Physio1an31-7jonction Neuromusculaire
Physio1an31-7jonction Neuromusculaire
Physio1an31-7jonction Neuromusculaire
Dr F. SENOUCI
PHYSIOLOGIE DE LA JONCTION
NEURO-MUSCULAIRE :
I/ INTRODUCTION :
La structure de base autour de laquelle s’articulent tous les raisonnements de physiologie du
système moteur périphérique est l’unité motrice.
L’unité motrice est formée par un motoneurone, son axone et l’ensemble des fibres
musculaires qu’il innerve.
A son arrivé dans le muscle, l’axone se divise en un certain nombre de ramifications, chacune
d’elles innervant une seule fibre musculaire ; ainsi, par exemple au niveau du muscle biceps
brachial de l’homme, un motoneurone innerve en moyenne 100 fibres musculaires.
Chacun des contacts étroits entre une terminaison axonale et une fibre musculaire est une
synapse particulière appelée jonction neuromusculaire.
Elle contient plusieurs noyaux, elle est de forme globalement cylindrique ; son diamètre est
d’environ 60 microns ; sa longueur varie d’un muscle à l’autre.
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Dans la partie moyenne de la fibre musculaire, quelques noyaux périphériques, sont
rassemblés et forment avec les mitochondries et le réticulum endoplasmique un monticule
vallonnée de 60 um de diamètre, c’est la plaque motrice, qui présente de très nombreux
replis, elle forme l’élément post-synaptique de la jonction neuromusculaire.
Cet aspect structural post-synaptique, est connu sous le nom de l’appareil sous-neural de
COUTEAUX.
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C’est au niveau de ces vallées ou gouttières de l’appareil sous-neural de Couteaux que les
ramifications terminales (éléments pré-synaptiques), de l’axone moteur, font jonction ou
synapse.
Au niveau du versant interne de la membrane des crêtes, les récepteurs à l’acétylcholine sont
reliés les uns aux autres par des structures fibrillaires.
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L’entré du calcium, et l’augmentation de sa concentration intracellulaire au niveau
de la terminaison nerveuse déclenche une cascade d’interactions entre plusieurs
protéines vésiculaires et de la membrane neuronale pré-synaptiques (synaptine 1,
synaptobrévines, synaptophysines, synaptotagmines,syntaxines,…) ; la fusion des
deux membranes vésiculaire et pré-synaptique entraine le phénomène d’exocytose du
médiateur chimique, qui est l’acétylcholine pour cette synapse neuromusculaire.
L’acétylcholine diffuse dans la fente synaptique et se lie avec les récepteurs ancrés
dans la membrane post-synaptiques à acétylcholine, c’est pourquoi, le neuromédiateur
est appelé aussi ligand.
Les récepteurs à l’acétylcholine sont des récepteurs ionotropes à action directe et
rapide (pendant les quelques millisecondes que dure la liaison de l’acétylcholine) ; ils
sont appelés nicotiniques (car ils sont stimulés par de faible dose de nicotine).
Se sont des pentamères, c’est à dire constitué de 5 sous unités protéiques
transmembranaires constituants un canal hydraté en forme de bâtonnet.
Les sous unités protéiques saillent dans la fente synaptique, 02 molécules
d’acétylcholines se fixent sur les sous-unités alpha.
La fixation de l’acétylcholine à son récepteur déclenche la modification de sa
conformation spatiale et son ouverture.
2 α : Alpha
β : Bêta
δ : Delta
γ : Gamma
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Une fois ouverts, les récepteurs à acétylcholine se laissent traverser par les ions
sodium et potassium, ce mouvement d’ions Na+ et K+ donne naissance à une
dépolarisation (PPSE), potentiel post-synaptique excitateur, qui dans le cas de la
jonction neuromusculaire on l’appelle PPM, potentiel de plaque motrice.
Dans les conditions physiologiques, l’amplitude du PPM est toujours très grande de
sorte que le seuil de déclenchement d’un potentiel d’action est toujours atteint.
Il en résulte qu’un potentiel d’action axonal déclenche toujours un potentiel d’action
(PA) dans la fibre musculaire, dans les deux directions de la plaque motrice
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La membrane post-synaptique de la plaque motrice, contient en plus des récepteurs à
l’acétylcholine, une autre molécule, c’est une enzyme, le cholinestérase, son rôle est
essentiel pour le fonctionnement de la jonction neuromusculaire, elle détruit
l’acétylcholine en la scindant en une molécule d’acide acétique et une molécule de
choline.
L’action du cholinestérase est très puissante et très rapide, de sorte que
l’acétylcholine n’a pas le temps d’induire un second PA.
Ainsi dans les conditions physiologiques, le PA axonal entraine toujours un seul PA
dans la fibre musculaire.
(PPM) :
Lorsque l’acétylcholine est libérée dans la fente synaptique à l’arrivé du PA axonal à la
terminaison pré-synaptique, il se lie sur les récepteurs post-synaptiques musculaires de la
plaque motrice à l’acétylcholine.
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Les ions Na+ rentrent dans la cellule musculaire, de ce fait le potentiel de la membrane post-
synaptique de la plaque motrice est attiré vers le potentiel d’équilibre du Na+ ; alors que les
ions K+ sortent de la cellule, ce qui attire la membrane en même temps vers le potentiel
d’équilibre du K+ ; mais le flux entrant Na+ l’emporte sur le flux sortant K+.
En fait, le potentiel de membrane de la plaque motrice tend en définitive vers une valeur
intermédiaire entre ces deux niveaux de potentiel d’équilibre ; soit – 15 millivolt, (c’est une
dépolarisation).
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V/ CURARE ET JONCTION NEUROMUSCULAIRE :
Le curare (poison, était utilisé par les indiens d’Amérique pour empoisonner leurs flèches) se
fixe sur les récepteurs post-synaptiques musculaires et empêche de ce fait l’acétylcholine
d’agir. (Le curare bloque les récepteurs à acétylcholine).
PPMm :
C’est FAIT et KAITZ en 1952 qui ont découvert la première fois les PPMm.
Ils ont constaté que lorsqu’une microélectrode est implantée dans une fibre musculaire au
repos, prés de la plaque motrice, de petites dépolarisations spontanées sont enregistrées de
manière continue et asynchrone qui sont semblables au PPM mais sont de faible amplitude
(O, 5 millivolts) et de courte durée ; à raison de deux potentiels par seconde.
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Des analyses fines montrent qu’il existe aussi d’autres dépolarisations de la fibre musculaire
dont l’amplitude est de 7 à 10 fois moindre que celle du potentiel de plaque motrice miniature.
La source de ces potentiels très faibles paraît être l’acétylcholine cytoplasmique libérée.
Alors l’acétylcholine se libère par quanta (quantité d’acétylcholine qui varie, selon les
situations ; repos (PPMm) ; effort (PPM qui déclenche toujours dans les conditions
physiologiques un PA). C’est la théorie quantique.
FONCTIONNEMENT :
L’acétylcholine est identifiée par Hunt en 1907.
choline- transférase
La choline provient :
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L’Acétyl-COA : se synthétise et se stocke dans les mitochondries, qui se sécrète ensuite dans
le cytoplasme. Il se peut que la source de l’acétyl-COA cytoplasmique soit le citrate
mitochondrial.
Dans les conditions physiologiques ; un PA axonal qui atteint les terminaisons pré-
synaptiques est responsable de la libération d’environ 40- 200 vésicules (1-2.106 molécules
d’acétylcholine). Cette acétylcholine se fixe sur les récepteurs post-synaptiques musculaires,
induisant un PPM qui atteint le seuil de déclenchement d’un PA dans la fibre musculaire.
Une occupation de 10-30% des récepteurs suffit pour obtenir une réponse musculaire.
L’acétylcholine libérée n’a pas le temps pour déclencher un autre PA car il est rapidement
hydrolysé par une enzyme, l’acétylcholinestérase qui la scinde en choline et en acide
acétique.
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En d’autre terme l’acétylcholine n’a pas le temps de sauter d’un récepteur à un autre.
La myasthénie se caractérise cliniquement par une faiblesse musculaire (parésie) voir même
une paralysie après effort. La parésie prédomine au nivaux des muscles proximaux.
90% des patients myasthéniques ont une anomalie thymique, d’où l’intérêt d’une imagerie
par résonance magnétique thoracique (IRM thoracique), chez tout patient myasthénique.
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Après effort, l’acétylcholine se libère de plus en plus coïncidant avec un nombre réduit de
récepteurs (il ne trouve pas assez de récepteurs aux quels il se fixe), c’est pour cela que les
manifestations cliniques (parésie, …) se révèle surtout après effort et s’améliorent au repos.
Le traitement consiste donc à donné des médicaments qui augmentent la durée d’action de
l’acétylcholine, pour qu’il aura le temps de sauter d’un récepteur à un autre puisque on a
une diminution de nombre de récepteurs.
Ces médicament vise alors à inhiber l’action de l’acétylcholinestérase pour qu’il n’hydrolyse
pas l’acétylcholine, se sont : Les anti-cholinestérasiques.
Parfois, la myasthénie est secondaire ou iatrogène, induite chez certains sujets par un
médicament (la D.pénicillamine), dans ce cas le dosage immunitaire révèle des anticorps anti
récepteurs à acétylcholine mais cette situation est réversible dans les 2 mois qui suive l’arrêt
du D.pénicillamine.
- Paranéoplasique : qui survient au cours d’un cancer ; le cancer du poumon est en cause
dans 90% ; puis survient le cancer de rein, thymome, lymphome, ou des ovaires.
- Non paranéoplasique.
Le syndrome de LAMBERT EATON se caractérise cliniquement lui aussi par une faiblesse
musculaire (surtout de la ceinture pelvienne) et une gêne à la marche. L’atteinte oculaire et
respiratoire est plus rare que dans la myasthénie.
La particularité de ce syndrome est que les signes cliniques s’améliorent à l’effort, car au
cours de l’effort les terminaisons nerveuses libèrent de plus en plus de l’acétylcholine qui est
dans ce syndrome libéré de façon insuffisante.
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sont prescrits qui ont pour but d’augmenter la concentration intracellulaire de Ca+ (comme la
guanidine, et le 3-4 diaminopyridine), et de ce fait d’augmenter la libération de
l’acétylcholine par les terminaisons pré-synaptiques par exocytose.
JONCTION NEUROMUSCULAIRE :
Le diagnostic des pathologies de la jonction neuromusculaire repose sur des critères cliniques,
biologiques et radiologiques. Mais aussi sur une autre méthode qui permet de confirmer le
diagnostic et d’objectiver l’anomalie quelle soit post ou pré-synaptique c’est l’electro-neuro-
myographie (l’ENMG) qui permette l’exploration fonctionnelle de la jonction
neuromusculaire.
Cette méthode consiste à stimuler la jonction (nerf-muscle) par du courant électrique qui a
une fréquence fixe (généralement 3 Hz) de façon répétitive, c’est la stimulation répétitive.
En pratique on stimule surtout les jonctions nerfs- muscles proximales ; par exemple : (le nerf
circonflexe et son muscle deltoïde) ou (le nerf spinal et son muscle trapèze).
En pratique en compare les variations du potentiel moteur entre la 1ere et la 5eme réponse
musculaire.
Parmi les critères de diagnostic électrique on cite un décrément (c.-à-d. une diminution)
d’amplitude de la réponse motrice de 10% de la 5eme réponse par rapport à la 1ere au repos et
surtout après l’effort est évocateur. (Les signes cliniques de la myasthénie s’accentuent à
l’effort).
Parmi les critères de diagnostic électrique on cite un incrément (c.-à-d. une augmentation)
d’amplitude de la réponse motrice de plus de 5O% de la 5eme réponse par rapport à la 1ere
après l’effort est évocateur. (Les signes cliniques des atteintes pré-synaptiques s’améliorent à
l’effort).
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