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PCSI 1 - Stanislas Devoir Maison N◦ 5 - 06/01/21 A.

MARTIN

ÉLECTROCINÉTIQUE - RSF et FILTRAGE

CALCULATRICES AUTORISÉES

I. Impédance d’entrée d’un oscilloscope


On applique une tension u(t) à l’entrée d’un oscilloscope et l’on cherche à étudier l’influence du
couplage AC ou DC sur le signal affiché à l’écran.

Couplages DC et AC de l’oscilloscope
Le couplage DC (Direct Current) correspond à l’application directe de u (après une amplification propre
à la sensibilité choisie) sur les plaques de déviation verticale. Celles-ci se comportent physiquement
comme un condensateur de capacité très faible C0 = 63 pF en dérivation avec une grande résistance
R0 = 1, 0 MΩ (voir figure 1, il est d’usage courant de négliger C0 ).
Le couplage AC se différencie du couplage DC par l’ajout d’un condensateur de capacité CD en série en
amont des plaques de déviation verticale.

Figure 1 – Modélisation des couplages DC et AC de l’oscilloscope.

1. Relier u1 à u dans le cas du couplage DC. Quel est alors la fonction de transfert H DC correspondant
au couplage DC ?
2. Couplage AC.
u
a) Établir la fonction de transfert H AC = u2 correspondant au couplage AC.
Simplifier la fonction de transfert en considérant CD  C0 et la mettre sous forme canonique
en définissant une pulsation réduite x. Quelle est la nature du filtre ?
b) Déterminer l’expression du gain GAC = |H AC | ainsi que le gain maximal GAC,max en couplage
AC.
Exprimer la fréquence de coupure fc,AC correspondante.
3. Dans le but de déterminer expérimentalement la fréquence de coupure du filtre constitué par
le couplage AC, on réalise maintenant la manipulation suivante : on applique la même tension
sinusoïdale u(t) sur l’entrée 1 (couplage DC) et sur l’entrée 2 (couplage AC) de l’oscilloscope. On
fait varier la fréquence de u(t) jusqu’à obtention de l’oscillogramme de la figure 2.
U2
a) Déterminer la fréquence de coupure fc,AC en mesurant le rapport des amplitudes U1 .
b) Retrouver ce résultat en mesurant le déphasage ϕ de u2 par rapport à u1 .
c) En déduire la valeur de CD et vérifier l’hypothèse CD  C0 .
4. Le choix du couplage d’entrée AC peut donc perturber l’observation des signaux basse fréquence.
L’oscillogramme de la figure 3 a été obtenu avec un signal carré envoyé sur la voie 1 (couplage DC)
et simultanément sur la voie 2 (couplage AC).
Expliquer comment on peut interpréter la déformation observée avec le couplage AC.
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Figure 2 – Oscillogrammes de la même tension sinusoïdale u(t) observée en couplage DC (voie 1) et


en couplage AC (voie 2). Les sensibilités verticales sont de 1,0 V/division. La base de temps est de
20 ms/division.

Figure 3 – Oscillogrammes de la même tension créneau observée en couplage DC (voie 1) et en couplage


AC (voie 2). Les sensibilités verticales sont de 2,0 V/division. La base de temps est de 100 ms/division.
Les marques à droite de l’oscillogramme indiquent les zéros des voies.

Influence de l’impédance d’entrée en couplage DC


On considère le filtre RC de la figure 4. Ce filtre est alimenté par un générateur idéal de tension sinusoïdal
délivrant la tension d’entrée ue (t) = E cos(ωt) d’amplitude E > 0 constante et de pulsation ω. On mesure
la tension de sortie us (t) aux bornes du condensateur, en régime sinusoïdal forcé.

Figure 4 – Filtre RC.

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Étude théorique du filtre.


us
5. Déterminer la fonction de transfert à vide du filtre de la figure 4, H(jω) = ue . La mettre sous
forme canonique.
6. Établir puis tracer les diagrammes de Bode asymptotiques du filtre. On précisera les équations des
asymptotes basse et haute fréquence, ainsi que la valeur maximale du gain en décibel, GdB,max .
7. Déterminer l’expression littérale de la fréquence de coupure fc du filtre.
Calculer numériquement sa valeur pour (a) R = 4, 7 kΩ et C = 6, 8 nF, puis pour (b) R = 680 kΩ
et C = 47 pF.

Étude expérimentale.
Les tensions d’entrée ue (t) et de sortie us (t) sont appliquées aux bornes d’un oscilloscope en couplage
DC. L’analyse des signaux à l’oscilloscope donne des résultats très voisins de la théorie dans le cas (a),
alors que GdB,max et fc sont différents des prédictions théoriques dans le cas (b).
Pour expliquer l’écart constaté, on est amené à prendre en compte l’impédance d’entrée de l’oscilloscope
en couplage DC. Le schéma électrique équivalent est représenté figure 5.

Figure 5 – Filtre RC branché aux bornes de l’oscilloscope en couplage DC.

8. Déterminer la nouvelle fonction de transfert H 0 (jω) du filtre RC branché aux bornes de l’oscillo-
scope en couplage DC. La nature du filtre a-t-elle changé ?
Donner sa forme canonique en définissant les paramètres nécessaires.
9. Préciser les nouvelles expressions du gain maximal en décibel et de la fréquence de coupure.
Faire les applications numériques pour les cas (a) et (b). Conclure.

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II. Obtention d’une tension constante réglable


Analyse fréquentielle du circuit

On commence par analyser le circuit ci-dessus en l’alimentant pour cela


par une tension ue (t) sinusoïdale d’amplitude E et de pulsation ω :

ue (t) = E cos(ωt)

On suppose le régime sinusoïdal forcé atteint et l’on s’intéresse à la réponse en tension us (t) = Us cos(ωt+
ϕ) aux bornes de l’ensemble R//C. On note us (t) = Us ejωt le complexe associé à us (t).

1. À l’aide de schémas équivalents du circuit, prévoir sans calcul ce que vaut la tension us à très basse
fréquence (ω → 0) ainsi qu’à très haute fréquence (ω → ∞).
2. Montrer que, pour une pulsation ω quelconque :
E
Us = ω2
1− ω02
+ j ωω0 Q

Donner les expressions de ω0 et Q en fonction de R, L et C.


3. Déterminer l’expression mathématique de l’amplitude Us de us (t).
4. Déterminer la phase à l’origine ϕ de us (t).

Fabrication de la tension continue


Le but de cette partie est de déterminer la réponse en tension s(t), toujours aux bornes du groupement
R//C, mais pour une tension d’entrée e(t) de forme créneau périodique de période T . Son expression
temporelle sur sa première période est :
(
E si 0 < t < αT
e(t) =
0 si αT < t < T

avec 0 < α < 1 une constante ajustable.


5. Tracer, sur deux périodes, la représentation de e en fonction du temps t.
6. Calculer la valeur moyenne de e(t).
On donne la décomposition en série de Fourier de e(t), à partir de ses harmoniques an (t) :

X ∞
X
e(t) = a0 + an (t) = a0 + An cos (nωt + ψn )
n=1 n=1

où les coefficients An et ψn sont supposés connus.


7. Donner l’expression de la réponse en tension sn (t), aux bornes du groupe R//C, correspondant à
une tension d’entrée harmonique an (t) = An cos (nωt + ψn ).
8. Donner alors l’expression complète de la tension s(t) aux bornes du groupe R//C dans le cas où
la tension d’entrée est le créneau e(t).
9. On suppose que ω ≈ 10ω0 . Justifier que s(t) peut être considérée comme constante et déterminer
son expression approchée.
10. Évaluer le taux d’ondulation, c’est-à-dire le rapport entre l’amplitude du premier terme variable du
développement en série de Fourier et le terme constant s0 . On prendra le cas α = 21 où A1 = 4E π ,
et Q = √12 .

* * * Fin de l’épreuve * * *

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