Mine Ciel Ouvert
Mine Ciel Ouvert
Mine Ciel Ouvert
Les travaux miniers à ciel ouvert comprennent l’ensemble des travaux (abattage,
chargement, transport ….), dont les processus de production minière nécessaires à
l’extraction du minerai se réalisent à la surface terrestre.
Le mode opératoire consiste à:
- Décaper et dégager les stériles recouvrant ou encaissant le minerai ;
- Exploiter le gisement.
Dans une exploitation à ciel ouvert, on vise à enlever le minimum de stériles de
recouvrement pour atteindre les volumes minéralisés ayant une valeur marchande,
afin d’obtenir le meilleur rendement possible en toute sécurité.
L'exploitation à ciel ouvert est la méthode privilégiée pour extraire le minerai de
gisements situés près de la surface. En effet, pour des profondeurs relativement
faibles, le coût par tonne de minerai extrait de cette façon est généralement inférieur
à celui du minerai extrait par des méthodes souterraines.
2) Définitions
2 .1 Matériaux
Minéral : désigne toute substance solide naturelle et que l'on extrait du sol pour en
tirer un produit marchand.
On définit généralement un minéral comme une substance se présentant dans la
nature avec une composition chimique définie et des propriétés physiques uniformes.
Un minerai (du latin minera, mine) est une roche contenant des minéraux utiles en
proportion suffisamment intéressante pour justifier l'exploitation, et nécessitant une
transformation pour être utilisés par l'industrie. Par extension, le terme « minerai »
peut également désigner directement les minéraux exploités.
Un minerai est un minéral ou une combinaison de minéraux d'où l'on peut extraire
une substance utile, par exemple un métal, et la commercialiser à un prix qui couvrira
les coûts de l'exploitation et du traitement, tout en dégageant un bénéfice. (Le terme
minerai est une notion économique).
On trouve dans la nature des minerais métalliques, tels que les minerais d'or, de fer,
cuivre, plomb, zinc, étain, manganèse, et des minerais non métalliques, tels que
charbon, quartz, bauxite, borax, amiante, talc, feldspath et phosphates. Les pierres
de construction (ardoise, marbre, calcaire, granite, etc.) forment un groupe à part.
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Stérile : roche dont les concentrations en substances utiles sont jugées non
valorisables.
Gisement disséminé : gisement dans lequel le minerai est réparti dans la roche de
façon diffuse.
Gisement éluvionnaire : gisement minéral exploitable grâce à la désagrégation de la
roche qui le renferme.
Gisement filonien : gisement dont les parties minéralisées sont constituées de filons.
Gisement fissural : gisement composé d’une concentration de fissures minéralisées.
Gisement stratiforme : gisement dont l’une des dimensions est faible par rapport aux
deux autres et dont le plan moyen est conforme à la stratification.
Placer : Accumulation de minéraux exploitables (or, pierres précieuses, monazite,
cassitérite, ilménite, etc.) et/ou minerais divers, dans une zone alluvionnaire
(gisement alluvionnaire).
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exploiter en construisant une mine à ciel ouvert, souterraine et/ou des puits de
forage.
Le grisou est l'une des formes de carbone fossile. Il se distingue du gaz naturel par
sa composition et sa formation. Il est composé à plus de 90 % de méthane. Ce gaz
invisible et inodore se dégage des couches de charbon et des terrains encaissants
lors de leur exploitation. Il fait partie de l'atmosphère normale des mines de charbon
profondes et il dégaze d'autant plus que le charbon est fracturé ou exploité.
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Foreuse : engin destiné à réaliser des trous généralement cylindriques pour loger
des explosifs ;
2.3 Exploitation
En générale une carrière a l’allure d’un cratère dont le profil est en gradins
successifs.
L'exploitation à ciel ouvert consiste à enlever les matériaux stériles qui surmontent ou
encaissent le minerai dans une première phase (découverture), puis à récupérer le
minerai dans une deuxième phase (exploitation proprement dite).
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stériles et du minerai, établi pour des conditions déterminées. Cet ordre dépend de la
variété du nombre des appareils utilisés pour les travaux d'enlèvement des stériles et
du minerai et de l'organisation de ces derniers.
Gradin : (une marche d’escalier). C’est une tranche du minerai ou du stérile ayant la
surface de travail sous forme de marche d’escalier.
Les lignes d’intersection du talus avec les plates formes sont appelées arrêtes
supérieure et inférieure.
Talus de gradin: surface comprise entre l’arrête supérieure et l’arrête inférieure d’un
gradin.
On appelle banquette du gradin, la surface qui limite sa hauteur (ne pas confondre
avec la banquette comme paramètre de tir).
Les gradins qui ne reculent pas, généralement limités par des plates-formes étroites
(banquettes dont la largeur va de 0.1 à 0.2 fois la hauteur du gradin) sont appelés gradins
terminés ;
Sole : la plate-forme inférieure du dernier gradin est appelée fond (ou sole) de la Commenté [H1]:
carrière.
Commenté [H2]:
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Chantier : désigne toute partie d'une mine à ciel ouvert dont l'exploitation est en
cours et toute partie déjà excavée, qu'elle soit abandonnée ou non.
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4.1 Abattage :
Suivant leurs propriétés mécaniques, les roches stériles et le minerai peuvent être
excavés soit directement au moyen des machines soit après une préparation au tir.
La foration est l’opération qui consiste à réaliser des trous de quelques millimètres de
diamètres pour en loger des explosifs. Elle sert aussi au suivi géologique et au
contrôle des teneurs.
La foration n’existe pas toujours. Elle est pratiquée dans les matériaux durs, ce qui
est le cas général des gisements métallifères. Lorsque les roches sont tendres, le
recouvrement et même le minerai peuvent être abattus en totalité ou en partie sans
explosif (par scarification avec un bulldozer muni de ripper ou par roue- pelle, par
exemple).
La foration se fait le plus souvent par sondeuses (ex rotary) à injection d’air, sur
pneus ou sur chenilles, alimentées par un compresseur mobile, avec un diamètre de
quelques mm jusqu’à 400 mm et même plus dans les mines géantes. Elle se fait
aussi parfois par des marteaux percutants généralement de type fond de trous. Ces
différents engins permettent d’aller jusqu’à 30 mètres de profondeur et même plus
mais il est assez rare que les hauteurs des gradins dépassent les 20 mètres.
NB : La tendance actuelle est de forer des trous de diamètres moyens.
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4.1.2 Chargement
En terrain rocheux, on utilise le plus souvent dans les grandes carrières des pelles
excavatrices ou des draglines avec des capacités des godets très variables.
Remarque : les capacités des godets sont plus grandes s’il s’agit des matériaux
légers.
L’amélioration depuis quelques décennies des chargeuses hydrauliques sur pneus
ou sur chenilles, moins chères et plus mobiles, permet de ne plus les réserver aux
carrières moyennes et des engins de type Caterpillar commencent à trouver leur
place, à côté des pelles, dans les grandes exploitations à ciel ouvert. Elles sont
appréciées en particulier pour leur mobilité lorsque le matériau est peu homogène et
le front irrégulier, demandant une exploitation souple.
Lorsque le terrain à abattre (recouvrement ou minerai) est constitué de terrains
tendres (argiles, sables, grès tendres ou matériau de même type), et lorsque la
couche est horizontale avec une épaisseur et un front réguliers, on utilise souvent
des roues-pelles avec transport des produits d’abord par convoyeur incorporé, puis
par un convoyeur rippable le long du front.
Enfin pour enlever et charger en même temps un faible recouvrement, on se sert
souvent d’un bulldozer avec ripper, soit accompagné d’une chargeuse sur pneus,
soit combiné avec une benne en un seul engin (bulldozer élévateur). On procède
dans certains cas à une désagrégation de la couche superficielle par des tirs
d’ébranlement à faible charge d’explosif.
Citons aussi le cas où les terrains sont très tendres et situés sous le niveau
hydrostatique, l’utilisation des techniques de dragage : excavateurs à chaîne à
godets ou drague suceuse avec transport hydraulique du produit mis en pulpe.
Parfois le terrain sec est aussi désagrégé et mis en pulpe à l’aide de canons, à eau.
Ces techniques sont utilisées en particulier dans les bauxites de Surinam et dans
certaines carrières de phosphates (Floride par exemple)
4.3Transport
Le transport se fait assez généralement par des camions de carrière très robustes
(tombereaux) à benne basculante et à transmission mécanique, hydraulique ou
électrique dont la capacité a toujours été en croissant (300T et plus) depuis
l’introduction des premiers « Euclid » ou « Mack ».
Il arrive dans des exploitations importantes et un peu anciennes lorsque la
topographie le permet que tout ou partie du transport jusqu’au concasseur se fasse
par voie ferrée.
On utilise aussi :
- Le convoyeur de surface : la configuration de la fosse ultime et la nature
des matériaux extraits ne se prêtent pas toujours à ce mode d’évacuation
qui n’est guère employé que dans des cas exceptionnels ;
- Convoyeur souterrain : le minerai tout-venant est basculé dans un puits au
fond duquel est situé l’atelier du concassage primaire. Le minerai concassé
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Dans la plus part des cas, le minerai extrait de la carrière doit être concassé avant
d’être amené à son point de chargement d’où il sera amené soit vers l’usine de
traitement, vers les stocks du minerai marginal ou vers le port d’exportation.
Le concasseur primaire réduit le tout-venant à une dimension généralement de
l’ordre de 100 à 150 mm. C’est un engin de très grandes dimensions, parfois deux
engins en parallèle, soit concasseur à mâchoires ou à cône s’il s’agit de minerais
durs, soit concasseurs désagrégateurs, à cages, par exemple, s’il s’agit de minerais
tendres ou mal consolidés. L’ensemble constitue une station fixe, avec souvent des
travaux de génie civil importants, dans lesquels les camions se déversent
directement. Cette station est implantée à une distance optimum des fronts de
carrière prévus en fonction de la géographie du gisement et qui ne doit pas dépasser
quelques kilomètres.
Le concasseur primaire est parfois à l’entrée de l’usine de traitement ou des
installations de chargement, le plus souvent relié à celles-ci par un convoyeur à
bande, ou si la distance est très longue, par une route et des camions routiers gros
porteurs. Dans ce dernier cas on utilise des semi-remorques.
Il peut arriver que les qualités de minerai extrait étant variables, il soit nécessaire
d’intercaler entre le concassage et le transport vers les installations de chargement
une installation d’homogénéisation.
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6.1.1.1 Amas
6.1.1.2 Filons
6.1.1.3 Couches
Le relief de la surface du gisement peut être plat, sous forme de versant de massif,
un massif, un monticule et enfin le gîte peut se trouver sous l’eau.
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D’après la disposition des gîtes dans le massif par rapport au niveau prédominant de
la surface et la profondeur de gisement, on distingue :
- Les gisements de type superficiel autrement dit, qui se trouvent
immédiatement à la surface ou qui gisent sous des alluvions de petite
puissance (jusqu’à 20-30 m) ;
- Les gisements de type profond- situés considérablement en dessous du
niveau prédominant de la surface ; la puissance de la couche des roches de
couverture peut constituer 40 – 250 m. Ce type de gisements peut être
exploité par la méthode à ciel ouvert ou souterraine ce qui doit être argumenté
économiquement ;
- Les gisements de type haut – situés au dessus du niveau prédominant de la
surface. Ces gisements peuvent faire l’objet de travaux miniers à ciel ouvert
ou souterrains ;
- Les gisements de type combiné : une partie haute et l’autre profonde par
rapport à la surface prédominante. Ces types peuvent être exploités par la
combinaison des deux modes.
La position du gîte par rapport à la surface terrestre influe sur les dimensions de la
carrière en profondeur et dans le plan ainsi que sur les moyens techniques utilisés et
surtout les moyens de transport.
Cette distinction dicte les bases de la technologique des travaux miniers à ciel
ouvert. La mise à terril intérieure est possible lors de l’exploitation des gisements
horizontaux et plats et dans de rares cas lors de l’exploitation des gisements inclinés
étirés et des gisements dressants. Lors de l’exploitation des gisements inclinés et en
fonction de la stabilité des bords finaux de la carrière et l’implantation des tranchées
d’accès, l’excavation des roches stériles du côté du mur n’est pas nécessaire. Dans
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le cas d’un pendage dressant, l’excavation des roches de couverture des côtés du
mur et du toit s’impose.
- Les gîtes simples avec une structure homogène (similaire) sans intercalations
et inclusions substantielles, dans ce cas tous les minéraux utiles du gisement
s’extraient ensemble (méthode d’excavation globale) ;
- Les gisements complexes constitués de minéraux utiles et dans certains cas
par des intercalations et des inclusions stériles avec des contacts nettement
exprimés. Dans ce cas, l’excavation sélective s’impose ;
- Les gisements répartis ayant une structure complexe pour lesquels les
minéraux utiles et les stériles se répartissent dans l’assise de l’écorce terrestre
sans une nette régularité et contacts exprimés.
La qualité des minerais (teneur) dans le gisement peut être répartie de manière :
- Uniforme : quand la teneur des minéraux utiles dans les limites du gîte ne
varie pas beaucoup par rapport à une moyenne ; dans ce cas leur excavation
globale ou sélective dans les différentes parties du gîte s’effectue
indépendamment sans homogénéisation ;
- Non uniforme : quand la répartition de la teneur varie en profondeur ou dans
le plan du gisement ; dans ce cas le plus souvent, il est nécessaire de planifier
les travaux dans plusieurs parties du gîte en même temps, afin d’avoir
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Selon les types prédominants des roches, les gisements peuvent représenter :
- Des roches de découverture et des minéraux utiles rocheux ;
- Des roches de découverture hétérogènes et des minéraux utiles et stériles
encaissants rocheux (ou semi rocheux) ; dans ce cas une couche puissante
recouvrant le gîte est constituée successivement de roches tendres,
compactes, semi rocheuses et rocheuses ;
- Des roches de couverture tendres et compactes et des minéraux utiles et
roches encaissantes rocheux ou semi rocheux ;
- Des roches de couverture semi rocheuses et des minéraux utiles semi
rocheux ou très compacts ;
- Des roches de couverture tendres et des minéraux utiles hétérogènes ;
- Des roches de couverture tendres et des minéraux utiles tendres ou
compacts.
Les facteurs cités exercent une influence décisive sur le choix des moyens
techniques, l’ordre de réalisation des travaux miniers et la possibilité même de
réalisation des travaux miniers à ciel ouvert.
6.8 Représentation schématiques des formes courantes
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1 : zone exploitée
2 : terril intérieur
3 : terril extérieur
4 : bord exploitable
5 : bord inexploitable
6 : contour final de la carrière
7 : berme
I-IV : ordre de développement des travaux sur les gradins
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2) Taux de découverture
2.3.1 Notions
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2.3.2 Définition
Km = Vs /Vm
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Avec Vs, Vm : volume des roches stériles et du minerai dans les contours de la
carrière en projet.
NB : Km est utilisé pour déterminer le contour de la MCO lors de l’exploitation des
gisements horizontaux et peu inclinés.
C’est le rapport des volumes des stériles et du minerai entre deux contours
successifs avec les bords inexploitables.
C’est le rapport des volumes de stérile et du minerai entre deux contours successifs
avec des bords exploitables dans une phase de production donnée.
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Le coût de production d’une tonne de minerai à ciel ouvert augmente avec K qui à
son tour augmente avec la profondeur de la MCO.
Le rapport de découverture est donc le critère économique essentiel au cours de
l’établissement du projet d’exploitation et même au cours de l’exploitation. La
variation du rapport de découverture courant au cours de l’exploitation s’appelle
régime des travaux miniers (RTM) de carrière.
Au cours de l’élaboration d’un projet de carrière, on examine plusieurs variantes de
RTM (voir figure ci-dessus) :
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Commentaire ?
Dans une étude de faisabilité, de façon pratique, pour chaque étape de production
donnée, on évalue les coûts, les revenus et le cash-flow correspondant.
L’exploitation est envisagée jusqu’à l’étape ou les marges n’augmentent plus et la
fosse est délimitée. On délimite ainsi les limites de la fosse ultime. Le rapport du
volume total des stériles à déplacer rapporté au volume du minerai à extraire à
l’intérieur de la fosse ultime s’appelle taux de découverture global.
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Ceci exige que chaque gradin de minerai soit exploité complètement avant d’entamer
le suivant, et tout le stérile du gradin correspondant est enlevé vers les limites de la
mine.
Avantages :
Inconvénients :
Frais d’exploitation élevés les premières années ou les bénéfices sont exigés pour
manipuler l’intérêt et rembourser les emprunts.
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La découverture est effectuée uniquement pour découvrir le minerai. Les pentes des
faces des gradins de stérile en activité sont maintenues parallèles à l’angle global de
la pente de la mine.
Avantages :
Inconvénients :
Avantages :
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Remarque : le dernier critère est le plus utilisé car au cours de l’évolution des travaux
de l’entreprise minière, on accorde beaucoup plus d’importances au taux courant de
découverture.
NB :
Le premier critère est utilisé lorsqu’on a à faire à des gisements horizontaux ;
Le deuxième pour des gisements semi-dressants de puissance assez faibles ;
Le troisième pour des gisements semi-dressants et compliqués ;
Le quatrième pour des gisements dressants.
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Données supplémentaires :
Solution :
Utiliser la méthode analytique et la méthode graphique.
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2 8,5 12,5
3,2 10 14,5
5 11 16,5
8 12,5 19
12 15,5 23,5
20 18 27
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On donne :
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1) Définition
Les travaux miniers créent des vides appelés ouvrages miniers. L’ensemble des
ouvrages miniers constituent la mine (fosse ou Découverte). Les travaux miniers qui
caractérisent l’exploitation à ciel ouvert peuvent être classés en deux groupes :
- Creusement d’ouvrages miniers (tranchées) et construction d’infrastructures
pour assurer les liaisons de transport dans la mine ;
- Découverture et extraction du minerai, fonction des systèmes d’exploitation.
Le champ de la carrière se divise en profondeur en différentes couches horizontales
qui seront découvertes et préparées. Les gradins formés sont exploités
successivement de haut en bas. Les tranchées d’accès, découvrant chaque gradin
forment un système de tranchées.
La résolution et la réalisation pratique de la découverture d’un gisement
prédétermine pour longtemps et parfois définitivement l’agencement de l’exploitation
de la carrière et sa rentabilité. Pour une découverture les paramètres suivants sont à
considérer :
- Types et dispositions des ouvrages ;
- Hauteur du gradin ;
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4.2 La tranchée
C’est une excavation à ciel ouvert de grande longueur par rapport à sa largeur et à
sa profondeur et de section généralement trapézoïdale.
Une tranchée peut être horizontale, pentée, pentée et horizontale ensuite.
Pour l’ouverture d’un gisement en ciel ouvert, on utilise les tranchées intérieures,
extérieures, communes, de groupe, doubles ou isolées.
On distingue :
- Les tranchées principales qui permettent d’accéder au gisement ;
- Les tranchées de découpage qui préparent le champ de la carrière à
l’exploitation ;
- Les tranchées spéciales : de recherche, d’exhaure….
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- Ouverture combinée ;
- Ouverture par demie -tranchée ;
- Ouverture au bord du côté du toit ou du mûr, au mûr, au toit.
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Lorsqu’on décide d’utiliser différents moyens de transport pour les gradins supérieurs
et inférieurs, on ouvre les gradins supérieurs à l’aide d’une tranchée commune et les
gradins inférieurs à l’aide d’une autre. On dit alors que l’ouverture est faite à l’aide
des tranchées de groupe. Dans l’exemple de la figure 23, la tranchée de gauche
assure la liaison entre les deux gradins au stérile et la surface, tandis que celle de
droite assure la liaison entre les deux gradins au minerai et la surface.
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H=
Ho−Hc
Longueur de la tranchée extérieure : L = Io
. Kp
Ho : altitude de la surface (m) ;
Hc : altitude de la sole de la tranchée à sa fin (m) ;
Io : pente directrice qui dépend des moyens de transport (%, % o)
Kp : coefficient qui tient compte de la prolongation de la piste.
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𝐻2
V= 𝐼
(0 ,5 bo + 0,33 H.Ctg α) (m3)
𝑆1+𝑆2 S2+S3
V= 2
ℎ1 + 2
ℎ2 + ⋯, (m3)
Volume d’une demi-tranchée
Figure n° 27 : demi-tranchée
𝑏𝑜
H=
𝐶𝑡𝑔𝛽−𝐶𝑡𝑔𝛼
Volume de la tranchée de découpage: V = L.Hg(bo + Hg Ctg α) ;
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Elle dépend des caractéristiques des engins utilisés, des normes de sécurité et de la
destination de la tranchée.
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1) Notions
Après ouverture de la carrière par tranchée principale, on creuse une tranchée de
découpage sur toute la longueur du panneau à exploiter. A partir de la tranchée de
découpage, on attaque l’exploitation latéralement par élargissement de la tranchée
dans les morts terrains, puis par enlèvement progressif de la couche ainsi
découverte.
2) Principaux paramètres de la méthode d’exploitation à CO
2.1 Le gradin
Le gradin est une marche d’escalier.
Figure n° 30 : le gradin
1 : premier gradin au stérile
2 : deuxième gradin au stérile
3 : premier gradin au minerai
2.1.1 Hauteur du gradin
C’est une fonction des paramètres de travail de l’excavateur, de l’organisation des
travaux de forage et tir, de la sécurité du travail …
- Hauteur des gradins en fonction des conditions techniques :
Formule : Hg =
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Bmin = Z + T + C + X + A (m)
Z : largeur du prisme éventuel d’éboulement ;
Z = Hg( Ctgα - Ctgγ) (m)
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Bmin = Z + T + C + A
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1) Notions
C’est le processus qui consiste à déplacer les stériles et à les disposer sur un terrain
spécialement réservé à cet effet. Les dépenses liées à la mise à terril constituent 10
à 20% du volume de l’ensemble des travaux de découverture. Il existe trois types de
terril :
- Terrils intérieurs : les stériles sont disposés à l’intérieur du contour de la MCO
à l’emplacement du vide issu de l’exploitation du gîte et des stériles. Leurs
avantages résident à la petitesse du trajet de transport, à l’autoremblayage de
la carrière et au fait qu’ils occupent des terrains non cultivables. On les
emploie lors de l’exploitation des gisements horizontaux et peu inclinés ayant
des roches de recouvrement de puissance faible ;
- Les terrils extérieurs : ils occupent les terrains situés en dehors des limites du
contour de la MCO. On doit de préférence utiliser des ravins et ou des terrains
non cultivables. On les emploie lors de l’exploitation des gisements inclinés et
dressants ;
- Les terrils combinés : terrils intérieurs et extérieurs. Les stériles des gradins
supérieurs sont disposés au terril extérieur et ceux des gradins inférieurs au
terril intérieur. On applique les terrils combinés lors de l’exploitation des
gisements horizontaux et peu inclinés ayant des roches de recouvrement de
grande épaisseur.
2) Exigences
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La surface nécessaire pour un terril extérieur est fonction du volume des roches
stériles (Vs) à déplacer de la carrière, de leur nature (foisonnement) et de la hauteur
du terril.
Vs.Kf
St = (m2)
Ht.η
Application :
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Que l’exploitation d’un gisement s’y fasse à ciel ouvert ou en souterrain, la mise en
œuvre d’un projet minier doit tenir compte de spécificités qui lui sont propres, ce qui
le distingue de n’importe quel autre projet industriel.
Un projet minier se définit à travers cinq paramètres qui sont :
Autres spécificités :
L’épuisement progressif des réserves à haute teneur et proche des industries de
transformation conduit le prospecteur soit à chercher des gisements à basse teneur,
soit à s’éloigner vers des régions peu connues, peu peuplées et dans lesquelles le
développement industriel est récent ou inexistant ce qui implique :
- gravité des erreurs commises sur l’estimation des réserves ;
- difficulté et lenteur de la recherche (frais financiers élevés) ;
- infrastructures d’accès lourde : le mineur devra parfois tout construire
(route, logements, ateliers, centrale électrique) ;
- nécessité parfois de déplacer de la main d’œuvre de toute catégorie et
de tout niveau et d’amener sur place du matériel avec les coûts
conséquents de transport et dédouanement ;
- risque fiscal, social et politique sérieux dans certains pays en voie de
développement dont la législation et la politique sont en évolution ;
- grande incertitude pour des projections sur 15-20 ans quand il s’agit
d’évaluer à la fois l’évolution des cours (application, politique …) et des
coûts annexes (transport, fusion, environnement …) ;
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Le gisement est donc pour un mineur, une notion réelle et concrète et pourtant
variable d'un moment à l'autre parce que le concept de gisement est une notion géo
(phénomène naturel et physique) technico (adaptation aux caractéristiques
mécaniques et aux distributions de teneur de la méthode d'exploitation) économique
(valeur et coût d'extraction des unités sélectionnables et destination fonction des
cours du moment ...)
3. Définitions
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La valeur-plancher permet :
La teneur limite est une notion économique objective, variable dans le temps non
plus seulement à cause de la connaissance progressive des caractéristiques du
"minerai potentiel" mais encore à cause de la mouvance des cours.
S'il n'ya pas suffisamment de tonnes disponibles pour saturer la laverie, on pourra
accepter d'y envoyer des teneurs "marginales" qui ne paient que les frais de
traitement plus la différence entre les frais de transport à l'usine de traitement et à la
décharge à stériles (augmenté des frais de reprise de chargement si ce minerai a
été stocké à part) : d'où une deuxième teneur de coupure dite "marginale" inférieure
à la précédente ...
Dès l'élaboration du projet, il faut bien définir une teneur de coupure pour
déterminer ce qui est minerai et ce qui est stérile ... sur des estimations (de cours, de
conditions géomécaniques, minéralurgiques, etc ...) et qui seront sans doute
différentes de la réalité. On prend en générale à ce niveau un certain nombre de
précautions précisément en agissant sur la "marge" minimale pour définir la "teneur
de coupure".
Teneur de coupure qui par son choix permet de maximiser le bénéfice. Ce maximum
peut être évalué par un des critères d'évaluation économique.
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Teneur à laquelle le revenu récupérable du minerai est égal aux coûts d'exploitation.
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Par exemple une hausse du prix de l’or permet d’exploiter avec profit du minerai
présentement non rentable. On pourrait donc abaisser la teneur de coupure
d’opération à la mine. D’un autre côté, si l’on prévoit que cette hausse de prix peut
n’être que de courte durée, on pourrait au contraire décider d’augmenter
temporairement la teneur de coupure à la mine de façon à produire le plus d’or
possible durant cet intervalle de temps et profiter ainsi des prix à la hausse. Cette
dernière option dépend grandement du type d’exploitation utilisé et de la possibilité
ou non de retourner chercher du minerai délaissé.
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Influence directe sur les coûts : des capacités de production plus grandes permettent
un coût de production à la tonne plus faible et permettent donc d’abaisser la teneur
de coupure. De plus, les unités de sélection (i.e. les volumes que l’on peut vraiment
sélectionner comme économiquement rentables) deviennent plus grandes.
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Les " ressources minérales présumées " constituent la partie des ressources
minérales dont on peut estimer la quantité et la teneur ou qualité sur la base
de preuves géologiques et d'un échantillonnage restreint et dont on peut
raisonnablement présumer, sans toutefois la vérifier, de la continuité de la
géologie et des teneurs. L'estimation est fondée sur des renseignements et un
échantillonnage restreints, recueillis à l'aide de techniques appropriées à partir
d'emplacements tels des affleurements, des tranchées, des puits, des
chantiers et des sondages.
En raison de l'incertitude liée à cette catégorie, on ne peut émettre l'hypothèse
que des ressources minérales présumées passeront, en tout ou en partie, à
une catégorie supérieure, les ressources minérales indiquées ou mesurées,
par suite de travaux d'exploration. Le degré de confiance de l'estimation est
insuffisant pour permettre la mise en application significative de paramètres
techniques et économiques ou pour permettre une évaluation de la viabilité
économique qu'il serait justifié de rendre publique. Les ressources minérales
présumées doivent être exclues des estimations formant la base des études
de faisabilité ou autres études économiques.
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5 Réserves minérales
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1) Dimensionnement
Le dimensionnement d’un parc minier engins se fait par :
- Des logiciels constructeurs: FPC pour CATERPILLAR.
- Formules empiriques qui tiennent compte des paramètres d’exploitation et de
la productivité escomptée ;
- Productivité, Sélectivité, Méthode d’exploitation
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moyen de transport ;
- Facteur coût :
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Introduction
La rentabilité de l’exploitation minière aussi bien souterraine qu’à ciel ouvert passe
par l’optimisation de toutes les opérations de la chaîne de production. Il y’a un choix
rationnel entre les engins de chargement et de transport mis en œuvre. Une
meilleure combinaison des différentes techniques de chargement et de transport doit
tenir compte à la fois des coûts et des contraintes d'exploitation et d'environnement.
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- 20 % pour le convoyeur ;
- 80 % pour le chargement.
Pour transporter 1 tonne sur 1 km, à plat il faut en moyenne 8 litres de gazole avec
des tombereaux ou 12 kW avec un transport par bande. Au total la tonne kilomètre
utile (TKU) est de 2 à 4 fois moins chère avec un transport par bande qu'avec des
tombereaux.
Cependant il ne faut pas perdre de vue que le transport par bande ne sera rentable
que sous certaines conditions de distance et de débit.
Une autre technique dérivée de la précédente, consiste à rendre le concasseur
primaire déplaçable. Le chargement se fait alors directement dans la trémie de
l'installation mobile.
Certains modèles blindés permettent d'être placés à proximité immédiate du front
d'abattage et peuvent ainsi être chargés directement avec une pelle hydraulique.
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La vitesse à plat peut atteindre 50 km/h ce qui permet à ce type d'engin d'atteindre
des débits importants sur des distances comprises entre 200 et 2000 m.
Nota : Le décapage peut être réalisé après défonçage au bouteur mais la rentabilité
est médiocre et cette technique n'est employée qu'en dépannage lorsque, pour des
raisons d'environnement, les tirs ne sont pas possibles.
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On utilise l'association d'un bouteur qui alimente une chargeuse laquelle assure
l’extraction et le transport. On réalise ainsi un système d'exploitation très
économique. Cette solution est fréquemment employée dans l'exploitation de
gisement alluvionnaire à sec. La trémie est déplacée périodiquement. Si la distance
est importante on doit alors organiser un transport par tombereaux classiques.
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Par ailleurs l'existence d'un stock tampon entre l'extraction et le traitement donne de
la souplesse à l'exploitation tout en améliorant la fiabilité globale de la chaîne de
production.
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Comme nous l'avons vu les technologies possibles sont liées aux matériels
disponibles.
On remarque que les engins de chargement - transport peuvent être classés en deux
groupes :
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1) Notions et Définition
Les méthodes d’exploitation à ciel ouvert ne bénéficient pas d’appellations
relativement universelles comme les exploitations souterraines.
Le matériel peut à lui seul caractériser l’exploitation. On entend exploitation par
pelles, par chargeuses, par dragline….
Par définition, la méthode d’exploitation à ciel ouvert est l’organisation de la
progression dans le temps de l’ensemble des gradins à l’intérieur de la fosse ultime.
On distingue quatre principales méthodes d’exploitation à ciel ouvert appartenant ou
à la grande famille des fosses ou à celle des découvertes.
2) Découverte
2.1 Description de la méthode
La découverte est une variante de l'exploitation en fosse. La différence principale
étant que le gisement est extrait sur toute l'épaisseur dans le secteur actif et le stérile
extrait est utilisé pour remblayer le vide comme la mine progresse en avant
horizontalement. Cette méthode est par conséquent un processus
d'exploitation/réhabilitation continu.
La découverte est plus adaptée aux gisements de type tabulaire proches de
l'horizontale et près de la surface terrestre. Les exemples les plus communs des
découvertes sont les gisements tels que les minerais sablonneux et le charbon.
La fosse typique commence l'exploitation à partir de la partie supérieure et progresse
vers la partie inférieure du gisement. La découverte progresse horizontalement. Les
terrains de recouvrement dans les découvertes sont enlevés et vidés derrière dans
l'exploitation hors des secteurs en activité. Le minerai est enlevé, habituellement
avec une plus petite vitesse et le vide créé est rempli par le stérile, remis en état et
réhabilité. La découverte a eu une réputation ternie pour marquer le paysage.
La découverte commence alors par une tranchée ouverte dans le recouvrement
stérile sur toute la largeur du panneau à exploiter : cette tranchée est ensuite
approfondie jusqu'au toit de la minéralisation et élargie progressivement vers les
extrémités du panneau, constituant le front de découverture. L'exploitation du minerai
se fait de la même façon, à partir d'une tranchée initiale qui progresse parallèlement
à la découverture (front d'exploitation). Au fur et à mesure de l'enlèvement du
minerai, les stériles sont remis en place pour combler l'excavation (front de
remblayage). On a ainsi trois fronts qui progressent simultanément : le front au
stérile, le front au minerai et celui de l’autoremblayage.
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Lors de la mise à terril intérieur les paramètres du terril comptent parmi les autres
paramètres du système d'exploitation :
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Elle est utilisée surtout pour l’exploitation de gisements en roches tendres et elle est
particulièrement développée dans les mines de charbon (graphite).
2.4.1 Notion
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- le temps d’initiation entre rangées est plus long que les temps pratiqués
usuellement pour les tirs d’abattage classiques
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Remarque :
- il est nécessaire que le temps d’initiation soit long pour permettre le
déplacement des matériaux des rangées précédentes.
- Les tirs de projection sont réalisés sur plusieurs rangées (trois au minimum)
- L’épaisseur maximale de matériaux pouvant être traitée dépend du diamètre
de foration et varie entre 25 m (pour un diamètre de 89 mm) à 60 mètres (pour
un diamètre de 400 mm).
2.6 Inconvénients
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3) Fosse
3.1 Allure générale d’une fosse
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3.3.1.2 Caractéristiques :
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3.3.2.2 Caractéristiques :
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Caractéristiques :
- Taux de découverture variable ;
- Nombre d’équipement et du personnel sont relativement constant
durant le projet ;
- Profit important au début pour augmenter le “cash flow” ;
- Différentes zones de découverture et de minerai peuvent être
exploitées simultanément permettant une flexibilité de planification.
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