Droit Intr
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Prof. JABALChafii
-Il est constitué par l'ensemble des normes juridiques qui régissent les relations internationales. Il
se compose de l'ensemble des règles de droit qui s'appliquent aux sujets de la société
internationale au premier rang desquels on trouve lesÉtats.
-Aujourd'hui, le droit international public, qui tend à devenir un droit de plus en plus
jurisprudentiel, s'adresse aux organisations internationales créées par les États, lesquelles
organisations constituent des sujets dérivés du droit international. Il a également vocation à
s'appliquer aux individus.
- Il doit être distingué du droit international privé qui concerne, quant à lui, l'ensemble des règles
juridiques ayant pour objet de régler lesrelations internationalesentres personnes privées.
Chapitrepréliminaire
- Ceux qui intéressent plusieurs Etats, comme les frontières internationales, par opposition
aux frontières internes.
- Ceux qui s'effectuent dans deux pays,
- Ceux qui concernent les ressortissants de plusieurs Etats. Exemple: association entre
individus appartenant à plusieurs nationalités.
-Ceux qui sont réglés par des normes juridiques spéciales, notamment, des règlesde droit
international. Exemple: le problème des réfugiés, régi par conventions inter-étatiques.
Le droit international et communauté internationale.
- Cette identification soulève certaines controverses quant au champ de son application.
Un courant de droit international considèrent, à tort ou à raison, que la communauté
internationale, ne serait qu'une pure fiction .
Un second courant, en revanche, soutient la thèse selon laquelle l'hétérogénéité de la
société internationale n'exclut pas l'hypothèse de la solidarité internationale
Entre ces deux courants, d'autres auteurs estiment que société internationale et
communaut é internationale se présentent comme deux conceptions concurrentes .
La communauté internationale et le droit international général
- La notion de droit international général soulève des équivoques et des ambiguïtés quant à
son champ d'application
- le droit international général serait celui applicable à la communauté universelle des Etats. Tous sont
soumis au même droit.
- Conception de droit international positif.
- Cependant, à côté du droit international général, il existe un droit international particulier . Georges Scelle.
Ce deuxième courant soutient la positivité du droit international à par tir d'une réfutation des arguments avancéspar les
négateurs du droit international.
Ils procèdent de l'hypothèse suivante, la transposition des critères du droit interne au droit international est abusive et
conduit à des confusions. Reprenant ces critères:
La doctrine dualiste : H. Tripel part de l'idée que le droit international et le droit interne constituent deux systèmes juridiques
égaux, indépendants et séparés.
- la norme interne s'applique exclusivement dans le cadre de l'Etat
- les sujets du droit ne peuvent être les mêmes dans les deux ordres juridiques-
Les auteurs moniste : Kelson estiment en revanche que les normes du droit international et du droit interne constituent une
unité logique du système.
- Cette unité peut être réalisée de deux manières différentes, soit par la primauté du droit interne soit par celle du droit
international, soit enfin par un ordre juridique qui leur soit commun.
Chapitre 2 - La suprématie du droit international
§ 1 - La reconnaissance de la suprématie du droit international
Cette suprématie signifie que le droit international l'emporte sur le droit interne. Cette reconnaissance non
mentionnée dans la Charte des Nations Unies, est néanmoins affirmée dès 1949 par la Commission du Droit
International (C.D.I) [Déclaration des droits et devoirsdes Etats, art. 13], aussi par la Convention de Vienne «Lois et
traités» de 1969.
A cette égard la Cour Permanente de Justice internationale (C.P.J.I) l'a rappelé dans son arrêt n°7 rendu le 25 mai
1926 dans l'affaire des intérêts allemands en Haute Silésie polonaise: " au regard du droit international et de la
Cour qui en est l'organe, les lois nationales sont de simples faits, manifestation de la volonté des Etats au même
titre que lesdécisions judiciaires ou lesmesuresadministratives" (Allemagne/Pologne, Rec., série A, n°27,
- La pratique judicaire:
- L'Affaire de traitement desnationaux à Dantzig (C.P.I.J., 1934).
La Cour, (article 38), dont la mission est de régler conformément au droit international les
différends que lui sont soumis, applique:
Les conventions internationales représentent l’instrument privilégié des relations internationales. Elles
constituent le procédé le plus ancien de création des obligations juridiques entre Etats.
Commencée au début des années 1950, la tâche de codifier le droit des traités aboutit avec l'adoption le
22 mai 1969, de la Convention de Vienne sur le droit des traités conclus entre États.
Selon la Convention, « l'expression "traité" s'entend d'un accord international conclu par écrit entre États
et régi par le Droit international, qu'il soit consigné dans un instrument unique ou dans un ou plusieurs
instruments connexes, et quelle que soit sa dénomination particulière».
En effet, le traité peut avoir différentes dénominations, telles que traité, convention, accord, acte final,
protocole, charte, pacte... toutes sont équivalentes. Si cette définition reste peu précise, on doit
cependant souligner qu'un traité prend obligatoirement une forme écrite et qu'il doit absolument
produire des effets de droit.
A- La négociation
Cette phase vise à définir les obligations de chacune des parties. Elle est le fait des représentants des
États, dûment mandatés - les plénipotentiaires -.(L’Art. 55 de la constitution marocaine: le Roi signe et ratifie les
traités …).
Elle se manifeste par l'arrêt définitif du texte qui, pour les traités multilatéraux peut se faire par un vote de la
conférence, et dans tous les cas par son authentification par la signature.
C - La signature du traité par les États peut être soit définitive et il s'agit d'accords en forme simplifiée, soit ad
référendum, auquel cas il faudra attendre qu'elle soit confirmée par les autorités étatiques compétentes.
- La Convention de Vienne différencie les accords en forme solennelle, pour lesquels l'expression par l'État de
- Les accords en forme simplifiée, pour lesquels on considère que la signature du traité vaut à la fois
Quelle que soit la procédure suivie, il n'existe pas de différence de nature entre ces deux catégories d'accords.
Aujourd'hui, pour des raisons pratiques, les accords en forme simplifiée représentent plus de 60 % des traités
conclus.
D - La ratification
C'est l'acte par lequel l'autorité étatique constitutionnellement compétente pour conclure les traités confirme la volonté de
l'État de se lier par le traité, et s'engage à l'exécuter.
La ratification reste cependant un acte discrétionnaire que l'État n'est pas tenu d'exécuter. C'est ainsi que les États-Unis ont
pu signer le protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre en 1998 et refuser par la suite de le ratifier.
Le dépôt par les États de leur instrument de ratification auprès du dépositaire du traité (ou l'échange des instruments dans
les cas de traités bilatéraux) conditionne l'entrée en vigueur du traité.
E - L'adhésion
Cette procédure permet à un État qui n'a pas signé le texte d'un traité d'exprimer en une seule fois son engagement, après
qu'un certain temps s'est écoulé depuis l'adoption du texte ou même son entrée en vigueur. Elle a donc la même portée
qu'une signature suivie d'une ratification.
F- L'entrée en vigueur
Dés son entré en vigueur un traité requiert le caractère obligatoire entre les parties contractantes de sorte que si un Etat
n'observepas le respect, il engage sa responsabilité internationale.
L'entrée en vigueur des traités dépend de la volonté des États contractants, telle qu'elle est exprimée en général dans les
clauses finales du texte.
En pratique, pour les traités bilatéraux, elle se réalise généralement au moment de l'échange des instruments de ratification.
Concernant les traités multilatéraux les conditions peuvent être très diverses.
L'entrée en vigueur des traités dépend de la volonté des États contractants, telle qu'elle est exprimée en
général dans les clauses finales du texte.
- En pratique, pour les traités bilatéraux, elle se réalise généralement au moment de l'échange des
instruments de ratification.
-Concernant les traités multilatéraux les conditions peuvent être très diverses.
Souvent, l'entrée en vigueur ne se réalisera que lorsqu'un nombre suffisamment représentatif d'États aura
ratifié le traité (le nombre étant fixé par le traité lui-même). À titre d'exemple, l'entrée en vigueur du
Protocole de Kyoto, était conditionnée par la ratification d’au moins 55 signataires dont des Etats
industrialisés responsable d’au moins 55% des émissions de CO2 en 1990.
Le dépôt par les États de leur instrument de ratification auprès du dépositaire du traité (ou l'échange des
instruments dans les cas de traités bilatéraux) conditionne l'entrée en vigueur du traité.
Les réserves
1- Définition
Un État peut estimer au cours du processus de conclusion d'un traité, que certaines dispositions du
texte ne lui conviennent pas, bien qu'il approuve la plupart du dispositif de l'accord. Il peut alors, soit ne pas
devenir partie au traité dans son ensemble, soit faire une déclaration unilatérale en vue d'exclure de son
engagement ces dispositions.
L'admissibilité des réserves
- La question de l'admissibilité a subi une évolution. Avant la Convention de Vienne, le droit prévoit que
toute réserve qui n'aurait pas été expressément prévu par le traité était en fait une nouvelle offre et en
conséquence, un Etat réservataire ne pourrait devenir partie que si la réserve recevait le consentement
expresse ou tacite des chacun des autres Etats parties.
- La Convention de Vienne va apporter une réponse favorable à la réserve en posant les règles générales
dans ce sens (article 19). A cet effet, il prévoit qu'un Etat au moment de signer, de ratifier, d'accepter,
d'approuver un traité ou d'y adhérer, peut formuler une réserve à moins:
«a - Que la réserve ne soit interdite par le traité
b - Que le traité ne dispose que seules des réserves déterminées parmi lesquelles ne figure pas la
réserve en question,
c - que dans les autres cas que ceux visés aux aliénas a) et b), la réserve ne soit incompatible avec
l'objet et le but du traité.»
Aussi, l'article 19 de la Convention de Vienne dispose que les parties contractantes peuvent interdire ou
limiter les réserves.
En cas de silence du traité,( CIJ - avis consultatif relatif aux réserves à la Convention sur la prévention
et la répression du crime de génocide -1951) les réserves doivent être en compatibilité avec l'objet et le
but du traité.
Section 2 : La validité des traités ou la nullité
Pour produire ses effets juridiques, un traité doit satisfaire à un certain nombre de conditions qui visent à
assurer la régularité du consentement des cocontractants et la licéité de l'objet du traité.
Afin d’éviter qu’un Etat ne soit engager par un consentement vicié, la convention de Vienne distingue
plusieurs cas d’irrégularité substantielle.
A - La violation du droit interne: Il s'agit ici de savoir dans quelle mesure la violation d'une règle de
droit interne d'un Etat affecte la validité d'un traité international conclu par cet Etat?
-Cette question a partagée la doctrine :certains estiment qu'un Etat ne peut en vertu du droit
international invoqué une violation d'une règle de droit interne pour se délier d'un traité. En revanche
d'autrescommentateurspenchent pour le droit interne.
-- Une position intermédiaire consiste à distinguer les règle de droit constitutionnelles notoires, et les
conditionsconstitutionnelles qui ne sont pasconnues
• La validit és des traités
• A : La violation de droit interne
Il s'agit ici de savoir dans quelle mesure la violation d'une règle de droit interne d'un Etat affecte la validité d'un traité
international conclu par cet Etat?
Cette question a partagé la doctrine; certains estiment qu'un Etat ne peut en vertu du droit international invoqué une violation
d'une règle de droit interne pour se délier d'un traité. En revanche d'autres commentateurs penchent pour le droit interne.
• B : L'erreur
• La question ici est de savoir jusqu'à quel point l'Etat peut être lié par un traité exprimé par une erreur. A cet effet, le droit
international distingue deux types d'erreurs; l'erreur de droit et l'erreur de fait.
• Concernant l'erreur de droit, celle-ci ne peut être invoqué par l'Etat comme cause de vice de son consentement et ce en vertu
du principe: «nul n'est censé ignorer la loi».
•
• L'erreur de fait en revanche, peut être retenue comme motif de vice de consentement de l'Etat et donc entraîne la nullité du
traité. La plupart des erreurs de faits invoqués ont été des erreurs dans les cartes dans le cadres des conflits frontaliers.
• C : Le dol - La corruption
• Dans la pratique des traités, le dol a fait l'objet d'une réglementation par la Convention de Vienne. L'article
48 qui prévoit que si un Etat a été amené à conclure un traité par la "conduite frauduleuse" d'un autre Etat
ayant participé à la négociation, il peut invoquer le dol comme viciant son consentement à être lié par le
traité, en tout cas la distinction entre bonus dolus et malus dolus n'est pas aisée.
D : La contrainte
La contrainte couvre deux aspects: tout d'abord, il y a, la contrainte exercé sur le représentant d'un
Etat, il y a ensuite la menace ou l'emploi de la force pour obtenir le consentement d'un Etat.
E: Enregistrement et Publication
Les traités doivent être dûment enregistrés et publiés faute de quoi ilsne peuvent être
invoqués devant un organe international.
Le Pacte de la SDN (art. 18) exigeait l'enregistrement des traités des membres sous peine de
nullité. L'article 102 de la Charte des Nations Uniesdispose que «tout traité ou accord
international conclu par un membre des Nations Uniesaprès l'entrée en vigueur de la
présente Charte sera le plutôt possible enregistré au secrétariat et publié par lui». Cette
article ne fixe pas de délai, ce qui a permis à l'article 80 de la Convention de Vienne d'être
plus efficace.
F : Le jus cogens
Le jus cogens dit aussi «norme impérative du droit international général», est une norme
qui pouvant rendre nul abinitio, tout accord international qui dans le cas ou une règle de jus
cogens surgit ultérieurement, a la conclusion. Elle met fin au traité.
§ 2 : Illicéité de l'objet du traité
Aucun exemple de norme de jus cogens n'est donné par la convention, la doctrine retient
cependant les principes de droit humanitaire posés par les Convention de Genève, l'interdiction de
l'esclavage ou du génocide, la prohibition de l'emploi de la force armée...
§ 3 : Effets de la nullité des traités
«Les dispositions d'un traité nul n'ont pas de force juridique» (article 69 de la Convention de
Vienne).
vigueur lie lespar tieset doit être exécuté par ellesde bonne foi ».
En conséquence l'article 27 prévoit qu'«une partie ne peut invoquer son droit interne comme justifiant la non
L'application
- Une dimension territoriale ou spatial : d'abord; l'accord s'applique normalement surtout le territoire des Etats
contractant, sauf intention contraire des parties (article 29 de la Convention de Vienne) mais des dérogations
sont toujourspossibles.
-Quand au champsd'application temporelle des traités, la règle retenu c'est le principe de la non rétroactivité à
moinsque les parties disposent autrement. Cette règle est prévue par la convention de Vienne qui dispose dans
relatif des traités en disposant qu'un « traité ne crée ni obligation ni droit pour un État tiers sans
son consentement ».
B - Exceptions
Les articles 35 et 36 de la Convention de Vienne prévoient les cas où une obligation ou un droit
- En l'absence de tout consentement des tiers, certains traités dits « objectifs » peuvent s'imposer
aux tiers.
- Il en va ainsi notamment des traités établissant des statuts territoriaux (délimitation d'une
Cette interprétation peut être directement le fait des États parties (interprétation authentique), mais elle incombe
le plus généralement au juge international lorsqu'il est saisi d'un litige. (article 31 de la Convention de Vienne).
moyens d'interprétation complémentaires : travaux préparatoires de l'accord, à la pratique suivie depuis l'accord ou
§ 3 : Amendement et modification
- L'amendement (dite aussi modification, révision) est une adaptation du traité à l'évolution et aux besoins de la
société internationale.
- En cette matière l'interdiction des révisions unilatérales des traités constitue un principe fondamental qui relève
de la coutume international.
- En revanche, un traité peut être amendé par accord entre les parties sauf dans la mesure où le traité en dispose
autrement. (Convention de Vienne article 39).
§ 2 :Extinction des traités
Certains traités sont conclus pour une période de temps définie à l'avance et s'éteignent quand
arrive ce terme.
Dans d'autres cas, c'est la survenance d'un événement extérieur qui va entraîner son extinction :
apparition d'une nouvelle norme de Juscogensavec laquelle le traité n'est pascompatible, conclusion
d'un nouveau traité par les parties, exécution impossible du traité (exemple la construction d'un
barragesur un fleuve asséché).
En dehors de ces hypothèses, la dénonciation unilatérale d'un traité par une partie est illicite (article
56 de la Convention de Vienne) et ne peut mettre fin aux obligationsconventionnelles.
Par cette formule le traité cesse tout simplement et définitivement de produire des effets juridiques.
Contrairement au suspension, l'effet est définitif. Et s'il est non rétroactif c'est contrairement à la
nullité.
- En revanche, d'autres domaines n'ont pas reçu une réponse précise. Il s'agit tout d'abord de la
question de l'effet de la guerre sur les traités .
--la Convention de Vienne a adopté (art. 62) une réponse en admettant que ce changement de
circonstance peut sous certains conditions justifier la suspension voire l'extinction d'un traité.
-- Cet article est la transcription de la clause Rébus sic stantibus (permettant aux Etats d'invoquer le
changement des circonstances pour être délier des traités).
Chapitre II: les sourcesde formation spont anés: la cout ume internationale
La coutume est une règle non écrite maisayant un caractère obligatoire pour lessujetsde droit dansun
système juridique donné. En effet, La coutume internationale est consacré expressément par l'article
38 de la CIJ qui en consacrant les sources de droit international dispose que « La Cour applique la
coutume comme preuve d'une pratique générale acceptée comme étant le droit».
Section 1 : Les élémentsconstitutifs de la coutume
Pour que l'existence d'une coutume soit consacrée, elledoit réunir deux éléments, l'un matériel, l’autre
psychologique.
§1 : L'élément matériel
Cet élément se matérialise par l'existence d'une pratique générale, c'est-à-dire la répétition dans le
temps d'actes, de faits, de déclarations ou d'agissements, positifs ou négatifs émanant de sujets de
droit international.
A- Les « précédents»
pour permettre de fonder une coutume ils doivent constituer une pratique à la fois constante et
uniforme. Ils doivent se répéter dans le temps, mais c'est aussi bien la durée durant laquelle ils se
De contenu variable selon qu'on les qualifie de principes de droit ou de principes du Droit
international, les principes généraux constituent une source de droit fréquemment invoquée par le
juge international.
Les principes généraux «de» droit, tels qu'ils sont visés à l'article38 du statut de la CIJ, ne
correspondent pas à ce que la doctrine considère comme les principes généraux « du » Droit
international.
• Le juge international pouvait se voir confronter à une situation dans laquelle, saisi par des
États pour trancher leur différend, il devait se déclarer incapable de juger au motif qu'il
n'existait pas de règle de Droit international applicable au cas espèce (situation de «non
liquet»).
• Pour éviter que cela ne se produise, les rédacteurs du statut de la Cour ont prévu qu'ils
pourraient avoir recours aux «principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées ».
Ces principes, le juge doit les chercher dans les règles communes aux droits internes des
-Le juge international pouvait se voir confronter à une situation dans laquelle, saisi par des États
pour trancher leur différend, il devait se déclarer incapable de juger au motif qu'il n'existait pas
-Pour éviter que cela ne se produise, les rédacteurs du statut de la Cour ont prévu qu'ils
pourraient avoir recours aux «principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées ».
Ces principes, le juge doit les chercher dans les règles communes aux droits internes des
- Exemple, le principe selon lequel nul ne peut être juge et partie, ou bien celui de l'autorité de la
Bien que le juge international y ait fréquemment recours pour trancher des différends, la définition de ces
principes est délicate.
Ces principes apparaissent comme des axiomes fondamentaux du Droit international. Il en est ainsi
notamment du « concept juridique fondamental de la souveraineté des États », des « principes généraux de
base du droit humanitaire » (CIJ - Affaire des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua, 1986) ou
du principe « Pacta sunt servanda ». Certains de ces principes pourraient être qualifiés de normes de jus
Cogens.
Principes du Droit international touchant les relations amicales et la coopération entre Etats.
Adoptés par un seul sujet de droit (ou parfois par plusieurs, par exemple à l'issue d'une conférence de chefs
d'État), et imputables à leur seul auteur, ces actes, qu'ils émanent des États ou des organisations
Ils regroupent par exemple l'adhésion à un traité, le retrait, maisaussi tous lesactes qui sont pris en vue
de mettre en œuvre une règle internationale. Il en est ainsi de l’octroi de la nationalité.
4 catégories d'actes:
Les actes émanant des organes collégiaux des organisations internationales font l'objet d'une
terminologie très variée : on parle de résolutions, de recommandations, de décisions, de
directives, de règlements...
Or, il règne en ce domaine une grande confusion dans l'utilisation des mots, un même terme
pouvant désigner des actes de nature très différente d'une organisation à l'autre.
La doctrine qualifie de manière générale l'ensemble des actes unilatéraux des organisations
internationales de résolutions, ce terme générique regroupant des décisions, à portée
obligatoire, et des recommandations, non obligatoires.
Section 1 : La jurisprudence
la jurisprudence internationale recouvre l'ensemble des décisions juridictionnelles ( CPJI,CIJ…) ou
arbitrales.
Considérés isolément, un arrêt ou un avis d’une juridiction internationale constitue un précédent ou un
moyen de détermination du droit, non la jurisprudence.
Section 2 : La doctrine
Par doctrine, on entend, les positions des auteurs , des sociétés savantes ou des organes appelés à
formuler des opinions juridiques sans engager les sujets de droit (Etat , organisation internationale)
dont ils relèvent.
Section 3 : L'équité
L'équité correspond à l'idée de justice inhérente à toute règle de droit, qui doit animer le juge
international et le guider pour appliquer le droit.
Semaine 8, Semaine 9, Semaine 10
Troisième Partie
Les Acteurs de la Communauté
Internationale
• .
Chapitre I : les acteurs étatiques
La société internationale est aujourd’hui composée de deux principaux acteurs. D’une part, les États,
sujets originaires qui détiennent une compétence générale et les organisations internationales, sujets
dérivés à la compétence spécialisée, d’autre part.
- La reconnaissance d’État est l’acte par lequel un sujet international, et en particulier un État, vient constater
officiellement l’existence d’un nouvel Etat sur la scène internationale.
Cet acte discrétionnaire peut être effectué selon diverses modalités : explicite ou implicite ; individuelle ou collective; de
jure ou de facto. Comme Il revêt une grande importance en apparaissant comme l’invitation d’un État à développer des
relations diplomatiques avec le nouvel État.
- A titre d’exemple la reconnaissance par la Russie, le 26 août 2008, de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de
l'Abkhazie.
- Quant à la reconnaissance de gouvernement, elle intervient lors du changement de gouvernement d’un Etat ancien, en
dehors des règles constitutionnelles prévues (coup d’État, une révolution, ou tout autre événement).
- Par ailleurs, la communauté internationale s’accorde sur le principe de ne pas reconnaître une situation issue d’une
action de force illicite. Cette obligation de non reconnaissance est imposée par l’ONU en cas de violation du droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes.
A titre d’exemple la reconnaissance par la Russie, le 26 août 2008, de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de
l'Abkhazie.
ancien, en dehors des règles constitutionnelles prévues (coup d’État, une révolution, ou tout autre événement).
Par ailleurs, la communauté internationale s’accorde sur le principe de ne pas reconnaître une situation issue d’une
action de force illicite. Cette obligation de non reconnaissance est imposée par l’ONU en cas de violation du droit
On distingue deux grandes formes d’organisation de l’État : l’État unitaire d’un côté et les États composés de
l’autre côté avec leurs trois formules : les unions d’États, la confédération et le fédéralisme. Cependant, à l’heure
actuelle, en raison de l’inexistence de la première formule et de la rareté de la deuxième formule, nous nous
contenterons de l’étude du fédéralisme.
A - L’État unitaire
L’État unitaire correspond à la forme d’État, qui ne connaît qu’une seule autorité juridique et politique, détenant
l’ensemble de ses compétences sur son territoire, régie par un seul et même droit.
B- l’État fédéral
L’État fédéral est une association d’États fédérés (États fédérés aux États-Unis, Lander en Allemagne, Cantons
en Suisse, ou provinces au Canada), qui ont décidé volontairement d’abandonner une partie de leurs
compétences au profit du regroupement qu’elles ont constitué.
L’union fédérale résulte le plus souvent d’une constitution adoptée par une assemblée constituante, et ratifiée par
les entités fédérées. Cela donne lieu à la création d’une nouvelle collectivité étatique, superposée aux États
fédérés, portant le nom de l’État fédéral
Lescompétences souveraines
La souveraineté confère à l'Etat, un titre d'accès immédiat au droit son exercice se manifeste d'une part
par l'existence de compétences propres a l'Etat et d'autre part par des obligations réglementées par le
droit international.
L'affirmation de lasouveraineté
- Les sources de droit international relatives à la compétence des Etats résident généralement dans le
droit international coutumier. Il s'agit là d'un constat concordant de la doctrine confirmée par la
jurisprudence .
La légitimité démocratique
- La légitimité démocratiquen'est pas un phénomène nouveau. Déjà en 1907 la doctrine Tobar essaya de
nier la qualité de gouvernement à toute entité politique non légitime par les élection démocratiques. La
résistance de la souveraineté étatique a mis cette doctrine en échec. Or, aujourd'hui on assiste a un
renouveau de cette doctrine, renouveau exprimé dans plusieurs instruments internationaux .( la Charte
de Paris1990, ..
Les compétences territoriales
• - L'Etat bénéficie des compétences exclusives sur son territoire
• - L'interdiction d'intrusion extérieur sur le territoire national
• compétences personnelles
• Les Compétences exclusives de l'Etat sur ses nationaux
- La nationalité despersonnesphysiques
-La nationalité des personnesmorales
- Les compétences sur les navireset les aéronefs
Les limit ations à l'exercice de la souveraineté
• Les limitations à l'exercice de la souveraineté se fait dans trois directions. Elles touchent les
rapports interétatiques, les rapports entre Etat et organisations internationales (voir supra.)
et les rapports des Etats avec les étrangers.
• Cette triple conditionnalité et sous l'effet de la mondialisation, on assiste à un fléchissement
de la souveraineté qui touche notamment les domaines réservés.
• L'obligation de non ingérence et de la non intervention dans les relations entre Etats
• Ce principe se traduit d'une part, par l'utilisation non dommageable de territoire national et
d'autre part par l'obligation de ne pas intervenir dans lesaffaires intérieures des Etats tiers.
Michel Virally a proposé de définir l’organisation internationale comme « Une association d’États, établie par
accord entre ses membres, et dotée d’un appareil permanent d’organes assurant leur coopération dans la
poursuite des objectifs d’intérêts communs ».
L’OIG « a cinq caractéristiques qui sont une base interétatique, une base volontaire, une autonomie, des organes
permanents ainsi qu’une fonction de coopération ».
Ces différents organes permettent le fonctionnement des deux catégories d’organisations que nous examinerons
ci-après, à savoir : les organisations internationales à vocation universelle réunies dans le cadre du système
onusien (Section I) et celles à vocation continentale ou régionale (Section II).
La coopération universelle est réalisée au sein du système onusien qui englobe l’ONU avec ses organes
principaux et subsidiaires, ainsi que les institutions spécialisées qui lui sont rattachées.
L’ONU a été instituée avec l’adoption de la Charte de San Francisco, le 26 juin 1945, après l’échec de la
SDN dans sa mission de maintien de la paix et de la sécurité internationales.
On exposera tout d’abord les institutions mises en place par l’ONU (A) afin de réaliser les principes
juridico-politiques qui régissent la société internationale (B).
A- Structure de L’ONU
L’ONU est constituée de six organes principaux, institués par la Charte elle-même, et d’un nombre
indéterminé d’organes subsidiaires, créés par les organes principaux et soumis à leur contrôle (article 7).
Les institutions spécialisées gardent une certaine indépendance vis-à-vis de l’ONU, mais elles lui sont
rattachées par accords. D’autres organisations autonomes, comme l’OMC et l’AIEA sont liées à l’ONU,
sans avoir la qualité d’institutions internationales.
1- Les organes principaux
Les organes principaux de l’ONU sont l’Assemblée Générale, le Conseil de Sécurité, le
Conseil économique et social, le Conseil de tutelle, la Cour internationale de justice et le
Secrétariat.
2- Les organes subsidiaires
Les organes subsidiaires sont créés par les organes principaux de l’ONU, auxquels ils sont
soumis hiérarchiquement. L’article 7§2 de la Charte prévoit cette possibilité qui incombe
expressément à l’Assemblée générale (art. 22) ou au Conseil de sécurité (art. 29), ainsi
qu’à tout autre organe principal (art. 68) comme le Secrétariat général et le Conseil
économique et social.
La création des organes subsidiaires, répond au souci de mieux adapter la structure de
l’organisation, aux exigences requises pour l’accomplissement de sa mission.
A cet effet, de nombreux organes subsidiaires ont été institués dans des domaines variés.
Principaux organes subsidiaires de l’ONU
L’Organisation internationale de travail (OIT), créée par le traité de Versailles en 1919 ; l’Organisation mondiale de
la santé (OMS), instituée en 1946.
Les institutions spécialisées exerçant une activité économique et financière
L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (sigle anglais FAO) instaurée en 1945 ; le Fonds monétaire
international (FMI) créé à Bretton Woods en 1944 ; la Banque international pour la reconstruction et le
développement (BIRD), établie aussi en 1944 ; la Société financière internationale (SFI) instituée en 1956 et rattachée
à la BIRD ; l’Association internationale de développement (AID) créée en 1960, elle aussi, filiale de la BIRD ; le
Fonds international de développement agricole (FIDA) établie en 1976 ; l’Organisation des Nations Unies pour le
développement industriel (ONUDI) instituée en 1966 par l’Assemblée générale en tant qu’organe subsidiaire
autonome et a été transformé en 1979 en institution spécialisée.
L’organisation des Nations-Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (sigle anglais UNESCO) créée en 1945 ;
l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) résulte de la transformation en 1970, en institution internationale d’une
organisation non gouvernementale, l’Union internationale des organisations officielles du tourisme; l’Organisation
mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) instituée en 1967.
Les institutions spécialisées exerçant une activité culturelle et scientifique
D’autres organisations internationales comme l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) créée en 1956,
l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) institué en 1949, ou l’Organisation mondiale du
commerce (OMC) qui lui a succédé en 1995, sont considérées comme des organisations autonomes.
En dépit de leur appartenance au système onusien, ces organisations internationales ne sont pas des institutions
Les relations internationales sont régies par des règles générales de caractère politique et juridique, qui constituent
Ces principes forment des « strates » constituées de principes existants avant 1945, principes issus de la Charte des
Considérés parmi les moins contestés, ces principes issus des relations interétatiques modelées par la paix de
Westphalie (1684) sont : le principe de l’égalité des États, le principe de non-intervention, le principe de bonne foi.
Parmi ces principes proclamés dans le chapitre premier de la Charte de San Francisco, ont peut citer : le principe
de la coopération internationale, le principe de l’interdiction du recours à la force, et le principe du règlement
pacifique des différends.
3 - Les principes en devenir
L’évolution contemporaine des relations internationales a contribué à l’apparition d’autres principes encore en
gestation.
Ils constituent en fait des prémisses de principes de droit international, dictés par l’actualité et par l’urgence pour
répondre à des difficiles questions qui n’ont pas encore été résolus au plan international.
Les organisations régionales peuvent être définies comme des organisations internationales qui ne sont
ouvertes qu’à des États liés par une solidarité déterminée. Cette solidarité peut être géographique (OEA,
UA, UMA), linguistique et ethnique (ligue des États arabes) religieuse (Organisation de la Conférence
Islamique), politique et militaire (OTAN, UEO), économique (UE, AELE, NAFTA).
En raison du nombre important des organisations régionales, on se limitera, dans ce cours adressé aux
étudiants des Sciences économiques et gestion, à l’étude de celles qui sont d’ordre économique, et qui
paraissent être les plus significatives dans le cadre de la Société internationale actuelle.
On abordera en premier lieu l’étude des organisations européennes de coopération économique (A) avant
d’examiner plus succinctement, en second lieu, les organisations des autres continents (B).
§2 : Les organisations à caractère continental ou régional
Depuis l’entrée en vigueur du traité de Maastricht le 1er novembre 1993, les trois
communautés ont été englobées dans l’Union européenne et l’approfondissement de la
construction européenne (Union économique et monétaire) s’est accompagné de
l’élargissement de l’UE.
Les étapes de la construction communautaire
L’AELE a été créée suite au désaccord entre les points de vue français et
britannique quant à l’action à entreprendre pour la relance économique
européenne.
Instituée en 1960, entre les États opposés à la participation à la construction
communautaire, l’AELE regroupait, la Grande-Bretagne, l’Autriche, le
Danemark, la Norvège, le Portugal, la Suède et la Suisse.
D’autres pays européens ont rejoint l’AELE, il s’agit de la Finlande qui est
devenue membre associé en 1961, de l’Islande qui y a adhéré en 1971, avant
d’être suivie par le Liechtenstein en 1991.
La zone de libre échange mise en place, entre les membres de l’AELE, le 1er
janvier 1967, diffère du marché commun ou marché unique réalisé dans le cadre
de la construction communautaire.
Le traité sur l’Espace économique européen (EEE) signé le 2 mai 1992, entre l’UE et l’AELE, a
certes renforcé les liens économiques entre ces deux organisations, mais il a, également, consacré
la disparition progressive de l’AELE.
Avec l’adhésion de la plupart de ces membres à l’Union Européenne, l’AELE ne compte plus
aujourd’hui que 4 membres : l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
l’organisation des États américains, qui a une vocation véritablement continentale, des autres
L’organisation des États américains (OEA) est l’héritière de l’Union panaméricaine, qui a réuni
L’Union panaméricaine s’est transformée en une organisation des États américains avec
modifié substantiellement par les protocoles de Buenos Aires en 1967, et de Carthagène de Indias
Les réformes opérées ont provoqué une réforme profonde, visant à renforcer la capacité d’action
d’une OEA composée des États- unis, du Canada et de tous les États latino-américains sauf Cuba.
b) Les autres organisations interaméricaines sous-régionales
Plusieurs organisations sous-régionales à vocation essentiellement économique
(constitution de zones de libre échange ou de marchés communs), ont fait leur apparition
en Amérique latine, Amérique centrale ou dans la région des Caraïbes. C’est le cas :
de l’Accord de libre échange Nord-américain, du Pacte Andin, et du Mercosur.
2) Les organisations régionales arabes
L’apparition des premières organisations internationales arabes est relativement récente,
elle date de la fin de la seconde guerre mondiale.
La richesse des revenus pétroliers et la solidarité politico-religieuse des années 1970, ont
donné naissance à d’autres organisations régionales plus spécialisées (Le Fonds arabe de
développement économique et social ; Le Fonds arabe pour l’octroi des prêts aux pays
d’Afrique ; Le Fonds monétaire arabe ; Le Fonds spécial de l’OPAEP).
On exposera successivement la ligue des États arabes (a), et d’autres organisations
subrégionales instituées entre les pays arabes(b).
a) La ligue des États arabes
La ligue arabe a été instituée le 22 mars 1945 au Caire, à l’initiative de l’Égypte. Cette organisation ouverte à tous
En 1979, suite à la signature d’un traité de paix avec Israël (Accords de Camp David), l’Égypte a été suspendue
de l’organisation pan-arabe, dont le siège a été transféré du Caire à Tunis. Mais, en 1990, avec la réadmission de
Nous examinerons successivement, L’organisation des pays arabes exportateurs de pétrole, L’organisation de la
Les indépendances africaines des années soixante, ont engendré un foisonnement d’organisations internationales
Un nombre important de ces organisations a disparu avec l’avènement de l’organisation de l’Unité africaine
(OUA). Ils ont été remplacés par d’autres organisations à vocation notamment économique (b). Cette
transformation a atteint l’OUA à laquelle s’est substituée l’Union africaine (UA) (a).
a - L’Union africaine
L’Union africaine a succédé à l’OUA, le 26 mai 2001. Elle a été unanimement proclamée au Sommet de Lusaka
(Zambie), en juillet 2001, qui a en même temps adopté le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique
(NEPAD).
La nouvelle organisation africaine a été conçue de façon à pallier les insuffisances de l’OUA.
A cet effet, l’UA a été dotée d’une nouvelle structure, qui rappelle celle de l’Union européenne. Elle est constituée
de 17 organes dont la Banque Centrale africaine ; le Conseil économique, social et culturel ; le Parlement africain ;
la Conférence de l’Union ; le Conseil exécutif ; le Comité des représentants permanents (COREP) ; et la
Commission.
B - Les regroupements économiques sous-régionaux
Par leur nombre, leur compétence technique, leur poids politique ou leur capacité de mobilisation, les
organisations non gouvernementales (ONG) sont progressivement devenues des acteurs incontournables de la
vie internationale.
Les ONG expriment une solidarité transnationale qui se manifeste dans des domaines très variés (culturel, social,
politique, technique, sanitaire, humanitaire, sportif, touristique, syndical, scientifique, etc.).
Le rôle des ONG dans la société internationale dépend aussi bien du statut qui leur est octroyé (§1), que de leurs
domaines d’activités (§2).
§ 1 : Statut juridique des ONG
L’ONG, a été définie par Marcel Merle, comme : «tout groupement, association ou mouvement
constitué de façon durable par les particuliers appartenant à différents pays en vue de la
poursuite d’objectifs non lucratifs ». Cette définition peut-être complétée par les apports de la
sociologie politique. De ce point de vue, les principaux critères définissant une ONG sont :
- l'origine privée de sa constitution
- le but non lucratif de son action
- l'indépendance financière
- l'indépendance politique
- la notion d'intérêt public
Les ONG ainsi définies sont, en général, considérées comme des associations de droit interne.
Elles sont rattachées par leur siège à un État donné, dans lequel elles bénéficient du statut
d’association à but non lucratif.
§ 2 : Domaines d’activité des ONG
conditionnel, pour un individu atteint dans ses droits par un État étranger, d’obtenir
Suite aux atrocités de la seconde guerre mondiale, le droit international des droits de
l’homme s’est développé à un rythme saisissant. En effet, en vingt ans, l’œuvre législative
relative aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels est presque
terminée.
C'est ainsi que plusieurs textes sont venus placer le concept des droits de l’homme dans les
exigences internationales.
A- La déclaration Universelle des Droits de l'Homme
Les Pactes Internationaux ont été adoptés par l'Assemblée Générale des
Nations Unies le 16 décembre 1966 et ne sont entrés en vigueur qu’en 1976.
Ces pactes sont au nombre de deux :
le 1er est le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et
Culturels ;
le 2ème est le Pacte International relatif aux Droits civils et politiques ; son
premier protocole facultatif, adopté le même jour, est également entré en
vigueur en 1976. Le Pacte a été complété par un deuxième protocole
facultatif du 15 décembre 1989 relatif à l’abolition de la peine de mort,
entré en vigueur le 11 juillet 1991.
Chacun de ces Pactes va affiner les différents droits et libertés de la
Déclaration de 1948.
C- Convention Européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales
plus d'une cour d'appel en dernière instance pouvant contrôler la procédure de celles
-ci. La CPI complète plutôt les juridictions nationales, dont la prééminence est
la Cour intervient sur la base d'une requête étatique, d'une initiative du Conseil de
contre l'humanité, le crime de guerre et, à l'avenir, le crime d'agression. Celui-ci doit
cependant encore être défini, de même que le rôle que jouera le Conseil de sécurité
• Les rapports que lesacteurs des relations internationales entretiennent ne sont pas toujours
de nature amicale. Il arrive, en effet, que les Etats s'opposent entre eux, et que le conflit qui
surgit soit de nature à mener la paix et la sécurité internationales.
• Par différend en entend «un désaccords sur un point de droit ou de fait, une contradiction,
une opposition de thèses juridiques ou d'intérêts entre deux personnes...».
• Chapitre I - Les catégories de différends entre Etats
- La distinction entre différends de nature juridique et différends de portée politique
- Dans le cas d’un différend de nature juridique, les parties au litige seraient en désaccord
sur l'application où l'interprétation du droit existant.
- Dans le second cas ce serait la remise en cause du droit qui opposerait lesparties. C'est
ainsi, que les parties ne contestent nullement l'existence de la règle de droit dans la
première hypothèse, mais auraient tendance à s'opposer sur la manière de l'appliquer ou la
méthode qui consiste à en préciser le sens et la portée.
- Aspects critiques de l'Approche
- La difficulté de mise en application de la distinction
- l'extension de la notion de conflit international
Séance : Semaine 12, Semaine 13
Quatrième Partie
Séance : Semaine 14
- Dans le cas d’un différend de nature juridique, les parties au litige seraient en désaccord
sur l'application où l'interprétation du droit existant.
- Dans le second cas ce serait la remise en cause du droit qui opposerait lesparties. C'est
ainsi, que les parties ne contestent nullement l'existence de la règle de droit dans la
première hypothèse, mais auraient tendance à s'opposer sur la manière de l'appliquer ou la
méthode qui consiste à en préciser le sens et la portée.
- En dehors des procédés qui font appel à la contrainte armée, les acteurs des relations
internationales peuvent recourir à d'autres modes politiques de règlement des conflits.
Les uns sont de type classique, en ce sens qu'ils vont faire appel aux moyens diplomatiques
traditionnels qui relèvent des techniques de négociation.
Les autres sont de caractère récent, dans la mesure où ils vont procéder d'un
perfectionnement des techniques classiques de négociation. Ce qui caractérise essentiellement
ces divers procédés, est d'une part leur aspect pacifique, et d'autre part le fait que leur portée
ne soit toujours contraignante.
- Les procédés non juridictionnel à portée non obligatoire
Parmi les solutions de caractère non obligatoire on distingue les procédés classiques (A), et les
procédés récents(B).
Les procédés de caractère classiques
- Les Pour-parlers et la Négociation
recours aux moyens diplomatiques traditionnels, ce qui revient à dire qu'il va engager des
négociations ou des Pour-parlers.
- Toutefois, la négociation nécessite l'application du principe de la bonne foi
L'intervention d'un Tiers: La Médiation et les Bons-offices
- L'intervention d'un tiers est souvent souhaitable lorsque les démarches directes achoppent ou
que les négociations soient bloquées. Celle-ci a pour objectif la persuasion en vue d'amener les
parties à un différend à trouver un terrain d'entente.
- dans le cas des bons-offices, le négociateur va jouer un rôle impersonnel, en proposant des
bases de négociation. C'est dire qu'il est un simple intermédiaire sans plus. Par contre, dans le
cas de la Médiation, le tiers intervenant va suggérer les bases d'un accord et demeure plus
active dans le processus afin de proposer aux "parties de règlement" des solution de fond.
- L'arbitrage
Le recours à l'arbitrage découle du consentement des parties, qui peut résulter d'un accord spécial par
lequel les Etats soumettent un litige à l'arbitrage, ou d'un engagement pris à l'avance de recourir à
l'arbitrage pour des litiges éventuels. Les Etats peuvent s'exprimés par trois façons différentes, par
voie de compromis, de clause compromissoire ou par celle d'un traité d'arbitrage permanent. 4. la
souveraineté implique le droit de refuser d'être attrait devant un tiers; elle implique tout autant le droit
de faire exception à ce refus par un engagement conventionnel (C.I.J., 19 mai 1953, affaire Ambatielo,
Rec.1953, p.19).
• * On appelle Compromis, l'accord par lequel des parties à un différends déjà né consentent à le
soumettre à l'arbitrage. Le compromisdétermine le litige, désigne l'organe arbitral et son pouvoir, fixe les
règles de procédureet même éventuellement les règles de fond qui seront appliquées.
• * La clause Compromissoire est une clause figurant dansun traité et par laquelle les parties s'engagent à
soumettre à l'arbitrage les différendséventuels relatifs à l'interprétation ou à l'application de ce traité.
• - La clause peut être « spéciale » ou « générale »
• - L'organe arbitral
- l'arbitre unique: Faute qu'ils y parviennent, un surarbitre était désigné, soit par les Etats, soit par les
commissaires
- La commission mixte: Dans les affaires contemporaine, l'arbitrage incombe normalement à des
tribunaux composé d'un ou de plusieursmembres.
- Le tribunal collégial: La Cour permanente d'arbitrage établie par la Convention de la Haye de 1899,
révisée en 1907, est un mécanisme tendant à faciliter la constitution de juridiction arbitrales.
• - la procédure arbitrale
• Elle se détermine conformément au compromis, mais en cas de silence, l'arbitre fait appel aux règles
énoncéespar les conventionsgénéralespertinentes.
• Toutefois, l'arbitrage garde tout de même certaine particularité par rapport aux autres juridictions par
trois formules:
• - La publicité des débats et des délibérations: En effet, les débats ne sont pas publics, par contre le
secret des délibérationsest très atténué par la pratique des opinionsindividuelles ou dissidentes.
• - La procédure par défaut: très difficile de l'appliquer parce que le principe du règlement
arbitral repose sur le consentement des parties. Toute absence non justifier est considérée
comme une renonciation.
•
• - La pratique de l'" estoppel ": Au plan international, l'estoppel consiste selon, Guggenheim,
en « une exception d'irrecevabilité opposable à toute allégation qui, bien que peut-être
conforme à la réalité des faits, n'en est pas moins inadmissible parce que contraire à une
attitude antérieurement adoptée par la partie qui l'avance»
• - F- La sentence arbitrale
•
• - La forme de la sentence: Elle est rédigée en la forme juridique avec des motifs longuement
développés et argumentés (l'article 79 de la Convention de la Haye de 1907). Elle est adopté
à la majorité des arbitres. Enfin, elle est lue en séance publique (article 80 de la Convention
de la Haye, de 1907).
•
• - Les effets de la sentence : Une fois rendue elle devient définitive et obligatoire pour le
parties en litige: elle possède l'autorité de la chose jugée (voir les articles 81 et 84 de la
Convention de la Haye de 1907).Les parties doivent exécuter de bonne foi. Sauf que les
décisions interétatiques n'ont pas de caractère exécutoire. L'exécution par les Etats est
purement volontaire.
les voies de recours
- Le caractère définitif de la sentence n'exclut pas l'existence de voies de recours.
Toutefois, l'exercice du recoures rencontre certainsobstacles;
Le recours en interprétation: Il est possible devant le tribunal arbitral qui l'a rendu
(article 82 de la Convention de la Haye), cette procédure fut appliquée dans
l'affaire de la Mer d'Iroise déjà précitée.
Lorsque les juges statuent ultra petita en tranchant des questions non prévues
dans le compromis ou lorsqu'ils ne respectent pas ses directives sur le droit
applicable. l'excès de pouvoir peut aussi résulter, d'une règle fondamentale de
procédure, ce qui entache la sentence d'un vice de forme substantiel.
§ 2 - Le recours à une juridiction internationale: La Cour Internationale de Justice
- Le règlement judiciaire se distingue de l'arbitrage par l'existence d'un tribunal préétabli; de
caractère permanent et dont la composition ne dépend pas du choix des Etats en litige.
- l'article 33 de la Charte des Nations Unies énumère, à côté de l'arbitrage, le recours à une
juridiction internationale
L'organisation de la Cour Internationale de Justice
- La Cour est composée de 15 magistrats indépendants, élus selon une procédure complexe
par le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale desNations Unies.
* Concernant sont fonctionnement interne, la Cour reste maîtresse des conditions de son
fonctionnement. Elle élabore elle-même son propre règlement qui n'a pas presque changé
depuis 1921 et resta en vigueur plus de 5 ans jusqu'a 1972, puis 1978 .
* Concernant les Partiesau litige: c'est par conséquent ce statut qui règle définitivement le
problème des parties habilités à agir devant la Cour en vue de régler un différend. C'est la
compétence ratione personae de la Cour déterminée, d'ailleurspar son chapitre II de son
Statut.
Toutefois, trois formations camérales peuvent être envisagées au niveau de la Cour:
¨ d'abord la chambre de "procédure sommaire" de cinq juges (article 29), avec deux
suppléants, constituées chaque année et dont le Président et le Vice-président font partie;
¨ une chambre de trois juges que la Cour peut mettre en place pour connaître de certaines
catégories d'affaires, par exemple des problèmes de travail, de communication, de circulation
maritime, etc.
- toute chambre que la Cour peut au titre de l'article 26, paragraphe 2, du Statut constituer
pour juger une affaire déterminée, à la demande des parties, après la consultation de ces
dernières sur le nombre et le nom de ses membres appelés à siéger au sein de cette chambre.
La compétence contentieuse
- Le consentement est donné par voie de compromis
Il n'appartient aux parties ni de régler la composition de l'organe, ni de fixer le droit applicable.
L'accord se borne donc à indiquer le litige et formuler la question soumise à la Cour.
Les réserves à la Compétence de la Cour
- Ellespeuvent concerner la date du litige, en ce sens que lesEtats ne s'engageront que pour
les litiges futurs; sont donc exclu les litigesantérieurs à la date de la déclaration.
- Ellespeuvent concerner l'objet desdifférends, en ce sens que seront exclus de la
compétence de la Cour, ceux qui relèvent de la compétence nationale de l'Etat.
L'arrêt de la Cour
Les arrêts de la Cour comportent la même structure que lessentences arbitrales mais, selon
le vote effectué par les juges, cesderniers peuvent joindre à l'arrêt une opinion individuelle
lorsque le juge a voté en faveur de l'arrêt, ou une opinion dissidente (article 56), en cas de
désaccord avec la majorité des membres de la Cour (). Cette pratique, inspirés directement
de la procédure anglo-saxonne, a été critiquée par différents auteurs car elle peut mettre en
cause le secret du vote du juge et atténuer l'autorité de la décision juridictionnelle.
Les décisions de la Cour vont intervenir après le déroulement de l'Instance; la Cour rendra
des Arrêts et des avis consultatifs. L'Instance rappelle celle de droit interne, ou procédure
écrite et procédure orale vont alterner. Mais le déroulement de l'Instance proprement dite
se fera en deux étapes:
* La première est celle ou lesparties vont soulever lesexceptions préliminaires ce qui est
permet aux parties de débattre de l'interprétation desréserveset de la compétence de la
Cour.
* La seconde est celle où la Cour va décider, quant au fond pour trancher définitivement
- La Cour peut ainsi, rendre des Arrêts ou des Avis:
- LesArrêts, sont pris au terme d'une procédure contentieuse, ont force obligatoire et
une valeur définitive
- LesAvis sont rendus en matière consultative et n'ont pas comme c'est le cas pour
l'Arrêt une véritable force obligatoire.