Chapitre 1 SMI S4 HADDOUT
Chapitre 1 SMI S4 HADDOUT
Chapitre 1 SMI S4 HADDOUT
Faculté Polydisciplinaire
Ouarzazate
Note de Cours
Électromagnétisme dans le Vide
Chapitre 1 : Courant Alternatif Sinusoïdal
Sommaire
1. Généralité sur le courant alternatif .............................................................................................. 2
1.1. Définition ............................................................................................................................... 2
1.2. Courant alternatif sinusoïdal ................................................................................................ 2
1.3. Générateur à courant alternatif sinusoïdal ........................................................................... 4
2. Représentation complexe .............................................................................................................. 4
2.1. Rappel sur les nombres complexes ........................................................................................ 4
2.2. Notation complexe ................................................................................................................. 5
3. Dipôles passifs linéaires en courant alternatif sinusoïdal ........................................................... 6
3.1. Circuit purement résistif........................................................................................................ 6
3.2. Circuit purement inductif ...................................................................................................... 6
3.3. Circuit purement capacitif..................................................................................................... 8
3.4. Notion d’impédance complexe .............................................................................................. 9
3.5. Association des impédances ................................................................................................ 10
3.5.1. Impédances montées en série ....................................................................................... 10
3.5.2. Impédances montées en parallèle ................................................................................ 11
4. Réseaux électriques en courant alternatif sinusoïdal ................................................................. 11
4.1. Générateur en courant alternatif sinusoïdal ....................................................................... 11
4.1.1. Générateur de tension .................................................................................................. 11
4.1.2. Générateur de courant ................................................................................................. 12
4.2. Lois de Kirchhoff en courant alternatif sinusoïdal ............................................................. 12
4.2.1. Loi des nœuds ............................................................................................................... 12
4.2.2. Loi des mailles ............................................................................................................. 12
4.3. Exemple : Circuit RLC série ............................................................................................... 13
4.3.1. Etude en représentation trigonométrique .................................................................... 13
4.3.2. Etude en représentation complexe ............................................................................... 14
5. Puissance électrique en courant alternatif sinusoïdal................................................................ 15
5.1. Puissance active .................................................................................................................. 15
5.2. Puissance réactive ............................................................................................................... 16
5.3. Puissance complexe ............................................................................................................. 16
5.4. Méthode de Boucherot......................................................................................................... 17
➢ Étudier les circuits électriques linéaires dans le cas où des f.é.m. sinusoïdales sont
appliquées aux bornes de ces circuits (régime sinusoïdal forcé). Ces circuits sont en
général composés d’un élément actif (générateur à courant alternatif sinusoïdal) et des
éléments passifs (résistances 𝑅, capacités 𝐶 et inductances 𝐿). Dans ce cas, il est
intéressant d’introduire le concept d’impédance complexe. Les lois de l’électricité se
transforment alors en équations algébriques simples à résoudre.
➢ Déterminer les puissances en courant alternatif : Puissance active, puissance apparente
facteur de puissance, puissance réactive et puissance complexe.
On appelle courant alternatif un courant électrique dont le sens varie périodiquement et dont
l'intensité moyenne est nulle. De la même manière, une tension dont le signe s'inverse périodiquement
et de moyenne nulle est appelée tension alternative. Ces grandeurs sont souvent notées avec le
suffixe AC (pour Alternating Current) tandis que les grandeurs continues (courant ou tensions
constants) sont notées DC (Direct Current).
Des cas particuliers en pratique du courant alternatif sont :
➢ Le courant alternatif sinusoïdal.
➢ Le courant alternatif triangulaire.
➢ Le courant alternatif rectangulaire.
Dans ce chapitre on s’intéressera qu’au courant alternatif sinusoïdal.
Le courant alternatif sinusoïdal est un cas particulier très utile en pratique. On dit qu’un courant
alternatif est sinusoïdal lorsque son intensité est une fonction sinusoïdale du temps.
𝜋
𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 + 𝜑𝑖 ) = 𝐼𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑𝑖′ ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜑𝑖′ = 𝜑𝑖 − (1)
2
𝑖(𝑡) est la valeur instantanée de l'intensité du courant (mesurée en A); cette grandeur est
généralement marquée par une minuscule.
On définit également :
➢ Période : C’est le plus court intervalle de temps qui sépare deux états électriques identiques.
2𝜋
Elle est notée 𝑇, 𝑇 = et s’exprime en seconde.
𝜔
1
➢ Fréquence : Notée 𝑓 , c’est l’inverse de la période : 𝑓 = 𝑇. Elle s’exprime en Hz. Pour une
signe.
➢ Intensité efficace :
La valeur efficace d’un courant alternatif est définie comme la racine carrée de la moyenne
du carré de l’intensité calculée sur une période. Elle s’écrit :
1 𝑇
𝐼𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ 𝑖 2 (𝑡)𝑑𝑡 (2)
𝑇 0
Les générateurs à courant alternatif sinusoïdal sont des appareils qui permettent d’obtenir une
différence de potentiel 𝑢(𝑡) qui varie d’une façon sinusoïdale dans le temps :
𝑢(𝑡) = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑈𝑚 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 + 𝜑𝑢 ) (5)
Ces générateurs sont constitués d’une bobine de N spires qui tourne à une vitesse angulaire 𝜔
⃗.
constante dans un champs magnétique uniforme 𝐵
2. Représentation complexe
2.1. Rappel sur les nombres complexes
Tout nombre complexe 𝑍̅ s’écrit de façon unique sous la forme, dite cartésienne, suivante :
𝑍̅ = 𝑥 + 𝑗𝑦 (11)
Avec 𝑥 la partie réelle et 𝑦 la partie imaginaire, et 𝑗 le nombre complexe vérifiant 𝑗 2 = −1.
En courant alternatif, il est plus pratique de représenter les grandeurs électriques par des
expressions complexes.
Soit un signal sinusoïdal d’expression mathématique 𝑥(𝑡) = 𝑋𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑) , on lui associe
une grandeur complexe :
𝑥̅ (𝑡) = 𝑋𝑚 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑) = 𝑋𝑚 𝑒 𝑗𝜔𝑡 𝑒 𝑗𝜑 (13)
On pourra également définir une amplitude complexe :
𝑋̅ = 𝑋𝑚 𝑒 𝑗𝜑 donc 𝑥̅ (𝑡) = 𝑋̅ 𝑒 𝑗𝜔𝑡 (14)
On travaillera donc en notation complexe mais il sera facile de revenir au signal réel :
➢ Retour au signal réel complet grâce à la partie réelle du complexe :
𝑥(𝑡) = 𝑅𝑒(𝑥̅ (𝑡)) (15)
➢ Retour à l’amplitude du signal réel grâce au module de l’amplitude complexe ou du
signal complexe :
𝑋𝑚 = |𝑋̅| = |𝑥̅ (𝑡)| (16)
➢ Retour à la phase initiale grâce à l’argument de l’amplitude complexe :
𝜑 = 𝐴𝑟𝑔(𝑋̅) (17)
Ainsi, toutes les informations dont nous avons besoin pour reconstituer le signal réel sont
contenues dans l’amplitude complexe.
D’après la loi d’Ohm, à un instant quelconque 𝑖(𝑡) et 𝑢(𝑡) sont reliés par
𝑢(𝑡) = 𝑅 𝑖(𝑡) (18)
Soit
𝑢(𝑡) 𝑈𝑚
𝑖(𝑡) = = 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑𝑢 ) = 𝐼𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑𝑖 ) (19)
𝑅 𝑅
Avec 𝑈𝑚 = 𝑅 𝐼𝑚 et 𝜑𝑢 = 𝜑𝑖
➢ Déphasage : Δ𝜑 = 𝜑 = 𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 = 0.
Donc la tension 𝑢(𝑡) et le courant 𝑖(𝑡) sont en phase.
➢ En notation complexe, si on associe à 𝑢(𝑡 ) le complexe 𝑢̅(𝑡 )
𝑢(𝑡) ⟹ ̅ = 𝑈𝑚 𝑒 𝑗𝜑𝑢
𝑢̅(𝑡) = 𝑈𝑚 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑢) ⟹ 𝑈 (20)
Alors
𝑢(𝑡) 𝑢̅(𝑡) 𝑈𝑚 𝑗(𝜔𝑡+𝜑 )
𝑖(𝑡) = ⟹ 𝑖̅(𝑡) = = 𝑒 𝑢 = 𝐼
𝑚𝑒
𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑖 )
⟹ 𝐼 ̅ = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜑𝑖 (21)
𝑅 𝑅 𝑅
D’où ̅ = 𝑅 𝐼 ̅ ⟹ {𝑈𝑚 = 𝑅 𝐼𝑚
𝑈 (22)
𝜑𝑢 = 𝜑𝑖
Cette dernière relation est analogue à la loi d’Ohm en courant continu.
Où ; 𝑒 est la force électromotrice (f.é.m) induite (ou d'induction) et Φ le flux magnétique variable.
➢ Si Φ ne dépend pas du temps ⟹ 𝑒 = 0
➢ Si 𝑖(𝑡) dépend du temps ⟹ Φ(t) dépend du temps ⟹ 𝑒(t) ≠ 0
Alors, la force électromotrice induite dans le circuit est égale et opposée à la tension appliquée.
Par conséquent, l'équation devient
𝑑Φ(𝑡)
𝑢(𝑡) = −𝑒(𝑡) = (23)
𝑑𝑡
Or 𝛷(𝑡) = 𝐿 𝑖(𝑡) ; donc
𝑑𝑖(𝑡) 1
𝑢(𝑡) = 𝐿 ⟹ 𝑖(𝑡) = ∫ 𝑢(𝑡)𝑑𝑡 (24)
𝑑𝑡 𝐿
Ce qui donne
𝑈𝑚 1 1 𝜋
𝑖(𝑡) = ∫ 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑𝑢 ) 𝑑𝑡 = 𝑈𝑚 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 + 𝜑𝑢 ) = 𝑈𝑚 𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 + 𝜑𝑢 − ) (25)
𝐿 𝐿𝜔 𝐿𝜔 2
Soit
1
𝐼𝑚 = 𝑈 ⟹ 𝑈𝑚 = 𝐿𝜔𝐼𝑚
𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑𝑖 ) ⟹ { 𝐿𝜔 𝑚 (26)
𝜋 𝜋
𝜑𝑖 = 𝜑𝑢 − ⟹ Δ𝜑 = 𝜑 = 𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 =
2 2
𝝅
➢ La tension 𝑢(𝑡) est donc en avance de phase de 𝟐 sur l’intensité 𝑖(𝑡).
➢ La relation 𝑈𝑚 = 𝐿𝜔𝐼𝑚 est analogue à la loi d'Ohm, mais la résistance doit être remplacée
par le produit 𝐿𝜔, qui porte le nom d'inductance, qu'on note 𝑍𝐿 = 𝜔𝐿. Contrairement à la
résistance R, l'inductance augmente avec la fréquence du courant alternatif ; pour un
courant d'amplitude constante, l'amplitude de la tension aux bornes de la self sera d'autant
plus grande que la fréquence sera élevée.
➢ En valeurs efficaces :
𝑈𝑚 = 𝐿𝜔𝐼𝑚 ⟹ 𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝐿𝜔𝐼𝑒𝑓𝑓 (27)
Remarque : Une bobine réelle est équivalente à une bobine idéale en série avec une résistance 𝑟 (qui
représente la résistance du fil constituant la bobine) qui est très faible.
Remarque : Un condensateur réel est équivalent à un condensateur idéal en parallèle avec une
résistance 𝑅 (qui représente la résistance de l’isolant situé entre les deux armatures) qui est très
grande.
Il est donc possible, et souvent préférable, de représenter la tension et le courant alternatifs sous
̅ et 𝐼 .̅
leurs formes complexes 𝑈
On définit également la notion d’impédance complexe comme une généralisation de la notion
de résistance. Elle représente la faculté du composant à s’opposer au passage du courant (résistance),
mais également à créer un champ magnétique lors du passage d’un courant (inductance) ou à stocker
les charges électriques (capacité).
La loi d’Ohm en régime alternatif devient alors :
̅ = 𝑍̅ 𝐼 ̅
𝑈 (39)
̅ = 𝑈𝑚 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑢) et si 𝐼 ̅ = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑖 ) , alors l’impédance vaut :
Si 𝑈
𝑈𝑚 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑢) 𝑈𝑚 𝑗(𝜑 −𝜑 )
𝑍̅ = = 𝑒 𝑢 𝑖 (40)
𝐼𝑚 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑖 ) 𝐼𝑚
Le module de l’impédance est donc égal au rapport des modules de la tension et de l’intensité.
Son argument ou déphasage est égal à la différence des arguments de la tension et de l’intensité.
𝑍̅ = 𝑅 + 𝑗𝑋 (41)
où R est sa résistance et X sa réactance, ou bien sous forme polaire:
𝑍̅ = 𝑍 𝑒 𝑗 𝜑 (42)
𝑋
avec 𝑍 = |𝑍̅| = √𝑅 2 + 𝑋 2 et 𝜑 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑔 (𝑅 ) le déphasage, entre la tension et le courant, introduit
1
par l’impédance 𝑍. L’inverse de l’impédance est appelé admittance et est noté 𝑌̅ = 𝑍̅ (en Siemens
S).
On pourra naturellement combiner dans le même circuit des résistances pures, des
condensateurs et des selfs en nombre quelconque. Il suffira de prendre chaque fois l’impédance
complexe correspondante. Le tableau résume les différentes formules utilisées
Résistance 𝑹 Inductance 𝑳 Capacité 𝑪
𝑑𝑖(𝑡) 𝑑𝑢𝐶 (𝑡)
Equation fondamentale 𝑢𝑅 (𝑡) = 𝑅 𝑖(𝑡) 𝑢𝐿 (𝑡) = 𝐿 𝑖(𝑡) = 𝐶
𝑑𝑡 𝑑𝑡
1
Impédance 𝒁 𝑍𝑅 = 𝑅 𝑍𝐿 = 𝜔𝐿 𝑍𝐶 =
𝜔𝐶
−𝑗
̅
Impédance complexe 𝒁 𝑍̅𝑅 = 𝑅 𝑍̅𝐿 = 𝑗𝜔𝐿 𝑍̅𝐶 =
𝜔𝐶
Relation entre les valeurs 1
𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝑅𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝐿𝜔𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝐼
efficaces 𝐶𝜔 𝑒𝑓𝑓
𝜋 𝜋
𝜑𝑅 = 0 : la tension 𝜑𝐿 = + 2 : la tension 𝜑𝐶 = − 2 : la tension
Déphasage 𝝋 et le courant sont est en avance sur le est en retard sur le
en phase courant courant
Les lois, relatives aux associations des résistances en courants continus, restent valables en
courants sinusoïdaux lorsqu’on utilise les impédances complexes.
En courant alternatif, les mots réseau, maille, branche et nœud gardent les mêmes définitions
qu’en courant continu. Puisqu’en représentation complexe, les éléments passifs en courant alternatif
se comportent comme des résistances en courant continu, l’étude des réseaux en courant alternatif est
régie par les mêmes lois que celles utilisées en courant continu à condition de considérer les grandeurs
complexes.
Un générateur de tension en courant alternatif est caractérisé par sa f.é.m. sinusoïdale 𝑒(𝑡) et
son impédance interne 𝑧 en série. 𝑒(𝑡) = 𝐸𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑) ⟹ 𝐸̅
Les lois de Kirchhoff en courant continu restent valables en courant alternatif pour les valeurs
instantanées et les grandeurs complexes.
∑ 𝜀𝑛 𝑖𝑛 (𝑡) = 0 ⟹ ∑ 𝜀𝑛 𝐼𝑛̅ = 0
𝑛 𝑛
A un instant 𝑡 quelconque, la somme algébrique des tensions aux bornes des différents éléments
d’une maille du réseau est nulle :
∑ 𝜀𝑛 𝑢𝑛 (𝑡) = 0 (46)
𝑛
Avec 𝜀𝑛 = 1 si le sens de parcours de la maille est le même que le sens d’orientation de la tension et
𝜀𝑛 = −1 si le sens de parcours de la maille est le sens contraire du sens d’orientation de la tension.
En notation complexe :
̅𝑛 = 0
∑ 𝜀𝑛 𝑈 (47)
𝑛
Remarque :
Les théorèmes de superposition, de Thevenin et de Norton en courant continu restent valables en
courant alternatif.
1
➢ Si 𝑡 = 0 : 𝐸𝑚 = 𝑅𝐼𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜑) + (𝐶𝜔 − 𝐿𝜔) 𝐼𝑚 𝑠𝑖𝑛(𝜑) (𝟏)
𝜋 1
➢ Si 𝑡𝜔 = : 0 = −𝑅𝐼𝑚 𝑠𝑖𝑛(𝜑) + (𝐶𝜔 − 𝐿𝜔) 𝐼𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜑) (𝟐)
2
1−𝐿𝐶𝜔 2
➢ (𝟏) × 𝑠𝑖𝑛(𝜑) + (𝟐) × 𝑐𝑜𝑠(𝜑) ⟹ 𝐸𝑚 𝑠𝑖𝑛(𝜑) = ( ) 𝐼𝑚 (𝟑)
𝐶𝜔
𝐼𝑚
➢ (𝟒) ⟹ 𝑐𝑜𝑠(𝜑) = 𝑅 𝐸
𝑚
Ce qui donne
2
2 (𝜑) 2 (𝜑)
𝐼𝑚 2 2 1 − 𝐿𝐶𝜔2
𝑐𝑜𝑠 + 𝑠𝑖𝑛 =1 ⟹ ( ) [𝑅 + ( ) ]=1 (52)
𝐸𝑚 𝐶𝜔
𝐸𝑚
⟹ 𝐼𝑚 = (53)
2
√𝑅 2 + (1 − 𝐿𝐶𝜔 2
)
𝐶𝜔
𝑒(𝑡) = 𝐸𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) ⟹ 𝐸̅ = 𝐸𝑚 𝑒 𝑗0
𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑) ⟹ 𝐼 ̅ = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜑
𝐸̅
⟹ 𝐼̅ = (55)
𝐿𝐶𝜔 2 − 1
𝑅 + 𝑗 ( 𝐶𝜔 )
𝐸𝑚 𝐸𝑚
𝐼𝑚 = =
2 2 2 2
√𝑅 2 + (𝐿𝐶𝜔 − 1) √𝑅 2 + (1 − 𝐿𝐶𝜔 )
⟹ 𝐶𝜔 𝐶𝜔 (56)
𝐿𝐶𝜔2 − 1 1 − 𝐿𝐶𝜔2
𝜑 = 0 − 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑔 ( ) = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑔 ( )
{ 𝑅𝐶𝜔 𝑅𝐶𝜔
On obtient donc le même résultat que celui obtenu à l’aide de la représentation trigonométrique. La
représentation complexe permet de déduire 𝑖(𝑡) plus rapidement que la représentation
trigonométrique.
La puissance est la quantité d’énergie par unité de temps, elle est exprimée en Watt (W).
Dans un dipôle électrique, la puissance s’écrit sous la forme
➢ Régime continu : 𝑃 = 𝑈𝐼
➢ Régime variable : 𝑝(𝑡) = 𝑢(𝑡) 𝑖(𝑡)
𝑝 en Watt (W), 𝑢 en Volt (V) et 𝑖 en Ampère (A).
En régime alternatif, les grandeurs électriques (tension, intensité) sont variables. La puissance
instantanée, 𝑝(𝑡) = 𝑢(𝑡) 𝑖(𝑡), est aussi variable.
On définit plusieurs grandeurs physiques, homogènes à une puissance :
➢ La puissance active ou réelle ;
➢ La puissance apparente ;
➢ La puissance réactive.
➢ La puissance complexe ;
On a la puissance instantanée
𝑝(𝑡) = 𝑢(𝑡) 𝑖(𝑡) = 2𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 − 𝜑) (57)
1
Or, on a : 𝑐𝑜𝑠(𝑎) 𝑐𝑜𝑠(𝑏) = 2 [𝑐𝑜𝑠(𝑎 − 𝑏) + 𝑐𝑜𝑠(𝑎 + 𝑏)]
Donc
𝑝(𝑡) = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 [𝑐𝑜𝑠(𝜑) + 𝑐𝑜𝑠(2𝜔𝑡 − 𝜑)] (58)
On a deux contributions : la puissance active 𝑃𝑎 et la puissance fluctuante 𝑝𝑓 (𝑡) (partie variable
dans le temps de la puissance instantanée).
𝑝𝑓 (𝑡) = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠(2𝜔𝑡 − 𝜑) (59)
1 𝑇
𝑃𝑎 = 〈𝑝(𝑡)〉 = ∫ 𝑝(𝑡) 𝑑𝑡 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠(𝜑) (60)
𝑇 0
➢ Le déphasage 𝜑 joue donc un rôle crucial dans la puissance active.
D’où :
2 2
𝐼𝑚 𝑅 𝐼𝑚
𝑃𝑎 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠(𝜑) = |𝑍̅| =𝑅 2
= 𝑅𝐼𝑒𝑓𝑓 (61)
2 |𝑍̅| 2
Remarque :
Cette dernière expression de 𝑃𝑎 qui n’est autre que la puissance dissipée par effet joule dans
une résistance 𝑅, est à l’origine de la définition de la valeur efficace. En effet, la valeur efficace d’un
courant (ou d’une tension) sinusoïdale est la valeur du courant (ou de la tension) continu qui demeurait
la même puissance, que la puissance active dissipée par effet joule aux bornes de 𝑅.
La puissance réactive n’est définie qu’en régime sinusoïdal, c’est l’amplitude de la composante
alternative de la puissance instantanée. On la définit symétriquement à la puissance active selon
𝑃𝑟 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑠𝑖𝑛(𝜑) (62)
Si 𝑍̅ = 𝑅 + 𝑗𝑋 est l’impédance complexe de la branche AB considérée, alors : 𝑈𝑚 = |𝑍̅|𝐼𝑚 et
𝑋
𝑠𝑖𝑛(𝜑) = |𝑍̅|
D’où :
2 2
𝐼𝑚 𝑋 𝐼𝑚
𝑃𝑟 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑠𝑖𝑛(𝜑) = |𝑍̅| =𝑋 2
= 𝑋𝐼𝑒𝑓𝑓 (63)
2 |𝑍̅| 2
La partie imaginaire 𝑋 de 𝑍̅ est appelée réactance de la branche AB.
L’unité de puissance réactive est le VOLT-AMPÈRE-RÉACTIF (VAR), son signe dépend de
l’angle de déphasage produit par le récepteur considéré :
➢ Pour un récepteur inductif (𝜑 > 0) la puissance réactive est positive,
➢ Pour un récepteur capacitif (𝜑 < 0) la puissance réactive est négative.
On appelle la puissance complexe 𝑃̅ le complexe dont la partie réelle est la puissance active 𝑃𝑎
et la partie imaginaire est la puissance réactive 𝑃𝑟 :
Remarque : 𝑃𝑎 est toujours positive (c’est une vraie puissance) alors que 𝑃𝑟 peur être aussi bien
positive que négative (c’est une puissance fictive qui n’a pas de réalité physique).
Remarque
La puissance apparente totale peut s’exprimer en fonction des puissances active et réactive :
2 2
𝑃𝑎𝑝𝑝𝑡𝑜𝑡 = √𝑃𝑎𝑡𝑜𝑡 + 𝑃𝑟𝑡𝑜𝑡 (69)