Chap 4 Cinétique Des Réactions Électrochimiques
Chap 4 Cinétique Des Réactions Électrochimiques
Chap 4 Cinétique Des Réactions Électrochimiques
1. Réaction électrochimique
1.1. Définition
Soit un fil de platine plongeant dans une solution électrolytique contenant Ox en l’absence de
Red. La seule réaction électrochimique pouvant se produire est une réduction :
Par analogie avec la vitesse de réaction d’un système en transformation chimique, on peut
définir la vitesse de réduction électrochimique
faisant intervenir le volume V du réacteur est mal adaptée ici, l’échange électronique
s’effectuant à l’interface entre le conducteur électronique et l’oxydant, il est naturel de faire
intervenir la surface S du conducteur électronique. Alors on a :
en notant dne la quantité d’électrons (en mol), échangée au niveau du conducteur métallique
au cours de la transformation de dnRed mole de Red pendant une durée dt.
La charge électrique d’une mole d’électrons valant 1 Faraday, la charge électrique échangée
pendant dt vaut donc dq = Fdne (avec 1 F ≈ 96500 C.mol-1). On obtient alors :
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avec ic l’intensité du courant traversant le conducteur métallique de surface S et j c la densité
de courant correspondante. L’indice c indique que l’électrode considérée est une cathode. Par
convention, les vitesses des transformations chimiques sont comptées positivement, cela
impose le signe de l’intensité du courant parcourant une cathode.
Soit, maintenant, un fil de platine plongeant dans une solution électrolytique contenant Red
en l’absence de Ox. La seule réaction électrochimique pouvant se produire est une oxydation :
L’électrode est une anode.
en notant dné la quantité d’électrons (en mol), échangée au niveau du conducteur métallique
au cours de la transformation de dnOx mole de Ox pendant une durée dt. On obtient alors :
Par convention, ia et ja sont des grandeurs positives. L’intensité du courant parcourant l’anode
est directement lié à la vitesse de l’oxydation se déroulant à cette électrode. La vitesse de
l’oxydation est proportionnelle à la densité de courant parcourant l’anode.
Soit, maintenant, un fil de platine plongeant dans une solution électrolytique contenant Red et
Ox. On peut calculer, avec la loi de Nernst, le potentiel d’oxydoréduction du couple rédox
constitutif de l’électrode. Soit Eth ce potentiel (appelé aussi potentiel d’équilibre Eeq).
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Si un courant circule dans le conducteur métallique, une réaction électrochimique se déroule
et celui-ci prend un potentiel E différent, a priori, du potentiel thermodynamique. On dit que
l'électrode se polarise.
Si le passage du courant dans le conducteur métallique provoque une réduction, l’électrode est
une cathode et l’intensité du courant (respectivement densité de courant) parcourant
l’électrode i (respectivement j) est comptée négativement.
* pour réaliser une oxydation (i > 0), il faut une surtension positive (ƞ> 0) ; ce qui traduit le
fait qu’il faudra se placer à un potentiel supérieur au potentiel thermodynamique calculé par la
loi de Nernst.
* pour réaliser une réduction (i < 0), il faut une surtension négative (ƞ< 0) ; ce qui traduit le
fait qu’il faudra se placer à un potentiel inférieur au potentiel thermodynamique calculé par la
loi de Nernst.
La surtension de l’anode est appelée surtension anodique, elle est notée ƞa et ƞa > 0.
La surtension de la cathode est appelée surtension cathodique, elle est notée ƞc et ƞc < 0.
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On étudie l’intensité de courant i ou la densité de courant j parcourant le conducteur
métallique en fonction de E potentiel pris par l’électrode.
a) Système rapide
Le système est dit rapide lorsque l’intensité prend des valeurs significatives dés que le
potentiel s’écarte du potentiel thermodynamique.
Si le système est rapide, le potentiel pris par le conducteur électronique à courant nul est
parfaitement défini et est égal au potentiel thermodynamique calculé avec la loi de Nernst
b) Système lent
Si le système est lent, la mesure du potentiel pris par le conducteur électronique à courant
nul est imprécise puisque l’intensité est quasiment nulle sur tout un domaine de potentiel.
On a un système lent avec une surtension ƞa > 0 (dans le sens de l’oxydation) et une
surtension ƞc < 0 (dans le sens de la réduction).
Ce montage permet d’étudier la cinétique des réactions électrochimiques sur une électrode.
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Les deux électrodes soumises à un courant électrique sont appelées électrode de travail (ET)
et contre-électrode (CE) (ou electrode auxiliaire). Elles forment avec la solution un circuit
fermé parcouru par un courant d’intensité I. On utilise souvent des électrodes chimiquement
inertes, par exemple des électrodes en platine. L’électrode de travail est celle qu’on étudie.
Par convention, l’intensité du courant est mesurée de l’électrode de travail vers l’électrolyte.
Lorsqu’elle est positive, l’électrode de travail est le siège d’une réaction globale d’oxydation
(mais il peut y avoir aussi une réduction). Autrement dit, lorsque l’électrode de travail est une
anode le courant est positif. L’électrode de référence (ER) est en fait une demi-pile,
constituant avec l’électrode de travail une pile dont on mesure la force électromotrice (V ),
c’est-à-dire la tension à courant nul.
Lorsque l’espèce électroactive (qui intervient dans le couple rédox) est en solution, l’intensité
ne peut prendre de valeur trop importante.
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lorsque l’espèce électroactive est le conducteur métallique lui même (ou un solide agrégé au
niveau de l’électrode), on n’a pas de palier de diffusion.
La courbe intensité-potentiel pour Mn+ (aq) + n e- = M(s) a typiquement l’allure ci-contre pour
un système rapide.
Lorsque le couple rédox fait intervenir l’eau, la diffusion de l’eau vers l’électrode n’est jamais
l’étape limitante. Le courant peut alors atteindre des valeurs très importantes : c’est le « mur »
du solvant. La valeur du potentiel pour lequel on atteint l'oxydation ou la réduction du solvant
apparaît comme une limite qu'on ne peut dépasser. Dans tous les cas, on ne peut aller au delà
du mur du solvant.
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On ne peut observer l’oxydation (respectivement la réduction) d’une espèce dont la courbe
intensité-potentiel se situerait à des potentiels plus élevés (respectivement plus faibles) que
ceux de la partie anodique (respectivement cathodique) de l’eau.
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Les courbes i = f(E) de plusieurs systèmes présents au niveau d’une électrode sont
représentées en haut de la figure. L’intensité globale qui traverse l’électrode (représentée en
bas de la figure) apparaît comme la somme (algébrique) des intensités des différents couples.
On considère deux couples rédox et dont, pour simplifier, toutes les espèces sont des solutés
et dont on connaît l’allure des courbes intensité potentiel. Ox1 + n1é →Red1 et
Ox2 + n2 é → Red2
On met en présence Red1 et Ox2 et l’on suppose la transformation chimique modélisée par
l’équation de réaction a lieu à une vitesse significative.
Interpréter ce qui se passe alors dans le bécher revient à interpréter ce qui se passe si l’on
laisse débiter une pile l’un des compartiments contenant Red 1, l’autre Ox2. On étudie ainsi la
pile, en court-circuit, avec, d’un côté un fil de platine trempant dans une solution de Red 1, et
de l’autre, un fil de platine trempant dans une solution de Ox2.
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Ox2, quant à lui, est réduit. La vitesse de la réaction de réduction v red est proportionnelle à
−i c
l’intensité cathodique ic (ic < 0) : v Red =
nFS
Pour une pile en court-circuit ou pour un système dont la transformation chimique est une
réaction d’oxydoréduction, le point de fonctionnement représentatif du système est tel que
EA = EC et ia = - ic
Remarque : le potentiel E = EA = EC est, ici, un potentiel mixte car il met en jeu deux
couples rédox différents.
Sur un même graphe, on trace les courbes intensité-potentiel relatives aux deux couples et on
cherche le point de fonctionnement tel que EA = EC et ia = - ic.
1er cas : E2,thermo > E1,thermo : la thermodynamique prévoit que Ox 2 sera réduit et Red1 sera
oxydé.
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2ème cas : E2,thermo > E1,thermo : la thermodynamique prévoit que Ox 2 sera réduit et Red1
sera oxydé.
3ème cas : E2,thermo > E1,thermo : la thermodynamique prévoit que Ox2 sera réduit et Red1
sera oxydé.
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4. Applications
Une pile (ou un accumulateur qui débite) est un système siège d’une transformation
spontanée. Etudions, le fonctionnement d’une pile constituée :
On suppose les deux systèmes rapides et M métal plus réducteur que M’. Les courbes i = f(E)
ont alors l’allure ci-contre.
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- si on branche aux bornes de la pile un voltmètre (de grande impédance), l’intensité i débitée
par la pile est quasi-nulle. Dans ces conditions, on a i = i a = - ic = 0. La force électromotrice de
la pile se lit directement sur le graphe. La lame métallique M’ se trouve, bien sûr, au pôle
positif de la pile.
- si les deux lames sont en court-circuit, elles prennent le même potentiel. La pile débite une
intensité I dans le circuit extérieur : i = i a = - ic ≠ 0. On trouve alors l’intensité maximale i Max
que peut débiter la pile. les réactions aux électrodes :
La transformation chimique spontanée qui intervient dans la pile est donc modélisée par
l’équation de réaction :
Sur la figure ci-dessous, le métal M est corrodé alors que M’ ne l’est pas.
4.3. Electrolyse
Un générateur extérieur impose le sens de passage du courant dans le système. Les électrons
arrivent au pôle positif du générateur qui impose le sens de circulation du courant. L’intensité
qui parcourt le circuit i est telle que i = ia = - ic
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La transformation chimique qui intervient lors de l’électrolyse est donc modélisée par
l’équation de réaction :
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Bien souvent, il faut tenir compte, au niveau de l’électrolyseur d’une chute ohmique liée à la
résistance R de l’ensemble du circuit. La différence de potentiel à appliquer aux bornes de
l’électrolyseur se met sous la forme :
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