Le document décrit l'évolution de la décentralisation au Sénégal à travers trois actes principaux en 1972, 1996 et 2013. L'Acte I a créé les communautés rurales, l'Acte II a régionalisé l'administration et l'Acte III vise à renforcer les collectivités locales.
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Le document décrit l'évolution de la décentralisation au Sénégal à travers trois actes principaux en 1972, 1996 et 2013. L'Acte I a créé les communautés rurales, l'Acte II a régionalisé l'administration et l'Acte III vise à renforcer les collectivités locales.
Le document décrit l'évolution de la décentralisation au Sénégal à travers trois actes principaux en 1972, 1996 et 2013. L'Acte I a créé les communautés rurales, l'Acte II a régionalisé l'administration et l'Acte III vise à renforcer les collectivités locales.
Le document décrit l'évolution de la décentralisation au Sénégal à travers trois actes principaux en 1972, 1996 et 2013. L'Acte I a créé les communautés rurales, l'Acte II a régionalisé l'administration et l'Acte III vise à renforcer les collectivités locales.
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Introduction
Dans un pays moderne, la centralisation absolue c’est-à-dire la concentration de
l’ensemble des compétences entre les mains du pouvoir central, se heurte à une difficulté voire une impossibilité manifeste en raison notamment de la diversité des tâches qui incombent à l’Etat. Dès lors, il est nécessaire que les décisions d’intérêt local soient prises au niveau local afin d’éviter toute paralysie des organes centraux. A cet effet, il s’est agi de mettre en place deux techniques de gestion administrative pour désengorger le pouvoir central. Il s’agit de la déconcentration et de la décentralisation. La décentralisation est présentée comme le droit pour les collectivités territoriales ou locales de s’administrer librement et de gérer des affaires propres en vue de promouvoir le développement à la base et de renforcer la gouvernance locale.
I- L’Acte I de la décentralisation de 1972
Le processus de décentralisation au Sénégal, a subi plusieurs mutations ponctuées
par des réformes importantes de l’indépendance à nos jours. Ces réformes s’interprètent comme des tentatives d’approfondissement de notre politique de décentralisation qui, dans sa mise en œuvre, reste confrontée à de multiples défis et limites qui sont à la fois d’ordre institutionnel, organisationnel, technique et financier. Au total trois grandes réformes sont notées au cours de cette période. La première grande réforme dénommée « acte I » de la décentralisation, est intervenue en 1972, avec comme acquis majeur, l’entrée de la décentralisation en milieu rural avec la création des communautés rurales qui inaugure l’ère de la participation des populations rurales à la gestion des affaires locales.
II- La régionalisation de 1996
Dès son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal a opté pour une
politique de décentralisation prudente, progressive et irréversible. Cette option a été confirmée au cours des différentes phases qui ont marqué cette politique. La première réforme majeure de 1972 pose l’acte précurseur de libertés locales plus affirmées, avec la création des communautés rurales, la promotion de la déconcentration et la régionalisation du plan. La deuxième réforme majeure, réalisée en 1996 « dans le souci d’accroitre la proximité de l’Etat et la responsabilité des collectivités locales », consacre la régionalisation avec, notamment, l’érection de la région en collectivité locale, la création de communes d’arrondissement.
La réforme de 1996 a constitué un tournant décisif dans le processus sénégalais de
décentralisation puisqu'elle modifie, fondamentalement, les relations entre l'Etat et les collectivités locales en enfonçant l'autonomie de gestion par, entre autres, la libre administration et l’allègement du contrôle, ainsi que les compétences de ces dernières dans neuf domaines. Elle a, également, été marquée par l'institution de nouveaux dispositifs destinés au renforcement des moyens financiers, humains et matériels des collectivités locales afin qu'elles puissent assurer une bonne gestion de leurs compétences.
III- L’Acte III de la décentralisation de 2013
Le contexte et la faiblesse de ces politiques appliquées jusque-là, entraînent la nécessité d’initier des alternatives susceptibles de corriger les déficiences et de réaliser des progrès significatifs à l’échelle nationale et un développement territorial harmonieux et durable. Ainsi l’option est prise par le Chef de l’Etat de «construire, dans le cadre d’un dialogue consensuel et prospectif, le renouveau de la modernisation de l’Etat, à travers une décentralisation cohérente dans ses principes et performante dans sa mise en œuvre ». Le projet de réforme dénommé « Acte III de la décentralisation » est ainsi né à partir de cette option « de refondation majeure de l’action territoriale de l’Etat ». L’Acte III de la décentralisation vise à «organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable à l’horizon 2022». Spécifiquement il s’agit de : construire une cohérence territoriale par une réorganisation de l’espace et l’émergence de pôles de développement ; assurer la lisibilité des échelles de gouvernance territoriale en clarifiant les relations entre les acteurs et en articulant les compétences à transférer aux ressources techniques, financières et humaines ; et améliorer les mécanismes de financement du développement territorial et de la gouvernance budgétaire. Les résultats de l’acte III de la décentralisation sont notamment la communalisation intégrale, qui offrira de nouvelles opportunités aux collectivités locales de base, notamment celles du monde rural, d’améliorer, par des équipements, la plateforme minimale des infrastructures socio-économiques de base, de recruter du personnel qualifié, d’accéder facilement aux financements des partenaires au développement et de la coopération décentralisée ; le département, qui s’érige en collectivité locale en même temps qu’il reste circonscription administrative et qui offre l’avantage de former des entités territoriales intermédiaires favorisant une gouvernance locale, une démocratie avec participation citoyennes et un développement territorial dans une dynamique d’intégration rural-urbain ; la suppression de la région et la création des pôles de développement économique, visant au rééquilibrage des investissement sur les territoires en fonction des enjeux et des objectifs développement. La réussite de la réforme de l’Acte III de la décentralisation réside dans plus de moyens aux collectivités locales, avec une fiscalité locale appropriée et des mécanismes innovants de financement pertinents. Mais il y a aussi des mesures d’accompagnement très importantes: la rationalisation de la répartition des compétences à transférer entre l’Etat et les Collectivités territoriales; le transfert effectif des ressources concomitamment aux compétences transférées ; la mise en œuvre effective de la loi sur la fonction publique locale; un plan de formation des acteurs de la décentralisation notamment des élus; etc. La conclusion est que cette réforme majeure contribue à renforcer le pouvoir des autorités déconcentrées dans le sens d’une synergie entre acteurs territoriaux dans le seul but de permettre un développement économique et social à la base. L’Acte III de la décentralisation va, sans conteste, favoriser la création d’emplois et de richesse, et ainsi lutter contre la pauvreté et participer à la promotion d’un Sénégal émergent.
IV- L’évolution de la déconcentration Sénégal
L’étude de ce sujet a permis non seulement d’exposer le contenu de la phase une de « l’acte 3 » de la décentralisation, mais a également permis de soulever les problèmes rencontrés dans le processus de la décentralisation qui n’ont pas été solutionnés par cette dite réforme. De par leurs organes et leurs missions, les collectivités locales se présentent comme des actrices incontournables pour une réelle promotion du développement au sein des entités locales. Si depuis 1996 des avancées notoires ont été enregistrées en terme de responsabilisation des entités locales dans la conduite des affaires locales, il n’en demeure pas moins que des carences et des obstacles sont à noter dans la satisfaction des besoins sociaux des populations. Partant, la carence en ressources humaines et financières constitue un sérieux handicap pour le plein essor de la politique de décentralisation au Sénégal. Une prochaine réforme devrait pouvoir apporter des solutions définitives à ces maux dont souffre l’administration locale sénégalaise. En effet, il urge pour l’Etat de prendre des mesures adéquates par rapport aux attentes des populations pour une bonne gouvernance locale. Il devrait en être ainsi parce que si toutes les collectivités locales se développent, c’est tout le Sénégal qui émerge. Ceci étant dit, il convient de souligner qu’il y’a encore beaucoup à faire au niveau des textes mais également en ce qui concerne la distribution des ressources (humaines et financières) pour permettre aux entités décentralisées de répondre aux besoins des populations. La question fondamentale demeure le problème de l’autonomie financière mais également celui de la capacité des élus locaux à faire face aux compétences qui leur sont dévolues. Il est nécessaire de développer et de transformer le cadre institutionnel, le besoin le plus évident aujourd’hui est de faire en sorte que les collectivités locales aient les capacités nécessaires en matière d’infrastructures, de ressources humaines et surtout de moyens financiers pour réduire cette pauvreté galopante. Une décentralisation effective constitue un aspect qui favorise le processus de développement local. Ainsi, la collectivité locale se trouve être le cadre idéal pour l’impulsion du développement et la consolidation de la citoyenneté. Pour ce faire, il est essentiel que les dispositions législatives et réglementaires soient adoptées en fonction des réalités des collectivités locales. Une décentralisation réussie suppose la prise en compte de chaque spécificité locale pour l’impulsion d’un véritable développement local. Il est aussi fondamental de doter les collectivités locales d’un réel pouvoir de gestion propre à assurer une meilleure administration des affaires locales. Conclusion
Au Sénégal, de l’indépendance jusqu’à nos jours, une panoplie de textes régissant la
politique de décentralisation a été mise en place. La décentralisation est ainsi une volonté politique exprimée depuis l’indépendance. Conscientes de la mise en place d’une administration de proximité, les autorités sénégalaises se sont lancées dans un processus de désengorgement du pouvoir central mis en évidence par la politique de décentralisation. Les défis locaux et globaux restent entiers et appellent des solutions urgentes, coordonnées et efficaces de la part des institutions publiques locales/centrales et des institutions privées.