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CARTOGRAPHIE DE L’AQUIFERE :
CARTES PIEZOMETRIQUES

La carte pièzométrique traduit la forme de la surface pièzométrique de la nappe

étudiée à une époque déterminée. A des périodes différentes, on peut suivre l’évolution des
aquifères souterrains et calculer les fluctuations de leurs réserves.

Les cartes, en courbes isopièzes permettent de :

1- Calculer la profondeur de la surface pièzométrique :

Les courbes isopièzes sont portées sur des cartes topographiques, en courbes de
niveau. Il est facile donc, de calculer, en un point quelconque, la différence de côte entre la
surface du sol et la surface pièzométrique.

2- Tracer les lignes de courant et déterminer la direction de l’écoulement :

La direction de l’écoulement, matérialisée par les lignes de courant, est la droite de

plus grande pente, tracée sur les courbes isopièzes.

3- Déterminer le gradient hydraulique :

i = H2-H1
L
H2 et H1 sont déterminées par les courbes isopièzes.
L : Distance entre H2 et H1, par l’échelle de la carte.

On peut aussi calculer le débit de la nappe, par application de la loi de Darcy :

Q = K.S.i ↔T.L.i

4- Construire le profil de dépression (rapport : alimentation/drainage) :

La surface pièzométrique des couches aquifères est fixée par les niveaux
d’alimentation et de drainage, lesquelles imposent les points hauts et bas du profil de
dépression. Ce dernier dépend de plusieurs facteurs :

*Type de la nappe
*Perméabilité de l’aquifère
*Débit d’écoulement
*Surface topographique et le niveau de base
*La structure du milieu aquifère (forme du substratum par rapport à la section).

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A) Morphologie de la surface pièzométrique :

La forme et la densité des courbes isopièzes donnent des indications sur la morphologie de la
surface pièzométrique des eaux souterraines.

1- Courbature des iso-pièzes :

Les courbes iso-pièzes dessinent des arcs de cercles plus ou moins ouverts, elles sont
caractérisées par l’orientation de leur concavité, par rapport à la direction de l’écoulement,
soit vers l’aval ou vers l’amont.

1-1 Concavité orientée vers l’amont : Traduit un bombement général de la surface libre, donc,
un haut niveau pièzométrique et une forte courbature du profil de dépression : soit il y a
un débit important, soit une faible perméabilité ou les deux.

1-2 Concavité orientée vers l’aval :Marque une zone déprimée, donc de faible débit ou de
forte perméabilité ou des deux. C’est en général, la zone de drainage intense.

B) Espacement des courbes isopièzes :

Il exprime directement le gradient hydraulique et traduit la forme du profil de dépression.

Lorsque les courbes sont serrées, elles indiquent un fort gradient hydraulique, donc, un débit
important ou une faible perméabilité. Dans le cas contraire, la pente est faible, le débit est
réduit, et la perméabilité est forte.

Espacement Section « S»
Gradient Hydraulique «i» Q de la nappe K et T
S=L .e
Resserrement Croit Décroit Croit Décroissent
Elargissement Décroit Croit Décroit Croissent

C- Courbes fermées :

Souvent, les courbes fermées apparaissent sur les cartes, en courbes isopièzes. Elles traduisent
soit des protubérances, soit des dépressions.

C-1 Protubérances, dans la surface pièzométrique :

Une protubérance est constituée par des courbes isopièzes fermées, elliptiques ou
circulaires, plus ou moins régulières (schéma1).Elle traduit une anomalie de la surface libre,
avec un relèvement du niveau pièzométrique. Cette structure est provoquée par des causes qui
agissent isolément ou simultanément :

*Alimentation locale
*Forte perméabilité
*Irrégularité du substratum imperméable.

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1- Alimentation locale : à partir de la surface du sol, par exemple :l’irrigation provoque

une remontée du niveau pièzométrique (a).
2- A partir d’une zone à perméabilité plus grande :comme la présence d’une lentille de
terrain très perméable, qui relève la surface libre (b).
3- A partir des zones surélevées dans le substratum imperméable :provoquant une
diminution de la section d’écoulement et surélève le niveau pièzométrique, à partir
d’une alimentation profonde ,par des venues d’eau (c).

De toutes ces causes, la protubérance est due à l’excès d’alimentation, localisé en surface.

C-2 Dépressions, dans la surface pièzométrique :

Ces dépressions peuvent être dues, plus fréquemment à l’action d’un pompage important
(cône de dépression), ou à :

*Des pertes profondes (a).

*Des diminutions locales de la perméabilité (b).
*Dépression du substratum imperméable (c).

Généralement, les courbes de ces anomalies sont elliptiques.

D- Les seuils hydrauliques :

Apparaissent sur les cartes, par des courbes isopièzes brusquement rapprochées, très
serrées, marquant une chute rapide de la pente de la surface libre de la nappe, et par
l’alignement des sources artésiennes. Les aquifères sont dues à des conditions géologiques
particulières, à d’importantes fractures profondes, intéressant le substratum et le complexe
aquifère.

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