Livret Habilitation Electrique Ordre Electrique
Livret Habilitation Electrique Ordre Electrique
Livret Habilitation Electrique Ordre Electrique
R
NO
00
-
1
Prescriptions de Sécurité
Opérations d’ordre électrique
En référence à la norme NF C 18-510
Amendement A1
Sommaire
Le code du travail
Le code pénal
Décrets 2010
Principaux articles découlant du décret 2010-1118
Quelques repères
Le risque électrique
Situations de contacts et d’amorçage
Induction magnétique / Couplage capacitif
Effets sur le corps humain
17
Notions d’électricité
Domaines de tension
22
Les mesures de protection
Indices et degrés de protection
Classes de matériel Norme NF C 20-030
26
Définition NF C 18-510
Conditions d’habilitation
Symboles d’habilitation
Exemple de titre d’habilitation
Chaîne d’exécution
Prérogatives des différents acteurs
45
Principes
Distances de voisinage
Définitions des limites
Mise hors de portée
Cas particuliers
Sommaire
56
58
Les différentes procédures de consignation
Les 5 opérations de la consignation électrique
Déconsignation
65
Equipement de protection individuelle (EPI)
Protections collectives
67
Premiers secours aux électrisés
Intervention en cas d’incendie
70
Les protections électriques
Les appareillages électriques
Les schémas de liaison à la terre
89
Pourquoi une livraison en HT ?
Poste HT / BT
Les manœuvres
Les cellules
Le transformateur
Le Tableau Général Basse Tension (TGBT)
La Consignation
Les Équipements de Protection Individuels et Collectifs (EPI / EPC)
Dans notre société industrielle, l’électricité est la forme d’énergie la plus utilisée ;
sa facilité de transport et sa transformation particulièrement aisée ont largement
contribué au développement constant de ses applications.
Cette absence de perception peut avoir pour conséquence de faire encourir des
risques ignorés ou sous-estimés. Or, pour se protéger d’un risque quelconque, il
est avant tout nécessaire de bien le connaître.
La formation que vous allez suivre et cette brochure d’accompagnement ont pour
objectif de répondre aux principales questions que toute personne sensible aux
problèmes de prévention, est susceptible de se poser sur les risques d’origine
électrique.
Ouvrage
L’appellation ouvrage est exclusivement réservée aux réseaux publics de transport
et de distribution d’électricité et à leurs annexes.
Installation
L’appellation installation s’applique à toute installation électrique à l’exclusion
des ouvrages.
Le code du travail
La prévention «des risques d’accident d’origine électrique», s’inscrit dans les disposi-
tions générales prises au titre des règles d’hygiène, de sécurité et de conditions de tra-
vail énumérées dans le code du travail.
Art. L4121-1
I, [...] L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la
santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent des actions de
prévention des risques professionnels, d’information et de formation ainsi que la mise en
place d’une organisation et de moyens adaptés [...]
II, ... L’employeur met en œuvre les mesures prévues au §I ci-dessus sur les bases
des 9 principes généraux de prévention :
III, [...] Sans préjudice des autres dispositions du code du travail, le chef d’établissement
doit, compte tenu de la nature des activités de l’établissement :
- Evaluer les risques pour la sécurité et la santé des travailleurs [...]
- Lorsqu’il confie des tâches à un travailleur, prendre en considération ses capacités à
mettre en œuvre les précautions nécessaires pour la sécurité et la santé
- Consulter les travailleurs ou leurs représentants sur le projet d’introduction et l’intro-
duction de nouvelles technologies [...]
Cadre réglementaire
En vertu du contrat de travail le liant à son salarié, l’employeur est tenu envers celui-ci
d’une obligation de sécurité de résultat. Le manquement à cette obligation a le carac-
tère d’une faute inexcusable lorsque l’employeur avait ou aurait dû avoir conscience du
danger auquel était exposé le salarié, et qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour
l’en préserver.
Art. L4122-1
Art. L4721-1
Le directeur du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, sur le rapport de
l’inspecteur du travail constatant une situation dangereuse, peut mettre en demeure
l’employeur de prendre toutes mesures utiles pour y remédier si ce constat résulte :
- d’un non-respect par l’employeur des principes généraux de prévention,
- d’une infraction à l’obligation générale de santé et de sécurité.
Le code pénal
Art 221-6 : Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à
l'article 121-3*, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement
à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, la
mort d'autrui constitue un homicide involontaire puni de 3 ans d'emprisonnement et
de 45 000 euros d'amende.
En cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence
ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à
cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.
* les personnes physiques qui n'ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé
ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n'ont pas pris
les mesures permettant de l'éviter, sont responsables pénalement s'il est établi qu'elles ont,
soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de
sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée et qui exposait
autrui à un risque d'une particulière gravité qu'elles ne pouvaient ignorer
Les responsabilités : tout le monde dans l’établissement peut être concerné par la
responsabilité pénale en cas d’accident : le chef d’établissement, les membres de la
hiérarchie, les opérateurs.
Cadre réglementaire
Décrets 2010
2010-1016 : Relatif aux obligations de l’employeur pour l’utilisation des installa-
tions électriques des lieux de travail.
2010-1017 : Relatif aux obligations des maîtres d’ouvrage entreprenant la
construction ou l’aménagement de bâtiments destinés à recevoir des travailleurs
en matière de conception et de réalisation des installations électriques. +
2010-1018 : Portant diverses dispositions relatives à la prévention
des risques électriques dans les lieux de travail.
2010-1118 : Relatif aux opérations sur les installations électriques
ou dans leur voisinage.
Normes de réalisation :
NF C 15-100 : Installations électriques Basse Tension
NF C 13-100 : Postes de livraison HT pour U < 33 kV
NF C 13-200 : Installations électriques à Haute Tension (distribution interne usine)
NF C 14-100 : Installations de branchement (Basse Tension)
Article R4544-7
Les travaux sous tension, y compris lorsqu’ils sont confiés à une entreprise extérieure,
ne peuvent être entrepris que sur un ordre écrit du chef de l’établissement dans lequel ils
sont effectués, justifiant la nécessité de travailler sous tension.
Art.R. 4544-9
Les opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage ne peuvent être
effectuées que par des travailleurs habilités.
Accidents d’origine électrique
Rappel :
L’électrisation : accident pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance et des
séquelles graves (hémorragie interne,...) mais sans atteindre la mort.
L’électrocution : accident mortel.
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Accidents d’origine électrique
Phase
Le risque électrique
Dans le cas d’un contact entre un fil de phase et la terre,
3 grandeurs vont permettre de caractériser les dommages
dont va être victime la personne :
Exemple 1
Phase
Hypothèse :
25 V
600A Tension : 25 V / Intensité : 600 A dans le circuit
Résistance du corps : 5 000 Ω
0.005 A La personne sera traversée par un courant de 0.005 A.
(I = U / R = 25 / 5000 = 0.005 A)
Elle ne sentira rien du tout ou une simple sensation
de picotement.
Terre
Exemple 2
Phase
Hypothèse :
230 V
Ω 0.01 A Tension : 230 V / Intensité : 0.01 A dans le circuit
Résistance du corps : 1 500 Ω
0.153 A La personne sera traversée par un courant de 0.153 A
(I = U / R = 230 / 1500 = 0.153 A)
qui la mettra en situation de DANGER de MORT ! ! ! !
Terre
10
Accidents d’origine électrique
Electrisation
Choc électrique Electrocution
Brûlure
Incendie
Autres dangers Explosion
Démarrage intempestif d’une machine
Chute de l’opérateur
11
Accidents d’origine électrique
Possibilités :
• Contact entre un conducteur de phase et la terre.
• Contact entre deux phases ou une phase et un conducteur
neutre.
Exemples :
- Une personne intervient sur un circuit électrique, celui-ci est remis sous tension sans préavis.
- Un enfant introduit dans une prise non protégée, un objet conducteur.
- Lors du déplacement d’une échelle, celle-ci entre en contact avec une caténaire.
- Une personne touche des conducteurs actifs avec l’extrémité d’un outil.
Amorçage
En cas d’approche d’une personne ou d’un objet
conducteur près d’une pièce nue sous haute tension.
Exemple :
Travaux en élévation à l’approche d’une ligne aérienne
à conducteurs nus
12
Accidents d’origine électrique
Ce phénomène peut se produire par exemple en cas de déroulage d’un câble au sol,
parallèlement à une ligne HT.
Ouvrage sous tension avec intensité
Mesures de prévention
magnétique
Compte tenu des différences de
champ
potentiels possibles entre différents
points soumis à un courant induit, il Circuit induit
convient de procéder à une équipo-
tentialité des mises à la terre dans
la zone de travail. Personne protégée
par l’équipotentialité
des Terres
Couplage Capacitif
Le couplage capacitif fait apparaître une tension électrique entre un conducteur électrique et
la terre, ainsi qu’entre toutes les masses métalliques présentes sur le chantier et la terre ou
encore entre deux conducteurs par la seule présence à une distance, pouvant aller jusqu’à
plusieurs centaines de mètres, d’un ou plusieurs autres OUVRAGES ou INSTALLATIONS
électriques sous tension nominale.
Sur un chantier, tous les objets et engins conducteurs ainsi que les OPERATEURS, peuvent
être soumis au phénomène de couplage capacitif.
Ouvrage sous tension avec ou sans intensité
Mesures de prévention
Une mise à la terre de ces ouvrages,
installations, éléments conducteurs
permet un « écoulement » du cou-
rant et élimine le risque électrique
lié au couplage capacitif dans la
zone de travail.
Il convient par exemple de relier
à la terre un échafaudage placé à
proximité d’une ligne HT, même si
ce dernier est au-delà de la zone de
voisinage simple.
13
Accidents d’origine électrique
La résistance de la peau est 30 à 40 fois plus importante que les tissus internes,
ce qui signifie que des dommages internes importants (hémorragie…) peuvent appa-
raître alors que la personne électrisée ne présente qu’une faible brûlure superficielle.
électrique
Accidents d’ origine
100
200
500
50
10
20
0,1 0,2
Seuil de perception,
0.5 mA
sensation très faible, picotements ...
Pi c
0,5
ot
3/10 mA
em
Sensation de douleur, réactions e nt s
1
réflexes pouvant entrainer une chute ...
Tét
2
a n respratoire
t i on
is Paralysie
Seuil de non lâcher, contraction
a
10 mA
5
musculaire, risque de brûlure
10 20 30 50 100 200
Seuil de paralysie respiratoire au delà
30 mA
ventriculaire
Fibrillation
de 500 ms, tétanisation musculaire
30 mA
Disjoncteur différentiel
50/75 mA
Arrêt cardiaque
1A
Brûlures profondes
mA
15
Accidents d’origine électrique
16
Domaines de tension
Notions d’électricité
Un courant électrique est un déplacement de charges électriques (électrons) au
sein d’un matériau conducteur.
Ce déplacement est provoqué par une différence de potentiel électrique appelée
« la tension » (Volt), entre deux points d’un circuit.
L’intensité du courant se mesure en Ampère. Ceux-ci représentent une quantité
de charges par seconde.
2 types de courant
17
Domaines de tension
C’est ce type de courant qui est distribué (sauf cas particuliers) aux installations
domestiques et industrielles, soit en monophasé 230 V soit en Triphasé 400 V.
Phase
230 V
Neutre
Terre
Terre
18
Domaines de tension
Domaines de tension
19
Domaines de tension
Basse Tension
BT 50V < Un ≤ 1 000V 120V < Un ≤ 1 500V
Domaine BT*
Quelques exemples :
20
Domaines de tension
La TBTP est utilisée lorsque la mise à la terre du circuit est nécessaire pour des raisons
fonctionnelles et notamment dans les circuits électroniques où la fixation du potentiel est imposée
pour limiter les perturbations.
La TBTF est utilisée lorsque la TBT est justifiée pour des raisons fonctionnelles
et qu’une protection particulière contre les contacts indirects ne s’impose pas.
Elle doit être gérée comme de la BT.
Liaison Classe II
21
Mesures de protection
22
Mesures de protection
IP X X Y IK X
Pénétration des poussières Pénétration des liquides Résistance mécanique aux chocs
et des corps solides X de 0 à 9 X de 0 à 10
X de 0 à 6
un indice IK de 10 = résistance
Lettre en option
Protection contre l’accès de la personne avec : à 20 joules (5 kg tombant de 40 cm)
A : Dos de la main
B : Doigt
C : Outils
D : Fil
Quelques exemples :
IP 2X : un objet d’un diamètre > 12 mm et de longueur de 80 mm
ne peut pas pénétrer ou entrer en contact (équivalent d’un doigt).
IP X3 : résiste à la
pénétration de gouttes d’eau chutant avec un
angle de 60°.
Projecteur extérieur “ IP 44 “ Armoire “ IP 2X “
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Mesures de protection
Classes de matériel
Matériel de classe 0 (mise en oeuvre interdite dans le cadre du code du travail)
• Le matériel possède une isolation principale mais pas de mise à la terre
(1ère protection).
• La sécurité est assurée par le sol qui doit être impérativement isolant
(2ème protection).
• Il n’existe pas de symbole pour cette classe.
Exemple : lampe de bureau métallique alimentée par un câble souple à deux conduc-
teurs avec une prise à deux broches conductrices, lave linge raccordé à une prise
sans conducteur de terre...
24
Mesures de protection
Cas particuliers
• Mise en œuvre d’outillage dans une enceinte exiguë conductrice (cuve …)
Les appareils et engins portatifs à main doivent être :
• Soit alimentés en TBTS,
• Soit alimentés via un transformateur de séparation de classe II.
Chaque transformateur n’alimentant qu’un seul appareil, lui même de classe II.
Le ou les transformateurs sont placés à l’extérieur de l’enceinte.
Les outils portatifs à moteur utilisés dans l’enceinte seront de classe III,
tension ≤50 V en alternatif ou ≤120 V en continu.
Matériel de classe I
Baladeuse NFC 71.008 Appareil de classe II le conducteur ‘Terre’ doit être compris
IP 45, non démontable dans le câble d’alimentation
25
Rôles et habilitations
1 Obligations
L’employeur est tenu de former ses salariés
à la prévention du risque électrique
pour les activités professionnelles où ce risque est présent.
Elle doit être révisée chaque fois que nécessaire (mutation, changement de fonction,
interruption pendant une longue durée, évolution des méthodes de travail, évolution des tech-
nologies…).
La délivrance d’une habilitation par l’employeur ne le dégage pas pour autant de
son éventuelle responsabilité en cas d’accident.
Art.R. 4544-10
Un travailleur est habilité dans les limites des attributions qui lui sont confiées. L’ha-
bilitation, délivrée par l’employeur, spécifie la nature des opérations qu’il est autorisé
à effectuer.
Avant de délivrer l’habilitation, l’employeur s’assure que le travailleur a reçu la for-
mation théorique et pratique qui lui confère la connaissance des risques liés à l’élec-
tricité et des mesures à prendre pour intervenir en sécurité lors de l’exécution des
opérations qui lui sont confiées.
L’employeur délivre, maintient ou renouvelle l’habilitation selon les modalités conte-
nues dans les normes mentionnées à l’article R. 4544-3.
L’employeur remet à chaque travailleur un carnet de prescriptions établi sur la base
des prescriptions pertinentes de ces normes, complété, le cas échéant, par des
instructions de sécurité (IS) particulières au travail à effectuer.
26
Rôles et habilitations
Dans le cas particulier des intérimaires, l’habilitation est délivrée par le chef de
l’entreprise utilisatrice au vu des éléments fournis par la société d’intérim après
avoir évalué les compétences du personnel et si besoin, compléter sa formation.
Conditions d’habilitation
L’employeur ne peut habiliter que les personnels appartenant à son entreprise ou
intérimaires, après s’être assuré que ceux-ci :
• Sont en capacité de procéder à une analyse des risques
• Possèdent la connaissance des précautions à prendre pour éviter les
accidents d’origine électrique ainsi que les autres accidents normalement
encourus lors de l’exécution des tâches qui leur sont confiées.
Cette connaissance doit porter sur :
• Les dangers de l’électricité,
• Les ouvrages, les installations, les matériels,
• Les règles de sécurité à appliquer pour se prémunir contre ces dangers,
• La conduite à tenir en cas d’accident d’origine électrique,
• Les mesures de prévention liées à son activité et à son environnement usuel,
• Les aptitudes nécessaires à l’accomplissement des tâches visées par le titre
d’habilitation (aptitudes théoriques et pratiques),
• Les limites de son action,
• La capacité à mettre en œuvre les secours appropriés en cas d’électrisation
et d’incendie,
• L’adoption d’un comportement compatible avec la bonne exécution des
opérations qui peuvent lui être confiées.
27
Rôles et habilitations
Symboles d’habilitation
La première lettre majuscule indique le domaine de tension des ouvrages sur
lesquels le titulaire de l’habilitation peut travailler ou intervenir :
B : installation BT (Basse Tension), TBT (Très Basse Tension).
H : installation HT (Haute Tension A et B).
Suivie d’un second caractère qui précise la nature des opérations que le titulaire
peut réaliser :
0 : Travaux d’ordre non électrique.
1 : Exécutant de travaux d’ordre électrique.
2 : Chargé de travaux d’ordre électrique*.
C : Chargé de consignation.
R : Chargé d’interventions générales (uniquement en BT).
S : Chargé d’interventions élémentaires (uniquement en BT).
P : Chargé d’opérations BT élémentaires chaînes photovoltaïques.
F : Opérations en Fouilles
E : Opérations spécifiques de 4 natures:
Essais* / Vérification / Mesurage / Manoeuvre
* L’attribut «Essai» peut également être associé aux habilitations B2V ou H2V.
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Rôles et habilitations
Exécutant / B0 / BF H0 / H0V / HF
Chargé de chantier
Chargé d’intervention BS
élémentaire
Chargé d’intervention BR
générale
Exécutant B1 H1
B1V H1V Essai : ( nature à définir )
B1V Photovoltaïque
Chargé de travaux B2 H2
* Essais dans le cadre B2V H2V
des travaux B2V Essais* H2V Essais*
B2V Photovoltaïque
Chargé de consignation BC HC
29
Rôles et habilitations
Recto :
Le titulaire L’employeur
Nom : Nom :
Prénom : Fonction :
Matricule :
Fonction : Date d’émission :
Affectation : Date de fin de validité :
Signature : Signature :
Champ d’application
Symbole
Personnel Indications
d’habilitation Domaine de tension Ouvrages concernés
supplémentaires
Non électricien
habilité
Exécutant H1V HTA 20 kV Poste HT/BT
électricien Essai
B1V BT Toute l’usine
Chargé
BE BT Ensemble
d’opérations Vérification
HE HTA du site
spécifiques
Chargé
B2V BT Toute l’usine
de travaux
Chargé
Ligne de Interdit lignes
d’intervention BR BT
production B A et C
générale
Chargé Ligne de Interdit lignes
BC BT
de consignation production B A et C
30
Rôles et habilitations
Chaîne d’exécution
Employeur
Chef d’établissement
OPERATIONS D’ ORDRE
ELECTRIQUE
3
Chargé
ELECTRIQUE
de Consignation
BC/HC
4 4 4 4
Chargé Chargé Chargé Chargé Chargé
de Travaux d’Opérations d’Intervention d’Intervention de Chantier
B2/H2 Spécifiques Générale Elémentaire B0/H0
BE/HE BR BS
Surveillant Surveillant
de Sécurité de Sécurité
Electrique* Electrique*
Après avoir procédé à une analyse des risques sur le terrain, incluant par définition une
pré-identification de l’installation ou de l’ouvrage, le chargé de consignation procède à
la consignation :
Séparation / Condamnation / Identification / Vérification de l’Absence de Tension
(VAT), puis le cas échéant Mise A La Terre et en Court-Circuit (MALT + CC)
Dans le cadre d’une consignation en 2 étapes, le chargé de consignation peut n’effec-
tuer que les opérations 1 et 2 et confier la seconde étape de consignation (opérations 3
et 4) à un chargé de travaux.
Il délivre au chargé de travaux une attestation de consignation (en une étape) ou une
attestation de première étape de consignation. En fin de travaux il reçoit du chargé de
travaux l’avis de fin de travaux.
Le chargé de travaux B2 / H2
Il organise le travail et prend toutes les mesures pour assurer tant sa
propre sécurité que celle du personnel placé sous son autorité.
33
Rôles et habilitations
Le chargé d’intervention BR / BS
Les limites de ses interventions doivent être définies, faire l’objet
d’une Instruction de Sécurité (IS) et d’un ordre d’intervention ponctuel ou
permanent qui doit être formalisé.
Les interventions doivent faire l’objet d’une préparation et sont définies comme étant de
courte durée, portant sur un matériel électrique ou une partie de faible étendue d’une
installation et dans tous les cas limitées au domaine TBT et BT.
Une intervention nécessite une autorisation d’accès délivrée par le chef d’établisse-
ment et confirmée par le chargé d’exploitation électrique.
On distingue 2 types d’interventions :
Les interventions générales, regroupant par exemple des opérations de main-
tenance, de remise en état de fonctionnement, d’entretien, de connexion / décon-
nexion en présence de tension … nécessitent une habilitation BR.
Les interventions élémentaires, beaucoup plus restrictives et limitées à des cir-
cuits terminaux, regroupant quelques opérations du type remplacement à l’iden-
tique ou raccordement ... nécessitent une habilitation BS.
Dans le cas d’une intervention chez un particulier, c’est au chargé d’intervention
d’informer le particulier des étapes de son intervention et des risques électriques
possibles. C’est également à lui de prendre les mesures pour garantir la sécurité des
personnes et des biens sur le lieu d’intervention.
La demande d’intervention vaut autorisation d’accès. 35
Rôles et habilitations
Son intervention est une opération d’ordre électrique, qui doit être exécutée
uniquement hors tension et hors zone 4 (hors voisinage).
Elle doit faire l’objet d’un ordre formalisé de l’employeur, le cas échéant d’une instruc-
tion de sécurité ainsi que d’une préparation et d’une analyse complémentaire sur le lieu
d’exécution.
Caractéristiques de l’installation :
• L’installation est alimentée au maxi en 400 V alternatif ou 600 V continu.
• L’installation doit être protégée contre les surintensités par un dispositif au calibre
maxi de 32 A en alternatif et 16 A en continu.
• La section des câbles sera au maxi de 6 mm² (cuivre) ou 10 mm² (aluminium).
• Un dispositif de sectionnement doit permettre la mise hors tension dans des condi-
tions de sécurité.
Doit s’assurer que l’activité confiée se situe bien dans le cadre des interventions
autorisées.
Doit recueillir sur place un accord formalisé du chargé d’exploitation électrique ou
une instruction de la personne responsable de l’installation.
Doit s’assurer qu’il n’y a pas de pièce nue sous tension dans son périmètre d’inter-
vention.
Doit dans tous les cas mettre hors tension l’installation sur laquelle il intervient (pré-
identification, séparation, condamnation)
Doit effectuer une Vérification d’Absence de Tension (VAT) avec un appareil adapté,
en étant équipé de gants isolants.
Doit remettre sous tension en fin d’intervention puis rendre compte de son travail et
des éventuelles réserves.
Peut effectuer le raccordement de conducteurs sur bornier de puissance ou de com-
mande d’un circuit en attente et hors tension.
Peut procéder à des remises sous tension.
36
Rôles et habilitations
37
Rôles et habilitations
Dans ce cadre le BR :
• Doit s’assurer que l’activité confiée se situe bien dans le cadre d’une intervention et
procéder à une analyse des risques en particulier en ce qui concerne la présence de
pièces nues sous tension.
• Doit procéder tant que possible à une préparation, et même obligatoirement s’il s’agit
d’une intervention planifiée et respecter les phases de travail définies.
• Doit respecter les mesures liées au travail dans l’environnement de pièces nues
sous tension, mettre en œuvre les moyens de protection collective (balisage…) et
individuelle.
• Peut effectuer des consignations pour son propre compte et celui de son exécutant.
• Peut intervenir en zone 4 à condition de se prémunir du risque présenté par la
présence de pièces nues sous tension en éliminant ce risque soit par consignation
soit par isolation. Il peut pour cela poser et déposer des protections isolantes en
présence de tension (comme un B1V).
• Doit respecter par ordre de priorité les mesures de prévention suivantes :
1) L’intervention est effectuée en priorité sur une installation consignée
2) En cas d’impossibilité, l’intervention est effectuée en présence de tension et
hors charge
3) Au cours d’une intervention, lorsqu’il n’est pas possible d’effectuer les connexions/
déconnexions hors charge, elles peuvent être effectuées en charge (voir ci-dessous).
• Peut procéder à des remises sous tension.
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Rôles et habilitations
Le BR dispose entre autre des plans de l’installation, des dossiers techniques, du classe-
ment des locaux … éléments tenus à jour par le chargé d’exploitation électrique.
Si l’intervention BT se déroule dans le voisinage de pièces nues sous tension HT
(zones 1 ou 2) le chargé d’intervention générale devra en plus disposer des habilitations
correspondantes (à minima H0 en zone 1, H0V en zone 2).
Les interventions sur du matériel BT comportant des circuits HT sont réalisables par un
BR ayant reçu une formation au voisinage HT en rapport avec le risque encouru.
Par contre, une personne dont l’activité exclusive consisterait, par exemple, à effectuer
des mesurages spécifiques sur des tableaux électriques, pourrait être habilitée unique-
ment : BE Mesurage. Mais cette personne ne pourrait effectuer ni dépannage, ni travaux
dans les tableaux électriques.
Il faut donc garder à l’esprit le caractère très restrictif des habilitations BE ou HE.
Mesurage
Consignation
Essai
BE ou HE
Vérification
BE ou HE
Mesurage
Particularités
Essais
Le « BE / HE Essais » peut dans le cadre exclusif de ses essais et pour son propre
compte effectuer des consignations.
Si les essais font partie intégrante de travaux, le chargé de travaux aura l’habilitation
«B2V-Essais» ou «H2V-Essais». Si cela concerne un exécutant (B1V / H1V) la mention
«Essais» figurera dans la rubrique « indications supplémentaires » de son habilitation.
Si les essais se déroulent dans le cadre d’une intervention, le personnel sera habilité
BR.
Les essais faisant appel à une source autonome répondent à des spécifications particu-
lières pour la consignation. Se référer à la norme NF C 18-510 § 11.2.5 .
Mesurages
Un « BE / HE Mesurage » est autorisé à entrer dans les locaux réservés aux électriciens
et à pénétrer dans les zones de voisinage : Zone 4 en BT, et Zone 1 et 2 en HT. Toutes
les règles liées à la présence de pièces nues sous tension sont alors applicables, y
compris le port des EPI appropriés.
Dans le cas d’utilisation d’une pince ampèremétrique, il convient de respecter l’ordre des
actions suivant :
• Choix du calibre adapté (le plus élevé)
• Introduction de la pince autour du conducteur
• Fermeture progressive, mesure ...
• Puis, opérations dans l’ordre inverse
Vérifications
Les vérifications sont des opérations ne nécessitant ni démontage, ni remplacement, ni
consignation, ni déconsignation.
Par « vérification », il faut entendre de façon non exhaustive : examen visuel, test du
bon fonctionnement d’un différentiel, d’un arrêt d’urgence, d’un éclairage de sécurité,
mesure d’une résistance de terre, ...
40
Rôles et habilitations
Manœuvres
Les manœuvres sont classées en 3 catégories : exploitation, consignation et d’urgence.
Un « BE / HE Manœuvre » peut :
• Effectuer des manœuvres d’exploitation courantes en accord avec le chargé
d’exploitation électrique :
• La mise en marche / arrêt d’un équipement ou d’un matériel.
• Le réarmement d’un relais de protection.
• Le branchement / débranchement d’un équipement amovible prévu à cet effet.
• La modification de l’état électrique d’un ouvrage / installation dans le cadre d’un
fonctionnement normal.
• Effectuer des manœuvres d’urgence sur une installation (accident, sinistre, ...)
mais doit être qualifié pour intervenir sur les ouvrages et réseau de distribution.
• Effectuer des manœuvres de consignation, uniquement sous les ordres d’un
chargé de consignation.
En BT et HTA, le personnel de manœuvre doit être équipé des EPI adaptés : gants iso-
lants, tapis isolant, ...
En HTB, la sécurité du personnel est assurée par mise en équipotentialité.
41
Rôles et habilitations
Le chargé de chantier B0 / H0, BF / HF ou non habilité
Le chargé de chantier est désigné par son employeur, il est averti des
risques électriques, habilité ou non habilité notamment suivant les
zones dans lesquelles il opère et la nature de son activité.
Il a la responsabilité de la sécurité générale des personnels placés
sous son autorité.
A ce titre, il est impliqué dans la préparation du chantier et informe sur le terrain le per-
sonnel sur les risques encourus et les mesures à respecter (limites à ne pas franchir…).
En cas de risque électrique particulier il fait appel à un surveillant de sécurité électrique.
> S’il intervient dans le cadre d’opérations d’ordre non électrique en dehors du voisinage
de pièces nues sous tension, le chargé de chantier n’a pas besoin d’être habilité, il doit :
• Etre en possession d’un certificat pour tiers délivré par le chef d’établissement ou le chargé
d’exploitation électrique. Celui-ci précisera que l’activité se déroule hors voisinage de toutes
pièces nues sous tension et précisera les limites de la zone de travail.
• Prendre connaissance des Instructions de Sécurité éventuelles
• Informer son personnel des consignes à respecter et des limites du chantier.
• Procéder si besoin à des délimitations physiques (banderole, barrières…).
• Veiller au respect des consignes durant toute la durée de l’activité.
• En fin de chantier : il s’assurera de la bonne exécution du travail et veillera à ce qu’aucun
outil ou matériel ne reste sur les lieux.
• Il rassemblera son personnel et prononcera l’interdiction de retourner sur les lieux du chantier.
• Il rendra compte et remettra au chef d’établissement ou au chargé d’exploitation électrique
l’avis de fin de travail qu’il signera.
> S’il intervient dans le cadre d’opérations d’ordre non électrique concourant à l’exploi-
tation et l’entretien de l’installation, le chargé de chantier doit être habilité B0 ou H0.
Il respectera les mêmes obligations que précédement sauf :
• Il sera habilité B0 ou H0 suivant le domaine de tension de l’installation.
• Il devra recevoir une « autorisation de travail » délivrée par le chargé d’exploitation électrique.
Celle-ci précisera que l’activité se déroule hors voisinage de pièces nues sous tension et
précisera les limites de la zone de travail.
• En fin de chantier il rendra compte et remettra au chargé d’exploitation électrique l’avis de fin
de travail qu’il aura au préalable signé.
> S’il intervient dans le cadre d’opérations d’ordre non électrique concourant ou non à
l’exploitation des ouvrages ou installations :
. Dans la zone d’incertitude pour la phase de dégagement
. Dans la zone d’approche prudente une fois la canalisation électrique dégagée sous tension
le chargé de chantier doit être habilité BF ou HF. En plus des mesures précédentes :
• Il s’assurera que les protections prévues sont en place
• Il organisera et contrôlera la surveillance des personnes (Habilitations, zones d’environnement...)
• Il surveillera les activités necessitant d’entrer en contact avec les canalisations et accessoires
(nettoyage, ripage, soutènement, ouverture d’un fourreau, mise en oeuvre des moyens de
protection des câbles et accessoires)
• Il gérera les procédures d’accès, de suivi et de contrôle requises par l’environnement
• Il s’assurera de l’habilitation de son personnel et de son information en adéquation avec
les opérations à réaliser
42
Rôles et habilitations
Les exécutants
L’exécutant doit mettre en œuvre les équipements fournis et informations
communiquées de façon à assurer sa propre sécurité et ne pas mettre en
danger ses collègues.
Il doit informer le chargé de travaux ou de chantier s’il identifie un risque ou s’il estime
que son travail n’est pas compatible avec son niveau d’habilitation.
Il doit :
Respecter la zone de travail fixée ainsi que les accès et cheminements.
Veiller à sa propre sécurité et rendre compte immédiatement et systématiquement
au chargé de travaux ou de chantier de toute situation non prévue ou face à laquelle
il a un doute quant à la conduite à tenir.
Ne pas prendre d’initiative allant à l’encontre des consignes fixées même s’il pense
que cela ne représente aucun risque.
Ne plus revenir sur sa zone de travail après que la fin de chantier a été prononcée.
Le surveillant
Personne désignée par son employeur et mise en place par le chargé de
travaux ou le chargé de chantier. Il peut suivant les cas être non habilité,
habilité 0, 1, 2 ou BR.
Il a autorité sur le personnel pour faire appliquer les instructions de sécurité
définies et se consacre pour cela exclusivement à sa tâche.
On distingue 2 types de surveillants électriques :
Surveillant de sécurité électrique d’opération et d’accompagnement
Désigné par le chef d’établissement, le chargé d’exploitation électrique ou
le chargé de travaux.
Il surveille les personnes situées au voisinage ou dans des locaux d’accès réservé
aux électriciens.
Cette surveillance s’applique :
- Aux personnes ne disposant pas d’habilitations suffisantes
- Si le chargé de travaux ne peut assurer lui-même cette surveillance
Son habilitation lui permet d’accéder dans les zones d’environnement
considérées.
Surveillant de sécurité électrique de limite
Désigné par le chargé de chantier, le B2 / H2, ou le BR, son rôle est de veiller au
respect des limites de sécurité fixées lors de la préparation ou dans le cadre d’une
instruction de sécurité.
Le non franchissement des limites concerne tant les personnes que les engins
évoluant dans la zone.
Il n’est pas habilité s’il opère en Zone 0, il l’est par contre s’il opère en zone 1 ou 2.
Dans le cas de travaux d’ordre non électrique de type BTP par exemple en zone 0,
en présence de pièces nues en champ libre avec risque de franchissement de la DLVS
(3m ou 5m) ou travaillant à proximité de canalisations isolées.
Bien que non habilitées, ces personnes doivent connaître les limites des zones, les
dangers liés à l’endommagement des installations, savoir intégrer la notion de risque
électrique dans l’utilisation de l’outillage ou du matériel … savoir rendre compte en cas
d’anomalie.
44
Voisinage de pièces nues sous tension
Principes
L’application des principes généraux de sécurité conduisent à éviter tant que possible
les situations de travail au voisinage de pièces nues sous tension.
Il convient donc de s’interroger en premier lieu sur la possibilité de travailler :
45
Voisinage de pièces nues sous tension
Distances de voisinage
L’activité dans l’environnement de Pièces Nues Sous Tension (PNST) nécessite
de prendre des précautions du fait du risque de contact ou d’amorçage. Plusieurs
zones sont définies en fonction du niveau de tension rencontré et le cas échéant du
type de local (réservé aux électriciens) ou de l’ouvrage (pylône…).
Quelle que soit la nature des travaux mettant les travailleurs au voisinage de pièces
nues sous tension, ces derniers doivent disposer d’un appui solide leur assurant
une position de travail stable.
Ces distances s’apprécient dans toutes les directions comme dans cette illustration :
Par exemple, sur cette armoire alimentée en 400V :
DLVS
3
m
Si les travaux se déroulent dans un environnement avec des pièces nues sous
tension appartenant à des domaines de tension différents (BT et HTA par exemple),
les règles les plus contraignantes s’appliquent.
Cellule Poste HTA
Poste HTB
Lignes
Démo interactive
Au centre du schéma :
Pièces Nues Sous Tension
Représentation © Diaxens
Toute reproduction interdite
*Au-delà de 500 kV, les distances ne sont pas spécifiées, elles seront définies
au cas par cas suivant le contexte des opérations menées.
47
Voisinage de pièces nues sous tension
4
8
Voisinage de pièces nues sous tension
ZoZnOeN0E c0on
BdTiteio
tnHsT requises Conditions requises
Aucune habilitation requise.
Instruction de sécurité (IS) et balisage si risque de
Toutes opérations franchissement de la DLVS (3m BT et HTA, 5m HTB).
Surveillant de sécurité électrique (non habilité si ne
pénètre pas en Zone 1) si balisage impossible.
ZONE 1
Voisinage Simple
Conditions requises
Opérations de Mesurage,
Conduite BE …, exécutants B1.
Essai, Manœuvre, Vérification
49
Voisinage de pièces nues sous tension
ZONE 1
Conditions requises
Voisinage simple
ZONE 2
Voisinage renforcé Conditions requises
50
Voisinage de pièces nues sous tension
Nappage
B1V, BR, BE
B1V sur ligne aérienne
PNST
Habillage B1T, BR ou BN
HT Zone 2 Zone 3
5 Cas particuliers
5.1 Locaux d’accès réservé
aux électriciens
Local électrique
Entrée
ZVS ZI
Surveillant de sécurité
si risque de franchissement de la DMA
Si opérateur seul : B0
52
Voisinage de pièces nues sous tension
DMA : 1.6 m
DLVR : 3 m
Ouvrage
sous tension
Ouvrage
consigné
MALT
(ouvrage consigné,
mise à la terre)
En TBTS et TBTP les risques d’électrisation lors d’un contact direct sont sans
conséquence pour la personne, sauf à prendre en compte :
• Les risques de brûlures,
• Les risques d’explosion (ATmosphère EXplosive : réglementation ATEX),
• Les risques de court-circuit…
En TBTF le risque encouru en cas de contact avec des pièces nues sous tension
est réel. Lors d’un travail à moins de 30 cm de ces pièces nues sous tension, il
convient d’appliquer les mêmes mesures de prévention qu’en BT (Zone 4).
53
Voisinage de pièces nues sous tension
ZONE 3
Exemple de support HTB
H0V ZONE 2
H0 ZONE 1
Non Habilité
après analyse ZONE 0 50m
des risques
54
Voisinage de pièces nues sous tension
Z0 Z1 Z4
NATURE DE L’OPERATION
Opération d’ordre non électrique (OONE) e E e E e E e E
Concourant à la maintenance,
la réparation, la construction,
B0 (1) B0
la réalisation
DLVR = DMA
d’ouvrage / installation
Autres
Opération d’ordre électrique (OOE)
DLVS
BT
B1 B2 B1 B2 B1V B2V
DLI
Hors tension
Travaux électriques
Sous tension B1T B2T
Nettoyage Sous tension B1N B2N
Intervention générale B1 BR B1 BR B1V BR
Intervention élémentaire Hors tension BS BS
Opération spécifique BE BE BE
Photovoltaïque BP BP BP
Consignation B1 BC B1 BC B1V BC
DLVR
DLVS
Autres
DMA
DLI
et H0 (HT).
Autorisation de travail / Si risque franchissement DMA surveillant de sécurité de limite H0V pour OONE
Z2 ou H1V pour OOE.
(2) : + surveillant de sécurité de limite H1V obligatoire.
55
Opérations en fouilles
Opérations de terrassement :
Les distances de sécurité sont définies en fonction de la tension nominale d’une
pièce nue sous tension et du type d’installation ou d’ouvrage.
Concernant les canalisations enterrées il faut distinguer :
. La zone d’investigation
Sauf dans le cas d’une limite physique évidente (mur, sol, plafond. .. ) cette limite
est fixée conventionnellement par la Distance Limite d’Investigation de 50 m (DLI).
Au sein de cette zone il est demandé de procéder à une étude des risques
électriques auxquels pourraient être exposés les opérateurs.
. La zone d’incertitude
Elle est définie autour d’une canalisation isolée enterrée en fonction de la classe de
précision de la cartographie de l’exploitant.
• Classe A : 0.4 m pour ouvrage rigide, 0.5 m pour ouvrage flexible
• Classe B : inférieure ou égal à 1.5 m pour les réseaux,
1 m pour les branchements
• Classe C : supérieure à 1.50 m
. La zone limite d’approche prudente (DLAP)
Elle est fixée à 0.50m, elle détermine la distance limite d’approche prudente autour
d’une canalisation isolée, visible. Dans cette zone, il est nécessaire d’appliquer les
mesures de sécurité définies lors de l’analyse de risques.
La consignation
doit être la mesure
PA
à privilégier.
DL
0
,5m
Chargé de chantier BF / HF :
Il est responsable des travaux non électriques et doit assurer la sécurité de son
équipe, notamment le respect des distances de sécurité.
Il peut réaliser ou faire réaliser un travail d’ordre non électrique dans la zone d’incer-
titude ou dans la zone d’approche prudente une fois que la canalisation électrique
a été dégagée.
Il surveille les activités des exécutants dont il a la charge et met en place si besoin
des surveillants de sécurité électrique de limites ou d’opérations et d’accompagne-
ment.
Exemples :
• Intervention préalable sur la partie commande,
• Après séparation et condamnation, mise à l’air libre d’un circuit pneumatique
afin d’effectuer une mise hors pression.
Un tel travail ne peut s’effectuer qu’en concertation avec les personnes en poste
et celles ayant la responsabilité du process (chargé d’exploitation…).
58
Consignation - Mise hors tension
BC/HC
BC/HC
BE/HE
ESSAI
BS
BR
Séparer
A1
B2/H2
Identifier
l’ essai
2ème étape
VAT*
VAT
*si techniquement
réalisable
MALT
+ Court-Circuit
A
59
Consignation - Mise hors tension
+
Démo interactive
Travaux : les 5 opérations sont menées sous la responsabilité d’un chargé de
consignation.
Consignation d’un poste HTA : détaillée en fin de livret.
Intervention générale (BT) : les 5 opérations sont menées par un BR agissant
pour son propre compte (ainsi que pour l’exécutant intervenant sous sa responsabilité).
Intervention élémentaire (BT) : seule la séparation et la condamnation sont me-
nées dans le cadre d’une mise hors tension. La mise hors tension peut être
accompagnée d’une VAT et de tous moyens d’identification.
60
Consignation - Mise hors tension
2 La condamnation*
*En position ouverte des appareils de séparation.
3 L’ identification
Elle doit permettre d’acquérir la certitude que la
zone de travail est bien située sur l’ouvrage mis
hors tension.
Pour cela il est possible de s’appuyer sur :
• La connaissance géographique des lieux,
• La consultation de plans et schémas,
• La connaissance des ouvrages et de leurs caractéristiques,
• Les repères, indicateurs, légendes …
• L’identification visuelle, quand il est possible de suivre la canalisation depuis
le point de séparation, ou à défaut depuis le point de MALT et CC (Mise A La
Terre et en Court-Circuit).
61
Consignation - Mise hors tension
4
La Vérification d’Absence de Tension doit être
La V.A.T. effectuée au plus près du point de travail.
Exemple VAT-HT
Multimètre
La VAT doit être effectuée sur tous les conducteurs actifs, y compris le neutre.
Attention, un VAT ne détecte pas les tensions induites.
Si ces tensions existent, il convient de prendre les mesures complémentaires
(cf. NFC 18-510). Dans cet exemple, en BT, les 4 contrôles
suivants devront être
L1 L2 L3 N T
effectués a minima :
A / Terre
B / Terre
C / Terre
A B C D
D / Terre
Activité
De plus, en BT, dans bien des cas, il est également nécessaire d'ef-
fectuer un contrôle entre les conducteurs actifs (A-B / A-C / A-D / B-C / ...)
Par exemple :
• En cas de présence d'un transformateur de séparation ou d'isolement,
0V entre phase / terre et neutre / terre mais 230 V entre phase / neutre.
• En régime IT avec défaut, 0V entre phase en défaut et terre, mais 400 V entre
phases et l’équivalent d’une tension simple entre neutre et terre.
• Sur certains circuits électroniques délivrant du courant continu où le pôle
négatif n'est pas relié à la terre.
62
Consignation - Mise hors tension
5 La MALT et CC
la MALT (Mise A La Terre)
et en CC (Court-Circuit).
La pose d’un dispositif de mise à la terre se fait (avec EPI) en commençant par la
liaison à la terre puis la liaison à chaque conducteur actif 2 3 4 5 du plus
proche au plus éloigné. Inversement à la dépose.
L1 L2 L3 N T
5 4 3 2 1
POSE DÉPOSE
La Terre en premier La Terre en dernier
63
Consignation - Mise hors tension
Déconsignation
En fin de travaux ou d’intervention, la déconsignation doit permettre, de manière
sûre, la remise en service de l’ouvrage qui a été consigné.
Avant déconsignation, le chargé de consignation doit recevoir du chargé de travaux
l’avis de fin de travail. Ce dernier est établi sur le même document que l’attestation
de consignation.
Si cela n’est pas possible, il est indispensable de mettre en place une organisation
permettant de gérer la multiplicité des consignations.
64
Matériel et équipement de protection
65
Matériel et équipement de protection
Vêtements
Les vêtements doivent être ajustés et recouvrir totalement bras et
jambes afin de limiter les effets d’une brûlure en cas de court-circuit.
Ils doivent être exempts de parties conductrices (fermetures à glissière
métallique par exemple). Ils doivent êtres maintenus secs.
Eviter le port de vêtements facilement inflammables.
Chaussures
Le port de chaussures de sécurité est bien sûr requis.
Des modèles spécifiques peuvent également assurer une protection isolante.
Protections collectives
Dispositif de balisage
La pose d’un dispositif de balisage doit permettre
d’éviter l’intrusion de personnes dans votre zone
de travail.
En basse tension, il est admis qu’un balisage
ne soit pas mis en place si votre intervention est de courte durée et que votre seule
présence assure un écran entre la zone de travail et les zones de circulation.
Protections électriques
Il existe de multiples dispositifs de protection permettant d’éviter le
contact avec des PNST : capuchons, protecteurs souples ou rigides,
nappes (classes idem gants).
Les vérifications d’absence de tension VAT (obligatoires dans tous les
cas), les MALT et CC contribuent à assurer une protection collective.
67
Situations d’urgence
2. Examiner
L’examen, dès que la victime est protégée, va permettre de :
• collecter les informations qui seront transmises aux secours spécialisés,
• déterminer les priorités d’action en fonction de l’urgence vitale,
• pratiquer des gestes simples pour éviter l’aggravation de l’état de la victime.
Quelques questions posées dans le bon ordre permettent de guider votre intervention :
• La victime saigne-t-elle ? Présente-t-elle des signes de brûlres ou de fractures ?
• La victime répond-elle ? Si la victime ne répond pas, respire-t-elle ?
68
Situations d’urgence
70
Dossier technique
Disjoncteur
Dispositif dont l’ouverture se produit automatiquement si l’intensité dépasse une
valeur donnée. Origine du mot disjoncteur : disjoindre (séparer ce qui était joint).
ou
71
Dossier technique
Déclencheur magnétique
Chambre de coupure
Contact mobile
Bilame
72
Dossier technique
• La coordination des protections d’un réseau revient à placer aux points clés
de l’installation, arrivée, dérivations, circuits terminaux… des appareils ca-
pables en cas de défaut de réagir de façon à ce que la surface perturbée du
réseau soit la plus petite possible.
• Une bonne coordination doit entraîner le déclenchement de l’appareil de pro-
tection situé immédiatement en amont du défaut et de lui seul.
• Cette particularité est appelée : sélectivité des protections.
• Par rapport aux techniques mises en œuvre la sélectivité peut être ampère-
métrique et / ou chronométrique.
73
Dossier technique
Fusible
Le fusible est destiné à protéger le récepteur et la canalisation électrique
contre les surintensités : court-circuit et surcharge.
Le fusible constitue un élément « fragile » dans l’installation électrique.
Il est constitué d’un bloc traversé de part en part par une lamelle
métallique (Aluminium, Cuivre, Zinc …) dont les caractéristiques dépendent
notamment du calibre du fusible : 10 A, 20 A, 50 A …
Interrupteur différentiel
Bouton
verrouillage
Bouton
test
Symbole d’un
interrupteur différentiel
Définition du nominal :
valeur annoncée par le fabricant.
75
Dossier technique
Conducteur de terre
76
Dossier technique
Appareillages électriques
Sectionneur porte-fusible
Définition :
Permet d’isoler de façon visuelle un
circuit électrique.
Ne possède pas de pouvoir de coupure, Symbole d’un
il doit donc être actionné hors charge. sectionneur
Contacteur
commande puissance
Symbole d’un
contacteur
Définition :
Le contacteur est destiné à ouvrir ou fermer un circuit électrique en charge par
l’intermédiaire d’un circuit de commande.
Le circuit de commande est isolé galvaniquement du circuit de puissance, ce qui
permet :
• La commande à distance d’un récepteur,
• La commande automatique du récepteur,
• L’utilisation d’une tension de commande différente (TBT) de celle du circuit
de puissance.
77
Dossier technique
Relais thermique
Définition :
C’est un dispositif déclencheur qui fonctionne, lors d’une
surcharge, sous l’effet thermique du courant qui le par-
court. Il est constitué d’un bilame métallique
constitué de 2 lames à coefficients de tem-
pératures différents.
Le passage du courant provoque l’échauf-
fement et la déformation du bilame,
un contact électrique associé à ce bilame
déclenche le circuit de commande.
Symbole du
relais thermique
Autres matériels
Interrupteur à came
Interrupteur-sectionneur Sectionneur
78
Dossier technique
79
Dossier technique
P1
P2
P3
Neutre
Dispositif différentiel
à courant résiduel
Principales caractéristiques :
Ne nécessite pas une permanence de surveillance en exploitation,
(seul un contrôle périodique des dispositifs différentiels peut parfois être nécessaire).
La présence des différentiels permet en plus la prévention des risques d’incendie.
Chaque défaut d’isolement entraîne une coupure. Cette coupure est limitée au
circuit en défaut par l’emploi sélectif de plusieurs différentiels.
80
Dossier technique
Transfo HT/BT
P1
P2
P3
Neutre
Courant de défaut
I Défaut
Neutre relié
directement à la terre Moteur
Boucle de défaut - Courant de fuite 1A
Lors d’un défaut, conducteur sous tension entrant en contact avec le châssis d’un
moteur par exemple, le courant de défaut (I Défaut) va être dirigé vers la terre.
S’établit alors ce que l’on appelle communément une « boucle de défaut ».
Selon les lois naturelles du courant, celui-ci va tenter de refermer son circuit.
Repris par la terre du transformateur, «I Défaut» va rejoindre le neutre de ce dernier
et va être « réinjecté » dans la phase en défaut.
Avantages :
Ce type de schéma est techniquement simple à concevoir, à mettre en œuvre, et
facile à maintenir.
L’alimentation est coupée dès le premier défaut détecté (ce qui est un avantage, mais
peut se révéler comme une contrainte en milieu industriel). Cette coupure immédiate
permet d’éviter les risques d’incendie.
Ce type de schéma permet également d’assurer une protection en cas de contact in-
direct à condition que soit mise en place une protection différentielle de type 30 mA.
81
Dossier technique
Inconvénients :
Le schéma type TT, de par sa nature même, induit des courants de fuite en cas de
défaut. C’est d’ailleurs la détection de ces courants qui permet l’ouverture du circuit.
Ce phénomène impose de mettre en place 2 protections différentielles :
• 1 de type 300 ou 500 mA afin de protéger les installations,
• 1 autre de type 30 mA afin de protéger les personnes en cas de contact indirect.
Le neutre est considéré comme un conducteur actif et doit donc être coupé par les
appareils de coupure.
Transfo HT/BT
P1
P2
P3
Moteur
Ce type de schéma est mis en œuvre dans les locaux nécessitant une continuité
de service tels que les hôpitaux (blocs opératoires…), les industries à process conti-
nu, dans certaines activités de service comme le contrôle aérien par exemple...
Activités qui ont en commun le fait de ne pas être tributaires d’une coupure au
premier défaut tout en assurant néanmoins une protection des personnes.
82
Dossier technique
P1
P2
P3
Impédance
Contrôleur permanent
d’isolement
Moteur
83
Dossier technique
Transfo HT/BT
P1
P2
P3
Avantages :
Le principal avantage de ce régime «contraignant» à gérer est l’absence de cou-
pure d’énergie au premier défaut.
De par l’importance de l’impédance Z, le courant de fuite I Défaut (400 V) est très
limité. Ainsi la protection des personnes est assurée car les masses ne seront pas
portées à un potentiel élevé.
Inconvénients :
Le régime IT nécessite la présence d’un contrôleur d’isolement efficace en perma-
nence.
L’exploitation d’une installation en régime IT nécessite de disposer sur place d’un
personnel de maintenance compétent afin de réagir rapidement à l’apparition d’un
défaut.
84
Dossier technique
Schéma TNC
P1
P2
P3
PEN
* S’il existe des possibilités efficaces de mise à la terre, il est recommandé d’y relier le conducteur de protection en autant
de points que possible. Une mise à la terre multiple, en des points régulièrement répartis, peut être nécessaire pour s’assu-
rer que le potentiel du conducteur de protection demeure, en cas de défaut, aussi proche que possible de celui de la terre.
85
Dossier technique
Dès l’apparition d’un défaut d’isolement, le courant de défaut circule via la masse
puis le conducteur PEN, revient au transfo et est réinjecté sur la phase à l’origine
du défaut.
Un défaut d’isolement donne naissance à un court-circuit étant donné que ce der-
nier ne rencontre que très peu de résistance.
Un disjoncteur ou un fusible assure la détection et la coupure du circuit dès le pre-
mier défaut.
Transfo HT/BT
P1
P2
P3
PEN
Schéma TNS
Dans un schéma TNS, le conducteur de neutre (N) et le conducteur de protection
(PE) sont séparés.
Le conducteur PE est relié à la terre en différents points de l’installation.
Il est également relié au conducteur de neutre (N) au niveau du transformateur.
Transfo HT/BT
P1
P2
P3
Neutre
PE
86
Dossier technique
La coupure en cas de défaut d’isolement est assurée par des dispositifs de protec-
tion contre les surintensités (disjoncteur ou fusible).
En effet les masses étant reliées au neutre, les courants de défaut d’une masse
sont dirigés directement vers le neutre. Un défaut d’isolement devient ainsi un
court-circuit, qui sera neutralisé par un disjoncteur ou un fusible.
Transfo HT/BT
P1
P2
P3
Neutre
Dès l’apparition d’un défaut d’isolement, le courant de défaut circule via la masse
puis le conducteur PE, rejoint le neutre du transformateur et est réinjecté sur la
phase à l’origine du défaut.
Avantages :
En régime TN, les masses sont reliées directement au neutre. La résistance de
boucle est donc très faible par rapport à un régime TT. De ce fait, en cas de défaut
d‘isolement, la tension sur les masses sera également faible.
La protection des matériels et des personnes peut être dans la plupart des cas
assurée par une simple protection du type disjoncteur ou fusible.
Par contre pour les circuits de prise ou dans le cas d’équipements éloignés, la
protection devra être assurée par un dispositif différentiel. On rejoint là les mêmes
dispositions de protection qu’en régime TT.
Le régime TNC permet une économie de matériel du fait qu’un seul conducteur
(PEN) assure à la fois la fonction de neutre et de protection et que ce conducteur ne
passe pas dans le dispositif de protection.
87
Dossier technique
Le régime TNS permet d’assurer une coupure de tous les conducteurs actifs
y compris le neutre.
Inconvénients :
En regard de l’économie réalisée en matière d’installation,
il faut tenir compte des frais engendrés :
• En matière d’étude :
vérification du déclenchement au premier défaut d’isolement effectué par
calcul, puis obligatoirement vérifié lors de la mise en service...
• En matière d’exploitation :
contrôle périodique de la continuité du conducteur de protection détériora-
tion possible de certains récepteurs…
Principales caractéristiques:
Le schéma TNC peut faire apparaître une économie à l’utilisation
(suppression d’un pôle d’appareillage et d’un conducteur).
Nécessite un personnel d’entretien très compétent.
La vérification des déclenchements sur premier défaut d’isolement doit être
effectuée si possible à l’étude par le calcul, et obligatoirement à la mise en
service par des mesures. Cette vérification est la seule garantie de fonctionne-
ment de ce régime aussi bien au moment de la réception qu’en exploitation et
après toute intervention (modification …) sur le réseau.
Accentue les risques d’incendie ou de court-circuit du fait des forts courants
de défaut.
88
Haute Tension
Haute
Tension
Pourquoi une livraison en HT ?
Poste HT / BT
Les manœuvres
Les cellules
Le transformateur
Consignation
89
Haute Tension
Il existe aujourd’hui des lignes dépassant les 1 000 kV pour des transferts sur de très
longues distances (plusieurs milliers de km).
Les lignes HTB sont très majoritairement aériennes. Pour des raisons environne-
mentales, les réseaux HTA tendent progressivement à être enterrés notamment
dans les zones périurbaines.
90
Haute Tension
Poste HT / BT
Dans le cas de site industriel dont la puissance compteur dépasse généralement
250 kVA (tarif vert), le fournisseur d’énergie (EDF….) alimente l’entreprise en haute
tension. Celle-ci est le plus souvent de 20 kV (HTA).
L’entreprise doit donc disposer, au point de livrai-
son, d’un poste de transformation HT/BT aussi ap-
pelé poste de livraison. Les matériels sont installés
dans des enceintes closes du fait des températures
admises (de -5° à +40°).
Il est désormais fréquent de trouver des postes de
transformation HT/BT climatisés.
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Haute Tension
1 1 2
Départ
Client HT
NF C 13 200 20 kV *
Transformateur
Arrivées Fournisseur HT / BT
400 V
(ici en coupure d’artère) NF C 15 100
20 kV *
NF C 13 100
Disjoncteur BT
3 débrochable
* à titre d’exemple
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Haute Tension
93
Haute Tension
Dans une configuration comportant plusieurs départs HT, un poste HT/BT est
composé :
94
Haute Tension
1 1 2 3 4 4
Transformateur 20 kV *
Arrivées Fournisseur HT / BT
(ici en coupure d’artère) 400 V
20 kV *
Disjoncteur BT
débrochable
Départs BT vers
Tableau de
Distribution BT
* à titre d’exemple
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Haute Tension
Les manœuvres
3 types de manœuvre peuvent être exécutés au niveau d’un poste :
Manœuvre d’urgence
Guidées par des circonstances exceptionnelles (incendie, inondation…), ces ma-
nœuvres ont pour but de sauvegarder les personnes ou les biens. Elles sont prati-
quées par des personnes utilisant les EPI adaptés et ayant une habilitation adaptée
à la zone d’environnement où elles opèrent.
Manœuvre d’exploitation
Elles répondent à un besoin de changement d’état dans le cadre d’un fonctionne-
ment normal (mise en marche, arrêt d’un matériel…). Ces manœuvres peuvent être
confiées à un HE manœuvre...
Manœuvre de consignation
Cette manœuvre relève de la compétence exclusive d’une personne habilitée HC
qui, si besoin, peut se faire assister d’un H1, HE manœuvre...
La procédure de consignation est décrite ci-après.
Dans tous les cas, pour être effectuées en toute sécurité, ces manœuvres demandent
de posséder une bonne connaissance générale des installations et de leur fonction-
nement : cellules, transformateur, TGBT…, l’intervenant devra être habilité et avoir
reçu un ordre de travaux du chargé d’exploitation électrique.
Les cellules
Avant toute intervention, il convient de vérifier l’état général des cellules. Une rapide
inspection visuelle doit permettre d’identifier un défaut, un changement d’état, un
cadenas absent…
Une odeur particulière, une température anormale doivent également vous alerter.
Cette première inspection est complétée par une
analyse du schéma global de l’installation HT et des
synoptiques de chaque cellule afin de bien maitriser
l’état de l’installation. Vérifier par exemple :
• les positions ouvert ou fermé de l’inter-sectionneur ou du sectionneur de ligne,
• les positions ouvert ou fermé du sectionneur de terre,
• la présence et la cohérence des inter-verrouillages par clefs…
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Haute Tension
Fusibles
En complément des appareils de manœuvre, certaines
cellules sont équipées de fusibles.
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Haute Tension
N 400 V
20 kV
5 Le transformateur
Le transformateur électrique permet de modifier la tension
et l’intensité du courant délivrées par une source électrique,
sans en changer les caractéristiques de forme et de fréquence.
Les transformateurs HTB/HTA ou HTA/BT sont de très loin les plus répandus, mais
attention il existe également des transfos « élévateurs de tension » BT/HT !
Ces derniers peuvent être utiles dans le cas d’un transport de longue distance à
l’intérieur d’un site industriel, lorsqu’un groupe électrogène alimente en amont les
cellules HT (cas des hôpitaux…).
Schématiquement un transfo est constitué d’un circuit primaire et d’un circuit secon-
daire.
• L’énergie électrique entre dans le transformateur via le circuit primaire.
• Le courant traversant induit un champ magnétique, les deux circuits sont alors
magnétiquement couplés.
• Cette énergie magnétique induit à son tour un courant dans le circuit secondaire.
• Durant le fonctionnement, une partie de l’énergie est dissipée par effet joule sous
forme de chaleur.
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Haute Tension
Le contrôle peut si besoin être complété par une analyse en laboratoire des pro-
priétés isolantes de l’huile, de la teneur en eau, présence de gaz dissous… afin de
détecter une éventuelle anomalie de nature électrique, calorifique, du diélectrique…
Les transformateurs dont l’huile contenait un additif du typ e PCB (Poly Chlorure de
Bisphénol) « pyralène », particulièrement nocif en cas d’incendie du fait du dégage-
ment possible de dioxine, sont aujourd’hui interdits.
Attention malgré cette interdiction, il n’est pas impossible de trouver encore ce type
de matériel en exploitation.
100
Haute Tension
Attention : il est possible que suite au défaut le disjoncteur ne puisse pas être réarmé.
Préalablement au réarmement, il convient d’identifier la cause du défaut au niveau de
l’installation et a minima de vérifier l’état du disjoncteur (contacts détériorés, capacité
dégradée….). Un risque d’explosion est possible en cas de manœuvre d’un appareil
défectueux.
Ce type de situation est peu fréquent et nécessite souvent l’intervention d’un spécia-
liste (constructeur…).
101
Haute Tension
Lors des interventions sur les autres parties du TGBT, il convient également de se
prémunir d’autres risques :
102
Haute Tension
Consignation
La consignation d’un poste peut s’avérer nécessaire dans plusieurs cas : change-
ment d’un équipement, évolution du poste…. mais le cas le plus fréquent est le chan-
gement de fusible HT.
Globalement la consignation d’un poste suit les étapes communes à toutes consi-
gnations, elle se décompose en 2 parties : Consignation de la partie BT, Consigna-
tion de la partie HT.
Documents
En plus des documents habituels : attestation de consignation pour travaux d’ordre
électrique (consignation en 1 ou 2 étapes), autorisation de travail pour les travaux
d’ordre non électrique... toute manœuvre sur un poste HT / BT doit se faire sur la
base d’une procédure écrite.
Cette fiche de manœuvre doit décrire une à une les étapes à suivre chronologique-
ment, des légendes renvoient aux schémas ou photos associés.
Fiche de Fiche de
Manœuvre Manœuvre
Séparation
Vérifier l’état des voyants (allumés)
en façade de la cellule (1 voyant
par phase) 1
Actionner l’interrupteur sectionneur
sur la cellule HT 2
Vérifier la rotation du symbole inter-
rupteur sur le synoptique en façade
(suivant modèle) 3
Clé prisonnière
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Haute Tension
Consignation / Partie BT
1. Préidentification
• Repérer l’installation, les différents départs, le disjoncteur BT concerné...
(étiquette, schémas, suivi visuel, information du chargé d’exploitation…)
3. Condamnation
• Condamner le disjoncteur BT par cadenas
4. Identification
• Identifier l’emplacement où sera effectuée l’intervention en validant la partie mise
hors tension ainsi que la VAT
5. VAT + MALT et CC
• Tester le VAT avant mise en oeuvre
• Effectuer la VAT en aval du disjoncteur BT
• VAT entre : phase/terre, neutre/terre, phase/phase, neutre/phase
• Retester le VAT
• La mise à la terre peut s’avérer nécessaire dans certains cas, comme en présence
de grande longueur de câble par exemple (effet inductif, proximité d’autres sources
d’énergie, couplage capacitif…) …) ou du risque de retour intempestif lié à la pré-
sence d’un groupe électrogène, d’un onduleur...
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Haute Tension
Consignation / Partie HT
Cellules d’arrivée
Fournisseur
Interrupteur/sectionneur
(condamnées par cadenas)
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Haute Tension
Consignation d’une boucle HT
Pour les sites étendus, l’entreprise peut disposer d’un réseau interne en HTA et de
plusieurs postes HT/BT situés au plus près de points de consommation. Dans ce cas
nous parlerons de configuration en « boucle ».
La liaison entre le poste 1 et le poste 2 est doublée afin d’assurer une continuité de
service en cas d’intervention sur la liaison.
SMALT 1
C1
Cellule Disjoncteur
Comptage Général Cellules de couplage
Fournisseur BT BT
POSTE 1
2 1
Cellules de couplage
SMALT 2
C2
BT BT
POSTE 2
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Haute Tension
1. Pré-identification
• Repérer l’installation, les différents départs, les cellules de couplage concernées…
(schémas, visite des postes, vérification des numéros de clé, information du char-
gé d’exploitation…)
4. Identification
*le but du dispositif de verrouillage par clé est d’interdire la MALT et CC en cas de
présence de tension.
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Haute Tension
Les EPI constituent le dernier rempart en cas d’accident, ils doivent respec-
ter les normes en vigueur, être entretenus, vérifiés/testés avant chaque usage
(gants, VAT, ...).
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