Chapitre I

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 14

CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

I-PROCESSUS DE REALISATION D’UN PROJET

I-1 Définitions

 Projet: Ensemble complexe de tâches et d’activités interdépendantes visant à


produire un service ou un produit déterminé à l’avance, tout en respectant les
contraintes de budget, d’échéance et de qualité. Dans notre domaine, chaque projet est
unique (site, client, programme, etc.). Sa durée de vie est limitée par l’usure liée à
l’intensité d’utilisation, le changement de vocation, etc. Le projet vit également un
cycle de vie dynamique (implantation, croissance, maturité et vieillissement).

 Maître d'ouvrage: Il s'agit de la personne (publique ou privée, morale ou physique)


qui décide de réaliser une opération. Elle doit arrêter le programme, trouver le
financement, identifier les étapes et définir les échéances dans le calendrier, choisir les
professionnels chargés de la réalisation et signer l'ensemble des marchés (contrats
d'études et de travaux).

 Maître d'œuvre: C’est la personne ou l’entité que le maître d'ouvrage a choisi pour
procéder à l'établissement du projet et pour en contrôler l'exécution. Dans ce cadre,
elle doit notamment établir les pièces écrites et dessinées, préparer le dossier de
consultation des entreprises et assurer le contrôle d'exécution des marchés de travaux.

 Gestion d’un projet: C’est l’ensemble des connaissances, des compétences, des outils
et des méthodes de travail mises au service d’un projet. Cela sous-entend des décisions
prises et des interventions effectuées dans le but d’assurer le succès d’un projet dans
toutes les phases de son développement tout en respectant le budget et les échéances
projetés.

 Appel d’offre : Un appel d'offre est une procédure qui permet à


un commanditaire (le maître d'ouvrage), de faire le choix de
l'entreprise (le soumissionnaire qui sera le fournisseur) la plus à même de réaliser une
prestation de travaux, fournitures ou services. Le but est de mettre plusieurs entreprises
en concurrence pour fournir un produit ou un service.

 Code des marchés publics : le code des marchés publics est le code
juridique regroupant les règles et procédures que les pouvoirs adjudicateurs et les
entités adjudicatrices doivent respecter pour leurs achats en matière de travaux, de
fourniture et de service.

I-2 Contexte de conduite d’un projet


La conduite d’un projet consiste essentiellement à en évaluer les besoins et à en cerner les
obstacles de manière à proposer des solutions qui respecteront les limites de temps et les
contraintes budgétaires sans compromettre la qualité.

2
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

Figure 01 : Phases D’un Projet

I-2-1 Phase 1 – Elaboration

 Identification du projet et énoncé des besoins (besoin, clarification de la demande,


analyse des parties prenantes, validation du besoin);
 études (Étude d’opportunité : viabilité du projet, identification des besoins,
formulation de la commande; Étude de faisabilité : économique, organisationnelle et
technique, amortissement du projet, impact social et économique);
 élaboration de la fiche technique de projet, envoie à la tutelle pour avis (approbation).

I-2-1-1 Choix Du Bureau D’étude


Pour conduire le projet à travers ces différentes phases, le maître de l’ouvrage aura besoin
d’un bureau d’étude pour piloter le projet et lui apporter aide et assistance sur le plan
technique.
Une consultation ou un avis d’appels d’offres est lancé pour le choix d’un bureau d’étude
selon des critères techniques et financiers spécifiques à la nature et à l’envergure de
l’infrastructure à réaliser en respectant les dispositions du code des marchés publics qui est un
outil destiné à réglementer la commande publique.
Si le maître de l’ouvrage est une entité privé il n’est pas régi par le code des marchés publics
et peut par conséquence solliciter le bureau d’étude de son choix.

I-2-1-2 Faisabilité du projet architectural et autorisation


Au premier contact, le maître d’ouvrage rencontre le bureau d’étude (architecte dans le cas de
bâtiments) et lui exprime ses attentes qui l’aident à préciser ses besoins et son programme
pour réaliser son projet sur le plan conceptuel (architectural) dans les meilleures conditions.
Le bureau d’étude informe le maître d’ouvrage sur les conditions relatives au terrain, à la
construction et aux fonctions du bâtiment, à l’éventuelle expertise additionnelle à contracter
ainsi que sur les démarches administratives requises. Il s’enquiert du budget du maître
d’ouvrage et apporte éventuellement son assistance pour le montage financier. L’architecte
décrit l’ensemble des services qu’il se propose de fournir, les garanties qu’il apporte, en
accord avec le client. Si celui-ci n’en dispose pas déjà, le bureau d’étude peut également
assister le maître d’ouvrage dans la quête d’un terrain approprié.

3
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

I-2-1-3 Etudes d’esquisse ou études de diagnostic dans le cas de travaux sur un


bâtiment existant
Le bureau d’étude présente les résultats de sa première étude de faisabilité du bâtiment
souhaité et réalise une première esquisse en fonctions des différents paramètres liés au terrain,
aux options de la construction envisagée par le maître d’ouvrage et de ses contraintes
financières. Cette esquisse initiale permet une première visualisation du projet inséré dans le
site et une étude des variantes. En cas de réhabilitation ou de rénovation de bâtiment existant,
Le bureau d’étude fournit également sont étude de diagnostic technique et architectural pour
réaliser la modification souhaitée et les travaux requis.
Le bureau d’étude précise aussi une première estimation du coût des différentes options qui
répondent aux attentes du maître d’ouvrage, il peut éventuellement proposer plusieurs options
qui mettent l’accent sur telle ou telle condition évoquée par le maître d’ouvrage :
minimisation des coûts de construction, minimisation des coûts d’utilisation et d’entretien,
maximisation de la longévité de la construction, insertion optimale dans l’environnement
naturel ou urbain, qualité architecturale, etc…

I-2-2 Phase 2 – Planification

I-2-2-1 Etudes d’avant projet


Si le maître d’ouvrage est satisfait des premières études d’esquisse ou de diagnostic, il peut
décider de poursuivre les travaux dans les études d’avant projet.

I-2-2-1-1 Avant-projet sommaire – APS


A ce point de la relation, Le bureau d’étude fournit une description précise des différentes
options retenues pour le projet de bâtiments et une estimation du coût et de la durée des
travaux. Une certaine tolérance peut être ménagée en fonction de la taille du projet et de l’état
d’avancement actuel des travaux d’études et de construction.

I-2-2-1-2 Avant-projet définitif ou détaillé – APD


Les dernières mises au point effectuées en fonction des options retenues par le maître
d’ouvrage, le choix des matériaux est arrêté, les différentes prestations techniques et
l’ensemble des travaux sont précisés avec leur intégration au sein du projet de construction.

I-2-2-2 Dossier de demande de Permis de Construire


Au-delà des documents techniques, plans et définitions des matériaux, réseaux et voiries, le
bureau d’étude prépare l’ensemble des documents administratifs et juridiques, nécessaire à la
constitution d’un dossier complet de demande de Permis de Construire (PC) qu’il soumet à
l’autorité compétente.
II suit l’instruction du dossier, apporte les éventuelles pièces supplémentaires requises et aide
à intégrer les expertises tierces nécessaires en accord avec le maître d’ouvrage jusqu’à
obtention du permis de construire.

I-2-3 Phase 3 – Exécution

I-2-3-1 Etudes de projet


Le bureau d’étude (l’architecte) prépare alors les plans détaillés de tous les niveaux du ou des
bâtiments, élévations, façades et éventuellement perspectives additionnelles qui assurent une
bonne compréhension de l’ensemble du projet jusqu’en dans ses moindres détails. Selon les
besoins spécifiques de chaque projets, le bureau d’étude technique sélectionné met à la

4
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

disposition du maître d’ouvrage une équipe pluridisciplinaire en vue d’une intégration réussie
de leur expertise dans l’ensemble du projet.

I-2-3-1-1 Dossier de consultation des entreprises


Suite à la mise au point définitive de la conception, l’architecte constitue le dossier de
consultation des entreprises qui détaille l’ensemble des caractéristiques techniques et
administratives de chaque lot du projet et estime les budgets respectifs, afin que les
entreprises intervenantes proposent des devis solides. Celui-ci permet également de préciser le
cadre de l’intervention des entreprises et de leurs relations avec le maître d’ouvrage et le
bureau d’étude.

I-2-3-1-2 Plans d’exécution


Dans le prolongement du DCE (Dossier de consultation des entreprises), les études
d’exécution ont pour objet la réalisation technique du projet : les plans d’exécution aux
échelles appropriées, les notes de calcul et les spécifications d’usage pour le chantier
permettent l’exécution des travaux par les différents entrepreneurs pour la construction de
l’ensemble du bâtiment.
Au-delà des plans architecturaux, le maître d’ouvrage peut éventuellement charger le bureau
d’étude, assisté de techniciens des spécialités requises, de réaliser les plans d’exécution et
devis quantitatifs détaillés de certains lots (qui demandent des compétences spécialisées),
dans une mission complémentaire des études d’exécution.

I-2-3-1-3 Sélection des entreprises de la construction et assistance aux contrats de


travaux
Le bureau d’étude consulte les entreprises capables d’intervenir et analyse les offres des
entrepreneurs selon des procédures bien définies. Des négociations peuvent être conduites au
nom du maître d’ouvrage et des modifications peuvent être apportées pour rentrer dans les
budgets alloués. Le bureau d’étude assiste le maître d’ouvrage pour la sélection des différents
prestataires de la construction en fonctions des critères retenus avec le maître d’ouvrage. Il
peut suggérer les services de telle ou telle entreprise en fonction des expériences passées et
garanties de sérieux dont il a déjà eu la preuve. Suite à la sélection des entreprises, le bureau
d’étude prépare les marchés dévolus à chacune des entreprises ; celles-ci s’engagent
contractuellement avec le maître d’ouvrage sur des coûts et des délais qu’elles devront
respecter.

I-2-3-2 Le chantier
Le bureau d’étude prépare la mise en œuvre du chantier et organise la participation des
différentes spécialités pour s’assurer du respect des règles de l’art (règles et normes en
vigueur), des engagements de chacun et de la juste réalisation des plans.

I-2-3-2-1 La gestion du chantier


Le maître d’œuvre intervient sur le terrain auprès des différentes entreprises pour assurer
l’exécution conforme des différentes phases de la construction du bâtiment:
 Terrassement du terrain et travaux de voirie et réseaux divers (VRD)
 Gros-œuvre : stabilité et solidité du bâtiment (fondations, structure)
 Second-œuvre : étanchéité, esthétique et confort
Le maître d’œuvre anime les réunions de chantiers dont il prépare et diffuse les comptes-
rendus à l’ensemble des parties concernées. Il supervise également le paiement des
intervenants et l’accomplissement des prestations correspondantes dans les temps prévus.

5
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

I-2-3-2-2 Ordonnancement, coordination et pilotage du chantier


L’analyse des tâches élémentaires qui composent les études d’exécution et les travaux, leur
enchaînement et les points critiques de cette suite d’interventions, constituent la mission
d’ordonnancement et da planification, qui est complémentaire de la maîtrise d’œuvre. Celle-ci
a pour but de planifier avec soin l’imbrication optimale des différentes interventions des
entreprises pour une construction la plus rapide et la moins onéreuse possible.

I-2-4 Phase 4 – Clôture Du Projet

Assistance aux Opérations de Réception et livraison du bâtiment au maître d’ouvrage


Le bureau d’étude contrôle l’ensemble des travaux effectués et de la réalisation des
prestations jusque dans leurs ultimes détails. Il se charge aussi du décompte général des
factures des différents prestataires et solde les comptes de chantier.
Le bureau d’étude clôture alors le dossier des ouvrages réalisés et confirme ainsi la
conformité de l’ouvrage afin de correspondre aux termes des contrats de garanties. Des
pénalités peuvent être appliquées aux entreprises qui dépasseraient la durée prévue pour leur
intervention.
Une fois l’ensemble des travaux validés par le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage, ceux-ci
s’accordent de la réception provisoire du bâtiment, et la passation complète de la
responsabilité du ou des bâtiments au maître d’ouvrage.
La réception définitive sera prononcée douze mois après la mise en service ou la mise en
exploitation de l’édifice.

II- CRITERES POUR LE CHOIX DU SITE


Le choix du site d’implantation d’une infrastructure est motivé par plusieurs paramètres, on
pourra citer :

II-1 La topographie
Un terrain présentant des dénivellations importantes engendrera des coûts élevés en matière
d’aménagement (murs de soutènement, talutage,..) et de dispositif de protection contre les
eaux pluviales, ainsi le choix d’un terrain plat serait l’idéale.

II-2 La nature géotechnique


Le choix d’un site présentant des caractéristiques géotechniques de terrains avec des
portances plus ou moins acceptables est la variante la plus intéressante car elle conduit à
l’adoption de modes de fondations les moins onéreux possible. Les sites caractérisés par des
formations géotechniques plutôt médiocres sur le plan mécanique (capacité portante)
engendrent l’adaptation de fondations spéciales couteuse financièrement, difficile à réaliser et
nécessitant un délai d’exécution important.
Sachant que la quasi majorité des désordres observés dans les différentes infrastructures sont
d’ordre géotechnique, ceci exige de nous une attention particulière sur la nature et les études
de sol.

II-3 Les risques naturels


Il serait plus judicieux d’éviter les sites présentant des risques naturels tels que :
Les zones inondables,
Les zones présentant des instabilités de pentes (risque de glissement de terrain).

6
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

II-4 Notion d'insertion urbaine


Les bâtiments publics jouent un rôle particulier dans la ville. Ils ont souvent une importance
symbolique et inscrivent dans le paysage urbain une vision de l'organisation de la société
(lieux de décision, de débat, de formation, de régulation, ...) et de la hiérarchie des valeurs
(justice, solidarité, instruction, culture, ...). Ils doivent donc naturellement se distinguer, par
leur image et par leur visibilité, des immeubles de logement ou des bâtiments commerciaux
qui abritent quant à eux des intérêts plus individuels.
C'est entre autres possible grâce à une architecture expressive et manifeste, mais avant cela
par une mise en scène appuyée par des perspectives et des espaces publics. Le site
d'implantation est donc à choisir en conséquence.

II-5 Protéger et mettre en valeur l'environnement


Le progrès technique a entre autres permis le développement d'une société prospère,
répondant aux besoins matériels d'une population croissante, il a cependant été démontré que
ce développement n'a pas été neutre et que les écosystèmes en ont beaucoup pâti.
L'urbanisation étendue, a réduit l'espace disponible pour la faune et la flore et a segmenté les
territoires, dressant des obstacles à la propagation des gènes. De nouvelles formes urbaines,
soit plus denses, soit plus protectrices, sont capables de réduire la pression exercée sur la
nature.

III- INVESTIGATIONS GEOTECHNIQUE

III-1 Notions générales sur la géotechnique

III-1-1 Le sol matériau de construction


Sert à réaliser des barrages, des digues en terre, route, autoroutes, remblais,…

III-1-2 Le sol support de fondations


Les fondations reprennent les charges et surcharges ou plus généralement les sollicitations
transmises par la structure (superstructure), puis les transmettent au sol à même d’assurer la
stabilité de l’ouvrage.

III-2 Stabilité et tassement


Les conditions de stabilité doivent conduire à respecter le principe fondamental de l’égalité
des actions transmisses par la structure avec les réactions transmises par le sol. Le terrain
d’assise ne doit pas tasser. Quoiqu’en réalité les tassements existent et sont tolérés jusqu'à
certains seuils, sauf sur les sols rocheux.
 Tassement instantané : sans évolution dans le temps
 Tassement différé : évolue dans le temps.

Figure 02 : illustration d’un tassement différentiel

7
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

Désordres après tassement différentiel (d1 différente de d2 et de d3) : fissures au niveau des
cloisons, rotules plastiques au niveau des nœuds,…
Les tassements différentiels apparaissent dans les cas suivants :
 Mode de fondations différent (profondes et superficielles)
 Assise non homogène
 Remblais récent mal consolidé

III-3 Choix du type de fondations


 Compte tenu des charges de la superstructure
 Propriétés des sols en place
 Niveau de la nappe phréatique
 Les ouvrages avoisinants

III-4 Reconnaissance des sols


III-4-1 Essais in situ (sondage carottés, pénétromètres, préssiométre, études géophysiques)
Les essais géotechniques in situ ont pour but la reconnaissance des sols destinés à recevoir des
projets de construction. Ils permettent d'obtenir des informations sur l'état du sol en place, de
préciser l'organisation des différentes couches et de relever les paramètres mécaniques à
leur attribuer afin de passer au calcul des ouvrages.

III-4-2 Essais en laboratoire (identification des différentes couches, détermination des


caractéristiques physiques et mécaniques des sols en place, calcul des tassements, calcul de la
portance,.) Afin de connaître les caractéristiques physiques et mécaniques du sol ainsi que son
comportement en place en état de contrainte, des essais simulant ces conditions doivent être
réalisés. Le rôle des essais de laboratoire est, tout d’abord d’identifier le matériau du point de
vue physico-chimique puis de déterminer ses caractéristiques mécaniques et son
comportement lorsqu’il sera dans les conditions mécaniques réelles imposées par l’ouvrage.

8
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

.
Types d’essais But

Sondage carotté Sert à prélever des


échantillons de sols pour
analyse au laboratoire.

Essai Donne une idée sur la


pénétromètrique portance des sols sans
prélèvement de carottes.

Carottes
prélevées et
mises sur des
caissons.

Tableau 1 : Quelques exemples d’essais in situ

9
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

Types d’essais But


Essai triaxial Déterminer les paramètres de
cisaillement

Analyse Identification des sols


granulométrique
par tamisage

Essai Déterminer les caractéristiques


oedométrique de compressibilité et de
consolidation

Tableau 2 : Quelques exemples d’essais en laboratoire

IV-DISPOSITIONS PREPARATOIRES ET INSTALLATION DE CHANTIER POUR


L’EXECUTION DES TRAVAUX

10
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

 Installation de barrières (délimitation et protection du chantier)

 Installation de chantier
Signalisation du chantier (pose des panneaux d’indication),
Pose de baraquements et de bureaux,
Approvisionnement en matériaux,
Déterminer les accès au chantier.

 Identifications des réseaux existants

 Matérialisation des accès et voiries pour la mobilité des engins


Délimitation des zones d’excavations pour déterminer les servitudes
nécessaires a même de permettre un fonctionnement efficient des travaux et
garantir une mobilité fluide des intervenants (ouvriers, conducteur de travaux)
Identification des aires de stockage des matériaux, de préfabrication, de
façonnage des aciers, mise en dépôt des déblais,…

 Débroussaillage
Enlèvement des buissons, d’arbustes, la coupe d’arbres et le désherbage,
L’arrachage des souches et des racines,
Evacuation des produits en dehors du terrain.

 Décapage de la couche végétale


Il s’agit de décaper la couche de terre végétale variant de 20cm à 50cm suivant
la nature du sol, cette opération consiste à :
Enlever la couche végétale de très faible portance,
Evacuation des terres en dehors des limites de l’emprise des ouvrages,
La mise en dépôt des terres arables pour leur éventuelle réutilisation.

Rep Désignation Localisation Fonctions

11
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

1 Engins de levage L’aire de balayage doit couvrir Manutentionner les


(grue à tour, grue à les bâtiments, le poste de matériaux, les matériels,
tour à montage bétonnage, les aires de des divers postes aux lieux
rapide, grue préfabrication, armatures et de mise en œuvre.
automotrice…). Stockage.
Eviter le survol des riverains.
2 Poste de bétonnage Proche de l’accès principal, Fabriquer le mortier et le
(centrale à béton, accessible aux camions de Béton.
malaxeur de livraison (granulats, ciment,
mortier…). silos, trémies).
3 Aire de Près des bâtiments à construire. Préfabriquer des ouvrages
préfabrication. élémentaires (acrotères,
poteaux, poutres, prédalles
non précontraintes…)
Fabrication de coffrages
(bois).
4 Aire de ferraillage. Proche des bâtiments à Découper et façonner les
construire et de l’aire de Armatures.
préfabrication.
5 Aire de stockage. Proche des accès Stocker les matériaux,
Aire protégée (vols de éléments préfabriqués et
matériaux) matériels avant leur
Sur le bâtiment. utilisation.
Stocker la terre végétale.
6 Cantonnements A proximité d’un accès du Accueillir le personnel du
(bureaux, chantier si possible hors de l’aire chantier et les intervenants
réfectoire, de balayage de la grue. (réunion de chantier) dans
sanitaires, Les éléments peuvent être des conditions d’hygiène
hébergements, superposables ou se trouver dans et de sécurité.
magasin, le bâtiment réalisé. Favoriser les
caravanes). communications entre les
intervenants.
Stocker les matériaux et
matériels sensibles.
Tableau 3 : Les différents emplacements à envisager dans un chantier, leurs localisations et
leurs fonctions

V-IMPLANTATION DES OUVRAGES

L’implantation est l’opération qui consiste à reporter sur le terrain, suivant les indications
d’un plan, la position de bâtiments, d’axes ou de points isolés dans un but de construction ou
de repérage. La plupart des tracés d’implantation sont constitués de droites, de courbes et de
points isolés.
Les instruments utilisés doivent permettre de positionner des alignements ou des points :
théodolites, équerres optiques, rubans, niveaux, etc. l’instrument choisi dépend de la précision
recherchée, elle-même fonction du type d’ouvrage à implanter : précision millimétrique pour
les fondations spéciales, centimétrique pour des ouvrages courants, décimétriques pour des
terrassements, etc.

12
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

V-1 Plan général d'implantation des ouvrages


Le plan général d'implantation des ouvrages est un plan orienté qui précise la position des
ouvrages, en planimétrie, par rapport à des repères fixes.

V-2 Piquetage général


Le piquetage général consiste à reporter sur le terrain la position des ouvrages définie par le
plan général d'implantation, au moyen de piquets numérotés solidement fixés au sol, dont les
têtes sont raccordées en plan et en altitude aux repères fixes mentionnés dans le plan
d’implantation.

Figure 3 : Exemple d’un plan d’implantation

V-3 contenu d’un plan d’implantation

13
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

Figure 4 : Contenu d’un plan d’implantation

Le plan indique :
• Le nom des axes horizontaux (1, 2, 3, 4,5) en trait rouge,
• Le nom des axes verticaux (A, B, C, D, E) en trait rouge,
• Les points d'intersection (a,b,c,...,m,n o) ainsi que leurs coordonnées,
• Les chaises matérialisant les axes servant à tendre les cordeaux (ficelles),
• La cotation d'axe en axe et la cotation d'axe cumulé.

V-4 Comment réaliser l'implantation ?


Le piquetage qui consiste à :
• Positionner des lignes de référence OX et OY (repère orthonormé) situées respectivement
sur les axes A et 1.
• Placer les points a, b, c, d à l'aide de piquets enfoncés dans le sol.
Cela représente l'implantation sommaire de la maison visant à positionner les chaises. Elle
peut-être faite avec la règle des 3,4,5 (équerre) ou mieux, ce qui est conseillé, le théodolite
(appareil électronique permettant entre autres de tracer des lignes perpendiculaires).

14
CHAPITRE I : TECHNIQUES D’ELABORATION D’UN PROJET

Figure 5 : Procédé de réalisation d’une équerre sur chantier

La pose des chaises (1 mètre du sol :) N.B. : Ecartées de 1,50m à 3m pour permettre les
fouilles, le passage des engins et faciliter le travail des opérateurs.

Figure 6 : Exemple de mise en place de chaises d’implantation

Le report des axes (A,B,C,D,E et 1,2,3,4,5) sur les chaises.

Les erreurs courantes à éviter :


• Mauvais emplacement de l'ouvrage,
• Inversion des façades,
• Fausse équerre,
• Dimensions erronées.

15

Vous aimerez peut-être aussi