Guide Papillons
Guide Papillons
Guide Papillons
des jardins,
des prairies
et des champs
Guide de terrain
pour les Observatoires de
sciences
participatives
Papillons
des jardins,
des prairies
et des champs
Guide de terrain
pour les Observatoires
de sciences
participatives
Anne Dozières
Julie Valarcher
Zoé Clément
Trois observatoires
pour suivre les papillons :
4 Les papillons,
des fleurs qui volent ?
6 Protocoles papillons :
Opération Papillons,
Propage, OAB
12 La morphologie du papillon
14 Présentation du guide
16 Clé de détermination
24 Regroupements d’espèces
34 Fiches espèces
136 Glossaire
Les papillons,
des fleurs qui volent ?
Quiconque dispose d’un jardin – même le plus petit — a été plus fréquentes dans l’environnement étudié, sans oublier
surpris un jour ou l’autre par l’apparition fugace de quelque un complément d’informations bibliographiques pour qui
papillon en costume du dimanche qui n’a pas attendu qu’on veut aller plus loin dans sa recherche.
admire de près son anatomie pour disparaître dans le décor
d’où il était venu. Gageons que ce petit Guide réussira à relancer la connais-
sance de nos chers papillons de jour, et sera un outil désormais
Mais comment se nomme cet elfe éphémère, quelles sont incontournable pour les gestionnaires de l’environnement
ses mœurs, et d’où vient-il, est-il menacé ou au contraire en comme pour les amoureux de la nature…
expansion ? Autant de questions sans réponses…
Les papillons de jour, ceux à vol diurne, ne représentent
qu’une infime partie de tous les lépidoptères – pour les
nommer par leur nom savant. En effet, seul 4 à 5 % des Patrice Leraut
papillons ont une activité diurne normale. Tous les autres
Entomologiste au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris
vaquent à leurs occupations « papillonesques » au crépus- et lauréat de l’Académie française en 2000 (Littérature et philo-
cule ou durant la nuit. Ils échappent ainsi à la plupart de sophie). Auteur de très nombreux ouvrages sur les insectes, il a en
leurs prédateurs (mais pas aux chauves-souris !). particulier créé à la fin des années 1970 une liste référençant
Pour apprendre à les connaître, on dispose aujourd’hui l’intégralité des Lépidoptères connus en France et en Belgique.
de nombreux ouvrages plus savants les uns que les autres,
et des galeries sur internet en donnent de belles illustra-
tions. Mais l’honnête jardinier dont le plaisir est de cultiver
ses fleurs et ses choux n’a pas toujours le désir ni le loisir
d’étudier par ailleurs des sciences a priori absconses, pour
ne point dire rasantes.
Les professionnels des espaces verts et de l’aménage-
ment de nos paysages n’ont également pas été formés aux
clés d’identification des espèces de petites bêtes, qu’ils
côtoient pourtant, et auxquelles ils ne sont pas forcément
insensibles.
Protocoles papillons :
Opération Papillons,
Propage, OAB
L’apport des citoyens à la connaissance est aujourd’hui l’observateur sont comptés. Trois passages sont effectués
indispensable. La participation de volontaires permet de autour du 1er juin, 5 juillet et 10 août (plus ou moins dix
récolter une grande quantité de données sur l’ensemble du jours, en fonction des conditions météorologiques).
territoire et sur le long terme. Grâce aux protocoles de Site : suivis-espaces-verts.fr
sciences participatives, tous les passionnés de nature sont
invités à participer à la collecte d’informations sur la faune Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB)
et la flore. Il s’agit de dénombrer et identifier les espèces de papillons
Trois protocoles ont été lancés sur les papillons de ou groupes d’espèces le long d’un transect. L’observateur
jour : l’Opération Papillons, lancée en 2006 par Noé et le réalise le comptage des papillons en se déplaçant en bordure
MNHN, propose à tous les citoyens de suivre les papillons de parcelle pendant 10 minutes (100 à 300 mètres). Seuls les
de jour dans son jardin ou dans un jardin public. Le second, papillons observés dans une boîte imaginaire de 5 mètres de
lancé en 2009 est le Protocole Papillons Gestionnaires ou côté autour de l’observateur sont comptés. Au minimum
« Propage ». À destination des gestionnaires d’espaces verts, trois passages seront réalisés : 1er juin, 5 juillet et 10 août (plus
il permet d’évaluer l’impact des pratiques de gestion sur ou moins dix jours, en fonction des conditions météorolo-
les papillons. Enfin, depuis 2010, le Protocole papillons de giques). Deux passages supplémentaires en mai et en sep-
l’Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB), lancé par le tembre peuvent être effectués.
MNHN avec le Ministère de l’agriculture et l’Assemblée per- Site : observatoire-agricole-biodiversite.fr
manente des chambres d’agriculture, permet aux agricul-
teurs de suivre les papillons les plus communs sur leurs Pour ces trois protocoles, l’activité des papillons, et donc leur
exploitations. observation, étant fortement affectée par les conditions météo-
rologiques, les relevés doivent être effectués lors de journées
Opération Papillons ensoleillées, sans vent fort, sans pluie, et entre 11h et 17h.
Le protocole consiste à dénombrer et identifier les papillons
dans son jardin ou dans un jardin public. Une liste principale Vous êtes un particulier, un professionnel ou un agriculteur,
de 28 espèces ou groupe d’espèces et une liste secondaire lancez-vous et participez à ces suivis. Plus il y aura de données
de 18 espèces sont proposées à l’observation. Chaque plus nous pourrons agir pour la préservation des papillons.
semaine, tout au long de l’année, l’observateur doit noter son
nombre de jours d'observation sur la semaine, puis saisir le
nombre maximum d’individus vus simultanément par espèce 5m
durant la semaine. Par exemple, si le mardi l’observateur a
vu 2 Vulcains et le vendredi 3 Vulcains, il notera à la fin de la 5m
semaine qu’il a vu au maximum 3 Vulcains en même temps.
Site : sciences-participatives-au-jardin.org 5m
La biodiversité est dominée par de petits animaux, en même façon pendant des années et sur un territoire étendu
particulier les insectes, qui représentent plus de la moitié des sont un outil irremplaçable, puisqu’elles permettent de faire
espèces connues. Étudier et comprendre cette biodiversité, des comparaisons dans le temps et dans l’espace, et de
mesurer l’impact de l’homme, chercher à limiter cet impact confronter les augmentations ou les déclins constatés à des
nécessite donc de s’intéresser aux insectes. Pourtant, les facteurs environnementaux. On pourrait donc envisager
spécialistes des mammifères et des oiseaux (15 000 espèces d’envoyer des professionnels faire des relevés, mais la sur-
connues sur Terre) sont beaucoup plus nombreux que les face de territoire couverte et la durée du suivi seraient vite
spécialistes des insectes (environ un million d’espèces limitées par la main-d’œuvre et les financements disponibles.
connues, et tant d’autres à découvrir !). Nous manquons C’est là que les programmes de suivis participatifs,
donc cruellement d’informations sur la façon dont la accessibles à tous les volontaires, même sans connaissances
majeure partie de la biodiversité réagit aux bouleversements entomologiques préalables, montrent toute leur importance.
induits par les activités humaines. C’est là que les papillons Ils sont sans équivalent pour mesurer à grande échelle et sur
entrent en scène : ils ont le double avantage d’être des le long terme les variations d’abondance des espèces com-
insectes et d’être relativement bien connus. munes, et essayer ainsi de comprendre les menaces qui
À l’instar des autres espèces, les papillons sont confron- pèsent sur la biodiversité.
tés aux perturbations de l’environnement telles qu’artificiali- L’Opération Papillons, le Propage et l’Observatoire
sation des terres par l’urbanisation, fragmentation des habitats Agricole de la Biodiversité ont ainsi permis de collecter des
par l’agriculture ou réchauffement climatique. De nom- millions de données sur les papillons communs en France,
breuses études montrent des déclins : au niveau européen qui ont été utilisées dans plusieurs études scientifiques
par exemple, l’abondance des papillons dépendant des prai- publiées dans des revues internationales. Grâce à l’Opération
ries a chuté de 30% en 25 ans ! En Grande-Bretagne, on sait Papillons, lancée en 2006, les chercheurs ont pu mesurer
que le Myrtil a décliné de 39% en 40 ans, et le Cuivré de 43%. pour la première fois dans les jardins privés l’impact des pes-
Mais, sur la même période, le Paon du jour est resté stable, ticides sur les papillons. Les résultats du Propage montrent
tandis que le Demi-Deuil est plutôt en expansion. La situation quant à eux le bénéfice pour les papillons des fauches tar-
n’est donc pas simple, les perturbations sont multiples, et dives ou peu nombreuses dans les espaces verts urbains.
toutes les espèces n’y réagissent pas de la même façon. Enfin, les suivis réalisés par les agriculteurs de l’OAB ont mis
Afin de limiter les impacts négatifs de ces perturbations en évidence un effet très positif de la présence de haies et de
sur la biodiversité, il est indispensable d’en mesurer les effets bandes enherbées sur le nombre d’espèces observées dans
pour tenter de comprendre les facteurs en jeu. Le déclin les parcelles. La liste n’est pas limitative, d’autres études sont
d’une population de papillons est-il dû à une augmentation en cours, de nouvelles questions et de nouvelles réponses
de la surface de grandes cultures, au réchauffement clima- apparaissent au fur et à mesure des recherches.
tique, à l’utilisation d’insecticides par les jardiniers amateurs Participer à ces programmes, c’est apprendre à observer
ou à une modification de la gestion des bandes enherbées des animaux fascinants, se surprendre à guetter l’apparition
autour des parcelles ? Ou à une combinaison de ces fac- de la première Aurore au printemps, et contribuer à la com-
teurs ? Ou à d’autres raisons, encore non identifiées ? préhension scientifique du fonctionnement de la biodiversité
Pour tenter d’y voir clair, les scientifiques peuvent mettre qui nous entoure pour tenter de mieux la protéger.
en place des expérimentations en conditions contrôlées,
pour reproduire artificiellement ce qui se passe dans la
nature et mesurer l’effet des différents facteurs. Mais il est
très difficile de traduire en laboratoire l’extrême complexité Benoît Fontaine
du milieu naturel. Des données collectées sur le terrain de la Chargé de recherche au Muséum national d’Histoire naturelle
10 11
Le cycle de vie
du papillon
Avant de devenir adulte, le papillon passe par trois états très Le papillon
différents. On parle de métamorphose complète : c’est l’un De l’enveloppe de la chrysalide s’extirpe le papillon adulte,
des plus étonnants spectacles de la nature ! appelé aussi imago. C’est à ce stade que les individus des
deux sexes se rencontrent et s’accouplent. La durée de vie du
Les œufs papillon varie de quelques jours à plusieurs mois selon les
Après l’accouplement, la femelle pond des œufs un par un ou espèces. En hivernant au stade adulte, le Citron (p. 40) bat
par petits groupes sur une ou plusieurs espèces de plantes des records : il peut vivre jusqu’à 12 mois.
appelées « plantes hôtes ». Cette plante servira ensuite de
garde-manger aux chenilles. Les œufs sont de formes, de Le nombre de générations annuelles varie d’une espèce à
couleurs et de tailles (de 0,5 à 2 mm) très différentes en fonc- l’autre. Pendant l’hiver, les températures basses empêchent
tion des espèces. Après quelques jours ou au bout de tout un la plupart des insectes d’être actifs. Selon les espèces, cette
hiver, les œufs éclosent pour donner naissance aux chenilles. période de léthargie se déroule à l’état d’œuf, de chenille, de
chrysalide ou d’adulte. Les papillons que l’on voit voler dès
La chenille les premiers beaux jours à la fin de l’hiver, comme la Petite
La chenille, aussi appelée larve, passe l’essentiel de son temps Tortue ou le Paon du jour, sont des individus qui sortent
à manger. Elle multiplie plusieurs fois son poids en quelques d’hibernation et vont se reproduire.
semaines, ce qui l’oblige à changer régulièrement de peau : c’est
la mue. Quatre à cinq mues successives sont nécessaires pour
que la chenille atteigne son poids final. Pour se déplacer, la che-
nille possède trois paires de pattes à l’avant du corps ainsi que Les œufs
cinq paires de « fausses pattes » à l’arrière. Les chenilles sont
des proies faciles, aussi se défendent-elles soit par des piquants
dorsaux, soit en pratiquant l’art du camouflage. D’autres arborent
au contraire des couleurs vives pour avertir de leur toxicité,
ou modifient leur apparence pour effrayer les prédateurs.
Le papillon
La chrysalide La chenille
Son poids final atteint, la chenille cesse de manger et se
transforme en chrysalide. Certaines s’enterrent, d’autres
restent à même le sol, d’autres encore se fixent à la végéta-
tion, sur des troncs ou des murs. Se passe alors un phéno-
mène incroyable : dans la chrysalide, des enzymes de la
chenille sont libérées pour « digérer » presque intégralement
les tissus. Il s’ensuit un remaniement des organes. Le stade
chrysalide peut durer de quelques jours à plusieurs mois, sui- La chrysalide
vant la météo et les espèces. Chez certaines d’entre elles, il
arrive que le papillon reste en chrysalide plusieurs années.
C’est le cas par exemple du Grand Paon de nuit (p. 126) pour
lequel un record de 8 ans a été rapporté !
12 13
La morphologie
du papillon
Les papillons sont des insectes, leur corps est donc composé cela qu’il est déconseillé d’attraper un papillon par les ailes
de trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen. Les papillons car ces écailles sont alors arrachées et irremplaçables.
adultes se distinguent des autres insectes par deux caracté- Le papillon possède deux paires d’ailes sur lesquelles sont
ristiques principales : leurs pièces buccales en forme de présents des ocelles, ronds colorés dont le nombre et la
trompe et leurs quatre ailes membraneuses recouvertes couleur sont caractéristiques de chaque espèce.
d’écailles.
Dans l’abdomen, on retrouve l’appareil digestif, les ganglions
Leur tête porte une paire d’yeux composés de milliers de nerveux et le cœur. Les organes reproducteurs sont situés
petites facettes (appelées ommatidies) qui jouent chacune à l’extrémité de l’abdomen. Enfin, l’abdomen porte de nom-
le rôle d’un petit œil et captent une fraction du signal visuel. breux petits trous appelés stigmates permettant la respiration.
Leur tête possède aussi une paire d’antennes sensibles aux
odeurs et qui permettent de différencier les papillons de
jour (Rhopalocères) des papillons de nuit (Hétérocères).
Les antennes des papillons de nuit peuvent prendre des
formes très variables, parfois plumeuses, en forme d’an-
3
tennes de télévision, ou au contraire filiformes. Elles sont
généralement plus développées chez les mâles, afin d’aug- 1
Présentation du guide
7
Types de milieux de vie dans
lesquels l’espèce peut être Ailes prolongées
rencontrée par une queue
8 Protocoles de Vigie-Nature
dans lequel cette espèce est suivie Ailes découpées
Opération Papillons
(Observatoire de Paon de nuit
la Biodiversité des Jardins)
9 Description
de l’espèce * om de regroupement
N
– au stade adulte : envergure, d’espèces
couleur et forme des ailes
– au stade chenille :
taille au dernier stade
de développement, apparence,
9 11 10 12 plantes hôtes
16 17
Clé de détermination
principale
du dessus
La clé de détermination
des ailes
Couleur
que nous vous proposons
n’est valable que pour taches oranges Aurore mâle p. 46
les espèces qui ont été
sélectionnées dans
taches de couleur
le cadre des observatoires taches rouges Apollon p. 38
Papillons présentés dans
ce guide.
blanc, crème damier noir et blanc Demi-Deuil p. 96
taches noires
noir, brun foncé : dessous des ailes postérieures uni Piéride de la rave p. 50
Antennes p. 18
en forme
de massue Aurore femelle p. 46
marbrures vertes sous les ailes
Marbré de vert p. 48
fauve, orangé :
p. 20
pas de taches ailes nervurées Gazé p. 52
jaune
ailes non bordées de noir Citron p. 40
principale
du dessus
des ailes
Couleur
ailes prolongées marbrures
par une queue, brunes Azuré porte-queue femelle
revers des ailes p. 58
marbré marbrures
pas d’ocelles crème Brun des pélargoniums
taille < 3cm p. 60
taches orange
sur la bordure Argus bleu femelle p. 58
absence
de queue dessous
ailes unies des ailes vert Argus vert p. 66
forme d’hespérie
taille < 3cm Hespérie de la mauve p. 118
taches ou bandes
blanches bordure crème Morio p. 82
principale
< 3cm Cuivré de la verge d’or
du dessus
des ailes
Couleur
mâle p. 64
ailes
postérieures Cuivré commun p. 62
brunes
Cuivré de la verge d’or
ailes unies femelle p. 64
autre forme
bordures ailes postérieures ondulées Myrtil p. 106
des ailes
Forme
ailes antérieures
noir et rouge Goutte de sang p. 124
forme d’écaille
ailes antérieures
noir et crème Écaille chinée p. 122
forme de sphinx
Autres formes ailes postérieures grises Sphinx du liseron p. 132
d’antennes
> 10 cm
forme de bombyx
Dans le cadre de ces programmes de suivis, nous avons fait Dessus Dessous Les papillons sont
le choix de regrouper des espèces proches par la forme, la des ailes des ailes représentés à taille réelle.
taille, la couleur et l’écologie. Ce choix peut paraître étonnant
aux naturalistes, habitués à l’identification jusqu’à l’espèce.
Mais dans le cadre d’un suivi de communauté, une telle iden
tification de chaque individu, reposant sur la capture et l’usage
de critères d’identification complexes, se révèle non seule-
ment impossible à mettre en œuvre mais contreproductive
pour obtenir relativement rapidement une vue générale de
la composition de cette communauté de papillons.
Ces regroupements permettent au plus grand nombre de Hespérie de la mauve Sylvaine Argus vert
participer, sans devoir mettre en œuvre des critères com- Pyrgus malvae p. 118 Ochlodes sylvanus p. 120 Callophrys rubi p. 66
plexes. Enfin, ils n’empêchent pas les chercheurs de pro-
duire des résultats sur les communautés de papillons des
milieux étudiés. Bien sûr, la diversité observée ne corres-
pond pas à la diversité réelle, puisque plusieurs espèces sont
en quelque sorte masquées au sein d’un groupe, mais cette
légère diminution de l’information est compensée par le
nombre de suivis rendus possibles. Brun des pélargoniums Cuivré commun
Cacyreus marshalli p. 60 Lycaena phlaeas p. 62
Attention, si vous souhaitez participer à plusieurs des trois
suivis papillons, suite au montage et aux exigences de chacun
d’entre eux, les regroupements d’espèces peuvent différer
de l’un à l’autre. Ainsi par exemple, l’Azuré des nerpruns ne
fait pas partie du groupe des Lycènes bleus dans le Propage,
ce papillon étant régulier en ville, il a été jugé préférable de
le sortir du groupe des Lycènes bleus dans le cadre de ce suivi.
Aurore
Anthocharis cardamines p. 46
Procris Céphale Amaryllis
Coenonympha pamphilus p. 110 Coenonympha arcania p. 112 Pyronia tithonus p. 108
Fluoré Souci
Colias alfacariensis p. 44 Colias crocea p. 42
Myrtil
Maniola jurtina p. 106 Grand Nègre des bois Citron Gazé
Minois dryas p. 100 Gonepteryx rhamni p. 40 Aporia crataegi p. 52
28 29
1 re génération, 2e génération,
forme levana forme prorsa
Carte géographique
Araschnia levana p. 80
Mégère Tircis
Lasiommata megera p. 116 Pararge aegeria p. 114
Machaon
Papilio machaon p. 34
Sylvain azuré
Silène
Limenitis reducta p. 94
Brintesia circe p. 98
Flambé
Iphiclides podalirius p. 36
Apollon Morio
Parnassius apollo p. 38 Nymphalis antiopa p. 82
32 33
Machaon
PAPILIONIDAE 1
Papilio machaon
Milieux de vie Protocoles
concernés
bords
Nombre de chemins,
de génération(s) jardins, prairies,
J F M A M J J A S O N D
par an friches
1à3
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 60-90 mm.
• Apparence : le mâle et la femelle,
identiques, sont blanc-jaune avec un
réseau de veines noires bien marquées,
et une ligne sombre parallèle au bord
des ailes. Les ailes postérieures portent
une queue noire et jaune et des taches
bleutées, venant dans le prolongement
de la marque sombre des ailes
antérieures. À l’arrière de l’abdomen
sur les ailes postérieures, on remarque
la présence de deux petits ocelles
orangés. Chenille du Machaon 2
La chenille
• Taille : 35-40 mm au dernier stade. Risque de confusion
• Apparence : aux deux premiers stades, Ce grand papillon peut être confondu
la chenille est noire avec sur avec le Flambé (p. 36), un grand
le dos une tache blanche et des verrues papillon de la même famille. Le Flambé
rouge orangé. Ce n’est qu’au troisième se distingue du Machaon par sa couleur
stade qu’elle commence plus blanche et ses stries noires
à prendre son aspect caractéristique : verticales comme des zébrures sur
glabre, vert pomme avec des bandes les ailes.
noires (plus ou moins étendues)
entrecoupées de points rouge orangé. Le saviez-vous ?
La chenille possède aussi un Les jeunes Machaons ne sont pas
osméterium, organe situé derrière toujours bien vus par les jardiniers
la tête, émettant une odeur repoussante et maraîchers, les chenilles appréciant
qu’elle peut sortir en cas de menace en effet les ombellifères, en particulier
pour faire fuir ses prédateurs. le fenouil… Disposer d’un beau
• Plantes hôtes : fenouil commun, massif de fenouil sauvage, à l’écart
carotte, aneth, peucédan et de du potager, peut donc être un bon
nombreuses autres ombellifères. moyen d’admirer ce papillon star !
Si les Machaons butinent de
Machaon :
nombreuses espèces, ils ont une nette
1. D
essus des ailes préférence pour les fleurs de couleur
2. Ailes repliées violet-pourpre ou roses.
36
Flambé
PAPILIONIDAE 1
Iphiclides podalirius
Milieux de vie Protocoles
concernés
haies, prairies,
Nombre coteaux secs,
de génération(s) broussailles
par an
J F M A M J J A S O N D
2
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 50-90 mm.
• Apparence : mâle et femelle,
identiques, sont de couleur jaune
très pâle, avec des zébrures noires
parallèles au corps tout à fait
caractéristique. Les ailes postérieures
portent une longue queue noire
terminée de blanc et de marques
bleutées en forme de demi-lune. Chenille du Flambé
À l’arrière de l’abdomen, deux ocelles
noirs bordés d’orange se rejoignent Risque de confusion
lorsque l’insecte déploie ses ailes, Le Flambé peut être confondu
formant une sorte d’œil. C’est grâce avec le Machaon (p. 34). De même 2
à eux que le papillon peut surprendre envergure, il se distingue du Machaon
ses prédateurs et parfois leur par son vol plané élégant, sa couleur
échapper. plus claire et ses zébrures noires
La chenille parallèles au corps.
• Taille : 40-45 mm au dernier stade.
• Apparence : Aux deux premiers Le saviez-vous ?
stades, la chenille est noire avec des Surtout visibles en avril et en mai,
taches blanches sur le dos. Par la suite, puis en septembre pour la seconde
elle devient verte avec quelques petites génération, les adultes affectionnent
taches orangées sur les flancs et le dos. en particulier les fleurs de lavande.
Une fine ligne dorsale ainsi que des En fin de matinée, afin de pouvoir
stries jaunes semblables aux nervures surveiller leur territoire, les mâles
d’une feuille lui permettent de se se postent sur un promontoire
camoufler à la perfection. (perchoir, buisson ou sommet d’une
• Plantes hôtes : arbustes de la famille butte). Lorsque des mâles de Machaon
des rosacées (prunelliers, merisiers, partagent le même territoire,
aubépines). ils parviennent à cohabiter en séparant
leurs espaces de vol, les Machaons
Flambé : volant très bas et les Flambés souvent
1. Z
ébrures noires à plus de 3 m du sol.
et longue queue
noire
2. Individu ayant
perdu ses queues
38
Apollon
Papilionidae 1
Parnassius apollo
Milieux de vie Protocole
concerné
montagne
Nombre (800-2 500 m)
de génération(s)
par an
J F M A M J J A S O N D
1
Le saviez-vous ?
Papillon des montagnes, en France
l’Apollon est surtout présent dans
les Alpes et les Pyrénées. On l’observe
souvent sur les fleurs de centaurées
ou de chardons. Le papillon pond
ses œufs en automne, la chenille se
forme à l’intérieur de l’œuf et y restera
Chenille d’Apollon tout l’hiver pour éclore au début
du printemps avec les premiers redoux.
Ce papillon est en déclin dans toute
l’Europe du fait de la dégradation
de son milieu de vie. En effet, son
Apollon : habitat doit abriter non seulement la
1. O
celles rouges
cerclés de noir
plante hôte des chenilles, l’orpin blanc,
2. Individu sur fleur mais également des plantes
de Cirse nectarifères pour nourrir les adultes.
40
Citron
PIERIDAE 1
Gonepteryx rhamni
Milieux de vie Protocoles
concernés
haies, milieux
Nombre humides,
de génération(s) prairies, jardins
par an
J F M A M J J A S O N D
1
Le saviez-vous ?
Le Citron est un papillon qui détient
un record de longévité au stade adulte.
Il peut en effet survivre jusqu’à 12 mois,
avec une longue période d’hivernation.
Le Citron se camoufle aux premiers
Chenille du Citron froids, le plus souvent dans les buissons
de lierre car il n’apprécie guère
les endroits fermés. Son sommeil léger
nous permet parfois de l’observer
Citron :
en plein hiver, lors des belles journées
1. Mâle jaune-vert ensoleillées.
2. Individu camouflé
42
Souci
PIERIDAE 1
1
Colias crocea
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies
Nombre et habitats
de génération(s) ouverts
par an
J F M A M J J A S O N D
2à4
Souci :
1. F emelle orangée
2. M âle avec point
blanc cerclé
Chenille du Souci de roux
44
Fluoré
PIERIDAE 1
1
Colias alfacariensis
(Propage : groupe des Colias Jaunes
OBJ : groupe des Soufrés et Fluorés) Milieux de vie Protocoles
concernés
milieux ouverts
Nombre et rocailleux,
de génération(s) prairies sèches,
J F M A M J J A S O N D
par an pelouses
2à3 calcicoles jusqu’à
2 000 m d’altitude
Le saviez-vous ?
Les Fluorés sont des papillons au vol
puissant, ils peuvent monter jusqu’à
Chenille du Fluoré 2 500 mètres d’altitude pour visiter des
milieux ouverts fleuris ! Les femelles,
Fluoré :
qui paraissent une dizaine de jours
1. M âle après les mâles, sont deux à trois fois
2. Femelle moins nombreuses que leurs partenaires.
46
Aurore
Pieridae 1 2
Anthocharis cardamines
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies humides,
Nombre lisières de bois,
de génération(s) haies
par an
J F M A M J J A S O N D
1
Le saviez-vous ?
Les œufs sont pondus à la base
des fleurs de la plante hôte. La chenille
de l’Aurore commence par manger
les fleurs et les fruits, ce n’est qu’en
dernier recours qu’elle consomme
les feuilles. C’est à l’état de chrysalide
que l’Aurore passe l’hiver.
Marbré de vert
PIERIDAE 1
1
Pontia daplidice
(Groupe des Marbrés)
Milieux de vie Protocole
concerné
prairies,
Nombre lisières fleuries,
de génération(s) jusqu’à 2 000 m
J F M A M J J A S O N D
par an d’altitude
2à4
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 35-45 mm.
• Apparence : le dessus des ailes
est blanc crème, avec parfois
des taches noirâtres à grisâtres aux
bout des ailes antérieures, parsemées
de petites taches blanches. Le dessous
des ailes est blanc, marbré de vert
pour les ailes postérieures.
La chenille Chenille du Marbré de vert
• Taille : 28-32 mm au dernier stade.
• Apparence : la chenille est de couleur Le saviez-vous ?
vert bleuté, mouchetée de petits Les délicates marbrures sur le
points noirs et de raies jaunes. dessous des ailes ont donné son nom 2
• Plantes hôtes : réséda jaune, à ce papillon, au vol souvent rapide
moutarde des champs, diverses et vif. Migrateur, on peut le retrouver
crucifères (cardamine, alliaire…). jusqu’en Angleterre. Il reste posé
la nuit ou par mauvais temps sur
Risque de confusion des fleurs blanches ou vertes, où ses
Les différentes espèces de ailes lui permettent de se confondre
« Marbrés * » sont regroupées dans avec l’environnement.
le suivi Propage, tandis que seule
l’Aurore, reconnaissable à l’orange
de ses ailes antérieures, fait partie
du suivi de l’OBJ et de l’OAB.
Les Marbrés peuvent être confondus
avec les Piérides. C’est le dessous
des ailes qui permet de les différencier,
avec la présence des marbrures vertes,
absentes chez les Piérides. Attention
cependant à la Piéride du navet,
qui présente des nervures « suffusées »,
c’est-à-dire de couleur grise diffuse Risque de confusion avec la Piéride du navet
et dégradée, pouvant être
confondues avec les marbrures. Marbré de vert :
1. S ur une fleur 2. M
arbrures vertes
de Knautie suffusées
50
Piéride de la rave
PIERIDAE 1
1
Pieris rapae
(Groupe des Piérides blanches)
Milieux de vie Protocoles
concernés
jardins,
Nombre prairies,
de génération(s) champs cultivés,
J F M A M J J A S O N D
par an lisères de bois,
jusqu’à 4 friches
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 38-48 mm.
• Apparence : le dessus des ailes
est de couleur blanche, avec le bout
des ailes antérieures noir parfois
parsemées de taches, noires
également. L’aile postérieure
est plus jaunâtre sur le dessous.
La chenille Chenille de la Piéride de la rave
• Taille : 25 mm au dernier stade.
• Apparence : la chenille est verte Le saviez-vous ?
couverte de fins poils duveteux. La Piéride de la rave est sans conteste
Une fine ligne dorsale jaune court le papillon de jour le plus commun
d’avant en arrière. Sur les flancs, en France. Comme d’autres espèces 2
de chaque côté, les lignes jaunes de Piérides, un certain nombre de
sont plus fines et discontinues. plantes cultivées constituent les plantes
• Plantes hôtes : les crucifères dont hôtes de leurs chenilles. Dans
la rave, le navet, le chou cultivé, l’Antiquité, le naturaliste latin Pline
le colza, la moutarde des champs. l’Ancien recommandait de planter un
crâne de cheval sur un pieu au milieu
Risque de confusion des cultures pour éloigner les Piérides !
Il existe de nombreuses espèces Aujourd’hui, la simple présence d’une
de Piérides, dans le cadre des suivis végétation herbacée autour des plantes
participatifs présentés dans ce guide attaquées favorise la présence
elles sont regroupées dans la catégorie d’insectes prédateurs.
« Piérides blanches * ». Les Piérides
peuvent être confondues avec
la femelle de l’Aurore (p. 46), mais
elles ne présentent pas de marbrures
vertes sur le revers. La Piéride du
navet, qui présente des nervures
« suffusées », peut également être
confondue avec le Gazé (p. 52).
Piéride de la rave :
1. T
aches noires sur 2. Revers Autres espèces de Piérides : la Piéride du Navet
fond blanc légèrement jaune et la Piéride du chou
52
Gazé
PIERIDAE 1
1
Aporia crataegi
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies, haies,
Nombre vergers,
de génération(s) bocages,
J F M A M J J A S O N D
par an pelouses sèches
1
Confusion possible
avec la Piéride du navet
Le saviez-vous ?
Présents en montagne jusqu’à 2 500 m
d’altitude, les mâles de Gazé
s’observent souvent en grands groupes
au sol pour pomper l’humidité.
Papillon autrefois très commun,
notamment dans les régions
de vergers, le Gazé semble décliner
Chenille du Gazé depuis plusieurs années en raison
de sa sensibilité aux pesticides
et à la destruction des haies. Il est déjà
Gazé :
1. A
iles nervurées
éteint en Grande-Bretagne et bénéficie
2. G azé sur fleur aujourd’hui d’une protection
de trèfle réglementaire en Île-de-France.
54
Argus bleu
LYCAENIDAE 1 2
1
Polyommatus icarus
(Groupe des Lycènes bleus)
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies,
Nombre friches, parcs
de génération(s) et jardins
par an
J F M A M J J A S O N D
jusqu’à 3
Argus bleu :
1. M âle
2. Femelle
3. A iles suffusées
Chenille de l'Argus bleu de bleu à la base
56
Celastrina argiolus
(OBJ et OAB : groupe des Lycènes bleus)
Milieux de vie Protocoles
concernés
clairières,
Nombre lisières
de génération(s) forestières,
J F M A M J J A S O N D
par an parcs, haies,
2 jardins
Le saviez-vous ?
Ce petit papillon bleu apprécie tout
particulièrement le lierre et le houx,
où il se pose pour se réchauffer.
Il se nourrit parfois de sève. Aussi,
Chenille au dernier stade contrairement aux autres Lycènes
bleus , l’Azuré des nerpruns vole
Azuré des nerpruns :
volontiers dans la canopée et se pose
1. D
essus des ailes 2. D
essous des ailes
bleu vif et bordure bleu clair / gris rarement au sol. Ce comportement
noire marquée chez avec de nombreux facilite son identification.
la génération estivale points noirs
58
Azuré porte-queue
LYCAENIDAE 1 2
Lampides boeticus
(OBJ et OAB : groupe des Lycènes bleus)
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies, zones
Nombre fleuries, parcs
de génération(s) et jardins
par an
J F M A M J J A S O N D
2à3
Le saviez-vous ?
L’Azuré porte-queue est un papillon
migrateur, présent dans de nombreuses
régions chaudes du monde : en Afrique,
dans le Sud de l’Asie et même jusqu’en
Chenille de l’Azuré porte-queue Australie. Comme tous les papillons
migrateurs, il est reconnaissable
Azuré porte-queue :
par son vol caractéristique, très rapide
1. M âle 3. A iles prolongées et rectiligne.
2. Femelle d'une queue
60
Cacyreus marshalli
Milieux de vie Protocoles
concernés
jardins ou parcs
Nombre possédant
de génération(s) des géraniums
J F M A M J J A S O N D
par an ornementaux
2à6
Le saviez-vous ?
Originaire d’Afrique du Sud, cette
espèce fut observée en France pour
la première fois en 1997. Ses chenilles
ont profité de la présence des
pélargoniums, les fameux géraniums
de nos pots et balconnières. L’espèce
Chenilles du Brun des pélargoniums s’étend d’année en année plus au Nord.
sur feuille de géranium
Les chenilles de cette espèce peuvent
causer des dégâts importants et
Brun des
pélargoniums :
l’absence de prédateurs naturels
1. D
essus brun 2. D
essous frangé (restés en Afrique du Sud) conforte
uniforme de blanc et de brun la prolifération des chenilles.
62
Cuivré commun
Lycaenidae 1 2
1
Lycaena phlaeas
(Groupe des Cuivrés)
Milieux de vie Protocoles
concernés
milieux ouverts
Nombre
de génération(s)
par an
J F M A M J J A S O N D
2à4
Cuivré commun :
1. Femelle
2. D essous des ailes
Chenille du Cuivré commun 3. A ccouplement
64
Lycaena virgaureae
(OPJ : Groupe des Lycènes orangés
Milieux de vie Protocoles
Propage et OAB : groupe des Cuivrés) concernés
montagnes,
Nombre prairies,
de génération(s) clairières,
J F M A M J J A S O N D
par an lisières
1
Le saviez-vous ?
Cette espèce doit son nom à la
Verge d’or, aussi appelée Bâton d’or
(Solidago virgaurea) que Linné avait
identifié de manière incorrecte comme
plante nourricière de la chenille. Dessous des ailes de Cuivré commun
Cette confusion est dû au fait
que l’adulte butine très souvent Cuivré de la verge
ces fleurs composées. Les chenilles d’or :
se nourrissent d’oseille et ont 1. F emelle ponctuée
la particularité de n’être actives de noir
2. Mâle orange vif
que la nuit. 3. D essous des ailes
ponctués de taches
blanches
66
Argus vert
LYCAENIDAE 1 2
ou Thécla de la ronce
Callophrys rubi Milieux de vie
bords de
Protocoles
concernés
Paon du jour
NYMPHALIDAE 1
1
Aglais io
Milieux de vie Protocoles
concernés
habitats
Nombre humides, bords
de génération(s) de chemins,
J F M A M J J A S O N D
par an haies, lisières,
1à3 prairies, jardins,
parcs, friches
Pied d’ortie
Vulcain
NYMPHALIDAE 1
1
Vanessa atalanta
Milieux de vie Protocoles
concernés
bords de
Nombre chemins, friches,
de génération(s) jardins, vergers,
J F M A M J J A S O N D
par an lisières, haies,
2 prairies
Risque de confusion
Aucune confusion possible.
Petite Tortue
NYMPHALIDAE 1
1
Aglais urticae
Milieux de vie Protocoles
concernés
jardins,
Nombre prairies,
de génération(s) parcs, friches
par an
J F M A M J J A S O N D
2 ou 3
Grande Tortue
NYMPHALIDAE 1
1
Nymphalis polychloros
Milieux de vie Protocoles
concernés
bois, forêts
Nombre claires, lisières,
de génération(s) clairières
J F M A M J J A S O N D
par an ensoleillées
1
Le saviez-vous ?
Papillon migrateur occasionnel,
la Grande Tortue aime se dorer les
ailes au soleil, posé sur une souche
ou un tronc d’arbre. Cette espèce visite
rarement les fleurs auxquelles
elle préfère les écoulements de sève
Chenille de la Grande Tortue sur les arbres blessés. Présente partout
en France, elle semble cependant
se raréfier dans le Nord.
Grande Tortue :
1. A
bsence de taches
blanches sur les
ailes antérieures
2. Marbrures brunes
76
Belle-Dame
NYMPHALIDAE 1
Vanessa cardui
Milieux de vie Protocoles
concernés
jardins,
Nombre prairies,
de génération(s) parcs, friches,
J F M A M J J A S O N D
par an bords
2à3 de chemins
Belle-Dame :
1. A
iles saumon, bout
Chenille de la Belle-Dame sur une feuille des ailes noir
de cirse tacheté de blanc
2. D essous des ailes
« bariolé »
teinté de rose
78
Robert le diable
NYMPHALIDAE 1
1
Polygonia c-album
Milieux de vie Protocoles
concernés
bords
Nombre de chemins,
de génération(s) haies, lisières
J F M A M J J A S O N D
par an et clairières
2 forestières,
prairies de
bocage, jardins
Robert le diable :
1. Ailes découpées
2. 1 e génération
couleur chamois
3. 2e génération Chenille du Robert le diable
sombre
4. « C » blanc
80
Carte géographique
NYMPHALIDAE 1 2
Araschnia levana
Milieux de vie Protocoles
concernés
lisières de bois
Nombre et forêts,
de génération(s) clairières,
J F M A M J J A S O N D
par an milieux humides
2
Carte géographique :
1. G énération
printanière (levana)
2. F orme estivale
(prorsa)
3. N ervures formant
Chenille sur une feuille d’ortie un « réseau
routier »
82
Morio
Nymphalidae 1
1
Nymphalis antiopa
Milieux de vie Protocole
concerné
forêts (feuillus
Nombre et conifères),
de génération(s) vergers,
par an milieux un peu
J F M A M J J A S O N D
1 humides
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 54-68 mm.
• Apparence : le dessus des ailes
de ce très grand papillon est brun
violacé, l’extrémité des ailes est bordée
d’une large bande crème et d’une
bande noire ponctuée de points bleus.
Le dessous est plus terne et sans
taches bleues. La femelle
est légèrement plus grande que
le mâle. Morio sur une fleur de buddleia
La chenille
• Taille : jusqu’à 54 mm au dernier Risque de confusion
stade. Aucune confusion possible. 2 3
• Apparence : la chenille est noire,
recouverte de petits poils blancs Le saviez-vous ?
et de grandes épines noires. Ce papillon butine rarement les fleurs,
Elle présente une série de taches rouge on l’observe le plus souvent se nourrir
orangé sur le dos. de sève sur des blessures d’arbres,
• Plantes hôtes : saule, bouleau. ou encore sur des fruits tombés
à l’automne. Les chenilles du Morio
sont grégaires et peuvent défolier
des branches entières de leurs plantes
hôtes (saules et bouleaux). Ce mode
de vie en société des chenilles les rend
particulièrement vulnérables aux
parasites, ceci étant probablement
à l’origine des fortes fluctuations
des populations observées chez cette
espèce.
Morio :
Chenille du Morio 1. D essus pourpre noir
bordé de blanc
2. M orio sortant
de sa chrysalide
3. Individus aux ailes
abîmées
84
Charaxes jasius
Milieux de vie Protocole
concerné
garrigues,
Nombre lisières
de génération(s) forestières,
J F M A M J J A S O N D
par an maquis, parfois
2 milieu urbain
Tabac d’Espagne
NYMPHALIDAE 1
1
Argynnis paphia
Milieux de vie Protocoles
concernés
bords
Nombre de chemins
de génération(s) forestiers,
J F M A M J J A S O N D
par an bois, lisières,
1 haies
Petit Nacré
NYMPHALIDAE 1
1
Issoria lathonia
(Groupe des Petits nacrés)
Milieux de vie Protocole
concerné
prairies, friches,
Nombre lisières
de génération(s) forestières
par an
J F M A M J J A S O N D
1à3
Le saviez-vous ?
Les Petits Nacrés doivent leur nom
aux grandes marques nacrées de leur
Chenille du Petit Nacré
ailes qui brillent au soleil. Ce sont
des papillons migrateurs, sauf dans
le midi, où ils résident en permanence
et effectuent une migration que l’on
qualifie de verticale ; en plaine au
printemps et à l’automne et dans
les hautes zones montagneuses durant
les mois d’été. Ce papillon, au cycle
Petit Nacré :
1. D
amier noir sur
de vie particulièrement court, peut
fond orange hiverner à tous les stades de
2. Taches nacrées développement.
90
Melitaea athalia
(Groupe des Mélitées)
Milieux de vie Protocole
concerné
prairies,
Nombre lisières, bois
de génération(s)
par an
J F M A M J J A S O N D
1
Le saviez-vous ?
Les Mélitées sont des petits papillons
délicats qui volent principalement
dans les prairies, notamment
calcicoles. Ils sont assez peu doués
pour le vol, se déplaçant souvent
sur de petites distances. Les chenilles,
qui vivent en communautés, hivernent
au sol sous des feuilles mortes.
Autrefois assez commune, la Mélitée
Chenille de Mélitée des mélampyres des mélampyres est aujourd’hui en fort
déclin dans le Nord de la France.
Mélitée
des mélampyres :
1. D
amier noir
et orange
2. D essous orange
et crème
92
Apatura ilia
Milieux de vie Protocoles
concernés
bois, lisières
Nombre de forêts,
de génération(s) en bordure de
J F M A M J J A S O N D
par an rivières et cours
1 à 2 selon d’eau, jardins
le climat
Sylvain azuré
NYMPHALIDAE 1
1
Limenitis reducta
Milieux de vie Protocoles
concernés
forêts, bois,
Nombre lisières
de génération(s)
par an
J F M A M J J A S O N D
1 ou 2
Demi-Deuil
NYMPHALIDAE 1
1
Melanargia galathea
(Groupe des Demi-Deuils)
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies, talus
Nombre et coteaux
de génération(s) herbeux, bords
J F M A M J J A S O N D
par an de chemins
1 ou de routes
Le saviez-vous ?
Le Demi-Deuil doit son nom à la
couleur de ses ailes noires et blanches.
Particulièrement actif les jours
ensoleillés, il demeure en position
de repos sous les herbes, ailes repliées,
dès que le temps se couvre.
Contrairement à de nombreuses
espèces, le mâle ne repère pas
Demi-Deuil :
1. D
amier noir
les femelles depuis un perchoir, mais
et blanc les cherche activement lorsqu’elles
Chenille du Demi-Deuil 2. Dessous plus clair émergent dans les poacées.
98
Silène
NYMPHALIDAE 1
1
Brintesia circe
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies sèches,
Nombre broussailles
de génération(s) et friches arides,
J F M A M J J A S O N D
par an lisières
1
Minois dryas
Milieux de vie Protocole
concerné
milieux ouverts
Nombre humides ou secs,
de génération(s) prairies,
par an pelouses sèches,
J F M A M J J A S O N D
1 landes à bruyère
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 44-63 mm.
• Apparence : le dessus des ailes
est brun foncé avec deux ocelles noirs
pupillés de bleu clair sur les ailes
antérieures, et un petit ocelle noir
sur les ailes postérieures. Les ocelles
des ailes antérieures sont plus petits
chez le mâle que chez la femelle.
Le dessous des ailes postérieures Confusion possible avec le Tristan
est brun jaunâtre avec une zone plus
claire au centre. Risque de confusion
La chenille Le Grand Nègre des bois peut être
• Taille : jusqu’à 39 mm chez la femelle confondu avec le Tristan (p. 102) aux 2
au dernier stade. couleurs et aux formes proches.
• Apparence : la chenille est brun Il se distingue par sa taille et des ocelles
grisâtre, finement rayée de bandes moins nombreux et plus marqués.
claires.
• Plantes hôtes : poacées dont Le saviez-vous ?
le dactyle aggloméré, canche bleue, Aussi appelé la Dryade, ce papillon
roseau des bois, brome dressé. est en fort déclin dans la moitié Nord
de la France. Toutefois, malgré
la forte régression des zones humides
qui constituent son habitat principal,
l’espèce parvient à se maintenir
en bonne condition dans les prairies
sèches grâce à sa capacité d’adaptation
à différents milieux. La femelle est
très difficile dans le choix des sites
de ponte qu’elle sélectionne avec
précision avant d’y déposer ses œufs
directement au sol.
Tristan
Nymphalidae 1
1
Aphantopus hyperantus
Milieux de vie Protocoles
concernés
lisières de bois
Nombre et forêts, haies,
de génération(s) prairies et landes
J F M A M J J A S O N D
par an humides,
1 clairières
Le saviez-vous ?
Voilà un papillon qui n’a pas peur
du mauvais temps. C’est en effet l’un
des seuls à voler même quand le temps
est maussade et pluvieux, et qui,
à l’inverse, ne s’aventure pas dans
les milieux trop secs ou trop ouverts.
La femelle ne s’accouple en général
qu’une seule fois puis projette ses œufs
Chenille du Tristan directement sur les poacées
dont les chenilles se nourriront.
Tristan :
1. Dessus brun
2. C
inq ocelles
sur les ailes
postérieures
104
Moiré franconien
NYMPHALIDAE 1
1
Erebia medusa
(Groupe des Moirés)
Milieux de vie Protocoles
concernés
clairières,
Nombre landes, lisières
de génération(s) de bois et de
J F M A M J J A S O N D
par an forêts, prairies
1 humides
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 39-43 mm.
• Apparence : Le dessus et le dessous
des ailes sont brun noirâtre et chaque
aile est ornée de 3 à 5 ocelles noirs,
pupillés de blanc, entourés d’un halo
rouge orangé.
La chenille
• Taille : 20-25 mm au dernier stade.
• Apparence : la chenille, à croissance Chenille du Moiré franconien
lente, varie du beige au vert et porte
une ligne sombre sur le dos.
• Plantes hôtes : diverses poacées
(fétuque, brome dressé). 2
Risque de confusion
Avec 28 espèces en France, presque
toutes montagnardes, les Moirés
constituent le genre le plus important
parmi les papillons de jour. Toutes ces
espèces, difficiles à distinguer entre
elles, sont regroupées dans les suivis Confusion possible avec le Tristan
Propage et Opération Papillons.
Les Moirés peuvent être confondus Le saviez-vous ?
avec le Tristan mais ses ocelles Bien que son nom rappelle la Franconie
ne sont pas cerclés du halo fauve (un duché du Saint-Empire fondé
caractéristique des Moirés. La femelle au Xe siècle qui correspond à la région
du Myrtil peut éventuellement être de Nuremberg), on le retrouve dans
confondue avec les femelles Moirés, toute l’Eurasie, du centre de la France
mais ne porte pas d’ocelle sur le dessus jusqu’en Chine. L’étude génétique
de ses ailes antérieures. des populations a montré que le Moiré
franconien était présent dans toute
la France métropolitaine dès
le paléolithique.
Moiré franconien :
1. O
celles cerclés
d'orange
2. Dessous des ailes
106
Myrtil
NYMPHALIDAE 1
1
Maniola jurtina
Milieux de vie Protocoles
concernés
lisières de forêt,
Nombre prairies
de génération(s) et pelouses
J F M A M J J A S O N D
par an non-tondues
1
Amaryllis
Nymphalidae 1
1
Pyronia tithonus 2
Amaryllis :
1. D
essus des ailes
orangé 3. D essous des ailes
2. O celle noir avec postérieures brun
Chenille de l’Amaryllis deux points blancs chamois
110
Procris
NYMPHALIDAE 1
1
Coenonympha pamphilus
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies
Nombre bocagères, haies,
de génération(s) lisières, clairières
J F M A M J J A S O N D
par an de bois, forêts,
1 milieux herbeux
et buissonneux.
Jusqu’à ~ 1 500 m
d’altitude
Céphale
Nymphalidae 1
1
Coenonympha arcania
(OBJ: groupe des Céphales
Milieux de vie Protocoles
Propage: groupe des Fadets) concernés
prairies
Nombre buissonnantes,
de génération(s) lisière
par an et clairières
J F M A M J J A S O N D
1
Risque de confusion
Le Céphale peut être confondu
avec le Procris (p. 110) mais
s’en distingue par la présence des
ocelles sur l’aile postérieure quasiment
absents chez le Procris. Dans le cadre Confusion possible avec le Procris
du suivi Propage, le Céphale est
inclus dans le groupe des « Fadets * ».
Céphale :
1. Individu sans ocelle
sur l'aile antérieure
2. O celles pupillés
de blanc
114
Tircis
NYMPHALIDAE 1
1
Pararge aegeria
Milieux de vie Protocoles
concernés
lieux boisés,
Nombre lisières, haies,
de génération(s) parcs urbains
par an
J F M A M J J A S O N D
3à4
Tircis :
1. Individu de forme 2. T
ircis perché
sombre pour surveiller
Chenille du Tircis son territoire
116
Mégère
NYMPHALIDAE 1
1
Lasiommata megera
Milieux de vie Protocoles
concernés
prairies,
Nombre lisières fleuries
de génération(s)
par an
J F M A M J J A S O N D
2à3
Le saviez-vous ?
On appelle le mâle le Satyre,
et la femelle la Mégère. Ces noms
viendraient du grec « saturos », un
génie habité par des instincts lubriques,
et « megaera », l’une des trois Erinyes,
qui représentaient les déesses
de la vengeance. Ce papillon s’observe
souvent sur les pierres ou à même
Chenille de la Mégère le sol, où il se pose pour se réchauffer,
ailes étendues. Lorsque qu’il referme
Mégère :
ses ailes, sa couleur grisâtre le rend
1. D
essus orange 2. Revers gris-brun presque invisible.
sur fond brun
118
Hespérie de la mauve
HESPERIDAE 1
1
Pyrgus malvae
(Groupe des Hespéries tachetées)
Milieux de vie Protocoles
concernés
pelouses,
Nombre milieux ouverts,
de génération(s) prairies
par an
J F M A M J J A S O N D
1
Hespérie
de la mauve :
1. C
ontour des ailes
frangé
Chenille de l'Hespérie de la mauve 2. Dessous brun jaune
120
Sylvaine
Hesperidae 1
1
Ochlodes sylvanus
(Groupe des Hespéries orangées)
Milieux de vie Protocoles
concernés
milieux
Nombre en partie boisés,
de génération(s) lisières,
J F M A M J J A S O N D
par an clairières
1à2
Le saviez-vous ?
Pour hiverner, la chenille se
confectionne un abri en maintenant
une feuille pliée grâce à des fils
de soie tendus d’un bord à l’autre.
Elle passera ainsi tout l’hiver dans
son cornet végétal puis se nymphosera
Chenille de la Sylvaine au printemps.
Sylvaine :
1. Ailes nervurées
2. A
iles au repos,
obliques
122
Écaille chinée
Erebidae 1
1
Euplagia quadripunctaria
Milieux de vie Protocole
concerné
pelouses sèches,
Nombre lisières de forêts,
de génération(s) clairières
par an
J F M A M J J A S O N D
1
Écaille chinée :
Chenille de l’Écaille chinée
1. A
iles postérieures
rouge vif
2. A iles antérieures
marbrées de jaune
pâle
124
Goutte de sang
Erebidae 1 2
1
Tyria jacobaeae
Milieux de vie Protocole
concerné
milieux ouverts
Nombre secs ou
de génération(s) modérément
par an humides, bords
J F M A M J J A S O N D
1 de chemin,
lisières de forêts
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 30-37 mm.
• Apparence : les ailes antérieures
sont noires avec des reflets légèrement
bleutés. Elles présentent des bandes
rouges sur l’extérieur de l’aile et deux
points rouges à leur extrémité.
Les ailes postérieures sont rouges
bordées d’un fin liseré noir.
La chenille
• Taille : jusqu’à 30 mm. Chenille de la Goutte de sang sur une tige
de séneçon jacobée
• Apparence : facilement
reconnaissable, la chenille est annelée
de jaune et de noir. Vivant la plupart 3
du temps en société, les chenilles
sont souvent observées en groupe
sur le séneçon jacobée.
• Plantes hôtes : séneçon jacobée,
tussilage pas-d’âne, pétasite officinal.
Risque de confusion
Aucune confusion possible.
Le saviez-vous ?
En se nourrissant du séneçon jacobée,
les chenilles absorbent les substances Séneçon jacobée
vénéneuses contenues dans la plante,
ce qui les rend toxiques à leur tour.
Leurs couleurs vives sont un
avertissement pour les prédateurs.
La chenille se transforme en chrysalide
au début de l’automne, l’émergence Goutte de sang :
du papillon a lieu au printemps suivant. 1. A
iles arrières
Essentiellement nocturne, l’adulte rouges
2. D e profil ailes
se laisse parfois observer pendant repliées
la journée. 3. G outte de sang
sur une écorce
126
Saturnia pyri
Milieux de vie Protocole
concerné
zones boisées,
Nombre lisières de forêts
de génération(s)
par an
J F M A M J J A S O N D
1
Saturnia pavonia
Milieux de vie Protocole
concerné
milieux ouverts,
Nombre prairies, landes
de génération(s) humides, lisières
J F M A M J J A S O N D
par an forestières
1
Moro-sphinx
Sphingidae 1
1
Macroglossum stellatarum
Milieux de vie Protocole
concerné
milieux secs
Nombre et ensoleillés
de génération(s) (carrières,
par an pelouses),
J F M A M J J A S O N D
1 parfois milieux
urbains
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 35-55 mm.
• Apparence : les ailes antérieures
de ce sphinx sont brunes, parcourues
de marbrures foncées. Les ailes
postérieures sont orange vif, elles
ne sont souvent visibles que lorsque
le papillon est en vol. L’abdomen
brun grisâtre est large et poilu,
son extrémité frangée de poils Moro-sphinx en vol stationnaire
alternativement blancs et noirs lui
donnant l’apparence d’une brosse. Risque de confusion
La chenille Sa forme est semblable à celles
• Taille : jusqu’à 45 mm au dernier stade. d’autres espèces de la famille 2
• Apparence : généralement verte, des Sphinx, mais il s’en distingue par
elle est ponctuée de multiples points ses ailes postérieures orangées
blancs. Ses flancs sont parcourus de caractéristiques.
deux lignes, la supérieure est blanche
et l’inférieure jaune surmontée Le saviez-vous ?
de petits points noirs. L’extrémité Ce papillon est parfois appelé le
de son abdomen est ornementée d’une Sphinx colibri, en référence à son vol
« corne » inoffensive (une particularité stationnaire pour butiner les fleurs qui
que l’on retrouve chez la plupart peut faire penser à un oiseau mouche.
des chenilles de sphinx). Papillon migrateur, le Moro-sphinx
• Plantes hôtes : gaillet blanc, caille-lait remonte chaque année du Maghreb
jaune. et de l’Europe méditerranéenne
où il hiverne vers le Nord de l’Europe
où il passera l’été, en produisant une
génération estivale. Depuis quelques
années, il arrive que certains individus
nés sous nos latitudes restent
hiverner sur place, ceci étant sûrement
en relation avec le réchauffement
climatique.
Moro-sphinx :
1. A
iles postérieures
orange
Chenille du Moro-sphinx 2. T rompe repliée
132
Sphinx du liseron
SPHINGIDAE 1
1
Agrius convolvuli
Milieux de vie Protocole
concerné
milieux
Nombre ouverts,
de génération(s) friches, jardins
par an
J F M A M J J A S O N D
1à2
Sphinx du liseron :
1. Ailes grises
2. A
nneaux roses
Chenille du Sphinx du liseron sur l'abdomen
134
Sphinx tête-de-mort
SPHINGIDAE 1
1
Acherontia atropos
Milieux de vie Protocole
concerné
milieux
Nombre agricoles,
de génération(s) jardins,
J F M A M J J A S O N D
par an zones
1 péri-urbaines
Comment le reconnaître ?
L’adulte
• Envergure : 90-120 mm.
• Apparence : c’est le plus grand Sphinx
d’Europe. Ses ailes antérieures sont
gris-brun foncé, légèrement marbrées
de beige. Les ailes postérieures
sont jaune vif, traversées latéralement
par deux bandes sombres. Il doit
son nom à son thorax orné d’un motif Chenille du Sphinx tête-de-mort, forme jaune
rappelant un crâne humain.
La chenille
• Taille : 12 cm au dernier stade.
• Apparence : la couleur de la chenille
est le plus souvent jaune, mais il existe 2 3
des formes vertes voire brunes.
Elle possède sept stries obliques,
souvent bleues soulignées de jaune.
La corne de cette chenille de sphinx
est recouverte de nombreuses petites
épines. Chenille du Sphinx tête-de-mort, forme verte
• Plantes hôtes : principalement
la pomme de terre mais également Le saviez-vous ?
d’autres espèces de la famille Ce papillon migrateur ne se nourrit
des solanacées comme le tabac pas de nectar mais pénètre dans
ou les daturas. les ruches pour boire du miel en
perçant les alvéoles grâce à sa trompe.
Risque de confusion Étonnamment, les abeilles ne
Aucune confusion possible. s’attaquent pas à cet intrus !
Ce papillon a également la particularité
d’émettre des sons aigus, en expirant
de l’air par sa trompe, lorsqu’il
est dérangé ou stressé. Semblable
Sphinx tête-de-mort : à un cri de souris, il peut s’entendre
1. A
iles postérieures à plusieurs dizaines de mètres.
jaunes
2. D e profil
3. M otif de tête de
mort sur le thorax
136 137
Glossaire
Index
des noms de papillons
En noir : espèces citées dans le guide Colias hyale 44 Lycènes bleus * 54, 56, 58 Pieris brassicae 46
En gris clair : espèces citées dans le guide Colias jaunes * 44 Lycènes orangés * 62, 64 Pieris napi 48, 52
ne faisant pas l’objet d’une fiche
Machaon 34 Pieris rapae 50
* : nom de groupe d’espèces utilisé dans
les suivis Cuivré commun 62 Macroglossum stellatarum 130 Polygonia c-album 78
Cuivré de la verge d’or 64 Maniola jurtina 106 Polygonia egea 78
Cuivrés * 62, 64 Marbré de vert 48 Polyommatus icarus 54
Acherontia atropos 134 Marbrés * 48 Pontia daplidice 48
Aglais io 68 Demi-Deuil 96 Mégère 116 Procris 110
Aglais urticae 72 Melanargia galathea 96 Pyrgus malvae 118
Agrius convolvuli 132 Écaille chinée 122 Melanargia lachesis 96 Pyrgus malvoides 118
Amaryllis 108 Échiquier ibérique 96 Mélitée des mélampyres 90 Pyronia tithonus 108
Anthocharis cardamines 46 Erebia medusa 104 Mélitée du plantain 90
Apatura ilia 92 Euplagia quadripunctaria 122 Mélitées * 90 Robert le diable 78
Aphantopus hyperantus 102 Melitaea athalia 90
Apollon 38 Fadets * 112 Minois dryas 100 Saturnia pavonia 128
Aporia crataegi 52 Flambé 36 Moiré franconien 104 Saturnia pyri 126
Araschnia levana 80 Fluoré 44 Moirés * 104 Satyre 116
Argus bleu 54 Morio 82 Silène 98
Argus vert 66 Gazé 52 Moro-sphinx 130 Souci 42
Argynnis aglaja 88 Gonepteryx cleopatra 40 Myrtil 106 Soufrés 44
Argynnis paphia 86 Gonepteryx rhamni 40 Sphinx du liseron 132
Aurore 46 Goutte de sang 124 Nymphalis antiopa 82 Sphinx du pin 132
Azuré des nerpruns 56 Grand Nacré 88 Nymphalis polychloros 74 Sphinx du Troène 132
Azuré porte-queue 58 Grand Nègre des bois 100 Sphinx ligustri 132
Grand Paon de nuit 126 Ochlodes sylvanus 120 Sphinx pinastri 132
Belle-Dame 76 Grande Tortue 74 Sphinx tête-de-mort 134
Brintesia circe 98 Pacha à deux queues 84 Sylvain azuré 94
Brun des pélargoniums 60 Hespérie de la houlque 120 Paon du jour 68 Sylvains * 94
Hespérie de la mauve 118 Papilio machaon 34 Sylvaine 120
Cacyreus marshalli 60 Hespérie de l’aigremoine 118 Pararge aegeria 114
Callophrys rubi 66 Hespéries orangées * 120 Parnassius apollo 38 Tabac d’Espagne 86
Callophrys avis 66 Hespéries tachetées * 118 Parnassius corybas 38 Thécla de la ronce 66
Carte géographique 80 Petit Apollon 38 Thécla de l’arbousier 66
Celastrina argiolus 56 Iphiclides podalirius 36 Petit Mars changeant 92 Thymelicus Sylvestris 120
Céphale 112 Issoria lathonia 88 Petit Nacré 88 Tircis 114
Charaxes jasius 84 Petit Paon de nuit 128 Tristan 102
Citron 40 Lampides boeticus 58 Petit Sylvain 94 Tyria jacobaeae 124
Citron de Provence 40 Lasiommata megera 116 Petite Tortue 72
Coenonympha arcania 112 Limenitis camilla 94 Piérides blanches * 50 Vanessa atalanta 70
Coenonympha pamphilus 110 Limenitis reducta 94 Piéride du chou 46 Vanessa cardui 76
Colias alfacariensis 44 Lycaena phlaeas 62 Piéride du navet 48, 52 Vanesse des pariétaires 78
Colias crocea 42 Lycaena virgaureae 64 Piéride de la rave 50 Vulcain 70
140 141
Bellmann, H., Quel est donc ce papillon ?, Nathan (2006). Anne Dozières
Bergerot, B., Sur la piste des papillons, Dunod (2011). Docteure en écologie, elle est la directrice de Vigie-Nature,
Descamps, D., Renard, M., Aménager un jardin pour les papillons, le programme de sciences participatives en écologie du Muséum
les reconnaître, les attirer, les protéger, Ulmer (2010). national d’Histoire naturelle. Dans ce cadre elle coordonne
Lafranchis, T., Papillons de France. Guide de détermination les observatoires à destination du grand public et notamment
des papillons diurnes, Diatheo (2014). l’Opération Papillons.
Lafranchis, T., Jutzeler, D., Guillosson, J. Y., Kan, P., & Kan, B.,
La vie des papillons : écologie, biologie et comportement Julie Valarcher
des Rhopalocères de France, Diatheo (2015). Ingénieur agronome spécialisée en écologie, elle est en charge
Leraut, P., Papillons de jour d’Europe et des contrées voisine, (2016). du programme « Prairies de Noé » à l’association Noé. Dans ce cadre,
Leraut, P., Papillons de nuit d’Europe : Bombyx, sphinx, écailles, elle développe et anime le protocole de sciences participatives
NAP (2006). « Propage » et œuvre à la préservation des papillons et de leurs
milieux naturels.
www.vigienature.fr
noe.org Zoé Clément
www.sciences-participatives-au-jardin.org Ingénieur agronome, elle a effectué son stage de fin d’études
www.suivis-espaces-verts.fr au Muséum, puis a rejoint l’équipe Vigie-Nature pour animer
www.observatoire-agricole-biodiversite.fr les observatoires à destination des gestionnaires d’espaces verts :
le Propage et Florilèges (un observatoire de sciences participatives
sur les plantes de prairies).
Crédits Photo Lamiot p. 135bd ; Siga p. 101h, Ryszard p.65h; G. San Martin
p. 102hg ; H. Süpfle p. 101b p. 38h, p. 47hd, p. 65bd,
h : haut p. 102hd, p. 105b ; Schulz
b : bas FlickR : Aah Yeah p. 94h, p. 49b ; H. Supfle p. 84h ;
d : droite p. 123h ; J. Albre p. 135bg ; M. Sveikutis p. 43h, p. 85h ;
g : gauche T. Alps p. 119b ; M. Ascoët L. Szabo p. 37h ; J. Tann
p. 79bg ; E. Balocchi p. 40h, p. 51h, p. 133b ;
p. 89h ; Bathyporeia p. 113h ; L. B. Tettenborn p. 56hd ;
Chenilles T. Bech p. 100b, p. 103h ; M. Van Zanten p. 50bg,
Noé T. Lafranchis p 54b, p. 100b, Björn S. p. 39 ; T. Bresson p. 52h ; F. Vassen p. 63b,
est une association de protection de la nature, d’intérêt général et à but
Navier - F 75017 Paris
non lucratif, créée en 2001 par Arnaud Greth, son président-fondateur. M. Renard p. 76 ; S. Richaud E. Caspard p. 63hd, p. 64 ; p. 43b, p. 73b, p. 77b,
Elle déploie en France et à l’international des actions de sauvegarde p. 38b, p. 52b, p. 66b, p. 74g D. Chapman p. 63hg ; p. 81b, p. 83 bd, p. 86h,
coniferconifer p. 59hg ; p. 90hg, p. 89b, 105h, p. 117b
de la biodiversité pour le bien de toutes les espèces vivantes, y compris
Wikimedia commons : C. Coutard p. 53h ; H.J. Cuper
de l’espèce humaine. J. M. Benito Álvarez p. 48h ; p. 75b ; J. Dias Barrera
Pour cela, Noé met en œuvre des programmes de conservation d’espèces CNICE-MEC p. 84b; J.Hempel p. 72h, p. 75h ; Dioni p. 95b ;
menacées, de gestion d’espaces naturels protégés, de restauration p. 132b ; Liosi p. 130b ; B. Dupont p. 99b ; A. Eichler
de la biodiversité ordinaire et des milieux naturels, de reconnexion M. Peddle p. 134b ; Ophrys34 p. 58hg, p. 104b ; Fra 298
p. 126g p. 47b, p. 93b ; A. Frignat
de l’Homme à la nature, et de soutien aux activités économiques et aux p. 116h ; gailhampshire p. 85b,
organisations de la société civile favorables à la biodiversité. FlickR : Ahmed m_ p. 60b ; p. 133h ; C. Gaumont p. 107hg,
Site : noe.org J. Albre p. 36, p. 50h, p.98b ; p. 106hg, 108hd ; GrahamC63
Alastair Rae p. 128bd ; p. 125hg ; G. Guicherd
Barbol p. 44b; B. Eade p. 35b; G. Hampshire p. 55hd,
p. 116b ; D. Hobern p. 72b ; p. 60hg, p. 80h; J. Hansson
LucarelliJCC3 p. 120b ; p. 53b ; J. Hempel p. 73h,
J. Mangelsdorf p. 122b, p. 74d, p. 107bg, p. 108hg,
p. 124h ; B. Mazur p. 70 ; p. 110g, p. 114h ; B. Higham
J. McMillan p. 108b ; Misson p. 129b ; P. Hyk p. 93hd ;
p. 58b ; D. Morley p. 40b, Ihagee86 p. 131h ; lluch valer
Muséum national d’Histoire naturelle p.42b, p. 46b, p. 56b, p. 62, p. 99h ; C. Jsharp p. 107h ;
Vigie-Nature p. 86b, p. 94b, p. 96b, p. 134h, Juri p. 91b ; A-C. Klein p. 77h ;
Vigie-Nature est un programme de sciences participatives porté p. 114b, p. 128bg ; U. Ojango A. S Kowalski p. 110d ;
par le Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation (CESCO - p. 80b ; Sankax p. 82b ; O. T. Laakso p. 91h ;
G. San Martin p. 78, p. 88b ; Laitchelink p. 56hd, p. 59b,
UMR7204), laboratoire du Muséum national d’Histoire naturelle.
K. Schillerfalter p. 92b ; p. 60hd ; Leillinger p. 132hd ;
Initié à la fin des années 1980, Vigie-Nature compte aujourd’hui A. Sorbes p. 90b ; M. Talbot C. Lymm p. 107bd ;
une vingtaine d’observatoires participatifs. Ceux-ci couvrent un grand p. 102b ; Quartl p. 68bg ; mcamcamcamca p. 46h ;
nombre de taxons, des plantes aux mammifères, et s’adressent S. Rae p. 34 D. J. Mangelsdorf p. 61h,
à divers types de publics, des simples citoyens aux naturalistes aguerris, p. 81h, p. 131b ; Mathesont
Papillons p. 83h ; J. Miguel p. 37b ;
en passant par les scolaires ou les agriculteurs. Chaque année, BarbaraMai p. 123b ; Y. Bas D. Morley p. 44h, p. 47hg,
près de 15000 personnes collectent des centaines de milliers p. 117h ; Bergerot p. 106hd, p. 83bg, p. 87h, p. 88h, p. 92h,
de données dans le cadre de ces suivis. Les données ainsi récoltées p. 109h, p. 109b, p. 121h, p. 95h, p. 98h, p. 103b,
permettent aux chercheurs de mesurer les impacts des activités p. 121b ; Calin01 p. 122h ; p. 120, p. 126, p. 129h ;
A. Dozières p. 127, p. 128h ; naturalhistoryman p. 125b;
humaines sur la biodiversité et d’en comprendre les mécanismes.
B. Fontaine p. 41b, p. 45b, K. nutmeg66 p. 67b, p. 125hd ;
Site : www.vigienature.fr p. 51b, p. 57b, p. 58hd, p. 67h, Ouwesok p. 79bd ; D. Parker
p. 69h, p. 71h, p. 79h, p. 97, p. 48b ; F. Pestana p. 42h,
p. 111b, p. 112, p. 115; p. 45h, p. 49h, p. 115b ;
C. Gaudet p. 55b ; Herbets M. Prince p. 90hd ; V. Proklov
p. 82h ; Lechene p. 130h ; p. 65bg, p. 132hg, p. 113b ;
J. Valarcher p. 68bd Quartl p. 69b ; S. Rae p. 59hd,
p. 96h ; Celan Remus p. 111h ;
Wikimedia Commons : P. Requena Diaz p. 126d ;
Betacommand p. 135h ; P. Ritchie p. 57h ; A. Rockstein
A. Eichler p. 55hg, p. 93hg ; p. 118 ; A. Rouvin p. 71b ;
Remerciement
Patrice Leraut,
pour ses relectures
attentives et bienveillantes,
et pour ses vérifications
des illustrations.
Laetitia Brevet-Philibert,
Anne-Laure Gourmand,
Rose-Line Vermeersch,
Benoit Fontaine
et Diane Senecat pour leurs
commentaires, leurs conseils
et leurs relectures,
Delphine Guerout,
pour la rédaction de fiches
et la recherche de photos.
Textes :
Anne Dozières,
Julie Valarcher,
Zoé Clément
Conception graphique :
Marie Pellaton
Impression :
Adunat Communication