Suites 2020
Suites 2020
Suites 2020
MPSI 1 TD
⊲ Exercice 1.4. Déterminer explicitement les suites réelles solutions des équations suivantes.
1. ∀n ∈ N , un+1 − 3un = n2 − n.
2. ∀n ∈ N , un+1 + un = 2n(−1)n + 4.
⊲ Exercice 1.5. Résoudre les équations suivantes d’inconnues u ∈ RN et de paramètre a ∈ R :
Convention 00 = 1.
⊲ Exercice 1.6. Déterminer explicitement les suites réelles solutions des équations suivantes.
1. ∀n ∈ N , un+2 − 5un+1 + 6un = 2n2 − n.
1
2. ∀n ∈ N , un+2 = (un+1 + un ) + 1.
2
3. ∀n ∈ N , un+2 − un = n − 1.
4. ∀n ∈ N , un+2 − 4un+1 + 4un = 2n .
⊲ Exercice 1.7.
u0 = 2
1. Déterminer la suite réelle définie par u1 = 3 .
√
∀n ∈ N , un+2 = un+1 un
u0 = 1 + i
u1 = 1 + i
2. Déterminer la suite complexe définie par .
u2
∀n ∈ N , un+2 = n+1
u5n
⊲ Exercice 1.8. Déterminer les suites complexes solutions de l’équation
1
2 Notion de convergence. Opérations sur les limites.
⊲ Exercice 2.1. Soit (un )n∈N ∈ KN telle que (u2n )n∈N converge dans K vers 0. Montrer que (un )n∈N converge dans
K vers 0.
⊲ Exercice 2.2. Soit (un )n∈N ∈ KN qui converge dans K vers ℓ ∈ K∗ . Montrer qu’il existe (α, N ) ∈ R+ × N tels que
∀n ∈ N, n > N ⇒ |un | > α.
Quel est l’ensemble des valeurs de α possible ? interpréter géométriquement.
⊲ Exercice 2.3. Soit (un )n∈N ∈ KN et f : R → R∗+ telle que x→0
lim f (x) = 0 ce qui est défini par la propriété
x>0
Les suites (gn )n∈N et (hn )n∈N permettent de prouver la densité des nombres décimaux et dyadiques dans R (et donc
aussi des rationnels dans R).
2
n
Y −k
⊲ Exercice 3.6. Posons un = 2k2 .
k=0
k
k
1. Montrer que la suite 2 k
converge.
2
3 k∈N
k
k 2
2. En déduire qu’il existe M ∈ R∗+ tel que ∀k ∈ N, 6M .
2k 3
n
X k
3. Montrer que la suite wn = converge puis que u converge.
2k
k=0
4. En calculant 2wn − wn−1 , déterminer explicitement la limite w∞ de w et en déduire celle de u.
⊲ Exercice 3.7.
x2
1. Montrer que, pour tout x ∈ R∗+ , x − 6 ln(1 + x) 6 x.
2
n
k
n
Y Y k
2. En déduire les limites des suites (un )n∈N∗ et (vn )n∈N∗ définies par un = 1− et vn = 1 + .
n2 n2
k=1 k=1
1 √
Réponses : (un )n∈N∗ et (vn )n∈N∗ convergent respectivement vers √ et e.
e
⊲ Exercice 3.8. Suites adjacentes
Soient 0 < a0 < b0 , (an )n∈N et (bn )n∈N les suites définies par les premiers termes a0 et b0 puis, pour n ∈ N par les
expressions
an + b n p
an+1 = , bn+1 = an+1 bn
2
1. Montrer que a et b convergent vers une même limite.
i πh
2. En justifiant l’existence de ϕ ∈ 0, tel que a0 = b0 cos ϕ, expliciter cette limite en fonction de b et ϕ.
2
⊲ Exercice 3.9. Suites adjacentes. Irrationnalité de e.
n
X n
X
1 1 1
Considérons les suites u et v définies pour tout n ∈ N par un = et vn = + .
k! k! nn!
k=0 k=0
1. Montrer que u et v sont adjacentes. On notera ℓ leur limite.
2. Montrer que ℓ ∈ R \ Q.
n
X Z x
xk (x − t)n t
3. Montrer par récurrence que, ∀n ∈ N, ∀x ∈ R, ex = + e dt.
k! 0 n!
k=0
n
!
X x k
4. En déduire, pour tout x ∈ R, la limite de la suite (avec la convention 00 = 1).
k!
k=0 n∈N
n
X n
X
ak + b k 2 − 2k + 1
5. Montrer que les suites suivantes convergent et calculer leurs limites et .
k! k!
k=0 k=0
4 Suites extraites.
⊲ Exercice 4.1. Montrer que si (un )n∈N ∈ KN est une suite extraite de (vn )n∈N ∈ KN , toute extraction de (un )n∈N
est aussi une suite extraite de (vn )n∈N dont on prendra soin de préciser l’injection croissante.
La relation binaire R définie sur KN par
3
1. Montrer que, si ℓ0 = ℓ1 , alors u = (un )n∈N converge vers ℓ0 .
2. Ce résultat reste-t-il vrai sans l’hypothèse ℓ0 = ℓ1 ?
3. Si les suites (u3n )n∈N et (u3n+1 )n∈N convergent vers la même limite ℓ ∈ K, peut-on dire que (un )n∈N converge
vers ℓ ?
⊲ Exercice 4.4. Soit (un )n∈N ∈ KN une suite dont les sous-suites (u2n )n∈N , (u2n+1 )n∈N et (u3n )n∈N convergent dans
R. Montrer que (un )n∈N converge et préciser sa limite. Ce résultat persiste-t-il si on ne suppose que la convergence
des sous-suites (u2n ) et (u3n )n∈N ?
⊲ Exercice 4.5. Soit (un )n∈N ∈ RN une suite réelle croissante dont au moins une sous-suite est convergente, montrer
que la suite converge.
⊲ Exercice 4.6. Donner un exemple de suite (un )n∈N ∈ KN divergente telle que pour tout k ∈ N∗ \ {1}, la suite
extraite (ukn )n∈N converge.
⊲ Exercice 4.7. Toute suite réelle non majorée admet une sous-suite qui diverge vers +∞
1. Soit (un )n∈N ∈ RN une suite réelle non majorée. Montrer que
5 Théorème de Bolzano-Weierstrass.
p
X
⊲ Exercice 5.1. Soient p ∈ N, (a0 , . . . , ap ) ∈ R p+1
. Posons, pour tout x ∈ R, P (x) = ak xk .
k=0
1. Montrer que sup |P (x)| est un plus grand éleḿent.
x∈[−1,1]
2. En déduire que sup |P (x)| = sup |P (x)|. On pourra utiliser la densité de [−1, 1] ∩ Q dans [−1, 1].
x∈[−1,1]∩Q x∈[−1,1]
⊲ Exercice 5.2. Sur les valeurs d’adhérence d’une suite réelle. Soit (un )n∈N une suite réelle bornée. L’ensemble
des valeurs d’adhérence de la suite (un )n∈N est l’ensemble des limites de toutes les suites extraites de (un )n∈N .
Définissons les suites (Mn )n∈N et (mn )n∈N pour tout n ∈ N par
1. Montrer que (Mn )n∈N et (mn )n∈N sont bien définies puis convergentes dans R. On notera M (u) et m(u) leurs
limites respectives. Comparer m(u) et M (u).
2. Montrer que M (u) et m(u) sont des valeurs d’adhérence de (un )n∈N .
3. Montrer que toutes les valeurs d’adhérence de (un )n∈N sont dans [M (u), m(u)].
4. Montrer que (un )n∈N converge si et seulement si M (u) = m(u).
5. Application. Considérons une suite (vn )n∈N de réels strictement positifs telle que
∀(n, m) ∈ N2 , vm+n 6 vm + vn
vn
et cherchons à appliquer les résultats précédents à la suite (un )n∈N∗ définie pour n ∈ N∗ par un = . Montrer
n
que, pour tout (n, p, q, r) ∈ N4 tels que n = pq + r et n > 0,
vn p vr
6 vq +
n n n
vq
puis en déduire que, pour tout q ∈ N∗ , M (u) 6 pour conclure que (un )n∈N∗ converge dans R.
q
⊲ Exercice 5.3. Caractérisation de la convergence pour les suites bornées.
4
1. Montrer qu’une suite complexe bornée converge si et seulement si elle possède une unique valeur d’adhérence.
2. Applications
(a) Soit u ∈ CN bornée telle que (u2n − 2un )n∈N converge vers 1. Montrer que u converge.
(b) Soit u ∈ CN telle u4 converge vers 1 et telle que |un+1 − un | < 1 à partir d’un certain rang. Montrer que u
converge.
⊲ Exercice 5.4. Utilisation de la caractérisation de la convergence pour les suites bornées, exemples
et contre-exemples.
1
1. Soit u ∈ CN bornée telle que (un − u2n ) converge vers 1. Montrer que u converge vers 0 (on pourra utiliser
3
le résultat de la question 1 de l’exercice 5.3).
2. (a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , il existe un unique couple (p, q) ∈ N × N : n = 2p (2q + 1).
(b) Soit u ∈ CN telle (un − 3u2n ) converge vers 0. Montrer que u ne converge pas nécessairement.
⊲ Exercice 6.2. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles strictement positives telles que pour tout n ∈ N,
un+1 vn+1
6 .
un vn
Montrer que si (vn )n∈N converge vers 0, alors (un )n∈N converge vers 0
⊲ Exercice 6.3. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles d’éléments de [0, 1] dont le produit converge vers 1.
1. Montrer que ces deux suites convergent et préciser leur limite.
√
1 3
2. Ce résultat persiste-t-il si la suite produit converge vers ? vers ? vers 0 ?
2 2
3. Comment ce résultat s’étend-t-il au cas où (un )n∈N et (vn )n∈N sont deux suites réelles d’éléments de [0, a]
(a ∈ R∗+ ) ?
⊲ Exercice 6.4. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites complexes bornées, justifier l’existence des objets et l’inégalité
suivante :
sup{|un − vn | | n ∈ N} > | sup{|un | | n ∈ N} − sup{|vn | | n ∈ N}|.
Indic : partir de |un | 6 |un − vn | + |vn | qui vient de ||un | − |vn || 6 |un − vn |.
A-t-on, lorsque u et v sont des suites réelles,
∀(n, m) ∈ N2 , um+n 6 um + un .
nu o
n
1. Justifier l’existence de l = inf n ∈ N∗ .
n
5
2. Soient (n, q) ∈ N∗ 2 fixés quelconques.
Notons r ∈ [[0, q − 1]] le reste de la division euclidienne de n par q.
Montrer que
un uq ur
l6 6 +
n q n
u
n
3. En déduire, par une technique de double détente, que converge vers l.
n n∈N
⊲ Exercice 6.8. Prouver les propriétés suivantes : si (zn )n∈N ∈ CN converge vers z∞ , alors
(i) (zn )n∈N ∈ CN converge vers z∞ ,
(ii) (expC (zn ))n∈N ∈ CN converge vers expC (z∞ ).
⊲ Exercice 6.9. Intérêt du passage
par la notation exponentielle d’un nombre complexe.
z n
Montrer que, pour tout z ∈ C, 1+ converge vers ez .
n n∈N∗
On pourra
i π πcommencer
h par traiter le cas z ∈ R. Pour le cas z ∈ C \ {R}, on pourra rappeler l’expression de l’argument
θ∈ − , de a + ib lorsque (a, b) ∈ R∗+ × R en fonction de Arctan, a et b.
2 2
⊲ Exercice 6.10. Soit u ∈ CN telle que u2 converge vers 1 et la suite (|un+1 − un |)n∈N est majorée par 1 à partir
d’un certain rang. Montrer que la suite u converge.
Quelle est la valeur limite sur le majorant de la suite (|un+1 − un |)n∈N pour que la conclusion de l’exercice reste
exacte ?
7 Théorème de Cesaro.
⊲ Exercice 7.1. Soit u ∈ CN telle que u converge vers l ∈ C. On appelle moyenne de Cesaro associée à la suite u la
suite v définie pour n ∈ N par
n
1 X
vn = uk
n+1
k=0
⊲ Exercice 7.2. Soit u ∈ CN telle que (u2n )n∈N converge vers a ∈ C et (u2n+1 )n∈N converge vers b ∈ C. Que dire de
n
1 X
la moyenne de Cesaro v définie pour n ∈ N par vn = uk ?
n+1
k=0
6
8 L’indispensable : complétez, démontrez ou infirmez les assertions sui-
vantes.
⊲ Exercice 8.1.
1. Soit I un ensemble fini et (ai )i∈I une famille de nombres réels, alors max{ai | i ∈ I} = sup{ai | i ∈ I} et
min{ai | i ∈ I} = inf{ai | i ∈ I}. Ceci est-il un phénomène général sur les ensembles ordonnés ? Peut-on dire
∃i0 ∈ I : ai0 = max{ai | i ∈ I} ? Donner une condition suffisante pour pouvoir dire ∃!i0 ∈ I : ai0 = max{ai | i ∈
I} ?
2. Soient (m, n) ∈ N∗ 2 et (ai,j ) 16i6m une famille de nombres réels (que l’on peut voir comme un tableau à m
16j6n
lignes et n colonnes, ai,j étant l’élément du tableau situé à l’intersection de la iième ligne et de la j ième colonne).
Alors, max{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} = sup{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} et min{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6
j 6 n} = inf{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n}. Peut-on dire ∃(i0 , j0 ) ∈ N2 , 1 6 i0 6 m, 1 6 j0 6 n, ai0 ,j0 =
max{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} ?
3. Une partie non bornée de Z ne peut pas être finie.
4. Soit (un )n∈N une suite réelle, alors sup{un | n ∈ N} existe-t-il ? à quelle condition existe-t-il ? sous cette
condition que dire de max{un | n ∈ N} ?
5. Soit (un )n∈N une suite d’entiers naturels (resp. relatifs), alors min{un | n ∈ N} existe-t-il ? et inf{un | n ∈ N} ?
6. Soit (un )n∈N une suite réelle périodique, alors max{un | n ∈ N} et min{un | n ∈ N} existent et la suite converge.
7. De toute partie non bornée de N on peut extraire une suite strictement croissante.
8. De toute partie non bornée de Z on peut extraire une suite strictement croissante ou une suite strictement
décroissante.
9. Soient (un )n∈N , (vn )n∈N et (wn )n∈N trois suites réelles, nier l’assertion : ∃N ∈ N, ∀n ∈ N, n > N ⇒ un 6
vn 6 wn .
10. Toute suite croissante est convergente.
11. Toute suite convergente est monotone.
12. Une suite croissante et décroissante est une suite stationnaire.
13. Toute suite positive et majorée est convergente.
14. Une suite ni croissante ni décroissante ne peut pas être convergente.
15. Si (u2n )n∈N est une suite convergente, alors (un )n∈N est une suite convergente.
16. Si (un )n∈N est une suite convergente, alors (u2n )n∈N est une suite convergente.
17. Si (un )n∈N est une suite qui converge vers l dans R, alors (⌊un ⌋)n∈N converge vers ⌊l⌋ dans R.
√
18. Nier l’assertion (un )n∈N converge vers 3.
19. Nier l’assertion (un )n∈N converge.
20. Si (un + vn )n∈N diverge, alors les deux suites divergent.
21. Si (un + vn )n∈N diverge, alors l’une au moins des deux suites diverge.
22. Si (un × vn )n∈N converge vers 0, alors l’une au moins des deux suites converge vers 0.
23. Si (un )n∈N et (vn )n∈N divergent, alors (un + vn )n∈N diverge.
24. Les suites extraites d’une sous-suite de (un )n∈N ne sont pas forcément des sous-suites de (un )n∈N .
25. Le produit de deux suites majorées est une suite majorée.
26. La modification d’un nombre fini de termes d’une suite affecte-t-elle sa monotonie, sa convergence, sa diver-
gence... (comprendre ici le caractère “asymptotique” de la notion de convergence qui justifie l’utilisation
de l’expression “à partir d’un certain rang ”)
7
Correction des exercices
⊲ Corrigé de l’exercice 1.1
• Supposons que u ∈ CN est la suite aritmétique de raison r ∈ C et de premier terme u0 .
Alors, ∀k ∈ N, uk = u0 + kr.
Soit n ∈ N∗ fixé quelconque.
un−1 + un+1 u0 + (n − 1)r + u0 + (n + 1)r
= = u0 + nr = un .
2 2
un−1 + un+1
Ainsi, ∀n ∈ N∗ , = un .
2
un−1 + un+1
• Supposons que ∀n ∈ N∗ , = un .
2
Montrons par récurrence que (un+1 − un )n∈N est une suite constante.
Considérons P (n) la propriété définie pour tout n ∈ N,
P (n) : “un+1 − un = u1 − u0 “.
avec la convention 00 = 1.
Si u est un solution, avec la première description, λ = u0 et µ = u1 , avec la deuxième description, u0 = α + β
et u1 = 2β.
2. ∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 = 0. Observons que ∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 = 0 ⇐⇒ ∀n ∈ N∗ , un+1 − 2un = 0 donc
l’ensemble des solutions est le même que dans la question précédente.
3. ∀n ∈ N , un+2 − 4un = 0.
Posons v = (u2n )n∈N et w = (u2n+1 )n∈N .
Notons que
∀n ∈ N , vn+1 = 2vn ,
∀n ∈ N , un+2 − 4un = 0 ⇐⇒
∀n ∈ N , wn+1 = 2wn
∀n ∈ N , vn = 2n v0 = 2n u0 ,
⇐⇒
∀n ∈ N , wn = 2n w0 = 2n u1
1
Le plan vectoriel des solutions est
En utilisant la technique de résolution des équations de récurrence linéaire d’ordre 2 à coefficients constants,
l’équation caractéristique étant r2 − 4 = 0, on trouve comme le plan vectoriel de solutions
C’est un petit exercice d’observer que les deux descriptions proposées de l’espace vectoriel des solutions dé-
finissent le même ensemble (on trouve la correspondance bijective suivante entre les couples de paramètres :
λ = α + β et µ = 2(α − β)).
Le second membre est (n2 − n)1n . 1 n’est pas racine de l’équation caractétistique de la partie homogène de la
relation de récurrence qui est r − 3 = 0 donc on cherche une solution particulière polynomiale sous la forme
1
un = an2 + bn + c. On injecte dans la relation de récurrence et on trouve une unique solution qui est a = − ,
2
1
b = 0 et c = − .
4
Ainsi, la droite affine des solutions est
n 1 2 1
λ.3 − n − λ∈R
2 4 n∈N
{(λ.2n )n∈N |λ ∈ R}
Le second membre est e a = (a1n )n∈N et 1 n’est pas racine de l’équation caractéristique donc on cherche une
solution particulière sous la forme (α1n )n∈N :
2. ∀n ∈ N , un+1 − 2un = an .
Le second membre est (an )n∈N .
2
• Si a 6= 2, a n’est pas racine de l’équation caractéristique donc on cherche une solution particulière sous la
forme (αan )n∈N :
(αan )n∈N est sol. partic. ⇐⇒ ∀n ∈ N , αan+1 − 2αan = an
⇐⇒ ∀n ∈ N , αan (a − 2) = an
⇒ α(a − 2) = 1 en choisissant n = 0, ce qui rompt l’équivalence
1
⇒ α=
a−2
1
Réciproquement, si α = , alors
a−2
∀n ∈ N , αan (a − 2) = an
an
donc est une solution particulière.
a − 2 n∈N
• Si a = 2, a est racine simple de l’équation caractéristique donc on cherche une solution particulière sous la
forme (αn2n )n∈N :
(αn2n )n∈N est sol. partic. ⇐⇒ ∀n ∈ N , α(n + 1)2n+1 − 2αn2n = 2n
⇐⇒ ∀n ∈ N , 2α(n + 1) − 2αn = 1
⇐⇒ 2α = 1
1
⇐⇒ α=
2
donc n2n−1 n∈N
est une solution particulière.
Le second membre est de la forme ((2n2 − n).1n )n∈N . 1 n’étant pas racine de l’équation caractéristique, on
cherche une solution particulière sous la forme P (n)1n avec P un polynôme tel que do (P ) = d0 (2n2 − n) = 2.
En injectant dans l’équation,
(an2 + bn + c)n∈N est une solution particulière ⇐⇒ ...
a = 1
5
⇐⇒ b =
2
c = 17
4
.
Ainsi, le plan affine des solutions est
5 17
λ.2n + µ.3n + n2 + n + (λ, µ) ∈ R2
2 4 n∈N
1 1 2 1
2. L’équation caractéristique associée l’équation homogène est r − r − = 0 ⇐⇒ r+ (r − 1) = 0 donc
2 2 2
elle admet deux racines distinctes si bien que
3
Le second membre est de la forme (1n )n∈N . 1 étant racine simple de l’équation
o caractéristique, on cherche une
n d (P ) = d0 (1) + 1 = 1 ,
solution particulière sous la forme P (n)1 avec P un polynôme tel que
P sans terme constant,
En injectant dans l’équation,
3. L’équation caractéristique associée l’équation homogène est r2 − 1 = 0 ⇐⇒ (r − 1)(r + 1) = 0 donc elle admet
deux racines distinctes si bien que
Le second membre est de la forme ((n−1).1n )n∈N . 1 étant racine simple de l’équation
o caractéristique, on cherche
0
d (P ) = d (n − 1) + 1 = 2 ,
une solution particulière sous la forme P (n)1n avec P un polynôme tel que
P sans terme constant,
En injectant dans l’équation,
4. L’équation caractéristique associée l’équation homogène est r2 − 2r + 4 = 0 ⇐⇒ (r − 2)2 = 0 donc 2 est racine
double de l’équation caractéristique si bien que
∀n ∈ N , vn = ln(un ) .
4
L’intérêt de ce “changement d’inconnue” (ici l’inconnue était la suite u) réside dans le fait que la suite v se
définit par la relation de récurrence linéaire du second ordre :
v0 = ln 2
v1 = ln 3 .
∀n ∈ N , vn+2 = 1 vn+1 + 1 vn
2 2
1 1
L’équation caractéristique associée à cette relation de récurrence linéaire du premier ordre est X 2 − X − = 0.
2 2 2
3 1
Son discriminant est ∆ = donc elle admet deux racines réelles distinctes 1 et − .
2 2
Par conséquent, l’ensemble des suites réelles r ∈ RN solutions de la relation de récurrence linéaire du second
ordre
1 1
∀n ∈ N , rn+2 = rn+1 + rn
2 2
constitue le plan vectoriel : n
1 2
λ − + µ1̃ (λ, µ) ∈ R .
2 n∈N
n
1
Ainsi, ∃(λ, µ) ∈ R2 : ∀n ∈ N , vn = λ − + µ. Les constantes λ et µ se déterminent à partir des conditions
2
initiales :
ln 2 1
ln 3 1 2 ln 32
λ =
=
1 1 3
(
1
λ + µ = ln 2
− 1
2
1 ⇐⇒ 1 ln 2
− λ + µ = ln 3
2
1
− ln 3 2 ln 3 + ln 2
µ = 2 =
1 1 3
1
− 1
2
n
2 ln 23 1 ln 18
On ne déduit que, ∀n ∈ N, vn = − + d’où
3 2 3
n r ! (−1)n
√ 2 ln 32 1 √ 2 2n−1
.
3 3 3
∀n ∈ N, un = 18 exp − = 18
3 2 3
2. Les conditions initiales de la suites u étant complexes, il n’est pas possible de reproduire le raisonnement de
la première question. Cependant, nous allons nous en inspirer en partant de l’idée qu’il n’y a pas de raison
profonde pour laquelle l’expression explicite d’une suite récurrente de ce type change grandement selon que les
deux valeurs initiales sont complexes ou non. Par conséquent,
∗
r0 ∈ R+
r1 ∈ R∗+
(a) nous allons exprimer explicitement la suite réelle ,
r2
∀n ∈ N , rn+2 = n+1
rn5
(b) nous en déduirons une conjecture pour l’expression explicite de la suite u,
(c) nous prouverons la conjecture par récurrence.
(a) On montre par récurrence que la suite r est strictement positive. Ceci permet alors de définir la suite v par
∀n ∈ N , vn = ln(rn ) . v peut aussi être définie par deux conditions initiales et la relation de récurrence
linéaire du second ordre :
v0 = ln u0
v1 = ln u1 .
∀n ∈ N , vn+2 = 2vn+1 − 5vn
L’équation caractéristique associée à cette relation de récurrence linéaire du premier ordre est X 2 −2X +5 =
0. Son discriminant est ∆ = −16 = (4i)2 donc elle admet deux racines complexes conjuguées 1 + 2i et 1 − 2i.
1 √
Introduisons la forme polaire de 1 + 2i : posons θ = Arccos √ de sorte que 1 + 2i = 5eiθ . Observons au
5
1 2
passage que cos θ = √ et sin θ = √ .
5 5
5
L’ensemble des suites réelles h ∈ RN solutions de la relation de récurrence linéaire du second ordre
∀n ∈ N , hn+2 = 2hn+1 − 5hn
constitue le plan vectoriel :
√
√ n n
λ 5 cos(nθ) +µ 5 sin(nθ) (λ, µ) ∈ R2 .
n∈N n∈N
√ n √ n
Ainsi, ∃(λ, µ) ∈ R2 : ∀n ∈ N , vn = λ 5 cos(nθ) + µ 5 sin(nθ). Les constantes λ et µ se déterminent à
partir des conditions initiales :
λ = ln u0
√ λ √ = ln u 0
⇐⇒ 1 u1
( 5 cos θ)λ + ( 5 sin θ)µ = ln u1 µ = ln
2 u0
√ n 1 u1 √ n
On ne déduit que, ∀n ∈ N, vn = ln u0 5 cos(nθ) + ln 5 sin(nθ) si bien que
2 u0
√ n 1 u1 √ n
∀n ∈ N, rn = exp ln u0 5 cos(nθ) + ln 5 sin(nθ) .
2 u0
√ π
(b) Dans le cas où les conditions initiales sont complexes, ln u0 n’a pas de sens, mais sachant que u0 = 2ei 4 ,
√ π u0
on aurait envie de le remplacer par ln 2 + i . Puisque u0 = u1 , on remplace par 1 d’où la conjecture
4 u1
√ π√ n
∀n ∈ N , un = exp ln 2 + i 5 cos(nθ) .
4
(c) Considérons la propiété P (n) définie pour tout n ∈ N par
√ π√ n √ π √ n+1 ′′
P (n) : “un = exp ln 2 + i 5 cos(nθ) et un+1 = exp ln 2 + i 5 cos((n + 1)θ) .
4 4
√
π √ 0 √ π
• exp ln 2 + i 5 cos(0 × θ) = exp ln 2 + i = 1 + i = u0 .
√ 4 4
π √ 0+1 √ π√ √ π
exp ln 2 + i 5 cos((0 + 1)θ) = exp ln 2 + i 5 cos(θ) = exp ln 2 + i = 1+
4 4 4
i = u1 .
Par conséquent, P (0) est vraie.
• Soit n ∈ N fixé quelconque tel que P (n) estvraie.
√ π √ n+1
Alors, puisque P (n) est vraie, un+1 = exp ln 2 + i 5 cos((n + 1)θ) .
4
Par ailleurs, d’après la formule de récurrence définissant u,
u2n+1
un+2 =
u5n
√ π √ n+1 √ π√ n
= exp 2 × ln 2 + i 5 cos((n + 1)θ) − 5 × ln 2 + i 5 cos(nθ)
4 4
en utilisant les expressions données par P (n)
√ π √ n+1 √ n
= exp ln 2 + i 2 5 cos((n + 1)θ) − 5 5 cos(nθ)
√ 4
π √ n+2
= exp ln 2 + i 5 cos((n + 2)θ)
4
√ n
car nous avons vu précédemment que la suite 5 cos(nθ) vérifie la relation de récurrence :
n∈N
∀n ∈ N , hn+2 = 2hn+1 − 5hn .
Ainsi, P (n + 1) est vraie
√ π√ n
Nous venons de prouver que ∀n ∈ N , un = exp ln 2+i 5 cos(nθ) .
4
On
peut généraliser la méthode ci-dessus et prouver qu’en toute généralité, la suite u définie par
iθ0 ∗
0
u = ρ 0 e (ρ 0 0 ∈ R+ × R
, θ )
u1 = ρ1 eiθ1 (ρ1 , θ1 ) ∈ R∗+ × R
a pour expression explicite
u2
∀n ∈ N , un+2 = n+1
u5n
√ n 1 ρ1 √ n
∀n ∈ N , un = exp (ln ρ0 + iθ0 ) 5 cos(nθ) + ln + i(θ1 − θ0 ) 5 sin(nθ) .
2 ρ0
6
⊲ Corrigé de l’exercice 1.8 Le plan vectoriel SH de l’ensemble des solutions de la relation de récurrence linéaire
homogène d’ordre 2 ∀n ∈ N un+2 + un+1 − 6un (dont léquation caractéristique est r2 + r − 6 = 0) est
n o
λ2n + µ(−3)n (λ, µ) ∈ C2 .
n∈N
Afin de déterminer les plans affines solutions des équations ave second meme, il faut déterminer des solutions parti-
culières.
• Pour P (n) = 7 × 4n , on cherche une solution particulière polynômiale sous la forme un = a × 4n . On injecte
1
dans l’équation et on trouve que a = convient.
2 n
4
L’ensemble cherché est le plan affine passant pas la suite et dirigé par le plan vectoriel SH :
2 n∈N
4n
λ2n + µ(−3)n + (λ, µ) ∈ C2 .
2 n∈N
• Pour P (n) = n2n , on cherche une solution particulière polynomiale sous la forme un = (an2 + bn)2n car 2 est
une racine simple de l’équation caractéristique (degré 1 + 1 et sans terme constant !). On injecte dans l’équation
1 9
et on trouve a = et b = − .
20 100
1 2 9
L’ensemble cherché est le plan affine passant par la suite n − n 2n et dirigé par le plan
20 100 n∈N
vectoriel SH
n n 1 2 9 n 2
λ2 + µ(−3) + n − n 2 (λ, µ) ∈ C .
20 100 n∈N
• Pour P (n) = 3 × 4n − 5n2n+3, cherchons à appliquer le principe de superposition (caractéristique des équations
linéaires) en essayant de faire apparaître P (n) comme une combinaison linéaire des deux seconds membres
particuliers 7 × 4n et n2n :
3
3 × 4n − 5n2n+3 = × (7 × 4n ) − 40 × (n2n ) .
7
Or lorsque l’on dispose de deux solutions particulières d’équations linéaires avec seconds membres ayant la
même partie homogène, une solution particulière de l’équation ayant la même partie homogène et dont le second
membre est une combinaison linéaire des seconds membres précédents est obtenue en prenant la combinaison
linéaire des solutions particulières précédentes affectées des mêmes coefficients que les seconds membres.
Par conséquent, le plan affine des solutions est
3 18
λ2n + µ(−3)n + 4n − 2n2 − n 2n (λ, µ) ∈ C2 .
14 5 n∈N
7
√ π
forme (an2 + bn)( 2ei 4 )n :
n∈N
√ π √ π
(an2 + bn)( 2ei 4 )n sol. partic. ⇐⇒ ∀n ∈ N , (a(n + 2)2 + b(n + 2))( 2ei 4 )n+2
n∈N
√ π
−2(a(n + 1)2 + b(n + 1))( 2ei 4 )n+1
√ π √ π
+2(an2 + bn)( 2ei 4 )n = n( 2ei 4 )n
√ π
⇐⇒ ∀n ∈ N , (a(n + 2)2 + b(n + 2)) ( 2ei 4 )2
| {z }
= 2i
√ iπ
−2(a(n + 1) + b(n + 1)) ( 2e ) +2an2 + (2b − 1)n = 0
2 4
| {z }
=1+i
√ iπ 2 √ π
⇐⇒ ∀n ∈ N , a (( 2e ) − 2 2ei 4 + 2)
4 n2
| {z }
√ π =0
car 2ei 4 est racine de r2 − 2r + 2
+((4a + b)2i − 2(2a + b)(1 + i) + 2b − 1)n + (4a + 2b)2i − 2(a + b)(1 + i)
⇐⇒ ∀n ∈ N , (4a(i − 1) − 1)n + 2(3i − 1)a + 2b(i − 1) = 0
4a(i − 1) = 1
⇐⇒
2(3i − 1)a + 2(i − 1)b = 0
1 i+1
a = =−
⇐⇒ 4(i − 1) 8
2(3i − 1)a + 2(i − 1)b = 0
i+1
a = −
8
= 2i
⇐⇒ z }| {
(3i − 1)(i + 1) (3i − 1) (i + 1)2 3+i
b = =− =
8(i − 1) 16 8
√ π
Ainsi une solution particulière de l’équation ∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 + 2un = n( 2ei 4 )n est
1+i 2 3+i √ iπ n
− n + n ( 2e )
4 .
8 8 n∈N
En prenant la partie imaginaire de cette solution particulière, on obtient une solution particulière de l’équation
√ π √ n nπ
∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 + 2un = Im n( 2ei 4 )n = n 2 sin
4
1 3 √ n nπ 1 1 √ n nπ
à savoir − n2 + n 2 sin + − n2 + n 2 cos .
8 8 4 8 8 4 n∈N
√ n nπ
Le plan affine des solutions de l’équation ∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 + 2un = n 2 sin est donc
4
√ n nπ √ n nπ 1 2 3 √ n nπ 1 2 1 √ n nπ 2
λ 2 cos + µ 2 sin + − n + n 2 sin + − n + n 2 cos (λ, µ) ∈ R
4 4 8 8 4 8 8 4 n∈N
√ n nπ
2. ∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 + 2un = 2n 2 cos2 .
8
Linéarisons le second membre :
√ n nπ √ n nπ √ n nπ √ n
2n 2 cos2 = n 2 cos + 1 = n 2 cos +n 2
8 4 4
Nous
√ connaissons (question précédente) une solution particulière de l’équation ∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 + 2un =
π
n( 2ei 4 )n qui est
1+i 2 3+i √ iπ n
− n + n ( 2e ) 4 .
8 8 n∈N
En prenant la partie réelle de cette solution particulière, on obtient une solution particulière de l’équation
√ π √ n nπ
∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 + 2un = Re n( 2ei 4 )n = n 2 cos
4
1 3 √ n nπ 1 2 1 √ n nπ
à savoir − n2 + n 2 cos + n − n 2 sin .
8 8 4 8 8 4 n∈N
8
√ n √ n
Cherchons
√ une solution particulière de ∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 + 2un = n 2 sous la forme ((an + b) 2 )n∈N
car 2 n’est pas une racine de l’équation caractéristique :
√ n √ n+2 √ n √ n √ n
((an + b) 2 )n∈N sol. partic. ⇐⇒ ∀n ∈ N , (a(n + 2) + b) 2 − 2(a(n + 1) + b) 2 + 2(an + b) 2 = n 2
√
⇐⇒ ∀n ∈ N , 2(a(n + 2) + b) − 2 2(a(n + 1) + b) + 2(an + b) = n
√ √
⇐⇒ ∀n ∈ N , (2a − 2 2a + 2a − 1)n + (4a + 2b − 2 2(a + b) + 2b) = 0
√ √
⇐⇒ ∀n ∈ N , (2a(2 − 2) − 1)n + (2 − 2)(a + b) = 0
√
1 2+ 2
a = √ =
⇐⇒ 2(2 − 2) 4
a + b = 0
√
a 2+ 2
=
⇐⇒ 4√
2+ 2
b = −
4
√
(2 + 2)(n − 1) √ n
Une solution particulière est 2 .
4 n∈N
√ n nπ
Le plan affine des solutions de l’équation ∀n ∈ N , un+2 − 2un+1 + 2un = n 2 cos2 est donc
8
√
1 2 3 √ n nπ 1 2 1 √ n nπ (2 + 2)(n − 1) √ n 2
λ− n + n 2 cos + µ+ n − n 2 sin + 2 (λ, µ) ∈ R
8 8 4 8 8 4 4 n∈N
α − |ℓ|
Appliquons la définition de la convergence de u vers ℓ pour ε ← (ce qui est autorisé car α > |ℓ| ⇒
2
α − |ℓ| > 0) :
α − |ℓ|
∃N1 ∈ N : ∀n ∈ N , n > N1 ⇒ |un − ℓ| 6 (3)
2
9
Fixons un tel N1 .
Posons N2 = max(N0 , N1 ).
D’une part, N2 > N0 donc la relation (2) s’applique :
α − |ℓ|
|uN2 − ℓ| 6
2
or en utilisant le caractère 1-lipschitzien du module, |uN2 − ℓ| > ||uN2 | − |ℓ|| > |uN2 | − |ℓ| donc
α − |ℓ| α + |ℓ|
|uN2 | − |ℓ| 6 d’o‘u |uN2 | 6
2 2
α + |ℓ| α+α
or α > |ℓ| donc < = α si bien que
2 2
|uN2 | < α (5)
|un − l| 6 f (ν) 6 δ
|{z} |{z}
n>N construction de ν
Par conséquent, u converge vers l.
10
2. (a) Notons ℓ la limite de u3 . g est continue sur R (bijection réciproque d’une fonction continue de R dans R)
donc en ℓ si bien que u = (g(un ))n∈N converge vers g(ℓ).
(b) Non, pour une suite complexe, la convergence de u3 n’impose pas celle de u. Par exemple, en posant
2iπ
j = exp et un = j n , la suite u3 est constante égale à 1 donc converge bien que la suite u soit périodique
3
de plus petite période 3 donc divergente.
⊲ Corrigé de l’exercice 3.1
⊲ Corrigé de l’exercice 3.2
• Méthode 1 : double détente.
1
Ajustons d’abord p pour « écraser »le terme , puis fixons un tel p et pour ce p fixé, ajustons n pour
p+1
p
« écraser »le terme .
n+1
∗
Soit ε ∈ R+ fixéquelconque.
2 2 1 ε
Posons P = de sorte que P + 1 > soit 6 .
ε ε P +1 2
P 1 P ε
Ainsi, ∀n ∈ N, 0 6 un 6 + 6 + .
n + 1 P + 1 n + 1 2
2P 2P P ε
Posons N = de sorte que N + 1 > soit 6 .
ε ε N +1 2
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N . Alors,
P ε ε ε
0 6 un 6 + 6 + =ε
n+1 2 2 2
donc |un | 6 ε.
Ainsi, u converge vers 0.
• Méthode 2 : borne mobile.
∈ N2 , appliquons cette inégalité pour une suite de valeurs de p
Puisque l’inégalité est vraie pour tout (n, p) √
choisies en fonction de n, par exemple pn = ⌊ n⌋. Alors,
√ √
⌊ n⌋ 1 n 1
∀n ∈ N∗ , 0 6 un 6 + √ 6 +√ .
n + 1 ⌊ n⌋ + 1 n+1 n
Les deux membres extrêmes de l’encadrement ci-dessus convergent vers la même limite 0 donc d’après le
théorème d’existence de limite par encadrement, la suite u converge et sa limite est 0.
Remarque : suposons que (un )n∈N est une suite de nombres réels tels que
p 1
∀(n, p) ∈ N2 , 0 6 un 6 + .
ln(n) + 1 p + 1
On peut alors montrer que cette√suite converge vers 0 en utilisant l’une des deux méthodes précédentes (si l’on choisi
celle de la borne mobile, pn = ⌊ ln n⌋ convient) .
⊲ Corrigé de l’exercice 3.3
1. Supposons que (u2n + vn2 )n∈N converge vers 0.
Observons que
∀n ∈ N , 0 6 u2n 6 u2n + vn2 .
Les deux membres extrêmes de cet encadrement convergent et ont la même limite (qui est 0) donc le théorème
2 2
d’existence de limite par encadrement permet d’affirmer que √ u converge et que lim u = 0.
√
Enfin, par continuité de la fonction · en 0, la suite |u| = u2 converge vers 0, or “|u| converge vers 0 ⇐⇒ u
converge vers 0” (équivalence immédiate en écrivant les définitions des deux membres) donc u converge vers 0.
En échangeant les rôles joués par u et v, on prouve de même que v converge vers 0.
2. Essayons de transformer l’expression u2n + un vn + vn2 afin de pouvoir appliquer la question précedente.
• Idée 1. Le terme qui nous gêne est un vn , cherchons donc à absorber ce “double produit” dans un carré
dans l’idée d’une sorte de mise sous forme canonique (ou de réduction d’une forme quadratique comme
somme et différences de carrés de formes linéaires- réduction de Gauss d’une forme quadratique-) :
vn v2 3v 2 vn 2 3vn2
u2n + un vn + vn2 = u2n + 2 × un × + n + n = un + +
2 4 4 2 4
1
• Idée 2. On sait exprimer ab en fonction de (a + b)2 , a2 et b2 : ab = ((a + b)2 − a2 − b2 ) donc
2
1 u2 (un + vn )2 v2
u2n + un vn + vn2 = u2n + ((un + vn )2 − u2n − vn2 ) + vn2 = n + + n
2 2 2 2
11
• Idée 3. Construisons deux suites qui tendent vers 0 avec et qui comportent des carrés et le terme un vn afin
de l’éliminer par combinaison linéaire.
D’une part, wn = u2n + un vn + vn2 = (un + vn )2 − un vn .
D’autre part, wn = u2n + un vn + vn2 = (un − vn )2 + 3un vn .
Par conséquent, 2wn = 3wn + wn = 3(un + vn )2 + (un − vn )2 converge vers 0.
Ainsi, dans chacun des cas, une somme de carrés de suites réelles converge vers 0 donc chacune des suites mises
au carré converge vers 0 (conséquence de la question 1).
1
Dans le cas de l’idée 1 par exemple, u + v et v convergent vers 0 donc
2
— v converge
vers
0,
1 1
— u= u+ v − v converge vers 0 (combinaison linéaire de suites convergentes).
2 2
3. Le résultat de la question 1 devient faux dans CN . En effet, pour u = ((−1)n )n∈N et v = ((−1)n i)n∈N , ni l’une
ni l’autre de ces suites ne converge et pourtant u2 + v 2 est la suite constante de valeur 0 donc u2 + v 2 converge
vers 0.
Le résultat de la question 2 devient lui aussi faux dans CN . En effet, il suffit (par analogie avec le contre-exemple
donné pour la question 1) de trouver deux suites u et v telles que, pour tout n ∈ N,
√
vn n 3vn
un + = (−1) i , = (−1)n
2 2
2(−1)n (−1)n
Posons v = √ et u = (−1) i − √
n
.
3 n∈N 3 n∈N
Alors la suite u2 + uv + v 2 est la suite nulle et pourtant, ni u ni v ne convergent.
⊲ Corrigé de l’exercice 3.4
1. Considérons la suite définie pour n ∈ N par un = n + 2(−1)n .
Cette suite vérifie
∀n ∈ N , un+1 − un = n + 1 + 2(−1)n+1 − n − 2(−1)n = 1 − 4(−1)n
dont le signe est strict et change avec la parité de n donc elle n’est pas croissante et elle n’est pas non plus
croissante à partir d’un certain rang.
De plus, soit n ∈ N fixé quelconque.
Posons pn = n + 4.
Alors d’une part, pn > n et d’autre part, pour tout q ∈ N,
q > pn ⇒ uq > q + 2(−1)q > q − 2 > pn − 2 > n + 4 − 2 > n + 2 > un
Par conséquent, cette suite vérifie bien l’hypothèse de l’énoncé.
2. Supposons que la suite (un )n∈N est majorée.
******
dessin
******
Alors, ∃M ∈ R : ∀n ∈ N, un 6 M .
{uk ∈ R | n ∈ N} est
— une partie de R par définition,
— non vide,
— majorée par M ,
donc elle admet une borne supérieure.
Posons σ = sup{uk ∈ R | n ∈ N}.
Soit ε ∈ R∗+ fixé quelconque.
Appliquons la caractérisation de la borne supérieure en remplaa̧nt le ε de la définition par le ε fixé dans le
raisonnement :
∃a ∈ {uk ∈ R | n ∈ N} : σ − ε < a
donc
∃k ∈ N : σ − ε < uk
Choisissons et fixons un tel k.
Appliquons la propriété de la suite u donnée dans l’énoncé pour n ← k :
∃pk ∈ N : pk > k et ∀q ∈ N , n > pk ⇒ uq > uk
Choisissons et fixons un tel pk .
Posons N = pk .
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N .
12
⋆ D’une part,
un > uk > σ−ε
|{z} |{z}
n > N > pk par choix
de k
⋆ et d’autre part, puisque la borne supérieure d’un ensemble est un majorant de cet ensemble,
un 6 σ
d’où |un − σ| 6 ε.
Choisissons un tel nA .
Appliquons la propriété de la suite u donnée dans l’énoncé pour n ← nA :
Choisissons un tel pA .
Posons N = pA .
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N .
1
donc lim a = .
3
3n2 − 1
2. bn = .
n2 + 1
1
1− 2
3n2 3n
∀n ∈ N∗ , bn = 2
n 1 + n12
donc lim b = 3 .
13
n + (−1)n
3. cn = √ .
n + (−1)n n
(−1)n
1+
n n
∀n ∈ N∗ \ {1} , cn =
n (−1)n
1+ √
n
donc lim c = 1 .
1
4. dn = (2 + (−1)n ) n .
1 1
∀n ∈ N∗ , 1 n 6 dn 6 3 n
Les deux membres de l’inégalité convergent vers la même limite donc, d’après le théorème d’existence de limite
par encadrement, d converge et lim d = 1 .
Autres méthodes :
ln(2 + (−1)n )
⋆ dn = exp −→ e0 = 1 par continuité de la fonction
n n→+∞
| {z }
−→ 0
n→+∞
produit d’une suite bornée par une suite qui cv vers 0
exp en 0.
1 1 ln 3
⋆ ∀n ∈ N, d2n+1 = 1 2n+1 = 1 et d2n = 3 2n = e n −→ 1 donc les sous-suites des termes d’indices pairs et
n→+∞
impairs convergent vers la même limite qui vaut 1 donc la suite d converge vers 1.
n
1 X
5. en = k!.
n!
k=1
Cherchons à encadrer la suite en par deux suites qui convergent vers la même limite.
n
X k! 1 1×2 1×2×3 1 × · · · × (n − 2) 1 × · · · × (n − 1)
1 6 en = = + + + ...+ + +1
n! n! 1 × 2 × · · · × n 1 × 2 × · · · × n 1 × 2 × ···× n 1 × 2 × ···× n
k=1
1 1 1 1 1 1
= + + + ... + + + +1
n! 3 × · · · × n 4 × · · · × n (n − 2)(n − 1)n (n − 1)n n
| {z }
ces n − 2 termes sont majorés par le
1
plus grand d’entre eux qui est
(n − 1)n
1 1
6 (n − 2) × + +1
(n − 1)n n
en majorant brutalement les (n − 2) premiers termes par (n − 2) fois le plus grand.
n−2 1
Ainsi, ∀n ∈ N∗ , 1 6 en 6 + + 1.
(n − 1)n n
Or les deux membres extrêmes de l’encadrement convergent vers la même limite 1 donc, par théorème d’exis-
tence de limite par encadrement,
⋆ e converge,
⋆ lim e = 1.
√1
6. fn = (2 + (sin n)n ) n .
√1 √1
∀n ∈ N∗ , 1 n 6 fn 6 3 n
Les deux membres de l’inégalité convergent vers la même limite donc, d’après le théorème d’existence de limite
par encadrement, f converge et lim f = 1 .
⌊10n x⌋
7. gn = (x ∈ R)
10n
∀n ∈ N, 10 x − 1 < ⌊10n x⌋ 6 10n x donc
n
1 10n x − 1 10n x
∀n ∈ N , x − n = n
6 gn 6 n
=x
| 10 {z 10 } |10 {z }
−→ x −→ x
n→+∞ n→+∞
14
Les deux membres de l’inégalité convergent vers la même limite donc, d’après le théorème d’existence de limite
par encadrement, f converge et lim g = x .
⌊2n x⌋
8. hn =
2n
∀n ∈ N, 2n x − 1 < ⌊2n x⌋ 6 2n x donc
1 2n x − 1 2n x
∀n ∈ N , x − n = n
6 hn 6 n = x
| 2 {z 2 } |2 {z }
−→ x −→ x
n→+∞ n→+∞
Les deux membres de l’inégalité convergent vers la même limite donc, d’après le théorème d’existence de limite
par encadrement, f converge et lim h = x .
k k
2 k k 2
∃N ∈ N : ∀k ∈ N , k > N ⇒ k − 0 ⇒ 0 6 k 6
2 2 3
3
k
k
2
Posons M = max k | k ∈ [[0, N ]] .
2
3
k
k 2
Ainsi, il existe M ∈ R∗+ tel que ∀k ∈ N, k 6 M .
2 3
Xn
k
3. La suite wn = est
2k
k=0
• croissante car, pour tout n ∈ N,
n+1
wn+1 − wn = n+1 > 0
2
• majorée par 3M car, pour tout n ∈ N,
n+1
2
X n Xn k 1− n+1 !
k 2 3 2
wn = 6M =M = 3M 1 − 6 3M
2 k 3 2 3
k=0 |{z} k=0 1−
k 3
2
6M
3
donc elle converge.
Ainsi, w converge.
n
Y −k
Observons que un = 2k2 est une suite à termes strictement positifs et, pour tout n ∈ N,
k=0
n n n
!
Y Y X k
k2−k −k
un = 2 = exp k2 ln 2 = exp ln 2 = exp(wn ln 2)
2k
k=0 k=0 k=0
15
si bien que, par continuité de la fonction exponentielle en w∞ ln 2, la suite u converge vers exp(w∞ ln 2) = 2w∞ .
4. Observons que
n
X k
2wn = 2
2k
k=0
n
X k
=
2k−1
k=1
n−1
X i+1
=
i=0
2i
n−1
X X 1n−1
i
= +
i=0
2i i=0 2i
1
n
1−
= wn−1 + 2
1
1−
2
1
= wn−1 + 2 − n−1
2
En prenant la limite, lorsque n → +∞ des deux membres de l’égalité ci-dessus,
2w∞ = w∞ + 2
k
— Appliquons l’encadrement établi lors de la question 1 pour x = 2 , k ∈ [[1, n]] fixé, ce qui est autorisé car
n
k ∗
∈ R + :
n2
k k2 k k
2
− 4 6 ln 1 + 2 6 2
n 2n n n
d’où, en sommant tous les encadrements obtenus lorsque k parcourt [[1, n]],
Xn Xn Xn X n
k k2 k k
− 6 ln 1 + 2 6
n2 2n4 n n2
k=1 k=1 k=1 k=1
soit
n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)
− 6 ln(vn ) 6 .
2n2 12n4 2n2
1
En observant que les deux membres extrêmes convergent tous les deux vers la même limite , on peut
2
appliquer le théorème de passage à la limite sur les encadrements pour conclure d’une part que la suite
1
(ln(vn ))n∈N∗ converge et d’autre part que sa limite est . Utilisons maintenant la continuité de la fonction
2
1 1
exponentielle en pour affirmer que la convergence vers de la suite (ln(vn ))n∈N∗ implique celle de
2 2
1 √
(vn )n∈N∗ = (exp(ln(vn )))n∈N∗ vers exp = e.
2
16
— nous ne pouvons pas appliquer brutalement l’inégalité de la partie 1 qui n’est valable que pour x ∈ R+ .
Voyons comment en déduire un encadrement de ln(1 − u) pour u ∈ [0, 1[.
1 1−u+u u
ln(1 − u) = − ln = − ln = − ln 1 +
1−u 1−u 1−u
u u
Nous pouvons maintenant appliquer l’necadrement de la première question pour x = car >0:
1 − u 1 − u
2
u u u u
− 6 ln 1 + 6 d’où
1 − u 2(1 − u)2 1−u 1−u
u u u2
∀u ∈ [0, 1[, − 6 ln(1 − u) 6 − + .
1−u 1 − u 2(1 − u)2
k
En sommant toutes les inégalités obtenues pour u = lorsque k parcourt [[1, n]], on a
n2
n
X k Xn Xn k k2
n2 k n2 n4
− k
6 ln 1 − 2 6 − + 2
k=1
1− n2 k=1
n
k=1
1 − nk2 2 1 − k2 n
Xn k n
X
n2 k
Or, = et, pour tout k ∈ [[1, n]],
1− k
n2
n2 −k
k=1 k=1
k k k
6 2 6 2
n2 n −k n −n
d’où
n n n
1+ 1
n n(n + 1) X k X k X k n(n + 1) 1 + n1
= = 6 6 = =
2 2n2
k=1
n2
k=1
n2 − k
k=1
n2 − n 2(n2 − n) 2 1 − n1
1
En observant que les deux membres extrêmes convergent tous les deux vers la même limite , on peut appli-
2 !
n
X k2
quer le théorème de passage à la limite sur les encadrements pour conclure d’une part que n
k
k=1
1− n2 n∈N
1
converge et d’autre part que sa limite est .
2
Observons que
n
X k2 n
X n
X Pn 2
n4 k2 k2 k=1 k n(n + 1)(2n + 1)
= 6 = =
k 2 2(n2 − k)2 2(n2 − n)2 2(n2 − n)2 12(n2 − n)2
k=1 2 1− n2 k=1 k=1
2(1 + n1 )(1 + 2n
1
)
= 1 2
12n(1 − n )
!
n
X k2
n4
Par conséquent, la suite dont la valeur absolue est majorée par une suite qui converge
k 2
k=1 2 1− n2 n∈N
vers 0 converge vers 0.
1
Ainsi, la suite (ln(un ))n∈N∗ est encadrée par deux suites qui convergent vers − donc on peut appliquer
2
le théorème de passage à la limite sur les encadrements pour conclure d’une part que la suite (ln(un ))n∈N∗
1
converge et d’autre part que sa limite est − . Utilisons maintenant la continuité de la fonction exponentielle
2
1 1
en − pour affirmer que la convergence vers − de la suite (ln(un ))n∈N∗ implique celle de (un )n∈N∗ =
2 2
1 1
(exp(ln(un )))n∈N∗ vers exp − = √ .
2 e
17
donc une récurrence élémentaire permet de montrer, à partir de cette formule que
∀n ∈ N , bn − an > 0
√
an+1
Ensuite, on observe que la relation précédente donne, puisque 0 6 √ √ 6 1 si bien que
bn + an+1
b n − an
∀n ∈ N , bn+1 − an+1 6
2
ce qui permet de prouver, par récurrence, que
b 0 − a0
∀n ∈ N , 0 6 bn − an 6
2n
Par conséquent, lim bn − an = 0.
n→+∞
• De plus,
b n − an
∀n ∈ N , an+1 − an = >0
2
donc la suite a est croissante.
• Enfin,
√ √
p √ p bn bn an − b n
∀n ∈ N , bn+1 − bn = bn ( an+1 − bn ) = √ √ (an+1 − bn ) = √ √ 60
an+1 + bn an+1 + bn 2
18
⋆ Soit n ∈ N fixé quelconque.
n+1
X X 1 n
1 1 1
vn+1 − vn = + − −
k! (n + 1)(n + 1)! k! n(n!)
k=0 k=0
1 1 1
= + −
(n + 1)! (n + 1)(n + 1)! n(n!)
1 1 n+1
= 1+ −
(n + 1)! (n + 1) n
1 1 1
= −
(n + 1)! (n + 1) n
1 −1
= ×
(n + 1)! n(n + 1)
< 0
Particularisons pour n = q + 1 :
q+1
X q+1
(q + 1)! (q + 1)! X (q + 1)! 1 1
<p× < + 6 n0 + .
k! q k! q + 1 |{z} 2
k=0 | {z } | {z } k=0 | {z } q+1>2
∈N =r∈Z ∈N
| {z } | {z }
= n0 ∈ N = n0 ∈ N
1
Ainsi, ∃r ∈ Z : n0 < r < n0 + ce qui est une contradiction.
2
Ainsi, ℓ ∈ R \ Q.
0
X Z x Z x
xk (x − t)0 t
⋆ + e dt = 1 + et dt = 1 + ex − e0 = ex donc P(0) est vraie.
k! 0 0! 0
k=0
⋆ Soit n ∈ N fixé quelconque tel que P(n) est vraie.
19
La véracité de P(n) donne
n
X Z x
xk (x − t)n t
ex = + e dt
k! 0 n!
k=0
Xn x Z x
xk (x − t)n+1 t −(x − t)n+1 t
= + − e − e dt
k! (n + 1)! 0 0 (n + 1)!
k=0
n
X Z x
xk xn+1 0 (x − t)n+1 t
= −0+ e + e dt
k! (n + 1)! 0 (n + 1)!
k=0
n+1
X Z x
xk (x − t)n+1 t
= + e dt
k! 0 (n + 1)!
k=0
n
X n
X n
X n
X n
X n−1
X 1 n
X
ak + b k 1 1 1 1
5. (a) ∀n ∈ N∗ , =a +b =a +b =a +b donc
k! k! k! (k − 1)! k! j=0
j! k!
k=0 k=1 k=0 k=1 k=0 k=0
n
X ak + b
∀n ∈ N∗ , = aun−1 + bun
k!
k=0
si bien qu’en appliquant le théorème concernant une combinaison linéaire de suites convergentes, cette suite
n
X ak + b
converge et lim = (a + b)e .
n→+∞ k!
k=0
(b) Cherchons (a, b, c) ∈ R3 tels que k 2 − 2k + 1 = a + bk + ck(k − 1). En développant et en identifiant on trouve
a = 1, b = −1 et c = 1. Ainsi,
n
X n n n n n n−1
X 1 n−2
k 2 − 2k + 1 X 1 − k + k(k − 1) X 1 X 1 X 1 X 1 X 1
= = − + = − +
k! k! k! (k − 1)! (k − 2)! k! j=0 j! j=0 j!
k=0 k=0 k=0 k=1 k=2 k=0
il s’agit d’une combinaison linéaire de trois suites convergentes donc elle converge et sa limite est la combi-
naison linéaire des limites : e − e + e = e.
n
X k 2 − 2k + 1
Ainsi, lim = e.
n→+∞ k!
k=0
20
⊲ Corrigé de l’exercice 4.1
• Visuellement : soit u une suite extraite de v et w une suite extraite de u,
Termes de la suite v : v0 v1 v2 v3 v4 v5 v6 v7 v8 v9 v10 v11 v12 v13
ϕ
Termes de la suite u : u0 u1 u2 u3 u4 u5 u6 u7
ψ
Termes de la suite w : w0 w1 w2 w3 w4
Il apparaît sur cette représentation que l’extraction permettant de sélectionner les termes qui constituent w à
partir de ceux de la suite v est l’application ϕ ◦ ψ.
Prouvons cette impression :
u est une sous-suite de v donc
Par conséquent,
∀n ∈ N , wn = uψ(n) = vϕ(ψ(n)) = v(ϕ◦ψ)(n)
où ϕ ◦ ψ : N → N est strictement croissante comme composé de deux applications strictement croissantes.
Ainsi, toute sous-suite d’une sous-suite de v est une suite extraite de v.
• La question précédente montre que R est une relation binaire transitive. Cette relation binaire est de plus
réflexive (prendre l’extractrice id : N → N). En revanche, elle n’est pas antisymétrique. En effet, si v est la
0 si n ≡ 0[4],
1 si n ≡ 1[4]
suite définie pour tout n ∈ N par vn = et u est la suite définie pour tout n ∈ N par
0 si n ≡ 2[4],
1 si n ≡ 3[4]
0 si n ≡ 0[3],
un = 1 si n ≡ 1[3] , alors
1 si n ≡ 2[3],
⋆ u est extraite de v car en considérant l’application strictement croissante
N −→ N
n
4 si n ≡ 0[3],
n − 31
ϕ: ,
n 7−→ 4 + 1 si n ≡ 1[3]
3
4 n − 2 + 3 si n ≡ 2[3],
3
∀n ∈ N , un = vϕ(n) .
⋆ v est
extraite de u car en considérant l’application strictement croissante
N −→ N
n
ψ:
3 si n ≡ 0[2], ,
n −
7 → 2
3 n − 1
+ 1 si n ≡ 1[2]
2
∀n ∈ N , vn = uψ(n) .
ϕ
Termes de la suite u : 0 1 1 0 1 1 0 1 1 0 1
ψ
Termes de la suite v : 0 1 0 1 0 1 0 1
21
Ainsi, R n’est pas une relation d’ordre sur KN .
Remarque : proposons un autre contre-exemple à l’antisymétrie de la relation binaire ci-dessus. Soit v =
((−1)n )n∈N
La suite extraite u par l’intermédiaire de l’extractrice ϕ : n 7→ n + 1 vérifie :
En particulier u 6= v.
Par ailleurs, la suite w extraite de u par l’intermédiaire de l’extractrice ϕ : n 7→ n + 1 vérifie :
donc w = v.
Ainsi, u et v sont deux suites distinctes extraites l’une de l’autre et réciproquement.
∀n ∈ N∗ , (n − 1)2 6 n2 − 1 < n2
Par conséquent, par stricte croissance (pour préserver l’inégalité stricte) de la racine carrée,
p p p
(n − 1)2 6 n2 − 1 < n2 ⇒ |n − 1| 6 n2 − 1 < n ⇒ ⌊ n2 − 1⌋ = n − 1 ⇒ un2 −1 = n2 − 1 − n + 1
| {z }
= n − 1 (n > 1)
d’où
p n2 − 1 − (n2 − 2n + 1) 2n − 2 2 − n2
un2 −1 = n2 − 1 − n − 1 = √ =√ = q → 1
n2 − 1 + n − 1 n2 − 1 + n − 1 1 − n12 + 1 − 1 n→+∞
n
|un − ℓ| = |u2p − ℓ| 6 ε
| {z }
n > N ⇒ 2p > 2N1 ⇒ p > N1
donc (6) s’applique pour n ← p
⋆ Si n ≡ 1 [2], il existe p ∈ N : n = 2p + 1,
|un − ℓ| = |u2p+1 − ℓ| 6 ε
| {z }
n > N ⇒ 2p + 1 > 2N2 + 1 ⇒ p > N2
donc (7) s’applique pour n ← p
22
2. Ce résultat ne reste pas vrai si l’on ne suppose plus ℓ0 = ℓ1 .
En effet, pour u = ((−1)n )n∈N , (u2n )n∈N = e f converge vers −1 donc c’est
1 converge vers 1 et (u2n+1 )n∈N = −1
une suite pour laquelle ℓ0 6= ℓ1 si bien de l’existence de deux sous-suites convegentes dont les limites diffèrent
permet de conclure que u diverge (voir le cours).
3. Considérons la suite u définie pour tout n ∈ N par
puisque, par exemple, aucune puissance de 5 supérieure ou égale à 1 n’appartient à {2n | n ∈ N} ∪{3n | n ∈ N}.
Cette analyse suggère de considérer la suite u définie pour tout n ∈ N par
0 si n ∈ N \ {5k | k ∈ N∗ },
un =
1 si n ∈ {5k | k ∈ N∗ }.
Notons (pn )n∈N la suite croissante des nombres premiers (p0 = 2, p1 = 3, . . .).
Alors (u2n )n∈N = (u3n )n∈N = (0, 1, 0, 0, 0, 0, . . .) sont stationnaires à la valeur 0 donc convergent vers 0. En
revanche, (upn )n∈N = e1 donc converge vers 1. L’existence deux sous-suites convergentes qui convergent vers des
limites différentes permet de conclure à la divergence de u.
23
Appliquons la définition de la convergence de (uϕ(n) )n∈N vers ℓ en remplaçant le ε de la d’éfinition par le ε fixé
ici :
∃N0 ∈ N : ∀n ∈ N n > N0 ⇒ |uϕ(n) − ℓ| 6 ε
Choisissons une telle valeur de N0 .
Posons N = ϕ(N0 ).
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N .
On veut montrer que ℓ − ε 6 un 6 ℓ − ε
⋆ Par stricte croissance de l’extractrice ϕ, n 6 ϕ(n), si bien que, par croissance de la suite u,
un 6 uϕ(n) (8)
un 6 ℓ + ε (9)
or N0 > N0 donc
|uϕ(N0 ) − ℓ| 6 ε
si bien que uϕ(N0 ) > ℓ − ε d’où, en injectant dans (10)
un > ℓ − ε (11)
|un − ℓ| 6 ε
24
• Appliquons la propriété de la question 1 pour M ← 1 et N ← n0 :
∃n1 ∈ N : n1 > n0 + 1 et un1 > 1 .
• Soit k ∈ N fixé quelconque tel que nk ∈ N est construit.
Appliquons la propriété de la question 1 pour M ← k + 1 et N ← nk :
∃nk+1 ∈ N : nk+1 > nk + 1 et unk+1 > k + 1 .
N → N
Posons ϕ : .
k 7→ nk
Par construction, la suite (nk )k∈N est strictement croissante et vérifie
∀k ∈ N , unk > k
donc ϕ est strictement croissante et la suite extraite associée à ϕ vérifie :
∀k ∈ N , uϕ(k) > ϕ(k)
donc, par stricte croissance de ϕ,
∀k ∈ N , uϕ(k) > k
Ainsi, la sous-suite (uϕ(k) )k∈N de u est minorée par une suite qui diverge vers +∞ donc elle diverge vers +∞.
3. Procédons à la construction suivante par récurrence (pour les deux premières valeurs k = 0 et k = 1, les
constructions de n0 et n1 sont détaillées dans un but pédagogique mais, en toute rigueur, il suffit d’initialiser
en construisant n0 et de passer ensuite à la construction de nk+1 à partir de nk pour k > 0 fixé quelconque).
• Appliquons la propriété de la question 1 pour M ← 0 et N ← 0 :
∃n0 ∈ N : n0 > 1 et un0 > 0 .
• Appliquons la propriété de la question 1 pour M ← un0 + 1 et N ← n0 :
∃n1 ∈ N : n1 > n0 + 1 et un1 > un0 + 1 .
• Soit k ∈ N fixé quelconque tel que nk ∈ N est construit.
Appliquons la propriété de la question 1 pour M ← unk + 1 et N ← nk :
∃nk+1 ∈ N : nk+1 > nk + 1 et unk+1 > unk + 1 .
N → N
Posons ϕ : .
k 7→ nk
Par construction, la suite (nk )k∈N est strictement croissante et vérifie
∀k ∈ N , unk+1 > unk + 1 > unk
donc ϕ est strictement croissante et la suite extraite associée à ϕ vérifie :
∀k ∈ N , uϕ(k+1) > uϕ(k)
donc elle est strictement croissante.
De plus, une récurrence immédiate permet de montrer que
∀k ∈ N , uϕ(k) > k
Ainsi, la sous-suite (uϕ(k) )k∈N de u est minorée par une suite qui diverge vers +∞ donc elle diverge vers +∞.
Ainsi, u admet une sous-suite strictement croissante qui diverge vers +∞.
25
⋆ U est dense dans R donc U0 = U \ {uk | k ∈ [[0, k0 ]]} est encore dense dans R. D’après la caractérisation de
1
la densité de U0 dans R appliquée pour l’élément x ∈ R et ε ← 1 ,
2
1
∃k ∈ [[k0 + 1, +∞[[ : |x − uk | 6
21
1
Posons k1 = min k ∈ [[k0 + 1, +∞[[ | |x − uk | 6 1 (le ppe d’une partie de N non vide est bien défini).
2
1
On a donc k1 > k0 et |x − uk1 | 6 1 .
2
⋆ U est dense dans R donc U1 = U \ {uk | k ∈ [[0, k1 ]]} est encore dense dans R. D’après la caractérisation de
1
la densité de U1 dans R appliquée pour l’élément x ∈ R et ε ← 2 ,
2
1
∃k ∈ [[k1 + 1, +∞[[ : |x − uk | 6
22
1
Posons k2 = min k ∈ [[k1 + 1, +∞[[ | |x − uk | 6 2 (le ppe d’une partie de N non vide est bien défini).
2
1
On a donc k2 > k1 et |x − uk2 | 6 2 .
2
⋆ Passons à la construction récurrente générale. Supposons, pour i ∈ N fixé, ki construit. U est dense dans
R donc Ui = U \ {uk | k ∈ [[0, ki ]]} est encore dense dans R. D’après la caractérisation de la densité de Ui
1
dans R appliquée pour l’élément x ∈ R et ε ← i+1 ,
2
1
∃k ∈ [[ki + 1, +∞[[ : |x − uk | 6
2i+1
1
Posons ki+1 = min k ∈ [[ki + 1, +∞[[ | |x − uk | 6 (le ppe d’une partie de N non vide est bien défini).
2i+1
1
On a donc ki+1 > ki et |x − uki+1 | 6 .
2i+1
Nous venons de construire par récurrence une suite (ki )i∈N strictement croissante telle que
1
∀i ∈ N , |x − uki | 6
2i
N → N
Posons ϕ
n 7→ kn
Alors ϕ est strictement croissante (car la suite (ki )i∈N l’est) , elle permet de définir la sous-suite (uϕ(n) )n∈N de
u qui vérifie
1
∀n ∈ N , |x − uϕ(n) | 6
2n
|{z}
converge vers 0
donc la sous-suite (uϕ(n) )n∈N converge vers x donc x ∈ Lu .
Ainsi, R ⊂ Lu .
Par conséquent, Lu = R .
p
X p
X p
X
k k
∀x ∈ [−1, 1] , |P (x)| = ak x 6 |ak | |x| 6 |ak |
|{z}
k=0 k=0 k=0
61
26
• D’après la caractérisation séquentielle de la borne supérieure, il existe (yn )n∈N ∈ {|P (x)| | x ∈ [−1, 1]}N
telle que
lim yn = sup |P (x)|
n→+∞ x∈[−1,1]
Pour tout n ∈ N, yn ∈ {|P (x)| | x ∈ [−1, 1]} donc il existe xn ∈ [−1, 1] tel que |P (xn )| = yn .
La suite (xn )n∈N est bornée (à valeurs dans [−1, 1]) donc elle admet une sous-suite convergente : ∃x∞ ∈
[−1, 1] et ∃φ : N → N strictement croissante telle que (xφ(n) )n∈N converge vers x∞ . On en déduit que
(yφ(n) )n∈N = (|P (xφ(n) )|)n∈N converge vers P (x∞ ) (combinaison linéaire et produit de suites convergentes
ou continuité de la fonction |P | en x∞ ). Par ailleurs, (yφ(n) )n∈N est une sous-suite de (yn )n∈N donc elle
converge vers sup |P (x)|. Par unicité de la limite de (yφ(n) )n∈N ,
x∈[−1,1]
Or x∞ ∈ [−1, 1] donc |P (x∞ )| ∈ {|P (x)| | x ∈ [−1, 1]} donc l’ensemble {|P (x)| | x ∈ [−1, 1]} admet |P (x∞ )|
comme plus grand élément.
2. Compte tenu de l’inclusion {|P (x)| | x ∈ [−1, 1] ∩ Q} ⊂ {|P (x)| | x ∈ [−1, 1]}, or sup |P (x)| est un majorant
x∈[−1,1]
de {|P (x)| | x ∈ [−1, 1]} donc c’est aussi un majorant de {|P (x)| | x ∈ [−1, 1] ∩ Q} si bien que
sup |P (x)| 6 sup |P (x)| = |P (x∞ )|
x∈[−1,1]∩Q x∈[−1,1]
On en déduit que
⋆ |P (x∞ )| majore {|P (x)| | x ∈ [−1, 1] ∩ Q},
⋆ par densité de [−1, 1] ∩ Q dans [−1, 1], il existe (rn ) ∈ ([−1, 1] ∩ Q)N : (rn )n∈N converge vers x∞ si bien que
(|P (rn )|)n∈N ∈ {|P (x)| | x ∈ [−1, 1] ∩ Q}N et converge vers |P (x∞ )| (continuité de la fonction |P | en x∞ ).
La caractérisation séquentielle de la borne sup permet d’affirmer que
sup |P (x)| = |P (x∞ )| = max |P (x)| .
x∈[−1,1]∩Q x∈[−1,1]
27
2. ⋆ Posons n0 = 0 = n′0 .
⋆ Appliquons les caractérisations de la borne inférieure et de la borne supérieure définissant mn0 +1 et Mn0 +1
1
pour ε ← 1 :
2
1
∃a1 ∈ En0 +1 : a1 − 1 < mn0 +1 6 a1
2
1
∃b1 ∈ En′0 +1 : b1 6 Mn′0 +1 < b1 + 1
2
De plus,
′ 2 a1 = un1 b1 = un′1
(a1 , b1 ) ∈ En0 +1 × En0 +1 ⇒ ∃(n1 , n1 ) ∈ N :
′ et
n1 > n0 n′1 > n′0
⋆ Appliquons les caractérisations de la borne inférieure et de la borne supérieure définissant mn1 +1 et Mn′1 +1
1
pour ε ← 2 :
2
1
∃a2 ∈ En1 +1 : a2 − 2 < mn1 +1 6 a2
2
1
∃b2 ∈ En′1 +1 : b2 6 Mn′1 +1 < b2 + 2
2
De plus,
a2 = un2 b2 = un′2
(a2 , b2 ) ∈ En1 +1 × En′1 +1 ⇒ ∃(n2 , n′2 ) ∈ N2 : et
n2 > n1 n′2 > n′1
⋆ Supposons, pour k ∈ N∗ fixé quelconque, construits les entiers n0 < . . . < nk et n′0 < . . . < n′k tels que
1 1
∀i ∈ [[1, k]] , uni − 6 mni−1 +1 < uni et un′i 6 Mn′i−1 +1 < un′i + 1
2i 2
Appliquons les caractérisations de la borne inférieure et de la borne supérieure définissant mnk +1 et Mn′k +1
1
pour ε ← k+1 :
2
1
∃ak+1 ∈ Enk +1 : ak+1 − k+1 < mnk +1 6 ak+1
2
1
∃bk+1 ∈ En′k +1 : bk+1 6 Mn′k +1 < bk+1 + k+1
2
De plus,
ak+1 = unk+1 bk+1 = un′k+1
(ak+1 , bk+1 ) ∈ Enk +1 × En′k +1 ⇒ ∃(nk+1 , n′k+1 ) ∈ N2 : et
nk+1 > nk n′k+1 > n′k
On construit ainsi par récurrence les suites (nk )k∈N et (n′k )k∈N ayant les propriétés suivantes :
( 1 ( 1
∗ unk − k < mnk−1 +1 6 unk un′k 6 Mnk−1 +1 < un′k + k
∀k ∈ N , 2 et 2
nk > nk−1 n′k > n′k−1
N → N N → N
Définissons les applications ϕ et ψ
k 7→ nk k 7→ n′k
La stricte croissance des suites (nk )k∈N et (n′k )k∈N assure que ϕ et ψ sont des applications strictement croissantes
et les sous-suites de u associées à ces extractrices vérifient
1 1
∀k ∈ N∗ , unk − k
< mnk−1 +1 6 unk et un′k 6 Mnk−1 +1 < un′k + k
2 2
soit aussi
1 1
∀k ∈ N∗ , mϕ(k−1)+1 6 uϕ(k) < mϕ(k−1)+1 + k
et Mψ(k−1)+1 − k < uψ(k) 6 Mψ(k−1)+1
2 2
Les sous-suites (mϕ(k−1)+1 )k∈N∗ et (Mψ(k−1)+1 )k∈N∗ de (Mn )n∈N et (mn )n∈N respectivement convergent vers
m(u) et M (u) (en tant que sous-suites de suites convergentes) si bien que dans chacun des encadrements ci-
dessus, les deux suites extrêmes convergent vers les mêmes limites, respectivement m(u) et M (u), ce qui permet
d’appliquer le théorème d’existence de limite par encadrement pour affirmer que
(i) les sous-suites (uϕ(k) )k∈N∗ et (uψ(k) )k∈N∗ convergent,
(ii) lim uϕ(k) = m(u) et lim uψ(k) = M (u).
n→+∞ n→+∞
Par conséquent, m(u) et M (u) sont des valeurs d’adhérence de (un )n∈N .
28
3. Soit l ∈ R une valeur d’adhérence de u fixée quelconque.
Alors ∃ψ : N → N strictement croissante telle que (uψ(n) )n∈N converge vers l.
Par ailleurs, pour tout n ∈ N, uψ(n) ∈ En si bien que, par définition des suites (mn )n∈N et (Mn )n∈N ,
∀n ∈ N , mψ(n) 6 uψ(n) et uψ(n) 6 Mψ(n)
Les trois suites des deux inégalités ci-dessus convergent lorsque n → +∞ si bien qu’en passant à la limite
lorsque n → +∞ dans les deux inégalités ci-dessus, on obtient
m(u) 6 l et l 6 M (u)
d’où l ∈ [m(u), M (u)].
Ainsi, toutes les valeurs d’adhérence de (un )n∈N sont dans [M (u), m(u)].
4. • Supposons que u converge vers l ∈ R.
Alors m(u) et M (u) étant des valeurs d’adhérence de u, ce sont des limites de sous-suites de la suite
convergente u donc elles valent l si bien que m(u) = l et M (u) = l. Par conséquent, m(u) = M (u).
• Supposons que M (u) = m(u). D’après la question précédente, puisque toutes les valeurs d’adhérence sont
dans le segment [m(u), M (u)], u admet au plus une valeur d’adhérence, m(u). D’après la question 2,
m(u) est une valeur d’adhérence. Par conséquent, u est une suite bornée admettant une unique valeur
d’adhérence donc u est convergente (voir la caractérisation de la convergence d’une suite bornée par ses
valeurs d’adhérence, exercice 5.3).
Ainsi, (un )n∈N converge si et seulement si M (u) = m(u).
5. Application.
• Soient (q, r) ∈ N2 fixés quelconques.
Considérons la propriété définie pour tout k ∈ N par
P(k) : « vkq+r 6 kvq + vr »
⋆ On a évidemment
vr 6 vr
soit aussi
v0×q+r 6 0 × vq + vr
ce qui prouve que P(0) est vraie.
⋆ Soit k ∈ N fixé quelconque tel que P(k) est vraie.
En appliquant la relation de récurrence portant sur la suite v pour m ← q et n ← kq + r, on obtient
vq+kq+r 6 vq + vkq+r
soit aussi, puisque P(k) est vraie,
v(k+1)q+r 6 vq + (kvq + vr ) = (k + 1)vq + vr
ce qui prouve que P(k + 1) est vraie.
Ainsi, ∀k ∈ N, vkq+r 6 kvq + vr .
• Soient (n, p, q, r) ∈ N4 tels que n = pq + r et n > 0.
Appliquons la relation prouvée dans le point pécédent pour k ← p, q ← q et r ← r :
vn = vpq+r 6 pvq + vr
1
si bien qu’en multipliant par ,
n
vn p vr
6 vq +
n n n
∗ vn
Définissons la suite u pour tout n ∈ N par un = .
n
Soient (n, q) ∈ N∗ 2 fixés quelconques.
Effectuons la division euclidienne de n par q :
n = pn q + rn
∃!(pn , rn ) ∈ N2 :
rn ∈ [[0, q − 1]]
En appliquant le résultat précédent,
vn qpn vq vr
6 + n
n n
|{z} q n
rn
=1−
n
61
29
donc, par positivité des suites v et u,
max{v0 , . . . , vq−1 }
un 6 uq + (13)
n
Observons ce que donne l’inégalité 13 dans le cas q = 1 :
v0
∀n ∈ N∗ , un 6 u1 + 6 u1 + v0
n
On en déduit que la suite u est majorée donc bornée (car à termes > 0), ce qui d’après les premières
questions de l’exercice permet de justifier l’existence de M (u) ∈ R et m(u) ∈ R.
Soient ϕ : N → N (resp. ψ : N → N) strictement croissante telle que (uϕ(n) )n∈N∗ (resp. (uψ(n) )n∈N∗ ) converge
vers M (u) (resp. m(u)) (il existe une telle extraction car M (u) (resp. m(u)) est une valeur d’adhérence de
u d’après la question 2).
Fixons q ∈ N∗ quelconque.
L’inégalité 13 donne pour n ← ϕ(n), q ← q :
max{v0 , . . . , vq−1 }
∀n ∈ N∗ , uϕ(n) 6 uq +
ϕ(n)
Les deux membres de cette inégalité admettent une limite lorsque n → +∞ donc en passant à la limite
dans cette inégalité,
M (u) 6 uq
Relâchons le caractère fixé de q.
∀q ∈ N∗ , M (u) 6 uq
En particulier, pour q ← ψ(k) on obtient :
∀k ∈ N∗ , M (u) 6 uψ(k)
M (u) 6 m(u)
On en déduit que le segment [m(u), M (u)] est réduit à un singleton donc la question 4 permet de conclure
à la convergence de la suite bornée u.
−1 1
0
−i
(b)
30
• Montrons que ∅ ( Lu ⊆ U4 .
u4 convergente donc u4 bornée donc u bornée donc Lu 6= ∅ d’après le théorème de Bolzano-Weierstrass.
Soit l ∈ Lu fixée quelconque. Alors ∃ϕ : N → N strictement croissante telle que (uϕ(n) )n∈N converge vers
l. Or d’une part (u4ϕ(n) )n∈N est une sous-suite de u4 donc elle converge vers 1 et d’autre part c’est le
produit de 4 suites qui convergent vers l donc elle converge vers l4 . Par unicité de la limite d’une suite,
l4 = 1. Ainsi, Lu ⊂ U4 . √
2−1
• Montrons que ∃N1 ∈ N : ∀n ∈ N, n > N1 ⇒ min{|un − l| | l ∈ Lu } 6 .
2
Géométriquement cela signifie qu’à partir du rang N1 , tous
√ les termes de la suite u sont astreints à être
2−1
dans l’un des quatre disques fermés et disjoints de rayon et centrés en les racines quatrièmes de
2
l’unité.
Deux méthodes : √ 4
4 2−1
⋆ En appliquant la définition de la convergence de u vers 1 en remplaçant ε par >0:
2
√ 4 √
2−1 2−1
∃N1 ∈ N : ∀n ∈ N , n > N1 ⇒ |u4n
− 1| 6 ⇒ | min{|un − l| | l ∈ Lu } 6
2 2
√
2−1
Justifions la deuxième implication : sinon | min{|un − l| | l ∈ Lu } > et dans ce cas, |u4n − 1| =
√ 4 2
Y 2−1
|un − l| > d’où une contradiction.
2
l∈U4
⋆ Par l’absurde : supposons que
√
2−1
∀N ∈ N , ∃nN ∈ N : nN > N et ∀ω ∈ U4 , |unN − ω| >
2
Alors,
Y √ 4
2−1
∀N ∈ N , ∃nN ∈ N : nN > N et |unN − ω| >
2
ω∈U4
si bien que
Y √ 4
2−1
∀N ∈ N , ∃nN ∈ N : nN > N et |u4nN − 1| = |unN − ω| >
2
ω∈U4
31
√
2−1
d’où l’on déduit que la valeur d’adhérence l de u dont un+1 est -proche est lN (voir dessin :
2 √
2−1
les disque fermés centrés en les 3 autres racines quatrièmes de l’unité de rayons et le disque
√ 2
2−1
ouvert centré en lN et de rayon 1 + sont disjoints).
2
Par conséquent, P (n + 1) est vraie.
• Conclusion : deux méthodes.
— Méthode 1. Utilisons la caractérisation de la convergence pour les suites bornées.
u étant bornée, il existe au moins une valeur d’adhérence (théorème
√ de Bolzano Weierstrass) l0 ∈ U4 .
2−1
Par conséquent, il existe n0 ∈ N tel que n0 > N et un0 est -proche de l0 . Par conséquent, ce
2
que nous venons d’obtenir montre que
√
2−1
∀n ∈ N , n > n0 ⇒ |un − l0 | 6 .
2
En particulier cette inégalité impose, par passage à la limite dans une√inégalité que toutes les valeurs
2−1
d’adhérence de u sont dans le disque fermé de centre l0 et de rayon , ce qui réduit Lu à {l0 }.
2
Ainsi, la suite bornée u possède une unique valeur d’adhérence donc u converge.
— Méthode 2. Prouvons à la main la convergence.
u étant bornée, il existe au moins une valeur d’adhérence (théorème
√ de Bolzano Weierstrass) l0 ∈ U4 .
2−1
Par conséquent, il existe n0 ∈ N tel que n0 > N et un0 est -proche de l0 .
2 √
2−1
D’après ce qui précède, {un | n > N } est inclus dans le disque fermé de centre l0 et de rayon .
∗
2
Soit ε ∈ R+ fixé quelconque.
Appliquons la défintion de la convergence de u4 vers 1 en remplaçant le “ε” de la définition par ε4 :
|un − l0 | 6 ε .
lim un − 3u2n = 0
n→+∞
Toutefois, elle ne converge pas vers 0 car (u2n+1 )n∈N est la suite constante égale à 1 donc elle converge vers
1 1
1 tandis que (u2(2n+1) )n∈N est la suite constante égale à donc elle converge vers .
3 3
32
⊲ Corrigé de l’exercice 6.1
Utilisons l’encadrement usuel de la partie entière :
∀k ∈ N , kx − 1 < ⌊kx⌋ 6 kx
• On a,
n n n
1 X 1 X 1 X
∀n ∈ N∗ , (kx − 1) 6 ⌊kx⌋ 6 (kx)
n2 n2 n2
k=1 k=1 k=1
| {z } | {z }
1 n(n + 1) 1 n(n + 1)
= 2 × x× −n = 2 ×x×
n 2 n 2
donc
n
x 1 1 1 X x 1
∀n ∈ N∗ , 1+ − 6 2 ⌊kx⌋ 6 1+
2 n n n 2 n
| {z } k=1 | {z }
x x
−→ −→
n→+∞ 2 n→+∞ 2
n
!
1 X
donc le théorème d’existence de limite par encadrement permet d’affirmer que la suite ⌊kx⌋
n2
k=1 n∈N∗
x
converge et que sa limite est .
2
• On a,
n n n
1 X 2 1 X 2 1 X 2
∀n ∈ N∗ , (k x − 1) 6 ⌊k x⌋ 6 (k x)
n3 n3 n3
k=1 k=1 k=1
| {z } | {z }
1 n(n + 1)(2n + 1) 1 n(n + 1)(2n + 1)
= 3 × x× −n = 3 ×x×
n 6 n 6
donc
n
∗x 1 1 1 1 X 2 x 1 1
∀n ∈ N , 1+ 1+ − 2 6 3 ⌊k x⌋ 6 1+ 1+
3 n 2n n n 3 n 2n
| {z } k=1 | {z }
x x
−→ −→
n→+∞ 3 n→+∞ 3
n
!
1 X 2
donc le théorème d’existence de limite par encadrement permet d’affirmer que la suite ⌊k x⌋
n3
k=1 n∈N∗
x
converge et que sa limite est .
3
⊲ Corrigé de l’exercice 6.2
⋆ Méthode 1 : comparaison des suites u et v.
On a donc, pour n ∈ N,
u1 v1
0< 6
u0 v0
u2 v2
0< 6
u1 v1
u3 u3
0< 6
u2 v2
.. .. ..
. . .
un−1 vn−1
0< 6
un−2 vn−2
un vn
0< 6
un−1 vn−1
En effectuant le produit membre à membre de ces n encadrements, on observe un phénomène télescopique qui
donne
un vn
0< 6
u0 v0
si bien que
u0
∀n ∈ N , |{z}
0 6 un 6 vn
|{z} v0
−→ 0 −→ 0
n→+∞ n→+∞
| {z }
−→ 0
n→+∞
33
donc le théorème d’existence de limite par encadrement permet d’affirmer que la suite u converge et que sa
limite est nulle.
⋆ Méthode 2 : argument de monotonie à partir d’un certain rang.
un
Posons w la suite définie pour tout n ∈ N par wn = .
vn
un+1 vn+1 un+1 un
L’hypothèse ∀n ∈ N, 6 ⇐⇒ 6 signifie
un vn vn+1 vn
∀n ∈ N , wn+1 6 wn
donc la suite w est décroissante.
Or elle est positive ou nulle donc elle converge vers une limite ℓ = inf{wk | k ∈ N} > 0.
Observons maintenant que
∀n ∈ N , un = wn × vn
|{z} |{z}
−→ ℓ −→ 0
n→+∞ n→+∞
{|uk | | k ∈ N} est
⋆ une partie de R,
⋆ non vide car |u1515 | lui appartient,
⋆ majorée par Mu
donc elle admet une borne supérieure.
On montrer de même que {|uk | | k ∈ N} admet une borne supérieure.
Enfin, {|uk − vk | | k ∈ N} est
⋆ une partie de R,
⋆ non vide car |u1610 − v1610 | lui appartient,
⋆ majorée par Mu + Mv : ∀k ∈ N, |uk − vk | 6 |uk | + | − vk | = |uk | + |vk | 6 Mu + Mv
donc elle admet une borne supérieure.
• La première inégalité. Soit n ∈ N fixé quelconque.
Par définition de la borne supérieure d’un ensemble qui est un majorant de cet ensemble,
sup{|uk − vk | | k ∈ N} > |un − vn |
or |un − vn | > | |un | − |vn | | > |un | − |vn | si bien que
sup{|uk − vk | | k ∈ N} > |un | − |vn |
d’où
sup{|uk − vk | | k ∈ N} + |vn | > |un |
Par ailleurs, |vn | 6 sup{|vk | | k ∈ N} donc
sup{|uk − vk | | k ∈ N} + sup{|vk | | k ∈ N} > |un |
Relâchons le carctère fixé de n pour obtenir
∀n ∈ N , |un | 6 sup{|uk − vk | | k ∈ N} + sup{|vk | | k ∈ N}
donc sup{|uk − vk | | k ∈ N} + sup{|vk | | k ∈ N} est un majorant de {|uk | | k ∈ N} donc, par définition de la
borne supérieure qui est le plus petit des majorants,
sup{|uk | | k ∈ N} 6 sup{|uk − vk | | k ∈ N} + sup{|vk | | k ∈ N}
donc
sup{|uk − vk | | k ∈ N} > sup{|uk | | k ∈ N} − sup{|vk | | k ∈ N} (14)
En échangeant les rôles de u et v, puisque |uk − vk | = |vk − uk |, on obtient
sup{|uk − vk | | k ∈ N} > sup{|vk | | k ∈ N} − sup{|uk | | k ∈ N} (15)
Les inégalités (14) et (15) permettent de conclure
sup{|uk − vk | | k ∈ N} > |sup{|vk | | k ∈ N} − sup{|uk | | k ∈ N}|
34
• La seconde inégalité. Reprenons la méthode en adaptant la technique pour faire apparaître un
et vn plutôt que |un | et |vn |
Soit n ∈ N fixé quelconque.
Par définition de la borne supérieure d’un ensemble qui est un majorant de cet ensemble,
sup{|uk − vk | | k ∈ N} > un − vn
d’où
sup{|uk − vk | | k ∈ N} + vn > un
Par ailleurs, |vn | 6 sup{vk | k ∈ N} donc
∀n ∈ N , un 6 sup{|uk − vk | | k ∈ N} + sup{vk | k ∈ N}
donc sup{|uk − vk | | k ∈ N} + sup{vk | k ∈ N} est un majorant de {uk | k ∈ N} donc, par définition de la borne
supérieure qui est le plus petit des majorants,
donc
sup{|uk − vk | | k ∈ N} > sup{uk | k ∈ N} − sup{vk | k ∈ N} (16)
En échangeant les rôles de u et v, puisque |uk − vk | = |vk − uk |, on obtient
35
Ainsi, fixons n ∈ N quelconque :
1
∀p ∈ N , un+p − un 6 .
2n (n
+ 1)!
Lorsque p tend vers +∞, la suite du membre de gauche converge vers ℓ − un tandis que celle du membre de
1
droite est constante et donc converge vers n . Par conséquent, par passage à la limite dans l’inégalité
2 (n + 1)!
1
lorsque p tend vers +∞, ℓ − un 6 n .
2 (n + 1)!
De plus, par croissance de u, ℓ = sup{uk | k ∈ N} donc un 6 ℓ donc ℓ − un > 0.
1
Ainsi, ∀n ∈ N , 0 6 ℓ − un 6 n .
2 (n + 1)!
p
3. Raisonnons par l’absurde en supposant que ℓ ∈ Q. Il existe donc (p, q) ∈ Z × N∗ tels que ℓ = . D’après la
q
question précédente,
n
p X 1 1
∀n ∈ N , 0 6 − 6 n
q 2k k! 2 (n + 1)!
k=0
d’où, en multipliant par q2n n!,
n
X 2n n! q
∀n ∈ N , 0 6 p2n n! − q 6
2k k! n+1
k=0
ce qui est impose, pour tout n > q
n
X 2n n! q
0 6 p2n n! − q 6 <1
2k k! n+1
k=0 | {z }
∈N
| {z }
∈Z
donc n n
X 2n n!q p X 1 p
∀n ∈ N , n > q ⇒ p2n n! − =0⇒ = ⇒ = un
2k k! q k
2 k! q
k=0 k=0
p
En particulier, uq = = uq+1 . Par ailleurs, la stricte croissance de la suite (un )n∈N impose uq < uq+1 , d’où
q
une contradiction.
⊲ Corrigé de l’exercice 6.6
1. Cas ℓ < 1.
⋆ Méthode 1 : comparaison avec une suite géométrique.
1+ℓ
Posons k = (milieu du segment [ℓ, 1]).
2
1−ℓ 1−ℓ
Appliquons la définition de la limite pour ε ← (autorisé car > 0) :
2 2
un+1 1−ℓ
∃N ∈ N : ∀n ∈ N , n > N ⇒ −ℓ 6
un 2
un+1 1−ℓ
⇒ −ℓ6
un 2
un+1 1−ℓ
⇒ 6ℓ+
un 2
un+1
⇒ 6k
un
Fixons un tel rang N .
On a donc, pour n > N ,
uN +1
0< 6 k
uN
uN +2
0< 6 k
uN +1
uN +3
0< 6 k
uN +2
.. .. ..
. . .
un−1
0< 6 k
un−2
un
0< 6 k
un−1
36
En effectuant le produit membre à membre de ces N − n encadrements, on observe un phénomène télesco-
pique qui donne
un
0< 6 k n−N
uN
si bien que
uN
∀n ∈ N , n > N ⇒ |{z}0 6 un 6 kn
|{z} kN
−→ 0 −→ 0
n→+∞ n→+∞
car k ∈]0, 1[
| {z }
−→ 0
n→+∞
donc le théorème d’existence de limite par encadrement permet d’affirmer que la suite u converge et que sa
limite est nulle.
⋆ Méthode 2 : argument de monotonie à partir d’un certain rang.
Appliquons la définition de la limite pour ε ← 1 − ℓ (autorisé car 1 − ℓ > 0) :
un+1
∃N ∈ N : ∀n ∈ N , n > N ⇒ −ℓ 61−ℓ
un
un+1
⇒ −ℓ61−ℓ
un
un+1
⇒ 61
un
⇒ un+1 6 un
Fixons un tel rang N .
On en déduit que la suite u est décroissante à partir du rang N , or elle est minorée par 0 (car strictement
′
positive) donc elle converge
vers une
limite ℓ > 0.
un+1 ℓ′
Supposons que ℓ′ > 0, alors converge vers ′ = 1 comme quotient d’une suite convergente par
un n∈N ℓ
un+1
une suite convergente dont la limite est non nulle. Par ailleurs, par hypothèse, converge vers
un n∈N
ℓ donc, par unicité de la limite,
ℓ=1
ce qui est une contradiction.
Par conséquent, ℓ′ = 0 si bien que u converge vers 0.
2. Cas ℓ > 1.
⋆ Méthode 1 : comparaison avec une suite géométrique.
1+ℓ
Posons k = (milieu du segment [1, ℓ]).
2
ℓ−1 ℓ−1
Appliquons la définition de la limite pour ε ← (autorisé car > 0) :
2 2
un+1 ℓ−1
∃N ∈ N : ∀n ∈ N , n > N ⇒ −ℓ 6
un 2
un+1 ℓ−1
⇒ ℓ− 6
un 2
un+1 ℓ+1
⇒ >
un 2
un+1
⇒ >k
un
Fixons un tel rang N .
On a donc, pour n > N ,
uN +1
> k
uN
uN +2
> k
uN +1
uN +3
> k
uN +2
.. .. ..
. . .
un−1
> k
un−2
un
> k
un−1
37
En effectuant le produit membre à membre de ces N − n encadrements, on observe un phénomène télesco-
pique qui donne
un
> k n−N
uN
si bien que
uN
∀n ∈ N , n > N ⇒ un > kn
|{z} kN
−→ +∞
n→+∞
car k > 1
| {z }
−→ +∞
n→+∞
donc la suite u, minorée à partir d’un certain rang par une suite qui diverge vers +∞, diverge vers +∞.
⋆ Méthode 2 : argument de monotonie à partir d’un certain rang.
Appliquons la définition de la limite pour ε ← ℓ − 1 (autorisé car ℓ − 1 > 0) :
un+1
∃N ∈ N : ∀n ∈ N , n > N ⇒ −ℓ 6ℓ−1
un
un+1
⇒ − +ℓ6ℓ−1
un
un+1
⇒ >1
un
⇒ un+1 > un
38
cos(ln n) cos ln 1 + n1 − 1 − sin(ln n) sin ln 1 + n1
,
2 + cos ln n
1 1
|εn | 6 cos(ln n) cos ln 1 + − 1 − sin(ln n) sin ln 1 +
n n
1 1
6 |cos(ln n)| cos ln 1 + − 1 + | sin(ln n)| sin ln 1 +
| {z } n | {z } n
61 61 | {z }
1
6 ln 1 + car | sin x| 6 |x|
n
1 1
6 cos ln 1 + − 1 + ln 1 +
n n
1 1
or lim cos ln 1 + − 1 + ln 1 + = 0 donc la majoration ci-dessus prouve que (εn )n∈N∗
n→+∞ n n
converge vers 0.
Par conséquent, l’égalité (18) donne
un+1
−→ 1
un n→+∞
Toutefois, la suite (un )n∈N∗ diverge (on peut montrer que l’ensemble de ses valeurs d’adhérence est égal à
[−1, 1]).
∃p ∈ N : n = pq + r
un 6 upq + ur
6 u(p−1)q + uq + ur
6 u(p−2)q + 2uq + ur
6 ...
6 puq + ur
d’où,
un puq ur uq ur uq ur
6 + = r + 6 +
n pq + r n q+ n q n
p
| {z }
n > q ⇒ p 6= 0
un
Par ailleurs, par définition de l, l 6 .
n
un uq ur
Ainsi,∀(n, q) ∈ N∗ 2 tels que n > q, ∃r ∈ [[0, q − 1]] : l 6 6 + .
n q n
39
donc
uq0 ε
∃q0 ∈ N∗ : l − 6
q0 2
donc
ε uq ε
∃q0 ∈ N∗ : l − 6 0 6l+ (19)
2 q0 2
Choisissons et fixons un tel q0 .
Appliquons le résultat de la question précédente pour q ← q0 :
∗ un uq0 ur
∀n ∈ N , n > q0 ⇒ ∃r ∈ [[0, q0 − 1]] : l 6 6 + (20)
n q0 n
Posons M = max{uk | k ∈ [[0, q0 − 1]]} (M est bien défini car c’est le plus grand élément d’une partie finie non
vide de l’ensemble totalement ordonné (R, 6)).
M
La suite converge vers 0 donc on peut appliquer la défionition de la convergence en remplaçant le
n n∈N∗
ε
ε de la définition par (où ε est le ε fixé dans le raisonnement) :
2
M ε
∃N0 ∈ N∗ : ∀n ∈ N∗ , n > N0 ⇒ 6 (21)
n 2
Posons N = max(q0 , N0 ).
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N .
Puisque n > N > q0 , on peut utiliser l’encadrement (20) :
un uq ur
l6 6 0 +
n q0 n
qui, par définition de M donne
un uq0 M
l6 6 + 6l+ε
n q0 n
|{z}
|{z}
ε ε
6l+ 6
2 2
majoration (19) majoration (21)
par choix de q0 car n > N > N0
un
Par conséquent, − l 6 ε.
n
u
n
Ainsi, converge vers l.
n n∈N
40
z
Pour avoir une idée plus précise traitons le cas où z ∈ R : pour n assez grand, 1 + > 0 ce qui permet de passer par
n
la forme exponentielle :
z n h z i
1+ = expR n ln 1 +
n n
z
ln 1 +
n
= expR z × z (attention cette manip requiert l’hyp. z 6= 0)
n
| {z }
−→ 1
n→+∞
| {z }
−→ z
n→+∞
z n
donc, si z 6= 0, par continuité de la fonction expR en z, lim 1 + = ez .
n→+∞ n
z n
Dans le cas où z = 0, la suite considérée est 1+ =e1 et elle converge vers 1 = e0 ce qui étend à R le
n n∈N∗
résultat établi pour z ∈ R∗ .
Cas général.
Soit N = ⌊|z|⌋ + 1.
z z z z
Soit n ∈ N tel que n > N . Alors 6 < 1 donc Re 1 + > 1− > 0. Par conséquent, en notant z = x + iy
n N n n
x z z
avec x = Re(z)0 et y = Im(z), puisque 1 + = Re 1 + > 0, on peut récupérer l’argument de 1 + qui appartient
i π πh n n n
à l’intervalle − , par l’intermédiaire de la fonction arctangente :
2 2
r y
z x 2 y 2 n
1+ = 1+ + 2 exp iArctan
n n n 1 + nx
si bien que y
z n n x 2 y 2 n
1+ = expC ln 1+ + 2 + niArctan x .
n 2 n n 1+ n
Calculons la limite de cette expression lorsque n tend vers +∞.
Pour calculer la limite, distinguons les cas suivants :
⋆ Supposons que x 6= 0 et y 6= 0.
y
ln 1 +
2x x2 + y 2 Arctan n
+ 1+ x
z n n n2 2
x +y 2 n y
1+ = expC
× x + +i y ×
x .
n 2x x2 + y 2 2n 1+
+ | {z } n
| n {z n
2
} −→ x x | {z n}
n→+∞ 1+ −→ y
−→ 1 n
n→+∞ | {z } n→+∞
−→ 1
n→+∞
2 y
ln 1 + y
z n n 2 y 2 Arctan
n × y
1+ = expC × +i y .
n y2 2n
|{z} |{z}
n −→ y
n 2 −→ 0 | {z } n→+∞
| {z } n→+∞
−→ 1
−→ 1 n→+∞
n→+∞
41
si bien qu’en utilisant le résultat de l’exercice 6.8,
z n
lim 1 + = expC (iy) = ez .
n→+∞ n
⋆ Supposons que x 6= 0 et y = 0.
2
ln 1 + 2x + x
z n n n 2 2
x +y 2
1+ = exp 2 × x + +i × 0 .
n 2x x 2n
+ | {z }
n {z n 2
| } −→ x
n→+∞
−→ 1
n→+∞
sin nθ
La suite ln u apparaît ainsi comme la moyenne de Cesaro de la suite v définie pour tout n ∈ N∗ par vn = ln 1 .
n
θ × sin nθ sin x
v converge vers ln θ car vn = ln θ
et lim = 1 si bien que le théorème de Cesaro permet d’affirmer
n
x→0 x
que lim ln u = ln θ. Par continuité de la fonction exp sur R donc en ln θ, u converge vers θ.
De plus,
1 1 1 + n1 1 1
∀n ∈ N , v2n = ((n + 1)an + nbn−1 ) = 1 an + 2 1 bn−1
2n + 1 2 1 + 2n 1 + 2n
a+b
donc la suite (v2n )n∈N converge vers .
2
42
Enfin,
1 1 1 + n1 1 1 + n1
∀n ∈ N , v2n+1 = ((n + 1)an + (n + 1)bn ) = 1 an + 1 bn
2n + 1 2 1 + 2n 2 1 + 2n
a+b
donc la suite (v2n+1 )n∈N converge vers .
2
La suite (vn )n∈N dont les sous-suites constituées par les termes d’indices pairs et impairs convergent vers la
a+b a+b
même limite est donc convergente et sa limite est .
2 2
• Méthode n’utilisant pas Cesaro. mais reprenant les idées de la preuve de Cesaro.
⊲ Corrigé de l’exercice 7.3
La preuve consiste à montrer que, pour toute valeur de ε ∈ R∗+ , on peut majorer la quantité |vn − ℓ| par ε à partir
d’un certain rang. Pour cela, une méthode consiste à découper |vn − ℓ| en deux parties afin de montrer que l’une, puis
l’autre (d’où la qualification de démonstration à double détente), peut être rendue inférieure à ε/2.
— Étape 1 : découpage de l’écart entre la suite et sa limite en deux morceaux et majoration du
premier morceau.
Observons tout d’abord que
n
X n
X
λi ui (λi ℓ)
i=0 i=0
|vn − ℓ| = n −ℓ or ℓ = n ,
X X
λi λi
i=0 i=0
n
X
λi (ui − ℓ)
i=0
= n
X
λi
i=0
n
X
λi |ui − ℓ|
i=0
6 n (inégalité triangulaire)
X
λi
i=0
donc
n
X
λi
C ε i=N1 +1 C ε
∀n ∈ N , n > N1 ⇒ |vn − ℓ| 6 n + n 6 n +
X 2 X X 2
λi λi λi
i=0 i=0 i=0
| {z }
61
43
— Étape 3 : majoration du premier terme du découpage.
X
n
ε et p = N1 ayant été fixés lors de l’étape 2, appliquons la définition du fait que la suite λi tend vers
n∈N
i=0
+∞, il existe N2 ∈ N tel que,
n
X 2C
∀n ∈ N , n > N2 ⇒ λi >
i=0
ε
Posons N3 = max(N1 , N2 ). Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N3 .
C ε
|vn − ℓ| 6 n + car n > N3 > N1
X 2
λi
i=0
n
X
ε ε 2C C ε
6 + car n > N3 > N2 ⇒ λi > ⇒ n 6
2 2 ε X 2
i=0
λi
i=0
6 ε
— Étape 4 : conclusion.
Ainsi, pour tout ε ∈ R∗+ , il existe un entier N (ici c’est notre N3 ) tel que, pour tout n ∈ N, si n > N , alors
|vn − ℓ| 6 ε. Par conséquent, (vn ) converge vers ℓ.
Applications :
n
1 X
1. Soit u ∈ CN une suite qui converge vers ℓ ∈ C. Montrer que la suite v définie pour n > 1 par vn = 2 kuk
n
k=1
converge.
ℓ
v converge vers .
2
n
1 X uk
2. Soit u ∈ CN une suite qui converge vers ℓ ∈ C. Montrer que la suite v définie pour n > 2 par vn =
ln n k
k=1
converge.
n
X n
(uk − l)
k
k=0
=
2n
N n
X
X n n
(uk − l) (uk − l)
k k
k=0 k=N +1
= +
2n 2n
N n
X
X n n
(uk − l) |uk − l|
k k
k=0 k=N +1
6 + (22)
2n 2n
44
Soit ε ∈ R∗+ fixé quelconque.
ε
Appliquons la définition de la convergence de u vers l pour :
2
ε
∃N1 ∈ N : ∀k ∈ N , k > N1 ⇒ |uk − l| 6
2
Choisissons un tel N1 et fixons N = N1 , la majoration (22) devient :
N1 n
X
X n n
(uk − l) |uk − l|
k k
k=0 k=N1 +1
∀n ∈ N , n > N1 ⇒ |vn − l| 6 +
2n 2n
N1 n
X
X n n
(uk − l)
k ε k=N1 +1 k
k=0
6 +
2n 2| 2{zn }
61
N1
X n
(uk − l)
k ε
k=0
6 + (23)
2n 2
n n
Par « monotonie » des coefficients binomiaux : k →7 est croissante sur [[0, ], en choissant n > 2N1 , on a
k 2
n n
∀k ∈ [[0, N1] , 0 6 6
k N1
d’où
N1
X
n n
(uk − l) (N1 + 1)
k N1
k=0
6 max{|uk − l||k ∈ [[0, N1]} × (24)
2n 2n
or
n
N1 n!
06 =
2n (n − N1 )!N1 !2n
n(n − 1) × · · · × (n − N1 + 1)
=
N1 !2n
N1
n
6
N1 !2n
1
= exp (N1 ln n − n ln 2)
N1 !
1 N1 ln n
= exp −n ln 2 1 −
N1 ! n ln 2
| {z }
tend vers 0 lorsque n → +∞
n n
N1 (N1 + 1)
N1
d’où la convergence de
2n vers 0 donc lim = 0.
n→+∞ 2n
n∈N
N1
X n
(uk − l)
k
k=0
Par conséquent, la majoration (24) donne lim = 0 donc
n→+∞ 2n
N1
X n
(uk − l)
k ε
k=0
∃N2 ∈ N : ∀n ∈ N , n > N2 ⇒ 6 (25)
2n 2
Posons N3 = max(N1 , N2 ).
45
Soit n ∈ N fixé quelconque tel que n > N3 . Alors
N1
X n
(uk − l)
k ε
k=0
|vn − l| 6 + car n > N3 > N1 ce qui permet d’appliquer (23)
2n 2
ε ε
6 + car n > N3 > N2 ce qui permet d’appliquer (25)
2 2
6 ε
lignes et n colonnes, ai,j étant l’élément du tableau situé à l’intersection de la iième ligne et de la j ième colonne).
Alors, max{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} = sup{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} et min{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6
j 6 n} = inf{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n}. Peut-on dire ∃(i0 , j0 ) ∈ N2 , 1 6 i0 6 m, 1 6 j0 6 n, ai0 ,j0 =
max{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} ?
{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} est une partie finie non vide d’un ensemble totalement ordonné donc elle admet
un plus grand élément et donc elle admet une borne supérieure qui coïncide avec ce plus grand élément. De
même, {ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} est une partie finie non vide d’un ensemble totalement ordonné donc elle
admet un plus petit élément et donc elle admet une borne inférieure qui coïncide avec ce plus petit élément.
Par définition d’un ppe et d’un pge qui sont des éléments de la partie, ∃(i0 , j0 ) ∈ N2 , 1 6 i0 6 m, 1 6 j0 6
n, ai0 ,j0 = max{ai,j | 1 6 i 6 m, 1 6 j 6 n} et ∃(i′0 , j0′ ) ∈ N2 , 1 6 i′0 6 m, 1 6 j0′ 6 n, ai′0 ,j0′ = min{ai,j | 1 6
i 6 m, 1 6 j 6 n}.
3. Une partie non bornée de Z ne peut pas être finie.
Vrai.
En effet, toute partie finie non vide de Z qui est totalement ordonné admet un pge et un ppe qui sont des
majorants et minorants de la partie considérée qui est donc bornée.
4. Soit (un )n∈N une suite réelle, alors sup{un | n ∈ N} existe-t-il ? à quelle condition existe-t-il ? sous cette
condition que dire de max{un | n ∈ N} ?
{un | n ∈ N} est une partie de R non vide donc sup{un | n ∈ N} existe si et seulement si u est majorée.
Si sup{un | n ∈ N} existe, max{un | n ∈ N} existe si et seulement si ∃n0 ∈ N tel que un0 sup{un | n ∈ N}. Par
1
exemple, si un = 1 − , sup{un | n ∈ N} existe et vaut 1 mais max{un | n ∈ N} n’existe pas.
n+1
5. Soit (un )n∈N une suite d’entiers naturels (resp. relatifs), alors min{un | n ∈ N} existe-t-il ? et inf{un | n ∈ N} ?
inf{un | n ∈ N} existe si et seulement si la suite est minorée. De plus, dans ce cas c’est un plus petit élément :
min{un | n ∈ N} = inf{un | n ∈ N} : supposons que inf{un | n ∈ N} existe. Alors inf{un | n ∈ N} est un
minorant de {un | n ∈ N} qui est une partie non vide et minorée de Z donc elle admet un plus petit élément, or
toute partie qui admet un ppe admet une borne inférieure qui lui est égale donc inf{un | n ∈ N} = min{un | n ∈
N}.
6. Soit (un )n∈N une suite réelle périodique, alors max{un | n ∈ N} et min{un | n ∈ N} existent et la suite converge.
Soit p0 la période de la suite u. Alors {un | n ∈ N} = {uk | k ∈ [[0, p0 − 1]]} qui est une partie finie non vide
d’un ensemble totalement ordonné donc elle admet un plus grand élément et un plus petit élément.
Une suite péridique converge si et seulement si elle est constante (voir cours, si elle n’est pas constante, il existe
au moins deux valeurs d’adhérence distinctes).
7. De toute partie non bornée de N on peut extraire une suite strictement croissante.
Vrai.
8. De toute partie non bornée de Z on peut extraire une suite strictement croissante ou une suite strictement
décroissante.
Vrai
46
9. Soient (un )n∈N , (vn )n∈N et (wn )n∈N trois suites réelles, nier l’assertion : ∃N ∈ N : ∀n ∈ N, n > N ⇒ un 6
vn 6 wn .
∀N ∈ N, ∃nN ∈ N : nN > N et unN > vnN ou vnN > wnN .
10. Toute suite croissante est convergente.
Faux. u = (n)n∈N est croissante et diverge (vers +∞).
11. Toute suiteconvergente
est monotone.
(−1)n
Faux. u = converge vers 0 et n’est ni croissante ni décroissante.
n + 1 n∈N
12. Une suite croissante et décroissante est une suite stationnaire.
Vrai.
Soit u une suite croissante et décroissante. Soit n ∈ N fixé quelconque. Puisque u est croissante, un > u0 et
puisque u est décroissante, un 6 u0 donc un = u0 .
13. Toute suite positive et majorée est convergente.
Faux. u = (2 + (−1)n )n∈N est une suite strictement positive, majorée par 3 (et minorée par 1) qui ne converge
pas (car ses sous-suites extraites d’indices pairs et impairs convergent vers des limites différentes qui sont
respectivement 3 et 1).
14. Une suite
ni croissante
ni décroissante ne peut pas être convergente.
(−1)n
Faux. converge vers 0 sans être croissante ni décroissante.
n + 1 n∈N
15. Si (u2n )n∈N est une suite convergente, alors (un )n∈N est une suite convergente.
Faux. Si u = ((−1)n )n∈N , u2 converge mais pas u.
16. Si (un )n∈N est une suite convergente, alors (u2n )n∈N est une suite convergente.
Vrai. Cela vient du théorème su la limite du produit de deux suites convergentes qui affirme que le produit de
deux suites convergentes est une suite convergente dont la limite est le produit des limite. Par conséquent, u2
converge vers le carré de la limite de u. Une autre façon de justifier ce résultat est d’évoquer la continuité de
x 7−→ x2 au point lim u pour justifier que u2 converge vers (lim u)2 .
17. Si (un )n∈N est une suite qui converge vers l dans R, alors (⌊un ⌋)n∈N converge vers ⌊l⌋ dans R.
Faux. Ce résultat n’est vrai qu’en les points l en lesquels la fonction ⌊·⌋ est continue à savoir pour tout l ∈ R\ Z.
1
En effet, si l ∈ Z, la suite un = l − a la propriété que (⌊un ⌋)n∈N est constante et égale à l − 1 donc elle
n+1
converge vers l − 1 6= l = ⌊l⌋ = ⌊lim u⌋.
√
18. Nier l’assertion (un )n∈N converge vers 3. √
∃ε0 ∈ R∗+ : ∀N ∈ N , ∃nN ∈ N : nN > N et |unN − 3| > ε0 .
19. Nier l’assertion (un )n∈N converge.
∀l ∈ R , ∃εl ∈ R∗+ : ∀N ∈ N , ∃nN,l ∈ N : nN,l > N et |unN,l − l| > εl .
20. Si (un + vn )n∈N diverge, alors les deux suites divergent.
Faux. Pour u = (n)n∈N et v = (e−n )n∈N , alors u+v diverge mais v converge vers 0 par théorème de composition
des limites.
21. Si (un + vn )n∈N diverge, alors l’une au moins des deux suites diverge.
Vrai. En effet, si les deux suites u et v convergent, alors u + v converge, d’où le résultat en contraposant.
22. Si (un × vn )n∈N converge vers 0, alors l’une au moins des deux suites converge vers 0.
1 + (−1)n
Faux. Considérons la suite u = qui vaut 1 si n ≡ 0[2] et 0 si n ≡ 1[2]. Considérons la suite
2 n∈N
v = 1̃ − u. Alors le produit uv est la suite nulle et converge vers 0 alors que les deux suites u et v divergent !
23. Si (un )n∈N et (vn )n∈N divergent, alors (un + vn )n∈N diverge.
Faux. Les suites u = (−n)n∈N et v = (n)n∈N divergent leur somme est la suite constante de valeur 0 donc
converge.
24. Les suites extraites d’une sous-suite de (un )n∈N ne sont pas forcément des sous-suites de (un )n∈N .
Faux.
Soit v une sous-suite de u : ∃ϕ : N → N strictement croissante telle que ∀n ∈ N, vn = uϕ(n) .
Soit w une sous-suite de v : ∃ψ : N → N strictement croissante telle que ∀n ∈ N, wn = vψ(n) .
Observons alors que ∀n ∈ N, wn = vψ(n) = uϕ(ψ(n)) , or ϕ ◦ ψ : N → N est strictement croissante (comme
composée d’aplications strictement croissantes) donc w est la suite extraite de u associée à l’extraction ϕ ◦ ψ.
25. Le produit de deux suites majorées est une suite majorée.
Faux. Les suites u = (−n)n∈N et v = (−n)n∈N sont toutes les deux majorées par 0 tandis que uv = (n2 )n∈N
diverge vers +∞ et n’est pas majorée.
47
26. La modification d’un nombre fini de termes d’une suite affecte-t-elle sa monotonie, sa convergence, sa diver-
gence... (comprendre ici le caractère “asymptotique” de la notion de convergence qui justifie l’utilisation
de l’expression “à partir d’un certain rang ”)
La modification d’un nombre fini de termes peut affecter la croissance ou la décroissance en la transformant
en une “croissance ou décroissance à partir d’un certain rang” (qui serait au pire le rang à partir duquel plus
aucun terme n’a été modifié). La convergence et la divergence ne pas affectées par la modification d’un nombre
fini de termes d’une suite.
48