Chap II Matériaux de Construction Des Routes
Chap II Matériaux de Construction Des Routes
Chap II Matériaux de Construction Des Routes
ROUTES
1
Les matériaux utilisables en corps de chaussées
doivent répondre à des exigences minimales de
qualité. Dans tous les marchés de travaux, ces
exigences sont consignées dans le contrat de
marché. Elles sont plutôt axées sur les
caractéristiques géotechniques sur la base d’essais
d’identification et de caractérisation au
laboratoire. Les matériaux les plus utilisés en corps
de chaussée sont les suivants: 2
I. Sols de plateforme:
La détermination de la classe se fait suivant en
deux paramètres:
- Les paramètres d’état selon la norme NF P11-
300 du Guide des Terrassements Routiers (GTR)
à partir d’essais de laboratoire (analyse
granulométrique, limites d’Atterberg ou VBS);
- Les paramètres de portance (proctor/CBR).
3
1. Paramètres d’état:
A partir de ce classement défini dans le GTR,
quatre grandes classes géotechniques de sol
naturel sont distinguées présentant des propriétés
spécifiques ainsi que des comportements
mécaniques et gélifs prévisibles dans le temps :
Classe A : les sols fins. Cette classe contient quatre
sous classes : A1, A2, A3, A4 ;
4
5
Classe B : les sols sableux et graveleux avec fines.
Cette classe contient six sous classes : B1, B2, B3,
B4, B5, B6 ;
6
7
8
Classe C : les sols comportant des fines et des gros
éléments. Cette classe contient deux sous classes :
C1, C2 qui s’associent pour la fraction 0/50 mm
aux classes A1, A2, A3, A4 ou B1, B2, B3, B4, B5,
B6 ;
9
10
- Classe D : les sols insensibles à l’eau. Cette
classe contient trois sous classes : D1, D2, D3.
11
12
13
Il existe une cinquième classe de matériaux, la
classe R pour les matériaux rocheux, cette
dernière fait l’objet d’une classification différente
fonction de la nature pétrographique de la roche
et de ses caractéristiques mécaniques.
14
La plateforme correspond à la surface de la couche
de forme supportant les couches de chaussée.
L’arase des terrassements correspond à la partie
supérieure des terrassements (PST) : sol terrassé
(déblai ou remblai, sol en place ou rapporté).
La réalisation de la couche de forme est assez rare
au Sénégal ; en l’absence de couche de forme,
l’arase des terrassements et la plateforme sont
alors confondues. 15
•Analyse granulométrique par tamisage : L’essai consiste à
refus sur chaque tamis. La masse des refus est cumulée et rapportée
16
TAMIS
17
Courbe granulométrique
18
19
20
21
poids initial (g) 5000
Diamètre Tamis (mm) poids refus (g) poids refus cumulés (g) % refus cumulés % passant
50 20
40 130
31,5 105
25 80
20 100
16 125
12,5 120
10 140
8 103
6,3 95
5 101
4 120
3,15 112
2,5 115
2 154
1 103
0,63 108
0,5 95
0,4 154
0,315 104
0,25 260
0,2 466
0,125 527
0,1 658
22
0,08 900
Total 4995
Les grains d’un sol ne sont pas liés par un ciment comme c’est le
cas du béton, mais ils peuvent être soumis à des forces d’attraction
intergranulaires diverses. Ces forces sont en général faibles et
diminuent rapidement lorsque la distance entre les grains augmente.
Elles n’influencent que le comportement des sols à dimensions très
faibles. Dans ce cas le sol est doté d’une cohésion.
24
Les sols fins:
Les limons (ou Silts): La définition la plus admise est
celle d’un sol dont la majeure partie des grains est
comprise entre 2 et 20 µ (définition purement
descriptive). Ils sont en grande partie formés de quartz.
On distingue suivant leurs origines : les limons éluviaux
formés par altération sur place d’un substratum
favorable (à l’altération), les limons de ruissellement et
d’inondation qui se présentent en strates.
25
Les argiles: On peut les définir granulométriquement
comme une roche dont les grains sont compris entre 2
et 0,2µ. C’est une roche sédimentaire terreuse faisant
pâte avec l’eau. On la dit plastique. La plasticité d’un
matériau est caractérisée par le fait qu’il peut être
déformé d’une façon permanente, à volume constant,
sans perdre sa cohésion interne,
39
•Valeur au bleu de méthylène (VBS) :
29
Principe
:
Pour préparer la suspension, il convient de verser 500 ml d'eau
distillée ou d'eau déminéralisée dans le bécher et d’ajouter
l’échantillon séché en remuant bien avec la spatule. Le dosage
s’effectue en ajoutant successivement des quantités de solution
de “bleu” et en contrôlant l’adsorption au fur et à mesure Une
goutte de suspension est prélevée et est déposée sur un filtre.
L’essai consiste à déterminer l’adsorption maximale obtenue
lorsque la tâche est entourée d’une auréole bleu-clair
persistante.
500 ml d'eau déminéralisée ou distillée sont ajoutés à
l’échantillon dans un récipient de 3 litres. La solution est agitée
à l'aide de l'agitateur à ailettes à une vitesse de 700 tr/min
pendant au minimum 5 min, puis de manière permanente à 400
tr/min. 5 ml de solution de bleu de méthylène sont ensuite
ajoutés à l'aide de la burette et, au bout de 1 minute, le test de
la tache est effectué sur papier filtre de la manière suivante :
31
- observer la tache formée qui se compose d'un dépôt central de
matériau, coloré d’un bleu sombre, entouré d'une zone humide
incolore;
Le test est dit positif si, dans la zone humide, apparaît autour du
dépôt central, une auréole bleu clair persistante; il est dit négatif
si l'auréole est incolore. A partir de ce moment, on laisse
poursuivre l’adsorption du bleu dans la solution et l’on va
effectuer les tâches, minute par minute
32
33
34
•Limites d’Atterberg: Les limites d’ATTERBERG
sont déterminées uniquement pour les éléments fins
d’un sol (fraction passant au tamis de 0,4 mm), car ce
sont les seuls éléments sur lesquels l’eau agit en
modifiant la consistance du sol. L’essai consiste donc
à faire varier la teneur en eau de cette fraction de sol
et en observer sa consistance. Les limites d’Atterberg
correspondent à des valeurs de la teneur en eau
mesurée suivant un processus opératoire bien défini.
35
36
- la limite de plasticité Wp: c’est la teneur en eau à laquelle le sol
passe de l’état liquide à l’état plastique. En générale elle ne
dépasse pas 40%.
-La limite de liquidité (Wl) est la teneur en eau qui sépare l’état
liquide de l‘état plastique.
37
L’indice de plasticité se calcule par la formule :
Ip = Wl – Wp
Plus un sol a un Ip élevé, plus il est argileux.
Indice de consistance Ic
La comparaison de la teneur en eau naturelle W d’un sol et des
limites D’ATTERBERG permet de se faire une idée de l’état
d’une argile qu’on peut caractériser par son indice de
consistance :
39
Indice de consistance Etat du sol
Ic > 1 Solide
0 < Ic 1 plastique
Ip 0 Liquide
40
- Coefficient d’activité : il est calculé par la formule de
Skempton et permet de classifier une argile
A = Ip / (% < 2u)
activité classification
A 0,75 kaolinite
41
Mode opératoire de l’essai
L’essai s’effectue sur le mortier du sol (fraction inférieure à
0,4mm).
•Limite de liquidité : Le sol est mélangé à une quantité d'eau. La
pâte obtenue est placée dans une coupelle de 100 mm de diamètre
environ. On trace sur la pâte lissée une rainure normalisée avec un
outil spécial. À l'aide d'une came, on fait subir une série de chocs
à la coupelle. On observe en fin d'expérience le contact des deux
lèvres de la rainure. La limite de liquidité est la teneur en eau en
% qui correspond à une fermeture en 25 chocs.
42
•Limite de plasticité : On mélange l'échantillon avec des
quantités variables d'eau; on façonne avec la pâte un rouleau
de 6 mm de diamètre pour une centaine de mm de longueur.
Puis on atteint 3 mm de diamètre en le roulant (souvent avec
les doigts), après 5 à 10 aller-retour maximum. La limite de
plasticité est la teneur en eau en % du rouleau qui se fissure et
se brise lorsqu'il atteint un diamètre de 3 mm.
44
•Exemple de résultats :
100,00
98,00
96,00
94,00
92,00
90,00
88,00
15 20 25 30 35
Nombre de
coups
45
Diagramme de plasticité selon Casagrande
46
Exercice:
Déterminer la classe de ces sols:
47
2. Portance:
La portance de la plate-forme (PF) est l’aptitude
des couches sous-jacentes à résister aux
contraintes et aux déformations appliquées par la
circulation et transmises par l’intermédiaire des
couches supérieures constituant le corps de
chaussée.
48
La classification GTR, comme le guide de
l’AGEROUTE, distingue quatre classes selon les
plages de valeur de leur module de déformation
E = 5 x CBR :
Classe CBR Module E (MPa)
PF1 CBR < 10 E < 50
•Principe
59
L’essai Proctor s’effectue généralement pour deux
compactages d’intensités différentes :
Essai Proctor normal :
Le compactage n’est que moyennement poussé. Il est
généralement utilisé pour les études de remblais en
terre (barrages et digues). Il s’effectue en
trois couches avec « la dame Proctor normal »,
l’énergie de compactage est de 25 coups par couche
(03) dans le moule Proctor normal.
60
L'essai permet alors de mesurer l'optimum
Proctor normal (wOPN et OPN). L'énergie déployée
lors de l'essai Proctor normal est équivalente à celles
des compacteurs utilisés.
Proctor modifié :
le compactage est beaucoup plus intense, il
correspond en principe au compactage maximum que
l’on peut obtenir sur chantier avec les rouleaux à pieds
de mouton ou les rouleaux à pneus lourds modernes.
61
C’est ordinairement par l’essai Proctor modifié que
l’on détermine les caractéristiques de compactage
(teneur en eau optimale, densité sèche maximale) des
matériaux destinés à constituer la fondation ou le
corps de chaussée. Le compactage dans ce cas
la s’effectue en cinq (05) couches successives avec
« la dame Proctor modifié » l’énergie de compactage
est de 25 coups par couche dans le moule Proctor.
62
La mise en œuvre en couches plus minces ou en
déployant une énergie supplémentaire nécessite une
adaptation des conditions de compactage de
laboratoire. L'essai s'appelle alors essai
Proctor modifié (wOPM et OPM).
63
Appareillage
Il comprend :
1. Le moule Proctor constitué par un tube cylindrique
métallique inoxydable de 10,15 cm de diamètre
intérieur et 11,7 cm de hauteur, pourvu d’un fond et
d’une hausse métallique amovibles.
2. La dame Proctor normal qui est constitué par un
mouton de 2,49 kg (cylindrique de 5,1 cm de
diamètre) dont la hauteur de chute est de 30,4 cm.
3. Une étuve. 64
4. Une règle à araser d’environs 250 mm.
5. Truelles pour le malaxage.
6. Des maillets, burins, couteaux, etc. pour le
démoulage, ou mieux un appareil à démouler.
7. Une balance sensible au gramme d’une portée
maxima au moins égale à 20 kg .
8. Une éprouvette graduée.
9. Un bac.
65
Matériel
66
•MODE OPÉRATOIRE
Mesure en laboratoire
L'essai consiste à damer un échantillon de sol de
manière définie et répétitive en faisant varier sa
teneur en eau. La mesure régulière de la teneur en
eau et de la masse volumique sèche du matériau,
une fois reportée sur un graphique, permet
d'obtenir une courbe en cloche.
67
L'optimum est alors déterminé par le point
maximal de la courbe qui donne la teneur en eau
optimale pour une masse volumique maximum.
Les caractéristiques du creuset et de la dame
utilisées pour l'essai sont explicitement définis par
la norme NF P94-093, et correspondent aux
conditions de compactage classique d'un engin de
chantier pour les terrassements.
68
Mesure in situ
Cet essai est réalisé en laboratoire d'analyse de sol. Sur
site on mesure des masses volumiques des sols par
différentes méthodes (gammadensimétrie, densitomètre
à membrane…) que l'on compare à la valeur de référence
Proctor, le résultat de cette mesure est divisé par la
densité sèche maximale OPN pour obtenir le taux de
compactage du sol en place. Le GTR demande
classiquement un taux de compactage supérieur à 95 %.
69
70
•Essai CBR NF P94-078
But de l’essai CBR
L’essai CBR est un essai de portance (aptitude des
matériaux à supporter les charges) des remblais et
des couches de formes compactées des ouvrages
routiers. Il s’agit de déterminer
expérimentalement des indices portants (IPI, CBR)
qui permettent:
71
- d’établir une classification des sols (GTR)
72
Appareillage
• 3 moules standard CBR
• Disques d’espacement de 151mm de diamètre et
25,5mm d’épaisseur
• 1 dame CBR constituée par un mouton de
4,530kg et la hauteur de chute de 457mm
actionnée manuellement ou mécaniquement.
73
• Des disques de surcharge annulaire en plomb de
2,265kg en deux parties de diamètre extérieur de
150mm de diamètre inférieur de 27mm.
74
• 1 piston cylindrique ayant une section de
19,6cm2 et approximativement 200mm de long.
• 1 presse hydraulique de 60kn pouvant assurer
une vitesse de poinçonnement de 1,27mm/min.
• Des anneaux de 30kN et 60kN.
• Des bacs de contenance de 35kg environ, Pelle à
main, truelles, mains métalliques, pinceau
• Eprouvette graduées de 250cm3 et 500cm3 par
la mesure de la quantité d’eau d’humidification. 75
• Les lares pour pèse de teneur en eau
• 1 balance de portée maximale de 30kg précise à
5g
• 1 balance de précision d’une portée maximale de
2kg précise à 0,01g
• 1 étuve ventilée réglable à 105°C et 60°C
• des disques de papier filtre correspondant aux
côtés moule CBR
• Couteau maillet, burin, marteau, plane à araser. 76
• Les lares pour pèse de teneur en eau
• 1 balance de portée maximale de 30kg précise à
5g
• 1 balance de précision d’une portée maximale de
2kg précise à 0,01g
• 1 étuve ventilée réglable à 105°C et 60°C
• des disques de papier filtre correspondant aux
côtés moule CBR
• Couteau maillet, burin, marteau, plane à araser. 77
Mode opératoire
79
Le but étant d’obtenir 3 moulages ayant une compacité
nettement différente (ces compacités étant en principe et
de façon très approximative respectivement de l’ordre de
90%, 95% et 100% de la densité sèche maximale du
proctor modifié).
80
Poinçonnement à la presse CBR:
86
Caractéristiques requises en couche de fondation
Dmax (mm) 50
04 % de fines 20
Wl < 40
12 Ip 20
VBS (< 2,5 si 12% de fines et < 1 si < 12% de fines)
Classe GTR B4 - B5 - B6
d max 1,8 T/m3
Gonflement linéaire 1%
CBR 30
Trafic: T1 à T5
87
Passant cumulé (%)
Tamis Spécifications
40 mm 100
31,5 mm 85-100
20 mm 65-99
10 mm 40-85
5 mm 25-70
2 mm 16-50
1 mm 9-40
0,5 mm 5-35
0,08 mm 4-20* (base)
4-30* (fondation)
*valeur après compactage
88
Mise en œuvre de la latérite naturelle GL:
93
Domaines d’emploi: T1 à T5
Epaisseur de mise en œuvre : couche de 15 à 30 cm
Caractéristiques générales, formulation
Deux types de graves non traitées sont définies :
97
Une GNT 0/31.5 par exemple a été recomposée
pour le chantier de l’aéroport de Diass à partir
des fractions 0/3, 3/8, 8/31.5 de basalte.
105
Une tablette en saillie placée à 40 cm du rebord du
couvercle. Elle est démontable, en acier dur et de
section rectangulaire. Elle repose suivant un plan
diamétral, le long d'une génératrice et est fixée par
des boulons sur les parois latérales ;
107
LA Appréciation
15 à 25 Bon à moyen
25 à 40 Moyen à faible
40 Médiocre
108
Essais Micro – Deval (MDE): EN 1097-1
114
Expression des résultats
Soit M la masse du matériau soumis à l'essai
(généralement 5000g) et m la masse des éléments
inférieurs à 1,6 mm produits au cours de l'essai; la
résistance à l'usure s'exprime par le coefficient de micro-
Deval qui s'écrit:
MDE =100 * (m / M)
115
MDE Appréciation
10 à 20 Bon à moyen
20 à 35 Moyen à faible
35 Médiocre
116
III. Matériaux de couche de base
Q = e x ds x d/(100-d)
Avec :
122
123
2) Grave Non Traitée (GNT) :
132
Caractéristiques de dimensionnement
Caractéristique Notations GB 2 GB 3
Module complexe (34°C, 20Hz), MPa E 2 588 2 588
Module complexe (10°C, 10Hz), MPa E 11 880 11 880
Coefficient de Poisson n 0.45 0.45
Résistance en fatigue (10°C, 25 Hz) (m def) e6 80 90
Pente de la droite de fatigue b -1/5 -1/5
Dispersion essai de fatigue SN 0.3 0.3
Tolérance sur les épaisseurs des matériaux de la
couche d’assise Sh 2,5 2,5
Coefficient de calage Kc 1,3 1,3
133
134
IV. Matériaux de couche de surface
1) Béton bitumineux:
138
•Le béton bitumineux très mince (BBTM) : c’est sans
doute l’enrobé le plus intéressant en termes de rapport
qualité-prix. En effet, il dispose d’une très bonne durée de
vie ainsi que d’une facilité de mise en œuvre. Quelle que
soit la granulométrie (0/10 ou 0/6), le BBTM dispose
d’une épaisseur comprise entre 1,5 et 3 cm.
140
•Le béton bitumineux semi-grenu (BBSG) : celui-ci est
l’enrobé à chaud de référence. En effet, il répond à de
nombreux besoins (trottoir, allée…) et est très adapté
pour un trafics aussi bien moyen que lourd. Son épaisseur
varie de 3 à 9 cm, suivant la granulométrie.
141
Caractéristiques de dimensionnement
Les caractéristiques ci-dessous sont celles utilisées dans le
calcul de dimensionnement des tableaux de structures.
142
L’application du béton bitumineux
Pour appliquer le béton bitumineux, il est indispensable
de faire appel à une entreprise. En effet, les
professionnels disposent du matériel (centrale d’enrobage
et de malaxage) et des connaissances adéquates. Ils sont
également en mesure de vous conseiller sur le type
d’enrobé bitumineux à choisir pour votre projet.
Toutefois, avant de faire appel à des professionnels, vous
devez vous assurer de la propreté de votre surface à
enrober. 143
L’entretien du béton bitumineux
Avant toute chose, il est fortement recommandé de
vérifier régulièrement la surface de béton bitumineux. En
effet, pour éviter tout risque de nids de poules, l’étendue
doit être plane et régulière. Sachez aussi que la couche de
roulement est à refaire tous les 12 ans environ.
144
Les avantages du béton bitumineux
Les enrobés bitumineux sont entièrement recyclables.
Ils offrent une parfaite adhérence sur les routes.
Ce type de revêtement est relativement résistant.
Comparés à d’autres types de béton, les enrobés sont
faciles à mettre en place.
Les enrobés ont une durée de vie importante (10 à 15
ans).
145
Les inconvénients du béton bitumineux
L’enrobé bitumineux doit être mis en œuvre 24 heures
après sa réalisation. Il est impossible de le stocker à froid ;
Les composants de l’enrobé doivent être parfaitement
dosés au risque d’obtenir un ouvrage défectueux ;
Ce type de béton est relativement onéreux.
146
147
2) Bétons de ciment (BC, BCg et BAC):
148
LES STRUCTURES TYPES EN BÉTON
Les chaussées à dalles courtes non armées et non
goujonnées « BC »
Les chaussées à dalles courtes non armées et
goujonnées « BCg »
Les chaussées en béton armé continu « BAC »
149
150
151
152
Goujons
153
154
155
156
Utilisation, Domaine d’emploi
En couche de roulement (BC5, BCg, BAC) et de
fondation (BC2)
Epaisseurs de mise en œuvre :
12 cm à 40 cm BC2, en fondation
15 à 40 cm BC5, en roulement
14 à 40 cm BC5g, en roulement
157
Caractéristiques générales, formulation
Béton de ciment pour couche de
base/roulement et couche de fondation
conforme à la norme NF EN 13877-1. L’épreuve
de formulation comprend l’étude des résistances
mécaniques à 28 jours.
Le ciment utilisé est du ciment CEM I
conforme à la norme NF EN 197-1.
158
Caractéristiques de dimensionnement
Roulement Fondation
Caractéristiques Notations BC5 BC2
C 32 ou S2.7 C 20 ou S1.7
Module (MPa) E 35000 20000
Coefficient de Poisson n 0.25 0.25
Contrainte (MPa) s6 2.15 1.37
Pente de la droite de
fatigue b - 1/16 - 1/14
Dispersion essai de fatigue SN 1 1
Dispersion épaisseur, m Sh 0.01 0.03
Coefficient de calage Kc 1,5 1,5
Coefficient des 1/1,7 (non
discontinuités Kd goujonné) 1
1/1.47
(goujonné)
159
3) Les pavés
le bruit de roulement ;
161
Utilisation, Domaine d’emploi
En couche de roulement pour les chaussées à trafic T3
maxi
162
Les pavés en béton sont fabriqués à partir :
de ciment ;
de graviers ;
de sable ;
d'eau.
Pavés rectangulaires
164
Différents types de pavés décoratifs
165
Caractéristiques de dimensionnement
Caractéristiques Spécifications
Valeur caractéristique 3,6
Résistance à la rupture en traction MPa
par fendage (splitting test) Mini 2.9 MPa
168
Pose des pavés
Grâce à leur large épaisseur allant de 15 à 18 cm, il n’est
pas nécessaire de faire couler une dalle en béton. La pose
des pavés de route peut se faire directement sur mortier
maigre composé de sable 0/4 pour la granulométrie et de
ciment. Les joints sont composés de sable 0/2 très fin et
de ciment. Notez que ce joint au mortier est très liquide.
Il se répand à l’aide d’une raclette et se nettoie au jet
d’eau rasant.
169
Avantages des pavés
•Il est robuste et sa résistance mécanique à l’usure est
élevée.
•Il reste d’un prix très accessible. Les premiers prix sont
aux alentours de 24000 frs le m².
171
Inconvénients des pavés
•Ne peuvent pas être utilisés pour des trafics forts.
172