Corrigé DCG Introduction Au Droit 2016
Corrigé DCG Introduction Au Droit 2016
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En l’espèce, Gérard est une personne physique, propriétaire d’une entreprise individuelle
et de plusieurs terrains utiles à la culture de céréales et à l’élevage de chèvres ; il a donc la
qualité de chef d’exploitation. Il vend ses productions agricoles. Ses activités correspondent
bien à la vente de denrées et à l’élevage d’animaux. Gérard a donc le statut d’agriculteur.
Un agriculteur qui effectue des actes de commerce perd-il son statut d’agriculteur ?
En principe, l’agriculteur réalise des actes civils, donc ce sont les règles de droit civil qui
s’appliquent (contrat, juridiction, preuve, solidarité).
Le commerçant est une personne physique ou morale qui réalise des actes de commerce (par
nature, par la forme, par accessoire), qui en fait sa profession habituelle et qui l’exerce à titre
professionnel et de manière indépendante. Il travaille dans un cadre organisé qui lui permet de
satisfaire ses besoins financiers et exerce son activité en son nom et pour son propre compte.
Il spécule sur les personnes et/ou sur les marchandises.
L’acte de commerce se situe entre l’acte de production et l’acte de consommation.
Un agriculteur peut effectuer des actes de commerce sans être commerçant, si ces actes sont
isolés ou bien si l’activité agricole demeure l’activité principale, c’est à dire, celle qui génère
principalement ses revenus (principe selon lequel l’accessoire suit le principal).
Dans le cas où le(s) activité(s) commerciales est (sont) plus importante(s) que l’activité
agricole (en termes de chiffre d’affaires par ex), alors l’agriculteur prend le statut de
commerçant et il sera soumis aux règles du droit commercial.
Le conjoint du chef d’entreprise doit choisir parmi plusieurs statuts dont celui de
collaborateur. Ce dernier l’assiste et l’engage vis à vis des tiers ; les actes de gestion et
d’administration qu’il passe sont réputés être réalisés pour le compte du chef d’entreprise.
Une règle de droit communautaire prime-t-elle sur une règle de droit interne, ou l’inverse ?
En vertu du principe de la hiérarchie des sources du droit, les sources de droit inférieur
doivent être conformes aux sources de droit supérieur. Le droit communautaire prime sur le
droit national, qu’il soit antérieur au postérieur (principe de primauté). Il crée des droits et des
obligations pour tous les ressortissants des 28 pays membres de l’UE ; il s’applique
immédiatement aux Etats et aux personnes (principe d’applicabilité directe).
Le règlement européen est une règle de droit communautaire créée par les institutions
européennes. C’est un acte obligatoire de portée générale qui s’applique directement dans
chaque Etat.
En l’espèce, un règlement européen fixe de nouvelles normes d’hygiène. La loi française qui
comporte des dispositions contraires doit être écartée. Le règlement européen prime sur une
loi d’un Etat membre.
En l’espèce, le vendeur a omis d’indiquer que le véhicule avait été inondé. Cette information
paraît déterminante dans l’achat d’un véhicule. En invoquant le dol comme vice du
consentement, Gérard pourra obtenir la nullité relative du contrat de vente.
En l’espèce, Michel et Norbert sont tous deux cautions de Gérard. Ce dernier est dans
l’impossibilité de rembourser son prêt à la banque Le crédit Breton Rural. Michel ne pourra
invoquer le bénéfice de division qu’en cas de cautionnement simple, sinon il sera tenu de
payer l’intégralité des sommes dues par Gérard à sa banque. Le créancier s’adresse
généralement à la caution la plus solvable. Si ce n’est pas le cas, Michel pourra ensuite
exercer un recours contre Gérard et Norbert.
1.6. Dans quelles conditions Julie ETCHEA peut-elle engager la responsabilité civile de
l’agriculteur ?
Dans le dernier cas, le gardien de la chose sera tenu responsable s’il est prouvé, d’une part,
que c’est bien lui qui avait la maîtrise de la chose au moment du dommage, c’est à dire
l’usage, le contrôle et la direction, et, d’autre part, que la chose a joué un rôle actif.
En l’espèce, Gérard et Julie n’ont aucune relation contractuelle. Gérard laisse tomber deux
balles de foin qui blessent Julie. C’est bien lui qui en avait la maitrise au moment de
l’accident. Le fait générateur (non intentionnel) est donc la chute des balles de foin. Le
préjudice est multiple, corporel (fractures, interventions chirurgicales), moral (douleur) et
financier (un manque à gagner suite à son arrêt de travail). Le lien entre le fait et le dommage
semble facile à établir.
Julie pourra donc obtenir réparation de son préjudice sur le fondement de la responsabilité
civile délictuelle du fait des choses.
DOSSIER 2 – QUESTIONS
Le complice est celui qui sciemment, par aide ou assistance, a facilité la préparation ou la
commission d’une infraction (crime ou délit).
La complicité est une infraction qui se définit par trois éléments : un élément légal, le code
pénal punit l’acte de complicité ; un élément matériel, l’aide ou l’assistance ; un élément
moral, la conscience de l’aide apportée pour réaliser l’infraction.
Il s’agit d’un contrat de bail commercial conclu entre un propriétaire d’un bien immobilier, le
bailleur, et un locataire, commerçant, exploitant un fonds de commerce.
En l’espèce, l’objet du contrat porte sur un local de 25m2 situé à Villeneuve.
Le bailleur, propriétaire du local, est M. Pierre Lagarde, personne physique, et le locataire,
preneur à bail, est un débit de boissons, la SARL Bacchus, personne morale commerçante.
La fin du contrat de bail est fixée le 19 octobre 2024, soit une durée de bail de 9 ans.
Pour bénéficier de la réglementation spécifique des baux commerciaux, le bail doit être
consenti par le bailleur pour une durée minimale de 9 ans, reconduite tacitement. De son côté,
le preneur à bail peut résilier le contrat sans motif après une durée de 3 ans, 6 ans ou 9 ans,
sauf clause contraire insérée dans le contrat. Cette durée minimale a pour vocation déprotéger
le locataire contre une éviction non justifiée du propriétaire, qui fragiliserait l’exploitation du
fonds de commerce.
3.3. Dans quelle limite et à quelles dates, le loyer prévu à l’article 9 pourra être modifié ?
Le loyer est fixé librement par les parties lors de la conclusion du contrat.
Il peut être révisé tous les 3 ans ou comme les parties l’ont prévue (ex. clause d’indexation,
clause recettes). Lorsqu’il est révisé, les parties doivent tenir compte de l’indice des loyers
commerciaux ou du coût de la construction.
Le loyer peut être déplafonné en cas d’importantes modifications du local.
La clause résolutoire prévoit qu’en cas de manquement à une obligation contractuelle de l’une
des parties, le contrat sera résolu ou résilié de plein droit, automatiquement.
Cette clause permet de mettre fin au contrat selon des modalités fixées à l’avance par les
parties. Il est alors inutile de prouver une faute, la non observation des clauses du contrat
suffit. Le recours au juge est évité ainsi que les inconvénients d’un procès (long, public,
décision aléatoire).
En l’espèce, à défaut de paiement du loyer après ordre de le faire dans un délai de 1 mois, le
contrat de bail commercial sera résilié de plein droit, ne produira plus d’effet à l’avenir, les
loyers déjà versés demeurent. Le bailleur, M. Pierre Lagarde pourra obtenir l’expulsion de la
SARL Bacchus sans que le litige ne soit porté devant le juge. Les tribunaux ne pourront s’y
opposer.