14 Contrat Cession Droit Ex
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CONTRAT DE
CESSION DE DROITS
D’EXPLOITATION
D’UN SPECTACLE
Fiche Droit Janvier 2017
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Intérêt du contrat
Le producteur étant payé forfaitairement, il ne subit aucun risque financier
si le spectacle ne fait pas un nombre d’entrées important.
L’organisateur, quant à lui, n’aura pas à réaliser un partage de recettes,
la vente du spectacle étant réglée sur la base d’un forfait et non de manière
proportionnelle.
Les clauses
essentielles du contrat
L’intitulé du contrat
Si chaque contrat est particulier et représente le résultat des intentions
des parties, c'est la réalité de leur engagement qui définit le contrat et non
pas son intitulé.
Ainsi, les juges ne sont pas liés par la dénomination donnée au contrat par
les partenaires et peuvent le requalifier en cas de litige.
L’objet du contrat
Il s’agit d’un contrat fondé sur un objet bien défini: la réalisation
de représentations d’un spectacle.
Le contrat prévoit les caractéristiques du spectacle que le producteur
s’engage à fournir.
Cette description comprend le titre de l’œuvre, le nom de son auteur,
du chorégraphe et des artistes principaux.
Les parties précisent également le lieu et les horaires de chaque
représentation.
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C’est une relation plutôt basée sur le court terme, et qui, en réalité, est
davantage de nature marchande que partenariale.
Conséquence
Pour se prémunir des risques encourus, l’organisateur doit se faire remettre
par le producteur plusieurs documents à la date de signature du contrat
et tous les six mois jusqu’à la fin de son exécution :
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Lorsque le cocontractant est établi en France
(article D. 8222-5 du code du travail)
– Une attestation de fourniture des déclarations sociales et de paiement
des cotisations et contributions de sécurité sociale, émanant de l’organisme
de protection sociale chargé du recouvrement des cotisations sociales
incombant au cocontractant et datant de moins de 6 mois dont elle s’assure
de l’authenticité auprès de l’Urssaf ;
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Dans ce dernier cas, elle doit s'assurer de l'authenticité de cette attestation
auprès de l'organisme chargé du recouvrement des cotisations
et contributions sociales.
Obligations de l’organisateur
– L’organisateur fournit la salle en ordre de marche et en supporte les frais,
y compris les salaires et charges de personnel nécessaire aux déchargements
et rechargements, aux montages et démontages, et au service des
représentations.
Il assure en outre le service général du lieu : location, accueil, billetterie,
encaissement et comptabilité des recettes et services de sécurité.
En qualité d’employeur, il assure les rémunérations, charges sociales
et fiscales de ce personnel.
– Il est d’usage que l’organisateur prenne à sa charge les droits d’auteur.
Dans ce cas, cela doit être expressément prévu au contrat.
– L’organisateur est responsable de la demande et de l’obtention des
autorisations administratives requises.
Ainsi, en cas d’annulation du spectacle pour quelque motif que ce soit,
l’assureur ne remboursera que si la structure avait obtenu l’ensemble des
autorisations nécessaires à la réalisation du spectacle.
Le retrait d’autorisation étant également couvert, l’assurance va jouer
si une autorisation de la commission de sécurité est donnée, puis retirée.
L’enregistrement et la diffusion
Tout enregistrement et/ou diffusion même partiel du spectacle nécessitera
un accord préalable particulier.
Concernant les enregistrements et/ou diffusion d’une durée de trois minutes
au plus pour des émissions d’information radiophoniques ou télévisuelles,
les contrats prévoient souvent une autorisation sans accord préalable
particulier. Cela est possible à condition d’être précisé dans le contrat,
mais n’est pas de droit.
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L’attribution de compétence
En cas de litige portant sur l’exécution du contrat, les parties peuvent
se mettre d’accord sur le tribunal compétent pour régler le conflit.
La fiche technique
Elle doit être annexée au contrat.
La fiche technique précise les conditions techniques de la ou des
représentations et les conditions d’accueil telles que le producteur
et l’organisateur les ont négociées.
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À titre d’exemple, cette notion de frais réellement engagés peut recouvrir :
– Pour le producteur, le coût des salaires et charges des personnels
embauchés pour le spectacle ;
– Pour l’organisateur, le montant des frais de communication.
Dans certains cas, les contractants préfèrent fixer la somme précise que
la partie défaillante devra payer en cas d’annulation. D’un point de vue
juridique, il s’agit d’une « clause pénale ». En cas de contentieux, le montant
fixé par les parties est une indication donnée au juge sur ce que l’on estime
être le préjudice que l’on accepterait de se voir rembourser. Ce dernier peut
toutefois revoir à la hausse ou à la baisse le montant.
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à la guerre du Golfe. Or, rien ne justifiait que la sécurité ne soit pas assurée
en conséquence1.
Exemple :
Dans un théâtre, une représentation est annulée car le rideau ne s’ouvre pas.
Dans ce cas, le spectacle n’aura pas lieu, et ce, indépendamment
de la volonté des parties.
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Les clauses spécifiques
au contrat de cession
Le prix
L’organisateur s’engage à verser au producteur une certaine somme,
indiquée en lettres et en chiffres, en contrepartie du droit d’exploiter
le spectacle.
S’il s’agit d’un spectacle cité à l’article 278-0 bis F du code général des
impôts (théâtre, cirque, concert…) , la TVA appliquée est au taux réduit de
5,5% (instruction fiscale du 12 décembre 1995, BOI 3-C-7-95 et article 28
de la loi de finances rectificative n°2012-958 en date du 16 août 2012).
Les spectacles chorégraphiques sont considérés comme des spectacles
de théâtre par l’administration fiscale et bénéficient donc du taux favorable
de TVA de 5,5%.
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un élément du prix de cette prestation et sont donc soumis à la TVA de 5,5%,
même s’ils sont facturés séparément.
Si le spectacle n’est pas visé à l’article 278-0 bis F du code général des
impôts, le taux de TVA appliqué est le taux normal de 20%.
L’ENGAGEMENT
DES PARTENAIRES
La date de l’engagement
Un contrat est la rencontre de deux engagements : une offre et une
acceptation à un moment donné. Cet accord peut être écrit ou oral.
Le contrat peut, en effet, exister avant sa rédaction dès l’instant où les
partenaires parviennent à un accord.
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Une phase de négociation mal engagée où les différentes questions posées
ne trouvent pas de réponse, dans laquelle les parties ne trouvent pas de
terrain d’entente par exemple, a très peu de chances d’aboutir à la signature
d’un contrat. Il vaut mieux, dans ce cas, que les négociations n’aboutissent
pas car la relation contractuelle aurait été certainement conflictuelle.
Cela permet de soulever les difficultés en amont et non en cours d’exécution
du contrat.
Principe : La liberté de rompre les pourparlers est admise. Tant que les
parties n’ont pas abouti à une offre véritable, la rupture est en principe
possible et elle n’engage pas la responsabilité de son auteur. La liberté
de ne pas aboutir, de ne pas conclure, même de changer d’avis doit être
préservée, chacun supportant seul alors les frais réellement engagés.
Pour distinguer ces deux types de rupture, une analyse très ponctuelle des
documents se révèle donc nécessaire.
Tous les documents ayant une valeur à titre de présomption, il est prudent
de les conserver pour prouver la relation établie avec son partenaire
(mails, fax, courriers…).
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LES ASSURANCES
ENVISAGEABLES EN CAS
D’ANNULATION
Dans un cas de force majeure, l’assureur va payer à son assuré les dépenses
qui découlent de l’annulation.
Exemple : l’explosion de l’usine AZF en 2001 ayant entraîné l’annulation
de plusieurs concerts au Zénith de Toulouse a constitué un cas de force
majeure :
− L’événement était imprévisible : l’accident n’était pas prévu ;
− Irrésistible : le concert ne pouvait avoir lieu sur des décombres ;
− Extérieur : l’assuré n’y était pour rien dans l’accident.
Attention : cette garantie doit être souscrite au moins deux ou trois semaines
avant le spectacle pour préserver la notion d’aléa.
En cas de sinistre, les assureurs réclament souvent un huissier pour relever
les déclarations du régisseur du spectacle et du responsable du lieu.
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Un relevé de la station météo la plus proche est aussi nécessaire.
Conseils pratiques
Le cas de force majeure et le cas fortuit peuvent être couverts par une police
d’assurance à risques dénommés ou par une police « tous risques ».
Dans le premier cas, l’assureur précise les risques couverts tels que le deuil
national, la grève générale, l’accident du matériel transporté, le retrait
d’autorisation administrative…
Dans le deuxième cas, il est précisé que « tous les évènements indépendants
de la volonté de l’assuré sont garantis sauf… » et suit alors une liste
précise d’exclusions.
Textes de référence
– Articles D. 8222-5, D.8222-6 et D.8222-7 du code du travail
– Article 1218 du code civil sur la force majeure
– Articles 1100 à 1386 du code civil sur les contrats ou obligations
– Article 269 du code général des impôts
– Article 278-0 bis F du code général des impôts
– Article 281 quater du code général des impôts
– Décret n°2015-364 du 30 mars 2015 relatif à la lutte contre les fraudes
au détachement de travailleurs et à la lutte contre le travail illégal
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