chiffonne
énormément c’est la destruction des rentes, la fonte des économies, il
peut pas s’y faire, ça le dépasse. Ça le démoralise. C’est trop
d’escroqueries coup sur coup. Qu’à cela ne tienne ? Toutes les
concessions doctrinales pourvu que Petit Bourgeois laisse pas tomber
l’armée française, reprenne sa place aux effectifs, qu’il bondisse à la
gare de l’Est, qu’il saute sur les marche-pieds aux premiers
roulements du tambour, qu’il fournisse, encore une fois, les cadres à la
pipe ! Voilà l’essentiel ! Les Cadres ! La très impérieuse condition du
prochain tabac ! Les Cadres ! C’est tout bourgeois les petits cadres !
Gafe ! Pas de divagueries ! Pas de dorages de pilules ! C’est tout cuit !
Impossible de mobiliser sans les petits cadres petitsbourgeois ! C’est
midi ! On irait jusqu’à rembourser à Petit Bourgeois l’Emprunt Russe
pour qu’il retrouve sa vaillance, tout son cran, tout son moral avec ses
coupons, son patriotisme exultant, toute sa combativité, sa joyeuse
furia de 14 ! Petits Bourgeois ! En avant ! les Incomparables ! La

471
partie vraiment sérieuse, essentielle de l’armée française, sans aucune
substitution, suppléance possible, c’est la gradaille petite bourgeoise.
Tous les bacheliers dans la danse ! Sans les petits gradés bourgeois,
sergents, serre-[136]files, lieutenants, capitaines de réserve, l’Armée
française existe plus. La horde seulement, comme ça, toute seule, c’est
la débrailleriequi commence, la foire aux Armées, le vertige de toute
la canaille. À la première anicroche !Tatouille ! Catastrophe ! C’est
pesé ! Ça se terminerait en huit jours. Les petits cadres ne serecrutent
bien que dans la petite bourgeoisie, évolutions de masses impossibles,
plus de raccrochage au terrain. La ténacité, le ressort, la tête de
cochon dans le malheur, la fierté du devoir accompli, le sens hargneux
du sacrifice, toutes ces balancelles sinistres sont des vertus petites-
bourgoises, très proches parentes traditionnelles du “très bien savoir
se priver”, du “jamais rien prendre àcrédit”, de la “prévoyance du
lendemain”, de la “féroce économie”, de “l’existence pauvre mais
honnête”, du “rien demander à personne”, du “faire honneur à ses
affaires”. Ces dignités cafardeuses font merveilles sur les champs de
batailles. Elles valent à l’armée française ses extraordinaires petits
cadres, admirablement sérieux, valeureux, de bravoure tranquille, sans
limites, infiniment prévoyants de toutes les embûches, inlassablement
redresseurs de toutes les situations, les plus précaires, les plus
effroyables, jamais défaillants,jamais déprimés, jamais vautrés,
jamais saouls, jamais exigeants pour eux-mêmes, jamaisgaspilleurs,
d’hommes ni de mots, toujours regardants, toujours soupçonneux des
démonstrations coûteuses, pas spectaculaires pour un rond, petits
gradés parfaitement responsables, jamais gaspilleurs de rien, ni d’un
chargeur, ni d’une gamelle, ni d’un homme, anti-prodigues, seulement
généreux de leur propre sang et jusqu’à la dernière goutte et pour les
autres, pour leur escouade, leur unité. Toujours les premiers à la pipe,
sans arrière-pensée de gloriole ou de récompense. Citations et
médailles peuvent pas beaucoup les régaler vu leurs dispositions
jalouses,hargneuses, dénigrantes. Ils se trouvent mieux dans le devoir

472
tout sec. Les honneurs pour autrui les vexent, les honneurs pour eux-
mêmes les gênent. Petits Bourgeois de la sorte, si crasseux, si
rebutants, si dégueulasses, si peu lyriques entemps de paix deviennent
[137] facilement à la guerre des drôles de héros formidables, martyrs
extrêmement susceptibles qui ne demandent rien à personne et
calanchent comme ils ont vécu, dans la haine des témoignages et des
appréciations flatteuses. Vous pensez bien que les Juifs sont
parfaitement au courant de ces qualités petites-bourgeoises si
authentiquement guerrières, si parfaitement combattantes. Y a pas de
bassesses qu’ils ne fassent en ce moment pour envelopper Petit-
Bourgeois, pour qu’il boude pas à la Croisade, qu’il laisse pas tomber
ses galons. C’est pas les cohortes ouvrières rugissantes de bourdes
conasses, perdues en pitanche, pourries de slogans marxistes,
absolument hébétées, larbinisées, vachardisées par les jérémiades
revendicatrices, qui vont comme ça, du jour au lendemain, relever les
petits-bourgeois dans les petits cadres ! Clopinettes ! Prolo a pas le
sens du devoir, il faut que le boulot le conduise, sans pointeau il existe
pas. Sans la gradaille bourgeoise au cul, tout seul, c’est plus qu’un
Robot jouisseur, un anarchiste fade. C’est la petite bourgeoisie, en
France, qu’est la classe sérieuse, pas mystique, mais consciencieuse.
Le peuple il est rien du tout, que de la gueule et du moindre effort.
C’est la petite bourgeoisie qu’a l’habitude de se priver, de se refuser
tout plaisir, de mêmejamais rien désirer d’agréable, de prévoir
toujours les pires catastrophes et toujours en définitive de se trouver
marron, encore responsable. C’est pas le peuple. Voilà l’entraînement
à la guerre 100 pour 100 ! Incomparable ! L’État-Major il est pas fou,
il se rend bien compte que, sans les petits cadres petits-bourgeois les
pommes sont cuites.D’abord les gradés ouvriers jouissent d’aucun
prestige sur le peuple. Pas de bachot, pas de prestige ! Le peuple, dans
les circonstances graves, il veut avoir des cadres bourgeois, des
bacheliers. L’ouvriérisme c’est pour la gueule, pour les élections,
pour les chorales, pour l’Humanité, pour le Théâtre, c’est pas pour les

473
moments tragiques. Pas plus qu’un médecin né du peupleça fera jamais
un vrai médecin pour les ouvriers. Ça n’existe pas. [138] Qu’ils
reprennent donc tout de suite leur autorité sur le trèpe les petits
bourgeois ! Et que ça saute ! Et que ça fulmine ! le Salut de la Patrie
l’exige ! Avant tout ! qu’ils empaquettent tout ce bétail ! qu’ils
emmènent tout ça dégueuler dans l’Est leurs cent mille sottises, toute
leur tripaille de cocus, dans les bourbiers Maginot, dans la folle
farandole Marseillaise Internationale ! Sous les torrents d’ypérite ! La
situation rétablie ! Les hiérarchies retrouvées ! restaurées, les choses
redevenues normales ! Très bien ! Parfait ! Soupirs ! Ah ! Les
affranchmanes ! Les insatiables de justice ! On va vous servir ! Les
Lions de cellule ! Attendez mes turlupins ! Vous allez jouir ! On vous
estime à vos valeurs en très haut lieu ! On vous prépare des fins
d’artistes ! Des révélations mirifiques sur vos authentiques natures !
Bougez pas ! Des reluisances impériales ! Le Bastard, fils de Céleste !
Mérotte Alphonse ! Laridon Paul ! Portu Joseph Marmadou Louis !
Sengoux François ! tous répartis bien en guirlande autour du lieutenant
Verlet Jules, licencié en Droit. Ça va, Madame laMarquise, très bien !
Des agonies pas banales ! vous finirez en vraies dentelles ! Plein les
barbelés ! Vous finirez transparents, frémissants aux moindres rafales,
ondoyants aux bouffées d’obus. Quels trépas ! Héros des viandes
rouges ! Limés, repassés, fondus, lustrés, empesés, mousselinés par
les tanks, vaporeuses résilles ardentes, oriflammes d’or et de sang.
Vous entrerez dans l’Histoire, drapeaux tout vifs, tout “rouges
internationaux” de tout le sang des goyes, classes unies. Jéroboam
Pelliculman viendra vous prendre en photos, comme ça, merveilleux,
suspendus, pour les “Regards de la Victoire”, le super-youtro-
périodique, l’hyper-prodigieux illustré de la ferveur Croisadière. Le
nouvel organe “jusqu’au bout” du parti central communiste. Vous
enflammerez les “morals” rien que par la vue de vos carnes,
décomposées, dansantes dans les brises. Rachel Madelon, Max
Préput, chanteront vos trépas sublimes aux A.B.C… Alors ça vous dit

474
rien, figures ? Vous [139] êtes pas émoustillés ? On vous prépare toute
la gloire, vous avez plus qu’à rejoindre… Merde ! Rien vous suffit !
Saisissez-vous un peu les tendances ? Allons, maniez-vous ! D’abord
votez bien patrioteet même “Oignon national”, le prochain coup, plutôt
radical dans l’ensemble, aux élections 41 (si on vous laisse le temps)
au commandement juif. Les Anglais voteront plus à gauche, plus
agressifs, anti-fascistes très exigeants. Une fois que vous serez partis,
biffins, fleur au fusil, faire des prouesses dans les mitrailles, ils
épauleront tous vos efforts, les Anglais, toutes vos vaillances, par
l’aviation, la Navy. Vousserez bien contents. Leurs Loges milliardaires
et Royales prêteront tout leur concours auparfait service des Étapes.
Vous les retrouverez, les Anglais, aux bifurs, prestigieux et reposés.
L’Angleterre c’est tout plein d’Élites, toujours prêtes à jouer les beaux
rôles, élevés, distingués, officiels, les fonctions d’arbitre dans les
corridas “jusqu’au bout”. Et la prochaine sera fadée. Ce sera une
merveille de rendement, d’organisation. Remarquez déjà la classe
dugrand travail préparatoire. Vous ne faites rien, ne décidez rien,
Français, ouvriers, bourgeois. Vous ne pensez rien, vous ne savez rien,
vous ne votez rien, vous ne hurlez rien, qui n’ait été ordonné,
manigancé, mijoté, ourdi pour votre gouverne, des années, des années
d’avance par l’Intelligence Service.[141] N’est-ce pas splendide ?
Votre destin est en fiches à “White-Hall”. Vous serez expédiés,
wagonnés, retranchés, éclatés, émiettés à l’heure W.-H. pour la
jubilation des Banques, des Rabbins, du Komintern, de la Grande
famille ?Tout cela est écrit, inscrit, répertorié, prévu, dans les plus
infimes détails avec les poids, les qualités, les nervosités, les
convictions de toutes les viandes, de toutes les provenances,pour
chaque pays, chaque province, chaque bataillon. Vous n’existez plus,
vous n’êtes déjà plus que des souvenirs. Vous n’en savez rien ! Ça
c’est prestidigitateur !

475
Faut bien qu’on en reparle… C’est une rengaine, mais ça ne fait
rien… La gravité de la chose… Qui nous trame, trafique, ourdit,
provoque toutes nos révolutions ? Tous nos désastres ? Toutes nos
guerres ? Tous nos massacres ? Notre perpétuelle répugnante
débâclerie ? La Juiverie ! Messieurs, Mesdames ! Et surtout la
juiverie anglaise ! Le condensé virulicide des plus pernicieux vibrions
de toute l’espèce youtre, les mieux préparés, par passages,
mijoteriesinnombrables, séculaires à nous fermenter davantage, nous
liquéfier, nous puruler, nous corrompre fantastiquement, et puis nous
repiquer encore, requinquer en transes belliqueuses, aux tétanismes
furioso-démagogiques, aux obscénités suicidaires, à la merde 93, et
puis nous sonner de nouveau, nous affaler dans les chiots du Suffrage
Universel, tous saignants, par regardables, perdus, léthargiques. Et ça
continue la musique ! et ça finira jamais ! les accès, les transes, les
gigoteriesépileptiques ! Tant que les judéo-britons l’auront si facile de
nous mettre en boîte, y a pas de raison que ça se termine. Notre destin
est Catastrophe. Marlène Dietrich ne pouvait rien, qu’elle prétendait,
contre l’amour. Elle avait pas de résistance. [143] Nous non plus, on
en a pas contre les vacheries de “l’Intelligence”. On est de même, on
se refait pas. On est des “voués”. Elle nous mine, elle nous ravage,
elle nous saccage, elle nous éreinte, elle nous pourrit de mille
manières, comme elle veut. Jamais un mot dissonant. L’engeance
vibrione juiveanglaise peut effectuer sur nos viandes les plus folles
proliférations, les plus gangreneuses, les plus nécrosantes, les plus
déconcertantes de délabreries très horribles. Jamais une remarque.
Nous nous prêtons d’enthousiasme, adorablement, aux plus
guignolesques, abracadabrantes charogneries (14 et la suite), du
moment qu’elles sont inspirées, ordonnées par “l’Intelligence”. Nous
raffolons de nos vautours, de nos diaboliques. C’est notre masochisme
à nous, national, notre vice “étranger”, notre exotisme au nord. Qu’ils
nous détruisent ! qu’ils nous dépiautent ! qu’ils nous vident ! qu’ils

476
nous retournent le blanc des yeux. On aime ça. On aime ça, on leur
appartient corps et âmes ! On est leurs cobayes, leurs folles viandes
d’essai.
Nous les parcs sociologiques des pires comploteries maçonniques, de
toutes les vivisectionneries expérimentales, de toutes les guerriologies
furieuses. Rien ne nous rebute. Rien ne nous semble excessif. Jamais
de refus. Jamais un mot disparate. La vraie devise des Français 1938 :
« Tout pour les Youtres d’Angleterre ! Tout pour Ben John Bull ! » La
Cité, “l’Intelligence”, la Cour juive anglaise sont parfaitement
responsables, depuis Cromwell, de toutes nos faillites, de toutes nos
débâcles, en tous genres : continentales,coloniales, sociales,
monétaires, spirituelles. La Grande Maçonnerie anglaise et la nôtre
dans l’obédience, nous maintiennent impeccablement dans les
moyennes putréfactions. [145] La fantastique, interminable prospérité
judéo-britannique n’existe, ne dure, ne peut durer sans éclipses, qu’en
fonction de notre servitude, de notre ahurissement, de notre débilité,
de notre endémique anarchie. Une France toujours bien faisandée,
politiquement bien grotesque, velléitaire, hâbleuse,cafouilleuse,
toujours tout près de la faillite, budget jamais en équilibre, docile à
tous lesordres bancaires, c’est-à-dire aux crochets de Londres, est une
France extrêmement maniable,infiniment agréable aux Lords
talmudiques de la Cité. Jamais de résistance ! une véritable
providence ! Selon l’heure, les circonstances, y a qu’à nous agiter un
peu, nous attiser, nous filer encore quelques secousses, un peu de
panique, nous tritouiller, nous raviver la pourriture, nous asperger, si
c’est le moment, de quelques révulsifs scandales (Panama-Dreyfus-
Stavisky). Et ça repart de plus belle ! et ça refume ! çarefermente ! on
est de plus en plus pourris ! C’est un plaisir ! Comme ça qu’elle nous
entretient juste devant sa porte l’Angleterre, qu’elle nous possède à la
fourche, un purin splendide ! plus ou moins croulant, juteux, gonflé,
raplati, à son aise, toujours prêt à se faire envoyer lui fumer d’autres
bénéfices, d’autres comptoirs britanniques un peu partout. Ça va ! Ça

477
va ! Ça ira !... Jamais ils l’ont eue si facile les business judéo-britons
qu’avec nous sur le continent. Toujours prêts à nous répandre dans
toute les crevasses, dans toutes les horreurs qu’ils fricotent pour que
ça repousse, que ça reprenne admirablement, que ça refleurisse
magnifique dans leurs prodigieux jardins. Même les Indes ça n’existe
pas à côté de nous comme enthousiastes, comme frénétiques, comme
dévotieux à la cause, à la gâterie des pires maquereaux de la Mort que
le Monde a jamais connus.

478
L’Espagne depuis l’Armada jusqu’au débrayage Franco, stagnante,
putréfiée, croupisseuse, toute la péninsule en magma d’ordures, quel
parfait bourbier ravissant pour l’IntelligenceService ! Une Espagne
doucement purulente, nécrosée, enfientée, gisante, avec Clergé tout à
fait toc, anesthésiant, une administration de pieuvres, une police bien
comploteuse, bien cupide, bien maçonnique, voilà qui colle
splendidement, rassure pleinement l’Angleterre ! Une Espagne bien
impuissante est aussi indispensable à la Prospérité anglaise qu’une
France conasse et belliqueuse. Tout ce qui abaisse l’Espagne, élève,
rassure l’Angleterre. C’est le principe depuis lesTudor. Une Espagne
puissante menace l’Angleterre dans son vif, sur l’Égypte, vers les
Indes.Impossible ! Question d’être des otages pourris l’Espagne nous
ressemble au poil, tous les deux à la même enseigne. La très périlleuse
hégémonie de la Cité sur tout l’Orient (proche et lointain) ne tient qu’à
un fil, et ce fil passe par l’Espagne. Si l’Espagne bouge, se redresse,
tout casse. Une Espagne forte, indépendante, et les carottes anglaises
sont cuites ! Sarah Briton peut faire ses malles, [146] Ben John Bull
une croix sur les Indes. Aussi voyez comme il s’affaire, le gros
maquereau britannique, comme il la couve, l’entretient la guerre
d’Espagne. Aussi bien d’un côté que de l’autre, par Lœb, par Sassoon,
côté gouvernemental, par Rothschild côté Franco. Jamais de succès
décisifs ! Jamais de victoires concluantes ! ni d’un côté ni de l’autre !
Que des carnages, que des massacres de plus en plus ardents. Que ça
saigne, que ça jute, que ça pisse partout, très abondamment. Que
personne ne puisse jamais prétendre : C’est moi le plus costaud !
C’est moi le plus sérieux ! C’est moi qu’a gagné ! Ça n’existe pas !
Pas plus qu’entre Français et Allemands. Tous les cadavres, tous les
blessés, tous les vendus, tous les perclus, tous les paumés dans le
même sac après dix ans, vingt ans de guerre. C’est l’Angleterre
toujours qui gagne, l’Albion youtre en définitive qui croque tous les
marrons du feu. Ça va de soi. On fait même plus attention.
La Puissance judéo-britannique est une puissance de charognerie, qui

479
ne s’entretient, ne se maintient que sur la décomposition de tous les
États qu’elle domine. L’Hyène anglaise ne s’engraisse que dans les
charniers. L’Intelligence Service lui organise de siècle en siècle toutes
les catastrophes, toutes les hécatombes dont elle a besoin. Sans
l’Intelligence Service l’Angleterre (avec ou sans charbon) se verrait
très vite réduiteà la portion la plus congrue. On la retrouverait plus
bas que l’Irlande.
Quand vous descendez hurler vos ferveurs sur le passage de Georges
VI, demi-juif, de sa reine Bowen-Lyon la juive, mandatés par
Chamberlain demi-juif, Eden demi-juif, HoareBelisha, (Horeb Elisha
parfaitement juif), enrobés, dans la troupaille des plus chevronnés
bourricots vendus de la ministrerie française maçonnique, nos caïds
de service, vous pouvez sûrement vous vanter d’avoir
merveilleusement passé votre après-midi. Maçon Lebrun, Maçon
Bonnet, Maçon Windsor, Maçon Mary, Maçon Prince, Maçonnes
Princesses, Maçon Daladier, Maçonnes Bourriques, Maçon Langeron
tout ça ensemble c’est splendide ! ça peut déjà vous faire plaisir ! très
plaisir ! mais c’est encore suffisant, je trouve. Il en manque. Pourquoi
on les invite jamais les bourreaux de la Tour de Londres ? avec leurs
collègues de Paris, M. Deibler et ses aides, à défiler ? Ça leur est dû,
ça serait que justice. Les Massacreurs à la main, les prolétaires de la
chose ils ont aussi droit aux honneurs. C’est de lamuflerie de notre
part. Ils devraient figurer dans le cortège. Ça se faisait aux grandes
époques, ça serait normal qu’on les acclame. Enfin surtout ce qu’il
manque pour l’éblouissement des foules, c’est la bouleversante
présence, en chair et en os, campés sur [149] piaffants destriers, des
quatre grands sorciers suprêmes de l’Intelligence Service. Vive Lord
Amiral Sinclair ! Vive Lord Duvean ! Vive Sir Mankay ! Vive Sir
Montagu Norman ! Sortis au grand jour pour une fois ! Ah !
l’exaltante, sublime minute ! Tous Juifs ! Juifs ! Juifs ! et contre Juifs !
Là sous nos yeux, quelle faveur divine ! Je voudrais que défilent en
plus : Messieurs Rothschild ! Stern ! Lazare ! Sassoon ! Barush !

480
Dreyfus ! Warburg ! Ils ont largement mérité ! contribué ! Alors ce
spectacle ! Cet embrasement des populaces ! Au grand soleil ! Vive le
Roi ! Vive le Roi ! Mais oui, Vive le Roi ! Certainement ! mais
n’oubliez foutre personne ! Vive la belle Chambre juive des Lords !
Vive la plus haute Loge d’Écosse youtre ! Vivent les Sages de Sion !
Vivent tous nos carnages ! Vivent toutes nos tueries d’Aryens ! Vive le
très grand Sanhédrin ! Vivent nos maréchaux si larbins ! Vivent nos
patriotes si stupides ! Trop acharnément cons pour vivre ! Vivent les
couteaux toujours plus gros ! Vivent les veaux ! Vivent les biques !
Vivent les bourriques ! Vivent les bourreaux !
Vivent nos rois catastrophages ! Tout rutilants, dégoulinants de viande
dépecées, fumantes ! Vivent toutes nos tripes au soleil ! À bas les
viscères ! Vivent toutes nos tripes autour du cou ! Vivent nos tripes un
peu partout ! Hurrah ! Hurrah ! Vivent toutes les crèves ! Vivent les
supplices ! Les abattoirs aux pleins pouvoirs ! Juifs encore ! Juifs
partout ! Juifs au ciel ! comme sur la terre ! Amen ! Amen ! [150]
Bordel de Dieu ! Nom de Dieu! Hosanna! Vive Te Deum! Pomme !
Sacrifices ! Merde ! Péritoine ! À genoux ! Chiasse ! Croix de notre
mère ! Vive l’entrepôt des viandes ferventes !
Georges VI, Benesh, Daladier, M. Lebrun, Roosevelt, Pétain,
MmeSimpson, Barush, Staline… Masaryk… le Comitern… Blum…
Suez-Weygand… La Chambre des Lords… Le Grand Orient… Les
damnés bien en chair… Thorez ! Quels sont les patrons de tous ces
pantins ?Qui les commande aux ficelles ?Qui supervise tous ces
tréteaux ?Mais les ramasseurs de l’or ! Les banquiers juifs ! Les
Trusts juifs ! Les esprits de l’or ! Les Rabbins ! Les metteurs en scène
juifs du monde juif ! Les Ardents du Grand Secret, du Kahal, de
“l’Intelligence” !... Pourquoi travailler du mystère, du mic-mac fardé,
du chichi puant ? de tous ces midis 14 heures ? Pourquoi tous ces mots
putassiers, toutes ces rusesbrouillamineuses ? Ces bulles de marais
phrasouilleux ? Toutes ces chiasses verbiologiques ?Toutes
cesmythologies marxistes ? humanitaires, libératrices, trouducutristes,

481
tyrannicoles ?Tout ce maurrassisme rhétoreux ? Ces trafignoleries
surtendues ? ces dialectismesdécervelants ? On ne comprend plus !...
Voilà ! Voilà ! Ne rien comprendre ! Buées ! Nuages ! Poudres !
Chèvre et chouteriespharaminantes ! Au fond de [152] tout ce charabia
? Le trognon tout pourri du monde ! l’âme du monde ! Le Juif ! c’est
tout ! Salades, pétrins, bouillies de perditions, tout en vases
fraternitaires, humanitairessuffoqueries gluantes où le trèpe fonce,
bourbe, s’affale, vinasse, dégueule et s’endort. S’endort ? Pas
longtemps ! Jusqu’à l’extrêmement prochaine ! On va vous réveiller
spumeux ! Pardon papillons ! Rêveurs fascicules ! Les fournaises sont
presque à point ! Crépitent ! Tout le lointain flamboye déjà fort
joyeusement ! Des fleuves Jaunes aux crêtes de Castille, les Maudits,
lâchés, caracolent. Ça va ronfler comme un enfer ! Dodo ! Dodo !
petites canailles ! petits lardons assoupis ! On va vous friser la
couenne, la dure plante des pieds au tison ! De Moscou-la-Torture à
Washington-Pétrole par Londres-la-Gavée, toute la juiverie râle,
trépigne, s’exaspère, menace, éperonne ses maçons fainéants, les
Loges repues, tous nos caïds,nos Jouhaux surempaoutés, surtrouilleux !
Et alors ? Foutre chienlits, vendus ! C’est pas terminé vos causettes ?
Quand donc il va foncer votre trèpe ? Vous vous touchez Paris-les-
Miches ? Tortus raisonneurs ! Crapuleux ivrognes ! Écœurants valets !
Trognes bandites ! Félons ! Traîtres aux Juifs ! Chancres mous !Voyous
falsifieurs ! Allez me chercher Bayard ! ici ! Un grand coup de bugle
pour la vaillance ! L’occasion est magnifique ! le Maréchal Bedain
s’avance… « Vranzais ! Vranzais !... » Ovations monstres.
J’étais aussi à Charleroi ! comme vous tous ! J’en suis bien revenu !
Blus de Guerelles ! Blum partout ! L’oignon sacré ! Faites vous bien
tous enguler ! Par nos bons perségutés !Garde à vous ! Pour défiler !
Les engulés de la gauche ! Un ! deux ! Un ! deux ! Les engulés de la
droite ! Un ! deux ! trois ! quatre ! Le Juif vous paye grogneugneu !
Tout est à lui dans la Badrie ! Corps et âmes ! Avenir ! Pisse au cul du
souvenir ! Culte du souvenir ! Souvenir des culs ! Présent ! Amour !

482
Délices ! Orgues ! Violons ! Tout à lui ! [153] Ne contrariez pas le Juif
! Qui lève la main sur le Juif périt ! Comme sur le Pape ! C’est la
même chose ! Demeurez en adoration du Juif ! Plaignez le Juif comme
vous plaignez Jésus ! C’est la même chose ! Affables ! plus affables
encore ! suprêmement dévoués ! LaMarseillaise ! Magnanimes ! La
youpignolle ! Tout pour la Badrie Vrançaise ! où tous Français seront
enfin crevés ! Quelle ivresse ! Pour tous les Juifs du monde entier !
Tous Zublime ! Ils vous ont choisis ! Badrie où tous les Juifs du monde
triomphants sur vos cadavres, par vos cadavres, pourront enfin bien
circuler, prospérer, admirablement, sans jamais plus rencontrer
l’immonde, prétentieux, reprocheux récriminateur indigène !
Sisalopiauds que vous êtes ! Pfoui ! raca ! Pouah ! sur votre charogne !
Vomis ! Poubéliques ! Glaves ! Une France toute libérée, sans
Français vivants à la ronde, parfaitement sémitisée, récurée de toute la
franscaille ! désinfectée 100 pour 100 ! toute purifiée par les batailles
! Français ! tortiller dans les minutes que nous vivons devient un crime
! Ne sursoyez d’uneminute ! d’une seconde ! Sus aux Teutons ! Pour la
vingt et septième fois, le Rhin va charrier du sang, regorger ! que ça
débordera de partout ! Les dieux juifs vous gâtent ! vous régalent !
Tous comme un seul homme unis dans la mitraille pour la France
Éternelle. La plus cocuedes Badries ! Badriotes ! Tous devant moi !
Bedain ! Ça va ? Je suis derrière vous tous ! moiBedain ! Tout pour
les yites de partout ! Pour la Badrie des cadavres ! Pour la France
maçonnique ! tombée, disparue, évaporée au champ d’honneur juif !
Pour l’implacable vengeance d’Israël ! Pour le triomphe Talmudique !
Trois fois ! Vingt fois ! dis-je ! L’oignon national ! bouillant ! Toutes
les trombettes guerrières ont sonné l’Heure des combats ! Sautez aux
conflits ! engeance saoule !... Je reviendrai vous faire l’appel dans
quelquesmois ! Moi Bedain ! Et contre-cadence ! Voyous de la chaux
vive ! Compris ? Garde à vous ! Faquins des rafales ! Rampez à vos
[154] tombes ! Que j’en prenne un qui fasse la fosse ! qui se tire avec
son linceul ! Merde Je le tournique d’autor aux “Cultures” ! J’en fais

483
la honte des asticots ! Je le fais braiser au “Navarin”… Par quatre !
Par mille ! Dix millions ! Marche ! Je vous retrouve aux Nécropoles !
Je veux que ça soit le plus gigantesque cimetière ! mon cimetière
Bedain ! Le plus énorme ! Le plus fantastique qu’on aura jamais gavé !
Gardien déjà tout promu ! tout bicorné ! rehaussé ! garance et
feuillages ! supéracadémicien de lagrande Cimetièrie Française ! Je
veux qu’il tienne tout l’horizon ! La plus pathétique ribambelle,
sarabande, l’étendue la plus triturée d’humbles croix et de tumulus,
des Flandres au Léman, de la Provence en Gascogne, que le glorieux
soleil des Morts aura jamais réchauffée. Plus une motte de livre.
Lafayette nous voici ! Le Chœur des Juifs à New-York. Je peux pas
toujours parler tout seul, ça pourrait vous paraître suspect. Il faut bien
que les autres aussi puissent présenter leur opinion. Je peux pas mieux
faire que de vous citer le très bel article d’un grand périodique de
New-York, très autorisé : The American Hebrew, Juin 1938 : « Il peut
donc arriver que ces trois fils d’Israël (Leslie Hoare Belisha, Léon
Blum, et Maxime Litvinoff), ces trois représentants de la race, créent
la combinaison qui enverra le frénétique dictateur nazi, qui est devenu
le grand ennemi des Juifs de nos jours, dans cet enfer auquel il a
condamné tant des nôtres. « Il est presque certain que ces trois nations,
(France, Angleterre et Soviets) liées par de nombreux contrats et dans
un état d’alliance virtuel, sinon déclaré, resteront unies pour empêcher
la marche ultérieure d’Hitler vers l’Orient. « L’ordre qui enverra le
premier nazi, aux pas de parade, franchir la frontière tchèque, sera
l’étincelle qui plongera l’Europe encore une fois dans le néant. (Raté
!) « Et quand la fumée des batailles sera dissipée, que les trompettes
se seront tues, et lesballes auront cessé de siffler, alors on peut se
représenter le tableau qui montrera [156] ladescente, pas trop douce
dans un trou de la terre, de celui qui voulait jouer le rôle de Dieu, du
Christ à la croix gammée ! tandis que les trois non-Aryens (Blum,
Belisha et Litvinoff) entonneront en chœur, un Requiem, qui rappellera
d’une façon surprenante à la fois la Marseillaise, God Save The King

484
et l’Internationale et qui se terminera par l’éblouissantchant final
guerrier, fier et belliqueux : Élie ! Élie ! nous sommes vainqueurs ! »
Dans le même genre aimable, une autre proclamation bien nette, bien
catégorique, du JuifKubowtski, président des associations juives de
Belgique, s’adressant aux Aryens belges : « C’est parce que vous ne
voulez pas vous battre pour les Juifs que vous aurez cette guerre ! «
Ne pensez pas que vous vous sauverez en nous laissant tomber ! »
Je vous le dis, y a du profit, des pintes de la meilleure humeur à
parcourir les journaux, de droite, du centre et de gauche, à s’ébahir, se
tamponner, un peu plus encore, sur les façons qu’ils peuvent mentir,
troufignoler, travestir, exulter, croustiller, vrombir, falsifier, saligoter
le tour des choses, noircir, rosir les événements selon la couleur des
subsides, dérober, pourfendre, trucider, rodomontader, pirouetter,
selon l’importance des enveloppes. D’offusqueries en extases, c’est
merveille ce qu’ils peuvent éteindre, rallumer, bouillir, congeler
l’opinion des truands mornes. La voltige entre les lignes. C’est un
régal par exemple la manière qu’ils surpassent autour des mics-macs
Chamberlain, du sketch à frissons : laSemaine des Sudètes. Cette
pitrerie fait salle comble on applaudit à tout crouler ! Même les
marles les plus affranchmans ils en bectent, ils s’en délectent, de cette
putasserie tragédique.Ils en reveulent, ils en redemandent de cette
ragougnasse complotière. Les plus insurgés d’habitude, qui vont au
pétard pour des riens, pour un petit frêle soupçon, comment ils foncent
ce coup-ci se faire endormir ! C’est merveille ! Pourtant ça foisonne
suffisant. Faut plus avoir le nez sensible. C’est du scénario très
sommaire. Du canevas presque. [158] « MrChamberlain sauve la paix
! » Lever du rideau : Hear ! Hear ! Hear! Il sauve son pot Chamberlain
! Son pot de demi-juif. Il exécute que des ordres. Par téléphone, par
écrit ça lui radine la Cité, des Banques, de l’Intelligence, du fond
ardent des Synagogues : « Feignez Chamberlain, pacifistes ! Avancez-
vous un peu plus à gauche ! Là ! S’il vous plait ? Parfait ! Maintenant
vers la droite… Deux pas ! C’est tout ! Reculez… Tirez-vous Eden !

485
Par la Cour ! Faites du bruit ! Passez devant la S.D.N. ! Faites un petit
signe de détresse ! Pas trop ! Là… Saluez ! Profondément… Vous
reviendrez par le jardin… Allez… Venez… À vous Sir Simon ! Qu’on
vous entende !... Renfrognez ! qu’on vous aperçoive par la fenêtre…
mélancolique… songeur… Prenez la main de Runciman ! Là !
Repassez tous les deux !... Très bien !... De la désinvolture ! Du texte !
Maintenant du sérieux !...Pas trop… gentlemen pressés… Bonjour aux
Tchèques ! Là !... Disparaissez !... Demeurez toujours en coulisse !
Duff Cooper… fignolez votre indignation… Ténébreux ! Prophétique
sinistre !... Impatient !... C’est fait ? Nous y sommes ?... Un petit
voyage en avion… Mystérieux maisphotogénique toujours !...
Maintenant vous aussi Chamberlain en avion !... au Tyrol !... Encore
!... Retournez !... Évitez les mots… Munich !... Répétez... Là… le
chapeau… Shakespeare !... Parapluie !... les gants… Saluez !
Parfait… Bascule ! » — Très bien Monsieur Or ! Que Dieu vous
entende !... Toujours à vos ordres !... Ainsi la comédie s’enchaîne bien
rythmée sur un petit bruit de coulisse, aux tambourscrêpés…
« Chamberlain défend, sauve la Paix ! » C’est le scénario exigé par le
populo britannique. Nous par ici, on est plus simples, on y va pas par
36 routes. On nous file un beau matin la guerre dans les poignes. C’est
pesé !... Avec son plein de gendarmes autour ! Et en avant pour
Charleroi ! Parfait pour nos gueules ! Les enfants du fascicule ! Les
Anglais en voudraient jamais d’une guerre à la six-quatre-deux !
bâclée en vache, decette façon. Ils veulent [159] des frais, du
décorum, des prévenances. Ils veulent du tempspour réfléchir,
gentlemenement, méditer posément la chose. S’habituer à l’idée…
C’est pas des barbaques de cirque, des hominiens comme nous autres,
des genres “maudits sacrificiels”, des chairs à pâtes d’offensive, les
gentlemans ! Pardon ! Pardon ! Ne pas confondre ! C’estextrêmement
différent un gentleman ! N’est-ce pas Sir Herzog of Maurois ? Ça nous
pisse au cul du haut des falaises de Douvres, un gentleman ! C’est
quelqu’un ! Comme dirait César. Il faut bien connaître l’Angleterre, «

486
jeunes Français qui la visiterez ! » Avec Gentleman minute ! Pour
l’amener aux abattoirs c’est pas un petit coton. Il est fainéant et
confortable le gentleman. Il a un pacte avec le juif, qu’il est pas bon
pour la pipe, comme nous de rif et d’autor, pas du tout !... C’est en
plus dans son contrat que nous devons y aller pour lui ! C’est entendu
depuis trois siècles, il faut comprendre les différences. Respect des
contrats !... Il compte donc, c’est régulier, le gentleman, sur toutes nos
viandes comme remblais pour sadignité, la sauvegarde de son thé
pépère, de son golf, de sa pimpante boutonnière, fleurie. Des formes
je vous prie ! Furies guerroyères, hagardes radeuses voyoutes ! avec
le gentleman, desgants ! Il prétend qu’on le houspille pas… « Thé et
mon Droit ! » C’est dans le pacte avec Israël depuis les Tudors. Faut
lui ménager sa fierté, lui donner hautement l’impression qu’on lui
respecte très l’aloyau ! Qu’on le file pas comme ça au détail, au
découpage, sans résistances très farouches, prises terribles, furieux
colloques, luttes inouïes. Ah ! Ça n’irait pas du tout si on avait l’air de
l’emmener, de l’emballer à la légère, Tommy Gentleman, comme on
embarque du français, du bétail à la criée, du veau pour toutes les
charpies ! Pardon ! Il est pointilleux en diable ! susceptible
horriblement, gentleman ! Il veut avoir son spectacle, pour se faire sa
conviction. « La très édifiante, très sublime, très mémorable lutte de
MrChamberlain contre les forces maudites, les démons Teutons de la
guerre ! » Ah ! que c’est beau ! Que c’est poignant ! Que c’est
farouche ! Il y passera le Chamberlain, l’Eden aussi, le Cooper aussi,
et tous les sui-[160]vants ! Oui ? Non ? Bien sûr ! Puisque c’est écrit !
répété ! Mais comme ça boum !tralala ! Ah foutre non ! Qu’après des
oppositions joliment stoïques des déployements d’ingéniosités à en
défaillir ! d’ébaubissement ! de vertige ! Des compromis à périr
d’extase, des ferrailleries les plus cinglantes ! étincelantes !
fulminantes ! tourbillonnantes ! contre les esprits infernaux !
Parfaitement ! Billy Brown en a pour son pèze. Il est pas volé au
spectacle. Ça vaut “l’Arsenal” pour le sport, ardent comme un match

487
de finale. Que le Briton sorte édifié, convaincu de la performance, tout
émoustillé d’avoir si bien joui, d’un si péremptoire tournoi, d’un si
prodigieux pacifisme, et le Recrutement a gagné ! Ça va, il suit la
musique.
Elle nous oublie pas non plus “l’Intelligence” pendant les crises. Elle
connaît nos presses, nos radios, comme pas une. Elle décuple tous les
effets du mystère, de l’anxiété, par des distributions pépères, à pleines
rédactions, corbeilles, de toutes bouleversantes réticences,
confidences, dessaleries, redondances, mille et cent chichis,
extrêmement propices à faire perler, bouillir, cailler, rebondir le
trèpe. C’est repris par nos larbins de plume, les directeurs, nos
ministres, ça se diffuse en nuées si denses, affolantes, que déjà des
années d’avance, on ne discerne plus rien du tout des choses des
contours, des horreurs. Que c’est plus à traversl’Europe qu’une masse
de connards bien transis, de soldats bien inconnus qui déjà tâtonnent la
Mort. La presse aux ordres, vogue et frétille après les bobards qu’on
lui jette, comme les cabots tortillent, s’acharnent après leur os en
caoutchouc. Pendant que les marles s’épuisent, se crèvent pour des
morceaux de vent, les Juifs aux cuisines fricotent, farcissent,
tarabisquent nos restes, ils nous refilent aux arlequins, aux vomissures
du destin, en énormes “Bouchées Catastrophe”.
Nos redresseurs nationaux, les hommes comme La Rocque, comme
Doriot, Maurras, Bailby, Marin, la suite… ils redressent rien du tout,
puisqu’ils parlent jamais avant tout, de virer les Juifs. Ils parlent
vraiment pour ne rien dire. C’est des causeurs, des pas méchants.
Ilsservent qu’à noyer le poisson. Ils endorment la purulence, ils
travaillent dans la compresse, le subterfuge, l’émollient. Ils crèveront
jamais rien du tout, pas le moindre petit abcès. C’est en somme des
complices des Juifs, des empoisonneurs, des traîtres. Ils laissent le
pus s’infiltrer, le mal se répandre, gagner toujours en profondeur. Ils
ont peur du bistouri. Le Juif est la chair de leur chair. Encore bien
mieux c’est leur pitance. Ils collent aux Juifs tenants du flouze. Ils

488
voudraient pas qu’on les abîme ! Pour rien au monde ! Ça serait trop
con ! Faut au contraire qu’ils adhèrent aux “beaux mouvements”
redresseurs, aux “nationaux nominaux” les Juifs ! On leur parle un
drôle de langage pour les fariner, on les travaille à l’épouvante. «
Dites donc, youp ? Vous entendez rien ? Ces sournoises rumeurs ?
C’est pas des antisémites des fois ?... Oh ! Mais c’est horrible ! C’est
exact ! Quelle honte !... À notre époque !... Croyez-vous ? Quelle
ignominie ! Quelle ordure ! Et grotesque ! à pouffer ! Sic’était pas si
tra-[163]gique ! Mais quelle abomination ! Mais il faut vous défendre
youpi ! Faire quelque chose ! Restez pas contemplatif ! Avisez !
Remuez-vous ! Ça peut se répandre ; s’envenimer terrible,
l’antiyoupinisme ! devenir l’infernal ouragan ! Mais cependant… hein
!... du doigté ! Faites pas la gaffe ! Vous êtes très gaffeur youpi !
Méfiez-vous ! Vous amenez pas comme en bombe tout de suite de face,
en gueulant ! Vous seriez tout de suite écrasé ! Défendez-vous
ingénieusement, astucieusement… faites-vous redresseur patriote,
tenez ! On vous reconnaîtra plus ! On vous suspectera plus du tout !
Venez avec nous ! Plus Français que des vrais Français ! Ah ! Oui ?
On vous a jamais trompé nous, youp ? Hein ?... On a toujours été
gentils, loyaux, aimables, fraternels avec vous ! pas ? Alors en
confiance ! Hein ? Ne tortillez plus ! Donnez-vous à notre beau
mouvement national ! On vous dérivera les pogroms ! Nous !
nationalistes ! unionistes ! les mieux placés pour la vertu défensive
patriote ! Insoupçonnés ! Insoupçonnables ! On vous fera l’assurance
tous risques, contre toutes les destitutions, expulsions, restitutions,
nazisme, racisme ! toutes ces vilaines néfasteries, polissonneries, très
ordurières, en général ! Rendez-vous compte des garanties ! Des
énormes avantages ! Le parti le plus frémissant, le plus hautement
considéré, du patriotisme le plus redresseur ! Sans rival ! sans
comparaison sur la place ! Implacable ! Intraitable ! Redressiste !
Rigorissime ! Les plus révérés noms de France comme paravents ! La
Providence vous inspire ! Vous pouvez pas tomber mieux qu’entre nos

489
bras ! Fraternité ! Ilexiste nulle part au monde une planque aussi
ingénieuse, aussi solidement, foncièrement protectrice pour les Juifs
dans votre genre que notre parti redresseur, youpi !
C’est un ghetto inespéré, modernisé, motorisé, supernationalisé !
Notre pavillonsuperpatriote peut couvrir admirablement toutes les
marchandises et votre charognerie youpine bien sûr, sans aucune gêne,
en surplus, dans ses plis, pépère, consolidée pour deux siècles ! Ça va
pas ? Mieux que les Loges ! Viens avec nous ! petit youpi ! [164]
Viens avec nous ! Viens ! Tu connaîtras la gloire !... D’abord, tu
banques mon trésor ! Tu subventionnes ! C’est l’évidence ! C’est
l’appoint ! C’est l’écot ! C’est de la vraie faveur ! T’as compris ? Tu
vas être naturalisé “redresseur” ! Ça choquera personne ! Plus que
“françois” ! t’es le frère de Jeanne d’Arc ! désormais ! Le frère de
Jean Zay ! Là, t’es fier ?... T’auras la chemisette ! La supernationalité !
T’embrasseras aussi le colonel ! Raque ! Toucan nous te baptisons !
Nous te reprépuçons ! Tu peux être maintenant bien tranquille !
Personne te cherchera des crosses ! Viens avec nous, l’on t’adore !
L’on te protège ! Liberté des Rites ! des Cultes ! des Consciences !
Nous t’intronisons “très grand bienfaiteur national” ! Jean d’Arc !
Rénovateur très éminent ! Passez le chapeau ! LaFrance toujours
libérale ! Envers et contre tous ! Une et indivisible ! Toutes les bonnes
volontés unies ! Maçonniques ! Judaïques ! Cocufiantes ! Tartarigènes
! On s’en fout ! Tartufiques ! La quête ! Combien ? Combien ?
Combien ?Le client a toujours raison ! Les plus gros clients des partis
nationaux c’est les Juifs ! Ils auront donc toujours raison. La Droite
croque le pognon juif aussi avidement que la Gauche. Les Redresseurs
qui ont du mal c’est ceux qu’arrivent un peu en retard, après les autres,
sur le marché. Il faut qu’ils chassent dans les étages comme les
placiers d’aspirateurs, qu’ils offrent des démonstrations à tous les
Juifs qu’ils rencontrent… C’est du tapin une clientèle ! ça se fait pas
tout seul. Pour les petits Aryens du rang, les humbles fervents
cotisants, les petits redresseurs à trois thunes, c’est pas du tout le

490
même saxo ! S’ils se posent des petites questions, s’ils sont un peu
interloqués par tant de Levys, de Schwobs, d’Abramsky, tant de
Moïses aux postes de commande, on les tranquillise en moins de
deux… [165] « Oh ! qu’on leur fait ! Vous gercez pas ! Les Juifs pour
nous c’est de la tactique ! On les allèche… On les berne… On les
subjugue ! Subterfuge ! Nous les avons ! Sortilège ! On les poisse !
aux poignes et aux poches… C’est du travail merveilleux ! C’est tant
qu’ils soient avec nous… Astuce ! C’est dehors qu’ils sont terribles
!... Tandis qu’ici on les grignote… On les surveille… En pieuse alerte
! On les annihile… en catimini… On les enchaîne… Glissez !...
Glissez !... petit frère !... N’insistez pas !... En confidence : dès qu’on
aura pris l’Élysée, on en fera nous qu’un seul pogrom de tous les Juifs,
du territoire… Le Céline, tenez, c’est qu’une pauvre lope, une pelure
piteuse, à côté de nous comme intentions ! Les grands secrets du Parti
!... Oui !... Les Juifs on n’en fera qu’une seule torche !... et puis un pâle
nuage délétère… tellement qu’on sera nous intensifs dans nos fureurs
sémitophages… Ah ! On sera pour eux des vrais volcans ! Les pauvres
gens ! C’est même le moment qu’on les plaigne… Tenez-vous peinards
centurions ! Patience ! Patience ! et vive le Chef !... Nous les attirons
dans nos rets ! les Juifs ! pour mieux les vaporiser ! Les Francs-
maçons à l’heure vengeresse voyant comme ça un peu partout les
flammes s’élever des synagogues comprendront ce qui leur reste à
faire ! Ils tarderont pas à se rallier à notre merveilleuxmouvement de
Résurrection nationale ! à mots couverts d’abord ! À toute berzingue
ensuite ! D’ailleurs c’est presque déjà fait… Le colonel s’en
occupe… Ainsi soit-il !... » Moralité : Juif qui douille, Juif sacré.
Pourriture qui paye est divine. La pourriture tient tout en France. Celui
qui veut faire le mariole, trébuche, enfonce, ingurge la merde,
suffoque, étrangle et disparaît. On n’en parle plus.
Toute vénalité mise à part, toute coquinerie personnelle, les frais d’un
parti sont énormes, avec journaux, dispensaires, réunions, procès,
affiches, urgences, etc… C’est un déficit perpétuel. Il faut du plâtre, il

491
en faut de plus en plus, tout de suite, beaucoup, liquide, sans
phrases… Toutes les échéances sont tragiques… Les cotisations du
rang, la vente au public du cancan, ça peut pas boucher tous les trous,
ça peut servir que d’accessoire. Il faut des dotations sérieuses, des
souscriptions très massives pour renflouer la trésorerie sans cesse
implorante, des bienfaiteurs, connus en Bourse, aux Soviets, à
l’Intérieur, 9 fois sur 10, juifs, forcément. C’est la condition vitale
pour tous les partis d’aller piquer le blé où il se trouve, au cul
desJuifs… Personne n’échappe… tôt ou tard… Tous les partis, tous
les journaux, sauf rarissimes, stoïques exceptions, ne sont en définitive
qu’autant d’arrière-Loges, tambouilleries juives maquillées, ardents
subterfuges, miroirs
pour alouettes aryennes. L’opinion démocratique sort toute chaude de
ces guets-apens, continuellement améliorée, renforcée, de plus en plus
fébrilement juive. Qu’importe donc les étiquettes ! les dénégations
offusquées, furieuses, judiciaires, puisquemalgré tout c’est le [167]
juif qui tient les ficelles et la caisse ! En politique démocratique c’est
l’or qui commande. Et l’or c’est le juif. Le reste c’est des mots. Celui
qui veut parler aux foules doit d’abord s’adresser aux Juifs, demander
l’autorisation. Le juif lui passe les castagnettes. Après ça, il peut bien
hurler… tout ce qu’il voudra, sur n’importe qui, pour n’importe quoi !
Aucune importance ! tout lui est permis, il trouvera toujours du
pognon, s’il respecte les conditions, s’il parle jamais de la petite
chose… sauf en bien… S’il répète très ponctuellement les bonnes
phrases taboues…au moins deux fois par semaine… Les ralliements
essentiels de la Grande Boutique : « L’Allemagne est une nation de
proie… la bête enragée de l’Europe… Les Allemandsdétestent
Hitler… Le Racisme est une sauvagerie… Tous les Juifs sont pauvres
et persécutés… La mesure, la tolérance, l’accueil de tous les Juifs du
monde, font la grandeur de la France… Une bonne guerre contre
l’Allemagne sera le triomphe de la France, la joie dans la Liberté… »
Enfin tous les éminents slogans de la grande enculerie française,

492
maçonnico-talmudique. Et tant que ça peut ! et jamais de trop !... C’est
des phrases qui plaisent toujours, qui font reluire, à coup sûr, ouvriers,
bourgeois, patrons, fonctionnaires… Aucune différence. Libéraux
tous…
Bien sûr qu’on se fait un peu prier, c’est l’enfance de l’art… Qu’on
sauve un peu les apparences. Qu’on se fait pas mettre d’un seul coup !
Qu’on tortille ! Qu’on fait les méchants ! les terribles !... les
insurmontables ! Va te faire foutre ! Comédie ! Coquetteries ! C’est le
froc qui chute comme par hasard… Les circonstances… Le bon
moment… Le bon mouvement. On apprend aux petit copains à les
prendre avec le sourire… Stoïcisme ! bonne humeur française ! Tous
unis devant les périls ! À se faire joyeusementenviander pour
l’irradiance de la Patrie ! L’Unanimité nationale ! Le maintien de
l’ordre dans la rue ! Se faire enculer par les Juifs c’est une nouvelle
Alsace-Lorraine ! les véritables patriotes y sont toujours résolus !
pour la grandeur de la France ! pour [168] le respect des Libertés.
L’affaire est vraiment mirifique. La confusion prodigieuse ! D’un côté
bannières déployées, les Aryens du trèpe con radinent, follement
enthousiastes, ouverts, plus épris que jamais, radieux, juteux, offerts…
De l’autre le pèze youtre, avisé, rafleur, acquisitif, méticuleux, se
place, estime, saisit, enveloppe, juge, enlève ! Le tour est joué ! Le
trucadorable ! Encore une bataille de gagnée ! V’là les cocus qui se
baissent ! Encore une bataille de gagnée ! V’là les cocus de baisés !
V’là les cocus ! V’là
les cocus !
C’est la méthode voyez-vous de l’habileté, du jeu finaud sur deux
tableaux… dont nouscrevons, malice des malices ! De plus en plus
habiles, strabiques redresseurs rampants, plongeants, pourris
confirmés, boursouflés, marrants putricules à grimaces, chavirés en
touslieux immondes. Pas le moindre petit sursaut, le plus abrévié
hoquet, dans tout cet étal d’agonies, dans tout ce tripier d’infections, le
plus frêle indice de révolte que les Juifs vont se faire virer, vomir,

493
dégueuler à la fin des fins. Rien du tout.
Les soviets se seraient écroulés depuis belle lurette sans le soutien
constant, la tutelleaffectueuse de toutes les banques, de toutes les
industries, de toutes les propagandes juives, maçonniques de monde
entier. Cet échafaudage de chiourmes en délire, ce catafalque de
terreur n’aurait pas tenu six mois sans la fervente complicité de toute
la youtrerie du globe. Elle a tout couvert, tout musiqué, tout fait
absoudre. Elle a propagé l’espoir, le mensonge, la menace, le
chantage avec tant d’astuce, que même les experts dans la chose en
sont restés abasourdis. Le comble des culots propagandistes ! La plus
exorbitante entreprise de bobarderie crapuleuse jamais fricotée par
les Youtres dans le cours des siècles, où pourtant… Lacolossale
charognerie soviétique, gluante de larves, ronflante de mouches, sous
projecteurs juifs : Triomphe éblouissant ! La transmutation de toutes
les valeurs par dévergondé baratin, sans limite. Tout en œuvre pour
que – 10 se lise + 1000, que les masses s’y prennent dur comme fer,
hurlent aux pullulations divines et crèvent en mirage ! Hors le fatras
verbiologique, l’époustouflage vrombissant, les Soviets n’ont été
conçus, engendrés, maintenus, propagés, que pour la progression
glorieuse de la plus [171] grande juiverie, en exécution du plan de
guerre talmudique mondial dressé, modernisé, par le général Marx.
(Même guerre judaïque en Espagne, en Chine.) Un Soviet est une
synagogue avant tout ! perfectionnée ! modernisée ! motorisée !
Talmud 38 !Chaque Soviet représente un nouveau bastion. Chaque
comitern une citadelle de l’Empire juif mondial. Une expansion
soviétique : Autant de glomécules sémites extraordinairement
corrosifs, nécrosants, infusés à chaud, inclus en pleine viande aryenne.
La contamination marxiste de la Russie s’est effectuée très brutalement
par injectionssimultanées, massives, paralysantes d’or judéo-
américain. (Provenance de New-York, Amsterdam, Londres). Les
Soviets ont été implantés en Russie par les banques juives de New-
York, Amsterdam,Londres (Lœb, Schiff, Sassoon, Warburg). Les

494
arrière-loges, les Synagogues, les Luthériens, les États-Majors francs-
maçons (allemands, français, anglais, russes) des deux côtés de la
tuerie ont admirablement collaboré à l’avènement des Soviets par
leurs silences… leurs diversions appropriées… leurs trahisons…
tractations vaseuses… Libéralismes opportuns… toutes les
musiques… Autant de comiterns autant de virulentes synagogues…
Tout commissaire du peuple n’est qu’un commissaire de la haute
police juive, un garde-chiourme d’Aryens. Gardes-chiourmes verbeux,
rationalistes, prometteurs, démocratiques, etc… Staline, asiate aux
ordres, bourreau spectaculaire. La cuisine du Kremlin est une cuisine
juive. C’est Kaganovitch, beau-papa, qui l’épice. Les Soviets ne
durent, ne se maintiennent en tyrannie que grâce aux appuis éminents,
aux complicités quotidiennes des Banques juives de New-York et de
Londres, à la parfaite compréhension des gouvernements démocrates,
à la coopération très indispensable de “l’Intelligence”, surtout en
Orient. Les Soviets livrés à eux-mêmes, flancheraient à la première
famine. Et tout de suite la grande vengeance ! l’épuration monstre ! le
signal du plus formidable pogrom [172] encore jamais vu nulle part !
Un véritable séisme ! Tibère en existerait plus, à côté, avec ses
puériles embraseries. C’est vraiment presque impossible de se faire
une petite idée, de concevoirmême faiblement le degré de haine
recuite où sont parvenues les masses russes, vis-à-vis des Juifs.
Ressentiment très explicable. Les Juifs ont assassiné plus de trente
millions d’Aryens russes depuis qu’ils sont au pouvoir. La furie
antisémite des Russes ne demande que la plus furtive occasion pour se
donner libre cours, pour étonner le monde. Que les Soviets, demain
culbutent, et tout de suite, en l’espace de quelques heures, c’est
l’égorgement de tous les Juifs, d’un bout à l’autre de la Russie. On en
retrouvera peut-être pas un seul pour nous raconter les détails. Ah !
Ne jamais plus entendre les admirables paroles juives ! Trêve de
rigolade ! On se doute bien que les grands Juifs sont parfaitement au
courant. Qu’ils ne nous ont pas attendus. Qu’ils sont à pied d’œuvre.

495
En pleine connaissance de pétoche, avec des raisons très sérieuses
pour se méfier hallucinamment des imprévus russes. Leurs inquiétudes
se conçoivent. Ils font des vœux tous, unanimes, riches et pauvres, aux
quatre points cardinaux, pour que les Soviets s’écroulent pas. C’est
leur terreur jour et nuit. Ils font plus que leur possible pour que rien ne
change en Russie. Et ils peuvent énormément. De tels gigantesques
pogroms ! Après les horreurs hitlériennes ! Ça ferait beaucoup pour
une époque !... Ça ferait même infiniment trop ! Et puis des rébellions
d’esclaves c’est toujours prêt à s’étendre, à se propager… La Grande
Juiverie religieuse, bancaire, policière, soutient le pouvoir soviétique
comme elle soutiendrait un couperet très haut, loin au-dessus de sa
tête… « Qu’il ne retombe ! » Entre nous, sûrement qu’elle regrette la
Grande juiverie d’avoir jamais foutriqué un pareil imbécile
bastringue, tout biscornu d’emmerdements à n’en plus finir ! Elle
voudrait bien s’en dépêtrer. Mais comment ? Elle ne peut pas ! Elle
est engagée à fond, jusqu’au cou dans les Soviets, jusqu’au trognon, et
à la vie et à la mort.
Trouvez-moi donc un petit Juif pauvre, qui dise du mal des
Rothschilds. Trouvez-moi donc un petit Juif pauvre, qui dise du mal
des Soviets. Trouvez-moi donc un petit Juif pauvre, qui trouve pas
qu’il faille tout de suite aller
dérouiller Hitler.
L’antisémitisme “à la royale” Entre académiciens… l’Action
Française du 29 octobre 1938 IV. LA BONNE VOLONTÉ ET
L’AUTORITÉ On nous accuse de tout voir en triste. Non. Mais nous
ne croyons pas qu’il suffise de se dire à midi quand il est minuit pour
tout arranger. Je ne crois même pas à l’efficace de la seule bonne
volonté. Elle a besoin d’être mise sur le bon chemin. Il y a beaucoup
de vérité dans ces mots de M. André Maurois1au Figaro : « L’état de
l’opinion publique est tel, et la conscience du danger si vive, que nulle
résistance ne serait possible le jour où un gouvernement énergique et
impartial ferait connaître, par des communi-[175]qués motivés, les

496
raisons de ses décisions. QU’ILS SOIENT DE DROITE OU DE
GAUCHE,OUVRIERS OU PATRONS, TOUS LES HOMMES QUE
J’AI INTERROGÉS ONT ÉMIS LE MÊME VŒU : – QUE L’ON
NOUS COMMANDE. » L’hommeest un animal social, donc
commandé, donc, et tout autant, révolté. L’art politique est donc
d’organiser un commandement qui n’ait pas besoin de se retourner à
tout bout de champ pour recevoir avis ousuffrage de ceux qui le
suivent, car le revirement se fait vite. Tel qui aspirait hier aux plus
inexprimables douceurs du joug, se met àmurmurer et bientôt à crier à
la première gêne qu’il en recevra. Oui, lemoment est favorable, oui,
l’heure sonne des initiatives… Etc… Charles MAURRAS. Et le style
! le fameux Style ! Liquoreux, ânanonant, tendancieux faux-témoin,
juif. 1Émile Hertzog.
Toute la Terre en Tchécoslovaquie appartient aux usuriers juifs et pas
du tout aux paysans qui la travaillent. Déclaration de Lord Winterton,
M. P. à la Chambre des Communes, le 11 mai 1934. — Mais alors ça
va pas finir ? — Ils peuvent pas rester tranquilles vos Sudètes du
tonnerre de Dieu ! Ils vont nousemmerder longtemps ?— Ils aiment
pas les Tchèques. — Qui c’est ça les Tchèques ? — C’est des
militaires, c’est les gardes-mobiles des Juifs en Europe centrale, des
Loges… — Ah ! Et puis après ? Ça les gêne ?— Oui ça les gêne… —
Tiens ! Tiens, ils préfèrent Gœring alors vos Sudètes ?... — Ils aiment
pas les Juifs ?— Pas du tout ! — Pas du tout ! Ils aimeraient mieux
Mussolini. Ils aimeraient mieux Franco… Ils aimeraient mieux le
diable… Ils aimeraient mieux le Mikado, ils aimeraient mieux
n’importequoi, mais pas les Juifs… — Mais dites donc, c’est des
vrais infects, vos Sudètes ! ils ont des goûts de Boches, vos Sudètes
!... C’est des véritables fascistes que vous me racontez là ! Des
espèces de racistes aryens ! Mais ça me fout dans les colères ! Je me
connais plus de vous écouter ! Chers petits Juifs ! — Quand j’y pense
! Des antisémites encore ! Des sectaires atroces ! Des préjugeurs
rétrogrades ! Des vraies [177] brutes persécutrices vos Sudètes !

497
C’est des cromagnons gammés ! des scalpeurs ! des véritables
vampires ! des souilleurs de l’Europe entière vos Sudètes ! Ah ! Il est
temps qu’on les corrige ! C’est triste que ça existe encore des
primates vicieux semblables ! Ah ! il est grand temps qu’on les dresse
! Vos Sudètes ! Peaux de choléra ! Que ça finisse ! Qu’on les rende un
peu démocrates ! habitables ! vos Sudètes ! Ouverts tout à fait comme
ici aux grands progrès libéraux ! Aux grands courants de la pensée
affranchissante ! Merde !
— Ah ! Vous avez bien raison ! — Ah ! Je vous le fais pas dire ! —
Mais vous la tenez la formule !... Mais c’est la conception sublime !
Quelle tâche exaltante ! Quelle œuvre pour notre époque ! Quel
programme mirobolissime pour tous nosOrients ! Vous me bouleversez
! Vous m’émouvez au possible ! — C’est normal ! — Vous m’avez
séduit, délivré du doute !... Je suis à vous !... Je vous aspire !... Je
vousbois !... — Alors à l’action ! Qu’on me déporte tous ces gens-là !
Sudètes maléfiques ! Complicateurs ! rechigneux ! rebelleux ! Têtes de
lard ! Qu’on me les transporte tous par ici !Tous en France ! J’ai dit !
Nous avons de la place ici ! Nous avons toujours de la place ! Nous
sommes pas des racistes nous autres !... C’est par là qu’on est
supérieurs… Nous auronstoujours de la place !... De plus en plus de
places !... Grâce aux trous de la guerre !... Et guerre à la guerre ! Nom
de foutre ! Et Mort aux tyrans ! Dans six mois tous ces coriaces
aurontperdu leur barbarie ! Vous les reconnaîtrez plus ! Pacifiés,
confusionnés, empaquetés à ravir, vos Sudètes ! on les reconnaîtra
jamais ! enjuivés si guillerettement ! d’entre tous nos semi-Lévys,
quarts de Moïse, para-néo-pluri Mendès ! C’est ça le miracle de Paris
! C’est lecharme enculagaillant !... La sorcellerie d’exquis intrait de
youtrissime envoûterie… Trois gouttes, trois mots, trois mois
suffisent… Six mois c’est un maximum pour qu’ilsredeviennent des
gens normaux, vos Sudètes ! des vrais Aryens démocratiques ! Dans
six mois ils seront rambinés, sémi-[177]tisés, tout gonflés de telle
manière vos Sudètes que çasera plus rien du tout de les faire crever

498
tant qu’on voudra pour Litvinov, pour Jouhaux, pourNathan, pour
Dimitroff, pour le Comitern, la Blum au fusil ! Ça sera devenu même
leur vrai plaisir, la plus pâmoisante récompense ! — Vivement !
Vivement qu’on les amène ! — Ah ! Comme j’ai confiance dans Baris
! Le charme de la capitale ! Le si délicieux sortilège ! Le miracle des
Champs-Élysées ! Des Galeries Toutalévy ! Ah ! Vous me rendez le
souffle ! La passion vaillante !... — Attendez ! Attendez ! ce n’est
encore rien ! Attendez que je vous lise ce que j’écris ! en ce moment, à
propos de patriotisme, à ce paltoquet qui m’insulte ! — Ah ! — Hein ?
— Oh ! Oh ! Oh ! Oh ! — Là ! Là ! — Ah ! Ah ! Ah !

Au temps où tout le monde comprenait les revendications des


Sudètes… La Commission permanente internationale des partis
travaillistes et socialistes : « Nous nous refusons à reconnaître le droit
de pays étrangers à établir leur souveraineté sur des districts
allemands homogènes qui forment une unité géographique. »
Résolution du 26 avril 1919. Le Comité d’action internationale des
partis travaillistes et socialistes : « Les populations ne doivent pas
être transférées d’un État à un autre tant qu’elles n’ont pas été
consultées sur leur volonté. » Manifeste du 11 mai 1919. Le Vecongrès
de l’Internationale Communiste réuni le 8 juin 1923 au Kremlin.
Motion adoptée : « Le Congrès constate qu’il n’y a pas une nation
tchécoslovaque, l’État tchécoslovaque, outre la nationalité tchèque,
comprend des Slovaques, des Allemands, des Hongrois, des
Ukrainiens et des Polonais. Le Congrès estime nécessaire que le parti
communiste enTchécoslovaquie, en ce qui concerne les minorités
nationales, proclame et mette en pratique le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes, jusque et y compris celui de se séparer. »

La Tchécoslovaquie est née à Paris, sous la bonne étoile maçonnique.


« Je recherchai et je cultivai ensuite, jusqu’à la fin de la guerre, pour
des motifs de propagande, des relations avec trois facteurs importants

499
: la Franc-Maçonnerie, la Ligue des Droits de l’Homme et le Parti
Socialiste français… L’accès des milieux francs-maçons me fut ouvert
par certains de noscompatriotes de Paris et les membres yougoslaves
des Loges ; j’eus l’occasion de donner des causeries dans quelques-
unes sur notre cause et d’y gagner ainsi les milieux francs-maçons
deParis. » (Souvenirs de guerre et de Révolution du juif Édouard
Bénès, page 172). Où est le mal ? s’étonne le Crapouillot, l’innocence
faite magazine. Évidemment, où est le mal ?
Sept langues et pas de cœur. Proverbe suisse.
Je l’ai vu travailler un petit peu le juif Bénès à la S.D.N. Petite
Crapule talmudique, touteagitée de subterfuges, inépuisablement
sournois, complotique, tout conifié d’avocasseries, de rusailleries
bébêtes et brèves. Un vrai petit dégueulasse raton tout délirant de
médiocrité chatouilleuse. Un vibrion de couloirs toujours en train de
se suractiver. Une très redoutable petite saloperie venimeuse au cœur
de l’Europe. Bien entendu pour les Loges Jéhovah lui-même ! plus
Salomon ! Exactement tout ce que les Maçons conçoivent comme idéal
hommed’État : Une sécheresse mortelle dans une chicanerie sans
limites.

Je dis le Juif Bénès, bien que la chose ait été maintes fois contestée
parce que j’ai connu l’officier de l’Intelligence Service qui lui
délivrait pendant la guerre ses “laissez-passer” temporaires. Benès ne
possédait en effet aucun passeport d’aucune nationalité avouable. Il
avait même pris la mauvaise habitude de se fabriquer lui-même des
faux passeports. La déveine lui valut d’être arrêté à Londres en 16. Il
était connu à l’I.S. (qui s’y connaît) comme« Juif agitateur » au même
titre que Litvinoff, et Bela Kuhn et Trotzky. Tous les trois continuent
bien entendu à “agiter” (on est bourrique pour la vie) aux lieux de
leurs affectations.
Ce sont les esprits pervers qui rendent la vie insupportable. Ils

500
trouvent des intentions partout. Moi je me sens devenir si pervers que
ça me tourne en folie raciste. Et pas qu’un petit peu ! Raciste 100 pour
100 ! autant que communiste, sans les Juifs ! À l’heure où nous
sommes, dans les circonstances si tragiques, l’indifférence n’est plus
de mise. Il faut choisir, il faut opter pour un genre de perversion, ça
suffit plus de se dire méchant, il faut avoir une foi terrible, une
intolérance atroce, y a pas beaucoup de choix, c’est l’aryenne ou la
maçonnique, juive ou anti-juive. Ça va nous donner vingt ans de
rigolade. Je ressens, tellement je suis drôle, des choses encore bien
plus perverses. Des véritablessadismes. Je me sens très ami d’Hitler,
très ami de tous les Allemands, je trouve que ce sont des frères, qu’ils
ont bien raison d’être si racistes. Ça me ferait énormément de peine si
jamais ils étaient battus. Je trouve que nos vrais ennemis c’est les
Juifs et les francs-maçons. Que la guerre qui vient c’est la guerre des
Juifs et des francs-maçons, que c’est pas du tout la nôtre. Que c’est un
crime qu’on nous oblige à porter les armes contre des personnes de
notre race, qui nous demandent rien, que c’est juste pour faire plaisir
aux détrousseurs du ghetto. Que c’est bien la dégringolade au dernier
cran de dégueulasserie.
L’Intelligence Service, qui connaît on ne peut mieux Benès, lui avait
fait miroiter (par confidents) pendant toute la crise des Sudètes, qu’il
pourrait peut-être, à la faveur du renversement des États totalitaires,
devenir Président des États Démocratiques d’Europe (maçonnique),
d’une sorte de S.D.N. rénovée, maçonnico-démocratico-communiste,
trèsacceptable par les masses, et d’immédiate application. L’Europe
juive au second stade”.Windsor aurait été promu dès la proclamation,
Président du Sénat Européen ! Philippe Égalité38 ! Il l’avait bien
mérité. La Juive Simpson a joué magnifiquement son rôle. Dans le
coup, également, les trois grands Juifs anglais, Israël Moses Sieff,
Mark Spencer, et Sassoon, après Rothschild les quatre plus grosses
fortunes d’Angleterre. Tout devait passer comme muscades. Mais
L’I.S. au dernier moment a redouté les mutineries dans l’armée

501
française et le sabotage du ravitaillement anglais. Partie remise ! Dans
six mois par exemple, après les élections triomphales du Parti
Chamberlain. Semaine des Sudètes, semaine desDupes. Ni Benès, ni
Litvinoff n’auraient, c’est écrit, en aucun cas, joui du Triomphe. Ils
auraientété liquidés en cours d’action, comme le furent toujours les
agents trop [185] voyants de l’I.S., tels Mirabeau, Danton,
Robespierre, Borodine, Trotzky, Lawrence, etc…, etc… La fête
continue… Le petit con frénétique ambitieux Benès n’a pas fini de
gigoter sur la corde raide ou au bout de la corde, encore plus raide.
Le Juif hebdomadaire Candide, dans son éditorial du 29 septembre,
jour même où la paix ne tient plus qu’à un fil, prenant toutes ses
précautions, nous avertit que : « On n’a jamais le droit d’oublier les
leçons de l’histoire. La permanence des caractères d’un peuple est un
des phénomènes les plus extraordinaires. L’Allemagne n’a jamais eu
de respect pour ses obligations antérieures. » Candide est beaucoup
trop con pour être dangereux, il a même quelque chose en plus d’être
con, il raffole des astuces. Qu’à cela ne tienne ! Cette persistance des
“caractères acquis” doit être aussi remarquable chez les Juifs que chez
les Allemands. Pourquoi pas ?Allons-y pour les Leçons de l’Histoire !
Elles doivent être valables pour tout le monde. Les nazis n’ont pas
inventé l’antisémitisme. Les témoignages et non des moindres,
abondent à travers les siècles, de Diodore à nos jours, quant à la
fameuse persistance des caractères juifs acquis, on n’a que l’embarras
du choix. Antiquité DIODORE (30 av. J.C. – 20 apr. J.C.) : « Les amis
du roi Antiochus (175 av. J.C. – 163)lui avaient conseillé d’expulser
les Juifs parce que ceux-ci ne voulaient pas se mêler aux autres et
considéraient chacun comme leur ennemi. » SÉNÉQUE (4 av. J.C. –
65 apr. J.C.) : « Les coutumes de ce maudit peuple sont demeurées si
solides qu’il s’est répandu à travers tous les pays ; les vaincus ont
imposé
leurs lois aux vainqueurs. » TACITE (55 – 120) : « La plupart des
auteurs s’accordent à reconnaître qu’à la suite d’une dégoûtante

502
maladie qui s’était propagée en Égypte, le roi Bocchoris avait reçu de
son oracle l’avis de purifier son royaume en chassant les Juifs, car
c’est une race haïe des dieux et des hommes. Afin de garder le peuple
sous sa coupe, Moïse lui donna des lois nouvelles ; tout ce qui est
sacré pour nous est méprisable aux yeux des Juifs, et tout ce qui nous
fait horreur leur est permis. » MAHOMET (571 – 632) : « Je ne
m’explique pas qu’on n’ait pas depuis longtemps chassé ces bêtes
malfaisantes qui respirent la mort. Est-ce qu’on ne tuerait pas
immédiatementdes bêtes qui dévoreraient les hommes, même si elles
avaient forme humaine ? Que sont lesJuifs sinon des dévorateurs
d’hommes ? »
SAINT-JUSTIN (166) : « Les Juifs étaient derrière toutes les
persécutions que subissaient les Chrétiens. Ils erraient par tout le
pays, propageant la haine des Chrétiens et minant leur foi. »
TERTULLIEN (160 – 230) : « Les Juifs constituent le champ
d’ensemencement de toute action anti-chrétienne. » Moyen-
ÂgeGONTRAN, Roi de France (525 – 593) : En 585, le roi Gontran
vint à Orléans ; tout le monde l’acclamait, même les Juifs, et eux
criaient plus fort que tous les autres. Le roi dit : « Malheur à cette
nation juive méchante et perfide, ne vivant que de fourberies. Ils
meprodiguent aujourd’hui de bruyantes acclamations, c’est qu’ils
veulent obtenir de moi que j’ordonne de relever, aux frais publics,
leur synagogue que les chrétiens ont détruite ; mais je ne le ferai pas :
Dieu le défend. » [188] L’abbé TRITHEME de Wurzbourg (1462 –
1516) : « Il est hors de doute qu’uneaversion croissante est en train de
se faire jour contre les usuriers juifs, tant parmi les grands que parmi
les humbles. Je suis partisan de mesures légales qui empêcheraient
l’exploitationdu peuple par les
usuriers juifs. Va-t-on laisser des étrangers envahisseurs régner sur
nous ? Et régner sur nous, non en raison d’une force ou d’un courage
supérieurs, d’une vertu plus haute, mais seulement au moyen de leur
vil argent ? Ces gens vont-ils s’engraisser impunément de la sueur du

503
paysan et de l’artisan ? » LUTHER (1483 – 1546) : « Comme les Juifs
aiment le Livre d’Esther, qui correspond si bien à leur appétit de
vengeance, à leurs espoirs meurtriers ! Le soleil n’a jamais brillé sur
un peuple plus assoiffé de sang, plus vindicatif que celui-ci, qui se
prend pour le peuple élu afin d’avoir licence d’assassiner et
d’étrangler les Gentils. Il n’y pas de créatures, sous le soleil,plus
avides qu’ils sont, ont été, et seront – il n’est que de les voir pratiquer
leur mauditeusure. – Ils se flattent de l’espoir que lorsque le messie
viendra, il rassemblera tout l’or et toutl’argent du monde et le leur
partagera. Je suis d’avis qu’on brûle leurs synagogues, ce qui ne
pourra pas brûler qu’on le couvre de terre afin qu’on n’en puisse plus
rien voir… On devrait détruire tous leurs livres de prières, tous les
exemplaires de leur Talmud où ils apprennent tant d’impiétés, tant de
mensonges, de malédictions et de blasphèmes… Aux jeunes Juifs et
aux jeunes Juives il faudrait donner le pic et la houe, la quenouille et
le fuseau afin qu’ils gagnent leur pain à la sueur de leur nez… »
ÉRASME (1487) : « Que de vols, quelle oppression subissent les
pauvres, victimes des Juifs ! Des souffrances telles, qu’ils ne sauraient
souffrir plus longtemps – Dieu les prennent en pitié ! Les usuriers juifs
sont profondément implantés jusque dans les plus petits villages et
prêtent-ils cinq gulders, qu’ils exigent un reçu de six fois davantage.
Ils réclament intérêts sur intérêts et par là-dessus des intérêts encore –
de sorte que le pauvre malheureux perd tout ce qui lui appartient. »
[189] Jusqu’à nos joursLe Pape CLÉMENT VIII (1605) : « Le monde
entier souffre de l’usure des Juifs, de leurs monopoles, de leurs
tromperies. Ils ont réduit nombre d’infortunés à la misère, surtout des
fermiers, des artisans, et les plus besogneux des pauvres. »
VOLTAIRE (1694 – 1778) : « Les Juifs ne sont qu’un peuple ignorant
et barbare qui allie depuis longtemps la plus répugnante avarice et la
plus abominable superstition à une haine inextinguible pour tous les
peuples qui les tolèrent et grâce auxquels ils s’enrichissent. » MARIE-
THÉRÈSE, impératrice d’Autriche (1777) : « Je ne connais peste plus

504
nuisible à l’État que cette nation qui réduit les gens à la pauvreté par
la fraude, l’usure, les contrats financiers, et qui se livre à toutes sortes
de mauvaises pratiques qu’un honnête homme abominerait. » Benjamin
FRANKLIN (1787). Débats préliminaires de la Constitution
américaine :« Dans tous les pays où les Juifs se sont installés en
nombre, ils ont abaissé le niveau moral,discrédité l’intégrité
commerciale, ils ont fait bande à part sans s’assimiler jamais aux
autres citoyens. Ils ont tourné la religion chrétienne en ridicule et tenté
de la miner… Ils ont bâti un État dans l’État et quand on leur a opposé
de la résistance, ils ont essayé d’étrangler financièrement le pays… Si
vous ne les excluez pas des Etats-Unis dans cette constitution, en
moins de deux-cents ans ils y fourmilleront en quantités si
considérables qu’ils domineront et dévoreront notre patrie et
changeront la forme du gouvernement… Si vous n’interdisez pas aux
Juifs l’accès de ce pays, en moins de deux-cents ans, vos descendants
travailleront la terre pour pourvoir à la subsistance d’intrus qui
resteront à se frotter les mains derrière leurscomptoirs. Je vous
avertis, Messieurs, si vous n’excluez pas pour toujours les Juifs de
notre communauté, nos enfants vous maudiront dans vos tombes… Les
Juifs, Messieurs, sont des asiates… Ils ne seront jamais autre chose…
» [190] NAPOLÉON 1er(1808), écrivant à son frère Jérôme : « J’ai
décidé de faire quelquechose pour les Juifs ; mais je n’en veux pas
voir entrer davantage dans mon royaume ; vraiment j’ai tout fait pour
prouver mon mépris envers cette nation, la plus vile de l’univers. »
MrNEWDIGATE à la Chambre des Communes, le 22 mars 1858 : « Je
ne crois pas qu’un Juif puisse devenir un bon membre de cette
assemblée, car le Juif est un strict observateur du Talmud et les
tendances du Talmud ont, je me fais fort de le démontrer, un caractère
amoral, anti-social, et anti-national… Les Juifs ont été soit
directement, soit indirectement, fautifs de tous les troubles et de toutes
les révolutions. Ils ont causé la ruine et la misère de
leurscontemporains par les moyens les plus abjects et les plus

505
tortueux. » Le général GRANT (1861) : Durant la guerre civile
américaine, la deuxième ordonnance du général Grant est ainsi conçue
: « Les Juifs violent tous les règlements commerciaux édictés par la
Trésorerie ; ils enfreignent également les ordres promulgués, aussi
sont-ils expulsés du territoire qu’ils devront avoir évacué dans les
vingt-quatre heures qui suivront la promulgation de cette ordonnance.
» Paul KRUGER, Président de la République du Transvaal, prenant la
parole sur la place du marché à Johannesburg, en février 1899 : « S’il
était possible de mettre carrément les Juifs à la porte de ce pays sans
risquer la guerre avec la Grande-Bretagne, le problème de la paix
perpétuelle serait résolu en Afrique du Sud. » Enfin, de Léon BLUM,
lui-même (Avocat conseil de MrBader : « Le goût de vivre, le besoin
de s’accroître, de
dominer ; les forces juives, en un mot. » « Mis au service du
socialisme international, le capital juif ferait assurément de
grandeschoses. »

« …Mais il est encore essentiel d’observer que si les Juifs


interviennent dans la lutte sociale… ce sera pour obéir à la loi
naturelle de leur race. »
Les “Français” qui n’osent pas s’avouer leurs lieux de naissance, ils
sont de plus en plus nombreux. Surtout dans les professions libérales.
À cet égard, honte sans doute… les annuaires professionnels
syndicaux, des médecins, dentistes, pharmaciens, ne mentionnent plus
les lieux de naissance. Ils ont été tout bonnement supprimés les lieux
de naissance. Les dentistes, médecins, chirurgiens ne sont plus nés
nulle part. Ils existent, voilà tout. Y en avait trop de venus, sans doute,
de lieux impossibles, deghettos trop marquants. Ça faisait faire des
réflexions. Maintenant c’est écrit tout sec, comme ça : Le
DrDuconovitch, né le 31 décembre 1900. C’est marre.Si vous insistez
beaucoup, on finira par vous répondre qu’il est né à Chatou-sur-Seine
leDrDuconovitch, comme M. le Ministre Mandel, et ça ne sera pas

506
vrai non plus. Vous serez bien avancé… Et le DrKaganovitch ? Et le
DrDurand-Moumélian ?... et le DrLubomirzsky ?... et le DrKlin-
Voronoff ? Sont-ils nés nulle part ces gens-là ? Des centaines et des
centaines… de plus en plus d’“Heimatlos”. C’est pénible… Despleins
annuaires de médecins nés nulle part. Ça fait drôle… « N’avouez
[192] jamais » c’est la consigne. Un nom de famille ça se trafique (et
comment !) tandis qu’un nom de ville c’est difficile à truquer. D’où
ces pudeurs. Tout de même il faut en finir, il faut vraiment faire
quelque chose ! Ça peut pas durer toujours ces situations équivoques,
ces gens qui ne sont nés nulle part… Ça commence à faire sourire. Je
propose que nous, les originaires, on y mette un peu du nôtre. Qu’on
leur donneune couverture à ces enfants de France “pas naturels”,
qu’on les sorte de l’embarras. Je vais faire pour eux un beau geste, je
vais aller me faire inscrire au syndicat confédéré comme ça… Je vais
insister : DrL.-F. Destouches, né à Kiev le 27 mai 1894. Cachant ainsi,
enfin, mon Courbevoie (Seine) qui m’a causé un tort énorme, tout au
long de ma folle carrière. Il ne manquera pas de se produire j’imagine,
par sympathie, quelques conversions fameuses. Je vois très bien se
faire inscrire à la C.G.T. le DrG. Duhamel, de l’Académie
deMédecine né à Lvov le… le… et le DrLéon Daudet, de l’Académie
Goncourt, né à Bratislava le… le… Ainsi la mode sera lancée. Pieux
subterfuge. Tous les confrères indigènesrenonceront très rapidement à
leurs ridicules Saint-Mandé… Brioude… Verrière-sur-Couesson
(Peut-on être né à Brioude ?) et se choisiront en vitesse un petit ghetto
bien sonnant. (C’est pas les ghettos qui manquent de Reval à
Trébizonde !) Ainsi tout le monde sera d’accord et tout le monde sera
gâté. On sera tous vraiment enjuivés, méconnaissables les uns des
autres, même par nos lieux d’origine, homogénéisés, naturalisés juifs,
amiablement. On pourra les refaire les annuaires, ça sera une joie de
les compulser, ça fera travailler l’imagination des jeunes filles, les
lieux de naissance des docteurs, rien que des noms prestigieux,
fantastiques, évocateurs au possible… des vrais endroits des mille et

507
une nuits… Tobolsk… Tourgaï… Orenbourg… Vladimila…
Tambor… Simbirsk… Amasaïan… Kioutaïch… Perth… C’est autre
chose, avouez-le, que des Bécons-les-Bruyères !... C’est un peu rêche
à prononcer, au premier abord, au début, et puis on s’y fait…
Tambor… Simbirk… Amasaïan… Je suis né à [193] Amasaïan…
C’est comme je le disais plus haut à propos d’empapaouteries… Il
suffit de s’y mettre avec un peu de bonne volonté… Vient l’habitude…
On se fait des petites illusions, on pense que l’on vous a compris. Et
puis pas du tout. Sans prétentions, tout bonnement,
consciencieusement, on a rédigé dans sa vie des milliers,milliers
d’ordonnances… Et l’on ne saura jamais, jamais, tout le bien qu’elles
ont pu faire, à la ronde… Ça n’a pas beaucoup d’importance. On vous
a sûrement compris, toujours, toujours de travers. Il faut bien se dire
une chose, qu’en dépit de tous vos talents, de vos plus
angéliquesefforts, même de cette façon de génie qui finit bien par vous
pousser, à force d’échecs, pour l’explication ultra-nette, pour
l’ânonnage analytique, pour le mot à mot dévotieux des plus rabâchées
prescriptions, des plus coutumières formules, l’on vous a toujours,
toujours, compris de travers. L’auriez-vous calligraphié vingt fois et
puis encore vingt fois en caractères démesurés et puis chantonné
joyeusement sur l’air de la Paimpolaise : « qu’il doit la prendre sa
demi-cuiller dans une certaine tasse de tilleul, bien chaude, justeau
moment de se coucher »… Il n’en fera qu’à sa tête, le client, il en
prendra trente des cuillers, au réveil, dans un court bouillon. Et ça fera
un scandale horrible. Et il reviendra vous accuser… Et ça sera des
complications à n’en plus finir. En toute humi-[195]lité bien sûr que je
vous raconte ces choses. Je ne prétends rien vous apprendre. C’est la
vie… Quand je mesouviens de ma pratique… Peut-être que je les
fascinais ? Ça valait peut-être mieux que je m’en aille… M’en aille…
c’est une façon de causer… Je me serais plutôt sauvé… Ilsdevenaient
drôles… Ils commençaient à plus savoir s’ils devaient pas me buter
sur place…tellement il se trouvaient fascinés.

508
Peut-être vais-je vous fasciner vous aussi ? Peut-être que je vais vous
faire rendre ? Peut-être allez-vous me trouver odieux ? assommant au
possible ? Peut-être allez-vous me honnir ? Si vous m’avez lu
jusqu’ici c’est déjà du tempérament, c’est déjà la preuve d’une haine
solide. Mais la suite est admirable. Je vous préviens très
courtoisement. L’émouvant récapitulatif de toutes les tergiversations
des 50 chapitres liminaires… Vous n’aurez pas à vous plaindre !...
Avec toutes conclusions “ad hoc !”… extra fortes !... architecturales !
… Moi c’est vers la fin que je triomphe, dans l’envol pathétique, le
surpassement, le bouquet ! Je suis de ces auteurs qu’ont du souffle, du
répondant, du biscoto. J’emmerde le genre entier humain à cause de
mon répondant terrible, de ma paire de burnes fantastiques (et
bordelde dieu je le prouve !) Je jute, je conclus, je triomphe, je trempe
la page de plein génie… De vous à moi, entre copains, c’est ce qu’on
me pardonne pas du tout, à la ronde, ce qu’on mepardonnera jamais,
jamais, la façon que je termine, que j’achève les entreprises, que je
vais au pied comme une reine, à tous les coups. [197] Ils voudraient
bien me faire mourir, mes émules, même mes petits élèves, par
chagrins, par méchants propos, me faire périr sous les morsures d’une
foison de cancrelats, sous les venins d’une pullulation atroce d’aspics
effroyablement voyous, martyrivores. Mais ma peau de vache me
protège, jusqu’ici j’ai réchappé.

Ne pas divaguer si possible, très bien retenir l’essentiel et puis


vociférer, à s’en faire péter toutes les cordes, sur tous les tons.
Racisme d’abord ! Racisme avant tout ! Dix fois ! Millefois Racisme !
Racisme suprêmement ! Désinfection ! Nettoyage ! Une seule race en
France : l’Aryenne !... très normalement adaptée, installée. Le reste
c’est que des farcissures, desimpostures, des saloperies. Trois
groupes aryens ! Les Alpins (les plus nombreux), les Nordiques, les
Méditerranéens : Aryens tous. Et c’est marre, et c’est tout. Ça suffit.
C’est bien facile à retenir. Les Juifs, hybrides afro-asiatiques, quart,

509
demi-nègres et proches orientaux, fornicateurs déchaînés, n’ont rien à
faire dans ce pays. Ils doivent foutre le camp. Ce sont nos parasites
inassimilables, ruineux, désastreux, à tous les égards, biologiquement,
moralement, socialement, suçons pourrisseurs. Les Juifs sont ici pour
notre malheur. Ils nous apportent que du malheur. Ce sont les Juifs qui
ont coulé l’Espagne par métissage. Ils nous font subir le même
traitement. Ils nous rendent la vie impossible sur notre propre
territoire. Ils ne pensent qu’à nous rançonner, nous asservir, toujours
davantage, toujours plus intimement, plus dégueulassement, nous faire
massacrer en de nouvelles révolutions, de nouvelles guerres, de plus
en plus [199] longues, de plus en plus saugrenues… Ce sont des
gangreneux maniaques, contaminateurs de nos plus terribles véroles
délabrantes, insatiables. Ils n’ont rien à faire parici. Ils nous sont
mille fois plus funestes que tous les Allemands du monde. Ce sont les
Allemands qui ont sauvé l’Europe de la grande Vérolerie Judéo-
Bolchevique 18. Nous nous débarrasserons des Juifs, ou bien nous
crèverons des Juifs, par guerres, hybridations burlesques,
négrifications mortelles. Le problème racial domine, efface, oblitère
tous les autres. Il relègue aux fantasmagories, aux accessoires pour
cotillons et partouzes démagogues toutes les conjectures dites
sociales, dites communistes, dites socialistes, dites maçonniques. Tout
autant de prématurations monstrueuses, d’anticipations imbéciles, de
fanfaronnades criminelles, charruteries, charriages judaïques avant les
bœufs. Kabaleries, prestidigitations, satrapies épileptiques, enragées
fumisteries, abracadabrantes entreprises pour toutes tortures
asiatiques, forceries marxistes abortives. Toute l’ignoble Grande-
Guignolerie des youtresapôtres fraternisateurs. Pitreries criminelles.
Avant de tâter du parcours communiste, si périlleux, si miraculeux, les
hommes devraient bien d’abord, avant tout, être engendrés
convenablement, se présenter au départ avec des pédigrées nets. Ce
n’est quand même pas ce quarteron de rabbins chassieux, pouilleux,
négroïdes, cette racaille panarde, épileptoïde, nasillante, qui va

510
revenir au 20èmesiècle nousrefaire le coup des Tables ! des Lois
prophétiques ! Merde ! Y a de l’abus ! Aux douches ! Tordus pustuleux
! Que les Aryens se débrouillent seuls ! Qu’ils s’épurent d’abord !
qu’ils deviennent dans leur propre race autant de spécimens possibles
! On verra dans la suite des temps pour les tentatives communistes
ambitieuses ! Ce serait une gageure idiote de vouloir faire courir en
steeple le premier percheron venu, mal équarri, cabochard, véron. On
l’améliore d’abord, l’animal, on le lance pas comme ça ! On l’affine
par hérédité. C’est l’élevage ! On le surveille de père en fils. On le
croise pas au petit malheur avec des chevaux juifs, des perclus, foutus,
[200] surtarés, pires rebuts d’étables immondes, bidets odieux,
intouchables depuis des siècles dans tout l’Orient, dispersés, honnis,
évincés des pires pouilleries de l’Univers. Salut ! Et c’est ça qui va
nous dresser ? nous féconder ? Chiots ! Ça peut donner que des
horreurs ! Encore un siècle de ce régime et on nous fera voir à huis-
clos, payant, pour les frissons de répugnance. La Démagogie
anthropophage, optimiste, l’Israélisme folichon moderne consiste à
nousfaire reluire avec tous les pires bobards, formidables, sur nos
qualités, nous déjà si tartignols, si périclités, nous masse de masse
déjà si apéritive, cagneuse, muflisée, râleuse, morveuse, voûtée, bigle.
On est tous quand même des grands as, par la gueule de nos
gouvernants, absolument des plus fin prêts pour tous les plus extrêmes
parcours, les plus époustouflantes épreuves ! Que nous allons tout
emporter ! l’enlèvement ailé par bonds d’enthousiasme des plus
effarants obstacles ! Le Paradis dans un fauteuil ! À portée de poigne !
En somme qu’ilsuffit d’un peu d’entraînement ! d’enseignement ! Une
semaine d’audace encore ! de “pas froid aux yeux !” Et youp ! là ! là !
C’est la Renaissance ! Le Cinéma ! Tous les miracles !Pour ainsi dire
que c’est chose faite ! Un coup tous ensemble ! Et Baoum ! Le mur
s’écroule ! Tout de suite derrière c’est le Paradis ! Qui hésite ? Qui se
tâte ? encore ? On se demande ! Ah ! l’imposture ! Ah ! Les foutus
pervers fumiers satanés immondes ! Ah ! les doreurs de merdes

511
pilules ! Mais c’est pas question d’école le communisme ! Ni de
trémolos ! ni de politique ! nid’élections ! ni de philosophie
transcendante ! De leçons à prendre ou ne pas prendre ! C’est une
question de sperme ! de foutre ! C’est infiniment plus calé ! C’est pas
une question d’examens ! C’est une question de croisements !
d’élevage ! C’est ça la Révolution ! La vraie !... Si vous n’effectuez
pas d’abord, avant d’entrer dans les détails, dans la
terribleapplication de votre sociologie, verbagineuse, faribolesque,
une sélection très farouche, inexorable, de toutes vos souches
participantes, vous n’aurez fait que des grimaces, vous n’aurez même
pas préludé, pressenti les rudiments d’une race [201] blanche
convenable, d’une société aryenne possible, communiste ou pas. Vous
n’aurez jamais rassemblé autour de vous qu’une dégueulasse racaille
de tous charognards fainéants, sournois, vicieux, les plus inaptes à tout
dressage profond. Vous n’aurez jamais avec tous vos discours, vos
velléités, contorsions, simulacres, quetrompé, divagué davantage,
déconné, aggravé le mal avec plus ou moins de profit personnel.
Demandez-vous au chacal qu’il renonce à ses habitudes ? Qu’il se
montre tout d’un coup sensible aux exhortations altruistes ? Attendez-
vous du vautour qu’il se modernise ? Qu’il se modernise en
charognerie ? Tous les enseignements du monde ne peuvent rien contre
les instincts de la viande. Trente-six mille Facultés postillonneuses,
transcendantalesd’Humanitarisme apostolique, réparties sur le globe
ne feront pas dévier d’un dixième demicron l’opercule du plus
minuscule bigorno, avant l’heure venue. Si la marée, la lune et le
soleil ne semblent pas au bigorno, absolument propices à ses petites
évolutions, il s’abstiendra, il n’en fera qu’à sa coquille. C’est
exactement du kif avec l’homme, sauf qu’il peut toujours, lui, vous
tromper avec ses : « Oui ! Oui ! Je vous suis ! Je suis entièrement
d’accord ! Bravo ! Bravo ! » L’homme c’est la machine à mentir,
Bigorno sournois. Pour la question des grandes réformes, des
sociologies progressives c’est aux chromosomes d’abord qu’il faut

512
s’adresser. À l’esprit plus tard ! On a le temps ! On en a que trop fait
d’esprit ! Ça nous a pas trop réussi ! Derrière l’esprit il y a toujours
du juif ! Avec ses salades pourrisseuses. On peut changer notre
méthode, on a rien à perdre. Toutes les sociologies marxistes,
rationalistes ne sont qu’autant de bonimenteries obséquieuses, sous
leurs allures rigides, scientifiques, impersonnelles, elles prennent
l’hommepar la vanité, elles le chatouillent au plus bas narcissisme, à
la pire connerie satisfaite, à la tripe béate. Tartuferies, bagouteries
matérialistes enjuivantes, attrape-gogos pour éperdus haineux
boyautiques. Le Juif, le Roi juif, qui commande tout, qui possède tout
dans nos États est un éleveur démoniaque. Paradoxe atroce ! C’est lui
pré-[202]cisément l’ennemi juré de notre Race ! C’est lui, le Juif-Roi,
précisément le plus ardent, le plus fanatique fornicateur abâtardisseur
de notre race ! Et il nous possède ! Lui, l’organisateur le plus zélé, le
plus acharné, en tous croisements immondes, catastrophiques, le
Propagandiste le plus effréné de notre Putanat. Notre République
française n’est plus qu’une énorme entreprise d’avilissement, de
négrification des Français sous le commandement juif. Nous avons
pour gouvernants une clique de conjurés youtres sadiques et de
maçons trouilleux vendus dont le boulot principal consiste à nous
avilir, nous abâtardir davantage, nous ramener par tous les moyens au
grotesque alluviant primitif, mi-nègre, mi-jaune, mi-blanc, mi-rouge,
mi-singe, mi-juif, mi-tout. La grande marotte de tous nos
gouvernements successifs depuis 93, c’est de nous faire dégénérer. Ils
ne pensent qu’à nous enjuiver, nous négrifier, tous les jours un peu
plus, au nom de la civilisation. La civilisation rêvée par un
gouvernement français républicain c’est un encore plus parfait
esclavage des indigènes aryens sous les Juifs, pour le profit,
l’épanouissement des Juifs, toutes les rigolades des Juifs. Toutes les
doctrines humanitaires, égalisatrices, justicières, libératrices de
Progrès par la Science, de Vérité Maçonnique, de Démocratie
Universelle, etc… ne sont en définitivequ’autant d’affublants pompeux

513
stratagèmes de la même grande entreprise juive : L’Asservissement
total des goyes par pollutions systématiques, salopages forcenés,
hybridations à toute berzingue, enculeries négroïdes massives.
Les races ne se font pas toutes seules, ne se défendent pas toutes
seules ; elles sont au fond de chaque homme en instance, en “devenir”
au fond de chaque espèce. C’est tout. Elles exigent pour durer, pour
subsister, un effort permanent, stoïque, de chaque être vivant, pour
vaincre la disparition et la mort. Elles sont en “devenir”, toujours en
péril, toujours menacées. Les Aryens ont encore, peut-être, quelques
possibilités de “s’accomplir” en purifiant leur race, de se dénégrifier,
de se déjudaïser, il n’est que temps ! s’ils sont trop lâches, trop vils,
trop fainéants, s’ils se laissent trop nombreusement enculer par les
négrites, les asiates, par lesjuifs ils disparaîtront, ignoblement.
D’autres races viendront, jaunes sans doute, qui les balayeront, qui les
rejetteront à la mer.France Empire du Soleil Couchant. Les Français
négroïdes ne s’en iront pas sans douleurs. Ils crèveront par servitudes,
par guerres, révolutions, par tueries mutuelles, endémiques, rituelles,
hébétées, tournées à l’étatd’infernales, irrésistibles manies. « To be or
no to be » Aryen ? That is the question! Et pas autre chose! Toutes les
doctrines d’inexistence des [204] Races, du plus grand
confusionnisme racial, tous les apostolismes du méli-mélo racial à
toute force, l’espérantisme du trou du cul, “à la Romain Rolland”, au
plus grand babélisme copulateur, ne sont qu’autant de virulentes
vacheries destructrices, toutes sorties de la même boutique talmudique
: « À la destruction des Blancs. » « À l’affolement, à la confusion des
sexes par toutes les bites de toutes les couleursimaginables. » L’Aryen
doit s’extirper de son métissage dégueulasse ou disparaître et pas de
façon pépère, tout simplement, doucettement, gentiment… Non ! À
coups de supplices ! de tortures infiniment variées ! guerres !
démences très horribles, nécroses ravageantes,
terrifiantes,convulsions incoercibles, abominables puanteurs. Des
vraies fins vertes de cancéreux. La mosaïque héréditaire de l’hybride

514
européen abâtardi recèle assez de ferments absurdes, d’inclusions
anarchiques, de démences imminentes, pour déconcerter vingt enfers,
pour engraisser tous les chirurgiens du monde. Le fameux rêve
humanitaire du juif c’est un Pandemonium de toutes les nations
dissoutes, une fantastique bouillabaisse des races pourries, affolées,
perdues en carambouilles grotesques, toutes confondues dans une
perpétuelle furieuse catastrophe. Plus de race ! plus rien ! plus que des
prostitués de juifs, sous toutes les latitudes, ahuris,consentants à toutes
étripades. En somme la réalisation d’un gigantesque cancer mondial,
composé de toutes nos viandes, pour la jouissance, la vengeance, la
prédominance du juif. Lui, le bâtard, l’hybride le plus répugnant du
monde, prendrait à force de nous saloper, en comparaison, une petite
allure intégrale, authentique, précieuse, raffinée. Au royaume des
“écroulés dans la merde” les tordus du rois. Racisme ! Mais oui !
Mais comment ! Mais plutôt mille fois qu’une ! Racisme ! Assez denos
religions molles ! Nous avons été suffisamment comme ça introduits
par tous les apôtres, par tous les Évangélistes. Tous Juifs d’ailleurs
depuis Pierre, le fondateur, jusqu’au Pape
actuel en passant par Marx ! [205] Le nationalisme est encore un truc
de juif pour nous tétarer davantage, pour nous faire mieux entre-tuer
de chenil en chenil. Ça va ! Ça suffit ! Vive le Racisme ! On a compris
à force de cadavres. Vive la Religion qui nous fera nous reconnaître,
nous retrouver entre Aryens, nous entendre au lieu de nous massacrer,
mutuellement, rituellement indéfiniment. Vive la Religion si sévère, si
impitoyable qu’elle nous ferait vivre dans la perpétuelle terreur d’être
encore un coup trahis par nos sales instincts, de retomber dans les
mêmes vices, les mêmes tueries fratricides. Nous voulons être traités
plus sévèrement que des porcs, nous l’avons mille fois mérité. Ya pas
de raison qu’on nous prive ! On verra plus tard pour les paradis
sociaux. Chaque chose en son temps.
Bien entendu, à part très rares et très courageuses exceptions, les
savants de la ScienceOfficielle, presque tous juifs ou francs-maçons,

515
nient purement et simplement l’existence de la race juive. Pour couper
encore plus court à toute controverse périlleuse, ils trouvent encore
plus expédient de nier purement et simplement l’existence des Races
et de la Race blanchearyenne, bien sûr, en particulier. « Pas plus
d’Aryens que de beurre au cul. » Tel est le slogan de la Science
Officielle. (C’est-à-dire judéo-maçonne). Cette déclaration, signée,
vous situe, vous classe immédiatement parmi les savants affranchis,
ceux sur lesquels on peut compter, ceux qui sont dignes dès le moment,
des plus hautes faveurs du Pouvoir. La croix vous l’avez d’autor.
Quant au racisme ! Ah ! Pardon ! C’est la convulsion d’horreur ! de
l’épilepsie de dégueulage ! « La barbaresque négation de toute
intelligente analyse dialectique des faits ! La plus sinistre des
fariboles ! Le rétrogradisme à la nièmepuissance d’Hystérie ! Tout le
crétinisme ordurier hitlérien ! » Et de pleuvoir les torrents
d’imprécations torchées “à la scientifique”… ou à “l’analyste détaché
olym-[207]pien des faits”… Toujours les faits ! Le genre Lavoisier !...
Le genre Pasteur !... Le genre Claude Bernard… Dans les coulisses de
la Science franco-juive on travaille énormément “à la manière de”…
L’impression sur les foules est toujours assurée, immense, quand vous
écrivez “à la manière de Pasteur”… Vous n’avez pas entendu le
fameux professeur Poirier-Levisohn ? Ce qu’il leur passe aux racistes
? Ah ! Ah ! là ! là ! mon Empereur !... Cependant, malgré tout, quand
même, il se trouve toujours quelques dissidents, quelques négateurs de
poncifs dans les cadres les mieux choisis de la Science la plus
Officielle, exemple Georges Montandon, Professeur d’Ethnologie à
l’École d’Anthropologie de Paris1. Voilà ce que déclare ce très
irréprochable savant
dans sa brochure récente, Mise au pointdu problème des Races : «
Enfin voici le point crucial, la clef du problème somatique juif, le nez
convexe juif – pris comme le trait le plus caractéristique du faciès
judaïque, car ce que nous en disons est valable 1Dans la même
dissidence le très remarquable discours du professeur Emmanuel

516
Leclainche, Président de l’Académie des Sciences, de signification
nettement raciste, prononcé le 30 décembre 37 en séance solennelle.
“mutatis, mutandis” pour les autres caractères – est apparu non pas
dans un domaine unique, où d’autres traits, réunis en complexe, étaient
suffisants pour être considérés commecaractéristiques d’une race ;
similairement à ce qui a été montré plus haut, quant à diversdomaines
de l’Océanie, le trait physionomique –
le nez convexe dit judaïque – est apparu dans DEUXdomaines, c'est-à-
dire deux races, mais sur une portion seulement du domaine de ces
deux races ; il est à cheval, selon ce qui a été dit plus haut, sur une
partie de la racealparménienne (c'est-à-dire sa sous-race arménoïde)
et sur une partie de la race méditerranéenne (c'est-à-dire sa sous race
araboïde). « Or l’Ethnie juive, il faut dire maintenant « l’ethnie juive »
– qui a concordé à une époque, avec la nation juive, S’EST FORMÉE
PRÉCISÉMENT SUR L’AIRE OÙ SE DÉVELOPPAITCE FACIÈS
QUI LUI-MÊME EST À CHEVAL SUR DEUX RACES, sur les Juifs
(les individus d’autres races entrés dans l’ethnie juive non compris)
appartiennent à deux races quant à la boîte crânienne. « Tout en ayant
un faciès, des parties molles, un MASQUE, commun à leurs
ressortissants des deux races, ou du moins qui était commun à la
majorité d’entre eux avant la dispersion, mais qui l’était aussi plus ou
moins à leurs voisins arménoïdes non juifs et araboïdes non juifs – les
uns et les autres ayant le faciès que l’on appelle judaïque ou levantin,
qui chevauche, répétons-le, sur deux races, mais qui n’est pas suffisant
à lui seul pour caractériser ce qu’anthropologiquement on appelle une
race. – « Mais comment est-il possible que les individus de l’ethnie
juive ne se soient pas – question sociologique mise à part –
complètement fondus physiquement dans les races européennes au
milieu desquelles ils se trouvent ? Il faut se rendre compte que les
diverses races ne sont pas, à une même époque, douées de la même
vitalité ; certains complexes raciaux sont vivaces, progressifs,
d’autres languissants, régressifs. Or, le complexe judaïque est encore

517
aujourd’hui physiquement vivace, et cette vitalité, combattant les
causes del’anéantissement par submersion que comportait la
dispersion au milieu d’autres types,maintenait le complexe
caractéristique tel qu’il se révèle par la face. Et puis il y a encore un
autre fait qui peut-être joue un rôle considérable. Sir Arthur Keith,
Directeur de l’École des Chirurgiens de Londres, est le représentant le
plus autorisé d’une tendance qui prétend que lesraces prennent
naissance dans les groupes politiques, sociaux et nationaux. Il ne faut
évidemment pas aller trop loin dans cette voie et la raison des grandes
lignes de l’évolution est vraisemblablement interne, mais il est fort
possible que les parties molles subissent unmodelage, prennent un
faciès particulier, dans les agrégats politico-sociaux de longue durée.
Il faudrait [209] alors admettre, et la chose est vraisemblable, que les
SÉGRÉGATIONS ET LA SOLIDARITÉ JUIVES ONT ACCENTUÉ,
RENFORCÉ LE MASQUE QUI LEUR ÉTAIT PROPRE. « On
arrivera ainsi à la conclusion suivante quant au problème
anthropologique judaïque. Ceux qui disent : « Il n’y a pas de race
juive », ou bien « Les Juifs représentent une ethnie, pas une race ! »
JOUENT SUR LES MOTS. Certes, il existe avant tout une ethnie juive
; c’est l’ethnie juive qui joue un rôle dans l’histoire. On peut même
dire, au point de vue anthropologique : « Il n’y a pas de race juive »,
en ce sens que la somme des caractères judaïques n’est pas suffisante
pour mettre ce type en parallèle avec d’autres types auxquels est
conférée la dignité raciale. Mais, s’il n’y a pas de race juive en ce
sens-là, IL Y A UN TYPE RACIAL JUIF qui permet, dans un très
grand nombre de cas, de reconnaître les Juifs à leur physique. Faut-
ildonner des exemples ? André Maurois (Herzog) dans la littérature,
Léon Blum dans lapolitique, sont des individus chez lesquels
s’accusent de la façon la plus nette les caractères que nous avons
mentionnés plus haut. »

518
Heureusement, pour nous faire oublier ces vilains propos, nous
trouvons dans une revueanglo-juive Query la déclaration récente d’un
véritable expert français, M. Henri de Kérillis. « La France et l’Italie,
imprégnées de l’esprit catholique, ont toujours répugné à
l’antisémitisme religieux, que les papes ont d’ailleurs toujours
condamné à travers les siècles (?). Prenez, par exemple, le dernier
article de l’Osservatore Romano qui réprouve la recrudescence
d’antisémitisme en Europe Centrale. « Quant au moderne
antisémitisme d’inspiration raciste il se peut qu’il trouve un terrain
favorable chez ces peuples d’origine barbare, en provenance des
hordes primitives, mais il nesaurait s’implanter dans un pays comme
la France, constitué par un conglomérat de peuplesabsolument
différents les uns des autres. Un Provençal, un Corse, un homme de
Narbonne d’origine phénicienne – les Phéniciens étaient les Juifs de la
Mer – se trouve au point de vue racial, beaucoup plus près du juif que
du breton, du basque ou du flamand. » Et voilà ! La France armée
juive ! Tout naturellement ! Par conglomérat ! Combien chaque
Phénicien de Narbonne vaut-il de Bretons ? Ça serait agréable de
savoir... pour laprochaine pipe ?
Dans ce même numéro du Query nous trouvons encore une étude
trèsintéressante (nous semble-t-il !) d’un historien anglais, H. V.
Morton, sur le juif dans le monde antique, avant Jésus-Christ. Se
référant au portrait que nous ont laissé du juif tous les chroniqueurs et
légistes de ce temps, H. M. Morton conclut : « Ce portrait est
intéressant parce que c’est le seul que nous possédions du juif tel qu’il
apparaissait aux Européens avant l’avènement du christianisme. Les
persécutions, dans le sens moderne du mot, n’avaient pas commencé.
Le Juif était encore un homme en armes, un soldat qui avait tout frais à
son actif cette farouche défense de Jérusalem qui reste un des plus

519
hauts exploits d’endurance, de courage qu’aient enregistré les annales
guerrières. Cependant il est clair que le monde, en ces temps reculés,
n’aimait pas le Juif. Le Juif apparaissait aux gens de cette époque
comme un mystérieux, sinistre misanthrope, arrogant, intolérant. Il
était toujours en quête de privilèges, ne cessait d’envoyer des
députations en haut lieu pour plaider sa cause derrière le dos des
autorités locales et il avait le génie de l’agitation politique. Mais ce
qui déconcertait par dessus tout ses contemporains c’était
l’exclusivisme qui faisait de lui l’habitant d’une cité, mais jamais un
citoyen véritable. C’était un homme qui avait un secret et un secret
[212] qui lui était plus précieux que la vie. Le monde antique, dont
l’esprit était intensément cosmopolite, découvrait que le Juif était
rebelle à tout mélange et, trouvantimpossible de l’incorporer dans les
cadres civiques, il le regardait avec méfiance et aversion.Il faut aussi
se rendre compte que le Juif, qui n’était pas encore devenu l’opprimé
des ghettos moyenâgeux, rendait haine pour haine. « Ainsi nous
pouvons constater dans le monde hellénique et gréco-romain des
années 300 avant et 100 après Jésus-Christ, l’existence d’une
antipathie contre le Juif où l’intolérancechrétienne n’entrait pour rien,
l’envie commerciale non plus, fondée, semblerait-il, sur une
incompatibilité de tempérament. Peut-être Isaïe l’exprime-t-il par ces
quelques mots : Car mespensées ne sont pas vos pensées, ni ma route,
votre route. Et ce regrettable manque de compréhension était mutuel. »
Ce qui nous prouve que nos très antiques ancêtres étaient beaucoup
moins cons que nous. Ils avaient tout compris, tout de suite,
admirablement.
Les Français sont bien contents de se rendre ridicules. Vous savez sans
doute que sous le patronage du négrite juif Jean Zay, la Sorbonne n’est
plus qu’un ghetto. Tout le monde le sait. Mais il existe encore un sous-
ghetto, une sorte d’intrait de ghetto, à l’intérieur même de la Sorbonne,
que vous entretenez aussi, de vos deniers contribuables, et qui
s’intitule (pour les têtards assujettis) « l’École Pratique des Hautes

520
Études ». Une synagogue en surpression ! Le comble des culots juifs !
Le panache de notre insurpassable connerie de
gogos goyes ! « Le juif – nous explique P. Gehen, dans son étude sur
l’Université – y règne avec toute l’insolence du faux savant, se
diplôme entre coreligionnaires, et se distribue la manneofficielle à
raison de mille francs de l’heure. Quant au goïm, il peut travailler dix
ans s’il leveut sur quelque ingrat sujet d’érudition, on l’admettra pour
faire nombre, toutes ses recherches seront pillées, on recevra
narquoisement sa thèse, on fera semblant de l’examiner, mais quelles
que soient la forme et la valeur de cette dernière, si l’élève français
insiste pour obtenir le diplôme désiré et mérité, il voit immédiatement
se dresser devant lui l’arsenal de la perfidie, du mensonge et de
l’imposture. Si, sûr de son bon droit et de la justice de sa cause, cet
élève veut aller plus loin, on envisage aussitôt de le mettre
grossièrement à la [214] porte. » Mais le plus adorable ! Savez-vous
qui enseigne dans cet extraordinaire édicule académique le folklore
français ? Le juif Marx ! tout simplement et cumulard en plus !
Directeur au Ministère des Affaires Étrangères des Œuvres Françaises
à l’Étranger !... Cinquante cours par an à l’École des Hautes Études !
Jamais plus de deux élèves ! « Il reçoit pour chacun de ses cours –
nous apprend P. Gehen – une somme très élevée de l’ordre de mille
francs l’heure ! » Il faut ajouter que ce Marx ne s’engraisse pas tout
seul sur nos impositions. Un Juif n’est jamais tout seul. Il s’est
promptement entouré ce Marx nième! dans ce prodigieux bastion de
culture, d’autres professeurs, tout aussi français, tout aussi bretons que
lui-même, tout aussi frémissants de nous décrasser, de nous élever
enfin à la véritable compréhension de nos origines, de nous révéler ce
que nous sommes, d’où nous venons, où nous allons, de nousfaire
potasser les sources mêmes de notre propre poésie ! ça c’est de
l’enculage 100 pour 100 ou je ne m’y connais plus ! Ça vaut quinze
défaites à Verdun ! à mon sens ! Quelques noms de ces culottés,
invraisemblables professeurs : Messieurs et Mesdames : Maus, Marx

521
encore, Dumézil, Élisser, Grabar, Silvain Lévi, Stoupack (alter ego de
MmeBrunschwig), Masson, Oursel, Weill, Puech, etc… Juifs !...
Juifs… et contre Juifs ! Le chœur des Français contribuables : « Ah !
Comme ils sont intelligents ! Ah ! Ces professeurs ! Ah ! Ces savants !
Ah ! Ces Juifs ! Sans eux qu’est-ce qu’on deviendrait ? » On finit par
se le demander.
Vous êtes bien d’accord ?... Il n’existe vraiment en ce monde qu’une
seule internationale qui fonctionne et qui vaille !L’Internationale
bancaire, politique, policière, juive. Le monde n’a vraiment qu’une
seule pensée, une seule intelligence : l’Intelligence Service.
L’Internationale dite ouvrière, l’Internationale de classe, n’est qu’un
leurre, une simagrée, un subterfuge démagogique juif dont les Aryens
se saoulent et déconnent, Aryens dopés, toujours en position haineuse,
toujours prêts à foncer dans les pires catastrophes, les
pirescalembredaines guerrières, révolutions, croisades massacrières.
Toute la lyre au “delirium”des démocraties en action. Il n’existe pas
“d’Intelligence ouvrière”, il n’existe qu’une docilité hurlante ouvrière,
un grégarisme aryen vantard, vociférant, que le Juif amuse, entretient,
exploite depuis 2 000 années. Il n’existe qu’une fantastique
gigantesque connerie aryenne, mondiale que les Juifsutilisent au mieux
de leurs intérêts. Et ils s’y entendent ! Tous nos Trusts sont juifs, les
fameux “Trusts”, terreurs des enfants de l’Humanité ! Tous nos
journaux (sauf rarissime exception) sont juifs. Tous nos banquiers sont
juifs. Le travail seul est aryen. [216] Tous les profits du labeur vont
toujours aux Juifs. C’est automatique. Voustravaillez juste pour
bouffer, vous autres, pour subsister, tout l’excédent passe aux Juifs, au
Pouvoir International juif, à la grande famille juive, aux banksters
juifs. C’est classique. C’est comme ça. En fait d’Aryens, dans les
grands trusts, les grandes affaires, il n’existe que des prête-noms, des
paravents, des alibis, des maçons vendus, des prétextes, des caïds, des
juifs synthétiques… Pas plus de 200 familles que de beurre au train,
une seule réelle grande omnipotence internationale famille : la famille

522
juive, la grande féodalité juive internationale, qui nous rançonne, nous
abrutit, nous détrousse, nous tyrannise, cent et mille fois plus
cruellement quetous les marquis, les girons, les arrogants, les Petits
Maîtres, les Grands Fermiers, les follesputains del’ancien régime.
Aucune comparaison. Les sangsues juives sont mille fois plus avides,
corrosives, têtues, massacrantes, goulues, que toutes les vermines
chatoyantes, des vieilles monarchies frivoles. D’ailleurs tout était déjà
prêt, sous les vieilles monarchies frivoles pour la grandepullulation
juive, tous les clapiers en batterie. Tous les clubs, toutes les arrière-
Loges, aux ordres du Juif Ximenès, eurent tôt fait d’activer la danse en
89, n’eurent qu’à filer quelques tisons sous la grande tambouille
philosophe pour que tout ça prenne fantastique ! barde ! fuse !
vrombisse ! bouillonne ! explose ! gicle ! et tout ! Que ça foire partout
dégueulasse ! C’était déjà plein de sortilèges encyclopédiques,
maçonniques, fraternitaires, bourré à péter. Ce furent des fameuses
bâfrances les grandes journées de 93 ! Ils ont briffé des drôles de
choses nos grands ancêtres. Ils
étaient pas superstitieux ! La Bastille du monde actuel infiniment plus
redoutable que la piteuse déclassée croquemitainerie 93, c’est la
Banqued’Angleterre, la Bastille 38 ! d’un pouvoir autrement
tyrannique, autrement mondial, autrement rapace, autrement cruel. Un
pouvoir organisateur de toutes nos faillites, de toutes nos détresses, de
toutes nos tueries. Un pouvoir d’ennemis absolus, implacables,
enragés,anonymes, insaisissables. [217] Ce monde est une société
anonyme perpétuellement en faillite dont le Conseil d’Administration
est entièrement juif et toujours réélu par les Aryens
unanimes,enthousiastes, en dépit de la gestion toujours catastrophique.
L’Aryen a le goût du malheur, de la souffrance infinie. Les
administrateurs juifs du monde, qui ne foutent rien, sont les seuls qui
s’enrichissent, sur la misère des États, à coups de faillites. Leur
puissance s’accroît à la mesure des catastrophes. Tout l’or du monde
est raflé périodiquement par les Juifs, à coups de crises, d’inflations,

523
de révolutions et de guerres. Toutes les décisions mondiales de guerre
et de révolutions sont prises par les Juifs. L’or en démocratie
commande tout, les hommes, les gouvernants, les choses, la loi, les
arts, la musique, le cul, l’armée, la vie, la mort, les âmes. Pour la
grande famille juive nous ne sommes qu’autant de bidoches
corvéables, plus ou moins fainéantes, plus ou moins vendables, plus
ou moins coriaces, plus ou moins dociles. On va vous vendre aux
Juifs, rassemblés en partis de droite et de gauche comme on va vendre
un troupeau de vaches, bien mugissantes, au Juif encore, le jour de la
foire. Les créateurs d’un Parti, de n’importe quel Parti, de droite ou de
gauche, n’ont qu’une idée dans la tête, dès le début de leur aventure. À
quel prix que je pourrai les revendre, le moment venu, aux juifs, mes
branquignols ? Quand ils beugleront assez fort ? C’est tout.
Qu’importe la couleur des pelages ? Rouges, verts, jaunes ou résédas
? C’est pas laquestion. C’est pas les opinions qui comptent, c’est la
force des beuglements et le nombre de bêtes. Un bon troupeau
politique, bien fanatisé, bien hurleur, c’est de l’or en barre. Le Juif est
toujours preneur. Pour le Juif c’est tout de la vache, de l’électeur, du
soldat, de la bonne qualité de viande aryenne qui lui donnera jamais
de déboires.
…Il devient très vite le champion très ardent de toutes les causes
qu’il embrasse… Le paquebot sur lequel il avait pris passage devait
faire escale à New-York pendant cinq jours. Ayant à ce moment grand
besoin de repos, il fit connaître au commissaire du Bord qu’il se
refusait absolument à tout interview, qu’il ne voulait pas être
photographié, qu’il n’apparaîtrait en public à aucun prix. Mais il
comptait sans sa propre passion. Le premier reporter sut trouver son
point faible. « Vous devriez nous dire quelques mots, Monsieur le
Professeur
Einstein, quelques paroles de vous pourraient aider grandement la
cause du Sionisme… » Avant que le navire eût quitté la quarantaine,
Einstein avait déjà promis un speech pour un déjeuner de gala, un

524
autre discours pour un dîner, une conférence pour la radio, etc… Ses
cinq jours à New-York ne furent qu’un tourbillon d’activité pour la
cause du Sionisme. Edwin MULLER : Étude sur la vie d’Einstein(The
Nation, Septembre 1938)
Wendel ! Wendel ! Rigolade ! Petit Sire ! Diversion miteuse !
(D’ailleurs, tenu, Wendel en parfaite obédience par son propre
Conseil juif.) Wendel n’est qu’un insignifiant, le bouc qui pue, le
Lustucru qui fait peur aux enfants del’Humanité… Mais les autres,
comment qu’ils s’appellent ? L’Humanité ne les nomme jamais,
toujours Wendel ! Ça fatigue ! On a bien encore un roi tout de même !
Et joliment puissant,ma parole ! De la grande dynastie mondiale !
Louis XVI quelle fragile pelure ! Mais Rothschild quel monarque !
Maurice ? Arthur ? James ? Cunégond ? Comment qu’on l’appelle ?
Lequel de ces Messieurs ? Ah ! Comme il serait agréable qu’on nous
le présente au cinéma, très souvent, qu’on nous en cause à la radio,
soir et matin, qu’on nous rassure qu’il a vraiment bien déjeuné…
qu’on nous donne de ses nouvelles… qu’il a bien dormi… qu’il a bien
fait ses petits besoins… Mais jamais rien… que du lugubre silence…
Le protocole impitoyable… Et nos Princes, nos potentats de la grande
satrapie sémite ? les personnages de Sa Cour ? nous vou-220)lons
aussi les connaître ! officiellement !... Toujours Wendel ! C’est
fastidieux ! Crochet ! Nous voulons les Princes authentiques !... Pas
les frimes ! Les faux-semblants ! Nos DucsLazare ! nos Ras Dreyfus !
C’est à peine si nous les entrevoyons… Quelle cruauté ! Nos Sterns,
nos Bollacks, nos Blochs, nos Baders, nos Péreires nous manquent…
devant les yeux… là tous les jours… Nos Émirs Foulds, Cohens,
Empains, on nous les oublie !... On nous mène donc en bateau !…
C’est autre chose que des Wendels !... L’Huma n’en parle jamais
cependant… Félonie ! Ni même de ce Rothschild, Louis, qui pourrit
là-bas dans les geôles viennoises, sous les verrous de l’ami des
capitalistes, l’Hitler. Comme tout ceci est fort étrange ! Suspect !... Le
Popu, l’Huma tromperaient-ils leurs lecteurs ? Leurs rédactions

525
seraient-elles juives ? Elles nous cacheraient le principal ?
Lesprincipaux ? Nos plus splendides omnipotents seigneurs de France,
tous sémites, tous admirablement dotés des plus fantastiques apanages,
des plus gigantesques privilèges, tous juifs, tous de branches
cousines… Hum ! Hum !... Des potentats quasi-divins ! Pas détenteurs
de courants-d’air ! de châteaux en Gascogne, de vermoulues à
pignons, de rendez-vous à fantômes ! Non ! Non ! Non ! Des Trusts en
plein fonctionnement qu’ils sont les maîtres, qu’ils superordonnent,
ces Nom de Dieu de Puissants !... Des forces qui comptent, qui vous
assoyent, qui vous foudroyent… Des vraies personnes surnaturelles
qui nous tombent directes de l’Olympe, sur les os, irrésistibles, qui
nous affament comme elles veulent, qui nous fontvoter comme elles
veulent, qui nous font périr comme elles veulent, où elles veulent,
quand elles veulent, sans même rien nous expliquer. Juste deux ou
trois grognements farouches pour fouailler la meute, les bestiaux
baveux, et hop ! d’autor c’est engagé, la guerre commence !... Ou bien
c’est la révolution ! La chute de toutes les monnaies ! L’écrabouillage
d’un continent ! Ça dépend… Comme ça, tout à leur bon vouloir, très
absolument ! Selon leur caprice ! Vous existez pas.
Avant la guerre le peuple au fond il comprenait rien du tout au grand
sens des mots terribles Capitalisme… Exploitation… Conscience
ouvrière… Trusts… Syndicalismerénovateur… C’était que des mots
pour la gueule avant la guerre… On le faisait hurler, bien sûr, le
peuple… On l’a toujours fait hurler… N’empêche qu’il y comprenait
goutte aux brûlantes questions sociales. C’était du chinois… Y croyait
pas beaucoup… Il était pas encore conscient des souffrances horribles
de son état d’opprimé martyr, de crucifié des fabriques, de forçat
tordu des labours. Tout ça n’est venu que plus tard avec l’or des
grandes propagandes, l’or russe en particulier, extrait par d’autres
bagnards, des tourbières glacées là-bas vers l’Amour. Le Monde est
petit. L’ouvrier d’avant la guerre, bien sûr qu’il avait des accès de très
légitime révolte, des bouffées de fièvre vinasseuse, avec crises

526
mélodramatiques “à la Zola”…C’était entendu, classique, ça survenait
comme l’urticaire : une fièvre toute rouge après trop d’importants
discours, vers la fin des élections, et puis ça lui remontait encore au
premier mai, pour le grand drame des Barricades, rien que pour
emmerder les bourriques, faire [222] sortir tous les cuirassiers, que ça
scintille plein les boulevards. Le grand triomphe prolétarien à cette
époque de damnés simples, ça consistait en mitraillades, à toute volée,
à coups de culs de bouteilles, en furieuses rafales, plein les écransde
cavalerie lourde, que les tessons éclatent horrible, plein les casques,
plein les aciers, que çatranche les croupes des gayes, fende les cuirs,
que ça foute une pagaye affreuse dans les escadrons. C’était le
triomphe prolétaire. J’ai été souvent de la noce au contact des
émeutiers, très bien placé pour me souvenir. Il fallait que la grive
radine au pas de gymnastique. Çaarrangeait tout de suite les choses.
Elle toujours, tout de suite populaire, l’infanterie, bien blairée, en
toute occasion sympathique, baïonnettes dardant des éclairs, fringantes
au fusil. C’est tout ce qu’elle demandait la foule, qu’on remplace les
cuirassiers par de l’infanterie.Elle pouvait pas blairer les chevaux.
Immédiatement s’engageaient les parlotes, ça se tassait. Ça finissait en
quiproquos, fraternisations scandaleuses, controverses, cafouilleries,
canettes et recanettes, rancards, pelotages, litrons encore, à pleins
paniers. C’était pas long que ça s’élève autour des troufions, des pires
violentes engueulades entre civils et connaisseurs. Ils en arrivaient
aux coups, il se défiaient de tous les noms, à propos des menus
détails, qu’ils étaient pas du même avis sur les équipements… les
manières… la fantaisie dans les cravates… la prestance des officiers,
les formes extérieures du respect, les36 portions, paraît-il, qu’il avait
le droit le colonel… les traditions régimentaires… la valeurdes
troupes en campagne… les progressions si difficiles en terrains
meubles découverts. Des véritables stratèges et passionnés pire que
Turenne qui se révélaient au contact, pour les manœuvres d’infanterie
et le service des forteresses… La foule venue pour mutiner tournait

527
sur place réserviste. Elle avait pas le ferme propos des revendications
sociales la foule. Elleoubliait tout son programme à la seule vue des
pioupious. C’était pas des foules sérieuses… Mais quand elle est
revenue de la pipe !... Ah ! Elle en savait des trucs ! Des machins, tous
les secrets formidables ! La [223] foule de foule ! Comment qu’ils
s’étaient affranchis les troubadours ! Méconnaissables ! Éclairés !
Fallait voir comme ! « Et que je dis ! Terrible ! Capital ! Le capital !
Les capitaux ! Les Trusts ! Formidable ! Oui que je te dis ! Et que je
tecasse ! » Plus rien que des vraies terreurs du Capital ! des Terreurs
de Vent ! C’est tout ce qu’elle avait pu retenir des grands abattoirs 14,
la masse de masse : un mot ! Capital !Maintenant elle en a plein la
gueule de son mot ! Elle peut plus causer d’autre chose ! Capital !
C’est tout ! Elle peut plus comprendre autre chose ! C’est fini ! Jamais
qu’une idée à la fois !... Jamais qu’un mot à la fois !... Mais alors
vraiment à mort !... Il faut qu’elle en crève ! Capital ! Elle peut plus
causer d’autre chose ! Capital ! Et deux cents familles ! Jamais qu’une
idée, unehaine à la fois ! Le Vampirisme capitaliste ! Les pressurations
de la misère humaine !... Tout l’accessoire du guignol démagogique…
L’énorme dégueulasse jérémiade qui ne répond plus àrien en
Europe… Les foules démocratiques, cabotines, sournoises,
présomptueuses, pourries d’encens, pourries d’encre, archi-pourries,
tout empuantées, enfientées par les propagandes, les mensonges juifs
et maçons, dressées par les Juifs et les loges à la muflerie, à la
mesquinerie matérialiste, à la revendication éternelle, à l’éternel
chantage mandigot sont condamnés à mort. Toute l’Épinalerie des
haines absurdes, vaines, qui ne peut s’effacer qu’au sang. Depuis que
le peuple est souverain il a jamais changé son disque : Capital !
Capital ! Capital ! Ca ! Ca ! Pi ! Pi !... C’est un monstre à tête
d’épingle le peuple, juste de quoi retenir dans son rétriqué cassis une
seule rengaine, une seule faribole à la fois. Et c’est marre. C’est
toujours la même qu’il rabâche, qu’il ânonnait avant 14, déjà. Jamais
qu’une haine à la fois… apprise avec des tels efforts, des telles

528
douleurs infernales qu’il peut plus s’en séparer. Il l’adore à mort sa
rengaine. C’est seulement qu’après la prochaine qu’on l’entendra, s’il
en reste ça serait du miracle ! hurler quelque chose de nouveau. [224]
« Mort pour les Juifs ! Aux chiots les Loges ! Debout les Aryens ! »
Mais sans doute qu’il sera trop tard. Ce sera fini les risettes. C’est
toujours trop tard quand il s’affranchit le trèpe, trop tard de cinq, dix,
vingt années de guerre, de cinq, dix, vingt millions de morts. Le reste
du temps qu’est-ce qu’il fabrique le peuple bibineux, pêcheur
d’ablettes ? Entre les déluges ? Rien ! Il s’écoute causer, roter, il se
fait reluire avec des conneries, comme des vraies gonzesses, des
futilités, des babioles. Il compte les verres sur la table… jamais il
parle du fond des choses. Jamais. C’est une vraie affaire pour la Mort,
le peuple. Un coup de clairon, il s’apporte, y a pas besoin de lui
expliquer. Il est toujours là. Il attend.
Pourquoi on la fait pas la guerre ? Tout de suite ? Que ça traîne ?
Pourquoi donc Français, petites têtes folettes, petits grelots
insoucieux, petits turlupins jacasseurs on vous laisse comme ça au
rabiot ? Que vous avez pas encore rejoint tous vos dépôts du sacrifice
? Une bonne fois pour toutes ? Le 4ème, le 202ème, le
624èmeBarbaque ? Hein ? Vous trouvez ça très normal ? De pas être
encore en pipe devant Vezoul ? Épinal ? En train de vous faire
dépecer sur la frontière espagnole ? En train de soulever les
montagnes avec vos tripes dans les Abruzzes ? Ça vous est dû les
sursis que vous iriez dire pour un peu !... Perdez donc cette illusion
avant de perdre toutes les autres. Si vous êtes encore en vie, c’est pas
de votre faute, ni de la mienne. C’est à cause d’une hésitation de
l’Intelligence Service. Depuis le moi de Mai déjà que vous devriez
être au sport, en train de bouleverser la “Siegfried”, d’écraser les
hordes germaniques. Vous perdez rien pour attendre. Si les Anglais
tergiversent c’est à cause du ravitaillement des Îles Britanniques.
Uniquement. Ils gardent un très mauvais souvenir du dernier blocus. Il
faut qu’ils importent la clape ou qu’ils crèvent de faim les Anglais. Ça

529
les agace rien que d’y penser. Rien ne pousse à bouffer sur leurs Îles.
Les sous-marins ont bien failli la dernière fois réussir… Il s’en est
fallu d’une pichenette. L’Angleterre ne se nourrit [226] qu’à la cuiller,
par cargos, il faut que les cargos lui arrivent, lui montent jusque dans
la bouche… Qui coule ses cuillers gagne la guerre… L’Angleterre
coule sans falbalas, de faim… C’est le danger, le seul, en ce moment,
qui fasse encore réfléchir les gouvernements anglais, qui laisse un
petit peu perplexe l’I.S… Pour “cargos contre sous-marins”, le
problème est résolu, paré, étalé. On a compris. La défense est à la
hauteur. Mais “cargos contre avions” ? et surtout contre avions en
escadrilles ?... C’est l’inconnu, on ne sait rien… Pas grand’chose…
Aucune expérience valable, aucune certitudes. Voilà le hic, le seul. Le
Gésier de la vieille Albion se contracte à l’idée… Rien à bouffer dans
ses Îles, sauf du charbon. Cargos contre avions en groupe ? L’Aventure
! les experts de l’I.S. se tâtent… Quand ils croiront avoir très
raisonnablement résolu ce terrible problème : Protection des convois
entre les Açores et Bristol, alors Français, mes petits pères, vous
pourrez dire que vos pommes sont cuites, que vous allez sauter dare-
dare parmi les mousqueteries folles, les conflagrations à n’en plus
finir, les rougeoyantes fascinations. Tout de suite des débris plein la
chambre, des cervelles partout !
Il ne faudrait pas croire non plus que ça va suffire désormais d’une
méchante petite blessure, un, deux litres d’hémorragie pour vous
éloigner des combats ! Ah ! pas du tout ! Des clous ! Vous serez
requinqués sur place, refilés “pronto subito” dans l’impétueuse
aventure,jusqu’à l’éventrage final : À la gloire de la corrida ! Ça va
plus être une excuse d’avoir pissé le sang à glouglous pour se trouver
pâle, exemptde sarabande. Ah ! mais pardon ! Mais non ! Mais non !
Tout est prévu ! Et la Science alors ? Et le Progrès ? Ça serait pas la
peine… Et la Chirurgie aux Armées ? Et les transfusions d’urgence ?
Vous connaissez pas le tout dernier mot de la Science
“transfusionnante” ? L’animal humain aux combats, grâce

530
auxtechniques très récentes de transfusions rationnelles, presque
instantanées, sur les lieux mêmes de la bataille, a presque plus de
raison de mourir. Non. On lui en remet immédiatement du sang, comme
ça, sur le tas, la blessure encore ouverte, sang vivant ou sang “de
conserve”, selon l’heure, les conditions, l’état du cadavre. On le fait
revivre pour combattre. Le rendement de la soldatesque se trouve
grâce à cette découverte, formidablementamélioré. Ça va barder les
corps à corps ! 10, 20 fois mieux qu’en 14 ! Grâce aux transfusions !
50 fois plus que sous [228] l’Empire ! N’importe quel soldat pourra
survivre désormais à de bien plus terribles blessures, de bien plus
grands délabrements qu’en 14, des arrachements, des épanchements
d’une gravité surprenante, des hémorragies qu’autrefois on aurait
tenues pour fatales. Les services de Santé, qu’une vigilance extrême,
seront toujours à point donné avec leur sang “de conserve”, en
bonbonnes stérilisées pour remettre du jus dansles veines. Le remède
toujours à côté du mal. Les déperditions de forces combatives par
hémorragies seront réduites au minimum. Plus de ces massacres
empiriques, de ces hécatombes au petit bonheur, de ces boucheries
très grotesques comme à Charleroi par exemple, où tant de petits
soldats furent éliminés, exsangues, beaucoup trop tôt, qui auraient très
bien pu tenir, repompés, encore trois, quatre et cinq jours, sous les
avalanches de mitraille. Lacunes de technique ! Impréparation ! Ça
n’arrivera plus ! À l’avenir on combattrajusqu’à la dernière goutte de
sang, de son propre sang, de sang “injecté”, de sang des autres, de
sang d’autres vivants, de sang d’autres morts. Ah ! “le Service des
Injections compensatrices” jouera parfaitement son rôle sur les
champs de bataille. La guerre est un sport comme un autre. On nous l’a
assez répété. On a fini par comprendre. Très bien ! Bravo ! Rappelez-
vous la natation… Avant le crawl… après le crawl… Ce fut un monde
commedifférence. Le jour et la nuit. Rendement, vitesse, endurance,
décuplés ! La transfusion ça fera de même pour la guerre, ça
bouleversera tout. Ça sera un miracle. La prolongation du soldat à

531
travers les pires épreuves, comme on aurait jamais cru. Quatre, cinq
fois la durée normale. Il suffira qu’on vous remonte avec une injection
de sang, dès que vous aurez perdu, du vôtre, trop abondamment.
Question d’organisation, c’est tout. C’est simple. Comme on repompe
un pneumatique dès qu’il commence à s’affaisser. À chaquefuite : un
litre de sang ! Et hop ! Un coup de pompe ! Et ça refoncera de plus
belle, la viande à bataille ! C’est fini les excuses faciles, les virées
vers les hôpitaux pour une petite nappe de répandue… l’embrochage
d’une artère quelconque… le classique broyage des tibias… [229]
c’était bon aux temps romantiques, ces petits trucs sentimentaux… les
tragiques pérégrinations de ces “blessés très pitoyables pour
populations larmoyeuses !” Assez ! Y auramaintenant de la pudeur et
de l’efficience aux armées. L’arrière ne voyant plus rien ne
pleurnichera plus… Toute la cuisine conservatrice des “saignants” se
fera dans les zones des armées, sur les lieux mêmes, à l’économie, à
la dernière ampoule, au dernier globule, au dernier soupir. On
utilisera tous les restes, impeccablement, toute la viande, le jus, les
os, les rognures du soldat, on gaspillera pas un troufion. L’envers vaut
l’endroit ! On recoud, ça tient, on injecte, c’est marre. Bonhomme
comme tout neuf ! On vous fera durer jusqu’au bout, c’est bien le cas
de le dire, vous et votre sang bondisseur, badin, fantasque, gicleur,
éclabousseur, à la première écorchure. On arrangera tout ça quand
même, on vous remplacera le morceau tout entier (chirurgie Carrel).
On vous fera complètement, méconnaissable, mais suffisant, on vous
remplacera le sang aussi, et vous refoncerez dare-dare, couper les
moustaches à Hitler, clouer les mitrailleuses ennemies. Tous les
“Services transfusionnistes” sont parés pour la grande épreuve.
Écoutez, c’est un vrai plaisir ce que déclare à ce propos de DrTzanck,
hématologiste très distingué, dans le très celtique Paris-Soir : « On ne
peut de toute évidence envisager de se servir des combattants (comme
donneurs de sang) ce serait les affaiblir, car un donneur de sang doit
être un sujet favorable, mener uneexistence tranquille et suivre un

532
régime sain. Faute de mieux, on se résignera au sang “de conserve”,
car malgré tout la meilleure manière de conserver le sang humain
consiste à le laisser à l’homme. Mais les inconvénients d’un pareil
système sont nombreux… etc… » Voilà, n’est-ce pas, de quoi bien
vous rassurer ? Vous aurez tout le temps pour conquérir vos citations,
à la Brigade, au Corps d’Armée, peut-être même la Médaille, avant
qu’on vous relève complètement mort. Et puis ça sera pas fini !... Vous
aurez encore de l’espoir ! On vous repompera… Vous pourrez
recharger encore… aller reprendre d’autres drapeaux !... [230] Ça
devient vraiment trop facile avec des progrès pareils de se tenir
héroïques des mois… des mois… des années… Y aura plus de raison
que ça finisse.
Quand je lui donne tort, il m’insulte. Quand je lui donne raison, il me
congratule. Je ne peux pas considérer Monsieur Maurras comme un
véritable antisémite. Emmanuel-Eugène BERLQu’on me pardonne !
Qu’on me lapide ! Mais où veut en venir Maurras ? Je ne comprends
rien du tout aux finesses, aux dosotages, aux magnifiques chèvres et
chouteries de sa latinissime doctrine. Que préconise-t-ilfinalement ?
Une latinité parfaite ? Une alliance avec l’Italie ? Mais certes ! Nous
en sommes !Avec Franco ? Mais pourquoi pas ! Et puis alors ? On ne
sais plus… tout subsiste ? tout est à refaire ? Latinité par-dessus tout ?
Tous félibriges ? Hurrah Vaucluse ! Vive Pétrarque ! En avant Mistral
! Un ban pour Virgile ! Horace à l’action ! Le latinisme je peux pas le
souffrir, mais je conçois qu’on l’adore. « Sunt verba et voces,
praetereaque nihil » (Horace et pages roses). Peut-on réconcilier
l’Europe ? L’unir pour l’amour du latin ? Tout est là. Je ne crois pas. Il
faut des raisons plus solides, des raisons de force, d’armées, de foi
nouvelle, de race pour unir. Le latinisme est un lien lycéen, un lien de
narcissisme académique, de mutuelle admiration pour brillants
lauréats du Concours général. L’Allemagne s’est toujours tenue hors
du latinisme. Elle s’est terriblement privée ! Elle n’a point participé à
la merveilleuseenculerie par les hautaines armées romaines, par les

533
athlètes en rhétorique, prélude à [232] l’autre adorable enculerie par
les conjurés déchaînés juifs. Voilà surtout ce qu’on lui reproche à
l’Allemagne, nous les nations favorisées sous le rapport “humanisme”,
la France, l’Angleterre si hautement civilisées, si admirablement
enculées. La Barbarie Germanique ! L’Allemagne nation de proie ! La
bête enragée de l’Europe ! La Barbarie teutonne ! que César n’a
jamais pu mettre ! Varus non plus ! Teutobochus le Boche ! «
Monstrum horrendum informe ingens ! » (Virgile et page roses). Ça le
gêne énormément Maurras. Il reprend les crosses de César. Il peut pas
quitter le lycée. Il s’y est toujours trouvé trop bien. C’est un lycéen
enragé. Il fait de la “retenue” volontaire depuis quarante ans. « Ni
Berlin ! ni Moscou ! » Il est très fier de cet adage. Il y tient comme à
ses prunelles.Ça vous prend un petit air catégorique… Un petit air
seulement… Il ne dit pas notre pétrarquiste la moitié des choses… Il
faut tout dire Maurras !... Il faut tout dire !... Ce n’est pas « ni Berlin ni
Moscou »… C’est « Avec les Juifs ou contre les Juifs »… Par les
temps qui courent celui qui est contre Berlin est avec les Juifs, c’est
pur, c’est simple. Maurras vous êtes avec les Juifs en dépit de vos
apparences. Ni Berlin, ni Moscou, ça ne veut rien dire ! mais belet
bien « Washington-Londres-Moscou » contre « Berlin-Rome-Burgos
». C’est à prendre ou à laisser ! Il faut choisir ! C’est la minute ! c’est
l’instant ! Point de marchandages latins. Çaporte pas beaucoup à
choisir les “Humanités”, ça porte à circonlocuter, à digresser
pompeusement, à s’admirer tout ronronnant dans l’ordonnance d’un
beau vide. « Abyssum abyssum invocat. » (L’abîme appelle l’abîme ;
David : P. XLI. 8.) Toujours en garde contre l’Allemagne, “nation de
proie”, nous retombons, c’est fatal, sous le joug anglais, sous la
judéocratie anglaise, dans le célèbre “équilibre”,
l’admirable,astucieux “équilibre” que nous payons, bon siècle
mauvais siècle, d’une bonne dizaine debanqueroutes, de dix ou quinze
millions de cadavres (et demain bien davantage) de tout un infernal
surcroît de divagueries, démocratisme épileptique. La folle suiciderie

534
permanente ! [233] L’équilibre européen pour nous, c’est ça, une
permanence aux abattoirs. Il est pas difficile, Maurras de trouver le
truc très ingénieux, précieux, providentiel, recommandable. Salut ! La
Paix par le Désert ! « Ubi solitudinem faciunt pacem appellant »
(Tacite). Que veut-il Maurras ? La France toute seule ? toute
indépendante ? ne se compromettantavec nul ? seule défenderesse
désormais de son irradiante culture gallo-romanique ? de son génie
pétrarquisant, rabelaitique, moliéresque, Jeanson de Saillyteux,
mazarien, maurrassien pour tout dire ? c’est pas très facile non plus…
Ça serait le rêve, mais c’est idiot comme rêve. Nous ne sommes plus
sous Louis XIV. Les pets de Monsieur Lebrun ne font plus tressaillir
l’Europe. Ils ne font même plus rire personne, ce sont des pets
vraiment pour rien. « Cuncta supercilio movemens » (Qui ébranle
l’univers d’un froncement de sourcils ; Horace id.) La France toute
seule c’est une promenade… Avec l’Italie et l’Espagne ça ne change
rien aux conditions, nous pouvons que retomber, une fois de plus, sous
l’Angleterre, sous le joug judéo-britannique. C’est tout. Les dignités
les plus pointilleuses, les plus respectables, ne changeront rien aux
fatalités du fameux équilibre. LaFrance seule ou plus latine encore,
par alliance, retombe quand même dans les fontes diplomatiques
anglaises. Et nous savons ce que cela signifie. Le monde est
actuellement beaucoup plus vache qu’au temps de Louis XIV sur
toutes les questions matérielles, alimentaires, ravitaillements, mines,
industrie, matières premières. Les États qui ne possèdent sur leurs
territoires, en propre, bien à eux, ni pétrole, ni cuivre, ni bois, ni
phosphate, ni coton, ni mines d’or, ni même assez de blé pour étaler
par tous les temps,n’avoir jamais besoin de personne, et surtout des
bateaux de personne, doivent drôlement et en vitesse s’unir, se
confédérer, faire peur aux États riches ou disparaître, crever
d’épuisementà force d’être rançonnés, pillés, tondus de plus en plus
court par les États opulents, périr dans l’esclavage, dans la honte,
dans la guerre des tarifs, dans la guerre tout court, dans toutes les

535
révolutions, les calamités, les catastrophes à n’en [234] plus finir.
C’est comme ça : c’est pas autrement. Pourquoi crânouiller ? Pourquoi
pas l’avouer, les États sans pétrole, sans cuivre, sans coton, sans or,
ne s’appartiennent pas. L’indépendance pour eux c’est un mot. Ce sont,
ceseront toujours des états esclaves, des états prolétaires, voués corps
et âmes à l’exploitation sans limite par les États Riches, naturellement
dotés, privilégiés en cuivre, en blé, en coton, en pétrole. Et puis voilà,
et puis c’est tout. L’Angleterre au tout premier rang de ces états
vautours, l’État vautour et comment ! par excellence ! Il n’existe pas
plus d’équilibre durable européen qu’il n’existe de conflit éternel
franco-allemand. Ce qui existe c’est un éternel intérêt de la
judéocratie anglaise à nous entretenir en perpétuel conflit franco-
allemand, par tous les moyens, de siècle en siècle, moyens
formidables, bêtes comme chou mais merveilleusement efficaces, la
preuve ! « Felix qui potuit rerum cognoscere causas… » (Heureux
celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses ; Virgile et
toujours pages roses). Les Aryens d’Europe n’ont plus trente-six
cartes dans leur jeu, deux seulement ! La “carte anglaise”, et ils cèdent
une fois de plus à l’Intelligence Service, se jettent une fois de plus
dans le massacre franco-allemand, dans la plus pharamineuse,
fulgurante, exorbitante folle boucherie qu’on aura jamais déclenchée
dans le cours des siècles (peut-être pour la dernière fois ! les jaunes
sont aux portes !) Ou bien ils jouent la “carte allemande”, se
révoltent,s’unissent, se lèvent contre l’Angleterre, la somment, la
sonnent, l’abattent, la rasent. On n’en parle plus. C’est à prendre ou à
laisser. Pas trente-six cartes, deux seulement ! « Video cartas et lupos
! » Exclamation très latine (pas dans les pages roses). « Je vois les
cartes et les loups ! » Maurras il a pas les page roseschez lui. Il
travaille tout de mémoire. “Ad memoriam”.
« Pour abattre Hitler, il faut d’abord écraser Staline. » DORIOT
Liberté du 12 octobre1938 Avec quoi, il va abattre Hitler, Doriot ?
Avec les régiments français à fils uniques ? Avec quels alliés ? La

536
France n’a plus d’alliés. Elle est bien trop déconfite, galeuse,
branleuse, avancée dans les gangrènes, contagieuse, pour qu’on
s’acoquine avec elle. Salut. Pendant la grave dernière crise la
Belgique a mobilisé contre nous, pas contre l’Allemagne. L’Italie, il
ne se passe pas de jour qu’elle nous fasse très nettement comprendre
combien nous la dégoûtons, qu’elle en a marre de nos allures, que tout
en nous lui répugne, qu’elle attend qu’une occasion pour nous corriger,
pour nous montrer ce qu’elle peut faire avec nos os de pourris… Nos
nationaux veulent pas comprendre, ils persévèrent dans leurs efforts
de séduction… de plus en plus bas putassiers. Alors avec quoi il va
l’abattre Hitler, Doriot ? Avec les Juifs de son parti ? Il veut écraser
Staline en même temps ? Brave petit gars ! Pourquoi pas ? D’une
pierre deux coups ! Et youp !là ! là ! c’est gagné ! Nous sommes en
pleine loufoquerie, en plein crânouillage loufoquecreux, venteux, bien
français ! Cocorico ! Cocorico ! Les prémices de la paralysie
générale, la folie des grandeurs ! Aussi absurde que du Maurras, du
Kérillis, ou du Péri, vraiment des raisonnements d’hurluberlus à
interner. Vous [236] voyez donc pas que vous êtes en l’air ? Que plus
rien vous retient au-dessus des précipices ? Que l’Europe toute entière
(y compris les Anglais) attend que de vous voir basculer ? Le plus tôt
possible ? À quoi riment toutes ces jactances ? toutes ces
proclamations bravaches ? Cesprovocations de piteux, perclus,
malthusianistes rentiers ? On se le demande ? Le Vésinet en folie ! À
nous faire prendre pour encore un peu plus cons, plus bouffis, plus
inconscients, inconsistants, hystériques, présomptueux, gâteux,
vétilleux que nous le sommes déjà ?... Et puis aussi la muflerie de tous
ces cartels ! Remarquez ! muflerie très typiquementfrançaise ! Mais
Doriot ! Mais Maurras ! Faudrait tout de même en rabattre ! de ces
plastronnades ! Mais c’est Hitler qui vous a sauvés tous les deux de
Staline et de ses bourreaux juifs ! Ni plus ! Ni moins ! C’est pas vos
petites grimaces ! Vous lui devez une fière chandelle à Hitler ! Vous
seriez déjà fusillés tous les deux (avec tous les Aryens qui causent)

537
depuis belle lurette ! s’il avait pas l’atroce Hitler nettoyé l’Allemagne
en 28 ! Y a de beaux jours que sans Hitler c’est les Juifs du Comintern
qui feraient la loi par ici, les Prévôts, à Paris même, avec leurs
tortionnaires mastards. Vous seriez servis ! Vous auriez plus beaucoup
la chance d’installer sur les tréteaux ! Ingrats ! Non ! Certes ! Vous
parleriez aux radis par les temps qui courent. Ça serait fini les grands
airs, les poses plastiques terrifiantes. C’est grâce à Hitler que vous
existez encore, que vous déconner encore. Vous lui devez la vie. « Je
vas vous désosser, moi, barbares ! Je vas vous abattre bêtes enragées !
atroces Teutons ! Je vas vous retourner les naseaux, moi ! Je vas vous
mettre en poudre ! Moi ! Je ! Moi ! Moi ! Je ! » À force de défier
comme ça… de vous rendre insupportables… comme sivous étiez en
état… Vous allez voir un de ces jours… la purge… Tous les
spectateurs de l’Europe ils sont prêts à se fendre la pipe… Les
vantards quand on les dérouille ça fait plaisir à tout le monde. Tout le
monde est heureux. C’est un cas [237] sans espoir, le vôtre ? Vous
avez perdu toute mémoire tellement que vous êtes abrutis ? ou c’est
encore la suffisance ? Vous pouvez plus vous souvenir combien
qu’elle aurait duré la France de 14, rien qu’elle, toute seule, devant
l’Allemagne ? Quinze jours maximum. Vous vous saoulez à l’eau de la
Marne à présent ? C’est complet… Cocorico ! Cocorico ! Cocorico !
Sauvés ! On discute !
Les Juifs.

Je trouve l’antisémitisme italien tiède, pour mon goût, pâle,


insuffisant. Je le trouve périlleux. Distinction entre les bons Juifs et
les mauvais Juifs ? Ça rime à rien. Les Juifspossibles, patriotes, et les
Juifs impossibles, pas patriotes ? Rigolade ! Séparer l’ivraie du bon
grain ! Tout de suite nous retombons dans les fines discriminations, les
scrupules libéraux, les nuances, les mesures “équitables”, les
trouducuteries, les avocasseries, les rhétoriques, les pines de mouche,
en plein “latinisme”. Maurras est ravi. Donc pratiquement c’est inepte.

538
Le Juif gagne toujours dès qu’on lui entrouvre la porte des fins
dosages, des justifications dialectiques… C’est son métier la
dialectique. Un Juif a toujours raison. C’est le principe.
Il aura toujours raison, cent mille raisons, cent mille excuses, toutes
meilleures les unes que les autres pour demeurer chez vous, pour
attendre, attendre encore, et puis un jour, tout oublié, vous foutre vous
dehors, dans deux ans, dix ans, vingt ans… Toute l’Histoire des Juifs
hurle ce principe : « Tout compromis avec les Juifs se termine par le
triomphe des Juifs et parl’écrabouillement des Goyes. » C’est
classique. Vous n’y couperez pas. On veut se débarrasser du juif, ou
on ne veut pas s’en débarrasser. Qui veut la fin veut les moyens, et pas
les demi-moyens. [239] Le chirurgien fait-il une distinction entre les
bons et les mauvais microbes ? Ceux qu’il entend laisser mijoter dans
le champ opératoire, les microbes tranquilles, les “dénués de
virulence”, les inoffensifs saprophytes et puis les germes qu’il doit
éliminer tout de suite, faire bouillir, détruire inexorablement, sous
peine des plus graves pépins, des septicémies mortelles ? Non. Cette
attitude serait inepte, désastreuse. Il passe à bouillir tous ses
instruments avant d’opérer et pas pendant, mais vingt bonnes minutes
sous pression, extrêmement scrupuleux. A.B.C. de l’Art chirurgical.
Tout est mystérieux dans le microbe comme tout est mystérieux dans le
juif. Un tel microbe si gentil, un tel juif si louable hier, sera demain la
rage, la damnation, l’infernal fléau. Nul ne peut se porter garant de
l’avenir d’un microbe, pas plus que de l’avenir d’un Juif. C’est la
bouteille à encre. Les vagues de virulence passent sur l’espace et puis
c’est tout, comme elles veulent, quand elles veulent. Saprophytes
inoffensifs, Juifs inoffensifs, germes semi-virulents, virulents seront
demain virulissimes, foudrouyants. Ce sont les mêmes Juifs, les
mêmes microbes, à divers moments de leur histoire, c’est tout.
Personne n’a le droit de se risquer seul, c’est tout. Personne n’a le
droit de se risquer d’introduire un seul microbe, un seul juif dit
inoffensif, dans le champ opératoire. Personne ne sait ce que

539
deviendra, ce que futautrefois, comment va tourner le microbe ou le
Juif le plus bénin d’apparence. Tous les adversaires de Pasteur
n’étaient pas incurablement, irrévocablement crétins, ou de
mauvaisefoi. Certains d’entre eux firent même de très honnêtes efforts
pour appliquer dans leur chirurgie les nouvelles méthodes
pasteuriennes. Ils ne demandaient pas mieux que de stériliser leurs
instruments avant d’opérer. Ils croyaient en toute probité les avoir
stérilisés parfaitement, leurs instruments, de très bonne foi, quand ils
les avaient bouillis au préalable quelques minutes, comme un œuf à la
coque, un-deux-trois minutes, dix minutes au maximum. Lesrésultats
étaient effroyables. « Monsieur Pasteur est un charlatan ! Son
antisepsie n’est qu’une farce. Je les ai fait bouillir, moi, mes bistouris
! Selon sa fameuse méthode ! [240] Mes statistiques démontrent que la
méthode Monsieur Pasteur n’est qu’une faribole de maniaque. Rien ne
change par sa méthode ! Même infection ! Même mortalité ! Les
microbes ! Ses microbes ! Quelle duperie, quel battage ! » À cette
époque l’infection post-opératoire enlevait à peu près 95 pour 100 des
opérés. Pasteur eut toutes les peines du monde (dix ans de parlotes
furieuses) à faire comprendre à ses adversaires qu’ils étaient tout de
même, eux, responsables de leurs échecs opératoires, pas sa méthode.
Les découvertes pasteuriennes furent formellement niées en France,
banniespendant dix ans, et par les plus grands savants français de
l’époque. Les méthodes pasteuriennes n’acquirent droit de cité que
grâce à Lister, après un long exil en Angleterre. Ces petits démêlés
tout à l’honneur du fameux esprit français, tout de lumière, de lucidité,
de logique, de cartésianisme, de narcissisme. Bref, Pasteur dut
renoncer pendant dix ans à faire admettre aux savants de la Race la
plus intelligente de la Terre qu’entre une ébullition de troisminutes et
une ébullition de vingt minutes, il existait un abîme, un monde, qu’une
stérilisation de trois minutes demeurait imparfaite, donc absolument
inutile (plutôt nuisible), tandis qu’une ébullition de vingt minutes,
scrupuleuse, stérilisait véritablement, parfaitement, les instruments

540
opératoires, supprimait tous les germes (et leurs spores), et par
conséquent toute possibilité d’infection. Pour ces éminentes cervelles
latines le mot “stérilisation” suffisait. Elles avaient eu le mot !Elles
avaient eu la chose ! Ébullition ? N’est-ce pas ? Très bien ?
Antisepsie ? Alors ? Deux ! Dix ! Vingt minutes ! Qu’est-ce que ça
pouvait bien foutre toutes ces histoires de minutes ? Des échappatoires
! Des alibis ! Des faux-fuyants ! Des chichiteries ! ces minutes !
Quelle différence ? Y avait bien eu tout le mot : ébullition ? On avait
bien fait bouillir ? Alors c’était l’essentiel ! Pasteur était condamné
devant l’Académie de Médecine française, latine, verbale, puisqu’il
avait prononcé le mot ! Il était foutu. Ils avaient tous répété, les
quarante académiciens, le mot. Alors c’était suffisant. Si ça marchait
pas c’était tant pis pour sa gueule !Les latins, les latinisants [241] sont
conifiés par les mots, toujours, ce ne sont pas eux quiconduisent les
mots, ce sont les mots qui les conduisent. Ils croient aux mots, ils ne
croient qu’aux mots. Ils pensent que le monde est un mot, que le juif
est un mot, que la stérilisation est un mot, que tout peut s’arranger avec
des mots, avec un mot, avec un mot juste, avec unmot heureux. Ils
raffolent des solutions verbales, dites heureuses, ils n’en
reconnaissentjamais d’autres. Si les événements comme à Munich
viennent bousculer leurs petites solutions verbales, vous les voyez
longtemps, longtemps encore, demeurer tout déconfits, malheureux, ne
reconnaissant plus le monde, leur monde, qui est un monde
essentiellement de mots. À force de tout arranger, de tout trancher
avec des mots, ils finissent par croire forcémentque tout est arrivé. Et
en avant ! Et en avant les mots ! Nous possédons maintenant en France
le plus soufflé brelan de vaniteux crétins pontifiants imaginables, les
plus grands rhétoriciens, raisonneurs de travers de la Planète, les plus
fieffés culottés épouvantables grands moralistes à faux de l’univers.
Revenons à nos juifs.

Il se passera en Italie, en France, pour les youtres, exactement ce qui

541
s’est passé pour la pseudo-antisepsie désastreuse. C’est facile à
prévoir. Ces semblants de déjudaïsations, ces antisémitismes mitigés,
mesurés, littéraires, à mots couverts, feutrés, ne donneront rien du
tout.Si vous voulez dératiser un navire, dépunaiser votre maison, vous
n’allez pas dératiser à demi, dépunaiser seulement votre premier étage
? Vous seriez certains d’être envahi dans un mois, par dix fois plus de
rats, vingt fois plus de punaises. Les déjudaïsations à l’italienne, à la
Maurras, à la circonlocution, ne me disent rien qui vaille. Ce ne sont
que désinfections littéraires, non efficaces, irréelles. Je suis même
persuadéqu’elles font aux Juifs beaucoup plus de bien que de mal.
Toute l’histoire ancienne et contemporaine nous prouve que ces
simulacres, ces semblantsd’action contre les Juifs réussissent
admirablement ! Voyez les résultats ! [242] Deux qui sortent par la
porte, trente-six mille rentrent par la fenêtre. Et les demi-juifs ?
Pourquoi par les demi-microbes ? les quarts de microbes ? Il faut
savoir ce que vous voulez. Vous voulez vous débarrasser des Juifs ou
vous voulez qu’ils demeurent ? Si vous voulez vraiment vous
débarrasser des Juifs, alors pas trente-six mille moyens, trente-six
mille grimaces ! Le Racisme ! Les Juifs n’ont peur que du racisme.
L’antisémitisme, ils s’en foutent.Ils peuvent toujours s’arranger avec
l’antisémitisme. Le nationalisme est là pour un coup ! et le baptême
donc ! Racisme ! Racisme ! Racisme ! Et pas qu’un petit peu, du bout
des lèvres, mais intégralement ! absolument ! inexorablement ! comme
la stérilisation Pasteur parfaite. Si vous voulez faire seulement joujou,
lancez-vous tout de suite dans les “équitables dosages”, les
judicieuses mesures, les nuances, l’antipersécutionnisme par exemple.
Du coup vous pouvez être tranquilles, vous les garderez tous vos Juifs,
mieux encore, tous leurs cousins, leurs connaissances, leurs relations,
(et Dieu sait qu’ils en ont !) ne manqueront pas de vous rappliquer des
quatre coins de l’Univers attirés par votre renommée libérale,
viendront se blottir sous vos ailes, pour vous admirer de plus près,
vous et votre si fine, lumineuse compréhension de la dialectique

542
culturelle, des hauts devoirs humanitariens, de la fraternité pro-juive,
de l’identité de tous les hommes dans le malheur. Vous serez gâtés !
Ah ! Vous ne serez pas l’ordure totale ! La brute indicible comme
Hitler ! Pourquoi Maurras, je me demande, a-t-il peur du racisme ? Il
a rien à craindre dans sesorigines ? Peut-être qu’il veut pas faire peur
aux Juifs souscripteurs, aux “bons Juifs” ?Conclusion : Par les
morales les plus rigides, les mesures les plus terrifiantes on n’arrive
pas à grand’chose avec les hommes, mais par les demi faux-
semblants, les demi-teintes, les faux-fuyants, qu’est-ce qu’on espère ?
Autant bien mieux avouer tout de suite qu’on a rien envie de faire du
tout, qu’on s’en fout. Ça serait plus simple, plus honnête. Et puis Amen
nom de Dieu ! Et vive l’enfer du Talmud !
Rien de plus juif que la Pape actuel. De son véritable nom Isaac
Ratisch. Le Vatican est unGhetto. Le Secrétaire d’État Pacelli, aussi
Juif que le pape. L’Église est toujours prête à rebrûler Jeanne d’Arc.
Trop heureuse ! L’Église, notre vieille sorcière judaïque, marchande
de cierges…
Qui mange du Pape en meurt !
Alexandre BORGIA
Le monde dans toute sa folie, suit malgré tout, d’assez près, les
prédictions juives. Ça peut pas beaucoup nous surprendre puisque les
Juifs sont les auteurs de toutes nos musiques, de toutes les danses dont
la futile humanité trémousse, s’écartèle. C’est la moindre des
chosesqu’ils s’y retrouvent dans les ritournelles du destin. Presque
tout est advenu à peu près selon les présages depuis l’Égypte… Rien à
dire, l’un dans l’autre, dans l’ensemble, ça colle. Jusqu’en 1940, c’est
bien comme ils avaient prévu. Mais où ça ne va plus du tout, où la
machine à prédire déglingue, cafouille, foire, déconne horriblement,
où les Mages les plus déliés, les plus diserts, les plus surhumains
pataugent, louvoyent, se noyent en furieux pataquès, c’est quand ils
arrivent aux abords de l’année 1940. Alors, ça va plus du tout. On les
comprend plus. Leur charabia s’épaissit, c’est la nuit. C’est plus qu’un

543
ergotage horrible dans les rangs magiques. Ils nous laissent en panne
devant les abîmes. Même Nostradamus, le prodige des Vaticinants, le
youtre que pas grand’chose démonte (il avait prédit les Saturnales 93,
jour pour jour, 300 ans d’avance) s’interrompt, chipote, esquive,
désiste, bouffe sa chique. Les plus suprêmes superconscients du bout
des siècles se débalonnent aux abords 1940. Rien ne va plus dans
[245] l’extra-lucide. Tous les prémoniteurs s’étranglent. 1940 leur
coupe le sifflet. L’au-delà 1940 pue les cataclysmes. Ça va trop mal
pour qu’on en cause. Tous les voyants louchent ailleurs. Ils préfèrent.
La mite les poisse… leur obstrue la divination… Ils se touchent… Ils
tortillent… Ils refusent de remettre leurs besicles. La fête est finie.
Pour moi, c’est la honte, c’est la chiasse qui les étreint, qui les poigne,
qui les interdit… Ils gafent les Mages, (Ils sont tous aux Juifs), dans
les horoscopes, les tarots, les marcs, salamandres, que ça sera un
grand règlement 1940 ! Ils savent de quoi elle retourne l’Histoire,
c’est eux qui l’ont engendrée, que c’est pitié infernale, démoniaque
pitrerie, comme les Goyesse sont fait poirer, trucider, spolier, bénarer,
hacher, foutriquer toujours et toujours par les Youtres, depuis le
commencement des Âges ! La grande escroquerie masochisto-
chrétienne, ils la connaissent dans tous les détours, tous les déclics,
toutes les ficelles, tous les tréfonds des catacombes, depuis Moïse,
depuis Pierre jusqu’à Belisha, de ghettos en ghettos… de cathédrales
en Comitern… Tralala ! Je vous l’affirme ! (Des vents ? Des phrases ?
Despauvres paroles ?) Boyaux vous-mêmes. Piteux ! Silence !
N’émettez plus ! Émissionscraintives ! Vents du bas ! Je vais vous les
conclure moi les Mages ! Vous la remettre la clefdes mystères. Vous en
ferez ce que vous voudrez !
« Pulsate et aperietur vobis ! » (Frappez et il vous sera ouvert !
Évangile St. Luc) Je peux pas me compromettre davantage. Je vais tout
vous révéler ! Ce que l’on ne vous dit jamais, ne raconte jamais aux
enfants. Ce n’est pas depuis hier, c’est bien depuis Charlemagne que
tout va si mal en Europe. Depuis Charlemagne, nos carottes sont

544
cuites, recuites, revenues, remises à bouillir au sang goye ! Depuis son
fils, le Débonnaire, le débile, l’enviandé fameux, l’illuminé fait
chrétien de foi la plus vive, celui des confessions publiques, le
comprimé de contrition, de pieuserie, l’empereur bouleversé de
remords, l’empereur [246] mortifié, confesseur de toutes ses
indignités sur tous les parvis de l’empire. Un cadeau ! L’empereur
dévotieux époux, servi ou éperdu de remords mystiques, fondant au
possible… servi mollet, servi poreux, servi friable, servi cocu à sa
terrible garce, Judith deBavière, l’épouse du démembrement, la fauve
judaïque ! Louis le Débonnaire le pâlot ! Louis le Pénitent ! Louis
l’Aryen ! tout du confesseux ! Et puis toute sa lignée des
envoûtéspusillanimes, toute la kyrielle carolingienne, de plus en plus
dévotieux, pâlots, superpénitents, mortifiés, humiliophiles…
épongeogènes… torchecuteux… Charles le Chauve… Louis le
Bègue… les rejetons de plus en plus gris… les rejetons verdâtres…
de plus en plus confesseux… désastreux, délirants d’indignité, de
torts, de fictions mortifiantes, de pénitences… de cilices, de manque
de couilles… de couillettes… de plus en plus éplorés, déplorés,
contrits, capitulants, scrupuleusement angoissés, trifouillants
insatiables,inconsolables, de croquemitaineries ratichonnes, branleux
excommuniants, mea culpins infinis de plus en plus chevrotants,
affolés, de plus en plus éperdus, de plus en plus chauves, de plus en
plus bègues. Ah ! Nous avons été soignés ! fignolés… Ah ! Nous
fûmes joyeusement lancés dès les premiers siècles dans la belle
carrière enculière des abnégations ! soumissions ! repliements !
holocaustes ! détachements ! docilités sublimes ! châtiments
!châtiments ! abélardises ! joies sacrificielles ! massacres expiatoires
! Ah ! Nous avons été gâtés dès nos origines pour la pénitence ! la
rage des pénitences ! Masochistes attendris pour tous aveux chrétiens !
Nous avons de qui tenir ! La joue ! deux joues ! Trente-six joues ! Tout
le buffet ! Trente-six mille chandelles ! Vessies ! Vessies !Toutes les
étoiles du ciel ne sont que les lanternes du Temple de notre connerie.

545
La foi ! La foi ! Quelle foi de la merde ! Nous avons de qui tenir pour
l’hébétude crédule ! Quel dressage ! La frénésie de souffrir ! Les
descendants carolingiens n’ont su tout de suite comment dégénérer,
crouler, renoncer davantage, s’émasculer encore un peu mieux, ramper
encore un peu plus grotesquement sous tous les bénitiers du Pape, se
rendre [247] encore un peu plus dégueulasses par nouvelles
renonciations, macérations bêlantes. Le plus éhonté brelan
dechristianeux enfifrés qui soit jamais tombé sous la férule des
youtres. Quand je dis les youtrescomprenez les évêques aussi, c’est
pareil. Tout un empire à genoux ! Quel beurre ! Suppliant ! Implorant
les absolutions ! Tout un empire de confesseux ! De l’empereur au
dernier des serfs ! Tous à genoux ! Ah ! la savoureuse pharamineuse
chariboterie ! Toute la horde aryenne en esclavage volontaire ! Le
Masochisme fanatique pour tous ! La religion christianique ? La
judéo-talmudo-communiste ? Un gang ! Les Apôtres ? TousJuifs ! Tous
gangsters ! Le premier rang ? L’Église ! La première racket ? Le
premier commissariat du peuple ? L’Église ! Pierre ? Un Al Capone
du Cantique ! Un Trotzky pour moujiks romains ! L’Évangile ? Un code
de racket… L’Église catholique ? Un arnaquage auxbonnes paroles
consolantes, la plus splendide des rackets qui ait jamais été montée en
n’importe quelle époque pour l’embéroutage des Aryens. On ne fera
jamais mieux ! Depuis Sésostris c’est le grand jeu ! C’est le nougat
miraculeux ! Toujours les Goyes qui sont marrons ! À tous les coups !
à tous les détours ! Des Catacombes en Tartarie ! De Babylone chez
Citroën ! De Catalogne à Chicago ! Immanquable ! Le Goye chocolat
partout ! Àgenoux ! La nouvelle variété du genre, le stratagème
“communiste”, c’est de “l’à genoux” aussi pour tout le monde, bien
sûr, forcément, mais ça vaudra jamais l’autre, l’évangélique ! Ça sera
jamais si fameux ! Si assuré, si peinard ! Y a plein de “paillons” dans
le communisme, des statistiques qui empoisonnent, des mirages de
jambonneaux qu’il faut toujours dissiper. Ça sera jamais aussi
splendide comme fonctionnement, comme rapport. L’autre, la

546
“Légende catholique” ça se déroulait dans les nuages, jamais de
contrôle ! jamais de risques ! Aucun frais ! Tout en rêves ! Ce qui tue
le juif dans le communisme, c’est que l’incrédule peut y aller voir, se
rendre compte, en Russie, et revenir dire que c’est pas vrai !... Que
rien du Paradis [248] n’existe… Que les jambons tombent pas du ciel.
Ça fait mal. Christianisme, foi liquéfiante pour éternels agenouillés
transis, prostrés terrifiés, angoisseux empaffés, voués, offerts,
évertués à toutes lespriaperies juives, à toutes les foutriqueries
judaïques, goulus de tous les foutres, de toutes les ruées d’Abyssins,
les miches toujours en bataille, toujours en souffrance ! Résignation !
Lareligion des Soumis ! La croyance faite pot ! Pénitence ! Aveux !
Tendres aveux ! Confidences ! Re-Pénitence ! Macérations !
Abnégations ! Plus d’épreuves ! Sacrées ! Tortures ! Bénies !
Adoration des chères souffrances ! Pleurnichons ! Bas les frocs !
Encore plus de contrition ! Déchirements ! Désolation ! Méticulisation
de l’Indignité souffreteuse ! Purgatoire ! Purgations ! Vaticinations
confessières ! Douleurs ! Douleurs ! Plus de douleurs ! Flagellations !
Crucifix ! Encore ! Remords éternels ! Larmes ! Larmes ! Deuils !
Mortifications laminantes ! Agoniques ! Merci ! Amen ! Amen !
Quelle mirifique aubaine pour le juif que cette planète surpeuplée
d’esclaves éperdument contrits, auto-analyseurs introspecteurs
farfouilleur submergés exorbités pour des fantômes en pines de
mouches à longueur de cauchemar terrestre. Quelle manne mille fois
plus juteuse,délectable, profitable, régalante, que les pauvres sucs
candis du Désert d’Horeb ! Cette mirobolante incroyable pullulation
des serfs aryens fanatiques en ratiocinages dénigrants ! tout étouffés !
abrutis de haines mutuelles, fébrilement, farouchement ragoteux,
scrupuleux de toutes conneries décervelantes, toujours passionnément
fiers de se faire mieux englander, saloper toujours davantage par leurs
satrapes juifs, plus cruellement si possible, sefaire éventrer de bas en
haut pour la jubilance, l’irradiance du Moloch crépu. Jamais assez !
Jamais trop ! Voilà le miracle ! Peut-il exiger davantage de la Terre et

547
du Ciel le juif ? Dieu-Juif partout ! [249] Les Aryens sont
immédiatement mordus pour tout ce qui peut les avilir, les asservir
davantage, les dégueulasser un peu plus. Ils se feront mettre en
charpies pour n’importe quel youtre, encore un peu plus crapule, plus
charlatan que les autres… Pierre, Marx, Trotzky, Roosevelt, etc…
Constipés en tout, bouchés de partout les Aryens, sauf pour la
ravagière bite du juif, toujours admirablement aspirée, sucée,
folichonnée, réchauffée, régalée, réjouite adorablement. C’est plus de
la rage, c’est de la communion du fondement. La connivence judéo-
chrétienne, prélude à la grande curée judéo-maçonnique a toute son
origine dans le traité de Verdun (843). Le Traité de Dépiautage, de
Démembrement. L’Empirecarolingien tronçonné. Sabotage de
l’Empire, découpage de l’Empire en trois lopins idiots : France-
Allemagne-Italie. Sabotage de l’Europe. Fagotage de l’Europe en
cinquante frontières absurdes. Création de l’Europe impossible.
Création de l’éternel conflit franco-germanique, de l’éternelle
boucherie franco-gemanique, de l’inépuisable tuerie d’Aryens français
contre Aryens allemands. L’Apocalypse en famille, pour la plus
grande prospérité, gloire, dévergonderie, rigolade, bacchanale
d’Israël.
Le gouvernement du Reich a inauguré hier le canal Rhin-Danube
commencé par Charlemagne. Les Journaux, 31 octobre 1938. Caltez
avec vos parchemins ! Arrière ! Troubadours ! Luth ! Sornettes ! Oh !
Là ! Là ! Pirette ! Néfaste ! Au musée ! La honte ! L’attirail ! Pauvre
peau de lapin ! Fripe ! Défroque ! Cervelle romancière ! Entendez-
vous l’Ostrogoth ! 843 ! Pourquoi pas Mathusalem ! C’est à se la
dévorer vivante ! ! Quel bouffon ! Pouffons ! Il est trop drôle ! En
vérité ! Ferdinand Luminal ! Scandale ! Vendu ! Le vampire d’Aix-la-
Chapelle ! Douche ! Douche ! Charlemagne ! Oh ! Oh ! Oh ! Il est
impayable ! Véritablement ! Aspersion ! Immersion !... C’est curieux,
moi, je ris pas du tout… Je la trouve crépitante, embrasante
d’actualité mapetite histoire du Débonnaire. C’est le Tour de France,

548
moi, qui me fait chier, avec ses étapes en mélos, ses
apérosdithyrambiques. Je le trouve morne, ampoulé, rampant le Tour,
poudreux, fadasse, archaïque, à côté des vicissitudes du Traité de
Verdun 843. C’est pas de la réclame, c’est sincère. Il mepossède, moi,
âme et substance, le Traité de Verdun 843. Je suis pas seul d’ailleurs,
vous mêmes qui gloussez, petits marles espiègles, vous en crèverez
bientôt du Traité de Verdun 843. Il a pas fini de vous ébahir, de vous
éblouir le Traité de Verdun 843. Vous en baverez des grenades par
extraordinaire émotion. C’est autre chose que les Rois de la Jante !
que les [251] duels Byrrh, Suze, Bartali, Pernod, dans tous les cols de
la Faucille ! Ah ! Pardon ! jamais rien ne vous fut offert aux
“Actualités”, de plus merveilleusement actuel que les fastes du Traité
de Verdun 843. C’est Paris-Soir qui nous excède avec ses rabâcheux
topos, ses vieilleries d’y a deux heures qui pèsent déjà soixante
siècles, les petits détritus de la veille servis pomponnés, judaïques,
foisonnants, d’éloquence merdeuse. C’est pas l’écran, c’est pas vos
canards vendus qui vont vous mettre à la page. Personne ne vous
parlera jamais du Traité de Verdun 843, de nos maudites origines.
C’est sûrement pasl’Humanité qui va se mettre à table, Gabriel Péri
juif de service, ni la radio, juif de serviceBen Azet, ni la synagogue
Populaire, ni le Gallus-Latzarus, ni le reste de la presse
française,composite de larbins aux ordres des Grads-Prêtres Bollack-
Stern-Havas les Juifs aux sources des Nouvelles ! C’est pas Romier,
c’est pas Mauriac, c’est pas Buré, etc… tous hommes de la
conjuration, sous-juifs synthétiques. Ça ferait pourtant des beaux
chapitres pour leur “Allemagne, bête enragée, nation de Proie” et leur
“Conscience Universelle”… Ils nous expliqueraient bien des choses
chemin faisant… Ils nous amuseraient certainement… Ils nous
émouveraient [sic] peut-être… La catastrophe de Verdun 843, c’est la
catastrophe permanente, elle outrepasse toutes les autres, question de
sensation, par la violence spectaculaire… Ils en rempliraient les
journaux s’ils voulaient rien qu’avec qu’elle, en photos-montages

549
gigantesques, en panoramas hallucinants. On verrait tous les Aryens
éclater, tantôt sous les tanks, tantôt sous les barricades, sous les
charges de cavalerie, sous les hoplites, sous les marmites de poix
bouillante, sous les barbacanes, ça dépendrait des époques, du genre
de la croisade en cours. On verrait comme ça toute l’histoire, notre
Histoire d’Aryens, en gros plans fondus charniers. Toujours, toujours
y en aurait d’autres des cocus à massacrer, toujours d’autres… Pas
besoin de tous ces petits crimes de la première page, ça serait plus
qu’un vaste abattoir d’un bout à l’autre du cancan. Du vrai journal
pour le peuple, dans le peuple, fait avec le peuple.
Nous sommes séparés de l’Allemagne depuis 1 100 ans ; 1 100 ans de
merde, de conneries furieuses, 1 100 ans de mensonges sans arrêt, de
trémolos ignobles, de palliatifs vaseux, de rémissions louches, de
revanches toujours plus infectes, de solutions pourries. Nous n’en
sortons pas. Nous sommes les enfants d’un cauchemar, d’un monstre
dont tout le sang nous dégouline plein la gueule et plein les yeux. Nous
ne parlons plus que de sang, dans le sang. Nous ne voyons plus que du
sang. Depuis 1 100 ans, veaux traqués, nous ne faisons que chavirer
d’un abattoir dans un autre, d’un charnier dans un autre, toujours plus
accablés, plus soumis, plus saignants. Il règne sur toute cette Europe
un sale fatalisme de boucherie, une dévotion très prostrée devant
toutes les tueries possibles, infiniment répugnante, à en dégoûter Dieu
le Père, s’il n’était de par lui-même Jean Foutre si dégueulasse. Plus
de 1 100 ans d’éventreries bafouilleuses, de balivernes
apocalyptiques, de calembredaines massacrières. Ça suffit pas ?Ça
fait peut-être tout de même le compte ? Le poids comme rançon ?
Comme pénitence d’un foutu calamiteux parchemin confesseux. D’un
Traité de honte et de scrupules débilogènes ? Comme expiation des
conneries d’une clique d’empédéreux christianeux carolingiens !
Merde ! [253] C’est un véritable enfer comme dommages et intérêts !
Rideau ! N’est-ce point le moment qu’on s’en torche du Traité de 843
? L’avons-nous suffisammentfumée l’Europe de nos barbaques

550
françaises et allemandes, depuis 1 100 ans ? Pour les bénéfices
judaïques ? On va faire les comptes ! Et surtout depuis quatre siècles
pour la sorcière britannique, la Sarah-la-Marmelade de son yite !
après on causera ! Jusqu’à preuve du contraire, c’est une ordure Miss
Marmelade, l’atroce Angliche, pas fréquentable, bel et bien maquée,
reluisante, avec le plus jeton des doubleurs. C’est même unehonte
qu’on lui cause à cette bourrique fourreuse de youtres. Pas des paroles
qu’on lui devrait ! rien que des glaves ! Et plein la fiole ! Que ça lui
dégouline partout ! Plein l’arrogance ! Pour cent mille livres de bien
gluants, à chaque fois qu’elle l’ouvrirait ! Voilà du régime pour sa
poire ! C’est une donneuse ! Roule the wouèves ! Roule-the-Merde !
L’Albion roule the ouaives de charognes ! Saloperie ! Sarah
Marmelade, la donneuse d’Europe !
De Profundis. Tout le pognon des Français, si paysans, si regardants,
il est plus du tout dans leurs poches, il est passé dans les fouilles
juives, dans les caves de la Cité. Il a suffi d’un bon petit siècle de
triomphale démocratie, de maçonnerie prestigieuse pour accomplir ce
miracle, qu’à petit flouze il pousse des ailes, qu’il revienne plus du
tout par ici. Question de places, d’emplois, de petites fonctions, de
grosses prébendes dans l’industrie, l’artisanat, la presse, les Arts, la
médecine, c’est exactement du kif. Y en a plus que pour les Juifs ! Et
puis dans les Trusts de même, les fameux trusts vampiriques, dont on
arrête pas de nous causer (les deux cents familles…) Il a suffi d’un
siècle de Loges pour que tout ça passe aux yites. Les indigènes n’ont
plus rien. Ils sont strictement dépouillés, repassés. Le miracle est
accompli. Ils ont plus qu’une chose à faire pour se rendre plus utiles
encore, c’est s’en aller crever aux guerres, pour défendre l’or de leurs
patrons, de leurs youtres, de leurs dieux. À quoi ils serviraient sans ça
? Je vous le demande ? Toutes les viandes françaises indigènes seront
demain hachées, grésillées, farcies “petits éclats”, menues grenailles,
fondues, revenues “estouffades”, servies chaudes au gaz, sur les
champs de bataille des cinq fronts. Ça leur fera faire des Pâques

551
splendides à ces zigotos d’Aryens ! À ces petits émancipateurs !
Prêchez ! Prêchez, [255] mes petits frères ! l’émancipation par les
Bases ! Vous allez gagner ! Vousallez tous être régalés dans la
Croisade antifasciste ! Personne ne sera oublié dans la distribution
des prix. Y en aura pour tous ! Vous avez une chance inouïe ! Ma
parole ! Récitez votre “Pater” ! Vos “Dies Irae” ! mot à mot ! Vos
propres faire-parts ! Vos “Ave” ! Gâtés ! Pas besoin de retenir vos
créneaux ! Vos caveaux ! Tout est prévu ! Organisé ! Au kilo ! Chaque
offensive ça pèse tant de viandes ! Tant par fringale expiatrice ! Tant
par service rédempteur ! Bien dans vos natures ! Allez-y ! Poitraillez
Mordieu ! C’est des vraiscadeaux qui vous tombent du ciel ! Des
trépas pareils ! Pour des causes si illuminantes, si pharamineusement
humaines ! Des agonies pleines de fusées, des vraies féeries ! Des
comaséblouissants ! C’est pas banal ! C’est même suprême ! Tout
seuls comment que vousfiniriez ?... Hein ?... Je vous le demande ? De
morts naturelles, sans doute… banales… Desagonies de vieillards
comme ça… dans des lits ?... lamentablement… Pouah ! Allons !
Deshésitations ? Une offensive qui piétine c’est de la barbaque qui
tourne jaune, qui ramollit au péril. Tant de tonnes de plus ! fraîches,
c’est gagné ! Le moment critique ! Dare-dare ! Les États-Majorssont
guillerets, ne demandent qu’à vous élancer dans les attractions… Et
puis d’abord, écoutez-moi, si vraiment ça vous lancine, que vous
trouvez que ça traîne de trop, que vous pouvez plus vous retenir
d’impatience, vous pouvez toujours rejoindre, sans délai, le Marquis
Marty d’Albacete au front gouvernemental. Il a du travail à la main.
C’est un vrai père pour les chômeurs le Marquis d’Albacete, lui si
mutin de la Mer Noire, si fusilleur en Castille, sifoireux aux gerbes à
Toulon mais toujours remarquez-le bien, le Marquis Marty
d’Albacete, toujours de l’excellent côté du Conseil de Guerre. C’est à
ça qu’on reconnaît la classe, la valeur de l’homme.
Lorsqu’elle sera terminée la prochaine Croisade, Dieu sait comme !
Le Juif pourra sevanter de nous avoir tous possédés jusqu’au dernier

552
millésime de notre croulant fifrelin, jusqu’à l’ultime grelottante goutte
de la suprême hémorragie. Tant pis ! Tant mieux ! Le plus tôt sera le
mieux ! Le pire serait encore qu’on vous ressuscite dans une telle
horde de férus infects furieux cocus, trépignants pour tous abattoirs,
irrésistibles d’être égorgés, inassouvibles aux sacrifices. Les États
Aryens : Parcs à bestiaux pour tueries juives. Batailles rituelles pour
équarisseurs, beuglements, charrois en tous genres, phénomènes
sociaux divers, traite desvaches pendant les entractes. Vous avez
l’Europe telle quelle depuis l’année 843, l’année du partage, du
démembrement. Ça n’a pas cessé le grand sport depuis ce moment, et
c’est pas fini, et ça continue. Comprenez-moi bien.
Mais alors, dites donc Ferdinand, vous allez pas terminer ce genre
prétentieux ? Ces effets captieux ? Ces paradoxes imprécatoires ? Ce
phrasouillis vétilleux ? Où que vous partez en zigzag ? Vous allez pas
aboutir ? Abrégez un peu vos facondes ? Venez au fait ! Que voulez-
vous ? Moi, je veux qu’on fasse une alliance avec l’Allemagne et tout
de suite, et pas une petite alliance, précaire, pour rire, fragile,
palliative ! quelque pis aller ! Pas du tout ! Mais non ! Mais non !...
Une vraie alliance, solide, colossale, à chaux et à sable ! À la vie ! À
la mort !Voilà comme je cause ! Je suis pas en train de cacher mes
préférences, mes sentiments. Je trouve que sans cette alliance on est
rétamés, on est morts, que c’est la seule solution. On est tous les deux
des peuples pauvres, mal dotés en matières premières, riches qu’en
courage batailleur. Séparés, hostiles, on ne fait que s’assassiner.
Séparés, hostiles, côte à côte, on sera toujours misérables, toujours les
esclaves des bourriques, des provocateurs maçons, les soldats des
Juifs, les bestiaux des Juifs. Ensemble on commandera l’Europe. Ça
vaut bien la peine qu’on essaye. On filera une telle trouille aux Yites
qu’ils s’évaporeront de la planète. Même pas besoin de les [258]
toucher, on les flambera juste un petit peu… le bout des arpions… On
se réveillera comme d’un cauchemar. Ils seront partis !... pour toujours
!... On filera Londres en quarantaine, au garde à vous. Ça pourra se

553
faire immédiatement. C’est que des haines artificielles qui existent
entre nous et les Boches, ourdies, ranimées, entretenues, propagées
par les Traités et les Loges, les journaux, les radios, à la solde du Juif.
Ça peut s’arranger en 48 heures. Rien d’irrémédiable. Il faut de la
haine aux hommes pour vivre, soit ! c’est indispensable, c’est évident,
c’est leur nature. Ils n’ont qu’à l’avoir pour les Juifs, cette haine, pas
pour les Allemands. Ça serait une haine normale, salvatrice,
défensive, providentielle, comme contre une vérole ravageante, ou les
envahissements de la peste, les rats colporteurs de morbus. Ça
voudrait dire quelque chose. La haine contre les Allemands, c’est une
haine contre nature. C’est une inversion. C’est notre poison, et mortel.
On nous l’injecte tous les jours, à doses de plus en plus tragiques.
La France n’est latine que par hasard, par raccroc, par défaites, en
réalité elle est celte,germanique pour les trois-quarts. Le latinisme
plaît beaucoup aux méridionaux francs-maçons. Le latinisme c’est tout
près de la Grèce. La Grèce c’est déjà de l’Orient. L’Orient c’est
enplein de la Loge. La Loge c’est déjà du Juif. Le Juif c’est déjà du
nègre. Ainsi soit-il. La bougnoulisation du blanc par persuasion latine,
par promiscuités maçonniques. La France est aryenne, pas du tout
juive, pas du tout nègre. La partie solide de la France, l’anti-
discoureuse, a toujours été la partie celte et germanique. La partie qui
se fait tuer, la partie qui produit, la partie qui travaille, la partie qui
paye, est celte et germanique. Dix départements du Nord payent autant
d’impôts que tout le reste de la France. Les fusiliers bretons ont eu
autant [259] de tués (1 380) en une seule journée à Dixmude que tous
les Juifs de France pendant toute la guerre. La partie non celtique en
France, cause et pontifie. Elle donne au pays ses Ministres, ses
Vénérables, ses Congressistes hyper-sonores. C’est la partie
vinasseuse de la République, la méridionale, profiteuse, resquilleuse,
politique, éloquente, creuse. Il n’existe aucune haine fondamentale,
irrémédiable entre Français et Allemands. Ce qui existe c’est une
machination permanente, implacable, judéo-britannique, pour

554
empêcher à toute force que l’Europe se reforme d’un seul bloc, d’un
seul tenant franco-allemand comme avant 843. Tout le génie de la
Judéo-Britannie consiste à nous mener d’un conflit vers un autre, d’un
carnage dans un autre, étripades dont nous sortons régulièrement,
toujours, en effroyable condition, Français et Allemands, saignés à
blanc, entièrement à la merci des Juifs de la Cité. L’équilibre
européen sous la tyrannie anglaise n’est qu’un infini massacre, à
répétitions, franco-allemand. Les bêtes du continent doivent toujours
être pour la satisfaction anglaise, plus ou moinsvidées, sonnées,
incapables de s’arracher au joug britannique… Une Europe toujours
délirante, brûlante, toujours au bord du coma, voici la force de
l’Angleterre. Le conflit franco-allemand est la condition même,
l’industrie suprême de l’Angleterre. C’est de la prospérité anglaise
toute cuite. Le conflit franco-allemand repousse rituellement de ses
cendres. C’est du Phénix. Elle a pas besoin de se cailler l’Angleterre.
Chaque génération franco-allemande repique au massacre dare-dare,
toujours plus conne, plus cocue, plus combustible, toujours encore
plus impatiente de se faire roustir, anéantir dans les embrasements
cataclysmiques juifs.
Il me semble que c’est assez net. Je suis pas très partisan des allusions
voilées, des demi-teintes. Il faut tout dire ou bien se taire. Union
franco-allemande. Alliance franco-allemande. Armée franco-
allemande. C’est l’armée qui fait les alliances, les alliances solides.
Sans armée franco-allemande lesaccords demeurent platoniques,
académiques, versatiles, velléitaires… Assez d’abattoirs ! Une armée
franco-allemande d’abord ! Le reste viendra tout seul. L’Italie,
l’Espagne par-dessus le marché, tout naturellement, rejoindront la
Confédération. Confédération des États Aryens d’Europe. Pouvoir
exécutif : L’armée franco-allemande. Une alliance franco-allemande à
la vie, à la mort. Alors ! et seulement alors, ça sera enfin terminé la
plaisanterie judaïque millénaire,l’inépuisable croisade humanitaire,
démocratique, l’incessante, l’infatigable, boucherie dite libératrice,

555
humanisatrice, salvatrice, rédemptrice. Le Rhin, fosse commune. Ce
sera le glas de l’empire britannique, et ce sera pain béni, de la
Tyrannie britannique, l’écroulement de l’Empire ! Tant mieux ! Nom
de Dieu tant mieux ! La fin du cauchemar. [261] Tous nos malheurs
viennent de Londres, de la Judéo-Britannie. Tout seuls Français, et
même alliés aux Italiens, nous demeurons ce que nous sommes, les
esclaves de l’Angleterre, les enchaînés aux comptoirs britanniques.
Alliés aux Allemands c’est autre chose. On file en l’air enfin nos
chaînes. L’Angleterre on la déculotte, on la fixe une bonne fois pour
toutes. Nous sommes les maîtres de l’Europe. Nous sommes les
maîtres de notre destin. Ce qui, soit dit en passant, ne nous est encore
jamais arrivé. L’alliance franco-allemande, c’est la puissance judéo-
britannique réduite à zéro. Le fond même du problème atteint, enfin.
La Solution. Une seule force anti-juive en ce monde, une seule force
pacifique réelle : L’armée franco-allemande. Tout le reste n’est que
fariboles, babillages, diversions, entourloupes de Juifs. L’armée
franco-allemande, quatre cents divisions d’infanterie parfaitement
dérouilleuse, résolues. Qui dit mieux ? Quoi bronche ? rechigne ?
rebiffe ? récalcitre ? Travaille du sourcil ? Ergote ? Récrimine ?
S’oppose ? Relève le gant ?On attend. Que se déclarent les fortes
têtes, les grognons, les intraitables… les petits méchants…
Monsieur le Maréchal Pétain, ce n’est pas aux deux quarterons de
quadragénaires artérieux combattants, fléchis, perclus, éclopés
rhumatoïdes, émergés par miracle de nos sempiternels charniers
franco-allemands qu’il faut maintenant stentoriser vos trop
bouleversants “garde à vous” ! Mais non ! Mais non ! Monsieur le
Maréchal ! Quart à gauche ! C’est de l’autre côté ! Ce sont les Juifs de
la Cité ! Les Puissants de Londres ! Les démoniaques démocrates
de“l’Intelligence” qu’il faut figer dans la trouille ! Maldonne
Monsieur le Maréchal ! Vous faites erreur, Monsieur le Maréchal !
L’ennemi est au Nord ! Ce n’est pas Berlin ! C’est Londres ! La Cité !
Les casemates-tout-en-or ! La Banque d’Angleterre avec ses laquais

556
“framboise” ! Voilà l’ennemi héréditaire ! Je connais bien les abords,
Monsieur le Maréchal !Je m’offre à vous éclairer, à vous précéder, si
vous me faites l’honneur… Je connais les meilleurs passages… Vous
avez peut-être un peu peur, Monsieur le Maréchal ? Vous redoutez les
aventures ?... Ah ! Je ne vous vois pas très mordant !... Il vous manque
du monde, Monsieur le Maréchal ! Il vous manque de vrais effectifs !
Il vous manque le prin-[263]cipal ! Les 400 parfaites divisions
d’infanterie franco-allemandes. Bien sûr ! Bien sûr !... Carence fatale
!... Irréparable !... Rien à faire ! Tout est perdu ! Horriblement !
Aucune chance ! C’était pourtant la seule victoire qui pouvait nous
intéresser, le sac de la Banque d’Angleterre et des Juifs de Londres,
Monsieur le Maréchal ! Notre suprême recours !... Les autres victoires
on s’en fout !... Elles peuvent intéresser personne, que les Juifs. C’est
des victoires pour les Juifs, jamais que pour les Juifs, de carnages
d’Aryens sans malice, des boucheries de plus en plus lourdes pour
Aryens de plus en plus cons. Que c’est même pas la peine du tout de
leur expliquer rien du tout aux Aryens. « N’importe quoi et vinasse. »
C’est devenu le Credo suprême des Aryens de France. C’est même ça
qu’est superbe chez eux. C’est leur sublimité même, leur confiance
faite masse, leur confiance faite mort.
Dites donc alors et l’absorption ? Vous en faites rien ? Luberlu ? Vous
y songez pas, belle figure ? Si jamais l’on se rapproche, mais c’est
réglé ! Mais c’est tout net ! Ils nous absorbent ! Mais c’est
l’abomination ! C’est la flétrissure infernale ! Absorbés tout vifs,
comme ça, par les boches ! Vous y pensez pas !... Mais vous en crevez
pas de honte ? à l’expectative ? Proférer aux quatre vents des parjures
pareils ! Vraiment des paroles de vrai fou ! Dégénérésadique idiot !
C’est un monde ! Une alliance ? Voyez-vous ça ? Damnation ! Si l’on
se rapproche… Mais ils nous absorbent ! C’est tout cuit ! Ah ! On
aimerait mieux tout de suite périr de trois ou quatre mille morts, en
très terrifiques batailles, avec des mouvements de menton splendides,
être éventrés à qui mieux-mieux, que de survivre comme ça sous

557
lesboches, ignoblement, que de subir leur absorption ! Tout crus !
Mais c’est impossible ! Et douze siècles d’Histoire héroïque ? qu’est-
ce que vous en faites ? Rien ? La France pépinière de héros ? Ventre-
Dieu ! Engluée ! Absorbée ! Asservie ! Engloutie ! Alliée ! Pouah !
Vous y pensez pas Obscène ! — Pardon ! Pardon ! Ventre-Dieu ! Mais
absorbés, asservis, englués, nous pouvons pas l’être davantage que
nous le sommes à présent, sous Bloch, sous Blum, sous Daladier,
sousRothschild, éperdument… [265] Envahis, dépouillés, rançonnés,
ravagés, évincés, pourris, ridiculisés, ensoldatés, bougnoulisés, nous
ne pourrons jamais l’être davantage qu’en ces beaux jours de 38… Ce
franc pays pour tout dire, sans aucune exagération, n’est plus qu’une
très basse colonied’exploitation juive, une sous-Palestine, encore
beaucoup plus dégradée. Pour tout droit, pour toute liberté que nous
demeure-t-il, indigènes ? Le droit (et précaire) de nous échiner sous le
Juif, pour les Juifs, dans les plus rebutants emplois, ceux qui les
fatiguent, dont ils ne veulent pas, qui esquintent l’homme et payent
infime, et puis de crever pour les Juifs, encore, dans les guerres qu’ils
nous aménagent. Et puis c’est marre, et puis c’est tout. Voilà le bilan
national. La révolte nous sied comme un gant ! Trésor de rigolade !
Nous qui sommes hypothéqués, trafiqués, survendus jusqu’aux fibres,
par tous les Juifs de l’univers ! C’est à périr la bite en bouche de
convulsions judicoles d’ouïr des salades aussi sorcières ! Il nous va
bien d’être offusqués ! Nous ne possédons rien en propre, plus rien,
pas même une chanson, à présenttoutes juives.
Possédés ? Absorbés ? Nous ne le serons jamais plus, et plus
honteusement qu’aujourd’hui. En bref, la question qui se pose est
celle-ci, elle est tout simple : Resterons-nous esclavesdes Juifs, ou
redeviendrons-nous germaniques ? À choisir. Qu’avons-nous à perdre
dans une alliance franco-allemande ? Les Juifs. C’est une catastrophe
qui se supporte. On se console. Et puis nous avons de bons exemples,
parfaitement éprouvés, valables, de mariages franco-allemands. Nous
l’a-t-on assez prônée l’édifiante Confédération Suisse ? Qu’est-ce

558
qu’on attend pour essayer ?Je n’ai jamais entendu dire que les cantons
de Zurich opprimaient ceux du Tessin, que les Genévois se faisaient
brimer, dépouiller par les gens de Bâle. Jamais.
La France, chef-lieu le Vésinet. Mais les Juifs perdent pas leur temps.
Ils vous doublent déjà de plus belle auprès des Allemands, des
Anglais, des Italiens, depuis l’affaire de Munich. Ils vous donnent
pendant que vous bavez, que vous installez encore, que vous posez aux
“terreurs”. Cocorico ! Vous terrifiez plus rien du tout. Le sol
s’effondre, vous crânouillez à droite, à gauche. L’Europe se forme
contre vous. Vous en savez rien. C’est vous maintenant le prochain
“tirage”. Bientôt ça sera plus la question de savoir quels seront vos
alliés. Y a plus d’alliés pour les grotesques. Ça sera la question de
savoir comment se débiteront vos provinces, qui va se taper la
Franche-Comté, s’annexer la Normandie, repopuler l’Aquitaine,
s’adjoindre la Corse et Marseille, défranciser l’Algérie. C’est tout.
Causez toujours.
Y a pas besoin de se frapper. La Roue tourne. Elle en écrasera, sûr,
encore, des hommes et des hommes. Des millions et puis des millions.
Ceux-ci, ceux-là et puis bien d’autres, ça n’enfinira jamais. Ils
fonceront toujours aux tueries, par torrents de viandes somnambules,
aux charniers, de plus en plus colossaux, plantureux. Y a pas de raison
que ça se termine. C’est leur nature. Y a pas besoin de les exciter. Ils
se précipitent. Personne peut jamais les retenir. Ils parlent que de
leurs “avantages”, ils en comprennent pas le premier mot. Ils veulent
rien apprendre du tout. Ils sont fainéants d’âme et de tête. Les
événements s’accompliront. Ils iront se faire écrabouiller par races
entières, par continents. Ainsi de suite.Puisqu’ils veulent rien
comprendre, puisqu’ils veulent rien apprendre, puisqu’ils veulent
rabâcher toujours, toujours les mêmes conneries, très bien ! Très bien
! Ils seront gâtés ! Ils passeront l’examen quand même ! à la grande
kermesse des Têtus ! C’est un monde ! d’unefaçon toute fantastique,
par prodigieux écartèlements, feux grégeois munificents,flamboyantes

559
enrageantes mitrailleries, très extravagantes fournaises, gigantesques
bengalades, pyrogénies hallucinantes. L’École mirifique ! Tout le
monde sera reçu.
Nous sommes au siècle de la suffisance. Il convient de nous prononcer
très fatuitement. Je vais couper les ailes d’un canard. Il volera quand
même. De tous les côtés l’on m’annonce que j’ai touché des sommes
formidables d’Hitler. C’est le canard classique, si j’ose dire. Je m’en
fous énormément que l’on m’accuse des pires horreurs. J’ai
l’habitude.C’est la bêtise de la supposition qui me blesse. Je me sens
tout déprécié. Vous êtes trop cons,suppositeurs, pour inventer autre
chose ? Réfléchissez un petit peu que je gagne avec mes livres, mes
romans, tout simplement dix fois plus d’argent qu’il ne m’en faut pour
vivre. Je connais le monde trop bien, ses façons, je l’ai pratiqué trop
longtemps pour ne pas être mithridatisé en long et en large, contre les
plus minimes, les plus furtives illusions, les plus fugitives faiblesses.
Renoncez. Rien. Aucune prise. J’ai mis de côté un petit paquesson
pour les jours périlleux. J’ai planqué suffisamment pour n’avoir plus
jamais besoin, devrais-je vivre encore cent ans, des secours de
personne. Peau de vache absolue – Est-ce que je suis renseigné sur les
conditions humaines ? – Pendant 35 ans j’ai travaillé à la tâche,
bouclant ma lourde pour ne pas être viré de partout. À présent, c’est
fini, bien fini, je l’ouvre [269] comme je veux, où je veux, ma grande
gueule, quand je veux. Ne vous cassez pas le haricot. Ce que j’écris,
je le pense, tout seul, et nul ne me paye pour le penser, ne me stimule.
Personne, ou presque personne ne peut se vanter d’en faire autant, de
se payer ce luxe. Moi je peux. C’est mon luxe. Mon seul luxe. Et ce
n’est pas terminé ! Je n’ai pas fini de travailler. Ma mère, à 71 ans,
insiste encore pour ne dépendre de personne. Elle continue à
travailler, elle gagne sa vie. Je suis pareil. Je ferai de même. Pas de
fainéants dans la famille. À 71 ans j’emmerderai encore les Juifs, et
les maçons, et les éditeurs, et Hitler par dessus le marché, s’il me
provoque. Qu’on se le dise. Je dois être, je crois bien, l’homme le

560
moins achetable du monde. Orgueilleux comme trente-six paons je ne
traverserais pas la rue pour ramasser un million à la traîne dans le
ruisseau d’en face. Voilà Ferdinand, au poil. Il faudra le tuer. Je
nevois pas d’autre moyen. Le malheur, c’est que les gens vous jugent
toujours d’après leurs propres tendances, et qu’ils sont presque tous à
vendre, n’importe quel jour, par tous les temps.
Même les plus riches, les plus superbes. Ils arrêtent pas de s’offrir. En
fait, leur vie n’est qu’un putanat perpétuel plus ou moins chichiteux,
somptueux, prétentieux. Et puis je vais vous dire encore une bonne
chose. Les véritables fructueuses affaires se font à gauche, pas à
droite. C’est même curieux, à ce propos, l’Italie, l’Allemagne, voilà
les deux seuls pays qui m’envoyent jamais un croc pour mes
traductions. Ils traduisent et puis c’est marre. Croyez-vous que ma
petite plume ne vaille rien pour les acheteurs du Kremlin, de l’I.S., de
la Banque d’Angleterre, ceux-là mêmes qui couvrent constamment
d’or les pires tocards ?Et c’est tellement plus facile, plus opulent, plus
licite d’en croquer du côté maçonnique !Tous les honneurs ! [270] Je
suis assez bien renseigné. Pensez-vous, à tout prendre, que même en
France il meserait très ardu de faire tomber un million par mois dans
une petite caisse quelconque ? Sous un prétexte ou sous un autre ?
Réfléchissez. Cessez de me juger d’après vous-mêmes, à votre
mesure. Enfin pour terminer, si la question vous tracasse, malgré
toutes mes explications, que ça vous empêche de dormir, vous obsède,
venez donc m’interroger, personnellement, bien en face, carrément,
l’un de ces jours. Ne vous touchez plus dans les coins.
DÉJÀ…
L’influence directe du juif était si puissante à la cour de Louis le
Débonnaire que l’évêque de Lyon, saint Agobard, y fut traité avec le
plus grossier mépris quand il alla présenter à l’Empereur ses justes
doléances contre Israël. Lorsqu’il déclara au Souverain que ses
fonctionnaires, à Lyon, étaient aussi terribles pour les chrétiens que
doux pour les juifs, ce fut dans cette cour judaïsée un scandaleux tollé

561
contre le grand Évêque.
Louis DASTÉ
les Sociétés secrètes et les Juifs.

DERNIÈRES NOUVELLES

l’Humanité du 5 novembre 1938. « Hier a été inauguré le dispensaire


du Syndicat des Métaux de la région parisienne… Plus que jamais
cette organisation mérite le titre que notre journal naguère lui décerna
: Le plusbeau Syndicat de France… Au cours du vin d’honneur qui
suivit la visite prirent la parole lesdocteurs Kalmanovitch, Oppman,
Rouquès, Lecain, Bli, etc… (tous juifs), les principaux artisans de
cette réalisation. […] Après eux, M. Dreyfus, directeur du Service
Régional des Assurances sociales, exprima sa satisfaction et déclara
que l’administration… etc., etc. »
l’Action Française du 5 novembre 1938. « Le Ministre de notre
Éducation Nationale Jean Zay (de son véritable nom Zacharie) va
présider effectivement une cérémonie remarquable. « Lundi prochain,
à 17 h 30, il se rendra à l’hôtel Salomon Rothschild pour honorer de
sa présence une fête assez audacieuse où l’on doit célébrer la
transformation en citoyen françaisdu chef d’orchestre Bruno Walter,
qui a quitté l’Allemagne, où son manque de titres aryens entravait sa
carrière musicale. »

BOUQUET
Le DrLogre, médecin de l’Infirmerie spéciale de la Préfecture de
Police, signale que lescas de delirium tremens ont presque doublé
depuis l’application des nouvelles lois sociales. L’absinthe est à
présent servie dans les grands “démis” jadis réservés à la bière
(lePopulaire ; 27 décembre 37) Les aliénistes signalent une
aggravation et une augmentation des cas de folie qui placent notre pays
au premier rang des statistiques européennes de l’aliénation mentale.

562
La “Bénédictine” dont l’action de capital payée 750 francs vaut
aujourd’hui 6 860 francs a élevé régulièrement ses dividendes de 200
francs 80 en 1935 à 355 francs en 1938.

TOUT EST DIT


Le Front Populaire, auquel tous les culots réussissent, débusque enfin
toutes ses batteries et nous déclare très carrément que nous ne sommes
plus désormais qu’une très sale piteuse idiote racaille, très justement
asservie par les Juifs. « Le front Populaire de la région parisienne,
ému par l’agitation antisémite qui se manifeste dans certains milieux et
notamment en Alsace-Lorraine et dans la région parisienne, met en
garde la population parisienne contre les agents de Hitler en France. Il
demande que les pouvoirs publics interdisent les journaux faisant des
appels au meurtre, et déclare que, dans les heures graves que nous
traversons, l’union des forces démocratiques est nécessaire pour
barrer la route au fascisme international, fauteur de guerre et de
misère. Il rappelle que, depuis 1789, la France ne fait aucune
différence entre les Français et les Juifs, et qu’il ne laissera pas
s’instaurer dans notre pays les mœurs qui déshonorent les pays dits
totalitaires…
" SI LES FRANÇAIS NE SONT PAS CAPABLES DE
CONCURRENCER LES JUIFS QUI PRENNENTLEURS PLACES
DANS TOUS [275] LES DOMAINES, DEPUIS L’USINE JUSQU’AU
GOUVERNEMENT,C’EST QUE LE JUIF EST MIEUX DOUÉ ET,
PAR CONSÉQUENT, IL EST JUSTE QU’IL COMMANDE ET
DIRIGE LES FRANÇAIS INFÉRIEURS À LEUR TACHE. » (Motion
votée à l’unanimité par le Front Populaire de la Région Parisienne, le
23 septembre 1938).

À quand nos rouelles ?

563
564
LOUIS–FERDINAND CÉLINE

LES BEAUX DRAPS

NOUVELLES ÉDITIONS FRANÇAISES


PARIS
Une Production Cigale

Copyright par Louis-Ferdinand Céline, Paris 1941

565
À LA CORDE SANS PENDU

Ça y est ! Il paraît que tout change qu’on est maintenant dans les
façons, la Rédemption, les bonnes manières, la vraie vertu. Faudra
surveiller son langage. Y a des décrets aussi pour ça. Je suis passé en
Correctionnelle, faut pas que ça recommence ! Surtout ne dénommons
personne ! Rien que des idées générales ! Madame de Broussol en a
bien! née Plumier ! Sardines à l’huile ! pudibondes ! pas à l’eau !
Pernod! Ah ! Ah ! Je me comprends ! C’est l’astuce! Parfaitement seul
! Je me donnerai pas ! Je mouille plus du tout, je m’hermétise, je suis
bourrelé de mots secrets. Je m’occulte. Et encore tout à fait prudent !
Tout devient des plus épineux. Y a des censeurs, des délateurs dans
tous les coins… Je sais plus où me mettre… Châtions, châtions nos
expressions!...
La France est bourrique, c’est plein la Commandatur des
personnes qui viennent dénoncer… Elles vont au Parquet ensuite… le
lendemain elles retournent rue de Rivoli… Au nom de la Patrie
toujours ! donner le copain, la copine… comme ça ne perdant pas une
minute… Le Fiel est Roi ! Regardez la gueule du trèpe, c’est du long
cauchemar en figures. C’est tout obscène par le visage. Parties
honteuses remontées au jour. Châtions, châtions nos expressions! Il
n’est que temps Bordel de merde ! On se méfie jamais assez !
Restaurons le respect des chastes, le pleur des [8] vierges, la bave des
blèches. Ça va nous redonner la Lorraine ! le Palatinat! la Pologne !
que sais-je ? l’esprit invincible ! le triomphe ! la gloire de nos armées
tordues ! l’esprit sacrifesse ! Ils vont remonter de la Lozère nos petits
pioupious, de langue châtiée, avec la duchesse d’Israël, tous les
ministres ex-les plus forts, la vraie anisette d’avant guerre, tout ce
qu’il y a de terrible “comme avant” !... Ils vont vous retourner tout le
bastringue, bouter le Hanovre, puis Munster ! eccetera !... On
jonctionnera avec les Russes ! On leur fera un Napoléon ! On

566
ramènera le Kremlin en pots ! Tant mieux ! Tant mieux ! Bougre de
Dieu ! Hourra pour nous ! pour la frite ! On déterrera le Charlemagne !
on le rapportera dans un taxi ! Il va nous sauver la vertu, la
circonspection, le menuet !
Y en avait pas beaucoup de mon temps des discrétions
d’approches et de forme… Bien sûr, ça marchait pas si fort. Nous ne
dépassâmes pas Ostende. On peut dire merde et être vainqueur, on
peut dire zut et se faire étendre. C’est ça l’atroce ! Y a des preuves et
pas des menues. Moi j’ai fait la retraite comme bien d’autres, j’ai
pourchassé l’Armée Française de Bezons jusqu’à La Rochelle, j’ai
jamais pu la rattraper. Ce fut une course à l’échalote comme on en a
pas vu souvent. Je suis parti de Courbevoie au poil, le 13 au matin. Je
voulais tout voir ! Cinquième colonne ! Vous m’entendez ! Pris entre
deux feux ! Entre les feux et les derrières pour être plus exact !
Je sais pas comment disent les décrets dans des cas semblables.
Je suis parti avec des petites filles, je raconterai tout ça bien plus tard,
à tête reposée, des “moins de dix jours” et leur grand’mère, dans une
toute petite ambulance. J’ai bien protégé leur jeunesse au pire des plus
affreux périls. (On dira tout ça sur ma tombe).
Croyez-moi si vous voulez, on pouvait pas aller plus vite, on a
bien fait tout ce qu’on a pu, pour rattraper l’Armée Française, des
routes et des routes, des zigs zags, des traites en bolides, toujours elle
nous a fait du poivre, jamais elle s’est fait rattraper, l’Armée
Française. Y avait du vertige dans ses roues. Ô la retraite à moteur !
Oh ! la prudence priorisée! Oh ! les gendarmes redevenus hommes ! à
la grelottine sauve-qui-peut !
[9] J’ai vu des tanks de 40 tonnes bousculer nos orphelins, nous
bazarder dans les colzas pour foncer plus vite au couvert, la foire au
cul, orageante ferraille à panique. Charge aux pantoufles ! La tripotée
71 suivie de 40 ans de honte fut un fait d’armes munificient à côté de
la dernière voltige. C’est pas des choses qui s’inventent. C’est pas de
la vilaine perfidie. On était quinze millions pour voir. Y avait plus

567
besoin de Paris-Soir. Il était déjà en Espagne, lui, qui prétendait tout
le contraire ! Il nous avait abandonnés !... Que c’était tout cuit pour
Berlin ! Quelle déconvenue! Il était pas sincère sans doute. Pourtant
on était libre alors… Oh ! ça recommencera jamais ! À présent c’est
une autre époque! Y a des bons usages, des sincères, de la vraie vertu,
des tickets…
La tricherie est presque impossible, on rédempte et on se sent du
Code. Je me sens renouveau rien qu’à me relire. J’ai dix ans.

568
Hé ! qu’as-tu fait de ton fusil ?
Il est resté au champ d’Honneur !

Ça devient curieux les soldats quand ça veut plus du tout mourir.


Y a quelque chose qui se passe. L’entrain manque. Voyez ces jolis
officiers emporter leur armoire à glace… déménager leur plus
précieux bien… la petite amie… en torpédo priorisante… on les
reverra pas de sitôt… le grand jour des décorations… Un jour de
gloire comme les autres… La Terre tourne quand même nom de Dieu
!... On nous refera ça au cinéma!... Les Champions du monde de la
guerre !... On retournera ça tout autrement!... Vous savez la jolie
nageuse qui reculbute sur son tremplin… rejaillit là-haut à l’envers…
On refera ça pour l’Armée Française… De Saint- Jean-Pied-de-Port à
Narvick… Tout à l’envers… Et ça se passera parfaitement ! Et tout le
monde sera bien content. Les vaincus seront de l’autre côté… C’est
tout ce qu’on demande…c’est déjà fait !...
— Vous avez pas vu un petit peu… tous les prisonniers qu’on
promène?... qui passent en camion ?...
— De la viande ! Je vous dis ! Des malheureux ! Du bétail !
L’esprit est pour nous !... C’est le principal !

Regardez-moi ces Ritals… regardez-moi si ça se défend ! à


Bardia et puis ailleurs… en plein désert… coupés de tout… contre
200 000 enragés… blockhaus par blockhaus… 25 jours… Je vous
demande franchement… Qui dit mieux ? Ils auront peut-être des revers
mais faudra drôlement qu’ils se hâtent pour nous surclasser en
pétoche… Faudrait qu’ils retraitent depuis Modane jusqu’au Tibre et
bien au-delà, faudrait qu’ils arrivent en Sicile à 60 à l’heure,

569
exorbités de panique avec quinze millions de vieillards, femmes,
enfants aux trousses, en une foire encore jamais vue, les couches-
culottes trempées à tordre de jactance fondue.
C’est pas encore pour demain !... On peut dormir sur nos
lauriers!... On est pénards dans un sens.

C’est drôle à présent c’est la mode d’accabler en tout les civils,


c’est les puants, c’est les galeux, c’est eux les infects responsables,
les lâches charognards de débâcle. C’est eux, c’est eux, c’est rien que
leur pied. Qu’ils s’expliquent un peu ! qu’ils se disculpent ! Pourquoi
ils ont eu peur comme ça?... Pourquoi ils furent pas héroïque ?...
Faudrait peut-être d’abord s’entendre… Qui c’est qui doit
défendre la France ? les civils ou les militaires ? Les tanks 20 tonnes
ou les vieillards ? Les tordus, les gnières en bas âges, les lardons
morveux, les prudents affectés spéciaux, ou les régiments mitrailleurs
? Ah ! C’est pas bien net dans les propos… On arrive pas à bien
comprendre. Y a de la confusion, de l’équivoque, on dit pas toute la
vérité…
Elle coûtait cher l’Armée Française, 400 milliards pour se
sauver, 8 mois de belotes, un mois de déroute… Des impôts en n’en
plus finir… Ils ont eu raison les civils de se tailler par tous les

570
moyens. Ils ne voulaient pas mourir non plus. Ils avaient rien à faire en
ligne qu’à encombrer les batailles, si bataille il y avait eu… C’était
aux militaires d’y être, de ralentir l’envahisseur, de rester mourir là,
sur place, la poitrine cambrée face aux Huns, et pas le derrière en
escampette. Si ils avaient été moins vite, y aurait eu moins
d’embouteillage. On peut comprendre ces choses-là [13] sans passer
par l’École de Guerre. L’Armée qui fuit c’est pas convenable, ça
propage des vents de panique. De Meuse à Loire c’était qu’un pouet,
une foire unanime. Qui qu’a fait la plus grosse diarrhée ? les civils ou
les militaires ? C’est pas une raison de pavoiser, d’afficher des
souverains mépris, Scipion merde-au-cul-s’en-va-juge ? C’est tout le
monde qu’a été malade, malade de bidon, de la jactance, malade de la
peur de mourir. Les partout monuments aux morts on fait beaucoup de
tort à la guerre. Tout un pays devenu cabot, jocrisses-paysans, tartufes-
tanks, qui voulait pas mourir en scène. Au flan oui ! pour reluire ?
présent ! Exécuter?... ! Maldonne !...
Toutes les danseuses qui ratent leurs danses prétendent que c’est
leur tutu. Tous les militaires qui flageolent gueulent partout qu’ils sont
trop trahis. C’est le cœur qui trahit là de même, c’est jamais que lui
qui trahit l’homme. Ils voulaient bien tous jouer la pièce, passer sous
les Arcs de Brandebourg, se faire porter dans les Triomphes, couper
les bacchantes du vilain, mais pas crever pour la Nation. Ils la
connaissent bien la Nation. C’est tout du fumier et consorts. C’est tout
des ennemis personnels ! Pardon alors et l’après-guerre ? Qui va en
jouir si ce n’est pas nous ? Les canailles démerdes ! Y a que les cons
qui clabent ! L’après-guerre c’est le moment le meilleur ! Tout le
monde veut en être ! Personne veut du sacrifice. Tout le monde veut du
bénéfice. Nougat cent pour cent. Bien sûr y a eu des morts quand
même ! des vraies victimes de l’imprudence. C’est rien à côté des
millions, des absolus martyrs de l’autre, les calanchés du cœur nature,
ceux de 14 à 18. Merde ! On peut dire qu’on les a eus ! Même les
carcans de la foutue cerise qu’on peut regretter, honteux de tout, 800

571
000 qu’on en a butés.

En somme ça va pas brillamment… Nous voici en draps fort


douteux… pourtant c’est pas faute d’optimisme… on en a eu de rudes
bâfrées, des avalanches, des vrais cyclones, et les optimistes les
meilleurs, tonitruant à toute radio, extatiques en presse, roucouladiers
en chansons, foudroyants en Correctionnelle.
Si c’était par la force des mots on serait sûrement Rois du
Monde. Personne pourrait nous surpasser question de gueule et
d’assurance. Champions du monde en forfanterie, ahuris de publicité,
de fatuité stupéfiante, Hercules aux jactances.
Pour le solide : la Maginot ! le Répondant : le Génie de la Race !
Cocorico ! Cocorico ! Le vin flamboye ! On est pas saouls mais on est
sûrs! En file par quatre ! Et que ça recommence !

Tout de même y a une grosse différence entre 14 et aujourd’hui.


L’homme il était encore nature, à présent c’est un tout retors. Le
troufion à moustagache il y allait “comptant bon argent” maintenant il
est roué comme potence, rusé pitre et sournois et vache, il bluffe, il
envoye des défis, il emmerde la terre, il installe, mais pour raquer il

572
est plus là. Il a plus l’âme en face des trous. C’est un ventriloque,
c’est du vent. C’est un escroc comme tout le monde. Il est crapule et
de naissance, c’est le tartufe prolétarien, la plus pire espèce
dégueulasse, le fruit de la civilisation. Il joue le pauvre damné, il l’est
plus, il est putain et meneur, donneur fainéant, hypocrite. Le frère
suçon du bourgeois. Il se goure de toutes les arnaques, on lui a fait la
théorie, il sait pas encore les détails, mais il sait que tout est pourri,
qu’il a pas besoin de se tâter, qu’il sera jamais assez canaille pour
damer là-dessus le dirigeant, qu’il aura toujours du retard pour se
farcir après tant d’autres. C’est de l’opportunisme de voyou, du “tout
prendre” et plus rien donner. L’anarchisme à la petite semaine. C’est
de la bonne friponnerie moyenne, celle qu’envoye les autres à la
guerre, qui fait reculer les bataillons, qui fait du nombril le centre du
monde, la retraite des vieux une rigolade, l’ypérite pour tous un
bienfait.
[16] Au nom de quoi il se ferait buter le soldat des batailles ? Il
veut bien faire le Jacques encore, il a du goût pour la scène, les
bravos du cirque, comme tous les dégénérés, mais pour mourir, alors
pardon ! il se refuse absolument ! C’est pas dans le contrat
d’affranchi.
Monsieur se barre à vitesse folle. Que le théâtre brûle il s’en
balotte ! C’est pas son business !

573
Et puis d’abord c’est général, les chefs veulent pas mourir non
plus. Vous remarquerez que les grands despotes, les présidents, les
forts ténors, les rois, les princesses, tout ça se déhotte, fonce au
couvert, dès que l’aventure tourne aigre, vacille… Foudres
d’escampette. Pas un qui paye de sa personne. Sauver la viande c’est
le suprême serre. Pendant les plus farouches exhortes, pendant qu’ils
affolent au massacre, ils quittent pas leur “Shell” du regard. C’est leur
vraie Madone !
Pas si cul de se faire étendre !
De la promesse ! du microphone ! c’est dans le bon jeu ! Tout ce
qu’on voudra ! du parfait texte ! Tant que ça pourra ! Pour eux aussi
tout est théâtre… Ça fait une fringante ribambelle du Ras Tafari à
Reynaud… Combien qui se sont trouvés pâlots sur le moment de payer
la note ? Comptez un peu sur vos petits doigts. Et sans doute que c’est
pas fini.
Le spectacle est permanent… Qui voulez-vous croire ? Quel
tréteau?

Regardez un petit peu chez nous si Reynaud nous avait causé de la


façon belle et suivante :

« Nous vaincrons ! chers patriotes, j’en suis foutrement convaincu


! parce que nous « sommes nous les plus [18] forts ! Tambour !
Tambour ! Bordel sang! J’en suis tellement persuadé que je reste avec
vous, mes amours ! On la défendra la terre France ! Avec tous nos os
s’il le faut ! La plus merveilleuse, la plus chouette, la plus eccetéra et
tout ! Pas un branquignol qui flageole ! C’est vaincre ou mourir ! On
s’embrasse ! On embraye tel quel ! Et c’est entendu ! C’est moi le
patron ! C’est moi l’exemple ! Du sang d’Achille ! Brasier des cœurs !
Ralliez-vous à mon microphone ! Si un recule vingt centimètres de la
Somme au Rhin je me brûle la pipette ! Illico ! Ici même à mon Louis
XIV ! Je survis pas à la honte ! Je me bute au bureau ! Vous entendez

574
tous, nom de Dieu! Vous repasserez tous sur mon cadavre !... C’est
plus la peine d’exister dans une France de soldats pourris !... De
chiens croulés ! foireux ! immondes ! partout sous les jupes !... J’en
veux plus ! J’ai dit ! Moi le ministre de la guerre! Et pour une fois
c’est pas du pour de rire ! Sonnez clairons ! Roulez tambours!»

Ça ça en serait des Épinals ! Des fresques à reboumer l’Héroïsme


! On serait heureux dans les Manuels !...
Hélas c’est plus ainsi qu’on cause quand on est de Croisade
aujourd’hui !
“Shell and Safety !”… and “Safety first !”

575
« C’est le mensonge qui nous fit tant de mal ! »
Ô Sophie ! Ce crime ! Ils en ont tous vécu les tantes ! prospérés !
engraissés, bouffis ! reluis à l’extase ! C’est à présent qu’ils se
dégoûtent? Mais ils peuvent pas vivre d’autre chose ! Ils sont
foutrement incapables de vendre autre chose que du puant ! leurs
lecteurs en voudraient jamais ! Le goût est fait !
De quelles volées d’étrivières faudra-t-il labourer ces chiens
pour les guérir des gognos juifs ? pour les redresser à la hauteur
d’homme ? À leur affaire qu’au fond des boîtes ! Fouinant, rampants
unanimes ! Je veux parler des journaux et des lecteurs et des romans,
des radios, du reste. Tout pourri juif et contre youtre, charlatans,
canailles et consorts, à la grande curée du cheptel, chiens maçons et
lopes associés. Tartufes paysans à triangles, tartufes notaires, grands
auteurs.
Mains dans les mains, échanges académiques de merdes,
stylisées. Brossage des tatanes en tous genres. « Qui fit une fois les
chaussures fera toujours les chaussures. » Que surviennent demain les
Tartares, les Valaques, les Ostrogoth, qu’importe le poil, les pointures,
les valets seront toujours là ! Y aura qu’à siffler qu’ils accourent avec
leur petit matériel :
[20] Adjectifs, raisons en tous genres, brios dialectiques et
crachats.
Tout ce qui ne ment pas est honni, traqué, chassé, vomis de haut,
haï à mort. C’est le grand secret que l’on cache comment l’on pourrit
jour par jour, de plus en plus ingénieusement.
Je vous le dis bande de bâtards, vous êtes plus bons qu’à l’enfer !
Chiures de mensonges ! Critiques d’art ! et ça commence un tout petit
peu! C’est ma gentille consolation. Vous aurez pas besoin de tickets !
Y aura de la torture pour tout le monde ! juifs et larbins ! laboureurs
traîtres! aryens félons ! bicots à lèpre ! tordus mondains ! tous dans le
même tas ! la même charogne ! à petit feu !... à grands volcans ! à
trombes de vérité ! glaciales à tout pulvériser… à menus linceuls…

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poudres pâles… souffle de rien…

577
En somme la guerre continue, on la fait désormais sans risques,
sans armes ni bagages, y en a plus, dans le fond des cinémas… Sur la
Meuse y avait plus personne mais au “Tarapout” c’est complet. La
guerre des loufes. Ça vesse dans le noir. Ça papillonne aux
pissotières. C’est suffisant. Héroïsme français cent pour cent. Courage
de voyous, de métis, courage de juifs, qui ont plus rien dans le tronc
que des fiels, du profit retourné, des rages vaseuses de gonzesses. Qui
paye finalement, je vous demande, ces foireuses esclandres ? Les
prisonniers tiens c’est fatal! De ça alors le petit Français s’en fout,
pourvu qu’il joue sa comédie. “Le petit cresson, le petit duraille, le
petit os terrible client.”
— Dis donc ! Dis donc ! Dis donc ! Hortense ! Ah ! dis donc ! si
t’avais vu ça !...
— Quoi donc ? Quoi donc ? mon petit Mimile ?
— Sur le boulevard Magenta !...
— Alors ?... Alors ?...
— Dis donc, un Fritz !
— Ah ! Qui qui nous en débarrassera !...
— Je passe derrière… Dis donc que j’y fais : Vive de Gaulle !
Grosse vache ! Vive de Gaulle !
— Ça alors, dis donc Mimile ! T’es pirate et tout, je veux ! mais
alors là, pardon quand même…
— Je les emmerde je te dis ! Je les emmerde !...
— Mimile tu me fais peur !...

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579
Pourquoi ils se gêneraient les Anglais ? Ils auraient bien tort ! Les
Français ils sont tout consentants, ils sont enthousiastes d’être battus,
écrabouillés, dépecés vifs… Ça leur fait plaisir… Dakar…
Dunkerque… Libreville… Mers-el-Kebir… Fouilly-les-Oies !... Ils
peuvent bien prendre tout ce qu’ils veulent ! Vivent les Grandes
Banques ! Et vive le Roi ! Les Antilles !... les Indes !… Mendoza !...
Pays femelle vénère raclée… l’amour bien cruel… couler toute la
flotte française !... On leur fait cadeau!... les Canaries… la Pucelle…
Terre- Neuve… Canada !... Ils veulent pas de la Corse ?... Mais
voyons !... Ça n’a vraiment pas d’importance !... Pas de géographie !...
de la jouissance !... Napoléon ! Fachoda !...
Il suffit que ça leur fasse plaisir ! On se trouve vengés dans notre
honneur ! Vive la Reine ! Vive Madame Simpson ! abolir nos
cathédrales!... Vive Dieu l’Anglais !... Nous envoyer les choléras, le
bouton d’Alep, la fièvre aphteuse, le chancre mou ! Ça nous vengera
bien notre honneur !... pourvu que ça emmerde les Allemands !... On
souffrira tout ! Ah ! on reluira tant et plus !... C’est du dépit féminin, ça
se raisonne plus !... C’est érotique… Si ils voulaient nous bombarder !
c’est ça qui nous ferait bien jouir. Oh ! l’extase alors ! cette transe !
On serait tout heureux comme à Londres !... On irait faire [23] nos
queues en cave… C’est ça qui nous vengerait l’Honneur !... Et si ils
nous mettait les gaz ?... Du coup alors on se tiendrait plus ! Quelles
folles délices ! Quelle jubilation jusqu’aux anges ! C’est là vraiment
qu’ils nous aimeraient !... C’est ça qu’emmerderait les Allemands !...
On leur ferait des trous dans leurs masques… Ils sauraient pas ce qui
leur arrive !... Oh, alors ! alors ça pardon !
Ça serait pas la moitié d’un sport !...
On rigolerait de jour et nuit !...
On serait morts pour la Chambre des Lords de rire sous les gaz
hilarants!...
C’est autre chose que des Colonies.

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Il n’est de bosco ni tordu
Qui n’ait un peu le diable au cul
(Dicton)

Washington aimait pas les juifs, mais Roosevelt lui il les aime
bien, il est leur homme cent pour cent, il a rien à leur refuser. Il
entraîne tout dans la guerre, l’U.S.A., le Continent, la Lune.
Il s’en fout énormément, il jouit, il est d’âge, il s’amuse. Après
moi le déluge ! C’est du Louis XV. Ce sera pas long. Je donne pas 20
ans à Broadway que les chèvres y paissent. Vous allez voir cette
musique !… Ils se doutent pas les Français comme ça se présente
l’Amérique.
Ils se font des illusions. 40 millions de blancs bien ivrognes, sous
commandement juif, parfaitement dégénérés, d’âme tout au moins,
effroyables, et puis 300 millions de métis, en grande partie négroïdes,
qui ne demandent qu’à tout abolir. Plus la haine des Jaunes !
On n’a qu’un tout petit peu ouvrir les portes de la Catastrophe
vous allez voir cette Corrida ! C’est Carthage en beaucoup plus brute,
plus arrogant, plus pourri. Ce genre d’anarchie éperdue ! Le monde
sauvé par les frères Marx ! Nous sommes aux dessins animés ! Y
aurait de quoi rire en d’autres temps ! Mais comme on se trouve y a de
quoi se la mordre ! aux étoiles ! 36 ! 48 ! Toute la boutique !
démocratons ! 36 chandelles ! Félix-le-Canard avec nous !

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La population blanche
en régression
aux Etats-Unis

New-York, le 1er février.

Il résulte d’une étude du bureau des statistiques américain


qu’entre 1939 et 1940 les tendances du peuplement des États-Unis se
sont complètement bouleversées.
Le dernier recensement démontre que la population blanche de
l’Amérique tend à diminuer de 5% tandis qu’au cours de la même
période l’augmentation de la population a été de 7 % parmi les
hommes de couleur.
les Nouveaux-Temps, 2 février 1941.

Il est prédit que dans cent ans les blancs habiteront à New-York
un quartier réservé : les nègres iront voir au Nouvel-Harlem les
“pâles” danser la polka.

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Trêve d’Hypocrisie !
Les Français, ils rêvent Ministères…
À quel Ministère ils rêvent ?

Président du conseil. de Gaulle.


Guerre. Reynaud.
Affaires Étrangères. Eden Anthony.
Finances. Personne.
Intérieur. Mandel.
Marine. n’importe quel juif.
Air. le petit sou.
Justice. Marchandeau.
Santé, Famille. le sirop des Vosges Yéyé.
Voies et Transports. Y en a plus.
de la Misère. le Père Noël.
P.T.T. Sainte-Odile.
Informations. Geneviève Tabouis.

Quel est le plus grand politique que la France ait jamais connu
depuis Louis XIV ?... Raymond Poincaré ! Celui-là, ils connaissaient
nos droits. Il plaidait le dossier de la France l’un dans l’autre tous les
huit jours. Avec lui ça périmait pas. Jamais il perdait notre cause, il
gagnait toujours.
Si il était vivant ça se serait pas passé comme ça.

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Comme c’est vilain les hypocrites ! Pourquoi ils disent les
Français qu’ils ont pas voulu la guerre ? Ils l’ont bel et bien voulue.
Ils ont tous été derrière Daladier au moment de la Déclaration, tout
autant que derrière Clemenceau, et puis après derrière Mandel et puis
encore derrière Reynaud et puis derrière n’importe qui !... Cocorico !
800 000 affectés spéciaux ! Et tous les écrivains avec ! et tous les
journalistes avec ! Voici la simple vérité.
Ils en voulaient pas de la guerre ? C’était bien simple, bien facile,
ils avaient qu’à écrire une lettre chacun à leur député, qu’ils en
voulaient pas de cette guerre, qu’ils en voulaient à aucun prix, sauf
“casus belli” par l’Allemagne. Jamais on l’aurait déclarée.
Ça leur coûtait chacun un franc. C’était vraiment de la bonne
dépense et de la bonne démocratie. Je crois qu’on l’a sentie venir
cette guerre, qu’on a été des plus prévenus, cent fois, mille fois plus
qu’en 14! en toute connaissance de la cause ! À l’heure actuelle on
serait pépères, dans la bonne vie, heureux et tout. La connerie a été
donc faite, sciemment, délibérément, par une bande de cons.
On aurait pas eu de prisonniers. On serait derrière notre belle
armée, toujours redoutée, redoutable, derrière notre la Maginot
intacte, on attendrait de faire les arbitres, on serait les caïds de
l’Europe, adulés, respectés, pelotés, tout.

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Tous les Français sont de gaulistes [sic] à de rares loustiques
exceptions. De Gaulle ! ils se pâment. Y a six mois ils entraient en
crise quand on leur parlait des Anglais. Ils voulaient tous les refoutre
à l’eau. Y en avait plus que pour Ferdonnet. À présent c’est tout pour
Albion, par Albion, sous Albion… Qu’est-ce qu’on risque ? Au fond
c’est plus qu’une bande de singes, des velléitaires jacassiers, des
revendicateurs gâteux. Ils savent plus ce qu’ils veulent sauf se
plaindre. Gueuler ! Et c’est marre ! Ça finit par tomber du ciel !
Revendiquez ! Nom de Dieu ! C’est la loi ! Le plus grand condé du
monde ! La bonne jérémiade hébraïque comment qu’ils l’ont adoptée !
Vous voulez plus des Anglais? Râlez !...
Vous voulez plus des patrons ? Râlez !
Vous voulez refaire la Pologne ? Râlez !
La Palestine ? Le Kamtchatka ? Le Bois de Boulogne et la Perse ?
Râlez de plus en plus fort !
En voulez-vous des Pommes de Terre ? de la Lune et du
Patchouli? du triporteur ? de la langouste ? Vous cassez pas la tête…
Râlez !
Pour finir la révolution faudrait qu’on leur offre le moulin, la
petite crécelle à prières, et que c’est tout écrit dessus, les doléances
en noir sur blanc, les espoirs, les exi-[29]gences… comme au Congrès
du Lama… Ils tourneraient ça tout en marchant, en processionnant
pour que ça tombe… Chacun son petit moulin d’éternelle
revendication… ça ferait un barouf effroyable, on pourrait plus penser
qu’à eux…
« Je suis l’Homme conscient !... j’ai des droits !... j’ai des
droits!...» Rrrrrrrr ! Rrrrrr ! Rrrrr !... « Je suis opprimé !... Je veux
tout!...» Rrooouuuu !... RrOOOUUUU !...
Ça serait définitif tel quel… On serait apaisé dans un sens. On
pourrait plus placer un mot.

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Le Rroooouuuu… éteindrait tout.

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C’est la présence des Allemands qu’est insupportable. Ils sont
bien polis, bien convenables. Ils se tiennent comme des boys-scouts.
Pourtant on peut pas les piffer… Pourquoi je vous demande? Ils ont
humilié personne… Ils ont repoussé l’armée française qui ne
demandait qu’à foutre le camp. Ah ! Si c’était une armée juive, alors
comment qu’on l’adulerait !
Supposez une armée youpine, qui vienne mettons d’un peu plus
loin… Y aurait rien de trop splendide pour elle ! Que des extases à
plus finir ! C’est ça qui manque aux Français la férule du Juif, il veut
plus en connaître une autre. Il veut en mourir et content, je vais vous
dire comment tout à l’heure. Il est maudit, il est voué. Tout le reste
c’est que des paroles.

Le bourgeois ce qui voit dans de Gaulle, c’est la “Royal Dutch”,


ses belles “Suez”. Il se dit voilà un homme placé aux sources de la
Vie ! C’est le général de la Fortune ! Il nous remettra tout comme
avant. Il nous foutra tout ça aux ordres ! On retouchera ses coupons !
On réaura son plein d’essence, on ressortira les dimanches, on reira
aux gueuletons, on rira chier sous les bosquets dans la douceur des
airs angevine, et ça sera l’orgueil qui remontera jusqu’aux cieux, de la
belle odeur des toutes mieux nourries tripes au monde, chevalières aux
Légions d’Honneur.

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593
Parlons du fameux “rapprochement” tout de suite devenu un alibi,
un bœuf magnifique pour les juifs et les francs-maçons.
Tous les autres sont éliminés, à quelques individus près,
inoffensifs pauvres maniaques, dont moi-même, agitant marottes et
pamphlets, mirlitons, grelots. Aux Youpins seuls les choses sérieuses.
*
**

Parlons des enseignes “maisons juives”. Je connais des goyes qui


l’arborent. Leur succès est éclatant. Leur chiffre d’affaires double !
triple! Triomphe !
À nous les rutabagas ! les graisses de chevaux de bois ! les yeux
ronds !
*
**

Si l’on “rapprochait” vraiment il faudrait travailler ensemble,


sans fraude, sans chichis, sous discipline, méthodiquement, recréer
l’Europe.
*
**

Finie la drôlerie anarchique, les alibis admirables, irréfutables,


esbourriffants, magiques, merveilleux à tout sabouler, saloper, rien
foutre : “L’occupation… les exactions… les cœurs meurtris… les
justes colères… la mort dans l’âme, etc…”
Tartufe patriote c’est quelqu’un !

594
595
La présence des Allemands les vexe ?
Et la présence des juifs alors ?

Plus de juifs que jamais dans les rues, plus de juifs que jamais
dans la presse, plus de juifs que jamais au Barreau, plus de juifs que
jamais en Sorbonne, plus de juifs que jamais en Médecine, plus de
juifs que jamais au Théâtre, à l’Opéra, au Français, dans l’industrie,
dans les Banques. Paris, la France plus que jamais, livrés aux maçons
et aux juifs plus insolents que jamais. Plus de Loges que jamais en
coulisse, et plus actives que jamais. Tout ça plus décidé que jamais à
ne jamais céder un pouce de ses Fermes, de ses Privilèges de traite
des blancs par guerre et paix jusqu’au dernier soubresaut du dernier
paumé d’indigène. Et les Français sont bien contents, parfaitement
d’accord, enthousiastes.
Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique
démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une
perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps
sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit.

596
597
Comment c’est fait l’opinion ? C’est bien simple, c’est fait à
Paris. Un Parisien comment c’est fait ? C’est bien simple ça vient de
la campagne. Ça vous arrive un beau matin, en petite valise, wagon
pommes. Voici l’homme sur le pavé. Le Juif est là qui l’attend, avec sa
presse, sa radio. Il va rendre Bidasse parisien, Bidasse éberlué est
tout mûr. En avant les génials slogans ! Tout trou du cul de vache au
village voici Bidasse promu quelqu’un sur l’asphalte de la Ville
Lumière, passé l’objet d’une affection, d’une sollicitude passionnée
de toutes les minutes. Il a un “goût” qu’on lui décrète, un flair ! une
délicatesse !
Un génie personnel inné ! que c’est le joyau de la planète ! qu’on
lui affirme, qu’on lui déclare, par éditions extra-spéciales, en
immenses titres, à feux de Bengale, à tout néon ! qu’il en est
bouleversé d’autor, déluré, cascadeur et tout. En huit jours il se
reconnaît plus. Un vertige d’intelligence ! Le chef-d’œuvre des 22
siècles ! C’est lui l’unique et pas un autre ! Tout des sauvages partout
ailleurs ! Des gens qui n’existent pas… des pays de minables et
d’affreux, des queues-dans-le-dos !... “Sa Pomme” est d’avis ! positif
! Avantageux comme Boccador ! Apothéose des quintessences,
Français moyen, chouchou des dons rarissimes, le Prince des forces et
des astuces ! l’on-ne-fait-pas-mieux-de-Dol-à-Pékin! C’est plus que
de [35] le faire boire un peu, de l’étourdir au cinéma, de le faire
passer aux Folies, qu’il se déprave éperdu Grand Luxe, qu’il se
damne aux nénés-sortilèges, aux mirages de hautes priaperies, le voilà
tout gâteux à fondre, déconnant le nord pour midi, la droite pour la
gauche… Il a oublié son clocheton, son pissenlit, sa chèvre borgne, il
est perdu. Rupture des labours. Paysan renié par ses vaches. Même
pauvre à bouffer du rat, c’est lui le plus fort armé du monde ! délirant
à plein univers ! il défie la Terre ! l’Amérique ! il lance des cartels au
Zénith ! il a des canons pour la Lune ! il la traverse aller et retour !
Il est plus comparable à rien, il est plus montrable, plus sortable,
plus écoutable sans rougir. Voici l’homme fou à ligoter, citoyen grisé

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de conneries qu’a perdu tout sens du ridicule. Il sait plus ce qu’il fait,
ce qu’il ne fait pas. Il a plus que des velléités, des ébauches, des
bribes, il sait plus rien entreprendre, il comprend plus rien. Il a perdu
ses racines. Il est l’homme des publicités, rincé, délavé, chiffe
crâneuse. Il va où sa connerie le pousse, où le juif lui souffle les
slogans.

Pour tenir la France en haleine, c’est pas fort : faites reluire


Bidasse, mariole, hargneux, ricanier. La faraude opinion française
c’est la laide Symbiose Bidasse-Youtre.
Bidasse de plus en plus décevant, fourbu, branlé, équivoque.
Voici longtemps que ça fonctionne, que Tabarin attend Bidasse
pour lui monter le bourrichon, lui en mettre plein les carreaux, pour
l’hypnotiser à mort, à son débarquer de la campagne. Déjà en 1580,
Tabarin sur le pont Neuf attendait les gars.
La France crève de ses croquants snobs, mobiliers bois de rose,
“trousers”, vernos sur “oeils de perdrix”.

Essayez de comprendre ce qu’ils veulent ? Ils veulent quoi ?... Ils


en savent rien ! Les radicaux ? La monarchie ? Le retour “comme
avant”? La Sociale ? Les Phalanstères ? La guerre civile électorale ?
Alexandre Dumas Dictateur ? Le Comité Mascuraud ? Léon Blum ?
Reynaud ? Les Jésuites ? La Proportionnelle ? Les Jeux de Loto ? Le

599
grand Mogol ? Ils veulent quoi ? Ils savent pas eux-mêmes… Ils ont
tout salopé, pourri, dégueulé à tort et à travers, tout ce qu’ils
toucheront sera de même, dégueulasse, ordure en deux jours.
Ils veulent rester carnes, débraillés, pagayeux, biberonneux, c’est
tout. Ils ont pas un autre programme. Ils veulent revendiquer partout,
en tout et sur tout et puis c’est marre. C’est des débris qu’ont des
droits. Un pays ça finit en “droits”, en droit suprêmes, en droits à rien,
en droits à tout, en droits de jaloux, en droits de famine, en droits de
vent.

600
À nous deux !

RASTIGNAC

Mais faut pas oublier l’Élite ! Elle existe ! Bordel ! Elle existe !
D’où qu’elle vient celle-là ? Elle vient de son village de même. Elle
arrive se faire consacrer… Humer l’atmosphère parisienne… la
sophistication des choses, l’astuce, l’entendu raffiné… l’élégance qui
s’improvise pas… Comment c’est la consécration ? C’est la maîtrise
de faire : peutt ! peutt!... C’est pas si simple que ça a l’air… C’est
toute une carrière, des épreuves… Faut d’abord aller à l’école. Sauter
dans le bachot…
La navigation commence !... Passer les éliminatoires… S’y
reconnaître en géographie… en algèbre… en agronomie… se faire
injecter les Pandectes… La Science Politique… Apprendre au poil
l’Histoire de France bien juive et maçonne et pourrie, bien faisandée,
bien contrefaite… Sortir de tout ça licencié… Déjà bien vache en
petites lumières, babillard du pour et du contre… Le rudiment de la
muflerie… le scepticisme élémentaire… le cœur déjà pas très vaillant
de race épargnante et salope, se le racornir encore un peu… se le
ratatiner forme bourse qu’il tinte vraiment plus que pour les sous…
grâce à l’instruction frigidante, rationnelle et papyracée… Voici
l’adolescent d’élite au point pour les cent mille profits, bien défendu
contre sa jeunesse, contre les emballements de son âge… [38] ayant
bien retenu la morale de papa-maman… l’horreur des spontanéités…
le déshonneur du sacrifice…
Voici l’adolescent d’élite à point pour les cent mille profits…
petit wagon pommes première classe… villageois snob montaignisé…
cent fois plus avide que son père qu’était pourtant un fameux crabe…
qui laissait pas grand’chose sur l’os… Voici fiston reniflant la ville…
Dents longues, ficelle, yeux faux-fuyants. Il va entrer dans les

601
relations, il va fréquenter les salons, la Loge des “Hirsutes réunis”
(affiliée Brith-Brith), deux, trois bars en vogue. C’est lancé ! Là alors
c’est du vrai peutt ! peutt ! la Mode, la Couture, les Artistes ! Ah !
vraiment des gens de vertige ! qu’ont le cœur qui bat plus du tout sauf
un petit peu pour la “Persic” et deux, trois “toc” pour la partouze
quand c’est la fête d’un grand Fermier qu’on n’enfile que des Agentes
de Change ! Oh, c’est le plain-pied du Sublime ! on fonce au sein du
raffinement ! avec tout confort capiteux, parfums ambrés, chochottes
menues, menottes d’Orfèvres ! Hammam, Ambassades, eau chaude,
poils d’S.D.N… On suce des secrets redoutables… Quels
prolongements ! Il en reste tout miraut le pote… Il sait plus où mettre
son affaire… Il parle plus de sa sous-préfecture… Il bulle quand il
pense au grand monde… aux portes d’Or que ça lui ouvre… à sa
culture évasive… à la façon qu’il s’affranchit… qu’il surpasse à
présent papa… Il pense plus qu’International… les “critériums de la
valeur”… “l’abjection des crasseux profanes”…
Trusts des cerveaux !... Barbares qui conçoivent mal les choses !
petits cassis vils purotins… trusts des esprits… Le sien tout de suite
!... Et les affres de Mr Benda ? Du coup alors il participe ! pour le juif
jamais trop de vœux, jamais trop de tendres alarmes, de révérences,
de genoux fléchis… Encore deux trois devoirs en Loge… quelques
bonnes notes du Vénérable… fiston débouche en pleine élite… Il
escalade deux trois salons… mais faut pas qu’il s’en trouve ébaubi !...
Penaud qu’il oublie son “peutt ! peutt !” au moment convenable !...
Catastrophe ! défrise les génies qu’il fréquente !... les princesses de la
distinction… Sarah Barbizol-Cudégonde née Schwob-Arzincourt et
l’éblouissant Durand-Kahn qui est Montaigne actuel en [39]
Sorbonne… qu’est si sceptique qu’il en dort plus… qu’est un tel
trésor casuistique qu’il fait de la merde mangeant du pain !... Que tout
le monde en reste ébloui… Que ça fait des thèses mémorables dès
qu’une seule lui sort au derrière… Voilà comment ça marche l’élite !...
Le petit pote faut pas qu’il s’endorme, il serait dépecé par la meute…

602
On fréquente ou on ne fréquente pas ! Ah ! Ah ! Attention ! C’est du
“peutt peutt !” ou la mort ! Peutt ! Peutt ! en mépris mi-dégoût avec un
quart sourire blasé pour tout ce qui n’est pas merde juive… C’est tout
plein de nuances tout ça aussi… faut pas abuser des babines… On est
à la cour à Mammon, à la cour du grand Caca d’or ! On décourage les
importuns… Le courtisan joue les babines. Certes ! pas trop n’en faut
!... à bon escient !... C’est la fonction, le privilège, la fière défense du
Tabouret. Il serait éminent aux Finances, de tout premier ordre aux
Phosphates, bouleversant aux élevages de Porcs, de haute puissance
dans les Betteraves, il serait Michel-Ange en culottes, ça lui servirait
pas grand’chose si il sait pas faire les “peutt ! peutt !” Ô l’impitoyable
exclusive, l’ordalie féroce !

Et comme ça se fait les peutt ! peutt !? Ça se fait en relevant les


babines à propos de rien et de tout. C’est une façon de chier par la
bouche sur n’importe quoi on vous présente… peutt ! peutt !... du
moment que c’est pas timbré youp, de précieux caca sémitique. Mais
alors attention les cuivres ! les superlatifs ! toute la pompe ! si c’est
du théâtre d’intentions… du fin sel de yite cabaret… négroïde
frondeur contre aryen, à sens unique… du journal qui ne veut rien dire
mais qu’est plein de soupirs qu’en disent long… et de photos de vrais
amis… On se comprend !... Bravo le bon juif provençal ! tout rond et
l’acceng ! dix-huit fois ! Vingt-cinq fois français ! et quel talent ! Deux
cent cinquante fois plus que vous!... Le serre au Goncourt qu’arrive
pile ! mais voyons !... Conseil de réforme assuré ! naturellement ! Et le
ballet à l’Opéra ?... Et le dernier bon ton de vaseline !... Ah ! C’est le
roman de l’Exilé… C’est le ragot ministériel… C’est Tout-Vichy…
Oh ! mais les basses… Attention !... [40] flairez l’embûche ! Gafez !
Reniflez de très loin !... Téléphonez rue Cadet… au nouveau maçon
S.V.P. de l’autre côté du Petit Palais… Renseignez-vous et allez-y !
C’est la raillerie, le scepticisme, l’arétin mépris supérieur… qui vous
efface d’une seule babine tout ce qui n’est relent youpin, mijotant

603
fumier de Secret…
Certain ? alors allez-y carrément ! Relevez, retroussez babines !...
Prononcez-vous gaillardement !... Relevez ! relevez ! peutt ! peutt !
babines !... Vous êtes dans le ton ! la voie royale ! vous allez franchir
d’un seul coup trois échelons, trois marches du temple ! les douze
cercueils de votre Loge ! Votre avenir est presque juif ! Suffit pour ça
d’une seule babine ! placée au moment optima !... On vous épie… on
vous surveille… cent fois reprenez l’exercice, cent fois que dis-je ?
mille, cent fois mille ! et rebabine ! rebabinez !
C’est tout l’enjeu de votre vie ! Vous êtes pas de race larbine pour
rien… ça serait malheureux à votre âge ! Allez-y ! blasé… averti…
fripez le nez un tout petit peu… comme ça… les narines… culturel…
qu’est au courant du fin des choses… sceptique en somme… même
agacé… dodelinez s’il le faut… dédaignez beaucoup… dédaignez !...
le malfrin baveux… l’essoufflé truand juste français… votre double…
Ah ! l’enflure, où qu’il s’avance ? Il est né ici simplement ? Il est pas
marié à Rachel ? Il est pas degré bleu quelque part ? Ah ! le crime !
alors pardon ! étranglez-moi ça ! Une corde ! Ratatinez-moi ce cochon
! Tout ce qu’il peut tenter l’incongru mais c’est de l’ordure ! et puis
pas même ! C’est même pas la peine de regarder ! C’est tout cuit !
C’est de la fiente d’avance ! À l’hallali mes sournois frères ! curée !
curée ! Vous gênez pas ! La Veuve arme nos bras vengeurs ! Hurlez
d’horreur ! Et tous ensemble ! Ravagez-moi cette engeance ! que rien
vous arrête ! Faites-en de la gadouille ! Une bouze verte ! C’est que
votre frère à esquinter ? C’est là votre devoir de Français ou vous
comprendrez jamais rien ! C’est ça le vrai patriotisme et la libération
humaine ! Deux pierres d’un coup ! Dix pierres d’un coup ! le
tombereau ! Qu’il en ressorte plus ! Ah! surtout point de méprise !
L’œil et le bon ! Une bonne carrière tient qu’à un fil ! Allez pas écrire
[41] que ça vaut si c’est pas un homme des occultes !... Vous seriez
puant pour toujours !... Ostracisé tout net à mort! Sans pardon possible
! Ça c’est bien plus grave que de l’inceste ! « A trouvé de l’indigène

604
fort bon » ! Je dis pas meilleur que du juif ! C’est proprement
impensable !... C’est du crime pas imaginable !... C’est du hors la
nature française… Ils pourraient jamais s’y résoudre. Ils en
crèveraient là net sur place… d’horreur, d’oubli de dénigrement…
Pas éreinter son frère de race ?... Mais ça se serait jamais connu ! Ça
serait vraiment la fin de la France !... Oh ! Attention pour les babines !
Oh ! que ce soit correct et prompt ! indubitable, tout répulsif. Ah !
relisez donc mes critiques. Vous allez vous régaler encore ce coup-ci,
pour ne citer que mon petit cas… peutt ! peutt !... et peutt ! peutt !
enragé!...
Ça c’est du chaud travail d’ensemble !... des vraies leçons
exactes pour tout le monde !... Ce qu’il faut dire… et ne dire pas…
apprécier… mordre… salir… conchier… Y a qu’à prendre le ton et
puis suivre… Alors vous voguerez sur les velours, plein les nougats,
distendu, pétant de réussite ! Ça vous empêchera pas d’être nul, mais
vous aurez l’autorité, et personne vous doublera plus. Vous entrerez au
conseil d’Ordre. Prenez-moi au mot, petite tête. C’est vous qui jugerez
tous les autres, une fois pour toutes et tout caïd, vous serez du côté du
vainqueur, en politique, art, ou finance, un éminent de la babine, un
vrai redouté peutt-peutteux. Vous ferez la pluie et le beau temps au
“Tatersaal” comme au “Croissant”. « Que sçouais-je ? » Je sçouais
que c’est « juivre ou mourir ! »… d’instinct alors et intraitable ! dès
que vous reniflerez du français ! Vous êtes au point ? C’est admirable !

À vous les places superchoisies, les postes d’élite, les téléphones


supersecrets, les indéracinables planques, les gâteaux, les vraies
toisons d’or, que vous arriviez de vos Brouzarches, de vos Conches-
sur-Eure, des fonds de vos Creuses, encore plein de paille au cul et
fouasse, la nuque encore tout élastique, le front tout prêt des siècles de
joug, ça fait rien, vous serez reconnu maître, rude chef d’élite et [42]
transcendant, de la façon que vous ferez peutt ! peutt ! Que tout ce
qu’est aryen vous excède que tout ce qu’est pas juif vous empourpre

605
de honte et d’horreur, que c’est instantané chez vous, qu’on a pas
besoin de vous prier, qu’on a jamais pu vous surprendre d’avoir autre
chose que des renvois dès que vous reniflez que c’est pas juif. La
difficulté vous stimule, même dans le folklore, vous retrouverez
immédiatement tout plein de youpins.

C’est le diable si vous êtes pas poète avec des facultés comme ça
! Quel avenir mon joli garçon ! Quel peutt-peutteux considérable !
Écrivez à la N.R.F. ! Une sérosité pâle vous sourd, une mucosité
blême exsude, s’étend fragile sur deux cents pages. L’effort divin est
accompli ! Un immense écrivain de plus !...
Le cœur bien ralenti s’arrête. C’est plus qu’un petit cuir bien
prudent, avec sa petite poche pour ses fiches. Comme çà vous aurez
plus d’ennuis. Vous aurez plus d’ennuis. Vous aurez plus qu’à
enregistrer de nouveaux triomphes, vous taire, de condés en condés,
épouser l’héritière convenante, la mieux affiliée, vous faire saluer au
restaurant.

Voguez, voguez petit bonhomme ! vous aurez tous les vents pour
vous ! Bordel pavoisez votre toile, épanouie arrogante aux mers ! Sans
vous émoustillez bien sûr, cela ferait du tort à votre peutt-peutt… Vous
n’auriez plus l’air britannique… Le flegme ! Le flegme du puissant !...
En plein calme comme il vous est dû… comme il vous sied à ravir…
nonchalamment à la coupée… laissez venir…
Vous convolerez calmement… vous copulerez calmement… vous
irez gentiment au Sphynx… vous aurez des petits enfants calmes sans
imprévu… sans avatars… toujours tout ça grâce au peutt-peutt… en
sillon juif…
Vous en serez de la vraie élite, choyé, gavé, préservé, tout…
C’est l’essentiel dès que l’on songe, que l’on réfléchit un petit peutt!...

La vie est courte, crevante, féroce, pourquoi hors peutt-peutt

606
s’emmerder ? À quoi ça ressemble je vous le demande ! malheur aux
ignares voilà tout ! Se casser le cul pour des clopinettes ? pour des
rédemptions fantastiques ? [43] des croisades à dormir debout? quand
c’est si facile de se défendre, de parvenir par la babine à port sûr,
ravissant, fameux…
Certes faut être fumier de très bonne heure, faut que la famille
s’en occupe, autrement ça se développe moins bien, c’est une question
de premier âge, en plus d’heureuse hérédité, la bonne étoile c’est
d’être bien né, sous des parents qui comprennent. Ça s’ensemence la
vermine, ça se cultive tiède, à l’ombre, ça prolifère, c’est heureux,
plus heureux foutrement que l’aigle qui croise là-haut dans les
tempêtes.
La vermine quel avenir immense ! raisonnable ! coup sûr ! Les
aigles il en reste presque plus !
Par Hiram bordel ! la Terre tourne ! Elle contient plus de mauvais
que de bon ! Les jeux sont faits !

607
Je connais le plus honnête homme de France. Il se donne un mal !
Il se dépense ! Il est maître d’école à Surcy, à Surcy-sur-Loing. Il est
heureux qu’au sacrifice, inépuisable en charité. C’est un saint laïque
on peut le dire, même pour sa famille il regarde, pourvu que l’étranger
soit secouru, les victimes des oppressions, les persécutés politiques,
les martyrs de la Lumière. Il se donne un mal ! Il se dépense ! Pour les
paysans qui l’entourent c’est un modèle d’abnégation, d’effort sans
cesse vers le bien, vers le mieux de la communauté.
Secrétaire à la Mairie, il ne connaît ni dimanche ni fête. Toujours
sur la brèche. Et un libre d’esprit s’il en fut, pas haineux pour le curé,
respectueux des ferveurs sincères. Faut le voir à la tâche ! Finie
l’école… à la Mairie !... en bicyclette et sous la pluie… été comme
hiver!... vingt-cinq, trente lettres à répondre !... L’État civil à mettre à
jour… Tenir encore trois gros registres… Les examens à faire
passer… et les réponses aux Inspecteurs… C’est lui qui fait tout pour
le Maire… toutes les réceptions… la paperasse… Et tout ça on peut
dire à l’œil… C’est l’abnégation en personne… Excellent tout dévoué
papa, pourtant il prive presque ses enfants pour jamais refuser aux
collectes… Secours de ci… au Secours de là… que ça n’en finit
vraiment pas… À chaque collecte [45] on le tape… Il est bonnard à
tous les coups… Tout son petit argent de poche y passe… Il fume plus
depuis quinze ans… Il attend pas que les autres se fendent… Ah !
pardon ! pas lui !... Au sacrifice toujours premier!... C’est pour les
héros de la mer Jaune… pour les bridés du Kamtchatka… les
bouleversés de la Louisiane… les encampés de la Calédonie… les
mutins mormons d’Hanoï… les arménites radicaux de Smyrne… les
empalés coptes de Boston… les Polichinels caves d’Ostende…
n’importe où pourvu que ça souffre ! Y a toujours des persécutés qui
se font sacrifier quelque part sur cette Boue ronde, il attend que ça
pour saigner mon brave ami dans son cœur d’or… Il peut plus donner
? Il se démanche ! Il emmerde le Ciel et la Terre pour qu’on extraye
son prisonnier, un coolie vert dynamiteur qu’est le bas martyr des

608
nippons… Il peut plus dormir il décolle… Il est partout pour ce petit-
là… Il saute à la Préfecture... Il va réveiller sa Loge… Il sort du lit
son Vénérable… Il prive sa famille de 35 francs… on peut bien le
dire du nécessaire… pour faire qu’un saut à Paris… le temps de
relancer un autre preux… qu’est là-bas au fond des bureaux… qu’est
tout aussi embrasé que lui question la tyrannie nippone… Ils vont
entreprendre une action… Il faudra encore 500 balles… Il faut des
tracts !… Il faut ce qu’il faut !… On prendra sur la nourriture… il
compte plus ses kilos perdus… Il rentre au bercail… il repasse à
l’action… prélude par une série de causeries… qui le font très mal
voir des notables… Il va se faire révoquer un jour… Il court à la
paille… En classe il souffre pour ne rien dire… Tout de même il est
plein d’allusions surtout pendant l’Histoire de France…
Il leur fait voir que c’est pas rose aux mômes de la ferme à
Bouchut d’être comme ça là, d’ânonner sur les preuves de 4 et 4, 8…
et les turpitudes de Louis XVI pendant que peut-être là-bas au Siam y
a un innocent qui expire dans les culs de basses fosses à nippons !...
que c’est la pitié de notre époque… la jemenfouterie du cœur
humain… Il en pousse des sacrés soupirs, que toute la classe est
malheureuse… Il se relance dans les démarches… Il demande
audience au préfet… lui plutôt timide de nature… Il l’en-[46]gueule
presque à propos de son petit coolie… qu’est là-bas tout seul et qui
souffre dessous 400 millions de chinois… Il sort tout en ébullition…
excédé… hurlant aux couloirs… ça lui fait un drôle de scandale.
Je l’ai rencontré, c’était en Mai, au coin de la rue de Lille et de
Grenelle, il ressortait encore d’une démarche auprès de l’Ambassade
des Soviets, toujours à propos de son nippon… Il avait tapé pour
venir, pour faire les soixante pélos, deux commerçants de son village.
Savoir comment ça finirait ! où l’emporterait sa passion !... On peut
pas dire qu’il est juif, Bergougnot Jules il s’appelle, sa mère Marie
Mercadier. Je les connais depuis toujours. Il est en confiance avec
moi. Je peux en avoir avec lui. C’est un honnête homme.

609
— Dis donc, que je lui dis, un peu Jules… Tu veux pas me rendre
un service ?...
— Ça dépend qu’il me fait… Je me méfie !... Avec les gens que tu
fréquentes !... Enfin ça va, dis toujours…
— C’est pour Trémoussel qu’est mouillé… Tu sais ? “la Glotte”?
Il s’est fait faire… Il est pas bien avec les flics… Il a manifesté à
Stains… Il a cassé un réverbère…
— Tant pis pour lui, c’est un salaud !...
— Pourquoi tu dis ça ?
— Je le connais !... On a été grives ensemble… On a fait trois ans
au 22… J’ai jamais pu l’encaisser… Il est pas parti à la guerre?
— Non il est trépané de l’autre…
— Y en a des trépanés qui retournent…
— Oui mais pas lui, il se trouve mal, il a des crises…
— Il se trouve pas mal pour faire le con !...
— Mais c’est pour les juifs qu’il milite !... C’est pour eux qui
s’est fait poirer, c’est pour l’assassin de l’ambassade…
— Ça fait rien c’est une vache quand même !...
— Pourquoi que tu lui en veux comme ça ?... C’est bien la
première fois, dis, Jules que je te vois haineux pareillement… et
quelqu’un qu’est dans tes idées… qui souffre aussi pour la cause…
— C’est vrai dis donc t’as raison… Je peux pas le blairer le
Trémoussel !... On était camarades de lit… C’est [47] pas un méchant
garçon… mais il a quelque chose d’impossible…

Jules il est foncièrement honnête et consciencieux et tout


scrupules… ça le chiffonnait ma remarque…
Il fit encore un effort.
— Eh bien tu vois au fond je vais te dire… Trémoussel je le
connais bien !... ça doit être ça qui m’empêche… J’ai vécu trois ans
côte à côte… les autres je les ai jamais regardés… je les connais pas
pour ainsi dire… Et puis, tiens, je vais te dire toi grande gueule !

610
maintenant que je te regarde un petit peu… T’es pas beau ma
saloperie ! T’es encore plus infect que l’autre… Ah ! Dis donc taille
que je te revoie plus !... J’ai des relations moi tu sais !... Je te la ferai
remuer, moi, ta sale fraise !...
Je voulais pas envenimer les choses… Je voulais pas
d’esclandres dans la rue… surtout à ce moment-là… Je suis parti par
la rue du Bac… Il a pris le faubourg Saint-Germain… Je l’ai jamais
revu Jules… C’était un parfait honnête homme, il se dépensait sans
compter. Il se donnait un mal, un souci ! Jamais vu pareil apôtre pour
les choses qui le regardaient pas. C’était pas la gloire des honneurs,
ça l’avait pas intoxiqué, même pas officier de la rosette.

611
Sans armes, sans avions, sans mitraille, à coups
de pieds au cul, coups de poing dans la gueule, ça se
serait déroulé la même chose, la même tatouille, la
même déroute, même catastrophe.

Les nations ne vont pas mourir parce que les hommes d’État sont
nuls, leurs gouvernements trop cupides, trop ivrognes ou trop
pédérastes, tout ceci est sans importance, leurs ministres trop
prétentieux, leurs ambassadeurs trop bavards, qu’elles-mêmes, ces
nations capricieuses, sont devenues trop arrogantes, sursaturées de
richesses, écrasées par leurs industries, trop luxueuses ou trop
agricoles, trop simplettes, ou trop compliquées. Tout ceci est sans
gravité, vétilles passagères, simples faits divers de l’Histoire. Les
matières premières essentielles font-elles défaut à l’industrie ? Les
usines tournent-elles ralenties ?... Voici déjà les choses sérieuses,
mais qui peuvent encore s’arranger. Voyez l’Allemagne.
Et les désastres militaires ? Les occupations par l’ennemi ? qu’en
dites-vous bel intrépide ? Aucune importance. Une nation prolifique,
ardente, se relève admirablement des plus grands torchons militaires,
des plus cruelles occupations, mais seulement à une condition, cette
condition très essentielle, mystique, celle d’être demeuré fidèle à
travers victoires et revers aux mêmes groupes, à la même ethnie, au
même sang, aux mêmes souches raciales, non abâtardies, celles qui la
firent triompher, souveraine, aux temps d’épreuves et de conquêtes, de
s’être malgré tout préservée des fornications de basses [49] races, de
la pollution juive surtout, berbère, afro-levantine, des pourrisseurs-
nés de l’Europe.
A-t-elle succombé aux philtres, versé aux racailles de partout ?
De ce moment plus de salut, tout pays contaminé juif dégénère, languit
et s’effondre, la guerre ne le tue pas, l’achève.
L’essentiel est fait, le Burg que l’on prenait au loin, par illusion,
supercherie, pour redoutable citadelle, ne tenait qu’à forts de carton,

612
enclose populace de fous, braillant brelan d’énergumènes, furieux à
carcans, tout gâteux, perdus de discours et de vin, acharnés après leurs
décombres, voués à la mort, à s’étriper tous.
La foudre a frappé cette horreur, toute débâcle est un coup de
grâce.

613
Mais voici 37 millions d’êtres qui se trouvent là cons ébaubis, la
tourmente passée, dépareillés, envieux, sournois, n’ayant pas une idée
commune, sinon quelque morne aversion les uns pour les autres, plats
anarchistes resquilleurs, miteux et fades, chacun pour soi, un contre
tous, et si c’est possible tous contre un. Décomposition du cadavre.
Que peut-on faire de cette engeance ? Cet énorme amas de loques ?
Déporter tout ça vers l’Oural ? Remettre tout ça d’autor en bottes,
puants lots, en fourgons-prolonges, leur faire dégueuler leur connerie
là-bas au tapin sous la trique, les faire repousser tant bien que mal, en
dispositions plus gentilles, à mille et milles verstes de chez eux ?
Ça pourrait peut-être arriver… C’est peut-être pas si
impossible… Peut-être plus tôt qu’on le pense…

614
Le Bourgeois, lui, il s’en fout, ce qu’il veut c’est garder son
pognon, ses “Royal Dutch”, ses privilèges, sa situation et la Loge où il
se fait de belles relations, celles qui vous relient au Ministère. En
définitif il est juif puisque c’est le juif qui tient les ors, qu’a le plus
beau Veau dans son Temple. C’est des choses qui se discutent même
pas !... qui vont d’elles-mêmes une fois pour toutes !... Et peutt ! peutt
!... Le seul vrai regret du bourgeois c’est de pas être né juif, juif tout à
fait, depuis toujours, papa maman. La vraie noblesse de notre époque.
Il l’imite en tout et pour tout, mêmes opinions, mêmes engouements,
mêmes vedettes, mêmes répulsions, mêmes morues, mêmes zibelines.
Il file le youtre train comme il peut, Ben Pourceaugnac.
Seulement le juif il a plusieurs cordes, il est Trotsky et puis
Rothschild, les deux en même temps à la fois… Il a un blase pour
toutes les sauces. C’est là qu’il va baiser le bourgeois.
Samuel Bernard et puis Sanson ! D’abord “peutt ! peutt !” et puis
grand “Pffuitt !” Ah ! Ah ! Voici la devinette !

615
L’ouvrier il s’en fout d’être aryen pur ! métis ou bistre ! de
descendre de Goths ou d’Arthur ! pourvu que son ventre ne fasse pas
de plis ! Et précisément ça se dessine… Il a d’autres chats à fouetter !
Qu’est-ce que ça peut bien lui faire d’être de sang pur ou de mélange ?
Pourquoi pas marquis de Priola ? duchesse des Gonesses ? Tout ça
des histoires de boches, des trucs pour emmerder les juifs, les razzier,
secouer leur pognon. C’est des vengeances de l’Hitler qu’a pas pu
dominer le monde, bien emmerdé. Y a des petits juifs bien
sympathiques, et des Français des vaches finies, des lots écœurants.
C’est pas du tout une question de race. C’est une question de classe.
Tout le monde sait ça… Le juif est l’ami de l’ouvrier, démocrate, ami
du progrès, partisan de l’instruction publique, du suffrage des femmes.
C’est ça qui compte !
C’est autre chose que du cagoulard. Un ami de la liberté ! c’est un
persécuté le juif, un homme qui souffre pour sa religion ! Une victime
des dictatures ! Les juifs responsables de la guerre ? Voilà encore une
autre salade ! Une invention du Capital pour disculper les vrais
coupables, les hommes de la cinquième colonne. Les vrais coupables
c’est Hitler et puis Wendel, peut-être Dreyfus (et encore pour lui c’est
à voir), d’accord et d’accord tous les trois (les gros ne se mangent
pas), avec Churchill et Franco [53] pour étrangler le prolétariat, lui
reprendre ses conquêtes de 36, sa dignité par les week-ends, sa Simca
12 et son bois de rose.
C’est ça pour lui la guerre du monde à Prolétaire 41, c’est pour
ça qu’il crève, qu’il la saute. On lui changera pas son idée avec des
fifres et des sourires. La question du jour et de l’avenir. Il a la vérité
dans le tronc, il en changera plus.
Tout le reste c’est que de la manigance, des embrouillaminis de
fausses vaches, de mecs payés par les dudules et par conséquent par
les riches pour déconfire, noyer le poisson, pour endormir le damné

616
de la Terre.

617
Oh ! la ! la ! comme c’est délicat, comme c’est ardu, pénible et
tout d’aborder des sujets semblables ! Voici par exemple une
personne… Elle a par exemple la vérole, vous pouvez vous dire : Oh !
ça va !... c’est un malade pas très commode… Je vais lui soigner ses
petits boutons avec une pommade anodine… quelques petites dragées
jaunes ou rouges… il sera bien content… Je lui parlerai pas de la
grande chose… ça me fera un client satisfait, qui dira du bien de moi
partout… Je l’entreprendrai pas par piqûres… Sûrement il me fera
des malaises… il aura les dents déchaussées… il dégueulera dans
l’escalier… il défaillera peut-être en syncope… voyez-vous ça dans
mon fauteuil ? que je soye obligé de le cacher… à la trois…
quatrième ampoule ? de l’enfermer un peu dans l’armoire… qu’il me
fasse finir comme Bougnat… on sait jamais dans l’existence… la
malveillance est partout… On s’affole et puis c’est l’horreur… le
drame commence, le Grand Guignol… Faut pas voir trop au fond les
choses… pas trop curieux ! C’est la bonne règle « curiosity kills the
cat » comme dirait de Gaulle… Mais retournons à notre malade… Si
nous lui faisions une ponction pour voir un petit peu ses méninges…
Si son liquide est pas troublé… ce que dit un petit peu sa cervelle…
Oh ! la ! la ! Gardez-vous-en bien !... Du coup vous êtes mûr pour
l’enfer !... Vous [55] savez pas où aller ! Dans vingt ans… trente
ans… davantage ! Il reviendra vous voir ce monsieur… hanter vos
nuits de songes atroces… l’ai-je tué ou l’ai-je pas ?... tellement il
vous aura maudit… Il sera votre vampire dans la retraite que vous
aurez si bien gagnée, vous le scrupule en personne… d’y avoir un petit
peu remué comme ça son liquide rachidien… Ah ! ne remuez donc
rien du tout ! même pour l’amour de Dieu sincère ! Pour le
dévouement aux perclus ! vous vous ferez emmerder à mort !
Restez tranquille ! Soignez bénin… des petites pilules qui
froissent personne… Laissez la vérole où elle est. Elle vous demande
rien. Elle se trouve bien dans la profondeur. Bercez-là de vos bonnes
paroles. C’est pas de la médecine qu’on vous demande, c’est de la

618
magie. Attaquez jamais l’essentiel on vous en sera bien reconnaissant,
ému, très touché pour toujours. Le bonheur c’est parler de rien, de
laisser crever les pourris, à l’heure et au jour du Destin, de pas
s’occuper de la petite sœur. De faire votre cour à Tréponème avec de
menues dragées blanches et des gros mensonges.

Je connais une malade distinguée elle me dit toujours quand je la


rencontre… que je la sermonne un peu…
« Oh ! Docteur ! non !... C’est pas la peine… Je n’ai eu qu’un tout
petit début… Vous le savez bien ! Je vais tout de même pas me soigner
toujours pour un tout petit début de ça… Vous m’avez pris si bien à
temps !... Oh ! Docteur, soyez raisonnable ! »
Et c’est pas l’argent qui l’anime. J’en ai jamais pris à personne.
Non ! c’est tout simplement la chose que ça l’ennuie d’aller à fond.
Elle veut pas reconnaître le pénible. C’est ainsi et puis voilà tout. La
vérité personne n’en veut.
Dans un autre genre remarquez donc, dans les discours, dans les
journaux qui parlent de remonter la France, jamais ils attaquent le
sujet, ils se grattent, ils se tortillent tout autour, ils se posent la main
sur le cœur, ils poussent joliment le trémolo, et puis encore deux, trois
coups de gueule et puis c’est marre et puis c’est tout. Ceux qui parlent
vraiment mal des juifs, les terribles adversaires d’Israël, ils parlent
pas de la question des classes/races, ou ils la nient [56] tout
simplement, ils éludent, ils biaisent, bronchent, cavalent… Ils piquent
pas, ils vantent les pilules, les onguents “Meloli-méla” qui sont
souverains contre l’évidence.
Ceux qu’incantent dans le genre communiste, ils gazent beaucoup
avec les youpes, ils leur font forcément des poignes, c’est leurs grands
adjudicateurs. Tout ça c’est bénin, bien gentil, caboteux, effleurant,
facile, bavocheries, emplâtreries, pommades, Baume Tranquille,
Baume Commandeur pour les grands jours, quand on va jusqu’à la
Bastille !... Que ça fait des superbes tirages ! et puis c’est marre et

619
puis c’est tout. Qu’on va faire Hou ! Hou ! aux fantômes et puis qu’on
rentre si fiers chez soi… Tout beaux joujoux pour la vérole ! La Terre
tremble pas pour si peu ! Parfaites diversions bien futiles, qui tiennent
le peuple bien partagé, incapable de courts-circuits… Que c’est
l’assurance contre la foudre, la bénédiction des boutiques.

620
La France juive et maçonnique, une fois pour toutes. Voilà ce
qu’il faut se mettre dans le tronc, chers diplomates ! Les équipes sont
à l’infini… À peine l’une est-elle usée… qu’une autre se dessine… de
plus en plus “rapprochantes”, forcément…
C’est l’hydre aux cent vingt mille têtes !
Siegfried n’en revient pas !

Le Peuple autrefois il avait, pour patienter, la perspective du


Paradis. Ça facilitait bien les choses. Il faisait des placements en
prières. Le monde tout entier reposait sur la résignation des pauvres
“dixit Lamennais”. Maintenant il se résigne plus le pauvre. La religion
chrétienne est morte, avec l’espérance et la foi. « Tout en ce monde et
tout de suite ! ». Paradis ou pas !... Comme le bourgeois, comme le
juif.
Allez gouverner un petit peu dans des conditions pareilles !... Ah
! C’est infernal ! Une horreur ! Je veux bien l’admettre.
La preuve c’est que personne y arrive plus.

621
622
Les hommes semblent éprouver un grand effroi, absolument
insupportable de se trouver un beau matin, tout seuls, absolument
seuls, devant le vide. Les plus audacieux, les plus téméraires se
raccrochent, malgré tout, à quelque trame usagée, bienvenue,
classique, éprouvée, qui les rassure et les relie aux choses
raisonnables, acceptées, à la foule des personnes convenables. On
dirait que le froid les saisit. Ainsi Drumont et Gobineau se
raccrochent à leur Mère l’Église, leur christianisme sacrissime,
éperdument. Ils brandissent la croix face au juif, patenté suppôt des
enfers, l’exorcisent à tout goupillon. Ce qu’ils reprochent surtout au
youtre, avant tout, par dessus tout, c’est d’être le meurtrier de Jésus, le
souilleur d’hostie, l’empêcheur de chapelets en rond… Que ces griefs
tiennent peu en l’air ! La croix antidote ? quelle farce!
Comme tout cela est mal pensé, de traviole et faux, cafouilleux,
pleurard, timide. L’aryen succombe en vérité de jobardise. Il a happé
la religion, la Légende tramée par les juifs expressément pour sa
perte, sa châtrerie, sa servitude.
Propagée aux races viriles, aux races aryennes détestées, la
religion de “Pierre et Paul” fit admirablement son œuvre, elle décatit
en mendigots, en sous-hommes dès le berceau, les peuples soumis, les
hordes enivrées de littéra-[60]ture christianique, lancées éperdues
imbéciles, à la conquête du Saint Suaire, des hosties magiques,
délaissant à jamais leurs Dieux, leurs religions exaltantes, leurs Dieux
de sang, leurs Dieux de race.
Ce n’est pas tout. Crime des crimes, la religion catholique fut à
travers toute notre histoire, la grande proxénète, la grande métisseuse
des races nobles, la grande procureuse aux pourris (avec tous les
saints sacrements), l’enragée contaminatrice.
La religion catholique fondée par douze juifs aura fièrement joué
tout son rôle lorsque nous aurons disparu, sous les flots de l’énorme
tourbe, du géant lupanar afro-asiate qui se prépare à l’horizon.
Ainsi la triste vérité, l’aryen n’a jamais su aimer, aduler que le

623
dieu des autres, jamais eu de religion propre, de religion blanche.
Ce qu’il adore, son cœur, sa foi, lui furent fournis de toutes pièces
par ses pires ennemis.
Il est bien normal qu’il en crève, le contraire serait le miracle.

624
J’avais conçu un projet, bien aimable, intéressant, je voulais
réunir les articles des maîtres de la plume, des membres éminents de
l’Élite, parus, les plus émouvants, au cours de la transe d’histoire, des
mois fatals 39-40… J’aurais appelé ça Pages Perdues… Je ne savais
pas très bien encore… le Florilège des Jean Foutre… Bravoures en
Feuilles… Bravoures en bulles… sûrement que j’aurais trouvé…
avec une petite préface : « Tout ce qui est loyal est grand… Il faut
violer la modestie de nos héros de la pensée… etc… etc… »
Ils viendront sûrement “rapprocher” ces preux trouvères, un jour
ou l’autre… Ils savent pas encore avec qui… C’est pour cela qu’ils se
grattent encore… Ils sont marrants remarquez… Ah ! Splendides
notaires de mes deux! Conseillers de familles… Y a encore des aryens
à vendre !... allez vous tracassez pas !... y en aura toujours !... dans une
Croisade, dans une autre ! Ils vaudront bien sûr plus grand’chose !...
mais ça fera toujours un petit fond… Elle est pas morte votre Étude !...
Faudra revoir un peu les formules… mais je suis bien tranquille pour
vous… C’est un coup “de la main sur le cœur”… sera-t-il à droite ?
sera-t-il à gauche ? Ah ! on ne sait pas !... C’est délicat… Faut pas
foutre toute l’Étude par terre d’un mouvement inconsidéré… Faut que
le client revienne tout [62] seul… qu’il se retrouve tout de suite en
confiance… avec quelqu’un qu’il puisse causer…

Un livre c’est une sincérité, c’est une valeur, c’est un tout ! c’est
un morceau de vôs ! y en a des goûts et des couleurs ! mais on se
rattrape de l’un dans l’autre !

Le tel censuré aujourd’hui demain sera mirobolique !... après-


demain aux ergastules !... c’est la joyeuseté nouvelle ! le grand
Trafalgar des faveurs ! c’est un prouvé fumier ce jour, au printemps
proche bruissant des myrtes ! Apothéotiques d’aubépines !... Ah !

625
confrères ne dépérissez ! vous m’avez assez bien fait chyer, je tel
doigne mon petit souspir, mais chétif, brief en durée, menu de ton,
frêle à malyce, nullement à vous desboutir !
Fourtre ! tout au contraire moult esbaudi ! tout à rejouy de vos
restours ! emmy l’encens, les pourpoints d’or, altières trompesteries
fantastiques, fringants choirs à vois virginates, des Angloîstoires ou
d’Armérirque !

626
On dit des tas de choses, c’est vite fait d’arranger le monde. La
question sociale elle demeure, les juifs ont pas tout inventé, ça serait
trop beau, l’inégalité des classes, les privilèges des repus, l’injustice
en tout et pour tout ! Les juifs auraient pas l’occasion de fomenter les
révoltes si il y avait pas les motifs. Il les ont pas créés de toutes
pièces, ils se démerdent autour c’est exact, ils se défendent drôlement
à coups d’Humanitarisme, ils en ont fait leur grande machine, dite
“des Revendications”, c’est la plus formidable du monde, qu’est
entièrement entre leurs mains, ils sont astucieux voilà tout. Ils ont le
baratin, la plate-forme, toutes les Loges qui leur poussent au cul. C’est
quelqu’un, pas d’illusion. Ça s’arrangera pas au sourire, ni au
trémolo, aux bulles de Pape. Faudra régler la grosse question, la
question des sous. Et je le crains une bonne fois pour toutes. Les bons
comptes font les bons amis et pas qu’un petit peu, tout à fait.
Le monde est matérialiste, le plus menu peuple compris. Il croit
plus à rien qu’au tangible. C’est comme ça l’Instruction Publique,
l’évaporation des Légendes. Ils veulent plus se remettre en route avant
qu’on ait réglé les comptes. Une société civilisée ça ne demandent
qu’à retourner à rien, déglinguer, redevenir sauvage, c’est un effort
perpétuel, un redressement infini. C’est de l’effort et [64] ça fatigue.
La nôtre elle veut plus rien foutre, elle veut plus se fatiguer du tout.
Elle se les retourne de plus en plus. Elle s’effondre dans tous les
coins.

C’est la base qu’est vermoulue, qu’étant bâtie sur l’espoir, ils en


veulent plus du tout de l’espoir, ça ressemble trop aux courants d’air,
ils veulent du “tout de suite et confort”.
C’est plus des hommes de Légende, c’est plus des imaginatifs,
c’est des hommes de la mécanique. Pascal ça l’étonnait aussi les
espaces infinis des cieux, il aimait mieux la brouette. Ça rend pas bon
la mécanique ça rend prosaïque et cassant. Tels quels ils repartiront

627
jamais, ils saboteront la machine, on ira de plus en plus à pied, on
sera de plus en plus malheureux et la police et les prisons elles seront
croulées avec le reste, noyées sous décombres.
C’est autre chose un essor, c’est un enthousiasme !

Où qu’est Dieu ? le Dieu nouveau ? le Dieu qui danse ?... Le Dieu


en nous !... qui s’en fout ! qu’a tout de la vache ! Le Dieu qui ronfle !

628
Les damnés de la Terre d’un côté, les bourgeois de l’autre, ils ont, au
fond, qu’une seule idée, devenir riches et le demeurer, c’est pareil au
même, l’envers vaut l’endroit, la même monnaie, la même pièce, dans
les cœurs aucune différence. C’est tout tripe et compagnie. Tout pour
le buffet. Seulement y en a des plus avides, des plus agiles, des plus
coriaces, des plus fainéants, des plus sots, ceux qu’ont la veine, ceux
qui l’ont pas. Question de hasard, de naissance. Mais c’est tout le
même sentiment, la même maladie, même horreur. L’idéal “boa”, des
digestions de quinze jours. Tout ça roule, roule tout venin, tiédasse,
dépasse pas 39°, c’est un malheur pire que tout, l’enfer médiocre,
l’enfer sans flamme. Y a des guerres qu’arrivent heureusement, de plus
en plus longues, c’est fatal.
La Terre se réchauffe.

629
Le peuple il a pas d’idéal, il a que des besoins. C’est quoi des
besoins ?
C’est que ses prisonniers reviennent, qui aye plus de chômage,
qu’on trouve des boulots soisois, qu’on aye la sécurité, qu’on se
trouve assuré contre tout, le froid, la faim, l’incendie, qu’on aye les
vacances payées, la retraite, la considération, la belote et le pousse-
café, plus le cinéma et le bois de rose, un vache smoking tempérament
et la pétrolette d’occasion pour les virées en famille. C’est un
programme tout en matière, en bonne boustiffe et moindre effort. C’est
de la bourgeoisie embryonne qu’a pas encore trouvé son blot. Les plus
terribles bouleversements vont pas lui changer son programme. C’est
du rêve de décontenancé, de paysan qu’a plus sa vache, plus de terre,
plus de châtaignes, qui se raccroche à tout ce qu’il trouve, qu’a peur
que le monde lui manque, que tout lui flanche entre les doigts. Tout ça
il se dit c’est fantastique ! ça pousse tout seul, ça durera pas… Je
serai à carreau que fonctionnaire… Ah ! bordel foutre il m’en faut !
Retraite ou mourir ! La Sécurité ou la mort !
La Panique c’est toujours vilain, faut prendre les choses comme
elles sont. Ça serait pas si abominable, ça pourrait très bien
s’arranger, si les atroces profitaient pas pour forniquer leurs [67]
saloperies, les occultes cultiveurs de haines, qui démordent jamais,
enveniment, disposent les traquenards, bouzillent, torturent à plaisir.
C’est l’Abîme, c’est l’Apocalypse, avec tous ses monstres
déchaînés, avides, dépeceurs jusqu’à l’âme, qui s’entrouve sous les
petites gens.

630
631
Ça suffit pas la misère pour soulever le peuple, les exactions des
tyrans, les grandes catastrophes militaires, le peuple il se soulève
jamais, il supporte tout, même la faim, jamais de révolte spontanée, il
faut qu’on le soulève, avec quoi ? Avec du pognon.
Pas d’or pas de révolution.
Les damnés pour devenir conscients de leur état abominable il
leur faut une littérature, des grands apôtres, des hautes consciences,
des pamphlétaires vitrioleux, des meneurs dodus francs hurleurs, des
ténors versés dans la chose, une presse hystérique, une radio du
tonnerre de Dieu, autrement ils se douteraient de rien, ils
roupilleraient dans leur belote. Tout ça se paye, c’est pas gratuit, c’est
des budgets hyperboliques, des tombereaux de pognon qui déversent
sur le trèpe pour le faire fumer.
Il faut étaler les factures, qui c’est qui dèche ? C’est à voir.
Pas de pognon, pas de fifres, pas de grosses caisses, pas
d’émeutes par conséquent.
Pas d’or, pas de révolution ! pas plus de Volga que de beurre en
branche, pas plus de bateliers que de caviar ! C’est cher les ténors qui
vibrent, qui vous soulèvent les foules en transe. Et les chuchoteries de
portes cochères à cinq cents bourriques par carrefour ?
[69] Ça revient des sommes astronomiques ! C’est du spectacle,
faut mettre le prix, les frais d’émeute ça cube, ça ruine ! pour amener
le trèpe à plein délire, qu’il secoue ses chaînes, la marmite, le pot-au-
feu Duraton, que tout ça culbute et le tyran, qu’on étripe tout ça dans la
joie ! la fraternité reconquise ! la liberté de conscience ! le Progrès en
marche ! Que ça soye l’énorme Opéra, le plus géant de deux trois
siècles que c’est une autre vie qui commence ! Ah ! ça alors c’est
dispendieux ! Au prodige! Tout un monde de petites bourriques à
gaver, festoyer, reluire, des poulets de tous les plumages au picotin
plein les Loges, de limaces à redondir, grassoyer, tiédir, mignoter, que
tout ça vermoule l’édifice, chuinte et corrode à prix d’or. C’est des

632
notes à n’en plus finir.

C’est hors de prix la Police qui prépare une Révolution, la


pullulation d’émissaires, asticoteurs de griefs, des mille rancœurs à la
traîne, retourneurs de fiels.
Et il en faut ! Jamais de trop ! Comme c’est passif le pauvre
monde, oublieux ! le baratin du damné, voilà du tintouin infernal, lui
auquel le gros rouge suffit faut lui donner la soif du sang, qu’il puisse
plus tenir dans son malheur, que sa condition le rende maboule,
atrocement fauve, anthropophage. Lui qui demande qu’à rester tel
quel, grognasseux, picoleux, fainéant. Il veut se plaindre mais pas
autre chose. Il faut que tout lui tombe sur un plat. Pardon alors !
Maldonne Mimi ! C’est là qu’il se fait drôlement relancer par les
“ardents” à tant par jour, les fonctionnaires de la Révolte. Et c’est
encore que le premier acte, les prémices du drame, les exposés de la
comédie, les rassemblements tapageurs. Faut pas en promettre des
subsides, faut les amener luxurieusement, c’est un gouffre d’insurger le
fretin, c’est le Pérou que ça mobilise, le trésor de la “Shell” y passe.
Pas d’or pas de révolution.
Le damné il est pas commode faut qu’on l’éclaire et bougrement,
pour qu’il s’élance aux barricades, qu’il commence à faire le fou. Il
préfère lui la vie de famille, l’autobus et le meeting baveux. Au fond il
aime pas les histoires. Il est conservateur fini, il est de la terre, né
Bidasse, [70] faut pas l’oublier. Voter ça devrait bien suffire voilà ce
qu’il pense intimement. Il tient pas aux sacrifices, aux piscines de
sang. Il y tient même pas du tout. Il faut pour ça qu’on l’enfurie, qu’on
le picadorise à mort. C’est un tintouin du tonnerre. Il est gueulard mais
pacifique. Plus mendigot que fracasseur. Il veut bien encore des
violences mais si c’est les autres qui dérouillent.
Il est comme toute l’armée française il veut défiler triomphant. Il
veut sa voiture, son bois de rose, sa Retraite de vieillard à trente ans,
tout des raisons pour pas mourir. La pêche à la ligne. Qui dit mieux ?

633
Il veut pas mourir du tout. Les gardes civiques ça tue très bien ! Ils
vous ont de ces mitrailleuses ! Sagesse d’abord !
À quoi bon changer l’ordre social pour que les autres se régalent
et qu’on soye soi morts et martyrs ? Victoire ? C’est vite dit ! Mais
pas d’omelette sans casser d’œufs ! Et pas de bonnes victoires pour
les morts! Chacun réfléchit forcément !... Quelles garanties ? Chacun
se demande “in petto”… Est-ce bien sérieux ? Va-t-on mourir pour le
confort ?
Que les autres crèvent si ça leur chante ! On verra bien comment
ça tourne… C’est là le hic, le point sensible, le “ne-pas-se-mouiller”
paysan, c’est là qu’il faut pousser au crime ! à plein orchestre ! que
l’or entre en transe et comment ! La vieille Bastille et ses neuf tours,
serait toujours au poste, altière, hautaine, formidable, et ne gênerait
vraiment personne, pas plus que Fresnes ou l’île de Ré, si les
Banques, les démons de Londres, n’avaient pas fait le nécessaire,
enflammé la viande saoule à temps, déchaîné l’émeute, le carnage,
soulevé l’ouragan des ragots, les torrents de bave conventionnels,
l’ébullition de la frime du sang. L’arrière-petit-fils de Louis XIV
serait encore à l’Élysée, Marie-Antoinette révérée par tous les enfants
des écoles, patronne de l’élevage des agneaux, si Pitt avait pas insurgé
les petits scribouilleux de l’époque, pourri la noblesse à gaga, versé
les ronds à pleines hottes, soudoyé la cour et les champs, les mères
abbesses et les bourreaux… Sans or les idées ne sont rien. Il faut
verser l’or à foison, à boisseaux, à tonnes, pour soulever le peuple.
Qui n’en a pas n’insurge personne. Pas plus aujourd’hui qu’au-
[71]trefois. Tout d’abord un commanditaire ! C’est la condition du
spectacle ! Et point petit cave chichiteux ! quelque hagard effaré
comparse ! Pouah ! Quelle horreur ! Quelle insolence ! Non ! Tel
répondant colossal ! Le plus coûteux des opéras ! Y songez-vous ?
L’Opéra des Insurrections ! Avec Déluges ! Chœurs symphoniques !
Oh! la ! la ! Si ça vous entraîne ! Tâtez-vous avant d’y toucher ! Vous
en avez ? Z’en avez pas ? Quelle est votre banque ? Vous êtes raides ?

634
Alors taisez-vous ! Caltez ! emmerdez personne ! Vous êtes qu’un
petit impertinent ! un petit garçon mal embouti ! Allez donc apprendre
la musique ! Ça vous disciplinera l’esprit ! On n’insurge qu’avec des
espèces et pas du semblant ! des pichenettes ! Non ! Non ! Des
trombes ! Cyclones de pèze !
Guillotine est fille de Guichet.

635
Ah ! trouver un commanditaire c’est le début de toute grande
chose, le rêve de toute personne sérieuse, sans commanditaire point
d’essor, le génie lui-même tourne à vide, bouffon bientôt, s’épuise en
onaniques mirages. Rien ne peut réussir sans or, rien ne s’achève,
n’aboutit, tout s’évapore au premier souffle. Au moindre méchant vent
contraire, la première petite cabale, tout se dissipe et disparaît. Pour
retenir les hommes ensemble, les posséder en franche meute, il faut
leur garantir la soupe, l’écuelle régulière et copieuse, autrement ils
prennent plusieurs maîtres et votre meute existe plus , vous êtes fini
pour l’aventure, la chasse est bien fermée pour vous.
Ah ! C’est des choses qu’il faut connaître, qu’il faut respecter,
c’est des Lois. Tenez par exemple Lénine et son compère Macaire-
Trotsky, ils le connaissent eux le fond du sac… le fin grigri des
sortilèges, ils s’embarquaient pas à lure-lure…
Admirez leur prévoyance, leur esprit d’administration, leur
prosaïsme impeccable, leur vigilance aux aguets de tout bailleur
présentable… jamais une seconde déportés du point essentiel : le
pognon ! Au guet du nerf des batailles intrompables.
Ah ! que voici des gens sérieux ! C’est pas eux qui se seraient
échauffés sur des motions courants-d’air, des vins [73] d’amitié
anisés, des hurluberluteries saoules, les vociférations du genre, les
tonitruements romantiques, tous les ours creux de la ménagerie qui ne
font peur qu’aux petits enfants. Ils voulaient bien des petits congrès
qui ne font de mal à personne, pour dire comme ça qu’on a de la
troupe, et bien soumise, qu’on est écouté en bas lieux, des
rassemblements de minables, des agités de l’injustice, des pelliculeux
de l’oppression, des inanitiés de la grande cause, tous les sous-nutris
de brouets sales, les cancrelats du café-crème, les intraits enfiévrés de
mistoufle, de bile et de bafouillage, il en faut pour le prurit,
l’exaspération de la connerie, le baratin vaseux des masses. Des
orateurs qui puent de partout, le chien mouillé because pardingue, des
crocs because la carie, des nougats because ils sont deuil, de la gueule

636
because l’estomac, tout ça qu’est dans la chtourbe rance, qui sort d’un
hospice pour un autre, d’un cornet de frites pour la Santé il en faut
pour envenimer le trèpe. Ah ! C’est les martyrs de la cause ! Ah ! c’est
des choses qu’il connaître, que ça mord, grinche et puis dégueule sur
le morceau, ingrats, infidèles, prétentieux, dès que ça déjeune un petit
peu because ça n’a pas l’habitude.
Oh ! la grossière catégorie, oh ! la très rebutante clique, pour les
personnes d’entreprise qui veulent pas crever champignols, engloutis
sous projets foireux, embarbouillés dans les palabres, perdus dans les
lunes, les promesses. La rhétorique c’est pour les foules, aux chefs il
faut du répondant, le vrai répondant c’est la Banque.

C’est là que se tiennent les clefs de songe, le petit Nord et le


grand secret, les Souffles de la Révolution. Pas de banquiers pas de
remuements de foule, pas d’émotion des couches profondes, pas de
déferlements passionnels, pas de Cromwell, pas de Marat non plus,
pas de fuite à Varennes, pas de Danton, pas de promiscuité, pas de
salades.
Pas un Robespierre qui résiste à deux journées sans bourse noire.
Qui ouvre les crédits, mène la danse.
[74] Tout est crédit, traites validées, surtout dans les moments
critiques où les reports sont épineux.
Pas de chichis ! pas de badinettes !... Les affiches se collent pas
toutes seules… les afficheurs font pas crédit… Ils présentent leur note
le soir même… Pour eux tous les soirs c’est le grand soir.
Voilà les humbles servitudes, tout est mesquin dans la coulisse.
C’est pour ça qu’elle a réussi la bande à Lénine. Non seulement parce
qu’elle était youpe, mais aussi qu’ils étaient sérieux, bien au courant
des circonstances, qu’ils sont pas lancés découverts, qu’ils étaient
sûrs de leur liquide, qu’ils étaient bourrés au départ.
Tout de suite ils ont donné confiance. Au nom de quoi ils
causaient? Au nom du monde des opprimés ? des Damnés de la Terre

637
innombrables ? des écrabouillés de l’Injustice ? des atterrés de
l’Imposture ?...
C’est bien entendu, ça va de soi ! Mais aussi, peut-on dire surtout,
au nom de la Banque Lœb-Warburg qu’est autre chose comme
répondant sous tous les degrés Latitude… Ils en avaient plein les
vagues ces grands sournois de la bonne aubère, avant de propager les
émeutes… et pas du pour, du qui s’entend, qui tinte guilleret, qui
répercute… qu’est du divin cliquetis… qui remue le Ciel et la Terre…
tous les échos des réussites… qu’est la sorcellerie des passions…
Qu’est l’onde de magie droit aux cœurs… qu’autour d’elle toute
musique s’éteint le frais cliquetis de l’or… la prestigieuse longueur
d’onde !...
Bien sûr on était en famille, Trotsky, Warburg, Lœb… banquiers
juifs… agitateurs… poètes et paysans… Ça demandait qu’a se
rencontrer, qu’à servir en chœur la bonne cause, la seule qui compte,
celle des youpins… la Grande Cause de Grande Entourloupe, la
grande mise en bottes des aryens, définitifs, plombés, secrets,
Royaume d’Isaac absolu qui s’étend du Ciel aux Enfers avec Durand
qui se magne la hotte, tout con comme toujours, rissolant, les pieds en
feu courant la cendre, s’arrachant la chair pour son maître, lui servant
toute chaude, bien saignante, à point, qu’il aye rien à dire de son
Durand, péri d’amour. C’est ce que voyait bien Warburg et puis Lénine
et puis Trotsky et puis bien d’autres que je ne nommerai pas. [75]
C’était entendu, naturel, c’est la communauté du rêve, le vrai
communisme cachère, nous tout saignants servis à point.

Ils ont appris ça au berceau dans leur Légende essentielle, lisez


un peu le Talmud et la Thora. Y a cent fois ça et davantage. Nous
autres on est nés à l’envers, on est nés pour le catéchisme, l’angélus
des pelures, le bréviaire des aloyaux, des hommes de consommation,
brutes à bataille, charrois et colportages en lourd, tapins zéro, labours
zébi, nos femmes pour la couche du Khédive, pour lui distraire ses

638
rages de dents, si il la trouve assez gironde, qu’elle se fasse mignonne
par tous les bouts.
Lénine, Warburg, Trotsky, Rothschild ils pensent tout semblable
sur tout ça. Pas un prépuce de différence c’est le marxisme cent pour
cent. Banques, forçats tout ça bien d’accord. C’est les Bateliers de la
Volga, c’est les faucons rouges de Puteaux qui se ravissent que c’est
arrivé ! Ils voient déjà le monde meilleur, plein de nougats pour leurs
petites gueules ! Attendez chers gloutons de nuages, on va vous fader
mes joujoux, il va vous promener le Père Noël !
Ils se sont entendus illico, Warburg, la Banque et Trotsky. Tout ça
c’était dans les présages… un chèque présenté par le Temps, New
York faisait la couverture, 200 millions de dollars-or pour foutre en
l’air l’entreprise du Tzar, culbuter, repasser Romanov, pas 200
millions clarinettes, 200 millions frais et d’espèce ! Trotsky lui-même
fit le voyage, présenta ses plans, sa personne, ses façons, il plut tout
de suite par ses idées à Mrss Schiff, Warburg et Lœb… mais pas trop
par sa personne… Ils le trouvèrent un peu remuant, un peu trop
bouillant, hystérique… Ils avaient parfaitement confiance bien sûr,
mais enfin n’est-ce pas malgré tout… 200 millions c’est une vraie
somme… 200 millions dollars-or, il pouvait être accidenté… ça surgit
vite un assassin… Ça tombait pile que Lénine se trouvait justement
sans place… un peu à la bourre du mouvement… lui alors tout à fait
sérieux, un ascète, un os on peut le dire… de fer à côté de Trotsky… Il
plut beaucoup à Messieurs Lœb… Ils le prirent de réputation…
l’engagèrent en toute confiance.
[76] Il était alors à Paris… Il sautait la faim rue Delambre…
Kalmouk café crème… Il était lui que demi-juif… C’était le minima
pour New-York… Marché conclu… Alors pardon !... Ce boum !... Ce
départ en tornade ! Le menu parti bolchevique qu’était huit jours
auparavant qu’une pénible petite roustissure, une cocasserie à peine
en l’air, un quarteron d’énergumènes… alors je vous dis ce ballon !
Ce shoot aux étoiles !... Ça pousse drôlement dix milliards-or !... Il

639
bouffe la Cote ! Il emballe ! Il est partout ! Il bouscule tout ! Kerensky
branle, bronche, s’évapore ! On le voit plus !... tellement l’effet est
foudroyant… Il se trouve net pulvérisé !... Le “Bolchevik” dans un
fauteuil… Limited… C’est une valeur de New- York… Tout culbute,
résorbe, terre s’efface…
Le Romanov est capout, les Cadets avec, les Mencheviks par-
dessus et leur barbe hirsute, et la Dame de Pique !... Les jeux sont faits
! Nicolas il part dans la neige, il s’en va là-bas à mille lieues avec sa
famille, son petit sabre, et ses amulettes… Les masses alors comment
qu’elles se sentent !... qu’elles entrent en transe et volcaniques !...
C’est l’éruption des couches profondes ! la Farandole des Grands
Espoirs… C’est « dix jours qui bouleversent le monde » !... Mr Lœb
est bien heureux… Il s’embête pas au télégraphe !... Ses petits
associés non plus… Trotsky leur file les bonnes nouvelles…

« Lœb-Warburg Bank, New-York ».


« Romanov en l’air. Tout va bien. STOP. Kerensky de même
effacé. STOP. Larguez encore 150 000. STOP. Triomphe assuré.
STOP. Progrès en marche. STOP. Difficultés peuvent surgir. STOP.
Confiant ardent vigilant. STOP. Terrible et bon œil. STOP. Trotsky.
»

On remue là-bas le grand Kahal. Tous les Cohen sont sur le pont.
De Chicago à Wall-Street c’est une immense jubilation… Tous les
ghettos de luxe sont aux anges, ça bouillonne dans les arrière-Loges…
Les Fraternitys convulsent… C’est décidément l’âge promis !... Le
sacrifice est emballé !... Toute la banque juive contribue... Le paquet
arrive via Stockholm… Quand il parvient à Petrograd qu’on ouvre les
150 sacs, alors c’est de l’ivresse [77] on peut le dire !... Les douze
commissaires tous youpins tout autant que les Douze du malheur, ils
savent ce que toucher veut dire, ils prennent pas ça pour des copeaux,
ils connaissent la chanson du monde, que c’est de la bonne huile de

640
miracle, que maintenant tout peut arriver ! Alors c’est la vogue
mirifique ! La machine au Progrès elle fonce, elle ronfle, elle
s’emballe, elle tourbillone au vertige, c’est une dynamo de Justice,
d’égalité, de lumière, vrombissante en pleine barbaque goye ! Sept
millions de bourgeois sont occis en pas deux mois de Martiales Cours.
Ça déblaye drôlement l’atmosphère ! C’est autre chose que petites
motions d’instituteurs pelliculeux, enchifrenés petits méchants, bilieux
petits colis chafoins, mauvais coucheurs à participes, cancrelats de
Cités Futures, pue-du-bec et myopes à grelots, lépreux sans ulcère, fils
de clebs, conformismes de la petite aigreur, vibrions des petites eaux
louches! Mais ça alors pardon minute ! C’est du Théâtre pour
Continent ! 120 millions de personnes en scène ! sans compter les
morts, les blesses, les exécutés par mégarde, les sacrifiés dans les
coins…

Et puis encore de la dépense, des répétitions générales, des


péroreux au tarif double, des palabreurs qui sont sournois, qui se
nourrissent pas de leurs hyperboles, qu’il faut éclairer de nuit et jour à
coups de prébendes et triples soldes.
L’insurrection est sur les genoux quand elle a payé ses factures.
Les résolutions fléchissent, les vierges rouges pâlissent un peu…
C’est un gouffre “le Progrès en marche”.
Même avec la banque Warburg Kuhn, c’est venu à caner un
moment. C’était une telle gourmandise, une telle boulimie dans les
steppes après les fafes à Washington qu’il y eut un petit moment de
bisbille, les juifs-dollars se faisaient prier… Les commissaires russes
abusaient… Du coup Lénine se résorbe, il se retire un peu en
Finlande… Il avait été à l’école, il connaissait le prix des ors…
l’indépendance que ça vous donne… Il voulait pas être tari… Mené
comme ça gentil enfant… Il voulait pas être sous Trotsky… Il tenait à
ses coudées franches, plus se trouver traînard de personne…
[78] « Revenez donc mon chère Lénine », Trotsky le relançait

641
chaque matin… « Toute la Russie vous réclame… C’est une ferveur à
votre adresse ! Les moujiks se sentent plus d’ivresse ! à la perspective
de bonheur ! Revenez petit Père radieux ! Guidez nos pas vers l’autre
monde ! de l’égalité justicière ! de la rédemption des damnés ! Que
c’est tout cuit ! tout en musique ! Que c’est l’extase de nos Idées ! le
triomphe du Progrès en marche ! Il galope plus ! Il charge ! Il vole !...
On sera tous en chœur à la gare… toutes les ultimes délégations…
tous les Komintern Progrozozieff… les Sans-Dieuzov… les
Trogransky… Les Empouétines du Syphonieff !... Tout ça pour vous
acclamer !... Arrivez cher Lénine ! Venez ! De grâce… Arrivez ! »
Mais Lénine il se gratte encore… Il sait pas trop… Il réfléchit…
il est vraiment pas si pressé… Il se concerte… Il soupèse la chose…
Il se promène dans Helsingfors… Il a pas tellement hâte de
rejoindre… Voilà une idée qui lui monte… Il entre au Western
Telegraph… Il a le serre aussi pour New-York… C’est le moment
qu’il se dit de s’en servir. Et hop!... crossé le Trotsky !...

« Kuhn Lœb et Warburg, New-York. »


« Damnés soulevés admirables. STOP. Mais réclament encore
100 millions. STOP. Mieux. STOP. Pour abolir Romanov. STOP.
Effacer traces monarchie. STOP. Conseille envoi immédiat. STOP.
À moi-même ici. STOP. Perspective Newsky nettoyée. STOP.
Cosaques avec nous. STOP. Péril petit bourgeois persiste. STOP.
Lénine. STOP. Fidèle et sûr. STOP. Pur. STOP. Dur. STOP. »

C’était le coup classique, impeccable, le coup de gong au


commanditaire qu’est engagé jusqu’aux ouïes, qu’est emballé par ses
“avances”, qui court après son pognon. Le Lœb il voulait pas être
fleur, s’être mouillé et les douze tribus, ponctionné le Tout-Sanhédrin,
fait cracher les plus hauts magnats des Loges et Wall-Street et puis que
tout se débobine, que sa Révolution flageole, qu’elle finisse en vaste
pogrom… L’horreur impossible !... Allez hop! l’effort final ! en avant

642
40 de mieux ! 40 millions dollars-or !
[79] Tout ça via Stockholm-Helsingfors pour le fin manœuvrier!
Badaboum ! Lénine encaisse ! Maintenant y avait plus à surseoir,
à chichiter dans les apprêts. L’affaire solidement agencée, dessus des
étais de première, pouvait plus rien craindre de personne, y avait les
bases, le répondant.
C’était conçu à fer, à chaud, à or surtout. Le trésor bien planqué
en fouille, le divin lest. Lénine hésite plus, il se parfait, se bichonne,
s’agrémente, endosse les fringues de circonstances… le costard élimé
rase-pet… le def du comptable “chez lui”… le foulard des rhumes…
il est de l’emploi, ça fait vingt ans qu’il repasse le rôle… au poil…
voilà “l’Homme-parole-âme-des-foules”… il entre dans l’acte comme
un gant… C’est là qu’est l’intelligence !... il fonce au dur ! il
s’embarque!... Takatchoum !... Takatchoum !... Petrograd !... Il tombe
en pleine ébullition…
C’est le Messie qu’émerge du train… Les damnés lui boivent les
paroles… Il parle plus de courants d’air… Il parle de choses qu’ont
du sens… Il peut se permettre… C’est des messages… C’est des
valeurs… C’est le Credo qui soulève les mondes !... les montagnes
avec !... Le Blé d’Amérique est avec lui… La youtrerie passe dans ses
veines. Toutes ses syllabes sont en dollars… Il a payé comptant :
L’inertie des opposants, la pourriture des cadres adverses, ça devient
du velours… du beurre de noisettes… C’est de l’Hydromel de Néva
!... Il parle d’or quoi, c’est tout dire !... Du coup les damnés se
tiennent plus… Le grand orchestre entre en délire, tous les musiciens
sont payés ! La grande saoulerie gronde à plein les carrefours !...
moujiks, bourriques, forçats, putains, commissaires youpis, noire
mercante, tout ça farandole à mort, à pleins cadavres et c’est la fête !
c’est la nouba sur Pierre et Paul ! Dostoïewsky à la polka ! c’est le
musette “Marteau-Faucille” à l’abattoir du Grand Judas. On rigole
bien, on est en sang. C’est plus de la petite Carmagnole. C’est la
sarabande du Tonnerre ! que Dieu lui-même est au plaisir, que le

643
Diable lui passe les cymbales ! par Jéhovah ! c’est la grande Folle !
que tout le bastringue lui saute des poignes, que toute la Terre
convulse ! virevolte ! s’écrase ! [80] fiasque partout ! dégouline !...
Que c’est plus une chose à regarder.
Mrss. Kuhn Warburg, se retrouvent une drôle de confiance, ils se
régalent sur les télégrammes… ça, c’est du labeur grande cuvée ! de
l’assouvissement pur carat ! On peut pas faire mieux en moins de jours
! C’est intensif, ça coûte un monde, mais nom d’Isaac, nom de foutre,
c’est de l’éclair de diamant d’orgie ! C’est pas des choses à se priver
quand on trésorise des milliards ! À quoi bon donc ils serviraient ?
Restait à parachever le turbin. On oubliait Romanov. Il était resté
à la traîne là-bas vers Irkousk… avec Médéme et les enfants… On
leur fit un sort en vitesse… Ils faisaient des prières en famille au fond
de la maison Ipatieff… Ça pouvait pas durer toujours… Ils furent
écrabouillés en cave… Nicolas, Médéme et ses filles… On n’en fit
qu’une chair à pâté… sauf un main qu’est encore en Suisse, préservée
dans un coffre-fort. Ainsi passe la vie des grands…
Et puis pour que personne n’en ignore qui s’en était occupé… Ce
fut gravé en hébraïque, en forts caractères de Kabbale, en plein dans
le mur, ici et là, tout près du sol, près des cadavres. « Gloire et
Bonheur au Peuple Juif »… Ça commémorerait bien la chose. J’ai vu
moi les photographies de ces merveilleux hyérographes. (Mission du
général xxx en Sibérie).
Bien sûr y a des personnes sceptiques… Il y en a toujours…
toujours eu… C’est au Diable tout ça !... les Irkousk !... Allez-y voir
!... On n’est pas Tzar !... Moi non plus bien sûr… c’est certain !... Je
m’en fais pour l’harmonie des rites !... Je m’en fais pour la main
qu’est en Suisse !... qu’il faudra bien serrer un jour… Pour la suite
dans les idées… pour la persistance du Dessein…

644
645
Le Communisme c’est le grand dada, c’est le grand cheval de
bataille du juif.
Une seule façon de nous en sortir : lui secouer sa cavale, sauter
dessus nous autres, on peut bien.
Le bluffeur juif, sale con, fainéant, il saura même pas quoi en
faire du communisme quand il l’aura. Il salopera, bouzillera tout. Il
pourra pas s’en empêcher, c’est sa nature. Justice sociale pour le juif ?
Lui le faisan, le Pharaon, le jeteur de poudre, le maquereau-né de
l’Univers, l’hystérique satrape rebut de l’Orient, le bâtard de toutes
les mystiques, l’incapable de tous les métiers, le parasite de tous les
temps, l’imposteur de tous les trafics, le malagauffre tourné canaille ?
C’est ça l’homme nouveau ? Ah pardon ! Ça serait drôle, ça serait un
miracle, ça serait la première fois au monde qu’on verrait le juif sortir
des phrases, des saloperies, des complots, pour se replier au rang
commun, au tapin, réguler, correct, marner comme tout le monde, à
égalité. Alors ça jamais ! Ça n’existe pas ! C’est tout le contraire de
sa nature ! Chié par Moïse il tient son rang de caque supraluxe, copain
qu’avec les autres chiés, en Moïse, en l’Éternel ! Il est que pourri,
pourrissant. Il a qu’une chose d’authentique au fond de sa substance
d’ordure, c’est sa haine pour nous, son mépris, sa rage à nous faire
crouler, toujours plus bas en fosse com-[82]mune. Qu’est-ce qu’il
attend du communisme? De nous cintrer encore plus étroit, nous
garrotter d’encore plus près dans la prison juive.

Tous ouvriers, oui, mais sous lui ! Et pour quoi faire ? Sas
caprices, tiens ! sa fantaisie, son apothéose de faux nègre. Y a du
Louverture dans chaque juif, je les expédierais tous là-bas, moi, à
Saint-Domingue, Caraïbes, ça serait un bon climat pour eux, ils
verraient aux îles ce que ça donne, le communisme entre cousins,
puisqu’ils veulent plus de la Palestine.
Si y avait encore un peu de moelle au fond de la carcasse des
Français, ça serait le moment d’essayer, absolument entre nous, ici

646
même, le fameux gri-gri communiste, la panacée universelle, avant que
les juifs nous l’infligent, sans nous demander notre avis, pour leur
triomphe et notre supplice. Ça serait prudence élémentaire, les juifs
absolument exclus, autrement c’est la catastrophe, c’est la culbute aux
abîmes, au reptilarium Kabalique, aux gouffres de l’arrière-pensée.

647
1
Bouffer du juif ça ne suffit pas, je le dis bien, ça tourne en rond,
en rigolade, une façon de battre du tambour si on saisit pas leurs
ficelles, qu’on les étrangle pas avec. Voilà le travail, voilà l’homme.
Tout le reste c’est du rabâchis, ça vous écœure tous les journaux, dits
farouchement antisémites, qu’est-ce qu’ils cherchent au fond ? On se
demande. Qu’est-ce qu’ils veulent ? la place des youpins ? Carrer là-
dedans leurs chères personnes ? C’est mince comme programme.
Celui qui profite d’une idée c’est déjà une sacrée salope, je veux pas
croire qu’ils sont ainsi. Dans tous les cas, point de méprise, la façon
qu’ils jouent de la trompette, ils peuvent s’essouffler sur ce ton,
pendant des décades et des siècles, ça fera pas naître un enthousiasme
dans la masse française, avancer la question d’un poil. Le Français
d’abord il s’en fout, il pense au charbon, au malheur, à son charbon, à
son malheur personnel, à son petit charbon à lui, à rien d’autre, le
reste il s’en fout, c’est des idées, il en veut pas. Il a froid, il est gercé.
Tous ces journaux préchi-précheurs ils en sont optimistes. Il faut ça
pour un journal, c’est la tenue d’ordonnance, c’est la posture
traditionnelle, c’est le ronron rotatif. Faut avoir l’air d’être sûr [84]
de soi. De voir des étoiles dans la nuit. Quelle crampe par les temps
qui courent!... Faut qu’ils déconnent, qu’ils se donnent, faut pas qu’ils
se détendent une minute… C’est de la bulle, ça s’évapore… Faut pas
qu’ils se marrent, ils se feraient crocher… C’est de la bulle, ça
monte… la masse elle regarde, elle regarde tout, mais elle a pas envie
de monter, elle redoute de se casser la gueule.
Ils sont cocasses les canards, ils se grattent un petit peu… Ça ne
suit pas !... Ils sont emmerdés… Voilà des mois qu’ils essayent de
faire tressaillir la viande froide… de Gaulle il en verrait des dures si
il arrivait par ici !... Il se doute pas ce que c’est frigide l’enthousiasme
français !... Il serait écœuré en moins de deux… Elle est morte Adèle,
elle bouge plus… Qu’est-ce qu’elle veut Adèle ?... de la Patrie ? des
bas morceaux?... de la candeur ?... du naturel ?... de l’ordre moral ?...
des anathèmes ?... des souscriptions ?... de la violence ?... ou des

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papouilles?... des grands procès?... des grands poètes ?... Ah ! la
vache on la comprend plus… elle fait la queue, elle râle à mort… elle
rentre chez elle, elle râle encore… C’est “Revendication” qu’elle a…
jusqu’au tréfonds de la molécule de la pinéale du trognon… Rien ne la
passionne que de râler… et puis le marché noir… où qu’on a du
beurre ? des bernots ? des patates ? au Bureau de Tabac !... que la
Buraliste est de Coutance, qu’elle a vu des soldats allemands, pas
elle, mais sa nièce, un trop horrible vraiment spectacle, qu’étaient
noyés debout dans la mer, qu’arrivaient comme ça jusqu’au bord, à
cause de leurs bottes, remplies d’eau.

Ça dépasse pas ça. C’est triste. Les journaux de choc ils se


ravalent, ils s’arrachent les touffes, de malaise, de se voir comme ça
en quarantaine, déprisés par les masses françaises. Comme ils sont
assez crânouilleux ça les fait pas réfléchir ces sourciers de la
politique, ils sont pas capables. Ils ont un dada, ils s’y tiennent, ils
sont là-haut, ils caracolent, ils voient pas ce qui se passe aux pavés.
Qu’ils vont tout prendre dans la gueule en affreuses tornades un de ces
jours. Faut pas être un grand astrologue pour présager des choses
pareilles. Dans le mou, dans le vide, ils continuent, toute leur carrière
en dépend, les juifs par-ci ! [85] les loges par-là !... Mais ça
l’intéresse pas le public !... Comme on dirait de moins en moins ! Ils
bravent alors l’adversité, ils hurlent à contre courant, ils ameutent le
souscripteur… « Le mouvement prend de plus en plus d’ampleur…
passionne de plus en plus nos foules… les villes, les campagnes…
nos masses entrent en effervescence ! elles exigent la mort des maçons
!... des youpins ! de leurs créatures ! qu’ont mis la France dans cet état
! Dans cette position trop atroce !... Dans ces draps infâmes !... »
Mais c’est pas vrai ! les arracheurs ! les masses elles demandent
rien du tout, elles gueuleraient plutôt « Vivent les Juifs ! » qui savent
bien mieux promettre la Lune. Ça fait rien, qu’ils disent nos apôtres,
faut pas rester sur des échecs, faut pas avoir l’âme de vaincu, un

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journal c’est fait pour tourner, c’est une feuille d’espoir qui se vend,
qui ne fait de mal à personne, hurlons Noël, il arrivera ! C’est du Coué
à la petite semaine. Ça serait peut-être honnête de se rendre compte…
Le peuple il est pas anti-juif, il est judéophage, il veut bouffer que
du bourgeois, du bourgeois qu’il connaît bien, son idéal, son modèle,
son patron direct, qu’est du même chef-lieu de canton, du même bled,
du même village, qui parle son patois si possible, son frère français
qu’a réussi, il est fratrophage, le Français, pas mangeur de juif pour un
sou. Le juif il est pas en question, l’antisémitisme c’est un blase,
l’invention canaille des bourgeois et de leurs suppôts pour dériver le
pauvre peuple, ses trop légitimes fureurs sur un innocent. Mais le
peuple ne marchera pas, il sait trop bien à quoi s’en tenir ! il est
éclairé ! « Le Juif est un homme méritant, c’est un homme à épargner,
c’est un homme persécuté par le capitalisme nazi, un homme qu’on
essaye de salir avec ses balivernes racistes, l’anti-juif c’est un
cagoulard, un ennemi du prolétariat, un fasciste larbin des patrons, des
gros, des trusts, des Wendel. »
Et puis voilà, et puis c’est tout.
On retourne à la question des ronds. La grande question des temps
qui courent. Le juif il est mystérieux, il a des façons étrangères, il est
international, il joue la misère, il a [86] son pognon pas visible, il a
plus ou moins un accent, et donc du prestige, tandis qu’Arsène le frère
de lait qu’a réussi comme passementier, “Jerseys, macramés en tous
genres” qu’est né dans la rue des Bézives, trois maisons après la
Poste, parlez-moi de celui-là comme salope ! qui se carre à présent en
bagnole, qu’a sa villa à la mer, qu’a une bonne pour ses deux enfants,
voilà un qu’est intolérable ! la vraie charogne à abolir ! Moi j’y vois
pas d’inconvénient. Vous en voulez du communisme ? Youp ! Laridon !
Servez chaud ! Vous serez fatigués avant moi ! Je vais pas défendre
Arsène bourgeois, crougnotteux, dégueulasse, néo-youtre, tartufe, bas
“peutt-peutt”. Jamais ! Effacez-moi cette infection! Son exemple
empoisonne tout. Ça devrait être fait depuis longtemps. Ni Caliban, ni

650
Ariel, c’est un fumier où rien ne pousse. Aryen pourri vaut pas mieux
que juif, peut-être un peu mois.
Tout ça nous avance pas bezef… que faire du Lion populaire? On
sait plus comment le travailler… On voudrait le doper un petit peu, lui
redonner un peu de fringance, de l’appétit pour les grandes choses, le
goût des hauts sentiments… Il renâcle, il veut pas de vos salades, ce
qu’il veut c’est bouffer du bourgeois, c’est ça qui lui dit, qui l’incite…
Ça le rend tout mélancolique qu’on l’empêche de déjeuner… Il en
veut pas de vos bagatelles le Lion populaire ! de vos pâles persils, de
vos bulles d’idées, il veut de la barbaque et de la chaude, du capital
bourgeois replet, des fines paupiettes, de dodues couennes… Oh ! Il
est canaille… Il veut bouffer même le vison, les mules en croco à
Médéme à 1 225 francs la paire. Il veut tout ça, il veut tout, c’est
promis depuis Mai 36.
Personne qu’a pu le remettre en train ni pour la guerre, ni pour la
paix. Il est envieux, il est sournois, il bave, il est des plus mauvais en
cage, il fait plus honneur à personne, il est plus montrable. C’est une
bête devenue impossible. Il veut dévorer son bourgeois. Mais donnez-
lui donc nom de Dieu ! Voilà 12 siècles que ça mijote ! C’est le
moment ou jamais! Voulez-vous donc des catastrophes ? Le juif a
préparé la chose, tant pis pour vous, tant pis pour nous ! Le goût lui
passera peut-être au populo de la bourgeoisie si il [87] peut s’en
mettre jusque là… à tant et plus et davantage ! Il verra ce que c’est le
bonheur !

C’est comme ça chez les confiseurs, on interdit pas aux


demoiselles, aux nouvelles vendeuses de goûter à leur marchandise.
Au contraire on les encourage. « Mais prenez-en ! prenez-en donc !
Tapez dans tous ces beaux bocaux ! Régalez-vous en bien !... » Au
bout de huit jours elles en veulent plus, elles sont guéries pour
l’existence. Elles savent ce que c’est que les bonbons.
Le bourgeois malgré sa prétention, il est pas toute l’Histoire du

651
Monde, il est qu’un moment à passer. Faudra bien qu’on le mange
comme le reste, du jour qu’il sera vraiment mûr. Faut pas qu’il
demande des impossibles, des prolongations arbitraires, des délais
indus. Y a des temps comme ça fatidiques, des heures qui sonnent au
cadran. À vingt ans on marie ses filles, à 1942 ans la société croque
ses bourgeois. Ils sont à l’engrais depuis une paye. Ils sont même déjà
en conserve. C’est un service qu’on va leur rendre. Ils souffriraient en
insistant. Ils commencent à manquer de tout.

652
Pour le peuple le Communisme c’est le moyen, l’astuce d’accéder
bourgeois illico, à la foire d’empoigne. Sauter dans les privilèges,
tranquille, Baptiste une fois pour toutes.
La Cité future pour Popu c’est son pavillon personnel avec 500
mètres de terrain, clos soigneusement sur quatre faces, canalisé si
possible, et que personne vienne l’emmerder. Tout ça enregistré
devant notaire. C’est un rêve de ménagère, un rêve de peuple
décadent, un rêve de femme. Quand les femmes dominent à ce point,
que tous les hommes rêvent comme elles, on peut dire que les jeux
sont faits, que grandeur est morte, que ce pays tourné gonzesse, dans la
guerre comme dans la paix, peut plus se défendre qu’en petites
manières, que les mâles ont plus qu’à entrer faire leur office de
casseurs, saillir toutes ces mièvreries, abolir toutes ces prévoyances.
Ça sera-t-y des jaunes ? des blancs ? des noirs ? des purs ? des
compliqués ? Est-ce qu’on périra dans la noce ? C’est bien possible,
c’est même probable.
Toujours est-il que ça sera des hommes et des butors, des
dominants qu’iront pas demander aux grand’mères comment faut rêver
dans la vie, qui seront disposés comme des ours.

653
654
Plus con que le Français ? Vraiment n’est-ce pas, c’est
impossible ? Et surtout l’intellectuel ? Littéralement enragé dès qu’il
s’agit de déconner dans le sens juif. Un snob masochiste. Et y a pas de
race ! Et y a pas de juif ! Et moi par-ci ! Je sais ceci ! Et peutt-peutti !
Et peutt-peutta ! Je sais cela ! Je suis un as du scepticisme ! Ah !
Gobineau quel jobard ! Ce Montandon, quel farceur ! Et le Michelet,
quel vendu ! Et que je t’embarque tout détonant en pleine
déconophonerie buse ! phénoménal époustouflant à cent mille bords
canonnant de cent mille bourdes ! et toujours à contre cause, contre les
siens, contre son sang, et toujours pour la gloire du juif, son
apothéose, son génie, sa prééminence hors de doute. Toujours un petit
juif là dans le coin, tapi, goguenard, qui se tâtonne… épie le goye en
ébullition… maintenant rassuré se rapproche… voyant l’objet si bien
en feu… passe la main sur ce joli con!... l’encourage, l’asticote,
caresse, lui lisse le poil, l’envers… l’endroit… jubile… Ah ! le bon
aryen toujours le même, toujours semblables à lui-même, toujours prêt
à faire jouir son juif ! Ah ! qu’il est franc ! Ah ! qu’il est voué ! Ah
qu’il est juteux à la mort ! Et qu’il se remet en action, le joli con,
requinqué de si chaude étreinte, d’humanitaire compréhension.
« Ah ! Nom de Dieu ! Y en a pas de race ! Y a pas de juif non
plus, Bordel sang ! Qu’est ce que c’est qu’un juif ? [90] Quel bobard !
Quelle crasse abomination ! Quelle saloperie des fascistes ! C’est pas
la honte de notre époque de voir des dinausaures [sic] pareils? du
sang des victimes dégouttants ! tout englués de cœur d’apôtres!
foulant, broyant, écartelant la substance même de vérité ! la chair
lumineuse et musique !»
Le petit juif s’il en boit ! Il se tient plus de violente extase, il en
part tout seul dans son froc ! de voir comme ça, le si brave homme si
bien disant ! si bel d’enthousiasme ! si épris ! à plus reconnaître de
ferveur ! que ça le transpose, l’enivre fol ! d’être positif qu’y a plus
de races ! Ferré là-dessus, inépuisable, qu’il est dans le triomphe de
baver ! qu’il peut aller tirelarigo [sic] ! carafouille à perdre l’âme…

655
« Moi ! voyez-vous ! moi ! moi ! moi ! moi je dis que ! que ! que !
et patati et patata ! La race-ci !... la race-là ! la race qua ! qua ! qua !
qua!... n’a pas ! n’a pas ! n’a pas ! n’a pas !... » qu’il est une race à lui
tout seul, une race de « moi ! moi ! moi ! moi ! moi ! »… Dix-huit
millions de cons dans un seul.

656
Tout ça bien sûr je vous comprends, c’est très joli, c’est
distingué, ça fait rare, ça fait raffiné, de se chercher, de se trouver une
race, de mettre en valeur sa lignée, l’esprit, les beautés de l’ethnie. Hé
! hé ! Voilà qui nous sort du commun ! qui vous parfume fort son
d’Hozier ! Nous taquinons l’élevage de luxe ! la haute sélection ! le
grand club ! où allons nous ?... Ceci nous éloigne des misères…
Que trouvez-vous en “la française”, en cette façon, de si précieux
à préserver ? Le Monde serait-il appauvri de quelque beauté
essentielle si elle venait à disparaître ? Tout et bel et bien engloutie
sous les copulations d’afro-asiates ? Peut-être…
Hélas, que j’ai honte d’avouer… Que vois-je ?... Que sens-je?...
Point de grand chose à pavoiser, propice à bouillonner la foule… Ce
n’est rien… c’est même un ton, un petit sourire de gaîté, tintante à la
source, toute furtive, espiègle aux mousses, filante au gué…
Ô bonheur de qui l’admire, l’écoute et se tait ! ne ternit la joie si
fragile de se montrer riante à vous, fantastique et frêle comme
l’enfance, éternelle, féerique au cœur… C’est la précieuse magie qui
monte du sol et des choses et des hommes qui sont nés de là…
Venez ici… Venez là… écoutez ci…
[92] Assommez croassante bêtise ! mégère impostière Furie !
Virago vinassière puante ! Venez ici… entendez là… alouette filante
aux cieux ! Gai ! Gai ! plus haut ! droit à l’azur ! et preste et vive d’un
fin trait ! tout enchantante votre jour… libre vaillante allègre fragile…
emportée de joie… furtive aux étoiles là-haut… blêmes au matin…
Voici de gentille gaîté ! plus légère que toute !... mieux de chez nous…
qu’à toutes je préfère… point crispée comme la godon… éclatante
comme l’italienne… gaîté d’abord ! Gaîté c’est tout !... Je veux des
chants et des danses… Je ne me soucie de raison… Qu’ai-je faire
d’intelligence, de pertinence ? de dessein ? n’en ai point ! L’Univers
non plus… César chagrin ne me froisse parlant aux autres de nous ! «
Ils promettent, ils rient, tout est dit. » Tant pis !
Que me fout Mr Ben Montaigne préchi-précha, madré rabbin ?...

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Il n’est point la joie que je cherche, fraîche, coquine, espiègle,
émue… Combien à lui je préfère… Couperin du “Coucou”…
Christine des virelais… Gervaise des branles !... Je voudrais mourir
de rire, mais légèrement… Bellay m’est plus cher que Racine pour
deux trois vers… Je veux bien larmoyer un peu mais en dansant... Je
suis de la “troupe volage”… Les sanglots d’Iphigénie m’ennuient…
Hermione est obscène et s’écoute…
Sombres histoires de cul.
Mr Montaigne n’est point lyrique et c’est un grand crime à mes
yeux, il fabrique ses sournois Talmuds, ses gros manuels du “Parfait
Juivre”, à crougnotter dans la tiédeur, dans la dégonflerie captieuse, à
cent mille bonnes raisons pour une… L’Horreur !...
Le grand besoin d’être touché… tout divinement allégé… de soi
perclus, gris et souci !... emporté tout vif !... à la ronde ! sur les nuées
qui passent volages !... N’en parlons plus !
Je n’ai point besoin de sermons, mais de délivrance légère et tous
ceux de mon sang de même… point ne vaut vivre sans caprices…
frivoles et déraisonnants… Méchant qui nous tance ! Danser nous
voulons ! Nul de nous bien apte à raison… mais gentiment bien
prompt a rire et danser de même… à musique de notre essor…
L’enthousiasme [93] tient à peu de chose… au jet d’une alouette au
ciel… à la joie menue qu’elle éprouve… là-haut, tout là-haut pour
nous… gaîté vole, vive apeurée… de lourdes hontes survenues…
morfondues…
Ah ! remportez-nous ces torrents ! Ces avalanches de sagesse !...
Las!... nous noyons dessous Sçavoir [sic] !...
Tout cela nous gâche et nous tue…
Que notre gaîté s’éteigne et les dieux mêmes seront contrits…
Las ! les cieux seront lors plus lourds…
Nous voulons vivre sans connaître… Nous voulons bien mourir
de rire… le plus frivolement… si possible…
Que nous hante encore le Destin ?... âpres raisons aigres

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marmonnent…

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Gaîté seulement nous sauvera, non point l’usine ! ni plan de ceci,
ni cela, ni grognonnages de balourds, ni stratagèmes de ruffians
mâtinés cuistres, rafistolages en béton de “Toureifèles” en
fourniments, Trusts en Concerns, grands [sic] calamités tayloriques,
délires Pyramides, puants mastodontes à fatras, écrasant nos vies
statistiques sous Déluges-fontes-agglomérés, délectations paranoïdes.
Mort à tous fours et cheminées !
Choyons, fêtons notre musique, nôtre ! qui nous fera voguer jolis
par-dessus les horreurs du Temps d’un bel et frais et preste essor ! à
notre guise ! notre caprice ! fifres ! clarinettes ! grêle tambour !
Embrassons-nous ! À gros bedons point de mercy ! À grimaces aigres
: sacrifices ! médecine de chiens !
Il faudra bien solder la danse ! me damne ! les musiciens de notre
choix ! Qui payera ? Les riches bien sûr ! Ils sont venus jusque sur
nous du fond des siècles, tout exprès pour nous régaler, nous égayer de
leurs largesses ! En doutiez-vous ?

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Ah ! retrouvons notre gaîté ! où se cache-t-elle ? Dessous les sous
? Partageons-les ! Ah ! l’Univers sera surpris lorsqu’il apprendra que
Français partagent pécune ! Cela ne s’était jamais vu ! Ah ! retrouvons
notre gaîté ! Ah ! volons tous au sacrifice ! Ah ! Plus de mines
morfondues ! gai ! gai ! polkons ! tous au partage !... Pourquoi le
peuple a-t-il perdu ses francs rires et couplets ? Les ronds ! les ronds !
question résolue ! Harpagon pendu !
Ah ! certes bien chaud partisan de justice sociale. Il faut faire
régner la justice, et tout de suite et pas dans dix ans ! Nom de Dieu !
Ça va assainir l’atmosphère, purger les rancunes ! Il faut faire régner
la justice, la vengeance des opprimés, non parce que ça leur fait
plaisir, mais parce que c’est la guérison, le baume des jaloux, des
envieux, des enragés de pognon, de tout le monde en somme
aujourd’hui, de la société tout entière qu’a plus une idée hors du pèze,
le bourgeois pour qu’il se barre pas, le pauvre pour lui calotter.
C’est la maladie unanime, faut opérer ça d’un seul coup ! inciser
l’abcès long et large ! que ça dégorge qu’on en parle plus !
Tant qu’on aura pas ouvert Pognon, on a rien fait de sérieux,
méchants cautères sur pourriture, marché noir et compagnie, tralalas
foireux, clarinettes…
[96] C’est pas de discours qu’il s’agit, ni d’ordre moral, ni de
Police, d’élections non plus, c’est Gros Sous qu’il faut opérer, vider
sa poche, débrider, amener tout ça au soleil. C’est de
l’hygiène sans patchouli, nettoyer le cul de la Sociale, après elle
pourra se faire coquette. Telle quelle c’est une infection, une hideur
bien décourageante, que c’est même plus à en rire, que c’est vraiment
plus rien du tout.

661
662
La Révolution moyenneuse ?
Comment l’allez vous faire belle face ?
Je décrète salaire national 100 francs par jour maximum et les
revenus tout pareillement pour les bourgeois qui restent encore, bribes
de rentes, ainsi je n’affame personne en attendant l’ordre nouveau.
Personne peut gagner plus de 100 balles, dictateur compris, salaire
national, la livre nationale. Tout le surplus passe à l’État. Cure
radicale des jaloux. 100 francs pour le célibataire, 150 pour les
ménages, 200 francs avec trois enfants, 25 francs en sus à partir du
troisième môme. Le grand salaire maxima : 300 francs par jour pour le
Père Gigogne. Ça sera une extrême exception, la moyenne 70-100
balles.
Forcément y en a qui fument, qui trouvent que c’est pas juste du
tout, les ceusses qui gagnent pas leurs cent francs… Pardon ! pardon !
Tout est prévu ! 50 francs salaire minimum, 75 marié, 100 francs les
pères de famille avec trois enfants au moins. J’ai pensé à eux.
Plus de chômage bien entendu. Comment vous supprimez ça?
Je nationalise les Banques, les mines, les chemins de fer, les
assurances, l’Industrie, les grands magasins… C’est tout ? Je
kolkozifie l’agriculture à partir de tant d’hectares, les lignes de
navigation, je ramasse le blé, les froments, [98] l’élevage des
génisses, et les cocottes avec leurs œufs, je trouve du boulot pour tout
le monde. Et ceux qui veulent pas travailler ? je les fous en prison, si
ils sont malades je les soigne.
Comme ça y aura plus d’histoires, faut que tout le monde y passe,
les poètes je m’en occupe aussi, je leur ferai faire des films amusants,
des jolis dessins animés, que ça relèvera le niveau des âmes, il en a
besoin. Une fois qu’on est sorti de la tripe, de l’obsession de la
boyasse, tous les petits espoirs sont permis.

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664
Faut pas du grand communisme, ils comprendraient rien, il faut du
communisme Labiche, du communisme petit bourgeois, avec le
pavillon permis, héréditaire et bien de famille, insaisissable dans tous
les cas, et le jardin de cinq cents mètres, et l’assurance contre tout.
Tout le monde petit propriétaire. Le bien Loucheur obligatoire.
Toujours les 100 francs maxima, les maridas à 125, les grosses
mémères à 150. Ça fera des discussions affreuses, du bignolage perte
d’ouïes, un paradis pour ménagères, on arrêtera plus de jaboter à
propos des profiteurs qu’ont des 4 et 5 enfants, mais ça aura plus de
conséquences, ça pourra pas soulever les masses des différences de
25 francs.
Votons mesquin, voyons médiocre, nous serons sûrs de pas nous
tromper. Voyons le malade tel qu’il se trouve, point comme les apôtres
l’imaginent, avide de grandes transformations. Il est avide de petit
confort.
Quand il ira mieux ça se verra, on pourra lui faire des projets, des
grandes symphonies d’aventures, nous n’en sommes pas nom de Dieu !
Si on le surpasse il va en crever, il va s’écrouler dans son froc, il va
débiner en lambeaux, il va se barrer en jujube, il tient déjà plus lerche
en l’air… Il est vérolé d’envie comme le bourgeois d’avarice. C’est
le même microbe, même tréponème.
[100] C’est ça qui leur donne des abcès, qui les torture, les
grimace.
Les opérer tous les deux, ensemble, d’un même bistouri, c’est
Providence et charité, c’est la résurrection sociale.
Ils sont trop laids à regarder, tels quels, convulsant dans leur
merde, il faut agir, c’est un devoir, c’est l’honnêteté du chirurgien, une
toute simple, fort nette incision, presque pas sanglante, une collection
fleur à peau, archi-mûre… un petit drain… quelques pansements… et
puis c’est tout… huit à dix jours…

665
666
Moi j’aime pas les amateurs, les velléitaires. Faut pas
entreprendre un boulot ou bien alors il faut le finir, faut pas en laisser
en route, que tout le monde se foute de votre gueule…
Si on fait la révolution c’est pas pour la faire à moitié, il faut que
tout le monde soye content, avec précaution, douceur, mais avec la
conscience des choses, qu’on a rien escamoté, qu’on a bien fait tout
son possible.
Quel est l’autre grand rêve du Français ? 99 Français sur 100?
C’est d’être et de mourir fonctionnaire, avec une retraite assurée,
quelque chose de modeste mais de certain, la dignité dans la vie.
Et pourquoi pas leur faire plaisir ? Moi j’y vois pas
d’inconvénient. C’est un idéal communiste, l’indépendance assurée
par la dépendance de tout le monde. C’est la fin du “chacun pour soi”,
du “tous contre un”, de “l’un contre tous”. Vous dites : Ils fouteront
plus grand’chose. Oh ! C’est à voir… On en reparlera… Je trouve ça
parfaitement légitime que le bonhomme il veuille être tranquille pour
la fin de ses jours. C’est normal… et la sécurité de l’emploi… c’est le
rêve de chacun. Je vois pas ce que ça donne d’être inquiet, j’ai été
bien inquiet moi-même, j’en ai t’y mangé de la vache ! Je crois que je
suis un champion de la chose, j’ai tout de même ça en horreur. Je vois
pas à quoi [102] ça peut servir pour le relèvement de la Sociale, la
marche agréable du Progrès, de se casser le cul effroyable, d’en chier
comme trente-six voleurs, sans fin ni trêve, les consumations par
l’angoisse que c’est du crématoire de vie.
C’est toujours des douillets nantis, des fils bien dotés
d’archevêques qui vous parlent des beautés de l’angoisse, je leur en
filerai de la voiture, moi ! de la sérieuse voiture à bras, et poil,
certificat d’étude ! à l’âge de 12 ans ! je te leur passerai le goût de
souffrir !

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Le juif il veut bien tout ce qu’on veut, toujours d’accord avec
vous, à une condition :
Que ce soit toujours lui qui commande.
Il est pour la démocratie, le progrès, toutes les lumières, du
moment que ça va dans son sens.
Grandes étiquettes et crapuleries.
La formule lui est bien égal, il se débrouille toujours, pourvu que
ce soit lui qui commande, en définitive, par personnes interposées, par
missions occultes, par les banques, par le suffrage universel, par les
semi-juifs, par les maçons, par les mariages dynastiques, tout ce qu’on
voudra, et les Soviets, pourvu que ce soit lui qui commande.
Il fabrique aussi bien son beurre dans les monarchies nordiques
que dans les Kominterns kalmouks ou dans les Loges du Mexique. Il
est à son aise partout pourvu que ce soit lui qui commande, abandonne
jamais les ficelles.
Il chante la chanson qu’on voudra, dansera sur toutes les
musiques, gigottant [sic] avec les singes, hurlant avec les pauvres
loups, zigzaguant avec les serpents, imitant tous les animaux, toutes les
races, tous les passeports, pourvu que ce soit lui qui commande.

C’est un mimétique, un putain, il serait dissous depuis longtemps


à force de passer dans les autres, s’il avait pas [104] l’avidité, mais
son avidité le sauve, il a fatigué toutes les races, tous les hommes, tous
les animaux, la Terre est maintenant sur le flanc, rendue par ses
tripatouillages, il est pas encore rassasié, il emmerde toujours
l’Univers, le Ciel, le Bon Dieu, les Étoiles, il veut tout, il veut
davantage, il veut la Lune, il veut nos os, il veut nos tripes en bigoudis
pour installer au Sabbat, pour pavoiser au Carnaval. Il est fol, à lier
complètement, c’est qu’un absurde sale con, un faux sapajou
hystérique, un imposteur de ménagerie, un emmerdant trémousseux,
crochu hybridon à complots. Il nous escorte c’est le malheur, c’est le

669
monstre qui colle, l’Horreur chez soi, il est monté dans la nef à la
place d’un vrai animal.

Il veut plus jamais nous quitter du moment que c’est lui qui
commande.
On le vire de la barre ?... on peut plus… on en a marre
d’intervenir… Il hurle trop fort quand on le bouscule… Il a fatigué
tout son monde… Il faut que ce soit lui qui commande…

670
Le juif il a peur de rien… Il a peur seulement que d’une chose: du
Communisme sans les juifs.
Le bonheur sans Marx et ses fils… Ça alors c’est la fin du
monde…
C’est le renversement des vapeurs. C’est l’explosion du Soleil.
C’est le suicide du haricot.

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Je vois venir les “jeunes redresseurs”… comme ci… comme ça
bureaucrates, pleins de virulences et d’entregent, prêchi-prêcheurs…
pleins de bonne foi, de pétulance… Qu’ils ont du Travail plein la
gueule, et du flan aussi… Le Travail-salut ! le Travail-fétiche !
Travailpanacée- des-tordus ! Le Travail remède la France ! Travail
toutes les sauces !... Les masses au Travail ! bordel foutre ! Les pères
au travail ! Dieu au travail ! l’Europe au travail ! Le Bagne pour tous !
Les fils au travail ! Mémères au boulot ! Faut que ça fume ! La grande
ivresse des emmerdeurs ! L’intention est excellente… mais faut penser
aux “pas abstraits”, à ceux qui vont trimer la chose… ceux qui sont
pas dans les bureaux en train de se griser de statistiques, d’épures
prometteuses… Ceux qui vont les exécuter les hauts projets
miroboliques, qui vont se farcir les mornes tâches au fond des abîmes
de charbon… qui vont s’ahurir à la mort autour des chignolles
tréfileuses dans le bacchanal âcre des fabriques, toute la vie dans le
relent d’huile chaude. C’est pas marrant le tangible…
Pardon !... Pardon !... faut réfléchir !... faut se demander où ça
nous mène ?... si tout ça c’est pas l’imposture, une façon de se
débarrasser… On dit que la machine rend méchant… le contraire
serait une rude surprise. C’est anti-humain au possible de foutre
comme ça [107] dans les rivets, les générations montantes, les
mitoyennes, les fléchissantes, dans les enfers de quincaille pendant
des jours, des années, toute la vie… sans issue probable… sans
musique… l’hôpital à la fin de vos jours.
Qui va là-dedans pour son plaisir ? Sûrement pas nos chers
visionnaires, nos gentils ardents redresseurs, tout épargnés par leur
culture, leur bel acquit, leur position.
L’usine c’est un mal comme les chiots, c’est pas plus beau, pas
moins utile, c’est une triste nécessité de la condition matérielle.

Entendu, ne chichitons pas, acceptons vaillamment l’usine, mais


pour dire que c’est rigolo, que c’est des hautes heures qu’on y passe,

672
que c’est le bonheur d’être ouvrier, alors pardon ! l’abject abus !
l’imposture! l’outrant culot ! l’assassinat désinvolte ! Ça vaut
d’appeler les chiots un trône, c’est le même genre d’esprit, de l’abus
sale.
Bien sûr on peut pas supprimer, l’usine dès lors étant admise,
combien d’heures faut-il y passer dans votre baratin tourbillant pour
que le boulot soye accompli ? toutes les goupilles dans leurs trous,
que vous emmerdiez plus personne ? et que le tâcheron pourtant crève
pas, que ça tourne pas à sa torture, au broye-homme, au vide-moelle
?...
Ah ! C’est la question si ardue… toute délicate au possible. S’il
m’est permis de risquer un mot d’expérience, sur le tas, et puis comme
médecin, des années, un peu partout sous les latitudes, il me semble à
tout bien peser que 35 heures c’est maximum par bonhomme et par
semaine au tarabustage des usines, sans tourner complètement
bourrique.
Y pas que le vacarme des machines, partout où sévit la contrainte
c’est du kif au même, entreprises, bureaux, magasins, la jacasserie des
clientes c’est aussi casse-crâne écœurant qu’une essoreuse-broyeuse à
bennes, partout où on obnubile l’homme pour en faire un aide
matériel, un pompeur à bénéfices, tout de suite c’est l’Enfer qui
commence, 35 heures c’est déjà joli. La preuve c’est qu’on voit pas
beaucoup des jeunes effrénés volontaires s’offrir à la conduite des
tours, des fraiseuses racleuses chez Citron ou [108] chez Robot C°,
pas plus que de commis éperdus mourant d’adonner leur jeunesse à
l’étalage chez Potin. Ça n’existe pas. L’instinct les détourne.

Attention à forcer l’instinct ! C’est ça qui nous rend impossible !


Malheureux indurés canailles, qu’on sait plus par quel bout nous
prendre, culs-de-jatte sur tabourets d’horreurs, chevillés aux cent
mille chignolles, tordus complotiques à binocles, myopes de
régularité, monotones à dégueuler. Taupes de jour.

673
Il faudrait rapprendre à danser. La France est demeurée heureuse
jusqu’au rigodon. On dansera jamais en usine, on chantera plus jamais
non plus. Si on chante plus on trépasse, on cesse de faire des enfants,
on s’enferme au cinéma pour oublier qu’on existe, on se met en caveau
d’illusions, tout noir, qu’est déjà de la mort, avec des fantômes plein
l’écran, on est déjà bien sages crounis, ratatinés dans les fauteuils, on
achète son petit permis avant de pénétrer, son permis de renoncer à
tout, à la porte, décédés sournois, de s’avachir en fosse commune,
capitonnée, féerique, moite.

674
La France elle a des ennuis.
Elle va crever d’à peu près tout, des juifs, des maçons, de
l’Angleterre, de la défaite militaire, de bisbille celtique éperdue, de
prétentions cacochymes, de la haine des uns pour les autres, de
l’égoïsme capitaliste, et cœtera et couetera… Elle va crever qu’elle
manque d’essence, de coton, de cuivre et de froment…
Elle va périr enfin surtout qu’elle produit plus assez d’enfants,
c’est l’œuf de Colomb par le fait : plus d’enfant, plus de France… Au
taux actuel c’est des plus simples, dans 20 ans y aura plus de
jeunesse… y aura plus chez nous que des vieillards, des
emphysémateux à bosses… La question sera donc résolue en même
temps que les autres… France éternelle aura vécu… de tours de vache
en discours, de folles saignées en clarinettes… Pas besoin de se
casser la tête… Les problèmes d’asile de vieillards c’est du ressort
de l’Économat, y a plus besoin de Premier Ministre… des
suppositoires… du tilleul… On est donc au bout du rouleau. C’est de
la pénurie vitale… C’est la poule qui ne veut plus pondre… Ah ! la
déprimante conjecture ! De quoi morfondre bien des Sénats ! Bien sûr
y a le Code de la famille ! Mais qu’il est étique et râleux ! chafoin ! Je
crois pas qu’il fasse bander personne…
[110] Et c’est pourtant de ça qu’il s’agit… Beaucoup de papier,
peu d’enthousiasme. Faut se mettre à la portée du monde… Vous
parlez d’un fringant passé !... Tout en catastrophes écœurantes…
Verduns pour rien… Gloire pour les prunes… Impôts pour les youtres,
les anglais… la Ceinture française tous les jours… jamais pour nous
les chaussures !... toujours pour les autres !… Salut ! Vous avez
dégoûté la bête. Vous parlez d’un joli présent… Vous parlez d’un
jouissant avenir… que du boulot, des sacrifices, des charogneries à
perte de vue… C’est pas un programme bandochant… Vous vous
rendez compte ? On en a sué 400 milliards pour parvenir où nous en
sommes… sur les genoux… en bas d’une autre côte… C’était aussi un
grand projet bien patronné par toute l’élite, la fine fleur des hautes

675
maçonneries… à quel renfort de zimboum ! boum !...
Quelles pâmoisons ventriloques !...
Quels sacrés jurements au bonheur ! quelles culotissimes
assurances! Et de quels hommes ? Presque les mêmes… les bulles
encore au coin de la gueule… C’est donc le tout à recommencer ?...
Minute ! Vous permettez qu’on se gratte… qu’on se demande où
ça va conduire votre nouvelle enfourcherie de dada… qu’on se
demande dans votre aventure qu’est-ce qu’on va lui faire au têtard ?
C’est ça qui nous intéresse… Quels tours de fumiers tout ça couve ?…
Des championnats de la maigreur ?... Va-t-on battre les Russes… les
Berbères… au Grand Steeple de la Privation ?...
Prévenez-nous tout de suite…
Faut vous faire encore des enfants ?
Ça vous suffit pas les vieillards ? Ah ! Ça va mal ! Mieux vaut
l’admettre. La confiance se cache, les enfants aussi, ils restent au fond
des entrailles.
L’entrain à la vie n’est plus là.
Ça se voit en tout, dans nos grimaces, nos façons gercées…
Crédit est mort une fois pour toutes.
Pas de sécurité pas de famille ! Plus de légèreté, plus de grâce,
dans les mouvements, dans les cœurs…
Sans enfants plus de gaîté.
[111] Comment rendre la confiance à tous ces gens sourcilleux,
revêches au déduit, noués de partout ?...
Je crois par un autre code de la Famille, mais alors beaucoup
plus vivace, plus ample, bien plus généreux, pas un code de ratatinés
discutailleux préservatifs. Mais non ! Mais non ! Un vrai code, qui
comprendrait tout, bêtes, biens et gens, enfants et vieillards de France
dans la même famille, les juifs exclus bien entendu, une seule famille,
un seul papa, dictateur respecté. Une famille donc respectable où y
aura plus du tout de bâtards, de cendrillons, de poil de carotte, de
bagnes d’enfants, “d’Assistance”, où la soupe serait la même pour

676
tous, où y aurait pas d’enfants de riches, des tout dodus et les petits
maigres, des qui s’amusent, d’autres qui la pilent. Ça va vraiment plus
une société bâtie comme la nôtre, faut mieux qu’elle s’efface, c’est
comme une chienne qu’est trop vicieuse, c’est normal qu’on s’en
débarrasse.

Tout le monde à la même école ! Les familles réunies, en somme,


toutes les familles dans une seule, avec égalité des ressources, de
droit, de fraternité, tout le monde au salaire national, dans les 150
francs par jour, maximum, le Dictateur 200 points pour lui faire
spécialement honneur, encore qu’il soit bien entendu qu’on ira pour sa
livre “extra” le taper plus souvent qu’à son tour, question de bien lui
rappeler la vie, qu’il en chiera comme un voleur, que c’est le rôle des
pères de famille.
Faut recréer tout ? alors parfait ! Mais faut pas se perdre dans les
prostates, faut recommencer tout de l’enfance, par l’enfance, pour tous
les enfants. C’est par là que le racisme commence et le vrai
communisme aussi, à l’enfance et pas ailleurs, par la gentillesse
unanime, l’envie que toute la famille soit belle, saine, vivace, aryenne,
pure, rédemptrice, allégrante de beauté, de force, pas seulement votre
petite famille, vos deux, trois, quatre mômes à vous, mais toute la
famille bien française, le juif en l’air bien entendu, viré dans ses
Palestines, au Diable, dans la Lune.
On se fout des enfants des autres ! Ça suffit bien d’élever les
siens! Chacun voit midi à sa porte ! Il faut que ça cesse ce genre
hideux, une fois pour toutes ! que ça [112] devienne incompréhensible
cet égoïsme ès berceau. Il faut que les enfants des autres vous
deviennent presque aussi chers, aussi précieux que les vôtres, que
vous pensiez aussi à eux, comme des enfants d’une même famille, la
vôtre, la France toute entière. C’est ça le bonheur d’un pays, le vrai
bouleversement social, c’est des papas mamans partout. Le reste c’est
que des emmerdements, des abracadabrantes combines, des fourbis

677
chinois, des pitreries d’orgueil, hagard, absolument contre nature, qui
peuvent finir qu’en catastrophes.

Racisme c’est famille, famille c’est égalité, c’est tous pour un et


un pour tous. C’est les petits gnières qu’ont pas de dents que les autres
font manger la soupe. Au sort commun pas de bâtard, pas de
réprouvés, pas de puants, dans la même nation, la même race, pas de
gâtés non plus, de petits maîtres. Plus d’exploitation de l’homme par
l’homme. Plus de damnés de la terre. C’est fini. Plus de fainéants, plus
de maquereaux non plus, plus de caïds, plus d’hommes à deux, trois
estomacs.
Le marxisme est bien emmerdé, on lui secoue son atout majeur :
le cœur froid des hommes.
C’est la famille qui réchauffe tout, c’est plus le pognon qui l’unit,
c’est la race, c’est plus le pognon qui la divise, y en a plus. C’est tout
le pays familialement recréé à 100 francs par jour.

678
La maîtresse richissime d’un de nos présidents du conseil,
actuellement en prison, fut paraît-il à l’origine, à l’inspiration des
“décrets de pudeur” récemment promulgués.
Outre ! Décrets d’offusquerie ! de protection soi-disant de la
morale et des familles !
Bouffre ! que voici la tartuferie dans tout son odieux faux-fuyant !
sa dégueulasserie bourrique ! toujours cavetante aux Parquets !
(comme les communistes) pour dériver les griefs, détourner la foudre
sur quelques piteux qu’en peuvent mais…
Ah ! le fameux tableau de chasse ! comme ça va relever les
familles quand on aura cintré trois cloches, trois plumiteux en mal de
terme, qu’auront ressorti les filles de Loth, et puis deux, trois petits
maniaques qui se font du mal au martinet !... Malheur ! Ça leur fera
des belles cuisses aux familles françaises !
Madame, j’aurais des choses à dire si vous étiez encore en Cour,
mais vous n’êtes plus aux faveurs… vous en entendriez des belles…
mais vous n’êtes plus au pouvoir… C’est pas mon genre l’hallali, j’ai
pas beaucoup l’habitude d’agresser les faibles, les déchus, quand je
veux me faire les poignes sur le Blum je le prends en pleine force, en
plein triomphe populaire, de même pour les autres et Mandel.
J’attends pas qu’ils soyent en prison. Je fais pas [114] ça
confidentiellement dans un petit journal asthmatique. Je me perds pas
dans les faux-fuyants, les paraboles allusives.
C’est comme pour devenir pro-allemand, j’attends pas que la
Commandatur pavoise au Crillon.
Demain si le Daladier revenait (c’est pas impossible croyez-le)
je vous affirme que je le rengueulerais et pas pour de rire. D’abord y a
un compte entre nous, c’est lui qui m’a fait condamner… Pour le
moment il est tabou, il est par terre, ça va, j’attends…
Y a un temps pour tout que je dis…
J’aime pas les salopes.
C’est sous Dreyfus, Lecache, Kéril, qu’il fallait hurler « vive

679
l’Allemagne » ! À présent c’est de la table d’hôte…
Mais revenons à nos familles… Vous leur vouliez du bien
Madame? Avec tout le respect que je vous dois, vous vous foutez
d’elles et bellement ! C’est pas en expurgeant les livres que vous
augmenterez leur confort. D’abord je vais vous dire une bonne chose,
les familles elles lisent jamais rien, quelque fois le Paris-Soir et
encore… C’est pas les livres qui les corrompent… Ce qui les
corrompt c’est votre exemple, c’est l’exemple de vos privilèges, c’est
votre astucieuse réussite de foutre rien avec des rentes, d’être bien
heureuse dans votre nougat, toute parasite et pépère. La voilà la folle
indécence, l’obscénité en personne ! Voilà le fléau Madame, c’est pas
dans les livres, c’est dans votre existence même.
Je vous vois qu’une façon de les aider les familles qui vous sont
précieuses, c’est de leur
verser tout votre pognon, tous les attributs de la fortune. C’est ça
qui les soulagera bien, c’est pas les déplacements de virgules, les
nitoucheries effarées, les trémoussements autour du pot… Si vous
attaquez le problème alors allez-y carrément ! amenez vos ronds ! là !
sur la table ! tous vos ronds ! on verra de cy que vous êtes sincère, que
c’est pas du cinéma, que les familles vous tiennent à cœur.
Parce que si c’est pour la musique, nous aussi on peut
composer… des folies-bouffes… des pastourelles… Racine, lui,
travaillait en verses pour les jeunes filles de la Maintenon…
Ah ! Méfions-nous de ces maîtresses !... elles vous ont un goût
des Beaux-Arts… un penchant, le caprice, le don, de s’occuper des
familles!…

680
681
Oh ! C’est pas que je vienne dire du mal des Beaux-Arts et de
leur enseignement. Je trouve rien de plus essentiel. « Donnez-moi le
privilège d’écrire les chansons d’un peuple et je serai bien au-dessus
de celui qui fait les Lois. »
Voici le précieux adage tout à méditer.
Vous dites : « Le peuple a aucun goût ! Il aime que le faux, les
ordures… »
Où qu’il aurait pris son goût ? Pas à l’école, on l’apprend pas. On
se désintéresse du goût, de l’enthousiasme, de la passion, des seules
choses utiles dans la vie… On apprend rien à l’école que des sottises
raisonnantes, anémiantes, médiocrisantes, l’air de tourner con
râbacheur. Regardez les petits enfants, les premières années… ils sont
tout charme, tout poésie, tout espiègle guilleretterie… À partir de dix,
douze ans, finie la magie de primesaut ! mués louches sournois butés
cancers, petits drôles plus approchables, assommants, pervers
grimaciers, garçons et filles, ragoteux, crispés, stupides, comme papa
maman. Une faillite! Presque déjà parfait vieillard à l’âge de douze
ans ! Une culbute des étoiles en nos décombres et nos fanges !
Un désastre de féerie.
Quelle raison ? La puberté ? Elle a bon dos ! Non ! Parce que
dressés tout de suite en force, sonnés d’emblée dès l’école, la grande
mutilante de jeunesse, l’école leur aura coupé les ailes au lieu de leur
ouvrir toutes grandes et [116] plus grandes encore ! L’école n’élève
personne aux nues, elle mutile, elle châtre. Elle ne crée pas des
hommes ailés, des âmes qui dansent, elle fabrique des sous-hommes
rampants qui s’intéressent plus qu’à quatre pattes, de boutiffes en
égouts secrets, de boîtes à ordures en eaux grasses.
Ah ! C’est vraiment le plus grand crime d’enfermer les enfants
comme ça pendant des cinq ou dix années pour leur apprendre que des
choses viles, des règles pour mieux s’ahurir, se trivialiser à toutes
forces, s’utiliser l’enthousiasme aux choses qui s’achètent, se vendent,
se mangent, se combinent, s’installent, dilatent, jubilent Capital, qu’on

682
roule avec, qu’on trafique, qu’on goupille, chignolle, lamine, brase, en
cent enfers mécanisés, qu’on accumule dans ces dépôts pour les refiler
à bénéfices… à la grouillerie des brutes d’achat.
Quelle atroce farce ! Saisir les enfants à leurs jeux, les empêtrer
minutieusement pas examens impeccables de notions toujours plus
utiles, tourner en plomb leur vif argent, leur river après les quatre
pattes, que la bête gambade plus jamais, qu’elle reste prosaïque à
toujours, fardée à hurler à mort, sous chape effroyable, à désirer toutes
les guerres pour se dépêtrer comme elle peut d’une existence qui n’en
est plus, qu’est une espèce de survie d’une joie trépassée depuis
longtemps, enterrée toute vive à l’école.
Parce que si ça doit continuer notre existence pareille et même,
telle qu’elle se déroule aujourd’hui, sur cette boue ronde, je vois pas
beaucoup à quoi ça rime… Des catastrophescomme distractions… des
hécatombes comme dessert… ça peut encourager personne… On
pourrait peut-être aviser, varier un peu nos usages… se demander par
où ça pèche… À moins qu’on aime l’atrocité… les grands Beaux-Arts
de catastrophe…
C’est important les Beaux-Arts, c’est pas moi qu’en dirais du
mal… C’est la manière de s’en servir, c’est là qu’est le hic… Ça
serait peut-être même une façon de rénover de fond en comble
l’Europe et ses tristes vilains penchants, de lui retrouver un petit peu
une âme, une raison d’être, un enchantement, une gaîté surtout, c’est ça
qui lui manque le plus, une gaîté pour commencer, puis une mélodie
bien à elle, une ivresse, un enthousiasme, un [117] racisme d’âme et
de corps, qui serait l’ornement de la Terre, la fontaine des plus hautes
féeries ! Ah, nom de Dieu y en a besoin!
Pas un racisme de chicane, d’orgueil à vide, de ragots, mais un
racisme d’exaltation, de perfection, de grandeur.
Nous crevons d’être sans légende, sans mystère, sans grandeur.
Les cieux nous vomissent. Nous périssons d’arrière-boutique.
Vous voulez retrouver l’entrain ? la force créatrice ? alors

683
première condition : Rénovez l’école ! recréez l’école ! pas qu’un
petit peu… sens dessus dessous !...
Tout doit reprendre par l’école, rien ne peut se faire sans l’école,
hors l’école. Ordonner, choyer, faire éclore une école heureuse,
agréable, joyeuse, fructueuse à l’âme enfin, non point morne et
ratatinière, constipante, gercée, maléfique.
L’école est un monde nouveau qui ne demande qu’à paraître,
parfaitement féerique, tous nos soins envers ce miracle ne consistent
encore à ce jour qu’en brutalités méthodiques, en avortements
acharnés. Le goût du public est tout faux, résolument faux, il va vers le
faux, le truqué, aussi droit, aussi certainement que le cochon va vers la
truffe, d’instinct inverti, infaillible, vers la fausse grandeur, la fausse
force, la fausse grâce, la fausse vertu, la fausse pudeur, le faux
bonhomme, le faux chef-d’œuvre, le tout faux, sans se fatiguer.
D’où lui vient ce goût-catastrophe ? avant tout, surtout de l’école,
de l’éducation première, du sabotage de l’enthousiasme, des joies
primitives créatrices, par l’empesé déclamatoire, la cartonnerie
moralistique.
L’école des bourrages ressassages, des entonnages de fatras secs
nous conduit au pire, nous discrédite à jamais devant la nature et les
ondes…
Plus d’entreprises de cuistreries ! d’usines à rogner les cœurs ! à
raplatir l’enthousiasme ! à déconcerter la jeunesse ! qu’il n’en
réchappe plus que noyaux, petits grumeleux rebuts d’empaillage,
parcheminés façon licence, qui ne peuvent plus s’éprendre de rien sauf
des broyeuses-scieuses-concassières à 80 000 tours minute.
Ô pions fabricants de Déserts !

684
685
Bien sûr il faut des certitudes, du pondérable, des poids, des
mesures, des sciences exactes, des découpetages d’Algébrie, des
mathématiques Barateuses-lieuses, des concomitants Mastodontes,
poustouflants à cent mille pistons, par tourbillonages réversibles, des
fouasseuses gicleuses synthétantes hautes dix fois comme la tour
Eiffel, à jus de cornue miroboleux, idoles de vingt Trusts verticaux,
avec fournaises en ébonite, cheminées qui traversent les Alpes, tous
les torrents emboutis, façonnés égouts de Haute-force, mers Blanches
en sirops, qui remplacent mille hommes à fond de mine par trois pets
et un tondu, tout ceci formellement précis et loustiquerie
polytechnique.
Fort bien ! Très bien ! Nous sommes contents !
Parfaitement louable et Grand merci ! Le progrès étant à ce prix !
Tout de même faudrait que ça passe en second… en tout honneur
et révérence… que ça décervelle pas l’enfance… autrement c’est plus
qu’un désastre, un misérable naufrage en plein Prodige de mécanique,
qu’on laisse tout de même l’enfant tranquille que ça lui mange pas tout
son rêve, les forces du progrès électrique, tourpillonnant standardisé,
parce que c’est ça le divin précieux, précieux comme trois cent mille
progrès, notre tout petit mirliton à nous… encore au fond des âges…
trois cent mille fois mille progrès et encore mille fois dix mille ans, ça
ne vaut pas… le petit rigodon du rêve la musique timide du bonheur,
notre menu refrain d’enfance…
Que doive crever Polytechnique on se fera parfaitement raison,
qu’on marche déjà très bien à pied, qu’on fera dodo dans l’autobus
quand y aura plus d’essence du tout, à jamais… et quand ça sera la
mort du cheval… on reviendra aux temps comme avant où y avait pas
encore les clous… où se promener était pas un drame, où ça finissait
pas toujours à l’hôpital ou en prison.
Je veux bien qu’il y ait de la force majeure, des mals nécessaires,
des mécaniques dans certains cas, des trolleybus, des Cyclo-pompes,
des calculatrices à moteur, je comprends les sciences exactes, les

686
notions arides pour le bien de l’Humanité, le Progrès en marche…
Mais je vois l’homme d’autant plus inquiet qu’il a perdu le goût des
fables, du fabuleux, des Légendes, inquiet à hurler, qu’il adule, vénère
le précis, le prosaïque, le chronomètre, le pondérable. Ça va pas avec
sa nature. Il devient, il reste aussi con. Il se fabrique même une âme
chimique avec de l’alcool à toutes doses, pour réagir contre
l’angoisse, se réchauffer les aciers, se duper au monotone, il se
délabre, cafouille, s’étiole, rote, on l’emporte, on l’incarcère, on le
radoube, on rambine vitesse, il revient, tout est à recommencer… il
tient plus huit jours à la vie super-intense des cent mille grelots à la
fois tressaillis dans du vitriol. Et de plus en plus convaincu
“d’alésages au polycompteur”, de précipices à la corde, virés au
3/5ème de poil, d’engouffrants phénomènes de trombes, halluciné à
mort de Vide, osmotique des riens, métaphysique de sottise, hypnotisé
de précisions, myope de science, taupe de jour.
On l’éberlue de mécanique autant que les moines de mômeries
nos pères les crasseux, il fonce le moderne, il charge, du moment
qu’on lui cause atomes, réfractions cosmiques ou “quanta”, il croit que
c’est arrivé dur comme fer. Il est en or pour tous panneaux. Il donne
dans le prestige des savants comme autrefois aux astrologues, il s’est
pas encore rendu compte que d’additionner des pommes ou de mettre
en colonnes des atomes, c’est exactement [120] semblable, c’est pas
plus sorcier, c’est pas plus transcendant l’un que l’autre, ça demande
pas plus d’intelligence.
Tout ça c’est de la vaste escroquerie pour bluffer le bonhomme,
l’appauvrir, le dégoûter de son âme, de sa petite chanson, qu’il aye
honte, lui couper son plaisir de rêve, l’ensorceler de manigances, dans
le genre Mesmer, le tripoter, le conditionner trépied de machine, qu’il
renonce à son cœur, à ses goûts, muet d’usine, moment de fabrication,
la seule bête au monde qu’ose plus du tout sauter de joie, à son
caprice, d’une patte sur l’autre, d’une espièglerie qui lui passe, d’un
petit rythme de son espèce, d’une fredaine des ondes.

687
Comment que le nègre va gagner ! Qu’il va venir abolir tout ça!
toute cette forcènerie sinistre ! lui l’Anti-machine en personne ! qui
déglingue tout ! raccommode rien ! l’Anti- Raison force de la nature !
Il l’aura beau pour trépigner toute cette valetaille abrutie, ces chiens
rampants sous châssis !...

688
N’importe quel poisson crevé peut
descendre le flot furieux, mais il en faut un de
courage et joliment vif pour remonter au
courant.

Regardons encore ces déjetés, ces accidentés permanents qui


savent plus où donner de la tête, comment on peut leur rendre une âme
? une petite musique, un rythme ? qu’ils soyent plus si fades comme ils
sont, en honte au dernier têtard, tout fiévreux, râpeux de raison,
ignobles à écouter, à voir. Et infatués avec ça ! d’être à bout de tout
leur rouleau, si serfs intrépides, plus pauvres que l’âne, attelés plus
bas, au marché vide.
Faudrait un Hercule convaincu et drôlement soufflé, pour les
arracher ces lascars à leur roboterie, citoyens motorisés, puis
citoyens-bicyclettes, puis citoyens tout nus, pieds nus, la gueule de
travers, mauvais coolies, que faire pour eux ? Pas grand’chose. Le
traitement à l’école ? Peut-être… Avant l’usine, le bureau, avant la
fameuse orientation professionnelle… avant le pli irrémédiable ?...
Peut-être… Tout doucement… par les Beaux-Arts ?... Pas à la manière
de Maintenon, de Racine, les grandes indécences. Hélas les temps ne
son plus. États de luxe, de gaspillages… où l’âme courait encore les
rues… divertissements blasés… le peuple encore tout chantant,
dansant, festoyant à guise… Hélas! Les temps ne sont plus… Nous
sommes avares devenus, malmenés, pauvrets de ressources et de
cœur. Soyons au fait de notre honte. Il faut tout reprendre à l’école,
aux balbutiements, à l’A.B.C. de [122] la brimade, de l’estiolerie
d’émotions. Las ! que faire de cet insensible, sans rythme, sans saveur,
sans essor, que nous livre aujourd’hui l’école, sortie des pensums ?
Absolument rien. Confiné, constipé, chafouin, rageur, peureux,
revendiquant, tricheur, sournois, effleurant tout, n’aimant rien, bavard
de tout, comprenant rien, ah ! l’aride petit phénomène ! âcre résidu de
hideux drame, celui de l’étiolerie des âmes, sous la férule des cuistres

689
rances.
Ce misérable est sans recours, c’est un osselet pour toujours à
brinquebaler dans les machines, il a plus qu’à attendre son tour, la
guerre où on broye les osselets sous les charges de tanks fourrageurs
ou sous torpilles en abris-caves où ça se concasse à la toluite les
petits osselets de son genre.
Pour l’adulte pas grand’chose à faire… Peu de Révolution pour
lui!... des phrases… des phrases… toujours des phrases… L’enfance
notre seul salut. L’École. Non à partir des sciences exactes, du Code
civil, ou des morales impassibles, mais reprenant tout des Beaux-
Arts, de l’enthousiasme, de l’émotion, du don vivant de la création, du
charme de race, toutes les bonnes choses dont on ne veut plus, qu’on
traque, qu’on vexe, qu’on écrabouille. Une société que demande-t-elle
? en plus du lait chez l’épicier, du pain de quatre livres, du frigidaire ?
Des sociétaires qui s’entendent, qui sont émotifs, émus les uns par
les autres, pas des bûches rébarbatives… qu’ont des raisons de se
rencontrer, agréablement, non pour admirer leur confort, leurs peaux
de zébis du Kamtchatka, leurs 35 chevaux “Quaquaquat”, leurs boîtes
à viande 14 litres qu’est la puanteur des campagnes, leurs
“tankinettes” d’élégance, mais des choses qui ne s’achètent pas, qu’on
fait soi-même avec des ondes, de la bonne humeur, du vent, de
l’enthousiasme, du divin, de la “pôvoisie”…
Sans création continuelle, artistique, et de tous, aucune société
possible, durable, surtout aux jours d’aujourd’hui, où tout n’est que
mécanique, autour de nous, agressif, abominable.

690
691
Faut-il croire que c’est compliqué, singulier, surnaturel, d’être
artiste? Tout le contraire ! Le compliqué, le forcé, le singulier c’est de
ne l’être point.
Il faut un long et terrible effort de la part des maîtres armés du
Programme pour tuer l’artiste chez l’enfant. Cela ne va pas tout seul.
Les écoles fonctionnent dans ce but, ce sont les lieux de torture pour la
parfaite innocence, la joie spontanée, l’étranglement des oiseaux, la
fabrication d’un deuil qui suinte déjà de tous les murs, la poisse
sociale primitive, l’enduit qui pénètre tout, suffoque, estourbit pour
toujours toute gaîté de vivre.
Tout homme ayant un cœur qui bat possède aussi sa chanson, sa
petite musique personnelle, son rythme enchanteur au fond de ses
36°8, autrement il vivrait pas. La nature est assez bourrelle, elle nous
force assez à manger, à rechercher la boustiffe, par tombereaux, par
tonnes, pour entretenir sa chaleur, elle peut bien mettre un peu de
drôlerie au fond de cette damnée carcasse. Ce luxe est payé.
Tous les animaux sont artistes, ils ont leurs heures d’agrément,
leurs phases de lubies, leurs périodes de rigodon, faridon, les pires
bestioles biscornues, les moins engageantes du règne, les plus mal
embouchés vautours, les tarentules si répugnantes, tout ça danse !
s’agite ! rigole ! le moment venu !
[124] Les lézards aveugles, les morpions, les crotales furieux de
venin, ils ont leurs moments spontanés, d’improvisation,
d’enchantement, pourquoi on serait nous les pires sacs, les plus
emmerdés de l’Univers ?
On parle toujours des têtards, ils se marrent bien eux, ils
frétillent, ils sont heureux toute la journée. C’est nous qu’on est les
pires brimés, les calamiteux de l’aventure.
À quoi tout ça tient ? à l’école, aux programmes.
Le Salut par les Beaux-Arts !
Au lieu d’apprendre les participes et tant que ça de géométrie et
de physique pas amusante, y a qu’à bouleverser les notions, donner la

692
prime à la musique, aux chants en chœur, à la peinture, à la
composition surtout, aux trouvailles des danses personnelles, aux
rigodons particuliers, tout ce qui donne parfum à la vie, guilleretterie
jolie, porte l’esprit à fleurir, enjolive nos heures, nos tristesses, nous
assure un peu de bonheur, d’enthousiasme, de chaleur qui nous élève,
nous fait traverser l’existence, en somme sur un nuage.
C’est ça le Bon Dieu à l’école, s’enticher d’un joli Bel-Art,
l’emporter tout chaud dans la vie. Le vrai crucifix c’est d’apprendre la
magie du gentil secret, le sortilège qui nous donne la clef de la beauté
des choses, des petites, des laides, des minables, des grandes, des
splendides, des ratées, et l’oubli de toutes les vacheries.
C’est de ça dont [sic] nous avons besoin, autant, bien autant que
de pain bis, que de beurres en branches ou de pneumatiques. Qu’on me
dilacère si je déconne ! Et comment on apprend tout ça ? En allant
longtemps à l’école, au moins jusqu’à 15-16 ans… qu’on en sorte tout
imprégné de musiques et de jolis rythmes, d’exemples exaltants, tout
ensorcelé de grandeur, tout en ferveur pour le gratuit.
La ferveur pour le gratuit, ce qui manque le plus aujourd’hui,
effroyablement. Le gratuit seul est divin.
Plus de petits noyaux crevassés, issus des concours, qui peuvent
plus s’éprendre de rien, sauf des broyeuses-concassières à 80 000
tours minute.

693
Malédiction sur la France !

LAMARTINE
(Dernières paroles)

Une fois le cœur consacré au don de soi-même, la vie ne peut


plus grand’chose sur votre belle heureuse humeur. C’est un genre de
lampe d’Aladin qui trouve toujours de nouvelles joies en lieux les
plus sombres.
Ça s’arrange toujours plus ou moins, on ne foudroye pas un
artiste.
C’est lui qui juge l’Univers, qui se fait marrer à sa guise, tantôt en
bien, tantôt en mal, comme ci, comme ça, à petites astuces, au petit
bonheur.
On ne peut plus grand’chose contre lui, ni les éléments, ni les
hommes, il est passé fétiche pour tous, petit grigri des familles. Si on
réfléchit c’est pas mal, rien qu’avec du souffle… Ça serait peut-être la
fin des bisbilles, des jacasseries de sales cons, venimeux atroces, des
ragotages diffamants, destructeurs de tout, de réapprendre à chanter
ensemble, en chœur, et voguer de même, la main dans la main ?...
L’enseignement de rénovation quelle ampleur vous lui donnez ?
Toute ! Par la danse, les sports, les Beaux-Arts, les choses utiles
seulement secondes, la moitié du temps dirons-nous, il suffit bien ! 10
années ! les meilleures heures, les plus ardentes, dévolues à
l’admiration, au culte des grands caractères, au culte de la perfection
qui doit embraser l’âme humaine.
Il faut réapprendre à créer, à deviner humblement, passionnément,
aux sources du corps, aux accords plastiques, [126] aux arts éléments,
les secrets de danse et musique, la catalyse de toute grâce, de toute
joie et la tendresse aux animaux, aux tout petits, aux insectes, à tout ce
qui trébuche, vacille, s’affaire, échoue, dégringole, trimbale, rebondit,
recommence de touffes en brin d’herbe et de brin d’herbe en azur, tout

694
autour de notre aventure, si précaire, si mal disposée…
Que pense de nous la coccinelle ?... Voilà qui est intéressant !
Point du tout ce que pense Roosevelt, ou l’archevêque de Durham…
Que le corps reprenne goût de vivre, retrouve son plaisir, son
rythme, sa verve déchue, les enchantements de son essor… L’esprit
suivra bien !... L’esprit c’est un corps parfait, une ligne mystique avant
tout, le détour souple d’un geste, un message de l’âme, mieux à
surprendre, à recueillir au bond, à l’envol de danse que sous
accablants grimoires, marmonnerie de textes, contextes, bâfrerie
d’analyse de poux, découpages de cheveux en mille, sports assis,
migraines, remigraines et la suite, à dégueuler ce noir bastringue, noir
sur blanc, tripes et boyaux morfondus de gravité, d’horreurs apprises
immangeables, titubants malheureux navrés de bibliothèques, enlisés,
suffoquants, affreux, sous glu de savoir, sous calcifiants amonts de
fouasse, culturelle.

Ah ! la pourceaude pataugerie ! Ah ! qu’ils sont mornes à


regarder! à secouer ! à comprendre !...
Glués de la sorte, que voulez-vous qu’il en advienne, sans ailes,
sans émoi, sans ferveur ? Brutes ou goujats, mufles partout, sournois
d’usine, de cancres en boutique, ivrognes aux labours, bêtes à cinéma,
passifs partout, de plus en plus ennuyeux, ennuyés, croulants, accablés
?
En chacun délivrer l’artiste ! lui rendre la clef du ciel !

Pensons à l’école française.


Que trouvons-nous ici, chez nous, de plus facile à faire revivre ?
d’immanent… au ras du sol… Parmi les dons, les cadences… les
sourires un peu… les moins oubliés… le petit espoir… la
flammèche… vacillante certes… fumeuse déjà… mais enfin…
L’art ne connaît point de patrie ! Quelle sottise ! Quel mensonge !
Quelle hérésie ! Quel dicton juif !

695
[127] L’art n’est que Race et Patrie ! Voici le roc où construire !
Roc et nuages en vérité, paysage d’âme.
Que trouvons-nous en ce pays, des Flandres au Béarn ?...
Chansonniers et peintres, contrées de légère musique, sans insister…
peut-être une fraîcheur de danse, un chatoyement de gaîté au bord des
palettes, et d’esprit en tout ceci, preste de verve et badinant… et puis
doux et mélancolique… Je veux bien !... Tout est merveille et
m’enchante et chante qui m’élève du sol !... de véritable nature des
hommes qui sont nés de là… C’est le choix d’une fleur au jardin, nulle
n’est méprisable… entre toutes nulle n’est vilaine, toutes ont leur
parfum… Point de mines mijaurées !
Tout est sacré de ces miracles… les plus infimes accents… trois
vers, deux notes, un soupir…
De cy l’on peut tout recréer ! les hommes, leurs races, et leur
ferveur… Panser leurs blessures, repartir vers des temps nouveaux. Il
faut retourner à l’école, ne plus la quitter de vingt ans. Je voudrais que
tous les maîtres fussent avant tout des artistes, non artistes-cuistres à
formules, abrutisseurs d’un genre nouveau, mais gens au cours du
merveilleux, de l’art d’échauffer la vie, non la refroidir, de choyer les
enthousiasmes, non les raplatir, l’enthousiasme le “Dieu en nous”, aux
désirs de la Beauté devancer couleurs et harpes, hommes à recueillir
les féeries qui prennent source à l’enfance.
Si la France doit reprendre l’âme, cette âme jaillira de l’école.
L’âme revenue, naîtra Légende, tout naturellement.
Bien sûr il faudra tout l’effort ! Ne point labeur ménager !
Tant de scrupules et mille soucis ! d’application merveilleuse,
une fièvre, une ferveur, peu ordinaire de nos jours.
Mais l’enfance n’est point chiche du divin entrain dès qu’elle
approche des féeries.
L’école doit devenir magique ou disparaître, bagne figé.
L’enfance est magique.
L’enfance tourne amère et méchante. C’est elle qui nous condamne

696
à mort. Nous y passerons.
Il n’est que temps ! Battons campagne ! Croisons contre l’Ogre !
Tuons l’Ogre ! Et tout de suite ! “Horribilus Academus” ! L’ogre
brandisseur de Programmes ! Étreigneur ! Dépeceur à vif ! Dévoreur
de petits enfants !

697
— Dites donc votre Élite elle râle…
— Qu’est-ce qu’elle a l’Élite ?
— Elle dit qu’elle est pas contente !
— De quoi ?
— Des cent francs…
— Ben merde, c’est déjà joli !... C’est une thune d’avant 14 !
Vous vous rendez compte ! Faut souhaiter que ça dure les cent francs
!... Je trouve ça déjà d’un libéral !...
— Elle dit qu’elle peut pas y arriver… que cent francs, c’est se
foutre du monde, que c’est pas un revenu d’Élite, que c’est une paye
d’ouvrier, d’un chassieux de bureau, d’un homme de pas aucune valeur
! Elle demande pour quoi vous la prenez ?
— Eh bien dites donc c’est un monde !... voilà l’élite qui
s’insurge!... Alors c’est que l’honneur est en jeu !...
— Persiflez toujours ! Qu’est-ce que vous faites de l’ambition ?
des délicatesses de l’élite ? de la façon qu’elle se vêt, de la manière
qu’elle présente, chez elle et dans les salons, se nourrit, se chausse ?...
D’où que vous sortez ? Vous avez pas vu ses pardingues ? trois pour
l’été, sept pour l’hiver ?... Ses vingt-huit paires de bottines ? et les
vernis pour le soir ? Les quatorze costards anti-crise ? Vous savez pas
ce que ça coûte ?... et de souper un peu en [129] ville ? avec des élites
comme elle!... des personnes posées ? de condition ? Mais ça coûte
déjà vos cent francs rien qu’en vestiaire et cigarettes !... Vous y êtes
pas du tout !... Vous voulez que sommairement vêtue avec ce qu’on
mange aujourd’hui, elle attrape froid notre élite ?... qu’elle s’enrhume,
qu’elle puisse plus sortir ?... qu’elle soye forcée de rester couchée ?
chez elle ? à la diète ? y a déjà de quoi la rendre malade rien que de
vos pénibles soties… Vous avez pas de but dans la vie vous !... vous
avez pas d’ambition ! Vous pouvez rien comprendre à rien ! Vous
songez creux, voilà tout ! comme tous les ratés ! Vous tuez l’ardeur !
l’entreprise ! Vous découragez les élites ! Voilà ce que vous faites ! et
allez donc ! avec vos projets d’anarchiste ! Vous découragez les

698
forts… C’est grave Monsieur, c’est très grave !... L’Élite c’est un
raffinement… C’est un goût… c’est une atmosphère… c’est un certain
luxe !… Que croyez-vous avec 100 francs? Mais vous ne trouverez
personne !... Vous ne voyez pas par exemple un Régent de la Banque
de France à 100 francs par jour ? Non n’est-ce pas ? Un Directeur des
Chemins de Fer à 100 francs de même? moins cher peut-être que son
lampiste si ce dernier est père nombreux !... Un gouverneur de
Province à 100 francs par jour ?... Un grand Président des Trusts à
cent francs ? pas plus ! Un Procureur de Tribunal à ce salaire
misérable ? Vous n’aurez personne, je vous assure ! à 100 francs par
jour !... que du déchet ! de la racaille !
— Alors que vive le déchet ! vive ! et la racaille de même aussi!
— Nous sommes en pleine utopie ! À la quatrième dimension!...
— C’est bien ce que je pense ! C’est agréable ! C’est
l’ensorcellerie même ! On voit les hommes comme ils sont dans le
fond de leur tripe de salopes ! évaporés des discours ! ce qu’ils ont
vraiment dans le buffet ! du lard ? des idées ? du pourri ? C’est là
qu’on va voir ce que ça pèse non dans les mots, mais dans les faits
d’amour de la France… l’enfiévrante passion du bien général… le
culte patriote… le désintéressement sacré… les plus hautes [130]
cimes d’abnégation… la foi dans la France éternelle… le brûlant
désir de servir… Ah ! ça va être un bon moment ! On s’ennuyera pas
une minute !...
— Mais ils vont tous démissionner ! Ils voudront jamais se
soumettre !... L’Élite c’est bougrement fier !...
— Démissionner ?... Je crois pas… C’est pas des gens qui
démissionnent… Ils comprennent pas la raison. Ils comprennent que
leur nombril. Ils le trouvent très bien, extraordinaire… Ils en sont
heureux au possible… Tout le reste c’est que de l’injustice…

699
700
L’Élite n’est-ce pas c’est Exemple ou alors c’est rien du tout.
L’exemple c’est de manger comme tout le monde, pas moins bien sûr,
mais pas plus. L’idéal du parfait gueuleton, du dîner d’état-major,
sauvera pas la France. Je vois pas beaucoup d’autre idéal dans l’élite
actuelle. Manger finement, à volonté, le tout arrosé dive bouteille, à
température, et nectar, rots appréciatifs et Vermot.
La tripe déesse des bourgeoisies.
Vous comprenez que le peuple qu’a déjà des sérieuses tendances
vous lui montrerez pas deux fois les manières d’élite… Vous pourrez
toujours, belle gueule, lui recommander les hautes lectures, les
dissertations édifiantes, la sublimation de soucis, la fréquentation des
classiques, ils vous enverra rebondir, il verra plus en vous que la
panse, le foie gras, il vous pensera plus qu’en foie gras, jamais fatigué
des jeux de table, pistant encore semaines et dimanches les fins
traiteurs, les hostelleries, à travers guérets et campagnes, à la chasse
d’auges exorbitantes, adulé des restaurateurs, en autos douillettes, à la
quête d’autres venaisons, de mieux en mieux cuisinées. Kilomètres «
115 »… « 330 »… de pourlècheries, d’autres provendes, d’autres
foies gras, chantant ravi, extasié, porc suprême motorisant. Grand
Menu, Bible de la France… Voici [132] l’exemple pour le peuple, la
réclame vivante au foie gras, exaltante à miracle, épique, M. et
Madame Oie-Cochon.

Qui dit mieux ?


Ah ! oui mais dites donc y a pas que ça ! Notez aussi je vous en
prie : Fête pour l’Esprit ! Bonne chère ! table joyeuse ! l’Esprit
festoye à mille facettes ! l’Élite étincelle ! Verve pétille ! Vous n’y
pensez pas, morfondu! Mousse champagne ! et facéties !
Oh ! la menteuse ! la truie nitouche ! Rien de plus banal qu’un
gésier! le ruminant en nous, visqueux, l’antre Tripe, piteux au regard,
gras à l’écoute !... L’esprit ne trouve rien du tout !
Qui plantureusement soupe et dîne, deux fois par jour, trouve à

701
digérer tel malaise, tel aria de ventre que tout son esprit disloque,
astreinte de pancréas, bile de feu, chyle et boyasse distendus,
muqueuses dévorées de chloride ! Pauvre sagouin tout saccagé
d’expulsions de gaz, tympanique partout, tambour brimé de
convenances, surpasse un moteur en péteries, d’où l’innommable
promenade, de sites en bosquets du dimanche, des affolés du transit, à
toutes allures d’échappements, de Lieux-dits en Châteaux d’Histoire.
Ça va mal !
Il faut faire quelque chose quand on souffre.
J’ai pour cela une petite formule, pour ces occasions si pénibles,
dont je me sers dans la pratique, que je recommande aux personnes
qui savent ce que je veux dire, que digérer c’est pas badin sitôt que
les gaz se forment, que c’est pas la question de l’esprit, d’élite ou
d’autres joujoutes, que c’est question d’être soulagé.
Voici ce que je préconise !

Poudre magnésie calcinée 0 gr. 20


Charbon végétal 0 gr. 50
Pour un cachet n°30 :
Deux de sorte après chaque repas.

Pour conditionner mieux encore, rapproprier le tractus, reverdir


l’usage, le sujet se trouvera bien d’une purgation légère deux fois par
semaine au réveil, de sulfate de soude, [133] une cuillérée par
exemple, dans un demi-verre d’eau tiède, cuiller à dessert il s’entend.

Mais l’esprit n’est rien de ceci.


Il n’a que faire en ces misères.
Il n’est pour rien dans cette affaire.
Laissons-le hors de débat.
Pour ce qu’il en reste.

702
703
On est pas des
Saints !
Mais justement ! Il en faut !

Des élites comme ça dévorantes, des bâfreurs, des accaparants,


on en a vraiment pas besoin. Puisque leur force c’est l’esprit, elles
doivent bien jeûner un petit peu, de temps à autres, les élites… Je
vous dis pas qu’elles doivent vivre d’eau claire et de salsifis tamisés,
mais tout de même il faudrait qu’elles songent qu’elles sont pas là que
pour le lard et les massages sous bains tièdes. De quel côté qu’elles
se trouvent ? On voudrait savoir ? Côté Ariel ? ou Caliban ? Ondes ou
haricots ? Aquilons ou gaz ? Ça serait à choisir et tout de suite…
L’heure est aux purifications, la vogue est à l’Égalité. En ont-ils joué
nos maçons ! pavoisé, ceint nos édifices, ensorcelé nos monuments ! il
fallait bien que ça aboutisse un jour ou l’autre, que ça descende dans
l’existence, l’Égalité.
Égalité devant la faim, pour tous les vivants la même chose, les
3000 calories Standard, pour le génie, pour Beethoven, comme pour
Putois Jules, terrassier. L’égalité physiologique, l’égalité devant le
besoin, la damnée matière essentielle, une fois pour toutes, le couvert,
la gueule, les tatanes, le lait des enfants, le repas unique, s’il le faut,
mais la même tambouille, la même chaleur pour tout le monde, plus de
cloches, plus de pansus, des qui la sautent, d’autres qui s’étouffent,
qu’on en sorte, qu’on en parle plus, que ça soit réglé une fois pour
toutes. [135] Plus de tergiverses, plus de périphrases. Le ticket humain
d’existence.
De la diversité bien sûr, des petites fantaisies personnelles, mais
toujours dans les limites des 50-100 francs “pro die”, plus
d’accaparements possibles, d’organisation de la rareté. Finis les
Doges du Marché Noir !... les Ducs de la Laine, du Babeurre ! L’esprit
prendra tout son essor quand on parlera plus de la mangeaille, ni des

704
pull-overs superfins, que ça sera plus un problème et surtout un motif
d’envie, de haine, de fureur jalouse.
Vous tenez au respect du peuple, bâfreur infini ? alors faites pas
tout de suite comme lui, vous ruez pas sur la nourriture ! Comment
vous voulez qu’il vous croie avec vos prétentions d’élite, vos
prééminences de l’esprit quand il vous voit tout cochon ? de groin
toujours en frémissences? ça résiste pas !... Il hurle au crime c’est
fatal ! il pense plus qu’à vous foutre en l’air, vous secouer la musette,
il a envie aussi de tout ça, du repas d’ortolans, des soles béchamel, du
petit bourgueil fruité comète. C’est tout à fait dans sa pointure.
Il révère pas tout spécialement on Kil-Calemdot (je parle des
temps-prospérité !). Il est du cornet lui-même ! Vous vous tenez
comme des dégueulasses, il prend son modèle comme il le trouve.
C’est vous l’élite, c’est vous l’exemple. Tant pis pour vous !
Pour le juif n’est-ce pas c’est tout cuit. La propagande est là toute
faite. C’est plus que des portes ouvertes.
Et maintenant que tout est préparé, attendons la suite.

705
Un pleur sur le Parlement.
Est-il mort ? est-il vivant ? On ne sait guère. Be or not… Les
membres éparpillés s’agitent… Que veulent-ils au fond ? Mais bougre
Dieu garder leur place !... Cela s’arroge de haut vocable… L’intérêt
passionné du Bien Public !... les Devoirs sacrés de la Charge !...
toutes les ferveurs au dévouement !... Mais en un mot comme en dix
mille cela s’appelle : Bœuf avant tout ! Vous voyez un petit peu
Médéme… Madame épouse député… de retour à son bled natal…
déconfite avec son viré… Vous voyez ça chez la maman, au dîner de
famille ?... les gueules… avec les oncles… les cousins… Vous voyez
un peu les sourires… Les échanges de petites allusions…
Maintenant que tout le monde paye son chemin de fer…
Ah ! On tuerait pour beaucoup moins !... On assassinerait le bourg
entier, la circonscription, l’adversaire, les supporters, le président des
jambes de bois, le tambour municipal, trois cents pêcheurs à la ligne,
tout le Conseil général, les sonneurs de la Saint Maclou, et tous les
cocus du canton, pour un mot pareil !
Bande de mendigots ragoteux ! trouilleux fripons ! sacs et cordes !
frelons voyous ! sacs à vin ! haut-le-cœur ! manches ! cacas ! larves à
bistrot ! inutiles ! horde ! bulleux décatis ! Servent plus à rien ! rien du
tout ! qui votent [137] plus à rien du tout ! Oh ! la racaille ! Ces puants
! En voilà qui perdent bien la France ! Charognes responsables !
Citoyens sans urnes ! Chiures d’eunuques ! Ah ! Loge de ma vie !
Détresse ! Il pleut sur la République !
Je veux bien qu’il y a les deux ans “d’avance”… que c’est tout de
même une jolie fleur 180 000 francs comptant… que ça permet de voir
venir… Tout de même… tout de même… Vous savez… trois ans ça
passe vite ! et trois ans dans l’inquiétude !... dans les malheurs de la
Patrie !... d’où que ça remue… que ça vibrionne… que c’est du
grouillement sans pareil… à travers les ruelles et la ville… Ça vous a
des drôles de relations 2 200 parlementaires… dans l’occulte comme
dans l’apparent… dans le clergé comme chez les cachères… que c’est

706
des champions de l’entregent… du démerdage superagile…
vertigineux aux intrigues… des fulminates pur le culot… complotiques
à perte de souffle… C’est à pas croire ce que ça toupille, virevolte en
tout sens, enlace, serpente, carafouille, barate, fricote, contamine,
dégueule, jusqu’à l’épuisement, régurgite encore, rebourne, un Député
disponible qui veut pas se trouver étendu après les deux berges de
défiance…
C’est pas de la grande dignité mais c’est de la bonne mœurs bien
française que c’est pas encore suffisant d’un coup de pied au cul pour
se dire que votre tapin est mort ! qu’il faut tout de même autre chose et
même trois quatre cent mille victimes pour se dire que tout est perdu
et même deux, trois, quatre pieds au cul ! qu’il faut des choses bien
plus sérieuses, que tout ça prouve rien du tout, que la plus grande
meurtrissure que puisse souffrir un amour-propre c’est de voir un
autre dans votre tapin qui vous a bluffé d’en sortir, pendant qu’il
héritait en douce du lit de la veuve et des afurs… Ah !
Ça alors vraiment y a de quoi revivre ! rien que pour ratatiner ce
vautour ! ce crème de fumier. Y a de quoi sortir de la tombe !
C’est ça qu’on va assister, des règlements post mortem, des
guerres de cadavres.

707
Tout le procès des Templiers est à refaire,
pour les Juifs et les Francs-Maçons.

L’autre jour une maîtresse phrase dans un journal d’opinion.


« Les citoyens de ce pays (français) ne se laisseront pas
facilement arracher leur bulletin de vote. »
Oh ! l’astucieux ! la bonne pièce ! Je cause ! Renoncer à ce bon
suffrage ? Rien ne va plus ! Mais c’est monstrueux ! Vous voudriez
pas? Politicien égal maçon, maçon égal chien de juif… Il faut ce qu’il
faut… République ou plus république ! La continuité s’il vous plaît ! «
Je maintiendrai ». Devise royale et de Hollande. Rénovation du
parlement ? À votre aise ! Tout ce que vous voudrez ! Mais d’abord
qu’on vote ! Nom de Dieu qu’on vote !
Élection égal Baratin, égal achat des ahuris, égal flagornerie des
foules, égal Bistrot empereur des Rots, égal Français “premier du
monde”, égal noyade en vinasse, égal Grande Presse et Ratata, grande
radio, égal grande ribote des votants, égal la folle foire d’empoigne,
égal viande saoule à discrétion, égal Parlement de Laquais,
commissionnaires de cantons, laquais d’enchères, laquais de Loges,
laquais de juifs, laquais de tout ce qu’on voudra, laquais sonores,
laquais d’ambassades, laquais à toutes sauces, laquais éperdus
d’astuce, à ramper, bramer, farfouiller, boîtes et ordures en tous
genres, valets de pied, valets de main et, s’il le faut, d’assassinat, en
tous styles, [139] singuliers, collectifs, sur terre, dans l’air et sur
l’eau… à volonté des maîtres occultes, livraison à l’heure, au sifflet,
selon le climat, la saison : toutes hécatombes en tous genres, la France
en tige, en fleur, en herbe, fauchée selon la méthode, les clauses du
véritable pacte, le seul qui importe, le seul respecté : Vote aux Aryens,
Urnes aux juifs.

708
709
Suffrage universel ? Mais oui ! tout à fait d’accord ! Seulement si
vous permettez : pas de charrue avant les bœufs ! Éloignez d’abord le
juif ! Il a tous les atouts en mains, le pognon et le revolver.
Si on joue bien sûr qu’on est faits ! Cela va de soi, tout frits
d’avance. Souvenez-vous du vase de 36 ! on le boit encore au Front
Populaire ! le philtre du youtre ! Et c’est pas fini ! Il est amer ? Je
vous le fais pas dire !
Communisme ? À ma manière ? Mais certainement ! Bien entendu
! Seulement si vous permettez : Pas de charrue avant le bœuf ! Virez le
juif d’abord ! Il a tous les leviers en mains, et tout l’or et toute l’élite !
Si vous en tâtez il vous coiffe ! c’est réglé dans l’heure ! Tous les
cadres sont prêts, les affiches, il étouffe, il accapare tout. Vous
respirez plus. Simulateur, fainéant, sadique, bouzilleur, queutard,
négroïde, il sera inapte à rien construire, il sera bon qu’à tout torturer,
sabouler la crèche, calcer les mignonnes, et puis c’est marre et puis
c’est tout. Le parasite en folie. Tout le reste c’est des mirages,
faisanderies, impostures de youtres.
Ça sera le coup de l’Espagne, mille fois pire, et pour la peau,
qu’une anarchie.
Quand tout sera plus que décombres, le nègre surgira, ça sera son
heure, ça sera son tour, peut-être avec le tartare. Le nègre le vrai papa
du juif, qu’a un membre encore bien [141] plus gros, qu’est le seul qui
s’impose en fin de compte, tout au bout des décadences. Y a qu’à voir
un peu nos mignonnes, comment qu’elles se tiennent, qu’elles passent
déjà du youtre au nègre, mutines, coquines, averties d’ondes…
C’est la forêt qui reprendra tout, la géante, la tropicale, et le Bois
de Boulogne et vos petits os, calcinés, pour rien, on peut le dire, la
première chose vraiment gratuite que vous aurez faite, un cataclysme
pour des prunes.

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S.O.S.

Plus de tergiverses ! Plus d’équivoques !


Le communisme Labiche ou la mort ! Voilà comme je cause ! Et
pas dans vingt ans, mais tout de suite ! Si en on arrange pas un nous, un
communisme à notre manière, qui convienne à nos genres d’esprit, les
juifs nous imposeront le leur, ils attendent que ça, on sera tombés dans
leur traquenard, alors finish le Jésus ! les jouxtes casuistiques, les
tortillages de croupions, les branlettes d’éperdus scrupules ! Ce sera
une tout autre musique ! en plein Sages de Sion ! dans la Vallée des
Tortures! vous m’en direz des nouvelles !... en plein vivarium
dévorant, scolopendres, crotales, gras vautours, qu’on aura pas assez
de lambeaux après nos carcasses pour régaler tout le bestiaire et
parvenir de l’autre côté, voir la fin des réjouissances.
Vinaigre ! Luxez le juif au poteau ! y a plus une seconde à perdre !
C’est pour ainsi dire couru ! ça serait un miracle qu’on le coiffe ! une
demi-tête !... un oiseau !... un poil !... un soupir !...

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Conseiller national 8 833 francs par mois
Chômeur national 420 francs par mois
Femme de Prisonnier 360 francs par mois
(soldat national)
Vieillard indigent 120 francs par mois
(assisté national)

Dépêchons-nous mais attention ! pas de fausses manœuvres, pas


de faux-fuyants ! La justice et absolue ! Sans justice plus de pays
possible ! Abolition des privilèges ! un 89 jusqu’au bout ! Réussi
alors, pas au flan !
Sans justice et absolue, plus de pays possible, plus de Patrie, plus
d’Armée Française, plus qu’une horde d’empoisonnés dans une
aventure dégueulasse, des tire à hue et à dia, une sournoise racaille
jacassière, la guerre civile électorale, permanente, fuyante,
grimacière, alcoolique, une basse peuplade de pillards, anarchistes
opportunistes, paysans reniés de leurs vaches, désaxés, pervertis
voyous, qui veulent tout prendre et rien donner, jouir contre tous, rien
sacrifier à la cause commune, coriaces, rapaces, bavards, cyniques,
plus à prendre par n’importe quel bout, avec du miel ou des pincettes,
un hideux ramassis de bâtards, sans foi, sans scrupules, sans musique,
qu’éprouvent plus que des furies foireuses pour des trucs de plus en
plus bas, des mobiles de chiens aux ordures.
Voilà où gît l’homme actuellement, vous vous rendez compte du
travail ?
Avant de lui causer racisme, de sujets qui touchent à l’âme, faut
d’abord l’opérer de sa haine, lui récurer sa jalousie. C’est pas une
petite affaire. Ça se fera pas tout seul, on est deux, le bourgeois et lui,
en siamois. C’est le [144] moment solennel où faut que Dieu descende
sur la Terre. Qu’on voye un petit peu sa figure.
Arrière les phrases ! les salades ! Vous êtes d’accord ? oui ou

714
merde? On caresse pas ! On exécute ! Si vous refusez alors tant pis !...
Vous voulez vous mettre aux “cent francs” ou vous voulez pas ? C’est
le dilemme, c’est la souffrance… C’est l’œuf de Colomb. Il tient pas
en l’air l’œuf tout seul. Faut lui casser un peu son bout. Y a pas à
biaiser. C’est ainsi le prix de l’équilibre dont causent toujours les
personnes dans les occasions émouvantes, c’est la justice devant le
pognon, c’est pas autre chose et d’abord ! C’est pas midi à quatorze
heures !

715
Tout ce que vous lui direz au peuple à l’époque actuelle, si vous
lui parlez pas des ronds, d’abord, envers, par-dessus tout, ça tombera
à plat, en vesse, vous aurez aucun écho, vous aurez pas la catalyse, le
ronron des joyeuses reprises, le sourire des convalescences, vous
aurez flûté pour re-rien. C’est pas de médecine qu’il s’agit, d’onguent
comme-ci, mitonmitaine,
c’est de la grave opération. Il est noué, il est buté, il est au caca
votre malade, il veut plus écouter rien, le juif l’a ensorcelé, l’a
bourrelé de vindicte sociale, il dégueule le fiel jour et nuit.
Voilà comme il se trouve.
Il est tout vous mais à l’envers, il est de l’autre côté de la
médaille, l’envieux contre avare.
Solidarité impossible sans l’égalité devant les ronds, d’abord. On
s’occupera de l’esprit ensuite, et de la famille, et de la patrie, et du
racisme si vous voulez, et de tout le bazar et son train… Tout ça c’est
que de l’accessoire, du colifichet, des entourloupes plus ou moins…
Voilà ce qu’il pense le bon peuple et vous l’en ferez pas démarrer…
Le peuple il est tout sournois, comme vous devenu et bourrique, et
méfiant, et lâche, il est passé par les coulisses, le juif lui a montré les
trucs. Jadis il était homme de foi, et puis homme de force, après ça
devenu homme de main, à présent il est homme de queue, critique et
ragoteux partout. [
146] Ça suffit plus de se battre les flancs pour lui faire renaître
l’enthousiasme, il faut une autre pièce au programme… la fleur des
sublimes sentiments… Propagande par l’espoir est morte… C’est tout
de suite qu’il veut que vous crachiez au bassinet rénovateur… et de
tous vos ronds, pas qu’une obole… Il veut voir ça de ses yeux vu… et
pas du pour, des bons de Bayonne, mais du véritable coquin pèze
trébuchant, valable au comptoir !
Tout ce que vous lui raconterez pour proroger l’échéance il y
croira pas, pas plus qu’au Secours National, ou au quart d’heure des
filles mères ou au Code des eccetera… Tout ça c’est bien cuit,

716
repassé. Il croit plus à rien.
L’incrédulité est totale… Le prolétaire il revendique, il s’occupe
pas de vos histoires, il croit qu’à son ventre, il croit que vous
défendez le vôtre, et puis c’est marre et puis c’est tout, que tous les
appels au bon cœur, aux forces morales, à la beauté des principes, à la
réunion des Français, c’est encore que des entourloupes pour abuser
de son ignorance, que ça cache qu’une foison d’arnaques des
saloperies à plus finir, des nouveaux condés encore pour noyer le
poisson, pour le faire rebosser à l’œil, pour vous régaler de sa
faiblesse, pour secouer encore des milliards au nom des sublimes
entités, de la France chérie et du Gland, que vous vous payez bien sa
fiole, mais que vous le prenez pour un autre et qu’il les a retournées
de partout et que c’est voilà pour vos fesses !
Racisme, patrie, beauté, mérite, abnégation, sacrifesses, et barati
et barata !... Il s’en fout tout ça dans le même sac et dans la merde et
bien profond. Grand avis aux amateurs ! C’est des choses enfouies
pour toujours, voilà ce qu’il pense, l’état d’esprit.
D’ailleurs le Dr Mardoché passe derrière vous, soyez tranquille,
repique les doses nécessaires de jour et de nuit, il entretient la
virulence, il regarde pas aux frais, rien qu’en France par ces temps
critiques, ça doit être du milliard par jour.
Après ça vous pouvez y aller, avec vos évasives salades, pour
renverser les opinions ! édulcorer les amertumes ! l’autre qui promet
du substantiel rien que du substantiel ! [147] et tout de suite ! Ah !
c’est du coup à la Saint Thomas… Il veut toucher tout le prolétaire.
C’est un malade d’objectif…
« Vide Thomas… Vide latus… Vide pedes… »
Il veut toucher à vos ronds, il veut les compter avec vous…
Y a que ça qui peut le remettre en route… votre pognon chéri…
C’est pas commode à arranger les rénovations nationales et la
conservation des sous.

717
718
Ah ! C’est un hiver rigoureux… ça on peut le dire… la Seine va
charrier des glaçons… On s’y attend… J’ai vu ça du Pont de
Bruyères… si ça siffle !... la nature n’est pas clémente pour les
personnes dans le besoin… Une bise !... Une rigueur !... la petite
montagne d’Argenteuil en est toute gelée… avec son moulin… Elle
arbore grand manteau de neige… la traîne éparpille… enveloppe les
maisons, poudre les toits… trempe à la rive… émiette à l’eau… à
grands remous passant à voltes autour des arches… Ah ! c’est un hiver
rigoureux ! la plaine en nappe jusqu’aux remblais loin, loin là-bas
étale tout son blanc… joue à la russe au vent des steppes… à sifflants
tourbillons dansants et flocons et poudres…
L’usine toute au froid dressée brandit au ciel ses quatre tours,
effilées, plus hautes que les nuages, en plein flamboyement… demain
il fera encore plus froid… c’est dans l’air, dans le rouge là-bas, la
grande déchirure des mirages… aux crêtes du Mont Valérien…
Oh ! comme tout ceci accable le tordu cyclo, acharné à vent
debout, époumoné à sa fourche, morveux, les jantes en ficelle, quatre
poireaux dans son tender, arrachés, valsant digue dong… de rigoles en
fondrières, de pavés en flaques.
[149] Il peut plus, il met pied à terre, il va renifler au parapet, il
se mouche. Il réfléchit contre le vent. Ça lui prend la tête, il ose plus
bouger de froid. Ah ! il faut passer quand même ! Moi, j’ai mes
fonctions de l’autre côté, j’ai des choses à faire, on peut pas dire le
contraire… Je suis attendu, et pas par une, vingt personnes !... peut-
être une trentaine… Ah! Je me fais couper la gueule aussi par ces
tranchants d’atmosphère, qu’arrivent à toute vitesse glaciale… Je
dépasse le cycliste.
Voici Divetot mon confrère qu’arrive juste dans le sens inverse…
Il a fini lui son office… J’aime toujours bien le rencontrer… d’abord
c’est un excellent homme et puis distingué, on peut le dire… et puis un
savant dans un sens… Il a fini lui ses visites… il a distribué tous ses
bons… c’est à mon tour à présent, de reprendre l’infirmière, le

719
tampon… de faire de la peine à personne… d’obliger tout le monde
dans le malheur. Ah ! C’est pas commode, ni propice… vu la rareté
des transports… les pénuries d’arrivages, le hic des médicaments…
le lolo qui vient plus du tout… because les chemins de fer qui
déconnent, qui trouvent plus à se réchauffer… et le susuque qu’est du
Nord qui veut plus descendre… et les beubeurres qui sont à l’Ouest
qui veulent plus entendre rien, qu’on a pas vus depuis des semaines…
la médecine devient difficile quand les malades mangent presque
plus… Ah ! il me remarque aussi Divetot que ça devient vraiment
ardu… et c’est un homme bien pondéré !... que les parents se rendent
pas compte du fond des choses, que du lait en boîtes y en a plus…
surtout le sucré qui venait de Suisse… de la Suisse ils s’en foutent les
parents, ils y croient pas à la Suisse, c’est leur gnière qui les
intéresse, ils vous l’agitent juste dessous le nez pour qu’on se rende
compte comme il est froid, comme il est blême, et qu’il tousse, et sans
chaleur… vu qu’y a pas eu un dé de carbi dans toute la cagne depuis
six semaines… et que ça peut pas durer toujours… Que c’est pas le
sirop qu’arrange tout, même le Dessessartz qu’est parfait, de quel
secours ! maniable, calmant, l’irremplaçable remède… mais pour
guérir au Pôle Nord !...
Et les vieillards qui refroidissent fatalement plus vite que tout le
monde… vu qu’ils sont déjà presque gelés… [150] qu’étaient si
contents de leur tisane… comment qu’on va leur réchauffer ?... leurs
rhumagos?... leur bourdaine ?... C’est des problèmes qui dépassent
l’homme… Divetot en était bien d’avis… bonne volonté ne suffit pas
!... ni la science, ni les connaissances… y a des fatalités qu’arrivent…
qui sont rigoureuses et terribles…
Je suis toujours content de voir Divetot… On se rencontre pas
assez souvent… c’est vraiment un cœur sur la main, et puis
d’excellent conseil, et affectueux, et puis sensible aux Belles Lettres,
et puis de riche expérience. Il me ramenait toujours en auto au temps
où ça roulait encore…hélas tout ça est bien fini… On va-t-à pied et

720
pas plus fiers… on peut le dire… C’est rigoureux… on bavardait de
choses et d’autres comme ça sur le pont, dans la bise… On est ainsi,
nous les médecins… On est toujours assez bignolles… on fout son nez
un peu partout… ça me plaît bien les tours d’horizon… les aperçus
politiques… lui-même il déteste pas… ça grise le froid et puis de
causer, surtout là-haut dans les zefs aigres… Frappé l’aquilon ! Il
m’est sympathique Divetot… et je crois que c’est réciproque… Je lui
attire son attention… une idée qui me passe… Je luis fais : « Vous
entendez pas ?... Taa !!!... too !... too !... too!... too !... too !... Taa !...
Taa !... comme le vent d’hiver rapporte ? »… Je lui chante pour qu’il
entende mieux… la ! fa ! sol ! la si do ! la ! Do ! qu’il entende bien
tout l’appel, do dièse ! sol dièse !... bien entendu !... fa dièse mineur !
C’est le ton ! Le Charme des Cygnes… l’appel, ami ! l’appel !...
— Magnifique ceci Ferdinand ! magnifique ! Somptueuse
musique!... Il me contredirait jamais… Mais tragique !... Tragique je
le trouve ! n’est-ce pas… Ah ! n’est-ce pas ?...
Sensible Divetot, oh sensible !... et bienveillant !... vraiment un
homme de qualité !...
— Oui que j’ajoute… c’est tout en l’air !...
— Oh ! Ferdinand vous êtes bien sûr ?...
Il doute un peu de ceci…
— Le Destin Monsieur ! le Destin !...
Il me fâchait son doute. Je m’impatiente finalement…
[151] — Vous voyez là-bas ?... la plaine… après la Folie…
Charlebourg ?... les flocons s’engouffrent !... plus loin encore ?... tout
au glacis ?... virevoltent !... tout en écharpes… et puis… s’enroulent…
Qui bondit là ?... de linceul en linceul… ah ?... se rassemble ?... la ! fa
! sol!... la… si… do !… too !... too !... je n’y puis plus rien !... Too !...
Too!... tant pis ! mon ami !... Tant pis ! que le charme joue !... too !
too!... Chimères ! voilà ! Chimères !...
Nous partîmes à rire tous les deux tellement la neige
tourbillonnait… à vertige… à furieux volutes… à nous aveugler…

721
Nous fûmes éloignés l’un de l’autre… de vive force… Je poursuivais
mon chemin à contre bourrasque… Il me criait encore de loin à
travers la neige… « Les bons sont sous le tensiomètre !... » Nous
avions là notre cachette… « dans le tiroir de gauche ! »
C’est exact y avait du monde… une foule à la consultation… une
clientèle vraiment fidèle… une, deux, trois, quatre ordonnances… et
puis un Bon… c’est le rythme… un… deux… trois Bons… une
ordonnance !... C’est la cadence depuis l’hiver… de moins en moins
d’ordonnances… de plus en plus de bons… chaque fois un quart… un
demi-litre… je me fais prier énormément… J’ai la panique du
téléphone… que ça sonne, qu’il y en a plus… que j’ai donné tout le
lait de la ville… à mesure que la gêne augmente de moins en moins
d’ordonnances… de plus en plus de bons… 25 morceaux de sucre…
un petit seau de carbi… que la misère s’arrête plus… qu’elle
augmente… qu’elle recouvrira bientôt tout… et la médecine à la fin…
qu’elle en laissera plus du tout… Un, deux, trois petits mômes à la
file, tout secoués de coqueluche… qui sont en cocons dans leur
laines… et puis une octogénaire avec sa nièce qu’est en chômage…
elles vivent ensemble en pavillon… la vieille elle arrête pas de
trembler… ça la tient depuis l’autre dimanche… qu’elle a essayé de
sortir… d’aller à la pompe… c’est pas naturel comme elle tremble,
c’est une grelottine incroyable pour une carcasse aussi frêle… elle fait
trembler toute sa chaise… ma table auprès… les murs… la porte… Je
cherche un peu d’où ça peut venir… elle en chante, elle en [152]
crierait presque, tellement ça la secoue son catarrhe, son âpre
emphysème… Ça fait trois jours et trois nuits qu’elle tremble ainsi de
cette façon… qu’elle secoue tout dans leur bicoque… elle peut plus
dormir du tout… elle tient sa nièce réveillée… Elles demeurent en
pavillon de bois… « Bai addrabé befroid dehors ! » Elle a plus de
dents forcément… « bai bebans bfais bfroid aubsi !... » C’est la
tremblote qu’arrête plus… C’est comme ça à quatre-vingts ans… Une
fois qu’on en est saisi… Ça vous prend, ça vous lâche plus… « Ça

722
suinte chez nous en glace des murs… faudrait mieux qu’elle meure que
de souffrir comme ça… » elle m’explique la nièce les choses… elle
est butée, toute réfléchie, elle demande la paix ou du charbon… que ça
finisse mes bons conseils si je peux pas la réchauffer… elle en veut
pas de mes cachets, de mes frictions non plus… à l’alcool… pourtant
proposées bien aimable… Elle en veut plus de la gentillesse, elle veut
du charbon et du pain… « Tontine elle est pas malade, elle a faim, elle
a froid c’est tout… elle arrêtera pas de trembler tant qu’elle aura pas
de charbon… » C’est du charbon noir qu’elle veut… du charbon qui
brûle dans les poêles… et puis un peu de lait et de sucre… Je veux
pas l’avoir sur la conscience… je me fends encore de vingt-cinq
kilos… C’est pas du tout dans le règlement… Je fais des entorses à
qui mieux mieux…
Je suis hanté par le téléphone…
Encore des mères et puis des filles et puis des pères et des
cousins… des désolés, des sûrs d’eux-mêmes… des qui boitent… qui
toussent… qui la sautent… qui supportent ça plus mal que bien… Ah !
je prends tout, j’ai le sourire, de l’avenance… des habiletés… j’ai le
pardessus aussi… on expire de froid dans le local… le à zéro passe
comme il veut… il fait le tour de nos cloisons… Tout sournois à vent
coulis…
Allons ! C’est fini tant bien que mal… la nuit tombe, estompe à
présent les gens et les choses… ils sont partis souffrir ailleurs… chez
eux… J’ai pas pu en dériver plus d’un… deux… sur l’hôpital… Enfin
grêle le téléphone… je tressaute ! je bondis !... C’est la catastrophe !...
C’est rien !... les noms seulement des défunts… ceux de ma [153]
tournée de chaque soir… s’ils ont vraiment le droit de laisser ça… de
nous quitter pour de bon… de nous fausser compagnie… « mort »
c’est vite dit !... Je vais voir ça… si ils sont sages… bien sages,
impeccables… je délivrerai leur billet… le billet pour s’enterrer… Je
délivre celui-là aussi… Rien ne m’échappe. Je suis Dieu
assermenté… Ça peut demeurer loin un mort !... Tous aux confins de la

723
commune… tout en bas presque à la plaine… on a beau connaître…
c’est vache souvent à se retrouver… surtout à présent sans lumière…
rue des Bouleaux-Verts… ça va !... une petite montée… la
passerelle… rue des Michaux… tourne à gauche… puis un sentier…
Là ça devient que des zigs zags… on se fourvoyerait facilement… «
Venelle des Trois- Sœurs»… c’est plus loin encore… « Impasse du
Trou-de-Sable »… Plus loin, tout là-bas, au fond, c’est
Villemomble… Le vent a repris, il est dur… il brasse la plaine, il
ronfle, il bouscule… je quitte plus mon sentier… attention !... C’est
pas encore là… plus bas… ça dérape… c’est tout verglas… champs
inondés… on se fracturerait la colonne que personne vous
entendrait… C’est vraiment un bout du monde… ah ! maintenant je me
rapproche… « Ruelle des Bergères »… Oh ! ce froid… ça vous
arrive en pleine trompette… ça souffle du tonnerre de Dieu !... La
neige vous ferme les carreaux… la guerre c’est vraiment infect, c’est
une époque de damnation… la preuve que la nature se dérange,
qu’elle fait crever l’homme en frimas…
Je suis sûr que ça doit être ici… je gueule dans le noir… je me
fais connaître… Ah ! on répond !... C’est la voisine… c’est d’à côté
que l’on ouvre… la voici !...
— Mais elle est pas là docteur…
— Elle est pas là ?... Mais je viens pour un décès…
— Un décès ?... Elle est pas revenue !...
— Pas revenue ?...
— Elle est pas morte… elle est pas partie…
— Pourtant on nous a prévenus…
— Ah ! C’est une erreur… c’est pas nous… On est ses voisins…
On la voyait tous les jours… Elle part comme ça de temps en temps…
elle dit qu’elle s’ennuie…
— Alors qui donc a prévenu ?
— Oh ! ça j’en sais rien !...
[154] — Elle est partie depuis combien de temps ?

724
— Ça va pas faire une dizaine de jours… Souvent elle part que
pour un soir… c’est pas souvent pour si longtemps… c’est une
personne originale… Y a pas de froid qui tienne !... vent ni brume !...
elle part et puis voilà tout ! C’est la musique qui l’entraîne… qu’elle
raconte !... Nous on entend rien… elle vient nous trouver, elle
chantonne… on sait tout de suite ce qu’elle va nous dire… « Mes
enfants je pars ! » Ta !... ta!... ta !... la voilà partie !...
— À son âge ?...
— C’est une belle santé !... elle va se promener qu’elle
annonce… elle nous avertit toujours… la voilà en route !... 86 ans !...
comme ça toute seule… sans chien, ni chat… avec sa canne, sa
mantille, et puis son falot !
— Par ce froid ?
— Pas de froid, ni de gel, ni de diable qui vaille ! son air lui
chante et c’est fini ! Elle dit au revoir bien gentiment… et puis à son
âge elle se dépêche… on la voit traverser là-bas toute l’étendue… et
puis au fin fond de la plaine… elle disparaît… sa petite lumière qu’on
dirait souffle!... Elle a beaucoup voyagé d’après ce qu’elle raconte…
Elle a été paraît… en Chine… en Indochine… encore plus loin…
qu’elle a raconté… Elle voulait plus rester chez elle… Soi-disant
qu’elle respirait plus… que ça la faisait mourir à force… Surtout
depuis la guerre… avec tous les volets fermés… Elle voulait revoir
ses amis… qu’étaient là-bas soi-disant… là-bas ?... on a jamais su !...
pour ça elle traversait la plaine tous les soirs vers les minuit… elle
entendait la musique… d’après son idée… que c’était « gai là-bas
chez eux ! »… qu’on « s’amusait bien »… Elle vivait seule dans sa
maison… Mais elle était pas malheureuse… la
Sœur venait souvent la voir… elle manquait de rien… Elle
attrapait sa lanterne et hop ! qu’il aurait plu à seaux ! en avant ! en
route!...
— À son âge c’est extraordinaire…
— Fallait pas la suivre… Elle s’en allait vers Gennevilliers…

725
Elle rentrait sur les trois, quatre heures… au petit jour quelque fois…
elle était toujours bien aimable… mais elle suivait son idée… C’était
l’amusement sa marotte… « Ils s’amusent là-bas vous savez… ils
[155] s’ennuient pas une minute ! »… soi-disant de ses amis… C’était
ça son idée fixe… C’était une gaie pour ainsi dire… Toujours elle
parlait de ses amis… Mais nous on les a jamais vus… sans doute ils
existaient pas… Un jour elle a prévenu la sœur… « Ma sœur, un jour
ils me ramèneront… et ça sera pas moi cette personne… Ça en sera
une autre…» Une lubie vous pensez bien ! Elle l’a dit aussi au
laitier… nous on a pas fait attention, n’est-ce pas les personnes de cet
âge !... elles sont un peu comme les enfants… Enfin toujours elle est
pas là… mais moi je crois pas que ce soit grave… C’est une originale
c’est tout !... Elle était bien connue allez ! jamais on y aurait fait du
mal… elle en raconterait des histoires !... bavarde alors !... et puis
tout d’un coup elle se taisait… la voilà partie… enfin n’est-ce pas ?...
elle est pas là !... si c’était un accident qu’ils l’aient trouvée sur la
route, ça se saurait de l’hôpital !... Si les Allemands l’avaient vue
avec sa lanterne… ils l’auraient ramenée chez elle… C’est déjà arrivé
une fois… Non, je vous dis, c’est de la fantaisie !... On la connaît bien
!... du moment que sa musique lui passe, elle file on dirait une
jeunesse !... personne pourrait la retenir… Oh ! elle reviendra je suis
tranquille…
— Eh bien je repasserai de temps en temps…
— Tout de même dites donc, mon pauvre docteur, ça vous a
dérangé pour rien !...
— Oh ! c’est pas une catastrophe… il est pas trop tard
heureusement!... J’ai encore deux, trois visites…
On s’est dit au revoir…
J’y suis allé directement, constat “de coups, de blessures” et puis
des morts… vraiment des morts, des morts tout à fait comme tout le
monde, des choses qui ne font pas un pli.
Le lendemain j’ai rencontré Divetot mais je lui ai pas raconté

726
tout… C’est de là que ça vient les catastrophes ! du manque de
délicatesse… Vous entendez comme ça des ondes… des avis qui
passent… des symphonies… vous vous dites c’est dans
l’atmosphère… et puis ça y est!... et puis je m’en fous ! TOO ! too !
TO ! TO ! to ! ta… ta… a… a !… ça va ! vous verrez bien !... La !... fa
!... sol !... la !... si !... do... la… Do !... très bien… très bien… je [156]
demande pas mieux… J’ai dit ça aussi autrefois… Parfait ! Message
?... je l’emmerde !... Parfait ! Libre à tous ! moi aussi je suis gai
d’atmosphère et drôlement en train on peut le dire !... tous ceux qui me
connaissent !... N’empêche que n’est-ce pas comme ça : Taa !... too ! o
! o ! o ! oo !... l’appel des Cygnes c’est une chose qui vous saisit ! qui
bouleverse le cœur ! pour le peu qu’on aye !... Ah ! moi je l’entends…
ça me retourne !... Y en a plein la plaine !... les abords !... et puis alors
au ciel ! pardon !... de ces nuages/images ! des géants d’orages
qu’arrivent pavanant !... Monstres de rien !... pris à mille feux… et
mirages… de joies envolées !... mouettes à muser virevolent… d’aile
vive effleurent nos soucis… prestes à flèche… dessus… dessous
l’arche enrubannent passants moroses… leur bouderie… leur
queuleuleu, quinteux pèlerins d’un bord à l’autre. À la berge la
péniche malmène, chasse aux remous, rafle, drosse, amarre… Oh ! ça
finira pas comme ça!... C’est pas moi qui vendrai la mèche !... Mais je
connais des malfamants, des quidams en perversité, des gens qu’ont
les esprits torves, des ambitieux tout hermétiques, inouïs de
reluisances diaboliques qui sont en véritables pactes avec les
puissances d’outrelà !... Ah ! Pour ces possédés rien ne compte !... ni
de cœur, ni de délicatesse ! tout à l’abîme des mauvaises Foi… Ah !
des terribles aux damnations !... Voilà ! je n’en dira pas plus! Tel
blême pendu de son vivant se resuicide à peine au sol pour dérouter
les succubes !... Ah ! que voici de vilaines morts !... L’infamant
mystère! Trépas de rats calamiteux !... Je n’en dirai pas davantage !...
Nul d’entre eux, de ces ladres à croûtes, ne se dissiperait gentiment…
à vogue et musique enchanteresses… telle cette personne ma cliente…

727
que je recherche un peu partout… voguerait ainsi vers les nuages au
souffle et torrents d’Harmonies !... Nenni !... Disgrâce à ces malfrats
retors ! tout empaquetés de sottises ! boudinés, tout farcis de fiel, si
infects en noirceurs, si tristes, si rances, qu’ils en crèvent tout vifs et
d’eux-mêmes!... qu’ils s’en dégueulent pour ainsi dire, semblables
monstres ! l’âme et le corps et tout de trop ! que c’est leur viande qui
n’en veut plus, qui les rebute, les tarabuste, leur recommande que ça
[157] finisse, qu’elle aime mieux retourner aux limons ! qu’elle se
trouve bien trop malheureuse ! que c’est trop de les avoir connus !
Voilà comment se déroulent les drames d’outre-là… remontent
des ténèbres les suicidés, les gestes très affreux, les viols, les
contrefaçons, les félonies scorpionimiques des personnes vouées
lucifèrement ! Ah ! C’est le sort ! Il est jeté ! Malheur au sort !
personnes qui ne veulent que le maudit qui les souffle, les gratine, les
larde partout, au gril des angoisseux déduits, à Loque-sur-Erèbe !
Tickets de supplices ?... Par ici! Et c’est pas fini ! ça rôde ! là pardon
! j’en suis certain !... c’est pas près d’être évaporé des philtreries si
maléfiques ! aussi venines, corrodatrices! à cyanhydre essence
foudroyonne ! belzébutiennes !... L’on me conçoit !...
Je m’entends !... Ah ! c’est pas fini les suicides !... J’en vois
encore plein les zéniths !... des prodigieux, des minuscules… des tout
de puces, des continents !... Ah ! c’est ainsi que ça s’emporte les
Génies fulgurants des songes ! orgueil à part ! Lorsque la Kabbale
brûle ses ambres… buboneux crapauds gobent l’encens ! du coup
toutes les marmites culbutent ! Et c’est la fin du rizotto !... faut savoir
où expirent les brises… où vont mourir bergeronnettes… oisillons…
où batifole ma cliente ? sur quelque grand air d’Opéra ?... ah… et puis
bien refermer sa gueule ! C’est le moment des Univers… l’appel !
l’exhorte en fa mineur!... qui n’insiste pas !... c’est à vous !... c’est à
vous la ferveur des ondes !... si vous avez l’âme haricot ça va pas
arranger les choses… l’âme est partie !... il faut savoir filer
l’arpège… l’essaim des dièses… la trille au vol… Le cœur s’arrête

728
!... Eh bien tant mieux ! L’alouette en flèche pique et son cri ! Joye et
matin ! La politesse est accomplie !... Madame ! Grande révérence!...
do !... si !... la ! si !... Soupir ! C’est fait ! la chose est faite ! La vie
partie !...
Diaphanes émules portons ailleurs nos entrechats !... en séjours
d’aériennes grâces où s’achèvent nos mélodies… aux fontaines du
grand mirage !... Ah ! Sans être ! Diaphanes de danse ! Désincarnés
rigododants! tout allé-[158]gresse heureux de mort ! gentils
godelureaux ! À nous toutes fées et le souffle !... Élançons-nous ! Aux
cendres le calendrier ! Plus rien ne pèse ! plumes d’envol ! Au diable
lourds cadrans et lunes ! plumes de nous ! tout poids dissous ! âmes au
vol ! âmes aux joies !... au ciel éparses à bouquets… fleurettes partout
luisantes, pimpantes scintillent! Volée d’étoiles !... tout alentour tintent
clochettes !... c’est le ballet !... et tout s’enlace et tout dépasse,
pirouette, farandole à ravir !... ritournelles argentines… musique de
fées !
Mais que voici venir si preste ?... déboulé mutin !... Oh ! la
capricieuse fredaine ! Ta ! ta ! tin ! tin ! diguediguedon ! Tout acidulée
grappillette… frémis de notes !... cascadette ! friponne magie !... Ô
mignon trio de déesses ! À cabrioles tout autour ! Houspillés sommes
divinement ! Trois sylves à magie guillerette ! do ! do ! do ! fa mi ré
do si! Coquines-ci, mutines-là ! Effrontées ! Trilles ! Quelles
enlevades ! et si joliment chiffonnées ! Taquines ! Quel essor !
Charges de joies ensorcelantes !... Ô l’exquise impertinence !
Environnés à tourbillons ! Fraîches à défaillir de roses et de lumière !
Elles nous pressent, nous boutent ! nous assaillent ! De grâce ! à mille
effronteries ! pointes et saccades de chat ! se jouent de nous ! Ta ! ta !
ta !... Magie de sourire nous achève… Nous sommes pris !...
N’échapperont ! notre défaite s’accomplit !... chargés de joies
ensorcelantes ! à dérobades ! prestes retours ! mieux vaut nous rendre
!... nous fûmes défaits aux lieux des Cygnes… où mélodie nous a
conduits… appel en fa ! tout s’évapore !... deux trilles encore !... une

729
arabesque !... une échappée ! Dieu les voici !... fa… mi… ré… do…
si!... Mutines du ciel nous enchantent ! damnés pour damnés tant pis !
Que tout se dissipe ! ensorcelle ! virevole ! à nuées guillerettes !
Enchanteresses ! ne sommes plus… écho menu dansant d’espace ! fa !
mi! ré ! do ! si !... plus frêle encore et nous enlace… et nous déporte
en tout ceci !... à grand vent rugit et qui passe !...

730
Louis-Ferdinand Céline

A l'agité du bocal
C'est en 1948 que Céline, ayant appris que Sartre dans "Portrait d'un
antisémite" (Les Temps Modernes, décembre 1945, texte repris plus
tard en volume chez Gallimard sous le titre de Réflexions sur la
Question juive) avait écrit: "Si Céline a pu soutenir les thèses
socialistes des Nazis, c'est qu'il était payé", écrivit ce pamphlet en
réponse. Il l'envoya à Jean Paulhan qui ne le publia pas, et le double à
Albert Paraz qui le reproduisit à la fin de son livre Le Gala des
vaches, où il passa inaperçu. Une édition à 200 exemplaires en fut
tirée par les soins de ses amis (P. Lanauve de Tartas, Paris, s.d.).

Je ne lis pas grand-chose, je n'ai pas le temps. Trop d'années perdues


déjà en tant de bêtises et de prison ! Mais on me presse, adjure,
tarabuste. Il faut que je lise absolument, paraît-il, une sorte d'article,
le Portrait d'un Antisémite, par Jean-Baptiste Sartre (Temps
modernes, décembre 1945). Je parcours ce long devoir, jette un oeil,
ce n'est ni bon ni mauvais, ce n'est rien du tout, pastiche... une façon de
"Lamanièredeux"... Ce petit J.-B. S. a lu l'Etourdi, l'Amateur de
Tulipes, etc. Il s'y est pris, évidemment, il n'en sort plus... Toujours au
lycée, ce J.-B. S. ! toujours aux pastiches, aux "Lamanièredeux"... La
manière de Céline aussi... et puis de bien d'autres... "Putains", etc...
"Têtes de rechange"... "Maia"... Rien de grave, bien sûr. J'en traîne un
certain nombre au cul de ces petits "Lamanièredeux"... Qu'y puis-je ?
Etouffants, haineux, foireux, bien traîtres, demi-sangsues, demi-ténias,
ils ne me font point d'honneur, je n'en parle jamais, c'est tout.
Progéniture de l'ombre. Décence ! Oh ! je ne veux aucun mal au petit
J.-B. S. ! Son sort où il est placé est bien assez cruel ! Puisqu'il s'agit

731
d'un devoir, je lui aurais donné volontiers sept sur vingt et n'en
parlerais plus... Mais page 462, la petite fiente, il m'interloque ! Ah !
le damné pourri croupion ! Qu'ose-t-il écrire ? "Si Céline a pu
soutenir les thèses socialistes des nazis c'est qu'il était payé. "
Textuel. Holà ! Voici donc ce qu'écrivait ce petit bousier pendant que
j'étais en prison en plein péril qu'on me pende. Satanée petite
saloperie gavée de merde, tu me sors de l'entre-fesse pour me salir au
dehors ! Anus Caïn pfoui. Que cherches-tu ? Qu'on m'assassine ! C'est
l'évidence ! Ici ! Que je t'écrabouille ! Oui !... Je le vois en photo, ces
gros yeux... ce crochet... cette ventouse baveuse... c'est un cestode !
Que n'inventerait-il, le monstre, pour qu'on m'assassine ! A peine sorti
de mon cacao, le voici qui me dénonce ! Le plus fort est que page 451
il a le fiel de nous prévenir: "Un homme qui trouve naturel de
dénoncer des hommes ne peut avoir notre conception de l'honneur,
même ceux dont il se fait le bienfaiteur, il ne les voit pas avec nos
yeux, sa générosité, sa douceur, ne sont pas semblables à notre
douceur, à notre générosité, on ne peut pas localiser la passion."
Dans mon cul où il se trouve, on ne peut pas demander à J.-B. S. d'y
voir bien clair, ni de s'exprimer nettement, J.-B. S. a semble-t-il
cependant prévu le cas de la solitude et de l'obscurité dans mon anus...
J.-B. S. parle évidemment de lui-même lorsqu'il écrit page 451: "Cet
homme redoute toute espèce de solitude, celle du génie comme celle
de l'assassin." Comprenons ce que parler veut dire... Sur la foi des
hebdomadaires J.-B. S. ne se voit plus que dans la peau du génie. Pour
ma part et sur la foi de ses propres textes, je suis bien forcé de ne plus
voir J.-B. S. que dans la peau d'un assassin, et encore mieux, d'un
foutu donneur, maudit, hideux, chiant pourvoyeur, bourrique à lunettes.
Voici que je m'emballe ! Ce n'est pas de mon âge, ni de mon état...
J'allais clore là... dégoûté, c'est tout... Je réfléchis... Assassin et génial
? Cela s'est vu... Après tout... C'est peut-être le cas de Sartre ?
Assassin il est, il voudrait l'être, c'est entendu mais, génial ? Petite
crotte à mon cul génial ? hum ?... c'est à voir... oui certes, cela peut

732
éclore... se déclarer... mais J.-B. S. ? Ces yeux d'embryonnaire ? ces
mesquines épaules ?... ce gros petit bidon ? Ténia bien sûr, ténia
d'homme, situé où vous savez... et philosophe !... c'est bien des
choses... Il a délivré, parait-il, Paris à bicyclette. Il a fait joujou... au
Théâtre, à la Ville, avec les horreurs de l'époque, la guerre, les
supplices, les fers, le feu. Mais les temps évoluent, et le voici qui
croît, gonfle énormément, J.-B. S. ! Il ne se possède plus... il ne se
connaît plus... d'embryon qu'il est il tend à passer créature... le cycle...
il en a assez du joujou, des tricheries... il court après les épreuves, les
vraies épreuves... la prison, l'expiation, le bâton, et le plus gros de
tous les bâtons: le Poteau... le Sort entreprend J.B.-S... les Furies !
finies les bagatelles... Il veut passer tout à fait monstre ! Il engueule de
Gaulle du coup !
Quel moyen ! Il veut commettre l'irréparable ! Il y tient ! Les sorcières
vont le rendre fou, il est venu les taquiner, elles ne le lâcheront plus...
Ténia des étrons, faux têtard, tu vas bouffer la Mandragore ! Tu
passeras succube ! La maladie d'être maudit évolue chez Sartre...
Vieille maladie, vieille comme le monde, dont toute la littérature est
pourrie... Attendez J.-B. S. avant que de commettre les gaffes
suprêmes !... Tâtez-vous ! Réfléchissez que l'horreur n'est rien sans le
Songe et sans la Musique... Je vous vois bien ténia, certes, mais pas
cobra, pas cobra du tout... nul à la flûte ! Macbeth n'est que du Grand-
Guignol, et des mauvais jours, sans musique, sans rêve... Vous êtes
méchant, sale, ingrat, haineux, bourrique, ce n'est pas tout J.-B. S. !
Cela ne suffit pas... Il faut danser encore !... Je veux bien me tromper
bien sûr... Je ne demande pas mieux... J'irai vous applaudir lorsque
vous serez enfin devenu un vrai monstre, que vous aurez payé, aux
sorcières, ce qu'il faut, leur prix, pour qu'elles vous transmutent,
éclosent, en vrai phénomène. En ténia qui joue de la flûte.
M'avez-vous assez prié et fait prier par Dullin, par Denoël, supplié
"sous la botte" de bien vouloir descendre vous applaudir ! Je ne vous
trouvais ni dansant, ni flûtant, vice terrible à mon sens, je l'avoue...

733
Mais oublions tout ceci ! Ne pensons plus qu'à l'avenir ! Tâchez que
vos démons vous inculquent la flûte ! Flûte d'abord ! Retardez
Shakespeare, lycéen ! 3/4 de flûte, 1/4 de sang... 1/4 suffit je vous
assure... mais du vôtre d'abord ! avant tous les autres sangs.
L'Alchimie a ses lois... le "sang des autres" ne plaît point aux Muses...
Réfléchissons... Vous avez emporté tout de même votre petit succès au
"Sarah", sous la Botte, avec vos Mouches... Que ne troussez-vous
maintenant trois petits actes, en vitesse, de circonstance, sur le pouce,
Les Mouchards ? Revuette rétrospective... L'on vous y verrait en
personne, avec vos petits potes, en train d'envoyer vos confrères
détestés, dits "Collaborateurs" au bagne, au poteau, en exil... Serait-ce
assez cocasse ? Vous-même, bien entendu, fort de votre texte au tout
premier rôle... en ténia persifleur et philosophe... Il est facile
d'imaginer cent coups de théâtre, péripéties et rebondissements des
plus farces dans le cours d'une féerie de ce genre... et puis au tableau
final un de ces "Massacre Général" qui secouera toute l'Europe de
folle rigolade ! (Il est temps !) Le plus joyeux de la décade ! Qu'ils en
pisseront, foireront encore à la 500e !... et bien au-delà ! (L'au-delà !
Hi ! Hi !) L'assassinat des "Signataires", les uns par les autres !...
vous-même par Cassou... cestuy par Eluard ! l'autre par sa femme et
Mauriac ! et ainsi de suite jusqu'au dernier !... Vous vous rendez
compte ! L'Hécatombe d'Apothéose ! Sans oublier la chair, bien sûr
!... Grand défilé de filles superbes, nues, absolument dandinantes...
orchestre du Grand Tabarin... Jazz des "Constructeurs du Mur"...
"Atlantist Boys"... concours assuré... et la grande partouze des
fantômes en surimpression lumineuse... 200.000 assassinés, forçats,
choléras, indignes... et tondues ! à la farandole ! du parterre du Ciel !
Choeur des "Pendeurs de Nuremberg"... Et dans le ton vous concevez
plus-qu'existence, instantaniste, massacriste... Ambiance par hoquets
d'agonie, bruits de coliques, sanglots, ferrailles... "Au secours !"...
Fond sonore: "Machines à Hurrahs !"... Vous voyez ça ? Et puis pour
le clou, à l'entr'acte: Enchères de menottes ! et Buvette au sang. Le

734
Bar futuriste absolu. Rien que du vrai sang ! au bock, cru, certifié des
hôpitaux... du matin même ! sang d'aorte, sang de foetus, sang d'hymen,
sang de fusillés !... Tous les goûts ! Ah ! quel avenir J.-B. S. ! Que
vous en ferez des merveilles quand vous serez éclos Vrai Monstre ! Je
vous vois déjà hors de fiente, jouant déjà presque de la flûte, de la
vraie petite flûte ! à ravir !... déjà presque un vrai petit artiste ! Sacré
J.-B. S.

L.-F. Céline.
++++++++++++++++
Extrait des Cahiers de l'Herne, réédition de 1972, p. 36-38.

735
Table
Hommage à Zola (1933) p. 3

Mea Culpa (1936) p. 9

Bagatelles pour un massacre


(1937) p. 19

L’école des cadavres (1938) p.


264

Les beaux draps (1941) p. 368

A l'agité du bocal (1948) p. 470

736
Notes
[←1]
J’entends par juif, tout homme qui compte parmi ses grands-
parents un juif, un seul !

737
Table des Matières
PAMPHLETS 2
Hommage à Zola 4
Mea Culpa 11
Bagatelles pour un massacre 26
L'école des cadavres 388
Les beaux draps 565
A l'agité du bocal 731

738

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