Géologie

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Géologie : Introduction aux Sciences de la Terre

Cours du 19.09.2019

Référence :

- Understanding Earth, 5th edition, 2007, Jordan Press & SIever (or 7th edition PDF- demander au
prof avec une clef USB)
- Planète Terre par P-A Bourgue (site internet)

Dans Moodle2, clé : geol

Chapitre 1 :
a. Formation de l’univers, nucléosynthèse
b. Formation du système solaire

Phénomène du BIG BANG : énergie concentrée en un point qui aurait explosé et à partir de là, les
scientifiques ont élaboré une théorie mais avant le Big Band – aucune info

On a daté la naissance de l’univers il y a 13.5mia d’années.

Il y aura une succession rapide d’événements et les premières particules et les premiers atomes
apparieront.

Les constituants de la matière :


Unité élémentaire : Atome formé d’un noyau, associé de protons et neutrons (particules du noyau)
autour duquel orbitent des électrons. On considère les atomes comme des sphères.

Un atome au repos est neutre mais les protons ont une charge positive et les électrons ont une charge
négative tandis que les neutrons sont neutres.

Les électrons et les protons s’équilibrent. Il y a autant de protons que d’électrons dans un atome

o Protons : charge +
o Electrons : charge –
o Neutron : charge neutre

Un atome est une sphère quasiment entièrement vide. La masse de l’électron est insignifiante par
rapport à celle des protons et neutrons (les protons et les neutrons ont presque la même masse tandis
que la masse des électrons est bien plus faible). La masse d’un atome est concentrée dans le noyau. La
masse est ponctuelle.

Toute la matière terrestre tiendrait dans un dé à coudre. L’univers est à peu près vide.

Identité et nomenclature :
Une espèce atomique ou élément chimique. On les caractérise par le nombre de ses protons ou par le
numéro atomique Z/ le nombre de protons neutrons est la masse atomique A.

La masse atomique correspond à la masse de protons + masse de neutrons dans l’atome.

Isotope :
Il existe différentes variété ou isotopes (ex. de l’hélium : Hélium 5 – Hélium 6) mais ils contiendront
plus de neutrons et donc une masse atomique A différente. C’est-à-dire qu’ils auront une masse

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différente mais ça reste les mêmes éléments. Il y aura le même de protons dans le noyau mais pas le
même nombre de neutrons.

La température de l’eau ou de la terre affecte l’oxygène. On peut utiliser comme géothermomètre. On


peut mesurer la température qu’il y avait à une certaine époque car les isotopes seront différents.

Isotopes stables et radioactifs :


De nombreux isotopes ne sont pas stables et vont se désintégrer naturellement en modifiant leur
nombre de protons et/ou de neutrons.

Certains éléments chimiques sont instables et en se désintégrant, se transforment en un autre élément


chimique / phénomène naturelle

L’uranium nous a permis de dater la terre.

La masse atomique n’est pas un nombre entier car ils ont tous des isotopes (certains sont radioactifs,
d’autres sont stables)

Premières minutes de l’univers :


Dans la première minute de l’univers, après le Big Bang, il y a une inflation (concentration d’énergie à
certains endroits : étoiles, planètes, …), passage de l’isotropie à l‘anisotropie suivi de la création des
quarks et leptons ensuite des protons et neutrons.

Après une minute, création des nucléides et après 380'000 ans, les premiers atomes se seraient
formés. De plus en plus de matière est créée dans un milieu en constante expansion. Les particules
vont s’attirer avec le principe de la force gravitationnelle et vont s’assembler et la masse grossie. Il y
aura une attraction mutuelle de la matière et plus il sera gros, plus il en attirera. Créations des étoiles,
des planètes et des galaxies. Isotropie sera de plus en plus marquée/ Interactions et collisions
successives.

Quelques définitions :

▪ Isotropie : milieu dont les propriétés macroscopiques en un point ne


dépendent pas de la direction.
▪ Anisotropie : milieu dont les propriétés macroscopiques en un point
dépendent de la direction.
▪ Quark : fermions (particules de spin demi-entier) élémentaires sensible à
l’interaction forte
▪ Lepton : fermions élémentaires insensibles à l’interaction forte
▪ L’interaction forte, ainsi que la faible et l’électromagnétique sont les forces
décrites par le modèle standard de la physique des particules
▪ Spin : moment angulaire (ou cinétique) /grandeur vectorielle pour décrire
L’état général de rotation d’un système physique.
▪ Nucléide : type d’atome caractérisé par son nombre de protons et de neutrons
ainsi que son état d’énergie nucléaire (tandis que l’atome, lui, est caractérisé
par son nombre de protons et de neutrons uniquement)

Nucléosynthèse primordiale :
La nucléosynthèse primordiale s’est déroulée dans les minutes qui ont suivies le Big Bang et c’est à ce
moment que les éléments chimiques les plus légers se sont formés grâce à la chaleur de l’ordre du
milliard de degrés et des interactions de particules élémentaires : Hydrogène (H), l’Hélium (HE), le
Béryllium (Be) et le lithium (Li).

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Les objets célestes ont pratiquement la même composition chimique. L’univers est composé à 93% de
H et 7% de HE + traces des autres matières.

Evolution de la composition de l’univers :


Etoiles : usine thermonucléaire / au sein des étoiles : fabrication des éléments chimiques

Les autres éléments chimiques ont été créé au sein des étoiles qui est une usine thermonucléaire. Ces
éléments se sont synthétisés de trois manières :

1. Fusion nucléaire (dans le cœur des étoiles et jusqu’au Fer (Fe))


2. Absorption des neutrons lents (du Fer (Fe) au (Bi))
3. Absorption des neutrons rapides (éléments plus lourd et radioactifs)

Mais ces trois processus interviennent à différents stades de l’évolution des étoiles.

Fusion nucléaire dans une étoile jaune :


A partir de 15 millions de degrés au cœur de l’étoile, H se transforme en He par fusion, lorsque H est
épuisé, He se transforme à son tour (100 millions de degrés) en C et O, puis les autres éléments sont
produits jusqu’à Fe, par combustion de Si à 3 milliards de degrés

Si l’étoile est petite (comme le Soleil), on a la succession : protoétoile → étoile jaune → géante rouge
→ naine blanche (cœur dénudé à O et C)

Le soleil ne va jamais produire de fer ni de silicium – trop petite mais une petite étoile grandira et
dispersera sa matière dans l’espace.

Cycle de vie du soleil :


Le soleil, à l’heure actuelle est composé à 70% d’hydrogène et transforme l’hydrogène (H) en hélium
(He). D’ici 5 milliards d’années, elle grandira et laissera place à une géante rouge qui se rapprochera
de la terre et tout se dispersera pour laisser un noyau.

Explosion d’une supernova est nécessaire pour créer les matériaux lourds

Angström : mesure ??

1 fm : mesure ??

Kelvin : 0= zéro absolu = -273C


Cours du 23.09.2019

La nucléosynthèse primordiale expliquait la création de l’H et l’He et tous les autres éléments sont
créés au sein des étoiles. Formation dans les étoiles et dispersion après la mort des étoiles. L’étoile
murit, grossi, chauffe, fabrique les éléments, explose et disperse les éléments.

Chapitre 2 : Formation du système solaire


Composition du soleil contient tous les éléments chimiques en proportions identiques à celles du reste
de l’Univers (beaucoup H, He et des traces du reste)

Le Soleil n’est formé que d’H et d’He. Le soleil ne peut former que de l’HE. Tous les autres éléments
présents dans le soleil sont hérités par explosion d’étoiles préexistantes (sorte de recyclage au sein du
soleil).

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Le soleil : La matière attire la matière. / réaction de fusion exothermique pour la création de l’He / la
matière a tendance à s’aplatir car attirée par le centre (sur le disque équatorial) par la force centrifuge.
Disques protoplanétaires : ces disques sont des cocons dans lesquelles naissent les planètes.

Formation des planètes :


Il y a une collision entre planétésimaux, accrétion ce qui donne des planètes. Condensation de gaz,
ensuite se transforme en grains puis en planétésimaux et cela finit en embryons.

Les planétésimaux s’accrètent en protoplanètes.

Disque planétaire :

Le soleil chauffe à l’intérieur et les particules gazeuses vont s’éloigner. Les particules les plus lourdes
vont rester vers le centre chaud tandis que les particules plus légères se retrouveront à l’externe sous
forme de solide principalement (-250C environ).

Propriétés des planètes :

- Orbitent dans un même plan dit de l’écliptique


- Orbitent autour du soleil dans le même sens, en suivant le sens de la rotation solaire
- Ont une histoire identique et se sont toutes formés dans la nébuleuse solaire

Deux groupes de planètes :

- Planètes telluriques : (Mercure, Vénus, la Terre, Mars) sont proches du soleil et se


caractérisent par leur petite taille, leur faible masse, leur haute densité et leur nature
rocheuse.
- Planètes géantes (ou gazeuses) : (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) sont plus éloignées du
soleil. Elles sont très massives et très volumineuses, mais peu denses. Leur atmosphère est
constituée d'hydrogène. Elles sont escortées par de nombreux satellites et sont toutes ceintes
d'anneaux.
Les planètes géantes sont composées d’une « couche » d’hydrogène à l’externe, suivi d’une
couche d’hydrogène métallique et le centre se compose d’une couche de glace et à l’intérieur
se trouve de la roche.

Densité de la Terre est de 5.5 (5x plus que l’eau)

Structure interne de la Terre :


Formation de la Terre :
La Terre s’est formée par une agglomération de poussières sous forme rocheuse près du centre du
disque et sous forme de glace au périphérie (ex. flagrant de Mercure) Les grosses planètes
(« fagocitent ») et continuent de recevoir des météorites et continuent de grossir. Tandis que la Terre
a aussi subi des bombardements de météorites mais ça s’est rarifié et il y a un énorme dégagement
d’énergie par le soleil « le vent solaire ». Le vent solaire se lève lorsque les réactions nucléaires
débutent au cœur du soleil et ce phénomène chasse au loin gaz et poussières. Si les planètes sont assez
loin du vent solaire, elles vont garder leur H et He. Les planètes et leurs satellites sont achevés en
quelques dizaines de milliard d’années.

Effets thermiques de l’accrétion :


Lors d’une collision, tout leur énergie cinétique se transforme en chaleur et tout fond. On pense que
le Terre était liquide et il y a avait aussi des éléments radioactifs qui se décomposaient. Ces isotopes

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radioactifs à courte durée de vie ont disparu aujourd’hui mais ils ont généré beaucoup d’énergie en de
désintégrant.

Conséquence de la fusion précoce de la Terre : la différenciation primordiale


La Terre refroidit par irradiation de la température et va ensuite cristalliser. Le magma va cristalliser
dans un domaine de température assez étendu. Le fer est plus dense que le bain ambiant et va se
concentrer au milieu mais à l’inverse, les matériaux plus légers, vont monter à la surface de la Terre.
C’est ce que l’on appelle le phénomène de différenciation. Discrimination naturelle au moment où la
Terre cristallise. Matériaux lourds au centre et légers à la périphérie.

Structure interne de la Terre :


La Terre est formée de 3 zones principales : La croûte terrestre va de 0 à 40km, suivi du manteau
terrestre (40-2891km) qui est rochaux et suivi du noyau qui est formé de matériaux très lourds dont le
fer et le lichen.

En refroidissant, la Terre a subi une différenciation primordiale et la formation des 3 zones principales
est due à cette différenciation.

Terre hétérogène :
Le forage le plus profond fait sur Terre est à Kola, d’une profondeur de 12’261km. On n’est pas allé
plus profondément car il fait trop chaud. Si le forage a été fait sur cette presque-île, c’est parce que la
croûte est particulièrement épaisse. Si la croûte avait été fine, la température aurait été encore plus
chaude. Rayon de la Terre : 6371km

On a réussi à calculer le diamètre de la Terre ainsi que sa masse via l’accélération terrestre. On a donc
pu calculer la densité de la Terre : 5.5g/cm3. La Terre est donc hétérogène car elle renferme des
matériaux denses au centre et que les roches à la surface n’atteignent jamais cette densité.

La sismique :
Les tremblements de Terre : relaxation de contraintes dans la croûte terrestre. Les continents bougent
et il y a des contraintes entre les matériaux mais le matériau va rester jusqu’à la rupture. Cette
relaxation s’accompagne d’un mouvement de terrain et d’un tremblement dans les matériaux.

Revoir théorie des tremblements de Terre. / Vitesse de propagation des ondes : de l’ordre de 10 à ????

On enregistre avec un sismographe. Masse de plusieurs tonnes accrochée à un ressort. Le ressort


absorbe la vibration et il permet à la masse de rester immobile et du coup, la feuille posée sur le sol
bouge et le marqueur bouge et définit les vibrations.

Types d’ondes sismiques :


- Onde P (première) : de compression de dilatation. Le matériau ne se déforme pas.
- Onde S (cisaillement) : génère un mouvement des matériaux (pas dans un liquide)
- Onde de Rayleigh : ne vont pas profondément -ondes destructrices
- Onde de love : à la surface

Vitesse de propagation des ondes sismiques :


Les Ondes P arrivent en première, petits frémissements, qui sont ensuite suivies des ondes Secondes
– cisaillent le matériel et ça se calme mais les ondes de surface arrivent. Les ondes suivent une courbe
spéciale (en arc de cercle) et les ondes à la surface vont moins vite et arrivent plus tard mais sont les
plus destructrices. Il y a un intervalle entre les ondes. Si on est capable de calculer le temps entre les
ondes P et les ondes S, on peut connaître la distance de l’épicentre.

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On place des capteurs vers les barrages afin de trouver l’épicentre d’un tremblement de terre.

Intensité des séismes :


Echelle de Marcalli -1 à 12 (12=destruction totale)

Echelle de Richter : échelle logarithmique mais l’énergie dégagée est colossale.

Réfraction des ondes :


o Le trajet d’une onde peut être représenté par la perpendiculaire au front de la propagation
o Il est comparable à celui d’un rayon lumineux
o Si V2>V1 alors l’angle du rayon réfracté sera > que l’angle du rayon incident

La vitesse augmente avec la profondeur car la densité des matériaux augmente car la pression
augmente et les atomes sont compressés. Et lorsque cela remonte, la vitesse diminue et on a donc une
forme d’arc de cercle.

Propagation des ondes dans la Terre :


- Trajectoires et nomenclature des ondes S et P émises par un séisme à travers le globe terrestre.
- Certaines ondes subissent des réflexions multiples et notamment au contact de la surface
- A partir d’un foyer, milieu cassant
L’angle de réfraction diminue lorsque la vitesse diminue (matière plus liquide)

Zones d’ombre sismique et structure du globe :


L’observation systématique des ondes liées aux séismes a révélé des zones de non-réception ou zones
d’ombre. Elles sont dues au noyau dont la partie externe est liquide, 0 ondes S dans l’hémisphère sud
et il y a un milieu liquide qui empêche la propagation des ondes S.

La zone centrale de la Terre n’est pas ou plus liquide Mais le noyau externe est liquide, formé de fer,
mais le noyau interne est solide. La plupart de la Terre est solide.

Trajectoires courbées des ondes car la vitesse augmente au fur et à mesure que l’on rentre à l’intérieur
de la Terre.

Profil de vitesse des ondes et densité de la matière


Vitesse d’onde kilomètre par seconde / Densité croissante. La densité ne fait qu’augmenter de la
surface jusqu’au centre de manière discontinue et continue avec des espèces de sauts et ces sauts
brutaux signifient un changement de matériau. Les discontinuités correspondent à des variations de
composition ou de structure minéralogique.

Les ondes S ne passent pas par le noyau externe et repasse dans le


noyau interne. La pression prend le pas sur la température qui
augmente et le milieu est liquide.

Les ondes P sont les plus rapides (celles qui servent au sismographes)
14km/s et après connaissent une chute brutale qui correspond à un
changement de matériau. Bien que la densité augmente, le milieu
change d’état physique, même si le matériau est dense et liquide, les
ondes P n’avancent plus si vite et il y a cette fameuse chute.

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Tomographie sismique :
Variations de vitesse d’un rayonnement. La vitesse des ondes diminue lorsque la température
augmente car les matériaux sont moins denses.

La distribution de la température dans le manteau terrestre n’est pas du tout homogène. Le manteau
terrestre a une structure thermique hétérogène. Il se trouve que lorsqu’une onde arrive à une
interface, elle va changer de nature. L’onde S ne passe pas les ondes P passes.

La croûte terrestre :
C’est l’enveloppe solide la plus externe du globe et la plus hétérogène,
matériaux assez variés. Limitée vers le bas par une discontinuité
sismique dite de Mohorovičić ou Moho: brusque accélération des
ondes S et P due à un changement de composition minéralogique
(augmentation de la densité des roches). On distingue une croûte
continentale épaisse (30-70 km) et une croûte océanique mince (7 km).

La croûte continentale :
La roche dominante : le granite et son équivalent métamorphique le gneiss. Minéraux dominants :
quartz et feldspaths. Chimiquement riche en Si, Al et K (SIAL)

Densité relativement faible de 2.8 g/cm3 (l’eau correspond à 1g/cm3). Comprend les matériaux légers
qui sont montés en surface lors de la différenciation primordiale. La croûte continentale est
globalement vieille (jusqu’à 3.8 Ga).

C’est le principe de l’isostasie (ou de l’iceberg) lié à la poussée d’Archimède. La croûte continentale
“flotte” sur le manteau sous-jacent, capable de fluer lentement. Un corps flottant à l’équilibre sur un
milieu légèrement plus dense (ex. glace sur eau Dd = 0.08g/cm3) sera en grande partie immergé. Plus
le contraste de densité est élevé, plus la partie émergée est importante (ex. liège sur eau, Dd =
0.77g/cm3).

La croûte océanique :
La roche dominante : le basalte et les sédiments déposés dessus. Minéraux dominants du basalte :
olivine, pyroxène et plagioclase. Chimiquement riche en Si, Mg et Fe (pas de K), (SIMA).

Densité un peu plus élevée que la croûte continentale : 3.0 g/cm3. La croûte océanique est jeune (de
0 à max. 180 Ma). Il s’en fabrique tous les jours au fond des océans et ne sera jamais vieille car elle se
renouvèle constamment et surtout car elle est relativement dense, elle est capable de couler et
retourner à l’intérieur du manteau terrestre. La croûte continentale est très profonde.

Pourquoi la croûte continentale est-elle si épaisse en profondeur ?


C’est le principe de l’isostasie (ou de l’iceberg) lié à la poussée d’Archimède. La croûte continentale
“flotte” sur le manteau sous-jacent, capable de fluer lentement.

Le manteau :
C’est l’enveloppe intermédiaire entre croûte et noyau (80 vol.% de la Terre), épurée de ses matériaux
les plus légers (qui sont montés en surface) et les plus denses (qui ont coulé en profondeur) lors de la
différenciation primordiale. Limité vers le haut par le Moho et vers le bas par la discontinuité sismique

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de Gutenberg (2900km), qui correspond à la disparition des ondes S (apparition d’un milieu liquide) et
à une augmentation brusque de la densité.

Composition du manteau :
La roche dominante du manteau est la péridotite, formée principalement d’olivine (Fe,Mg)2SiO4 et
de pyroxène. Le grenat apparaît aussi dès ~ 80 km de profondeur (photo du bas), le grenat n’est pas
stable mais métastable. La densité du manteau augmente avec la profondeur (3.4 à 5 g/cm3).

Des expériences de laboratoire ont montré que l’olivine change de structure cristalline avec
l’augmentation de la pression (polymorphisme) ; elle devient de plus en plus compacte et dense • Les
ondes se propagent de plus en plus vite dans ce milieu de densité croissante.

Le noyau :
C’est la zone centrale du globe terrestre (16 vol.%). Matériau plus dense. Saut brutal en densité au
contact du manteau sus-jacent (passe de 5 à 10 g/cm3) à 2890 km. Alliage probable fer + nickel sur la
base des météorites ferreuses, des densités requises et des modèles de vitesses sismiques. Séparé en
noyau externe liquide et noyau interne (ou graine) solide. Le noyau interne est solide car P est si forte
(4’000’000 atm) que l’alliage Fe-Ni ne peut pas être liquide à la T correspondante de 5’700 K. La densité
passe à 12.

En résumé, croûte, manteau et noyau sont définis sur une base compositionnelle (minéralogique et
chimique).

Figure 1

Structure thermique de la Terre :


L’accroissement de T avec la profondeur, appelé gradient géothermique (valeur en température à
chaque point de la Terre), est de l’ordre de 30°C/km près de la surface, il décroît brutalement vers 100
km, pourquoi ?

Ce n’est pas du tout constant. Lorsqu’on descend en profondeur, la température augmente très
rapidement. Ensuite il y a un seuil, ça ne bouge quasiment plus. Figure 1

Cause du gradient géothermique :


Le gradient géothermique est l’expression de la déperdition de chaleur interne de la Terre vers
l’espace. La chaleur est dissipée par conduction ou convection. La chaleur est dissipée par conduction

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si la matière est rigide, par convection si la matière peut fluer. Liquide chaud est moins dense et donc
monte.

Efficacité du transport de chaleur :


La conduction est efficace si la matière a une bonne conductivité thermique (p.ex. cuivre). Les roches
et les sols sont très mauvais conducteurs de chaleur (1/200ème Cu). Une coulée de lave épaisse de
100 m mettra 300 ans pour passer de 1’000 à 20°C.

La convection est efficace, car la chaleur est déplacée avec la matière, ceci d’autant plus que le fluide
est peu visqueux.

Revenons à notre question : pourquoi cette brutale décroissance du gradient


géothermique à 100 km ?
Les 100 premiers km du globe terrestre sont en roches solides et évacuent médiocrement la chaleur
par conduction seule. Le gradient est élevé (fort contraste de T entre les 2 côtés) (30°C/km). Au-
dessous, le gradient est très faible (0.6°C/km dans le manteau), car la chaleur est distribuée
efficacement par convection. S’il y a convection, la matière doit pouvoir fluer dans un état plastique
(mais pas liquide, car les ondes S passent !)

Le solidus (courbe de fusion) dans le globe terrestre :


La courbe de fusion violette dite solidus marque la limite entre état solide (à gauche) et état
partiellement fondu pour les différentes zones du globe. Le solidus varie en fonction de la composition
des matériaux et de la pression. Où le géotherme croise le solidus, la matière est partiellement fondue
! Il y a une zone partiellement fondue, donc très ductile, 100 km sous la surface. L’augmentation de la
température augmente légèrement plus on descend et on a un aplatissement de la géothermie.
Contraste assez important entre la base du manteau et le sommet du noyau. Diffusion de la chaleur
moins bonne sachant que ce secteur est liquide.

Le solidus est une courbe nous indique à quelle température la première goutte de liquide apparait
dans un corps chaud. Lorsque la roche est solide à un moment on a l’apparition de la première goutte
de liquide, c’est la courbe du solidus. Variable d’un matériau à l’autre. Ex. de l’eau qui est solide à zéro
degré. Si on continue de chauffer, la température reste jusqu’à zéro degré jusqu’à la dernière goutte
et après la température augmente. Quand la première goutte apparait, c’est le solidus.

Attention solide ne veut pas forcément dire rigide mais ça peut être plastique et la courbe du solidus
repart à la haute. Localement, les roches contiennent un peu de liquide. Par l’effet de la pression, les
courbes se recroisent, les températures sont en-dessous des températures du solidus donc encore
solide. Ensuite le solidus diminue et le matériau de la croûte terrestre a un solidus différent de celui
du manteau. Les températures proches du centre de la terre sont en-dessous du solidus donc solides.

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Zone LVZ : géotherme et solidus se croisent.

Les géosphères – subdivision rhéologique du globe :


Le manteau composé d’olivine et le noyau composé de fer (nickel)

La rhéologie étude du fluage de la matière, de sa capacité à s’étaler ou de couler avec la notion de


viscosité.

La couche supérieure rigide ne se superpose pas à la couche terrestre, la lithosphère : la sphère


rocheuse /solide plus épaisse que la couche terrestre. Elle va aller plus profond au-dessous de la racine
de la croûte continentale. En dessous on a un LVZ, elle est au sein du manteau et on a une limite entre
matériau rigide et plastique (zone en rose : plastique et un tout petit peu liquide) et après il y a une
nouvelle transition, et il y a une nouvelle limite (brun) et après le noyau est liquide, d’une viscosité
semblable à l’eau.

D’un point de vue rhéologique. La lithosphère : rigide, l’asthénosphère : plastique / mésosphère :


plastique mais pas malléable et ensuite liquide dans le noyau externe et le noyau interne solide.

La base de la lithosphère résulte du croisement du solidus et de la géotherme.

Le globe peut être subdivisé en sphères concentriques aux


propriétés rhéologiques contrastées : atmosphère,
hydrosphère, lithosphère. On appelle lithosphère la zone
rocheuse solide au-dessus de la LVZ sismique, épaisseur 70-
150 km. L’asthénosphère débute par la LVZ jusqu’à la
discontinuité sismique de 670 km (transition
cristallographique de l’olivine spinelle pérovskite).

Ne pas confondre les subdivisions compositionnelles


(croûte, manteau et noyau) avec les subdivisions
rhéologiques (lithosphère, asthénosphère, mésosphère,
noyau externe et interne)

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Le champ magnétique :
Le globe terrestre émet un champ magnétique, détectable avec l’aiguille aimantée d’une boussole
(tout comme le Soleil, Jupiter, Saturne, Mercure, Uranus). Comme si une grande barre aimantée
(dipôle) était placée au centre de la Terre avec une inclinaison de 11° par rapport à l’axe de rotation.

Lignes de flux magnétique qui vont d’un flux à l’autre et c’est ce que l’on observe factuellement au
niveau de la terre. Qui sortent du Pôle Sud et qui vont en direction du Pôle Nord.

Ce champ magnétique existe aussi dans d’autres planètes mais l’intensité est différente. C’est l’effet
de dynamo, l’effet inverse.

Effet dynamo : un aimant permanent qui tourne autour d’une bobine de fil de cuivre immobile génère
un courant dans le fil.

Effet inverse : en faisant tourner une bobine de fil avec du courant, on génère un champ magnétique.
C’est le mécanisme retenu dans le cas de la Terre.

La géodynamo :
Le noyau externe est animé de courants convectifs tourbillonnants de fer ionisé générant des courants
électriques.

La rotation des tourbillons “ionisés” induit le champ magnétique terrestre (effet dynamo inverse), qui
à son tour génère de nouveaux courants électriques (effet dynamo direct).

Le noyau interne et rouge (fer, nickel) et la zone jaune est du fer liquide. Le fer aura tendance, quand
il est chaud, d’aller vers les zones froides et faire un mouvement de convection. Il y aura un couplage
qui va entraîner la matière liquide avec un effet de rotation.

Le champ magnétique n’est pas stable car les tourbillons de sont pas stables. Les archives de la marine
anglaise montrent que le nord magnétique migre au cours du temps. Le pôle magnétique se déplace
mais pas le pôle géographique.

Au cours de la sédimentation, les particules magnétiques s’alignent dans le champ magnétique du


moment et enregistrent orientation et polarité. L’analyse des sédiments anciens montre que la polarité
du champ magnétique terrestre s’inverse à intervalles irréguliers en moins de 15’000 ans. Ce
phénomène va nous servir de géochronomètre (voir cours n°4)

Dans l’histoire de la Terre, les pôles se sont inversés de manières complétement irrégulières et
répétées. Ces inversions ont été reproduites de manières numériques. Le modèle est devenu instable
et s’en est suivi d’un inversement.

La magnétosphère terrestre :
Ensemble des lignes de champ magnétique de la Terre au-delà de 800 à 1’000 km, modelé par le vent
solaire (flux supersonique de protons et électrons). Protège la vie du rayonnement solaire ionisant,
c’est un bouclier magnétique qui renvoi et disperse les particules magnétiques. Responsable des
aurores polaires (boréales au N, australes au S) lors d’éruptions solaires avec orages magnétiques.

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Chapitre 3 : Minéralogie
Composition de la croûte terrestre
La croûte (35 km d’épaisseur) consiste en 93% d’oxygène en volume. La croûte est un assemblage
compact d’atomes d’oxygène, le reste se loge dans les interstices. L’O, Si et Al représentent 90% des
atomes de la croûte à eux seuls et vont former l’essentiel des minéraux.

L’oxygène représente 94% de la croûte terrestre. Tandis que dans l’air, il y a seulement 18% d’oxygène.
/ Elément léger/ Empilement compact d’atomes d’oxygène et le silicium (30% en masse) et l’aluminium
(6% en masse). Ces 3 éléments chimiques vont régir la nature de la croûte terrestre.

- Minéraux : substance naturelle inorganique qui forme des solides, les cristaux qui ont une
forme géométrique régulière.
- Crystal : individu spécifique d’un de ces minéraux. Un individu d’une espèce minérale.
- Roche : agrégat de centaines d’individu – assemblage d’individu d’une ou de plusieurs espèces

Les minéraux sont l’expression de la diversité des associations naturelles d’éléments chimiques. En
effet, un élément chimique se trouve rarement seul dans la nature (p.ex. pépite d’or, soufre ou cuivre
natif). Un minéral est formé d’une association d’éléments chimiques dans des proportions définies (=
composition chimique du minéral). L’association ou non-association d’éléments chimiques est régie
par deux facteurs principaux : leurs propriétés électriques et leur taille. (Les éléments chimiques ont
tendances à partager ou échanger des électrons). Vont s’associer des éléments chimiques
électriquement complémentaires, soit des éléments qui tendent à donner un ou deux électrons (les
cations chargés positivement) avec d’autres qui tendent à les capter (les anions chargés
négativement). Cations et anions sont des ions, éléments chimiques électriquement chargés (p.ex.
Cu2+, O2-). Un minéral est électriquement neutre

Revoir cours avec échanges d’électrons.

Fluor : élément chimique dangereux car il lui manque un électron et va tout faire pour récupérer son
électron.

Chlore : élément corrosif qui va chercher à prendre un électron.

D’un côté des éléments vont donner leur électron, tandis que de l’autre côté, ils vont récupérer les
électrons. Certains éléments sont réfractaires à s’associer à d’autres éléments chimiques car leur
couche électronique périphérique est complète. Ils n’ont besoin de rien.

Le facteur taille :
La croûte terrestre est un assemblage compact d’atomes d’oxygène (sphères) et les cations qui s’y
associent se logent dans les interstices ou lacunes. Petite espace au milieu correspond à une lacune
car les atomes compactés laissent une lacune où le cation va se mettre pour échanger les électrons
avec les atomes périphériques.

L’assemblage de sphères le plus compact est de type « pyramidal ». On appelle polyèdre de


coordination la forme géométrique définie par les anions entourant un cation dans une lacune.

Il y a d’autres façon d’entasser les atomes d’oxygène, de manière un peu moins compact. Mais mois
l’assemblage est compact, plus les lacunes seront grandes, plus gros seront les cations, plus gros seront
les cations incorporés et plus élevé le nombre de coordinence (anions voisins directs).

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Il y a des limites dans le rapport possible entre taille cation et taille anion pour un polyèdre de
coordinence donné, ce qui détermine l’existence ou la non-existence d’un minéral (en plus du facteur
électrique) : c’est le facteur taille.

Liaisons atomiques au sein des minéraux :


La cohésion entre atomes d’un minéral résulte des forces électromagnétiques.

Il y a 4 types de liaisons, plus ou moins fortes, fonction de la structure électronique des atomes.

• Liaison de Van der Waals, très faible (ex. cristaux d’argon, fond à -189°C)
• Liaison ionique par échange d’électrons, forte, minéraux rel. durs et cassants (ex. NaCl, halite,
fond à 801°C)
• Liaison covalente par mise en commun d’électrons, très forte, minéraux très durs (ex. C,
diamant, fond à 3’546°C)
• Liaison métallique par mise en commun de nombreux électrons, faible, minéraux rel. moux
(ex. or, cuivre, T de fusion env. 1000°C)

Dureté et stabilité thermique des minéraux dépendent du type de liaison atomique.

Si la liaison thermique est faible, cela va les dissoudre et les transformer en gaz et plus la liaison est
forte, plus l’élément restera compact. Plus on augmente la température, plus on augmente les
vibrations de l’atome.

Dureté : résistance à l’abrasion.

La maille élémentaire – «brique» des édifices cristallins

Le spath d’Islande de calcite, en tombant, s’est cassé en morceaux mais ils étaient tous de forme
identique.

Cet arrangement peut être considéré comme la polymérisation dans 3 directions de l’espace d’un motif
particulier : la maille élémentaire qui se répète dans les 3 directions. Les minéraux grandissent entre
individus avec la même forme.

L’arrangement 3D des atomes résulte d’un équilibre entre forces attractives cation-anion et forces
répulsives cation-cation / anion-anion. La maille résultante a une forme géométrique simple.

Les 7 systèmes cristallins :


Il y a 7 solides géométriques que l’on peut répéter sous forme (X, Y). Il existe 7 types de polyèdres ou
briques élémentaires permettent de remplir l’espace sans interstice. Ils définissent les 7 systèmes
cristallins. Tout minéral appartient à l’un ou l’autre de ces systèmes.

Cubique/ quadratique/ orthorhombique/ monoclinique/ triclinique/ rhomboédrique/ hexagonal

La forme des cristaux est parfois le reflet direct de leur maille élémentaire, d’autres cristaux
développent des formes géométriques plus complexes, mais toujours à partir de l’une des 7 mailles
élémentaire. Mais dans el 2e cas, on peut empiler des mailles élémentaires pour former une forme
spéciale.

Avec les rayons X, on peut pénétrer à travers les minéraux et ils vont être renvoyés par les atomes et
la diffraction des rayons X permet de voir la disposition des atomes sur lesquelles les rayons X ont
ricoché. On arrive à reconstituer le système cristallin et on peut calculer la maille élémentaire en
« Angestrom »

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Les silicates :
La croûte et le manteau sont constitués d’un empilement compact d’oxygène. Le second élément le
plus abondant dans la croûte terrestre (ce n’est pas un hasard) est le petit atome de silicium qui forme
un cation Si4+ ; il s’inscrit parfaitement dans la lacune du tétraèdre oxygène et donne le radical SiO44-
Cette association constitue la brique élémentaire de la plus importante (et de très loin) famille de
minéraux sur terre: les silicates.

Dans le manteau, le silicate est un assemblage de Mg et Fe se partagent en proportions variables


l’équilibre des charges du radical SiO44. Exemple de l’olivine qui forme un assemblage de grains et on
peut qu’il s’agisse d’un morceau du manteau terrestre. Les magmas se produisent dans le manteau et
ramène des grumeaux (bout de roche) et cela nous donne accès. Minéral le plus bondant sur terre.

S’ils sont tout seuls, on les appelle les nésosilicates. Lorsqu’il s’agit d’une chaîne simple, il s’agit des
inosilicates à chaine simple. Lorsque nous avons deux chaînes, il s’agit de inosilicates à chaîne double
ou amphiboles. Et on peut encore les assembler sous forme de feuillets, l.es phyllosilicates en
feuillets. La composition chimique de ces minéraux en fonction de leur lien avec d’autres tétraèdres.

Le tétraèdre de base SiO44- est tantôt isolé, tantôt lié à d’autres tétraèdres par 1, 2, 3 ou tous ses
sommets. Ceci donne lieu à autant de familles de silicates, dont les plus importantes sont mentionnées
ci-dessous. Plus la structure se complexifie, plus la composition chimique des minéraux contient
d’éléments (sauf le quartz) et nous avons encore le tectosilicates.

Stabilité des minéraux : polymorphisme


Un minéral est stable jusqu’à une certaine température car à cause des vibrations, les liaisons se
cassent. Il peut se liquéfier ou juste disparaître.

Les minéraux sont sensibles à la pression, car lorsque P augmente, la taille des lacunes dans
l’assemblage compact des anions diminue et peut déstabiliser le minéral dans sa structure
cristallographique ; le minéral garde alors sa composition chimique, mais change de système
cristallographique, c’est le polymorphisme. Il peut aussi être affecté dans sa composition chimique et
changer plus ou moins d’identité, voire disparaître. Les minéraux sont sensibles à la température, car
lorsque T augmente, les liaisons interatomiques sont sollicitées et finissent pas se rompre, conduisant
à la déstabilisation du minéral. Les minéraux ont des domaines de stabilité bien définis, mais survivent
souvent en conditions métastables (ex. le diamant)

Si on met la pression sur un minérale, on va les faire « exploser » car il ne supporte pas la pression et
va adopter un entre empilement élémentaire, c’est ce qu’on appelle le polymorphisme. Mais dans le
cas où la pression est plus basse, il va se réorganiser.

Les minéraux ont tous un domaine de stabilité, pression, taille des lacunes et en température, Leur
domaine de stabilité est bien défini mais les minéraux peuvent survivre en dehors de leur domaine de
stabilité – la métastabilité. On peut la représenter par de l’énergie potentielle. Mais si on lui donne un
peu d’énergie, il va descendre dans son état de stabilité totale.

Polymorphisme le plus célèbre est celui du carbone sous deux formes : à basse pression avec une
structure cristalline, le graphite et à haute pression avec une liaison covalente en trois dimensions, le
diamant. On trouve donc deux formées minérales polymorphes provenant de la même source.

➢ Formation des minéraux : La solidification à partir d’un liquide (ex. eau en glace). En
refroidissant, un magma (pâte silicatée fondue à 1200°C) va progressivement cristalliser
jusqu’à solidification complète (650°C). Voir cours n°5 sur le magmatisme.
➢ Précipitation chimique à partir d’une solution sursaturée (ex. eau saturée en sel).

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➢ Condensation à partir de vapeurs (ex. givre) ou fumerolles.
➢ Recristallisation à partir de minéraux préexistants, devenus instables. Voir cours n°6 sur le
métamorphisme.

Agrégats de minéraux et types de roches Les minéraux s’associent en trois grandes


catégories de roches
I. Les roches magmatiques issues de la cristallisation de magmas
II. Les roches sédimentaires issues de la consolidation de dépôts de matériaux divers
(cristaux, fragments de roches et de fossiles) ou de précipitation chimique
III. Les roches métamorphiques issues de la recristallisation en profondeur de roches
préexistantes de toute nature

Relations entre types de roches : le cycle des roches

Chapitre 4 : La tectonique des plaques


Les continents dérivent à la surface du globe terrestre.

Les observations :
C’est à partir du XVIe siècle que l’on a commencé à élaborer des cartes. Les continents ont été morcelé
précédemment et on a admet l’existence d’un supercontinent Pangea qui s’est morcelé et dispersé
par les forces de marée de la Lune et du Soleil. Mais il y a un déni catégorique des physiciens, le
manteau est trop rigide, les continents ne peuvent pas naviguer dessus et les forces de marée sont
ridiculement faibles.

Les plaques continentales ne collent pas parfaitement et il faut regarder le plateau continental qui se
trouve sous l’eau, pas très profonde et si on suit ces limites avec le plateau continental immergé, on
arrive à un collage parfait. Et on a constaté qu’il y a des roches qui se complètent donc le motif
correspond également. On s’est aussi intéressé aux fossiles qui se trouvent au même endroit dans le

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monde et donc le collage colle aussi à ce niveau-là et ces masses continentales devaient être en
contact.

1928, Arthur Holmes émet l’idée que des courants de convection dans le manteau écartent deux
moitiés de continent, avec formation de montagnes là où les courants descendent tandis que le
plancher océanique se développe dans l‘espace inter-continents où les courants de convection
montent. Pas de preuves.

1962, Hess & Dietz émettent l’idée que des rides médioocéaniques (rift) avec tremblements de terre,
donc failles actives : la croûte océanique se sépare et s‘écarte le long des rifts des rides océaniques et
génère en permanence de la nouvelle croûte, c‘est l‘expansion des fonds océaniques avec création de
lithosphère.

Il y a une chaîne de montagnes immergée dans l’eau, la ride médio océanique et elle suit à équidistance
les côtes et elle est fractionnée ce qui décale le sommet des chaînes de montagnes. Et ils ont aussi
remarqué qu’il y avait souvent des tremblements de terre, assez faible. Ils ont émis l’hypothèse qu’il y
avait une zone d’écartement et que l’océan devait s’ouvrir à cet endroit et le tremblement de terre
serait le mouvement effectif des plaques.

On a observé le paléomagnétisme dans la région de la ride et on enregistre le champ magnétique


terrestre à l’aide d’un magnétomètre et on enregistre un champ magnétique assez élevé et faible et il
y a des variations et elles sont symétriques au rift. Les bandes sont des bandes d’égale intensité au
champ magnétique. On a une espèce de code barre magnétique et il y a une symétrie.

Les basaltes océaniques sont magnétisés dans le champ terrestre. Ils enregistrent les inversions de
polarité de ce dernier. En écartant les continents, on a le magma qui monte et qui cristallise et à
chaque fois que l’on écarte, on crée une fissure qui se remplit de magma et plus il y a de magma on
aura une roche qui va se former en enregistrant le champ magnétique de ce jour-là mais le champ
magnétique terrestre s’inverse et ce champ fossile vient s’ajouter au champ magnétique actuelle. Ce
fond océanique s’ouvre et enregistre la polarité.

On crée de la matière mais il faut bien la détruire ailleurs car la terre ne grandit pas. On compense
cette création de matière dans les rides par des fosses qui sont des grandes dépressions. On crée de la
croûte océanique et on la détruit dans les zones de fosse.

Tout le tour de l’océan pacifique, il y a ces fosses et il y a des volcans partout à la bordure de l’océan
pacifique que l’on appelle la ceinture de feu circum-Pacifique: zone de recyclage et il y a de puissants
tremblement de terre qui est associé au volcanisme intense.

On invoque le mouvement de plaques lithosphériques rigides à la surface du globe et définit 3 types


de situations entre plaques : écartement, convergence (avec une collision), coulissage. Ces plaques se
déplaceraient les unes par rapport aux autres. Ainsi naît la théorie de la tectonique des plaques
lithosphériques. Pratiquement tous les phénomènes géologiques se passe au bord de ces plaques.

La dérive des continents n‘est qu‘une des nombreuses manifestations, tout comme les séismes et le
volcanisme, de la tectonique des plaques.

En Europe, on a 20mm d’écartement par années donc 20km par million d’année dans l’océan pacifique,
on a 150mm par année. Et dans les zones de convergence, cela se détruit à la même vitesse, 80mm
par année et c’est de mouvements assez importants ce qui explique les séismes dans ces zones-là. Il
n’y a pas de lubrification et cela résiste mais on va avoir une accumulation des contraintes et un jour
les roches vont céder et il y a une subduction instantanée.

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Les mouvements se font par saccade. Et il y a des zones de coulissage vers San Andrea par exemple et
on a 50mm par année d’où le fait qu’il y a des tremblements de terre plus fréquemment.

Les inversions du champ magnétique terrestre sont datées dans des laves de volcans basaltiques
accessibles sur les continents

La lave liquide qui s’écoule va se refroidir et enregistrer le champ magnétique. On peut calibrer les
fonds océaniques et on arrive remonter dans le temps. Et on voit une alternance de champ magnétique
actuel et inversé. On a pu dater ces événements-là. Elles ont une durée variable et avec cela on peut
dater le fond des océans.

Il y a 4mio d’années, on avait un champ magnétique inversé et continue de s’écarter et de relâcher du


magma, on arrive alors dans une période normale et ça s’écarte à nouveau, etc.

- Vitesse d’expansion des fonds océaniques = L/Dt


- 10 à 150 mm/an A savoir pour l’examen !
- Rides lentes, rapides
- Confirmé par mesures directes actuelles

On voit que les plaques ne se déplacent pas toutes dans la même direction. On voit qu’il y a des
mouvements assez variables. Et dans la région de San Andrea, c’est la côte qui est en train de remonter
par rapport à la côte principale.

Il faut dire dérive des plaques lithosphériques ! Il y a des plaques qui sont entièrement océaniques
(mais il y a des îles volcaniques) et les plaques ne font pas la taille des continents, elles sont bien plus
grandes !

Les roches les plus récentes sont en rouge et elles sont les plus chaude et les bleus sont les plus vieilles
et sont froides.

La largeur des bandes colorée n’est pas partout la même parce qu’on voit instantanément la vitesse
de ces rides.

On divise l’Atlantique en 3 (Nord, centre et Sud). La partie centrale s’est ouverte en premier car on voit
qu’il y a les roches océaniques les plus vieilles en bleu foncé. Ensuite, cela s’est ouvert au Sud parce
qu’il y a du vert qui est plus vieux tandis qu’au Nord, cela ne s’est même pas ouvert ce qui signifie que
l’ouverture est récente. L’ouverture de l’océan Atlantique s’ouvre le plus vite actuellement au Sud.

La base de l’Afrique a pivoté parce que l’Atlantique centrale ne s’est pas ouverte à la même vitesse
que l’Atlantique Sud.

En résumé,
- 13 plaques principales de taille irrégulière.
- Épaisseur ~ 100 km (celle de la lithosphère). Le déplacement se fait grâce à l’asthénosphère
qui est plastique avec un peu de liquide qui fait office de surface lubrifiée
- Les rides ne sont pas forcément centrées dans les océans (Pacifique).
- Il n’y a jamais identité entre plaque et continent, i.e. un continent ne forme pas une plaque à
lui tout seul.
- Une plaque peut inclure un continent (plaque sud-américaine) ou non (plaque pacifique).
- Certaines bordures de plaques sont de nature continentale (W de la plaque sud-américaine),
d’autres pas (E de la même plaque).
- La vitesse d’expansion aux rides est variable (10 à 150 mm/an).

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Limites de plaques et environnements géodynamiques bordures divergentes,
convergentes et transformantes
Divergence : rifts et rides (naissance de croûte océanique); marges passives. Va bomber la zone et va
se fracturer (plateau du Colorado par exemple) et on voit que la ride médio pacifique disparait sous le
continent mais on pense qu’elle existe encore et qu’elle génère encore du magma. Et le contient
commence à couler de part et d’autre et cela tire, ce qui amincit la croûte et il y a un effondrement de
terrain parallèlement aux bordures des rifts. Et finalement, on va déchirer la croûte continentale et
l’océan va le submerger et au bout d’un moment, toujours en étirant, on obtiendra une couche
océanique, un nouvel océan et une nouvelle chaîne de montagne car le magma, densité faible, va
monter. Il va y avoir des marges continentales passives, on aura seulement étiré mais il ne se passe
rien. Les vraies bordures de continents se sont les bords des talus continentales, dans lesquels, il y a
des sédiments qui viennent s’accumuler et au milieu, on a la croûte océanique, du magma, du basalte
et on a des sédiments fins.

Cette zone n’a pas la même épaisseur. Prenons l’exemple de l’Islande qui est une partie émergée de
la ride, c’est la croûte océanique. La nature de la croûte définit … (Islande – croûte océanique tandis
que le plateau continental, il s’agit d’un continent immergé)

La subsidence thermique de la lithosphère océanique :

La jeune lithosphère refroidit au cours du temps, épaissit, s’alourdit et tend à « couler » selon le
principe de l’isostasie. Les roches vieillissent et on s’éloigne de la source de chaleur et les roches
refroidissent et à la fin on aura un épaississement et elle s’enfoncera encore plus dans l’asthénosphère.
Le plancher coule en devenant vieux et froid et Le plancher océanique va donc s’approfondir en
s’éloignant de la ride pour former les plaines abyssales.

Convergence : zones de subduction (disparition de croûte), il y a collision ; marges actives.


Océan-océan
La plus vieille, la plus dense, la plus froide va couler sous l’autre. La plaque pacifique est plus vieille que
la plaque des Philippines. Derrière la fosse, il y a des reliefs et cela donne l’Archipel des Mariannes et
il y aura des tremblements de terre et les tremblements de terre s’approfondissent à mesure que l’on
s’éloigne de la ride océanique.

Processus relatif à la genèse des magmas d’arcs. Le manteau va spontanément fondre avec la vapeur
d’eau venue de la subduction. Ce qui font c’est le manteau supérieur en blanc (voir schéma)

Formation d’un arc insulaire volcanique et d’une fosse avant-arc. Les magmas résultent de la fusion du
manteau asthénosphérique induite par l’eau de la plaque subduite. Nombreux séismes (jusqu’à 700
km de profondeur et plus loin ils cessent car c’est la limite de l’asthénosphère et avec l’augmentation
de la température, on n’a plus vraiment de frottements et c’est suffisamment lubrifié grâce à la chaleur
– grâce à la rhéologie des matériaux) le long du plan de Bénioff.

Bassins d’arrière-arc :
Le plongement de la plaque subductante (roll-back) induit une traction de la plaque supérieure dont
la bordure peut se détacher du continent principal générant ainsi un bassin d’arrière-arc en extension
alors qu’on est en collision pure de 2 plaques. Paradoxe collision – extension. La plaque se met à couler
verticalement et donc elle se retire géographiquement en arrière et on aura un retrait de la fosse, ce
qui induit une traction/des tensions sur cette zone continentale et un déchirement au sein même de
celle-ci et on aura une ouverture.

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La tomographie sismique (ondes S) révèle l’existence de plaques lithosphériques froides et denses en
subduction jusqu’au noyau

Océan-continent (Andes)

Plaque océanique qui vient collisionner une bordure continentale. Il y aura une fosse et une chaîne
volcanique qui va se mettre en place et dans ce cas de figure, on va parler de marge continentale active
car il y a des tremblements de terres et des séismes très intenses. La cordillère des Andes culmine à
6’962m. Ces chaînes de montagnes sont essentiellement volcaniques

Continent-continent (collisions continentales, Alpes, Himalaya)


Cela génère un arc volcanique et des tremblements de terre et à force de tirer, on va fermer l’espace
océanique (on peut faire disparaître des océans) et grâce à la traction, le continent vient collisionner
l’autre. Le continent va s’encastrer sous l’autre mais comme la densité, 2.8, est la même mais ils vont
se bloquer. On ne peut pas faire entrer du matériel continental dans la croûte car il est trop léger. La
subduction s’arrête car on coupe le moteur de traction et la bordure continentale, la soudure a une
double épaisseur et les racines des chaînes de montagnes sont très profondes. On observe des sutures
fossiles entre les deux plaques. Les océans peuvent disparaître et qu’on forme des chaînes de
montagnes qui ne sont pas volcaniques mais c’est une épaississement la croûte continentale suite à la
collision.

Exemple des Alpes qui se sont formés par collision entre l’Afrique et l’Europe. Et L’Atlantique Sud
s’ouvre plus vite que le central donc l’Afrique remonte grâce à cette ouverture et va venir collisionner
l’Europe et il y avait des bassins, sorte de mers, qui ont été fermés et la fermeture de l’océan alpins a
aidé à la création des Alpes. C’est l’ouverture irrégulière qui a formé les Alpes par collision.

Zones transformantes
Les bordures transformantes, coulissantes, il y a des failles transformantes océaniques et des
continentales peuvent déplacer une rivière de 130m.

Points chauds (panaches, hot spots) intraplaques :


L’activité géologique n’est pas strictement limitée aux bordures de plaques lithosphériques. Il existe
un volcanisme intraplaque lié à des points chauds, sortes de chalumeaux mantelliques perçant la
lithosphère sus-jacente.

Le cas le plus spectaculaire est l’archipel volcanique de Hawaï, au sein de la plaque pacifique. A
l’intérieur de l’océan pacifique, il y a une chaîne de volcan qui sort de l’eau et c’est l’archipel des îles
d’Hawaii.

Lorsqu’on va avoir une remonté de fluide chaud au sein d’un fluide visqueux froid et on va avoir une
sorte de forme de champignon.

Ce point chaud agira comme chalumeau et passe à travers la lithosphère et va la perforer.

Le point chaud immobile perce la plaque pacifique qui se déplace au-dessus depuis 60 Ma. Il en résulte
un chapelet de volcans matérialisant la direction de déplacement de la plaque et enregistrant sa
vitesse. Le coude à 43.4 Ma reflète un changement de direction de déplacement de la plaque de N à
WNW. Si on regarde la carte, on voit que le plus vieux volcan se trouve à Nord.

Et on un point chaud qui continue de percer comme un chalumeau la plaque lithosphérique qui passe
au-dessus et cela expliquerait pourquoi on a des volcans plus vieux au nord et plus on descend, plua
les volcans sont jeunes. C’est parce que la plaque bouge mais le point chaud reste immobile mais
continue d’agir. La plaque lithosphérique a été réorienté après (il y a 40 mio d’années).

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La distribution des points chauds intraplaques en domaine océanique et aussi continental. Mais on ne
sait pas s’il y une logique dans la formation de ces points chauds. Cela se traduit dans les montagnes
par un volcanisme très important et on a d’énorme volume de magma par ces panaches dans un délai
assez court.

Si on prend l’exemple des trapps en Sibérie et en Inde où il y a de gigantesques trapps continentaux.


Et on a eu une extinction massive à cause de cette zone magmatique importante. On lie ces grandes
extinctions à cause des crises de magmatisme terrestre dû aux points chauds.

Les moteurs de la tectonique des plaques :


Trois causes possibles (non exclusives) :

1. Entraînement par les mouvements de convection de l’asthénosphère sous-jacente


Une cellule de convection n’entraîne pas de mouvement de la couche thermique supérieure
froide (la lithosphère). Il y a simplement échange de chaleur.
Dans le cas précis, c’est l’inverse qui se passe : le déplacement de la lithosphère contrôle le
mouvement à l’intérieur de la cellule de convection asthénosphérique
On ne pense pas que ce soit le mouvement adéquat car il y a un découplage
2. Poussée expansive aux rides par injection de magma (slab push)
La température du manteau est produite de manière homogène à l’interne grâce à la
destruction des éléments radioactifs.
La source de chaleur actuelle du manteau est surtout radioactive. Les isotopes radioactifs (U,
Th, K) sont associés aux silicates, pas au fer du noyau.
Conséquence : le manteau est chauffé dans sa masse, pas depuis le bas; il n’y a pas de poussée
thermique majeure depuis le bas, confirmé par tomographie sismique.
Exception : formation de certains rifts continentaux (rift est africain)
3. Traction gravitaire de la plaque en subduction (slab pull). Attire le reste de la plaque avec
elle.
La traction (slab pull) exercée par la plaque lithosphérique plongeante, dense et froide
comparée à l’asthénosphère, est le moteur principal de la tectonique des plaques. Les
plaques en subduction peuvent atteindre le noyau.
C’est le point de la lithosphère qui entraîne le reste avec elle.
Priviligégié par les scientifiques :

La plaque pacifique va le plus vite car elle a un périmètre en subduction.

Confirmation : les plaques dont une fraction importante de leur frontière est en subduction sont celles
qui se déplacent le plus vite (>6cm/an, pacifique, australienne, Nazca).

La lithosphère océanique froide et dense se détache au point de suture avec la croûte continentale
peu dense et commence à subducter, entraînant quelque part à la surface du globe, un mouvement
d’écartement.

La plaque océanique va être si dense qu’elle va couler et va entraîner la fermeture d’un océan mais on
ne sait pas quand cela a commencé (2-3mia ?).

Un modèle de fonctionnement de la Terre

Les points chauds seraient l’expression de panaches de petit diamètre enracinés à la limite noyau-
manteau. Il y aurait deux systèmes de convection indépendants dans le manteau (asthénosphérique
et mésosphérique).

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Paléogéographie
Si tous les continents étaient réunis dans le supercontinent Pangée de Wegener il y a 250 Ma, quid des
époques antérieures ? Est-ce que les plaques bougent sans arrêt et la Pangée est un instantanée des
continents mais est-ce qu’avant les continents bougeaient aussi ? Ils bougeaient sans arrêt. Il y a
déplacement, coalescence, déplacement, etc. et ça risque d’avoir à nouveau lieu dans le futur.

On va utiliser le paléomagnétisme :
Le champ magnétique est représenté par un vecteur en tous point de la surface du globe (flèches
rouges ci-contre). On peut le visualiser avec l’aiguille d’une boussole libre de s’orienter dans l’espace
(compas). Un basalte qui refroidit à une certaine époque sur un continent va enregistrer la direction
et l’inclinaison du champ magnétique. On détermine ainsi la paléo latitude du continent à cette
époque. Si on s’intéresse à des roches magmatiques à différentes époques, on va pouvoir dater la
roche et savoir où elle a cristallisé par rapport au pôle magnétisme.

On peut faire des reconstitutions grâce à la disposition des roches, fossiles, contraintes géométriques
de la sphère, le paléomagnétisme. Le paléomagnétisme est un outil déterminant, mais pas suffisant
pour les époques anciennes. D’autres critères entrent en ligne de compte telles les contraintes de
géométrie sphérique, des repères comme les chaînes de montagnes anciennes, la distribution des
fossiles, etc…). Le degré de liberté dans l’interprétation augmente fortement en remontant dans le
temps ! Et on essaye de prévoir le futur (voir schéma slide).

Chapitre 5 : Le magmatisme
L’intérêt du magmatisme : c’est un agent de formation de nouvelle croûte océanique et continentale.
Cela a généré l’atmosphère actuelle, dont le CO2 indispensable à un climat viable (il en faut en quantité
suffisante, ni trop ni trop peu), génère les gisements de métaux et est responsable du volcanisme et
de son impact environnemental.

La source de magma, la péridotite (mélange d’olivine et de pyroxène) va former le basalte.

La création de la croûte continentale est liée au magmatisme.

Un magma (= pâte en grec) est de la roche en fusion (donc roche liquide) contenant des gaz dissous.
Sa viscosité (beaucoup plus faible qu’une roche solide) varie fortement en fonction de sa température
et de sa composition chimique. On parle de lave lorsque le magma émerge en surface. Une coulée de
basalte va former de la lave en extérieur.

Voir schéma : Les magmas basaltiques ont une T de 1’200°C, celle de la croûte est <500-600°C. Les
basaltes sont donc issus du manteau. La partie sommitale de l’asthénosphère atténue les ondes S. Elle
est ramollie et pourrait être très légèrement fondue (fraction de %). Largement insuffisant comme
source de magmas ! Comment fondre substantiellement le manteau ?

Les courbes du géotherme sont si différentes car cela dépend la diffusion de la chaleur. En surface, la
température est basse et il y a le phénomène de conduction, roche solide. Au niveau de
l’asthénosphère, la couche est plastique et la pente est différente car la température est plus élevée.

La courbe de fusion correspond à la température à laquelle le manteau va passer de solide à liquide.


Cette courbe proche de la surface, la température à la surface est supérieure à celle de l’extérieur. On
descend encore et la température est trop élevée pour faire fondre le noyau et après on a une chute
de la température du noyau. On ré intersectionne la courbe du géotherme.

L’intersection entre la lithosphère et l’asthénosphère est remise en question. Est-elle vraiment


liquide ?

21
Les basaltes de ride océanique et de point chaud sont générés par décompression adiabatique (sans
perte de chaleur) de l’asthénosphère (cas b ci-contre). Les basaltes d’arcs (insulaires et continentaux)
sont générés par hydratation de l’asthénosphère (cas c avec solidus humide). Certaines laves sont
générées par chauffage de la lithosphère (cas a).

Le solidus est la courbe de fusion.

La diffusion thermique est trop rapide pour expliquer des variations de températures spécifiques.

1er phénomène : La décompression adiabatique


Cela se passe dans les rides. La courbe de fusion change avec la pression. Voir schéma de la divergence
des plaques, car comme la nature n’aime pas le vide, elle va générer du magma qui va venir combler
les trous et cela va donc toucher la courbe du solide et générer du magma dans les rides océaniques.
Voir schéma TP 4.1

2ème phénomène : L’hydratation :


La croûte contient de l’eau dans les sédiments mais aussi dans les roches. Et lors du processus
métamorphique, cette eau va être transférer et la température de fusion diminue grâce à l’eau et on
aura donc un solidus hydraté. On va pouvoir faire fondre notre manteau dans des conditions normales.
Ce qui sort de la plaque c’est uniquement de l’eau qui permet la diminution du solidus et ce n’est pas
du magma qui sort de la plaque ! Voir schéma TP 4.2

Le magma est produit par fusion de péridotites et on va produire des basaltes.

La croûte continentale est rigide et pour la traverser il faut des conditions particulières. Et les magmas
(du basalte) peuvent stagner à la base de croûte continentale et cela va la chauffer.

La croûte a un solidus hydraté beaucoup plus bas que celui du manteau et va fondre dès 600-650°C.
Le magma produit est rhyolitique (très siliceux), roches très claires qui vont former en profondeur des
granites mais cela se passe uniquement sous les continents.

Il y a donc deux types fondamentaux de magmas :


1. Ceux dérivés du manteau sont des basaltes générés à 1’200 °C
2. Ceux dérivés de la croûte continentale sont des rhyolites générées à 650-700°C

Ces magmas ont des caractéristiques chimiques et rhéologiques fort différentes. Tous les
intermédiaires existent entre ces deux pôles.

Pour l’extraction des magmas de leur sources, il y a des gouttelettes de magma se forment aux joints
de grains de la péridotite. Les gouttes coalescent et le magma résultant migre vers le haut par
contraste de densité (d basalte = 2.8-2.9; d péridotite = 3.3) qui va migrer et va s’extraire à la surface.
Le principal mécanisme est la différence de densité. Le magma s’accumule souvent au contact de
discontinuités majeures, p.ex. à la base de la croûte terrestre et forme des réservoirs ou chambres
magmatiques.

Les magmas sont un mélange d’atomes (d’éléments chimiques). Un magma est un liquide de
composition chimique complexe aux propriétés singulières très différentes de celles de liquides
simples tels qu’eau, huile, paraffine, etc. qui vont interagir entre eux et cela va définir la viscosité, la
température de cristallisation, la nature des minéraux formés et surtout la teneur en fluides.

Un magma est un liquide silicaté contenant 45% à 75%-poids de SiO2. La composition chimique est
exprimée en oxydes, car O étant l’élément le plus abondant, c’est toujours lui qui va neutraliser les
cations (un magma est électriquement neutre).

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La viscosité est une des priorités pour délimiter les risques. On peut voir les déformations dûes à la
viscosité mais chaque élément a une vitesse de viscosité différente. Bien que liquide, un magma est
structuré. Ses atomes forment de petits groupes (polymères) liés de manière covalente ou ionique.
Des tétraèdres SiO4 ou octaèdres SiO6 à liaison covalente forte sont reliés plus faiblement (liaison
ionique) par les autres cations (M). Un basalte pauvre en Si et riche en cations M sera faiblement
polymérisé et donc fluide. Inversement, une rhyolite riche en Si et pauvre en cations M sera fortement
polymérisée et très visqueuse (1’000’000 x plus visqueuse qu’un basalte à 10-100 Pa.s). Autre
visualisation de l’effet des cations M appelés ici modificateurs du réseau de tétraèdres SiO4. Ils en
réduisent l’effet polymérisant et rigidifiant.

La teneur en gaz aura des effets importants :

- Dissous dans le magma, les volatils en abaissent la viscosité.


- Exsolvés en gaz; ils sont le moteur des éruptions volcaniques.
Les magmas d’arc qui sont associés à la fusion de l’eau seront extrêmement dangereux.
- Ils sont à l’origine de l’atmosphère terrestre actuelle.
- Les volatils principaux sont l’eau et le gaz carbonique (H2O et CO2)
Le CO2 va faire augmenter la teneur de CO2 dans l’atmosphère mais d’autre gaz sont aussi
importants comme le F, Ci, SO2 et lors d’éruption, on aura des teneurs en gaz très importantes
et on a des nuages qui va être transportés et cela peut tuer à d’autres endroits, autant des
animaux que d’avoir des effets sur les récoltes.
- Un basalte contient 0.1 à 4 %-poids d’eau, une rhyolite jusqu’à 7%

La densité est importante pour extraire du magma.

Le contraste de densité entre magma et roche environnante est le moteur ascensionnel des magmas
vers la surface. La densité du basalte : 2.8 à 2.9, monte facilement à travers la lithosphère (3.3) et la
croûte océanique (3.2). Difficilement à travers la croûte continentale (3-2.7), stagne à sa base. Densité
de la rhyolite : 2.2, monterait aisément partout, SAUF qu’elle est généralement trop visqueuse, car
trop siliceuse. Stagne en route vers la surface.

La viscosité joue un rôle important dans la répartition du magma.

Magmas basaltiques Magma Rhyolitiques


- Fusion du manteau - Fusion de la croûte
- 1’200°C - 650-750°C
- Fluide (10-100 Pa.s) - Visqueux (106-108 Pa.s)
- Densité 2.9 - Densité 2.2
- Peu siliceux (50% SiO2) - Siliceux (70-75% SiO2)
- Basique (45-52% SiO2) - Acide (> 66% SiO2)
- Riche en Mg, Fe - Pauvre en Mg, Fe
- Mafique - Felsique (crist. du feldspath)

Il existe une autre façon de créer des magmas rhyolitiques, il s’agit des mécanismes de différentiation,
ou cristallisation fractionnée La différenciation permet de créer des magmas rhyolitiques à partir de
magma basaltique.

L’évolution des magmas :


Le magma en stagnant va perdre sa température et on aura l’apparition des premières phases
cristallines. Contrairement à l’eau qui cristallise entièrement à un palier de température déterminé
(0°C), un magma cristallise dans un intervalle de température de plusieurs centaines de degrés, en

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raison de la complexité de sa composition chimique. Un liquide magmatique qui refroidit passe le seuil
du liquidus lorsqu’apparaît le premier cristal. Il passe le seuil du solidus lorsque disparaît la dernière
goutte de liquide. Il y aura une zone de cristal et de liquide et tout notre liquide basaltique va devenir
solide.

Entre liquidus et solidus, le magma est une (bouillie) mush partiellement cristallisée et liquide. Un
magma totalement liquide est rare à la surface de la Terre, le seul que l’on connaît est l’obsidienne.
On a magma extrêmement visqueux qui va arriver à la surface très vite et on va figer un liquide sous
forme de verre A l’intérieur de ce verre cristallisé, on a des cristaux qui apparaissent. Un magma
refroidi instantanément (trempe), par exemple dans l’eau de mer ou l’atmosphère, n’a pas le temps
de cristalliser et va solidifier sous forme de verre volcanique métastable.

Un lac de lave est une zone de magma qui a stagné et qui s’est refroidi au contact de l’air.

Durant la cristallisation d’un basalte, différents minéraux apparaissent sitôt leur température de
stabilisation respective atteinte. L’olivine cesse assez rapidement de cristalliser, la composition du
magma résiduel n’étant plus favorable à ce minéral. À 90% de cristallisation, le magma résiduel est
rhyolitique !

On aura une cristallisation progressive d’un basalte. Il arrive à 1200°C et cela vi figer le verre quasiment
instantanément. A 1120°C, on a toujours de l’olivine mais on a aussi une apparition de cristaux de
pyroxènes. A 1165° on a principalement des petites aiguës, des plagioclases, avec toujours des cristaux
de pyroxènes et entre deux on a toujours une masse brunâtre qui est encore du verre.

Le liquide interstissielle n’a plus de tout l’air d’un liquide basaltique et maintenant on a plus que 93%
de liquide et tout le reste s’est cristallisé sous forme solide.

Les séries réactionnelles de Bowen :


Apparition progressive des différentes phases minérales lorsque le magma cristallise.

Dans ses travaux expérimentaux, Bowen (1928) montre qu’en refroidissant, un basalte cristallise
essentiellement deux minéraux à la fois : du feldspath plagioclase et un minéral ferromagnésien (riche
en Mg et Fe). Le plagioclase change progressivement sa composition d’un pôle riche en Ca vers un pôle
riche en Na (solution solide); c’est une série continue (NaAlSi5O8 – CaAl2Si2O8). Le ferromagnésien
change de nature par à-coups (série discontinue), avec une structure cristalline de plus en plus
complexe (silicate à tétraèdres simples, à chaîne simple, double, feuillets), correspondant à une
température de cristallisation décroissante.

Il faut se rappeler de l’architecture des silicates !

En diminuant la température, on a des inosilicates et plus on diminue la température, plus la structure


change.

La cristallisation fractionnée :
Les minéraux ferromagnésiens ont une densité supérieure à celle du magma ; ils vont fractionner
(couler) et laisser derrière eux un magma résiduel de plus en plus riche en Si et pauvre en Mg et Fe (A
→ B → C → D ci-dessous). S’il y a éruption du magma résiduel C ou D, les laves ne seront plus
basaltiques, mais plus évoluées (i.e. plus siliceuses), voire rhyolitiques ! On parle de différenciation
magmatique à partir du basalte ou cristallisation fractionnée.

L’olivine est beaucoup plus dense que le liquide.

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En résumé :
- Les magmas issus du manteau sont des basaltes chauds et fluides, peu siliceux (50% SiO2) et
riches en Fe+Mg.
- Leur densité leur permet de monter en surface dans la croûte océanique et en base de croûte
continentale (parfois au milieu, voire en surface également).
- Les basaltes cristallisent progressivement dans un large intervalle de T. Le basalte magmatique
cristallise à partir de 1200°C jusqu’à 600°C
- Les minéraux ferromagnésiens tendent à fractionner (couler) laissant un magma résiduel
différencié (= plus siliceux, moins riche en Fe+Mg).
- Si le magma résiduel est extrait, il peut engendrer toute la gamme des magmas intermédiaires
aux plus évolués (i.e. acides, telles les rhyolites).
- Lorsque les basaltes stagnent en base de croûte continentale, ils la chauffent et la fondent
partiellement, engendrant des magmas siliceux de composition rhyolitique.
- Il y a donc deux manières de générer des rhyolites : par différenciation à partir de basalte et
par fusion partielle de la croûte continentale.

Nomenclature :
- Magma qui cristallise en profondeur, on parle de roches plutoniques qui auront une texture
grenue car tous les minéraux ont eu le temps de cristalliser.
Mais dans un stade intermédiaire, si le magma arrive, commence à cristalliser mais pour une
raison X ou Y et qu’on amène cette portion en surface, on va retrouver les cristaux qui ont
cristallisés dans la chambre magmatique, les phénocristaux et entre deux, on a un liquide qui
va refroidir en surface, la matrice.
- Les roches magmatiques ou ignées sont nommées en fonction de leur composition chimique
ou minéralogique, ce qui revient au même.
- En outre, on distingue les variétés de profondeur et de surface.
- Les roches de profondeur, dites plutoniques ou intrusives, ont cristallisé lentement sans
grande compétition entre cristaux. Elles présentent une texture grenue (coarse-grained).
- Les roches de (sub)surface, dites (sub)volcaniques ou effusives ou extrusives, ont cristallisé
très vite. Les cristaux sont petits, voire microscopiques, parfois associés à du verre. Les textures
sont finement grenues, microgrenues ou vitreuses.
- Lorsque les magmas arrivent en surface, ils contiennent généralement des cristaux formés
précocement, les phénocristaux, dont la taille contraste avec celle de la matrice fine
environnante. On parle de texture porphyrique à deux temps de cristallisation.

Classification de premier ordre :


Basique – intermédiaire – acide. En surface extrusif, la texture est microgrenue et en profondeur
intrusif, la texture est grenue. Selon la cristallisation en profondeur ou à la surface, on obtient des
types de roches différentes.

Si on a un granite, on peut connaître l’origine des autres minéraux en fonction de la température et


donc leur lieu de formation. Cela nous montre la proportion des minéraux.

Ces associations minérales en termes de textures. La classification de Streckreisen a donné une


classification sur la présence de 3 minéraux qui sont les minéraux dits blancs. Voir schéma – pas besoin
de l’apprendre pour les examens.

La classification chimique pour les roches volcaniques. On mesure le Si et les alcalins pour déterminer
si une roche est basique, intermédiaire ou acide.

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Les gisements :
La mise en place finale des magmas dans ou à la surface de la croûte terrestre dépend (liste non
exhaustive) :

- Du contraste de viscosité entre magma et roche environnante (encaissant)


- De la teneur en volatils des magmas. Plus on est riche en volatil, plus on a des chances de créer
des éruptions fortes
- Du contexte géodynamique (divergeant, convergeant, point chaud)
- Du contexte tectonique local (failles, séismes, …) Les magmas utilisent les systèmes de failles
pour remonter.
- De la rhéologie (ductile, cassant) et de la géométrie de l’encaissant.

On appelle ophiolites des fragments de croûte océanique (± semelle mantellique) préservés en zones
orogéniques à la suite d’une collision continentale (Alpes, Himalaya, etc.)

Les zones de subduction est le second gisement majeur. Les magmas différenciés légers montent + ou
– bien dans la croûte et en surface, volcans. Contraste de densité faible, les basaltes stagnent, se
différencient en andésites (les Andes) et fondent la croûte. Contraste de densité favorable, les basaltes
montent.

Dans la croûte, c’est là où on aura le plus de flexibilité. On pourra former différents types de gisement.
Voir schéma. Intrusion avec des «dikes latéraux. Il y a aussi les sills et les plutons granitiques.

La mise en place finale des magmas dans ou à la surface de la croûte terrestre dépend (liste non
exhaustive)

Morphologie des volcans :


Dépend de la viscosité et teneur en volatils des magmas. Volcan bouclier : basalte chaud, dégazé et
fluide, épanchement tranquille, lié aux points chauds (Hawaï), assez plat et il n’y a pas d’effet volatil.
Stratovolcan : alternance de coulées de laves et de dépôts pyroclastiques, pente raide (45°), laves ±
visqueuses et riches en gaz (en volatils), explosif, dangereux. Lié aux zones de subduction. L’aiguille est
tellement visqueuse qu’elle tient toute seule et le reste du matériau l’est moins.

Volcan est la partie émergée du magmatisme, tas de matériaux de ce qui est émis de l’intérieur de la
terre et généralement ils sont sous forme de cônes mais cela dépend de la viscosité du magma et le
deuxième critère sont les gaz volatils car ils peuvent produire des matériaux fins comme les cendres.

1. Chambre magmatique peu profonde qui est en train de se différencier.


2. L’eau va s’accumuler sous forme de gaz due à la température et la forte pression de gaz
dépassera la capacité de résistance du « bouchon » et il y aura donc une explosion
1. L’eau s’infiltre dans la chambre magmatique lors de tremblement de terre et donc éruption.
2. Lors d’un tremblement de terre, le flan d’un volcan peut de se détacher et les volcans sont
instables car ce sont des couches de magmas. Le volcan se déleste et une grosse éruption peut
se produire. Effondrements latéraux des volcans.

Les mécanismes sont souvent liés aux gaz et aux instabilités.

Volcans boucliers de points chauds :


Eruption fissurale, extrêment fluide et peut être rapide et va se distribuer autour en donnant des
édifices peu élevés.

Une fois la surface solidifié, l’intérieur reste liquide et va morceler la surface qui va se refroidir.
Refroidissement et rupture. Les matériaux se fractionnent, passe dessus, et c’est comme si la coulée

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roule sur ses propres « scories ». Les roches sont mauvaises conductrices, c’est pour cela que la
température reste liquide à l’intérieur.

Débit en prismes : Les coulées basaltiques épaisses et les lacs de lave adoptent une structure en
prismes ou orgues lors de leur refroidissement. Cela se solidifie en une seule fois.

Les stratovolcans d’arcs :


Il y a une alternance de coulée, de cendres, de volatils, etc. Sous forme de cône plus au moins de 45°.
Les volcans actifs de haute altitude sont dus à la subduction comme la chaîne des cascades (Plaque
Juan de Fuca). Le Mont St- Helens est composé de fluides volatils et à cause d’un tremblement de terre,
un de ces flans s’est effondré. LE flan s’est détaché lors de fracture et il y a eu un glissement qui a
dégagé le bouchon du canal magmatique et les gaz ont été libérés et ce qui va créer une émulsion
instantanée du magma et va donner des esquisses de verre par millions qui vont se mélanger aux gaz
et à des températures très élevées. Il faut moins d’une minute pour que l’explosion ait lieu. Les
particules se déplacent de 50 à 500km/h.

Coulées pyroclastiques (nuées ardentes) :


Les coulées pyroclastiques et les nuées ardentes sont des avalanches de gaz incandescents avec
particules de lave (Pompéi, St Pierre). Leur densité élevée leur fait dévaler les pentes du volcan à 50 à
300 km/h et 500°à 1’200°C.

Coulée pyroclastique descendant du Mt St Helens durant une éruption de juin 1980

www.youtube.com/watch?v=XejSECLqVQ

www.ina.fr/sciences-et-techniques/lavie/video/MAN7657724851/eruptionde-la-montagne-pelee-
8-mai1902.fr.html

Débris d’avalanche de blocs et dépôts de coulées pyroclastiques. Les troncs ont été arrachés et
projetés dans un lac par l’explosion initiale. Les cratères résultent d’explosions d’eau vaporisée à
travers le dépôt de débris. Un cône à l’intérieur s’est formé et le volcan va renaître. Les arbres sont
alignés dans la direction du souffle.

Formation d’une caldéra :


Une caldéra est la dépression sommitale d’un volcan résultant de l’effondrement circulaire du toit de
la chambre magmatique sous-jacente après vidange. Comme un piston qui va s’effondrer. Le diamètre
de la caldéra est plus +/- la taille de la chambre magmatique. La caldera s’est effondrée sous l’eau et
on voit un petit volcan ultérieur qui s’est formé et on voit l’alternance des coulées.

Les éruptions pliniennes :


Quand tout va bien, on a des explosions verticales qui vont générer beaucoup de poussières dans
l’atmosphère avec une coulée pyroclastique, un nuage éruptif en pin parasol et il y a donc une pluie
de cendres et ponces.

A cause des poussières, un nuage se forme et ne permet pas aux rayonnements solaires de passer et
cela a assombri le monde et c’est pour cela qu’on appelle l’année sans été.

1816 – l’année sans été : L’énorme explosion du Tambora du 5 au 10 avril 1815 :


Cette éruption a projeté des volumes gigantesques de poussières dans la stratosphère (colonne
éruptive de 44 km) pour plusieurs années. 11’000 morts autour du volcan et 50’000 dans le tsunami
associé. Soleil absent en 1816, T négatives l’été. 200’000 morts en Suisse (pas d’accès à la mer),
beaucoup de mort par malnutrition car cela gelait en plein moins d’août. Forte émigration en Amérique
du Sud.

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Les très grandes éruptions dans l’histoire de la Terre : les grandes provinces magmatiques. La Terre a
connu des éruptions infiniment plus volumineuses que Tambora dans son histoire : les gigantesques
inondations basaltiques ou traps, émises en moins d’un million d’années, à partir de points chauds.

Les 3 plus volumineuses sont : les traps de Sibérie (limite entre ères primaire et secondaire, 250 Ma),
7 millions de km2, 1-4 millions de km3, en moins d’un million d’années !

Les traps de l’Atlantique central (limite TriasJurassique 180 Ma).

Les traps du Deccan (Inde occidentale) à 67 Ma (limite entre ères secondaire et Tertiaire), 2km de
basalte sur 500’000 km2 (1 million de km3).

Grandes éruptions = grandes extinctions ?


Il y a coïncidence entre traps et grandes extinctions des espèces. On pense que les gigantesques
volumes de gaz et poussières émis durant ces crises ont affecté durablement les conditions de vie et
de subsistance sur Terre. On voit une corrélation entre grandes éruptions et grandes extinctions.

Orogenèse :
L’orogenèse correspond à un cycle : vie – mort des montagnes, ensemble des événements conduisant
à la formation d’une chaîne de montagnes et par extension à sa destruction.

1er stade : marge continentale active type


Andes

2ème stade : fermeture de l’océan par


subduction complète de son plancher

3ème stade : collision continentale,


épaississement de la croûte continentale (cf.
iceberg), chaîne de montagnes non
volcanique (Alpes, Himalaya). La plaque
océanique inférieure subduite se détache
(slab break-off)

Collision himalayenne :
On voit que l’inde a fait une rotation anti-horaire pour venir s’encastrer et on a une
subduction de la croûte océanique de 6’000km (donc qui a disparu)

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Les grandes structures : on a un mouvement
des blocs continentaux.

L’inde est en collision avec le Tibet. Les vitesses


de déplacement le long des grandes fractures.
Ces vitesses sont des moyennes et les blocs ne
bougent pas toujours à cette vitesse-là. Elles
peuvent rester statiques des années puis
rebouger à nouveaux.

L’évolution orogénique himalayenne en 4 coupes schématiques :


La vapeur a humidifié le manteau et
celui-ci fond. La croûte océanique
disparaît par subduction. Elle est
préservée en lambeaux dans le
prisme d ’accrétion.

On peut identifier la suture.

Coupes lithosphériques dans les Alpes :


Les Alpes résultent de la collision entre le continent européen au nord et le continent africain au sud.
Les lambeaux de croûte océanique téthysienne (en noir) marquent la suture entre les deux continents.
Les lignes rouges sont des plans de chevauchement majeurs délimitant des écailles ou nappes de
croûte continentale.

Subduction de l’Europe sous l’Afrique. On voit un empilement d’écailles de croûtes continentales. On


voit des plans de chevauchement. Tous les matériaux jaunes sont des sédiments. La pluie va
désagréger les matériaux et les emmener du sommer au Nord ou au Sud et des kilomètres de relief
ont été érodé par l’érosion et se
retrouvent dans des bassins (remplis de
sédiments) comme la plaine de Pô (Sud)
et le bassin mollassique (Nord). A peine
une chaîne de montagne se construit,
elle est déjà attaquée par l’érosion.
« Pilolava » sont des traces qui
appartiennent à ces formations noires,
reste de matériaux océaniques.

Caractéristiques générales d’une orogenèse :


- Magmatisme précoce contemporain de la subduction océanique.
- Disparition de la croûte océanique, sauf lambeaux (= ophiolites).
- Prisme d’accrétion formé des sédiments déposés sur le plancher océanique, raclés par la
plaque supérieure et accrétés par en dessous (under-accretion).

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- Écaillage à large échelle de la croûte continentale et superposition des écailles le long de
grands plans de chevauchement (thrust), fort épaississement (jusqu’à doublement) de la
croûte continentale.
- Forces tectoniques tangentielles et déformation associée.
- Érosion dès les premiers reliefs ; les sédiments se déposent en avant du front orogénique
(plaine du Gange en Himalaya, bassin molassique et plaine du Pô dans les Alpes).

Conséquences de l’épaississement crustal :


- Toute la lithosphère est épaissie, pas seulement la croûte continentale.
- Fort déséquilibre isostasique, mécanismes de retour à la normale dans la croûte et dans le
manteau lithosphérique

Epaississement, cette pile de matériaux va avoir


tendance à disparaître.

Question pour l’examen : que se passe-t-il dans le manteau épaissi ?


Au niveau de la densité, la croûte devient de plus en plus dense. Le
manteau lithosphérique est plus dense que l’asthénosphère donc il y a
une instabilité. Si le manteau lithosphérique est mal attaché à
l’asthénosphère va couler et on appelle cela la délamination.

Les matériaux les plus denses se trouvant entre deux, vont se détacher
et couler. Facilité par la chaleur assez importante de l’asthénosphère. Il
faut environ 20 moi d’années pour que cela se délamine.

Le manteau lithosphérique est plus dense que la croûte ET que


l'asthénosphère. Analogie : plaque de métal collée sous une planche de
bois flottant sur l'eau, la valeur des forces relatives que sont la résistance de la colle et le poids résiduel
de la plaque détermineront si la plaque de métal se détachera (ou délaminera) ou non du bois…

La surépaisseur lithosphérique est chauffée par le bas, devient ductile et se détache spontanément de
la partie supérieure par son léger contraste de densité.

Retour à l'équilibre dans la croûte :


Une croûte épaissie aura une base anormalement chaude ; elle va
s’effondrer sous son propre poids (gravitational collapse) comme un
camembert trop mûr, car les roches de type granitique se déforment
facilement à haute T.

L’altitude maximum d’une chaîne de montagne est d’ ~ 9’000 m; plus


haute, elle s’effondrera spontanément. Limite à l’élévation maximale
d’une chaîne de montage

30
L’effondrement gravitaire ne peut à lui seul aplanir un relief. L’érosion (1mm/an = 1 km/Ma) est l’autre
facteur de retour à l’équilibre d’une croûte épaissie. Elle sera active tant que la « racine » crustale ne
sera pas en équilibre isostasique avec le manteau.

On enlève des matériaux par la pluie et on aura un


phénomène d’exhumation. Les matériaux vont
commencer à montre : Au fur et à mesure du délestage
de matériaux en surface, la croûte s’allège et monte tel
un iceberg fondant en surface. Des lithologies de plus en
plus profondes vont ainsi apparaître en surface, c’est le
processus d’exhumation. On érode mais elle ne change
pas d’altitude car elle va monter car on l’allège mais la
racine va diminuer en profondeur car on va épuiser le
stock mais cela prend énormément de temps.

Naissance par collision et disparition par érosion,


exhumation et délamination.

Tectonique :
Les forces tectoniques tangentielles écaillent la croûte continentale en grandes unités, les nappes
(empilement d’écailles continentales) et la déforment à toutes les échelles. La déformation dépend de
la ductilité des matériaux, de la chaleur ainsi que de la profondeur.

Les phénomènes de déformation dépendent de la nature des roches et de leur température, donc de
leur profondeur

Sous contrainte, les roches vont se fracturer (failles) ou se plisser en plis ouverts. A T (profondeur)
croissante, les matériaux deviennent plus ductiles et se déforment plus aisément en plis serrés et
étirés.

En surface, la température est basse donc on aura des roches


cassantes donc des fractures.

Plus on descend, les roches seront plus ductiles et ne cassent plus


mais elles se plient.

Encore plus bas, les roches ont une schistosité en feuillets. Si voit
des plis, les roches ont subies des contraintes de compression.

Failles – structures de faible profondeur et basse température :


Faille normale : faille dont le compartiment supérieur est descendu
Exemple : graben du Rhin
Compartiment supérieur, il est descendu, c’est pour cela qu’on parle de faille
normale.
Faille inverse : faille dont le compartiment supérieur est monté
Exemple : faille inverse à faible pendage : chevauchement
Compartiment supérieur
Décrochement : faille verticale à mouvement horizontal
Exemple : décrochement de San Andrea

31
Nomenclature des plis :

Cette nomenclature n’est valable que si les couches les plus jeunes sont au-dessus (polarité normale);
dans le doute on parlera d’antiforme (forme de tunnel) et de synforme (forme de gouttière).

Il y a une inversion complète des âges car on a empilement des matériaux et par le transport des
nappes, les matériaux vont culbuter.

On peut parler d’anticlinal et de synclinal ???

Styles de plis versus température :


À basse température et contrainte modérée, les roches sont globalement peu ductiles : plis simples et
ouverts, épaisseur des couches souvent conservée.

A haute température, les roches sont (très) ductiles : plis fermés et étirés (isoclinaux), couches parfois
interrompues. Plis replissés fréquents.

Schistosité :
Les couches A, B et C ont des compositions, donc des ductilités différentes Des plans de fracture serrés
se développent dans B et B’ à 90° de la compression ; c’est une schistosité. Ces plans de schistosité
sont très serrés dans C en raison de la réorientation des cristaux tabulaires (phyllosilicates) à 90° de la
compression. La matière se réoriente mécaniquement.

Si on voit de la schistosité dans une roche, on peut en déduire qu’elle a subi une compression.

32
Métamorphisme :
C’est l’étude de la métamorphose des roches qui sont sous pression et température différentes de
celle de départ. Donc en dehors de leur zone de stabilité d’origine.

Une zone de collision est caractérisée par des températures plus


élevées que dans une croûte continentale normale. Les roches
(magmatiques et sédimentaires) vont recristalliser dans un nouvel
assemblage de minéraux stables sous l’effet de la pression P et de la
température T. C’est le métamorphisme.

T augmente anormalement dans la croûte, car sa partie inférieure est


enracinée dans le manteau qui délamine. T augmente aussi par
doublement de la quantité d’éléments radioactifs concentrés dans la
croûte. La racine de croûte continentale se trouve à des températures
plus élevées que celle de base (crust en rouge). La zone bleue va être
chauffée très rapidement. Parce que la croûte a une épaisseur plus élevée que normale et vont se
trouver anormalement chaude et elle va être métamorphisée. Conséquences dramatiques de chauffer
les roches anormalement. La roche prend des allures différentes en fonction de la température et de
la pression. La roche se métamorphose – métamorphisme. Elles proviennent toutes de la même roche
mais porte un nom différent.

Faciès métamorphiques :
Le basalte est très réactif aux variations de P et T; il change
rapidement de composition minéralogique sans changer de
composition chimique! A servi à la définition des faciès
métamorphiques, utilisés pour tous les types chimiques de roches.
Un faciès métamorphique correspond à un domaine de P et T
caractérisé par un assemblage minéralogique ou paragenèse
spécifique, différent pour chaque type chimique de roche. Il peut y
avoir fusion partielle (courbe solidus 4) en facies amphibolite élevé
en présence d’eau.

Impossibilité sur terre de rester à 100-200°C tout dépend


l’atmosphère. A droite de la courbe jaune (solidus du granite), cela
commence à fondre. La courbe en bleu (géotherme).

Paragenèses métamorphiques :
C’est un assemblage de minéraux caractérstique d’un faciès qui dépend de la chimie de la roche.Aux
conditions P1 (pression) et T1 (température), on est dans le faciès amphibolites. La paragenèse dépend
de la chimie de la roche. Roches argileuses: muscovite+biotite+grenat+ staurotide+kyanite+albite.
Roches basiques: épidote+amphibole+grenat+ plagioclase.

Dans la pratique, on identifie la paragenèse et on en déduit les conditions P et T du métamorphisme

Les polymorphes en métamorphisme :


Le polymorphisme minéral (chimie identique, réseau cristallin différent) est enfonction de P et T; il est
utilisé comme indicateur de conditions métamorphiques. Cas le plus célèbre: Al2SiO5 . La coexistence
de 2 ou 3 polymorphes contraint fortement les conditions métamorphiques.

33
Zonations minérales – enregistrement de l’histoire métamorphique :
Les minéraux métamorphiques sont parfois zonés en réponse aux variations des conditions de
recristallisation ambiantes.

Ils enregistrent ainsi les conditions de pression et température successives subies par la roche au cours
de l’orogenèse (analogie avec les cernes de croissance d’un arbre).

On peut ainsi retracer le chemin P-T-t (pression-température dans le temps) suivi par la roche en
datant isotopiquement ces étapes de croissance.

P étant corrélé avec la profondeur, on sait alors quand l’échantillon était à quelle profondeur et dans
quel régime thermique. On distingue un chemin prograde (augmentation du métamorphisme) et un
chemin rétrograde menant aux conditions de surface où l’échantillon a été prélevé.

On arrive à reconstituer le trajet de vie d’une roche métamorphique. Et on voit l’évolution de la roche
(pression température).

Si on observe la figure 1, on a tout d’abord une zone de subduction qui suit le chemin prograde. S’en
suit d’une zone de transformation et après on assiste au phénomène dit de l’exhumation, c’est le
chemin rétrograde qui correspond à la diminution de la température et de la pression.

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Interprétation des chemins Pression – Température et temps :
Le chemin métamorphique suivi par une roche est déterminé par son trajet tectonique au sein de
l’orogène. En rouge, trajet métamorphique de subduction, haute P et T relativement basse, car la
plaque subductante est froide, remontée rapide des roches avant réchauffement. En bleu, trajet
classique de métamorphisme dit « régional », épaississement crustal (P augmente), puis équilibration
thermique en profondeur (T augmente), puis exhumation progressive (P et T diminuent).

Le métamorphisme rétrograde est typique des zones de subduction tandis que le métamorphisme
régional correspond à un épaississement de la croûte, donc une augmentation de la pression et on
comme la température augmente, on a un équilibre.

En résumé, le métamorphisme de subduction correspond à une pression haute et une température


relativement basse car la plaque subductante est froide donc les roches remontent rapidement avant
le réchauffement. Tandis que le métamorphisme régional, on assiste à une augmentation progressive
de la pression et à un équilibrage entre pression et température.

La reconstitution d’une orogenèse à partir de quelques roches :


▪ Nature et orientation des structures (plis, schistosité) : champ de contraintes, type de nappe,
géométrie de l’orogène.
▪ Prisme d’accrétion (± ophiolites): suture océanique.
▪ Paragenèse métamorphique : profondeur et régime thermique.
▪ Régime thermique : contexte géodynamique (froid = subduction, chaud = coeur d’orogène
épaissi).
▪ Zonations minérales : chemins profondeur-température.
▪ Datation des minéraux du métamorphisme : chronologie des cheminements dans la zone de
collision.

Evolution d’un orogène, exemple des Alpes :


Les Alpes résultent de la collision entre Europe et Afrique (via le promontoire Apulie) après fermeture
du petit océan Téthys. On assiste à une ouverture centrale de l’océan Atlantique.

Situation du Jurassique moyen (160-150 Ma) :


Après un rift, on a la création d’une ride médio-océanique. La marge apulienne est aussi appelée
plaque africaine.

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La collision continentale va débuter aux alentours de 50 Ma. La plaque africaine va entrer en collision
avec la plaque européenne qui va passer sous l’africaine. Il va y avoir les primes d’accrétion qui
correspondent au début des chaînes de montagnes et les Flyschs qui sont des dépôts d’avalanches,
etc. et le début de l’accrétion se marque dans les sédiments.

Modèle de collision plastique avec formation de grandes nappes (écailles) dans la zone
en subduction. A ce stade, tout est sous-marin ou presque, pas de reliefs :

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Nappes de chevauchement et nappes-plis :

Les nappes helvétiques :

Le métamorphisme alpin régional :

Atteint le faciès amphibolite à 650°C


et 7’000 atmosphères (7 Kbar) dans
les Alpes centrales (Simplon-Tessin).
Âge du pic thermique ~ 20 Ma.

Carte des températures (à gauche)


et les températures sont
conséquentes. En rouge, c’est
l’isotherme du métamorphisme.

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Figure 1: La face Est de la combe d’Audon, col du Pillon – nappe de Mt Gond

Formation du relief :
La formation du relief marque le soulèvement et l’épaississement de l’orogenèse. Le relief alpin est
récent (dès 25 Ma). Les produits de son érosion se retrouvent dans les bassins molassiques du plateau
suisse et de la plaine du Pô italienne.

Formé de granite, calcaire, friches =


conglomérat.

Les nappes préalpines et les nappes


helvétiques donne de la molasse grâce
au fruit de l’érosion.

Anatexie – les migmatites :


Au-delà de 650°C et 5 Kbar en présence d’eau, les roches de
composition granitique franchissent le solidus du granite et
commencent à fondre, c’est l’anatexie. On trouve des migmatite,
roches fondues dans les Alpes tessinoises. Anatexie résulte : eau +
solidus granite + fonte = création de migmatites.

Le cycle de Wilson :
Ce cycle correspond aux étapes qui mènent à l’ouverture et l’apparition d’un océan à sa fermeture et
disparition.
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Naissance, vie et mort d’une chaîne de montagne. Par le jeu de la tectonique des plaques, les
continents sont successivement disloqués et réamalgamés en orogenèses successives qui sont autant
de cycles de Wilson. Un cycle a une durée de vie de l’ordre de 100 Ma. Il regroupe les étapes suivantes
: rifting continental, expansion océanique, subduction, collision continentale, érosion, pénéplanation.

Convergence, dite de subduction et création d’une chaîne de montagnes (volcaniques). Naissance d’un
océan, création d’un rift, collision, début de l’orogenèse lié à la tectonique des plaques.

Les orogenèses anciennes :


À la fin d’un cycle de Wilson, la chaîne de montagnes a totalement disparu. Quels sont les indices pour
la déceler ? Les indicateurs typiques sont les roches métamorphiques du faciès amphibolite,
notamment avec les polymorphes de Al2SiO5 et les migmatites associées. Subsidiairement les flyschs
et les nappes à grand déplacement horizontal. Les flyschs sont des sédiments venant d’une chaîne de
montagnes en formation et ils sont transportés au fond des océans par les tremblements de terre. Les
marges passives correspondent à une accumulation de sédiments.

Les ressources naturelles :


Une ressource naturelle est un bien, une substance ou un objet présent dans la nature, qui est
exploité pour les besoins d’une société humaine. Il s’agit d’une matière première qui est
renouvelable ou non.

L’homme exploite les ressources naturelles depuis des millions d’années et a commencé par utiliser
les os, à pratiquer l’art, créer des outils en pierres puis il a découvert le feu et a commencé à créer
des vêtements, des abris, etc.

L’homme a ensuite commencé à exploiter les métaux depuis plus de 73'000 ans. On a utilisé le
pétrole comme source de chauffage et l’homme a commencé à utiliser du cuivre avant le fer car on le
trouve à l’état pure dans la nature. Tandis que le fer ne se trouve presque pas à la surface de la terre

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sauf dans les météorites. Ces trois éléments, le fer, l’or et l’argent sont très malléables. Le
développement des villes est lié à l’exploitation des métaux car cela a permis de créer des engins
d’agriculture.

Classification :
Les ressources non renouvelables (abordées dans ce cours) :

- Ressources minérales
- Gîtes métallifères (or, cuivre, plomb, potentiellement recyclables)
- Gîtes non-métallifères (diamant, roches, sable…)

Ressources non minérales

- Charbon, lignite et tourbes


- Pétrole
- Gaz

Les ressources renouvelables (pas abordées)

- Vent
- Eau
- Energie solaire
- Bois
- Géothermie
- Etc.

Gîtes métallifères :
On appelle gisement ou gîte une concentration de minéraux susceptible d’une exploitation. Le facteur
de concentration d’un élément chimique est le rapport entre sa teneur d'exploitation (fonction des
conditions économiques) et son abondance naturelle dans la croûte terrestre. L’or natif avec une
quartz est une concentration anormale d’or. Il existe des minerais de cuivre dispersé mais si on le laisse
sous la pluie. Après les réactions chimiques liées à la pluie, le cuivre va se combiner et on va pouvoir le
déceler.

Teneurs d’exploitation et facteurs de concentration :


L’aluminium est le métal le plus abondant. Tandis que le
cuivre est un excellent conducteur de chaleur et
d’électricité. L’or, lui, est indispensable au contact
électrique. PPM : g/tonne et cela correspond au partie par
million et le PPB : mg/tonne et cela correspond au partie
par bilion.

Formation des gisements métallifères :


Par quels processus naturels les métaux se concentrent-ils dans la croûte terrestre ? On distingue
quatre grands contextes géologiques :

- Magmatique (p.ex. or, cuivre, plomb, zinc…)


- Sédimentaire (p.ex. or, fer)
- Métamorphique (hydrothermalisme) (p.ex. Pb, Zn…)

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- D’altération (p.ex. aluminium)

On retrouve ces 4 processus dans le cycle de formation des roches :

Contexte magmatique – les porphyry copper :

Les magmas de marge active dérivent de la fusion partielle du manteau (basalte) et de la base de la
croûte continentale (rhyolite). Ils ont des teneurs en métaux normales. L’eau va humidifier et baisse la
température. Cela peut mener à la fonte de la base de la croûte et va donner un magma rhyolitique.
C’est un phénomène de haute température. Type de gisement, roches porphyriques et elles se
trouvent à l’aplomb des zones de subductions.

Emplacement des magmas dans la croûte supérieure :


Lorsqu’il cristallise, le magma libère toute la vapeur qui ne peut pas être
absorbée par les minéraux en formation (5 à 10 % du poids initial du
magma) et il y a beaucoup de métaux qui préfèrent rester avec la vapeur
plutôt qu’intégrer le réseau cristallin des minéraux. Ils se concentrent dans
cette dernière. La vapeur sous pression fracture les roches encaissantes,
refroidit à leur contact et dépose les métaux (hydrothermalisme); elle
forme ainsi des gîtes métallifères dits porphyry copper.

41
On assite à une intrusion magmatique à faible profondeur. Il y a une accumulation de vapeur d’eau et
les éléments chimiques vont entrer dans ces vapeurs car ils ne rentrent pas dans le phénomène de
cristallisation. (Cristallisation fractionnée : les minéraux n’incorporent pas l’eau et cette dernière reste
dans le magma résiduel). Les filons en rouge sont remontés. La pression d’eau va fracturer. Il y aura
une propagation d’une fracturation jusqu’à la surface et cela peut engendrer une explosion. La vapeur
s’échappe dans les fractures et en montant à la surface va refroidir. La vapeur va condenser et devenir
liquide. Les ions vont se déposer sur les fractures. Il y aura une sursaturation d’éléments chimiques.
Les fractures minéralisées correspondent aux filons.

Gisements et métaux associés aux porphyry copper :


Il va y avoir une série de dépôts d’éléments chimiques.
Filons de différents éléments chimiques.

La distribution dépend de la volatilisation et de la


cristallisation. Les éléments les plus volatils donc les
éléments sous forme gazeuse. Les formes gazeuses à la
température ambiante vont aller très loin et se déposer é
la surface.

Les sinters correspondent aux dépôts de fumerole à la


surface.

Le mercure s’évapore à basse température.

Le quartz Sio2 : veine, vapeur refroidie, accumulation de quartz et de l’or s’y dépose car il a atteint sa
température de cristallisation. Or natif.

Mine à ciel ouvert de Bingham, Utah (USA) dans un porphyry copper est une accumulation de tonnes
de matériaux pour une petit pourcentage.

Contexte sédimentaire :
Exemple des banded iron formations (BIFs) ou formations ferrugineuses rubanées :
Les BIFS résultent de la précipitation d’oxydes de fer (magnétite et hématite) au fond des océans
pendant l’ère précambrienne (de 3.5 à 1.8 Ga). Ils constituent le type de gisement principal de fer.

Les BIFs sont des accumulations de veines riches en oxyde de fer et d’autres pauvres. Les BIFs sont
présents sur terre mais résulte d’une formation dans le passé. La formation de ces veines est due à
l’activité d’algues bleues (cyanophycée). En été, les algues sont actives et produisent de l’oxygène via
la photosynthèse et le fer va se combiner avec l’oxygène. L’oxyde de fer va couler au fond. En hiver,
comme le phénomène de photosynthèse n’a pas lieu ou presque pas, le fer ne pourra pas se combiner
et donc il n’y aura pas de dépôts d’oxyde de fer au fond.

On pense que les oxydes de fer se sont formés dans l’eau de mer au contact d’algues bleues produisant
de l’oxygène par photosynthèse, puis ont sédimentés au fond de la mer. Chaque bande (varve)
correspondrait à l’activité saisonnière (été) des algues. Au Précambrien, l’oxygène est rare dans
l’atmosphère et le fer ne serait oxydé qu’à proximité d’une source directe d’oxygène (les algues).

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Exemple des placers :
On appelle placer un dépôt résultant de la concentration mécanique de minéraux lourds dans un milieu
fluviatile. Ils constituent les gisements les plus riches d’or (d=19.25) et de diamants (d=3.1-3.5). Il s’agit
de dépôts de minéraux lourds dans des cours d’eau. Il va y avoir une désagrégation et les minéraux
vont descendre grâce à la pluie. Tant que l’eau coule, qu’il y a un courant dynamique, elle va emporter
avec loin des fragments assez loin. Si on veut chercher des fragments, on va aller dans les zones où le
courant est faible.

Contexte métamorphique :
Les gisements métallifères d’origine purement métamorphique sont rares et volumétriquement
insignifiants. La plupart sont à l’interface entre métamorphisme et hydrothermalisme ou
métamorphisme et métasomatisme. On appelle métasomatisme la transformation à l’état solide d’une
roche (souvent un calcaire) sous l’effet de fluides chauds. Il en résulte une roche de composition
différente riche en minéraux métallifères, le skarn. Ces fluides vont recristalliser la roche. Il va y avoir
une minéralisation de sulfure, or, argent, etc. et les skarns sont une transformation pas riche en
métaux. Cristallisation du pyroxène sur les fractures et métamorphisme par rapport au fluide.

La roche initiale et les quartz tandis que la pyrite et la sphalerite sont dues au métasomatisme.

Contexte d’altération :
Exemple des bauxites :
En climat tropical chaud et humide, les roches de surface sont altérées et lessivées, laissant un résidu
insoluble rouge meuble ou induré - la latérite - riche en oxydes et hydroxydes de fer et parfois
d’aluminium, en fonction du type de roche altérée.

Les terres sont assez dures et rouge car elles ont une forte concentration d’oxyde de fer. Les terrains
sont dissous par l’eau de pluie chaude qui est corrosive ce qui va altérer la roche et emporter tout ce
qui est soluble. Les terres sont finalement insolubles et ne sont pas ou très peu fertiles. C’est un
processus de concentration d’insoluble.

Si on regarde le profil à travers une latérite : La roche mère (un


gneiss) est progressivement désagrégée en un saprolite
meuble, puis lessivée en une fine latérite indurée marron, le
tout sous un sol latéritique (Inde). On observe un dégradé de
rouge qui est processus d’altération.

Les ooïdes et pisolites sont des boules d’oxyde de fer.

Bauxites Une latérite riche en aluminium est appelée bauxite (découverte en 1821 aux Baux de
Provence). De couleur rouge, blanche ou grise, la bauxite constitue le minerai d’aluminium par

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excellence. On la retrouve dans le contexte d’altération et la proportion d’aluminium présente dans
les bauxites est de 40-60%.

On retrouve des gisements de fer important dans les BIFs tandis que dans les bauxites, on trouve une
grande concentration d’aluminium.

Exemple du fer sidérolithique en Suisse :


Au début de l’ère tertiaire (Eocène), notre région est émergée sous un climat tropical, les calcaires
mésozoïques sont latéritisés en un faciès dit sidérolithique, riche en pisolites ferrugineuses. On trouve
ce sidérolithique dans le Jura, les Alpes et les rares calcaires du plateau suisse (région de Ferreyres,
Goumoens VD). A Ferreyres (VD), l’exploitation des pisolites ferrugineuses remonte au 4ème siècle
avant J.C. et a persisté jusqu’au 16ème siècle.

Gîtes minéraux non-métallifères


On distingue trois grandes catégories :

- Les pierres précieuses et semi-précieuses (diamant, rubis, saphir, émeraude)


- Les dépôts sédimentaires (sel, gypse, apatite, …)
- Les matériaux pierreux (marbre, granite, calcaire, sable, graviers, …)

Pierres précieuses – exemple du diamant :


Le diamant est le polymorphe de haute pression du carbone. Peut cristalliser dans un manteau
lithosphérique relativement « froid » et épais (une « quille » lithosphérique sous d’anciens continents
(Afrique, Canada) caractérisé par un géotherme continental

Les anciens continents (cratons) sont caractérisés par un gradient géothermique très faible, leur
lithosphère est souvent épaisse et relativement froide.

Les diamants sont entraînés en surface par des magmas kimberlitiques (de la ville de Kimberley,
Afrique du Sud) d’origine très profonde.

Il faut suivre le géotherme terrestre et entre dans la stabilité du diamant à 175km de profondeur.

Les cratons ont une zone mantellique relativement froide et profonde où le manteau est rigide. Au-
dessus de la limite ---- rouge, on a la zone de stabilité du diamant (pas trop chaud et profondeur de
175km). Elles remontent grâce à l’activité volcanique, des roches avec une faible proportion de
diamant remontent, les kimberlites.

Les anciens continents (cratons) sont caractérisés par un


gradient géothermique très faible, leur lithosphère est
souvent épaisse et relativement froide. Les diamants
sont entraînés en surface par des magmas kimberlitiques
(de la ville de Kimberley, Afrique du Sud) d’origine très profonde.

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Les magmas particuliers remontent le long du craton. Matériaux gazeux et riches en volatils. Quand il
arrive à la surface et à cause de la haute pression, on a explosion et donc le matériel sort en surface
sans qu’il y ait beaucoup de lave et on a donc le dépôt d’un peu de matériel autour et le cône du volcan
se remplit de kimberlitiques. Comme une forme de carotte.

Exploitation des gisements primaires de diamant :


La teneur en diamant des kimberlites est de l’ordre de 0.004 à 2g/tonne. On creuse donc beaucoup
pour peu de résultats. Le Big Hole de Kimberley est le trou le plus profond jamais creusé par l’homme
(800m). 22 millions de tonnes de kimberlite ont été excavées produisant 2722 kg de diamants. Le
diamant est très dense ! Cette exploitation a été creusé par les hommes (à la main).

Exploitation des placers de diamant Le diamant étant dense (3.5) et quasi indestructible, il va se
concentrer comme l’or dans les placers des sédiments fluviatiles et des sables côtiers. Il devient dès
lors aisément exploitable. Les carottes sont érodés par l’eau et vont être transportées par l’eau comme
pour le cas de l’or qui est dense, on va chercher le diamant grâce aux placers. Le diamant est utilisé
pour renforcer les outils. Moyen de tirer partie des concentrations naturelles par bâter.

Gisements minéraux non-métalliques sédimentaires :


Une large gamme de minéraux non métalliques forment des gisements d’origine sédimentaire ou
d’altération, dont :

- Le gypse (CaSO4.2H2O) pour la fabrication de plâtre (p.ex. Bex en Suisse)


- Le sel (NaCl) (Bex, Rheinfelden).
- Les phosphates (Ca5(PO4)3.OH)(dépôts de squelettes d’organismes marins) pour les engrais
(p.ex. Maroc, Tunisie)
- La calcite (CaCO3) pour les ciments et la chaux (p.ex. Eclépens)

Matériaux essentiels dans notre vie actuelle.

Gisements de gypse et sel :


Les évaporites Les gisements de sel résultent de la diagenèse des évaporites, qui sont des roches
résultant de l’évaporation d’une masse l’eau dont les ions précipitent sous forme de sels en bord de
mer, en lagune, parfois en milieu continental aride.

Ils se forment au bord des océans. Où il y a des lagunes, l’eau s’évapore naturellement et on sursature
l’eau et donc on dépose du sel et du gypse au fond. Il existe des lacs salés qui étaient remplis d’eau de
mer et qui se sont évaporés.

Gisements de gypse et sel : les évaporites


Les sels se déposent suivant une séquence bien précise avec la sursaturation croissante de l’eau.

En fonction de l’évaporation, on va déposer des


couches de ces différents minéraux. L’eau de mer va réimmerger le tout et recommencer le cycle
d’évaporation.

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Matériaux pierreux :
Ce type de ressources regroupe des roches consolidées ou meubles (sables, graviers) à l’usage de la
construction et de la décoration de bâtiments.

Ressources non minérales - pétrole et gaz :


Le pétrole est une huile minérale constituée de molécules organiques complexes à base de carbone,
hydrogène, oxygène et azote (CHON). Il a une densité de 0.8 (produit léger) et flotte sur l’eau.

Genèse du pétrole et du gaz :


La matière organique (MO) d’origine terrigène + océanique (plancton) représente 10 à 20% du volume
des sédiments. En absence d’oxygène (milieu anaérobie) la MO est dégradée en kérogène par des
bactéries qui prélèvent O et N pour leur métabolisme. C et H se recombinent en molécules
d’hydrocarbures dont le méthane CH4.

Au large, dans les mers et les océans où les sédiments sont particulièrement fins. Tous les organismes
qui vivent dans la mer, une fois qu’ils meurent se déposent au fond de la mer et se mélangent avec les
sédiments. La couche qui vient au-dessus isole l’oxygène et ce dernier aura disparu, on aura des
bactéries sans oxygène et elles vont attaquer les CHONs et cela va laisser un résidu d’hydrocarbure.

Évolution du kérogène en pétrole et gaz :


T et P augmentent avec l’enfouissement des sédiments, il y a dégradation thermique de la MO. Les
sédiments se transforment en roche par diagenèse. Le kérogène se transforme en pétrole vers 2500
m, puis en gaz au-delà. Au-delà de 4000m, T est trop élevée, gaz et pétrole sont détruits. On parle de
fenêtre à huile et fenêtre à gaz pour la gamme de conditions P et T favorables aux hydrocarbures.

Formation d’un gisement de pétrole et gaz :


Les gouttelettes d’hydrocarbures vont migrer hors de la roche mère vers une roche réservoir
perméable, entrainées par la circulation d’eau souterraine. Un gisement pourra se former si le pétrole
est piégé dans la roche réservoir par un « couvercle » imperméable. Il y a une stratification en densité
entre eau, huile et gaz. Gaz et huile sont donc associés dans les gisements pétrolifères

SI la roche mère est suffisamment poreuse, on peut imaginer que les gaz et les liquides (molécules
hydrocarbures) vont migrer dans une roche-réservoir qui a beaucoup plus de place de stockage. Dans
la nature, cette migration se passe uniquement si les roches mères sont inclinées. Les éléments légers,
eau, huile, gaz vont monter à la surface. Mais ils vont être piégés sous une couche imperméable,

46
comme des couvercles géologiques et on va avoir une séparation des différents fluides selon leur
densité.

http://www.mareesnoires.com/fr/petrole/qu-est-ce-que-le-petrole/genesepetrole-animation.php

Les déchets organiques sont composés de carbone (C), d’oxygène (O), d’hydrogène (He) et d’azote (N).
La plupart, issus de la mort des êtres vivants animaux et végétaux, sont détruits et digérer par les
bactéries. Mais certaines se déposent au fond des mers fermées, des lagunes, des lacs, des deltas ou
encore d’autres milieux aquatiques pauvres en oxygène. Ils sont ainsi protégés de l’action des
bactéries. Là, les matières organiques se mélangent à des sédiments, sables, argile, sel et s’accumulent
par couches successives pendant des millions d’années. Les couches les plus anciennes se trouvent
ainsi enfouies sous les plus récentes.

Par leur propre masse, ces couches sédimentaires s’enfoncent naturellement. Le phénomène de
tectonique des plaques, en agitant le manteau de la terre, les cassent et les entraînent plus
profondément dans l’écorce terrestre.

Plus les couches sédimentaires s’enfoncent, plus la température et la pression augmentent. Des
réactions chimiques éliminent alors les atomes d’azote et les restes d’oxygène. Il ne reste que des
molécules formées de carbone et d’hydrogène qui constituent les hydrocarbures liquides et gazeux.
Ces derniers se retrouvent au sein d’une roche, appelée roche-mère. Ces hydrocarbures vont se
déplacer sous terre car ils sont plus légers que l’eau et ont tendance à remonter vers la surface de la
terre et si rien ne les arrête, ils s’échappent et suintent à la surface ou bien se solidifient en bitume en
perdant leurs constituants en volatil mais si au cours de leur migration, les hydrocarbures rencontrent
des couches imperméables qu’on nomme la couverture. Ils sont piégés en-dessous, dans les interstices
microscopiques et dans les fissures d’une roche, dites roches réservoir. Dans ces roches réservoirs, la
partie gazeuse des hydrocarbures remontent lentement au-dessus du pétrole en repoussant vers le
bas de la nappe d’eau.

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Pièges géologiques : Le gaz schiste :

Le gaz de schiste est un gaz naturel retenu à grande profondeur dans certains schistes des bassins
sédimentaires. Il n'est donc pas retenu sous une couche imperméable, comme c'est le cas pour les
gisements dits « conventionnels » de gaz ou de pétrole, mais emprisonné dans la roche elle-même.
Pour l'en extraire, il faut opérer une fracturation de cette roche, obtenue par injection d'eau sous
pression, mélangée à quelques additifs (on parle d'hydro fracturation, ou fracturation hydraulique,
ou fracking).
L'exploitation de ces gisements est coûteuse et présente des risques pour l'environnement, dans le
sous-sol, dans les nappes phréatiques et en surface. La concentration en gaz est plus faible que dans
les gisements conventionnels mais les zones concernées sont plus étendues. La potentialité de ces
gisements, qui sont exploités depuis plusieurs années, surtout aux États-Unis, est énorme.

Les gaz de schiste ou shale gas en anglais, se trouvent sous terre, occlus dans des roches-mères
argileuses. Leur composition (essentiellement du méthane) est semblable à celle des gaz dits «
conventionnels » mais la technique utilisée pour les extraire diverge : emprisonnés dans des roches
très peu perméables et très peu poreuses, les gaz de schiste ne peuvent être exploités comme ceux
qui sont piégés dans des structures géologiques. On les extrait par fracturation des roches qui les
retiennent.

Les schistes sédimentaires argileux sont généralement structurés en bancs horizontaux épais, entre 2
et 4 kilomètres de profondeur, longs de plusieurs centaines de mètres. Présent en faible concentration
dans un important volume de roche, le gaz peut être piégé dans les pores ou les fractures de la roche.
Il peut également être adsorbé, ce qui signifie que le gaz a imprégné la matière constituant la roche.

Les techniques d’exploration utilisées pour rechercher les gisements de gaz de schiste sont
comparables à celles utilisées pour les gisements de gaz conventionnel. Géologues et géophysiciens
étudient le sous-sol, sa composition et sa structure grâce à des techniques de cartographie et de
sismographie. Le gaz de schiste est généralement présent dans les zones souterraines composées
d’argile litée : c’est une argile schisteuse contenant des sédiments à grain fin. Faiblement concentré et
piégé dans des roches imperméables, le gaz est difficile à extraire. La remontée du gaz vers la surface
nécessite donc d’être stimulée.

Solidement coincé dans la roche, le gaz ne peut pas remonter à la surface. Il faut alors briser la roche,
afin de libérer le gaz et lui assurer une meilleure circulation dans le sous-sol avant de remonter à la
surface grâce aux puits. La fracturation permet de maintenir les fissures ouvertes et d’augmenter la
perméabilité des roches. Elle peut être réalisée avec des fluides sous très haute pression (eau
additivée, azote, dioxyde de carbone, etc.) : on parle alors de fracturation hydraulique. Des explosifs

48
peuvent parfois être utilisés localement pour créer des orifices dans le tubing. La fracturation de la
roche ne se fait toutefois que par la pression hydraulique.

Emprisonné dans des couches souterraines horizontales, le gaz de schiste ne peut être extrait grâce à
un puits vertical comme c’est le cas pour le gaz conventionnel. En traversant dans le sens de la longueur
la roche, le forage horizontal dit « dirigé » permet d’extraire d’importantes quantités de gaz de schiste.
Il est réalisé à l’aide d’une tête de forage rotative capable d’incliner progressivement l’axe de forage.
Ce type de forage permet d’élargir la couverture d’extraction sans déplacer les équipements de forage
et d’augmenter la surface en contact avec le gisement mais va contaminer le sous-sol pour extraire
des hydrocarbures.

En ce qui concerne les gaz de schiste et les tights gaz, les roches sont imperméables ou très peu
perméables.

Prospection sismique des réservoirs de pétrole-gaz :


On va faire vibrer le sol en utilisant la sismique et on va interpréter les résultats pour identifier où se
trouve les lieux de forage.

Charbon, lignite et tourbe :


Dans le domaine continental, le charbon est une roche carbonée issue de la transformation de
végétaux terrestres en milieu continental ou côtier (lagune, grand marécage). Les débris sont
progressivement enfouis en milieu anaérobie sous l’accumulation des sédiments. Les volatiles (O, N,
H) s’échappent et C se concentre progressivement.

Ces matériaux vont être enfoncés et vont se réchauffer et on va avoir une accumulation de matériaux
carbonées.

Les débris sont enfouis en milieu anaérobie sous


l’accumulation des sédiments. Les volatiles (O, N, H)
s’échappent et C est progressivement concentré. On parle de
tourbe dès 50% poids de C dans le dépôt et d’anthracite dès
93%. Les grands gisements de charbon se sont formés durant
la période du Carbonifère (360 à 300 Ma) à partir de vastes
forêts sous climat chaud et humide.

En Suisse, on n’a pas beaucoup de ressources. « La Suisse est un pays riche en mines pauvres ».
Actuellement, les seules ressources primaires non renouvelables exploitées en Suisse sont : Calcaire,
gneiss, gravier, sel ainsi qu’un peu d’or, du fer et du charbon. On a extrait un peu de pétrole et de gaz
mais très peu. Ainsi que Ag, Cu, Mn, Zn, Pb, Ni, As et Mo.

49
Sédimentologie, stratigraphie : Thierry Adatte :
Il existe deux types d’érosion : clastique (liée à l’érosion direct des montagnes comme les Alpes) et
(bio)-chimique (liée à l’activité biologique, les pluies, etc.). Les sédiments sont les archives de l’histoire
de la Terre.

Le cycle sédimentaire Les particules, sédiments et roches => cycle sédimentaire impliquant une série
de processus.

On commence par l’exposition d’une roche à la


surface, elle va être altéré et ensuite sédimenté
au fond des rivières, etc. et en s’enfouissant, elle
va se transformer en roche et cette dernière va
être exhumé et retourner à la surface pour être
érodée à nouveau.

Les roches sont des strates.

Sédimentologie : description et interprétation scientifique des sédiments et des roches sédimentaires.

Sédiments : dépôts de matières clastiques et de précipitations chimiques et biologiques à l’interface


de la lithosphère, l’hydrosphère (eau), atmosphère, cryosphère (glace) et biosphère.

Stratigraphie : étude des successions des sédiments et roches sédimentaires (strata) par la
sédimentologie, paléontologie, pétrographie, géophysique, géochimie, etc.

Les roches blanches sont des calcaires massifs fait de coraux et ils sont interrompus par des faciès
comme des banquettes de gazons. On lit que dans les couches blanches, on avait un environnement
de mer chaude et peu profonde où la photosynthèse domine. Les couches plus sombres sont faites de
marnes (sédiments très fin rempli de nutriments) et les conditions passent de conditions eutrophiques
à mésotrophiques (plus de nutriments et moins d’oxygène). On a donc un changement de milieux
totales et un changement de climats total. Cela nous montre la fluctuation du climat.

La sédimentation marine en Suisse :

Formation de la chaîne de Montagne suite à


la collision entre la plaque Africaine et
Européenne.

Si on parle de la Plaine Morte, on a des


faciès phosphatés et on est dans des milieux
un peu plus profond lors de la création.

La Breggia, sont plus dans le talus et on a


plissement gravitaire.

Cela indique des profondeurs de 500-700m et on a toute une série de sédiments de différents faciès.

Le cycle des roches commence par l’érosion des chaînes de montagnes et les sédiments sont
transportés par les rivières et via les deltas dans les mers. La couverture sédimentaire représente une

50
grande partie de la surface de la terre. Ces sédiments sont très présents dans les mers, notamment
dans les grands deltas. Il y a des endroits qui sont une source incroyable de sédiments liés aux chaînes
de montagnes. L’Himalaya : collision plaque eurasienne et indienne. On va avoir de l’érosion chimique
et la Terre était régulatrice du climat car elle capte le CO2 dans ces montagnes grâce à cette érosion.

Classification des sédiments :


Sédiments clastiques : Sédiments issus de l’altération physique et mécanique (et parfois par les volcans
: les sédiments volcanoclastiques), transportés comme particules par les fleuves, les glaciers et les
vents, et déposés comme particules dans des bassins océaniques. Exemple : sable

Sédiments (bio-)chimiques : Sources des composants dissous dans les océans par l’altération (bio-
)chimique, échanges atmosphère-océan et échanges hydrothermaux ; les composants sont précipités
par des organismes (sédiments biogéniques) ou purement chimiques (évaporites). Exemple : calcaire
récifal.

L’origine des roches sédimentaires :

Sédiments clastiques :
Il en existe aussi sur Mars et on y voit des galets et cela nous montre qu’il y avait des fluides sur
Mars.

51
En vert : lithification et en bleu à
droite, c’est la roche qui en résulte.

Transportés par :

- Fleuves
- Glaciers et icebergs
- Vents

Milieux de dépôt typiques :

Océanique :

- Cône de déjection
- Plaine alluviale
- Lac

Continentale :

- Delta (océanique/continentale)
- Estran
- Plage
- Plateau continental
- Talus continental
- Mer profonde

Voir slide 22-28.

Quant au transport par les glaciers, les « couches de Heinrich » rencontrées dans des sédiments de
l'Atlantique nord, sont attribuées à des décharges quasi périodiques d'armadas d'icebergs provenant
de la calotte Laurentide. 12 événements “Heinrich” ont été trouvés dans l’Atlantique Nord au cours
des derniers 140’000.

52
Eisbergs qui fondent et déposent des
sédiments au fond des océans. Lorsqu’il
fait froid et qu’on a une grande production
de glace, on a de petits séismes.

Au niveau du transport éolien, on a de grands dépôts de sédiments qui vient des « Leus » et on a des
tempêtes de sables qui peuvent avoir lieu en Afrique et les grains peuvent être transportés jusqu’en
Europe. Env. 500.1012 g/an poussières sahariennes sont transportées par les vents vers l’Atlantique.

Ces sédiments clastiques sont surtout transportés par les fleuves et finissent sous forme de delta (zone
quand le fleuve arrive dans la mer).

Sédiments clastiques : estran


L’estran correspond à la partie d’un rivage plat que la
marée couvre et découvre tour à tour. Le Mont St-Michel
est un bon exemple car à marée basse, la terre est
présente mais lors de la marée haute, le Mont St-Michel
est complètement entouré d’eau.

Intertidale : domaine qui subit la marée basse et haute.

Suptiidale : domaine qui est toujours sous l’eau

53
Supratidale : domaine où il n’y a jamais d’eau.

Sédiments clastiques : plateau continental :


Sur le plateau continental, il y a une zone d’érosion et une
zone de dépôts par écoulement gravitaire car il y a une
légère pente. L’érosion sera plus forte sur la plage grâce
aux vagues. Vagues de sable mobilisés par les courants de
marée et de courants côtiers

On a des dunes perpendiculaires à la


côte et on aura des grandes dunes
rectilignes

Sédiments clastiques : plage :

Sédiments clastiques : talus continental :


Le delta est poursuivi par un canyon et va
s’étendre sous forme de cône sous-marin.
Comme il y a une pente, on va avoir une
érosion sous forme d’avalanche, des
glissements, etc. et cela part dans la plaine
abyssale. Ce talus est extrêmement
dynamique car les canyons, ces vallées
montent les reliefs.

Il y a une classification car on incorpore de


plus en plus de fluides dans nos sédiments.
(Slide 26). Dans ces canyons sous-marins,
on a des courants de tractions qui
entrainent des particules via les avalanches.

54
Les turbidites sont formés de plusieurs éléments qui forme un seul épisode. On commence par une
base qui gravite et au fur et à mesure, le dynamisme se réduit. On a les termes A, B, C, D et après on
les perd mais on retrouve uniquement C et D.

Facteurs de distribution sédimentaire dominants :


- A court terme : tempêtes (80%), marées (17%) et courants (3%)
- A long terme : Changement du niveau de la mer

Les changements du niveau de la mer :

En stratigraphie sismique :
Degré de résolution sismique :
Définition des séquences de dépôts, quelques dizaines de mètres en
vertical mais des centaines de kilomètres en horizontal (du bassin à la
plaine alluviale),

Séquence d’aggradation côtière :


Espace disponible nécessaire pour le dépôt des sédiments associé à l’ouverture de la Mer du Labrador
est induit surtout par la subsidence thermique et par la montée eustatique liée à l’expansion
océanique. Cette montée eustatique se traduit par des courbes de biseaux d’aggradation. Elle atteint
son point le plus haut vers la fin du Miocène.

55
Modèle de la stratigraphie séquentielle :

56
On peut comparer ce modèle à une limace. La stratigraphie est l’évolution des dépôts qui ont une
certaine géométrie qui dépendent de la fluctuation marine. Donc du niveau marin et de l’apport
sédimentaire.

Afin de comprendre le modèle de la limace, il faut suivre étape par étape (voir slide 43-52, chap. 8).

Afin de créer cette limace, les facteurs nécessaires sont les flux sédimentaires, la fluctuation marine et
la subsidence qui vont contrôler la forme et la géométrie de ces dépôts

Les sédiments qui auront été érodés vont se retrouver dans le fond du bas lors de coulée de sédiments.
Ces derniers sont grossiers et ils vont passer dans des canyons sous-marins et finir au fond du bassin.
Cette accumulation de sédiments va entraîner une augmentation du niveau marin et comme le niveau
marin montre, cela laisse de la place pour une nouvelle accumulation de sédiments.

Lorsqu’il y a suffisamment de place pour que les sédiments s’accumulent, on appelle cela une
aggradation tandis que dans le cas contraire, lorsqu’il n’y plus assez de place, c’et une progradation.
Les sédiments vont aggrader et compléter l’espace disponible puis vont prograder car en manque
d’espace et les sédiments vont aller vers l’avant pour trouver de l’espace.

Moins on a de place dans le bassin, plus les couches de sédiments s’amincissent et seront fines tandis
que plus on a de place, plus les couches seront épaisses.

1. Lowstand Systems Tract : LST

Initialement, on a un niveau marin très bas qui va émerger une bonne partie du continent. Lorsqu’on
émerge du continent, on a de l’érosion uniquement lorsque c’est émergé. Donc cette surface qui va
être érodée va avoir une limite que l’on appelle la Sequence Boundary – SB. Première limite de la base
de notre limace qui va nous indiquer cette émersion et l’érosion des sédiments qui vont se déposer
dans le corps de bas niveau marin. Tous les sédiments qui vont être érodés vont se déposer dans ce
corps de bas niveau marin.

L’érosion va arracher les sédiments qui vont se déposer dans le corps de bas niveau marin et on assiste
à la création de BFF qui sont des cônes sous-marins ainsi qu’à des Slope Fan qui sont ont des dépôts
de pente et on aura un matériel assez grossier.

Tous les sédiments vont se chenaliser dans ces cavités qui sont les canyons sous-marins. On a des
dépôts gravitaires qui vont se déposer dans le fond avec BFF et SF.

On va ensuite avoir une progradation car il n’y a plus d’espace disponible alors les sédiments vont aller
vers l’avant pour trouver de nouveaux espaces. Donc l’espace d’accommodation est réduit et les
sédiments vont prograder vers le large, c’est ce qu’on appelle des systèmes de progradation, Lowstand
Prograding Wedge (LPW Progradation). Cela nous indique que l’espace d’accommodation est très
réduit car à force d’apporter des sédiments, il y a de moins en moins d’espace disponible.

Les sédiments progradent gentiment (dans ce cas, car on a beaucoup de flux sédimentaires) mais on a
le niveau marin qui va continuer de monter et si celui-ci monte, on crée de nouveaux espaces
disponibles donc on va aggrader, c’est-à-dire que l’on va déposer sur place les sédiments. C’est la
Lowstand Prograding Wedge (LPW Aggradation).

2. Transgressive Systems Tract TST :

Si le niveau marin augmente très rapidement, on va avoir une transgression marine, appelée la
transgressive Systems Tract (TST). Le niveau de la mer va transgresser sur le continent donc il y aura

57
un grand espace d’accommodation qui va se créer et on va avoir une rétrogradation des sédiments sur
le continent.

Comme le niveau marin est tellement haut, on va avoir une sorte de limite virtuelle que l’on va appeler
la MFS (Maximum Flooding Surface = surface d’inondation maximale), c’est là que l’on va avoir le
plus grand espace d’accommodation. Le niveau de la mer est à son maximum.

3. Highstand Systems Tract (HST) :

Comme on a beaucoup d’espace disponible, on va recommencer à aggrader et les sédiments vont


compléter l’espace disponible, c’est ce qu’on appelle le Highstand Systems Tract (HST) Aggradation
mais au bout d’un moment, on aura rempli l’espace disponible et donc nos sédiments vont prograder
et cette phase est appelée Highstand Systems Tract (HST) Progradation lorsque nos sédiments vont
migrer vers l’avant.

Comme on a plus de place, on va commencer à émerger et on va à nouveau éroder nos sédiments et


cette surface d’érosion correspond à une nouvelle limite de séquence, SB. Puis on aura une régression
du niveau marin s’appelle la Forced Regression – FR

En résumé, on avait initialement un corps de bas niveau marin avec une ligne de séquence (SB) érosive
ainsi que la création de BFF et de SF, et en le remplissant, on fait monter le niveau de la mer et on a
une transgression marine avec un dépôt TST et comme notre niveau marin est au maximum, cela va
correspondre à notre nouvelle limite qui est la MFS, ensuite on a notre HST, c’est-à-dire que notre
niveau marin est haut et on va avoir une phase d’aggradation suivie d’une phase de progradation car
il n’y avait plus d’espace disponible et on a à nouveau une chute du niveau marin avec une nouvelle
limite de séquence SB avec un petit corps de régression forcée et on termine avec notre limace et on
va ensuite recommencer une nouvelle limace.

Au cours de l’histoire de la terre, on a réussi à retracer le niveau


marin passé grâce au profil sismique. On va voir avec les
fluctuations du niveau marin (transgression et régression), on a
pu recréer la courbe du niveau marin. Si on regarde le schéma,
les traits-tillés correspondent à la MFS donc la surface
d’inondation maximale et les traits continus correspondent aux
limites de séquences, les SB, là où on va donc émerger et on
aura du continent. Au cours du temps, on va avoir la MFS puis
on émerge, et on recommencer MFS -> SB -> MFS -> SB, etc.

On peut voir de grandes tendances de fluctuations avec des


grandes chutes des niveaux marins.

Il existe plusieurs grands facteurs de ces fluctuations marines notamment grâce aux rides qui
produisent du matériel avec une création de grand volume donc le niveau marin va augmenter et dans
les périodes avec une plus faible production, le niveau marin va baisser (pour les grandes amplitudes)
et pour les plus petites amplitudes, on voit les niveaux marins qui fluctue avec les périodes glaciaires.

Sédiments clastiques : sédiments profonds :


En jaune, on va retrouver les carbonates. En bleu ce sont les dépôts siliceux qui sont assez profonds et
au niveau des marges continentales, on va avoir tout ce qui est sédiments terrigène avec tous ces
apports continentaux qui vont se déposer et c’est surtout là que l’on va trouver le type de dépôts en
limace tandis qu’au niveau océanique, ce sont plus des dépôts plats, de décantations avec les argiles

58
qui vont se décanter et se déposer dans les grandes profondeurs où les dépôts siliceux avec ces
organismes siliceux appelés les radiolaires qui vont aussi décanter et s’accumuler.

Sédiments (bio-)chimiques :
Ils ont soit une origine purement chimique ou biologique

Sédiments chimiques et leurs milieux de dépôt :


Evaporites : comme le sel qui vont se développer dans des zones comme les zones de Sebkha, bassins
semi-enfermés (lagons quasiment déconnectés de la mer) avec beaucoup plus d’évaporation que
d’apport d’eau et ces évaporites vont pouvoir se former.

Sédiments biochimiques et leurs milieux de dépôt :


1. Carbonates : Lagon, plate-forme carbonaté, récif, atoll, plateau continental (sub-)tropical, mer
profonde (au-dessus de la CCD (= zone de compensation des carbonates) au-delà de cette
limite tous les carbonates vont être dissouts)
Ces carbonates vont être formés par la production biologique grâce à des microorganismes
appelée les coccolithophoridés qui sont des petites algues calcaires avec une carapace en
calcite et ce sont des phytoplanctons unicellulaires qui à leur mort vont se décanter dans les
fonds marins et lors de la diagenèse, cela va former la fameuse craie.
En résumé, tous les carbonates sont d’origine biologique et se crée à la mort des
coccolithophoridés.
2. Sédiments riches en matière organique : zones d’upwelling, bassins semi-enfermés. Les
courants profonds vont remonter au niveau de la marge et ces courants sont riches en
nutriments et il y aura une grosse production d’algues qui vont consommer l’oxygène ce qui
créera des zones pauvres en oxygène donc toute la matière organique accumulée à ce
moment-là ne pourra pas se faire dégrader/oxyder mais sera préserver et c’est pour cela que
l’on aura des sédiments riches en matières organiques et dans les milieux continentales, là où
il y a des marais, on va avoir une accumulation de végétaux et comme ce sont des zones
pauvres en oxygène, ils seront préservés et ne s’oxyderont pas et si on revient dans des milliers
d’années, du charbon se sera formé. Tandis que dans des milieux marins, on va avoir de
grandes accumulations de phytoplanctons et de zooplanctons, on a aussi peu d’oxygène, on
aura des années plus tard, du pétrole.
3. Phosphorites : zones d’upwelling (courants profonds qui draine énormément de nutriments
riches en phosphore), on va précipiter ces phosphorites qui ont la capacité de bien préserver
les fossiles car ils sont extrêmement résistants à la dégradation.
Le phosphore est utilisé pour les engrais.
4. Sédiments siliceux : mer ouverte, mer profonde (au-dessous de la CCD), zones d’upwelling,
zones polaires.
Rappel : sous la limite de la CDD (4000m de profondeur), tous les carbonates vont être dissouts
et seulement les sédiments siliceux vont pouvoir se déposer au-dessous. Donc les
coccolithophoridés (carapace carbonatés) se feront dissoudre, passé cette limite tandis que
les radiolaires (carapace siliceuse). A leur mort, ils vont se décanter et arriver au fond des
océans mais arrivé à cette limite de CDD, les coccolithophoridés vont se faire dissoudre tandis
que les radiolaires vont pouvoir continuer de descendre et se déposer dans les fonds marins.
5. Sédiments riches en fer et manganèse : mer profonde, dorsales médio-océaniques

Sédiments (bio-)chimiques : évaporites :


- Les évaporites sont des précipitations purement chimiques

59
- La formation des évaporites se fait dans les environnements restreints caractérisés par un
bilan d’eau négatif. C’est-à-dire que l’évaporation est plus importante que d’apport d’eau
- Elles se forment surtout dans les milieux peu profonds car cela va favoriser l’évaporation par
rapport à l’apport d’eau.
- Exemple: sel (NaCl), gypse (CaSO4.nH2O), Anhydrite (CaSO4), dolomite (CaMg(CO3)2)

Il faut une certaine quantité d’eau pour créer des évaporites. Sur 1km d’eau, il faut évaporer 50% de
l’eau pour précipiter des carbonates, 85% pour du gypse, etc. Sur un km d’eau, on va obtenir 17m
d’évaporites. Ce sont des environnements où il y a énormément d’évaporation.

En termes d’environnement, on a une répartition d’évaporation. Au fur et à mesure que l’on évapore
de l’eau, on va avoir une succession des différentes formes d’évaporites.

Au Miocène, au Messinien, il y a eu une crise de salinité du Messinien, il y a 6 - 5.3 ma, liée à la


fermeture progressive du détroit de Gibraltar due à la tectonique. Donc il y a eu une déconnexion de
la Mer méditerranée de l’océan atlantique et la mer méditerranée s’est asséchée. On a eu une baisse
du niveau de la mer > 1000m et il y a un dépôt de milliers de mètres d’évaporites qui se sont accumulés
au fond de la mer et avec cette crise, on a piégé 5% du stock total de sels dissouts dans l’océan mondial
dû à l’assèchement totale de la méditerranée. Après d’autres mouvements tectoniques, le détroit de
Gibraltar s’est à nouveau ouvert et la Mer Méditerranée s’est à nouveau rempli.

Sédiments (bio-)chimiques : carbonates d’environnements peu profonds :


Les carbonates sont liés à la production d’organismes biologiques. Les environnements peu profonds
où on va former les carbonates s’appellent les plates-formes carbonatées. On va avoir une grosse
production carbonatée et à l’heure actuelle grâce aux coraux et c’est eux qui vont produire le plus de
carbonates.

Rappel : test (on prononce thé) est le nom des carapaces de ces organismes unicellulaires !

60
Conditions assez spéciales pour produire un beau récif coralien :
- Température assez chaude comprise entre 25°C et 30°C
- Un pH pas trop acide (car si les océans sont trop acides, cela va impacter les récifs coraliens)
- Très bonne oxygénation
- Faible profondeur pour que la lumière atteigne les coraux car ils hébergent des petites algues
photosynthétiques et ils forment une symbiose car le corail l’héberge et en échange, l’algue,
grâce à la photosynthèse, lui fournit du sucre.
Ces algues ont besoin de beaucoup de lumière pour faire de la photosynthèse mais si le niveau
marin augmente, si la température augmente ou si on apporte beaucoup de nutriments qui
vont rendre turbides les eaux, ces algues sont expulsées du corail et celui-ci blanchi et il va
mourir.
- Les coraux se trouvent dans la ceinture tropicale

Avec le réchauffement climatique, on a beaucoup de récif qui sont attaqués et/ou menacés. A l’heure
actuelle, on a 25% des récifs qui sont sévèrement dégradés et 58% qui sont directement menacés par
l’activité humaine.

Les sédiments calcaires profonds :


Les sédiments calcaires profonds sont faits de planctons (lequel se déplace avec les courants), ce sont
des microorganismes et ils jouent un rôle important pour la régulation du Co2 atmosphère en piégeant
le carbone dans leur coquille.

Les coccolithophoridés sont des algues unicellulaires et elles sont capables de faire des nuages laiteux
qui servent à protéger (mais on ne sait pas quoi). Les phytoplanctons en font des tonnes.

61
La limite de la CCD n’est pas partout la même et cela dépend des conditions locales. Si la
reconnaissance de ces niveaux (La Contessa, Italie, Crétacé), c’est parce que lorsque c’est roches
migrent, elles permettent d’obtenir des hydrocarbures.

On a eu des épisodes anoxiques liés à une forte productivité. Ci-dessous l’exemple des Schistes noirs :
Formation d’une OMZ (Oxygène Minimum Zone), liée aux upwellings riches en nutrients conduisant
au dépôt de sédiments riches en matière organique (jusqu’à 10-20% de COT (carbone organique total)
sur les marges actuelles de la Namibie et du Pérou). Cette OMZ est amplifiée par les upwellings alors
que dans une roche normale, on obtient presque 0% de COT.

Il y a aussi le modèle stagnant comme la Mer Noire. C’est une mer presque fermée et on a un fort
apport d’eau douce par de grands fleuves et cela va créer une couche d’eau qui va empêcher l’échange
entre la zone profonde et la surface. On va développer une zone anoxique. Rien n’y vit.

On a des dépôts de schistes noirs. On peut évaluer le degré d’anoxie de ces sédiments car c’est noir et
laminé et lorsqu’on voit des laminations, on remarque une absence de bioturbation ce qui correspond
à une anoxie.

62
Pour faire des réserves de phosphores, il faut du dynamisme et il va se fixer avec des ???. Les
phosphates ont une importance capitale pour les fertilisants et les réserves que l’on a, ne vont pas
tenir plus de 100 ans.

Quand les nutriments augmentent, on a plus d’organismes bio-siliceux. Quand on augmente la


productivité, on a tendance à augmenter les organismes bio-siliceux. On retrouve les productions de
matériaux siliceux plutôt dans les zones froides comme dans les pôles.

Ils existent des organismes siliceux tels que les éponges, les diatomées, les radiolaires, les
silicoflagellés, etc.

Les sédiments siliceux sont moins présents à la surface dans les sédiments mais ils sont bien là comme
les radiolarites, les spiculites, les diatomites.

Les sédiments riches en fer :


La présence des « banded iron formations (bifs) » = formations ferrugineuses rubanées entre 3.5 -
1.8.109a indique la juxtaposition de conditions anoxiques et oxiques dans les océans. Ils sont liés au
début de l’oxygénation des océans et on voit qu’on va avoir de la pyrite (sans oxygène) avec des
hydroxydes de fer. Cela nous montre que les stromatolites sont des algues Ciano-bactériennes qui ont
commencé à fonctionner dans des eaux peu profondes dans un océan qui était plutôt anoxiques. A un
moment, l’océan était surchargé d’oxygène et dont cela a créé l’atmosphère.

Banded iron formations (BIFs) :

63
On observe une apparition des BIFs, puis une disparation et les BIFs réapparaissent.

La terre boule de neige, il y a eu des périodes de cycle très favorables à des périodes plus froides et la
disposition des continents ainsi que la présence de moraines sur tous les continents nous montre que
la terre complète a gelé.

Sédiments riches en fer : Les oolithes ferrugineuses :


Les oolithes ferrugineuses, composées d'hydroxyde de fer, se forment dans des conditions analogues
aux oolithes calcaires, dans le voisinage de rivages où débouchaient des immenses rivières amenant
du fer 3+ issu de l’altération chimique sous climat subtropical-tropical. Cette altération chimique
permettait de transporter le fer de façon dissoute.

Dépôts hydrothermaux :
En association avec l’activité hydrothermale et les sources hydrothermales chaudes et riches en
métaux, les sédiments métallifères se forment (riches en Fe, Mn, Cu, Pb, Zn, Co, Ni, Cr, and V). Exemple
d’n dépôt métallifère à une profondeur de 1288 m, Myojin Knoll, Izu-Ogasawara, Japon.

On voit que le centre des océans contient énormément de sédiments métallifères qui est lié à l’activité
hydrothermale qu’il y a dans les rides (voir slide 84, chap. 8).

Géomorphologie :
Géomorphologie : domaine en sciences de la Terre qui a pour objet la description et l'explication des
formes du relief terrestre ainsi que celle de leur formation et de leur évolution

Composants déterminants : climat et tectonisme modifient les interfaces terrestres entre la


lithosphère et les hydro-, cryo-, atmo- et biosphères, par altération, érosion et accumulation. Les
agents géomorphologiques sont la gravité, la glace, l’eau, le vent et la vie.

Importance : Etude et compréhension des processus impliqués dans la formation de la morphologie


de la surface terrestre.

Composants déterminants :

La tectonique va nous créer le relief et le climat va réduire le relief.

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El Nino :
Le climat joue un rôle énorme au niveau des processus.
On voit au centre les températures de El niño qui
engendre un courant de haute pression et va venir buter
contre l’Amérique centrale et du sud qui va provoquer
des catastrophes.

El Nina correspond à une période normale et on a un


courant qui va partir et va rebondir contre l’Amérique
du Sud. Lorsqu’on a le phénomène de El Nino, on a la
thermocline qui va disparaitre et on aura une inversion
des pressions.

Composants déterminants : climat


Atmosphère :
- Convection de la chaleur vers les domaines situés à haute latitude
- Effet de serre (dT = 33°C)
- Nuages, albédo, transfert d’humidité

Hydrosphère :
- Convection de la chaleur (p. ex. Gulf Stream ; circulation thermohaline)
- Evaporation (p. ex. mousson)
- El Niño – La Niña

Cryosphère :
- Albédo (grâce à la couverture de neige et de glace, on renvoie une partie de la chaleur émise
par le soleil et le problème à l’heure actuelle, c’est que l’effet d’albedo ne fonctionne plus
correctement et cela accélère le réchauffement)
- Cellule polaire (circulation atmosphérique)
- Fonte de glace – interactions avec la circulation thermohaline

Lithosphère :
- Altération (piège du CO2 atmosphérique)
- Volcanisme (source de SO2, CO2), aérosols, particules volcaniques
- Topographie
- Position des continents
- « Gateways »: étroits passages (p.ex. isthme du Panama)

A l’heure actuelle, on a trop de GES dans l’atmosphère. L’augmentation de la température et l’activité


humaine sont totalement liées.

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L’importance de la cryosphère :
Les conséquences sont fondamentales :

- Albédo : 0.6 -> 0.1


- Fonte de glace : L’Arctique et l’Antarctique fondent en même temps et c’est du jamais vu car
leurs origines ne sont pas les mêmes.
- Paysages arctiques (Sibérie, Alaska): réchauffement -> perte des sols pergelés -> transfert de
méthane vers l’atmosphère. Fonte du permafrost
- « Jet stream »

La cryosphère est hyper importante car on a l’existence d’une cellule polaire. Entre ces cellules, (Ferrel,
polaire et Hadley), on a deux jet streams qui passent qui peuvent atteindre une vitesse moyenne de
90km/h mais peuvent atteindre 360km/h.

1. Subtropical stable entre les cellules de Hadley et celle de Ferrel séparant la zone tempérée de
la zone chaude
2. Polaire, plus instable entre la cellule de Ferrel et la cellule polaire séparant la zone tempérée
et la zone froide

Biosphère :
- Photosynthèse (piège du CO2, source du O2)
- Méthane (CH4)

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- Végétation (effet sur la température et l’humidité)
- Dépôt du carbone (matière organique, carbonates)
- Inductions des rétroactions (« feedback »). Il existe des feedbacks qui peuvent être positifs.
- Impact humain (en forte croissance)

Climat : moteurs des changements :


Inhérent à la Terre :
- Océanographie : El Niño – La Niña, circulation thermohaline
- Tectonisme : présence d’isthmes, épisodes volcaniques,
orogenèse et création du relief, altération, position des continents
- Biosphère : photosynthèse, respiration, méthane

Le développement de l’anoxie à l’heure actuelle se trouve plutôt


dans des endroits qui ne sont pas traversés par des courants.

Astronomique :
- Soleil : cycles solaires, cycles de 11 ans, basé sur le nombre de tâches solaires
- Constellation des planètes – soleil : cycles Milankovitch, 400, 100, 41, 23

On a aussi une évolution de l’activité solaire d’une durée moyenne de 11 ans.

Travaux de Milankovitch : ???????

Milankovitch, cycles de 3ième ordre :


On a des sédiments profonds et on a une alternance de bancs calcaires très riches et réguliers et ce
sont des cycles de 23'000 ans. Les autres planètes jouent un rôle fondamental.

67
Il y a des bancs calcaires et marneux car il y a des périodes où il va y avoir des oscillations avec des
moments pluvieux donc il y aura plus de marnes argileuses lorsque c’est plus aride, on aura une
production de carbonate. Les dépôts diffèrent en fonction des conditions climatiques.

Dans les bulles de glace, on peut mesurer le CO2 et des températures. Ce qu’on voit ici (graphe), c’est
qu’on a des pics de réchauffement et après pour revenir à la normale, il faut des milliers d’années,
c’est les glaciations.

La glaciation a été très importante, la dernière phase, appelée glaciation du Würm, a eu lieu il y a
environ 25'000 ans. On trouve pleins de moraines aux alentours de Lausanne aussi car il y avait
d’énormes glaciers qui sont remontés dans le Jura, où on avait de grandes calottes glaciaires
régionales.

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Les zones climatiques :
On a les climats froids,
montagnards, tempérés, chauds
ou intertropicaux.

On a aussi des zones de


pluviosités. Les plus importantes
se trouvent vers l’équateur.

Composantes déterminantes : tectonisme :


Toutes ces chaînes de montagnes jouent un rôle prépondérant. Ces chaînes sont liées aux mouvements
de convection qui sont liées à l’activité noyau-manteau avec la dérive des continents qui a entraîné la
collision des plaques africaines et européenne ce qui a engendré les chaînes de montagnes.

Collision Inde-Asie et Afrique- Europe vont créer des chaînes de montagnes (Les Alpes et l’Himalaya).
Les modèles prévoient que les continents reformeront un seul continent comme la Pangée.

Relief :
Il y a des reliefs à la surface mais aussi au fond des océans et ils existent des fosses de plus de 7km
comme les fosses des Mariannes.

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Tectonisme et paysage :
- Collision des continents : compression, orogenèse
- Séparation des continents : extension, graben
- Subduction : arc volcanique
- Failles décrochantes
- Uplift – subsidence
- Intrusions
- Diapir

Au Jura, on a des plis et il y a des crêts et des combes qui proviennent du Jura.

Le Jura est un plissement de couverture. Quand les Alpes ont poussé contre le Jura, la couverture de
calcaire s’est désolidarisée.

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Subduction : arc volcanique : Failles décrochantes :

Uplift – subsidence :

Intrusions :
C’est du magma qui monte le long de grandes failles, ces
dykes, couvrent des superficies énormes. Et ces remontées
de magma sont exhumées lors de l’érosion.

Les dykes sont des conduits par lesquels passe le magma


et sont mis à jour avec l’érosion. Ces dykes sont dus à
l’ouverture de l’Atlantique centrale.

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Les glaciers de sel se forment quand des couches de sel sont enfouies, à partir d’une certaine
profondeur le sel devient plus fluide forme des panaches et va remonter la colonne des sédiments et
cela va créer les glaciers de sel. Ces diapirs sont des bulles de sel qui viennent éclater à la surface puis
recoule.

Impacts extraterrestres :
Un modelage de l’écorce terrestre par l’érosion est aussi du grâce aux impacts extraterrestres, les
météorites : Objet extraterrestre récolté sur Terre.

Les météorites sont un phénomène fréquent mais à l’heure actuelle, elles sont très petites.

Le cycle des roches :


1. Altération
2. Erosion
3. Transport de sédiments clastiques par des systèmes de dépôt continentaux

On crée des chaînes de montages qui au cours du temps se fond éroder de manière physique
(mécanique) ou chimique.

Altération :
L’altération est la réaction de minéraux (qui sont en équilibre physique et chimique avec les conditions
de leur formation à l’intérieur de la lithosphère, intérieur de la terre) aux nouvelles conditions à la
surface de la Terre

L’altération transforme les roches fraîches, denses et massives en matière plus légère, moins dense,
moins massive, avec une résistance mécanique plus basse, qui est plus facile à transporter, soit sous
forme particulaire, soit sous forme dissoute.

Altération mécanique :
Si on est dans un climat pluvieux, on va dissoudre les ions et on
va créer de nouveaux minéraux d’altération.

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L’altération de stabilité des minéraux de Goldrich est tout l’inverse de la série de fractionnement de
Bowen, voir réaction de Bowen.

L’altération est un processus qui a lieu à l’interface de la lithosphère et de l’hydro-, cryo-, atmo- et
biosphère, et est importante pour les raisons suivantes :

- Source principale de sédiments, comme les sédiments clastiques (par altération mécanique), ,
phyllosilicates et oxydes (par altération (bio-)chimique)
- Dissolution et mobilisation des éléments et molécules qui sont impliqués dans la précipitation
des sédiments (bio-)chimiques comme CaCO3, CaSO4, SiO2.nH2O, BaSO4, oxyhydroxides de
Mn et Fe, phosphates, etc. -> sous forme de différents produits
- Formation de sols
- Mobilisation des éléments biophiles qui sont utilisés par les organismes comme Ca, K, P, Si, Zn,
Mg et Fe ; pas de vie sans altération. Le phosphore ne vient que par l’altération des apatites.
- Présence de sel dans les océans
- Piégeage de CO2 atmosphérique

Argiles, altération des silicates et pompe à CO2 :


Bilan d’altération des plagioclases, exemple de l’anorthite (Al2Si2O8Ca): L’anorthite en consommant
de l’eau et du CO2 dissout dans l’eau produit des ions Ca2+ , des ions bicarbonates Et l’argile la plus
simple, la kaolinite: Si4O10Al4(OH)8. Il faut souligner que cette consommation de 4CO2 pour produire
2Ca2+ est le double de celle nécessaire à la dissolution des carbonates : De même, mais dans le sens
inverse, la précipitation des carbonates, processus émetteur de dioxyde de carbone, ne produit qu’un
CO2 à partir d’union Ca2+. C’est cette forte consommation de CO2 qui confère à l’altération des
silicates un rôle majeur dans l’évolution des climats.

L’altération des silicates est très importante car cela piège les silicates.

Altération versus érosion :


L’altération est la réaction des minéraux aux conditions à la surface de la Terre

L’érosion implique le transport de la matière (souvent altérée) par des forces gravitaires (vent, glace
et eau).

La dénudation est la somme des processus de mobilisation et de transport de la matière sur la surface
de la Terre

Fracturation et dissociation des roches par les processus physiques et mécaniques :


l’altération physique ou mécanique
- Température (surtout les variations)
- Gélifraction
- « Haloclastie » (cristallisation de sels), présent au bord de mer.
- Hydratation
- Altération biomécanique (p.ex. racines)
- Décompression (dilatation et exfoliation)

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- Dissolution préférentielle

Transformation et dissociation (bio-)chimiques des roches : l’altération (bio-)chimique


- Température : réactivité chimique double tous les 10 °C
- Présence de l’eau comme dissolvant
Quand il pleut beaucoup, la réactivité chimique est très importante, plus il pleut, plus
l’altération chimique sera importante
- Présence de l’oxygène (oxydation), CO2 (acide carbonique, pH = 5.6), H+ (pH, hydrolyse),
complexes organiques (chélation)
Plus on a de surface spécifique, plus les minérants vont être réactifs à ces altérations.
- Importance de la surface réactive : 1m3 => 6m2 ; 1m3 divisé en cubes de 1 mm3 => 6000m2
- Présence de la vie : l’arrivée des plantes terrestres au Dévonien pourrait avoir accéléré
l’altération biochimique (7 fois selon R. Berner, Université de Yale)
Grâce aux plantes, plutôt à leur, mort, on a la création de vrais sols grâce à matériaux
organiques.
- Stabilité : olivine, anorthite, pyroxène, amphibole, albite, biotite, orthose, muscovite, argiles,
oxydes (Si, Al, Ti, Zr, Fe, Mg)

L’altération (bio-)chimique :
Hydrolyse= soustraction (lessivage) des différents minéraux qui constituent la roche D'abord les ions
les plus mobiles : Na+, K+, Mg2+, Ca2+, Fe2+, traces : St , Ba, Ru… Puis : éléments de transition : Mn,
Cu, Ti, Puis en fonction du pH Si puis Al et Fe = altération par les précipitations pour faire simple.

Où il fait chaud et où il pleut beaucoup, on aura un lessivage très important et on va former des
bauxites formées d’aluminium car il est moins mobile.

La composition des sols diffère par rapport à l’intensité de l’hydrolyse et par rapport à la température
et par les précipitations.

Sol - résidu d’altération :


Il y a des endroits où on a des pertes et de l’autre des additions. Les pertes sont dues à l’eau qui vont
attaquer un lessivage et on aura un phénomène de translocation où les minéraux vont bouger dans le
sol. L’addition se fait par transformation, la matière organique et l’eau vont transformer certains
minéraux comme les feldspaths en minéraux argileux. Cette altération est un piège à carbone. D’un
côté, on a des pertes et de l’autre on crée. En fonction du type de sol et de l’intensité du lessivage,
chaque sol aura des caractéristiques différentes. Si les terres sont rouges orange, c’est qu’elles sont

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pleines de fer et d’aluminium et il pleut énormément dans ces régions. En Suisse, on a principalement
des sols tempérés, des brunisols. Dans la taïga, on a peu d’altération à cause du froid.

Les acteurs géomorphologiques :


La gravité :
On a toute une série d’acteur géomorphologique lié à la gravité. Ces systèmes dépendent de la nature
de la matière (roches, sables, boue, …), de vitesse et la nature du déplacement (glissement<-> fluide).

Mouvements de masse : matière non-consolidée : La reptation : (= creeping): lent mouvement des


particules superficielles du sol vers le bas des versants

Vitesse : quelques cm/an.


Distance de déplacement : quelques mètres
Caractère : violent, pas trop dangereux

Mouvements de masse : glissement :


Glissement (pas de perte de cohésion interne)

Vitesse : quelques cm/a -> m/sec


Distance de déplacement : quelques mètres -> quelques km/s
Caractère : violent, dangereux

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Le fait qu’on réchauffe, il y a d’énormes plaques qui vont glisser car les « jointures » ne tiennent plus
grâce à la glace.

Mouvements de masse : roches


On peut avoir des éboulements qui descendent des montagnes. La glace va geler puis dégeler ce qui
va agrandir les joints et on aura des éboulements d’objets importants -> phénomène gel-dégèle.

Ces types de phénomènes sont de plus en plus fréquents à cause du changement climatique.

Ecoulement gravitaire (perte de cohésion interne) :


Vitesse : quelques m vers dizaines de m/sec
Distance de déplacement : quelques mètres -> quelques 1000 km’s
Caractère : très violent, très dangereux

Mouvements de masse : coulée de boue :


On a de l’eau qui se charge dans le sol et va finir par glisser sous forme de coulée de boue -> matériels
très fins qui peuvent couler sur des kilomètres et engendrer beaucoup de dégâts.

Mouvements de masse : coulée de débris, lahar :


On a non seulement la boue mais amalgame des blocs. Avec la neige et le volcanisme, le volcanisme
fait fondre la glace et les cendres vont se mêler à la neige.

En Suisse, il y a eu toute une série de pics de granite qui était fracturée et normalement ces fractures
sont remplies de glace et comme à l’heure actuelle, il fait plus chaud en hiver donc cela bouge et
lorsque les glaces dans les fractures fondent, cela cède.

Mouvements de masse : matière non-consolidée :


Cela commence avec une avalanche de roches qui part rapidement et se transforme gentiment en une
boue de débris. La vitesse peut aller de 17km/h à plus de 200km/h.

La glace :
Un glacier est le résultat d’une accumulation progressive de neige et sous son propre poids, la neige
se transforme en glace.

les glaciers non-confinées comme dans l’Antarctique et les glaciers confinés sont ceux entourés de
vallées.

La glace se crée après qu’il y ait une accumulation de neige avec de l’air. Cette neige avec la pression
devient granulaire et moins il y a d’air, plus la glace se forme.

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Le déplacement dépend de la température, du climat et de ???.

Le glacier va avancer si l’accumulation > l’ablation.

Le mouvement de la glace est lié à de tous petits mouvements au sein même des cristaux de glace.

On a deux types de mouvements : TRADUIRE SLIDE AVEC IMAGES

Mouvement plastique
Le base du glacier est congelé et la vitesse va diminuer vers le bas. Dans des zones
extrêmement froides. Les vite

Basal Slip :
Les vitesses maximales sont plus proches du bed rock. On a tout le glacier qui bouge sur le bed
rock.

Pour calculer des vitesses, on utilise des drones pour faire des relevés.

Les glaciers non-confinés :


Les épaisseurs de glace montent jusqu’à des milliers de mètres d’accumulation. On a des quantités
phénoménales de glace et c’est là que les scientifiques ont forer pour trouver des carottes de glace et
on mesure le taux de CO2 atmosphérique et cela à démontrer que les taux de CO2 sont reliés à la
température. On mesure le CO2 dans les bulles d’air de ces carottes.

Au Groenland, on voit que les endroits où on accumule de la glace sont de plus en plus rare. Les zones
rouges indiquent un plus grand nombre de jour de fonte que la moyenne.

L’augmentation de la zone de fonte augmente de plus en plus et la glace ne fait plus autant d’albédo
qu’avant.

Les glaciers confinés : l’érosion :


Situation avant la glaciation, et pendant la glaciation, il y a une érosion qui se passe et on aura des
glaciers tributaires qui vont se retrouver dans une vallée en U et après al glaciation, on va avoir la vallée
en U des chutes d’eau car on a eu ces vallées suspendues. Exemple de Lauterbrunnen dont toutes les
cascades viennent de ces vallées suspendues.

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On a aussi le phénomène des roches moutonnées :

Les glaciers sont en train de disparaître et le paysage glacier en Suisse disparait gentiment.

Les dépôts glaciaires :


Les glaciers laissent des traces et sur le plateau Suisse,

- Moraine : collines allongées, formées de matériaux de granulométrie variable, transportés et


déposés par le glacier lors de sa fonte : moraines frontales, latérales, médianes, de fond
- Drumlin : colline allongée, formée par des moraines lors du retrait d’un glacier
- Kettle : petit lac formé par le moulage d’un bloc de glace isolé
- Kame : dépôt fluvio-lacustre en forme de butte irrégulière, composé de sédiments fins
- Esker : colline allongée, composée de dépôts fluvio-glaciaires déposés par une rivière
sousglaciaire et reproduisant le moulage du tunnel
- Bloc erratique : rocher déposé par un glacier lors de sa fonte
- Sandur : plaine glaciaire formée par accumulation de sédiments et débris glaciaires déposés
par les eaux de fonte du glacier
- Loess : dépôt éolien constitué de fines particules (argiles, limon) prélevées sur les plaines
proglaciaires qui sont formées par l’accumulation de sédiments glaciaires (sandurs)

L’isostasie glaciaire : affaissement de la croûte et quand la glace fond cela remonte gentiment.
A compléter !!

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Les acteurs géomorphologiques : l’eau :

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Les fleuves en tresse sont caractérisés par une pente du substrat assez importante, les cours d’eau
sont composés de plusieurs chenaux séparés par les bancs, et la charge de fond est essentiellement
composée de sables et graviers (les argiles sont transportées en suspension et ne sont pas déposées).
Dans une situation normale : transport de sables ; situation de crue : transport de graviers et
changement de la morphologie (bancs de graviers sont inondés et modifiés).

Les fleuves en méandres sont présents dans les plaines continentales ; ils sont caractérisés par un
chenal unique et sinueux. Les méandres se forment en réponse à une perturbation de l’écoulement
uniforme à l’intérieur d’un chenal (par les sédiments, talus, etc.). Le dépôt des argiles permet la
construction de bancs cohésifs, difficiles à éroder.

Les fleuves anastomosés sont caractérisés par des courants très faibles, l’aggradation verticale des
dépôts d’argiles, des bancs très stables (grâce aux argiles et à la végétation) et des cours du fleuve qui
changent en fonction des événements exceptionnels comme les fortes tempêtes et les marées
extraordinaires.

Les acteurs géomorphologiques : le vent :


Le vent est un agent de transport. La plus grande source de
poussière vient des déserts et ces poussières éoliennes sont
capables de traverser l’Atlantique. Souvent dans les déserts, on
peut aussi transporter des carbonates. Ce sont des systèmes
extrêmement mobiles.

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Les acteurs géomorphologiques : la vie :
D’un côté, cela stabilise comme les forêts qui protègent contre les avalanches mais les animaux érode
et donc déstabilise. La vie joue un rôle stabilisateur et déstabilisateur. Il y a aussi de l’altération par
exemple avec les racines qui s’infiltres dans les fractures et qui les déstabilisent.

Les acteurs géomorphologiques : l’homme

L’homme est devenu un des acteurs les plus importants.

On modifie cette géomorphologie a une allure inquiétante.

Géochimie environnementale :
Les cycles géochimiques :
La valse des éléments entre le domaine vivant et le domaine minéral et l’activité naturelle et
anthropique.

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Cycles biogéochimiques globaux :
- Les éléments biophiles les plus importants - C, H, O, N, S, P (CHONSP) - sont recyclés entre les
différents compartiments de la Terre
- La quantification des teneurs de CHONSP dans chaque compartiment et des flux entre les
compartiments est importante pour comprendre le comportement de chaque élément
- Leur quantification est également importante pour étudier l’impact anthropique
- Les cycles biogéochimiques de CHONSP sont fortement interdépendants
- Les microbes sont les ouvriers par excellence dans les transferts et transformations de CHONPS

Interactions de chaque élément avec les autres : CHONSP

Cycle de l’oxygène :
- O2 constitue 23.5% (poids) de l’atmosphère, 85.8% de l’océan et 46.7% de la croûte de la Terre
- Lié aux autres cycles biogéochimiques par photosynthèse, respiration et oxydation
- Protection contre la radiation UV par la formation d’ozone
- Impliqué dans la formation d’ozone dans la troposphère

Photosynthèse et respiration :
Photosynthèse (plantes):
6CO2 atm + 6H2O + lumière -> C6H12O6 (glucose = matière organique) + 6O2

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Respiration (plantes et animaux) + décomposition de la matière organique (microbes):
C6H12O6 + 6O2 -> 6CO2 + 6H2O

Le cycle de l’oxygène:

Réduction anthropique de la teneur en oxygène atmosphérique par :


- Combustion des hydrocarbures fossiles
- Déforestation et transformation des marécages
- Drainage des sols

Heureusement pas important pour le moment

Estimation :
- Réservoir total des hydrocarbures fossiles: 4.1018gC

Pour brûler cette quantité, on aurait besoin de 11.1018gO2, ce qui correspond à moins de 1% de la
quantité totale de l’atmosphère Diminution annuelle de la teneur en oxygène atmosphérique
correspond à env. 0.001% du réservoir total.

Les causes de la désoxygénation des océans sont de deux natures :


- Les hausses de températures, qui impactent la capacité de l’océan à retenir de l’oxygène, et
les apports excessifs de nutriments dans les eaux côtières suite aux activités humaines.
- Il y a aussi une baisse de l’oxygène dans les océans à cause de l’augmentation de température.

On considère qu’une zone est soumise à la désoxygénation lorsque l’on atteint moins de 2mg
d’oxygène par litre d’eau.

Les zones de minimum d’oxygènes (OMZs) ont augmenté de 4.5 millions de km2 depuis 1960, soit
1.25% de la surface du globe.

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Evolution des taux d’oxygène et CO2 au cours de l’histoire de la Terre :

On observe qu’il y a eu des pics de CO2 durant l’histoire de la terre et on voit une corrélation entre
CO2 et O2 car lorsque le CO2 est élevé, l’O2 est faible et vice-versa.

Isotopes stables :
Hydrogène. Carbone, azote, oxygène et soufre sont des isotopes stables.

On appelle fractionnement isotopique le fait que différents isotopes d'un même élément chimique ne
se comportent pas identiquement lors d'un processus physique ou chimique, si bien que le ou les
rapports isotopiques varient au cours du processus.

Isotopes stables : Fractionnement : C’est la physique… et la température aide en plus…

Relation entre calcaire et eau de mer :


Le calcaire résulte de l’accumulation de calcite provenant des coquilles de microorganismes marins. La
calcite, (CaCO3) se forme à partir d’H2O et de CO2 dissous dans l’eau. Le CO2 fournit deux des atomes
d’oxygène présents dans la calcite. Le troisième est fourni par l’eau. Le rapport O18/O16 dans la calcite
est donc le même, après compensation, que le rapport dans l’eau de laquelle les microorganismes d’un
niveau donné ont extrait leurs constituants.

Relation entre isotopes et température :


L’isotope O18 comporte deux neutrons de plus que O-16, de sorte que la molécule d’eau qui le contient
est plus lourde d’autant. Son évaporation nécessite donc plus d’énergie qu’une molécule contenant
du O16 et à l’inverse sa condensation implique moins de perte d’énergie. Une température de l’eau
plus chaude implique que les molécules requièrent moins d’énergie pour s'évaporer, puisqu’elles ont
déjà plus d’énergie. Une eau plus froide implique que l’eau requiert plus d’énergie pour se vaporiser.
Étant plus lourde, une molécule d’eau O18 requiert plus d’énergie qu’une molécule d’eau O16 pour
quitter l’état liquide, une eau plus froide libère de la vapeur plus riche en O16. Une eau plus froide
collecte donc plus d’O-18 que d’O16 que ne le fait une eau plus chaude.

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Phase de glaciation : volume de glace plus important :
➔ La glace est composée d’eau gelée « légère » (riche en H216O)
➔ L’eau d’océan devient plus « lourde » (riche en H218O)
➔ Signal isotopique enregistré par la vie (p. ex. coccolithophoridés, foraminifères) -> Hautes
températures : moins de fractionnement Basses températures : plus de fractionnement

Fluctuations du d18O, Pléistocène entre 11’500 et 2’600’000 ans, une succession de glaciations :

Plus on s’éloigne du présent, plus il faisait chaud (ex. lors du crétacé).

Cycle du carbone :
Le cycle du carbone est fortement lié à la vie. Son recyclage influence particulièrement la
productivité biologique et le climat.

On voit que le carbone est lié à la vie. Il y en a partout dans le domaine du vivant mais aussi dans le
domaine minéral. Passerelle entre le vivant et le minéral car le calcium carbonate fait tous les calcaires.
Sur le schéma, on a d’un côté le terrestre et de l’autre, le côté océanique, le uptake (l’assimilation)
terrestre est inférieur à celui de l’océan. Le carbone est stocké aussi dans les roches sous forme de
calcaire ou sous forme de matières organiques. Système de flux lié à la photosynthèse et à la
respiration. Du côté de l’océan, on a aussi le uptake (l’assimilation) assez important grâce à la
photosynthèse = régulateur climatique, a l’effet d’une pompe.

85
- C constitue env. 50% de la matière organique
- C en CO2 est utilisé par photosynthèse
- C en CO2 est important comme gaz d’effet de serre
- C en CO2 est important comme agent d’altération
- C en CO32- est important comme constituant des carbonates (coquille, squelette, etc.)
- C en hydrocarbures fossiles est important comme source d’énergie
- C en matière organique préservée dans les sédiments est important pour la régulation de la
teneur d’oxygène dans l’atmosphère

Dans la nature, on distingue deux types de carbone : le carbone organique (Corg) et le carbone
inorganique (Cinorg).

Cycle Corg:
➔ Photosynthèse/Respiration + fermentation (cycle court)
➔ Enfouissement/Transformation en combustibles fossiles (cycle long, extraction par l’homme =
transformation en cycle court)
➔ Aspect organique/biologique

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Cycle Cinorg:
➔ CO2 et CaCO3
➔ CO2atmosphérique et CO2océanique= tendance à l’équilibre
➔ Aspect minéral

Ces flux jouent un rôle au niveau de la production primaire, de la combustion des fossiles, de la
respiration, etc.

Flux : ce qui concerne l’atmosphère -> réservoir de la lithosphère.

Taux d’émission de CO2 :

Forte augmentation depuis les années 50 = grande accélération.

87
Du méthane est produit par la viande car les bovins produisent énormément de méthane et afin de
produire de la viande, une importante quantité d’eau est utilisée.

Il existe des pièces à carbone dont la forêt et les océans qui connaissent une baisse.

Cycle du carbone : échange océan <-> atmosphère océan : un des principaux régulateurs du cycle du
C.

L’océan échange avec l’atmosphère. A des endroits, on produit beaucoup de CO2 et on échange
entre l’océan et l’atmosphère. Mais dans les zones plus froides, on un échange de l’atmosphère à
l’océan. (Voir slide 30, chap. 10)

Un autre régulateur du cycle du Carbone : altération des silicates.


On a une chaîne de montagnes où il va y avoir un lessivage et on va utiliser deux molécules de CO2
atmosphérique qui vont partir sous forme dissoute dans les lacs et rivières ce qui va engranger la vie
notamment pour les animaux qui créent leur coquille grâce au carbone mais n’utilise pas tout.

Emission de CO2 par les volcans ou par l’homme. Les chaînes de montagnes sont altérées.

L’altération des silicates calciques et magnésiens consomme du CO2 de manière importante :

CaSiO3 + 2CO2 + H2O <=> SiO2 + Ca2+ + 2HCO3

L’altération des carbonates consomme du CO2 de manière faible :

CaCO3 + CO2 + H2O <=> Ca2+ + 2HCO3

La précipitation des carbonates dans les océans libère du CO2

88
Ca2+ + 2HCO3- <=> CaCO3 + CO2 + H2O

Ces réactions d’altération/précipitation s’équilibrent quand elles surviennent consécutivement à


l’altération de carbonates. Dans le cas de l’altération de silicates calciques et magnésiens, l’opération
consomme irrémédiablement du CO2. Le piégeage de la matière organique dans les roches stocke du
CO2 La majeure partie de la matière organique s’oxyde pour laisser échapper le CO2 selon l’équation
suivante :

CH2O (matière organique) + O2 <=>CO2 + H2O

Dans certains cas, elle ne s’oxyde pas et devient un réservoir carboné qui stocke le carbone sur le long
terme (pétrole, charbon).

Le dégazage du manteau par le volcanisme libère du CO2 dans l’océan et dans l’atmosphère.

Cycle du carbone : flux atmosphère -> continent : par altération


Dans les zones désertiques, il n’y pas d’altération chimique car il ne pleut pas ou du moins pas
suffisamment. Les zones endoréiques sont des zones sur lesquelles il y a de l’eau mais elle va
s’évaporer. Les zones inter-/tropicales sont les zones où il y a le plus d’altération car il pleut
énormément. Les flux dépendent du régime des précipitations.

Isotopes du carbone :
Atome de carbone :
- 6 électrons
- 6 protons
- 6 neutrons
- Masse atomique 12 Élément stable (98.9%)

Isotopes du carbone :
- 14C (8 neutrons), radioélément (trace)
- 13C (7 neutrons), élément stable (1.1%)

Isotopes stables du carbone : Marqueur de la productivité :


On emploie le delta 13 pour calculer le rapport -> signature isotopique

89
La valeur du delta13C va dépendre du fractionnement isotopique, va dépendre de la vie.

➔ Voir slide 37 à 39

Organismes biologiques :
- Enrichis en Canards léger (12C)
- Fractionnement isotopique
- Signature d13C très négative

Perturbation du cycle :
1. Forte productivité
- Calcaires (CaCO3)
- Précipite à l’équilibre isotopique avec l’océan
- Augmentation de la productivité
- Appauvrit l’océan en 12C (léger)
- Delta13C augmente dans les calcaires

2. Forte préservation :
- Augmentation de l’enfouissement
o Préservation de MO en anoxie
o Appauvrit l’océan en 12C (léger)
o Delta13C augmente dans les calcaires

Lorsque le rapport C13 augmente, on augmente la productivité et vice-versa.

Les taux de CO2 augmentent très rapidement mais pour refroidir ce système naturellement, il faut des
milliers d’années.

90
Méthane, un gaz d’effet de serre important :

Les émissions de méthane :


Le méthane provient des bovins, des rizières mais aussi du permafrost.

Le méthane va s’oxyder assez vite mais sous forme de CO2 mais le méthane est stable dans les océans
-> les hydrates stables.

Le méthane est formé de matière organique et avec le froid, il est stocké sous forme de gel dans le
permafrost. Dans l’océan, on peut observer des boules de méthane qui s’échappent. Au niveau des
émissions de méthane, on en trouve surtout vers les équateurs qui provient principalement de la
culture du riz mais aussi dans la partie plus froide (Russie) qui commence à se réchauffer car on libère
des quantités de méthanes.

Dans les talus, qui descendent dans des bassins profonds (2-3km de profondeur) et le méthane est
stocké sous forme de gel. Si l’océan se réchauffe, le méthane va se libérer et va « voler » l’oxygène et
remonter à la surface.

Cycle de l’azote :
- N2 constitue 78% de l’atmosphère
- Liaison étroite avec le cycle de l’oxygène : oxydes d’azote (NO2, NO3, N2O)
- NO2, NO3, NH3, NH4 sont des nutriments limitants essentiels (liaison avec cycle du carbone),
importants pour la vie (dans ADN, protéines, acides aminés)
- Les microbes sont les acteurs majeurs dans les transformations
- Changements anthropogènes importants comme la production de NOx (smog, ozone
troposphérique, pluie acide), nitrate (agriculture, eau)
- Gaz hilarant, anesthésiant.

91
-
On observe une dénitrification assez importante et son potentiel de réchauffement est beaucoup
plus élevé que le CO2 et il reste plus de 120 ans dans l’atmosphère…

Au cours du temps, on voit l’augmentation de l’azote comme fertilisant.

Cycle du phosphore :
- Plusieurs phases de P : PO43- est la combinaison dominante
- Nutriment essentiel de la vie ; limitant dans la plupart des écosystèmes terrestres, lacustres et
marins peu profonds
- Pas de phase gazeuse importante dans l’atmosphère
- Pas de contribution importante par le volcanisme
- La source primaire du phosphore est l’altération des roches
- Il n’y a pas une dépendance directe des conditions rédox, mais P peut être regénéré dans les
conditions anoxiques et relarguer dans la colonne d’eau

L’azote va être précipité au fond des mers.

92
Phénomène essentiellement lié à l’altération continentale : Altération biogéochimique comme
source de phosphate.

Le phosphore fournit par l’altération là où le lessive des roches est le plus intense (il pleut beaucoup)
et là où il y a des chaînes de montagnes. Les endroits où il n’y a presque rien sont les régions
désertiques car pas d’altération.

Conséquences écologiques de l’eutrophisation par les phosphates :


▪ Sérieux dommages aux écosystèmes marins oligotrophiques benthiques comme les récifs de
corail
▪ Limitation des communautés benthiques marines et lacustres, en général à cause du
développement possible de conditions dysaérobiques des eaux profondes
▪ Réseaux d’alimentation plus courts et écosystèmes simplifiés
▪ Changement en espèces de phytoplancton opportuniste
▪ Augmentation de l’intensité et de la fréquence des "marées rouges", par exemple des «
blooms » toxiques de dinoflagellés et autres algues planctoniques
▪ « Blooms » toxiques de cyanobactéries benthiques
▪ Plus hauts taux de productivité primaire
▪ Vaste colonisation de l’interface sédiment-eau marine et lacustre par les communautés
microbiennes benthiques
▪ Augmentation des taux d'ensevelissement de matières organiques terrestres, lacustres et
marines

Les coraux ne sont pas en difficulté dans les zones désertiques car il y a peu d’altération mais aussi peu
d’activité humaine.

Aujourd’hui, 58% des récifs sont menacés par les activités humaines ; 25% sont déjà détruits ou
fortement dégradés (Roberts et al., 2002, Science, 295, 1280-128.

Les coraux se basent sur la photosynthèse et hébergent des algues à l’intérieur qui produisent de la
photosynthèse et donnent des sucres aux coraux en échange de leur protection.

Deux phénomènes du blanchissement :


- Réchauffement climatique
- Les eaux sont méso trophiques donc elles ne sont plus transparentes car on charge les eaux
en nutriments -> phénomène lié à l’homme.

93
Le système bascule et les coraux meurent. Il faut les protéger de l’activité humaine car certains coraux
sont assez résistants aux températures.

La formation et distribution des « zones mortes » sont en principe liées à l’eutrophisation humaine
(Diaz & Rosenberg, 2008).

Le phosphore n’est pas éternel et ne provient que de l’altération des roches du continent.

Les interactions entre les cycles géochimiques :


Capacité autorégulatrice du globe -> interactions.

On a de plus en plus une eutrophisation des lacs actuels -> rôle du phosphate : exemple du Lac de St
Point, Jura français -> on change l’écologie des lacs et certains s’en sortent mieux que d’autres grâce
aux régimes des vents qui diffèrent -> grâce au brassage de l’eau qui détruit les zones mortes en
formation.

Régulation de la température : La notion de rétroaction (feedback) :

A l’heure actuelle, on est dans le phénomène de réchauffement donc de rétroaction négative.

La biosphère :
La biosphère est une entité active (régulatrice ?) dans une multitude de processus biogéochimiques
sur la Terre. Elle fait partie du système terre et le régule.

L’hypothèse de Gaia :
La biosphère est capable de réguler les conditions environnementales en faveur d’elle-même. Elle
stabilise ces conditions en évitant les situations de « runaway ».

Rétroaction -> Régulation -> La biosphère est influencée par :

- L’évolution
- Les changements externes
- Non-linéarité
➔ Science du système de la Terre

Histoire de la Terre et de la vie :


La Terre a une histoire riche et variée ! L’étude des changements environnementaux, évolutionnaires
et climatiques pendant l’histoire de la Terre est nécessaire pour mieux comprendre les changements
actuels.

94
Echelle des temps géologiques :
L’histoire profond du passé de la Terre a été organisé en diverses unités en fonction des événements
qui ont eu lieu. Les différentes périodes de temps sont généralement marquées par des changements
correspondants dans la composition des strates qui indiquent des événements géologiques ou
paléontologiques majeurs, tels que des extinctions massives.

On peut utiliser la paléontologie : succession de fossiles dans le temps (surtout marins) et on se base
sur la théorie des évolutions -> évolution des espèces dans le temps -> on ne revient pas dans le temps :
l’homme ne redevient pas poisson.

Il faut des points d’encrages comme des encres volcaniques pour pouvoir dater de manière absolue
avec des processus isotopiques par exemple -> obtention d’une échelle précise.

Lors de l’Archéen, on a peu de fossiles.

A certaines périodes, tout disparaît puis tout réapparaît = les extinctions de masse. Il y en a eu 5 et on
les appelle les BIG FIVE car ce sont des phases d’extinctions majeures.

Dans l’extinction, on a une réapparition après. Il faut que des espèces disparaissent pour que d’autres
réapparaissent.

Extinction = perte de biodiversité

Définition officielle de la limite Cretacé-Paleogène : GSSP d’El Kef (Tunisia) coïncidence de marqueurs
géochimiques (Ir,Ni-spinels,∂13C et macro paléontologiques.

On observe une chute du CACO3 et du delta13C. on a des anomalies d’iridium et c’est à ce moment-là
que les espèces disparaissent puis réapparaissent (mais ce sont des petites espèces).

Base de l’échelle de temps :

95
Au début : l’Hadéen :
Ce n’était pas très hospitalier et c’est à ce moment que la terre refroidit -> dissociation du manteau et
de la croûte, c’est ce que l’on appelle Proto-croûte continentale : 4,404Ga (âge zircons) -> absence de
vie.

Le Précambrien (542 Ma) :

Début de la mise en place des continents. Les premiers sédiments métamorphisés, isotopes stables
du carbone -> de vie aux alentours de 3850.

Augmentation pression température : métamorphisme

Oxygénation de l’atmosphère -> stromatolithes

Ediacara -> organismes à coquilles molles

Hadéen -Archéen :

96
On a une formation/organisation des continents de plus en plus large -> dérive des plaques
tectoniques et il y a une diminution des impacts de météorites et se feront désormais désintégrer en
entrant dans l’atmosphère.

Lors de l’Archéen, début de la tectonique des plaques avec des zones de subduction. A partir de
3.5mia, on a une tectonique des plaques qui devient active et on a les plus vieux stromatolithes et
fossiles qui commencent à peupler les mers -> de plus en plus de carbonates se déposent = de plus
en plus de vie.

Protérozoïque :

A partir de 2.5mia, prolifération des stromatolithes et on a la formation des BIFs (minerais de fer
zonés), oxygénation de plus en plus importante du fond des océans. On a des procaryotes qui
dominent. Les BIFs étaient présents lors du Paléoprotérozoïque mais ensuite disparaissent pour
réapparaître en Néoprotérozoïque pour ne plus jamais réapparaître ensuite.

Apparition de la vie entre l’archéen et le Protérozoïque :

On a le début de la vie dans les milieux aquatiques et notamment les plus anciens microfossiles
(3.8mia) et ensuite vers les 2.8mia, on a les premières cyanobactéries et ensuite on a eu les premiers
protozoaires.

Les premières traces de vie :

Dans des roches siliceuses de la Warrawoona Series qui datent de 3.465.109a: cyanobactéries

Oxygénation de l’atmosphère :

La présence des « banded iron formations (bifs) » = formations ferrugineuses rubanées entre 3.5 -
1.8.109a indique la juxtaposition de conditions anoxiques et oxiques dans les eaux des océans

Les phases de glaciation du Protérozoïque :

97
On voit deux phases de glaciation et la deuxième correspond au BIF car on oxygène l’atmosphère de
manière importante. Progression des émissions d’oxygène dans l’atmosphère.

Snowball Earth :

- Retour de BIFs après une absence de 109 a


- En association avec des dépôts glaciaires
- Les dépôts glaciaires sont partiellement situés dans les régions de basse paléo-latitude BIF

Il y a eu une période de refroidissement ce qui a permit de faire croître des calottes de glaces et on
constate que les continents étaient presque complétement alignés. Ensuite augmentation de l’albédo
et on finit par un SnowBall Earth complet cela veut dire qu’il n’y a plus d’échange entre l’océan et
l’atmosphère. Ici le volcanisme va participer à un effet de serre en réchauffant l’atmosphère et cela va
provoquer un retour à la normale.

Néo-Protérozoïque: faune d’Ediacara (580 Ma) :

Faune d’Ediacara :

- Faune étonnante d'animaux à corps mou sans aucun squelette


- Faune néo-protérozoïque (580-540 Ma)
- Coelentérés, annélides, arthropodes, ??
- Vivait sur des fonds sableux ou vaseux dans une mer peu profonde
- Répandue

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- Très plats. Cela éventuellement facilitait l'oxygénation des tissus à une époque où la
concentration en oxygène de l'atmosphère n'était probablement que de 1/10 de sa valeur
actuelle Néo

« L’explosion » à la limite Précambrien-Cambrien :

La combinaison de la succession de périodes d’une intense glaciation (« snowball Earth »), d’une phase
de fort tectonisme (fragmentation du super-continent Rodinia et ouverture de Iapetus) et d’une phase
d’orogénèse a eu comme résultats une forte augmentation des taux d’altération mécanique et
physique, et un enrichissement des eaux océaniques en calcium, silice et phosphate, en induisant des
conditions anoxiques dans les eaux profondes.

La saturation des océans en calcium, silice et phosphate encourage les organismes à construire des
squelettes et des coquilles (effet de poison?). L’arrivée des prédateurs accélère ce processus. La
fragmentation du Rodinia a éventuellement créé un surplus d’espace pour les écosystèmes des
environnements peu profonds.

La faune d’Ediacara a disparu, parce qu’elle était largement sessile (eaux anoxiques), sans squelette
(prédateurs) et probablement oligotrophe (nutriments)

Faune exceptionnelle du « Burgess shale » (505 ma) :

- Cambrien moyen: Rocky Mountains du Canada


- Schistes de Burgess: dépôt d’un environnement profond
- Préservation exceptionnelle des tissus mous
- Présence de l’anomlocaris : animal -> prédateurs
- Mécanismes: enfouissement rapide (tempêtes, turbidites), conditions anoxiques pour
préserver les tissus mous

99
Les stromatolithes vont se retrouver dans des endroits confiés à cause des prédateurs et vont
diminuer.

On ne voit plus le litage original. Grande radiation -> prolifération de la vie.

La situation paléogéographique au Cambrien et Ordovicien :

Grande phase de transgressions

100
Phanérozoïque :

Une extinction entre le triasse et le jurassique dû à volcanisme extrêmement actif qui est lié à
l’ouverture de l’océan Atlantique. La dérive de l’Afrique en direction de l’Europe crée par collision la
chaîne alpine. La dérive de l’Inde va avoir une collision avec la plaque eurasienne et entraîner la
formation des chaînes himalayennes. Les apparitions des chaînes de montagnes augmentent le CO2.

Apparition des premiers nannoplanctons.

Crétacé :

Hauterivien et Valanginien (sont Suisse -> cantons de NE)

Premiers angiospermes -> plantes à fleurs

101
Crétacés -> planctons

Paleogène -> pas de planctons mais présence d’iridium (venant des météorites)

Les spinelles nickelifères -> enrichis en O2 et vient des météorites

Slide 86 :

- Augmentation de la température
- Entrée dans des phénomènes de glaciations
o Apparition de banquises, plus on monte, plus les glaciations opèrent et on a à la fin de
la glace en Arctique et Antarctique
o L’antarctique est isolé des autres continents
o Collision Inde-Asie -surrection Himalaya -> piège à CO2 -> altération -> part dans les
océans

Actuellement, nous sommes dans une ère interglaciaire

Les premiers mammifères modernes profitent du réchauffements (avec l’apparition des premières
baleines) et une diversification des espèces s’effectue. Les mammifères deviennent plus grandes, Avec
le refroidissement, les plantes C4 apparaissent et ensuite apparition de l’homme qui fait suite à une
estinction.

Cénozoïque : 65.5-0 ma :

Le réchauffement va provoquer une migration de la végétation en haute altitude -> migration des
espèces

102
Refroidissement de plus en plus importants -> apparition des premiers hominidés il y a 7 moi d’année.

Changements du niveau de la mer -> Grande phase de régressions -> la mer descend quand cela se
refroidit

103
104
L’évolution des mammifères : est irréversible

Ces mammifères comme les baleines ont gardé leurs poumons

L’anthropocène :

Mais si l’Anthropocène correspond à une époque, que devient l’Holocene?

Fonte des deux hémisphères en même temps -> chose qui n’est jamais arrivé ! Il y avait toujours un
délai

105

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