Hydrogéologie 1
Hydrogéologie 1
Hydrogéologie 1
Par
Youssef HSISSOU
Plan :
I. Porosité
1. Porosité totale
2. Porosité de surface
3. Surface spécifique
1. Eau liée
2. Eau libre
3. Porosité cinématique
I. QUELQUES DEFINITIONS
1. Nappes libres
2. Nappes captives
1. Transmissivité
2. Emmagasinement souterrain
Chapitre IV : Cartographie de l'aquifère
I. DEFINITIONS:
D'une façon très générale, l'hydrologie peut se définir comme l'étude du cycle de l'eau
et l'estimation de ses différents flux. L'hydrologie au sens large regroupe :
• l'hydrologie de surface au sens strict, pour les écoulements à la surface des continents ;
• l'hydrodynamique des milieux non saturés pour les échanges entre les eaux de surface
et les eaux souterraines (infiltration, retour à l'atmosphère à partir des nappes, etc.) ;
Ces problèmes se ramènent généralement à des prévisions (associer à une date une
elle porte sur l’étude du rôle des matériaux constituant le sous-sol et des structures
Le cycle de l'eau, appelé aussi cycle hydrologique, est l'ensemble des cheminements que
peut suivre une particule d'eau. Ces mouvements, accompagnés de changements d'état,
peuvent s'effectuer dans l'atmosphère, à la surface du sol et dans le sous-sol.
Les principales étapes du cycle sont :
Le travail de mise en mouvement des particules d’eau dans le cycle est fourni par 2
sources d’énergie : L’énergie solaire et l’énergie de gravité.
Les précipitations (pluies et neiges) arrivant à la surface de la terre constituent la
quasi-totalité des apports d'eau au sol.
cas de la pluie
Quand une pluie arrive au sol, trois processus prennent naissance:
• L’humidification du sol et l'infiltration,
• Le ruissellement de surface,
• L’évaporation.
Nous regarderons comment on peut tenter d'estimer ces différents flux.
1) Humidification et infiltration
Dans la quasi-totalité des pays où il pleut, le sous-sol renferme en temps normal de
l'eau. Un profil habituel de la quantité d'eau contenue en fonction de la cote se
présente de la façon suivante:
• la zone non saturée, système à trois phases (solide, liquide, gaz) où seule une partie
des espaces lacunaires est remplie d'eau, le reste étant occupé par l'air du sol,
• la zone saturée, système à deux phases (solide, liquide) où tous les pores sont
remplis d'eau.
Quand la teneur en eau dépasse une valeur limite, appelée capacité de rétention
spécifique, l'eau se propage plus rapidement vers le bas.
Remarque :
Notons enfin que la végétation constitue un premier écran aux mécanismes cités plus
haut: ce qui peut empêcher une faible pluie de commencer tout mécanisme
d'humidification.
3) Evaporation
Même pendant la pluie, une partie non négligeable de l'eau arrivée au sol est
immédiatement réévaporée. En effet, l'humidité de l'atmosphère est rarement saturée,
même pendant un orage.
Une fois la pluie arrêtée, cette évaporation continue et assèche peu à peu l'eau qui se
trouve interceptée par la végétation, ou qui reste en surface. Elle continue, bien sûr, sur
les surfaces d'eau libre (rivières, lacs) et à la surface du sol.
La facilité pour l'atmosphère d'évaporer l'eau du sol diminue avec la teneur en eau de
celui-ci: plus celle-ci est faible, plus l'eau est liée par capillarité au sol, et plus l'énergie à
fournir pour l'en extraire est élevée. Elle est également fonction du pouvoir évaporant de
l'atmosphère: température, vent, ensoleillement.
En été, quand cette évaporation est intense, elle reprend généralement la totalité de l'eau qui a
humidifié le profil: il ne se produit pas d'infiltration à la nappe.
En utilisant des méthodes isotopiques, Fontes et al. (1986) ont pu ainsi estimer le flux
évaporatoire en pays aride (au Sahara, à Beni-Aloès), à environ 5 mm/an, quand la
nappe se situe à 10 m de profondeur sous le sol.
Un autre phénomène joue dans le même sens que l'évaporation sur le sol: c'est la
transpiration des végétaux. Les racines des plantes sont capables de reprendre l'eau du
sol dans la zone non saturée, ou parfois dans la zone saturée si elle est proche.
4) Cas de la neige
Les précipitations tombées sous forme de neige ont un sort voisin de celui de la pluie,
mais différé.
I - Porosité
La plupart des roches sont constituées de particules minérales solides, plus ou moins
cimentées, formant un squelette autour duquel subsistent des espaces vides : ce sont
les milieux poreux. Exemple : les sables, les grés, … etc.
Pour les roches compactes et fissurées, on parle d’une porosité de fissures (failles,
fissures, diaclases) en plus d’une porosité intersticielle. Exemple : basaltes, calcaires,
etc…
1. Porosité totale
ω= = = e - e ω = e (1- ω)
Donc ω = e (1 – ω) ==> e =
On a aussi :
ω = e - e ω ==> ω + e ω = e ==> ω (1 + e) = e ==> ω =
2. Porosité de surface
Sur une section de milieu poreux, on peut définir une porosité de surface totale
ωs =
3. Surface spécifique
Dans un milieu saturé en eau, on distingue deux types d’eau en général : eau libre et eau
liée.
1. Eau liée
Elle est attachée à la surface des grains par le jeu des forces d’attraction moléculaires.
Ces forces décroissent avec la distance de la molécule d’eau au grain.
•Eau pelliculaire = elle correspond à la zone de transition qui contient des molécules d’eau qui
supportent encore une attraction non négligeable et sont immobiles.
•Eau de rétention : eau liée
Ces phénomènes d’adsorption des molécules d’eau et des ions sont liés à la surface
spécifique du milieu et sont particulièrement importants pour les minéraux argileux, ce
qui réduira beaucoup la possibilité pour l’eau et les ions de circuler dans une argile.
2. Eau libre
C’est l’eau en dehors du champ d’attraction des particules solides et qui est susceptible de
se déplacer sous l’effet de la gravité ou des gradients de pression.
ωc =
s= il varie de 0 à 1 ou de 0 à 100%
I. QUELQUES DEFINITIONS
Le bassin hydrologique est délimité par les lignes de crêtes topographiques isolant le bassin
versant d'un cours d'eau et de ses affluents. Il correspond en surface au bassin hydrographique.
Les formations peu perméables (dites semi-perméables), comme les sables argileux, peuvent
stocker de l'eau mais la vitesse de transit est faible: on parle d'aquitard. Ces formations peuvent
assurer la communication entre aquifères superposés par le phénomène de drainance.
Une nappe est l'ensemble des eaux comprises dans la zone saturée d'un aquifère, dont toutes
les parties sont en liaison hydraulique (Margat et Castany).
Charge hydraulique et cote piézométrique : on définit dans les cours d’hydraulique, la
charge hydraulique en un point M d’un fluide incompressible et soumis à la seule gravité
par la relation :
Pour les nappes souterraines le déplacement des eaux est négligeable. On peut donc
négliger le terme (charge dynamique).
h est déterminé par référence à la surface d’eau libre où la pression est égale à la pression
atmosphérique.
Tout ce qui se perd en pression se gagne en charge gravitationnelle le long d’une colonne
d’eau.
Pour mesurer la charge en un point A d’une nappe d’eau souterraine, il suffit d’implanter un
piézomètre.
On a
La valeur de la charge est fonction, bien sûr, de l’origine choisie sur l’axe Z.
On exprime généralement les charges par rapport au nivellement général (NGM).
Hydrogéologie de la
région d'Amiens.
II. TYPES DE NAPPES
1. Nappes libres
La surface piézométrique coïncide avec la surface libre de la nappe qui est surmontée par
une zone non saturée.
Ce type de nappe est la première directement atteinte par les puits: c'est la nappe
phréatique.
Ces nappes, soutenues par l'apport de la rivière (ou d'un lac), sont très vulnérables à la
pollution.
En pays aride, la nappe alluviale est alimentée par les crues de la rivière (oued) qui est
à sec en période d'étiage.
H/L est la perte de charge par unité de longueur, appelée encore gradient hydraulique i:
Q = K. A. i
La vitesse de filtration U est égale au rapport de la quantité d'eau passant en une seconde sur la
surface A. C'est également le produit du coefficient de perméabilité par le gradient hydraulique:
U (m/s) = = K. i
U qui est déduite de est une vitesse fictive de l’écoulement à la sortie du massif.
Dispositif expérimental pour la loi de Darcy.
I. Généralisation de la Loi de Darcy
Dispositif avec écoulement latéral: il représente mieux l'écoulement des eaux dans un aquifère.
Si H1 = H2 pas d’écoulement
Q = K. A. = K. A. i
= = i = gradient hydraulique
Alors Q = - K . A . et U = - K . i
étant le gradient de h
La loi de Darcy n'est strictement applicable que pour des milieux homogènes où
l'écoulement de l'eau est laminaire. Elle ne peut être utilisée en particulier pour les
réseaux karstiques.
Généralisation de la loi de Darcy pour :
= - N. . i = - K. i
1. Transmissivité
La productivité d'un captage dans un aquifère est fonction de son coefficient de
perméabilité, K et de son épaisseur, b. C'est pourquoi la transmissivité, notée T, a été créée.
Elle régit le débit d'eau qui s'écoule, par unité de largeur, L, d'un aquifère, sous l'effet d'une
unité de gradient hydraulique, i. Elle l évalue la fonction conduite de l'aquifère par la
relation suivante :
T = K. b
2. Emmagasinement souterrain
Des études et expérimentations, sur le terrain, permettent de mesurer, en place et sur un
volume important, les paramètres de l'emmagasinement de l'eau dans les réservoirs.
Sous l'effet d'un abaissement unitaire de niveau piézométrique, entraînant une différence de
charge, l'eau est libérée du réservoir :
• dans l'aquifère à nappe libre par l'action de la force de gravité
• dans l'aquifère à nappe captive par expulsion de l'eau
Le coefficient d'emmagasinement, noté S (sans dimension), est le rapport du volume d'eau
libérée ou emmagasinée (Vw) par unité de surface de l'aquifère (A=1m²) à la variation de
charge hydraulique, h, correspondante.
Il varie de 0.2 à 0.01 pour les nappes libres et de 10-4 à 10-6 pour les nappes captives.
Chapitre IV : Cartographie de l'aquifère
Les mesures doivent être effectuées avec des piézomètres dans des conditions de stabilisation
et pour l'ensemble de la région cartographiée au cours d'une période la plus courte possible.
Aquifère
nappe
substratum imperméable
2. Report des niveaux piézométriques
Les points d'eau, affectés de leur code de référence et de leur niveau piézométrique, sont
reportés sur une carte topographique .
L'échelle de la carte est choisie en tenant compte de la densité des points de mesure et
des fonds topographiques existants.
Pour les cartes à petites échelles ou poursuivant des objectifs particuliers, comme
l'évaluation de la réserve, les données moyennes sont retenues.
La surface piézométrique est, comme la surface du sol, représentée par des courbes
d'égale altitude de niveau d'eau, soit d'égal niveau piézométrique, dites courbes
hydroisohypses.
Le dessin de ces courbes comporte successivement le choix de leur équidistance et la
technique de leur tracé.