La Bruy - Les Caractères (Poly 1)

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Les Caractères de La Bruyère - PRÉSENTATION

Les éditions successives.

Année Éditions

1688 I, II, III 420 remarques

1689 IV 764 remarques (+344)

1690 V 923 remarques (+159)

1691 VI 997 remarques (+74)

1692 VII 1073 remarques (+76)

1694 VIII 1120 remarques (+47)

1696 IX, posthume idem (+700 au total)

La première édition (1688).


Première édition sans nom d’auteur.
La Bruyère lève l’anonymat lors de la 5 e édition (1690), au détour d’une remarque (XIV,
14) à la généalogie par ailleurs fantaisiste :
« Je le déclare nettement, afin que l’on s’y prépare et que personne un jour n’en soit surpris : s’il arrive
jamais que quelque grand me trouve digne de ses soins, si je fais enfin une belle fortune, il y a un
Geoffroy de la Bruyère, que toutes les chroniques rangent au nombre des plus grands seigneurs de
France qui suivirent Godefroy de Bouillon à la conquête de la Terre-Sainte : voilà alors de qui je
descends en ligne directe. »

Lors de sa parution en 1688, le titre de l’ouvrage est le suivant : Les Caractères de


Théophraste traduits du grec, avec les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. La Bruyère
choisit de placer son œuvre sous le patronage du disciple d’Aristote, le philosophe grec
Théophraste.
 Avec l’anonymat, c’est une précaution supplémentaire pour se protéger du scandale
que le livre risque de déclencher. En effet, le succès des Caractères est immédiat, et
c’est bien un succès de scandale : on cherche à deviner les personnes qui ont pu
servir de modèle aux portraits de l’auteur. Dès 1693, circulent des « clefs », c.-à-d.
des listes où figurent, en regard aux noms fictifs des personnages des portraits, les
modèles supposés (qui appartiennent le plus souvent au monde de la cour) — par
ex. Irène (XI, 35) aurait eu comme modèle Mme de Montespan, l’ancienne favorite
de Louis XIV. La remarque X, 35 est un éloge du roi.
Les Caractères de La Bruyère - PRÉSENTATION

 Le patronage de Théophraste est, pour La Bruyère, une façon d’indiquer que, dans
la querelle des Anciens et des Modernes, il se range au côté des premiers (avec La
Fontaine et Boileau, contre Ch. Perrault ou Fontenelle).

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